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 Tommy Leorios - Un nouveau départ

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Tommy LeoriosCoordinateur

Tommy Leorios


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MessageSujet: Tommy Leorios - Un nouveau départ   Tommy Leorios - Un nouveau départ EmptyVen 19 Mar 2021 - 15:37

Tommy Leorios


Journaliste du Daily Pelipper et père au foyer


Origine de l'avatar : Phoenix Wright / Ace Attorney


Présentation générale


Âge : 30ans


Taille : 1m80


Région d'origine : Kanto


Groupe principal

Civil

Groupe secondaire

Coordinateur



Équipe pokémon




Mentali


Niveau 50
  • Psyko

  • Aurore

  • Plénitude

  • Prescience


Talent : Miroir Magik


Le Pokémon doté de ce talent n'est pas touché par les capacités non-offensives et retourne celles-ci contre son adversaire.



Attribut : Colère de Zeus


Dans un accès de colère ou dans un grand choc émotionnel, les capacités psychiques du pokémon deviennent beaucoup plus importantes. Cet capacité n'est pas utilisable en match car ceux-ci ne sont pas à même de stimuler une telle fureur.






Lokhlass


Niveau 30
  • Saumure

  • Eclats Glace

  • Berceuse

  • Fontaine de Vie


Talent : Absorbe Eau


Un Pokémon doté de ce talent récupère au maximum 1/4 de ses PV s'il est touché par une capacité de type Eau et il ne subit pas les dégâts de ces capacités.






Koori


Niveau 27
  • Mâchouille

  • Crocs Feu

  • Grondement

  • Coupd’main


Talent : Torche


Lorsqu'un Pokémon doté de ce talent est touché par une capacité de type ou que son statut est modifié en brûlure, il obtient un boost de 50 % pour ses propres capacités Feu. Les capacités de type Feu qui touchent ce Pokémon ne produisent également aucun dégât.



Attribut : Albinos


Le pokémon possède une couleur différente des autres pokémons de son espèce. Atteint d’albinisme, sa fourrure est blanche et il est particulièrement sensible à la lumière du jour.






Bambi


Niveau 29
  • Aromathérapie

  • Encornebois

  • Mégacorne

  • Vampigraine


Talent : Herbivore


Herbivore se déclenche lorsque le Pokémon porteur du talent est touché par une capacité de type Plante. Son Attaque est alors augmentée d'un niveau et le coup reçu ne cause aucun dégât.





Présentation physique



Bonjour, vous allez bien ?

Le chauffeur du bus me salue alors que je m’installe nonchalamment à ma place habituelle, un pied posé sur mon genou opposé, Mentali sur le siège d’à côté. On se voit tous les jours, parfois on engage un bout de conversation, mais ce n’est jamais bien profond. Je trouve rarement plus intéressant que de lui demander s’il va bien. Ça a l’air de lui convenir. Je ne vais pas me plaindre.

Je ne sors pas vraiment du lot des autres travailleurs et je ne fais rien pour. Je me vautre, bien à l’aise dans mon jogging, j’aurai tout le temps de me changer au bureau si le besoin se fait de porter une tenue plus professionnelle. Ça ne me rebute pas, mais tant qu’à partager sa sueur avec d’autres voyageurs, autant le faire confortablement

C’est ce que j’ai l’habitude de dire à ma chef quand elle me voit arriver comme ça en haussant les yeux au ciel. Le reste du temps je me contente d’un sourire poli, un oeil expert pourrait y voir pointer un soupçon d’intrigue à la commissure de mes lèvres, mais elle ne s’est jamais fait cette subtile information. Elle, comme d’autres, n’arrivent pas à savoir ce que je pense. Ça les inquiète peut-être. Mais si je ne partage pas le fond de ma pensée avec eux, c’est pour une bonne raison.
J’ai vite appris qu’être trop expansif avec elle ne m’apporterait pas grand chose. Je suis un grand gaillard qui fait bien son boulot, qui ne s’étend pas trop sur sa vie privée, qui s’est bien intégré à l’équipe. C’est suffisant pour qu’elle ne se plaigne pas de mon flegme et de mes traits d’humour qui ne volent pas bien haut. C’est suffisant pour moi.

Je tue mon ennui en observant les tags apparus depuis la veille, mon regard traîne partout. Je suis un curieux, mon nez a du flair et je sais où diriger mon attention pour trouver les bonnes informations, ça aide quand on est journaliste. Certains diront que je sais faire plusieurs choses à la fois, moi je pense plutôt que c’est une histoire d’attention, de concentration, de timing. Ça intimide parfois les gens de se rendre compte à quelle point ces yeux gris perle et ces petites oreilles bien rondes peuvent retenir d’infimes détails.

Et pourtant dès qu’il s’agit de moi, il y a du laisser aller. Faut voir cette barbe de trois jours, ces poils qui rebiquent et qui grattent sans aucune logique pour se faire un bon portrait de l’animal. Je passerai chez le barbier en rentrant, je vais me noter sur mon Pokématos pour pas oublier. Il commence à faire chaud, ce sera aussi l’occasion d’une petite coupe de cheveux, cette touffe brune ne va pas s’apprivoiser tout seul et je ne sais pas si je vais supporter encore longtemps mon bonnet.

Je ne le quitterai pas pour autant, c’est un précieux cadeau d’anniversaire.
D’un bleu turquoise pétant qui ne s’accorde avec aucune tenue jamais créée par l’homme, cousue de lettres enfantines d’un criant rose fuschia, il annonce très sobrement que je suis “Papa”. Je le porte fièrement, et avec mes Pokéballs et mon médaillon qui emprisonnent mon amour pour les êtres qui me sont les plus précieux, c’est un des seuls objets auxquels j’accorde de la valeur.

Je grogne alors que je vois Céladopole se rapprocher. Mes bras me démangent, j’ai la peau sèche, rêche. Je crois que j’ai quelques origines des îles, j’ai le teint un peu plus foncé que le commun des habitants de la région, faudrait que je regarde à l’occasion. Mais c’est plutôt chez le dermatologue que je devrais passé, en fait, commencé à prendre un peu soin de moi. Les premières traces des fatigues de l’âge sont bien marquées sur mon corps, mes cernes sont de plus en plus proéminentes.

Dormir. Encore un truc à marquer sur ma to-do list, juste après “acheter du riz”, “répondre à Bob” et "renouveler mon abonnement à la salle de sport”.  J’ai bien envie de reprendre le Pokéathlon quand la saison redémarrera, en amateur bien sûr mais ça ferait plaisir à ma gamine, et encore plus de bien à Koori et Lokhlass qui n’ont pas autant d’occasion de se défouler qu’ils ne le devraient. Et pour moi, l’occasion d’en faire fondre mon petit bide à bière j’imagine. Faudrait. M’enfin, pour le moment j’ai pas encore trop l’impression que ça se voit, ça peut encore attendre.

L’autre avantage du hoodie, je ne vais pas mentir.



Présentation psychologique


.
" Bonsoir, la journée a été bonne ? "

Je m'épuise. J'ai l'impression de revivre la même journée encore et encore, ça n'a pas de fin, pas de saveur, et je pense que ça se ressent dans les banalités que je continue d'échanger avec les personnes que je vois tous les jours.

Je continue d'être aimable, posé, aux abords quelqu'un de sympathique et avenant, mais au fond tout cela me donne envie de crier, d'hurler, de faire une connerie, de frapper quelqu'un et de tout envoyer en l'air. Comme au bon vieux temps où j'étais impulsif et me laissait guider par mon instinct et mes envies égoïstes. Mais qu'est-ce qui pourrait justifier cette crise de nerfs ?

Je me défoule un peu comme tout un chacun. J'ai des loisirs, je m'occupe, j'essaye de rester actif et dynamique malgré mon petit train train, mais ça ne me suffit pas, ça ne me passionne pas. Et ça m'énerve de ne pas savoir pourquoi et quoi faire pour que ça aille mieux, ça me bouffe intérieurement.

Faut pas croire, il y a toujours ce gamin effronté qui sommeille en moi, ce gosse de riche qui n'a pas pris la peine d'écouter les leçons de bonne manière ou qui a juste décidé de les ignorer. Rieur, fêtard, qui peut s'amuser d'un rien et se laisser emporter par l'annonce trépidante d'une belle aventure. J'ai toujours cet esprit simple et bienveillant qui amène bonne humeur et sympathie à ceux qui y sont sensibles, c'est juste que mon cœur bat moins fort, que ma voix et mon enthousiasme portent moins loin.

Je prends une inspiration qui ressemble à un soupir, mon voisin me regarde avec un air qui me demande si tout va bien. Ai-je l'air si pathétique une fois plongé dans mes réflexions ?

J'hausse les épaules, lui sourit poliment. Est-ce que discuter de mes états d'âme avec un parfait inconnu peut m'aider ? Pas bien sûr, je ne suis d'ailleurs pas du genre à me confier, encore moins maintenant. Suis-je trop renfermé ? Devrais-je en parler avec un professionnel ? Peut-être. Rajoutons ça à la liste de courses.

C'est con à dire, je me sens pourtant pas mal. J'ai un boulot intéressant et qui m'évite d'être sur les feux de la rampe, un appartement sympa comme tout, j'ai une gamine et des Pokemons adorables, je suis encore capable de produire de belles choses et de penser correctement, je ne suis pas blessé, je n'ai subi aucun traumatisme, enfin rien de plus violent que monsieur et madame tout le monde…

Mais heureux. Bof quoi.

Je suis un peu caractériel, certes, du genre qui peut s'imposer pour taper du poing sur la table quand ça ne va pas et prendre les commandes des opérations, mais je me sens pas chef et j'ai pas besoin de plus de responsabilité que ce que ma paternité implique. Déjà que la môme réussit plus facilement une commande Taupiqueur-Eat que moi un œuf au plat, voilà… j'ai de vieux démons à gérer.

Pas touché à une goutte d'alcool depuis 5 ans. Possible que le manque me tracasse, comme celui des combats Pokémons. Tout le monde s'en est désintéressé, quelque part moi aussi. On se chamaille, on joue, on bouge quelque fois, mais ce n'est plus au même rythme, plus avec le même entrain. Mes compagnons doivent être rouillés à force, mais je me doute qu'il n'en réclame pas simplement parce qu'ils aimeraient que ça vienne de moi.

J'en aurai encore d'autres des reproches à me faire, surtout du côté sentimental. Loin de Kanto, j'ai eu de jolis départs de relation, je me suis découvert un petit côté fleur bleue qui m'a pris de court les premiers temps, certaines ont même duré, m'ont touché, transformé, apporté, ému, transcendé.
Je sais que je peux aimer.

Seulement c'est pas là-dessus que mon attention se concentre. Et ça m'embête autant que ça agace Alice.

C'est probablement elle la plus impatiente de nous deux.





Histoire



À la lumière d’une bougie, les derniers instants de ma trentième année se consument. Ma fille est partie en classe verte avec sa classe, c’est l’été et le Bois aux chênes doit être magnifique de jour comme de nuit. À l’heure qu’il est, elle est probablement en train de danser au bord d’un ruisseau avec un Lampignon, de l’éclabousser et de rire avec ses nouveaux amis. Espiègle, spontanée, ce serait tout elle et cette pensée me fait sourire. Elle a insisté pour rester. Elle s’inquiète pour moi depuis qu’on a déménagé, ne voulait pas me laisser broyer du noir tout seul le soir de mon anniversaire. Ce n'est pas le genre de choses qu’une môme de sept ans arrive à cacher, ce n’est le genre de choses auxquelles devraient penser une môme de sept ans.

Je lui ai dit non. J’ai répondu la même chose à Bob lorsqu’il a proposé de sortir boire un verre pour fêter ça. Belle main tendue de sa part, mais je ne me sens pas prêt, j’ai encore trop de mal à le voir en face à face. Ma tempe me gratte et je m’énerve trop vite, il faudra encore un peu de temps. Il a compris. D’autres ont téléphoné, ça m’a fait plaisir et j’ai même été bien motivé pour papoter avec certains. Le boulot, les gamins, les projets, les plans culs. Tout ça quoi. Mais me voilà, seul devant une flamme qui vacille.  

Elle tremble et le même flot de pensée tourne en boucle dans ma tête. Ce soir j’aurai encore peine à dormir. Toute la journée, je ne fais qu’écrire, que décrire, qu’informer et détailler, et pourtant c’est étrange, ce soir je n’y arrive pas : le sujet c’est moi.

Mes doigts passent sur une pile de photos qui traînent sur mon bureau et je les feuillettent.

D’abord le manoir, mon père et ses petites lunettes rondes, ma mère et ses boucles brunes lâchées au vent, un petit relief à travers sa robe laissant deviner l’arrivée prochaine d’un nourrisson. Il n’y a pas de date. Quand j’évoque mon enfance, c’est une douce brise d’été qui me vient en tête. C’est le soleil de Carmin sur Mer, le sable chaud, l’écume qui s’écrase sur les rochers entourant notre manoir, le parfum des fleurs les matins de rosée dans le parc, la fureur des domestiques lorsque je faisais une connerie,  la solitude... Oui, la solitude. Agréable solitude.

Je suis né héritier d’une famille aisée dans la région Kanto, je n’ai jamais manqué de rien, mais il y a toujours eu un vide. D’abord le vide laissé par une mère disparue que je n’ai jamais connu. Cette photo est le seul souvenir que j’ai d’elle. On s’est débarrassé de beaucoup de vieilleries. Je me plonge dans son regard d’un noir profond et je ne sais comment entamer la conversation, je n’en sais pas plus sur ses goûts que ce que je peux distinguer sur l’instané ou du peu qu’on m’en a raconté. Pourtant j’ai le sentiment d’avoir un jour su tout d’elle. Ma mémoire s’est envolée.
Marmot, je me souviens que je la faisais exister dans mes rêves. Elle me rendait visite et m’étreignait les soirs où j’avais vague à l’âme, me présentant à cette petite fille aux cheveux roses dont je n’arrive plus à distinguer le visage. Qui était-elle d’ailleurs ? Cela fait trop longtemps que je n’ai pas pensé à maman. Elle n’a jamais fait partie de ma vie. Est-ce qu’on peut aimer quelqu’un qu’on a jamais connu ? Dont on a si peu entendu parler ?

C’étaient les employés de maison qui habitaient mes journées. Quelques-uns sont restés longtemps, peut-être même qu’ils officient encore au manoir, il faudrait que je m’en assure à l’occasion. Je ne prends plus de nouvelles de personne, certains doivent penser que je les déteste. Ou pire que je les ai oublié. Est-ce faux ?  
Moi d’abord. J’ai toujours fonctionné comme ça. Un psychologue dirait que c’est mon enfance dorée, mon éducation de pourri gâté et mes précepteurs qui m’ont donné si peu de considération pour les autres et rendent mon humeur capricieuse. J’aurai plutôt tendance à  penser que je suis né comme ça, et que l’absence de parents et d’amis n’ont fait qu’empirer mon sale caractère.
Seul dans une grande maison entouré d’adultes. Les affaires qu’il disait. Les grandes affaires de la famille Leorios.

Le revoilà d’ailleurs. Son regard vif et sa taille svelte posant à côté de son frangin bourru, deux monstres de la nature, chacun à leur manière : les frères Leorios. Le premier Rémi, mon père, grand repreneur d’une entreprise familiale aux valeurs militaires, était le parfait homme d’affaires. Bienveillant mais tranchant, audacieux mais prudent, aimant mais peu présent. Je m’en suis fait des chagrins, à le voir partir à toute heure, sans prévenir ni dire au revoir, sans savoir quand il rentrerait. Et pourtant, jamais il ne m’a fait me sentir mal aimé. C’était même le contraire, je sentais son amour mais je n’en profitais pas assez. Je culpabilisais de lui en vouloir. Ça m'a bouffé, énervé, donné envie de faire les pires conneries pour le faire réagir, pour attirer un mot, une minute de plus de ses si rares attentions. Je ne sais pas vraiment si c’est une bonne chose, ni véritablement comment ça m’a construit. De travers j’imagine ? Comme tous les enfants.

L’autre, Bob Leorios son frère, plus commodèment appelé Major Bob et connu comme champion de l’arène de Carmin sur Mer, a toujours été un homme d’action. Le manoir familial, très peu pour lui. En tout cas c’est ce que je l’ai toujours entendu dire, malgré son occupation constante des lieux en l’absence de mon père. Il aimait boire, il aimait faire la fête et se montrer. Ce n’était pas pour me déplaire et je crois bien qu’à l’époque et même encore maintenant, il est ce qui se rapproche le plus pour moi d’une figure paternelle. Ou d’un grand-frère. Un cousin ? Va savoir.
C’est lui qui m’a tout appris du dressage et des combats Pokémons. C’est lui qui crache encore sur la théorie et qui promeut à ses challengers l’expérience du terrain. On en a fait voir des vertes et pas mûres aux profs particuliers qui se déplacaient exprès pour moi, les études je n’aimais pas ça, je n’aime toujours pas ça. Les chiffres, les sciences, le droit très peu pour moi. Il leur en a fait baver. Il m’en a fait baver aussi. L’armée fait ça. La guerre colle à ceux qui lui survivent. Moi tout ce que je retiens c’est sa jovialité et l’envie de vivre qu’il m’a communiqué.    

Je crois bien que c’est de lui que je tire mon goût pour les personnalités atypiques, on lui dit encore des fréquentations douteuses et ça n’amusait pas vraiment mon père à l’époque, ils en sont plusieurs fois venus aux mains, aux mots de trop, et malgré la différence de corpulence, c’était toujours l’aîné qui prenait l’ascendant.

Moi au milieu. À sourire faussement, à rire bêtement en attendant que ça passe. Sincèrement, je pense qu’ils avaient tous les deux très à cœur de me donner la meilleure voie possible, de me comprendre et de me permettre d’exister dans ma meilleure version, mais adultes maladroits, ils n’étaient pas assez sensibles. Ou était-ce moi qui l’était trop ?

Ce n’est qu’un matin d’hiver que j’ai vraiment commencé à comprendre ce qu’il me manquait. Une petite boule de poil frigorifiée, affamée, attirée par l’odeur d’une succulente pâtisserie, s’était infiltrée dans les cuisines par une fenêtre ouverte. J’ai beau avoir oublié son nom, je me souviens encore de la réaction de la cuisinière -un sacré bout de femme qui n’avait pas sa langue dans sa poche et qui détestait par dessus tout qu’on gâche ce qu’elle préparait- qui l’avait pourchassé et cherché dans toute le manoir avec grandes menaces de lui tordre le cou. Maintenant que j’y songe, je ne sais pas trop quelle aurait été ma réaction… Est-ce que ça m’aurait amusé ? Est-ce que j’aurai eu peur ? Est-ce que moi aussi je me serai saisi d’un balai pour poursuivre l’envahisseur ?

Je regarde la photo de ce petit Evoli courant auprès de moi, de son sourire sincère et j’aimerai qu’aujourd’hui encore les choses soient si simples, qu’il vienne fourrer sa tête entre mes bras de petit garçon pour mieux m’observer, qu’il se love contre moi et réchauffe mon coeur, fasse disparaître mon trouble. Que l’étrange alchimie qui nous a lié ce jour-là et qui jamais ne s’est brisée, fonctionne toujours comme au premier jour. Que ma tête se vide et que je m’endorme contre toi, l’esprit léger.

Oui gros pataud, c’est de toi que je parle avec la boule au ventre. Toi qui est déjà assoupi dans le lit et qui attend que je vienne me coucher. Tu pourrais bien t’amuser à lire mes pensées pour savoir ce qui me trouble, mais je sais bien que tu n’en as pas besoin. Tu n'en as jamais eu besoin. Depuis ce jour où je t’ai soustrait à la fureur de la cuisinière, tu as gagné un foyer et moi le plus précieux des amis. Une âme sœur. Celle qui fait votre bonheur mais qui vous accompagne aussi quand ça ne va pas, celle qui vous encourage à votre premier acte de rébellion et qui sera à votre côté dans tous ceux qui suivront. Mon premier compagnon.

Je souris encore à nous regarder partir à l’aube de nos aventures. L’adolescence, la conquête du monde Pokémon, la volonté d’échapper à une prison dorée mais avec les avantages d’une carte de crédit illimitée. Putain quand j’y pense, qu’est-ce que j’étais prétentieux et insupportable, un vrai gamin élevé à la cuillère en argent. Sans une dose d’humilité, jugeant inférieur tout ce qui n’était pas à sa hauteur.
On a eu notre lot d’erreurs, notre lot de peurs et de rancœurs, notre lot de rencontres en chemin. On a fait un sacré bout de chemin ces années-là. Il y a eu les premier combats, les premières captures, la première défaite, le premier concours... ton évolution.

Je fouille dans un tiroir et je retrouve d’autres vieilleries, des rubans, des accessoires, des souvenirs, des coquillages... On en accumule du bordel quand on part en voyage, je ne manque pas d’histoire à raconter et les concours Pokémon ont été pour moi une bien belle façon de m’exprimer. Enfin. De pouvoir lâcher et d’écrire ce que j’avais sur le cœur à l’époque, de grandir au côté de mes Pokémons et de mes adversaires. C’est un frisson que je n’oublierai jamais et quelque part la scène me manque, je suis passé de l’autre côté de l’écran; Aujourd’hui encore j’écris et je raconte des histoires, mais ce ne sont plus les miennes qui intéressent à présent. J’ai déjà donné. La compétition ce n’est plus pour moi, je n’ai plus l’âge, plus le feu nécessaire, plus l’envie de vaincre. On m’a probablement oublié.

Le regard tendre de mon Lokhlass se pose sur moi, depuis un temps bien trop lointain. Nous rions ensemble sur les rivages d’Irisia, exactement au même endroit où je l’ai découverte, blessée quelques années auparavant. On a l’air si jeune. Si insouciant. Les problèmes qui nous pesaient à l’époque me semblent tellement insignifiants éclairés par ma lampe de bureau. Une merveilleuse rencontre, c’est elle qui par-dessus tous les autres adoraient se mettre en scène. Combien de rubans avaient-elles gagnés, déjà ? Je ne sais même pas si j’arriverai à tous les retrouver. Il y a le bleu là, l’autre en forme de tourbillon, celui qui prend la forme d’une vague, cousue de perles… Bon sang.
Depuis combien de temps n’ai-je pas pris la mer ?
Depuis combien de temps ne suis-je pas parti en voyage ?
Elle doit m’en vouloir. La ville, la routine de mon travail, ce n’est rien qui puisse convenir à une créature née de l’Océan. C’est pour elle que j’ai refusé de d’emménager directement à Céladopole, que je m’emmerde dans les transports chaque matin et chaque soir, que je paye un loyer beaucoup trop cher par rapport à ce que je gagne, dans une ville balnéaire dont je ne profite même pas, mais je n’aurai pas pu lui faire ça. Pas à une si vieille amie.

Des compagnons qui ont croisé ma route et qui sont restés, il n’en reste plus tant que ça. La vie ça va, ça vient. À en croire ce Badge Foudre qui traîne au fond du tiroir, j’ai aussi été champion de Carmin sur Mer. Qui le croirait en me voyant maintenant ? Mon reflet dans la glace, cerné, soucieux, fatigué, me dit que lui non. Et pourtant.
Des obligations -armée ou autre, je n’ai jamais su- ont appelé le Major Bob et moi j’étais le neveu prometteur. Ni l’un ni l’autre ne me l’ont jamais vraiment confirmés, mais je me suis toujours douté qu’il avait s’agit d’une manigance organisée entre lui et papa.
Papa. Je dis ça si peu souvent. C’est à ma gamine que ce mot appartient, plus à moi. Je suis un adulte. Un jeune adulte qu’on a hissé au rang des dresseurs les plus prometteurs de la région alors qu’il était à peine majeur, il y a de quoi perdre pied mais d’autres s’en sont bien mieux sortis que moi. Ma carrière éclair -pardonnez-moi le jeu de mot- a probablement été l’une des plus méchamment médiatisée,  on me reprochait des absences très prolongées et une préférence nettement marquée pour le domaine de la coordination. Faut dire qu’en tant que gosse de riches, pistonné par tonton, gavé et saucé par les sponsors, il y avait de quoi douter de ma légitimité.

J’étais peut-être bien d’ailleurs mon premier détracteur. C’était une période trouble, celle pendant laquelle je me suis senti le plus vivant étrangement, mais entre crise d’égo, alcoolisme, scandales de jeunes adultes et la pression mise par la ligue, j’ai préféré qu’on me foute la paix.
Renoncer à mon titre pour m’occuper plus tranquillement de mes Pokémons. Prendre des vacances après deux années de règne seulement. La décision était bonne.

La suite un peu moins.

Je m’en souviens encore. Lorsque le monde est reparti, chacun disait revoir précisément ce qu’il faisait au moment où l’année noire a débuté. De mon point de vue, chacun a vécu sa propre année noire. Et pour chacune d'entre elles, un point de départ à partir duquel plus rien n’a été.

C’était à Oliville.

Sept ans en arrière.

La terre tremble. Le phare s'effondre, brisé par un accident d’une ampleur jusqu’alors inconnue. Je ne suis qu’un touriste parmi tant d’autres, profitant de la plage pour m’entraîner avec des Pokémons qui m’ont rejoints depuis peu, mon Haydaim et mon Caninos entre autres. Ce n’est ni le premier incident, ni le dernier qui frappera les régions pendant une longue et pénible année, mais c’est celui qui me fait réaliser que notre existence est si peu de choses.
Une terrible explosion a détruit le centre commercial de Céladopole, les images ont tourné en boucle pendant des mois, des centaines de famille ont perdu des proches, et pourtant ça ne m’avait pas empêché de vivre.  La mort et les accidents font tristement partie du quotidien.

Mais ce jour-là le phare s’écroule et j’ai un mauvais pressentiment, comme une frappe au cœur. C’est devant moi que ça se passe, c’est moi qui entend le dernier cri, c’est moi qui suis au milieu d’une foule paniquée, c’est moi qui suis témoin de la montagne de poussière qui se soulève, du sang qui éclabousse le pavé, de l’air marin qui se teinte d’angoisse et des sirènes qui envahissent l’atmosphère.

On se sent impuissant face à ce genre de scène. Pas insensible.

Sombre journée. Un séisme a provoqué divers incidents dans la région et j’apprends le soir même que mon père est mort. La voix de Bob tremble mais il faut tout ce qu’il peut pour ne pas le montrer au combiné. Il ne fait que répéter ce qu’il répétera encore et encore.

Rémi Leorios.

Mon géniteur.

Mort.

L’écrire me trouble. Je ne réalise pas, l’information est factuelle et je n’ai pas besoin de me pincer pour admettre qu’elle est véridique, pas besoin de vérifier. Je suis irrité, dérangé, mal à l’aise. Mais ce n’est pas vraiment la nouvelle qui m’accable, ça me fait d’autant plus mal d’y repenser. Le téléphone n’est pas encore raccroché que je sais être déjà plus bouleversé par la destruction du phare que par la mort de mon père. Pourquoi ?
Encore maintenant je revois la façade de la tour blanche se déchirer, les fissures se propager avant que l’ensemble n’explose. Encore maintenant j’entends mon cœur battre dans ma poitrine, je vois la détresse dans les yeux de mes Pokémons qui ne comprennent pas. Haydaim qui se jette au sol, fait le mort, Caninos qui tremble et se serre contre moi. Les autres qui s’inquiètent, cherchent dans mon regard des réponses qui ne viennent pas.

Je ne me souviens même pas des derniers mots échangés avec mon père.
S’était-on vu cette année-là ? Ai-je pris la parole à son enterrement ?
Probablement pour lâcher un “Connard” ou un “Putain”. Je ne savais dire que ça.
En revanche je me représente clairement Bob furieux, poing serré, larmes aux yeux qui m’attrape par le col et qui m’offre un oeil au beurre noir.
Une déchirure de l’arcade. La tête qui s’écrase contre un mur.
C’est encore douloureux sept ans plus tard.

Les mois sont passés et la firme Leorios a été l’une des premières à tomber, bien avant que la Sylph SARL ne se mette en danger. La perte d’un leader fait grand mal à une entreprise, et quand ceux qui lui succèdent ne sont pas à la hauteur, elle peut très vite finir par sombrer. Pas à la hauteur ou simplement profiteur ? Un peu des deux sans doute. Qu’est-ce que j'aurais pu faire de toute façon ? Qu’est-ce que je voulais bien faire à l’époque, surtout.  

Me mêler de ses affaires, sûrement pas.
J’ai laissé Bob gérer.
J’ai laissé mes actions et mon patrimoine s’étioler.
J’ai laissé les vautours s’acharner, dilapider tout ce qui avait de la valeur,  j’en ai cogné quelques-uns.
J’ai bu.
J’ai laissé le manoir se vendre. J’ai laissé mes biens et mes souvenirs s’envoler aux quatre vents. Je ne ressentais rien. J’ai eu mon petit pécule et je me suis barré.

Plus de Kanto. Plus de Johto. Plus de Carmin sur Mer. Plus de Bob. Plus de Leorios.
Plus de deuil.
Je me suis barré.

J’ai repris des études, ce foutu diplôme de journalisme l’atteste : à croire que pour ne pas faire face à mes propres conneries, j’ai fini par me passionner de celles des autres. J’ai voyagé, rencontré du monde, enchaîné des petits jobs dans des rédactions qui n’en avaient rien à foutre de mon nom, continué à me divertir avec des concours de coordination… de temps en temps… Histoire de ne pas avoir trop le mal de mon ancienne vie.

Je me suis installé en vrai. J’ai loué des appartements, j’ai eu une routine, j’ai dit adieu à bon nombre de mes camarades et compagnons Pokémons qui ont tous trouvé à s’épanouir dans la nature ou dans de nouvelles fonctions. Ceux qui restent n’ont probablement pas encore eu la bonne occasion. Je me suis laissé vivre. Je suis devenu adulte comme on dit.
Fini le dressage. Fini le frisson du combat, je n’avais plus de place pour ça, j’étais entré dans l’âge des responsabilités et du quotidien qui se répète. Je me suis fait des collègues, j’ai troqué l’air pur et les grandes ballades pour des pauses café, les mitaines et les baskets pour un joli complet, le Pokédex pour un traitement de texte.

Et puis il y a eu ma gamine. Je suis devenu père au foyer.
J’ai appris à manier les Pokécouche-culottes. Bob m’a écrit. J’ai peu répondu.
Elle s’appelle Alice. On s’est connus il y a cinq ans lorsqu’elle est inopinément rentrée dans ma vie, j’étais en train de chercher mon premier boulot. Je n’étais pas préparé, pas au courant que ça allait me tomber dessus. Je crois bien que je ne réalise toujours pas, que je ne suis pas encore capable d’en exprimer les circonstances. Une drôle d’époque, je n’ai pas encore tout mis au clair dans mes affaires, je n’ai pas encore vraiment fait le deuil de mon père, tout ce que je peux dire c’est qu’elle m’a bien aidé à me remettre. J’ai pas trop eu le choix, mais je me suis vite rendu. Le doute, l’hésitation, la peur, tous se sont tus devant cette petite bouille édentée.

Il suffit de regarder ces instantanés.

Le premier anniversaire qu’on a organisé ensemble. Elle est hilare, court autour de mon Méganium. Et moi je souris. Un vrai sourire, du genre qui n’avait pas effleuré mes lèvres depuis plusieurs années. Je m’amuse, franchement.

Elle a gardé Méganium, toutes les deux s’aiment beaucoup et le Pokémon plante à tendance à jouer le rôle de la mère absente. Elle est très indépendante, mais savoir mon amie de confiance auprès d’elle me permet d’aller travailler sereinement. Est-ce que je lui fournis un cadre familial suffisamment stable ?  Avec mes migraines et mes moments de dépression ? Je ne sais pas, elle a plutôt l’air heureuse et je n’ai reçu que des compliments de la part des parents de ses camarades. Elle doit en faire beaucoup pour sauver les apparences. Cette gamine est incroyable.

Je l’aime.

Et savoir qu’elle pense à moi en ce moment même soulage mes sombres pensées nocturnes. Elle m’apaise, me sauve, elle est ma bouée de sauvetage à travers cette drôle épreuve que je m’impose. C’est avec elle que je me suis passionné pour les Super Poké Warriors, on regarde tous les épisodes ensemble et on a déjà un abonnement annuel pour le parc !
C’est aussi sous son influence que je me suis décidé à revenir à Kanto en postulant à cette offre d’emploi pour le Daily Pelipper. Ca m’a donné une nouvelle raison de me lever chaque matin, de croiser de belles histoires et de donner envie aux autres de les découvrir. Cela torture mon âme de revoir ces lieux familiers tant changés, les années sont passées depuis mon départ et je sais que la région ne s’est pas remise sans difficulté de cette année noire. Les personnes, moi le premier, non plus. J’erre, et tout ce qui ne concerne pas directement Alice ou mon travail ne me motive pas, ne m’émeut plus. Comme si j’avais fait un trait sur tout ce qu’il s’était passé au-delà de ces sept dernières années. Un vide. Une autre histoire. Plus la mienne.

Cela fait quelques mois maintenant que je passe tous les matins devant le manoir de mon enfance, j’ai…

Ma bougie s’éteint, j’ai trente ans. Je ferme la page du traitement de texte et m’éloigne de mon écran en soupirant. Je ne sais pas encore ce que “j’ai”.

Je sais que je veux aller mieux.

Ce ne sera pas pour ce soir.

Il est temps de se coucher.








Qui êtes-vous ?


Surnom : Toto


Âge : 26 ans


Expérience en RP : D'une dizaine d'années, commencée ici emoticon


Comment avez-vous entendu parler du forum ? Au hasard d'internet, il y a fort longtemps.


Des suggestions ou commentaires sur le forum ? Il est si boooow  emoticon


Avez vous lu le règlement ? Ce traître piège, je vais devoir le relire emoticon
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Tommy Leorios - Un nouveau départ Empty
MessageSujet: Re: Tommy Leorios - Un nouveau départ   Tommy Leorios - Un nouveau départ EmptyDim 13 Juin 2021 - 11:39
Ta-dam ! emoticon
Un grand bravo pour avoir réussi à terminer ta fiche ! J'ose imaginer à quel point cela ne doit pas être évident de reprendre un ancien personnage après tout ce temps, mais je trouve aussi vraiment chouette et symbolique que Tommy soit le premier à faire un véritable retour.

D'un point de vue technique, je n'ai rien repéré de particulier, si ce n'est que c'est avec grand plaisir de retrouver dans ton équipe de départ deux pokémons dont j'avais eu le plaisir d'orchestrer la capture à l'époque.

Au sujet des descriptions physique et psychologique, tout comme l'histoire d'ailleurs, je suis impressionné par ta capacité à écrire aussi facilement à la première personne. Autant dire que c'est comme s'il s'agissait de ta propre parole, c'est parfois même assez déroutant à quel point on a envie de penser que c'est toi qui parle plutôt que ton personnage. Mon petit doigt me dit que parfois c'est le cas, d'ailleurs, mais le tout est si soigneusement brodé qu'on ne sait plus trop quoi penser, et qu'au final on ne se pose même plus la question.

De manière générale, et pour avoir connu le Tommy de l'époque, je trouve que le développement choisi est très bien trouvé et approprié, même si je dois reconnaître avoir eu un pincement au cœur tout au long de la lecture.

L'histoire est un vrai coup de maître selon moi. Quand on connaît le background du personnage, réussir à tout condenser dans un récit aussi bref et en même temps aussi complet est une très belle réussite. L'idée de l'introspection rédigée permet de se concentrer sur l'essentiel sans que cela soit gênant. Je trouve l'ensemble de la rédaction très belle et émouvante, en particulier parce que j'y ai trouvé (que ce soit volontaire ou non) des échos à la fin du forum il y a plusieurs années. Lire l'histoire de Tommy m'a rappelé tout ce que nous avons traversé, et m'a fait réaliser combien de temps a passé et à quel point les choses changent, sans jamais vraiment disparaître complètement. Il s'agit sans doute d'une vision personnelle, mais la dimension symbolique que renferme ton histoire par rapport au forum m'a sauté aux yeux. D'ailleurs je me demande si une certaine boucletteuse n'était pas en train de lire l'histoire en même temps que moi par-dessus mon épaule.

Je pourrais épiloguer encore longtemps je crois, mais il vaut mieux aller à l'essentiel. L'ensemble de ta fiche est une franche réussite et constitue un nouveau point de départ idéal pour ce cher Tommy. Au nom du forum, ton retour signe définitivement ce nouveau départ qu'on espérait tant, alors c'est avec toute ma gratitude et mes félicitations que je valide ta fiche !

À bientôt en rp !







Fiche validée !









Félicitations, votre fiche a été validée !





Avant de rp, n’oubliez pas d’aller préparer votre journal de bord !



Vous pourrez ensuite partir à la recherche d’un partenaire de rp ou demander une capture.



Si vous ne voulez pas rp tout de suite, pourquoi ne pas renseigner les relations de votre personnage, ou bien lui créer un pokématos ?



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