Deux potes jouant dans le train... [Matt]

Une semaine d'hospitalisation. Le toubib affirmait que vu l'état dans lequel je suis arrivé au centre de soins ce n'était rien. J'avais fais suffisamment d'hopitaux dans ma vie pour commencer en m'ennuyer ferme dès le premier jour et je pense que j'aurais tout arraché avant la fin de la semaine si Matt n'avait pas été là. Heureusement qu'il est resté avec moi! Bon je lui grognais dessus chaque jour quand le Leveinard insistait pour me faire ma toilette en changeant les pansements. En vérité cela ne dura que quatre jour : ils durent se mettre à trois pour m'empêcher de dévorer le visage de cet œuf sur pattes quand il osa  essayer de me  laver entre les pattes et me fila une torgnole parce que j'exprimais un refus. Je me mis également en colère quand le cinquième jour, alors que l'on m'autorisait pour la première fois à sortir : un Leveinard me suivait pour s'assurer que tout aille bien. Je l'ignorais jusqu'au moment ou il voulu m'aider en me tenant la patte lorsque je la levais sur un buisson. Ce salopard de Matt rigola beaucoup...

Parlons en de celui là tiens ! Il passa toute sa semaine à draguer l'infirmière Joelle... Et échoua lamentablement. Ce fut pour moi une formidable distraction. Elle commença à l'ignorer, comme s'il n'existait pas, à partir du troisième jour. Pas un mot, pas un regard sauf quand il ne lui laissait pas le choix alors elle le fixait froidement. Ah ce que j'ai pu rigoler quand il bégaya quand elle le fusilla la première fois ! Il déprima les jours suivants mais jamais n'abandonna. Nous développâmes une relation de bons potes. De potes mâles hein ! Quelques railleries, des discussions masculines, des problèmes de mecs...

Les toubibs me lâchèrent le huitième jour. J'expliquais à Matt que je me rendrais à Céladopole pour rassurer mes proches. Je lui avais dit bien sur que je n'avais plus d'humain mais que je m'étais fabriqué une petite vie confortable. Il décida de m'accompagner. Ainsi nous nous sommes mit en route ensemble jusqu'à Acajou. Physiquement j'avais encore besoin de quelques jours pour retrouver mes pleines capacités mais dans l'ensemble j'allais bien même s'il y avait toujours des traces de mes blessures. Je savais que la belle Grahyena de Marco allait trouver cela charmant et saisir le prétexte pour me câliner, j'avais hâte d'arriver. Pas un seul instant je n'eus l'idée d'utiliser un moyen humain pour me rendre à Céladopole aussi lorsque nous fûmes arrivé à Acajou je bifurquais vers l'est. Matt me traita de taré en s'en allant vers la gare.

Nous prîmes un train ridiculement petit s'arrêtant toutes les dix minutes pour arriver à l'immense gare de Doublonville. Je n'y fis pas mon malin : je n'avais pas du tout envie de croiser la K9 ni les policiers plus... disons « normaux ». Ce n'est qu'une fois dans le train pour Safrania que je me détendis. Matt avait réservé un compartiment privé d'un wagon première classe, nous étions donc seuls dans un grand espace. Une fois la porte fermée, je commentais :

« Hey mec, t'as vu nos voisines ? La Fulgudog est délicieuse. »

Dans le compartiment d'à côté se trouvait une humaine d'une trentaine d'années. Superbe, elle avait tout de la scientifique sexy et sportive. À ses côtés, une Fulgudog. Je sautais sur la banquette et m'installais confortablement, au diable la règle. Le train démarra et prit de la vitesse, s'enfonçant dans la campagne. Roulant tout d'abord à haut vitesse, il ralenti pour traverser les montagnes. C'est lorsqu'il fut sur un viaduc que le conducteur activa son freinage d'urgence. Surpris, je tombais lourdement au sol. Une grosse minute plus tard :

« Mesdames messieurs, notre train est actuellement arrêté en pleine voie. Une pokémon dragon est actuellement installé sur le pont et nous empêche de passer. L'infrastructure étant trop étroite et le pont très haut, nous ne pouvons qu'attendre qu'il s'en aille. Pour votre sécurité, veuillez ne pas tenter de descendre du train »

Je soupirais et m'assis. Mais rapidement un sourire illumina mon visage :

« Tu penses à ce que je pense Matt ? Les filles à côté doivent avoir peur tu crois pas ? Je te propose un jeu : celui qui obtient le plus de bonne attention marque des points. Un doux regard ou un mot gentil c'est un point, un contact c'est deux, une caresse trois, un bisous cinq et... plus c'est vingt. Celui qui perd devra mettre une laisse et traverser tout le centre de commercial de Céladopole tenu par l'autre. »

Au vu de sa performance avec l'infirmière Joelle durant la semaine, j'étais quasiment sur de gagner et surtout de bien m'amuser...