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 UN PAS APRÈS L’AUTRE [Déclic]

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MessageSujet: UN PAS APRÈS L’AUTRE [Déclic]   UN PAS APRÈS L’AUTRE [Déclic] EmptySam 7 Mai 2022 - 14:25
Sous un ciel bleu à vous en faire perdre la vue, les rares nuages venaient couvrir les quelques chanceux parmi le balaie incessant d’hommes, femmes et pokémon actifs. L'agitation propre au port ne semblait déranger que les âmes sensibles, tendit que les touristes poursuivaient leurs promenades entre les marins occupés à décharger leur cargaison. Non loin des chemin encombrés, s’étendaient les terrasses des cafés et les brique à braque fourré de souvenir sans la moindre valeur, si ce n’était celle des restes de vacances en bord de mer. Accoudé aux tables des terrasses, touristes et habitués profitaient d’un instant aux lueurs du soleil en sirotant chocolat glacés, sirops à la menthe et autres boissons fraîches digne des prémices d’un été qui se faisait attendre.

Au cœur de ce tableau, au fin fond d’une ruelle sombre ou le soleil ne parvenait pas à se frayer un chemin, se terrait pourtant une petite chose vulnérable et effrayée. Caché derrière un carton en partie démantibulé, le petit chenipotte fraîchement arrivée à Kanto essayait de se remettre de toutes ces émotions fortes et nouvelles. Le trajet depuis Hoenn à bord d’un navire marchand avait été difficile pour Coton, qui n’avait encore jamais mis les pattes hors du nid. La sensation désagréable qu’il avait ressentit sur la mer avait fini par s'estomper peu à peu une fois à terre, mais c’était désormais une autre sensation qui tenait le pokémon au ventre. Il avait beau avoir toujours rêvé de ce moment, il ne s’attendait pas à tant d'inconnues. Autour de lui, le sol était jonché de détritus en tout genre, comme si les coins sombres du beau port étaient sa face cachée. L’odeur de moisie était particulièrement forte et provenait d’un sac en plastique noir éventré duquel s’échappait des restes de nourritures.

Dans l'emballage putride, un mouvement bref et à peine perceptible retint l’attention du petit insecte. Ses pattes tremblantes et munis du peu de témérité qu’il lui restait encore, il s’approcha lentement de l’objet. Il avait beau être apeuré et perdu, il n’en était pas moins d’une extrême curiosité et c’est ce qui lui avait causé à de nombreuses reprises les réprimandes des siens. Ces souvenirs en tête il marqua un arrêt timide, mais finit par continuer son avancée, se rappelant que plus personne ne pouvait lui interdire quoi que ce soit. Il était désormais livré à lui-même et il n’avait pas fait tout ça, pour rester caché à se morfondre dans un coin de rue à attendre que le temps passe. Coton n’était plus qu'à quelques pas de son objectif. Les secousses étaient devenues plus nombreuses et plus fortes. Elles étaient également accompagnées de petit couinement que le chenipotte n’avait encore jamais entendu.

Tout à coup, alors que Coton n’était plus qu'à quelques centimètres, une silhouette se projeta hors du sac a une vitesse bien plus grande que les réflexes du petit pokémon. Les yeux ronds, il tenta pourtant de suivre du regard l’ombre, qui finit par se poser non loin. Les rares pokémon que Coton avait pu voir de ses propres yeux, n'étaient pas bien nombreux, se résumant aux siens et aux quelques insectes et oiseaux de sa forêt. Pour cette raison, la créature qui se tenait devant lui, lui était totalement inconnue. Du haut de ses quatre pattes, de son corps rose violet, de ses grandes oreilles rondes et de sa queue qui finissait enroulée, le pokémon le fixait sans bouger. Dans sa bouche dépassait un morceau de vieille nourriture sèche, avant d’être englouti en un rapide sursaut. Surpris, mais néanmoins curieux, le chenipotte pourtant tout petit pencha la tête pour tenter de communiquer avec le pokémon inconnu. Devant lui, ce qui semblait être un rattata sauvage fit glisser son regard au loins derrière Coton. Instantanément, l’insecte regarda dans son dos pour évaluer ce qui attirait l’attention du pokémon, mais ne vit rien. Le temps de reposer son regard en face de lui, le rattata avait disparu sans un bruit.

Coton venait de vivre sa première vraie rencontre hors du nid. Il avait presque pu s’approcher d’un petit rattata fouineur et ça l’en rendait tout excité. L’idée de pouvoir découvrir plein de nouvelles créatures le rendait euphorique. Malgré ça, si il y avait bien une chose en mesure de freiner l'avancée du jeune chenipotte, c’était bien le manque de nourriture. Il ne savait pas depuis combien de temps il n’avait pas mangé et ce n’était pas une question qu’il se posait souvent. D’ordinaire, les fruits coulaient a flot dans le nid si bien qu’avoir faim n’était pas une sensation courante pour lui. Appuyant sur cette sensation nouvelle, les odeurs des restaurants alentour venait chatouiller les sens de Coton qui se laissa entraîner vers les plus douces et sucrées.

Le soleil était puissant et le passage de la paisible ruelle, au chemin grouillant et éblouissant, mis du temps à ne plus accommoder le petit pokémon. Une fois sa vue habitué, les couleurs du port lui en mirent plein la vue, mais ce qui était plus fort encore, n’était autre que les gargouillis de son ventre vide. Sans attendre davantage, il longea le mur pour se laisser guider par ses sens et pouvoir satisfaire ses envies. Alors qu’il arriva en dessous d’une étale comblée de fruits en tout genre, un des aliments glissa de son promontoire et vint rouler jusqu’au sol, en face de Coton. Ne connaissant rien aux coutumes du monde, il prit pour acquis ce qui se trouvait en face de lui et croqua goulument dans ce qui était une pomme bien juteuse. Lui qui était habitué aux fruits des bois plutôt acides, fut séduit par la douceur sucrée de ce qu’il était en train de goûter. Il était tellement captivé par ce goût si nouveau, qu’il ne se rendit pas compte qu'au-dessus de lui, perché sur le plan de travail se tenait un pokémon bien intimidant. Soudain soulevé du sol, il mit du temps à comprendre ce qui lui arrivait. Surélevé à hauteur des yeux de l’inconnu, Coton eut une sueur froide. Aussi fin que pouvait être ce regard, il n’en était pas moins effrayant et la position du chenipotte suspendu entre les immenses doigts jaune n'arrangeait rien.

D’un coup, sans s’y attendre, Coton fut propulsé à quelques mètres de là. L’atterrissage fut rude et le petit mis quelques secondes pour ne plus être étourdi. En regardant derrière lui, le kadabra, pokémon qu’il n’avait encore jamais croisé avait retrouvé sa place, calme, comme si rien ne s’était passé. Déçu, Coton continua son chemin, le ventre encore bien vide, mais quelques mètres plus loins, il se trouva de nouveau nez à nez avec un autre pokémon. Ce dernier ne semblait pas avoir des projets très nobles et le chenipotte compris qu’il allait de nouveau devoir se sortir d’une situation embarrassante.
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MessageSujet: Re: UN PAS APRÈS L’AUTRE [Déclic]   UN PAS APRÈS L’AUTRE [Déclic] EmptyLun 16 Mai 2022 - 19:58
Ah l'agréable odeur de l'océan ! J'adorais me promener au bord de l'eau, sur le port. Il y a toujours des petites choses intéressantes à glaner : des baies tombées au sol, des morceaux de viande qui n’intéressent plus le boucher, des poissons à chiper... Je suis peut être un ancien flic mais j'aime jouer à chiper des poissons au marché sans me faire attraper. L'un des poissonniers m'a d'ailleurs repéré, il est ma cible privilégié !

C'est un homme vif et gentil âgé d'une cinquantaine d'années. Son fils  lui livre du poisson tous les matins à l'aube et parfois il fait une seconde livraison en milieu de matinée. Il a toujours un poisson pour moi. Quand je ne suis pas d'humeur, il me suffit de me poser devant lui pour l'avoir mais quand j'ai envie de jouer, je m'amuse à lui voler discrètement. Jouant le jeu, il me poursuit et essaye de m'attraper, ce qu'il n'arrive jamais.

Or ce matin là j'étais grincheux. Marco m'a quasiment traîné de force à Carmin sur mer. Une branche est tombée sur le toit de ma niche durant un orage, elle a besoin de quelques travaux de réparation. Contrarié, détestant que l'on fouille ma niche, je suis resté sous l'arbre pour inspecter les travaux et j'ai bien fais ! Le Grandbull qui accompagnait l'artisan faisait un petit peu trop les yeux doux à Lina. Celle ci l'ignorait mais ce fut suffisant pour me fâcher. Par trois fois, nos grondements devinrent si sérieux qu'il fallut l'intervention des humains. La tension était palpable et quelques minutes plus tard il dépassa les bornes : il posa une patte, certes une seule, sur le bassin de Lina. Nous en sommes venus aux crocs ! Les humains se mirent à quatre pour nous séparer. Marco, fâché, m'ordonna de venir avec lui à Carmin sur mer. Il me jeta presque de force dans sa voiture mais dès que nous sommes arrivés au marché, je me suis quelque peu échappé.

Je suis donc venu réclamer mon poisson. Je me suis présenté devant l'étal, me suis assis et j'ai attendu. Le visage du poissonnier s'est illuminé :

-Aaah mon cher Déclic ! Tiens, un Remoraid bien gras.

Pour le plus grand plaisir des passants, il lança le poisson dans les airs. J'utilisais Vif Roc une première fois pour l'attraper, je pris appuie sur un poteau, recommençais pour atteindre le flanc d'un bateau puis une troisième fois pour atterrir sur l'autre quai, recevant des applaudissements que j'ignorais royalement. Je dévorais rapidement mon poisson tranquillement dans un coin. Une scène attira alors mon attention : un Matoufeu s'amusait à donner des coups de patte à un Chenipotte. Habituellement je ne me serais pas occupé de ça mais ce jour là j'avais besoin de me défouler et je pris les larmes du petit comme argument.

-Laisse le.

J'étais revenu sur la terre ferme et je fixais le chat. Celui ci me répondit :

-Je vais le manger.

-On ne joue pas avec la nourriture et tu ne manges pas de chenille. Laisse le.

-Sinon kwouaaaa ?

La chat cracha une boule de flamme dans ma direction. Je bougeais à peine la patte, un rocher jailli soudain du sol, bloquant l'attaque.

-Dernier avertissement. Laisse le tranquille.

Le Matoufeu donna un nouveau coup de patte au Chenipotte en me fixant avec un sourire. La seconde d'après, la Vif Roc aspergea la chenille d'une pluie de cailloux tandis que je me retrouvais au dessus de lui et que le félin s'envolait puis roulait plusieurs fois en miaulant de douleurs. Je fis deux petits bonds en avant, le mettant en fuite. Je jetais un coup d’œil au Chenipotte puis je m'éloignais, sans un mot.
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MessageSujet: Re: UN PAS APRÈS L’AUTRE [Déclic]   UN PAS APRÈS L’AUTRE [Déclic] EmptyLun 23 Mai 2022 - 21:28
Tout s’était passé très vite. Le pokémon félin qui avait intercepté le chenipotte après son altercation, s’en était finalement pris à lui de manière gratuite. Cotton n’avait pas pu faire grand chose hormis se rouler en boule pour ne pas subir davantage. Avec ses pattes, presque aussi grosse que la chenille, il s’amusait à heurter le pauvre pokémon sans défense. Le plus désagréable dans tout ça, était les petites entailles que les griffes du matoufeu venait graver sur son corps fin. Cotton ne pouvait s’empêcher de déverser des larmes, semblable à des gouttes de rosé.

Plus le temps passait, plus le chenipotte se croyait perdu. Les membres de son nid avaient finalement raison. Que pouvait bien faire un si fragile et jeune pokémon dans un monde rempli de créatures plus féroces les unes que les autres ? Recroquevillé, la tête rentrée autant que possible, Coton se revoyait au milieu des siens, insignifiant et invisible. Lui qui dans un élan de courage s’était jeté hors du nid, lui qui avec force avait traversé un océan déchaîné, Lui encore qui avait affronté ses peurs pour oser sortir de cette ruelle sombre et pourtant si paisible. Dans le fin fond de ses entrailles, il commençait à sentir une sensation étrange. Il n’était pas arrivé jusqu’ici pour se faire jeter et piétiné de cette façon, il ne s’était pas extirpé de la prison où il était née, pour s’en créer une lui-même. Il allait lui montrer à ce pokémon de quoi un petit chenipotte était capable, de quoi Coton était capable. Alors qu’il se préparait à recevoir un énième coup de patte, qui selon lui serait le dernier, il raidit son corps pour protester. L’intervention de quelqu’un interrompit toutefois l’attaque, lui épargnant un coup supplémentaire.

Derrière lui se tenait un pokémon splendide, monté sur quatres pattes fines et puissantes, d’une fourrure rousse d'où jaillissait des roches d’aspect tranchantes. Il était beau et semblait fière. Coton l’observait ébloui après avoir osé se redresser, mais la réponse de l’agresseur après que le lougaroc lui ai ordonné de le laisser, avait fait trembler le petit. Rien que l’idée de servir de repas lui avait fait froid dans le dos. Il pouvait sentir l’aura lugubre juste au-dessus de lui, pourtant ça ne semblait pas intimider le moins du monde le loup derrière lui. Quand le matoufeu projeta une attaque enflammée sur lui, elle fut aussitôt interrompue par une roche puissamment sortie du sol. Surpris, Coton avait reformé sa boule rouge presque imperméable. Après le dernier avertissement du lougaroc, la chenille reçut de nouveau un coup de patte. Il avait été si doux, que même Coton avait senti la provocation dans la patte griffue qui venait de l’effleurer.

En une fraction de seconde, son sort était scellé. Des bruits sourds et des tremblements avait suffis au chenipotte pour comprendre les retombés qu’avait engendré le comportement rebel du chat noir. Ses cris de douleur mêlés à ceux de peur avaient informé de la fin de l’altercation. Se relevant, Coton put se rendre compte de ce qui venait de se passer. Des tas de gravas jonchaient le sol et le petit se trouvait couvert par le corps musclé du loup. Il lui avait fallu quelques secondes pour revenir à la réalité. Des secondes suffisantes pour que son sauveur commence à s’éloigner sans un mot. Dans son dos, les yeux de Coton brillaient de mille éclats. La gratitude et l’admiration se lisaient sur son visage rond.

C’est tout naturellement que le jeune pokémon emboîta le pas au pokémon qui lui était venu en aide. Il ne lui dit rien, il n’en ressentait pas le besoin. Il était seulement attiré vers lui par une force nouvelle qu’il ne contrôlait pas. A petits pas rapides, il suivait le pokémon, scrutait sa façon de marcher, de sauter, de grogner. Il l’impressionnait, mais surtout il le faisait rêver. Lui aussi deviendrait-il un jour comme lui ? aussi grand, aussi fort. Se redressant, bombant la poitrine et levant bien haut la tête, il tenta d’imiter la démarche assuré de son sauveur, du moins ce qu’il en apercevait au travers du voile de l’admiration. Plus d’une fois il trébucha sur des graviers ou des rebords de dalles trop hautes pour ses petites pattes, mais il continuait, insistait, marchait fièrement au point de ne rien apercevoir en face de lui que le ciel bleu et les nuages.
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MessageSujet: Re: UN PAS APRÈS L’AUTRE [Déclic]   UN PAS APRÈS L’AUTRE [Déclic] EmptyMar 24 Mai 2022 - 12:47
Engueuler ce chat me fit le plus grand bien, cela me défoula. Je me sentis plus détendu, plus calme bien qu'il n'était pas le moment de s'amuser à me caresser dans le mauvais sens du poil. Je ne retournais pas au marché : trop de monde et j'avais déjà obtenu le poisson du jour. C'était le deal avec le marchand : un seul poisson par jour et par visite ! En échange, pas d'ennuis si je réussi à lui en voler un. De toute façon qu'allait faire la police ? M'affronter parce que j'ai osé voler un poisson pour me nourrir ?

Je restais sur le port, longeant tranquillement d'un pas respirant l'assurance le bord du quai. Je ne trébuchais pas une seule fois sur les amarres qui faisaient de nombreux, et parfois chaotiques, obstacles sur mon passage. Par deux fois, je m'arrêtais pour renifler : un pokémon canidé était passé par là. Un mâle, de mon âge mais clairement moins assuré. Je levais la patte par dessus les deux fois. Puis je le rencontrait : au loin un dresseur s'approchait avec son Grahyena qui marchait au pied, tenu en laisse. Au début, je l'ignorais totalement : pas un regard, pas un mouvement de queue, rien. Le vent porta mon odeur jusqu'à sa truffe : aussitôt il releva la queue et la tête et roula des mécaniques. J'avançais tranquillement, sans un regard. Plus la distance diminuait, plus le Grahyena montait en pression. Finalement il se jeta au bout de sa laisse, crocs en avant, baveux, faisant beaucoup de bruit, clairement décidé à me déchirer la fourrure... Il se donnait en spectacle, clairement et je devais reconnaître qu'il était très impressionnant : les passants s'arrêtèrent, inquiets de voir un dresseur ayant bien du mal à tenir son pokémon. Il tenait la laisse à deux mains.

Je m'assis, tranquillement. Me tenant droit, le regard fixe et même curieux : qu'allait-il me faire ? Mon attitude, pourtant calme et non provocatrice, attisa encore la colère, injustifiée, du Grahyena. Soudain, dans un tchac sonore, la laisse lâcha ! Le dresseur tomba sur les fesses, jambes en l'air, et le canidé se jeta sur moi. J'esquivais d'un petit bond de côté et ripostais d'un coup de bassin circulaire dans un queue de fer que je jugeais petite. Pourtant elle suffit à vaincre le Grahyena qui, souffle coupé, écarquilla les yeux, couina en évacuant l'air de ses poumons et bascula sur le côté. Je m'assis de nouveau, calmement. L'humain se précipita au chevet de son pokémon, criant d'abord qu'il l'avait bien cherché, puis le prit dans ses bras et s'en alla en courant. Beaucoup d'humains me regardaient et je notais qu'un jeune homme, avec quatre pokéballs à la ceinture, m'inspectais avec envie et hésitation. Je plantais mon regard dans le sien jusqu'à ce qu'il se détourne et s'en aille.

Je continuais ma petite balade, tranquillement, jusqu'à à un bar en bord de mer avec sa terrasse et ses touristes. Un petit jackpot pour un pokémon en recherches de friandises ! Je repérais des humains étrangers, venus d'Alola si j'en jugeais par la tenue, et m'assis à côté de leur table : il y avait dessus un généreux plateau apéritif. Je restais à un bon mètre pour ne pas m'imposer et attendis. Rapidement, une femme s'exclama que j'étais magnifique : elle fourra du saucisson et du fromage dans un morceau de pain et me le donna. Je le récoltais avec délicatesse, démontrant mon impeccable éducation, et je m'éloignais au pied d'un arbre. Je me couchais à l'ombre de celui ci pour déguster mon petit repas...
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MessageSujet: Re: UN PAS APRÈS L’AUTRE [Déclic]   UN PAS APRÈS L’AUTRE [Déclic] EmptySam 18 Juin 2022 - 21:37
Coton était fasciné. Il suivait le lougaroc depuis un moment déjà et pourtant il semblait tout juste lui avoir emboîté le pas. Le chenipotte s'était mis en tête une drôle d’idée, pour laquelle nombre de ses semblables lui auraient ri au nez. Trop obnubilé par son intérêt soudain à l'égard de ce beau pokémon, il n’y pensa pas une seconde. De ses petits pas, il se trémoussait, frétillant. Ce n’était pas simple de prendre l’allure d’un lougaroc et beaucoup de points leurs étaient étrangers. L’un était massif, l’autre chétif. Le premier avait des griffes luisantes, le deuxième un jeune dard mollasson. Le lougaroc imposait le respect alors que le chenipotte l’heure du souper.

En se remémorant sa mésaventure, Coton se rappela qu’il avait bien faim. Se faire jeter par un kadabra en voulant croquer dans un fruit et avoir manqué de se faire croquer par un matoufeu, lui avait fait perdre son objectif premier. Il fallait dire aussi que s’éloigner du loup et prendre le risque de le perdre de vue pour un vulgaire morceau de fruit pourri ne semblait pas valoir le coup. Sa quête de charisme lui était plus importante. Le chemin qu’ils empruntaient n’était d'ailleurs pas des plus reposant. Le pauvre Coton commençait à ressembler à une marmelade de fruits plus qu'à un pokémon vivant.

Malgré la faim, le chenipotte continuait de suivre son nouveau modèle de façon quelque peu obsessionnelle. Se grandissant, gardant la tête bien haute, il ne vit pas au loin l’autre pokémon canidé. C’est seulement quand il y eut altercation, que Coton fut de peur propulsé contre un muret. Il avait les yeux grands ouverts tellement il était choqué par tant d’agressivité. L'histoire aussi brève soit elle, fut clôturée en un rien de temps "évidemment" se dit Coton après avoir repris contenance. Que ce pokémon avait fière allure, lui que rien n'impressionnait.  Quelque temps après cet événement, ils arrivèrent tous deux proche d’un lieu comme Coton en avait vu juste avant. Alors que le lougaroc avait réussi à se procurer de la nourriture auprès d’humains attablés, le chenipotte voulu en faire de même. Ce gros morceau de pain avait l'air terriblement bon. Il imita son modèle aussi bien qu’il put, mais la personne à la table ne semblait pas se rendre compte de sa présence. Il s’acharna à de nombreuses tables avant que quelqu’un ne se rende compte de sa présence. L’homme, de forte corpulence et le front perlé de sueur attrapa un bout de son assiète, le trempa généreusement dans une sauce jaune vif et le jeta au petit pokemon qui n’attendait que ça. Quand Coton s’approcha enfin du fruit de son désir, l’odeur piquante ne suffit pas à le dissuader et en un rien de temps, il croqua dans l'aliment qui au bout de quelques secondes lui fit monter les larmes aux yeux. Sa langue le brûlait comme si un brasier s’était déclaré dans sa bouche. Ne sachant plus où se mettre, ni comment échapper à cette sensation, le pauvre Coton se contenta de former des petits cercles aux yeux moqueurs de l’homme amusé. Le dit homme posa alors son verre par terre comme pour se faire pardonner. Le chenipotte ne réfléchit pas et plongea la tête dans le liquide offert. De nouveau, Coton retira vite sa frimousse, tant les bulles qui lui éclataient à la figure lui piquaient les yeux. Le charlatan se mit alors à rire à pleine voix, content de lui. Le jeune pokémon ne comprenait pas et n’arrivait pas à trouver du sens à ce qui venait de se passer. Son estomac était lourd et sa bouche en feu. Il commençait de nouveau à regretter de s’être enfui du nid. Le monde était décidément bien dur une fois au sol.
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MessageSujet: Re: UN PAS APRÈS L’AUTRE [Déclic]   UN PAS APRÈS L’AUTRE [Déclic] EmptyVen 1 Juil 2022 - 9:44
La mâchoire d'un canidé est adaptée pour manger de la viande. Tuer, broyer les os, déchiqueter la carcasse et avaler tout rond de gros morceaux de proies. La sensation du sang coulant des babines... Mais les humains n'aiment pas cette vision : celui d'un prédateur dégustant sa proie, mangeant bruyamment. Pour être bien éduqué, il faut manger doucement, proprement et en silence. Alors, couché au pied de cet arbre, je décortiquais tranquillement mon repas du jour. J'avais ouvert le pain pour manger le meilleur en premier : le saucisson. Puis ce fut le tour du fromage, que je laissais fondre sur ma langue. Enfin vint le tour du pain, le plus difficile pour un canidé... De toute façon je n'aime pas ça. Mais je suis un Lougaroc bien éduqué : pas question de laisser des saletés derrière moi ! Alors j'allais manger ce pain... Et puis cela aurait été malpoli de trier.

N'ayant pas envie de le manger et plus particulièrement faim, étant bien au pied de cet arbre, je décidais de traîner un petit peu. Je notais du coin de l'oeil la présence d'un Chenipote que je reconnu comme étant celui que j'avais sauvé des griffes du Matoufeu. Trop téméraire le petit. Je décidais de ne pas me mêler de ses problèmes : c'est en affrontant des épreuves que l'on apprend la vie. Alors je ne fis rien quand il passa de table en table, pas même lorsqu'il plongea truffe la première dans un aliment épicé : je pouvais pourtant sentir d'ici qu'il ne fallait pas y goutter. Il répéta aussitôt la même erreur en plongeant dans le liquide proposé par l'homme. Mes oreilles tiquèrent quand il rit : c'était un son désagréable. Mais ce n'était toujours pas mon problème : c'était une leçon de vie.

L'homme s'amusa ensuite à pencher la table d'un côté, puis de l'autre, la faisant danser d'un pied sur l'autre. Dès que le Chenipote chutait hop, il le récupérait en faisant danser la table. La scène était très bruyante et amusa deux adolescents. Soudain, l'homme s'étrangla alors que sa tête était projeté en arrière. Une trace rouge apparu au milieu de son front : trace du caillou qui l'avait frappé.

« Qui a fait ça ? Parle que j'te fracaaargh ! »

Un second caillou lui frappa le front.

« Vous faites trop de bruit, laissez nous en paix. »

Un murmure étonné traversa les humains et tous les regards se posèrent sur moi. Je me levais et déposais mon morceau de pain sur la table devant le Chenipote pendant que l'homme m'agressait :

« Pour qui tu t'prends sac à puces ? »

Je me plaçais face à l'homme et je bluffais :

« Commandant Déclic, unité spéciale K9, police de Doublonville. »

Le visage de l'homme se décomposa. Il y eut quelques secondes de silence durant lesquels il m'observa : étais-je sérieux ? Oui je l'étais. Finalement il s'excusa et s'en alla sans demander son reste. Je reçu des applaudissements de plusieurs personnes. Mes yeux se posèrent sur la chenille :

« Tu dois faire plus attention. »

Puis je m'en allais à mon tour. Je fis quelques dizaines de mètres jusqu'à un rocher en bord d'océan. Je me posais dessus, tranquillement...
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