Twiddle-di, Twiddle-dum et Alice au pays des embrouilles [PV Gio et Mei ][NC-12]

"Pour une simple coupe de champ..."

La magnifique silhouette qu'il ne pouvait contempler que de dos se retourna lentement, avant d'interrompre abruptement sa phrase lancée de manière enjouée, alors que Giovanni lui faisait face, la bouche légèrement entrouverte, de surprise, ses iris affichant un regard interloqué, qu'heureusement ses lunettes lui permirent de cacher...

La jeune femme quant à elle, en le reconnaissant, s'accroupit dans un drôle de réflexe et dans une attention que l'alcool devait rendre ... logique... elle avait apparemment voulu lui faire un fauchage, mais hélas pour elle, elle se prit malencontrueusement le talon dans le tapis rouge, ce qui parvint à la déséquilibrer, quoi que dans son état la déséquilibrer ne devait guère être une tâche difficile, et la força à atterrir sur le cocxys...

Sous l'oeil complètement désabusé de Sakaki, la journaliste se releva, lentement, prenant le soin de refaire les plis de sa robe et de remettre sa chaussure comme il convenait, tout en paraissant profondément la haïr et la considérer comme la coupable numéro une de son action désespérément humiliante, avant de saisir la coupe de champagne d'un mouvement efféminé et gracieux; presque fier, ce qui constrastait grandement avec sa face rouge de honte.

Après quoi elle le remercia, et parut vouloir poursuivre sa phrase, mais l'humiliation lui prenant au cou, elle jugea sans doute plus judicieux de s'abstreindre au silence...
Silence durant lequel Giovanni observait la plastique parfaite de la jeune femme de haut en bas avec un air réservé... Bon sang... Pour une fois que c'était lui qui avait une vue... il fallait qu'elle fût membre d'une organisation non gouvernementale terroriste dont le but était la réanimation d'un ancien volatile soi-disant divin, et de plus sa fausse-alliée, donc son ennemie... Il savait qu'il n'était guère en veine cette semaine. Mais là... il était à son paroxysme de la malchance.

Enlevant ses lunettes d'un mouvement digne de Bruce Dillis [un grand acteur qui fut en vogue dans le passé] et les rangeant dans la poche frontale de son costard, puis affrontant vraiment pour la première fois le regard désormais haineux et bafoué de la demoiselle, le pokémafieux ne put s'empêcher d'esquisser un sourire amer, résultat de l'ironie du sort qui s'acharnait sur lui.

"Et dire que j'ai trouvé votre voix sexy"

"Je peux dire exactement la même chose de votre déhanché..."

La réplique dite sur un ton légèrement distant sortit du tac-au-tac pendant que la journaliste but presque d'une traite sa boisson, et pendant que Giovanni luttait pour ne pas rire nerveusement à ce hasard du sort. A ce qu'il avait compris une femme était à la tête des Quetzacoalts, si seulement cela avait été elle qui avait trouvé son intonation sonore attrayante... Et pas ce vulgaire pion...

"C'est bien le dernier trou où j'pensais te trovuer, truvoer, trouver, Rha

Le sourcil du mafiosi se leva et le Boss parut soudainement sonder, analyser Mina...
Elle était tombée bêtement, elle qui était si classe... elle avait bégayé et peinait à trouver ses mots alors qu'elle était une des journalistes les plus réputées de Kanto et Johto capable de débiter à une vitesse grandiose un texte conséquent de manière compréhensible sans fourcher, elle l'avait remercié, elle qu'il jugeait tel un être possédant une fierté sans équivoque, puis comble du tout, la voilà qu'elle le tutoyait... la si professionnelle Mademoiselle Turnip le tutoyait...
Après cette brève analyse, l'expression faciale du quadragénaire prit une tournure incroyablement vicieuse, sournoise, malveillante et ambitieuse en un quart de secondes.

La jeune femme était totalement ivre...

Une ouverture pour l'obtention de certaines informations. Du moins, le grand manitou Rocket voulait bien tester la solidité de la fidélité de la belle femme, lorsqu'elle était en état d'ébriété.

Ainsi, d'un mouvement suave il se rapprocha d'elle, lui prit le bras avec toute la galanterie requise, et approcha sa bouche de son oreille, et fit exprès d'accentuer l'aspect "mielleux" de sa voix afin de faire son petit effet escompté.

"Nous sommes alliés il me semble..."

Il marqua une petite pause avant de glisser délicatement sa main dans la poche de la rouquine, afin d'en retirer le billet de mille qu'elle avait préalablement rangé, pour le poser sur le comptoir, accompagné de deux billets de mille venant de lui, dans l'attention de les échanger contre des jetons. Ce à quoi s'exécuta de suite le croupier.

"... Les alliés ont le droit de prendre du bon temps ensemble, non ?"

Il posa un moment ses pupilles sombres dans celles bleutées de la jeune femme, qui par leur pureté contrastaient avec les actions terroristes que cautionnait la journaliste, gratifiant ses paroles d'un sourire qu'on pourrait qualifier de charmeur, s'apprêtant à inviter sa "victime" à aller dépenser les jetons servis quand...

Une main l'agrippa soudainement à l'épaule...

Spoiler:

Il s’était passé beaucoup, beaucoup de choses depuis que Meister avait ouvert le premier casino de Céladopole, avait vu son commerce gagner beaucoup plus de clients intrigués après les fameux procès de la Team Rocket dont il s’était tiré sans égratignures, l’avait abandonné après l’attentat des Quetzacoalt et la baisse de fréquentation, était venu à Doublonville pour garder les archives de Garth et par ennui avait petit à petit pris possession de deux gros bâtiments de la ville… Et voyez comment sont les choses, son casino marchait à fond avec le taux de succès le plus élevé des régions aux alentours, le taux d’addiction le plus haut aussi; vie privée le monsieur s’est découvert un frère, trois nièces en considérant la fille d’un frère juré, et un neveu, retrouvé sa femme qui était supposée morte, et s’est fait des potes dans la police.

En gros, un gros foutoir du à de très longues interactions, et quarante sept ans de vie.

Comment ça, quarante sept ans? Oui, aujourd’hui était un jour particulier, et la raison pour laquelle Nephtys, en robe splendide conseillée par Edmond Dantès, marchait intimidée pour la première fois à l’intérieur du casino, au bras de son amant le barman au long nez, un verre d’une superbe couleur crème chocolatée au bras libre. Le directeur, qui passait pas totalement incognito au milieu de tous ses clients revenait du bar où le chef des bar tenders, un jeune homme extraordinairement doué dont la spécialité s’appelait « le verre des dieux », doué d’un sens de la déduction sherlockholmesque qui l’autorisait à faire précisément le breuvage dont le client avait le plus besoin, aidé surtout par la magie du manga Bartender. Et là-bas, on lui avait signalé qu’une personne risquait de causer quelques problèmes… Soit. Ryu Sasakura, le barman en question, s’était contenté de ne rien dire et toujours sourire poliment, leur concoctant ce qui était nécessaire pour eux aujourd’hui…

Soit, l’excellent Amaretto Alexander que Mlle Valkyrie sirotait en rougissant, et un GG Passion Breeze pour le directeur, qui restait aux cocktails sans alcools mais fournis, histoire de stimuler le palais sans pour autant s’échauffer, la journée et surtout la soirée seraient longs, mais longs… Exquisément long. Quarante sept ans, c’est un bon paquet d’années, surtout pour quelqu’un qui fait jeune comme lui. Alors ça se fête tranquillement, avec sa chère et tendre et la troisième vie qui n’est pour le moment pas déclarée.

« Qu’est-ce que tu dirais d’aller organiser une soirée dansante? Suffirait d’aller voir les musiciens… »

« Pourquoi pas? J’aimerais beaucoup un peu de rhythm’n’blues! »

« Tes désirs sont des ordres, ma belle jeunette, alors ce sera chose faite! » S’exclama le directeur ravi en portant comme il se doit la main de l’ange à ses lèvres pour un baisemain, avant de remarquer, et voir sa gaieté s’évanouir, en même temps que le vice directeur, Moe Scyzlack, s’approchait d’eux d’un air concerné et amusé, Auron le suivant à pas calmes et détendus. Nephtys, comprenant que le travail allait le solliciter, sourit et le repoussa avec une petite poussée du doigt sur le bout du nez, signalant aussi doucement qu’ils reprendraient cela plus tard. D’autant plus qu’elle préférait passer discrètement…

« Hoy, hoy. Que se passe t’il. »

« Une cliente pose problème. Mais elle se trouve actuellement avec le type avec qui vous avez participé au tournoi. J’imagine que vous préféreriez vous en occuper vous-même. » signala le colosse en rouge avant que le vice directeur ait pu l’ouvrir, chose qui frustra beaucoup ce dernier, le réduisant à s’éloigner en râlant des choses aussi respectueuses que: « Et gna gna gna j’fais deux mètres vingt et cent trente kilos et c’est moi le chef toi tu te tais et tu comptes gna gna gna ». L’ancien barman, amusé par tout ce qui se passait et devinant que son frère se trouvait ici, congédia le chef de la sécurité en lui expliquant qu’en effet le reste lui appartenait, et s’occupa d’aller trouver Moe et lui dire de rester vigilant, et de monter la sécurité, quitte à placer l’un des barmens en plus.

D’après ce qu’il venait de voir… sur les photos prises par les caméras de surveillance montrant Giovanni en compagnie de la fauteuse de troubles… La demoiselle n’était pas n’importe qui. Comme avaient prouvé les surveillances et communications auxquelles Meister avait eu accès… La demoiselle avec qui il avait négocié pour les Quetzacoalt. Ce ne serait pas une bonne idée de causer du dégât ici-même… Mais il n’avait pas ça en tête. Et Nephtys le comprit très bien, comme elle l’exprima par son reproche amusé.

« Ce n’est pas bien d’embêter son petit frère… Enfin, c’est une journée spéciale, je te l’autorise. »

« Mais quel honneur délicieuse dame! Allez, on va le taquiner un peu… Oh, si tu pouvais éviter de parler de Nancy, ce serait bien. » Plus précisément, quelque chose était très mauvais la concernant… « Ce ne sera que plus drôle quand elle se pointera chez lui pour lui faire une scène. Et y a plusieurs photos, elle va devenir folle de rage. »

*****************

C’est ainsi qu’après ce très long prélude, le barman, accompagné de Nephtys, s’avança derrière Giovanni très tranquillement, profitant du fait que ce dernier était trop occupé à draguer Mina Turnip, connue ne serait-ce qu’à la télévision, et connue plus précisément des Rockets ou de ceux qui leur étaient liés… Décidément, il ne reculait devant rien. Le bras libre du directeur vint tout naturellement se ficher sur son épaule… Pour s’avancer tout de suite et se plier devant son cou, le poussant en arrière, le visage du barman animé d’une expression sincèrement folle et ravie.

« Dis donc la tête dure au prénom pourri, t’aurais pu faire l’effort de me saluer quand même? Ca se fait pas d’ignorer un ami, hein, coussin chevronné en fabrication de boulet apocalyptique ment rampants?! Hé, j’suis encore plus vieux ce soir, donc tu m’fais plaisir, toi et ta copine, vous allez passer la soirée avec moi, on refuse pas l’anniversaire du chef. Compris?! »

Nephtys, gênée mais indéniablement amusée des réactions tout à fait singulières de Meister, se contenta de rester à son bras gauche et sourire à celui qu’elle savait être Giovanni et celle qui lui rappelait vaguement quelque chose.

« … Bonsoir, enchantée… Désolée, nous ne voulons pas vous obliger! Mais, nous serions ravis si vous vous joigniez à nous. »

Ou comment se contredire directement… Et entendre le barman ajouter:

« Bon alors, vous avez déjà dîné ou pas?! Y a intérêt que non! »

La beauté rouquine dévisagea un moment le pokémafieux à sa proposition, comme si elle était en train d'analyser la situation, sa situation, et de l'analyser lui. Un sourcil arqué marquait son interrogation, et sa surprise. Cela démontrait à quelle point la demoiselle ne s'attendait pas à une telle phrase venant du grand boss Rocket. Toutefois, ce dernier nota qu'elle ne réagit aucunement quand il la saisit sensuellement par le bras, ce qu'il prit comme un signe plutôt favorable à sa compagnie. La méthode subtile avait porté ses fruits, désormais il lui fallait peu à peu glisser sur le terrain Quetzacoalt.

Sauf qu'un certain fouteur de troubles ne lui en laissa guère l'occasion...

En effet, une main poignante s'était donc posée sur son épaule, avant de se plier vers son cou et de mettre sa tête en arrière, l'obligeant ainsi à rencontrer un pif reconnaissable entre mille, même déguisé ou cassé...

« Dis donc la tête dure au prénom pourri, t’aurais pu faire l’effort de me saluer quand même? Ca se fait pas d’ignorer un ami, hein, coussin chevronné en fabrication de boulet apocalyptique ment rampants?! Hé, j’suis encore plus vieux ce soir, donc tu m’fais plaisir, toi et ta copine, vous allez passer la soirée avec moi, on refuse pas l’anniversaire du chef. Compris?!

Voilà une entrée fracassante Meisterienne, qui sut tirer un rictus aigri au mafiosi, qui tenta tant bien que mal de le cacher. Sacrebleu, il fallait toujours qu'il tombât sur les êtres qu'il désirait le moins voir...

« … Bonsoir, enchantée… Désolée, nous ne voulons pas vous obliger! Mais, nous serions ravis si vous vous joigniez à nous. »


Enfin quoi que... voilà désormais la belle dulcinée, parfaite beauté visuelle, rattrapant ainsi la douleur oculaire que procurait la face de Meister, qui vint faire son apparition, de manière bien plus discrète et distinguée que son barman adoré, ce qui sut tirer un sourire courtois au pokémafieux.... qui s'affaissa un peu quand enfin le quadragénaire prit la peine de réfléchir à ce que venait de lui dire son aîné...

Plus vieux ce soir, l'anniversaire du chef ? C'était donc la date d'anniversaire de son frère, aujourd'hui ? Et bien... cela lui faisait quarante-sept ans, s'il se rappelait bien de son curriculum vitae... et cela le forçait également à ne pas refuser son invitation à manger avec eux ce soir-là... s'il rejetait sa proposition, il savait pertinemment que le Maître des Enigmes lui ferait une vie pas possible jusqu'à la fin de sa vie (ou de la sienne), et cela le ferait passer pour un malpoli froid aux yeux de sa belle-soeur et de la journaliste... bien que leur avis n'était pas d'une importance capitale pour le mafiosi, il préférait se faire bien voir des deux protagonistes féminins (sûrement son instinct masculin qui le guidait à ce raisonnement).

Alors sur le point de formuler sa réponse, Giovanni sentit sa dulcinée se détachait un peu de son bras pour faire une sorte de danse, après avoir entrepri un petit solo de rire nerveu, apparemment ravie de la situation, ou très exaspérée... il n'en savait rien...

"Nan, mais votre patron était sur le point de me faire claquer toute ma paye sur les machines à sous, c'est un malin hein? Et à qui je dois dire merci pour mon repas?"


Une paire de yeux interloqués se posa sur la rousse, qui venait de lui lancer un regard empli de moquerie, ce qui ne sut lui tirer qu'un léger haussement d'épaule à peine perceptible et un sourire narquois destiné à son frère... Elle venait de le prendre pour le patron de Meister.... Sakaki ignorait si Mina venait de faire un sale lapsus, faisant référence au fait que le champion de Doublonville travaillait pour les Rockets (sans pour autant en être un), et donc étant subordonné à Giovanni, ou bien si elle avait pensé que ce dernier possédait également le casino de Doublonville. Dans tous les cas, le mafiosi n'allait pas se priver de lui en faire la remarque.

"... Je ne pense pas qu'affirmer que je soie le chef de Monsieur Bootleg soit un fait qui lui plaise mademoiselle Turnip... Et pour le repas, étant donné que c'est l'anniversaire du chef, c'est moi qui vous l'offre, à tous les trois."

Giovanni accorda un regard se voulant chaleureux à son aîné qui avait semblé conservé son air ravi. Après tout, faute de cadeaux, le cadet pouvait bien payer le repas à son nii-san et à Nephtys, et à l'autre... Oui, bien qu'il refusait de l'avouer verbalement, il l'aimait apparemment quand même bien son crétin de frangin, même si à chaque fois qu'il le voyait il peinait à contenir son envie d'éclater sa tête au sol...

Soudain, une poigne certaine s'agrippa au bras du mafieux, le faisant rompre son contact visuel avec son Big Bro' et l'obligeant à lancer un regard en biais à la coupable qui venait de planter ses ongles vernis dans son blouson, ceci pouvant être interprété soit comme réponse à sa remarque qu'elle aurait jugé déplaisante, soit par plaisir sadique ou soit car elle venait de se rendre compte de sa remarque précédente... si tel était le cas, Sakaki trouvait la jeune femme culottée... c'était pourtant un compliment.
Comme réponse à ce contact physique, dans un élan de pur sadisme, le pokémafieux se défit du bras de la jeune femme pour poser sa main sur la hanche de la journaliste à scandales, et utilisa son bras libre pour désigner d'une gestuelle toute naturelle successivement le Tengalice Rapasdépic et la belle fleur de lys, Neph.

"Mina, je vous présente celui que vous avez sûrement reconnu comme étant mon partenaire lors du précédent tournoi; Meister Bootleg. Actuel champion de Doublonville, il est aussi directeur de ce casino. Et voici sa fiancée, mademoiselle Nephtys Valhalla-Valkyrie. Je ne pense pas en contrepartie avoir besoin de vous présenter mademoiselle Turnip..."

Affichant un sourire dit commercial, Giovanni posa un instant ses sombres iris sur la jeune femme éméchée qui lui servait de compagnie, puis sur le couple parallèle.

"Où désirez-vous aller manger ?"

Meister Bootleg, quarante sept ans, caractère aussi doux qu’un patin à glace enraillé croisé avec un portail électrique qui déconne, vient de s’entendre dire que son abruti de petit frère était son patron. Nephtys, âge indéterminé, se prend aléatoirement pour un ange et pour un démon à la fois, ne cherchez pas, vient de craindre pour la santé mentale déjà inexistante de son presque fiancé.
Grand sourire carnassier, signifiant dans le jargon Bootlegien que quelqu’un va passer au travers de la fenêtre percutée par un poulet géant envoyé à cause d’une chaîne qui a pété… Ceux qui trouvent la référence ont droit à un pokémon pnj fou furieux et pas juste affamé. Nephtys fit pareil que la journaliste au même instant, et serra fort le bras du barman entre ses deux mains, lui glissant au même instant à l’oreille un doux :

« Reste calme… »

… Oh ouais, rester calme! Pas de problème! Enfin, ouais, en ce qui concerne la misérable boutade ou l’erreur de la journaliste, ou voire même la tronche de son petit frère pas assez décontenancé et furieux à son goût, à croire qu’il commençait à l’apprécier, ou bien que la vue de sa belle-sœur le calmait… Fortement probable, mais si c’était le cas, le crâne chauve de Noeunoeuf allait bientôt se transformer en omelette.

« ... Je ne pense pas qu'affirmer que je soie le chef de Monsieur Bootleg soit un fait qui lui plaise mademoiselle Turnip... Et pour le repas, étant donné que c'est l'anniversaire du chef, c'est moi qui vous l'offre, à tous les trois. »

L’air ravi de Meister se traduisait par le bonheur absolu que sa déesse ait daigné lui chuchoter un ordre, mixé à l’excitation de faire une bêtise dangereuse - oui, à priori, dîner avec le chef de la mafia et une terroriste doublée d’une star de la télévision; le tout en compagnie de sa fiancée et dans son propre établissement, c’était à coup sûr une boulette bien dangereuse, à peu près aussi grosse que celle de fricoter avec la cheffe de la Team adverse, n’est-ce pas Rayleigh? Ah, j’imagine que le goût du danger ne passe pas seulement dans le sang, mais aussi par une inconscience chronique. Après tout, il serait capable de mettre sa douce dans les pires situations possibles pour le seul but de tester son intelligence et leur amour. En fait, c’était un peu le cas ici!
Quant à Nephtys, elle venait de se souvenir de l’identité de la femme en face d’elle, et porta la main à ses lèvres dans un geste qui, s’il ne manquait pas de charme, gênée aussi de la manière avec laquelle la journaliste la dévisageait. Oui, ça surprenait toujours de voir le couple de Maîtres des Enigmes ensemble, elle faisait nettement plus jeune… Mais, et puis quoi encore? Ca ne changeait rien, qu’elle soit plus jeune ou pas. On leur avait déjà fait le cas, mais pour être honnête, elle s’en fichait comme de sa première paire de chaussettes…

"Mina, je vous présente celui que vous avez sûrement reconnu comme étant mon partenaire lors du précédent tournoi; Meister Bootleg. Actuel champion de Doublonville, il est aussi directeur de ce casino. Et voici sa fiancée, mademoiselle Nephtys Valhalla-Valkyrie. Je ne pense pas en contrepartie avoir besoin de vous présenter mademoiselle Turnip..."

Tiens? Ah oui, il n’était peut-être pas de bon ton de se présenter comme Giovanni Sakaki et comme petit frère de Meister… Comme, elle l’ignorait et son fiancé lui cachait un paquet de trucs concernant les actions de la Team et les raisons pour lesquelles il ne leur était plus attaché (notamment le procès), Mina n’était pas juste une star de la télé. Mais, ce soir serait peut-être juste une occasion de passer du bon temps avec son ami, le frère de ce dernier et celle qui semblait sa petite amie? Comme prévu, elle devait être au courant de sa véritable identité…

« Non, évidemment! J’aime beaucoup regarder vos affrontements avec les Champions d’Arènes, c’est dommage, pourquoi vous n’en faites plus? » entama-t-elle, mais vite elle saisit par une légère pression sur son bras qu’il y avait autre chose. Giovanni venait de demander où ils désiraient dîner… Meister haussa les épaules.

« Et bien, vous êtes trois à ne jamais être venus au restaurant du casino… Sanji sera ravi de se donner à fond pour deux demoiselles aussi jolies, j’le connais bien, alors je suggère d’y aller. En toute honnêteté, c’est sûrement l’équivalent du chef barmen en ce qui s’agit de la cuisine, et c’est pas un compliment à la légère. Enfin, de toute façon, le choix est laissé aux dames. »

Pour sûr qu’il serait ravi. Nephtys se souvenait des anecdotes racontées, et de l’assistante du cuisinier qu’elle avait vu dans l’hôpital avec Abel et Yukichi… Et elle avait l’air, ma foi, très gentille, alors si ça pouvait les aider… Et puis elle serait ravie de les revoir! La jeune femme, pas si jeune que ça car elle devait être plus vieille que Mina, ouvrit la bouche pour parler quand il eut finit par le choix laissé aux dames, quand elle vit que Mina était blanche. Elle allait juste faire une proposition, mais dans un mouvement tout à fait naturel s’avança pour prendre le bras de celle que Giovanni avait lâchement abandonné et l’aider à se tenir debout.

« On va voir ce monsieur Sanji. Vous allez bien Mlle Turnip? »

Meister grimaça intérieurement, mais masqua ça par un regard juste noir et très agressif à son petit frère. Que Nephtys soit obligée de s’approcher si près de cette femme… Sa présence ne le dérangeait pas le moins du monde, mais fréquenter la mort d’aussi près quand elle en revenait, ça lui déplaisait fortement.
Mais il n’avait rien à dire, du moins jusqu’à ce que Nephtys se sente menacée, et ce n’était clairement pas le cas… Puis, ce soir, cette Mina était l’amie de son petit frère, et ça suffisait pour oublier tout.

« … Je vais le voir et demander à organiser une table pour 4. Prenez votre temps pour me rejoindre. »

Sur ce, il disparut, les laissant tous les trois ensembles… Tohru s’empressa de faire comme il était demandé, et au passage, il en profita pour demander beaucoup, beaucoup de morceaux de pain et de l’eau. Si elle était déjà saoule, ça lui ferait pas de mal de boire un peu du clair!

Spoiler:

Giovanni avait bien entendu remarqué que son aîné avait viré rouge lorsque Mina fit le blasphème terrible de le prendre pour son patron, et le mafieux bénit soudainement le ciel d'avoir donné à son crétin de frérot une femme suffisamment douce, calme et pacificatrice pour l'empêcher de commettre un homicide passionnel impulsif... quelle veine il avait, son frangin, tout de même... d'ailleurs, l'avait-il vraiment méritée ? Le cadet en doutait grandement... mais il se disait que chacun méritait au moins une valeur à laquelle se cramponner, durant son existence, et cette valeur se traduisait pour Meister par Nephtys, rayonnant comme un ange par sa prestance et sa discrétion...

Toujours le sourire commercial aux lèvres, Sakaki avait les yeux portés sur l'angélique femme, afin de déchiffrer dans son regard une lueur de compréhension... avait-elle soupesé pourquoi il n'avait guère révélé sa véritable identité ? Connaissait-elle celle de Mina Turnip ? La face cachée de la charmante journaliste ? Il l'ignorait... apparemment pas, la jeune demoiselle avouant qu'elle aimait ses animations de combat... mais le barman sut rattraper le tir, avant que la Maîtresse des Enigmes ne devint trop curieuse, et ne force la rouquine à révéler publiquement sous l'effet de l'alcool, peut-être, sa culpabilité terroriste, son rattachement avec la Team Adverse... ce qui serait effroyable... et impardonnable du point de vue du Champion de Doublonville, cela forcerait sa chère et tendre à être du conflit...

Mais heureusement, rien de ce scénario catastrophique n'advint, la conversation fut rapidement orientée de façon différente par le directeur du casino, qui les congédia à goûter à la cuisine locale. Chose à quoi consenta silencieusement le mafiosi, qui se défit de l'étreinte de la rousse, pour ouvrir le pas s'orientant vers le restaurant du casino quand... il vit un bras frêle saisir la fêtarde explosive (dans tous les sens du terme) qui peinait à tenir sur ses jambes, puis aussitôt il croisa le regard noir de son aîné... qu'il soutint durant une fraction de seconde, d'un air grave et se voulant innocent, pour enfin se détacher, se centrant sur la raison de cette intervention Nephtysienne... Mina, dont le teint virait presque au cadavérique.... les méfaits de l'alcool.... le pokémafieux n'aurait jamais pensé que la Mademoiselle Turnip eut une résistance à ce breuvage aussi bancale, enfin, il ignorait aussi combien elle en avait consommé... mais une chose était sûre, dans un état pareil, il sentait qu'il pouvait peu à peu abandonner son plan de soutirage d'informations... Mina avait fourché de la langue, mais seulement avec les mots, pas avec les vérités cachées, et il y avait vraiment fort peu de chances que cela advienne en cours de soirée... et si cela advenait, en fait, ce serait plutôt handicapant, mêlant dans cette amitié traîtresse entre Teams la fiancée de son frère... et là, si cela arrivait, Giovanni savait bien qu'il pourrait dire adieu à l'aide de son aîné... ou du moins que cela compliquerait d'autant plus leurs rapports déjà difficiles...
Aussi, pour le moment, le grand manitou Rocket se dit qu'il valait mieux profiter du moment présent, et ne plus penser aux affaires, raison première de sa venue en ce lieu, et ce n'était pas la présence d'une pseudo-ennemie qui allait lui pourrir son jour de congé hebdomadaire...

D'ailleurs, cette dernière s'était retournée vers lui, comme pour engager la conversation, mais à peine le mafiosi eut-il le temps de se retourner, qu'elle disparut aux toilettes, apparemment... une envie de vomir passagère... peut-être, ou une occasion de fuite ? Elle s'était peut-être sentie piégée ? Cela l'étonnerait... dans tous les cas, sans s'en inquiéter plus, le pokémafieux prit place à la table pour quatre expréssement réservée, accompagné de Nephtys, et prochainement de Meister...

Durant l'absence des deux protagonistes, Giovanni en profita pour aborder un peu la conversation avec la demoiselle qu'il avait en face.... après tout... elle faisait un peu partie de la famille, bien que Meister ne devait pas particulièrement apprécier ce fait... aussi, il se dit que d'engager la conversation serait une bonne manière de connaître mieux sa belle-soeur, et fit un sourire chaleureux.

"Alors... heureuse avec mon cher et tendre frère ?"

La réponse se fut presque... à la seconde, presque comme programmée.

"Oui, on projette même le mariage. J'espère que vous accepterez d'être un témoin ?"

La franchise, la rapidité de réponse, et la sincérité qui se lisait dans les iris bleutées de Nephtys, et la lourdeur de ses déclarations, fit entrouvrir la bouche du mafiosi...

"Et bien... au moins vous ne perdez pas de temps... c'est bien... et oui, ne vous en faites pas Nephtys... je sais que nos circonstances de rencontre ont été un peu... voire beaucoup mouvementées. Mais je serai témoin, avec plaisir."

Il renchérit ses paroles d'un second sourire imitant la même sincérité de la fiancée.

"D'ailleurs, quand aurai-je l'honneur d'être tonton ?"

Il observa durant une fraction de secondes la jeune femme, avec un sérieux se peignant sur l'ensemble de ces traits, avant d'esquisser un bref petit rire, discret preuve qu'il était en train de blaguer... mais la réponse qu'il reçut le cloua méchamment le bec.

"C'est prévu."

"... Ah ?"

Les yeux témoins d'une stupeur sans nom, la bouche se rentrouvant à nouveau, le regard signalant sa surprise... Sakaki ne s'attendait vraiment pas à une réponse pareille... il ... allait vraiment être tonton... mais... était-ce une bonne chose, durant ses sombres périodes... ? ... il aurait aimé aborder le sujet avec sérieux, mais le retour de Mina l'obligea à se contenter de faire un petit clin d'oeil amical en guise de félicitations futures à la bellissime Nephtys...

Tournant la tête vers la rousse qui venait de faire remarquer le sens d'accueil de "Madame Bootleg", ce que Giovanni interpréta soit comme un signe d'ivresse plutôt poussée qui empêchait l'encéphale plutôt jeune de la femme de retenir les noms des gens, soit preuve d'un don de voyance extraordinaire, ou du moins une capacité d'ouïe inhumaine... mais ces deux dernières choses étant trop peu réalisables, Sakaki en déduisit rapidement que la journaliste était en phase de décuvation, surtout avec ses joues joliment rosées et son maquillage refait tout fraîchement... il avait matière à s'amuser un peu, là-dessus.

"C'est certain, vous avez un sens de l'accueil inéagalable avec votre conjoint, Mademoiselle Valhalla-Valkyrie."

Insistant bien sur le nom de la jeune femme, Sakaki esquissa un bref rictus moqueur, avant de saisir la carte qu'il avait posée en face de lui, joliment présentée.

"En attendant l'arrivée de Meister, peut-être devrions-nous choisir ce que nous voulons manger, et faire une sélection des vins pour le repas ?"

[Je suis désolée si c'est long et que vous avez pas de place pour répondre, je couperai sinon :/]


« Ils sont bien longs à arriver! » Pesta le barman, moyennement rassuré à l’idée que Nephtys reste seule avec son cochon de frère et cette… On va pas dire ce qui lui traverse l’esprit, c’est une insulte fort peu convenable pour un lieu autorisé aux jeunes enfants. Enfin, ses hommes surveillaient le coin, et il leur adressait son entière confiance… Eux-mêmes n’étaient pas franchement sains d’esprits mais dignes de leur parole. Elle était donc en sécurité ici… Il songea avec amusement qu’il pourrait former une milice de protecteurs de Doublonville, mais, il n’était que le Champion, pas un tyran. Quoique, ça serait drôle de faire passer Nephtys pour une reine, mais la connaissant, ça l’ennuierait plus qu’autre chose.

Pendant qu’il les attendait, elle s’amusait beaucoup. La journaliste disait avoir beaucoup de travail, ce qui était logique… Elle devait être très stressée et fatiguée, alors du coup elle devait relâcher entièrement la pression dès qu’elle pouvait, et il était alors nettement compréhensible qu’elle se soit mise minable ce soir! Et bon sang, ce que l’alcool ça rendait les gens mal… Rien qu’à voir Meister, quelques jours auparavant chez le père de Monsieur Kujaku, explosé, en train de crier « Sugoooi » en la regardant, la convainquait que ce n’était vraiment pas fameux… Et elle-même, lors de leur nouvelle rencontre, s’était retrouvée sens dessus dessous à cause d’un simple cocktail préparé par le barman en question.

Giovanni, le frère de son cher et tendre, qui utilisait sa fausse identité, venait d’ailleurs la trouver, et ça la ravissait, puisque question famille, il n’y avait guère que celle des Bootlegs qu’elle pouvait rencontrer, ça avait un poil viré au vinaigre quand elle leur avait annoncé qu’elle revoyait Meister… Du coup, elle lui répondit avec un aplomb tout à fait désarmant.

"Alors... heureuse avec mon cher et tendre frère ?"

"Oui, on projette même le mariage. J'espère que vous accepterez d'être un témoin ?"

Réponse programmée en effet… Puisque ce n’était pas tort à cette patate longue de Meister d’avoir tenté de trouver un moment idéal pour ce faire, mais il arrive parfois que des évènements imprévus, comme une bataille de rue avec un gosse, vous obligent à remettre vos projets à plus tard, et comme ce gosse était Abel, tout était parti à la dérive et à leur retour à Doublonville, crevé et d’un glamour total à base d’un hoquet incontrôlable, Meister avait fait donc ses demandes - de vouloir qu’elle soit la mère de ses enfants, patati… Et, pour en revenir au sujet, ils n’en avaient pas parlé, mais elle était sûre que ce serait une bonne chose de proposer ça à Giovanni… et surtout, puisqu’on est pas en couple pour rien, elle se disait que ce serait franchement drôle de voir sa tête en entendant ça. Le résultat ne la décevait pas.

"Et bien... au moins vous ne perdez pas de temps... c'est bien... et oui, ne vous en faites pas Nephtys... je sais que nos circonstances de rencontre ont été un peu... voire beaucoup mouvementées. Mais je serai témoin, avec plaisir. D'ailleurs, quand aurai-je l'honneur d'être tonton ?"

Elle était sûre, à 200%, qu’il blaguait. Et pris un malin plaisir à lui rétorquer en pleine tronche et le voir se manger une hallucination auditive:

"C'est prévu."

"... Ah ?"

Jubilation totale. Rien de plus drôle que de le voir adopter l’expression faciale d’un Magicarpe. C’est encore plus drôle considérant que c’est déjà en cours, mais bon… J’imagine qu’on le verra plus tard, comme dans les Sims, avec la Nephtys qui va vomir sur Mina et/ou sur Giovanni. D’ailleurs en parlant de gerboulade, la journaliste revenait, et eux, s’attablaient, laissant, j’espère, les banquettes aux dames… Meister les foudroyait du regard, et en digne Bootleg, changea pas non plus d’attitude en voyant sa chère arriver et s’asseoir à son tour, les observant depuis les cuisines où il attendait Sanji parti aux toilettes et Tohru qui s‘évertuait à garder en vie les plats… autrement dit, qui continuait la cuisson en attendant le grand chef et son sourcil bizarre.


"En tous cas, v'savez recevoir Madame Bootleg."

"C'est certain, vous avez un sens de l'accueil inéagalable avec votre conjoint, Mademoiselle Valhalla-Valkyrie. En attendant l'arrivée de Meister, peut-être devrions-nous choisir ce que nous voulons manger, et faire une sélection des vins pour le repas ?"

Heu… Elle? Nephtys et Meister eurent la même pensée: vous êtes au courant qu’on est au restaurant? Non, parce que le sens de la réception dans un restaurant, comment dire, ça revient pas à un invité? Et la répartie qui vient avec, durement réprimée, juste exprimée par un sourire hilare de Nephtys.

« En fait, moi je n’y suis pour rien… Il faudrait plutôt remercier le décorateur, non? »

Le souhait de Giovanni allait bientôt être exaucé. Oui, ils pourraient bientôt choisir du vin… Mais, il arrive que parfois, les conseils d’un barman plus expérimenté que tous les autres, soit un choix excellent. En l’occurrence, le don d’une bouteille très particulière de whiskey du chef du bar à Meister, pour son petit frère… Suivi par le grand cuistot blond, qui péta une durite en voyant Mina et sortit une palette de cartes impressionnantes (à vrai dire, Meister n’était même pas au courant qu’il y en avait autant…) pour les déplier avec la plus grande classe devant les deux dames, Nephtys amusée, mais… Moins quand le blond en fit vraiment trop, en allant piquer des fleurs dans les décorations des autres tables pour leur créer des bouquets. Bootleg le foudroya du regard et du coup ne prit même pas le temps de décrire la bouteille qu’il voulait refiler à son petit frère, et marmonna juste:

« C’est du Suntory’s Kakubin, l’Premier whiskey crée par la région de Kanto et adopté par la population… Paraît que ça devrait t’intéresser, mais… »

Il désserra les mâchoires seulement quand le blond partit dans la cuisine en laissant aux deux demoiselles l’exquise injonction de: « Vous me faites signe quand vous avez choisi ♥! ».

Ce qui laissa marmonner à Meister, furieux: « Scrogneugneu de patacaisse à la noix de coco incrémentée… » et rehausser la voix pour s’adresser aux deux demoiselles et à Gi accessoirement. « Bon, et bien, c’était Sanji, un chef parmi les meilleurs et combattant hors-pair, un peu comme tous les gugusses de ce coin, des types indispensables. Faut bien ça, on sait jamais c’qui peut arriver, à Céladopole y a des abrutis qui m’ont fait péter la moitié de ma clientèle et fait fuir la moitié de ce qui restait, et y a d’autres andouilles qui risquent de mal vivre le fait que j’sois pas tombé avec eux. J’vous jure, si je vois un type comme eux à Doublonville, je vais leur écarteler les membres avec un Capumain, et ces petits gars vont m‘y aider… »

Si on ignorait comme Nephtys que la partie une des ennemis en question était représentée par la journaliste, et si on ignorait comme Mina (à priori) que Meister était tout à fait au courant de leurs identités à tous les deux, les marmonnements faisaient office de râles expliquant pourquoi il ne pouvait pas se passer - et adorait aussi - ses hommes et employés, et la haine qu’il avait envers ceux qui étaient responsables de la chute de son dernier établissement.
Nephtys lui adressa un regard amusé, quoiqu’un peu craintif… Elle prenait ça à la blague.

« Oh oui, et tu vas aussi me sauver des méchants monstres, c’est ça, le preux chevalier à la lance nasale? »

« Même si j’le voulais je pourrais pas, comment est-ce que tu veux sauver quelqu’un qui a trompé la mort? Orphée et Eurydice sont des chamallows à côté de toi. Boon! Vous avez décidé, vous deux? Je crève la dalle, moi!"

Giovanni et Nephtys s'étaient échangé un léger regard approuvant la fin de leur petite discussion, à cause de l'arrivée de Mina, qui avait toujours un teint quelque peu maladif mais s'était apparemment remaquillée, lui rendant une allure légèrement plus "fraîche", masquant son état de cuite monumentale, et mettant en valeur sa beauté naturelle, chose que ne manqua pas de remarquer le Mafiosi. Toutefois ce dernier évitait de trop regarder la demoiselle rousse, et se contentait d'observer avec un air concentré la carte du menu du jour et d'écouter distraitement Nephtys attribuer le mérite au chef décorateur... jusqu'à ce qu'une bouteille se présentât sous ses yeux. Immédiatement, l'adepte du breuvage sacré reconnut la nature du contenu du récipient, et esquissa un sourire qu'il feintait ravi, tandis que Meister lui expliquait l'origine de l'alcool fort et sa popularité... avant d'interrompre abruptement la phrase, à cause de l'arrivée d'un blondinet qui fit un petit numéro de drague devant les deux jeunes femmes, ce qui ne manqua pas de rendre le barman hors de lui, forcément quand on était jaloux de tout ce qui avait trois pieds et s'approchait trop de sa bien-aimée, et ne tira qu'un chuchotement de Mina que le quadragénaire ne put entendre, mais indentifia comme étant une insulte au dragueur.

Puis le blondinet s'eclipsa, après avoir donné un magnifique bouquet qui fit bien entendu tiquer le champion de Doublonville...

Champion qui ne manqua pas de défouler sa hargne sur son pauvre petit frère... et son accompagnatrice, d'une manière extrêmement sournoise, et peut-être risquée...

« Bon, et bien, c’était Sanji, un chef parmi les meilleurs et combattant hors-pair, un peu comme tous les gugusses de ce coin, des types indispensables. Faut bien ça, on sait jamais c’qui peut arriver, à Céladopole y a des abrutis qui m’ont fait péter la moitié de ma clientèle et fait fuir la moitié de ce qui restait, et y a d’autres andouilles qui risquent de mal vivre le fait que j’sois pas tombé avec eux. J’vous jure, si je vois un type comme eux à Doublonville, je vais leur écarteler les membres avec un Capumain, et ces petits gars vont m‘y aider… »


Giovanni posa la carte de menu sur la table devant lui de même que la bouteille de whiskey, et haussa un léger sourcil désapprobateur en direction de son aîné, qui se faisait traiter de "chevalier à la Lance Nasale", et qui y répondit par une énième déclaration d'amour...
Tandis que Mina lui lança un sourire qu'on pouvait qualifier de doux, d'heureux...
Elle était fière.

Fière d'avoir tué plusieurs centaines de personnes. Fière d'avoir détruit la vie de familles entières...

Giovanni avait fait de même... et en plus grand nombre. Et il continuerait à le faire tant que cela lui rapportera de l'argent. Ses actions qualifiées de mauvaises par le commun des faibles mortels étaient faites d'une façon plus discrète et moins explosive que celles des terroristes, mais les assassinats commis, au fil des années, avaient probablement fait plusieurs milliers de victimes. Le boss n'était pas ému de cela, loin de là. Il ne verserait jamais de larmes pour les gens morts indirectement par sa faute, voire directement. Cependant Sakaki ne pourrait pas esquisser un sourire ravi à cette idée... Ce sourire venant de la journaliste lui confirma une chose ... Il avait décidément en face lui, une folle à lier, une terroriste qui ne reculerait devant rien... Et la Team Quetzacoalt était à son image. Il avait bien entendu imaginé que le combat serait rude, difficile entre les deux organisations malfaisantes... là il en avait la confirmation.

Enfin, là n'était pas le thème de ce soir... les soucis entre sociétés n'avaient rien à faire à cette table... aussi, le quadragénaire se permit de rendre un sourire poli à Mina, avant d'écraser violemment le pied de Meister, quitte à s'en prendre une... On ne menaçait pas le chef Rocket d'un écartelement avec un Capumain tout de même...

Pendant que le barman se faisait méchamment écraser le pied, Mina exprima qu'elle n'avait pas faim, puis revint sur sa décision, jugeant bon de faire sa commande malgré tout, après s'être passé la main derrière la nuque, une expression apparemment ennuyée sur son visage. Et sa commande se fit avec une insolence certaine.

"Une caille à l'Orange, flambé s'il vous plait. Et des pâtes cuites à la Céladopole, avec un peu de légumes et beaucoup de... chaleur, merci."


Comme plat plus compliqué, on n'aurait difficilement fait mieux. La demoiselle voulait apparemment tout faire pour emmerder soit le cuisinier, soit le barman. Et vu que Giovanni était d'une humeur plutôt bonne et qu'il voulait se venger, pour une raison qui lui échappait à lui-même, de son grand frère dont la simple vue l'irritait, il adressa un sourire chaleureux à la journaliste, avant de reporter son regard sur son nii-san et déclarer avec une sacrée audace :

"Je prendrai la même chose."

Commande faite il détourna ses iris de sa grande perche de frère, et les posa un bref instant sur Nepthys... repensant vaguement aux déclarations qu'elle avait bien voulu lui faire...

Meister père... si ça ce n'était pas une grande blague...

Meister commençait à avoir mal au crâne.

Déjà, sa menace déguisée sous une plainte banale n’avait pas eu l’effet escompté… Quoi, cherchait-il réellement un effet? Non, pas vraiment. Par contre, ça avait énervé Giovanni qui lui écrasait le pied à présent, et à cause de qui une méchante réminiscence à base de petit frère se tirant lui-même dans la jambe trottait dans l’esprit du barman à qui un méchant rictus cruel venait d’apparaître.

Nephtys, elle, paniquait un peu… Elle ne comprenait pas, et sincèrement, il n’avait pas envie de la mettre dans cette histoire, quoique de toute façon ce soit déjà le cas. Mais, autre chose venait d’arriver. Une commande fortement étrange… Quoique de tout goût. Elle avait du culot.

Une caille… Un oiseau, flambé. Métaphore tout à fait compréhensible.
Des pâtes cuites à la Céladopole.. La ville de leur attentat. Des pâtes, choses nombreuses et insipides par elle-même, les choses insipides dont on fait les sacrifices. Un peu de légumes… Beaucoup de chaleur, une explosion. Ca ne lui prit guère que quelques secondes pour piger, et sourire à son tour, diaboliquement amusé.

Nephtys réfléchit que ça n’existait pas, des pâtes à la Céladopole. Comprit que quelque chose se tramait.

Sachant le contexte, Meister se dit qu’il pouvait tout à fait l’empoisonner maintenant. Mais, il ne le ferait pas, même si les moyens pour faire passer cela en guise d’accidents étaient multiples. Pas qu’il craigne de fermer son établissement, sincèrement, le dernier de ses soucis. Être accusé de meurtre, il pouvait rassembler assez pour la faire coffrer, et Rivu ne ferait que l’y aider.
Mais elle n’était qu’une pionne. Il fallait toucher plus haut.
Qui plus est, ça serait très mauvais pour la carrière de son cuistot… Et ça, ça l’ennuyait nettement plus que tout le reste. Penser aux conséquences personnelles, à ce que l’organisation s’en prendrait à lui et Nephtys, il pouvait leur faire face sans soucis, ou même y crever, ça n’avait pas d’importance, si elle était avec lui.

Par contre, la réaction abrutie de son frère le fit halluciner. Non, réellement, il était plus stupide qu’il ne le croyait. Il avait été incapable de déceler dans la commande de la journaliste terroriste plus qu’un simple ennui d’enquiquiner… Alors, le barman sourit tranquillement, appela Tohru d’un signe de main au loin…

Et, défiant à la fois Giovanni et Mina du regard, les affrontant sans crainte, passa la vraie commande.

« C’est des commandes de bon goût… Alors précisément pour des invités d’honneur qui viennent de démontrer leur talent culinaire, vous allez avoir l’honneur de mettre à l’épreuve le chef. Je vais lui ordonner des préparations qui nécessitent un grand savoir faire pour être réussi."

Tohru voulait dire quelque chose, surprise et apeurée par le revirement soudain… Mais Nephtys décidant de faire confiance à Meister pour le meilleur et pour le pire, et certainement pour le pire, rassura Tohru du regard avec un sourire gentil et apaisant. Il savait ce qu’il faisait… le problème étant juste que le barman était fou. Complètement cinglé, sans doute la part nécessaire circulant dans les sangs Bootleg et Sakakien, le nécessaire pour pouvoir décider de défier les lois du monde et de la société, tout ça pour s’imposer eux. Le résultat? Un Empereur des Mers, une Reine de la Mafia, un Prince du Crime, une Générale de la Boxe, une Marquise de Jadielle, un Comte des Voleurs, une Châtelaine à présent dite défunte… Et un Maître des Enigmes.

« Pour la dame, une tarte à la poule accompagnée de crème royale. »

« Une quoi? » demanda la cuisinière étonnée. Meister prit un ton de professeur pokémon en se tournant vers elle pour lui parler à l‘écart des autres…. A ce qu‘il semblait. Mais il était largement aisé de l‘entendre depuis la table, même sans l‘écouter.

« La pâte doit être ferme et solide, fermée, pour que la crème qui s‘y cache puisse se décider. Mais attention, s‘il fait trop froid, celle-ci doute et tournera, créant une toute autre saveur que celle de la crème royale, à ce moment là ça s‘appelle la crème du peuple. Alors que si la cuisson est plus chaleureuse et que la pâte devient assez chaude, elle décide de ne faire qu‘un, et ceci provoque un met d‘une saveur culinaire mystérieusement incomparable. Mais, si le chef s‘emporte et que la chaleur de la pâte ainsi que le four devient trop intense, la crème se gâte et devient inutile. C‘est une recette héritée des plus grands chefs de ce monde, quand ils devaient cuisiner un plat démontrant tout leurs talents pour les dirigeants. »

« Waouh! Ca va être un gros challenge! »

Il releva la tête vers la table et les observa… Nephtys avait changé de couleur. « Effectivement. Madame étant quelqu’un d‘important, je compte sur le chef… Quant à mon ami la tête dure, faites lui une patate géante à la noix de jade, accompagnée de crème d‘andouillette farcie de betterave. »
A la jeune fille qui s‘étonnait du mélange: « Pour le réussir, il faut exploiter la chair malléable de la peau durcie par la sauce de la pomme de terre. La noix en son cœur doit y être introduite le plus délicatement du monde, c’est une chose qui chauffe très facilement et se durcit en l’absence de ses congénères il lui faut donc son couffin mou protecteur pour se calmer et conserver sa saveur. Quand à la crème elle mêle le fort goût du jus de la betterave rouge et la noirceur de l’andouillette à la patate à qui elle donne sa saveur… »

Son petit spectacle était terminé… Mais avant que Nephtys ne puisse entendre sa commande à elle, probablement moins agressive, le barman, conscient de ce que son chef de sécurité était prêt à intervenir sur le moindre signe qui lui paraîtrait louche, se tourna encore une fois vers les deux tourtereaux de travaux… Il était le directeur et le champion, que la sécurité ait consacré une partie des effectifs sur lui en plus de ceux focalisés sur la sécurité de la ville et du casino, c’était normal.

« … C’est une proposition, et je ne me fâcherai pas si vous refusiez… Mais si c’était le cas, il vaut mieux que vous quittiez le casino et ses alentours maintenant, parce que je vous lâcherai pas autrement. Capisce, amigo y amiga? »

Giovanni trouva étrange, bizarre... ou plutôt totalement improbable que Meister ne réagisse pas à son écrasement de pied. Il se serait attendu à une tape discrète, un coup de coude dans le nez fait sous prétexte de maladresse, ou à une riposte de l'autre pied... mais rien. Ou seulement un silence, après sa commande et celle de Mina. Et l'ambiance, déjà légèrement tendue au vue de la présence de la terroriste, et de peut-être la sienne, changea du tout au tout. Et de manière très péjorative. La pression présente dans le restaurant devint étouffante, et le regard qu'avait Nepthys n'annonçait rien de bon... comme si... un élément insoupçonné, un détail, était parvenu à changer les rapports qu'avaient les protagonistes entre eux, ou du moins à les dévoiler au grand jour...

Et Sakaki n'aimait pas ça. Cependant il voila son inquiétude derrière un regard impassible, fixant Mina, qui arborait toujours son air satisfait...

Puis Meister confirma qu'ils avaient de bons goûts culinaires, chose qui ne fit que renforcer le mauvais pressentiment du mafiosi, et partit aux cuisines, toutefois restant assez proche du trio qui se trouvait à table.

Et la surprise du mafieux ne fit que s'amplifier...

« La pâte doit être ferme et solide, fermée, pour que la crème qui s‘y cache puisse se décider. Mais attention, s‘il fait trop froid, celle-ci doute et tournera, créant une toute autre saveur que celle de la crème royale, à ce moment là ça s‘appelle la crème du peuple. Alors que si la cuisson est plus chaleureuse et que la pâte devient assez chaude, elle décide de ne faire qu‘un, et ceci provoque un met d‘une saveur culinaire mystérieusement incomparable. Mais, si le chef s‘emporte et que la chaleur de la pâte ainsi que le four devient trop intense, la crème se gâte et devient inutile. C‘est une recette héritée des plus grands chefs de ce monde, quand ils devaient cuisiner un plat démontrant tout leurs talents pour les dirigeants. »


Mais... il lui faisait quoi là le frangin ?!

« Effectivement. Madame étant quelqu’un d‘important, je compte sur le chef… Quant à mon ami la tête dure, faites lui une patate géante à la noix de jade, accompagnée de crème d‘andouillette farcie de betterave.

Pour le réussir, il faut exploiter la chair malléable de la peau durcie par la sauce de la pomme de terre. La noix en son cœur doit y être introduite le plus délicatement du monde, c’est une chose qui chauffe très facilement et se durcit en l’absence de ses congénères il lui faut donc son couffin mou protecteur pour se calmer et conserver sa saveur. Quand à la crème elle mêle le fort goût du jus de la betterave rouge et la noirceur de l’andouillette à la patate à qui elle donne sa saveur… »



... Mais pourquoi diable lui proposait-il une patate accompagnée d'une sauce à l'andouillette ?

Ah...
Et soudain pour Sakaki, la lumière fut...

Tout était imagé.

Meister venait de faire un menu métaphorique, insultant pour lui, et lourd de sens pour la journaliste...
Il venait de mettre à nu le dol qu'avait fait Giovanni, sa tromperie, en rendant connue du barman sa relation avec les quetzacoalts...

Et au vu des yeux revolvers de Mina, elle avait parfaitement compris le message, pendant que le chef Rocket commençait à faire le rapprochement entre les pâtes de Céladopole et ses citoyens...


"C’est une proposition, et je ne me fâcherai pas si vous refusiez… Mais si c’était le cas, il vaut mieux que vous quittiez le casino et ses alentours maintenant, parce que je vous lâcherai pas autrement. Capisce, amigo y amiga?
- Malheureusement pour vous je mange ma viande sans graisse, mes pâtes sans beurre et mes tartes sans crème. Alors je vous dirai poliment d'aller... vous faire foutre."


Et alors que l'ensemble de la salle était choquée par cette grossiéreté, la maîtresse du show-biz se leva avec une aisance plutôt déconcertante étant donné son fort taux d'alcoolémie... puis elle fit une déclaration qui força Sakaki à crisper ses muscles de la mâchoire... lui faisant prendre en compte tout ce qui jouait désormais... lui faisant prendre conscience de tous les risques qu'il encourait... tout ça car son frère avait un orgueil trop hautain pour avoir le sens des priorités...

Son nom avait été dévoilé ouvertement, alors que l'attention des autres clients étaient fixée sur le quatuor, ce qui provoqua une vague de chuchotements à voix basse, perplexes, inquiets, tous se demandant s'il s'agissait bien du "Sakaki, Du Tyran de L'Ombre, Du Prince des Voleurs"...

Ce dernier quant à lui n'eut pas de réaction directe, si ce n'était le refoulement de sa colère en faisant blanchir ses phallanges... et serrer les dents en soutenant le regard vengeur et coléreux de la journaliste.

Giovanni aurait aimé parler, et s'expliquer d'une manière pacifiste... mais la menace de Mina faite à son frère et sa dulcinée le mit hors de ses gonds, alors que celle de Céladopole le laissait indifférent, et le fit se lever à son tour, énergiquement, une lueur de haine présente dans le regard, soulignant qu'on ne pouvait pas s'en prendre à son frère, pas à celui dont les veines était maculées du même sang que le sien, pas au seul être à-même de le comprendre un tantinet... Ainsi, Giovanni voulut répliquer quelque chose de manière corrosive...

Sauf qu'il ne trouva guère de mots... après tout, la personne sous chantage, n'était pas la belle rousse qui partait la tête haute...

Mais bien la patate douce debout... l'air remonté... mais inoffensif... et ça, la Team adverse le savait...

Ainsi, Giovanni resta debout, immobile, l'air crispé, et paraissant grandement réfléchir sur comment arranger la situation de manière la plus diplomatique que possible... Jusqu'à ce que Mina fit marche arrière et revint à la table, en face du Pokémafieux, et lança un étrange paquet, d'où s'échappèrent trois photos...

Et qui provoqua une accélération de la circulation sanguine du quadragénaire, qui revit mentalement les moments représentés sous photographie, ces derniers repassant devant ses yeux, un regard paniqué prenant soudainement la place de celui haineux...

Sa fine iris se porte sur chacunes de ses photos... Et là le maître des Voleurs se reçut une immense gifle psychique...

Silver. Ils savaient qu'il était leur fils. Et Il savait que Tina n'était pas réellement morte... L'esprit logique et rationnel du mafieux essaya de se rassurer en se disant que son fils était le meilleur dresseur au monde, et qu'il ne ferait qu'une bouchée des saligauds qui s'en prendraient à lui... bien que Giovanni avait conscience que c'était faux...
Il tenta de se rassurer en se disant que si lui, le père de Tina, était incapable de retrouver sa fille vivant à l'étranger, les Quetzacoalts n'en seraient pas plus capables... cependant il savait que c'était faux... que Roberta avait sans doute été suivie depuis plus longtemps qu'il ne l'imaginait... et il en allait donc de même pour Tina... Peut-être que les terroristes connaissaient même leur position actuelle, à tous les trois...
Ses tentatives de réconfort étaient vaines.

Un revolver était posé sur la tempe de chacun de ses enfants... c'était indéniable. Et il avait frustré les gens qui avaient l'index posé sur la détente...

Et pendant que Giovanni s'imaginait le pire, la représentante de ses meurtriers s'en alla... Le laissant en plan. Ainsi que Nephtys... ainsi que Meister...

Meister...
Son frère...

Sakaki posa lentement les mains en position de poing sur la table où étaient posées les photos. Ses phallanges étaient d'une paleur extrême, et on voyait les muscles de ses bras se contractaient et se décontractaient, faisant soulever son costard... étant un moyen du quadragénaire pour tenter de stimuler sa colère.

Ce qui était autant peine perdue que de se rassurer... que de se dire que tout allait bien finir...

"Meister..."

Une voix grave, dont les cordes vocales étaient teintées de ressenti. De déception aussi.

"Tu..."

Puis soudain... l'explosion...

L'exécution des mouvements avait été calculée et avait permis une rapidité d'action supérieure à celle de la sécurité. A peine les agents eurent compris ce qui se tramait, que Nephtys se retrouva telle une otage, un canon de neuf millimètres pointé sur sa tempe.

"TU N'AS STRICTEMENT AUCUNE IDEE DE LA POSITION DANS LAQUELLE TU M'AS FOUTU !!!"

L'hurlement était déchirant, son intonation grave, et désespérée... Un regard tout autant dépourvu d'espoir, également empli de rancune, d'aversion, ainsi que légèrement de peine était adressé au barman...
Les gardiens de sécurité réagirent, et mirent en joue Giovanni, qui continuait à soutenir les iris aciers de son frère, la respiration légèrement sacadée, la position menaçante toujours maintenue...

Il voulait que Meister puisse au moins se faire ne serait-ce qu'un dizième d'idée de ce que ça pouvait faire que de perdre un proche... la douleur que l'on ressentait, les sentiments rancuniers qui l'accompagnaient...
peut-être son ainé avait-il connu cette peine, lorsqu'il avait pensé Nephtys morte, mais en la retrouvant, et avec le temps, il semblait l'avoir totalement oubliée... et Sakaki voulait réveiller sa mémoire par son acte...

...

La pression de la détente se fit.

Et une détonation vint.

Puis...

Une vitre gicla en morceau.

Tandis que Nephtys fut libérée d'un mouvement, saine, la glace ayant ramassé à sa place...

Sakaki reprit une respiration plutôt calme, et parvint à canaliser ce qui restait de sa colère, bien estompée par son fol acte, qui aurait pu lui valoir la mort... heureusement, les gardes de sécurité n'avaient pas répliqué lors du coup de feu, bien que là ils l'avaient toujours en joue et se rapprochaient du pokémafieux pour le maîtriser. Cependant, ce dernier, refusant d'en plus de l'humiliation faite par son frère, pour changer, d'être capturé, fit apparaître son majestueux Nidoking en un kick, le plaçant devant les gardes qui l'encerclaient, claqua des doigts, ceci étant pris pour Nidoking comme un ordre se répertoriant à une attaque précise... le pokémon par conséquent fit un tour sur lui même pour faire un coup de queue circulaire envoyant voltiger les hommes chargés de la sécurité du casino, alors que Giovanni avait prévu le coup et avait donc établi une distance de sécurité avec la queue de son pokémon et lui.

Une fois les forces de la paix présentes maîtrisées, le mafiosi reposa ses sombres iris sur Meister, d'un air apitoyé... qui ne lui était pas habituel.

"Toi et moi... nous n'avons rien de frères... Va-t-en. Va ouvrir un casino à l'étranger, gagne ta vie, marie-toi avec Nephtys, faites des gosses si ça vous chante... mais pars. Sors de mon existence. Et ne reviens jamais."

Et sur ces mots, voyant que la cavalerie allait arriver, Giovanni prépara sa sortie, faisait venir de sa Pokéball un Pokémon qu'il n'utilisait guère souvent, voire jamais, qui faisait partie de ses trophés, mais qu'il avait pris ce soir-là pour l'entraîner lorsqu'il rentrerait dans sa villas secondaire... soit il sortit son Nostenfer, qui, comprenant rapidement la situation, envoya des ultra-sons perturbant la salle, et permit de la sorte au chef de la mafia de prendre la fuite, après avoir ramené son Nido dans sa balle... désertant, tel le voleur qu'il était, le casino...

Ne voulant plus jamais avoir à faire à la famille Bootleg...

Désormais, tout ce qui comptait pour lui, c'était de trouver un moyen de réparer la bourde immense de l'homme qu'il avait considéré pendant une période comme son nii-san. Ou du moins comment empêcher ses enfants d'avoir à faire aux Quetzacoalts...
Toutefois, dehors du casino, Giovanni stoppa sa folle course, et porta un dernier regard à l'endroit tenu par son frère, où il ne poserait plus jamais les pieds, avant de pousser un soupire méprisant...

"Bon anniversaire... Le maître des Enigmes..."

{Attention, blabla mode...]

Dommage.

Ce qu’il voulait, n’était pas arrivé. Elle n’était ou pas tombée dans son piège, ou par un incroyable hasard n’avait pas balancé clairement toutes les informations. Mais il en avait assez pour la mettre dans la mouise la plus profonde, et c’était assez pour toutes ces dangerosités dont il avait fait preuve. La police serait ravie d’avoir ça.
Mais au public, fallait-il camoufler l’identité de Mina comme membre des Quetzacoalt… Ou la faire passer pour une maîtresse de Giovanni?
Elle venait de divulguer l’identité de son frère… Et Giovanni, de divulguer qu’il était son frère. Hé hé. Autant de secrets révélées… Au moins, l’une de ses identités secrètes au grand public, qui pourtant disposait de toutes les pièces pour résoudre son énigme tout seul. De toute façon les médias ne tarderaient pas à arriver. La crise de nerfs de Mina ne fit que le décevoir… il se serait attendu à quelque chose de plus intelligent, comme représentant, mais en réponse il n’avait fait face qu’à une idiote imbue de son minable pouvoir de chantage, sans aucune réflexion.
Si elle s’était mêlée de le contrer… de lui donner des arguments… Elle aurait prouvé que les Quetzacoalt étaient digne de valeur.
Ses menaces? Du vent. Et même si ça devenait une tornade, il s’en foutait complètement en ce qui le concernait. En fait il se foutait de tout du temps qu’il pouvait être avec Nephtys et que, si elle meure, qu’il meure avec elle.

Quant à la réaction de Giovanni… Si personne ne tira… Ce fut seulement parce qu’Auron qui observait minutieusement la scène vit l’indication que lui faisait Meister de ne pas le faire. Incroyable, mais… Comme il avait haï Rayleigh en sachant qu’il n’y était au fond pour rien, il aurait explosé la tête et massacré Giovanni tout en sachant qu’il ne toucherait pas à Nephtys.
Il prenait Nephtys en otage… Pour le faire souffrir? Le regardait droit dans les yeux… et se heurtait à un mur. Qui aurait pu sonder le regard de Meister aurait pu lire « Vas y. » Que ce soit dans cette vie ou dans l’autre, il ferait plus jamais la même erreur de fuir. Si elle y passait, il y passerait avec.

Mais Nephtys, elle? Son cœur? Il était déchiré par la peur… Et une incroyable lassitude. Elle venait de revoir sa première exécution. La même chose, des types qui l’avaient chopée, et tiré dessus sans ménagement, puis l’avait fait languir après l’avoir poignardée plusieurs fois avant de retirer.
Et elle non plus n’avait pas peur.
Pour cela que, l’échange de regards qui se produisit entre elle et Meister avait tout de ceux que l’on tire d’un film, ou de ceux que l‘on peut trouver chez les très vieilles personnes. Résigné, mais à la fois heureux. Qu’elle meure! Il la rejoindrait, et ils seraient ensemble après. Pas plus compliqué que ça. Pourquoi se prendre la tête? Qui a affronté l’épreuve de la mort n’en a plus peur… Ils louperaient juste l’occasion d’avoir un enfant.
Ca ne se serait pas produit avec une autre, car une autre n’aurait pas accepté de mourir pour lui, il aurait voulu qu’elle fasse sa vie ailleurs au pire. Mais pas Nephtys, et ça, ils n’avaient pas l’air de le comprendre, tous ces types qui les menaçaient.

Mais au final Giovanni ne put tirer et se retira en le méprisant. Soit… Peut-être que Meister comprenait ce que Rayleigh avait pu ressenti. Je dis bien peut-être.
Ils étaient à présent seuls, tous les deux. Meister et Nephtys. Et le reste du monde, qui venait s’affoler, mais Auron eut la présence d’esprit de maintenir un cap de sécurité. Et ne tarda pas à se pointer Rivu et sa clique…

Il voudrait certainement étouffer l’affaire. Mais Meister ne le voulait pas. Oh non. Il avait bravé une fois les Quetzacoalt, et il continuerait. Les trois gosses sur les photos, c’était aussi des gens à qui il tenait. Après Nephtys, bien sûr… Mais ça ne se produirait pas. Chocolate était une grande fille et plutôt insaisissable… Mais justement, c’était une championne, et il ne pouvait qu’avoir immensément confiance en elle.
Silver? Un pion majeur. Il avait été au contact des bêtes légendaires et surtout de Ho-oh… Ils ne pourraient pas se permettre de le tuer, s’ils avaient un peu d’intelligence. Gold était avec lui… et ce gamin était tout simplement le Red du passé. Un type imbattable. Mais, d’après leur rencontre, il s’arrangeait pour avoir des nouvelles d’eux. Tina… Plus ennuyeux, mais elle, Giovanni savait parfaitement où elle se trouvait, et il était capable de lui mettre une escorte de tout instant.

Nephtys ne posa qu’une question, une seule, quand le silence de plomb régnait depuis le départ de Mina et Giovanni, seul à table, son personnel en alerte. Ils attendaient, mais quoi? L’arrivée de la police. Un coup de feu qui retentit, la justice appelle Nicky… Quoi, je me suis trompée? Meister contemplait le vide. Sourire aux lèvres. Quel idiot. Quel monde d’imbécile. Dans quel monde se retrouve t’on à discuter de choses si importantes pour trois individus ou un peu plus?
Le roi est la pièce la plus faible. Mais c’est le principal, et pour le protéger, toutes les autres pièces se sacrifient. La vie n’était pas différente… la philosophie de Meister. Et, malheureusement, ni Nephtys ni lui-même n’était le roi.

« Pourquoi est-ce que tu as provoqué tout ça? »

« Parce que j‘ai le sens de l‘honneur, et principalement ça consiste à ne pas se laisser fouler du pied, même pas par un géant. »

« Qu’est-ce que tu peux être orgueilleux… »

Les sirènes de la police. Auron était à côté d’eux, maintenant, et laissa le soin aux autres vigiles d’aller chercher les agents de l’ordre. Personne n’avait bougé, surveillés par la sécurité. Pas le moment de se mettre en panique…. Et c’était pas très drôle, mais il allait devoir réduire les horaires d’ouverture. Renforcer la sécurité. Remarquez, ça tombait bien, son père allait devoir se rendre pour visiter un autre rejeton à l’autre bout du monde, ça lui donnerait peut-être l’occasion de faire une enquête… En Hantoh, c’est ça, qu’il devait aller, y avait quatre Teams différentes qui se battaient là-bas… Chapeau à la personne qui devine à quelle région du monde et à quelle époque ça correspond…

Tiens donc, Rivu Esti, lui-même. Accompli de ce vieux Vidic, aurait dit Rayleigh. Ils étaient vraiment sur les crocs, ces andouilles… A le surveiller comme ça… Ok, Doublonville était la plus grosse métropole de Johto, avec Oliville qui affluait beaucoup, mais même. A espérer que les autres Champions bénéficient de la même surveillance et protection. Le visage finement moustachu et barbu d’un ami apparut dans le restaurant, accompagné d’un barbu nettement plus grisailleux et plus antipathique… Meister resta assis pendant que les deux, en coordination parfaite, ordonnaient à une foule vaseuse de sortir. End of casino for tonight. Tiens, ils sortaient tous en ordre et sans bruit, les pokémons psy juchés sur les épaules des deux hommes devaient sûrement y être pour quelque chose… Rivu s’avança de la table où il reçut un accueil surprenant pour un pauvre homme comme lui qui ne s’y attendait pas : Meister se leva avec Nephtys, pour aller lui tendre la main de manière tout à fait respectueuse et calme. Pour quelqu’un qui la dernière fois s’était fait traiter de tous les noms et avait assisté à un Meister furieux, un Giovanni en calebard et une Nephtys perdue, c’était étrange.

« Vous allez me raconter tout ça en chemin… » commença Rivu, mais Vidic sortit des menottes directement. Meister lui jeta un regard noir.

« Nous sommes les victimes… » Le ‘vieux chock ‘ lui resta en travers de la gorge. Lui, c’était pas Rivu, il était capable de l’enquiquiner pendant cent sept ans pour outrage à agents. Heureusement ce fut Nephtys qui s’en chargea à sa place.

« C’est vrai, j’ai des marques monstrueuses autour du cou et encore la marque du canon dans le front, mais de toute évidence c’est moi la fautive! »

« Scrogneugneu - » Ouais, il allait commencer à râler, mais tout le monde était sorti, et Rivu le coupa.

« On y va. Vous allez me raconter tout ce qui s’est passé. »

Un silence de plomb régna jusqu’à ce que les quatre accompagnés d’agents Jenny sortent du casino. La populace était là et beaucoup de médias… Ils avaient été rapides. Ou peut-être l’esprit de Meister et Nephtys avait fonctionné au ralenti ces derniers moments. Tout à fait possible. La presse à scandales… Trop de témoins avaient parlé. Rivu continuait à se taire…

Mais Meister décida qu’il allait parler, maintenant. C’était le pire pied de nez qu’il pouvait leur faire, et la plus pure preuve à Giovanni et Rayleigh que lui était un homme, et qu’il ne voulait plus faire de compromis stupides. Se coucher face à ceux qui vous imposent leurs lois. Marre de tout ça. Quitte à en crever, ou vous éliminer vous, ou vous laisser périr dans votre coin, mais il y en avait assez. Ca lui avait coûté Nephtys, et sa propre lâcheté pendant trop longtemps… Et finalement, le courage d’être honnête était une chose qui faisait mal, le comprenait il maintenant. Rayleigh n’était pas retourné dans les affaires à sa sortie de prison, et ils s’étaient vengés… mais il était honnête maintenant, un sale type, certes. Il lui en avait voulu mais il aurait du l’admirer pour ça… Et son petit frère était trop empêtré là-dedans pour s’en sortir seul. Alors il allait le soutenir d’une manière tout à fait particulière.

On scandait les noms de Sakaki, Turnip, Bootleg… Meister s’adressa fort à Rivu.

« Giovanni Sakaki est mon petit frère. C’est quand même un salopard de criminel, mais ce qui s’est passé à l’intérieur aurait pu se produire avec n’importe qui. »

Gros silence. On voyait déjà les titres de Céladopole et de Doublonville demain, et l’enquête se trouverait rouverte. Quant à Rivu, il était blême. Il aurait bien voulu que ça se taise… Puis ça reprit à fond. Nephtys se serrait contre Meister mais il lui tint les mains fermement, et passa un bras autour d’elle pour la rassurer. Vidic grommela méchamment.

« C’est pas le moment pour les aveux. »

« Oh que si. Doublon ville a le droit de savoir que son Champion a le sang de trois malfrats du crime, elle a aussi le droit de savoir qu’il désire la protéger de ce monde vicieux, lâche et sournois qu’est la corruption de la mafia. J’ai perdu femme durant trop longtemps à cause de ça, par revanche j’ai laissé un héros détruire la Team Rocket une fois, et la ville qui comptait tant pour moi a été marquée à vie par un accident de la Team Quetzacoalt. Je vous prie de croire que famille ou non, personne ne s’amusera à toucher ma ville, et je compte bien aider les autres villes de Johto à les ficher dehors. Et j‘pourrais être le père du chef des Quetzacoalt que ça changerait rien. »

Et hop, un discours. Ca ressemblait plus à de la politique qu’autre chose, mais tant pis. Politique vous dites, c’est ça d’être un Champion d’Arène? Et bien, politique on va faire. Vidic lui jeta un regard noir et s’arrêta au désespoir de Rivu qui maudissait le monde.

« Ça a aucun rapport avec l’incident. »

« J’y viens. Ces gens qui dirigent l’univers du crime sont des humains, et j’en suis la preuve. Je rencontrais Giovanni ce soir comme vous, Vidic, vous verriez votre ancienne acolyte : en essayant de faire abstraction du reste. » Le vieillard frissonna… Il s’était renseigné, l’ordure. Sur son passé à lui. Sur cette gamine infiltrée chez les flics de la part d’une autre Team, son acolyte, qu‘il n‘avait eu de cesse de rater une fois qu‘elle avait été démasquée… Il n‘avait même pas réussi à la descendre lui-même. Un autre membre de son organisation l’avait fait. « La preuve, on lui a même dit que nous allions nous marier… Les témoins vous le confirmeront: il était avec une femme. Pour rappeler à mon frère que je n’autoriserai pas ses actions mais seulement sa présence à Doublonville j’ai parlé de Céladopole et de ce que j’aimerais bien fichtre un coup de pied aux fesses à la Team Rocket… J’ai aussi exprimé ma haine envers ceux qui ont fait exploser la ville. »

Grimace, sale rictus. Il avait pas mentionné le nom de Mina, par pur calcul. Les témoins le diraient eux-mêmes. Vidic ricana.

« Vous auriez du le dénoncer… Vous savez que ça s’appelle de la complicité? »

« Ce type est mon frère. Je ne cautionne pas ses actions, et si j’pouvais lui saboter ses affaires, je le ferai. Mais je ne vais pas mettre mon propre frère en prison… De toute façon, jusqu’ici, tout ce passait bien. Sauf qu’apparemment la femme qui était avec lui a été amusée de cet incident et a ensuite commandé un plat spécifique qui évoquait la catastrophe… N’appréciant pas trop le saut d’humeur, je lui ai proposé un autre en faisant de même envers ce que je voyais de son comportement de la soirée. Réaction? Elle a pété les plombs, m’a menacé ma femme et moi… Révélé la vraie identité de mon frère. Et l’a menacé en montrant trois photos déchirées. Giovanni a hurlé que je l’avais mis dans un pétrin pas possible et menacé ma femme… Mais il n’a pas tiré, et m’a demandé de quitter le pays. »

« Et alors? Vous allez le faire? Ca nous arrangerait bien! » râla le vieillard, qui n’appréciait sans doute pas de voir exposée la vérité, confirmée par plusieurs témoins. Nephtys lui glissa un truc qui le fit pester et rire Rivu, alors que c’était pas le moment. Meister se pencha pour laisser passer Nephtys dans la voiture de police qui les attendait… Et celle-ci exposa tranquillement son point de vue à Rivu une fois qu’on ne les entendit plus.

« Faites entendre très vite les témoins. TRES vite. »

Trop tranquillement, même. Meister soupira. Et déclara en fixant Vidic, à l’extérieur de la voiture.

« Quitter le pays? Laisser cette ville aux mains d’imbéciles sans cervelle pour qui le sens de la vie est équivalent à une poignée de dollars ou à un sacrifice? La laisser, quand ma seule présence empêche la Team Rocket de faire ses méfaits ici? Il y a des débiles qui n’ont rien à cirer de la vie d’autrui… Et j’ai peut-être rien à faire des états d’âme du monde, mais il y a du sang derrière moi et croyez-moi, je n’ai ni l’intention d’en avoir plus, ni que ça arrive à d’autres responsables de ville. Donc…

Je vais demander aux champions de se tenir prêt pour que l’on se rencontre et que l’on mette en place des plans contre leurs organisations. Et ceux qui peuvent jouer un rôle important aussi. »

« Ouais. Mais en attendant, vous allez avoir un procès sur le dos pour complicité. Et une garde à vue longue au poste. »

« Vas y tant que tu veux, mon gars. Mais tu ne sais pas voir où sont tes priorités. »

Mais une fois dans la voiture… il changea de ton. Pas franchement paniqué, mais ennuyé.

« Bon… J’vais vous filer deux noms… Et va falloir les surveiller en permanence. Parce que j’ai bien peur que leur tête soit mise à mort, et que ma propre surveillance ne suffise pas. Et je vous jure que si il leur arrive un truc, je vous fait sauter, vous, les Quetza, et tout ce qui les concerne. »

[Tiens, au passage… Si quelqu’un veut jouer l’assistant du champion XD Plus sérieusement, si ce post pose problème quelque part, je le modifie, et ce, même si il ne vous plait pas… Je l’ai réecris mais sans succès, donc Mina et Gi…. Ou autres… Faites-moi part si vous voulez que je le change ou le supprime :/]

Mina : 276 lignes !

Mei : 418 lignes.

Gio : 445 lignes.

Dites vous...Vous avez l'intention de me mettre la rage pour toutes ces lignes sur un rp de 1 pages à trois hein ?