NC -12 : Danse, folie et embrouilles[PV Kaïsha & Névoa]

Le ciel est bleu, bien dégagé, le soleil brille, les pokémons gazouillent. Enfin, ceux qui le peuvent. Cette région semblait refléter le bonheur tant convoité. Et ... et j’ai mal aux pattes. J’ai beaucoup marché, il faut que je m’arrête .... hum ... là-bas ! Oui, c’est parfait ! Aaaaah. Quelle joie de pouvoir s’avachir dans ces hautes herbes C’est douillet et confortable, hum ... Je ne peux m’empêcher d’esquisser un petit sourire niais, personne ne me voit de toute façon. Alors je continue de sourire, bien installée.

Oh, qu’entends-je ? Une musique ? C’est jolie en tout cas. J’y prête une oreille attentive et ferme les yeux. C’est calme et reposant. Les humains font des choses fascinantes, parfois. Je dis bien parfois, mon oncle n'avait rien demandé quand il s’est attrapé. Pfeuh.


L’air ambiant est doux, aucun bruit ne vient troubler la belle mélodie.

Elle s’arrête brusquement. Quoi ? Non ! Reprenez ! Jouez encore, m’enfin dîtes donc ! Et elle reprit de plus bel. Je préfère ça, non mais. Je n’ai plus qu’à profiter de ce moment ...

Je m’endormis là, bercée par la petite symphonie improvisée.

--

« ELLLE S'ENFUIIIT! Vite messieurs, rattrapez-la! »


J’ouvre un œil, puis un second. Qu’est-ce que c’est que ce remue-ménage ! A qui appartient cette voix ? Je me relève brusquement et tend l’oreille. Mon rythme cardiaque s’accélère, les bruits se rapprochent. J’ai peur. Des personnes courent, des humains. Mais qu’ils sont bêtes ceux-là ! Y’avait une jolie musique, et ils avaient pas mieux à faire que de la faire cesser. Ils comprennent vraiment rien, c’est fou ça.


Ils arrivent.

« Oups! Pardon! »

Quelque chose ou plutôt quelqu’un venait de me percuter, je grince légèrement des dents et voit une Mentali qui me regardait d’un air désolé. Mais qui c’est celle-là ? Je me figeai instantanément, le regard méfiant.


« Euh.. ça te dirait qu'on fasse les excuses et les présentations plus tard? J'ai des fous au derch! »

Je ne compris pas sur le moment. De quoi parlait-elle. Je regarda derrière son épaule et vis plusieurs hommes et une femme, un peu bornée qui gigotait dans tous les sens, arriver. Je voulus lui répondre mais elle était déjà partie, qu’est-ce que je devais faire, au juste ? J’avais l’air cruche, moi, comme ça, en train d’attendre la Saint-GlinGlin. Pourtant, je me résolus à la suivre, il en valait mieux pour moi. Je courus aussi vite que me le permirent mes pattes.

A une assez bonne distance, je m’arrêta. Où était passée la Mentali ? Je n’en savais rien. Je me cachai derrière un arbre, fatiguée. Ils arrivaient. Ça ne s’épuise donc jamais ces machins ?! Néanmoins trop faible pour continuer, je m’allongea et pria pour que je puisse devenir invisible à leurs yeux. Ce n’est pas sans compter mes neuf imposantes queues qui dépassaient d’un peu partout. Mais qu’est-ce qu’elles faisaient, ne pouvaient-elles donc pas se cacher d’elles-même ? Je fermai les yeux et attendis la suite sans grand espoir.

Il avait débarqué à Oliville, cette ville portuaire était le plus grand port de commerce de la région, les touristes ne voyaient que le grand phare ou encore l’arène, mais les habitants de la ville connaissaient ou du moins étaient sensé connaître le vraie visage de la ville. –Je veux bien sûr parler de cet endroit où les navires marchands débarquaient ; c’est donc comme ça qu’il avait atterri ici. –Il faudrait être un peu déranger pour se lever un matin et se dire « bon aujourd’hui je vais aller voir du côté des conteneur » pourtant des personnes de ce genre vivent parmi nous, inquiétant non ? Mais, il ne fallait pas un brin de folie supplémentaire pour quitter son désert natal en suivant de par les nuages un transporteurs de pétroles jusqu’au port d’Oliville ? –Allait traiter Névoa de dérangé et vous vous prendrez un dracogriffe bien mérité dans la face.
Bref, le port était l’endroit idéal pour bien commencer, enfin si on voyait à travers les yeux du Pokémon dragon. Une personne ordinaire fuirait cette zone trop industrialisée, pour Névoa s’était encore mieux que les puits à pétroles du désert ; réappelons que ce Libegon pensait comme les anglais du 20ème siècle, eux et la prétention que leur avait donné leur avancer en matière d’industrie sur le reste du monde. –Alors il observa un long moment les gens en bas, assis sur le toi d’un bâtiment pour ne pas attirer les regards ; notons qu’il aurait été capable de rester là des heurs, voir même des jours si seulement ces imbéciles d’humains n’étaient pas si terrible. Non, personne n’avait tenté de le capturer, d’ailleurs personne ne l’avait remarqué, il n’y avait que des ouvriers trop occupé à décharger les cargaisons plutôt qu’à chasser le libegon (ow ça rime). –Le problème était que les conteneurs n’étaient même pas rangés par ordre de taille, de couleur et même de nom ! Les ordures au sol, n’en parlons pas, bref, tout pleins de petits détailles qui devaient prouver au libegon, que le monde de l’industrie n’était pas que rose comme il le pensait…Evidement un exemple n’était pas suffisant, sur ces bonne pensés, il se lança dans le vide en bâtant des ailes et bien sûr en ouvrant la bouche pour cracher un peu de salive sur ces ouvriers qu’il jugeait incapable.

« OHH Majj regardez dans l’ciel y a *se prend le cracha dans la face* OH GOD WHYYY »

Prochaine étape ? Il ne savait même pas où il était, il ne pouvait que suivre le vent, mais qu’elle bonne idée, au désert il apportait la tempête, ce qui est une bonne chose si on oubli la danse sans rythme des grains de sable… alors va pour le vent … Bref Névoa prit un vent (oK je sors)

Celui-ci le guida vers Rosalia. Ville tranquille sans trop d’agitation, à première vue rien d’intéressant ici, néanmoins, la tranquillité du lieu lui permit de se rapprocher d’avantage du sol et ainsi de voir de plus prêt toutes ses constructions faites par les hommes. Pour une première, s’était fort en « émotions » Rappelons qu’il avait vécu depuis toujours dans le désert d’Orion, de ce fait, toutes ses choses qui font partis de votre quotidien deviennent un bon sujet de dissertation mentale (weee) pour Neó.
Il hésita à poser une patte sur le sol recouvert d’asphalte, il l’aurait fait si cette mélodie ne l’avait pas dérangé.

Mélodie, le mot est trop faible pour décrire la beauté du chant, tous étaient dans l’ordre comme il l’aimait, les notes se suivaient en file indienne sans aucunes bousculades, leur compositeur avait prit le soin de les ranger dans un ordre bien précis et rajoutez à cela la voix de la cantatrice qui respectée au pied de la lettre les règles établies par le musicien. –Névoa s’était perché sur un arbre pas loin du théâtre des sœurs kimonos, de cette hauteur le son lui parvenait mieux aux oreilles.
Il ferma un œil, le deuxième allait suivre quand, sans aucunes raisons, la musique cessa subitement. Le vacarme d’une course poursuite endiablé venait de remplacer cette mélodie divine.

Tsss...

Les hommes, il a beau faire des efforts monstres, il ne les comprendra jamais.
Ce vacarme était si dérangeant qu’il ne put s’empêcher de quitter son perchoir pour aller jeter un rapide coup d’œil à ce qui se passé dans l’autre rue.

Une mentali poursuivit par une femme (mal habillé, le mauvaise assemblage des couleurs de ses vêtements et de sa peau dégoutaient le Libegon) venait de percuter une feunarde qui devait sans doute chercher à se faire discrète… Non mais cherchez l’erreur ?
La mentali continua sa course, la renarde de feu sembler vouloir attendre que des racines lui pousse pour lever la patte… quoi que, elle aussi finit par courir.

N’importe qui aurait mit un max de distance entre lui et ces choses ambulante, mais Névoa n’était pas n’importe qui. D’un œil de spectateur de guerre il commença à se poser des questions, du genre : Mais pourquoi es que cette femme existait ! Oui, en oubliant ses vêtements, le dragon n’appréciait pas la façon de courir que le bipède utilisé Irrécupérable.
Après, il avait au moins plus de cent raisons de détester cette femme, quand il le veut il est du genre à vous pondre des critères incroyables. Alors récapitulons, cent raisons de maudire cette femme égale à cent raisons d’aider ces deux Pokémons. … Mais pourquoi ? C’est évident, ne jamais manquer une occasion d’aider pour après pouvoir exiger quelque chose en retour. –Oui quand il le voulait, il agissait en parfait salopard.

On venait de perdre de vue le Pokémon psy, cependant la feunard était en mauvaise posture, la dame en kimono venait de tomber sur cette infortuné renarde et un être aussi rare, il faudrait être fou pour ne pas tenter une capture (de mémoire d’homme)
Aller, il était temps d’intervenir, il descendit en flèche vers le sol, celui qu’on surnomme « l’esprit du désert » avait soulevé un nuage de poussière dans sa chute, il s’était arrêté à quelques centimètres du sol et continuer à battre des ailes, histoire de soulever encore plus de poussière. Sans vraiment attendre la réaction de la dresseuse, il se mit à envoyer des sons à basse fréquences en battant des ailles et en agitant certaines cordes vocales, très ou trop aigu pour un être humain, la femme recula pour s’effacer au loin, au risque de ne plus pouvoir entendre faute de tympans troués.
Est-ce que l’attaque ultrason avait touché la feunarde, le dragon ne s’était même pas posé cette question. Il se retourna pour voir si elle était toujours là…Histoire d’être poli, en tournant sa tête il lança un « Vous allez bien ? »

Là ou pas, s’était pas le premier soucis, il y avait encore cette femme, elle allait certainement revenir et ah oui la mentali mais ça s’était le dernier de ses soucis pour l’instant.

[Je vais passer de la 1ere personne à la 3eme. Je suis plus à l’aise comme ceci et considère que c’est plus simple.]


« Invisible, je suis invisible ... »

Kaïsha ne cessait de marmonner quelques paroles qui se voulaient rassurantes. Elle n’avait jamais vraiment été très discrète mais elle faisait ce qu’elle pouvait. Là, cachée derrière un arbre se trouvait la Feunarde. Elle pensait dur comme fer que personne ne la trouverait, alors que même de loin, tous ses membres étaient visibles.

Où étaient passés les humains ? Kaïsha n’en savait rien. Les yeux clos, elle attendait. Son cœur battait vite, l’instinct de survie « activé ». Ces hommes étaient dangereux, peut être plus que ce qu’elle pensait.

La renarde retrouva petit à petit son souffle et ouvrit doucement ses paupières. Toujours sur ses gardes, elle scruta ses alentours et vit la dresseuse un peu folle accourir vers elle. Kaïsha soupira puis esquissa finalement un sourire amusé. Cette femme semblait moins problématique que les autres hommes, et c’était tant mieux.

La Feunarde n’eut le temps que d’apercevoir un Pokémon volant se diriger vers elle lorsqu’elle reçut une projection de sable de nul part.

« - Hein ? Qu’est-ce que ... »

Désarmée, Kaïsha se coucha à terre. La vue en moins, elle ne pouvait compter que sur ses autres sens pour analyser la situation. Dans quelle pétrin s’était elle encore fourrée ... Voilà qu’on l’attaquait par surprise ! Elle entendit un pokémon battre des ailes ... un pokémon volant donc. Ce n’était pas un bruit d’ailes d’oiseau pourtant, c’était quelque chose d’autre ... Comme une gigantesque libellule. Oui ! C’était un Pokémon insecte !

Un son fin et aigu vînt troubler la concentration de Kaïsha. Des maux de tête l’envahirent alors rapidement.

« - Mais qu’est-ce que c’est que ça encore ! »

Ses yeux lui piquaient terriblement, s’il fallait en plus que son cerveau explose, on n’était pas rendu ! La Renarde de feu se roula en boule et tînt son visage entre ses pattes, les larmes aux coins des yeux. La douleur était insoutenable et elle souhaitait vivement que cela s’arrête.

Lorsque enfin elle ne perçut plus aucun bruit, elle entendit quelqu’un s’adresser à elle.

« -Vous allez bien ? »

La colère s’empara de Kaïsha, ses yeux lui faisaient encore mal et elle répondu d’une voix faible :

« Non mais je rêve ! J’ai cru mourir ! Si t’étais là pour me sauver, c’est pas gagné ! »

Kaïsha n’avait jamais été très polie. Même quand on essayait de l’aider, il fallait faire bien les choses sinon ça ne servait à rien. Et pour ne rien arranger, elle était très rancunière. Oh, ça oui ! Elle pardonnait difficilement, très difficilement.

Néanmoins, elle rajouta en grommelant :

« Ouais, merci quand même ... »

La renarde essaya d’ouvrir ses yeux. Oui, parce que parler avec les yeux fermés, elle devait pas paraître très fute-fute. Elle dut s’y reprendre à deux fois, plus lentement cette fois-ci. Une fois ses paupières bien ouvertes, elle ne comprit qu’a ce moment comme il était bon de pouvoir voir.

Son regard se posa d’abord sur son interlocuteur. Il se trouvait que ce fut un Libegon. Mais ça, Kaïsha l’ignorait. Elle n’en n’avait jamais vu encore et fut d’autant plus étonnée. Pour autant, elle ne savait plus quoi dire. Tant mieux d’ailleurs, puisque qu’elle n’aurait parler que sur un ton désagréable.

Elle aperçut au loin une forme familière s’approcher. La Pokémon de feu plissa légèrement ses yeux, encore fragiles, pour mieux reconnaître la créature en approche. C’était la Mentali de tout à l’heure ! Néanmoins, Kaïsha fut soulagée de la voir arriver. Une fois assez proche, l’arrivante s’adressa à la renarde :

« Resalut la narcoleptique! Ça va? Tu n'as rien de mal? »

Que voulait-elle dire par là ? En tout cas, la « Narcoleptique » exprima un curieux étonnement. Elle se surprit néanmoins à être rester avachit sous l’arbre et comprit mieux le surnom donné par la Mentali. Kaïsha se releva immédiatement en essayant de garder l’air le plus naturel possible.

Bon, la Pokémon Psy n’était cependant pas mieux niveau bizarrerie. Celle-ci reniflait le Pokémon Insecte, plutôt intéressée. Mais subitement elle exécuta quelques petits bonds gracieux avant de s’asseoir.

« Oh! Désolée de mon impolitesse. Il émane de toi des senteurs qui me sont inconnus et qui me chatouille les favoris. D'où viens-tu dragon volant? Je n'ai jamais vu un pokémon semblable à toi. Et toi, petit Feunard d'où viens-tu? Ah! J'ai oublié de me présenter : Mon nom est Hyde »

La dénommée Hyde ne lui avait même pas laissé le temps de répondre que déjà elle lui demandait d’où elle venait. Kaïsha n’était pas du genre à dévoiler ses informations personnelles facilement. Et puis, elle n’avait jamais vraiment su d’où elle venait précisément. Si elle lui disait « Bah, au bord d’un lac, je sais pas où. » Ça ne le ferait pas, et justement, elle en était consciente. La renarde s’abstint alors de répondre et laissa l’autre Pokémon Volant se présenter à sa place.

Kaïsha s’assit confortablement et prêta une oreille attentive aux dires de la créature venue des sables.

Un sourire se dessina sur sa face, c’était le même genre de sourire qu’on adopte après avoir écraser la mouche qui nous les cassait depuis une bonne heure. Intéressant certes mais d’un autre côté, ce n’est pas avec des ultrasons que Névoa va pouvoir se rapprocher des hommes. Enfin, c’est une autre histoire.

La dernière question était : *Mais pourquoi j’ai fait ça ?* Oui, généralement lorsqu’une petite veille se fait agressé dans la rue, personne n’y prête attention ; heureusement que la société comptait des personne comme Neó… Ou pas, j’arrête tout de suite le rêve, il était plus du genre « courir à la poursuite des voleurs, d’accord mais on paye en premier. » En d’autres termes, il attendait à présent quelque chose en retour. L’aura-il, l’aura-il pas personne ne le sait mais ce qui est sûr c’est qu’il aurait pu utiliser autre chose qu’une attaque ultrason contre la femme. Le désavantage avec ces trucs, c’est que les Pokémons autours qui n’avaient jamais rien demandés à personnes, allaient les entendre raisonner dans leurs tympans pendant un bon moment. –Mais ça, il s’en fiche, c’est plus la réaction de la feunarde qui l’intéressait.

« Non mais je rêve ! J’ai cru mourir ! Si t’étais là pour me sauver c’est pas gagner ! »

Je ne sais pas pour vous, mais moi je parierais sur « l’aura-il pas » Là, il ne pouvait que se mordre la langue en guise de punition. C’est ce qu’il ne fit pas évidemment. De toute façon, en se mettant à la place du renard de feu, il aurait dit la même chose ou presque. Alors, sa première idée était de rebattre des ailes pour s’envoler loin de là, mais ce serait fuir, et avoir une réputation de lâche n’est jamais bénéfique.

Ce qui le poussa à rester fut l’espèce de grognement qui suivit, elle l’avait dit à basse voix mais il l’avait entendu. Elle l’avait remerciée. Il esquissa un sourire mais pas plus, il fit mine de ne pas avoir entendu, je ne sais pas vraiment pourquoi mais il pensait qu’ignorer ces excuses allaient lui rapporter plus tard, en somme cela était perçu par la créature aillé comme un investissement ! Bref, le « héro » agissait comme un beau salaud. D’ailleurs, en y repensant, tout à l’heur, même si il avait eu l’idée d’utiliser une autre attaque, il ne l’aurait certainement pas fait ; oui pourquoi rater une si belle occasion de faire chier le monde.

Bref, il y avait un autre protagoniste, à savoir la mentali qui était la vraie responsable de toutes ces « catastrophe » –Autant les queues d’un feunard pouvaient symboliser la perfection de l’ordre, que celle d’un mentali représentait l’anarchie… Le dragon des sables ne voyait que les extrémités de celle-ci. Elle se terminait en se divisant en deux, mais une partie dominait l’autre, mais pourquoi elles n’étaient pas de même longueur ! Bon sang qu’elle erreur de la nature. À cet instant, il hésita à retourner dans son perchoir ou même au dessus des nuages. –Non, l’heure du départ allait ou devait être reporter, pour quelle raison ; les voix du seigneur son impénétrables et ici le seigneur s’était …bon je me tait.

La mentali entre temps avait sorti quelque chose avant de se présenter, bon il ne l’avait pas entendu ou pas voulu l’entendre, de toute façon elle s’adressait au Pokémon feu, alors je ne vois pas pourquoi il y prêterait attention. –Sinon, il savait qu’elle s’appelait Hyde, elle l’avait dit juste avant de se taire. Bon, pour l’instant ce nom ne lui disait rien, et sa première expérience avec un mentali allait dans sa tête, tourné à la catastrophe. Oui rappelons-le, Névoa ne connaissait que les Pokémons de son désert natal.

Bon que faire, répondre ? En fait, ce qu’on pourrait appeler ; la timidité lui dicté d’attendre d’abord une réaction du feunard. –Elle ne vint jamais, sinon cela allait être trop facile, et foutre un vent dès maintenant n’allait certainement pas lui rapporter quelque chose dans les moments à venir. Alors sa morale « d’investisseur » prit une voix plus forte que celle de la timidité dans sa tête et elle lui dit de répondre sans trop en dire et en finissant par une question. Allait chalenge accepted :

« Je ne viens pas de là, et on est quitte…je n’ai jamais vu de personne comme vous…toi »
En se tournant vers la renarde de feu il reprit « et toi aussi. Sinon, je m’appel Névoa…ça veut dire brouillard. Enchanté Hyde, je présume.»

Bon, s’était presque parfait ; avec un soupçon d’ironie pour commencer, cela compenser l’absence de la question en fin de réplique. Mais ne vous inquiétez pas, elle viendra cette interrogation.

«Pourquoi ces humains en avaient après vous ? »

Au finale elle arriva la question, certes pas sortie de façon chaleureuse, histoire de garder les des relations du genre salarié/patron. Pour l’heur, il n’avait toujours pas trouvé l’utilité de faire de ces deux femelles, des amies.

Kaïsha esquissa un sourire maladroit. Que pouvait-elle dire sur sa vie ? Pas grand-chose, en effet. Rien de palpitant, rien qui sortait de l’ordinaire. Une existence tout à fait banale. La Renarde paraissait coincée, là, ne disant rien et souriant bêtement. Or, elle réfléchissait à ce qu’elle pourrait bien raconter. Pourquoi ne pas fabuler ? En voilà une idée ! Comme ça, elle ferait un peu moins nunuche.

« - Oh ? Moi ? Une belle existence. J’ai vu beaucoup de régions et battu diverses créatures. Je ne suis pas une débutante en la matière, voyez-vous. Je crois bien avoir le courage de mon père et la grâce de ma mère. »

La Feunarde se mordait la langue pour ne pas rire. Les regards attentifs de Hyde et Nevoa l’amusaient. Sa mère, gracieuse ? Elle restait plantée là comme un piquet à raconter du charabia. Et son père quant à lui, courageux, ça, ça restait à prouver. C’était un bon combattant en soi, mais à part sa famille, en cas de danger c’était chacun pour sa pomme. Néanmoins Kaïsha aimait beaucoup ses parents, même s’ils n’étaient pas parfaits.

« -J’ai vécu au bord d’un lac. D’ailleurs, celui-ci regorgeait de Léviators. Mais bon, c’était un jeu d’enfant pour mon père et moi. »

N’importe quoi. Au premier Léviator qu’elle verrait, une seule chose lui traverserait la tête : fuir. Mais surtout pas à essayer de le combattre, Kaïsha n’était pas folle non plus.

La Renarde regarda ses interlocuteurs à nouveau. Ils avaient une mine sérieuse, assez pour ne pas voir que Kaïsha racontait des âneries. Celle-ci fit semblant de bâiller, l’envie de rire était trop forte. Croyaient-ils vraiment à ce qu’elle racontait ? De toute façon, il fallait qu’elle s’arrête, sinon elle risquerait de rire et de tout faire foirer.

« -Voilà. Vous savez tout à présent. »

Kaïsha enfouie sa tête dans ses queues et ricana. Elle releva doucement la tête d’un air faussement naturel et vit Hyde allongés sur ses queues qui la regardait en soupçonnant quelque chose. La Renarde, désemparée, réfléchit à grande vitesse.

~Merde, elle m’a pas entendu rire au moins ? Oups ... ~

« -Héhé... ça m’arrive parfois, je sais pas pourquoi. »

Elle détourna la tête en se mordant la lèvre. ~Vite ! Changement de sujet !!~

« - A toi Nevoa. Parle nous un peu plus de toi. »

Il pensa même s’envoler. S’était décidément trop tentant pour lui, il ne se sentait pas à l’aise et avait les pied à un mètre du sol. La mentali avait donc due remarqué que le rythme du battement d’aille du dragon augmenter au fil des secondes, c’est alors qu’à la surprise de tous, le petit Pokémon psy sauta sur le grand dragon, Hyde lui saisi l’aille gauche, déséquilibré en plus d’être surpris, Névoa se retrouva nez à terre dans la seconde qui suit. En temps normal, il se serait relevé et aurait riposter mais n’appréciant pas trop le fait d’avoir recoure aux armes, il préféra entendre d’abord ce que la petite renarde avait à lui dire.
Il n’y avait aucunes menasses dans ces paroles, au contraire il pouvait presque se mettre à croire qu’elle essayait de calmer le jeu. –Dans ce cas, attendons.
Elle semblait vouloir à tout prix faire connaissance, mais de son côté, le Libegon ne voyait toujours pas ce que cette relation pourrait lui rapporter.

« Attention ça va surprendre » qu’elle dit. Et l’esprit du dragon des sables fut submergé d’images racontant comment ce groupe d’humain était à la poursuite de ces deux Pokémon. Il fut sur le coup tout aussi surpris que tout à l’heure, quand Hyde lui avait saisi une aille. –Après tout, cette Mentali ne devait pas être n’importe qu’elle Pokémon psy, surtout pour avoir put développer ces pouvoirs au point d’en arriver à transmettre des émotions. Voilà qui changea la donne, finalement il tenait quelque chose.
Il attendit que le diapo-mental finisse pour pouvoir tirer ses idées au clair. Autrement dit, il avait enfin « l’autorisation de son esprit» à enclencher une relation amicale envers cette évolution d’évolie.

Après, elle tenait absolument à connaître l’histoire de chacun. Bon, au risque de se prendre un « cool ta vie tu veux un biscuit » dans la face, il allait cette fois-ci se lâcher enfin, ce mot est trop fort, disons qu’il allait plutôt jouer le jeu, du moins lorsque son tour viendra, car l’éthique voulait que cet honneur de passer en premier reviendrait aux dames, c’est alors que la feunarde prit la parole pour raconter sa petite vie.

Alors, l’analyse allait pouvoir commencer : Début typique, à savoir, balancer une phrase du genre « Oh moi vous savez… rien de bien intéressant » pour bien préparer les têtes à recevoir quelque chose d’énorme si j’ose dire. –C’est exactement ce qui arriva ; à en croire les mots qui sortaient de la gueule du renard de feu, celle-ci avait vécu comme un héro de tragédie…Bon ok j’exagère un peu ou il exagérait complètement. Mais bon, après ce qui venait de se produire sous ses yeux, s’était dur à croire que Kaisha ne craignait pas les grand léviators et tout le reste. Enfin bref, si elle disait la vérité, elle deviendrait encore plus intéressante aux yeux du Libégon.

La vérité si je mens, s’était plus ça qu’autre chose. Enfin, Névoa l’écouta sans laisser paraître une quelconques expression sur sa face. Cependant une réaction de son interlocutrice le captiva plus que son histoire ; après avoir finit de parler, elle fourra son museau entre ses queues pour…pour quoi faire ? –Pour masquer un rictus mais il ne l’avait hélas pas remarqué, il était trop mal placé pour, le doute dans sa tête subsisté. Encore une autre raison qui allait le forcer à rester au sol un bon moment.

Sinon, s’était à lui de causer. Il ferma les yeux pour l’instant d’une seconde, histoire de prendre un peu de recule pour bien se lancer, cela ne pouvait pas se voir aisément faute de cette membrane rouge qui lui couvrait ses trous de vision. Bon, bref, il préféra dire d’abord une petite remarque sur ce que venaient de dire les deux femelles, histoire de « prouver » qu’il avait bien écouté.

« C’est comment dire intéressant. –Tomber sur des humaines ayant une mauvaise santé psychique, c’est…de la malchance, mais bon sans ça on ne se serait jamais rencontré et je n’aurais jamais su ce que ça faisait d’être déséquilibré au décollage »

Ceci avait été dit avec une petite touche d’humour, histoire de se rendre plus sympathique. Cela marche mieux que l’ironie.

« Sinon, c’est pas due à deviner, je ne suis pas de la région, je suis originaire d’une grande île au larges des côtes, je ne me souviens plus de son nom mais elle est connu pour son climat sec et ses montages… Je suis né dans le désert, j’y ai grandi, mes parents je ne les connais pas. Les femelles de notre espèce n’élèvent pas leurs gamins. »

Simple, court, bon résumé. Ça avait l’air bien complet sans vraiment l’être, il s’en était sorti sur ce coup.

Hyde la regardait d’un air suspect. Kaïsha le sentait. Mais à quoi bon, qu’avait-elle à perdre ? Elle n’aimait pas parler d’elle-même et mentir restait encore une échappatoire.

Au moment où le silence s’imposait, un froid glacial fit frissonner la Feunarde. Le soleil était au rendez-vous, pourtant. Le gel s’empara des herbes et le cœur de la renarde se mit à battre de plus en plus vite. Ça devenait inquiétant.

Les herbes grandirent et formèrent des murs, des roses en émanèrent. Mais ... qu’est-ce que c’était que ça ! Etait-elle en train de rêver ? Kaïsha se mordit la langue. Cela ne changea rien, il y avait plus de réveil possible.

Ce qui était encore plus étrange, c’est que les deux autres Pokémons semblaient aussi conscients qu’elle sur ce phénomène. Donc ... elle n’était pas folle. Pas encore en tout cas.

Les sens en éveil, Hyde fut la première à se lever. Pourtant, tous les trois furent privés de mouvements, chacun essayant à sa façon d’analyser cet endroit.

Après quelques bonnes minutes, le groupe se résolut enfin à avancer, lentement mais sûrement. Le ciel était sanglant, arborant un rouge sombre. Les alentours étaient peu rassurants, il y avait des collines dont la terre était en partie brûlée, des roses qui semblaient souffrir, et des murmures incompréhensibles si faible et si présent à la fois.

Le chemin s’arrêta en un croisement. Un homme, assis sur un trône au milieu des deux sentiers souriait. Il dévisagea chacun à tour de rôle ses interlocuteurs. Son regard s’arrêta sur Hyde, arborant un sourire encore plus fourbe.

L’homme la remerciait. Un frisson parcourut Kaïsha. Tout était donc prévu ? C’était un piège ? Quoi qu’il en soit, la renarde se maudissait de ne pas voir été assez méfiante. Elle fusilla Hyde du regard. Après tout, l’homme attendait peut être qu’elle réagisse comme ça.

Kaïsha détourna la tête. Qui devait-elle croire ? La mentali chercha du réconfort dans son regard. La renarde fixa le sol, n’ayant aucune envie de croiser le visage de quiconque. Elle était déboussolée et voilà qu’elle se méfiait même de ses propres compagnons.

L’homme s’expliqua et Kaïsha reporta son attention sur lui. Alors comme ça ... le monde où ils se trouvaient était en faîte créé à partir des souvenirs de Hyde ? Comment une chose pareille était possible ?

La renarde n’eut pas le temps de réfléchir à nouveau qu’une lumière brusque l’éblouie.

Ses pattes tremblaient dans une neige épaisse. Elle jeta un coup d’œil à Hyde qui semblait reconnaître l’endroit. Son anxiété maladive commença à faire effet sur Kaïsha.

Des ruines s’offraient à eux, tandis que plusieurs personnes s’approchèrent d’eux et les encerclèrent, petit à petit. Ils chantaient d’une voix déformée par la folie. C’était horrible et effrayant à entendre.

De tous les trois, la féline mauve était la plus effrayée. C’était normal après tout, c’était son passé, ses souvenirs. Elle recula, la mine terrorisée, et alla se blottir contre Kaïsha.

Hyde haletait, leur suggérant de sortir de ce cercle. Ce qui n’était pas une mauvaise idée, en soi. Kaïsha la fit monter sur son dos et cria :

« -On dégage ! »

La renarde fit jaillir de sa gueule une flamme qu’elle envoya sur ce qui semblait être une petite fille. Partiellement brûlée par cette attaque, celle-ci ricana et semblait en redemander.

Une expression de dégoût s’empara de la renarde. Elle sauta par-dessus deux ou trois entités et sprinta aussi vite qu’elle le pût. Kaïsha n’avait plus son impression de fatigue dût à son long voyage. Elle arborait à présent une mine sérieuse et persévérante. Ses pattes étaient si vives qu’on aurait dit qu’elles ne touchaient pas le sol. Là était la vrai Kaïsha.

Pendant sa lancée, elle culpabilisait d’avoir laissée Nevoa tout seul. Saurait-il se débrouiller et les rejoindre ? En tout cas, elle le souhaitait.

Une autre chanson se fit entendre, ce qui lui glaça le sang.


Omae narubeku oishii ...
On’kyou himei nodo shimaru
Merode nasu niji.
Watashi sakarau horobosu !!

Spoiler:

La renarde se stoppa net, son cœur allait se décrocher de sa poitrine. Où devait-elle aller ? Quatre chemins s’offraient à elle. Chacun devait réserver une épreuve particulière. Lequel était le plus inoffensif ?

Kaïsha fixa le sol, et à sa plus grande surprise, des lettres se formèrent.

In’seki keihou, akuma otaku oitsuku.

Spoiler:

Elle écarquilla ses yeux. Qu’est-ce que c’était que ce monde de fous ?! Pendant un instant, elle vérifia que Hyde était toujours là, et heureusement, oui.

Parler, parler et encore parler, pourquoi pas une tasse de thé pour accompagner le tout. Bien sûr, il fallait attendre 4h pour le thé, c’est la règle. Là il devait être midi, ou quelque chose du genre, en cette saison, la chaleur devenait insupportable pour ceux qui aimaient le froid, les vents aussi commençait à ressembler d’avantage à ceux des régions arides, bref s’était le début de la nouvelle saison.

Dès fois quand tout va bien, on ressent subitement un frisson qui fait contracter tous nos muscles pourquoi et comment j’en sais rien et je ne veux pas savoir. Il y a des choses plus inquiétante que ça, je veux parler du temps qu’il fait par exemple. –Le soleil était à son zénith mais il faisait froid. S’était un peu comme ces journées d’hiver où le ciel était bien dégagé ; un temps sec mais glacial oui s’était ça la phrase que je cherchais. D’un instant à l’autre le vent chaud se changea en souffle glacé.

Dire que tous ces événements n’inquiétaient pas le Libegon serait un gros mensonge. D’expérience, le dragon n’avait eu à faire qu’à deux types de saison, il se demanda alors si ce brutal changement était normal. C’est alors qu’autour du groupe, les petites pousse d’herbe se mirent à grandir, ou pousser jusqu’à égaler la taille des arbres tout en se changeant en ronce de la couleur du sang. Oui ça n’avait aucuns sens, s’était contre nature, ce n’était pas normal. La créature ailée crut d’abord à une agression directe, l’instinct lui ordonna de battre des ailles et d’attaquer ces murs qui à présent les encerclaient.
Inutile. S’était le mot. Frappait ne servait à rien, ces ronces étaient encore plus solide que le blindage d’un char d’assaut, alors pourquoi ne pas fuir ? Cela aurait été trop simple ; plus Névoa prenait de la hauteur, plus les plantes poussaient. Et il y avait toujours ce vent glacial qui devenait presque insupportable pour lui, il finit par regagner le sol où la feunard et la mentali l’attendaient.

La peur finit par gagner. Pourquoi le soleil ne brillait plus, pourquoi il faisait si froid, s’était quoi ces plantes, toutes ces questions n’avaient plus de sens. Alors place à la démence et quand je dis ça, je fais aussi allusion à cette espèce de rire qui s’entendait tout d’un coup au loin. Le genre de bruit qui sortirait d’un asile de fou, du genre psychopathe s’était difficile de mieux faire.

Sinon il n’y avait qu’un chemin, les ronces n’avaient libérées qu’un petit sentier. On aurait dit que les plantes dirigeaient le tout. Enfin s’était presque ça. Personne alors n’osait ou ne voulait dire un mot, les trois Pokémons étaient de toute façon forçaient de suivre cette voix. Evidement c’est une phrase à double sens.

Sinon ça les mena à un croisement, au centre se tenait un homme vêtu de noir assis sur un trône couleur or. Étrange personnage, Chehsire était son nom, ce monde avec toutes ses étrangetés, s’était grâce ou à cause de lui, et de Hyde ! Comme quoi, les attaques hypnose suivit de l’attaque cauchemar faisaient des ravages. –Mais comment ? Comment à-il put se faire attaquer ? S’était ce qui le préoccupé le plus en ce moment, le problème des autres, c’est secondaire. Mais bon, il décida de ne rien laisser paraître et d’écouter ce que Cheshire avait encore à dire.
« COMME JE SUIS MECHANT / COMME LES CAUCHEMARS DE HYDE SONT MA SOURCE D’INSPIRATION / COMME JE VAIS DOMINER LE MONDE / COMME JE RIS MWAHAHAHA » ; bref, voilà ce qu’il y avait de plus important à capter.

Et puis merde bravo ! Névoa ne pouvait s’empêcher d’admirer en secret ce Cheshire pour son travail, tout en voulant d’un autre côté, arracher à coup de griffe la tête de ce dernier. Il voulait tout savoir sur cette individu : Qui était-il pour de vrai, pourquoi faisait-il cela ? Se venger de hyde sans doute…Pourquoi ? Bref, le Libegon voulait sortir au plus vite de ce mauvais rêve.

Mais le cauchemar ne faisait que commencer, alors place à la démence !

Une explosion de couleur entraina le groupe dans un autre endroit, ou ils n’avaient pas bouger …Enfin dur de savoir, Névoa ne savait plus où donner de la tête ! Ils étaient à présent dans une plaine neigeuse, sans doute après le passage de deux armées ennemi ; l’air ambiant portait l’odeur de plusieurs cadavres en putréfaction. La scène n’était pas rassurante, mais s’était hyde qui se sentait le moins à l’aise, on aurait presque dit qu’elle savait ce qui aller se passer ou se qui s’était passé, et vu son regard, le savoir n’était peut être pas une si bonne chose.

M’enfin tôt ou tard.

Un …cadavre s’anima subitement, et d’autres l’imitèrent par la suite. Ils formaient presque une légion.

Plus jamais, on arrête les films d’horreurs après ça, ok ?

Les zombies chanter d’une voix macabre des paroles incompréhensible pour Névoa, enfin si il comprenait au moins une chose ; ces mec là ne voulaient certainement pas leurs bien. Hyde se blottit dans la fourrure de Kaisha, quand à lui, il resta devant, le premier mort vivant tenait des ciseaux et une poupée. En bon maso il se mutila la face avec les lames. Névoa était à quelques mètres, presque paralysé comme les deux autres. Au moins il savait ce que pouvait ressentir les soldats rangés en première ligne avant la bataille.

Se dire « ce n’est qui rêve », n’avait rien de rassurant, ce n’était ni un rêve ni un cauchemar, ou presque. Cela avait l’air si réel, enfin, hyde venait de le dire. Il fallait sortir de là, comment, ça personne ne le savait vraiment, (ou presque), déjà il fallait se dégager de là.

Kaisha enchaîna avec un « on dégage » et envoya un lance flemme sur le cadavre de la petite fille. Névoa suivit l’exemple en attaquant lui aussi, mais leurs efforts ne servaient qu’à les épuiser. Ces zombies étaient insensibles, immortel, Chuck Norrisé ! Et puis d’un autre côté, on ne peut pas tuer ce qui est déjà mort.

Énervé par les ricanements des macabés il chargea vers celui qui s’était blessé la face avec les ciseaux, pour la lui arracher à coup de dracogriffe. Mais même sans tête le corps avançait et lui envoya un coup de poing. Touché au ventre, Névoa s’écrasa à l’endroit où se tenaient les deux femelles.
Se tenaient ? –Oui parce qu’elle n’y étaient plus. Elles avaient fuit se disait-il. Autant faire de même.
L’avantage alors d’avoir une perd d’aille ; voler était là l’unique moyen de rattraper le temps perdu.

Le dragon des sables décolla comme il savait le faire, en quelques battements d’ailles il retrouva les deux femelles. Il l’avait connu lente et endormi, la Kaisha du monde des rêves savaient courir vite sur de longue distance. Hyde lui devait presque la « vie ». –Névoa le constata vu que la mentali était encore dans la fourrure protectrice du pokémon feu.

Il se posa alors à côté d’elle. Mais pas de répits ! Déjà d’autres chants funèbres se firent entendre, annonçant l’arriver d’autres morts vivantes.

Plus inquiétant : des lettres rouge comme le sang s’assemblaient au sol pour formuler une menace au groupe.

« Prenez Garde ou les esprits vous rattraperons »

Dès lors, une vingtaine de macabé sur patte encercla le groupe. Allaient-ils devoir fuir encore ? Ou même se battre ? Non se battre était une mauvaise idée, impossible de gagner. Alors ?

Alors les zombies poussèrent d’un coup des cris encore plus insupportables que l’attaque ultrason de Névoa. Puis, la petite armée changea subitement de direction. On aurait dit que les monstres avaient prit peur et s’étaient enfuit. Peur, mais peur de quoi ?
Au moins cela laissa un instant au libegon pour en placer une :

« C’était des personnes avant ? Tu sembles les connaître hyde, ou les avoir connut. Enfin, ne répond pas si tu n’en as pas envie. Vu qu’on ne peut pas se défendre il va falloir trouver un moyen de sortir d’ici au plus vite…Il vont revenir, je pense. »

Le sol suintait d’une vase noir gluante qui sentait la mort. En certain point le liquide se coloré de rouge cela trahissait la présence de sang, sans doute celui de toutes ces pauvres créatures, mortes trop jeune, bêtement et j'en passe. En quelques minutes cette étrange mixture formait une grosse flaque à seulement quelques mètres du groupe.
Soudain, une grosse main blanche, comme vidée de son sang jaillit au centre, puis une deuxième, une troisième et une quatrième. Elles formaient un carré en se dressant vers le ciel tout en se tortillant comme un ver de terre. Puis une grosse tête émergea au centre de ce carré. –Une tête de poupée abandonné qui aurait perdu toutes ses belles couleur à cause des effets du temps. Aux extrémités de la flaque, d’autres mains suivies par d’autres têtes du même genre mais cette fois plus petite que la première. Sans doute la face principal du monstre qui n’allait pas tarder à apparaître !

Spoiler:

Bref, lancer une attaque était inutile ; d’ailleurs Névoa se trouvait entre la fascination et la peur. Fasciné par la créature qui apparaissait, et la peur de ce qu’elle pouvait/allait faire.

Se tenant sur ses quatre grosses mains, laissant apparaître une grosse tête vers le bas du corps, le haut étant occupé par de grosses cheminés et rouages en tout genre avec en bonus quatre autres bras.
Cette créature cauchemardesque devait être le fruit des horreurs que les trois protagonistes ont put s’imaginer dans leur subconscient.
En résumé, on avait là un assemblage de cauchemar !

« Et là…on fait quoi ? »

Névoa avait peur mais ne le montrait pas ; stoïque jusqu’à la fin.

(HRP: Encore désolé pour le retard et excusez ce poste trop long est quasiment nul >°< :pale: Si ya un truc qui vous plaît pas, le gardez pas pour vous je modifierais )

Kaïsha scruta les quatre chemins avec attention. Lequel choisir ? De toute façon, chacun d’entre eux mènerait forcément à une épreuve où l’on testerait sa maîtrise de soi. Mais soudain, un petit battement d’aile familier se fit entendre au loin. Nevoa ! Cela rassura la Renarde, au moins, ils seraient tous les trois.

A peine eut-il posé une patte à terre qu’un liquide visqueux les encercla. Cela ne s’arrêterait donc jamais ?! La Feunarde crut s’évanouir à la vue d’une espèce de créature munit de plusieurs têtes et d’engrenages.

Hyde, quant à elle, sembla reprendre ses esprits. Mais elle avait ... changée. Ses yeux étaient froids, sans expression. Cela inquiéta la Renarde de feu, qui la regardait d’un air interrogateur.

Nevoa demanda cependant à la mentali si elle connaissait ces êtres putrides et infâmes. Celle-ci lui répondit froidement mais quelque chose intrigua Kaïsha. Hyde semblait devenir folle, voilà qu’elle venait de se présenter à nouveau. Mais sous un nouveau nom : Lilith. Pourtant, elle semblait sincère, ce qui étonna encore plus la canidé.

L’abomination ne sembla pas s’en prendre à eux, il s’avança et leur tendit une petite feuille cartonnée.

« Mon maître vénéré m'envoie vous donner cette invitation. »

Une invitation ? Kaïsha lut les quelques lignes sur celle-ci. Il était question d’un bal, ce qui au passage fit doucement rire la Feunarde qui se demandait comment elle se tiendrait sur ses deux pattes arrière pour danser, et d’un thé. Le paysage sembla plus poétique, l’herbe ballottait mais le ciel était d’un bleu azur, indiquant qu’il faisait Nuit en ce monde créé de toutes pièces.

De toute manière, cela n’indiquait qu’une chose, ils devaient s’y rendre. C’était évident.

Pendant que la Renarde réfléchissait à ce que cela pouvait bien signifier, Nevoa leur fit remarquer quelque chose. Kaïsha releva la tête et vit plusieurs entités semblables à celles d’auparavant s’avancer vers eux.

Désorientée, celle-ci regarda à tour de rôle ses deux partenaires, ne sachant que faire. Néanmoins, Hyde –ou plutôt Lilith- s’adressa à elle avec toujours et encore son regard froid et effrayant.


« Kaisha. Faites la plus forte attaque feu qui vous est possible dans la direction des ailes à Névoa. La fréquence de ses battements d'ailes amplifieront votre flamme. Et j'utiliserai des ondes pour les rediriger pour leur bloquer le passage. »

Kaïsha la dévisagea, étonnée. Enfin, elle hocha la tête. Il ne coûtait rien d’essayer, surtout en pareil moment. Bientôt, ils seraient pris au piège, et c’est pour cela qu’il fallait agir vite. La Feunarde gonfla sa poitrine, sentant le feu brûlant monter à sa gorge. Après avoir accumulé assez de feu, elle envoya ses flammes sur Nevoa sans hésitation. Celui-ci battit très vite des ailes et la barrière se mit en place.


Kaïsha haleta, cette attaque l’avait fatiguée et elle ne sentait pas capable de recommencer à nouveau. Fort heureusement, il n’y avait plus rien à craindre, pour l’instant en tout cas. Malgré cela, l’invitation au bal lui revînt à l’esprit.

Instinctivement, la Feunarde jeta un coup d’œil à Lilith, qui ne semblait d’ailleurs plus là. Car oui, la mentali sembla reprendre ses traits plus doux et gracieux ainsi qu’un regard pétillant. Mais cela ne rassura en rien Kaïsha. Il n’était pas bon se savoir qu’un de ses coéquipier avait une double personnalité.

La Renarde releva la tête et vit plusieurs roses se dressant sur leur chemin. Elles indiquaient le chemin, la Pokémon Feu en était certaine. Hyde était tout aussi bien désorientée et il lui fallut quelque temps avant d’analyser la situation. Enfin, elle comprit vite et prit la parole.

« Allons y. Par la gauche. On est attendu. »

Au loin, ils aperçurent un petit point noir lumineux. Sûrement le château, mais il semblait tellement loin que Kaïsha se demandait s’ils ne mettraient pas des heures à le rejoindre.

Pendant la traversée, la Pokémon Feu regardait autour d’elle le paysage mélancolique qu’elle finissait par apprécier. Les Etoiles dansaient sur le passage, le vent était doux et agréable, et ainsi, le cœur de Kaïsha s’apaisa quelque peu.

Les fleurs formaient quelques pokémons qui dansaient et tournoyaient sur le chemin. Le château se rapprochait à vu d’œil et les trois pokémons commençait à entendre la musique du bal qui retentissait.

Arrivés devant celui-ci, ils s’arrêtèrent. Un homme se tenait devant l’entrée, et celui-ci leur semblait familier. Il s’agissait en effet de Cheshire. Son habituel sourire sournois aux lèvres, il les accueillit.

« Oh! Mes amis! Je suis ravi que vous ayez reçu mon invitation! Avez vous compris moi rébus? J'en doute fort mais bon... Enfin! Entrez donc! Passez par la salle centrale et enfilez vos costumes pour le bal. Vous ne pouvez refuser. Et puis entre nous, vous serez tellement mignon... Que j'en aurai limite envie de vous dévorer ~ »

Ils entrèrent en compagnie du Fourbe. Une petite pièce sans vie s’offrit à eux. Puis, une porte s’ouvrit et ils débouchèrent sur une gigantesque salle magnifique ou de multiples personnes dansaient. Là était la pièce principale du bal. La décoration était des plus sublimes. Les yeux de Kaïsha crépitaient d’émerveillement.

« M'accorderiez vous cette danse? »

La Feunarde se retourna en même tant que Nevoa et Hyde. Trois jeunes personnes étaient venues à leur rencontre. Celles-ci tendirent leur main à chacun des trois pokémons. Kaïsha fut étonnée de voir que lorsqu’elle voulut tendre une patte, ce fut une main qui se posa sur celle de son partenaire. Qu’est-ce que cela signifiait ? D’un rapide coup d’œil, elle vit qu’elle avait gagné en taille, ce qui en théorie était parfaitement anormal. Mais, c’était différent, ils se trouvaient dans un rêve, tout était possible. Absolument tout.


La Renarde regarda Hyde, inquiète. Mais celle-ci fut méconnaissable, quoique ... C’était bel et bien une mentali, les mêmes couleurs, traits du visage, ... Pourtant, c’était une humaine. La Pokémon de Feu détourna la tête, ne pouvant croire à ce qu’elle voyait.

Dans le reflet d’une coquette fenêtre arquée, Kaïsha vit une jeune fille aux cheveux blonds, dont la pointe de celles-ci, rouge. Elle arborait une robe simple mais charmante de couleur pourpre.

**Acceptez la danse. Et trouvez un moyen de semer votre partenaire. Rendez-vous discrètement au niveau de l'escalier sur la droite de la pièce.**

« Tu n’as jamais dansé ? » Demanda le jeune homme en voyant Kaïsha désorientée.

La Renarde devenue humaine balbutia, puis se ressaisit. Tout n’était qu’illusion, même lui. Il cherchait à les tromper en les faisant succomber aux belles paroles d’un être crée de toute pièce.

« Laisse toi guider ... » Fit-il en souriant.

En vain, Kaïsha essaya de trouver une idée qui permettrait de semer le jeune garçon dans la limite du réalisable, et, sans qu’il ne s’en rende compte.

Mais le temps avançait, et toujours rien. La jeune fille suffoquait avec toutes ces personnes, bien sûr, ce qu’il cherchait, c’était qu’elle perde tous ses moyens. Et ce qui était inquiétant, c’est qu’il y arrivait.

Son partenaire, quant à lui, la fit tournoyer, danser, valser dans tous les sens, à tel point qu’elle crut s’évanouir.

Soudainement, une nouvelle jeune fille fit son apparition et s’avança vers la renarde récemment humanisée. Celle-ci posa ses mains sur les siennes et attira Kaïsha vers la sortie, le sourire aux lèvres. La Pokémon se laissa faire, trop fatiguée pour opposer la moindre résistance. Le danseur regarda les deux jeunes femmes, impuissant, avec ses yeux devenus vides de la moindre émotion.

Arrivées dehors, Kaïsha se résolut enfin à jeter un coup d’œil à sa « sauveuse ». Celle-ci avait une ravissante robe vert pomme, des yeux émeraude et une chevelure de cette même couleur. Deux grandes fleurs pourpres y était placées.

Il faisait horriblement noir au dehors, leur espace faiblement éclairé par les fenêtres qui filtrait la lumière du bal. La sauveuse anonyme fit signe à Kaïsha de s’asseoir, tout sourire, puis elle la regarda d’un peu plus près.

« Tu vas bien ? Un peu plus, et t’allais y passer ! Je l’ai vu là, enfin lui, enfin ..., elle montra vaguement du doigt la fenêtre, tu vois ce que je veux dire ! C’est une illusion, il n’existe pas réellement. D’ailleurs, même ce monde n’est pas réel, enfin si, enfin non. Enfin, tu m’as comprise ... N’est-ce pas ? Oh que suis-je bête ! Je me nomme Lysia, enchanté ! »

Kaïsha, désorientée, hocha la tête. Elle voulut parler mais la dénommée Lysia l’en empêcha.

« Oui oui, je sais ! Tu es Kaïsha n’est-ce pas ? Bon, alors tout est O.K ! Maintenant on attend mes deux sœurs qui sont partis à la rescousse de tes, euh, copains. »

La Renarde la fixa, interdite. Elle cligna plusieurs fois des yeux, tellement la situation était sordide. Qu’est-ce qui se passait ? Et ce monde, était-il vrai ... ou faux ? Lysia devina sur son visage qu’elle n’avait pas compris, et sourit.

« Je pensais que mes explications étaient claires. En fait, ici nous vivons dans un monde plat et vide. Il n’y a jamais aucune couleur et nous sommes très rares à ne pas être des illusions. Nous vivons, vraiment. Tu comprends ? Et ces terres que nous foulons prennent des couleurs parfois, lorsque que notre maître, enfin président, enfin chef. Enfin, tu vois ce que je veux dire, hein ? Bref, lorsqu’il s’empare des souvenirs d’une personne, et bien notre monde prend des couleurs, elles dépendent entièrement de la victime. »

La Pokémon ne comprit pas tout sur le coup. Lysia était donc un vrai être, qui contrôlait toutes ses actions ? Si oui, comment s’était-elle retrouvée là ? Avait-elle été crée, comme les autres ? Et un monde pareil ... Comment pouvait-il exister ? Tant de questions la tourmentaient. Un regard vers la salle du bal lui permit d’apercevoir deux autres jeunes filles, identiques à Lysia, s’approcher vers la foule dansante. Ainsi donc, elles étaient jumelles, ou plutôt, triplées.

Aucune parole ne fut dite, et Lysia comblait le vide par une chansonnette. Kaïsha ne dit pas un mot, troublée et mal à l’aise, seule avec une personne dont elle ne connaissait presque rien. Puis, la voix de Lysia s’éleva :

« Tiens, regarde ! Je crois que mes sœurs arrivent ! Mais ... on dirait qu’elles ont un problème ... ? »

Spoiler:

Mais non, ce n’est pas possible, il devait bien avoir une erreur quelque part ! Il fallait donc récapituler : Nevoa se trouvait dans un monde sans queue ni tête où pour survivre il fallait zigouiller une armée de zombie avec l’aide d’une feunarde et d’une mentali schizophrène. Et pour couronner le tout, l’heure du grand bal approchait.

Alors l’abomination s’avança vers le groupe, de la fumée noire jaillissait des cheminées dorsales du monstre. Les pas de la créature étaient désordonnés, il n’y avait aucun appui solide au sol, on aurait dit un canard à trois pattes qui boitait. Evidement c’était cela qui préoccupait le dragon, le reste était secondaire. D’ailleurs, le reste on aurait pu s’en passer !

La chose s’arrêta net face au groupe, non elle n’avait pas l’intention de leur faire le moindre mal ; du moins c’était ce que pensait Nevoa à présent. Si la bête était venue les voir dans le but de les supprimer, elle l’aurait déjà fait depuis longtemps et aussi, pourquoi l’auteur de ce rêve voudrait casser de si beaux jouets ? Il fallait les user avant tout.
Alors la bête plongea une de ses mains dans le fluide visqueux qui compose son corps pour en sortir un papier bien parfumé et le tendre au groupe en articulant quelques paroles « Mon maître vénéré m’envoie vous donner cette invitation. » Sur ces belles paroles, il s’évapora laissant à sa place une flaque de goudron avec ce fameux morceau de papier au centre.

Une invitation. C’était donc l’heure du bal ! Oh ! Il fallait se faire beau ! Non attendez, pouvait-on décliner l’invitation ? Autant profiter de cet instant de répit pour demander l’avis des autres. Alors le dragon se tourna, tout en prononçant quelques mots, l’expression du visage de Hyde avait complètement changé. Avant les traits typiques de la pauvre petite Alice perdus loin de chez elle, vivant un vrai cauchemar dans un monde de fou, caractérisés la mentali. À présent quelque chose avait changé : Une subite monté de détermination pour vite en finir de ce calvaire ? Non ce n’était pas normal. Personne ne pouvait selon lui, réussir à regagner autant de force en aussi peu de temps … À moins d’avoir goûté au gâteau magique. Cela dit, la nouvelle Hyde s’était présentée plus tôt, Lilith, c’est ainsi qu’il fallait l’appeler. Oh attendez une seconde, cela devenait de plus en plus ambigu. Et puis quoi encore ? Le pellage du Pokémon psy allait tomber et celle-ci allait devoir se mettre à la recherche de son précieux… Enfin c’était l’avis de Nevoa sur la situation, mais au lieu de s’exprimer, il préféra rester silencieux.

Quoi qu’il en soit, finalement cela n’avait pas vraiment d’impotence. Certes la froideur du regard de la nouvelle Hyde était assez déstabilisant mais les bruits qui annonçaient la nouvelle vague de zombie étaient quand même un peu plus préoccupants. Il fallait faire quelque chose avant d’être submergé par le nombre. C’était à cet instant que Lilith allait prouver son utilité :

« Kaisha. Faites la plus forte attaque feu qui vous est possible dans la direction des ailes à Névoa. La fréquence de ses battements d'ailes amplifieront votre flamme. Et j'utiliserai des ondes pour les rediriger pour leur bloquer le passage. »

Elle l’avait sorti cette réplique d’un trait, sans laisser une place à un quelconque sentiment, Un peu comme une machine. Pour ce qui est du propriétaire des précieuses aille, lui avait-on demandé son avis ? Non bien sûr, mais de toute façon il trouvait que c’était une bonne idée. Alors il augmenta le rythme de ses battements pour recevoir le lance-flamme de la renarde de feu. Appelez ça comme vous le voulez : travail d’équipe ou pas, mais Nevoa résumait cette entraide à une … manipulation commune de son prochain. Oui un peu complètement tordu, mais bon comprendre la façon de penser du dragon des sables n’était pour l’heure, pas la priorité.

Ce qui était en tête de la liste des choses à faire, était de rendre une petite visite au Cheshire, ou plutôt de répondre à son invitation. Alors le groupe se dirigea vers le seul chemin abordable. Une allée, ou un petit jardin du même style que la petite maison dans la prairie. Le genre de cadre totalement en opposition à l’enfer de la dernière scène. Le type d’endroit où une belle et douce pelouse fraiche soulage les pieds fatigués et de belles statues faites de feuille, de temps en temps de belles Kirlia venaient accompagner le groupe en dansant autour d’eux ; de vrai être ou des illusion sorties de l’esprit de l’un d’entre eux ? Qui sait ? C’était ce que Nevoa se demandait, au moins ces illusions là n’avait pas une face de mort vivant. Il y avait du progrès.

*Oh et on ne sait jamais, peut-être que ce Cheshire voulait…faire la paix.
Mais qui veux la paix prépare la guerre. C’est évident.*

Alors l’animal se trouvait là, tout au bout, comme un précieux perdu dans un labyrinthe. Un dangereux précieux, un précieux à dent qui sait comment on fait pour mordre. D’ailleurs la créature ne manqua pas de les montrer ses dents, en s’adressant au groupe :

« Oh! Mes amis! Je suis ravis que vous ayez reçu mon invitation! Avez vous compris moi rébus? J'en doute fort mais bon... Enfin! Entrez donc! Passez par la salle centrale et enfilez vos costumes pour le bal. Vous ne pouvez refuser. Et puis entre nous, vous serez tellement mignon... Que j'en aurait limite envie de vous dévorer ~ »

Il termina par son habituel sourire malsain, pour le dragon c’était comme une provocation, mais pour l’heure, Nevoa se contenta de répondre par un petit rictus. Il se disait que son heure viendra.

Alors le groupe entra dans une demeure, une maison de riche s’il vous plaît. Avec tout le tralala habituel : de belles pièces, de beau tableau, de belles fresque au mur et quelques portrait du Cheshire en habille de Jesus par-ci par-là. Du grand n’importe quoi ! Il y avait un terrible manque de…de goût. Si ça ne tenait qu’à Nevoa, il cramerait le tout pour repartir à zéro.

Pour finir le groupe arriva dans une salle où trois personne les attendaient, dès leur arrivé, ils lancèrent à l’unisson un : « M’accorderiez-vous cette danse ? »

*Hmm… Non*

Il ne battait plus des ailles, bon il avait arrêté de le faire depuis qu’il avait posé la patte dans le manoir, mais là il ne pouvait plus agiter un instant sa paire d’aille puisque…puisqu’il n’en avait plus ! Ses pattes, elles semblaient plus légères, mais où était passé ses griffes ? Sa belle queue ? Ses crocs ? Son corps de Libegon ? Disparut, envolé ou troqué contre un corps d’homme. Un homme aux cheveux vert, aux yeux de la même couleur et vêtu d’un smoking où étaient vulgairement représentés les écailles d’un Libegon. Ah j’oublié le détaille qui tue ; les lunettes rouge de pilote d’hélicoptère qui devaient sans doute incarner la membrane qui protège les yeux de ce type de Pokémon.
Très vite, il fut perdu dans une foule, les autres « invité ». Complètement désorienté, Nevoa s’arrêta prêt d’une fenêtre fermée, histoire de voir à travers le verre à quoi il pouvait ressembler. Hm si on oublier les lunettes, il se trouvait assez séduisant. Il ne lui manquait plus qu’une… Oh une canne de gentleman abandonné au coin de la fenêtre. Bon elle ne semblait être à personne, alors il l’a prit. Etrangement le pommeau de cette canne était un Libegon. Un hasard, je ne pense pas. Quel monde de fou.

*Au moins j’ai la classe…*

- Oh Vous !

Il tourna la tête et une jeune femme vêtue d’une robe verte, du même vert que son costume, venait de lui adresser la parole. Elle avait de longs cheveux … Vert évidemment. On aurait dit une version féminine de Nevoa. Ou presque.

- Hihihi, Voulez vous être mon partenaire

Sans lui laisser le temps de répondre, elle le prit par la main et l’entraîna dans la foule.

- Oh mon pauvre danser avec une canne, ce n’est pas facile. Mais je suis là pour vous guider, suivez mes pas.

1 2 3 on tourne, 1 2 3 on tourne, 1 2 3 on par à gauche 1 2 3 on par à droite, en avant, en arrière. Mais quelle torture ! Plus il dansait plus ses réserve d’énergie s’épuisait comme la pile d’un portable allumé toute la journée.

- Vous êtes fatigué ?

- Vous …

La pause lui permit de plonger son regard dans les yeux de sa partenaire. À cet instant il comprit que ce Cheshire était plus qu’un sale pervers. Mais d’un autre côté, qu’il était bête, Nevoa aurait dû s’en rendre compte dès le début. La danse n’était qu’une adaptation d’une parade nuptiale qu’il avait fait dans son passé avec sa première et unique partenaire. La réminiscence de cet instant où les deux êtres volaient le perturbait un peu. C’était le genre de souvenir bien enfouit volontairement au coin le plus profond de notre mémoire. L’endroit que tout le monde utilise pour placer de vieux souvenir qui certes ne sont pas les plus tristes mais qui font assez mal quand ils refont surface.

On ne pouvait que ce sentir vulnérable à cet instant. Tout le monde était réduit au rang de simple marionnette et celui qui avait les files était un pervers fou.

Autour de lui la foule devenait de plus en plus dance, il perdait non seulement de vue les deux autres mais sa partenaire ne le lâchait pas. Hyde avait donnée un point de rendez-vous mais ce n’était pas facile d’échapper au regard de celle qui vous « garde ».

Soudain une jeune fille s’approcha de lui et elle essaya de tirer vers elle Nevoa qui commençait à peine à se remettre de son petit choc.
Que faire ? Résister ou se laisser faire ? Mieux valait ne faire confiance à personne dans ce monde de fou, après tout cette petite humaine pouvait être n’importe qui ou n’importe quoi… Elle ne devait certainement pas être réelle, d’ailleurs rien ici n’était réel !
Alors d’un revers de la main il envoya la petite fille au sol mais avant qu’il n’ait le temps d’agir, sa partenaire l’entraina vers le fond de la pièce…

- hihihi Pourquoi es-tu parti ? Hoo tu m’as manqué ! Là tu vas rester ici pour toujours avec moi hihih ça va être bien…

Il se sentait traqué et vulnérable. Qui sait ce que cette enfant lui voulait, qui sait si il allait pouvoir sortir d’ici… Puis finalement il ferma un instant les yeux pour reprendre ses esprits et souffla un bon coup pour dire :

- Ahhh, ça me tue de le dire mais malheureusement tu n’es pas réel, tu n’es qu’une copie. Une parfaite copie mais je doute que mes souvenirs soient assez puissants pour te reconstruire parfaitement… Avec toutes tes qualités et tes défauts.

Après avoir dit ça, il donna un coup avec sa canne sur la tête de la jeune femme et sans trop se poser de questions ; il se mit à courir à l’aveuglette. Il y avait un point de rendez-vous oui mais…Il était passé où l’escalier ? Et la pièce, elle semblait avoir un peu changé.

- hihihi Reviens c’était très amusant !

Spoiler:

HRP :

Spoiler:

Le cœur de Kaïsha se serra. De quel problème pouvait-il s’agir ? Hyde et Nevoa allaient-ils mal ? Repartirait-elle seule de ce cauchemar ? Repartirait-elle, tout simplement ? Le visage de Lysia se contracta. Quelque chose de mal allait arriver. Quelque chose arrive. L’ancienne Renarde sentait des frissons lui parcourir le corps. C’était la première fois. La première fois qu’elle se sentait si frêle, fragile, faible. De plus, elle n’aidait d’aucune façon la situation, fardeau qu’elle était en ce moment même.

Lysia avait dû deviner les remords qui prenaient Kaïsha, aussi elle se retourna vers elle et lui adressa un sourire radieux.

« Ne t’en fais pas. Avec moi, tu ne risques rien. Tu repartiras bientôt, je te le promets. Tout ce que je peux te demander pour l’instant c’est de me faire confiance et d’attendre. »

Mais la petite humaine éphémère se doutait bien que sa ‘sauveuse’ n’était pas aussi sûre d’elle qu’elle voulait le faire croire. Au loin, alors qu’elle posait son regard un peu au hasard sur le tronc d’un arbre solitaire, des lettres noires effrayantes apparurent.

Tamesu nigedasu, chiisai kedamono. Mamonaku ... kimi zokusuru naikou !

Spoiler:

Kaïsha resta figée. Paralysée, privée de tout mouvement. Non ... tout ça n’était pas possible. Elle se réveillerait. Tout de suite, maintenant, bientôt, un jour. ... Jamais ?

« Il nous a retrouvé. Dépêche toi, on décampe ! Mes sœurs ne viendront pas ici, ce n’est plus sûr. »

Cette voix familière retentissait comme un écho qui sortit Kaïsha de sa ‘paralysie’.
Le souffle court, elle leva les yeux vers Lysia. Ceux-ci reflétaient quelques larmes qu’elle refusait de faire couler, trahissant une certaine peur.

La jeune fille en qui elle plaçait une confiance aveugle s’accroupit à son niveau et sortit d’un petit sac bien dissimulé un fruit bleu à l’apparence d’une baie.

« Avale ça, ne discute pas. »

Lysia mit le fruit sous le nez de Kaïsha en chuchotant « Mange ! ». Celle-ci recula sa tête aux premiers abords puis sous les demandes incessantes de Lysia, goba rapidement la pseudo baie en fermant les yeux. Son goût lui était familier, qu’est-ce que ça pouvait bien être ?

« Bien ! Maintenant, on file ! On a perdu bien assez de temps. »

La jeune fille aux cheveux émeraude prit la main tremblante de son amie puis l’incita à courir sans poser de questions.

« Désolée ... » Murmura Kaïsha d’une voix casi muette.

~

Sous une ambiance pesante, Lysia menait sa compère d’une course qui se voulait sûre et sans hésitation, mais elle savait tant bien que mal que ses pas étaient maladroits et que trouver refuge en ces lieux n’était pas chose aisée. La jeune fille avait beau avoir vécu ici depuis des années, ou même des siècles, qu’en savait-elle après autant de temps ? , elle n’arrivait en aucun cas à se repérer tant le décor changeait à chaque victime.

Plongée dans des souvenirs paraissant fictif en ce monde, Lysia ne fit qu’augmenter la cadence des ses pas, si bien que sa compagne s’épuisa vite et qu’elle dû faire de colossales efforts pour garder le rythme.

Kaïsha serra la main de son amie, le souffle court, incapable de prononcer le moindre mot. Celle-ci ralentit jusqu'à l’arrêt et se retourna, un peu étonnée.

« Je vois. Tu n’as pas encore repris depuis le sort de pétrification que t’as lancé Cheshire. Et ma baie vivifiante n’a pas encore fait effet. Nous allons nous arrêter un instant, ne t’inquiète pas, je sens l’énergie de mes deux sœurs non loin de là, nous sommes presque arrivées. »

Lysia les entraîna toutes deux derrière un arbre épais et gigantesque. Elle s’appuya avec son dos sur le tronc, quant à Kaïsha, elle s’assit par terre dans un élan d’épuisement mêlé à une certaine satisfaction. La jeune plante humanisée posa ses yeux sur elle en esquissant un fin sourire.

« Pendant que tu te reposes, je vais t’expliquer quelque chose. Ce sera au moins ça de fait, et tu ne seras pas obligée de me poser la question tout à l’heure ! »

Lysia soupira avant de se laisser glisser à côté l’humaine éphémère qui prêtait une oreille attentive puis reprit :

« Tu te demandes sûrement ce que je t’ai fait avaler lorsque nous étions là-bas ? Eh bien c’est une baie assez spéciale. C’est une sorte de remède qui fonctionne non seulement pour le physique, mais aussi pour le mental. C'est-à-dire qu’elle te permet de retrouver des forces. Mais cela ne s’arrête pas là, ce fruit peut aussi te redonner courage, d’où son nom : « Graine de Courage ».


Lysia fit une pause après ces quelques explications. Aussi, alors que Kaïsha oubliait sa fatigue en l’écoutant, son acolyte reprit, profitant du fait d’avoir encore l’attention de sa camarade sur elle :

« Cela peut te paraître encore assez flou. En fait, cette baie te permet de « guérir » en quelque sorte ton corps, ce qui a pour effet de prendre de l’assurance. Du courage, en quelque sorte. C’est aussi simple que ça. D’ailleurs, ne te sentirais-tu pas déjà mieux, à présent ? »

Kaïsha hocha la tête, cependant quelque chose la travaillait. Cette baie ... ne l’a connaissait-elle pas déjà ? Quel était son nom, déjà ... La Renarde sentit son bras tiré par Lysia, mais elle se contenta de grogner pour lui dire d’arrêter.

« ...Sha ! »

Cette sensation de revivre ... Oui ! Elle en mangeait beaucoup dans son enfance ! Son nom ... Mais oui, bien sûr, la baie Oran !

« Lysia, je me souviens de cette baie, c’est ...
-KAISHAAA !! »

Celle-ci fit un bref sursaut et regarda autour d’elle. Des ombres difformes les encerclaient, laissant derrières elles une trace visqueuse en même temps qu’elles avançaient vers leurs proies. Kaïsha se leva, terrifiée.

« Ainsi donc, Cheschire envoie ses larbins ? Qu’il ne se donne pas de mal, c’est trop d’honneur ... » fit en un sourire Lysia.

Elle tendit un bras en avant et se pencha vers sa partenaire en murmurant :

« Je vais les immobiliser, tu en profiteras pour t’échapper, compris ? »

Kaïsha fronça les sourcils, n’arrêterait-elle jamais de fuir ?

« Et toi alors ?
-‘T’en fait pas pour moi, ça ira. »

Lysia lui adressa un clin d’œil auquel sa compagne refusa de répondre, peu confiante en ce plan hasardeux. La jeune fille aux cheveux émeraude reporta son attention sur ses ennemis et mit son second bras en avant. Des spores couleur ocre sortirent de ses manches pour se disperser un peu partout.

« Allez ! Vas-t’en si tu ne veux pas en être victime toi aussi !
-Je ne te laisse pas ici ...
-Dépêche-toi ! C’est en restant ici que tu me gênerais ! Cours ! »

Kaïsha serra les poings. Encore une fois, elle ne serait d’aucune aide. Elle courut avec hésitation puis se faufila entre deux ombres privées de mouvements. Elle espérait à ce moment d’avoir fait le bon choix, est-ce lâche de s’enfuir en laissant un camarade en arrière ?

~

Gagner du temps. Un maximum de temps. C’est tout ce qui importait à cet instant même. Bien sûr que non, elle n’était pas de taille. Les sbires de Cheschire étaient tous sauf amicals, et encore moins tendres. Bien que ceux-ci étaient paralysés pour le moment, la situation n’était pas à son avantage. Après cette longue escapade, elle se fatiguait nettement plus vite, Lysia en était consciente.

A partir du moment où son amie s’en sortait, tout lui allait. Il n’y avait vraiment rien de jouissif à rester cloîtrée dans un monde triste, ravagée et sans issus. S’il fallait en finir ici, autant que ce soit pour une cause juste.

Du coin de l’œil, elle aperçut une des ombres sortir progressivement de sa paralysie, bougeant de plus en plus. Lysia fit face à l’abomination des ténèbres puis puisa dans ses dernières forces pour l’immobiliser de nouveau grâce à ses spores.
Le larbin de Cheschire se stoppa net, tout tremblant. La jeune fille soupira nerveusement, l’air ambiant devenait instable, elle avait un horrible mal de tête et au fil des minutes, l’envie de vomir devenait de plus en plus grande.

Une seconde ombre parvînt à sortir de son état d’immobilisation. Lysia sentit son cœur s’agiter. Puis une troisième, une quatrième. Que pouvait-elle faire à présent ?

Sa respiration devînt bruyante, les esprits s’approchèrent lentement de leur proie. L’une d’elles fondit sur sa victime. Lysia recula d’un pas hésitant, allant jusqu'à se cogner contre le tronc de l’arbre. Elle ferma les yeux puis s’agenouilla au sol, se repliant sur elle-même... les Ombres semblaient danser autour d’elle, puis se jetèrent sur elle, prêt à la dévorer.

~

Noir. Il fait si sombre. Quelle triste fin. Merci. Merci, je suis contente de t’avoir aidé. Vis. Vis pour moi. J’aperçois une lumière. Chaleur... il fait si chaud. Abandonne moi, cours.

Adieu mon amie.

~

« Le temps devient long. Qu’est-ce qui leur ait arrivé ? Tu penses que ...
- Mais non ! Qu’est-ce tu racontes ! Il faut juste attendre encore un peu ! ... »

Deux jeunes filles à l’apparence identiques attendaient au clair de lune, assises sur le bord d’une fontaine.
L’une tapait nerveusement du pied tandis que l’autre jetait des regards sans arrêt autour d’elles.

« Luna, il faut se faire une raison ... Tout ne s’est pas passé comme on l’avait prévu ...
-Y’a un truc bizarre là-bas.
-De plus, il faut se prépa...
-Mais qu’est-ce que c’est que ça ? Coupa la dénommée Luna.
-Mais tu m’écoutes un peu !! Il n’y a rien du ... »

La jeune fille répondant au nom de Luna mit un doigt sur la bouche de sa compère et plissa les yeux, posant son regard au loin.
Une silhouette émergea des ténèbres, avançant avec peine.

« Mais ... c’est ... C’EST LYSIA ! »

Les deux sosies coururent dans la direction de la silhouette. Arrivées aux côtés de celle-ci, elles purent distinguées une jeune fille blonde aux yeux pourpre portant sur son dos leur sœur, Lysia, gravement blessée.

« Kaïsha, c’est bien toi ? Qu’est-ce qui vous ai arrivé ?! »

Kaïsha fit un mouvement de tête en direction de la fontaine, puis partit en direction de celle-ci où elle déposa la blessée, suivie des deux autres sœurs.

« Pour faire court, on s’est fait attaqué par les sbires de Cheschire et Lysia ne s’en est pas sortie indemne. Elle est en ce moment même évanouie. »

Luna et Lyra hochèrent la tête simultanément, puis se hâtèrent à commencer les soins.

~

Tout était flou. Elle avait terriblement mal. ... mal ? Ressentait-on toujours la douleur dans l’au-delà ? Etrange ...

« Lysia ... »

A qui appartenait cette voix familière ? L’avait-on rejoint ? Aurait-elle entraîné des personnes dans sa chute ? Ce n’était pas ce qu’elle avait désiré ...

« Ouvre les yeux, je t’en prie ! »

Kaïsha ... est-ce bien toi ? Petite Renarde, tu n’as pas su t’échapper toi non plus ? Que tu es maladroite ... Si seulement je pouvais te voir une dernière fois avant de m’en aller.

Au prix d’un effort colossal, la dame de vert ouvrit les yeux lentement. Kaïsha esquissa un sourire, les yeux humides. Lysia toussa faiblement puis fronça légèrement des sourcils.

« Kaïsha ... ? Sommes-nous vivantes ? Que ... que s’est-il passé ?
-Evidemment que nous le sommes ! »

Tout lui revint à la mémoire d’un seul coup. Les ombres qui l’encerclaient et qui s’approchaient dangereusement. Puis ... plus rien. La mort peut être ? Non ce n’était pas ça, elle était vivante, Kaïsha venait de le lui affirmer.

« Repose-toi maintenant. C’est un soulagement de savoir que tu es encore en vie !
-Dis moi Kaïsha ... fit Lysia d’une voix faible.
-Garde tes forces, ne dis rien. »

Lysia ne se fit pas prier, parler lui faisait horriblement mal.

« Tes sœurs vont bien, Lyra est allée chercher Hyde et Nevoa. Quant à Luna, elle est partie vérifier les alentours. Cheschire devrait bientôt arriver, la fin de cette lutte est proche. »

Luna se montra après ces quelques paroles, déclarant qu’il n’y avait rien à signaler pour le moment. Voyant que sa sœur avait enfin ouvert les yeux, elle esquissa un sourire radieux et vint s’asseoir à ses côtés.

« Je le savais bien qu’il en fallait plus pour t’atteindre, Lysia ! Je suis contente que tu ailles mieux ! Lyra ne va pas tarder à revenir. D’ailleurs, ne serait-ce pas elle là-bas ? »

Effectivement, plus loin on pouvait apercevoir la dernière des sœurs accompagnée d’un homme aux cheveux vert et d’une jeune femme à la chevelure violette. Revoir ses compagnons réchauffait le cœur de Kaïsha qui les salua de la main.

Une fois arrivés, Luna prit la parole, expliquant que Cheschire était bel et un bien un Pokémon, et plus précisément, un Ectoplasma. Elle expliqua aussi que si celui-ci avait réussit à leur faire subir une attaque Hypnose ainsi qu’une attaque Cauchemar, il était possible d’utiliser les leur aussi.

Pour le moment, Kaïsha le savait déjà. Hormis le fait que Cheschire était lui aussi un Pokémon.

Cependant, avant qu’elle ne finisse sa phrase, le Diable de ce monde apparut non loin d’eux, un sourire aux lèvres. Une jeune femme se tenait à ses côtés, les yeux sans vie. D’ailleurs, il fit bien comprendre que ce petit jeu avait assez duré et qu’il était grand temps de désigner un vainqueur.

Cheschire. Enfin, le combat final allait commencer. Alors que Kaïsha se mit en place aux côtés de ses compagnons, une voix l’interpella dans son esprit. Elle fut surprise aux premiers abords, puis se rappela que Hyde possédait le pouvoir de parler par la pensée.

Utiliser ses attaques contre ce monstre. C’était en gros ce qu’avait voulut lui faire comprendre son amie.

Seule Lysia resta assise sur le bord de la fontaine. Elle était bien trop faible et ne ferait que gêner les autres.

Gêner les autres ? Être trop faible pour aider ? Elle regarda Kaïsha fixement, l’analysant du regard. Celle-ci l’impressionnait à présent. Elle qui s’était dite faible, qui se fatiguait si simplement, elle arborait une démarche sûre ainsi qu’un regard confiant à présent. C’était sûr à présent.

Kaïsha. Serais-tu la lumière qui est apparut ? Ainsi que la chaleur que j’ai ressenti ? Est-ce toi qui m’as sorti des griffes de la mort ? Tu es revenue m’aider alors que j’allais m’éteindre.

Lysia se leva, ignorant la douleur féroce qui l’animait. Elle avança lentement puis se posta au-devant de la troupe.

J’en suis certaine à présent que c’était toi. Merci. Hyde, Nevoa, merci de nous avoir fait confiance. Je ferai de mon mieux pour ne pas vous décevoir.

Levant un bras, puis un second, elle s’exclama avec le peu de voix qui lui restait :

« Tu désires nous faire passer dans l’autre monde ? Soit. C’en est fini de toi, je t’emporte avec moi. »


Merci pour tout.

S’adapter à un jeu qui change sans arrêt de règles est une chose mais gagner à celui-ci est une toute autre partie. Cependant, ce qui évolue trop vite perd rapidement en crédibilité, or celle-ci est ici l’arme la plus redoutable de l’ennemi. Bref une partie ne se termine que lorsque l’adversaire dépose les armes… Ce qui n’est pas encore le cas. Les gens qui jouaient le rôle du reste des invités ressemblaient de plus en plus à des sortes de jouaient automatiques, du genre à se remonter à l’aide d’une clé qu’on enfonce dans le dos. Ils se déplaçaient lentement et occasionnellement, on aurait dit que chacun suivait un parcours tracé et une fois un tour accompli, ils recommençaient la boucle, ils ne s’arrêteront pas à moins que leur propriétaire se lasse d’eux et leur retire leurs batteries. Mais bon aucunes importances puisque ce ne sont que de simple pantin automatiques, de simple éléments du décors qui ne servaient qu’à troubler encore plus l’esprit de Nevoa et des autres prisonniers de ce cauchemar. Ce que ces derniers devaient redouter, étaient les horribles marionnettes faites de vieux souvenir qu’on croyait enterrés définitivement dans un coin profond et abandonné de la mémoire. Ces jouets dont je veux parler étaient donc fabriqués de tous les souvenirs les plus sombres d’une vie. Ils étaient en général, la copie d’un être chère, disparut évidement, mort ou tout simplement abandonné. Bref le genre de personne qu’on ne s’attendrait pas à rencontrer au coin de la rue.
Le fabricant avaient arrachés à l’inconscient de chacune des victimes, un délicat morceau de mémoire puis avait donné une forme physique à ce fragment et enfin des ficelles pour l’animer et entre autre, lui donner vie…

Franchement il faut vraiment un esprit tourmenté, dérangé et surtout malintentionné pour pouvoir imaginer de telles horreurs. Même les êtres froids et calculateurs comme Nevoa n’était pas immunisé face à une telle arme.

Ignorant celui qui disait que le monde des rêves était paisible et en paix, d’ailleurs l’appellation « monde des rêves » devrait être revue et corrigé. Parlons plutôt de pays de la folie, qui piège les esprits qui se sont endormis. Pour faire plus simple le groupe était dans l’obligation de trouver rapidement un moyen de sortir de cet univers virtuel. Pour Nevoa, la première étape avait été franchit, il avait conscience que la fille avec qui il avait été forcé de danser n’était pas la personne qu’il avait connu, mais le Libegon un peu trop sur ses gardes s’était piégé lui même ; pour lui rien de ce qu’il entour n’est vraie, le tout n’est qu’une supercherie et il devait lutter seul. Encore un peu et il finirait sans doute par oublier Kaisha et Hyde.

Il lui fallait comme un électrochoc, ou du moins quelque chose de ce genre : toujours pourchassé, le Libegon humanisé fut intercepté par quelqu’un ; il s’agissait de Hyde, sous une forme humaine elle aussi, en résumé ce n’était pas une menace bien au contraire, la mentali lui passa une sorte de pendentif autour du coup mais sans informations. Elle semblait pressée ou affolé enfin la précipitation lui interdisait d’être plus claire… Déjà méfiant, le Libegon était à cet instant complètement aveuglé, assez en tout cas pour conclure que cette personne n’était plus vraie que la folle de tout à l’heure : Oui il pensait que c’était un piège et pour ne rien améliorer, il était décidé à ne pas se laisser faire.

Nevoa avait perdu la raison, il n’obéissait plus qu’à un instinct de survit qui faussait son jugement. Celui-ci lui dictait de réagir quand il aura la possibilité de le faire, c’est-à-dire qu’il n’allait pas seulement tenter de se débarrasser de l’objet qu’on lui avait mit autour du cou, mais aussi attaquer ces êtres qui ne sont que des illusions, des projections de son inconscient qu’il fallait détruire avant que ceux-ci n’aient le temps de faire de même mais avec son esprit … Le Libegon venait de sombrer à la folie et il représentait un danger pour tout ce qui l’entour et surtout, pour lui même !

Hyde venait de le conduire à un lieu que le groupe avait choisit pour se retrouver ; il y avait Kaisha, trois inconnues et Hyde bien entendu. Les gens parlaient, mais Nevoa n’écoutait pas, même pas quand on s’adressait directement à lui. Il ne disait rien, il restait dans son coin accroupi entrain d’agripper lentement la chose qu’il avait autour de cou, il avait la tête baissée mais il restait en alerte et chaque mouvement des personnes qui l’entouraient le faisait réagir.

Sinon histoire d’être plus précis, autour du pokemon dragon…humanisé, le stress régnait, personne ne pouvait rien prédire quoi que ce soit car autour tout pouvait changer d’une seconde à l’autre. Le marionnettiste avait la possibilité de modifier le décor ou se servir d’une marionnette de monstre pour attaquer mais il choisit plutôt de se montrer sous sa vraie forme. Il avait même traîné avec lui l’une de ses marionnettes les plus horribles, celle qui courrait après Nevoa tout à l’heure, elle riait toujours aux éclats, d’ailleurs on aurait dit qu’elle ne s’était jamais arrêtée de rire, pas même pour reprendre son souffle… Cela faisait presque froid dans le dos.

L’atmosphère du combat final flottait dans l’air : Bon les attentions de Cheshire étaient au moins claires, disons que c’était bien de savoir ça au moins…

« Je vois que vous avez rencontré mes anciennes victimes. Quel dommage! Elles vous ont gâché ma magnifique surprise. Heureusement que ta chère amie Névoa m'ait prévenu. Sinon je n'aurais jamais eu l'occasion de vous dévorer ~ Bon alors... Par qui vais-je bien commencer? Il est temps que ce jeu prenne fin et qu'on me désigne vainqueur »

Nevoa qui jusqu’à là n’avait toujours rien dit, finit par briser le silence en se levant, il prononça les paroles suivantes avant d’arracher violement le collier qu’il avait autour du coup

- Bonne idée il est temps d’en finir

Il jeta à ses pieds ce qu’il venait d’arracher de son cou. Les yeux du pauvre Libegon semblaient presque voilés, autant dire qu’il était complètement aveuglé par sa propre folie et que tout ce qui bouge autour de lui représente une menace, entre Cheshire et les autres, il ne faisait plus la différence, Nevoa s’apprêtait à rentrer dans un état d’hystérie total !

Bref que la folie commence, place à la démence !
Des choses bougeaient et parlaient autour de lui, il les entendaient mais ne les écoutaient pas, il n’avait qu’une idée en tête à cet instant : Tout détruire !

- Vite. Envoyez vos sorts les plus dévastateurs. On s'occupe de maintenir paralyser !

- NON JAMAIS VOUS N’ATTAQUEREZ PLUS JAMAIS MON ESPRIT …Saletés de souvenirs, allez mourir en enfer !

De la terre surgissaient spontanément et sans prévenir, de petits explosion, elles étaient tout d’abord presque insignifiantes mais aux files des secondes elles prenaient de l’ampleur, assez en tout cas pour blesser gravement quiconque aurait le malheur d’en encaisser une sous ses pieds.
La marionnette de Cheshire rigolait toujours, ses ricanements semblaient amuser son marionnettiste mais sous les pattes de la poupée, une explosion de terre jaillit soudainement, le jouer s’écroula au sol la seconde d’après, il lui manquait un bras et toute la partie inférieure de son corps avait été pulvérisée ! Ah oui bien sûr, elle ne ricanait plus …

Ces explosions étaient causées par l’attaque telluriforce que le libegon envoyait à répétition. Cette attaque avait en plus des effets sur le décor, celui-ci semblait se dégrader au fil des explosions souterraines qui remontaient à la surface. L’univers du cauchemar qu’avait soigneusement construit Cheshire en soufrait et cela ne plaisait pas au maître des lieux, l’extoplasma perdait son calme, il devait préparer une riposte mais il était toujours dans l’incapacité d’attaquer. Encore un peu et une détonation allait l’atteindre.

Celles qui s’efforçaient à maintenir l’ennemi paralysé, n’allaient plus pouvoir tenir encore longtemps. Finalement le pire arriva et une explosion de terre finit par les toucher. Si seulement Nevoa pouvait se rendre compte de ce qu’il faisait, sa confusion avait finalement touché son propre camp et pour ne rien arranger, Cheshire préparait une attaque.

Je considère le rp terminé !

Félicitation !

Attribution des mots :

Hyde : 12 876 mots
Kaisha : 6 694 mots
Névoa : 7 689 mots

Et 15 points Boutiques pour ce rp lancinant de deux pages !