L'éleveur, le maffieu et le Nanmeouie [pv Gio]

«Entre révélation et mensonge... Qui prendra une tasse de chocolat ?»

...

Je lui ai demandé ce qu'il compte faire après, mais j'ignore encore ce que moi je vais faire une fois Albert partit de la pension. Bien entendu il y a la question du ménage dans la zone de combat, mais ça ne va pas non plus me prendre des heures pour le faire et puis les Tortank vont en avoir fait une grande part, de fait ça n'en sera que plus rapide à faire. Probablement que je vais refaire le tour de la pension, mais cette fois en prenant le temps de jouer un peu avec certains de nos pokemons, donnant à manger à ceux dont ça sera l'heure. En particulier les bébés pokemons qui nous demandent à juste titre beaucoup d'attentions. De plus je suis persuadé qu'une fois à la nurserie, ma Ptiravi personnelle n'en sera que plus heureuse de se retrouver avec des pokemons de son âge, pour la simple et bonne raison qu'ils sont pour la majorité encore tout petit, bien que certains font déjà preuve de prise d'initiative. Enfin, au moins ils ne risquent rien à jouer ensemble, alors que s'ils se retrouvent dans le grand parc avec les pokemons plus âgé et pour certains, plus évolués le danger serait plus important. Enfin bref retour à la réalité. Ptiravi est monté tant bien que mal sur le banc et ferme les yeux, piquant un petit somme bien mérité. Bon... Elle n'a rien fait c'est vrai, mais elle a encore bien besoin de beaucoup dormir pour le moment donc bon. Je regarde de nouveau mon invité en souriant. Sa réponse ne se fait pas trop tarder, bien qu'il semble avoir comme moi était plongé dans diverses pensées. Je l'écoute de mes deux oreilles avec une attention particulière, pour pouvoir en apprendre un peu plus sur sa personne.

Ce qu'il me confirme bien vite, car comme je l'ai pensé, Albert me donne de nouvelles informations à son sujet. Il m'apprend en premier lieu que la curiosité, loin d'être un défaut comme beaucoup le pense, est en réalité selon lui une bonne qualité, car sans elle il n'aurait jamais pu mettre la main sur un précieux fragment d'ADN, appartenant au pokemon légendaire rose dont nous avons parlé un peu plus tôt. Ensuite c'est de sa richesse qu'il me parle, sans m'en dire plus en détails, mais qu'il possède quand même plusieurs villas à Kanto et Johto, ce qui présume d'une fortune assez conséquente. La fin de sa phrase me fait tilt. Pourquoi quelqu'un comme lui cherche à ne pas être découvert ? Enfin pour reprendre ses termes, à passer incognito. Est-ce à cause de ses recherches ? Chose que je pourrais comprendre vu la nature de ses découvertes en matière de pokemon de la légende. Ah le vieux Fargas, ça fait bien longtemps que je ne l'ai pas vu ce grincheux. Pour moi, il est aussi doué dans l'art de faire des pokeballs originales qu'il est râleur pour un rien. On va dire que c'est à cause de son âge hein, préjugé quand tu nous tiens. C'est alors que je remarque un détail qui m'avait échappé jusqu'à présent. Alors qu'il coupe une fois de plus sa phrase, j'aperçois la bague qu'il porte, marqué par un R qui a mauvaise réputation... Vraiment très mauvaise réputation. Commençant à doucement comprendra la véritable nature d'Albert, je me refuse encore d'y croire, le laissant poursuivre ses mots. Je me relève quand même du banc, prenant contre moi Ptiravi. Le mauvais sentiment qui me gagne se confirme dans sa façon de parler du fabricant de balls, mais surtout de Sa société à lui Albert... Il ne faut pas être Ramoloss pour faire le lien entre le fameux R et une société qui nécessite d’avoir plusieurs caches dans les régions. L’instant suivant, alors que le mafieux me parle de sa mère qui a commis plusieurs meurtres et rallier les larbins de ses victimes à sa cause, Gardevoir apparait et se place entre le chauve et moi. Je suis maintenant bien conscient de mettre fait rouler dans la farine depuis le début et je me surprends à regretter que Donphan ne lui ai pas fait plus de mal. Je pousse un petit soupire et apercevant certains des pokemons – et pas les plus faibles – de la pension qui approche, sans doute prévenu par ma Luna, je réponds…

Monsieur Sakaki, car je suppose que c'est votre véritable nom. Vous êtes le tristement célèbre chef de la Team Rocket. La plus grande organisation de voleurs pokemons. J'ai du mal à croire que vous ayez pu me mentir tout du long, mais bon. Que faire alors ? Vous savez probablement que si vous lancez un nouveau combat, la défaite sera votre, car contrairement à ce que vous devez imaginer, les pokemon de la pension ne sont pas tous faible, bien loin de là. Parmi eux, il se trouve certains qui appartiennent à ma famille depuis très longtemps et dont l'expérience du combat dépasse surement la vôtre. Il est vrai que nous sommes des éleveurs de nature, mais le terme éleveur ne désigne pas forcément une personne faible dans l'art du combat pokemon et vous en avez eu une preuve lors de notre duel. Je vous demande de partir sans vous retourner ni revenir. Je suis conscient que mes mots vont vous faire rire. Après tout, à côté d'une personne telle que vous, je suis un gamin qui ne connais pas grand-chose à la vie, mais malgré tout je sais ce que je défends et pourquoi. Alors, quelle est votre décision ? Partirez-vous sans perdre plus de temps, ou bien vais-je devoir employer la manière forte, chose que contrairement à vous je n'apprécie guère je l'avoue.

Oui bon je suis conscient du ridicule de ma réplique, mais je ne peux en aucun laisser cet homme faire ce qui lui chante de la pension de mes parents. Qu'importe sa mauvaise nature, qu'il puisse prendre plaisir à me mentir est une chose, qui bien que faisant mal, ne concerne que ma personne, mais qu'il souhaite s'en prendre à cet endroit... Je ne lui laisserais pas ce loisir. Quoi qu'il m'en coute, je promets que Giovanni Sakaki ne mettra pas la main sur le moindre petit pokemon présent en ces lieux. Il est simplement dommage que mes parents ne soient pas de retour avant quelques heures, car la situation aurait été tout autre dans ce cas de figure. Enfin, en tant que petit responsable de la pension, c'est de mon devoir de la défendre dans ce genre de situation. De plus, je me rends compte que j'ai toujours en sécurité deux des pokemons du poke-maffieux. Bon ça ne pèse pas lourd dans la balance, mais c'est toujours ça de pris comme moyen de le convaincre de partir. Bien que je doute que quelqu'un avec sa réputation ai un réel attachement pour sa propre équipe de pokemons. J’envoie Luna prendre les fameuses pokeballs et quand elle revient, je m’en empare.

«Négociation ? Que... oui bon je me suis mis dans la merde je crois»

...

Je n'ai pas pour habitude d'agir ainsi. Je n'aime guère ce genre de situation et encore moins la violence. Autant dire qu'une personne comme Giovanni est loin d'avoir sa place proche de moi. Enfin ce n'est pas comme si cet homme me laisse le choix. J'aurais bien préféré qu'il ne me révèle jamais sa véritable façon d'être et son identité. Les mensonges sont parfois plus bénéfiques et bien moins blessant que la vérité. Autant dire que dans le cas présent, cette phrase prend tout son sens. Malgré ce que je pourrai lui dire, je doute que Giovanni se décide à partir à cause de moi. Je ne sais pas ce qu'il cherche et cela a pour effet de m'inquiéter d'autant plus. Que dire de l'attitude désinvolte de l'ancien champion de l'arène de Jadielle ? Après tout j'aurais pu m'en douter, quelqu'un comme lui n'en est pas à ses premières menaces et certainement pas les dernières. Surtout venant d'une personne comme moi. De toute sa vie, le maffieux a très probablement déjà eu à faire à de véritable ennuies et pas un simple éleveur défendant sa pension. La tension monte d'un bon cran quand l'homme sans cheveux sors de sa poche une arme à feu. Je garde mon calme, ne lâchant pas - même le temps d'une simple seconde - le regard de Gio, cherchant à comprendre ce qu'il manigance. Malgré sa menace de faire feu sur ma Ptiavi, je ne tourne pas les yeux, continuant ainsi de le défier sans sourire. Comme prévu, il finit par reposer l'arme sur la petite table, servant habituellement pour les repas en extérieur, mais qui se retrouve de faire avec une utilisation que je n'apprécie pas franchement. D'une simple pensée, je demande à Luna de nous débarrasser de cet objet de malheur avec ses capacités psychiques, puis poussant un soupir après que le maffieux me parle d'une proposition, je lui réponds après avoir confié à une Kirlia le soin d'éloigner le plus possible Ptiravi d'ici.

Votre offre ? Comment pensez-vous que je puisse vous donner encore du crédit mon cher Albert Sakaki... Oh vous voulez peut-être un bon chocolat chaud c'est ça ? Si votre offre consiste à ce que je vous livre certains de nos plus rares spécimens, vous pouvez toujours attendre monsieur. Cependant, puisque vous semblez déterminé, avant de partir autant me faire entendre votre nouveau mensonge Giovanni.

Je jette un rapide regard autour de nous. Les pokemons, du grand et résistant Tortank, au petit, mais non moins rapide Linéon et d'autre se tiennent à une distance fixe, ne laissant qu'un petit passage de retraite au cas où Gio décide de partir. Dans le pire des scénarios, rien ne m'empêche d'envoyer à Mauville Luna, pour qu'elle revienne en moins de quelques minutes avec la police, pour mettre aux arrêt un des plus dangereux criminels pokemon. Bon je me doute bien qu'une personne de son influence et de sa richesse n'aura aucun mal à s'en sortir, surtout qu'il doit avoir bon nombre de contact ripoux dans les forces de l'ordre. Ce qui rend cette possibilité de réaction moindre et sans plus trop d'intérêt. De toute façon ce n'est pas dans ma nature d'agir ainsi, bien que dans le cas présent, un léger changement dans ma personnalité et façon d'être ne serait guère surprenant. Bref revenons à nos moutons, ce n'est certainement pas le moment de penser à autre chose que de ne pas perdre de vue le grand manitou de la Team Rocket. La seule question qui se pose dans cette situation est la suivante : Est-ce qu'un jeune comme moi, sans la moindre expérience en négociation extrême, sans jamais avoir fait face à une personne suffisamment violente et trop confiant en ses moyens pour menacer quelqu'un de désarmé et un faible pokemon. Heureusement que mon bébé n'est plus là, au moins elle ne risque rien pour l'heure actuelle.

Je me doute bien qu’une personne comme vous ne cédera pas sous la pression de voir deux de ses pokemons ainsi pris en otage si je pus dire. J’attends toujours votre… proposition, nous verrons ensuite si je vous les rends ou non mon cher Albert.

«Comme un chocolat dans du pain... oui je fatigue de cette négociation»

...

La tension est probablement des plus palpables. Autant pour le maffieux cette situation ne lui est pas étrangère, mais en ce qui me concerne c'est une toute autre affaire. Dans le fond et la forme je suis qu'un éleveur. Au mieux un bon éleveur, mais rien de plus. Le danger et moi c'est comme les Ramoloss et l'intelligence, inexistant ou presque. Pour être tout à fait franc, je crois que la situation la plus dangereuse que j'ai pu vivre jusqu'à présent, c'est le jour ou plutôt la nuit, quand je me suis rendu dans la zone des Ursaring, dans le but de leur donner le repas, mais ce que je n'avais pas vu, c'est le Goinfrex qui m'a suivi et a tenté de voler le repas des pokemons ours... Autant dire que la scène ne fut pas des plus saintes. Heureusement que ça n'est pas allé trop loin et qu'à la première frayeur, le Goinfrex s'est enfuit sans demander son reste. Enfin bref, ce qui se passe aujourd'hui n'est pas vraiment à mettre dans la même catégorie de danger. Bien que je sois maintenant tranquille - façon de parler - sur le fait que Gio ne relèvera pas une nouvelle arme vers moi ou l'un des pokemons de la pension, je n'en demeure pas moins prêt à agir si nécessaire. Après tout, quelqu'un comme le grand Sakaki doit avoir plus d'une arme dans son sac. Cependant, l'arme que je crains le plus avec cet homme n'est pas à feu, mais tout bonnement les mots. Oui les mots peuvent devenir aussi tranchants qu'une lame si bien utilisés et plus perforant qu'une balle de fusil sniper. En l'occurrence, Gio sait parfaitement s'en servir et je l'écoute toujours avec attention, mais en ayant fait signe aux pokemons de ne plus avancer, attendant de voir la suite de cet entretien spécial...

Une idée probablement plaisante pour vos petits Ratata de laboratoire je présume. Je préfère sans surprise je présume pour vous, de les appeler amis. Les Quetzacoalts… J’en ai malheureusement entendu parler comme tout le monde. Il est vrai qu’ils n’ont pas une réputation de saints je le concède aisément monsieur. Il est évident que si les membres de l’organisation Quetza s’approchent d’un peu trop près de la pension, ils auront la même surprise que vous Giovanni. Il est donc évident que s’ils viennent combattre ici, je n’aurais aucune hésitation à combattre contre eux. Une alliance…

Je laisse le silence prendre la fin de ma phrase, pour la mettre en suspens en réfléchissant à cette proposition des plus évidentes. Devoir faire un choix entre deux organisations de ce genre est loin d’être plaisant. D’ailleurs je ne compte pas faire véritablement de choix, après tout dans l’absolu rien ne m’y oblige et puis, les Quetzacoalts ne vont pas passer à l’action dans les semaines à venir. Donc techniquement j’ai encore du temps pour prendre une décision arrêtée sur le sujet. Enfin, en temps normal, mais il est peu probable que Giovanni souhaite prendre une tasse de thé en attendant ma réponse. Dans tous les cas de figure, je n’ai pas une marge de manœuvre des plus larges. Je réfléchis, j’ai beau tourné toutes les possibilités dans un sens comme dans l’autre, je ne vois pas d’autre solution que d’accepter ce que propose le chef de la Team Rocket. Du moins pas au mot près c’est évident. Après tout, accepter à la lettre une demande d’alliance de ce niveau n’est pas à prendre avec des pincettes, mais d’un côté les garantis de ne pas subir la moindre attaque des agents de la Team Rocket est assez tentant. Je finis par reprendre la parole, terminant ma précédente phrase rapidement.

Mes pokemons et moi ne combattrons que si les Quetzacoalts viennent jusqu’ici ou dans le pire des cas les environs. Nous ne prendrons clairement pas le risque de nous éloigner et vous le savez non ? D’une certaine façon j’accepte. Vous pouvez être certains que tous ceux qui s’en prendrons à nous, recevrons le traitement adéquat pour ce genre de personnes. Cela vous convient ?

«La fin d'une grande histoire de... beh rien en fait, au revoir papy »

...

Je suis soulagé que la situation se soit finalement bien terminée. L'ambiance bien que toujours un poil électrique se détend également. Après tout, je continue de penser que finalement, l'homme qui me fait face malgré ses multiples menaces, n'a pas un fond complètement noir... Enfin à nonante cinq pourcent mauvais et cinq bons, ce qui est déjà plutôt pas mal. Enfin faut encore voir la nature de la réaction de l'homme face à ma réponse. Après tout, malgré toute la bonne volonté et la bienveillance que je mets dans mes mots, Giovanni peut tout aussi bien ne pas accepter le petit changement que j'impose à sa proposition. Dans ce cas, bien que ça ne me plaise pas, je vais devoir demander aux autres pokemons de revenir près de nous et faire ce qui devra être fait... Non je ne parle pas du meurtre de Sakaki, mais simplement le mettre hors d'état de nuire et livraison express à la police. Du moins, si tant est que la police est un quelconque impact sur une personne de son importance. Après tout, bien souvent on dit des maffieux qu'ils ont des amis hauts placés chez les policiers, donc il n'y restera pas plus longtemps qu'un Ramoloss réfléchit, autant dire limite le temps d'un café et encore. Retour à la réalité. Le grand responsable de la team rocket accepte donc ce que je lui propose, ou plutôt ce que je lui impose. J'affiche un petit sourire malgré moi que je ne cherche pas à cacher. Après tout, maintenant je n'ai véritablement plus rien à craindre, pour l'heure du moins, jusqu'à ce que les Quetza passent à l'action. Espérons que ça ne soit pas pour de suite. La tension se relâche également pour les pokemons de la pension, qui peuvent ainsi retourner à leurs occupations pendant que j'avance un peu.

Je vais plutôt dire que nous avons des points en commun. Alliés est peut-être un terme trop important vu certains détails Giovanni. En effet, je conviens qu’il est temps pour moi de vous rendre vos deux pokemons. Après tout, vous allez partir et je n’ai guère l’envie de jouer davantage au pseudo preneur d’otage pokemon.

Oui j'ai bien dis pseudo, car la crédibilité autant dans le choix de mes mots, que dans mes futiles action n'est pas vraiment présente. Bon que faire maintenant ? Conduire notre cher invité vers la sortie ? Oui, c'est ce qui me semble le plus probable à faire. La suite nous verrons bien. Déjà vérifier que les cameras n'ont rien filmés de suspect. Non pas que je ne fasse pas confiance en l'homme qu'est Sakaki, mais un peu quand même. Attendant de voir ce qu'il décide, je dépose les deux pokeballs qui lui appartiennent sur la table qui nous sépare. Bon il passe à nonante tout rond de pourcent mauvais et dix de bon. Après tout, aussi sombre qu'il souhaite que les gens l'imaginent, quelqu'un qui tient à récupérer ses pokemons ne peut l'être complètement. Bon je vais arrêter d'être naïf moi hein. S'il tient a les ravoir c'est surtout que ce sont de très bons pokemons, qui peuvent lui servir pour faire pression sur quelqu'un et dans le cas présent, j'avoue que je pense au créateur de pokeballs qui habite non loin de la pension. Fargass saura se défendre seul, il n'en est pas à sa première menace probablement. Bon une menace de la Team Rocket c'est autre chose que les bandits de grands chemins, mais bon on verra bien par la suite ce qui sera dit dans les journaux. Je relève finalement le visage et m'adressant à Gio.

Nous pouvons y aller ?

Spoiler: