La curiosité est un vilain défaut ! [Capture]

Belle journée, n’est-ce pas ? Le ciel est bleu, les oiseaux chantent, une douce brise me caresse la peau… le soleil n’est pas au rendez-vous, mais la température a le mérite d’être agréable. Tellement agréable que j’ai laissé mes compagnons dehors pour l’occasion, à l’exception de relicanth qui n’en avait pas envie. Je surveille surtout Seria et Tagata, sachant que les autres ont un peu plus l’habitude des voyages. Ace semble avoir prit en affection la petit blizzi depuis quelques temps et joue beaucoup avec. Cela me rend heureuse, car il est un peu dans sa bulle d’habitude. La petite chlorobulbe reste assez proche de moi, encore un peu jeune et timide pour se joindre aux autres.

A l’heure qu’il est, je viens de passer Lavanville et remonte la route vers le nord afin d’explorer cette région assez peu fréquentée. Du moins, c’est ce que je pensais. A peine à deux cent mètres de l’entrée de la ville, un mioche embusqué dans un talus me saute dessus et me barre la route. La pauvre petite vient se blottir contre mes jambes, tandis que tous les autres observent l’individu avec l’air d’une personne qu’on vient déranger dans sa tranquillité et qui ne l’apprécie guère.

« Hé madame, t’es une dresseuse ? COMBAAAAAT !!
- Qu… plait-il ? »

Est-ce le terme employé ou simplement le ton utilisé qui me choque ? Plus abasourdie que fâchée, je dévisage le petit gamin, qui semble n'avoir qu'à peine plus d’une dizaine d’années, et son partenaire qui se trouve être un simple roucoups. Mais à vrai dire, que ce fut un magicarpe ou un gros monstre de dracaufeu surentrainé, l’effet aurait été le même. J’inspire un grand coup et lui demande gentiment de laisser tomber son idée ridicule, mais il s’énerve et me frappe à l’avant-bras avant de se reculer pour envoyer son pokémon.

« T’as aucune chance ! Poulet-frites, attaque ! »

Mon dieu, je n’aurais jamais cru qu’il ait pu trouver un surnom aussi bien assortit. Mais je n’ai pas très faim, inutile de le rôtir de suite ; Tagada prend donc l’initiative de le congeler avec un bon coup de laser-glace. Le pigeon tombe sur le coup, les ailes recouvertes de givre. Je m’approche alors du gamin qui rappelle le poulet dans sa balle et l’attrape par le col pour qu’il me regarde dans les yeux. En vain, mais ce n’est pas grave. Après un rapide coup d’œil de coté, je lui adresse un petit sourire malsain.

« Dis moi, tu sais nager ? J’espère pour toi. »

Ces mots prononcés d’une voix glaçante le figent instantanément. Je traine alors le gosse le cours d’eau à la droite du chemin et, malgré ses pathétiques protestations qui reprennent, le jette à l’eau dans un grand « plouf ! ». Le pauvre se fait emporter par le courant pour se rattraper sur une rive quelques mètres plus bas. Bah, faut bien leur apprendre à vivre, à ces sales mioches, de toute façon. Tiens, d’ailleurs, cela me donne une idée…

Je fais sortir mon bon vieux poisson rocheux de sa balle, un peu ronchon d’être sortit de sa sieste. Et pour ne pas arranger des choses, je lui saute dessus pour remonter la rivière. Moyen efficace d’éviter les agressions du genre. Du coup, tout le monde se jette à l’eau. Seria dans mes bras, Tagada sur Ace, et Xya à la nage avec Clay sur le dos. Le courant n’étant pas très fort, ça devrait passer. Système D comme débrouille, ya que ça de vrai. Mais alors que nous remontons le cours d’eau, je remarque que le chemin contourne une montagne et se sépare de mon trajet. Parfait, on va peut-être débusquer un coin tranquille, me dis-je. En réalité, c’est mieux que ça : une centrale abandonnée. Sautant de mon embarcation, je m’approche à pas feutrés pour vérifier qu’aucune personne qualifiable de « gênante » ne soit dans le coin, puis rappelle le poisson dans sa balle après un bref remerciement, auquel il répond par une grimace. Il me fait la tête, ces derniers temps, mais ça va lui passer.

Je pousse les grosses portes rouillées afin de jeter un coup d’œil furtif à l’intérieur. Tout semble calme, dans l’obscurité ambiance. J’appuie sur l’interrupteur à l’entrée, constatant que le courant marche encore. Parfait, ça serait plus pratique pour avancer. Par contre, cela réveille ses petits habitants, et ils n’ont pas l’air très hospitalier. Des gerbes d’étincelles jaillissent de derrière une machine, au fond du couloir qui se présente à ma droite. J’entreprends d’aller en vérifier la cause, mais Xya me retient par la manche, ayant visiblement choisit la prudence. On ne sait jamais comment peuvent réagir les pokémons dans un environnement qu’on ne connait pas, c’est vrai. Finalement, je lance timidement un appel à la créature invisible.

« … ya quelqu’un ? »

Vite, vite et vite. Si elle ne se dépêche pas plus que ça, Pachirisette va être en retard pour la séance d'entrainements des Pom-pom girl avec les autres demoiselles Pachirisu., mais où sont donc les pompons de notre jeune amie ? Encore un coup des Magneti qui trouvent marrant de voler les affaires des autres. Un de ces quatre, Pachirisette va tous les prendre un à un pour les balancer dans une grotte pleinesd'Onix féroces, qui se feront un réel plaisir de s'occuper d'eux. Non, mais merdouille à la fin et un peu de respect pour le sport que pratique la bande de Pachirisu. Enfin bref, ne voulant pas perdre de temps, elle prend les deux premiers petits trucs rose dans ses mains et filent en direction de la sortie de la Centrale. Au tournant d'un couloir, elle aperçoit alors un grand truc avec des poils bizarres sur le sommet de son crâne. Réfléchissant quelques instants, elle comprend alors avoir à faire à une humaine. Enfin ce qu'elle pense en être une, mais peut-être est-ce une espèce très rare de pokemon ? Ou bien encore un Metamorph qui est perdu et ne sachant que faire, a pris une apparence pareille pour éviter les ennuies des autres pokemons ? Tant de possibilités passent dans l'imagination de Pachirisette, mais elle n'a guère de temps à perdre, alors se ressaisissant, elle reprendsa course et passe devant l'humaine, effectuant un bien beau saut pour s'appuyer sur les épaules de cette créature et atteindre la sortie du bâtiment.

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Et soudain, une horde de poneys rose fluo et ailés jaillissent du générateur, se jetant sur moi telle une meute de fans en chaleur courant après un chanteur de seconde zone, pour me faire un gros câlin. Bouche bée devant cette vision horrible, je porte une main devant les yeux, attendant avec angoisse qu’ils partent… Huh ? Je secoue violemment la tête, revenant ainsi à la réalité. Fiouuu… je savais que le manque de sommeil était dangereux, mais à ce point là… la première envie qui me traverse alors la tête, ce de me laisser mollement tomber à terre, à la manière d’une poupée de chiffon. Mais… non, pas possible. La seule chose que je parviens à faire, c’est de bailler à m’en décrocher la mâchoire. Pour finalement sombrer à nouveau dans un délire obscur.

Le pokémon qui se présente devant moi, aussi bizarre que cela puisse paraitre, se rue sur moi armé de pompons roses ! Si si, je vous jure, des pompons roses ! Et comme si ce n’était pas suffisamment louche, elle effectue un saut acrobatique parfait pour prendre appui sur mes épaules et poursuivre sa course en dehors de la centrale. Arborant un splendide air blasé, je me pince l’avant-bras pour sortir de ce rêve débile. Sauf que… ce n’était pas un rêve. Et que Seria, subjuguée par la démonstration de la Pachirisette, profite de ma petite absence pour la suivre à l’extérieur. C’est Xya qui me fait remarquer son absence, alors qu’elle disparait dans l’angle de la porte.

« Seria, reviens ici ! »

Je me lance à sa poursuite suivit de ma bande de bras cassés, essayant de ne pas les perdre de vue lorsqu’ils s’engouffrent dans les bosquets à coté de la centrale. Mais ce que je vois derrière est encore plus impressionnant que ce que j’avais vu ; non pas une pachirisette avec des pompons, mais toute une équipe de pompom girls pachirisu magnifiquement parées. Et visiblement, la petite cholorobulbe est aux anges.

« Hé, excusez-moi ! Euh… je peux assister à votre entrainement ? Ca à l’air amusant et… j’aimerais bien essayer aussi ! »

La petite pokémon plante cherche ses mots, encore jeune et un peu timide, mais ses yeux plein d’étoiles montrent clairement son admiration pour ces écureuils danseurs. Je reste cachée derrière les buissons, de peur de les effrayer par ma présence. Sans comprendre ce qui se disait, la fascination de Seria pour ces pokémons est évidente, même pour le premier inconnu qui passerait par là. Mais bon, je préfère la surveiller, on ne sait jamais avec les enfants…

Le grand jour est arrivé, toute la troupe est fin prête pour l'entraînement. Même la plus jeune des Pachirisu de la centrale, Pachirisette, est présente avec ses petits pompons rose fluo. Elle a déjà oublié sa rencontre avec l'humaine, bien que cette dernière ai bien tenu le rôle d'objet pour permettre une belle réception de la demoiselle, qui s'est bien amusé sur le coup avant de recentrer ses pensées sur son devoir. C'est ainsi qu'après peu de mouvements de sa part, elle est en position avec les autres du groupe. Personne ne manque à l'appel, ce qui est assez rare pour le notifier. Quelques curieux viennent observer la scène, mais ça les filles en ont pris l'habitude depuis le temps. Alors que la vieille Pachiride se met en avant, bien préparé à lancer la séance d'échauffement pour ses petites élèves, un bruit se fait entendre parmi les herbes autours d'elles. Qu'est-ce donc qui se dirige vers elles ? Un autre pokemon venant en simple spectateur ? Ou bien une menace quelconque ? On ne sait jamais après tout ce que nous réserve l'avenir. Ah ce n'est qu'une petite pokemon dont l'apparence ne permet pas trop de doute quant à sa nature de type plante. Affichant son petit sourire suite à la demande de l'étrangère, Pachiride l'invite d'un geste de la main à se mettre sur le côté, pouvant ainsi dans un premier temps observer ce que font les Pachirisu. Ayant depuis longtemps compris le rythme à suivre, les petits pokemons blanc et bleu bouge leurs pompons dans un ordre précis, créant de fait un petit spectacle de lumière étant donné qu'ils ne sont pas tous roses. C'est à cet instant qu'un bruit se fait entendre provenant des herbes, bien que faible, les oreilles attentives de Pachiride en repère aussitôt la source et se tournant vers cette fameuse source, elle envoie un [b]Doux-Baiser[b], délogeant avec le pokemon ou la chose qui se cache, la forçant au contact du pseudo baiser à se lever et avec de la chance, à s'approcher.

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Toute contente de voir sa requête acceptée, Seria prend place sur le côté pour observer la chorégraphie des demoiselles pachirisu. Du travail de professionnelles, ça se voit. Ces lumières multicolores qui bougent dans tous les sens, suivant un schéma complexe et travaillé, tout simplement sublime. Vraiment, la petite cholorobulbe est émerveillée devant le travail de ces pokémons. Elle reste immobile, incapable de dire quoi que ce soit.

Et puis, un bruit dans buissons alerte l’ancienne, également coach de l’équipe. Heureusement, le spectacle ne s’arrête pas pour si peu, mais par pure prévention, elle lance un doux baiser dans la direction du gêneur… Alizire, donc, qui entre dans un état second. L’esprit de la jeune fille s’évade vers d’autres cieux plus cléments, alors qu’elle se relève et se frotte la tête. Oui, c’est pour ça que je parle de moi-même à la troisième personne, ne cherchez pas à comprendre. Mais reprenons donc ; la vision des pompom girls ne la choque pas la moins du monde, si bien qu’elle décide de revenir sur ses pas… et regarde son équipe avec un regard totalement vide d’émotion. Certes, son état anormal leur saute aux yeux, mais aucun d’eux n’ose agir, de peur des conséquences. Même Ace ne bouge pas une aile, mais c’est plutôt parce qu’il n’en a rien à foutre. Sans vraiment se poser de questions, elle se retourne vers le volcan, suivis par ses inquiets compagnons. Comment ça, une centrale ? N’essayez pas de la prendre pour une abrutie, elle sait reconnaitre un volcan !

« Euh… Ali ? Qu’est que tu lui as fait ? » Interroge-t-elle la pachirisu.

Le nom de l’attaque utilise lui échappe totalement, tout comme de le nom donné à cette espèce d’ailleurs. C’est vraiment la première fois qu’elle rencontre la faune de ces lieux… et aussi la première fois qu’elle met les pieds en cet endroit, accessoirement. Elle salue donc les gymnastes, lâchant un timide compliment, puis court à la suite de sa maitresse inconsciente.

De retour au volcan donc, ou à la centrale si cela vous fait plaisir, mais ça n’a que peu d’importance. La sensation d’une intense chaleur la saisit, bien qu’elle ne semble en rien déranger Tagada. Autre détail surprenant, les rochers de taille diverse paraissent s’aligner de manière à former des couloirs et, malgré leur taille diverses, le sol semble plutôt régulier. Les mystères de la nature… bah, ce n’est pas son problème. La dresseuse déambule à travers les couloirs déserts, observant attentivement de son œil alerte le moindre signe de présence ennemie dans la zone. Puis finalement… un cul de sac. Oh, quelle surprise ! Non, sérieusement, je ne m’y attendais pas, mais alors vraiment pas ! Bref, notre héro - Hmm, j’arrête, l’hypocrisie ? – fait maintenant face à un magnifique mur de pierre, paré une sublime fissure. Communément ce qu’on appelle une porte.

« Clay, ouvre-moi ça. Osmerang. »

La réaction du petit osselait est tout ce qu’il y a de plus logique : l’étonnement total. Suivit de celui d’Alizire, ne comprenant pas l’hésitation de son ami. Sous l’effet du regard interrogateur de sa dresseuse, il se ressaisit rapidement et lance son os de toutes ses forces en direction de la porte, ou fissure selon le point de vue que vous préférez, ce qui a pour effet de, outre créer un boucan assourdissant, ouvrir un passage pour permettre sa progression. D’ailleurs, cela s’ouvre sur un escalier de pierre irrégulier menant à une partie plus profonde du volcan. Mais ce qu’elle ne sait pas, c’est que le vacarme généré par l’ouverture a réveillé de bien sombres habitants de ce lieu…

Et un et deux et un et deux et un et deux. Pas un jour ne passe sans que le champion local au cinquante mètres ne s'échauffe. Après tout, il doit être capable de défendre son titre à n'importe quelle compétition qui se présente devant la Centrale. Après tout, vu le nombre de défis que reçoit le fameux Pikabolt, il se doit de garder son physique de rêve prêt à l'emploi. Depuis qu'il a remporté sa première course personne n'a pu le détrôné, mais normal, il est tellement fort selon lui, que le jour ou quelqu'un parviendra à le battre, les Psykokwak et autres Ramoloss deviendront des êtres avec un véritable cerveau qui fonctionne. Autant dire que ça n'arrivera jamais et qu'il restera champion pour un temps des plus longs. Quoi ? Pikabolt se croit supérieur aux autres dans le domaine de la course sur cinquante mètres ? Mais non voyons... Il ne le pense pas, c'est simplement une réalité à ses yeux nuance. Enfin bref, il s'avance dans Son grand couloir, prêt à faire plusieurs distances pour améliorer son niveau. Une fine couche électrique l'enveloppe, signe qu'il prépare sa capacité Electacle. Une fois bien concentré, notre champion s'élance plus vite que la foudre, traversant en un rien de temps la distance et se retrouve dans les escaliers qu'il dévale sans trop de mal et... frappe de pleins fouets dans l'estomac d'une humaine qui a eu la mauvaise idée de venir en ces lieux. Secouant la tête, Pikabolt ignore complètement le petit pokemon sol et fixe du regard la chose devant lui, à qui il adresse quelques jurons pokemoniesque.

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Respiration saccadée, étincelles, pattes vives qui effleurent le sol à une vitesse hallucinante… oui, Alizire n’avait peut-être plus tout sa tête depuis tout à l’heure, mais son ouïe est intacte. Elle se retourne, pour apercevoir une petite boule l’électricité fuser sur elle à toute allure. Reflexe salvateur, elle exécute un magnifique pas de coté qui alloue à la fusée un allé direct pour le mur le plus proche… et BAM, explosion d’étincelles qui la fait dégringoler le reste des marches sur le postérieur, suivit du pikachu complètement sonné par l’impact.

« Aieuh ! Mais c’est pas possible qu’est-ce qui ce passe… hein ? J’suis où là ? »

Une centrale… n’étais-je pas dans un volcan ? Oui, je repasse à la première personne, un problème ? Oulah, je m’embrouille… et tout le monde s’en fiche, de toute façon. Réveil douloureux, tout de même, j’ai une sacré douleur au c… enfin bref ! Et que fait ce pikachu inconscient dans mes bras, on dirait qu’il s’est mangé un mur ? Mes pokémons le regardent avec un air méfiant, comme s’il avait essayé de me tuer… ah, c’est peut-être ça en fait, il a faillit m’encastrer dans le mur à sa place. D’ailleurs, il y a une bien jolie fissure au point d’impact, c’est dire si le choc a été violent.

Je soulève la petite souris électrique à la hauteur de mon visage, voir si cette marmotte se réveille enfin. Il bouge un peu, puis secoue la tête et ouvre enfin les yeux. Je pousse un soupir de soulagement, il a l’air d’aller bien. Je suppose qu’il a de la chance que je ne me souvienne pas très clairement de ce qui s’est passé, je lui aurais sans doute fait passer un sale quart d’heure sans cela.

« Ca va ? Je n’sais pas ce que tu trafiques, mais fait plus attention la prochaine fois. »

Il est assez mignon quand même, avec sa tête de peluche et ses petits yeux ronds. Surtout quand il me regarde avec un air d’incompréhension. Je le repose au sol puis me relève avec difficulté. Je vais m’en souvenir longtemps, de cette mésaventure… et ce n’est pas un souvenir des plus agréables, si vous voyez où je veux en venir. Alors je décide de le laisser là et de reprendre ma route au hasard… allez, va pour le couloir de droite. Avec un peu de chance, je tomberais sur un pokémon à peu près normal. Ou un spécimen tellement improbable qu’il m’en deviendrait sympathique. Vu l’état actuel de ma chance, je pencherais plus pour la deuxième hypothèse.

Je progresse avec prudence dans le couloir, veillant au moindre bruit qui pourrait indiquer qu’un décérébré tenterait d’atteindre à mes chances de survie en ces lieux hostiles. Sur ma droite encore une fois, une porte métallique s’offre à moi. Tentant ma chance avec le hasard une fois de plus, je pose ma main sur la poignée… pas de décharge électrique, bon signe. Je l’abaisse… pas de bruit suspect, encore mieux. Je l’entrebâille doucement pour m’assurer que rien n’allait me sauter dessus… raté, on ne peut pas gagner à tous les coups, n’est-ce pas ? Mais la scène qui s’offre à moi est en réalité des plus troublantes : un petit groupe de voltorbs sur une piste qui ressemble fort à celles des bowlings, avec un joli set de quilles renversées. Strike, ils assurent mine de rien. J’allais refermer discrètement la porte, quand cet idiot de togetic vient me la mettre dans le nez pour passer dans la salle, suivit de toute l’équipe à l’exception de Xya, tant qu’à faire. Plus on est de fous, plus on rit, non ?

« Hey, salut ! On peut faire une partie ? hasarde Ace.
- Oh oui, ça à l’air amusant… mais c’est quoi les règles en fait ?
- On fait rouler une balle sur la piste, et tu dois faire tomber un max de quille. Mais c’est plus pratique d’avoir des mains pour lancer…
- Bon, je vais regarde alors… »

La pauvre petite n’est gâtée par la nature… enfin, il en faut bien peu pour m’amuser, d’un autre coté cela compense. Reste à savoir si les voltorbs seront partageurs.

Engager vous qu'il disait. Vous aurez le bonheur de connaitre l'aventure, l'action à chaque instant. Son oeil ouais. Depuis qu'il a fini sa formation, Dyngovolt est affecté à une bande de pseudo stars du poke-bowling, à savoir une équipe de Voltorbe tous plus idiot les uns que les autres et il n'a pas son mot à dire. Le seul point positif qu'il trouve dans ça, c'est qu'au moins il n'est pas surveillant de l'autre psychopathe de King B. Elek. Ceux qui doivent suivre ce taré ont encore moins de chance que lui, c'est dire l'enfer dans lequel ils doivent vivre. Ce n'est pas pour autant que Dyngovolt va trouver son destin plutôt lumineux tout à coup, mais bon. Dans la vie ça peut toujours être pire, alors autant qu'il profite de ce calme avant une éventuelle tempête. Aujourd'hui les Voltorbe s'entraînent en vue du grand jour qui approche peu à peu. Que fait Dyngovolt ? Les cent pas tout bonnement, surveillant les différents accès à la pièce. Ses sens le mettent alors en alerte, tandis qu'un petit bruit se fait entendre derrière l'une des portes. Ne grognant pas, mais n'en étant pas loin, il s'avance jusqu'à se stopper au moment de l'ouverture de la fameuse porte. Derrière une humaine à l'air loufoque et une troupe de pokemon qui ne sont pas du coin. Remarquant que certains s'avancent plus loin alors dans la pièce, il n'hésite pas à s'interposer et les arrête avec un bon gros Aboiement sur le Togetic et le fixe du regard ensuite.

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Non mais, c’est quoi ce foutoir ? Les salles de bowling ne sont pas interdites aux chiens ici ? Et quel chien ! Un caniche qui se prend pour un molosse, à aboyer comme un dingue ! Non mais j’vous jure, c’est grave hein. Même pas de pancarte « attention chien méchant », même pas de laisse pour s’assurer qu’il ne vienne pas mettre le bazar en pleine partie, rien. Il y aurait bien de quoi le renvoyer à la niche après avoir porté plainte contre l’établissement. Mais dans sa belle nature de je-m’en-foutiste, Ace dévisage un instant le cabot grognon et… l’ignore, tout simplement. Il va plutôt jouer avec les voltorbs, s’essayer aux joies de ce sport de salle si divertissant qu’est le bowling. Finalement, c’est Clay qui s’interpose face au chien pour lui faire entendre raison. Et s’il ne voulait pas, Osmerang lui fera sans doute comprendre que dans ce genre de situation, le mieux qu’il puisse faire est de ferme sa gueule. Sans vouloir le moins du monde paraitre grossier, bien-entendu.

« Excusez-nous monsieur, nous venons sans aucune intention hostile, mais simplement dans l’espoir de faire une partie ou deux. Nous dérangeons, peut-être ? »

Pendant que le pokémon solitaire attend sa réponse, les autres ne perdent pas de temps ; après avoir fait rapide connaissance de l’équipe de boules, ils se la jouent déjà dieux de la piste. D’ailleurs, prenant quelques véritables boules inanimées qui trainaient par là, ils ont lancé un défi aux poké-balles. Le comble non, les bleus qui débarquent de nulle par et mettent de véritables professionnels au défi ! On aura tout vu…

« On va vous mettre la misère ! crâne le chef de l'équipe voltorb.
- Nous verrons ~
- On a le droit de geler la piste ? interroge la blizzi avec regard espiègle.
- On n’esquinte pas le matos s’il vous plait. Et pas de triche, sinon on vous fout dehors.
- Oh, c'est bon, c’était une blague… »

Et la partie commence. Assez fort pour les challengeurs, d’ailleurs. Un magnifique strike du togetic, alors que les voltorbs ne parviennent à renverser que 8 quilles sur les deux lancés. Ridiculisés dès la première manche… enfin, il ne faut pas crier victoire trop vite non plus. C’est au tour de Tagada, qui malheureusement fait une splendide… gouttière au premier lancé, mais se rattrape un peu sur le deuxième, tandis que leurs adversaires effectuent un spare remarquable. Après la deuxième manche, le score est de 20 à 18, mais rien n’est joué. Reste que quoi qu’ils fassent, ces voltorbs restent des billes. C’était le jeu de mot du jour, maintenant passez moi une corde s’il vous plait. Enfin, façon de parler, hein…

Seria, encore une fois sur le banc de touche, encourage de tout son cœur ses amis. Elle utilise sa puissance cachée pour imiter les pompons des pom-pom girls et les agite dans tous les sens, s’en donnant à cœur joie. Oui, elle s’est trouvé une nouvelle vocation, il faut croire. Moi, je les surveille depuis la porte entrebâillée un instant, puis décide d’aller faire un tour sans eux. On se retrouvera après leur partie, de toutes manières avec Ace, ils ne risquent pas de se perdre. Il a toujours eut un sixième sens pour me retrouver à chaque fois qu’il s’égare. Don ou malédiction, c’est à voir… je préfère ne pas me prononcer à ce sujet, ça va me retomber sur le coin du nez un de ces jours. Alors j’essaye de ne pas y penser et je poursuis mon exploration, au hasard, comptant sur ma bonne étoile pour me guider. Après doux baiser et electacle, je vais me prendre quoi ? Attraction ? Tss, mieux vaut ne pas donner d’idées saugrenues à certaines personnes… si vous voyez ce que je veux dire.

Pendant que leur chien de garde qu'aucun des Voltorbe n'apprécient pas est en train de faire son n'importe quoi comme toujours avec les étrangers, les pokemons sphériques poursuivent leurs jeux. Les petits nouveaux ont un bon niveau c'est une chose qu'ils remarquent bien vite, mais ce n'est pas plus mal. Au moins ça les change des victoires sur victoires. Oui ils sont des champions qui ne rechignent pas sur une médaille d'or, ce qui est assez normal en somme, faudrait être Ramoloss pour participer à des compétitions sans vouloir les remporter, mais une bonne défaite est toute aussi amusante et puis ils ne sont justement pas en compétition dans le cas présent, mais dans une simple séance amicale de Bowling. Ils poursuivent tranquillement leurs parties donc, mais le Dyngovolt est vraiment casse-pied à vouloir interfère avec les pokemons qui ne sont pas électrique. Ils ne sont quand même pas des pokemons dangereux, alors faut voir à le calmer le chiot. De toute façon c'est toujours pareil avec les toutous tels que les Dynavolt ou bien les Medhyena. Ils ne cherchent pas véritablement à faire ce pourquoi ils sont envoyés ici, mais juste à se faire remarquer, qu'importe les conséquences. Simplement Dyngovolt est surement le pire surveillant qu'ils ont eu jusqu'à présent et tant qu'il sera en étant de combattre, il ne sera pas remplacé. Non pas que les Voltorbe compte le mettre hors-jeu pour etre tranquille, mais si les étrangers veulent le faire, ils n'interviendront pas. En dehors de la salle des Voltorbe, un peu plus loin dans cette Centrale qui constitue leur domaine, un pokemon bien différents se promène, des petits bruits électrique accompagnant ses mouvements. Ce qu'il cherche ? Rien de particulier dans la forme, mais dans le fond on ne sait jamais. Après tout il n'est pas comme les autres Motisma qui passent tous leurs temps à vider les machines de leurs énergies, il en est même bien différent sur ce point. Pour en savoir plus, rendez-vous au prochain épisode mes chers amis.

Non mais c’est pas vrai ! Il comprend vraiment rien à rien ce clébard ! Quelle idée aussi, de discuter avec une bestiole donc la taille du cerveau ne dépasse pas celle d’un pois chiche. La partie utilisée, du moins. Est-il capable de faire autre chose que gueuler sur tout ce qui bouge, ou au moins de la mettre en sourdine exceptionnellement ? Non ? Eh bien, tant pis pour lui, cela lui apprendra à vouloir faire son intéressant. Faisons comprendre au chienchien qu’il est tombé sur un os.

« Tss, stupide clebs… » lance l’osselait en secouant la tête d’un air dédaigneux.

Finalement, il envoie l’animal au tapis d’un bon coup de nonos dans la mâchoire. Se relevant après la premier coup, il se mit à hurler de plus belle, pensant avoir échappé au K.O. ; encore plus idiot qu’il n’en a l’air, le sac à puce le mange lamentablement le retour du boomerang et laisse enfin un peu de place au silence. Oh dieu que c’est bon… le pokémon sol à l’impression d’être isolé du monde par une bulle de vide, tous les sons paraissent distants. Il était temps de s’en occuper, tout le monde aurait pu devenir sourd.

De l’autre coté, la partie de bowling va bon train, et le match est serré, malgré le léger avantage pour les voltorbs qui ont repris le dessus à la sixième manche. Dernier coup, les balles pokémonesques décident de marquer définitivement l’avance et passent aux choses sérieuses. BOOM ! Une bonne attaque destruction fait voler les quilles dans toute la pièce, strike !

« Hé, je croyais que c’était interdit !
- Héhé, personne n’a dit que trafiquer la boule est interdit.
- Vous voulez jouer à ça, on va jouer. »

La blizzi fourra alors quelques graines explosives dans les trous de sa balle, et la lance droit dans le tas. Nouvelle détonation, les quilles volent à nouveau… sauf une. Raté, dommage. Le sapin de noël prend une mine dépitée, fortement déçue de cet échec magistral.

« Hé, on ne peut pas gagner à tous les coups. Mais c’est un peu match, surtout pour des débutants.
- Ne vous inquiétez pas, on aura notre le revanche.
- C’est quand vous voulez ! Allez, à plus.
- Hmm, et pour votre chiot ? s'inquiète le pokémon sol.
- N’vous inquiétez pas pour lui, ça lui apprendra. »

Visiblement, eux non plus ne supportent que difficilement le sac à puces. C’est compréhensible, s’il est comme ça chaque fois que quelqu’un entre… Il n’ose même pas imaginer. Bon, il est temps de retrouver les autres. Où sont-ils passés, d’ailleurs ? N’oublions pas le plus important, tout de même.

Et me revoilà, arpentant les couloirs de la centrale au hasard. Aussi impossible que cela puisse paraitre pour mon infaillible sens de l’orientation, il semblerait que je me sois… perdue. Ah, ça y est, je l’ai trouvé ! Non, pas la sortie, les ennuis. Régulièrement, le son caractéristique d’une gerbe d’étincelle résonne, de plus en plus proche d’abord, puis s’éloignant. La source se déplace, cela ne fait aucun doute, mais quelle est sa nature ? Intriguée, ma curiosité piquée au vif, je pars à sa recherche. Mais par où aller ? Et comme si répondre à cette question n’était pas assez difficile, tout généreux qu’il est, le hasard m’octroie une magnifique coupure de courant, qui me plonge dans le noir total.

« Hein ? Il se passe quoi là ? Et je sors d’ici comment ?! »

D’abord surprise, je commence rapidement à paniquer. Avec tous les cas qui doivent trainer dans le coin, il n’y a pas de quoi être rassuré. Et puis, je n’ai aucune envie de passer un mois à errer ici comme un fantôme pour trouver la sortie. Heureusement, il me reste à manger. Quoi, il faut bien positiver, non ? Alors, je m’assois adossée à un mur et entame un paquet de gâteaux. Ils vont bien finir par rétablir le courant… enfin j’espère.

L'endroit est un peu trop calme. Non pas que Motisma n'apprécie cette ambiance, mais après s'être finalement habitué à tous les bruits que provoquent les autres habitants des lieux, le fait de ne rien entendre ou presque est assez déroutant. Enfin au moins pendant ce temps personne ne viens le déranger, mais il peut quand même s'attendre au pire. Tant qu'il ne croise pas le chemin de l'autre fou d'Elektek tout ira, mais si jamais ce n'est pas le cas et qu'il le voit... Non qu'il se pense incapable de le vaincre, mais il est bien plus agaçant qu'un Ronfle en manque de repas, c'est dire à quel point il est dérangeant de l'avoir en sa compagnie. Ah... Qu'est-ce donc que cette salle au fond du couloir ? Autant toutes les autres sont éclairées, mais celle-là non ! Ah une panne de courant en fin de compte ? Elle ne semble pas avoir affecté si longtemps que ça l'ensemble de la Centrale et se concentre sur une zone en particulier. Autant aller voir les raisons, si tant est que Motisma en soit capable. Il avance donc, passant sans trop de mal la porte et n'ayant pas de soucis de visibilité, vu que son corps lui permet d'éclairer la zone qu'il visite. Là, assise contre un mur une humaine seule. Pourquoi donc est-elle venue ici, si c'est pour se mettre ainsi à manger ? Qui plus est, si elle est véritable seule, c'est une bien mauvaise idée que de trainer trop longtemps à la Centrale. Intrigué, Motisma avance à sa rencontre et se plaçant à quelques mètres d'elle, prononce simplement son nom en guise de salut.

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« Motismaaa ?
- Huh ? Oh, salut… »

Un peu surprise, je toise le petit pokémon lumineux du regard. Un motisma ? C’est la première fois que j’en vois un… ce n’est pas cette espèce qui peut hanter les appareils électroménagers pour faire des farces de très mauvais gout ? Il est mignon ce petit… est-ce lui qui à provoqué cette coupure de courant ? Oh, il brille… peut-être qu’il pourrait me guider jusqu’à la sortie ? Je termine mon biscuit et range le paquet dans mon sac, puis me relève. Xya fixe le nouveau venu avec attention, mais son calme laisse à penser que celui-ci est pacifique. C’est une bonne chose, de croiser enfin un habitant accueillant dans cette centrale.

« Dis, tu sais pourquoi les plombs ont sauté ? Tu pourrais me guider à la sortie ? »

Il me fait un « non » de la tête en réponse à ma première question. Bon, au moins ce n’est pas vilain voleur l’électricité. Et puis soudain, la lumière se met à clignoter bizarrement, se coupe à nouveau quelques secondes, puis revient. Oh, parfait, ça sera déjà plus facile de retrouver la sortie comme cela. Oh d’ailleurs, je me demande où sont le autres… j’ai beau essayer de faire confiance à Ace, je n’y parviens qu’à moitié. En plus, face à des pokémons électriques, il ne va pas pouvoir encaisser indéfiniment. Il suffit qu’il tombe sur un autre fou et… non, je ne le sens pas, mais pas du tout.

Mais en réalité, c’est pour moi que je devrais m’inquiéter. Des pas menaçants, accompagnés du son caractéristique de gerbes d’électricité plutôt puissantes, résonnent dans le couloir de gauche. Aussitôt, motisma semble plus tendu, comme si ces pas lourds sonnaient ses dernières heures. Ma grahyena commence à grogner sourdement à l’approche de la silhouette imposante de la terreur des lieux. Je parle bien-sûr du fabuleux, sublimissime, le plus puissant parmi les puissants, King B. Elek le boxeur professionnel triple médaillé d’or pokélympique ! Hmm, j’en fais trop, peut-être ? Toujours est-il cet elekteck me semble avoir une excellente réputation dans la centrale. Et je n’aime pas du tout cet air menaçant qu’il prend en me regardant. Il est temps que quelqu’un lui donne une bonne leçon de vie, à ce caïd.

« C’est ce gros tas de muscle qui te fait peur ? On va lui régler son compte à ce colosse sans cervelle. Xya, donnons lui un avertissement. »

La louve au pelage cendrée s’approche du boxeur, montrant les crocs. L’avertissement en question, c’est une magnifique attaque hurlement qui l’envoie se manger le premier mur derrière lui. Ridiculisé par un chien loup dressé par une humaine… oui, j’imagine dans quel état de rage il doit se trouver. Et s’il trouve bon de revenir à la charge, qu’il le fasse donc. Qu’il ramène des disciples, qu’on s’amuse un peu. C’est la fin de ton règne, roi de pacotille.

Il grogne, il râle de plus belle, la journée est des plus ennuyante, personne n'est venu le défier. Ils ne sont qu'une bande de froussards impressionner par le premier dresseur venu ici oui ! C'est dommage, mais les premiers qui vont croiser le chemin du King et de son coach vont devenir des punching-ball. Surement pas les idiots de Voltorbe qui sont encore à faire le bordel dans leur pseudo salle, du moins ce que pense le King, car il ne compte pas perdre le temps d'aller voir des sous-pokemons comme eux. Peut-être la troupe de Pachiride et ses fidèles supportrices... Quoi que non. Bien qu'Elektek les apprécie, il veut de l'action pure et dure là ! Dans ce cas, une seule solution s'impose à ses yeux... Et c'est.... Bah comme dit plus haut de se promener dans l'endroit jusqu'à trouver une cible potentiel. Recherche qui n'aura pas duré bien longtemps, puisque quelques minutes après, électricité aux poings il tombe nez à nez avec une humaine en compagnie d'un chien de seconde zones et de l'autre boulet de Motisma. En voilà de bonnes victimes ! Seulement, ce que ne prévoit pas de suite le King, c'est le bon gros aboiement du toutou qui le force à reculer. Se ressaisissant, il jette un oeil à son coach, le grand Raichouté le Parrain qui met bien en place son chapeau et son monocle et cale sur l'une de ses oreilles, ne chercher pas comment, une baie charty en guise de cigare. Se préparant au combat, King lance vers le chien un Gros Yeux.

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Oh, mais c’est que le vilain boxeur sans cervelle n’est pas seul, il a ramené un copain ! Et quel copain… un raichu trop mignon, avec un petit chapeau melon et un monocle sur l’œil droit, avec même une sorte de cigare sur l’oreille du même coté. C’est vraiment original comme tout ce look, ça me donne envie de le prendre en photo. On dirait… vous savez, ce mafieux de seconde zone à la tête d’une organisation tout aussi ringarde… Ah oui, Giovanni ! Ce serait donc le parrain de la mafia locale ? Il est bizarre son cigare, cela ne serait-il pas composé de substance un peu… illicites ? Oh, on n’a qu’à le surnommer Don Raichouté, mais c’est que ça sonne bien en plus.

Pendant que je m’émerveille devant la souris en costume de carnaval, l’armoire à glace se prépare au combat. Après un coup d’œil à son acolyte qui me semble être son coatch, il foudroie la louve du regard, mais celle-ci ne se laisse pas impressionner pour autant. S’il veut la jouer comme ça, il va être servit.

« Bien, on va devoir cogner. Xya, fais lui tâter du tranchant de tes griffes ! »

Démarrant au quart de tour, elle se rue sur le boxeur et lui saute dessus avant même qu’il n’eut pu bouger. C’est tout juste s’il a le temps se protéger du coup avant une éventuelle riposte. Je me tourne vers motisma, qui semble assez captivé par le combat. Il n’aime pas vraiment ces pokémons, c’est évident, mais peut-être qu’il en a assez de trembler face à eux et qu’il est temps pour lui de leur montrer ce qu’il vaut.

« Si tu veux prendre part au combat, ne t’en prive pas. On risque d’avoir besoin de renforts si Don Raichouté se joint aux festivités. »

Oui, surtout que le seul pokémon qu’il me reste encore sur moi est Sir Relicanth, qui devrait faire d’excellents filets de poisson après une attaque tonnerre. Mais là n’est pas la question. De toute façon, on ne va pas perdre contre ce frimeur et la réplique pokémonesque d’un vieux chauve pété de thune, n’est-ce pas ?

C'est qu'ils sont assez bien motivés ces bougres, mais ce n'est pas ça qui fera reculer le King et son boss. Pendant que la chienne de l'humaine charge vers le triple champion d'or, ce dernier regarde son fameux coach et après un Coud 'Main de ce dernier, fait quelques mouvements de son épaule et bras droit, préparant son poing à destination de la Grahyena. N'étant pas du genre très patient et n'ayant certainement pas peur de l'aura sombre autour du toutou, le King s'élance à son tour, poing lever bien devant lui. Le choc entre les deux pokemons n'est pas des moindres et pendant que la femelle blesse d'un coup de griffe l'Elektek, ce dernier lui offre un bon Ultimapoing augmenter par le soutient de son Raichouté. Heureusement qu'avant le médaillé d'or a montré son pire regard, sinon son coup aurait été moins puissant. Pendant ce temps, trop concentré sur son envie de battre en deux temps trois mouvements le quadrupède, King ne fait plus attention à la forme électrique qu'est Motisma, ce qui profite à ce pokemon, car il a ainsi tout le loisir de se concentrer pour former une sphère spectrale devant lui et de lancer sur le Raichu une Ball 'Ombre qui jette contre le mur l'évolution de Pikachu. Regardant derrière lui, le boxeur recule pour pouvoir aider son supérieur à se relever, grognant en direction de la créature humaine et de ses acolytes.

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Aie. Le coup du poing du boxeur, elle l’a senti passer, la pauvre grahyena. Elle retombe sur ses pattes et glisse un peu puis lance un regard assassin à son adversaire. Elle s’apprêtait à relancer une attaque quand une sphère spectrale passe à toute vitesse sur sa gauche et éclate sur le raichu qui se retrouve propulsé contre le mur où était son élève il y a quelques instants. Sans perdre un instant elle me jette un regard furtif auquel je réponds d’un bref signe de la main et cible cette fois le parrain, encore sonné par le choc et en train de remettre son monocle en place. Ce dernier étant moins résistant que le champion pokélympique, une dernière attaque assurance devrait l’aider à rester au tapis pour de bon.

Maintenant que motisma est décidé à se battre, la victoire est assurée. Sa puissance d’attaque est assez surprenante, il ferait un allié de choix pour mon aventure. Pauvre Raichouté, il n’aura pas vu le jour. J’adresse un petit sourire espiègle au spectre électrique, lui faisant signe que ce cher King B. Elek n’attendait que lui pour le deuxième round.

« Allez, à toi l’honneur. Montre lui qu’il ne fait plus peur à personne ! »

Il acquiesce et se prépare à donner le coup de grâce à son ennemi de toujours, et accessoirement celui de tous les pokémons de la centrale à quelques exception près. Sûr que ça doit faire du bien de pouvoir passer à tabac une personne qui vous tapait sur le système depuis si longtemps. Chaque être vivant en a une, c’est impossible autrement, et si ce n’est pas plus. Probablement parce que nous sommes plus disposer à nous entre-tuer que de vivre ensemble, contrairement à ce qu’affirment les scientifiques. Oui, moi aussi il y a une personne en particulier que j’aimerais éliminer et humilier en public… et je prie sincèrement pour qu’il ne croise pas mon chemin.

Tout ne se passe pas vraiment comme prévu pour notre duo de muscles. Ils ne sont jamais tombés sur un os pareil venant d'une dresseuse humaine encore ça peut passer, mais la réelle surprise c'est Motisma qui l'a créé. Qui peut imaginer qu'un pokemon pareil soit capable de faire montre d'une telle puissance dans une attaque []Ball 'Ombre[/b] ? Bon la rencontre est bien loin d'être encore terminée, heureusement d'ailleurs pour la fierté du King, mais son boss est d'un tout autre avis vu ce qu'il vient de subir. Devant de fait le couvrir face à la dernière vague d'assaut que préparent le spectre de foudre et son nouvel ami à quatre pattes, il se place devant son entraineur et charge ses poings avec une énergie enflammée, attendant de pied ferme la dénommée Xya et Motisma. Si la chienne évoluée de Medhyena semble prendre pour cible le Raichu, il n'en est pas égal pour le second pokemon, ce qui fait sourire le King. Les secondes semblent alors durer une éternité, jusqu'au premier mouvement ennemi et quand Grahyena et Motisma avancent de concert, Elektek fait de même en courant, fermant un instant les yeux avant d'afficher un regard sérieux. Stoppant net le toutou qui prépare une Assurance et le spectre un Vent Mauvais. Encaissant comme il peut le choc des deux attaques, le King dans un dernier soupire frappe de ses poings en feu ses cibles et les renvois aussi sec vers Alizire, avant de s'avouer vaincu et de s'écrouler sur le sol. Personne ne touche au boss !

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Bon, cette fois c’est trop. Le crochet enflammé que le boxeur envoie avant de tomber K.O. envoie à nouveau valser Xya qui se réceptionne difficilement. Encore un coup un peu trop puissant et elle risquerait de ne pas se relever. Par contre, je suis surpris de voir que le raichu n’ait rien. Son garde du corps aurait encaissé les deux attaques pour le protéger ? Il n’est peut-être pas aussi stupide qu’il en à l’air… quoique je ne suis pas certaine que la souris mafieuse soit capable de sauver sa peau seule. Je m’avance vers lui, et remarque alors le petit cigare qui traine sur le sol. L’explosion de la ball’ombre a du le faire tomber tout à l’heure. Je ramasse l’objet cylindrique qui ne l’est pas tellement en fin de compte et l’observe de plus prêt. Un peu dur, mais on dirait bien une baie. Le parrain déchu proteste en criant son nom et je lui adresse un sourire narquois en disant :

« Je garde ton cigare en guise de trophée, sans rancune ? »

Sans même lui laisser le temps de placer une réplique, je tourne les talons et me retourne vers les deux pokémons. Xya a le poil un peu roussis sur le flanc, mais après un bon repas et une bonne nuit de sommeil, ça ira surement mieux. De toutes manières, je n’atteindrais Azuria que demain je suppose, alors il faudra bien attendre. Je m’adresse alors à celui sans qui le combat n’aurait pas été aussi simple, et qui j’espère acceptera de se joindre à moi.

« Merci pour le coup d’main Motisma. Ca te dirait de… venir avec moi ?
- Togeee ♥
- Huh ? Ah enfin, vous êtes là. »

J’aurais bien placé un « je vous ait cherché partout ! » mais ça ne serait pas vraiment la vérité. Enfin, maintenant qu’Ace et les autres nouvelles stars du bowling sont enfin là, je vais pouvoir rentrer. Seria saute dans mes bras alors que le togetic vole partout autour de ma tête et du petit nouveau.

« Ah oui, donc je te présente Xya, Ace, Clay, Tagada et Seria. Si tu viens avec moi il faudra que je te trouve un nom aussi… hum, Libra ? »

Il ne comprend pas tout de suite mais ça n’a pas l’air de lui déplaire. C’est vrai qu’en cherchant bien, il peut faire penser à une balance… en cherchant bien, j’ai dit ! Et puis s’il maitrise l’attaque du même nom, ça sera encore mieux. Enfin, je pars dans mes délires personnels là. Reste à savoir s’il accepte.

« Ah au passage, ça serait sympa de nous indiquer la sortie, si ça ne te dérange pas… »

Toujours aussi distraite, il faudra que je revoie mes priorités. Mais bon, je n’y peux rien, c’est dur de penser à tout. Du coup, je commence par suivre le petit pokémon hors de la centrale, suivant des couloirs à chaque fois presque identiques, pour regagner le rez-de-chaussée puis la grande porte métallique de la centrale. Cela à bien du nous prendre une dizaine de minutes pour sortir de ce labyrinthe, et ce n’est pas pourtant pas si grand. Enfin, cela lui aura au moins permit de réfléchir à ma proposition.

« Moti motisma !
- Oh, donc tu veux bien ? Dans ce cas… bienvenue dans l’équipe, Libra. »

Je sors de mon sac une petite capsule bicolore et lui la tend. Un fin filet d’énergie rouge l’absorbe quand il s’en approche et la balle s’immobilise après quelques soubresauts. Je le fais ensuite ressortir. La journée est déjà bien entamée, on ne devrait pas trop être dérangés sur la route, alors autant en profiter pour qu’il fasse plus ample connaissance avec les autres. Allez, prochain arrêt, Azuria !