Vous voilà rendues sur la voie Est. Celle où le chercheur Yugimura vous a indiqué avoir trouvé deux nids raisonnables de Cornèbres. La voie semble relativement facile d'accès, et aucun pokémon sauvage ne vous barre la route. Cependant, de là où vous êtes, vous parvenez tout de même à entendre le bruit que font les cornèbres en jouant avec les pierres. Sur votre gauche, vous avez une grosse pierre, sur laquelle il est facile de grimper pour faire un état de la situation.

Si vous voulez subtiliser les pierres sans vous faire remarquer, pensez à une stratégie, ces créatures sont sensibles à la provocation, voleuses et attirées par tout ce qui brille.

Si vous voulez foncer en force dans le premier nid, sachez qu'il y a environ six cornèbres de niveau moyen (c'est ce que l'on voit depuis la pierre à votre gauche)

Bon courage !

Bien, magnifique. Le combat s’annonçait comme un perfect K.O. de l’escadron adverse, quand la blonde de service manque d’écraser tout le monde. Je m’étais retournée, juste pour voir le massacre. Heureusement que leurs pokémons sont costauds, sans ça ils auraient pris un sacré coup. Tss, qu’elle idée de foncer dans la mêlée aussi, avec des piafs qui volent dans tous les sens ? Ce n’est pas comme s’ils étaient dangereux, mais quand même. Je me retourne vers Elisabeth – quel nom à rallonge, en passant – et lui fait signe que nous pouvons continuer. Autant ne pas perdre de temps.
D’ailleurs, en parlant de temps, la météo se détraque. De menaçants nuages de grêle s’étaient formés durant la bataille, et maintenant les petites billes de glace commencent à tomber en pluie légère, assez espacés d’abord, puis plus resserrés au fur et à mesure que nous avançons. Cela fait un peu mal, mais pas autant que les coups brulants du soleil je dois dire. Et la givrali semble apprécier.
Soudain, de bien joyeux croassements parviennent à nos oreilles. Remarquant la grosse pierre à gauche du chemin, je m’en sers comme point d’appui pour mieux observer la cime des arbres, et remarque le nid sur une branche d’un arbre à quelques dizaines de mètres seulement. Tous ces oiseaux de mauvais augure ont l’air occupés, probablement à jouer avec leur dernier larcin. Je descends de mon perchoir d’un bond et informe brièvement ma partenaire de la situation.

« Il y en a un petit groupe dans le nid, on dirait qu’ils sont occupés à jouer avec les pierres. »

Je me gratte la nuque, réfléchissant à un stratagème pour m’emparer des pierres et éviter d’ameuter tous les nids voisins en même temps. Si je me souviens, d’après les histoires qu’on raconte sur ces oiseaux, ils sont voleurs et très attirés par les objets brillants… une baie congelée ? Oui, cela devrait faire l’affaire. Et pour attirer leur attention… une attaque pas trop violente, qui les dérange sans trop les agresser. Elle doit pouvoir faire ça, je pense. Je me baisse alors à la hauteur de ma petite Blizzi et lui explique le topo.

« ...et donc tu mets quelques baies congelées en évidence là. Puis, m’adressant à la dresseuse cette fois : Tu peux lancer une petite attaque pour attirer leur attention sans trop les blesser, un vent glacé ou un truc du genre ? On va essayer de s’approcher au plus près, et pendant qu’ils prennent l’appât on récupère le butin. Et après bah… on improvise. Hmm, ça te va ? »

Suivant mes directives, sans attendre la réponse de la fille aux cheveux bleus, Tagada dépose quelques baies enveloppées de glace sur le rocher, en mangeant quelques-unes au passage en bonne gourmande qu’elle est. La grêlée provoquée par sa simple présence commence à agacer les cornèbres, comme le trahi le changement de ton dans leurs cris incessants. Mieux vaut se mettre à couvert rapidement avant d’être repérés, aussi j’entraine notre petit groupe derrière une haie de buissons particulièrement hauts et touffus, tout près de l’arbre mais de sorte à ce que nous soyons invisibles depuis le nid.
Une question me vient alors à l’esprit. Récupérer les pierres, oui, mais comment ? Grimper aux arbres n’avait jamais été mon fort, et je ne sais pas si la gamine qui m’accompagne y arriverait mieux. Je ne sais pas pourquoi, mais instinctivement, je me sens comme obligée de prendre les devants du groupe, de jouer un peu le rôle de la grande sœur. D’autant plus étrange que je n’avais jamais été vraiment proche de ma sœur… et pour ce qui est de ma sœur spirituelle, c’est plutôt elle qui s’occupait de moi. Enfin bref… comme j’ai dit, on improvisera. Et s’ils doivent y laisser des plumes, tant pis pour eux.

La stratégie marche à la perfection. Enfin, presque… La bise glaciale dérangea suffisamment les cornèbres pour que l’un d’eux porte attention à l’appât luisant sur le rocher et qu’il s’approche pour l’inspecter. Le hic, c’est qu’il nous a rapidement repérés, et tente de s’enfuir pour donner l’alerte. Ce à quoi il échoue lamentablement, se vautrant sur le sol à la première racine qui passe. Un peu déconcertée par la situation, je ne sais pas trop si je dois rire ou lui donner le coup de grâce, pour abréger ses souffrances. Si tu ridicule ne tue pas, celui-ci doit être content que ses amis ne le voient pas. Et son plan B est encore plus risible : une attaque picpic kamikaze sur le givrali de ma partenaire… et pour finir en beauté, il se ridiculise un peu plus en se finissant sonné par une coulée de grêle.

« Je te laisse t’occuper de celui là, j’vais voir ce que je peux faire pour les autres. »

Pourquoi lui laisser ce combat ? Tout simplement parce que c’est celui de givrali, et que le félin de glace peut parfaitement se débrouiller seul. Après tout, c’est lui que ce cornèbre a attaqué, c’est un peu une histoire d’honneur. Je m’approche un peu plus de l’arbre, entendant distinctement les claquements de bec des oiseaux encore affectés par la brusque froideur du climat. Plusieurs options s’offrent à moi. Recommencer le procédé ? Je ne suis pas certaine qu’ils réagissent, ils ont l’air moins méfiant. Sans doute qu’une attaque surprise offrira de meilleures chances. Blottis dans leur nid, ils s’imaginent sans doute hors de danger. Un choc assez violent pour les faire tomber de leur perchoir devrait les prendre au dépourvu, et permettre de récupérer le butin sans danger avant de les achever. De toute façon, je ne m’imaginais pas grimper dans l’arbre.

J’étudie attentivement les branchages de l’arbre, cherchant le meilleur angle d’attaque… là ! Si on vise à la base de la deuxième branche ici, juste en dessous du nid, combiné au souffle de l’explosion, ils devraient basculer sans problème. Enfin sur le papier. Je fais signe à Elisabeth de se tenir prêt, son pokémon en ayant probablement fini avec le premier fauteur de trouble.

« Bon, on croise les doigts… Tu vois la branche ici ? Fait la exploser, canon graine ! »

Le pokémon sapin acquiesce, secoue ses bras et se concentre, tentant d’ajuster sa visée un maximum. L’attaque à beau être très précise, frapper au centimètre près n’est pas forcément évident, surtout quand les projectiles explosent. Ses bras s’agitent à nouveau, dévoilant entre des petits doigts des graines de belle taille, entourées d’une aura verte lumineuse. Et hop, droit dans le mille ! L’explosion fait trembler l’arbre de toutes ses branches, le rameau ciblé se détache comme prévu et se brise au sol sous couvert de la fumée générée. Les oiseaux collés à leur nid n’ont probablement pas eut l’occasion de s’échapper sous l’effet de la surprise, reste à savoir s’il est bien tombé comme prévu. Xya, plus rapide et dotée d’une meilleure vue que sa maitresse, guette le moindre éclat des pierres à travers la poussière pour s’emparer du butin. Mais quoi qu’il arrive, tenons-nous prêts ; sonnés ou pas par leur chute, les piafs seront de mauvaise plume.

La poussière retombe enfin, dévoilant les quatre piafs empilés comme des assiettes. Excellente visée on dirait, le nid est tombé directement, sans laisser le temps aux voleurs de battre en retraite. J’émets un léger sifflement admirateur, un peu surprise que tout se soit passé aussi bien jusqu’à présent. Même Tagada semble surprise du résultat, c’est dire. Je me baisse et ramasse les pierres luisantes tombées sur le sol et les range dans une poche de mon sac. Et de un, il ne reste plus que le dernier nid un peu plus loin et ce problème sera réglé. Espérons juste qu’ils ne seront pas trop agressifs, après ce qu’on vient de faire subir à leurs copains. Quoi qu’il en soit, ne trainons pas, il serait judicieux de s’occuper des autres avant que les dormeurs ne se réveillent.

« Eli… sabeth ? Hem, j’ai les pierres c’est bon, dépêchons nous. »

C’est vrai qu’elle à un nom à rallonge, celle là. Mais je n’ose pas trop me laisser aller à lui trouver des diminutifs, elle me parait trop distante pour l’instant. C’est qu’elle n’est pas très bavarde la petite, mais son comportement me laisse perplexe. J’aimerais bien qu’elle prenne un peu plus d’initiatives, mais je n’ai pas trop idée de comment l’y pousser. Enfin, on verra bien une fois sur place.

Levant les yeux au ciel, je remarque une ombre d’oiseau imposante qui disparait dans les arbres au loin. Pitié, ne me dites pas que nous aurons aussi droit à un corboss… même avec des pokémons de glace, cela risque d’être dangereux de se mesure à un tel spécimen, surtout accompagné d’autant de sbires qu’il semble l’être. De toute façon, on peut désormais être sûrs qu’on aura un joli petit comité d’accueil sur place. Heureusement que cette grêle nous avantage… enfin, avantage, c’est vite dit. Cela fait un peu mal au crâne à force, tout de même, mais au moins ces fichus cornèbres sont bien handicapés pour voler.

Tout en marchant vers notre prochaine cible, je réfléchis à un plan d’action. Difficile de compter sur la surprise cette fois, il va falloir ruser d’avantage pour les avoir. Excepté foncer dans le tas, je ne vois pas trop quoi faire… mitrailler des laser-glace au hasard en espérant faire un peu de ménage avant d’entamer le combat, peut-être. Je jette un regard interrogatif à mon équipière, espérant qu’elle ait plus d’idées que moi. Mais un croassement sonore me tira de mes pensées. Je devine de multiples paires d’yeux rouges qui se posent sur nous, étudiant attentivement chacun de nos mouvements dans l’obscurité du feuillage. Eux non plus, n’ont pas l’air d’apprécier cette grêle persistante. Ce n’est plus qu’une question de temps avant que le carnage commence. Enfin, voyons les choses du bon côté, le nid n’est plus très loin. Lançant des regards anxieux tout autour de moi, je prononce à mi-voix :

« … Si tu as un plan d’action, je suis preneur… »

Et si elle n’en avait pas ? Eh bien, on se passera de stratégie… l’improvisation ça paye, non ? L’air se refroidit petit à petit autour de nous, alors que nos pokémons se préparent à se battre. Un frisson me parcours l’échine, mais je ne saurais dire s’il s’agit d’une banale réaction au froid ou d’excitation. Et on s’en fiche, n’est ce pas ? Du moment que la mission est un succès, et que nous ne finissons pas en chaire à pâtée pour ces moineaux, je suppose que tout est bien qui finit bien… ahem, oubliez ce que j’ai dit.

Résumé des actions :
- Laser Glace cible un Cornèbre, le lv36 si j'ai le choix ~
- Pouv antique dans le tas.
- Casse Brique sur le plus HL de préférence ~
- On oublie pas intimidation qui réduit l'attaque de tous les vilains piafs, et Xya empêche les affreux de voler mes pierres.
- Elise peut contrôler Tagada si besoin, Ace l'accompagne aussi mais lui n'en fera qu'à sa tête ~

RP abandonné

Alizire Eclarey - 2427 mots
Elise Miller - 2135 mots

+Récompense évent