La fête battait son plein pour l'anniversaire du papy Kazuma, et les enfants vagabondaient un peu partout dans le parc du grand Manoir de Parmanie pour s'occuper. Les adultes attablés étaient réunis par groupes. Les mères échangeaient leurs inquiétudes et leurs ragots sur leurs chères têtes blondes, les grand-mères observaient tout le monde sans dire un mot. Par groupes de villes ou régions, les ainés et les plus jeunes échangeaient. Les éleveurs discutaient des techniques pour obtenir des oeufs plus résistants. Les coordinateurs visionnaient les performances d'autres sur leurs Vokit, et les dresseurs racontaient leurs combats d'arène, parfois pour une victoire, d'autres pour une défaite.
Loin de ce joyeux bazar, accroupis devant le grand portail de fer, Ikiichi et Tatia Kazuma jouaient avec un petit bâton dans le sable. Ils avaient l'air sacrément embêtés, et le plus grand des deux reniflait sans arrêt. En voyant arriver près d'eux quelqu'un d'étranger à la famille, les yeux brillants, il se mirent à expliquer à toute vitesse leur problème. Les combats, les oeufs, la famille, les vols, et finalement, l'échappée. Dans un brouhaha de petites voix et de suppliques, ils finirent tous les deux mains jointes, demandant de tout leur petit coeur de Kazuma à cet inconnu s'il pouvait les aider à retrouver les précieux pokémons de leur famille.
Le manoir n'était pas très grand, mais suffisamment pour posséder des cachettes et des recoins. Une forêt. Un labyrinthe. Un petit lac. Et des planques secrètes. Tant et tellement que s'ils avaient réussi à dérober un pokémon spectre ou plus petit que la normale, il serait sans doute parti s'isoler à l'intérieur. Les balls vides entre les mains, les deux enfants faisaient la moue, attendant de pouvoir partir...en chasse.
Prenez d'un côté deux gamins à l'air pensif traînent sur le bord d'un chemin menant à manoir. De l'autre Adrian qui cherche un mouvement de vie pour réparer la roue avant de sa bicyclette. Parfois il suffit juste de se trouver au mauvais endroits au mauvais moment pour perdre du temps, mais bon même en tant que Rocket, le dresseur n'a pas vraiment le courage d'envoyer paître les deux enfants...
mission chenapans voleurs
Il a évidemment fallu que sa bicyclette le lâche en plein milieu de la cambrousse. S'il avait été d'humeur à voir le bon côté des choses, Adrian se serait au moins dit qu'il a de la chance de ne pas avoir subi la crevaison à la tombée de la nuit étant donné les deux heures au minimum de marches qu'il viens de se farcir, mais très franchement pour le moment cela lui passe à vingt mille au dessus de la tête. D'ailleurs si Lightning et Sniijen ne s'était pas trouvées dans le panier accroché au guidon, la bicyclette aurait déjà valsé plusieurs fois contre un arbre et il l'aurait abandonnée après l'avoir envoyée valser dans un fossé à coup de pieds. Marchant à côté d'elle, souriant parfois à ses pokémons il finit pourtant par s'arrêter - non pas pour se reposer mais pour calmer ses nerfs, en lâchant dans un souffle nerveux et presque inaudible quelques vulgarités envers la source de son agacement.
« Putain de bordel de pneu crevé de m... » « Kachu ? »
Lightning l'interrompt soudainement, et le dresseur observe les actions qu'elle effectue par la suite avec intérêt. La petite femelle électrique à brutalement bondi au sol et s'agite désormais dans tout les sens, remuant les oreilles et les bras comme si elle était aux aguets de quelque chose qu'elle veut absolument lui montrer. Et, avant même qu'Adrian puisse faire un seul geste pour la retenir elle se met à courir en avant, suivie presque immédiatement par Sniijen qui saute également du vélo pour la rejoindre. Bon, ça ne lui laisse pas le choix et il se met lui même à sprinter dans le but de les rattraper et de voir ce qui les attire à ce point, en essayant toutefois de ne pas se gameler sur le chemin. Il remarque par ailleurs que plus il avance plus il a l'impression de distinguer dans les alentours des éclats de voix.. Génial, il va peut être pouvoir réparer son vélo sans avoir besoin de retourner du côté de Parmanie ! En attendant, au bout d'une cinquantaine de mètres il retrouve ses deux pokémons, qui regardent sans gène deux jeunes enfants assis devant une grille de fer tout en piaillant comme pour essayer de les consoler. Bon, point positif, la ou il y a des gosses il y a des parents enfin logiquement. S'approchant d'un peu plus près, suscitant soudainement l'attention de la petite fille et du garçon qui bondissent vers lui comme s'il était le fils d'Arceus apparu dans un halo doré, Adrian a un léger mouvement de recul face à cette apparition mais il n'a pas le temps d'en faire plus. Les deux mioches se sont déjà lancés dans un dialogue dans lequel il mettent chacun tellement de cœur qu'il ne comprends rien du tout à ce qui se raconte parmi leurs éclats de voix. A la lumière du soleil qui commence à s'abaisser dans le ciel, le sbire perçoit quelques restes de larmes dans les yeux du garçon qui au reste renifle tristement, tandis que la fille n'a guère l'air plus joyeux. D'un mouvement sec de la main, il les fait taire avant de se passer la langue sur les lèvres et de parler le plus doucement possible.
« J'ai rien compris, mais alors rien du tout. Un à la fois s'il vous plait, et calmement. » « Les pokémons qu'on voulait utiliser... » « Pour s'habituer comme Rin et Len... » « Ils sont partis... ! » « Faut qu'on les retrouve... » « On peut pas demander aux adultes... » « C'est l'anniversaire de grand-papy... » « Il va être furieux s'il apprends qu'on a volé.. » « On voulais juste faire comme les jumeaux champions ! » « Il y en a six... » « On vous donnera nos trésors si vous les ramenez ! » « Aidez nous. » « C'est à vous le Pikachu et l'autre pokémon bizarre ? » « Vous êtes dresseur non ? »
Eh bien punaise, heureusement qu'il a précisé un à la fois sinon il ne sait pas ce que cela aurait donné. Enfin le principal est qu'il a au moins compris leur problème, enfin plus ou moins. Il a surtout saisit qu'il s'agissait de retrouver six pokémons avant que la fête ne s'arrête et que les adultes ne se rendent compte que tout leurs compagnons ne sont pas présents, et en acquiesçant de quelques mouvements de tête aux questions des enfants, il s'avance jusqu'à portail et laisse tomber sa bicyclette devant l'entrée. Et c'est la seulement qu'il réalise que la zone semble gigantesque même s'il ne distingue que quelques détails pour le moment. Cela va être largement moins facile que ce qu'il pensait et dans cette optique le jeune garçon se retourne vers Pikachu et Vipélierre en se retenant de grincer des dents.
« Alors, vous en pensez quoi ? On y va à cette recherche de pokémons ou pas ? » « Pika pikachu ! » « Lierre ! »
Il sourit vaguement devant leur air déterminé, jette à nouveau un coup d'oeil dans les alentours qu'il peut voir à l'intérieur du Manoir de Parmanie avant de reposer son attention sur les deux enfants et de se renseigner sur leur identité. La fille aux cheveux rouges, et le garçon à ceux bleus violets – le sbire remarque d'ailleurs que la couleur de les yeux et de leur chevelure sont associés – lui apprennent s'appeler Tatia et Ikiichi Kazuma. Rien que le nom lui explique soudainement la location d'un manoir pour un simple anniversaire, il s'agit d'une famille comptant parmi les meilleurs dresseurs de la région et dont la réputation s’étend même au delà de Kanto. Se sentant prêt à reculer face à une lignée de combattants pareille, Adrian chasse son accès de lâcheté dans une simple phrase adressée à la fois aux gamins qui tiennent encore les pokéballs vides des évadés et à ses propres pokémons.
Il était très difficile pour Ikiichi et Tatia d'expliquer calmement ce qui leur était arrivé, car c'était un véritable méli mélo d'expériences ratées en chaîne. Quelque part au fond du manoir se trouvait la Réserve. Une pièce de soins immense où chaque membre de la famille était invité à laisser ses pokémons se reposer pour n'en garder qu'un minimum avec lui. Cet endroit avait été instauré après le catastrophique anniversaire de mariage du doyen Kazuma, quelques mois plus tôt. La vie de couple n'était pas toute rose, et ses relations avec l'arrière-grand-mère troisième du nom étaient si tendues que cela se terminait systématiquement en match pokémon. La famille se divisait alors en deux groupes.
Ceux qui acceptaient que l'arrière-grand-père se soit remarié dix ans plus tôt avec une femme de la moitié de son âge, et ceux qui ne l'acceptaient pas. Les premiers soutenaient la doyenne, l'autre le doyen. Les dégâts avaient été tels qu'ils avaient dû faire renconstruire tout entier le manoir, littéralement rasé par les attaques d'autant de combattants à la fois. Les Kazuma avaient le sang chaud et le combat dans le sang, et ce, depuis le plus jeune âge.
Tatia, qui contrairement à ce que l'on pourrait croire était bien un garçon, était un peu plus grand que son cousin. Ses cheveux rouges et longs trompaient si souvent les autres qu'il avait même accepté d'être "l'amoureux" d'un camarade de classe, et voulait se "marier" avec lui. Quand sa mère l'avait découvert, elle l'avait privé de dessert pendant une semaine. Il voulait juste se marier comme un grand, et pouvoir raser un manoir quand il serait vieux lui aussi...
De péripéties en babillages, il avait entraîné Ikiichi pour choisir les pokémons "les plus meilleurs" qu'ils puissent trouver dans la réserve. Malheureusement... tout ne s'était pas passé selon leurs espérances. Les pokémons des Kazuma avaient plus mauvais caractère que leurs maîtres encore, et ils s'étaient enfuis bien loin. Le premier d'entre eux... il se souvenait d'avoir vu Roselia, partir dans le labyrinthe.
Ikiichi : On cherche les tiens d'abord ? Tatia : Le Roselia de la tante Lily. Ikiichi : Oh oui ! Celui qui t'a piqué les fesses avant de partir. Tatia : Hé. C'est à toi qu'il a piqué les fesses. Ikiichi : Même pas vrai ! Tatia : Si c'est vrai ! Ikiichi : Menteur ! Tatia : Toi menteur !
Les deux enfants croisèrent les bras sur leur petit torse, se tournant le dos mutuellement. Ils tinrent de la sorte quelques secondes, puis Tatia se souvint... qu'un pokémon était toujours en liberté. De sa petite taille, il fixa le jeune dresseur bizarre avec son pikachu, et leva le nez pour indiquer de l'index la direction du labyrinthe.
Tatia : Le Roselia est parti dans le labyrinthe. Les murs ne sont pas très hauts mais il est très fort pour se camoufler. Ma tatie dit qu'il adore les doux parfums, et les baies... je ne sais plus comment. Ah. Il a très peur de la terre qui tremble aussi, il était dans le manoir quand il s'est écroulé à l'anniversaire de grand-papy. Ikiichi : Et ses roses changent de couleur en fonction de la saison. Là elles étaient... rouge. Tatia : Et blanche. Monsieur. Tu as doux parfum ? Ou du miel ?
De ses grands yeux, Tatia le suppliait presque. Il s'avança le long du chemin pour arriver au bord de labyrinthe. S'il avait eu des pokémons, il aurait pu le chercher lui-même, mais là il s'agissait de n'alerter personne... et d'éviter de ruiner le labyrinthe entretenu avec amour par sa grand-mère, pour l'occasion.
Prenez d'un côté deux gamins à l'air pensif traînent sur le bord d'un chemin menant à manoir. De l'autre Adrian qui cherche un mouvement de vie pour réparer la roue avant de sa bicyclette.
mission chenapans voleurs
Les deux enfants avancent dans l'allée du Manoir et Adrian ne tarde pas à les suivre après avoir fait grimpé Sniijen et Lightning sur chacune de ses épaules. Sur les talons des deux jeunes enfants qu'il entends discuter calmement au départ puis assez vivement par la suite, le sbire profite du fait qu'ils se soient arrêtés fâchés pendant un instant pour observer les horizons un peu plus en détail. De ce qu'il peut observer tant qu'il ignore les histoires concernant les piqûres de Rosélia dans les fesses des deux enfants, un lac et une forêt se dressent dans les alentours. S'étirant un peu en tendant les bras vers le ciel, il se dit avec un sourire que la location des lieux pour un anniversaire à du coûter une petite fortune sans compter les préparatifs de la fête – à moins qu'il ne s'agisse d'une résidence secondaire de la famille. En attendant les deux Kazuma semblent avoir oublié la dispute qui les animait quelques temps auparavant puisque l'un à recommencé à parler et l'autre à décroisé les bras. Adrian accroche quelques détails dans les paroles de la gamine aux cheveux rouge – à moins que ce ne soit un garçon manqué vu sa tenue de soirée qui est plutôt masculine en y pensant – sur lesquels il commence à cogiter. Il jette son regard dans la direction que l'enfant à précédemment indiqué avec un sourire et essaie de retenir les mots baies même s'il en existe de nombreuses et qu'il ne sait pas de laquelle il s'agit, ainsi que camouflage et peur du tremblement de terre. Bon, comme il n'a aucune envie d'attirer l'attention sur lui en créant des explosions en combinant plusieurs attaques avec ses pokémons uniquement pour faire sortir un Roselia, il écoute attentivement les indications des deux garçons en rayant de son esprit l'idée de faire rugir la terre.
« Hm du miel non, et mon Vipélierre ne connaît pas doux parfum.. Par contre j'ai des baies. »
Baies qui ne sont guère utile si aucun des deux garçons ne se souvienne de l'espèce adorée par le Roselia de leur tante, mais dont il précise malgré tout quelles sont les variétés qu'il possède dans son sac avant de les sortir une par une et de les aligner sur le sol pour que les gamins puissent les visionner. Prine. Sitrus. Ceriz. Maron. Pecha. Fraive. Oran. Et pour finir, Willa. Il laisse les fruits de soins de diverses formes et couleurs quelques instants sur la terre devant les Kazuma afin de voir si l'un des deux se rappelle d'un aspect ou d'un nom évoqué par leur tante.
« Il a un surnom en particulier le pokémon de votre tante ? C'est un mâle ou une femelle ? »
Sniijen connait attraction, et aura probablement l'occasion de l'utiliser à l'avenir pour empêcher un pokémon du sexe opposé d'attaquer. Quand à Pikachu avec son attaque cage éclair et sa capacité spéciale statique de même qu'Ice avec Hypnose peut réduire les chances de combat vis à vis d'un autre pokémon. Pour le reste, il y aura sans doute moyen de se débrouiller sans attirer trop l'attention des adultes ou des enfants qui se promenaient dans le Manoir. Adrian rattrape ses baies, en prends quelques unes dans ses bras et incite les enfants à prendre les autres.
« S'il y en a une qui doit l'attirer, il la sentira plus rapidement à l'extérieur de mon sac. »
Il suit donc le garçon aux cheveux rouges jusqu'à l'entrée du labyrinthe et y pénètre en s'assurant que Lightning et Sniijen se trouvent bien sur ses épaules tout en leur recommandant de ne pas s'éloigner. Sans savoir si les enfants le suivent ou non, il commence son chemin et réfléchit déjà à la manière de créer si possible une effluve assez agréable pour attirer le Roselia hors de sa cachette même sans posséder dans son équipe actuellement de créature ayant appris l'attaque doux parfum.
Il existait bien des types de pokémons à travers le vaste monde. Ceux qui se lovaient contre leurs dresseurs et ceux qui préféraient l'indépendance de la nature. Ceux qui se reproduisaient comme des petits pains et ceux dont l'existence même était un mystère. Ceux qui voulaient progresser et ceux qui détestaient toute forme d'entraînement. Et bien entendu, il existait aussi deux autres types de pokémon. Ceux qui aimaient les baies. Et ceux qui aimaient LA baie.
Malheureusement pour Adrian, le Roselia de la tatie Lily faisait partie de ce type de pokémon. Ceux qui aimaient LA baie. Pas n'importe laquelle, non, un type très spécifique, très rare et très cher qu'on ne trouvait que dans les îles reculées de Samibato. Autrement dit, il n'avait aucune chance de l'attirer avec ses petites baies régionales et somme toute bien banale quant à ses goûts.
Tatia : Hmm... Elles sont jolies, mais je ne pense pas que ça marchera. Elle est un peu difficile, Queen.
Ikiichi secoua la tête pauvrement, comme pour signaler à Adrian qu'il ne lui en voulait pas d'avoir fait une telle erreur de débutant. C'était normal, qu'il ne connaisse pas la tante Lily. Elle était toujours en vadrouille avec son Club Pokémon. Sur les croisières, dans les grandes villes, à des concours. Ses pokémons ne se contentaient que du meilleur, et bien sûr, ils n'étaient pas 'le meilleur'.
Ikiichi : On n'a plus qu'à la chercher... Tatia : Dans le labyrinthe ? Ikiichi : Ben oui, elle s'est bien cachée en plus... Tatia : Rha. On va devoir jouer les détectives pour la retrouver. Désolé, monsieur.
Le labyrinthe n'était pas très haut, tout juste assez en forme pour arriver aux hanches de Adrian. Les enfants en revanche ne voyaient pas grand chose. Ils allaient devoir se serrer les coudes pour dénicher la princesse. Enfin, face à eux se trouvait la première intersection du labyrinthe. A droite, quelques feuilles mortes étaient tombées en poussière, avec quelque chose qui ressemblait à des débris de verre. Sur la gauche, on pouvait apercevoir de tous petits trous, très légers. Comme si des pailles de bois dur avaient été plantées puis retirées à grande vitesse. Les deux enfants froncèrent le nez.
Ikiichi : Par où devons-nous aller... Tatia : Elementaire mon cher Ikiichi !
Il garda le silence un instant, puis se tourna vers Adrian à son tour, l'interrogeant du regard.
Prenez d'un côté deux gamins à l'air pensif traînent sur le bord d'un chemin menant à manoir. De l'autre Adrian qui cherche un mouvement de vie pour réparer la roue avant de sa bicyclette.
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Bon au moins il a tenté quelque chose même si ça a été d'une inefficacité totale. Il a au moins pu apprendre au passage le sexe et le surnom du Rosélia, rendant impossible pour le moment l'attaque attraction de Sniijen et d'autres part il doute pas mal que même en l'appelant la petite créature va répondre si elle aime se cacher. Souriant d'un air gêné aux deux enfants, il remet les quelques baies qu'il a montré dans son sac à dos et le replace sur ses épaules en dérangeant au passage ses deux pokémons. Le labyrinthe dans lequel il va s'aventurer n'est pas très haut, à peine assez pour lui arriver au niveau du nombril tout au plus donc une fois que la Rosélia sera remise dans sa pokéball, trouver la sortie ne devrait pas être un problème majeur. Il ne connaît pas spécialement la lignée Kazuma autrement que de nom, et n'a donc aucune idée du caractère de la tante Lily en question mais il suppose qu'il doit ressembler à celui du pokémon plante s'il en croit les dires selon lesquels une créature en accord avec son dresseur se calque sur la façon d'agir de ce dernier.
« C'est pas dérangeant, on va bien finir par la retrouver. »
L'image du détective évoquée par Tatia le fait légèrement sourire et il emboîte presque aussitôt le pas vers l'entrée du dédale de plante. C'est parti pour les retrouvailles d'un Rosélia femelle passionnée par le jeu de cache-cache et par les odeurs agréables apparemment. Les deux mioches le suivant de plus ou moins près, Adrian avance rapidement dans le labyrinthe comme s'il est pressé d'en finir ce qui est en fait le cas. Plus vite il aura aidé les petits Kazuma, plus vite il pourra aller voir un adulte pour lui demander s'il y a dans cette maison des rustines et de la colle ainsi qu'une pompe à air, quoi que très franchement trouver de telles choses pendant une fête d'anniversaire l'étonnerait. Il se mord les lèvres jusqu'au sang au passage, maudissant sa décision d'avoir laissé Léviator dans sa boîte PC du centre pokémon et ne pouvant donc pas profiter de ses capacités de type vol. Cela lui aurait éviter de se les casser à marcher pendant un moment en traînant sa bicyclette à côté de lui mais ce qui est fait est fait et on ne reviens pas en arrière. Caressant ses quatre autres pokéballs occupées tandis que Vipélierre et Pikachu s'amusent à lui tirer les cheveux sans qu'il ne réagisse, il parvient enfin au détour d'un corridor d'herbe et de plantes au premier carrefour du labyrinthe. Deux options s'offrent à ses yeux, la droite ou il peut apercevoir des feuilles sèches et des petits éclats brillant semblables à du verre brisé en morceaux, et la gauche sur laquelle il ne distingue rien au premier abord. Ce n'est qu'en s'agenouillant pour scruter davantage les minuscules éclats scintillants de la droite qu'il aperçoit en jetant un coup d’œil sur la gauche malgré son observation précédente des trous ridiculement petits percés dans le sol, comme si on avait enfoncé quelque chose dedans qui avait été retiré par la suite.
« Allons à gauche. »
Si le chemin de droite l'a intrigué quelques instants, il s'est pourtant décidé pour celui opposé et ce principalement parce que les trous, s'ils sont trop fins probablement pour avoir été creusés par les piques que Rosélia possède sur le crâne, lui font penser à une attaque poison dans le style de dard-venin ou de pics toxik. Se dirigeant vers le chemin en question en espérant ne pas se tromper, l'adolescent se remet à se creuser les méninges quant à la meilleure façon d'attirer le pokémon plante aux mains fleuries hors de sa cachette. Pendant ce temps, ses deux compagnons qui ont visiblement décidé de participer à la recherche lancent les cris de leurs espèces dans les horizons, avec douceur et dans une version mélodieuse cependant comme s'ils ont compris qu'il faut absolument être discret pour le moment.
A gauche. C'était une bonne idée. Pour les deux enfants, les bris de verre et la feuille morte étaient synonyme de coup fourré de la part du cousin Maxime. C'était une vieille tradition qui remontait à son cinquième anniversaire. Maxime était le cadet de cinq enfants, et aussi le plus fragile d'entre eux. Entouré exclusivement de grandes soeurs, c'était leur victime préférée. Après avoir fini à un anniversaire Kazuma en tenue de princesse et maquillage papillon, il était devenu si intenable que plus personne n'osait le contrarier autrement qu'en match pokémon. La situation aurait pu être drôle si elle n'avait pas été aussi catastrophique. Maxime ratait ses blagues de plus en plus fréquemment et violemment. La dernière fois il avait même réussi à mettre le feu à son propre costume. Oui, ils étaient contents de ne pas tomber sur lui.
Tatia se pencha sur les petits trous. Il les reconnaissait comme le résultat d'une attaque de type poison. Il n'y avait pas de dards ou d'autres traces de combat, simplement cette petite fusion d'acide qui laissait entendre que Roselia était venue se cacher dans le coin après avoir fait l'un de ses caprices.
Tatia : Elle ne va pas loin quand elle est énervée comme ça, normalement. Ikiichi : Oui, elle va bouder dans un coin juste à côté, et refuse de bouger. Tatia : La portée de l'acide est plutôt grande...Monsieur. Elle doit être juste à côté.
Autour d'eux se dressaient en tout trois murs de feuille. Devant, un large buisson recouvert de belles fleurs qui donnaient des baies en été. C'était plutôt touffu, assez difficile d'accès, mais cela dégageait un parfum absolument exquis. A leur droite, le buisson était plutôt quelconque, mais suffisamment large pour laisser quelqu'un pénétrer à l'intérieur. Entre les baies, les odeurs et se cacher, qu'aimait le plus Queen ? Et à leur gauche enfin, il y avait la haie de frontière du labyrinthe. Très épais, un peu plus haut, la terre était battue aux pieds, un peu sèche malgré le soin apporté au jardin. Ikiichi et Tatia commencèrent à fouiller, invitant le dresseur à en faire de même. Et puis... quelque chose bougea.
Ils ne trouvèrent pas d'où cela venait, ils avaient tous le nez rivé sur leur propre parcelle de feuilles, mais ils en étaient sûrs, Queen était juste à côté.
Tatia : Monsieur - il chuchotait - si on fait du bruit elle s'enfuira. Ikiichi : Oui - il chuchotait lui aussi - et si on se trompe de buisson pour mettre les mains dedans, elle s'enfuira aussi. Tatia : On est trop petits pour fouiller, c'est toi qui vas devoir le faire monsieur. Ikiichi : Ou alors on peut lui tendre un piège.
Les deux garçons se regardèrent, rieurs. Oui, un piège. Quelque chose qui empêcherait Roselia de s'enfuir à toutes tiges si jamais elle était découverte ou qu'elle avait peur de se faire attraper. Une princesse de ce genre détestait être salie. Elle n'aimait pas les odeurs désagréables, et elle avait une peur panique des insectes - qui venaient saccager ses belles fleurs.
Tatia : Un Tadmorv, ça marcherait. Ikiichi : Ou un Pistolet a O sur le sable. Mais on va être tout englués. Tatia : Tout sales. Ikiichi : Et elle ne voudra pas nous approcher... Tatia : Oui mais si le monsieur trouve le bon buisson, elle s'enfuira pas. Ikiichi : C'est une fille. Une fille ça fait jamais ce qu'on lui dit.
Les deux enfants se tournèrent à nouveau en direction d'Adrian. Ils pointèrent tous les deux un buisson différent.
Prenez d'un côté deux gamins à l'air pensif traînent sur le bord d'un chemin menant à manoir. De l'autre Adrian qui cherche un mouvement de vie pour réparer la roue avant de sa bicyclette. Parfois il suffit juste de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment pour perdre du temps.. mais bon, même en tant que rocket, le dresseur n'a pas vraiment le courage d'envoyer paître les deux enfants.
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Il n'a pas a avancer énormément une fois qu'il a repéré les petits trous sur le sol. Il se penche également sur le sol, accroupit face aux traînées d'acide et constate que pour le coup les enfants ont réfléchis mieux que lui, ce n'est pas une attaque comme dard-venin qui a creusé le sol – mais c'est normal en y pensant, ils doivent sans aucun doute connaître la Rosélia mieux que lui. Les yeux légèrement brillants, Adrian se révèle et observe les alentours, formés par trois épais buissons dressés devant eux. Le premier d'entre eux dégage une effluve particulièrement agréable, qui semble ravir Lightning ainsi que Vipélierre et qui passionnerait probablement Ice aussi s'il était de sortie hors de sa pokéball. Le second, à la droite de celui précédemment décrit, est d'une forme et d'une taille quelconque, élevé cependant de manière à ce qu'un pokémon ou un enfant puisse sans problème se cacher à l'intérieur. Quand au troisième, le plus à leur gauche, il doit servir de haie pour le labyrinthe. Adrian commence les fouilles sur le buisson du milieu aux senteurs exquises avec les Kazuma lorsqu'un mouvement se fait entendre au bout de quelques instants. Il ne sait pas sur le moment si la bruit de feuille est venu de la droite ou de la gauche, et, se reculant d'un petit mètre, le sbire observe un moment les deux buissons dans l'espoir de guetter une nouvelle action de la part de la dénommée Queen. Mais rien. Il faudra composer avec la seule piste que constituent les deux buissons et peut être celui du milieu si jamais le mouvement est venu d'un endroit qu'ils n'ont pas touché.
Il écoute avec l'attention la plus totale les paroles des deux enfants en dépit du fait qu'ils sont en train de murmurer pour ne pas effrayer le pokémon farceur. Un fin sourire aux lèvres, il les entends évoquer l'idée de créer un piège pour empêcher la Rosélia de s'enfuir, et peu de temps après poursuivre leur idée en parlant d'un Tadmorv ou d'un pistolet à O sur le sable du labyrinthe, bien que cette option soit rayée presque dans l'immédiat, les enfants expliquant que s'ils sont salis la créature de type plante ne consentira pas à les approcher. Il étouffe un rire en les entendant préciser que les filles n'écoutent pas ce qu'on leur dit, et a pour le coup la confirmation que Tatia est bien un garçon malgré son allure féminine. Les deux enfants désignent par la suite pour chacun d'eux un buissons différent, mais Adrian ne s'y intéresse pas. Mentalement, il a fait la connexion entre les mauvaises odeurs dégagées par un Tadmorv et celles d'une attaque que possède un de ses compagnons. Saisissant deux pokéball accrochées à sa ceinture, il rappelle Pikachu et Vipélierre en leur murmurant que cela ne durera que quelques instants puis après les avoir clipsées à nouveau, il saisit une troisième sphère rouge et blanche qu'il envoie dans les airs après avoir fait une recommandation aux deux gamins.
« Je vous conseille de vous protéger le nez et de fermer la bouche. »
Démolosse apparaît dans une lueur blanche, émettant un vague grognement dans le but de se détendre, et il étire sa forme massive et imposante assez rapidement avant de se mettre en position de combat. Posant son regard sur le plus impulsif et imposant des pokémons de son équipe, le sbire Rocket esquisse un rictus avant de le caresser au niveau des cornes et du crâne. Sans plus se préoccuper davantages des amas de feuilles et de branches pointés de la main par les Kazuma, l'adolescent explique vaguement à son pokémon les instructions qu'il désire voir effectuées rapidement.
« Tu vas infecter tout les horizons possible, à l'exception de ces trois buissons. J'ai besoin que toute les sorties qui nous entourent soient bouchées par tes gaz de putréfaction et que personne, je dis bien personne, ni un humain ni un pokémon, ne puisse s'échapper sans venir devant nous. Kershaw, balance purédpois maintenant ! »
Le pokémon démoniaque se concentre, inspirant avec violence avant de relâcher d'entre ses crocs acérés une fumée violette, inoffensive au départ mais dont le parfum immonde apparaît dans les airs au bout de quelques secondes à peine. Commençant à les projeter dans le chemin par lequel ils sont venus, empêchant bientôt la distinction des feuilles mortes à l'opposé, Démolosse s'active à empester les horizons avec toute la passion du monde comme s'il adore cela, et Adrian croise presque le doigts en espérant que son idée marche et que la Roselia n'ai pas d'autre choix pour arrêter de sentir les odeurs de pourritures que de leur faire face. Fermant les yeux pour éviter que les gaz ne lui piquent les yeux tant Kershaw y met de la volonté pour une fois, le dresseur pokémon attends la suite des événements en souhaitant de tout son cœur ne pas décevoir les enfants sur ce coup.
Enfumer l'endroit était une excellente idée. Une idée digne du pur génie machiavélique du cousin Maxime - ou en l'occurence, du dresseur qui avait accepté de leur prêter main forte. Cela fonctionna à merveille. Queen, particulièrement irritée par une attaque de cette puissance empestant l'air et plus particulièrement SON air, sortit comme une furie du buisson. Elle respira une ou deux fois, couvrit ses narines délicates de ses roses blanches et rouges, et tenta de s'enfuir. Peine perdue. Elle était totalement bloquée par la putréfiante attaque d'un malotru qui en voulait à sa pureté et à sa personne.
Furieuse, elle tourna à gauche, à droite, peine perdue, elle était totalement cernée. Réduite à l'état de pantin articulé entre les mains d'un garçon trop zélé, elle fonça tête baissée droit sur Tatia, et regagna sa ball sans se faire prier. On n'avait pas idée de salir autant son espace vital ! Quel pokémon était donc capable de produire odeur aussi malséante ? Elle était bien mieux enfermée dans sa superball, bien au chaud, et isolée de ces goujats !
Lentement, la fumée se dissipa, laissant une odeur de roussie particulière des Démolosse derrière elle. Les deux petits garçons avaient les yeux irrités par l'attaque, et pourtant ils s'étaient bien tout couvert pour ne pas finir empoisonnés par une violence aussi subite. Le labyrinthe n'avait pas vraiment apprécié. Certaines fleurs avaient fâné, et d'autres frémi si fort qu'un petit vent s'était levé. Enfin, ils avaient récupéré le premier chenapan, c'était le début de la victoire, et puis tante Lily serait sans doute contente de retrouver son pokémon.
Tatia : T'es trop fort monsieur ! Ikiichi : Ouais ! Tu l'as eue comme ça ! T'es trop fort !
Frétillants de cette victoire acquise, les deux garçons avancèrent vers Adrian, et son grand pokémon. Il était tellement beau, bien nourri, et il avait l'air tellement fort... Un jour, ils en auraient un comme ça, eux aussi.
??? : *tousse tousse* Tatia : C'est sûr, avec ton aide on va vite ramener les autres ! Ikiichi : Et après on te donnera une part de gâteau ! ??? : Mais qu'est-ce que vous avez fabriqué avec mes fleurs ?
Tatia et Ikiichi se fixèrent une fraction de seconde. Juste assez longtemps pour changer de couleur, grimacer, et se tourner très, très lentement. Une jeune fille d'environ douze ans, habillée d'une robe noire de lolita, les cheveux blancs, les yeux félins. Elle se tenait avec une position de poupée, et portait entre les mains une peluche de Laporeille cousue à la main. Elle fronçait le nez, avait les yeux tout rouges, et toussait régulièrement. Elle aussi avait dû prendre l'attaque en pleine figure.
Tatia : Il y avait un... DARDARGNAN ! Ikiichi : Oui, il a attaqué euh... le monsieur ! Il a crevé les pneus de sa bicyclette. Tatia : Alors on est venu le euh... chasser.
La petite fille se moucha avec beaucoup de grâce dans son mouchoir, et le rangea dans la petite poche ventrale de sa robe. Puis elle s'avança, dans ses souliers de poupée noire, et prit garde à ne pas salir ses belles chaussettes en laine tissée.
??? : Mais bien sûr. Et vous avez dissimulé son corps quelque part sous les buissons du labyrinthe. Tatia : Non, on l'a eu... capturé !
Elle leva un sourcil, ne les croyant pas une seconde, et croisa les bras sur son torse, visiblement suspicieuse. Elle avait du mal à faire le lien entre ce qu'il se passait ici, l'attaque, et la disparition soudaine des garçons. Et surtout, que faisait ce parfait inconnu en plein milieu de SON labyrinthe.
??? : J'attends. Tatia : Mais Euristine, c'est vrai, c'est promis ! Ikiichi : Hein monsieur, dis-lui toi !
Son regard changea de cible, et s'attarda sur le voyageur. Elle n'était pas vraiment en colère, juste curieuse de savoir ce qu'ils avaient bien pu faire pour tout salir et tout empuanter de la sorte. Après tout, elle était à peine plus âgée qu'eux, et n'avait son pokémon que depuis deux ans. Une chose était cependant sûre, elle n'allait pas s'en aller sans explication.
Prenez d'un côté deux gamins à l'air pensif traînent sur le bord d'un chemin menant à manoir. De l'autre Adrian qui cherche un mouvement de vie pour réparer la roue avant de sa bicyclette. Parfois il suffit juste de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment pour perdre du temps.. mais bon, même en tant que rocket, le dresseur n'a pas vraiment le courage d'envoyer paître les deux enfants.
mission chenapans voleurs
Kershaw à parfaitement réussi son but. Il ne faut pas plus de quelques instants avant que le pokémon plante ne soit empesté par les gaz nauséabonds qui se sont élevés d'entre la gueule du chien démoniaque, et c'est sans tarder qu'elle essaie de s'enfuir d'un des trois buissons pour échapper à l'irritation qui saisit ces sens.. Mais c'est trop tard. Incapable de fuir malgré ses tentatives, constatant que toute idée de fuite est vaine, elle retourne se lover dans la superball que tient le jeune Tatia dans ses mains, faisant sourire le Rocket. Déjà un d'éliminé en assez peu de temps, plus que cinq créatures à trouver. Reposant un regard satisfait sur les enfants tandis que le gaz se dissipent peu à peu dans les airs, le garçon leur demande si tout se passe bien pour eux et s'ils ont réussi à se protéger suffisamment de l'attaque. Les deux enfant durant ce temps ont poussé des cris de joie, lui donnant une sensation bizarre mais agréable au niveau du cœur, et se sont ensuite avancés vers Démolosse, paraissant sur le coup admirer sa force et sa stature. La créature démoniaque ne bouge pas d'un poil, comme si elle est particulièrement fière de susciter de tels, et Adrian eut l'impression pendant un instant qu'elle a envie de se coucher sur le dos pour que les gamins lui grattent le ventre.. Mais à peine s'est elle légèrement affaissée dans une position de jeux qu'il ne lui connaît pas qu'elle se relève avec un air méfiant et observe les alentours pendant que l'un des enfants promet au dresseur une part de gâteau quand ils auront tout les pokémons enfuis.
Quelqu'un s'approche, sans aucun doute la source d'attention qui vient gêner Kershaw, et demande presque immédiatement ce qui est arrivé à ses fleurs. Tournant la tête, Adrian se trouve face à une jeune fille, un peu plus petite que lui, vêtue d'une robe noire avec un nœud papillon rouge à la place d'une cravate. Poupine, le blanc de ses yeux aux iris dorés injecté de sang probablement du à l'attaque puredpois, elle a les cheveux de la même couleur neige que ceux du sbire Rocket et tiens précieusement dans ses bras une peluche représentant un Laporeille. Immédiatement, les deux enfants qui ne semblent pas manquer de ressource inventent une histoire de Dardargnan qui aurait attaqué Adrian et qu'ils auraient capturés. Et le sbire Rocket se voit contraint de jouer le jeu, réfléchissant à toute vitesse tout en prenant un air déterminé. Claquant la langue dans sa bouche dans un réflexe amusé, il commence à parler à la jeune fille au fur et à mesure que les idées lui viennent.
« Les enfants disent vrai, Dardargnan à été envoyé dans le pc après sa capture comme je possède plus de six pokémons dans mon équipe, d'où la raison pour laquelle je ne peut pas vous le montrer. Il a effectivement crevé les roues de mon vélo, et m'a suivi ici quand je suis entré pour demander de quoi la réparer. La raison de ma venue dans le labyrinthe est que j'ai tenté de le bloquer et de le capturer, puisqu'il fait partie des pokémons qui ne lâchent pas leur proie avant d'être mises k.o ou envoyées dans une pokéball. »
Le fait d'avoir appris à mentir se révèle utile dans certaines situations, et Adrian espère que ses paroles ainsi que son air convaincu vont réussir à faire partir la jeune fille qui doit être âgée de plus ou moins une douzaine d'années. Le garçon aux cheveux rouges cite enfin le prénom de la jeune inconnue, et le dresseur ne faisant pas partie de la lignée incline légèrement la tête en signe de respect avant de regarder à nouveau Eurisine. Dans le croisement prunelles dorées contre iris bleutés, Adrian perçut une lueur davantage curieuse que rageuse et finit d'inventer des détails le plus sérieusement du monde, les donnant rapidement à la gamine en souriant poliment.
« Tatia et Ikiichi sont venus sans doute pour m'aider en me voyant entrer dans le labyrinthe. Quand à vos fleurs, elle ont étés touchées par l'attaque puredpois, la seule qui m'est venue en tête pour éviter que mon Démolosse ne mette le feu aux alentours.. Je suis réellement navré de ce qui est arrivé, et je suis prêt à vous rembourser les dégâts. »
Son regard s'est fait étrangement doux pour une fois, et il observe Eurisine sans avoir envie de la lâcher du regard. Oh, ce n'est pas de l'amour bien évidemment, quoiqu'elle soit jolie en y pensant, c'est plutôt un intérêt éprouvé vis à vis de la curiosité qu'il a l'impression de lire dans le regard de la gamine. Un fin sourire aux lèvres, il détache pourtant son observation pour la reporter sur Ikiichi et Tatia desquels ils s'approchent pour leur frictionner affectueusement les cheveux avant de rappeler Démolosse dans sa pokéball, déclenchant une lueur rouge pendant quelques secondes.
« Vos deux cousins, du moins je le suppose, ont été bien sympathiques sur ce coup mademoiselle.. Mais vous aimeriez peut être savoir autre chose ? »
Euristine n'était pas dresseuse depuis suffisamment longtemps pour comprendre toutes les subitilités des captures. Ses matchs étaient essentiellement destinés à faire progresser son pokémon dans le but de faire de lui une bête de concours. L'esthétique et la beauté d'attaques puissantes passait essentiellement par la souffrance des premiers combats. Elle n'avait même pas de pokénav, et n'avait jamais quitté sa région pour parcourir le monde. C'était une jeune fille de bonne famille, bien éduquée, sagement cantonnée au rang de jeune fille polie et bonne à marier, plus tard.
Si le charabia de ses deux cousins cadets n'était pas tout à fait convaincant, voir un dresseur confirmé - son pokémon avait produit une attaque de puissance impressionnante ! - lui affirmer leurs dires était plus à-même de la convaincre. Ses petites lèvres de lolita se plissèrent lorsqu'elle mordit discrètement sa lèvre inférieure. Bon. S'il disait qu'un Dardargnan les avait attaqués, il devait sans doute avoir raison. Elle inspira calmement, puis serra sa peluche contre elle. Le laporeille noir aux yeux en bouton couina doucement contre ses fanfreluches.
Euristine : Cela ira. C'est vrai que certains insectes sont attirés par l'odeur de mon labyrinthe. J'en prends très soin alors forcément, cela fait un bon repas pour eux. Même si d'habitude, ce sont plus les Apitrini et les Papillusion qui volent par ici...
Elle joua avec son collier en forme de rose, le fit cliqueter doucement, puis sortit de sa poche une petite baie Alga. Elle était un peu écrasée, mais avait encore de quoi rendre fou d'amour un pokémon aquatique. Elle la lui tendit, haussant un sourcil.
Euristine : Je ne suis pas idiote. Je suis sortie me rafraîchir et je vous ai vus vous enfuir dans le manoir. Je ne dirai rien, je ne sais pas ce que vous avez fait, mais ça pourra vous aider.
Elle posa la baie dans la main du voyageur, et leur tourna le dos. Ses cheveux blond platine balayaient son jupon, alors qu'elle s'en retournait avec une dernière recommandation.
Euristine : Si vous avez un pokémon aquatique à retrouver, apâtez-le avec ça.
Puis elle disparut, retournant de là où elle venait. Les deux enfants pousèrent un soupir de soulagement. Euristine était une curieuse de première catégorie. Ils avaient eu de la chance qu'elle ne veuille pas les affronter, le dresseur aurait eu du mal à rester discret. Elle aimait les pokémons délicats et sveltes, et les attaques spectaculaires. Ils étaient assurément bons pour la fessée si elle s'était montrée plus violente que d'ordinaire.
Ikiichi : ... elle nous a aidés ? Tatia : ... avec une baie. Bon, pour le moment ça ne sert à rien mais... Ikiichi : On a récupéré Rosalia, au moins.
Les deux enfants se mirent à sourire. Tatia sembla réfléchir.
Tatia : Le plus proche d'ici, c'est Ramboum selon moi. Ikiichi : Ca va être compliqué de le rattraper sans se faire découvrir. Tatia : Ca va, je l'ai vu partir un peu plus loin sur le parc. Même s'il lance un Brouhaha, on ne l'entendra pas. Ikiichi : Oui, sauf s'il y a encore un membre de notre famille qui traîne de notre côté.
Tatia réfléchit longtemps. Il avait Queen avec lui mais elle refuserait sans doute encore de leur prêter main forte. Ils allaient devoir jouer finement, le Ramboum appartenait à nul autre que son père, et il avait tendance à être très démonstratif.
Tatia : C'est un mâle, il aime beaucoup les femelles compatibles avec son espèce. Il leur chante une espèce de... truc. Ah, et il adore tout ce qui fait du bruit. Quand une voiture klaxonne, il répond. Peut-être qu'on réussira à l'attirer. Ikiichi : Mais il ne faut pas se faire attraper. Tatia : Bah. Si on cherche au bon endroit, il viendra rapidement.
Il se tourna vers Adrian, et le fixa de ses grands yeux.
Prenez d'un côté deux gamins à l'air pensif traînent sur le bord d'un chemin menant à manoir. De l'autre Adrian qui cherche un mouvement de vie pour réparer la roue avant de sa bicyclette. Parfois il suffit juste de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment pour perdre du temps.. mais bon, même en tant que rocket, le dresseur n'a pas vraiment le courage d'envoyer paître les deux enfants.
mission chenapans voleurs
Adrian sent un poids mental s'ôter de son esprit en entendant les paroles de la jeune fille de bonne famille. Elle semble visiblement convaincue par son discours et par la défense qu'il a prise concernant les deux gamins que sont Ikiichi et Tatia, avoue même qu'il arrive que des Apitrini ou des Papillusion soient attirés par les odeurs exquises qui s'élèvent d'entre le labyrinthe. Remarque, il est préférable que ce soit ces deux espèces la plutôt qu'un Dardagnan, elles sont beaucoup plus agréable tant physiquement que mentalement. En attendant, se concentrant sur les autres paroles de la gamine, Adrian doit pour le coup reconnaître que la jeune femme à raison concernant la beauté et le charme que dégage l'endroit ou il s'est introduit. Lui qui déteste ordinairement tout ce qui est de fleurs et de plantes avoue cependant que l'endroit est assez bien entretenu, à la manière de l'arène de Céladopole tenue par Erika. Jouant un peu avec son collier, elle sort par la suite de sa poche une baie qui se trouve un peu cabossée mais dont la forme se reconnaît encore bien malgré tout. C'est une alga, une variété élevée dans d'autres régions qui est plutôt rare à Kanto et qui est s'il en crois les dernières paroles de la jeune adolescente, capable d'attirer sans problème un pokémon de type eau. Peut être étant elle au courant que les Kazuma avaient laissé échapper des créatures, du moins c'est ce qu'il a l'impression de comprendre dans ses paroles. La remerciant malgré le fait qu'elle ai pris congé d'eux et qu'elle soit déjà en train de marcher pour regagner la sortie, il met la baie dans son sac en attendant le moment d'en avoir besoin et se retourne vers les deux cousins.
Le prochain pokémon à aller dénicher est donc un Ramboum, un pokémon capable de faire énormément de bruit lorsqu'il le souhaite.. Mais heureusement, parti suffisamment loin selon les dires des enfants pour éviter d'être entendus même en lançant une attaque Brouhaha. Malgré tout, la encore attaquer ne sera pas la meilleure solution pour éviter d'alerter un autre membre de la famille qui pourrait se montrer bien moins sympathique que ne l'a été Euristine. Deux solutions sont alors proposées par les enfants, soit déclencher la parade sexuelle du pokémon à rattraper, soit l'attirer en faisant du bruit.. Sauf qu'Adrian souhaite rester discret et que de toute évidence, il n'a pas de klaxon de voiture à disposition.
« Je vais sortir les femelles de mon équipe, si jamais cela peut servir à l'attirer quand on sera sorti du labyrinthe. »
L'issue du dédale n'est pas bien loin puisqu'ils n'ont pas énormément avancé pour trouver la Rosélia, et c'est sans encombre que l'adolescent suivi par les gamins retrouve l'extérieur des lieux. Suivant les enfants à travers le parc, il s'assure en regardant dans les alentours que personne de visible n'est en train de les regarder puis dégaine une par une les trois pokéballs des femelles qu'il possède – étant donné qu'il n'a aucune idée de laquelle s'il y en a une qui est compatible avec un Ramboum, il préfère les avoir toute à ses côtés.. Enfin, il espère que cela ne dépassera pas le stade du chant d'amour parce que si la créature décide de passer à l'acte procréatif, ce ne sera pas une vision très agréable pour les gosses en plus du fait qu'il n'a aucune envie de se retrouver avec un œuf de quelque espèce qu'il soit dans les semaines à venir. Athénaìs la feunard se montre majestueusement face aux deux Kazuma, tandis que Pikachu et Vipélierre qu'ils ont déjà vus précédemment grimpent une nouvelle fois sur les épaules d'Adrian.
« Bon, j'espère que ces trois la suffiront.. Partons donc à sa recherche. »
Dans la famille Kazuma, les dresseurs ne faisaient jamais rien à moitié. Il n'y avait pas de challenger qui renonçait à récupérer un badge, pas de coordinateur qui ne soigne pas ses chéris, pas un éleveur qui ne sache pas tout sur son domaine de spécialité. Aussi, les pokémons étaient-ils élevés dans la même optique. Toujours tout faire au mieux, et donner le maximum de soi-même.
C'était la raison pour laquelle, de son existence de Chuchmure, il avait exploité son mutisme et sa discrétion au maximum. C'était devenu le ninja de sa maîtresse, chassant dans les hautes herbes et fuyant sans même faire lever un sourcil à ses ennemis. L'évolution avait été pour lui un choc tel qu'il n'avait pu pendant un moment tirer un mot de sa gueule grande ouverte. Cependant, le jour où enfin il découvrit l'utilité de ses cordes vocales, Ramboum devint une insupportable source de bruit.
Bonjour, bonne nuit, j'aime, j'ai faim, je veux venir, j'ai vu une feuille morte. Tous les prétextes étaient bon pour faire un maximum de bruit et laisser son incroyable cri percer les tympans de quiconque n'était pas assez équipé pour se tenir loin de lui. Ceux de son entourage avaient pris l'habitude de porter des boules quiès sitôt le hurleur en dehors de sa ball... et les cousins Kazuma et leur sauveur auraient dû en faire de même.
Content de voir non pas une mais deux femelles compatibles avec son espèce, et en chasse pour trouver l'âme soeur depuis bien trop longtemps - depuis toujours, en fait - Ramboum se mit à courir dans la direction du trio, en hurlant à pleins poumons. Une corne de brume à cinq centimètres de l'oreille aurait été plus discrète. Oh, rien d'affolant pour la famille. Elle était habituée à entendre les pokémons faire un peu de bruit pendant une ou deux minutes, comme on apprend à ignorer le bruit du train qui passe.
Mais si Ramboum se mettait à hurler pendant plusieurs minutes, il faudrait sans doute le faire taire de force, au risque de voir un autre membre de la famille Kazuma arriver en sueur, pokémons aux mains.
Ikiichi : VITE MONSIEUR, IL FAUT LE FAIRE TAIRE ! Tatia : FAIT PLUS DE BRUIT QUE LUI, OU ALORS ASSOME-LE, MAIS FAIT QUELQUE CHOSE !
Ramboum continuait de courir et hurler, il ne s'arrêtait que pour reprendre son souffle, et reprenait aussitôt. Non loin, un groupe de tourtereaux Kazuma flânaient discrètement derrière un grand arbre à baies. Ils n'étaient pas vraiment dérangés par le bruit, mais si la voix du gêneur ne se taisait pas bientôt, ils allaient sans doute arriver pour voir ce qui déclenchait l'alarme.
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