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 Minuscule tempête ✿ Ombrelle

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Ombrelle du BaretEleveuse

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MessageSujet: Minuscule tempête ✿ Ombrelle   Minuscule tempête ✿ Ombrelle EmptyJeu 4 Nov 2021 - 18:11

Ombrelle du Baret


chagrine câline


Origine de l'avatar : Kamiya Nao / Idolmaster


Présentation générale


Âge : 29 ans (17/03).


Taille : 1m57.


Région d'origine : Johto.


Groupe principal

Civils

Groupe secondaire

Éleveurs



Équipe pokémon




Geta


Niveau 45
  • Papillodanse

  • Acrobatie

  • Bourdon

  • Ultrason


Talent : Œil Composé


les yeux à facettes du Pokémon augmentent sa Précision de 30 %.








Obi


Niveau 27
  • Boule Pollen

  • Doux parfum

  • Pouvoir lunaire

  • Para-spore


Talent caché : Gluco-voile


le Pokémon et ses alliés ne peuvent pas s’endormir.





Présentation physique




Petit bout de femme pudique, préférant la délicatesse à l'extravagance. Gestuelle lente et sensuelle, une voix douce qui porte au loin. Une expression de son mécontentement avec retenue, pour éviter ainsi de froisser ses traits anguleux. Cette bouche finement sculptée, adepte des rires en coin, si peu souvent close. Deux lourds sourcils marquant un couple d'yeux expressifs, d'un marron presque rougeoyant. Toujours en mouvement ; le temps a sculpté sa musculature. Cascade châtaine atteignant ses reins, difficile à apprivoiser. Reflet dans le miroir acceptable, parfois profitable.

Ombrelle était le genre de femme à ne pas attirer l'attention, elle passait plutôt inaperçue même en tenue traditionnelle. Pourtant, quelques-uns à l'époque de ses représentations venaient lui apporter des fleurs et lui demander son autographe. Elle n'en reconnaissait aucun d'entre eux, habitué à ce que la majorité du public se précipite aux côtés d'autres membres de la troupe. Rien ne la distinguait d'une autre, il fallait pour percevoir la différence, mettre en lumière les non-dits, de ceux appartenant au domaine du privé. Toutefois, sa réputation allait à l'encontre de son portrait.

"Ma petite-fille n'a jamais pleuré devant quiconque, même lors de son accident, que ça soit physiquement ou mentalement, elle entretenait toujours avec soin sa carapace. Je la savais coquette, adepte de fins accessoires ouvragés, pourtant à l'extérieur tous la croisaient en tenue débraillée. Il y avait une dimension dans le prisme de l'attraction qui devait la mettre mal à l'aise. Peut-être que la piste démarre au croisement de l'écrasante popularité de son frère. Comme-ci toute tentative de mise en valeur de sa personne serait mal reçue. Je crois qu'elle n'a jamais compris que c'est ce que nous attendions d'elle, moi et ses parents. Qu'elle aussi ose nous éblouir."

Au final, l'état de ses ongles restait significatif quant à ses états. Tantôt correctement manucuré, tantôt rongés jusqu'au sang. Elle cultivait son physique comme on cultive son esprit, du moins, espérait-elle le faire suffisamment bien. Dans un sens, elle regrettait que personne ne lui montrât le bon chemin à prendre. Indécise, le plus clair de son temps, le détail revêtait toute son importance. Toujours, elle espérait que quelqu'un le remarque, que ça soit : une broche, un foulard, ce nouveau fard à joues. Et même quand tout le monde passait à côté, elle ne jetait pas l'éponge.

En vrac : droitière avec des appuis à gauche - amatrice de thés vertes aux baies - toujours un mouchoir dans la poche - profite de toute surface réfléchissante afin de vérifier sa tenue - végétarienne depuis son adolescence - se craque les phalanges par ennui - marche de manière droite et fière - porte toujours des parfums légers - aime acheter plus de maquillage que nécessaire - apprécie porter des gants et se cacher du soleil à l'aide d'une ombrelle - craint de se faire percer les oreilles, mais cela l'attire de plus en plus - regarde toujours par-dessus son épaule avant de partir de chez elle.



Présentation psychologique




Comprendre ses émotions, une capacité exclue de ses points forts. Son cœur lui semblait constamment conflictuel. À l'intérieur de sa poitrine, des tempêtes immatérielles se déchaînaient et c'est à cause de chaînes mentales qu'elle s'empêchait de le calmer. Ce cœur si cher et si douloureux à la fois, temples au mille et uns regrets. L'empathie, ce merveilleux trésor utilisé à bon escient par les artistes, mais si mal maîtrisée par sa personne qu'un bon nombre de situations jouaient le rôle de crève-cœur. Avec le temps, elle se calma, réussissant à retenir ses larmes devant le journal télévisé ou un film.

Et cette tendance à l'émotivité s'accompagna d'une colère explosive, déclenchée aux moindres tentatives de privation de ses libertés individuelles. Là, on la remarquait, de loin même, défendre ses positions contre vents et marées. Il fallait y percevoir un fond de passion, une passion dévorante, derrière toutes ses décisions prises. Les regrets s'accompagnaient alors d'une saveur de défi. Elle pavait elle-même sa route d'objectifs à atteindre toujours plus grands. "Pourquoi continuer à vivre si l'on se contente de ce que l'on a", ne cessait-elle de répéter.

"Je l'ai aimé pour ses rêves de grandeurs et je l'ai détesté pour son étroitesse d'esprit. Elle qui refusait l'abandon, la fuite, les détours même. Je lui faisais remarquer qu'on ne pouvait pas toujours s'en tenir au plan initial. Le fait de planifier à ce point en avance et dans le détail nous empêche d'improviser, elle ne comprenait pas l'intérêt de se laisser une marge de liberté. La discipline qu'elle pratique couplée à la vie universitaire lui sont montées à la tête. Et pourtant, la voir lutter contre les éléments, avait ce quelque chose d'inspirant. Je ne l'ai clairement pas assez remercié avant de mettre fin à notre relation, j'espère quand même qu'elle va bien."

Il fallait un peu de patience pour la découvrir et apprécier la mesure émanant de ses actions. Profiter de sa joie débordante aussi et de son optimisme à toute épreuve. Si elle pleurait facilement, elle riait avec autant de légèreté. Vivre à fond en métamorphosant les échecs en réussites. Parfois, cela l'amenait à transformer la réalité, juste un peu, vraiment rien qu'un peu. Heureusement, ses joues rosissaient avec facilité de sorte à ce qu'on la découvre avant qu'elle ne s'enfonce loin à travers les méandres du mensonge. Personne ne s'ennuyait à ses côtés.

En vrac : rêve d'avoir un compagnon plus impressionnant que les actuels - attentive aux présages - adepte des contes et légendes de sa région - n'a jamais voyagé hors de Johto, mais rêve plus que tout prendre le temps de le faire - possède un humour enfantin et encense ceux qui en ont un plus mature - ne commence pas les conversations - vouvoie les aînés et les étrangers - demande à être vouvoyée au moins les premiers temps - aime bien boire une petite coupelle d'alcool le soir après le travail - connait toujours les meilleurs coins pour se détendre - les saisons froides sont ses préférées contre toute attente.





Histoire



Petit intermède.

Ne trouvez-vous pas le nom du Baret curieux ? Du moins, curieux au sommet d’un bâtiment au détour d’un cul-de-sac de Rosalia ? Ne l’imaginez-vous pas plutôt trôner quelque part parmi les entrelacs d’un portail en fer forgé ? Mais si vous savez, ce genre de portail que l’on trouve à Kalos, de ceux qui protègent le domaine d’un noble. Ce fut le cas, il y a de ça longtemps, plus d’une dizaine de générations ont passé depuis. On ne retrouve pas ce nom hors de cette ville. Il paraît que cela partit d’un coup de cœur à la suite d'une représentation des Sœurs Kimonos. La suite, tous les membres de la famille la connaissent.

Leur ancêtre commun, un certain Théodore du Baret, demanda la main d’une de ces artistes. Elle, rêvait d’ouvrir sa propre salle de danse, lasse de perpétuer une tradition qui ne nourrissait plus son âme. Alors, il le fit, afin de lui prouver son amour. Devant tant de générosité, le nom devint rapidement une sorte de mantra. On y débuta ce qu’on appellera par la suite : le poké-buyō. Sans grande surprise, le pokémon emblématique de cette discipline fut le plumeline de type spectre. Sa rareté au sein de ce territoire accentuant grandement sa préciosité. Depuis lors, tous les directeurs en possèdent un et eux seuls ont ce privilège.

En quoi consiste concrètement le poké-buyō ? Sur scène, se produisent danseurs et danseuses en kimono. Chaque motif de leur tenue est accordé avec le thème de la pièce jouée et les pokémons partagent l’espace où tous se produisent. Cet art est une expression de diverses scènes appartenant au répertoire de Johto. On y retrouve des figures emblématiques de la région et des moments clé de son histoire. On distribue les rôles masculins et féminins en fonction des compétences de chacun et non de leur sexe. Un petit orchestre accompagne souvent les spectacles. Quant aux décors, ils s’attachent à jouer avec les ombres de sorte à ce que nous n’ayons pas à en changer beaucoup.

Mais alors, que font concrètement les pokémons ? Eux aussi sont acteurs et d’autres encore appartiennent à l’équipe des effets spéciaux. On peut en retrouver également aux côtés des musiciens. Chaque performeur monte sur scène avec un maximum de trois pokémons, mais plus la pièce exige de participants et moins on se permet d’en introduire. Il arrive certaines fois dans l’année que les humains incarnent seulement les rôles secondaires. Cette forme plus expressive plaît tout autant au public. Il reste rude d’obtenir une place dans la compagnie du Baret et rare ont en vérité la chance de visiter les coulisses du bâtiment.

L’enfance.

Aucun membre de la famille du Baret ne choisissait son destin, les rares ayant quitté les tatamis se voyaient refuser tout contact avec les membres restants. On érigeait la loyauté plus que toute autre vertu au sommet de la tour. De ce fait, les enfants du directeur de la salle commençaient la danse dès leurs quatre ans, c’est-à-dire l’âge où ils ne trébuchaient plus vraiment. Qu’ils aiment ou non, personne ne désirait demander leur avis. Concernant la progéniture du reste de la famille, les règles s’assouplissaient. Généralement, ils ne se destinaient pas à occuper des rôles très importants, contrairement à la descendance directe du chef de famille.

Depuis toute petite, Ombrelle n’appréciait pas cette différence de traitement entre elle et ses cousins. Son frère, André n’y trouvait rien à y redire, savoir qu’il occuperait par défaut le rôle de leur père le motivait assez pour taire ses potentielles critiques. Ce fut difficile de discipliner cette petite que seuls les combats pokémon ravissaient. D’autant plus quand on lui refusa l’entrée en école de dressage. L’emploi du temps qu’on lui organisait ne permettait pas de lier les deux. Tous les enfants de la famille profitaient d’un régime spécial mis en place par les pouvoirs locaux.

Ainsi, on les autorisait à manquer certaines heures si les résultats suivaient derrière. Cette charge de travail ne permettait pas à ces petits de véritablement s’épanouir. En dehors des membres directs de la famille, leur entourage se composait de camarades seulement vus pendant les cours. L’acquisition d’un premier pokémon à six ans suffit à alléger le quotidien de la petite, du moins en son for intérieur. Elle, eut un bombydou, une créature une fois évoluée particulièrement délicate. Lui, eut un croquine, une créature un tantinet plus difficile tout au long de ses évolutions.

Une crise de jalousie s’en suivit. “Mais pourquoi j’ai un pokémon aussi riquiqui d’abord ! Et pourquoi tout le monde s’extasie devient le sien d’abord !? Non mais j’en ai marre à la fin !”, elle criait souvent, très fort en plus et interrompait régulièrement les séances d’entraînements. Le talent d’André faisait l’unanimité et cet état de fait elle ne l'acceptait pas, d’autant plus quand on marquait aussi nettement la différence entre eux. Alors, une nuit, elle mit le nécessaire dans son sac à dos et s’enfuit par la fenêtre de sa chambre, son minuscule compagnon à ses côtés.

Son immaturité de l’époque ne savait capter les privilèges dont elle bénéficiait. D’un côté, elle désirait surpasser son frère par tous les moyens et de l’autre, elle souhaitait ardemment échapper à son petit quotidien. Leurs pas les menèrent jusqu’au Mont Creuset, terrain de jeux de la faune et flore sauvage local. Le lieu particulièrement humide prêtait à la plus grande prudence, ce qu’elle manquait évidemment de faire. Combien de fois manqua-t-elle de tomber ? Bien trop.

Arrivée à une cascade et complètement épuisée, le duo intrépide s’arrêta le temps de reprendre des forces autour d’un goûter improvisé. Des mouvements se firent entendre soudainement tout autour d’eux. Tout d’un coup de la pénombre sortie en furie un phanpy sauvage qui attrapa l’un des sandwichs posés sur la serviette et regagna les ombres. Un axoloto suivit, toujours avec la même manœuvre si bien exécutée. Enfin, un otaria les éclaboussa ruinant totalement le pique-nique. De colère, elle se releva d’un bond, “Si c’est comme ça, je vais me battre, en avant...”, et avant de finir sa phrase un roigada posa sa patte sur son épaule.

“Si j’étais toi, j’éviterais, personne ne t’a fait de mal ici”. Il parlait de manière très claire, d’un agréable ton mélodieux. La surprise de son intervention ne replaça pas la colère qui consumait sa raison, il poursuivit donc : Je me suis assuré que ta balade se déroule correctement, alors en échange, je te demande de respecter les habitants de ces lieux”. Bien entendu, en véritable tête brûlée, elle répliqua : “Mais c’était mon repas ! Ils avaient pas le droit !”. Habitué à calmer des situations plus houleuses encore le pokémon trouva les mots pour clore cette conversation : “Nous t’avons autorisé à venir, alors ce qu’ils ont pu te prendre et le prix à payer en quelque sorte. Tu ferais mieux de rentrer chez toi avant que des pokémons plus dangereux ne fassent leur entrée. Reviens nous voir, mais de jour la prochaine fois !”.

Pour la première fois de sa courte existence, elle comprit la leçon. Ils ramassèrent ce qui restait et empruntèrent le chemin du retour sans un mot de plus. Une fois encore, personne ne les dérangea. Persuadée d’avoir rencontré le roi de la montagne, c’était le cœur empli d’étoiles que la turbulente enfant se coucha ce soir-là. Qui aurait imaginé que les problèmes ne s’arrêteraient pas à cette tentative de fuite ? À son réveil le même phanpy attendait à sa fenêtre, on ne sait quoi. Au début, elle décida de l’ignorer et alla prendre son petit-déjeuner, mais en retournant dans la pièce pour se préparer, il n’avait pas bougé d’un pouce.

Elle lui demanda donc s’il voulait de la nourriture, il sembla la comprendre puisqu’il balança joyeusement sa trompe. “Si je lui donne ce qu’il veut, il partira, c’est sûr”, pensa-t-elle. Pourtant, même la bouche pleine de purée de baies, il resta à la fixer tendrement. L’envie de l’adopter lui prit, comme ça d’un coup, ça devait être le destin qui leur fit prendre le même chemin de toute manière. Sans penser aux conséquences, la petite l’attrapa et le cacha dans son placard.

Une heure plus tard, sa mère arriva en trombe interrompant le cours de danse. Elle l’attrapa par la manche de son kimono et la traîna jusqu’au lieu du crime : une chambre de petite fille dévastée. Le coupable se tenait tout heureux en plein milieu de ce bazar. Lui aussi, il se vit salement attraper et l’adulte en colère débuta sa tirade : “Non mais ce n’est plus possible, tu n’es plus possible ! Mais on va faire quoi de toi, tu ne peux pas te tenir tranquille une seule journée !? Tu crois qu’hier soir on ne t’a pas vu partir, ton père t’a suivi tout du long, parce qu’on savait que si on intervenait, la situation n’en deviendrait que pire. Tu nous rends malades”. Cette dernière phrase, qui siffla entre les lèvres perfides de sa génitrice, resterait gravées en sa mémoire des années durant.

Au lieu de s’excuser, de faire profil bas, de détendre l’atmosphère en somme, l’enfant se débattit, réussit à libérer le phanpy et menaça ses deux parents droits dans les yeux : “J’en ai marre, j’ai rien décidé du tout, je veux faire des combats pokémons, il va rester avec moi et si vous dites oui plus jamais je me plains de la danse, plus jamais de ma vie”. Sur le coup, ils en restèrent bouche bée, abasourdis par son effronterie. Quelques minutes passèrent sans que personne ne bouge, jusqu’à l’arrivée de sa grand-mère maternelle. Durant sa jeunesse, une situation semblable se présenta et l’ancienne version de sa personne réussit même à faire le tour des arènes.

“Je me charge de cette partie, se former au combat ne peut qu’apporter un plus dans notre art. Mieux elle connaîtra ses pokémons et ceux des autres, meilleure danseuse elle sera. Et puis si ça reste dans la famille, ça ne devrait pas vous poser de problèmes, c’est elle qui fera des heures supplémentaires”. La fatigue dut jouer, car ils préfèrent ne pas argumenter et raccompagnèrent André.

L’adolescence.

Son quotidien se retrouva subitement bien plus chargé que l’ensemble de son cercle intime et pourtant, elle tint bon. Cela impressionna en premier lieu ses parents qui sans le lui dire ouvertement lâchèrent un peu du lest. Cela prenait la forme suivante, avant le début de sa journée scolaire elle allait s’entraîner au petit matin avec ceux de son âge, puis venait l’école. Juste après ses devoirs Ombrelle rejoignait donc Fleur qui lui apprenait tout ce qu’un futur dresseur se doit de savoir. Pour dire vrai, la jeune fille en devenir n’avait aucune idée de la forme que prendrait son avenir. Au contraire, elle profitait de tout ce savoir mis à sa disposition et comme le temps lui filait entre les doigts, le reste ne revêtait pas une grande importance.

Les premiers rôles qu’elle incarnat furent masculins, sa chevelure indocile se prêtait aux figures sauvages. Son aîné jouait tantôt les uns, tantôt les autres, une communauté de fan s’amassait déjà autour de sa personne. Le reste de la troupe, surtout les novices, enviait son talent, mais elle, ne faisait plus parti de leur groupe. Depuis qu’on lui accorda ce traitement de faveur, la rivalité au sein de la fratrie se dissipa. Après tout, qui réfutera une telle démonstration de talent ? La critique spécialisée s’accordait déjà à le qualifier de génie en la matière.

Il lui manquait tout de même des moments où sortir la tête de l’eau, reprendre une bonne bouffée d’air frais, se changer les idées quoi. La fougue qu’apporte l’adolescence ne lui faisait pas prendre conscience de sa fatigue tant morale que physique. Certains, pourtant, le lui répétaient, de lever le pied, mais elle répliquait se sentir capable de soulever des montagnes. L’année de ses quatorze ans, en pleine représentation, elle chuta. Une chute tout de suite incluse au cœur de la pièce jouée, mais une sérieuse chute. On n’interrompait pas un spectacle, la règle d’or exigé que l’on continue jusqu’à son dernier souffle. Une heure après peut-être, les artistes saluaient le publique.

“Je crois que je vais m’évanouir”, ses collègues lui rapportèrent de la glace et appelèrent l’ambulance. Fracture de la cheville gauche, quand le médecin prononça ses mots, elle pleura. D’énormes larmes salées dévalèrent le creux de chacune des joues, personne ne tenta de la réconforter. À quoi bon, les mots ne soignent pas. Cet arrêt brutal de son activité principale remua son être, elle voulait crier, retourner en arrière, pas un mot ne sortait d’entre ses lèvres. Tout le monde l’évitait, sauf sa grand-mère et ses pokémons. Plus une once de passion ne se lisait au travers de ses prunelles autrefois ardentes. Quelques-uns s’inquiétaient de cet état, on lui fit voir un pédopsychiatre qui lui diagnostiqua une dépression.

Fleur ne comprenait pas et répétait à tue-tête qu’il fallait laisser du temps à la petite, être présent pour elle, lui faire ressentir physiquement son soutien. À défaut d’en être capable, les siens se tournaient vers la médecine. La doyenne hors d’elle leur interdit de lui faire consommer toute forme de médicaments et encore une fois, se chargea seule de résoudre la situation. Un jour, au beau milieu d’une dispute, elle lâcha ce que son âme ne supportait plus de porter : “À quoi avez-vous pensé quand vous avez mis en route cette môme ? Vous ne lui accordez plus une once d’attention et ça dure depuis des années ! Comme tout le monde ici, je porte le même amour envers nos traditions, mais franchement, délaisser l’un parce que l’autre correspond mieux à vos attentes, ce n’est pas digne de parents”.

La concernée entendit tout et les adultes le comprirent quand ils virent son ombre glisser dans le couloir à toute vitesse. Sa grand-mère décida pour son bien de l’éloigner du bâtiment principal. Elle habitait une toute petite maison de plain-pied à l’orée du mont, un coin encore plus tranquille, sans passage d’inconnus. De son initiative, toujours, la bonne-dame inscrivit sa petite-fille à un tournoi organisé par la ville. Rien de bien prestigieux, néanmoins se confronter à d’autres jeunes et mesurer sa progression de manière objective ne pourrait lui faire de mal.

La danse devait s’éloigner quelque temps de son esprit et comme l’école l’ennuyait plus qu’autre chose, il restait le combat pokémon. Contrairement à ces adversaires, son équipe n’impressionnait personne, voir attirer les moqueries. Qu’elle ne fut donc pas la surprise du jury quand elle parvint à sortir son épingle du jeu et à démontrer une adaptabilité à toute épreuve. Au final, un autre gagna le premier prix, mais on l’appela pour lui en décerner un autre plus spécial encore, celui du coup cœur des juges. On la prit même en photo pour le journal de Rosalia, un article qui reste aujourd’hui encore accroché au mur de sa chambre. Pour la première fois de sa vie, ses proches démontraient ouvertement leur fierté.

Naturellement, elle mit du temps à se remettre de cet accident, quelque chose comme trois années en tout. Son père lui demanda donc lors de la remise des diplômes ce qu’elle comptait faire à présent, reprendre sa place au sein de la compagnie, partir en étude supérieure ou une autre option. “Papa, je crois que je dois prendre mon envol, partir, m’épanouir quelque part par le biais de mes propres moyens, j’y ai déjà réfléchi et je pense continuer mes études, mais en sport-étude, hors de question de rester le nez dans les livres”.

La veille de son départ, Fleur lui demanda une petite entrevue privée. Il faut savoir que depuis le début de la formation qu’elle supervisait, le principal adversaire de son équipe était un pérégrain qui évolua même il y a quelques années. Bien que son phanpy refusait de partir de la ville, cela ne gênait pas la jeune fille qui respectait son choix. Pourtant, sa grand-mère et ancien maître à présent insista pour que son plus jeune pokémon l’accompagne. Lui a contrario de son camarade désirait voyager. Elle accepta avec joie, comptant s’inscrire de toute manière au premier club de dressage qui se présenterait à sa personne.

L’âge adulte.

Le déménagement à Doublonville se passa sans bavure ni difficulté. Malgré les moyens de sa famille, l’étudiante insista pour investir une chambre au sein d’un complexe de la faculté. Le fait de ne pas avoir d’amis lui pesait beaucoup. Contre toute attente renouer avec la danse l’inonda de bonheur, elle qui avant passait son temps à s’en plaindre. Sérieuse de nature, les sorties or celles de l’association dont elle devint membre ne l’attirait pas. Rencontrer des dresseurs provenant de plusieurs horizons avec des pokémons exotiques pour certains spécimens la sortit définitivement de son quotidien. Cela joint à l’effervescence intellectuelle qu’offrent les études universitaires et la voilà si ouverte que l’optique d’être en couple lui parvint.

Le récent mariage d’André dû faire son petit effet, tout du moins inconsciemment. Au début, Noé paraissait parfait, de ces leaders solaires qui rassemblent facilement les gens autour d’eux. Ombrelle ne semblait pas l’intéresser, après tout, dans le groupe d’autres membres démontraient d’un talent certain pour leurs disciplines propres. Elle se situait dans la moyenne, les seuls moments où elle brillait par ses performances résultaient d’un certain travail de sa part. Rien de plus normal. En premier lieu, il l’invita à faire les boutiques, des boutiques sur le thème du combat bien évidemment. Puis il lui acheta une place pour aller voir un match au pokéathlon et poursuivit sans jamais avouer les raisons derrière.

Comme personne ne la traita de cette manière avant lui, elle ne comprit pas tout de suite ses intentions. Quand il arriva un beau jour, une attention toute particulière aux creux de ses mains, leur relation évolua. Discrétion de mise, il en fallut du temps avec le gendre ne rencontre sa belle-famille. Le moment venu tous se réjouirent de les voir si heureux et la question de la descendance arriva sur la table. Son frère mit en route la sienne quelques mois auparavant, tout naturellement la cadette se devait de suivre la cadence. “Calmez-vous voyons ! Je viens d’entamer à peine ma seconde année à la fac, on verra ça plus tard, je veux vivre moi”.

Nouvelle dispute, énième dispute en vérité. Fleur que la maladie rongeait petit à petit ne fit que baisser les yeux, trop faible pour réagir. Une porte violemment claquée plus tard son petit-ami tenta de la comprendre et accessoirement, de l’apaiser : “Pourquoi leur répondre de cette manière ? Je me sens prêt à avoir des enfants avec toi, on peut certes attendre, mais avons-nous des raisons ? Mise à part les études... À la rigueur”. Elle fulmina : “Justement ! Tu ne les connais pas ! Je ne veux pas qu’il décide pour moi, moi, je ne suis pas prête et bien sûr que oui ! Oui, je compte bien finir mes études tranquillement et on verra, plus tard, bien plus tard”. Qu’avaient-ils tous avec cette idée ?  

Cette vision différente d’un avenir qu’ils supposaient commun installa un sentiment de malaise entre eux. Ombrelle se réfugia encore dans le combat pokémon, de ce fait ses compagnons prirent une place bien plus importante dans sa vie. Pérégrain évolua de cette manière en sa forme finale, tout comme son bombydou. Le reste des membres du club comprirent sans explication la situation et aucun ne se décida à lui démontrer son soutien. Pourtant, les deux jeunes adultes ne purent se résoudre à se séparer et c’est dans ce climat qu’arriva la fin de la licence. “Tu comptes poursuivre ? Moi, je pense ouvrir ma boutique, avec une entreprise, on pourra concevoir notre petite famille sans soucis”. Elle s’y attendait, “Je ne suis toujours pas prête, je veux bien voir comment nous évoluons et j’aviserai”.

Depuis quand s’adressaient-ils l’un à l’autre comme des collaborateurs ? Il préféra ne pas poursuivre la conversation. Après tout, s’installer ensemble et gérer un commerce représentaient assez de bouleversements comme ça. Le master en recherche l’ennuya, alors à côté la dresseuse donnait des cours particuliers de danse. Rester étudiante demeurait une sécurité pour son libre-arbitre, mais ça, elle se gardait bien de le révéler. La situation à la maison allait de mal en pis, les médecins ne donnaient pas plus de quelques mois à sa grand-mère. Le reste de son diplôme s’accompagna d’incessants allés et retours, l’éventualité de perdre la seule personne qui la comprenait l’anéantissait.

Alors que sa résistance impressionna l’entièreté de son entourage, la concernée rendit son dernier souffle quelque temps avant le début de la crise qui toucherait la région. Ils devinrent des étrangers ; Noé ne rentrait presque plus chez eux parce que les affaires ne tournaient plus. L’homme se vantait de ses conquêtes du soir, de l’argents gagnés lors des parties de poker, en fait, il cherchait plus que tout à raviver le désir de sa compagne, même par le biais de la jalousie. Sa boutique coula en même temps que l’industrie du combat pokémon, voilà la fin de deux histoires.

Le laboratoire de recherches de Bourg Geon lui offrit une chambre à occuper, en même temps qu’un poste. Son sujet de thèse, le lien entre l'homme et ses pokémons dans les danses traditionnelles de Johto, intéressait beaucoup l’équipe de scientifiques présente. On l’autorisa donc à proposer une nouvelle formation innovante à savoir : développer sa relation avec son partenaire à travers l’expression physique de ses désirs et sentiments. Cette initiative devait idéalement relancer l’économie du village et pourquoi pas favoriser le tourisme. Comme l’ère du temps marquait un attrait certain concernant le bien-être pokémon, le gouvernement lui offrit même une bourse d’étude.

La pléthore de bonnes nouvelles améliora sa relation avec ses parents qui pour une fois l’applaudirent sans retenue. Son père, particulièrement, se rapprocha au point de lui confier la situation de leur salle de danse. “Ma tendre fille, comme tu le sais nous vivons une époque difficile, mais pas d’inquiétudes jamais la compagnie du Baret ne fermera, je le jure sur ma vie !” Cette théâtralité digne de son personnage l’amusait toujours, sa cadette le laissa tranquillement poursuivre sa tirade. “À toi, je peux le demander, t’est-il possible d’effectuer un petit voyage pour moi, rien de bien compliqué, juste un paquet à apporter, jusqu’à Céladopole... À une connaissance à moi”.

Bien évidemment qu’elle s’exécuta sans demander plus d’explications que cela, ce n’est qu’une fois en route qu’elle prit le temps de jeter un petit coup d’œil. Elle regretta instantanément son geste quand elle comprit ce qu’elle transportait avec elle, de la drogue, une dizaine de sachets de drogue. Dès qu’elle le put, elle détruisit la marchandise et s’éloigna définitivement des siens quelque temps. On lui donna des nouvelles de la salle à la fin de ses recherches, quand André en prit la tête. À la fête donnée pour l’occasion, elle en profita pour échanger quelques mots avec son père : “Je ne veux pas savoir le comment du pourquoi, juste jure-moi que personne d’autre n’a été mis au courant”. Il lui répondit honteux, “Personne, quand je n’ai plus eu de tes nouvelles, j’ai compris que tu ne me suivrais pas, je ne comptais pas impliquer le reste de la famille, toi, tu as toujours été distante, alors…”. Elle répliqua sans lui laisser le temps de finir, “Alors on pouvait me sacrifier”. Ce soir-là, une nouvelle partie d’elle éclata en morceaux.







Qui êtes-vous ?


Surnom : Patate salée


Âge : la vingtaines


Expérience en RP : plus d'une douzaine avec des pauses.


Comment avez-vous entendu parler du forum ? il est bien classé sur les top-sites.


Des suggestions ou commentaires sur le forum ? je l'aime énormément et la communauté est vraiment top !


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Super TerraMaître du jeu

Super Terra


Nombre de messages : 1062

Minuscule tempête ✿ Ombrelle Empty
MessageSujet: Re: Minuscule tempête ✿ Ombrelle   Minuscule tempête ✿ Ombrelle EmptyJeu 4 Nov 2021 - 21:00
Bienvenue à toi Ombrelle !

J'ai eu le plaisir de parcourir ta fiche ! Et ... que dire :

Ton style narratif est incroyable ! La lecture s'est faite très facilement et a rendu ton personnage particulièrement attachant ! J'ai hâte de voir quelle direction va prendre la vie de cette femme brisée par des parents pas à la hauteur de leur devoir, et comment va également évoluer la relation avec son frère ! (et celle de son compagnon ? si amour il y a toujours ?).

Je te souhaite beaucoup de plaisir à RP en notre compagnie et si tu as la moindre question l'équipe du STAFF est bien sûr là pour y répondre !

Au plaisir de te croiser IN RP :]







Fiche validée !







Félicitations, votre fiche a été validée !





Avant de rp, n’oubliez pas d’aller préparer votre journal de bord !



Vous pourrez ensuite partir à la recherche d’un partenaire de rp ou demander une capture.



Si vous ne voulez pas rp tout de suite, pourquoi ne pas renseigner les relations de votre personnage, ou bien lui créer un pokématos ?



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