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 Papas de coeur sous la tempête [Jack]

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MessageSujet: Papas de coeur sous la tempête [Jack]   Papas de coeur sous la tempête [Jack] EmptyLun 13 Sep 2021 - 19:43
Rosalia. Je connais bien cette ville. Bien qu'affecté à Doublonville, nous poussions souvent jusqu'ici avec Seth et avons été à plusieurs reprises appelés en renforts. J'aime bien cette ville : j’apprécie le calme qui s'en dégage. Néanmoins le champion d'arène et les deux tours me fiche une frousse bleue. Des crétins d'ados coincés dans la cave de la tour en pleine nuit parce qu'ils ont voulu jouer à taquiner des spectres dont ils ne croyaient pas en l'existence ? Sans moi les gars ou du moins pas avant le matin et avec un bon type psy dans l'équipe ! Genre un Alakazam ou un Métalosse pour tout casser s'il y a du grabuge.  Bon okay mauvaise idée le Métalosse mais c'est toujours mieux que je prenne un coup de panique et déclenche un éboulement la bas dessus. Un policier d'élite professionnel comme moi est censé savoir garder son calme en toute circonstance ? Mouais bah pas dans une profonde cave humide et sombre sans âge avec des fantômes qui veulent nous arracher la fourrure pour en faire Arceus sait quoi !

C'est Marco qui insista pour que je l'accompagne, principalement pour avoir de la discussion dans le train en fait. Personnellement, j'ai dis oui pour faire plaisir à Lina... qui est restée à Céladopole pour jouer la baby-sitter de Léo... Et me voilà comme un idiot à errer sans but alors que Marco et Kayan sont trop absorbés par un travail que je n'ai pas compris et que je n'ai pas envie de comprendre. Me voilà dans la banlieue de la ville dans une zone remarquablement sauvage, très agréable à mon goût.  Je remarquais qu'un chemin goudronné mène à une maison et des installations au centre de la zone. Je ne fis que peu attention à tout ceci et commençais à me promener de ci de là, levant régulièrement la patte. La zone, très vivante, est riche en proie, en eau, bref en ressources. Je m'y serais bien installé... Quoi qu'il en soit c'est un endroit parfait pour passer les quelques jours dont Marco et Kayan ont besoin.

Je notais rapidement que les proies ici n'ont pas bien peur de moi. Ce qui sauva tout ce petit monde est mon absence d’appétit sur le moment. Quel dommage d'ailleurs : cette Haydaim que je croisais par hasard avait l'air d'avoir la cuisse délicieuse... Chasse facile, abondance de ressources, c'est un peu trop beau pour être vrai. Je croisais pourtant la trace et l'odeur de plusieurs prédateurs.

Alors que je sautais un petit ruisseau, un gémissement de bébé attira mon attention. Curieux et paternel, je me laissais guider par mes oreilles puis l'odeur. Je tombais sur un minuscule Évoli, né depuis peu de temps. Qu'est-ce qu'il fiche là tout seul celui là ? Trop petit pour avoir une réelle conscience du danger, il tituba dans ma direction en couinant en me voyant :

« Qu'est-ce que tu fais là toi ?... »

Je le renifle et m'aperçu qu'il est encore trop petit pour parler. Regardant autours de moi, je ne vis aucune tanière, aucune mère en colère, aucun indice me donnant une indication d'ou il venait. Impossible de le laisser là tout seul : un autre prédateur l'aurait dévoré. Je fis la seule chose possible : je le pris en gueule et me dirigeais vers le centre de la zone et la maison humaine. Arrivé devant la porte je fus bien embêté : fermé ! Gratter à la porte ? Nah trop discret pour être entendu. Essayer de l'ouvrir avec mes pattes ? Pour abîmer la porte et me faire disputer c'est une bonne solution. Lâcher le petit pour aboyer ? Et puis quoi encore, je suis pas un Caninos ! Je fis la seule chose qui passa par la tête d'un type roche : j'utilisais mon pouvoir à faible puissance et d'un coup de queue j'envoyais une brassée de cailloux contre la porte. Puis je m'assis, le minuscule Évoli en gueule. Quand l'a porte s'ouvrit laissant apparaître un humain, je le posais par terre et expliquais :

« Bonjour. Je suis Déclic, j'ai trouvé ce petit tout seul dans le... »

Une tornade orangée passa entre les jambes de l'humain en pleurant de soulagement : c'était une Pyroli tout simplement magnifique. Elle renifla son petit, le lécha puis se jeta un mon cou pour me remercier, me bisouillant les joues et le museau. Puis elle attrapa son petit et l'emmena dans la maison, me laissant là, stupidement content, devant l'humain...
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MessageSujet: Re: Papas de coeur sous la tempête [Jack]   Papas de coeur sous la tempête [Jack] EmptySam 25 Sep 2021 - 12:01

Jack s'écroula avec un soupir de soulagement sur le canapé. Deux secondes après, Cero l'Hariyama faisait a peu près la même chose, et le canapé se souleva à moitié, manquant de propulser l'humain dans les airs. Celui-ci ne s'offusqua pas, et avala avec sérénité quelques gorgées du thé qu'il avait réussi à ne pas renverser.
La journée à la Pension Alvadon avait été épuisante. La faute à un présage de tempête pour le soir qui était sorti de nulle part, aucune chaîne météo ne l'ayant prévu avant la matinée même. Résultat des courses, il avait du passer la journée à faire le tour de l'énorme zone qu'était sa Pension pour s'assurer que tous les Pokémons présents avaient de quoi passer la nuit dans de bonnes conditions. Ça avait impliqué de renforcer des abris fragiles, d'en construire d'autres, de s'assurer que les petites cavernes risquaient pas de se casser la gueule et d'envoyer ses Pokémons prévenir que la nuit risquait d'être agitée. Tout en surveillant Cero qui avait évidemment fait quelques conneries dans la journée en essayant de bien faire, qu'il avait fallu réparer.

En soi, l'Éleveur se doutait bien que les Pokémons devaient être au courant, certainement plus que lui, de la tempête. Les Pokémons sauvages avaient jamais eu besoin des humains pour se démerder et survivre aux moments ou la météo paraît en vrille, mais on savait jamais. En tout cas, la journée avait été extrêmement chargée, et c'était avec une fatigue énorme que Jack était rentré dans sa maison se reposer un peu. Il savait que la journée n'était pas finie, qu'il devrait probablement intervenir pendant la nuit pour plusieurs tâches. De fait, il avait intérêt à récupérer de l'énergie tant que c'était possible.

Il venait de descendre (ce qui avait presque nécessité de la gymnastique) du canapé pour se refaire un café lorsque le blond entendit quelques couinements du côté de la porte. Il l'ouvrit et... découvrit une Pyroli, qu'il connaissait pour l'avoir déjà vue quelques fois dans sa Pension. Elle était habituellement accompagnée par sa portée mais... Cette fois elle était toute seule. Ça sentait mauvais. Il arrivait fréquemment que les Pokémons Sauvages qui occupaient les terres de la Pension viennent lui demander de l'aide, habitués à sa présence et au fait que c'était lui qui faisait les règles ici, mais il était rare qu'ils aillent jusqu'à venir chez lui.
Elle devait être en détresse.
Jack la fit entrer, lui donna quelques Poffins pour la calmer, et s'installa à côté d'elle pour l'interroger. La Pokémon sauvage ne manifesta aucune crainte à à ça, elle le connaissait et était trop paniquée pour avoir des considérations pareilles.

- « J'ai compris, t'as peur. Ça concerne tes petits ? »

Les couinements catastrophés qui suivirent lui confirmèrent que c'était bien le cas. Le bruit d'un canapé qui retombait (qui revenait à la normale donc) lui apprit que Cero s'était levé et s'était approché. Comme toujours, ce grand dadais n'était pas insensible à la détresse des autres et voulait à tout prix aider la mère qui avait l'air triste. Même s'il avait pas vraiment la tête de l'emploi, et qu'il faisait souvent plus peur qu'autre chose.

- « Tu les a perdu, et tu n'arrives pas à les retrouver ? Et avec la tempête qui arrive, ça te fais peur ? »

Nouvelle série de couinements. C'était bien ça. Jack fit la grimace. Des petits Evolis dehors livrés à eux-mêmes c'était pas super rassurant. Il ne craignait pas spécialement qu'un autre Pokémon les dévore. Après tout, les Pokémons sauvages de sa Pension savaient très bien les règles qui régissaient les lieux, et interviendraient si quelqu'un ne respectait pas celles-ci mais... Jack regarda le ciel depuis sa fenêtre. Mais ce soir, y avait une foutue tempête qui allait tomber. Et il donnait pas cher de la peau de bébés Pokémons dans la nature sous ce temps. Pour l'instant il faisait beau, mais ça pouvait péter n'importe quand. Damn. Le terrain de sa Pension était énorme. Ça allait vraiment pas être de la tarte de les retrouver.
Cero, comprenant le danger, était déjà sur le point de se ruer dehors.

- « Cero, calme-toi. On va sortir, mais ça sert à rien de foncer. M'dame la Pyroli, tu as bien de venir. On va t'aider, d'accord ? T'as déjà fouillé une partie de la Pension, j'imagine ? Tu vas me dire ou. Et quand on les aura retrouvé, vous passerez la nuit dans la maison. Avec des bébés Pokémons, vous serez mieux dans un abri solide. »

Il sortit une carte de la zone d'un meuble, et l'étala au sol. La Pokémon Feu mit un peu de temps à comprendre ce dont il s'agissait, et s'appliqua à répondre aux questions de l'Éleveur avec application, via des couinements ou en pointant des coins sur la carte avec ses pattes.
Ils en étaient là lorsque un « blom blom blom » retentit contre la porte, faisant sursauter Cero, et lever la tête à l'Oratoria qui était patiemment assise dans un coin de la pièce. Punaise, c'était quoi cette fois ?
Jack ouvrit la porte et... tomba nez à nez avec un Lougaroc. Il écarquilla les yeux. Les Lougaroc Crépusculaires étaient pas vraiment communs, et ce qui l'était encore moins c'était de le voir avec un bébé Evoli dans la bouche, et de l'entendre parler. Jack resta donc figé comme un con, jusqu'au moment ou il manqua de se péter la gueule lorsque la Pyroli qui était resté dans la baraque passa entre ses jambes pour sauter sur son bébé, avant de remercier le Lougaroc. Qui eut l'air plutôt sensible aux remerciements.
Ok, c'était bien un des siens.

Jack regarda avec un sourire la Pyroli ramener son petit à l'intérieur, puis se tourna vers le nouveau-venu, qui s'appelait donc Déclic.

- « Je m'appelle Jack Alvadon. Merci du coup de main, on était sur le point de partir les chercher. Entre, je t'en prie. »

Jack s'effaça pour laisser le Pokémon Roche entrer, puis referma la porte. Il savait que certains Pokémons parlaient l'humain, mais ça restait franchement rare. Même dans son tour du monde, il n'en avait croisé qu'une poignée, si on excluait les Pokémons Psys parlant par télépathie. C'était donc une rencontre assez surprenante. Jack s'installa sur une chaise, et regarda Déclic avec reconnaissance.

- « T'as pas l'air d'être du coin donc tu sais peut-être pas ou t'es. T'es actuellement à la Pension Alvadon, qui accueille autant des Pokémons sauvages que des dresssés, et je suis le gérant. Tu es venu avec l'envie de t'installer, ou tu es simplement de passage ? »

Le blondinet regarda la Pyroli en train de toiletter son petit, et fit la moue. Il n'allaient pas pouvoir passer la soirée à discuter, hélas.

- « La m'dame que tu vois là a perdu ses petits, donc le fait que t'en ai trouvé un est un grand réconfort. J'étais sur le point de partir tous les chercher. Je sais pas si t'es au courant, mais il y a une énorme tempête qui va arriver et on va pas laisser les petits dehors. Tu n'en aurais pas vu dans les alentours, mis à part celui que tu nous a ramené ? »
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MessageSujet: Re: Papas de coeur sous la tempête [Jack]   Papas de coeur sous la tempête [Jack] EmptySam 25 Sep 2021 - 17:53
La Pyroli avait une excellente odeur, quelque peu gâché par l'angoisse. Sa fourrure était douce et elle savait câliner les mâles. Je fus un peu déçu qu'elle rentre aussi rapidement dans la maison mais je comprenais : les petits d'abord. L'humain se présenta et me remercia puis m'invita à entrer. Je ne souhaitais pas entrer dans sa maison mais je souhaitais rejoindre la Pyroli... Alors j'entrais dans l'habitation.

Je saluais l'Hariyama et l'Oratoria d'un signe de tête. Franc et viril pour le premier, avec des manières plus gracieuses pour la seconde. Je n'ai jamais été attiré par les Oratoria : elles me fichent la frousse. La moindre contrarié pouvait valoir une éclaboussure d'eau sur la truffe, beurk. Je fis quelques pas dans la maison et rejoignis la Pyroli installée dans un coin proche de la cheminée. Je jetais à œil à l'Évoli confortablement installé contre le ventre de sa mère et m'assis à côté. Elle était vraiment charmante. L'humain m'expliqua que je me trouvais au sein d'une pension pokémon. Ah je comprenais mieux pourquoi les proies ne me craignaient pas, pourquoi il semblait si facile de chasser. Il fallait que je demande la permission à Jack, comme il se nommait, pour chasser. Je pense qu'il me la refusera en me proposant de la nourriture pokémon à la place ce qui me mettait beaucoup moins en appétit. Moi difficile ? Nah juste bien nourri. J'ai subis plusieurs entraînement de survie en terrain hostile. Durant ces séjours, j'ai du apprendre à me nourrir de ce que nous trouvions sur place, soit souvent pratiquement rien... et parfois jeûner plusieurs jours. Jack me demanda si j'étais venu avec l'intention de m'installer ou juste de passage.

Puis il m'annonça que la Pyroli avait perdue ses petits. Je m'en doutais en retrouvant l'Évoli mais je ne pensais pas qu'elle les avaient tous perdu. Je commençais par répondre à sa première question avec un sourire de prédateur :

« Des proies faciles en abondance, un humain pour prendre soin de notre paix, de magnifiques femelles... L'envie de m'installer est là mais je ne suis que de passage pour quelques jours. »

Je lançais un regard à la Pyroli. J'osais lui donner une petite caresse du museau.

« Je n'ai pas vu d'autres petits mais je suis un bon pisteur. Restes ici ma belle, je vais les retrouver. Combien y en a t-il ? »

Après avoir appris qu'il y en avait 4, je me dirigeais vers la sortie. Poli et bien éduqué, j'attendis que Jack m'ouvre la porte pour me mettre en quête. Je retournais à l'endroit ou j'avais découvert le premier petit. Je commençais par tendre l'oreille... mais rien. Alors, truffe au sol, je reniflais. Je retrouvais rapidement l'odeur du petit et commençais à remonter sa piste, zig-zagant dans les bois par des chemins qui ne sont pas fait pour les humains. Sans me soucier d'attendre Jack, je passais sous un arbre tombé à terre et tombais truffe à truffe avec un minuscule Évoli qui titubait dans les fourrés. Je le pris délicatement en gueule et l'apportait à Jack. Puis je commençais à tourner en spirale à partir de l'endroit ou j'avais trouvé le second. Trouvant rapidement une piste, je fis quelques mètres vers un petit ruisseau clair qui passais par là. Dès que je fus sur la rive, l'odeur ne fut plus utile : c'est l'audition qui me guida vers les deux derniers serrés l'un contre l'autre au bord de l'eau.

« Ils sont ici. »

Je m'assis prêt d'eux et attendis que Jack réussisse à se faufiler jusqu'à moi...
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MessageSujet: Re: Papas de coeur sous la tempête [Jack]   Papas de coeur sous la tempête [Jack] EmptyVen 8 Oct 2021 - 23:51

Bon, le fameux Déclic semblait plutôt intéressé par la Pyroli, laquelle était plutôt occupée à soigner sa progéniture a l'instant. Après avoir manqué de la perdre, c'était un comportement plutôt logique. Le Lougaroc fit des commentaires positifs sur le lieu, ce qui arracha un sourire au gérant. C'était quelque chose d'avoir la cote en tant qu'éleveur auprès de ses clients, mais c'était la première fois qu'il entendait un Pokémon dire de vive voix qu'on était bien ici. C'était une sensation plutôt cool en soi.

- « Y a pas de soucis pour rester les quelques jours, alors. Juste, ici la chasse est pas tolérée. Y a suffisamment de bouffe et de Baies pour tout le monde sans que y ait besoin de se donner des coup de crocs. »

Jack avait dit ça sans colère. Régulièrement, il devait s'occuper de chasser des Pokémons sauvages qui voyaient dans sa Pension une zone de chasse facile. Ça consistait généralement à leur faire suffisamment peur avec ses deux Pokémons pour qu'ils se disent que ce n'était pas une bonne idée de tenter. Voir, dans les cas extrême, qu'il se mette à brailler.
Il n'avait rien contre ces Pokémons. Juste, il voulait faire de la zone qu'il avait réservé à sa Pension une zone accessible à tous, ou la majorité des Pokémons pouvaient faire leur vie sans craindre de se faire bouffer. Surtout que y avait largement assez d'Arbres à Baies sur son terrain pour qu'ils puissent tous vivre dans de bonnes conditions.
Mais c'était pas le sujet. La priorité, c'était la tempête qui arrivait, et les quatre petits dehors. Déclic proposa d'aider à les retrouver, ce qui ôta une belle épine du pied à Jack. Un Pokémon avec un flair comme le sien serait pas du luxe.

- « Merci de l'aide. J'étais bien parti pour passer la nuit dehors sans toi. »

Et ce même avec la tempête, contre toutes les consignes de sécurité. Il aurait pas laissé des petits dehors par un temps pareil. Voyant que la Pyroli le consultait du regard après que le nouvel arrivé lui ait indiqué de rester ici, Jack rassura la femelle d'un geste.

- « Oui, reste ici, comme il dit. J'emmène Aria et Cero avec moi, donc il vaut mieux que ru restes ici pour t'occuper de ton petit, d'accord ? On ne va pas le laisser tout seul. »

La Pokémon Feu fit un couinement, puis baissa la tête en signe d’assentiment, alors qu'Aria et Cero rentraient sans se plaindre dans leur ball. Leurs compétences respectives seraient utiles, que ça soit la force brute de Cero ou les capacités d'Aria pour empêcher les situations catastrophiques. L'éleveur attrapa un sac à dos qui contenait les trucs dont il pourrait avoir besoin, puis suivit le pokémon Roche dehors.
Rapidement, Declic se mit à chercher les petits restants. Et fallait admettre qu'il traçait. Jack devait aller à toute allure et profiter de sa connaissance du terrain pour pas se laisser distancer par le Lougaroc, qui lui ramenait un à un tous les petits. Jack prenait alors un instant avec chaucn pour lui parler doucement et lui annoncer que c'était sa maman qui les envoyait, faisant l'effort de chasser sa tronche agressive naturelle pour apaiser les petits.
Alors que Declic lui en ramenait un second, Jack scrutait le ciel, affichant un air renfrogné. Les nuages noirs arrivaient à vitesse grand V. La tempête allait pas tarder à tomber.

- « On a intérêt à se magner. On commence à s'éloigner de la pension. »

Portant un Evoli dans chaque bras, Jack suivit tant bien que mal Declic, qui n'avait pas arrêté de foncer. Le chemin était vachement moins praticable avec un bébé Pokémon dans chaque main. Jack dut enjamber quelques troncs, faire des bonds au dessus d'un creux et passer entre des arbres en faisant le moins de gestes brusques possibles pour ne pas secouer les petits, et finit par rejoindre le Lougaroc alors que les premières gouttes commençaient à tomber. Jack déposa les deux petits qu'il portait au sol, et les laissa retrouver leur famille. Histoire qu'ils soient moins stressés à l'avenir.

- « Bien joué, t'es vraiment un excellent traqueur. Tu penses que tu peux en prendre sur ton dos ? Je vais pas pouvoir tous les porter. On a intérêt à retourner à la Pension vite, car au vu de ce que je vois, vaut mieux que les petits aient un abri rapidement. »

Restait la question de s'ils auraient le temps. La pluie s'intensifiait déjà, et des rafales de vent commençaient à souffler. Peut-être qu'ils allaient être contraints de trouver une planque, car à ce rythme, le trajet retour allait être difficile. Certaines grottes dans le coin pourraient leur servir d'abri, mais auquel cas ils risquaient d'y passer la nuit.
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MessageSujet: Re: Papas de coeur sous la tempête [Jack]   Papas de coeur sous la tempête [Jack] EmptyDim 10 Oct 2021 - 13:47
Au sein du monde sauvage, ces trois bébés auraient été tout simplement condamnés : ils sont un véritable cadeau tombé du ciel pour un prédateur. Mais ici ils n'ont pas ce risque là bien que, si j'étais un Dracaufeu, je me serais fais un plaisir de les croquer discrètement, sans témoin... Difficile de trouver de la nourriture à cet âge là mais pas impossible : chances de survie faible mais bel et bien présent. Non ce qui était véritablement mortelle pour ces petits c'était la tempête qui arrive. Mon instinct me dictait que nous allions devoir affronter une grosse tempête, assez puissante pour exiger de trouver un abri en attendant qu'elle passe.

Jack fini par réussir à me rejoindre. Il prit un Évoli sous chaque bras et fut bien embêté quelques secondes : comment réussir à transporter toute la portée ? Bienvenue dans l'un des nombreux casses têtes d'un parent pokémon souvent confronté à devoir effectuer la gestion d'une famille nombreuse. Prendre un bébé Évoli sur mon dos ? Je haussais un sourcil. Sérieusement ? Un bébé pokémon qui n'a encore aucun sens de l'équilibre... Je ne fis aucun commentaire et pris carrément le petit en gueule puis je me mis en chemin. J'avais encore l'habitude d'être suivi par Seth en forêt dense comme celle ci aussi ne pus-je m'empêcher de ressentir de l'exaspération devant la lenteur de l'éleveur, encore plus ralenti par son chargement. Il pleuvait des cordes désormais et les rafales de vent rendaient le couvert des arbres dangereux. Seul j'aurais pu rejoindre la pension avant le danger mais avec l'humain non. Je ne pouvais pas non plus l'abandonner ici : il connaissait peut être le territoire par cœur, je ne pouvais pas prendre le risque qu'il se perde. Soupirant, je bifurquais sur la gauche, vers une paroi rocheuse, et trouvais assez rapidement une grotte assez profonde pour nous servir d'abri.

Dès que Jack entra, je déposais l'Évoli et j'explorais les lieux. C'était une vaste salle abrité des vents et au sec. Au fond, un couloir offrait l'accès à deux autres salles confortables du point de vu d'un pokémon. L'endroit était excellent mais il faisait froid, trop froid. Revenant dans la salle principale, je dis :

« Te guider jusqu'à ta maison serait trop dangereux mais nous avons besoin de la chaleurs d'un type feu. Restes ici, je reviens. »

Et sans une once d'hésitation je plongeais dans la tempête qui se renforçait de seconde en seconde. Une fois à la pension, j'expliquais rapidement à la Pyroli la situation. Elle attrape son petit et m'accompagna à l’extérieur. Hâtivement, nous affrontâmes le torrent de pluie et les rafales de plus en plus fortes en sachant très bien que bientôt l'extérieur sera trop dangereux. Le temps devint tellement exécrable que je perdis mon chemin et me retrouvais un peu trop à l'ouest, m'obligeant à chercher un peu. Ce fut un combat, un vrai combat. Pour elle comme pour moi. Il nous fallut beaucoup de temps pour retrouver la grotte mais finalement nous arrivâmes tous les deux complètement trempé. La mère se précipita pour inspecter ses trois petits. Je m'ébrouais énergiquement à l'entrée de la caverne puis je me plaçais au centre pour bénéficier du lance flamme de la Pyroli pour réchauffer l'atmosphère : ma fourrure sera rapidement sèche...
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MessageSujet: Re: Papas de coeur sous la tempête [Jack]   Papas de coeur sous la tempête [Jack] EmptyJeu 21 Oct 2021 - 11:39

Déclic était apparemment arrivé à la même conclusion que lui, vu qu'il bifurqua pour aller vers les parois rocheuses. Dommage qu'il ne l'ait pas attendu, car Jack aurait pu lui dire ou trouver la grotte, vu qu'il connaissait bien l'emplacement de chaque endroit. Cependant, le Lougaroc ne tarda pas trop à trouver une des grottes du domaine, qui était amplement suffisante pour l'usage qu'ils souhaitaient en faire. La grotte en question était de temps en temps habitée par des Pokémons, notamment de type roche, mais en ce moment l'endroit était plutôt calme. Ce n'était pas plus mal, même si la présence de Pokémons sauvages n'aurait en théorie pas été un problème, vu que le gérant de la Pension était là.
Enfin, on était jamais à l'abri d'un incident, notamment lors de soirées stressantes comme celle-ci.

L'Éleveur déposa les deux Evolis qu'il portait, et les regarda avec un sourire s'approcher de leur frère que Declic avait transporté. Puis ils se lovèrent les uns contre les autres, probablement autant pour se rassurer que pour se réchauffer. Parce qu'en effet, il allait être compliqué de garder les petits au chaud pendant toute la nuit. Notamment que tout le monde était plus ou moins trempé à cause de la tempête qui naissait. Déclic proposa d'aller chercher la Pyroli avec le petit restant à la Pension, ce qui n'était sans doute pas une mauvaise idée car en effet sa présence aiderait tout le monde. Même si ça impliquait de faire traverser la tempête à bébé Evoli, c'était la meilleure option.

- « On va faire ça. Je vais me débrouiller pour trouver du bois, même humide, ça sera mieux que rien. Et j'en aurais besoin pour cuisiner. »


Parce que bon, même bien entraînée, la Pyroli n'allait pas pouvoir cracher du feu toute la nuit. Elle tomberait d'épuisement bien avant. Mais en revanche, elle pourrait tenir le temps que le bois soit suffisamment sec pour prendre feu. Jack sortit ses deux Poké Balls alors que Declic fonçait dans la tempête, et laissa Aria et Cero constater la situation.

- « Aria, j'aimerais bien que tu t'occupes des bouts de chous pendant qu'on est pas la. Cero, avec moi. Faut qu'on trouve du bois en quantité. Et oui, je sais qu'il fait moche dehors. »

L'Oratoria, sans se faire prier, s'approcha des trois bébés Pokémons qui la regardaient avec un peu de peur. Malgré tout, ce n'était pas leur maman, et il était évident que le Pokémon était entraîné. Cependant, Aria en avait vu d'autres, et était notamment habituée à calmer Jack quand un client le gonflait trop, aussi elle persévéra, et après quelques minutes, les petits Pokémons étaient lovés contre elle, profitant de la chaleur du Pokémon Soliste, qui elle était complètement sèche.
Cero aurait beaucoup aimé rassurer les Evolis, cependant il savait qu'avec ses grands gestes maladroits il risquait davantage de leur faire peur, voir de les blesser, qu'autre chose. Aussi il ne protesta pas non plus lorsque Jack ressortit de la grotte avec lui, et qu'ils se mirent en quête de bois.

Par chance, la paroi rocheuse n'était pas loin de plusieurs arbres. Et qui disait arbre disait bois mort, et branche qui se cassent la figure à cause de la tempête. Quelques minutes après, Jack et Cero revenaient dans la grotte, chargé de bois qu'ils mirent à sécher contre un mur.
Déclic n'était pas encore revenu. Il fallait dire que la Pension n'était pas à côté, et que retrouver son chemin avec le temps allait être très difficile. Le Lougaroc avait l'air débrouillard donc Jack ne s'inquiétait pas trop pour lui, mais c'était surtout pour le petit restant que le blond était inquiet. Jack occupa le temps en prenant le temps d'aller inspecter les petits, afin de s'assurer que ce n'était pas le cas. Ils rechignèrent un peu au début, mais la présence d'Aria les rassura suffisamment pour laisser l'Éleveur procéder à son examen. Ils allaient bien. Apparemment, ils les avaient retrouvés à temps.

Cependant, le trio finit par arriver. Jack sourit aux nouveaux arrivants alors que la Pyroli se ruait vers ses progénitures, Aria lui laissant la place sans hésitation, ne voulant aucunement se mettre entre une mère et ses petits. Quelques instants plus tard, toute la joyeuse marmaille était rassurée. Tout le monde était réuni, et le Lance-Flammes de la Pyroli avait réchauffé de plusieurs degré la température ambiance. Alors que Jack examinait le dernier Evoli, qui allait bien aussi le tas de bois qu'avait fait Cero au centre de la grotte s'enflamma suite à un nouvel effort de la Pyroli. Parfait, vu la forme de la grotte, la fumée pourrait sortir, ils ne seraient donc pas enfumés. Avec ce feu la nuit, à défaut d'être confortable, serait au moins chaude.
Avec un soupir d'aise, Jack s'approcha du feu, et savoura la sensation de ses fringues mouillées qui se réchauffaient. La nuit allait être supportable.

Cero avait assit son énorme corps près du feu, et ne voulant pas faire ses maladresses habituelles avait juste tendu ses deux grandes mains pour les réchauffer. Il avait a peu près compris qu'en ne bougeant pas trop, les chances de faire une boulette étaient plus faibles.
Aria s'était approchée de la Pyroli et des petits, attendant que la Pokémon Feu la laisse faire, puis avait chanté une légère Berceuse pour apaiser les bébés, qui dormaient à moitié, lovés contre leur mère. Alors qu'il sortait de son sac à dos de quoi faire la cuisine, Jack s'adressa à Déclic.

- « Bien joué. J'aurais probablement passé une sale nuit à retrouver les petits si t'avais pas été là. Merci, du coup. »

L'Éleveur sortit de son sac de quoi faire la cuisine sur le feu. Heureusement qu'il avait été prévoyant. Ce ne serait pas les meilleurs plat qu'il aurait préparé, mais il avait de quoi se faire un sandwich chaud, et de quoi préparer des Poffins pour les Pokémons. C'était loin d'être optimal, mais de la nourriture chaude ferait du bien à tout le monde.
Ce fut à cet instant qu'une silhouette massive apparut à l'entrée de la caverne. Jack poussa un soupir. Un Ursaring. Ah.
Vu sa dégaine, il venait pas de sa Pension. Il avait probablement erré à la recherche d'un abri, dans la tempête, et s'était rabattu sur le premier coin potable qu'il avait trouvé. C'est  dire cette grotte. Bon, maintenant, il n'y avait plus qu'à prier pour que la situation ne dégénère pas, ils avaient clairement assez de monde pour le foutre dehors si ça dégénérait, mais Jack aurait préféré ne pas montrer de la violence aux petits endormis ni remettre un Pokémon dans la fureur de la tempête.
'Fin bon, s'il se montrait agressif, ils auraient pas le choix.
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Déclic


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MessageSujet: Re: Papas de coeur sous la tempête [Jack]   Papas de coeur sous la tempête [Jack] EmptyVen 22 Oct 2021 - 13:41
Jack avait prit soin de récupérer du bois pour alimenter le feu. La Pyroli et moi lui en étions reconnaissant. Allongée non loin du feu, elle s'occupait de ses petits avec le plus grand soin. Elle était apaisée maintenant qu'ils étaient tous là. Je m'approchais et les reniflais tous, chacun leur tour. C'était à la fois pour m'assurer qu'ils allaient bien et une stratégie de drague pour m'attirer un peu plus de faveur de cette jolie femelle. Mais ce n'était pas le moment de la câliner : il fallait s'occuper des petits : elle me le fit comprendre en m'offrant un tendre coup de langue sur la joue.

Ainsi je laissais la place à Aria et m'approchais du feu. Je m'assis prêt de lui, profitant de sa chaleur. Jack rassembla de quoi faire la cuisine. Je doutais qu'il m'offre plus qu'un poffin. Quand les humains comprendront que les carnivores tel que moi préfèrent de loin un bon morceau de viande à ces petits gâteaux ? Même si j'avoue que je ne dis jamais non à ce que je considère comme un simple friandise. Il me félicita et me remercia, expliquant qu'il aurait passé la nuit à tous les retrouver sans moi. Devais-je lui dire qu'avec la tempête qui faisait rage dehors il n'aurait surtout retrouvé que des cadavres s'il avait survécu lui même à la fureur des éléments. Les instructeurs de la police d'élite nous ont fait la surprise un jour de nous réveillé au beau milieu de la nuit, au plus fort d'une tempête semblable à celle-ci. Ce fut un véritable signal d'alarme dans le camp, un exercice bien sur mais tout fut fait pour nous le cacher. On nous força à quitter le camp pour nous rendre vingt cinq kilomètres plus loin par des rafales de vent dépassant les 120km/h et une pluie battante. Ce fut l'enfer. Plusieurs de nos humains sont tombés d'épuisement à l'arrivée, trois d'entre eux ont du passer quelques jours à l'infirmerie.

Malgré tout intéressé par le repas, je regardais ce que faisais Jack : quel goût auront ses poffins ? Pour des friandises pareilles, le choix du goût était extrêmement important. Qu'il n'aille pas me servir un poffin à la fleur de rose ou à la crème de courgette !

Une silhouette apparue soudain à l'entrée de la grotte. Je grondais : il s'agissait d'une immense Ursaring trempée. Mon grondement résonna comme un coup de tonnerre : bref, menaçant, avertissant. Je me levais et me plaçais en première ligne, exprimant clairement que si l'ursidé voudrait passer il faudra d'abord m'affronter.

Les premières secondes furent extrêmement tendue. L'Ursaring hésita et durant un instant il fut très clair qu'elle eut dans l'idée de me broyer. Elle était trempée et affaiblie, semblait désespérée. Elle fit un pas en avant. Je réagis en en faisant un moi aussi, montrant les crocs. Le combat semblait inévitable... Et puis c'est la détresse qui émergea dans les yeux de l'ours en même temps que deux boules de poils qui vinrent se mettre au sec en vacillant dans les pattes de maman, deux Teddiursa. Je rangeais mes crocs aussitôt mais barrais toujours le passage. L'Ursaring me regardait d'un air implorant.

« Très bien, installes toi avec nous. Mais que les choses soient bien claires : ne t'approches pas des petits Évoli. »

Agilement, je retournais à ma place sans jamais tourner le dos à la nouvelle venue. Timidement, elle s'approcha. De toute évidence elle était au bord des larmes : ses petits étaient faibles et maigres, trempés et frigorifiés, ils se déplaçaient avec difficultés. Je ne m'assis même pas à ma place : je soupirais et fis demi-tour, m'approchant de l'ours qui se figea, très inquiète.

« Aller venez ici vous réchauffer. »

Sans demander la permission j'attrapais l'un de deux par la peau du cou, le soulevais du sol et le portait jusqu'au feu, à l'opposé de la Pyroli. Je le posais fesses au sol puis je fis un second voyage avec le deuxième, le plaçant juste à côté dans la même position. Je contournais le feu et me plaçais non loin de la Pyroli pour ne pas lâcher les ours du regard. Je m'adressais à l'Ursaring.

« Je suis Déclic. Voici Jack, Cero et Aria. Cette Pyroli et ses quatre petits sont aussi sauvage que toi. Parles sans crainte, je ferais la traduction. »

L'Ursaring avait encore les larmes aux yeux. Elle semblait complètement bouleversée.

« Elle nous remercie pour notre accueil Jack, elle dit qu'elle a été chassée par des humains de chez elle, qu'elle est traquée et qu'ils ne sont pas loin. Elle n'arrive pas à fuir et nourrir ses petits. Elle n'était pas sure de survivre à la tempête sans cette grotte. Elle n'ose pas te demander s'il est possible d'offrir à manger à ses petits. Donne leur ma part. »

Cette Ursaring n'était pas vraiment un danger pourtant le flic que j'étais, et suis toujours un peu, restait en alerte. Il faudra encore de longues minutes avant que toute trace de méfiance disparaisse...
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Jack AlvadonCoordinateur

Jack Alvadon


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MessageSujet: Re: Papas de coeur sous la tempête [Jack]   Papas de coeur sous la tempête [Jack] EmptySam 5 Fév 2022 - 19:26

La tension était palpable. Jack s'était redressé, déjà prêt à se ruer dans la bagarre s'il fallait ou à protéger les mômes si nécessaire, et même Aria, plutôt calme en général, se tenait prête à protéger ceux qui en avaient besoin si nécessaire.
Declic, quand à lui, s'était installé entre le feu et le Pokémon qui venait d'arriver. Il manquait pas grand chose pour que la situation dégénère, le Lougaroc et l'Ursaring étant en train d'essayer de dominer le territoire.

Mais finalement, la situation fut désamorcée lorsque l'ours changea de visage, et deux boules de poils émergèrent de chacun des côtés du Pokémon massif. Des Teddiursas. C'était leur maman.
Punaise, cette grotte était décidément devenue un abri pour Pokémons sauvages. Il était content d'avoir passé autant de temps à faire aménager la zone, si ça permettait à tous les Pokémons du coin de se planquer lors d'événements comme cette tempête.
Declic semblait du même avis que le sien. La cohabitation pouvait bien se passer, tant que personne ne se montrait agressif. Après tout, ils avaient tous le même objectif, survivre à cette putain de nuit.
Jack ne se montra donc pas du tout hostile à l'arrivée de tout ce beau monde autour du feu, qui s'avérait décidément être sacré bonne idée.

Jack regarda les petits s'installer près du feu. La vache, ils avaient pris cher les loulous. Ça faisait donc un moment qu'ils cavalaient. L'Ursaring était bien secouée, ça se voyait qu'elle était au bord de la crise de larme, et qu'elle aurait déjà cédé si elle n'avait pas du être la figure maternelle forte pour les pitchounes.
Jack pencha la tête en entendant les explications du Lougaroc. Ok, c'était donc ça l'explication.

- « Quand je dis que les gens sont des connards... Vous avez pas de soucis à vous faire. Ici, z'êtes chez moi et si vos poursuivants arrivent je les dégomme, c'est aussi simple que ça. La chasse aux Pokémons est pas tolérée ici. Donc vous pouvez rester jusqu'à ce que vous soyez remis, ensuite on avisera. Et vous en faites pas pour la bouffe. Y a largement assez pour tout le monde, t'auras aussi à manger, Declic. Je termine ce que je suis en train de faire, et je m'occupe de vous ensuite. »

Il avait heureusement pris un surplus de Baies plutôt conséquent, suffisamment pour deux nuits. Ou tout du moins pour subvenir à la fin des nouveaux venus.
Jack reprit donc la préparation des Poffins, terminant d'abord ceux pour les Evolis qu'il avait commencé, puis enchaîna sur les préparations pour les Teddiursas. Pour eux, qui étaient vraiment faiblards et tremblotants, il choisit une préparation majoritairement à base de Baies Oran et Sitrus, afin de leur redonner de l'énergie, ce dont ils avaient cruellement besoin en ce moment. Il rendit le coup plus adapté au goûts de Bébés Pokémons en ajoutant quelques condiments, et termina sa préparation avec un sourire. Cuisiner lui plaisait toujours.
Il s'approcha de l'Ursaring en montrant clairement qu'il était pas agressif, mais sans une once de peur. Y avait des Pokémons dans le mal, et c'était pour ce genre de situation qu'il avait ouvert sa Pension.

- « Voilà, ça leur fera du bien. Quand vous aurez mangé, tu me laisseras examiner tes petits ? T'en fais pas, je suis Eleveur. M'occuper des Pokémons, c'est un peu mon boulot. Je veux juste m'assurer qu'ils aillent bien. »

Il voyait au regard de l'Ursaring qu'elle n'était pas rassurée, mais ils étaient pas à la minute de toute façon. D'abord fallait que tout le monde reprenne des forces. Elle examina la nourriture avant de la donner aux petits qui se jettèrent dessus avec avidité, à la grande satisfaction de Jack qui avait reprit sa popote. Il servit ensuite l'Ursaring, la Pyroli, ses propres Pokémons et enfin Declic, lui semblant que ce dernier préférait s'assurer que tout le monde allait bien avant de songer à lui. Un brave gars. Pour lui, il avait préparé des Poffins plus forts en goût, qui s'adaptaient davantage à l'alimentation d'un grand mâle comme lui. Il les avait un peu relevé avec des épices, et était plutôt satisfait du résultat. En espérant que ça lui cale le bide pour la soirée.
Une fois tous les Pokémons servis, il se sortit sommairement du pain et quelques ingrédients qu'il fit dorer à la lueur du feu pour finalement se faire un sandwich qu'il avala.
Fallait dire qu'il avait sacrément la dalle, avec toutes les émotions qu'ils venaient de vivre.

La pression était retombée, tout le monde semblait plus à l'aise. Soutenu par Aria, Jack put même faire un bref contrôle de santé des Teddiursa, sous l'oeil vigilant de leur mère. Ils étaient sur les rotules mais semblaient aller bien. Y en avait juste un qui semblait avoir une patte un peu sensible, à surveiller donc.

- « Maintenant que tout le monde a le ventre plein et qu'on est au chaud... On devrait essayer de dormir. La nuit sera longue. »

Il savait très bien que tout le monde ne fermerait pas l’œil. Certains voudraient s'assurer du comportement de tous, et lui-même comptait faire un tour de garde avec Aria et Cero. Il imaginait sans peine que Declic voudrait protéger les Evolis, notamment au vu du rapport de proximité qu'il semblait avoir avec leur mère.
Il aurait fallu être aveugle pour ne pas s'en rendre compte.

Cependant, mis à part la tempête qui faisait du bordel dehors, la nuit se passa relativement sans encombre. Jack réussit même à fermer l’œil pendant plusieurs heures, ce qui était largement suffisant pour lui.
Au matin, la tempête s'était bien calmée, et même si le feu s'était éteint, la température était déjà nettement plus supportable. Jack se tourna vers le groupe, et notamment vers Declic, qui lui avait ôté une belle épine du pied la veille.

- « Bon... J'ai l'impression que le plus dur est finalement derrière nous, punaise. Je sens que je vais avoir une grosse journée, après un bordel comme ça y a sûrement d'autres endroits de la Pension qui sont touchés. Je vais y faire un tour. M'dame l'Ursaring, tu peux rester ici si tu le sens, jusqu'à ce que vous alliez mieux. »

Jack se baissa finalement pour se mettre à la hauteur de Declic. Maintenant que la situation de crise était passée, il se doutait que lui comme la Pyroli pouvaient avoir d'autres préoccupations.

- « Merci pour l'aide. J'aurais galéré si t'avais pas été là. Hésite pas à passer par la Pension si t'es dans le coin ou si t'as besoin d'un coup de main, je te dois une faveur. »
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