Tonton et son casino, j'vous jure, pas tranquille (Pv Tina Sbreggia)[abandonné]

Eh bien, il y avait une sacrée fête au Casino de Doublonville!

Un beau nombre d’aristocrates avaient reçu des invitations à assister à l’inauguration du nouveau casino, fermé durant plusieurs semaines à cause de son remaniement, et d’après les rumeurs, ça n’avait pas été fait dans la douceur, le patron du casino et aussi champion d’arène de la ville n’y était pas allé de mainmorte. La quasi-totalité du personnel avait été licencié avec indemnités et s’étaient barrés au seul autre casino des deux régions, celui de Céladopole. Et c’était pas drôle, celui-ci ayant été détruit dans son intégralité par un gosse aux cheveux rouges, leur paie serait loin d’être aussi mirobolante qu’ici…
Ils s’attendaient tous à un endroit encore plus beau, rénové en totalité et encore plus luxueux.

Et bien, ils n’avaient pas totalement tort. Le casino avait l’air encore plus majestueux qu’avant, comportant maintenant une partie spécialement réservée à l’hôtellerie et la restauration, plus de machines à sous et de plus grands endroits pour les tournois de poker, le tout mieux organisé… Bref, ça avait encore plus de gueule! Et le tout autant en hauteur qu’en largeur, impressionnant édifice crée par un architecte fan d’art, avec la collaboration de Willy Banks, un très fameux propriétaire de casino à Las Vegas, l’organisation toute particulière et les services de recrutement de Meister Bootleg, phénomène en lui-même.

Là où les snobinards de première tiraient quelque peu la grimace… était que des invitations avaient été envoyées au commun des mortels. Des gens qui gagnaient le smic, à qui était offert un paquet initial de jetons, à eux d’aller jouer avec, joints avec l’invitation. Jetons spéciaux, inchangeable contre de l’argent of course, petite publicité inventée par Rex Goodwin, le chef des vestiaires.
Meister Bootleg, qui avait été à la télévision peu de temps auparavant lors de la transmission en direct du premier match des quarts de finale du tournoi de Céladopole (et autant vous dire que les deux cités de Doublonville et Céladopole étaient autant rivales que Safrania était leur jumelle à toutes les deux), faisait partie de la fête, en tant qu’organisateur.

Et pour cause, c’était quand même lui le directeur du casino, accompagné fièrement des chefs des sections du staff, qui ouvrait la fête. L’inauguration d’une toute nouvelle politique de casino, toujours visant à provoquer l’addiction du client…. Mais plus en le plumant systématiquement, en lui donnant ses chances normales, et surtout, contrôler le taux. Ca faisait partie d’une grande machination contrôlée par un taré de l’informatique appelé Rez que Meister avait recruté pour que les gains soient réduits, mais que tous gagnent un peu… Et ça avait l’air de marcher plutôt bien!
Alors, en effet, au début, les aristocrates étaient déçus de se faire avoir par des monsieur tout le monde, mais l’apparition de spectacles-publicités pour le moins déconcertant, offerts par la maison, re-création par hologrammes de show fait par le personnel au préalable qui officiaient maintenant leur devoir. Et vu les énergumènes qui composaient le staff, il était quasiment impossible de ne pas vouloir en savoir plus… Tous étant doués d’un certain charisme.

Le vice directeur, un type bizarre à la peau carrément jaune, Mr Moe Scyzlack, semblait un peu stressé, mais il collait beaucoup aux basques du patron pour plus de confiance et voir ce qu’il faisait - en l’occurrence aller blaguer à gauche à droite, vérifier toute réclamation, et surtout régulièrement s’informer auprès d’un colosse en costume rouge, dont l’emblème indiquait le nom d’ « Auron Spira » et qui dissimulé derrière ses lunettes noires épiait tout le monde, cinq tarés à ses ordres qui venaient d’effectuer par hologrammes des danses de self-défense et qui à l’heure actuelle surveillaient la foule. Le bar avait grand succès, et pour cause, le chef du bar n’était ni plus ni moins que Ryu Sasakura un gamin connu mondialement pour son art, trois beaux hommes à ses ordres… enfin! Allez donc voir le staff pour plus de précisions :

Equipe du Casino

C’était un endroit très impressionnant…
Et plus impressionnant encore, l’attitude de Monsieur Bootleg, qui paraissait complètement à l’ouest dès qu’il s’écartait de la foule ou de ses obligations pour partir à un autre endroit, rêveur. Moe, à côté de lui et qui le suivait, pestait sans arrêt.

« Pourquoi vous l’avez pas invitée, si elle vous manque tellement! »

Zéro réponse. En fait, si, un truc qu’il finit par glisser silencieusement et qui fit blêmir l’ancien barman actuellement vice-directeur, se mettant soudain à lui taper dans le dos familièrement et l’encourager. Comportement bien curieux aux yeux du chef de la sécurité, Auron Spira, qui vint trouver son patron, en l’occurrence en train de discuter de… non, vous ne rêvez pas… en train de discuter orfèvrerie avec son staff?! Plus précisément du choix de bagues de fiançailles, ok, apparemment il avait rencontré quelqu’un quelques jours avant l’inauguration qui avait forcé le directeur du casino à quitter Céladopole pour revenir ici, et ça le perturbait beaucoup.

« … L’une des figures que vous cherchiez se trouve parmi nous. La jeune Tina Sbreggia. »

Meister ne démordit pas de son aplomb et indiqua à son staff qu’il les reverrait bientôt, pour suivre le géant avec ses lunettes et sa coupe poivre et sel, laissant à Moe le soin de s‘occuper du reste, celui-ci changeant d‘attitude radicalement… Effectivement, Tina Sbreggia. Pas quelqu’un pris au hasard.

Puisque, quelques jours avant, Meister avait découvert que cette gamine qu’il faisait suivre pour rendre service à Giovanni, n’était autre que sa nièce. Et… bah, il y avait deux trois petites choses qu’il aimerait mettre au point.
Elle était là… Toute mignonne, avec sa coupe de cheveux verts, et distinguée. Et bien, en voilà une qui avait pas hérité de Madame Boss… Meister s’approcha tranquillement, deux coupes de champagne à la main, après avoir remercié Auron.

« Mlle Sbreggia? »

Appela tranquillement le Champion de Doublonville. Elle était jeune dresseuse, alors un jour peut-être en plus il devrait l’affronter? Mais quel bonheur. Affronter sa deuxième nièce, ben dites moi, pour un type qui en avait pas grand-chose à fichtre de sa famille, ça faisait beaucoup de choses en si peu. Pour tout dire, là, c’était surtout pour rassurer Gi qu’il venait… Enfin, il tendit la coupe, avec un sourire amusé.

« Ca m’étonne de ne toujours pas vous avoir vu dans mon arène, enfin, j’imagine que les récentes aventures avec votre père ont du chambouler un peu vos plans de dresseuse… non? » Hop là, droit au but, il mima cependant un R avec les doigts de la main droite discrètement, pour signifier qu’il était au courant. Leva les sourcils tranquillement. « Vous permettez que je puisse vous parler un instant tranquillement? » Connaissant le caractère épouvantable des Sakaki très bien puisqu'il en faisait partie, il s'attendait à une crise de nerfs. Mais si elle avait l'intelligence de son père elle saisirait l'occasion pour en savoir plus et ne risquerait pas de révéler un gros problème...

Cela devait faire quelques jours que Tina était revenue à Doublonville, sa ville natale. Le séjour avait été riche en émotions, son père, Giovanni le boss de la fameuse Team Rocket était venu à son domicile afin de la voir, ce qui ne manqua pas de déclencher la colère de sa mère, Roberta. La même soirée elle avait également fait la connaissance de Silver, son demi frère et Chocolate sa demie sœur, avec qui cette dernière entretenait des rapports pour le moins explosifs.

Suite à ça la vie avait tranquillement repris son cours au manoir des Sbreggia, Roberta ne mentionna jamais l’intrusion de son ex-amour en sa demeure, ce qui lassa place à une atmosphère pour les moins pesantes.
Par un matin des plus ordinaires, Sebastian, le majordome personnel de Tina vint la voir lui informant qu’elle avait reçu une lettre. Que c’était étrange, était ce son père qui lui écrivait ? La jeune fille trouvait cela un peu gonflé, car si cela venait aux oreilles de sa mère, les répercutions en seraient terribles. Quoi qu’il en soit, la fille du boss, s’empara de la lettre, lisant son contenu, cette dernière ne pu s’empêcher de faire la moue, marquant la déception que son père n’en soit pas l’auteur. En effet, ce n’était pas une lettre de Giovanni, mais une invitation à une réception pour la réouverture du casino de la ville qui avait été fermé ces derniers temps pour diverses raisons .D’après la lettre, toute l’aristocratie du continent allait être présente, cependant la jeune fille se demanda pourquoi une telle invitation n’avait pas été envoyée en priorité à sa mère, ceci dit la trentenaire était actuellement en déplacement, les organisateurs devaient déjà en être au courant.
Quoi qu’il en soit Tina n’avait plus qu’à partir au centre commercial faire du shopping pour la soirée à venir.

Le jour J, (ou plutôt le soir S), la jeune fille s’était rendue au casino comme convenu, elle était vêtue d’une longue robe rouge fendue avec une coiffure très élaborée dont elle seule avait le secret. Le casino était bondé de monde, parmi les invités la jeune fille put reconnaitre quelques anciens camarades de classe, au temps ou elle fréquentait encore l’école de Jadielle. L’endroit était encore plus somptueux qu’avant, en effet bien qu’elle fut encore mineure, Tina avait déjà eut l’occasion de s’y rendre lorsque les patrons y organisaient de telles soirées.

Soudain la jeune fille repensa à son frère, le pauvre avait tellement de haine en lui, qu’il pourrait facilement mal tourner… Quant à sa sœur… Ah sa sœur… Sa DEMIE- sœur une pauvre fille se croyant supérieur envers tout le monde tout ça parce que papa l’avait pistonné pour tenir l’arène de Jadielle… N’importe quoi ! Cette pensée encouragea la jeune fille à s’améliorer quant au dressage de ses Pokémons, ainsi un jour elle la défierait et lui infligerait la défaite du siècle !
Cependant, une voie la sorti de ses pensées:

« Mlle Sbreggia? »

Surprise, la principale intéressée se retourna, et vit un homme entre deux âges, très grand s’adresser à elle, cependant il y avait autre chose qui la frappa, c’était la taille de son nez qui était autre que proéminant. Sur ce l’homme lui tendit une coupe de champagne qu’elle accepta :

_ Oui ?

Elle se demandait bien ce que pouvait lui vouloir cet individu, peut-être était ce quelqu’un qu’elle avait connu mais dont elle ne se rappelait plus ? Mais tout de même, un tel nez on s’en souvient à vie !

« Ca m’étonne de ne toujours pas vous avoir vu dans mon arène,"

Ah ainsi c’était donc le nouveau champion de la ville. Il était vrai qu’elle n’avait pas encore été dans cette arène, par ailleurs elle n’avait mis le pied dans encore aucune arènes, mais elle comptait remporter son premier badge d’ici peu.
Au moment où elle s’apprêtait à lui baragouiner quelque chose du genre le champion renchérit :

« enfin, j’imagine que les récentes aventures avec votre père ont du chambouler un peu vos plans de dresseuse… non? Vous permettez que je puisse vous parler un instant tranquillement? »

A ce moment là, la jeune fille eut un mouvement de recul. Comment savait-il pour elle et son père ? Giovanni lui avait dit qu’elle était en danger mais elle ne s’attendait pas à ce que le dit danger frappe aussi vite. De toute façon il ne pouvait rien lui faire ici, elle devait simplement se contenter de rester dans la foule et ne pas partir s’isoler. Méfiante elle lui répondit alors d’un ton sec :

_ Que me voulez vous ? Si vous avez quelque chose à me dire faites le ici !

Tina gardait la main dans son petit sac où logeaient ses pokéball, prête à passer à l’action a tout moment.

La dernière réunion familiale, de ce qu’il savait, ne s’était pas déroulée dans l’ensemble très tranquillement… on en parlait encore à Doublonville, il en avait eu plusieurs versions des témoins oculaires et une de Giovanni lui-même. Sans aucun doute, elle devait maintenant savoir qu’on en avait après elle.. D’où la réaction de recul qu’elle avait, à mettre la main dans son sac.
Il s’attendait plutôt à une bombe lacrymogène… Tiens donc, encore une qu’il avait effrayée sans même l’avoir voulu. Pff, quelle bande de poules mouillées qui avaient peur à cause d’un vulgaire pif un peu moche, où étaient passés les belles non effarouchées qui lui auraient déjà sorti une réplique bien cinglante? Ah bah il en savait trop rien, si ce n’est un numéro de téléphone et une place dans un cœur tout prêt à l’aimer la Nephtys des - Ohlà, une seconde, c’est pas le moment.

Là tu as ta nièce devant toi, une idée bien précise, et en l’occurrence lui faire comprendre qu’elle a une réflexion pas très élaborée.

« Réfléchis une seconde poulette, si j’avais voulu te faire du mal, je me serais pas présenté en pleine foule comme ça. Et surtout, j’aurais déjà agi, or, tu vois bien que j’ai rien de dangereux. »

Une petite note d’humour? Même gras et pas drôle? Allez! Même si c’est pas pour ça que t’auras l’air moins louche, de toute façon, Meister avait envie de balancer une blague pourrie. Et comme on le connait il allait pas se retenir.

« Si, j’peux peut-être crever un œil à quelqu’un avec le pif que j’ai, mais c’est tout… Non sérieusement. »

Tranquillement… Et en buvant quelques gorgées de ce champagne de sa propre coupe, le directeur fixa Tina droit dans les pupilles dans le but délibéré de la faire se sentir mal à l’aise. Puis se dirigea peinard vers une porte du casino qui menait vers les escaliers, non sans dire quelque chose à voix basse sans trop se cacher cependant.

« Ca concerne le chauve à calvitie avec qui je me suis battu il y a quelques semaines… J’ai des informations comme quoi il représente un danger pour vous. Votre père m‘a demandé, en tant que Champion, de vous garder de lui, et rien ne privilégie la self défense. Vous ne croyez tout de même pas que je vous ai invitée spécialement pour rien, si? Suivez moi. »

Le chauve à calvitie étant Giovanni. Ca avait fait beaucoup de bruits, ils s’étaient battus à la sortie de la Tour Radio quelques semaines auparavant. Sauf qu’il s’agissait d’un énorme mensonge. Il espérait qu’elle s’en rendrait compte, mensonge repérable puisque Giovanni qui demandait à quelqu’un de protéger sa fille de lui-même, c’était un peu n’importe quoi. Mais ce mensonge délibéré ajouté aux quelques signes envoyés précédemment, devait lui indiquer qu’au contraire Meister était un allié.

Dans tous les cas il s’éloigna, en faisant un signe à l’un de ses agents, encore Auron, ce colosse de deux mètres impressionnant, pointant deux doigts vers le visage de l’homme de sécurité puis ramenant ses deux doigts vers ses yeux à lui, répétant le geste. L’homme au manteau rouge imposant acquiesça, et retourna surveiller la foule. On s’avança vers lui, apparemment une aristocrate à nom à particule à en juger par l’épais manteau en fourrure de Tengalice qu’elle portait, pour le questionner sur l’endroit où il allait.. Une histoire de partenariat commercial.

« Le directeur ne peut rester ici tout le temps. Il a d’autres obligations, madame… Veuillez vous adresser au vice directeur. »

Le même type qui était en train de se faire assaillir par dix milles questions et s’en sortait relativement bien, après avoir bu un « super cocktail qui donne confiance » de la part du bar. Meister lui jeta brièvement un œil pour s’assurer que tout allait bien… Mais Moe se débrouillait pas trop mal… Et jeta ensuite un regard à Tina en lui faisant un signe de tête. Il pointa aussi le bouton de l’ascenseur qui ressemblait à une pokéball, mais sans appuyer.

De toute manière, même s'il était louche, pour le bien de la Team Rocket il faudrait l'éliminer, il comptait bien qu'elle opte pour cette option si par hasard elle ne comprenait pas qu'il n'était pas un ennemi.

« Réfléchis une seconde poulette, si j’avais voulu te faire du mal, je me serais pas présenté en pleine foule comme ça. Et surtout, j’aurais déjà agi, or, tu vois bien que j’ai rien de dangereux. »

Poulette ? Poulette ? Non mais il se croyait au marché ou quoi celui là ? Ce n’est pas parce qu’on était champion que l’on pouvait tout se permettre non mais !
Cela dit il n’avait pas tout à fait tord lorsqu’il lui disait que s’il en voulait vraiment à sa vie il ne se serait pas présenté à elle en pleine foule. Quoi qu’il en soit mieux valait rester prudent on ne savait jamais ce qu’il pouvait se passer. Tina décida alors d’entrer dans le jeu du champion, mais toutefois en restant sur ses gardes.

« Si, j’peux peut-être crever un œil à quelqu’un avec le pif que j’ai, mais c’est tout… Non sérieusement. »

-…

Malheureusement la blague de l’homme tomba complètement à l’eau face au manque de réaction de la fille du boss, ce n’était pas méchant mais elle n’avait vraiment pas la tête aux plaisanteries vaseuses.
Après avoir bu une gorgée de champagne, l’homme se dirigea vers une porte qui menait à des escaliers :

« Ca concerne le chauve à calvitie avec qui je me suis battu il y a quelques semaines… J’ai des informations comme quoi il représente un danger pour vous. Votre père m‘a demandé, en tant que Champion, de vous garder de lui, et rien ne privilégie la self défense. Vous ne croyez tout de même pas que je vous ai invitée spécialement pour rien, si? Suivez moi. »

Intriguée Tina décida de le suivre mais ce qu’il avait dit l’avait vraiment mise en colère. Comment cet homme pouvait il lui raconter de telles salades, à elle qui était mieux placée que lui pour connaitre la vérité ? Son père représenterait un danger pour elle ? Ca c’était la meilleure ! Elle avait eut une conversation avec son père, qui lui avait dit qu’elle était en danger, certes elle ne connaissait pas la cause de ce danger mais elle était sure que ce n’était pas lui c’était si évident ! Avant qu’elle n ai le temps d’en placer une, un géant au manteau rouge vint lui dire que le directeur avait d’autres obligations et ne pouvait pas rester ici à bavarder avec elle.

Non mais c’était lui qui était venu lui parler et maintenant il fuyait comme ça ? Oh non il n’allait pas s’en sortir de la sorte, loin de là ! Bien décidée d’en finir avec toute cette mascarade, la jeune fille se fraya un chemin dans la foule afin de rejoindre le champion, qui lui avait lancé un regard comme s’il s’attendait à cette réaction. N’ayant toujours pas digéré ce qu’il lui avait dit au sujet de son père Tina revint sur la conversation et dit d’un ton autoritaire :

_ Qu’Est-ce que sont ces salades ? Vous ne manquez pas d’air ! Comment mon père pourrait dire de telles choses ? Maintenant dites moi la vérité !

Tss… Elle n’était pas la fille de son père pour rien, hein…?
Pas plus de cervelle, de jugeote ni d’anticipation que lui. Quoique, il était peut-être un peu méchant de penser ça de l’un et de l’autre, cependant étant l’égocentrique taré et feignant qu’il est, ça lui serait même pas venu dans le fond de la pensée qu’il en faisait un peu trop. Et c’est pour ça qu’on l’aime ce moche prétentieux!

Enfin, tant pis. Là, on pouvait encore l’entendre, alors le barman entreprit de garder sa colère pour lui jusqu’à ce que la gamine avec sa robe de soirée, tiens par contre goûts vestimentaires c’est mieux, elle aurait peut-être des conseils à lui filer, lui qui voulait faire plaisir à Mlle Valky… Ah mais bon sang, reprends toi, Mei, c’est ni le moment ni la personne! Résultat des courses, le moche au pif long et pointu (en bref, gros) avec ses cicatrices, super laid, non mais vraiment ça fait peur, attendit tranquillement que Tina entre dans la salle où il l’attendait.
C’était une petite salle rectangulaire grosse comme trois fois une douche, où un panneau de commandes trônait fièrement ornés de boutons à la droite de l’énorme porte d’entrée - ça s’appelle un ascenseur mon gars! Ascenseur plutôt spécial en fait puisque, plutôt que d’appuyer sur un bouton, le maître des lieux et des énigmes se contenta de croiser les bras et donner un ordre à haute voix.

« Colysée. »

« Identification vocale: Mr Bootleg. Bien reçu. » La voix robotique qui venait de retentir déclencha alors un mouvement de la salle qui glissa en descendant, le panneau des étages défilant à grande vitesse jusqu’à ce qu’il s’arrête sur une jolie diode où au lieu d’un « RDC » « 1er étage » « Parking » et autres, un joli « ? » s’inscrivait. La porte s’ouvrit pour laisser place à une arène souterraine très classieuse, où des gradins étaient installés pour du public et plusieurs diverses installations laissant à penser que des matchs de Pokémons s’organisaient ici. Très classe, une idée de Willy Banks, un très célèbre propriétaire qui était venu lui donner des idées, dommage simplement que le directeur ne soit en l’occurrence pas aussi… calme et classieux que l’aurait voulue la situation pour qu’il puisse se vanter. Puisque tout de suite, là, dans sa cervelle, il n’y avait guère autre chose que l’énervement de tout à l’heure qu’il gardait tranquille qui ressurgit.

« You kind of Miltank cheese filled with mushrooms and sick sock scent! T’es vraiment assez stupide pour me faire des commentaires, t’as pas compris que ce que je racontais comme conneries c’était pour signaler que, for Arceus’s sake, je connais très bien ton père, mais révéler en public que t’es la gamine de ce lapin de Gi, c’est du suicide, grosse gourde! Je manque pas d’air? Ouais, et bien t’en as dans le cerveau oui, potatoe! Et de deux on parle pas mal à son oncle, tête de poule gazeuse! Et me fais pas ton regard d’offusquée, j’en ai rien à cirer! »

Oui, l’euphorie d’avoir pensé à Nephtys étant passée, le frère aîné de Giovanni redevenait l’énervé de base, sauf que lui il fait 1m88, donc c’est moins le stéréotype du petit teigneux… Et c’était pas joli à voir. Surtout que dans la foulée il libéra Laggrogne, Libegon et Luxray, et dut filer une taloche au double type terre et eau qui était passé en mode psychopathe et venait de décider qu’il mangerait bien de la gamine.
La taloche de Meister se résumant en un coup de pied, 46 de pointure, dans la tête, le pokémon passa comme par miracle en mode normal, le cerveau ayant probablement reçu un petit coup dans le procédé. Luxray, comme d’habitude, s’approcha en ronronnant, et Libegon resta au loin comme le solitaire qu’il est. Bootleg poursuivit, sur un ton plus calme, dans la foulée de son dernier discours d’énervé.

« J’ai fait un échange de procédé avec ton père il y a quelques temps. Le résultat est que, j’ai le devoir de vous surveiller, ta fratrie et toi. J’ai confiance en ta sœur, ton frère se débrouille pas mal mais j’enquête sur celui qui l’a enlevé… plutôt drôle quand on considère que ta sœur s’est battue aux côtés de celui vers qui mes soupçons portaient tout d’abord, mais on s’en fout, toi, tu vas t’entraîner un peu. Vous avez pas n’importe qui aux fesses… J’imagine que tu ignores qui sont ces gens qui vous menacent, sinon tu ne serais pas allée au milieu d’une foule. Je me trompe? »

Rp considéré comme abandonné, je compte les lignes.

Meister : 157 lignes

Tina : 74 lignes