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 Le torturé, le pervers et la psychopathe... Qui l'emportera ? [Gigi & Reïmei]

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Giovanni SakakiAncien membre

Giovanni Sakaki


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Le bal des armes

Le torturé, le pervers et la psychopathe... Qui l'emportera ? [Gigi & Reïmei]  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Le torturé, le pervers et la psychopathe... Qui l'emportera ? [Gigi & Reïmei]    Le torturé, le pervers et la psychopathe... Qui l'emportera ? [Gigi & Reïmei]  - Page 2 EmptyMar 11 Oct 2011 - 13:27
« Hm. Voyez-vous ça. La vermine en pleine réunion… »

Telles avaient été les paroles qui avaient précédé l’attaque boutefeu du Feunard shiney de celui tant redouté. L’homme le plus craint de tout l’établissement Rocket, après le Boss, ou peut-être au même niveau que le Boss… Kuja Darkness. L’Ange du Chaos. Le pêché de l’orgueil humanisé. Qui se tenait là, fièrement, droit, jaugeant d’un regard hautain, froid et satisfaisant la gamine qu’était Reimei, dans son cagibi, avec ses bandages et Owen, avec son imperméable partiellement brûlé. Un léger rire méprisant sortit furtivement de sa bouche, et un sourire on ne peut plus machiavélique déforma en partie ses traits faciaux pourtant si fins.

« Et bien, petite, il me doit de te présenter mes plus profonds respects… »

S’avançant d’une démarche impériale, le Gradé passa outre avec une indifférence glaciale le corps inconscient de Tristan, qui avait peut-être sauvé la vie du détective en s’interposant lors de l’attaque…

« Ce n’est pas que je vous aime pas, mais il se trouve que vous perturbez mes plans…»

Enfouissant ses mains dans les poches de son manteau sombre, il sortit deux petits isolateurs de son, qu'il mit d'un geste calme dans ses oreilles...

« Aussi, et bien, il m’est dans l’obligation de vous tuer… Marilith , Grognement… »

Un léger coup d'oeil en coin se porta vers le dénommé "Marilith " qui, levant le menton, émit un jappement long, puissant, profond, très agaçant pour l'oreille humaine... voire dangereux pour les tympans les plus fragiles.
Toutefois, l'intérêt n'était pas dans le fait de rendre légèrement sonné les différents protagonistes présents, non, l'intérêt était dans l'émission sonore du larynx du feunard, suffisamment puissant pour détraquer et neutraliser les quelques caméras en pleine fonctionnalité restant dans les environs. Et donc, de réduire les témoins...

Le silence redevenant maître, Kuja ôta ses bouchons et porta un bref instant son regard tour à tour sur Owen et sur Reimei.

« Bien. Nous allons enfin pouvoir vraiment nous amuser...»

Un sourire faussement chaleureux se dessina peu à peu sur le visage blême du chef de Division, transformant son expression faciale en une pâle figure bestiale... Et un rire, peu sonore, mais prenant jusqu'aux tripes s'extirpa de sa bouche, faisant monter la tension présente dans les couloirs de plusieurs barres...

~~~~~

Tout... tout s'annonçait mal. La situation était vraiment cacadique... pour ne pas dire l'autre terme... il avait cru entendre une voix, et pourtant, il n'y avait personne... Gilbert commençait sérieusement à sentir son coeur à l'étroit dans sa poitrine, et se questionnait vraiment sur la sagesse de sa décision de suivre les pas de son boss qui avait dû prendre une avance d'à peine d'un kilomètre sur lui... Pourquoi lui, MINCE ! Pourquoi se fallait-il que de un : il perde son argent, de deux, il se retrouve à proximité de l'homme qui l'effrayait le plus au monde, de trois, qu'il était dans une base menaçant de s'écrouler comme un château de cartes et de quatre, qu'il n'avait fichtrement aucune idée de comment se sortir de cette situation... Et il était seul en plus... et la luminosité commençait à faiblir à cause des tumultueuses pannes et du système électrique se faisant tour à tour violer par les terroristes puis par les agents rockets incompétents du service de l'informatique... et en plus de ça, il avait peur du noir...

"J'EN AI MAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAARRE !"

Oui oui, c'est sage de hurler et ainsi de révéler sa position à n'importe qui, allié ou ennemi, mais Gilbert s'en contrefichait, tout lui était égal, il avait perdu son magot, il avait vu mourir un de ses amis les plus proches, et étant un fin optimiste, avait la nette impression que son unique pierre tombale serait ce satané quartier général rocket...

S'agenouillant, désespéré, pleurant (comme une fillette, au passage, implorant sa maman de venir le ramener à la maison), il sentait peu à peu toute envie de vivre le quitter...

"Pff... faites voleur qui disait... vous serez mieux payé qu'un Trader à CreditPokemon... Bachibouzouk que je suis d'avoir écouté ce recruteur Rocket à l'époque..."

... Après quelques minutes passé à se plaindre de sa vie, de sa mère, à rejeter la faute sur ses mauvaises notes à l'école et à son papa d'être homosexuel, Giblert se sentit mieux... et plus apte à continuer à arpenter les couloirs, en quête d'une sortie. Mais soudainement, des bruits de pas, et de fracas, liés à une attaque pokémon, le firent sursauter et faillirent lui arracher encore un cri hautement aigu...

"Euh... y... a quelqu'un ?"

Dit-il d'une voix aussi assurée que celle d'un bulbizarre constipé... aucune réponse ne se formula...

Par contre... Au coin du couloir, une rapide et fugitive silhouette passa, à peine humaine... tout ce que put voir Gilbert, c'était qu'elle ressemblait à... à ... une grenouille ? Géante ?

Oulah. Pas bien d'halluciner. Pas bien du tout...Se mettant une claque histoire de bien se réveiller, le Rocket exprima un profond soupire et se dit qu'il lui fallait mieux de partir au plus vite de cet endroit avant que son cerveau lui jouât des tours autrement plus vicieux... Mais, une seconde silhouette passa devant ses yeux, à l'angle du coin, plus humaine, plus petite, plus insignifiante, mais apparemment armée de ce qu'il avait pu voir...

Se frottant les yeux, Gilbert se dit que finalement... son cerveau perturbé par dix ans de loyaux services envers la drogue et l'alcool n'avait pas tout tort, et qu'il n'avait peut-être pas rêvé... et l'apparition d'une troisième silhouette sut lui prouver cela. Une silhouette encore petite, insignifiante, mais qu'il se décida de stopper.

"HEY attends !"

Mots qui n'auraient jamais dû sortir de sa bouche lorsqu'il reconnut qui était le petit garçon en question...

Spoiler:

"Oh... c'est... c'est toi ?

Le prodige. Le plus jeune élément rocket. Certains le comparaient à Lysander Campbell, d'autres encore plus impressionnés par son incroyable dextérité au combat le considéraient comme le nouveau "Giovanni" de sa génération... un gosse, hors du commun... qui lui foutait amplement la trouille... avec ses airs lugubres...


~~~

"Vous êtes réveillée Agent Numéro 6 ? ... Vous commencez à être lourde..."





Dernière édition par Giovanni Sakaki le Jeu 13 Oct 2011 - 23:35, édité 1 fois
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Le torturé, le pervers et la psychopathe... Qui l'emportera ? [Gigi & Reïmei]  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Le torturé, le pervers et la psychopathe... Qui l'emportera ? [Gigi & Reïmei]    Le torturé, le pervers et la psychopathe... Qui l'emportera ? [Gigi & Reïmei]  - Page 2 EmptyJeu 13 Oct 2011 - 23:17
Il y avait du bruit dans le couloir, je préférais rester discrètement dans le cagibi en attendant que l’activité cesse. J’avais fini d’appliquer mes bandages, ils commençaient déjà à s’imbiber de sang, c’était vraiment pas le bon moment… Cette Grenat ne m’avait pas ménagé, quelle peste celle-là, elle avait un Q.I de moineau et était aussi encombrante qu’un éléphant. Non mais vraiment, j’éprouve même une certaine honte à m’être faite frappée par une cruche dans son genre. Enfin bon, ce qui était fait était fait hein, plus le temps de retourner frapper la vieille folle, je devais pour l’instant attendre le moment propice pour rejoindre Kokuô qui était je ne sais où dans cette immense base qui avait été bien abîmée quand même, acte dont je n’étais pas peu fière.
Les bruits de pas avaient perdu en intensité, je décidais donc d’ouvrir discrètement la porte avant de laisser dépasser ma tête pour vérifier qu’il n’y avait personne. Cependant je n’avais pas prévu de tomber sur l’un des accompagnateurs de Giovanni en personne.

- Je serai toi, je me rendrai sans faire d’histoire… Enfin façon de parler.

Quelle plaie ! Il allait encore raconter sa vie dans un monologue durant 3 heures. Ah c’est carrément ennuyant des fois vous pouvez pas savoir à quel point c’est dur la vie de criminelle quand l’ennemi est une pièce de théâtre à lui tout seul…

- Façon de parler car je n’en ferai sûrement rien, et je pense que ce sera un peu près la même chose pour toi si j’ai bien cerné tes petits coups en traître. Je dois t’avouer avoir eu un petit faible pour le coup de l’extincteur. Le tout devrait coûter une petite mine d’or en entretien à ce vieux schnock… Haha. Rien que pour réparer les dégâts causés dans cette immeuble, il va y en avoir pour une petite somme n’est-ce pas ? Pour purger ta peine, tu pourrais éventuellement faire des travaux d’intérêts généraux… Ou bien retrouver ton petit copain et partir bien vite d’ici…

… Il est dans quel camp celui là ? Alors voilà, je me balade avec des habits Rocket et je parle de mon boss comme un vieux schnock… Je suis la seule à trouver ça bizarre ?

- Pas vraiment mon kiff de loger des balles dans la tempe de gosses… Trouvez vous un coin tranquille à Hoenn ou Sinnoh et ne vous occupez plus des affaires de Sakaki… Il est certes un homme détestable, mais j’ai encore besoin de lui pour éviter qu’un nouveau massacre du 31 Octobre n’ai lieu…

Voilà que monsieur se prend pour un héro et se vante de ne pas vouloir tuer les enfants. Essaye donc de me placer ton flingue devant la tête et je te brise le bras t’as compris espèce de bivalve constipée ! Le pire c’est que son visage me disait quelque chose mais je n’arrivai pas à trouver quoi… Ce regard vitreux, cette peau toute molle et ce début de calvitie, et ce nez ! ce nez qui rendrait jaloux notre ami Cyrano ! Qui pouvait bien être ce bonhomme jamais heureux ? Ah voilà ! Owen Holmes, j’avais vu sa photo dans les dossiers Quetzacoalt pendant que je les fouillais illégalement (oui la curiosité est un vilain défaut mais c’est aussi ce qui fait un homme, alors chut).
J’allais répondre au détective agent double quand soudain une puissante explosion retentit dans le fond du couloir, dévoilant dans une gerbe de flammes puissantes un Feunard shiney dont les queues étaient ornées d’anneaux métalliques.
Le Kecleon du détective fut alors projeté contre le mur devant lequel je me trouvais avant d’être rejoint par un homme dont l’allure niaise me rappelait le garçon que j’avais frappé alors qu’il était bâillonné dans un placard.

- Kuj… *kof kof* C’est…

Il n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’il tomba dans les pommes, le visage brûlé à quelques endroits et ses habits déchirés. Un puissant rire retentit alors dans toute la planque, étouffant les cris de terreur venant de la part de certains sbires. Un homme avançait doucement dans le couloir, entouré par les flammes qui dévoraient le couloir. J’eut à peine le temps d’attraper Owen par la manche pour l’attirer dans le cagibi avec moi qu’un puissant souffle de feu surgit dans tout le couloir.
Alors c’était lui Kuja Darkness le chef de la Division IX ? Il était simple de voir que le chef était plus doué que ses sbires… Je fermais la porte du cagibi après avoir lancé une pokéball dans le couloir discrètement.

- Chut ne dit rien !

Je posai alors ma main sur la bouche du détective qui allait encore faire une remarque déplaisante tout en ne bougeant plu. Soudain, un puissant cri retentit alors dans tout le couloir, faisant vibrer les murs tellement la puissance sonore était forte. Je me bouchai les oreilles du mieux que je pouvais car malgré le fait que le bruit soit moins puissant grâce aux murs du cagibi, il était assez fort pour que quelqu’un s’évanouisse, étant cependant habituée aux bruits des coups de feu, je n’étais pas des plus sensible au bruits puissants. Le cri s’arrêta alors laissant Owen et moi reprendre nos esprits, en effet dans la pokéball que j’avais lancée furtivement dans le couloir se cachait Mad Hatter qui avait profité du cri pour utiliser Onde Folie afin de générer des illusions imitant le détective et moi-même. J’espérais que ce petit tour de passe-passe allait nous faire gagner assez de temps pour prévoir un plan avec Owen.

- Bien. Nous allons enfin pouvoir vraiment nous amuser...

Bingo, il était tombé dans le piège, je fixais Owen qui ne disait rien et me regardait comme s’il ne comprenait pas tout ce qui était en train de se passer.

- D’après mes infos il a 4 pokémons, je vais demander à mon pokémon de faire une diversion pour qu’on puisse sortir d’ici et le prendre de revers.

Ne lui demandant pas son avis, je me concentrai malgré la douleur qui devenait de plus en plus forte dans mon bras pour envoyer un signal à Mad Hatter avec qui j’étais reliée par la pensée (suffisamment pour qu’on puisse savoir quand agir du moins… je ne suis pas un moine boudhiste). Un puissant rire de folie retentit alors dans le couloir avant qu’une lumière noire et mauve n’explose puissamment derrière la porte. Je défonçai celle-ci avec le pied et visa l’homme qui n’avait pas bougé d’un poil à ma grande surprise. Celui-ci m’adressa un regard légèrement surpris et regarda Mad Hatter qui était au sol complètement K.O. Saleté il avait tout compris, c’était qui ce mec bon sang ?

C’est alors que sans dire un mot son Feunard se plaça devant moi, accompagné par un Tentacruel beaucoup plus grand que la norme. L’homme passa sa main dans ses cheveux et étouffa un rire avant de claquer des doigts pour ordonner à ses pokémons de nous achever. C’est alors que Cheshire et Queen sortirent de leur pokéball et se placèrent devant moi comme pour me protéger, il y avait encore beaucoup de flammes et je ne voyais pas où était Owen dont j’ignorais s’il m’avait laissé seule avec ces créatures horribles ou s’il combattait à mes côtés.

Mes pokémons se jetèrent sur les monstres de Kuja, le choc fut si puissant que je dû m’appuyer contre le mur pour ne pas tomber à la renverse. Cheshire était affublé de son sourire le plus effrayant et enchaînait les attaques feinte contre le Tentacruel, tandis que Queen générait d’immenses murs de glace pour contrer le Feunard Shiney. Mes pokémons me jetèrent un regard comme pour m’inciter à courir afin de partir de ces enfers dont je ne réchapperais pas vivante si j’y restais plus longtemps.

Je partis donc en remerciant mes pokémons et en espérant qu’ils savoureront ma victoire en ma compagnie, quoique celle-ci risque de se retrouver assez compromise à cause de cet homme bien plus dangereux que le boss lui-même… Tout en m’écartant de l’ardeur des flammes, j’entendis une puissante explosion dont j’ignorai l’origine, dont le choc me poussa à me coller contre le mur pour ne pas tomber au sol. Ce bras était vraiment handicapant, j’avais perdu une grande partie de mes capacités, il fallait faire vite.

-----

Reimei où étais-tu passée ! Kweena me guidait dans le labyrinthe de la planque Rocket, quelques fois des bombes explosaient détruisant un couloir de la planque, quelques fois nous pouvions voir des sbires rocket nous voir et se faire frapper par l’énorme fourchette de Kweena (objet qui se révèle drôlement utile tout compte fait…). C’est alors qu’un petit garçon apparu bizarrement au milieu du couloir dans lequel Kweena et moi nous trouvions. Celui-ci ne disait rien et nous regardait avant de sortir un Givrali un Pyroli et un Voltali de ses pokéballs. Kweena posa sa main sur mon épaule pour m’arrêter dans ma course et me déclara discrètement :

- C’est Bibi le n°3, il est petit mais il fait mal, reste derrière moi petit Kokuô.

Je préférais faire ce que Kweena me disait, elle avait l’air de savoir ce qu’elle faisait. Le garçon nommé Bibi était à peu près de mon âge, voir même un peu plus jeune, mais celui-ci avait l’air de s’y connaître vu la prestance qu’avaient ses pokémons. Je ne pensais pas que les Rocket engageaient des personnes aussi jeunes que lui…

- Brasier X ! Foudre X ! Glacier X !

Hein ? Mais c’était quoi ces attaques-là ! Les trois pokémons poussèrent chacun un puissant cri et exécutèrent parallèlement leurs attaques Deflagration, Blizzard et Fatal-Foudre. Le Goinfrex de Kweena se plaça alors devant elle et poussa un cri surpuissant avant de faire apparaître un gigantesque mur lumineux parant les 3 attaques en même temps. Le petit pokémon était vraiment incroyable, il maîtrisait l’attaque Abri à la perfection, peut-être même la seule attaque qu’il maîtrisait qui sait…

Avant même que l’on puisse se préparer pour la seconde salve, une autre vague d’attaques surgit à travers cette tempête d’éléments. J’eut à peine le temps de dire quelque chose qu’une silhouette apparue devant moi et me frotta la tête avant de se placer au centre du couloir tout en s’enveloppant d’une attaque voile miroir pour limiter les dégâts. Kweena m’empêcha de stopper Rabby et je vit la belle lapine se prendre les 3 attaques de plein fouet avant de tomber au sol complètement K.O.
Je courus m’agenouiller auprès de mon pokémon pour voir si elle allait bien, celle-ci m’adressa un regard complice avant de rentrer dans sa pokéball pour se reposer. J’eut alors à peine le temps de me lever qu’un coup de feu partit en ma direction me faisant sursauter et tomber par terre. C’était un agent Rocket accompagnant Bibi qui venait de me tirer dessus, heureusement je n’avais rien eu et Kweena eut le temps de courir vers moi en criant :

- Bouche toi les oreilles Petit Kokuô ! Requiem !!

Ne comprenant rien, je m’exécutai et aperçu Tarpaud ouvrir la bouche et pousser un long chant poussant Bibi et son collègue à se boucher les oreilles, tout comme les 3 pokémons du garçon qui essayaient de se plaquer leurs oreilles avec leurs pattes. Kweena plaça alors Goinfrex sur sa grosse fourchette et le propulsa en direction des Rocket avant que celui-ci n’exécute une puissante attaque Explosion, détruisant une grande partie du couloir et assommant le rocket et Bibi.
J’enlevai mes mains de mes oreilles et m’approchai de Bibi qui gisait au sol, inconscient. Celui-ci ouvrirt alors les yeux et pointa le revolver de son acolyte avant de me tirer dessus sans rien dire, puisque Kweena l’assomma avec sa fourchette. Sur le coup, je ne sentit pas la douleur et cru qu’il m’avait raté, mais en sentant un liquide chaud couler de mon ventre, je compris que ce n’était pas le cas.

- Je…

- Petit Kokuoooo !

Je perdis alors connaissance avant que Kweena ne me rattrape dans ma chute.

-----

Papi Gio ~ Papi Gio ~ Où es-tu papi Gio ~
Bonjour je me présente ! Moi c’est Eiko et je suis l’une des plus jeunes recrues de la division IX, aujourd’hui la planque Rocket est attaquée par des gens qui veulent tuer le papi Gio, et là, bah je me promène dans les couloirs pour retrouver le Boss avec qui je suis sûre d’être en sécurité ! C’est rigolo de se promener dans des pièces où plein de gens sont blessés, on dirait une chasse au trésor, on trouve toujours quelque chose dans les poches des sbires évanouis. En plus la planque est super grande, du coup la chasse au trésor est super longue ! Dommage que je sois la seule à y jouer… J’aurai bien demandé à Bibi, mais il m’a dit qu’il fallait arrêter les intrus donc je l’ai laissé partir.
Comment ça ? Je suis irresponsable ? Et alors, c’est pas moi la chef alors on s’en fou ! En plus j’ai Moug et Fenril avec moi donc j’ai rien à craindre !

- Vous êtes réveillée Agent Numéro 6 ? ... Vous commencez à être lourde...

Ah ! Cette voix virile et puissante ne peut être que Papi Gio ! Je couru jusqu’au boss qui marchait difficilement avec euh… Ah ! Mais c’est Freyja sur ses épaules ! qu’est-ce qu’elle fait évanouie ? Le boss afficha un immense sourire en me voyant et lâcha Freyja pour venir me faire un énorme câlin et me faire tournoyer en faisant l’avion ! … Enfin non ça c’est ce que j’aurai préféré avoir vu, mais à la place il m’a même pas remarqué et j’ai dû m’accrocher à sa jambe pour qu’il me remarque :

- Monsieur Giovanni ! Je peux rester avec vous j’ai peur !

Évidemment c’était pas vrai mais au moins j’étais sûre que rien n’allait m’arriver si je restais avec lui, après tout il porte cette bécasse de Freyja sur son dos ! D’ailleurs elle était en train de se réveiller, elle faisait de drôle de bruit et descendit du dos du boss tout en se tenant la tête :

- Aaah j’ai maaaaal.

C’était rigolo comme elle titubait, on aurait cru voir Tarask bourré avec des rollers ! Hihi si seulement je pouvais filmer ça !

- N°6 ? C’est qui ça N°6 ? Moi je suis la surpuissante, la magnifique ZIBOUBOUGINANAFOUK !!!

… Hein ? Elle nous fait un numéro de cirque ? C’est bizarre, elle a complètement changé notre phobique des lézards, elle ferait presque peur maintenant. J’avais entendu parler de troubles de la personnalité de Freyja, mais jamais je n’aurai pensé à ça…

- Carchacrok bute moi tout çaaaa !

Un reptile ? Mais c’est pas drôle !

- Monsieur Giovanni ? On fait quoi, elle a l’air d’être devenue folle. Je vais vous aider ! Aller Moug ! c’est partit !

Moug est mon Spinda préféré, il va tout casser !

-----

J’avais de plus en plus de mal à avancer dans les couloirs, je commençais à perdre connaissance, c’était vraiment pas bon, tous mes pokémons étaient K.O, j’ignorais où était Owen et Queen avec Cheshire. Kokuô avait disparu de la circulation et Giovanni marchait encore dans les couloirs pour me tuer. Je n’aurai jamais cru que cette mission allait se terminer ainsi, j’ai été trop sûre de moi et voilà jusqu’où ça m’a mené, je vais tomber dans les pommes et me réveiller dans une cellule de torture, pardon, je n’aurai jamais cru…

- C’est toi la copine du Petit Kokuô ?

Je sursautai et me retournai pour faire face à une créature assez bizarre au visage blanc et portant une énorme fourchette. Qui était cette drôle de personne qui venait d’apparaître derrière mois ? Tiens ? Son tablier était tâché de sang comme si elle avait porté quelque chose qui en était imbibé… Oh mon dieu.

- Où est-il ?

- Il est là-bas avec Tarpaud, il a été blessé et je sais pas trop quoi faire, si c’est toi son amie je dois t’amener à lui.

J’acquiesçai et la drôle de créature me guida vers une salle vide où était assis Kokuô complètement épuisé et dont le bas du ventre était marqué par une énorme trace de sang. J’accourus m’agenouiller près de lui et passa ma main sur son front pour voir s’il était dans un état très grave. Le garçon se réveilla et articula différemment mon prénom avant que je ne le reprenne pour qu’il ménage ses efforts. Celui-ci enleva ma main de son front et déclara dans un sourire d’épuisement :

- Kweena est de notre côté, c’est grâce à… C’est grâce à elle que je suis en vie… S’il… S’il te plaît elle doit venir avec nous, tant pis pour Giovanni nous devons partir d’ici… Rabby est K.O… Je suis dé…

À ses mots il tomba à nouveau dans les pommes, je remerciai Kweena pour son aide et l’accompagna dans son geste pour porter Kokuô dans ses bras. J’avais vu qu’elle avait pansé la blessure pour stopper le mieux possible l’hémorragie, je ne savais comment la remercier de ce qu’elle avait fait…

- Bien, allons y. Kweena tu partiras avant moi, Kokuô a besoin d’être soigné d’urgence.

La drôle de dame pencha la tête et fixait ma propre blessure sur son épaule :

- Kokuô n’est pas le seul à être dans ce cas là…

Elle avait raison, mais je ne devais pas m’avouer vaincue. Hors de question, nous n’étions pas arriver pour repartir bredouille, Giovanni devra payer ses dettes.
J’ouvrit la porte de la salle et m’engagea dans le couloir d’en face, avant de faire signe à Kweena qu’elle pouvait me suivre. Celle-ci s’exécuta et nous partîmes ensemble vers le toit de la planque. Par surprise, nous n’avons croisé que très peu d’agents, et la plupart étaient évanouies, Kweena me guidait à travers des endroits que je ne connaissait pas, elle devait sûrement travailler chez les Rocket avant. Quelle drôle de personne celle-là, enfin, je ne suis pas mécontente de l’avoir de notre côté.

Nous arrivâmes enfin sur le toit de la planque, de là nous pouvions voir l’étendu des dégâts que nous avons causé avec Kokuô. J’étais fière de voir que mon action n’était pas vaine, mais la vue du corps blessé de mon acolyte me ramena à la réalité.

Soudain un coup de vent se faufila dans mes cheveux et caressa ma nuque, des frissons me parcoururent l’échine du dos. Il était là, en vie, et me regardait. Je me retournais alors et lui fit face, je n’avais rien, j’étais blessée et sans arme, mais je n’avais pas peur, non, jamais je n’aurai peur face à une personne aussi cruelle que lui…

- Nous nous retrouvons enfin après cette course folle, Giovanni…
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MessageSujet: Re: Le torturé, le pervers et la psychopathe... Qui l'emportera ? [Gigi & Reïmei]    Le torturé, le pervers et la psychopathe... Qui l'emportera ? [Gigi & Reïmei]  - Page 2 EmptyVen 14 Oct 2011 - 22:52
Le choc des premières attaques venait tout juste de se faire ressentir, Pyroli, Voltali et Givrali s’apprêtait à lancer la prochaine offensive sur leur ennemi, des attaques qui affecteraient grandement sa mobilité et sa capacité à répliquer. À vrai dire, il ne pourrait pas faire un pas. Et puis de toute façon, ce n’était même pas certain que quelqu’un dans ce monde puisse survivre à la toute puissance des attaques de ses trois Pokémons. La combinaison de Déflagration, Fatal-foudre et Blizzard laissait rarement de marbre. Mais mieux valait se méfier s’il s’agissait bien de Kweena en face de lui… Et puis, il y avait bien ce petit garçon, à peine plus âgé que lui, mais tout le monde le disait extrêmement dangereux, au même titre que sa partenaire d’ailleurs. Il n’aurait certainement pas mis à terre autant d’agents Rockets s’il n’avait pas eu une once de potentiel.
Ce n’était pas non plus faux d’insinuer que la plupart des personnes qu’employaient Giovanni se révélait être parfaitement incompétente, mais il n’avait ni plus ni moins que toute son équipe à cette étage. Et bien qu’ils ne soient pas tous dévoués corps et âmes à Grand-père Gigi, il ne se laisserait sûrement pas mettre à terre sans faire la moindre histoire. Il y avait bien le cas de la cuisinière du groupe, assez versatile, qui allait où est-ce que son estomac l’emmenait, la trahison n’était presque pas une surprise en fin de compte. Bibi ne lui en voulait pas personnellement, mais si elle l’empêchait d’arrêter celui qui venait de faire tant de mal à tous ces gens au sol, celui qui essayait d’attenter à la vie de papy Gigi’, alors là il n’y aurait plus d’amitié qui puisse compté. Il la battrait et ferait ensuite en sorte qu’elle ne soit pas trop punie par Giovanni. C’est vrai que quelquefois, lorsqu’il s’énervait, il était quand même effrayant dans ces moments là. Eiko avait faillit faire dans sa culotte la dernière fois qu’il s’était mis dans un tel état, la pauvre… Mais il ne fallait pas non plus qu’il divague (vague !) autant, après tout, il avait deux ennemis à stopper là tout de suite. Et quand on parle d’arrêt…

Non, impossible !... Et pourtant c’était bien ce qu’il voyait de ses propres yeux… Le Goinfrex de Kweena retenait avec ses dernières forces une petite étincelle qui avait survécu à la massive attaque de type électrique exécutée par Voltali quelques secondes auparavant. Le voile de vert qui s’estompait ne laissait aucun doute. Il avait utilisé l’attaque Abri, une des seules parades à ses attaques pleines de puissance. Kweena n’était vraiment pas n’importe qui, elle savait vraiment bien comment le contrer ; mais après tout, c’était normal, depuis le temps qu’elle le voyait combattre, s’il avait été à sa place, en train de fuir avec un proche sur les bras, il aurait sans doute fait pareil… utiliser les points faibles de ses adversaires afin de le ralentir le plus possible dans sa progression ! C’était évident ! Pourquoi fallait-il toujours qu’il fasse passer les artifices avant tout le reste…
Mais le temps n’était pas encore à déprimer. Elle ne pouvait pas contrer deux fois de suite une telle décharge d’énergie avec une attaque Abri. Pas immédiatement, d’ailleurs Goinfrex semblait trop épuisé pour ça. Le nouveau trio d’attaque fonça donc droit sur sa cible, le petit groupe ! Une sorte de décharge électrique intense serpentait entre sol, plafond et mur, voulant atteindre une cible en plein mille. Un jet de toxine surpuissante quittait la gueule du Pokémon de glace, voulant se répandre sur la première cible q’il pourrait atteindre. Enfin, un flot de bulles d’air voletait dangereusement entre tout ce petit monde, désireux d’envoyer le premier qu’il toucherait dans un profond sommeil qui n’avait pas grand-chose à envier à celui de la Belle au Bois Dormant… Un des Pokémons, un Lockpin, visiblement suicidaire, se jeta sur le combiné des trois attaques pour protéger les autres. Il en résulta un K.O bien mérité. Le Pokémon de type normal s’effondra au sol, complètement amorphe. Et de façon prévisible, le môme qu’elle venait de protéger se précipita sur elle, lui laissant une opportunité inespérée de le mettre à son tour au tapis. Kweena aurait bien du mal à réagir assez vite !

"Brasier ! Glacier ! Foud… "

"HEY attends !"

…Qu’est-ce qu’on lui voulait encore ? Un monsieur flanqué d’un uniforme Rocket venait de le stopper dans son action, alors même qu’il allait ordonner l’arrestation du dangereux petit homme. Pourquoi donc un tel acte, ce n’était pas normal, si ? Oubliant un instant qu’il était n train de pourchasser les méchants (qui était de toute façon à l’arrêt à présent, il se tourna avec un regard interrogateur vers le jeune homme qu’il n’avait jamais vu, même pas en photo… Ce dernier pâlit en voyant son visage et les Pokémons qui l’accompagnaient… Pourquoi donc ? Ah… Il était peut être tout simplement allergique au poil d’Evoli… C’était vraiment une allergie triste, d’autant qu’elle englobait également les différentes évolutions du petit Pokémon normal. Le plus mignon des Pokémons, c’était franchement triste d’y être allergique… Bibi se pris de pitié pour cette pauvre âme en perdition qui n’aurait jamais le plaisir de pouvoir faire un câlin à l’une de ces petites bêtes fabuleuses et avouons le trop mignonne…. Sa vie ne devait franchement pas être facile tous les jours avec un pareil handicap… Peut être que ça expliquait aussi le fait qu’il ait une expression aussi triste sur son visage… petit , il devait vivre entouré de jeunes camarades qui rêvait d’avoir leur premier Pokémon, et naturellement, tous devaient tourner leur choix vers un Mentali, un Aquali, un Phyllali ou une des quatre autres formes de ce Pokémon si merveilleux, et lui, seul reclus se retrouvait de côté de part sa difficile maladie de naissance… Vraiment trop triste… Une petite larme perla au coin de l’œil de notre petit magicien avant que… *PAN*

Ah oui ! C’est vrai que les autres sont également là en fait ?! Sans doute trop absorbé par son angoisse et son envie de vouloir prendre Pyroli dans ses bras, le jeune homme avait malencontreusement pris son arme en main avant de tirer sur le jeune délinquant qui essayait de blesser tout le monde. Ce coup de feu avait au moins eu le don de remettre Bibi sur terre. Kweena venait de récupérer le petit Kokuô et reprenait sa course. Le petit dresseur se tourna en hâte vers le tireur pour lui bredouiller un « Promis, je te laisserai les câliner une autre fois… » avant de reprendre sa course et de laisser le Rocket en plan, en plein milieu de son couloir. Pyroli, Givrali et Voltali était toujours au devant du petit homme, ils avaient même réagi avant lui (pas dur vous me direz…) et pourchassait la grenouille humaine.

" Bouche toi les oreilles Petit Kokuô ! Requiem !! "

Gloups ! La pire attaque maîtrisait les Pokémons de la fuyarde ! Une attaque qui mettrait fatalement une issue à ce combat pour la liberté de l’un et l’honneur de l’autre. Cette attaque était pour le moins suicidaire étant donné que tous les Pokémons ci-présents finiraient K.O en moins de trois minutes… Et malheureusement il n’y avait aucune parade vraiment valable, l’attaque abri n’étant pas maîtrisée par ses propres Pokémons. Bibi regarda, quelque peu troublé, le Pokémon grenouille terminer son chant sur une série de notes lugubres. L’état de Voltali, Givrali et Pyroli venait d’un seul coup de chuter, il se sentait tous les trois bien plus mal qu’avant la prestation de l’amphibien, comme si une épée de Damoclès s’apprêtait à chuter sur leur tête dans les minutes qui venaient. Ne voulant pas voir souffrir ses bébés à lui le petit homme rappela bien sagement ses trois peluches dans leur Pokéball respective, ne voyant même pas venir le « missile » Goinfrex qui lui fonçait dessus… Enfin plutôt… Qui fonça sur Gilbert qui n’ayant à faire de sa triste vie avait tenté de le suivre afin d’être assuré d’avoir son câlin… Le pauvre.

L’explosion fut terrible. Le petit homme projeté en avant, l’autre on ne pouvait même plus voir s’il était encore parmi eux. Un revolver tomba vers l’enfant, tirant un coup vers le garçon aux cheveux bleus qui s’était de trop près approché. Un coup de Fourchette écrasa le chapeau du « mage noir », qui du même coup, amortit le choc de l’attaque de la cuisinière… Le petit Homme était blessé, il pouvait encore les arrêter… Il était encore en mesure de le faire, il en avait même les moyens ! Mais non… Il ne pu pas attraper le Revolver alors que Kweena était absorbé par la blessure de son jeune ami… Il ne pouvait pas lui tirer dessus aussi froidement… Pas une amie… Etait-il lâche en refusant de faire cette action ? N’était-il rien de plus qu’une poupée de chaire incapable d’éprouver des sentiments ?... Non.
Il laissa donc la grosse cuisinière partir dans la direction d’une salle de soin, autant Kokuô que ses Pokémons en auraient besoin, l’attaque Requiem ne laissait pas indemne…

Assuré que plus personne ne soit dans les environs, pas la moindre trace de Gilbert en fait, il prit une décision. Il y avait quelque chose qui comptait un peu plus à ses yeux que la survie de la base Rocket, quelque chose qui l’avait empêché de tirer froidement sur Kweena alors même qu’elle aidait l’ennemi à s’enfuir…

"Il faut que je trouve les autres… "

***

" Hm. Voyez-vous ça. La vermine en pleine réunion… "

Cette voix faisait froid dans le dos… Cette arrogance, ce mépris de quiconque aux alentours, cette envie de meurtre qui se dégageait de chacune des syllabes que prononçaient ce sale type. Kuja… Il en avait déjà vaguement entendu parler de celui-là, de cette espèce de créature mégalomane qui n’était faite que de puissance et d’arrogance. Une telle personne était du genre à se cacher dans l’ombre d’un puissant avant de le tuer violemment dans son sommeil et de prendre sa place ni vu, ni connu dans la conquête du monde. C’était le genre de personne qui aurait très bien pu être à la tête d’une organisation telle que la Team Rocket ou la Team Quetzacoalt… Il aurait même paru étrange qu’il n’ait pas un jour caressé l’idée d’être le Boss à la place du Boss… Il était simplement trop chevelu pour que personne ne s’en rende compte…. Purée. Mais t’as pas idée de faire des traits d’humour dans des moments pareils toi ? On t’as pas déjà proposé de te suicider ? Ah si, c’est vrai, une quarantaine de fois. Quarante-et-une si on compte l’exil dans les égouts.

" Chut ne dit rien ! "

D’une façon assez peu discrète et complètement inattendue, la jeune fille venait d’agripper Owen par le coude pour le précipiter à l’intérieur du cagibi au moment même ou une vague de flamme envahissait le couloir, roussissant sans doute un peu plus les murs de cette base qui en fin de compte était celle qui souffrait le plus dans cette histoire sans queue ni tête. Il ne vit pas la Pokéball jetée dans le couloir et ne pu donc pas comprendre l’intérêt de ce repli stratégique… À ses yeux la gamine semblait même avoir commis une grave erreur, les enfermer dans un espace aussi clos, c’était leur assurer la mort par un bon millier de façons différentes… Enfin… Elle semblait sûre d’elle, autant tenter le coup. Parce que l’autre psychopathe ne semblait pas en avoir grand-chose à faire de qui était ennemi ou pas hein…
Un hurlement à vous en déboucher trois années de cires dans les oreilles se fit entendre de l’autre côté de la porte alors qu’il était toujours baîlloné par la main de la demoiselle. Visiblement elle n’aimait pas ses monologues…

" Bien. Nous allons enfin pouvoir vraiment nous amuser... "

Vu le sourire, enfin, je devrai plutôt dire, l’expression satisfaite de Reimei, son plan avait du fonctionner… Mais quel plan d’abord ?! Elle fixa avec insistance le détective, jugeant le taux de confiance qu’elle pouvait lui attribuer. De son côté Owen fronçait les sourcils, s’avouant, bien malgré lui, perdu dans le fil des événements. Elle lui chuchota à voix très basse :

" D’après mes infos il a 4 pokémons, je vais demander à mon pokémon de faire une diversion pour qu’on puisse sortir d’ici et le prendre de revers. "

Ceci explique tout de suite mieux cela hein… C’était pourtant pas bien compliqué d’expliquer ça avant ! Bon, au moins il pouvait lui reconnaître d’être bien informée et d’avoir de bonnes initiatives quand il le fallait… Parce que lui… Prendre des initiatives alors même qu’il débattait intérieurement… Hum, hum ! On n’en dira pas plus.
Kuja sembla d’un coup prit de folie, éclatant d’un rire qu’il ne connaissait à personne d’autre… On aurait pu dire un possédé, un dément, une créature du malin ou une hyène complètement frappée… Peut être que l’ange du chaos alliait ses quatre statuts. Il n’en aurait même pas été étonné. Ce rire fou éclata avant qu’une puissante lumière n’explose, éblouissant légèrement le détective dans son cagibi. Reimei défonça la porte, visa l’homme avant de se stopper net. Le Pokémon de la jeune fille était à terre, ainsi que Persian, mis hors service par une attaque extrêmement puissante à voir leur état. Kuja arborait toujours son sourire de prétention. Il avait visiblement tout compris au petit tour de magie de la demoiselle et était fier de lui montrer qu’elle ne le prendrait plus par surprise de cette façon… Bordel, comment est-ce qu’ils allaient pouvoir s’en sortir face à un gars pareil ?

Les deux Pokémons que venaient de sortir Kuja de leur Pokéball se ruèrent sur Reimei. Il s’agissait du même Feunard Shiney, affublée d’espèces d’anneaux autour de ses queues, il avait l’air de pouvoir s’en servir comme arme pour causer plus de dégâts à des adversaires de type roche qui lui aurait été supérieur… Voir de type Sol si on veut confirmer l’hypothèse d’un soulèvement. Le deuxième n’était rien d’autre qu’un Tentacruel un peu plus grand que la normal, les rubis au dessus de sa tête brillaient d’un éclat meurtrier et ses tentacules ne cessaient pas de bouger, le portant dans la direction qu’il souhaitait, faisant complètement barrage à la demoiselle qui n’eut pas d’autre choix que d’envoyer deux autres de ses Pokémons au combat : Un Chaffreux et un Momartik. Pas forcément les meilleurs choix face à l’adversaire qui se tenait devant elle, mais elle n’avait peut être plus grand-chose d’autre. Après tout, cette attaque avait du lui coûter des plumes. D’autant qu’elle avait du également prêter des Pokémons à son petit copain qui n’en avait à coup sûr aucun vraiment à lui…
Le détective en profita pour se déporter vers l’endroit où avait atterrit Kecleon, le rappelant dans la sphère bicolore qui était la sienne, ainsi que Persian qui n’était pas dans un bien meilleur état. Lui par contre n’était pas brûlé... Il semblait s’être fait lacérer par des pierres extrêmement pointues…
Mais ce n’était pas vraiment le souci principal. Une fois cette chose faite, le jeune homme tenta de soutenir Tristan et de le hisser sur ses épaules, mais une attaque Direct Toxic le sépara de son coéquipier. Elle était en provenance de Tentacruel, mais semblait plus être une erreur qu’autre chose…

Le combat entre les Pokemons de Kuja et ceux de Reimei faisait intensément rage. Les ondes de chocs produites par la confrontation des attaques faisaient encore un peu plus tremblé le couloir… Seulement Cheshire et Queen reculait fortement sous les assauts des deux autres… Et on avait bien l’impression que la puissance du Renard et du Mollusque n’était pas exploitée à son maximum… Kuja jouait avec ses proies. Le Chat et la Dame blanche implorèrent leur dresseuse du regard, elle devait s’enfuir, courir à toute jambe loin de cette enfer, ils étaient prêts à se sacrifier pour elle… Et l’homme n’hésiterait pas à faire de ce don de vie un sacrifice inutile…

Sans doute porté par une soudaine envie de jouer les chevaliers au grand cœur, le jeune homme s’empara d’une Pokéball qui avait précédemment glissée au sol. Sans doute perdue par Tristan lorsqu’il avait été jeté tel un vieux sac. Il referma prise sur celle de Roigada et les envoya toutes les deux en première ligne, au côté de Chaffreux et de Momartik qui commençait à sérieusement croulé sous les assauts ennemis…
Roigada et Tropius apparurent à leur côté. L’un légèrement étonné d’être si vite rappelé au combat alors qu’ils étaient en terrain allié, l’autre complètement déboussolé de voir que son dresseur était en train de compter les moutons…

"Bon, je propose qu’on essaye de sauver nos peaux, ça vous convient ? "

Il avait prononcé ces paroles avec le plus grand des sérieux. Elles eurent peut être pour effet de faire hautement rire Kuja, déjà parti dans une nouvelle crise de rire de méchant pas beau qui vous fait froid dans le dos, mais elle augmenta la détermination des quatre Pokémons qui lui étaient alliés. Ils avaient au moins un avantage : pouvoir communiquer télépathiquement via Roigada sans que Kuja s’en aperçoive, en tout cas pas tout de suite. Ils auraient au moins le mérite d’être coordonés.

*On a deux adversaires surpuissants à vaincre, alors écoutez moi bien tous les quatre. Momartik tu utiliseras Blizzard afin de couvrir l’attaque Doux Parfum de Tropius. Roigada tu lances une attaque Psykoud’boul à Tentacruel, vise ses yeux et évite les tentacules qui pourraient te bloquer. Et toi Chaffreux utilise Assistance contre Feunard… Avec un peu de chance… *

Prenant de cours Kuja qui s’était attendu à entendre des ordres prononcés à voix haute, Queen laissa un grand souffle glacé parcourir le couloir, droit vers Kuja et ses deux Pokémons. Feunard en perdit les pédales et ne réussit pas à répliquer de suite pas une attaque de feu, qui aurait, vu sa puissance, balayée le « faible » Blizzard de la reine des glaces. À cette tempête de neige improvisée s’ajoutait une sorte de parfum déstabilisant qui fit perdre toute garde aux deux Pokémon surpuissants. Cette tactique avait pour but de mettre bien plus en évidence les points faibles des deux monstres… Les attaques qui suivraient se révéleraient ainsi beaucoup plus efficaces et destructrices. Roigada et Cheshire prirent leur élan, ce dernier ayant miraculeusement acquis le cours d’un instant une puissante attaque Hydroqueue, et foncèrent droit sur l’ennemi, le souffle glacé de Queen donnait encore un peu plus de puissance à leur mouvements, ils allaient réduire en miette les Pokémons de Kuja ainsi que son égo… Ils y étaient…

" Hahahahaha ! Ce que c’est beau la naïveté des races inférieures… Vous croyez franchement pouvoir nous atteindre moi et mes Pokémons parfaits ? "

Sous sa prétention, l’homme avait pourtant bien raison. Un Tyranocif anorexique se dressait dans toute son horreur devant Roigada, ayant arrêté son attaque psy par la seule force de son ventre. Après tout, elle n’avait aucun effet sur lui… De l’autre côté c’était la queue de Cheshire qui était la proie des mâchoires d’une espèce de dragon à trois têtes que le détective n’avait jamais vu, sûrement un Pokémon en provenance de ce mystérieux archipel dont on avait fait la découverte récente… Il était, tout comme Feunard, shiney, et n’avait pas vraiment l’air plus commode que les trois autres affreux. Roigada et Cheshire se retrouvèrent jeté contre leurs deux autres compagnons, sans préavis. Owen baissait la tête, se mordant les lèvres jusqu’au sang… Il ne voyait plus aucune échappatoire, la fin était trop proche.
Le taré se remit une nouvelle fois à rire… Il ne se prenait vraiment pas pour n’importe qui. Impuissant le brun ne pensa qu’à aller soulever Tristan, voulant lui assurer une mort au combat, debout sur ses deux jambes, plutôt qu’à moitié consumé par le feu, face contre terre…

" Regardez moi cette scène pathétique d’entraide… Vous n’avez plus aucune dignité vous les hommes. Mwahahaha. Vous me faites bien rire petite vermine, s’en est presque regrettable de devoir vous achever pour faire disparaître les preuves… Car oui, je vous l’accordes, je ne suis pas vraiment là pour stopper cette jeune fille dans son envie de meurtre, j’irai même jusqu’à lui donner un petit coup de pouce si vous voyez de quoi je veux parler mes braves petits sbires… Vos Pokémons sont le reflets de votre médiocrité après tout, me trompe-je ? "

Il repartit d’un rire encore plus fou. Un peu plus et il aurait fait pâlir les plus courageux des médecins des plus renommés asiles psychiatrique… Le brun ne savait vraiment plus quoi faire, tenter d’éviter les attaques ne seraient qu’un gain de temps inutile, fuir à toute jambe serait une trahison envers tous les Pokémons présents, et serait sûrement inutile de toute façon… Implorer le pardon de Kuja, plutôt crever… Tenter de les assommer lui et ses Pokémons sous un monologues… T’en as d’autres des idées stupides comme ça aux bords de la mort ?

"Une dernière volonté ?... " Il marqua une pause de dix secondes avant de reprendre. " Marilith, Surchauffe. " Le jet de feu percuta Queen de plein fouet, elle s’encastra dans le mur…" Kraken, Hydrocanon. " L’eau sous haute pression frappa Cheshire en pleine face, le projetant plus loin dans le couloir…"Lich, Lame de Roc. " Des morceaux de murs se mirent à léviter autour du monstre sous-nourri, ils foncèrent presque aussitôt sur Tropius qui vacilla sous les coups…"Tiamat, Dracochoc. " Un souffle d’énergie pure frappa Roigada qui tomba au sol, inerte…

À présent il se retrouvait seul, seul face à ce monstre et ses quatre monstrueux Pokémons qui l’accompagnaient… Mourir ? Était-ce vraiment la solution qui l’attendait.
Une Explosion… C’est tout ce qui suivit… Une Explosion… Etait-il encore en vie ?...
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Le bal des armes

Le torturé, le pervers et la psychopathe... Qui l'emportera ? [Gigi & Reïmei]  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Le torturé, le pervers et la psychopathe... Qui l'emportera ? [Gigi & Reïmei]    Le torturé, le pervers et la psychopathe... Qui l'emportera ? [Gigi & Reïmei]  - Page 2 EmptySam 12 Nov 2011 - 20:28
Spoiler:

Décidément, il y avait vraiment des jours où il valait mieux être atteint du paludisme et enfermé en quarantaine dans un hôpital quelconque ou avoir une gastroentérite chronique pour ne pas avoir à aller au boulot... Voilà ce à quoi conclut Giovanni, debout, les épaules abaissées, comme dépité, désespéré de la situation dans laquelle il se trouvait...
Un môme quelque peu émo joyeux sur les bords, qui était collé à sa jambe comme une moule à un rocher, et une employée qui voyait ses troubles psychorigides se réveiller en même temps qu'elle avait repris conscience. A ajouter à cela une base menaçant de s'écrouler sur ses propres fondations, deux gamins dont le but était sa mort qui couraient librement dans les couloirs, une mini-rébellion avec quelques sbires qui profitaient de l'occasion pour souligner leur ras-le-bol, des futures indemnités colossales à verser aux blessés, une perte d'employés énorme qu'il allait devoir combler, des millions à injecter à la reconstruction certaine d'une seconde base, et une pénurie de whiskey...

Freyja avait mal choisi son moment pour faire une crise de dédoublement de personnalité.

Soupirant, pour la moult fois, il enfouit ses mains dans les poches et observa le Spinda de son plus jeune élément sortir de sa Pokéball, alors que la blonde psychobordélique commençait à s'éprendre d'une folle crise de fou rire.

"Ahah, je sais pourquoi tu admires le Boss, Campbellboy ! La vue que t'as de lui en bas te permet pas d'être ébloui par sa calvitie, HIihihihiii"

"..."

"... Ah ? Papi-Gio est pas complètement chauve ?"

"........"

"Ah ouais. Mais c'est pas grave, je l'aime quand même, et je vais te combattre, Freyja !"

La veine temporale du Pokémafieux avait quelque peu grossi, toutefois, extérieurement, il paraissait conserver son calme... paraissait, seulement...
Intérieurement, il se demandait si une balle logée dans la tête de Freyja serait un excellent remède à son problème mental. Mais, au vu du nombre de personnes qu'il allait perdre comme main d'oeuvre en cette terrible journée, il se devait d'épargner le plus de ses employés possibles. Toutefois, il lui devait de réagir. A quoi bon assister à ce combat ? Il lui fallait partir, mais en l'occurence, Freyja bloquait l'entrée avec sa présence, et son gros reptile. L’affrontement semblait inévitable... A moins que... la jeune femme retrouvât ses esprits dans la minute... mais cela paraissait guère possible. Il lui fallait réfléchir... hm.

Jetant un regard circulaire, alors que son cher petit prodige poursuivait le débat philosophique avec Freyja de "Papi-Gio sans cheveux c'est quand même Papi-Gio", tandis que les pokémons adverses se lançaient de vilains regards, Sakaki arrêta net son attention sur un lustre. Oui, un lustre, ayant miraculeusement tenu jusque là. Diantre, ils étaient déjà à "l'allée du business", où le Pokémafieux recevait secrètement certains hauts placés politiques pour étendre son influence régionale. C'était le couloir "présidentiel" qu'il empruntait autrefois, un verre de whiskey en main, parlant affaires et arrangements avec le maire de Céladopole... Et ce lustre donc, était au-dessus de Freyja.
Voilà que la chance semblait tourner.

Caressant furtivement du bout de ses doigts son Persian, afin de dévier son attention sur lui, Sakaki montra à son félin le lustre. La compréhension fut rapide. En l'espace d'un instant, alors que la rocket blonde concurrençait au meilleur tirage de langue avec un gamin de 9 ans, un rayon lumineux dans les tons rosâtres alla s'abattre sur le lustre, qui, à son tour, s'abattit sur la cible du dessous... Un magnifique "schblliiingaouïlle" retentit dans le couloir.

"Ne vous en faites pas, cela aussi, comptera sur votre fiche salariale Agent numéro 6. Mais dans la colonne "crédit". Ce lustre va vous coûter fichtrement cher. Vous n'avez pas idée qui j'avais dû soudoyer à l'époque pour l'avoir, ni comment."

Le mafiosi s'avança d'un pas dédaigneux, contourna le corps inconscient, voire comateux de Freyja, et son pokémon, qui commença à chouiner, puis s'arrêta net. Tournant la tête vers le plus jeune Rocket.

"Allez dans la réserve médicale, au niveau moins 5. Prenez tout ce que vous pourrez, et soignez et recensez les blessés. Je me charge des terroristes, je ne veux personne dans mes pattes. Aussi, si vous croisez certains de vos collègues, demandez-leur de vous aider à sauver le plus de personnel possible. Ordre du chef. S'ils ne veulent pas obéir, dites-leur qu'ils se retrouveront veufs, orphelins et en prison en moins de temps qu'il ne faut pour dire "J'ai merdé". Bonne chance à vous."

Sans plus d'état d'âmes, il abandonna le pauvre garçonnet devant le corps de sa sans doute première patiente, et commença à courir, sachant pertinemment que Reimei ne pouvait que se trouver dans les couloirs qui allaient suivre...

~~~~

Ouah. Quel étrange gamin. Quelle étrange grenouille... Enfin, à vrai dire, il doutait qu'il s'agissait d'une grenouille... mais il n'avait pas eu le temps de voir grand-chose... il se souvenait juste... le gamin... qui s'était arrêté, lui qui avait flippé... puis il était parti, lui avait voulu le suivre pour voir pourquoi il couratait après un être à peine humanoïde qu'il avait pensé être une hallucination. Ensuite il s'était encoublé, à cause d'une secousse, même si en réalité il pensait plutôt s'être emmêlé les pieds en essayant de courir...

Voilà pourquoi il était allongé de tout son long au milieu du couloir. L'air pantois, paumé. Esseulé. Seuls les derniers mots du petit gars résonnant dans sa tête "Promis, je te laisserai les câliner une autre fois…. Ce qui, placé hors contexte, car oui, il ne se rappelait plus du contexte, le faisait gravement flipper...

Bref, il fallait pas qu'il reste ainsi, là, et devait continuer sa route vers la sortie...
Se levant péniblement, il s'étira faiblement, bailla aussi galamment qu'un homme de Crocs-Magnon le pouvait, puis songea à poursuivre sa route quand...

Quelque chose... Quelque chose de poignant, de prenant jusqu'à l'essence-même des tripes résonna dans l'ensemble de la base... toute son échine se crispa, ses muscles se contractèrent, sa déglutition devint soudainement plus pénible. Et si sa vessie n'avait pas été déjà vidée auparavant, il aurait eu de quoi avoir une gouille...

Ce rire... mais ce rire... il n'était pas fort, non. Mais sa nature était tellement empreinte de cruauté, de machiavélisme, qu'il avait une puissance de tonalité jamais égalée. Il ... devait aller voir ce qu'il se passait. Il avait peur, certes, mais Gilbert sentait qu'avec son habituelle chance, la source de ce rire se trouvait de toute manière sur son chemin. Et une aura indescriptible le tenaillait, l'attirait comme s'il eût été un objet de métal face à un aimant... il devait savoir ce qui se passait.
Avançant à pas peu assurés, tremblotant légèrement, ne cessant de ravaler avec difficulté sa salive, il arriva au bout de quelques minutes vers une partie du couloir qui... paraissait bien endommagée.

De la pois se déposa sur ses lèvres, la pois... pas celle des arbres ou émise par certains Pokémons pour attirer les femelles, non... mais la pois qui résultait de la carbonisation de la chair humaine. Une poids lourde que Gilbert connaissait, après avoir vécu l'expérience de la guerre... Au nom de Rayquaza, que pouvait-il bien se passer ici... les gosses n'étaient sûrement pas la cause de to-

Nom de Rayquaza...

La respiration du vétéran passa de "irrégulière" à "inexistante". Parmi les flammes, il avait repéré une ombre, une ombre qui s'imposait, là, devant une silhouette. Des corps inconscients de Pokémons se voyaient menacés par le feu, tandis que quatre autres étaient bien debout, fiers, et n'avaient apparemment pas assimilé sa présence à un danger. Ils étaient trop concentrés sur l'homme qui était leur maître, prêt à assouvir le moindre de ses désirs. Comme les vulgaires objets de collection et d'obéissance qu'ils étaient à ses yeux...

Cet homme, là, allait mourir s'il ne faisait rien... mais.. quoi faire ? Comment ? Oh et puis après tout ce n'était pas ses affaires si un pauvre gars se faisait trucider... toutefois, un pincement au coeur l'éprit, lorsque Gilbert reporta à nouveau son attention sur le malheureux qui, malgré l'imminence du danger, faisant front. Ne baisser pas les yeux, affrontant visuellement directement son adversaire. Il ne pleurait pas. O que non. Il se dessinait dans ses iris une lueur d'analyste combattif, celui qui était à la recherche du moindre détail pouvant lui permettre la vie sauve, celui qui voulait se raccrocher au plus maigre espoir...
Et cette vision sut donner en Gilbert un courage qu'il se doutait être capable de faire preuve... Et qui permirent une chose que même sa mère ne pensait plus pensable : La réactivation de ses neurones.

Cet homme risquait de se faire descendre à la seconde qui allait suivre, et lui ne faisait visiblement pas le poids avec ses monstres contre son pauvre Insécateur, de type insecte, dans un milieu de feu, à faible niveau, contre des Titans, la mort lui serait inévitable... mais... tiens ! Il avait sur lui un tube avec mèche qui contenait des comburants et des combustibles... ayant dû aider des spécialistes rockets pyrotechniques pour certaines missions, et ayant récemment volé de leur matériel en espérant le revendre au marché noir... il avait trouvé son arme !!!

Enfouissant sa main dans la poche, priant pour que le tube soit intact, Gilbert sortit l'objet cylindrique et s'approcha des flammes pour en allumer l'embout, alors que Kuja avait élevé sa main en même temps que sa voix, prêt à tout moment à claquer des doigts...

"Adieu, Holmes...

Bon sang ! D'un geste parsemé de tremblements, Gilbert sortit son Insécateur et pointa du doigt le malheureux qui allait perdre la vie.

"Hé Clepsydre atrophiée !"

Les quatre pokémons se retournèrent en même temps que leur Chef de Division, et tous n'eurent guère le temps que de sentir un frêle souffle les caresser, avant qu'un mince tube ne viennent percuter une paroi, se trouvant à quarante centimètres de Kuja. Un immense "boum" retentit, alors que Gilbert affichait un sourire hautement satisfait, pensant que désormais, sa mère aurait finalement de quoi être fière de lui... et ... puis... le noir. Complet. Puis un cri déchirant, celui de l'Insécateur, qui avait volé en direction d'Owen, l'avait saisi et s'était envolé le plus loin possible du couloir, ignorant tout des attentions de son maître, mais se rendant soudainement compte de l'abandon effectif dont il avait été victime...

Posant le détective sûrement choqué à terre, à seulement un étage du toit de la planque, l'insecte volant s'agenouilla, impuissant, perdu... puis émit des sons aigus qui pouvaient éventuellement ressembler à l'expression douloureuse d'un Pokémon blessé de la perte de celui dont il était le plus proche... et son immobilité prouvait son désarroi, son instinct l'injonctait de partir, pour survivre, le souffle de l'explosion allant rameuter les flammes en leur direction, mais à quoi bon vivre, si ceux qu'on aimait, étaient déjà partis ?

~~ ~

- Nous nous retrouvons enfin après cette course folle, Giovanni…

Qui aurait pu penser qu'une voix aussi innocente, aux cordes vocales si frêles, guère même arrivées à la puberté, une faiblesse apparente si touchante, pouvait contenir une détermination aussi morbide.

Le pokémafieux, debout, quelques salissures sur son smoking, dont des tâches de sang çà et là pouvant éventuellement venir de Tarask lors de son écrasement, affichait une mine où se mélangeaient austérité, irritabilité et froideur.
Un vent se leva, alors que d'autres explosions retentirent, faisant vibrer l'ensemble de la bâtisse, et défiant l'équilibre des protagonistes présents sur le toit. A savoir pour le moment, une de ses agentes, Kweena, le garçon qui semblait mortellement blessé et à la limite de l'inconscience, et ... la gamine. La fille Suru.

L'heure de l'affrontement avait enfin sonner, il semblerait...

Deux kicks se firent, et Nidoking accompagné de Nidoqueen ajoutèrent de leur poids sur le toit qui demeurait suffisamment solide pour les supporter.

"Il ne fait aucun doute que si vos parents étaient toujours en vie, Reimei, ils seraient fiers de vous... l'ironie de l'histoire, c'est qu'ils m'avaient prévenu qu'un jour vous viendrez venger leur mort... Je ne les avais pas pris au sérieux, à l'époque. Voilà la seule raison pour laquelle vous respirez aujourd'hui. Je ne ferais pas deux fois la même erreur...

Deux grognements rauques se firent, et Persian émit ce qui ressemblait à un soufflement menaçant, ses poils s'étant légèrement hérissés.
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Le torturé, le pervers et la psychopathe... Qui l'emportera ? [Gigi & Reïmei]  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Le torturé, le pervers et la psychopathe... Qui l'emportera ? [Gigi & Reïmei]    Le torturé, le pervers et la psychopathe... Qui l'emportera ? [Gigi & Reïmei]  - Page 2 EmptyJeu 17 Nov 2011 - 15:43
J’avais mal au bas du ventre, j’avais chaud et froid à la fois et mes yeux ne parvenaient plus à s’ouvrir. Qu’est-ce qui s’était passé ? Je ne me souviens plus… Ah, j’arrive à discerner quelque chose, ce sont des corps ? des décombres ? Ma tête me faisait affreusement mal et j’avais du mal à respirer. J’avançais alors que je ne marchais pas, je levais alors la tête pour découvrir Kweena et me rendre compte qu’elle courait dans les couloirs tout en me portant. Celle-ci ne s’était pas rendue compte que j’étais réveillé, j’essayais vainement de prononcer quelque chose mais c’était peine perdue, la douleur qui provenait de mon ventre me paralysait. Et Reimei ? Où était-elle ? J’avais peur qu’il lui soit arrivé quelque chose, nous ne sommes jamais à l’abri d’un problème et j’en étais le parfait exemple. Un liquide chaud coulait du bas de mon corps, je comprenait en voyant les tâches rouges au sol qu’il s’agissait de sang, de mon sang. Allais-je mourir ? Au point où j’en étais, ce n’était pas ça qui m’inquiétait le plus mais Reimei. J’avais peur pour elle, de ne plus voir son visage à la fois glacial mais réconfortant.

- Tu es réveillé petit Kokuô ?

Cette voix étrange… C’était celle de Kweena. Elle n’était même pas essoufflée de courir tout en me portant. Cette dame était quelqu’un de bizarre qui a dû souffrir de son apparence, mais derrière ce visage inexpressif se cachait un cœur d’or. Elle ne me regardait pas et circulait librement dans les couloirs de la base. Aucun agent rocket n’était là pour l’arrêter, à croire qu’ils nous avaient oublié ou que Reimei les avait tous rendu inoffensifs. Kweena s’arrêta alors et tourna dans un cagibi avant de me poser délicatement sur le sol. Elle me promit alors de revenir avec mon amie et ordonna à son Tarpaud de me surveiller pendant qu’elle cherchera Reimei. À ses mots elle sortie de la petite pièce et disparu en même temps que ses bruits de pas se faisaient de plus en plus silencieux.

Peu après j’ai dû perdre connaissance car je ne me souviens plus de ce qui s’est passé après, du moins jusqu’à l’arrivée de Reimei, elle était bel et bien en vie. Celle-ci s’agenouilla devant moi et posa sa main délicate sur mon front rubicond et en sueur. Elle avait l’air soulagée que j’étais en vie, son visage me réconforta, je me sentais en sécurité auprès d’elle. Par un effort plus qu’intense pour moi, je parvins quand même à résumer la situation à ma coéquipière :

- Kweena est de notre côté, c’est grâce à… C’est grâce à elle que je suis en vie… S’il… S’il te plaît elle doit venir avec nous, tant pis pour Giovanni nous devons partir d’ici… Rabby est K.O… Je suis dé…

Non ! Je devais tenir et tout lui dire au cas où je ne me réveillerais pas ! Un voile noir me tomba alors devant les yeux et je perdis connaissance, néanmoins heureux d’avoir revu Reimei, peut-être pour la dernière fois…

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Haha ! Tu t’es faite éclatée la gueule Ziboubouginanafouk ! Tu n’avais aucune chance face à *prend une voix de mafioso italien* Don Giovaaanni ~. Eh ouai ! il est trop fort notre boss ! En moins de temps qu’il faut pour dire "TABOURET" un lustre est tombé sur la tête de la deuxième personnalité de Freyja ! Haha ! Moi je trouve ça trop classe personnellement, personne ne rivalise avec *prend une voix de mafioso italien (encore)* Don Giovaaaanni ~. Et donc la fragile et ravissante petite Eiko s’est retrouvée indemne de cet affrontement épique et solitaire ! On applaudit ma magnificence ! Quoi ? J’ai rien fait ? Oui bah chut j’ai laissé le champ libre à mon patron c’est tout ! Bande de moules mollement moulues !

- Allez dans la réserve médicale, au niveau moins 5. Prenez tout ce que vous pourrez, et soignez et recensez les blessés. Je me charge des terroristes, je ne veux personne dans mes pattes. Aussi, si vous croisez certains de vos collègues, demandez-leur de vous aider à sauver le plus de personnel possible. Ordre du chef. S'ils ne veulent pas obéir, dites-leur qu'ils se retrouveront veufs, orphelins et en prison en moins de temps qu'il ne faut pour dire "J'ai merdé". Bonne chance à vous.

Ah euh bon d’accord boss ! Je vais faire de mon- Ah ? Bah il est déjà parti… Papi Gio t’as vraiment trop la classe malgré le fait que tu sois chauve ! On t’aime quand même ! J’espère juste que je ne serais pas chauve non plus, pour une fille ce serait dommage…
Ah oui ! La mission ! Bon alors qu’est-ce qu’il avait dit déjà… Ils se retrouveront neufs, assassins et en bison en moins de temps qu’il ne faut pour dire "J'ai mangé". Oui ça doit être ça !

Bon d’abord Freyja ! Allez donne moi ta jambe vieille carne je te soigne un peu… ah mais ya encore le chandelier dessus… Bon bah tant pis elle attendra.

- Moug ! Occupe toi d’elle ! moi je vais voir s’il y a d’autres blessés !

Allez en route ! Pour aller plus vite je vais sortir Fenrir de sa pokéball, il est trop fort et il tient chaud ! Allez hop hop hop !

- Allez Fenrir ! On jouera à la balle si tu m’amènes prêt des blessés ! Allez ! Renifle moi tout ça !

- Graou !

Yeeeeha ! J’ai l’impression d’être une cowgirl sur un pokémon pas cheval ! Ah voilà un corps ! Le flair infaillible de Fenrir est vraiment pratique des fois ! Eh mais…

- Mais abruti tu m’as ramené vers Freyja ! Ce que tu peux être bête ! Allez cherche-moi d’AUTRES blessés qu’elle ! Au passage coucou Moug !

Yeeeeha ! C’est reparti ! Manquerait plus qu’une musique de western et je pourrais devenir une star internationale comme Justin Beaver le Kastorno à la mèche et sans cerveau !... Quoique non c’est pas un modèle à suivre une erreur de la nature, faut pas pousser le bouchon trop loin… Ah ! Voilà quelqu’un de debout ! C’est un Rocket ! Youpiii !

- Eh toi ! Le boss m’a charger de te dire que tu dois m’aider à sauver le personnel et que si tu veux pas tu te retournera bœuf, gobelin et en proton en moins de gants qu’il ne faut pour dire "J'ai gonflé". Alors fait bien attention ! Allez Fenrir !

Tagada Tagada voilà les trombones, tagada tagada voilà les trombones ! C’était les tromboooooooones ! Tagada Tagada il n’y a plus de patronne !
Le pire c’est que c’est vrai, on a un boss mais pas de madame boss, ou alors on en a peut-être une mais elle doit servir à rien comparé à Giovanni… Ah voilà une personne par terre ! Eh mais…

- …. FENRIR JE VAIS T’ARRACHER LA TÊÊÊÊTE ! TU NOUS A RAMENÉ À FREYJA !

Non mais vraiment mais quel pokémon idiot ! ah ! Si seulement je pouvais chevaucher Moug ! Mais elle est trop petite la pauvre… Bon allez Fenrir ! on y retourne !
Tagada j’aime les fraises Tagada ~ Ah voilà un autre quelqu’un !

- Eh toi ! Le boss m’a charger de te dire que tu dois m’aider à sauver le personnel et que si tu veux pas tu te retournera teuf, pantouflin et en poisson en moins de gens qu’il ne faut pour dire "J'ai péter". Alors fait bien attention ! Allez Fenrir !

Bwahaha ! Je suis trop forte je donne des ordres aux autreuh ! Mouahahahaha ! Ah voilà un… C’est fatiguant sale cabot…

- Fenrir c’est FREYYYJA t’es bête ou t’es bête ? Allez on y…

- GEUUUUUUUUUUH

- Hein ?

Oooooh ! Ooooh ooooh ooooooh ! Elle s’est réveillée ! Iiiiiiiiiih ! ah iiih nooon !

- Eiiiiko !!!! JE VAIS T’ÉCRASER COMME UNE VULGAIRE MOUCHE ! ON NE RESISTE PAS À LA GRAAANDE ZIBOUBOUGINANAFOUK 2EME DU NOM !

Maman je vais me faire pipi dessus….

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Après cet interlude de stupidité enfantine (mais bien chouette à écrire), nous nous retrouvons avec Reimei et je m’excuse pour cet entre texte remplit de stupidité.

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Il était là, devant moi, visiblement pas d’humeur à sourire. C’était normal après tout, je venais de décimer une partie de son personnel, peu d’agents étaient morts, mais la base avait subi de sacrés dégâts. Il me fixait droit dans les yeux, accompagné par ses deux colosses et son Persian, il se sentait en sécurité et intouchable, personne ne pouvait le vaincre, il était le plus grand des criminels, quiconque se mettraient en face de lui se verra devenir un cadavre sans nom ni âme. J’ignorais s’il avait peur ou s’il était excité de voir que tout était bientôt terminé, un tir suffisait pour me tuer…
Oui… J’étais là, devant lui, je ne souriais pas non plus. J’avais devant moi la personne qui avait décimé ma famille sous mes yeux d’enfants, mon passé était réduit en cendres et j’étais vouée à devenir un enfant des rues, seulement j’ai réussi à m’en sortir et me voilà. Je le fixais droit dans ses yeux, je n’avait plus de pokémon capable de se battre sauf un dernier, j’étais blessée et affaiblie, mais je ne pouvais abandonner après tout ce chemin. Kokuô ne devait pas être blessé pour rien. Je n’étais pas la plus grande des criminelles, mais quiconque se mettraient en face de moi se verra devenir également un cadavre pour avoir osé m’empêcher d’exécuter ma vengeance. Je tremblais, d’excitation ou de peur, qu’importe tout allait bientôt se terminer, un seul tir suffisait pour le tuer…

- Il ne fait aucun doute que si vos parents étaient toujours en vie, Reimei, ils seraient fiers de vous... l'ironie de l'histoire, c'est qu'ils m'avaient prévenu qu'un jour vous viendrez venger leur mort... Je ne les avais pas pris au sérieux, à l'époque. Voilà la seule raison pour laquelle vous respirez aujourd'hui. Je ne ferais pas deux fois la même erreur...

Mes parents me faisaient confiance, je les aimais du fond du cœur, ma vie d’enfant était le passage le plus beau de mon existence, et lui trouvait ça ironique d’avoir sous-estimé une gamine comme moi. C’était là sa plus grande erreur, il m’avait oublié, mais moi non, comment oublier la personne qui a détruit votre vie ? Je me rappellerai toujours ce sourire cruel qui ornait son visage éclairé par les flammes qui dévoraient ma maison et mon enfance. J’étais paralysée, cachée dans le placard, je le voyais tuer sous mes propres yeux ma mère, puis mon père et enfin mon petit frère qui pleurait et dont les cris résonnent toujours dans ma tête. Non, je ne devais pas reculer sinon à quoi aurait servi tout ça ? Tout ces meurtres que j’avais commis de sang froid, toute cette douleur que j’avais généré pour soigner la mienne… J’étais devenue comme lui sans m’en rendre compte…

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- Kokuô ! Allez vient ici mon chéri !

Dès l’instant où j’entendis cette voix j’ouvris les yeux. Devant moi, de l’herbe et des arbres, l’air était pur et me caressait doucement le visage. Je me levais alors et me retournai pour découvrir une grande maison de campagne, entourée par le ciel bleu et les rayons du soleil. Une dame me faisait un signe de la main, c’était ma mère, elle était belle et respirait la joie de vivre, je ne pouvais m’empêcher de sourire en voyant son visage rayonner. Je courus alors pour me jeter dans ses bras, celle-ci s’agenouilla et me sera contre elle avec tout l’amour qu’une mère porte à son enfant. Une douce chaleur m’envahit, je fermais les yeux pour apprécier cet amour qui me remplissait de bonheur.

Cependant, peu à peu cette chaleur devint de plus en plus intense, jusqu’à me brûler la surface de la peau. Je rouvrit les yeux immédiatement et me retrouvai alors dans une maison en flammes où tout s’écroulait et disparaissait dévoré par le feu. Je me retournai alors presque malgré moi et découvrit ma mère qui me regardait en pleurant avant de disparaître sous les flammes de l’incendie. J’avais beau crier aucun son ne sortait de ma bouche, peu à peu la main que me tendait ma mère s’éloignait et devenait hors de portée. J’essayais de courir mais je restais sur place, j’hurlais, pleurait et m’arrachait presque le bras tellement je m’obstinait à attraper celle de ma mère, quitte à disparaître sous les flammes avec elle.

Je tombai alors dans un trou d’une profondeur insoupçonnée, ma mère disparue complètement et j’ouvris les yeux à nouveau. Je ne sentais plus mes membres, je voyais flou et je ne pouvais plus bouger. Les larmes de mon visage avaient presque creusé des trous dans mes joues, des personnes passaient sans me regarder, j’avais beau appeler à l’aide, personne ne répondait, certains me piétinaient sans me voir. C’est alors qu’une main apparue parmi la foule, elle m’était adressée. Lorsque je la saisis, je sentis la peau douce de cette main qui était semblable à la peau de ma mère. C’est alors que la main me tira jusqu’à voir le visage de la personne qui la possédait. Il était pur et réconfortant, je ne pus m’empêcher de pleurer en le revoyant, enfin je l’avais retrouvée, la personne qui m’avait sauvé la vie…

- Reimei…

---

… En réalité je m’étais abaissée à son niveau, j’étais devenue aussi cruelle que lui, j’avais détruit des familles et des hommes par pur égoïsme. J’avais honte d’avoir fait ça, mais il était trop tard pour se morfondre là-dessus, j’ai tué des personnes et je m’en excuse, mais la souffrance est apparemment le prix à payer pour que la vengeance se fasse…
Et bien si tel est mon châtiment, je l’accepte et je continuerai jusqu’à ce que ma vengeance soit accomplie. Je suis égoïste et prétentieuse, mais je gagnerai, qu’importe le prix à payer, je serais prête à faire face à cet homme qui engendre l’enfer et qui le conçoit au cœur de la haine qu’il génère.

Je relevai la tête et regardai mon adversaire droit dans les yeux, il était temps de mettre un terme à cette souffrance qui n’a que trop duré :

- Voilà votre plus gros point faible Giovanni, vous sous-estimez beaucoup trop les personnes qui pour vous n’ont aucun intérêt. Je vous ai montré que ce n’est pas mon cas et quelque en soit le prix, je vous ferai et je vous ai fait payer cet affront que de m’avoir laissé en vie.

Soudain une voix affaiblie m’interrompit brusquement :

- Reimei…

Kokuô… Il m’avait suivi jusque-là, il ne sait même pas pourquoi, il a la conviction qu’il s’agit des Rockets qui ont déclenché l’incendie qui a tué sa famille, mais qu’avait-il comme preuve ? Aucune, et il le savait, pourtant il s’est obstiné à me suivre, et je le remercie…

- N’est-ce pas douloureux de perdre quelqu’un de sa famille Giovanni ? Cette base, ces agents qui vous suivent dans l’ombre, il s’agit d’une famille que vous avez vous-même conçu. Je ne pus m’empêcher de sourire, voir ces personnes gésir sur le sol, inconscient ou bien presque mort, êtes-vous triste de les voir souffrir en sachant que c’est votre faute ? J’ignore si vous êtes pourvus de sentiment, mais il faudra un jour comprendre que sans cette mafia vous n’êtes rien, alors qu’eux, sans vous, ils pourront toujours se relever et agir à nouveau.
Vous avez des enfants, et je le sais, n’éprouveriez-vous pas de la tristesse à les voir mourir ? Ce n’est pas mon but, je me suis déjà bien trop approché de votre niveau de cruauté, il est hors de question que je tue à nouveau, je l’ai compris trop tard…


Je m’avançai d’un pas, sans quitter du regard l’homme envers qui j’éprouvais de la haine et de la colère, mais étrangement j’avais l’impression de me soulager peu à peu d’un poids qui pesait sur mes épaules :

- Alors ? Qu’allez vous faire ? Me tuer pour qu’on en parle plus ? Mais à quoi cela va vous avancer ? La vengeance engendre la vengeance, le parfait exemple se tient devant vous. Tuez moi si cela vous chante, mais ne vous étonnez pas que la prochaine fois votre base explose complètement, et je ne vous garantit pas que cette fois là vous vous en sortiriez vivant…

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Le torturé, le pervers et la psychopathe... Qui l'emportera ? [Gigi & Reïmei]  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Le torturé, le pervers et la psychopathe... Qui l'emportera ? [Gigi & Reïmei]    Le torturé, le pervers et la psychopathe... Qui l'emportera ? [Gigi & Reïmei]  - Page 2 EmptySam 19 Nov 2011 - 1:13
" Adieu, Holmes... "

Quand avait-il révélé son identité à cet espèce de travesti dégénéré en proie à une crise de mégalomanie des plus explicites ? Etait-ce son insupportable voix, parsemé de petite intonations doucereuses qui lui avait fait ainsi perdre les pédales qu’il ne se souvenait même plus de ce qu’il avait dit en l’espace d’une petite dizaine de minutes ? Ou bien ce mec était-il tout bonnement au courant du double-jeu qu’il avait pendant un long moment joué entre Rocket et Quetzacoalt, le manipulant depuis le tout début pour servir ses propres intérêts, accomplir ce but « divin » qu’était devenue sa soif de prendre la place de Giovanni. L’ex-détective n’arrivait pas à cerner ce qui passait par la tête de ce dangereux psychopathe, certes l’envie de le tuer brûlait au plus profond de son regard quasi-pubère, l’intensité des pulsions de meurtre qui devaient habiter ce corps, en cet instant ne devant pas passer loin de celle d’un séisme, un séisme qui atteignait facilement le neuvième échelon de l’échelle de Richter. Mais… Qu’est-ce que pouvait-être la vie d’un pareil homme pour qu’il atteigne une telle extrémité…

Cette réflexion réussit presque à lui décrocher un sourire. Il était au bord de la mort et était en train de se soucier de l’état mental de celui qui s’apprêtait à jouer le rôle du bourreau. Et après il osait encore constater les problèmes pathologiques des autres ? Quelle andouille il était. Alors qu’il devrait être en train de se repasser le fil de sa vie, celui des moments précieux, celui des moments douloureux, revoir tout ça au moins une fois avant de ne plus être rien qu’un souvenir égaré parmi tant d’autres… Mais non. Il préférait encore penser à ces bêtises qui le caractérisaient si bien. Ce Kuja… Peut être n’était-il qu’un pauvre génome imparfait qu’on avait condamné à mourir, n’ayant d’utilité que pour un unique test, une préparation du terrain qui consacrerait par le futur l’avènement de l’élu qu’il ne serait jamais. Peut être avait-il voulu, comme tout enfant refoulé, montrer son importance, sa supériorité, peut être en était-il venu à se dire qu’il méritait mieux que quiconque… C’était une possibilité. Encore une possibilité inventé d’on ne sait trop où par son esprit torturé. Encore une belle connerie qu’il venait de sortir… Sûrement sa dernière.

Roigada… Tropius… Chaffreux… Momartik…
Tous les quatre étaient éparpillés un peu plus loin derrière lui. Projeté par la violence des attaques de Pokémons de Kuja. Ils n’étaient décidément pas à niveau pour le vaincre. Ce type était un monstre. Ces Pokémons également. À bien y réfléchir, le détective se demandait même si le Boss aurait pu tenir tête à son « sbire » dans un combat en face à face…
En tout cas, son meilleur Pokémon, celui de Tristan, les deux Pokémons de cette gamine, ceux qui avaient réussi à vaincre le reste de la division IX avec plus ou moins de facilité, n’avaient été que mis en bouche pour les quatre Pokémons de ce chef. Est-ce que toute la division réunie arriverait même à percer les défenses de ce monstre de puissance ? Il en doutait vraiment.

Il n’avait même pas entendu la voix qui s’était élevé tel un couperet de menace désireux de trancher la vie de toutes les victimes présentes. Il ne s’aperçu pas non plus du manque d’attention que lui prêtèrent Kuja et ses quatre Pokémons le temps d’un instant. Il capta simplement un échantillon des pensées de Roigada sans vraiment savoir s’il s’agissait de son agonie ou de sa reprise de conscience... Puis un "Boum".
Un étrange son assourdissant. Accompagné d’une intense lumière. Aveuglante.
Il se sentit agrippé par la taille. Un léger bourdonnement fredonnant de concert avec l’immense bruit de fond…

Etait-ce la Mort qui venait de le prendre dans ses bras ?
Il n’avait jamais vraiment cherché à comprendre les nécrophiles, mais l’idée que la Mort elle-même était en train de le tripoter alors qu’il venait de quitter ce p*tain de monde d’enfoiré le mit au pied du mur… Il réussi à se faire un petit paquet de film mentaux bien glauques, qui lui donnèrent soudain envie de comprendre ce qui poussait certaines personnes à ne plus se soucier des limites du vivant pour assouvir leurs pulsions... Sa vision était complètement trouble, plus aucun de ses sens ne semblaient vraiment marcher… Il avait ressenti qu’on l’étreignait, mais n’avait pas remarqué que c’était avec des bras bien aiguisés, qu’il était très difficile de manier alors qu’on se pressait, notre vie ne tenant qu’à un fragment de seconde…
Dans un dernier instant de lucidité, il vit que c’était un Insécateur qui le posait sur un sol sûr… Il se traita une dernière fois d’imbécile puis perdit conscience…

***

Bon aloreuh… Comment on s’y prend pour retrouver tous nos amis semer aux quatre coins de la base, sans vraiment connaître la base sur le bout des doigts et sans vraiment savoir où est-ce qu’on peut situer de façon précise l’endroit où ses partenaires s’étaient fait mettre hors-jeu par on ne sait trop quels adversaires de corpulences et de sexe complètement incertains, avec des Pokémons sans doute pertinemment variés et de QI radicalement différent…
Il y avait tellement de facteurs inconnus qu’il ne pouvait pas prendre en compte dans son étude statistique qu’il préféra se contenter de la bonne vieille méthode. À savoir : Envoyer un Voltali, qui n’était plus sous l’effet du dangereux Requiem, renifler de son mieux les odeurs de ses partenaires…

L’avantage qu’on pouvait donner à Voltali, était sans conteste son intelligence. Par rapport à d’autres Pokémons chercheurs, il était plutôt doué pour ne pas retourné trouzemille fois sur la même piste. Bien entendu je ne vise personne hein… Mais il y avait un inconvénient majeur : Il allait bien trop vite, il était complètement surexcité, on ne pouvait pas le chevaucher sous peine de se prendre un coup de jus à plus de 10 000 Volts dans les fesses, les pics s’est désagréable au toucher, et puis il y avait aussi ce bruit, cet espèce de grésillement incessant produit par le courant qui traverse son corps en permanence, et n’oublions pas que le jaune c’est toujours irritant pour les yeux à trop forte dose… Bref, Voltali est doué, Voltali est prêt, mais Voltali n’est vraiment pas pratique.

" Tu as trouvé quelque chose ? "

Voltali venait de s’arrêter sur un éboulis. Une immense masse de pierre qui expliquait sans grand doute le trou qu’on pouvait encore deviner au plafond. Le petit homme se rapprocha de la scène pour voir ce qui troublait autant son Pokémon… Il dû demander à Voltali de faire office de générateur pour les lampes de cette partie du couloir. Il faisait bien trop noir pour qu’il puisse voir, un Mammochon dont la fourrure aurait été teintée à grand coup de seau de peinture fluorescente n’aurait même pas été apercevable.
La lumière fût.
À travers les graviers, il aperçu les formes d’un Pokémon humanoïde complètement écrasé par les rochers. En tout cas, son bras était humanoïde, mais d’une couleur trop grise pour qu’il soit bien d’appartenance humaine. Enfin, de ce qu’il connaissait des humains… Kweena était bien… Enfin voilà on se comprend. Il demanda de l’aide à ses trois Pokémons élémentaires pour déblayer au mieux le corps sans vie de cette chose encore indéterminée entre Pokémon et Humain… D’ailleurs les Humains n’étaient-ils pas des Pokémons eux-aussi ? Le petit gamin s’imagina un instant en train de combattre des adversaires plus forts les uns que les autres, utilisant la puissance de ses attaques magiques pour vaincre et pour les faire tomber, remportant la victoire aux côtés de ses amis et n’ayant pour but que la simple tâche de sauver le monde.

" Trop cool !... Enfin euh… Monsieur Mackogneur ? T’es arrêté ? "

Le corps qu’il venait dégager était bien celui d’un Mackogneur. En même temps, une pareille masse de muscle était facilement reconnaissable. Ce qu’il faisait par contre à cet endroit, c’était tout autre chose. Le petit Rocket avait du mal à s’imaginer qu’on puisse s’entraîner en s’allongeant en dessous d’un éboulement, peut être qu’il avait voulu faire une sieste pour être en forme afin de faire ses devoirs du soir. Lui quand il était petit, il prenait toujours le temps de faire une sieste afin de ne pas être fatigué trop tôt dans la fin d’après-midi. Mais maintenant il était grand, et il n’avait plus du tout besoin de sieste ! Et puis, au cas où il y avait toujours du jus d’orange en réserve ! Le jus d’orange c’est plein de vitamine et ça donne de la pêche ! Par contreuh… Ces derniers temps le jus d’orange devait être périmé, la dernière fois qu’il en avait bu, il avait eu d’abord très chaud à la gorge, avant d’avoir mal à la tête et de s’endormir comme ça d’un coup ! C’était une expérience vraiment bizarre…
Djidanne en le retrouvant n’avait vraiment pas été content… Il avait même engueulé Tonton Tarask juste après, sans doute à cause de l’énervement… Peut être que mzelle Grenat n’avait pas voulu de son câlin ce jour là… En tout cas le jus d’orange avait pas le goût d’orange c’est certain ! Il faudrait qu’il prévienne Grand-père Gigi d’acheter une autre marque la prochaine fois.

"Monsieur Mackogneur ?... Hein ?! "

Le Pokémon combat n’avait toujours pas la moindre réaction, en revanche, la personne qui se situait à côté d’elle, cette personne qui était en train de se vider de son sang…
Cette personne là réussit à arracher une réaction intense chez le Rocket. Ses mains se mirent à trembler, ces yeux devinrent une source de larmes, il tomba à genoux, ne supportant plus le poids de son corps. Ce n’était pas possible, si ? Pas vraiment réel je veux dire… Comment se pouvait-il qu’il soit dans cet état. Il n’était pas… Non, il ne pouvait pas vraiment être mort ce n’était tout bonnement pas possible ! Il ne pouvait pas le permettre… Pas l’un de ses amis. Non !
Ses yeux vitreux ne lui permirent même plus de voir ce que son corps complètement déboussolé était en train de faire. Son esprit semblait être atteint de paralysie, il n’arrivait plus à le mettre en ordre, plus aucune idée n’en sortait, c’était à peine s’il pouvait encore comprendre les sentiments qui étaient en train de l’animer.

"Tonton Taraaaske…Tt…t..Tu…n’as pas le droit de t’arrêter comme ça… Nooon ! "

Un masque de désespoir se figea sur le visage enfantin du petit agent. Il n’avait jamais vraiment été confronté à la mort, il avait déjà tué plus d’une personne sous le commandement de la division Ix, il avait déjà fait souffrir plus d’une famille, sans le savoir bien entendu, sans vraiment le réaliser… Mais là. Voir Tarask…. Avec qui il avait passé des moments importants de sa vie, bon comme mauvais… Voir un de ces compagnons dans cet état… Non… Il ne pouvait pas accepter cette idée de Mort ! C’était bien trop horrible pour que Grand-père Gigi ne puisse lui permettre d’exister ! Grand-père Gigi savait toujours comment faire pour que la fin de l’histoire ne soit jamais triste… Non…

Quand soudain il eu l’illumination !
Grand-père Gigi lui avait bel et bien confié un moyen de soigner immédiatement toutes les blessures d’une personne qui en avait vraiment besoin. À l’origine ce moyen lui était plutôt désigné, mais c’était vraiment un cas d’extrême urgence ! Même si Tarask en avait un en sa possession, il n’avait pas pu s’en servir à temps !
C’était certain que ça marcherait, son Papy chéri lui avait assuré que cette méthode marchait à tous les coups, et puis c’était Grenat qui l’avait entraînée, pas moyen qu’elle échoue !

"Mélofée vient m’aider ! "

Le Pokémon de Type normal se matérialisa au niveau de la tête du moine. La petite étoile n’avait pas l’air bien rassuré de la raison pour laquelle on venait de l’appeler en renfort. Elle semblait même avoir une bonne idée de ce qui l’attendait. L’envie de s’enfuir se lisait au plus profond de ses petits yeux… Elle était à la limite de pleurer.
Le Mage en herbe ne pouvait se douter des traitements qu’on lui avait fait subir avant qu’elle n’entre en sa possession et qu’on lui consigne avec insistance de ne pas la faire sortir de sa ball s’il n’y en avait pas une urgente nécessité. Il pensa donc tout naturellement qu’elle était triste pour Tarask et qu’elle allait l’aider de son plein gré.
Ne se préoccupant donc pas de l’état semi-comateux de Mélofée, il chercha dans sa mémoire l’ordre qu’il devait lui donner. Cette espèce de formule magique qui permettrait à Tarask de se remettre en marche. Les deux mots s’imprimèrent dans sa tête. Deux mots que Mélofée ne voulait surtout pas entendre. Deux mots que Bibi regretterait peut être un jour d’avoir prononcé. Deux mots qui lui paraissaient n’être que futilité comparer à la bonne santé de son ami le moine. Deux mots qui lui donnaient le rôle inconscient de bourreau…

"Mélofée, je ne veux vraiment pas que mon ami s’arrête ! Alors je t’en prie… Je ne te demanderai plus jamais rien d’autre… Utilise Vœu soin Mélofée ! "

Il ne pouvait pas se douter à quel point il tiendrait sa promesse.
La fée fut agitée d’un tremblement. Elle aurait fondu en larme si elle avait pu. Une fois de plus elle allait devoir user de cette horrible technique… Une dernière fois. Son corps réagit tout seul à l’ordre prononcer, il s’était sûrement habitué à la faire de lui-même, redoutant la punition corporelle qui pourrait arriver s’il ne le faisait pas. Il s’illumina d’une intense lumière, une lumière qui semblait habité par chaque parcelle de vie qui brillait dans le corps du Pokémon Normal. La lumière se dégagea hors du corps, se plaçant en face de lui, au dessus du corps inanimé de Tarask. Le corps du pokémon rose devint de plus en plus pâle, terne, il perdait ses couleurs, ses yeux devinrent blanc, sa bouche se ferma, son expression se figea en un masque de neutralité. La vie était en train de le quitter, se reformant dans cette boule lumineuse qui continuait de la pomper, encore et encore, à la mesure des blessures de celui qui devait recevoir les soins.
Quand il n’y eu plus la moindre flamme de vie à aspirer, quand le corps du Pokémon s’effondra, déserté de toute chaleur, la lumière irradia le corps de l’agent de la division IX avant de fusionner complètement avec lui. Devant les yeux stupéfaits du petit garçon qu’était Bibi, la flaque de sang s’assécha, les blessures de parts et d’autres du corps se résorbèrent, une cicatrice qu’il gardait d’un affrontement de jeunesse eut même le privilège de disparaître.

"Urgh… P’tit gars ? Qu’est-ce que tu fais là ? Que… "

Tarask, redevenu lucide (et surtout vivant) avait les membres encore tout endoloris. Il avait l’impression de s’être fait opérer de partout en un temps très court et se faire sauter au cou par un gamin de neuf ans, sans connaître la cause de cette soudaine pulsion d’affection avait chez lui un effet déconcertant. Ce n’est qu’en voyant Mackogneur qu’il se souvint de ce qu’il s’était passé avec le Boss pendant sa beuverie… Ce n’est qu’en voyant le corps sans vie de Mélofée qu’il comprit ce que ce pauvre gamin innocent venait de faire pour lui sauver la vie. Grenat avait toujours été sadique sur les bords, mais au point de créer des petits kits de soins kamikazes pour leur assurer la survie, elle battait tous les records.
La division IX n’était pas seulement efficace au niveau des combats… Elle avait bien des secrets et quand on en connaissait ne serait-ce que quelques uns, on comprenait tout de suite mieux l’intérêt que portait le boss à chacun de ses membres…
Pauvre gosse inconscient va…

"Ne t’inquiètes pas pour Mélofée ! Elle est juste un peu fatiguée de t’avoir soigné c’est tout ! Elle sera en pleine forme bientôt ! "

Il ne réussi à lui répondre que par un sourire triste. C’était inutile de s’énerver après un gosse inconscient de ce qu’il faisait après tout… La nature avait simplement voulu que ce Mélofée inutile périsse pour que lui survive. Le seul détail qui l’embêtait restait la conservation de la pureté de ce gamin… Et puis en deuxième place dans ses priorités, il y avait quand même le fait que Giovanni l’avait abattu une première fois de sang froid, il pourrait très bien retenter l’expérience…

***

*P’tite tête tu m’entends ?
-Gnadpodurgh…
-C’est pas le moment de faire le Ramoloss !... Et c’est moi qui suis obligé de dire ça…
-Keuwaah ?!... Gada ?
-… C’est déjà un progrès… Enfin je crois. T’es en vie patate !
-Et oh ! Calme le jeu sur les pensées à haut débit ! C’est pas super pour se réveiller !
-
-Donc si j’ouvre les yeux là tout de suite, il n’y aura pas de belle demoiselle pour m’accueillir au paradis ?
-
-Oui, bah c’est bon ! L’humour n’a jamais tué personne…
-Et la gamine, tu en fais quoi ?
- Oh putain la gosse ! Les Pokémons ! L’autre taré ! Le vieux con !... "Se réveillant en sursaut, il tomba nez à nez avec le corps, roulé en boule d’Insecateur. Son sauveur était visiblement pris d’une crise de déprime des plus aïgue, ce n’était pas vraiment le moment de le déranger…
" Epargne moi tes sautes d’humeur… Le taré est mort dans l’explosion, j’ai pu sauvé tout le monde, mais le vieux et la gosse sont sur le point de se croiser sur le toit… Je t’attends en bas.
- Okay, comme d’habitude.*

Le « comme d’habitude » se référait à une petite manie qu’ils avaient pour se rejoindre, Roigada faisant office de map mentale pour que le pseudo-détective arrive au bout du donjon sans se perdre et perdre de précieuses minutes, secondes… Il y avait peut être encore une chance, même infime de permettre à la gamine de s’enfuir sans accroche… Il fallait qu’elle parte avant que Giovanni ne la retrouve ! Et c’était à lui qu’incomber la tâche ingrate de lui rapporter ses Pokémons…
Pokémons qui quand on y réfléchissait bien, devait être aussi mort que ce connard de Kuja… L’explosion… Elle aurait dû les souffler, comme elle avait failli le faire avec lui… Et puis Roigada était pourtant évanouit lui aussi… Il avait peut être repris conscience pendant…

Il le vit alors. Lui, et Tristan allongé au sol, encore dans les vapes. Les trois autres Pokémons devaient se trouver dans les Pokéballs que Roigada avait rangés en un espèce de tas.
Au lieu de se prendre une remarque déplacée en pleine face, ou tout simplement au lieu de pouvoir entamer le dialogue, il se prit une vision en pleine face :

Un cri venait de retentir. Une insulte… Rentrant parfaitement dans le registre de son imbécile de dresseur… Etait-ce au moins lui ? Etait-il encore en vie ?
Un mal de tête montait croissant. Il n’avait jamais ressenti un mal pareil. Il avait beau s’être fait toucher par le puissant rayon draconique du Pokémon de Kuja, avoir mal partout, être réduit à l’état de loque à cause de cette si puissante attaque… Son mal de crâne prenait une place encore plus importante dans l’échelle de la douleur. Il voulait tenter l’impossible, communiqué avec Owen, être au moins sûr que le dégoût que lui portait la mort était toujours aussi fort. Mais il n’y arrivait pas, il ne captait rien que des bribes de pensées, pensées dont il n’était même pas certain de la provenance... Il perdait le contrôle de lui-même !
Soudain, son corps se leva. Il n’avait absolument rien pensé, il n’en aurait d’ailleurs pas été capable dans cet état, mais il se voyait à présent debout, identifiant l’imminence d’une mort certaine pour tous s’il ne se laissait pas guider par son instinct.
Une étrange sensation de légèreté le prit tout à coup, comme si une partie de la hargne qu’il avait gagnée en utilisant Malédiction disparaissait, accompagné par un soulagement de la douleur physique. En contrepartie il se vit pénétrer par un courant d’assurance et de puissance pure comme il n’en avait jamais vu… À croire qu’il avait échangé son corps avec celui des quatre fiers Pokémon de Kuja… Une attaque Boost ?!
Une vibration émana de son crâne couronné, puis elle se prolongea à tout son corps, avant de s’étreindre de Tropius, Chaffreux et Momartik. Elle dansa autour d’eux, leur faisant reprendre conscience alors qu’un éclair de lumière illuminait le couloir. La Foudre avant le Tonnerre, le flash avant l’explosion… Vibrasoin ?!
Les trois Pokémons étaient presque sur pied quand il se sentit de les assouvir à sa volonté, leur imposant l’image mental d’un ordre de retourner dans leur Pokéball, directement donné par leur maître, ils disparurent tous les trois, remplacés par trois sphères en lévitation. Le souffle de l’explosion avait déjà annihilé la vie du prétentieux et de ses quatre sous-fifres, l’homme était derrière lui, il n’y avait plus personne dans le couloir… Il fallait lutter contre l’explosion, l’empêcher à tout prix de se propager derrière lui, éviter que les quatre autres soient touchés…


" Tu vas me dire que t’as…
- Combattu une explosion ? Sauver tout le monde ? Découvert deux nouvelles attaques ? Je dois t’avouer avoir du mal à réaliser… "

***

" Eiiiiko !!!! JE VAIS T’ÉCRASER COMME UNE VULGA !IRE MOUCHE ! ON NE RESISTE PAS À LA GRAAANDE ZIBOUBOUGINANAFOUK 2EME DU NOM ! "

Son si strident est pourtant si familier à ses oreilles…
Freyja était ENCORE en train de nous péter une durite avec sa crise d’identité à la con… Il n’aurait pas eu d’autres soucis en tête qu’il lui aurait expliqué dans un combat en règle comment on devait s’y prendre pour faire l’intéressante. Au moins, il connaissait le plus gros point faible de cette « forme » de sa partenaire… Suivit par Bibi (aux anges depuis qu’il avait pu faire remarcher son Tonton) qui ne semblait même pas s’effrayer de la grosse voix de psychopathe que venait de prendre Freyja, tout juste découverte de son lustre de verre…

Eiko leur était passé pour tout dire deux fois devant pour leur donner un ordre à la con sans les reconnaître, et à chaque fois qu’ils avaient voulu la stopper, son abruti de Fenrir s’était mis à galopé de plus belle pour accroître la distance entre eux, au moins elle les avait guidé jusqu’à la crise existentiel de la grande Ziboubouginanafouk 2ème prix international du pseudo à la con. Monde de merde. Partenaire de merde. Boulot de Merde… Il était peut être mieux en cadavre en fait…
Bah, il aurait au moins permis au gosse de ne pas mourir de tristesse et à la gamine de ne pas mourir des cris trop stridents de l’autre machin chose… Ne m’obligez pas à reprononcer son nom, sinon c’est chez vous qu’on la livre.

" Calme toi face de rat, ce n’est que moi !
- Mais ! Tarask ! Retourne sous tes cailloux ! Si t’es pas à la place où il t’a laissé Papy Gio va pas être content !... Ah ! Maintenant que tu es là, tu veux bien remettre freyja sous le chandelier à ma place ? " Petit regard angélique " C’est pas que je n’y arrive pas hein ! Va pas croire que t’es plus fort que moi ! C’est juste que Papy Gio il m’a donné une mission trop importante de la mort qui meurt !
- " Paye le soutien de tes partenaires…
"C’est vrai ?! " Dit-il avec des yeux pétillants d’admiration et d’intrigue " Dis moi ! Dis le moi !
-Seulement si tu me donnes ton dessert pendant une semaine !
-… D’accord… Mais j’espère que c’est trop cool parce que c’est la semaine des pâtisseries quoi…
-Je vais tous vous détruireuh !!!
-Taraskeuh ! Tu vois bien qu’on est occupé ! Occupe toi d’elle !
- Mais !.. Bon merde, vous faites chiez ! Toi tu vas prendre ta sucette et TU… TE… CALMES !
- Sucette ?! " Dit-elle avec des yeux qui pourraient rentrer en concurrence avec une nuit étoilée au moment où le moine sortait la dite sucette de sa poche et la lui remettait en main propre, chose qui lui fit aussitôt reprendre contenance et lui redonna son aspect d’affreuse niaise…
" ALLEZ DIS-MOI ! S’il-te-plaîeuh ! "…

***

Pourvu qu’il ne soit pas trop tard bordel !
Tout le monde était retourné dans sa Pokéball, Roigada excepté qui se chargeait de tenter de soigner Tristan avec sa toute nouvelle attaque Vibrasoin qu’il ne maîtrisait pas encore dans le fond et la forme, mais c’était déjà un bon début. Lui avait abandonné son manteau au Pokémon psy pour réussir à courir plus vite, il fallait qu’il courre, courre, pour rattraper cette saleté de retard qu’il avait pris en s’évanouissant comme une merde…
Reimei était déjà sur le toit. Accompagné du gamin et d’un agent visiblement déserteur. Giovanni était en passe de les rejoindre, ils les avaient peut être déjà même atteint à ce moment, peut être allait-il s’entretuer, peut être était-ce déjà fait...
Fik Fok Fuck ! Saloperies d’escalier ! C’était à peine s’il se souvenait les avoir pris dans le sens inverse, c’était à peine s’il se souvenait qu’il avait enfermé Tristan dans ce foutu cagibi ! Mais bordel ! Pourquoi était-il encore en train de penser à ça alors que… LA PORTE ! LE DERNIER ETAGE ! LE TOIT !
Il posa la main sur la poignée, fit rouler les deux Pokéballs de Reimei pour le moment condensés à la taille de pendentifs dans son autre main, il fallait qu’il reprenne son souffle. Le terrain ne semblait pas encore être champ de bataille. La porte s’ouvrit. L’air s’engouffra, la vision d’un combat imminent se présenta à lui…

Les deux sphères furent jeter aux pieds de la gamine, malgré le vent et les deux colosses qui faisaient obstacles à son tir, il avait toujours été adroit. C’était au moins une qualité qu’on pouvait lui reconnaître.

"Il me semble que vous avez oublié ceci pendant notre altercation. "

Il savait pertinemment qu’il n’avait rien à faire là, qu’il venait de casser une scène des plus vives avec ses vieux haillons légèrement carbonisé, sa tête de miraculé et sa coupe de cheveux qui aurait pu être faite à coup de pétard qu’elle n’aurait pas été mieux. Il n’était pas vraiment présentable devant son « Boss », d’ailleurs ce n’était pas certains qu’après les événements d’aujourd’hui, il puisse devenir Rocket à plein temps…
Au pire, il avait toujours des moyens pour fuir, ce n’était pas ce qui manquait avec cette nouvelle décoration de la base, inspiration meule de gruyère…

"Si je me fie à vos expressions réjouies, je pense que je dérange, non ? "

Spoiler:

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Giovanni SakakiAncien membre

Giovanni Sakaki


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Le bal des armes

Le torturé, le pervers et la psychopathe... Qui l'emportera ? [Gigi & Reïmei]  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Le torturé, le pervers et la psychopathe... Qui l'emportera ? [Gigi & Reïmei]    Le torturé, le pervers et la psychopathe... Qui l'emportera ? [Gigi & Reïmei]  - Page 2 EmptySam 19 Nov 2011 - 22:39
POSTE SOMBRE ! PG-14 ANS !



Spoiler:


Les ténèbres commençaient à s’épancher sur l’ensemble de la région. La lune devenait peu à peu régente du ciel, alors que ses fidèles sujets, les étoiles, peinaient à décorer le voile bleu profond de leur couleur étincelante. La nuit était là. Et la vie citadine s’en ressentait. Les gérants clôturaient les comptes de leur petit commerce, les passants de la rue regagnaient d’un pas pressant la demeure sécurisante que représentait leur foyer, les créatures nocturnes signalaient le début de leur règne par des beuglements prenants, voire effrayants, tandis que le grondement sonore des voitures s’estompaient peu à peu, le trafic devenant moins dense à mesure que les heures passaient…

Les maisons des quartiers, plus en retrait de la ville, s’illuminaient dans une ambiance conviviale, on y voyait des silhouettes se dessiner, la plupart du temps regroupées en famille, autour d’une table, discutant, mangeant, parfois regardant attentivement le programme télévisé du soir. Dans l’une de ces maisons, se trouvaient quatre personnes. A l’étage, on pouvait apercevoir les silhouettes d’un père et d’une mère qui berçaient leur bébé, avant de le coucher dans son petit lit douillet, lui baisant le front tendrement….

Quel cadre parfait…

Qu’ils fussent loin de se douter qu’à environ dix mètres de leur domicile familiale se trouvait un jeune homme aux cheveux grisonnants, aux yeux implacables, au sourire difforme et apparemment sadique… et qui les observait… Une folle lueur commençant à se pointer dans son regard qu’il avait posé sur la fenêtre qui laissait entrevoir la famille…

« Osbrow, On y va ? »

Questionna une voix pubère qui n’avait apparemment guère beaucoup d’assurance…

« Non. On attend l’ordre du Boss… Il ne va pas tarder… »

« Pourquoi ? Le quartier est désert ? »

« Parce que le satellite du Boss surveille minutieusement les rondes policières, et il arrive qu’un de ces Ramoloss acéphalique puisse nous faire une soudaine visite. En les surveillant de près, l’équipe balistique peut nous avertir quand les flics seront trop loin pour avoir le temps d’agir en cas d’alerte… »

« Ahh… »

« T’as rien compris Cristan, mais c’est pas grave… »

Le dénommé Osbrow poussa un soupire moqueur, ferma les yeux et s’adossa au mieux contre le siège de la voiture banalisée dans laquelle ils étaient, lui, le chef de section, et trois sbires qui aspiraient à une prochaine montée en grade via cette mission sinistre… Un petit instant passa, puis l’écran de l’ordinateur portable que son collègue avait sur les genoux s’illumina… Une boîte de dialogue s’ouvrit, avec le code signalant le début de ce qui allait être le pire jour de la vie de Reimei…

« C’est bon, on y va… »

De manière totalement synchronisée, les quatre hommes, tous habillés d’un uniforme noir où se dessinait un R rouge en bas de l’épaulette, et munis d’un bonnet, sortirent de la voiture, claquèrent les portières, et s’avancèrent vers le coffre du 4X4. Rapidement, ils se saisirent de quelques bidons d’essence, ainsi que de flingues. A l’exception du chef qui préféra opter pour une machette...

Une fois parés à assouvir les ordres de leur patron, ils se dirigèrent vers la maisonnette, dont les propriétaires étaient à vingt mille lieues de se douter de ce qui allait arriver…

« Bon, les parents sont au rez, Cristan, Kuja, Séb, vous vous occupez de neutraliser les vieux. Je me charge de la chambre du haut… »

Séb : - Mais… y a qu’un bébé, là-haut, non ?

« Et alors, les ordres du chef c’est « Eliminer les Suru »… il est un Suru, peu importe son âge… »

Sur ce raisonnement totalement déshumanisé, et sous le regard totalement interloqué de ses collègues, à l’exception de Kuja, qui s’était contenté d’hausser les épaules devant l’évidence de la logique de son chef, Osbrow se positionna devant la porte, et tous déposèrent à l’entrée leur bidon d’essence. Chose faite, le jeune grisonnant sortit une carte de crédit de sa poche ainsi qu’une épingle, et se défit de la serrure qui était censée garantir sécurité aux habitants de la maison en un temps record. Très précautionneusement, sans bruits aucuns, ils pénétrèrent dans la bâtisse…

Un silence plat.

Un silence de mort… celui qui annonçait les tempêtes.

D’un geste de la main, Osbrow ordonna aux trois autres d’aller voir dans la cuisine, tandis que lui commençait à monter silencieusement les marches des escaliers…
Séb et Cristan s’avancèrent tranquillement, revolvers en main, se retournant soudainement à chaque angle croisé pour ne pas se faire prendre par le revers…

-Cristan : « La maison a l’air vide… »
-Séb : « Andouille, tu sais bien qu’elle ne l’est pas… »
Kuja : « Et si vous arrêtiez de parler et de dévoiler notre présence ? »
Cristan et Séb : « Et toi tu fais quoi espèce d'astralopithèque mal lu-… »

Un puissant *SCHPLANG* retentit dans la bâtisse, et le corps évanoui de Cristan s’écroula au sol tandis que Séb et Kuja se jetèrent sur le responsable de cet évanouissement. Ils maîtrisèrent rapidement l’arme de l’agresseur, une casserole, et la mirent sous contrôle… Une femme…

Séb : « Purée, Cristan s’est fait assommer par la mère… »
Kuja : « Derrière ! »

Un coup de feu cette fois, explosa… Un pauvre Caninos s’effondra au sol, le torse perforé, alors qu’il était prêt à bondir sur ceux qui menaçaient sa vie de famille… La mère poussa un hurlement, et Kuja se retourna, saisit les cheveux de la femme, les tirant en arrière, puis positionna sa gâchette sous son menton… Un « NON » beuglant attira l’attention de Kuja, qui ne dut son salut qu’à Séb qui empêcha le mari surgi de derrière la cuisinière de planter son couteau dans le ventre du futur chef de division. Surentraîné au corps à corps, l’assassin parvint à immobiliser l’homme, totalement déchaîné qui essayait en vain de se défaire de la clé de bras dont il était victime…

~

Alors qu’il était dans la chambre, Osbrow étira un sourire sur ses lèvres en entendant le premier coup de feu… voilà qu’il fallait se presser… les voisins n’allaient pas tarder à rameuter des flics, qui prendront au moins huit minutes à venir… Ainsi, pressant son pas, le Rocket en chef se positionna devant le berceau… Il observa durant un bref instant le bébé, dormant, les yeux fermés, apparemment éperdu dans le monde des rêves et de l’imaginaire, qu’il n’allait plus jamais pouvoir explorer… D’un geste calme, presque décontracté, le jeune homme se saisit d’une grosse peluche qui se trouvait dans le berceau… puis, avec une facilité terrorisante, et une aisance inhumaine, il appliqua le doudou sur la bouche de l’enfant qui, sous le contact, se réveilla… puis bougea faiblement, mécontent de voir sa respiration obstruée… Au bout d’à peine une minute, les petits mouvements légèrement saccadés du nouveau-né cessèrent… Et, avec un sourire apparemment satisfait de son travail, Osbrow sortit de la chambre, en prenant soin de refermer la porte.

Voilà.

Un Suru en moins. Il allait désormais lui falloir rejoindre ses collègues, et achever le boulot…

Arrivé à la cuisine, il remarqua le corps inconscient de Cristan, une flaque de sang d’un rouge flamboyant et le mari qui proliférait environ quarante insultes et menaces de mort à la seconde. La femme elle, demeurait plus calme, sûrement l’effet du canon qui était posté sous son menton…

Osbrow : « Ils sont à moi. »
Séb : « On le sait, c’est pour ça qu’on te les a gardés….
Kuja : « Avant toute chose… y a-t-il quelqu’un d’autre dans cette maison… ? »
Osbrow : « A l’étage il n’y avait personne… »
Séb : « Je vais vite aller vérifier les autres pièces… »

Le père grogna, pesta quand Séb le força à se relever, délaissant sa clé de bras pour en faire une sur le poignet, et le pousser par terre, lui faisant heurter au passage de sa tête le coin de la table, tandis que Kuja sortait un deuxième magnum, qu’il pointa sur le patriarche pour l’avoir en joue, pour qu’il se tînt tranquille… Tandis que l’autre demeurait sous le menton de Madame…

Et, pendant que le bruit des escaliers retentissait, Monsieur Suru reprit ses esprits… et réalisa… qu’il ne fallait surtout pas monter à l’étage…

Mr. Suru : « Bande d’enflures ! Ma femme et moi on est se– »

Osbrow : « –Voyons, ce n’est pas bien de mentir. Je reviens de la chambre du nourrisson. Je pense que vous ne l’entendrez plus jamais pleurer… »

Un sourire atrocement sadique, dément, déforma les traits faciaux de l’homme à peine âgé d’une vingtaine d’années tandis que ceux du père se décomposèrent… Sa lèvre inférieur tremblait, alors que ses pupilles allaient de droite à gauche dans leur orbite, comme s’il s’eût imaginé une terrible scène… la femme quant à elle émit un mouvement incontrôlé, rageux, frappant Kuja à la tête au moment où il ne s’y attendait pas, lui faisant perdre le contrôle. Puis la mère Suru hurla, des larmes venant creuser ses joues et s’élança sur Osbrow qui…

Dégaina avec une rapidité exemplaire la machette qu’il avait à sa ceinture… Une esquive se fit, et une lame devint rouge. Un deuxième hurlement vint, celui du père qui se releva, prêt aussi à exploser le crâne, déterminé à sortir les entrailles de l’homme qui venait de détruire sa vie.

Mais un nouveau « Bang » résonna, et le corps du père s’immobilisa durant un court instant… Quelques gouttes de sang perlèrent sur le sol… mais malgré tout, Monsieur Suru poursuivit sa marche en direction d’Osbrow, qui ressortit sa lame du ventre de la mère, débutant l’hémorragie, et la tuant… Le corps féminin s’effondra à terre, tandis que le père tendit sa main comme s’il allait étrangler le grisonnant qui lui, se contentait de le narguer avec un dédain inégalé…

Kuja émit un rire méprisant, alors que la lame s’abattit encore sur la chaire, la transperçant, faisant tomber le père sur le cadavre de la mère…


Un silence pesant vint… Silence durant lequel Kuja s’était éperdu dans une contemplation morbide des deux personnes allongées, qui venaient d’expirer… Lui faisant prendre conscience de l’insignifiance de la vie, et de la facilité avec laquelle on pouvait y mettre un terme… semant les germes d’une logique qui allait devenir le pilier d’un sentiment maladif de supériorité de Kuja, car lui, lui n’était pas mort… lui ne mourrait jamais… lui tuait. Personne ne lui survivait. Mais lui, il survivait à tout le monde…

Osbrow quant à lui, affichait un sourire digne d’un junkie qui venait de prendre sa drogue… Sa dose d’adrénaline… l’avait amplement satisfait… sentir les pulsations cardiaques s’estomper sous sa lame… Contempler la lumière des iris de ses victimes s’éteindre devant ses yeux… lui amenaient une profonde joie. Une joie qu’il aurait aimé continuer. Mais qu’il savait devoir contenir certaines limites…

Nettoyant sa lame au pan de son blouson noir, Osbrow poursuivit son effroyable contemplation alors que Séb revenait de l’étage, affirmant que personne ne s’y trouvait.
Ils étaient loin de se douter que, à quelques mètres d’eux, se trouvait, dans un placard, dont la porte était très légèrement entrouverte, la dernière survivante de la famille…
De même qu’ils ne pensaient pas que cette victime d’aujourd’hui allait devenir demain la bourreau des Rockets…

Une silhouette sombre, parée d’un long manteau fermé noir, s’embarqua dans la maison, faisant se retourner les trois protagonistes présents. Cette silhouette passa outre le cadavre du pauvre Pokémon, marcha encore quelques pas, puis s’arrêta devant un corps allongé, qui reprenait peu à peu ses esprits. Cristan redevint totalement conscient, et se leva d’un surprenant bond pour faire un garde à vous digne des plus grands militaires à l’homme qui se trouvait devant lui. Ce dernier lui donna congé d’un simple signe de tête, lui passa à côté, et s’avança à la cuisine, où tous le saluèrent de façon moins formelle mais tout aussi respectueuse, malgré la mauvaise foi de Kuja...

Osbrow : « Le ménage est fait, Boss. »

La phrase tomba d’une façon aussi joviale que s’il lui eût annoncé la naissance de son enfant. Le sourire de dément d’Osbrow n’avait toujours pas disparu… Giovanni observait de manière glaciale les deux cadavres à leurs pieds, puis, soupira, constatant le travail effectivement accompli…

« Bien. »

S’avançant vers Kuja, Sakaki laissa parcourir son regard sur l’ensemble de la cuisine, comme à la recherche du moindre détail, comme s’il eût cherché des caméras de surveillance. En réalité, cela n’avait pas d’importance, les flammes brûleraient toute preuve… En fait, Giovanni contemplait seulement avec amertume une scène de crime qu’il s’apprêtait à quitter… Quand soudain… il lui sembla voir une porte d’une armoire légèrement se renfermer… Plissant les yeux et concentrant son acuité visuelle, qu’il avait bien développée, il fixa la porte intensément… Un visage pâle contrasta avec l’obscurité de l’armoire et … rapidement, le pokémafieux déduisit de qui il s’agissait…

« … Il n’y avait personne d’autre ? »

Osbrow : « Si… Le bébé. A l’étage. »

« Très bien. Prenez-le. Nous le déposerons sur le chemin à un pâté de maison quelconque...»

Un petit rire fut émis.

Osbrow : « C’est pas nécessaire Boss. Sauf si vous voulez jouer une mauvaise farce… et déposer un bébé mort… devant une maison d’un couple qui ne peut pas avoir d’enfants. »

Le rire s’intensifia, comme si une excellente blague fut racontée. Un frisson d’épouvante vint saisir les personnes les plus sensibles de la pièce, tandis que Sakaki se mordait la lèvre inférieure. Son regard resta fixé sur la pauvre fillette qui était cloîtrée dans le placard et qui devait sûrement penser au pire… Un silence s’installa, seulement interrompu par les quelques gloussements d’Osbrow qui repensait à la subjective désopilance macabre de ses propos… Enfin, Sakaki poussa un soupire, détourna son attention de Reimei, lui tourna le dos, fit quelques pas en direction de la porte puis, avant de quitter la cuisine, de façon à ce que la fille puisse entendre, il dévoila la suite du plan…

« … Brûlez-moi tout ça. »

Un hochement de tête d’Osbrow de Cristan et de Séb se fit, tandis que Kuja s’engouffra le premier en-dehors, suivi de ses collègues. Sakaki resta un moment derrière, seul. Puis, son doigt gantelé de cuir appuya sur l’interrupteur de la lumière de la cuisine, pour l’éteindre, pour plus de discrétion pour la fuite de Reimei, alors que les Rockets se saisissaient de bidon d’essence, et partirent accomplir leur basse besogne dans le salon… sur l’injonction étrange de leur chef… Alors que les sirènes de la police commençaient à résonner au loin…



~~~~


- Voilà votre plus gros point faible Giovanni, vous sous-estimez beaucoup trop les personnes qui pour vous n’ont aucun intérêt. Je vous ai montré que ce n’est pas mon cas et quelque en soit le prix, je vous ferai et je vous ai fait payer cet affront que de m’avoir laissé en vie.

Retour au présent. Retour à Rosalia, sur le toit de la base Rocket. Où siégeaient trois protagonistes qui allaient sûrement livré une des batailles les plus périlleuses de leur vie… Giovanni, entre Nidoking et Nidoqueen, affichant une mine sérieuse, déterminée, quoiqu’apparemment résignée et guère heureuse des événements qui allaient suivre, poussa un soupire semblable à celui de ce fameux soir..

N’est-ce pas douloureux de perdre quelqu’un de sa famille Giovanni ? Cette base, ces agents qui vous suivent dans l’ombre, il s’agit d’une famille que vous avez vous-même conçu. Voir ces personnes gésir sur le sol, inconscient ou bien presque mort, êtes-vous triste de les voir souffrir en sachant que c’est votre faute ? J’ignore si vous êtes pourvus de sentiment, mais il faudra un jour comprendre que sans cette mafia vous n’êtes rien, alors qu’eux, sans vous, ils pourront toujours se relever et agir à nouveau.
Vous avez des enfants, et je le sais, n’éprouveriez-vous pas de la tristesse à les voir mourir ? Ce n’est pas mon but, je me suis déjà bien trop approché de votre niveau de cruauté, il est hors de question que je tue à nouveau, je l’ai compris trop tard…


Les muscles masséter du mafiosi se contractèrent, alors que son regard se durcit. Cette gamine croyait le connaître, ou se permettait de le juger. Elle parlait, mais n’avait aucune idée de ce qu’était vraiment l’organisation Rocket, n’avait aucune idée de qui il était, lui… Mais cela n’avait guère d’importance, et la colère ressentie sur le coup, en pensant à Tina notamment, s’estompa bien rapidement et son regard recouvra son habituelle impassibilité.

- Alors ? Qu’allez vous faire ? Me tuer pour qu’on en parle plus ? Mais à quoi cela va vous avancer ? La vengeance engendre la vengeance, le parfait exemple se tient devant vous. Tuez moi si cela vous chante, mais ne vous étonnez pas que la prochaine fois votre base explose complètement, et je ne vous garantit pas que cette fois là vous vous en sortiriez vivant…

Un « Tss » complètement méprisant sortit de la bouche du quadragénaire qui croisa les bras et jaugea d’un air hautain l’adolescente.

« Tout ton charabia m’indiffère…»

Il marqua une pause, durant laquelle il examina plus en profondeur la situation balistique pour en tirer un plan stratégique. Enfin, après quelques secondes, il reprit…

« Tu n’es qu’une gamine, Reimei. Tu penses pouvoir me donner sur le toit de ma base une leçon de morale ? Que c’est amusant… »

L’ex-champion de Jadielle décroisa ses bras, puis sourit faiblement.

« Ce soir-là, je t’avais donné une chance dont peu peuvent se vanter d’avoir eu. Tu aurais pu reconstruire ta vie après ce drame. Ton enfance dans la solitude la plus extrême, ta vie dans la rue t’ont attribué des capacités rarement égalées à ton âge. C’est pourquoi tu as réussi à faire faillir la majorité des adultes dans cette base. C’est pourquoi tu te tiens devant moi aujourd’hui. Ta souffrance est devenue ta plus grande force… tu aurais pu en faire autre chose. Imagine les portes qui s’ouvraient à toi. Qui sait, peut-être serais-tu devenue une grande politicienne. Peut-être aurais-tu réussi à annihiler toute la corruption présente dans Kanto. Peut-être aurais-tu sauvé des vies… au lieu de ça, tu as préféré ne devenir qu’une gosse errante sans but autre que la mort, et par conséquent, sans avenir autre que la mort… tu affirmes que si je te tue, un autre esprit de vengeance sera engendré ? Très bien, mais dans ton cas, par qui ? Qui d’autre que ce misérable gamin agonisant sans réel avenir as-tu dans ton entourage pour te venger ?... »

Un silence pesant vint, durant lequel Giovanni s’avança de quelques pas, puis croisa les mains dans son dos. Ses doigts se mouvaient de façon concise, ordonnée, injonctant un certain ordre à Persian se trouvant derrière lui, qui commença à faire étinceler discrètement le joyau qui ornait son front.

« Reimei… Tu as fait les mauvais choix, petite. Malheureusement pour toi, il va te falloir les assumer… »

Au moment-même où le Pokémafieux terminait sa phrase, une porte s’ouvrit, laissant apparaître Owen, à l’allure d’un John McClane après une prise d’otage dans la tour Nakatomi… L’antihéros jeta deux pokéballs qui atterrirent aux pieds de Reimei, alors que Sakaki lui adressa un regard plutôt… noir. Pourquoi diable lui attribuait-il des Pokémons à la gosse ? Un esprit soudain chevaleresque ? Il en doutait…
apparemment, le détective voulait voir la gamine survivre… Chose que souhaitait, dans le fond, également Giovanni, mais qu’il savait impossible… pas après qu’il ait appréhendé ses compétences, ait vu qu’elle était capable de mettre à genoux les meilleurs de ses élites… pas après qu’elle ait acquis le titre de « Ennemi Rocket Numéro 3 », juste après les Quetzacoalts et Warren Vidic…

"Si je me fie à vos expressions réjouies, je pense que je dérange, non ? "

L’esprit aiguisé d’Owen se démarqua par une jolie déduction. En effet, non seulement il dérangeait, mais en plus il irritait son boss en donnant à leur ennemie sensée être commune des armes…

« Owen… Vous devez savoir une chose concernant mon seuil de tolérance avec mes employés… Je sais passer l’éponge sur certaines choses, et me montrer indulgent. Néanmoins, je ne sais tolérer et pardonner la trahison… n’est-ce pas, Agent Numéro 5 ? Persian, Rayon Gemme. »

L’ordre fut ordonné sur le ton de la conversation, et ne laissa nullement le temps à la victime de réagir. En effet, à peine les derniers mots de Sakaki prononcés, un rayon rosâtre alla s’abattre soudainement sur Kweena, la dernière personne mentionnée, et donc, pour Persian, la cible à abattre selon la logique des codes entre lui et son maître. Le corps déshumanisé de la fana des grenouilles se vit donc abruptement frappé par cet amas de puissance qui, sous la violence du choc, força la pauvre agent à voltiger sur plusieurs mètres… Trop de mètres pour qu’elle fût restée sur le toit, l’envoyant dans le vide, s’écraser quelques vingt-cinq mètres plus bas… un bruit de corps tombant résonna, l’impact la tuant probablement sur le coup. Si elle fut humaine… vraiment… ou pas… Alors que les coups allaient s’enchaîner, car il ne fallait laisser nullement le temps à l’ennemi de répliquer…

« Nidoqueen, Double-pieds… »
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Le torturé, le pervers et la psychopathe... Qui l'emportera ? [Gigi & Reïmei]  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Le torturé, le pervers et la psychopathe... Qui l'emportera ? [Gigi & Reïmei]    Le torturé, le pervers et la psychopathe... Qui l'emportera ? [Gigi & Reïmei]  - Page 2 EmptyLun 28 Nov 2011 - 11:49
Le soleil commençait à descendre doucement dans le ciel, les nuages étaient teintés de reflets dorés et roses, donnant ainsi une ambiance moins sombre à la scène. Cela faisait plusieurs heures que nous jouions au chat et à la souris dans la planque Rocket, il était dorénavant temps de mettre un terme à cette partie qui avait bien trop duré.
À ce moment-là il faisait sombre, aucune lumière n’était allumée, j’avais entendu des cris et des bruits sanglants, je n’avais trouvé comme cachette que le placard de la cuisine. Je voyais la silhouette de mes parents gisant au sol, sans aucune âme, vide. Eux parlaient de ma famille comme des déchets, c’était une sale besogne, voilà tout. Mais pourquoi eux ? C’était égoïste de penser ça, mais il aurait été préférable moi que ce soit d’autres parents qui soient morts. J’avais peur, j’étais piégée par mon propre corps. Mon esprit hurlait, il voulait sortir, quitte à affronter la Mort en face à face, il fallait affronter ces hommes. Mais mes membres étaient paralysés, ils m’enchaînaient, ne voulaient pas ressentir la douleur et préféraient me torturer plutôt que m’achever. Aujourd’hui, je m’en veux d’avoir réagi ainsi, être contrainte à vivre alors que je n’avais pas ma place dans ce monde. J’aurais dû mourir à ce moment-là, mais il m’a sauvé la vie, chose dont j’ignore si elle doit être remerciée ou contestée. Aujourd’hui encore je me le demande, ne serait-ce pas plus simple d’abandonner et mourir ? Tout serait terminé comme ça, plus de fuite, plus de haine, une libération qui me permettrai enfin de vivre à nouveau.
Soudain l’image du corps de mon père, inerte qui me fixait, comme s’il puisait dans ses dernières forces pour me dire un dernier Je t’aime avant de disparaître. Comment pourrais-je oublier ce regard ? Comment pourrais-je me dire qu‘il ne mérite pas de mourir de la même façon qu’il a tué mes parents ? C’était un monstre ! Il avait ruiné ma famille ! Je ne pouvais pas abandonner, non, mes parents avaient foi en moi, peut-être que je me trompe, peut-être que j’ai raison, qu’importe, j’avancerai dans le mensonge s’il le faut, mais je ne reculerai pas.

- Ce soir-là, je t’avais donné une chance dont peu peuvent se vanter d’avoir eu. Tu aurais pu reconstruire ta vie après ce drame. Ton enfance dans la solitude la plus extrême, ta vie dans la rue t’ont attribué des capacités rarement égalées à ton âge. C’est pourquoi tu as réussi à faire faillir la majorité des adultes dans cette base. C’est pourquoi tu te tiens devant moi aujourd’hui. Ta souffrance est devenue ta plus grande force… tu aurais pu en faire autre chose. Imagine les portes qui s’ouvraient à toi. Qui sait, peut-être serais-tu devenue une grande politicienne. Peut-être aurais-tu réussi à annihiler toute la corruption présente dans Kanto. Peut-être aurais-tu sauvé des vies… au lieu de ça, tu as préféré ne devenir qu’une gosse errante sans but autre que la mort, et par conséquent, sans avenir autre que la mort… tu affirmes que si je te tue, un autre esprit de vengeance sera engendré ? Très bien, mais dans ton cas, par qui ? Qui d’autre que ce misérable gamin agonisant sans réel avenir as-tu dans ton entourage pour te venger ?...

C’est vrai, je pourrais mourir et je ne serais plus qu’un cadavre en plus roulant sur le sol. Mais comment pourrais-je refaire ma vie alors que mes propres parents ont été abattus sous mes yeux ? Comment ne pas éprouver de la haine envers la personne qui a réduit à néant mon enfance et ma vie ? C’est impossible ! Je refuse d’oublier, tout ce que j’aurai fait n’aurai servi à rien ! J’aurai pu refaire ma vie, oui, mais j’étais jeune, je ne pensais pas à mes actes et j’en arrive à l’affronter en face à face. Pour qui me prenait-il ? Je n’étais certes qu’une gamine sans avenir, je m’obstine à atteindre un but auquel je ne parviendrai jamais. Mais la faute à qui ? Une politicienne ! Mon œil ! Cela t’aurait facilité la tâche non ? Ta base n’aurait pas subi tout ce que je lui ai fait en à peine une journée. Une politicienne, il suffirait que mon avis soit contraire au tiens pour me faire lapider comme un gibier.

Jamais ne je baisserai la tête devant cet acte cruel qui a détruit ma vie. La reconstruire n’aurait servi à rien, je continuerai à vivre dans la haine et la tristesse. Aujourd’hui, je suis heureuse d’être arrivée jusqu’ici, au prix de nombreuses vies j’ai pu atteindre celle de l’homme qui m’a sauvé en pensant que j’allais tout oublier de son meurtre sanguinaire. Malheureusement pour lui, la haine m’a fait devenir plus forte, ma mort ne se résoudra que par une nouvelle vengeance, celle de Kokuô et de ma famille qui vit à Rosalia. Mais ça, je suis la seule à le savoir, et il ne touchera pas à ce qui me reste de vie.

Je relevais la tête, toute ma peur s’était envolée, j’étais heureuse, pourquoi ? Aucune idée, l’home que je cherchais depuis tout ce temps se présentait enfin devant moi, j’allais peut-être mourir, peut-être survivre, mais mon propre sort ne me préoccupait pas, j’étais parvenue jusqu’à mon but, affronter Giovanni. Gagner ou perdre, quelle différence ? Après tout j’étais arrivée à faire jaillir ce souvenir dans l’esprit du cher boss, peut-être qu’il prenait ça pour une simple victoire, peut-être que maintenant il comprenait qu’il avait commis une erreur ? Pour moi c’était terminé, l’avenir de cette journée sera tout autre, les Rockets auront disparu de mon esprit, j’aurai vengé mes parents.

- Si je me fie à vos expressions réjouies, je pense que je dérange, non ?

Deux sphères tombèrent à mes pieds, il s’agissait des pokéballs de Queen et Cheshire. Ils avaient survécu pour moi… Je tournai la tête et aperçue Owen, il avait vaincu Kuja, par quels moyens ? Qu’importe il était en vie, c’était le plus important malgré le fait qu’il soit un peu stupide. Son interruption avait arrêté la discussion que j’entretenais avec Giovanni. L’homme avait changé d’expression, il était prêt à m’achever, ses 3 pokémons avec lui, je n’avais aucune chance de le vaincre, seulement je n’étais pas prête d’abandonner.

- Owen… Vous devez savoir une chose concernant mon seuil de tolérance avec mes employés… Je sais passer l’éponge sur certaines choses, et me montrer indulgent. Néanmoins, je ne sais tolérer et pardonner la trahison… n’est-ce pas, Agent Numéro 5 ?

J’eus à peine le temps de me tourner vers Kweena que…

- Persian, Rayon Gemme.

L’attaque partie d’un coup, Kweena se prit alors le rayon en pleine poire et vola à plusieurs mètres avant de tomber du toit de la planque. La scène fut rapide, et je fut légèrement étonnée, seulement au lieu de hurler je me contentais de passer ma main dans mes cheveux, Giovanni m’avait sous-estimé.

- Nidoqueen, Double-pieds…

Un sourire apparu alors sur mon visage, il venait de commettre là une grave erreur. J’eus rapidement le temps de saisir mes deux pokéballs et de faire un pas de côté avant qu’une énorme masse cuirassée tombât à l’endroit où je me trouvais il y a quelques secondes. La secousse fut telle que j’en perdis presque l’équilibre, mais je parvins néanmoins à esquiver le second coup de pied qui m’avait frôlé le visage. Je me retournais alors face à Giovanni, souriante :

- Quel dommage, même votre toit va partir en miette.

Quatre explosions retentirent alors, à chaque angle du toit de la planque, faisant s’écrouler l’étage où nous nous trouvions.

---- Flash back----

- Nous y sommes.

Kweena m’accompagnait tout en portant Kokuô dans ses bras. Elle ne paraissait pas fatiguée mais pas très en forme non plus, enfin, c’était une drôle de dame alors c’est impossible de savoir vraiment de quelle humeur elle est. La drôle de dame s’arrêta alors au moment où je m’apprêtais à monter sur le toit.

- Je ne monterais pas, trop dangereux.

Je me tournais vers Kweena, elle était sérieuse (du moins je crois) j’avais du mal à comprendre.

- Si je monte, Giovanni me tuera, je l’ai trahi. Donc je t’attendrais ici.

À ses mots elle s’assit par terre et posa sa grosse main sur le front de Kokuô qui respirait plus normalement. Elle n’avait pas tort, si Giovanni la voyait, elle se ferait tuer sur le champ et je ne veux pas qu’elle se sacrifie alors qu’elle a sauvé mon acolyte. Elle était vraiment quelqu’un de spéciale, mais je l’aimais bien, elle pensait à tout et son caractère maternel envers Kokuô me réchauffait le cœur…
Soudain une idée germa dans ma tête, je descendis rapidement les marches conduisant au toit et sortit 8 petites sphères noires du sac de Kokuô. Je les confiai alors à Kweena et lui déclara doucement :

- Pose 2 bombes à chaque coin de l’étage mais ne les déclenche pas, le combat sera assez intense pour qu’elles explosent toutes seules, elles sont très sensibles au choc. Ensuite met toi à l’abri avec Kokuô, j’affronterai Giovanni toute seule.

Je m’apprêtais alors à remonter sur le toit quand Kweena me saisit le bras.

- Tu n’iras pas toute seul, Goinfrex ira avec toi.

À ses mots elle sortit son pokémon de sa pokéball. Le seul souci c’était qu’il était K.O, je n’arrivais pas à comprendre où elle voulait en venir, mais comme si elle voulait me répondre, elle sortit un rappel de sa poche et l’approcha de la tête de son pokémon. Celui-ci fut alors entouré d’une aura blanche et se réveilla en sursaut.

- Super ! Allez Goinfrex, Clone moi avec Kokuô !

Le pokémon poussa un petit cri et se concentra avant de disparaître dans un épais nuage de fumée blanche, avant de ressortir sous la forme de Kweena portant Kokuô. J’étais agréablement surprise de la qualité du clonage, l’ancienne agent rocket m’expliqua que son Goinfrex était le seul pokémon capable de copier une autre image que la sienne pour utiliser clonage, pas utile en combat mais bien sympa dans ce genre de situation.

- Merci Kweena.

----Fin du flash back----

L’explosion n’étais pas très puissante, mais quadruplée, le choc qui en résultait était assez détonnant. Le toit s’effondra alors sous son propre poids et lors de ma chute je saisis ma dernière pokéball, ferma les yeux et l’ouvrit pour la 3eme fois de ma vie. Le flash lumineux devint de plus en plus imposant avant de me recouvrir complètement. Je tombai alors sur le sol sans gros dommage et découvris qu’un monstre énorme m’avait protégé des gravats du toit. Je n’utilisais presque jamais ce pokémon, il était trop dangereux et des fois même j’avais du mal à le maîtriser. Seulement, cette fois là était un cas de force majeure.

- Réveille toi, Jabberwocky.

Le pokémon écarta ses immenses ailes et poussa un cri effroyable. Le pokémon était d’une taille beaucoup plus grande que la norme, ses puissantes ailes s’étaient écartées, me laissant le champ libre pour voir où était Giovanni. Il n’était pas mort, c’était certains, je découvrit alors un tas de roches qui commençait à bouger avant d’exploser et de dévoiler le Boss protégé par son Nidoking. Mon pokémon préhistorique rapprocha son énorme crâne dentelé prêt de ma tête, comme pour me protéger en cas de danger. C’était la première fois qu’il était aussi proche de moi, d’habitude lorsqu’il sort de sa pokéball il détruit tout ce qui bouge et ne vit que son les explosions, or là il ne bougeait pas et me protégeait à l’aide de ses immenses ailes.

Soudain une silhouette assez ronde se fraya un chemin parmi les gravats, Kweena surgit alors et se posa prêt de moi, sans égratignures et portant Kokuô qui était inconscient mais dont la respiration était moins effrénées qu’avant. Il ne restait plus rien du toit, personne n’était blessé, du moins je crois, mais je n’étais plus seule, mes amis m’entouraient et Jabberwocky me protégeait.

- Je crois qu’il est temps d’admettre ma défaite Giovanni, j’ai perdu, vous êtes toujours en vie. Cependant j’ai réussi à mettre à genoux votre élite et à me faire entendre. Sous ces décombres se trouve ma vengeance, c’est terminé, j’ai perdu mais je suis en vie et mes parents sont fiers de moi je le sais.

Je montai alors sur le dos de mon pokémon, accompagné par Kweena qui réussissait à tenir malgré son poids.

- Ma quête est finie, lorsque j’étais jeune vous m’avez laissé en vie, j’ignore si je dois vous remercier, mais je vais vous faire don de la même gentillesse. J’ignore si je serais parvenue à vous tuer de toute manière, quoi qu’il en soit j’espère que ce petit accrochage vous aura fait réfléchir.

Jabberwocky leva ses grandes ailes et commença à s’envoler.

- Ne me cherchez pas, vous ne me retrouverez jamais, je vais disparaître avec Kokuô et l’un de vos agents… Allez, brûle-moi tout ça.

Le pokémon poussa à nouveau un cri et lança une attaque dracochoc, créant une explosion et faisant jaillir des flammes un peu partout.
Je fixais Giovanni, pour ne pas oublier son visage et pour me rappeler que je l’avais affronté, en ayant perdu, certes, mais en ayant survécu, chose dont j’étais et nous étions fiers.

- Adieu.

--------

Aujourd’hui était une belle journée, la demoiselle se reposait tranquillement près d’un arbre tout en grignotant un pain au chocolat et en observant ses pokémons qui s’amusaient tous ensemble. Oui, aujourd’hui il n’y avait aucun problème, pas de dresseurs à l’arène, Yuko est absente pour la journée, pas de course à faire, les sœurs kimonos sont sorties à la tour carillon… Enfin bref, cette journée s’annonçait comme un moment de calme et de détente. Cette jeune fille qui savourait la vie (et son pain au chocolat) à pleines dents était la championne d’arène de Rosalia, coordinatrice d’occupation, elle ne se refusait pas à flâner quelques heures par-ci par-là tout en admirant son premier ruban qu’elle faisait doucement gigoter dans sa main en achevant sa viennoiserie préférée.

Ce ruban, elle l’avait gagné à la sueur de son front, il représentait beaucoup plus qu’un bout de tissu, c’était sa première victoire, son premier moment où elle avait été meilleure que d’autres. De plus elle était parvenue à faire aimer son pokémon, c’est-à-dire Cara-chou, par les autres personnes qui, pour eux, trouvaient ce pokémon sans grand intérêt et complètement faiblard. Le ruban n’était pas vraiment un prix auquel elle aspirait vraiment, bien qu’il soit très précieux pour elle, faire aimer ses pokémons était un but bien plus important. Plus de moqueries, de railleries, les pokémons de la demoiselle étaient grandioses, autrefois peu aimés, ils devenaient peu à peu des créatures appréciées et sollicitées.

La demoiselle se leva alors de l’endroit où elle était assise et après s’être épousseté la robe déclara à haute voix :

- Bon allez, un petit entraînement, ça fait pas de mal ! Je vais chercher mon violon, bougez pas !

Quelques minutes plus tard, la jeune fille aux bouclettes revint en trottinant, munie d’un violon et d’un archet parfaitement entretenus. Nous allions pouvoir assister à un des entraînements unique en leur genre, exécuté par la jeune championne de Rosalia. Celle-ci se révélait être une musicienne plutôt douée qui utilisait les différents rythmes de ses mélodies pour que ses pokémons réagissent en fonction de la musique. Par exemple si elle est douce, ils doivent agir doucement ou se glisser furtivement pour attendre la prochaine note rapide afin d’attaquer.

- Aujourd’hui, on bosse la synchronisation !

La demoiselle se plaça au centre de ses pokémons, ceux-ci se placèrent en rond autour d’elle et attendirent le coup d’envoie. Le but du jeu était d’entrer dans la ronde un par un à chaque changement de rythme, et à l’aide d’une attaque, coupler les effets lumineux pour suivre la mélodie de la musicienne. Il s’agit là d’un entraînement assez rude car il suffit d’une mauvaise attaque pour que tout soit perdu, et Hoshi, en éternelle insatisfaite, rejouera pour que cette nouvelle ronde fonctionne, etc… La demoiselle posa délicatement l'archet sur les cordes fines du violon et commença à jouer doucement. Après avoir enchaîné plusieurs notes pour replonger dans la musique, la championne lança un regard à son Dandy Avaltout pour qu’il entame la danse.

Le pokémon salua avec son chapeau et s’avança avant de réaliser plusieurs attaques laser glace légères, créant des effets lumineux doux et apaisants, s’accordant parfaitement avec la mélodie de la demoiselle, celle-ci lança un regard à son Pharamp qui sursauta et entra dans la danse avec Dandy, la musique d’accentua et devint de plus en plus rapide. Le pokémon électrique exécuta quelques pas de danse dynamiques et lança une attaque Rayon signal en tournant sur elle-même afin de mettre en valeur la poussière de glace, Dandy l’accompagnant avec une attaque poing éclair. La mélodie devint de plus en plus rapide, la demoiselle commençait elle aussi à danser, portée par sa musique, chacun de ses pokémons prit part à la ronde et ajouta une touche de beauté à leur prestation commune. L’entraînement dura ainsi toute l’après-midi, épuisant Hoshi et ses pokémons qui s’étaient néanmoins énormément amusés.

La nuit était tombée maintenant, il n’y avait plus de bruit dans Rosalia. Hoshi était chez elle et mangeait des crêpes avec ses pokémons tout en regardant la télé et en grondant Koro-chan qui s’était collé le nez contre l’écran de la télévision. L’ambiance était chaleureuse et festive, mais sans le savoir, les quelques minutes qui vont suivre cette belle journée vont devenir des minutes de questions et d’inquiétude.

*Toc Toc*

La demoiselle reposa sa fourchette sur la table et regarda ses pokémons si eux aussi avaient bien entendu quelque chose.

*Toc Toc Toc*

Hoshi s’essuya rapidement la bouche et se leva de sa chaise tout en se demandant qui pouvait bien frapper à la porte à cette heure-là.

- Voilà voilà.

*Toc Toc Toc Toc*

La boucletteuse ouvrit alors la porte et pensant voir Yuko s’apprêta à gronder sa Tante comme quoi il fallait pas sortir la nuit, mais ce fut un corps de jeune fille inerte et blessé qui tomba aux pieds de la demoiselle qui avait du nutella sur la joue. Celle-ci poussa un cri de surprise –GYAH ! et sortit de sa maison pour voir s’il y avait quelqu’un, elle découvrit alors une drôle de dame adossée au mur de sa maison et endormie, portant dans ses bras un petit garçon recouvert de sang et inconscient – GOUAAH ! C’était une belle journée, quel dommage…

- D… Dandy ! Aide moi à les faire rentrer avec Pharamp ! Koro-chan va chercher Yuko !

Dans quel pétrin s’était-elle encore fourrée cette fois ci…

---

J’entendais du bruit à côté, plusieurs voix s’entremêlaient pour former une discussion à peine compréhensible mais parfaitement audible. J’ouvris alors les yeux et me rendit compte que je me trouvais dans une maison qui m’était plutôt familière. La tapisserie était soignée et d’un ton assez clair, de nombreux meubles en bois habillaient les murs de façon à rendre l’endroit chaleureux. De nombreux bouquets de roses étaient présentés, accrochés aux murs dans des vases, ou bien posés sur les meubles en bois. J’avais beau m’approcher de ces fleurs, je ne parvenais pas à sentir leur odeur bien que très distincte. Soudain une petite fille descendit les escaliers qui se trouvaient à ma gauche, elle ne m’adressa aucun regard et se dirigea rapidement vers la pièce qui se trouvait en face de moi, elle s’apprêta à l’ouvrir quand elle entendit les voix qui se trouvaient derrière la porte. Lorsqu’elle colla son oreille contre la cloison en bois, le son qui provenait de l’autre salle me paru plus distinct et je pu comprendre la discussion :

- Dans un foyer pour petites filles ? Mais c’est…

- Je n’ai pas pu faire autrement, nous n’avions plus rien, et puis ma sœur s’occupe du financement, nous sommes libres mon chéri pour vivre ensemble et sans se soucier de mon ancien mari !

- Je n’arrive pas à te comprendre, tu ne possèdes donc aucun amour pour cette fille ? Elle est la sœur de Reimei !

- Sa demi-soeur ! Et puis tu ne pensais quand même pas que j’allais l’amener ici ? En plus IL aurait été incapable de s’occuper d’elle tout seul, c’était la meilleure solution.

- … Sans doute, tu comptes lui rendre visite de temps en temps ?

- Je ne sais pas, elle doit me détester maintenant, une mère qui abandonne sa fille de cette manière, ça peut-être très mal pris pour une petite fille de son age.

- C’est possible, en tout cas on ne dit rien à Reimei, elle ne comprendra pas de toute façon.

La petite fille décolla son oreille de la porte en bois et retourna dans sa chambre, sans dire un mot, traînant sa peluche sur le sol, comme si elle n’avait pas la force de la soulever.
… Qu’est-ce que cela voulait dire, c’était une punition ? Cette petite fille, c’était moi avant l’attaque des Rockets. Pourquoi me faire revivre cette journée alors que je ne l’avais pas oubliée ? Lorsque j’étais petite je n’avais pas compris le sens de ces paroles, je croyais que papa et maman se disputaient et je ne voulais pas me faire gronder de peur de les avoir gêné. Je ne comprenais rien, c’était une torture de revoir ces journées en famille, sans sang qui coule, sans haine qui vous ronge de l’intérieur.

Je devais les revoir, je voulais revoir leur visage, mon père, ma mère, j’avais peur d’avoir oublié leur sourire. Je courus en direction de la porte et saisit la poignée avant de la tourner et d’ouvrir la pièce où je m’attendais à voir mes parents sauter dans mes bras comme si tout ce que j’avais vécu n’était qu’un affreux cauchemar. Seulement je vis à la place des flammes jaillir de la pièce et deux corps gisant au sol, accompagnés d’une petite silhouette les regardant tout en pleurant et en espérant les voir se relever. Fuis petite, tu ne dois pas rester ici, si tu tiens à la vie va-t’en. Je posa ma main sur son épaule, mon alter ego cessa de pleurer et se tourna vers moi, prenant une tout autre expression, me faisant faire un pas de recul :

- Qu’est-ce que ça fait de revoir tout ça ?

La petite fille s’approcha de moi et grandit peu à peu, prenant une silhouette masculine, absorbée par les flammes, elle ressortit sous la forme d’un être que je n’oublierai jamais :

- Tu aurais dû mourir avec eux.

Les flammes disparurent, Giovanni et la maison également pour laisser place à un plafond en bois d’une simplicité rassurante.

- Ah tu es réveillée ! J’ai eu peur, tu disais des choses bizarres dans ton sommeil.

J’étais encore sous le choc du cauchemar que je venais de faire, j’essayais de m’asseoir dans le lit dans lequel j’étais allongée mais la personne qui m’accueilli à mon réveil me força à rester allongée. Une douleur cinglante se fit alors ressentir dans mon épaule gauche, j’avais mal à la tête et aux jambes, que s’était-il passé ?

- Je vous ai retrouvé devant chez moi, complètement out. J’ai dû vous traîner jusqu’ici et vous soigner le mieux que je le pouvais, heureusement que ma Tante et mes cousins étaient là, sinon ton petit copain n’aurait pas survécu, c’est déjà un miracle qui ne soit pas mort en chemin.

De quoi est-ce qu’elle parlait ? Ah, c’était désagréable, ses paroles résonnaient dans mes oreilles comme si elle avait sa bouche à deux centimètres de ma tête. Je m’assit alors sur mon lit et constata qu’on avait refait mon bandage à mon épaule gauche.

- Où suis-je ?

La demoiselle était de dos, elle portait une robe et avait une coiffure assez étrange mais plutôt jolie. Elle revint avec deux tasses de thé et un plateau avant de le poser sur une petite table à côté du lit.

- Chez moi, j’ai pas dormi de la nuit avec cette histoire, vous m’avez fichu une sacré frousse à arriver comme ça. J’ai pas l’habitude d’ouvrir la porte à des personnes qui saignent comme ça.

Des images de ma fuite de la planque Rocket me revinrent peu à peu. J’étais sur le dos de Jabberwocky, j’attendis la nuit pour me poser et je frappais à la porte de la première maison que j’avais vu.

- Je… Je vous remercie de m’avoir soigné et-

- Ah non pas de vous hein, ça fait vieille bique. Je suis Hoshi, Hoshi Suisei, championne de Rosalia et bientôt infirmière si je dois encore m’occuper de personnes comme toi.

Hoshi… Ce nom me disait quelque chose, mes idées étaient toutes chamboulées, je n’arrivais pas à penser sans me prendre un mal de tête abominable.

- Reimei Suru, merci de m’avoir recueillie.

Elle se releva et posa sa tasse de thé sur le plateau :

- Prends du thé si tu veux, je vais voir comment ce porte l’autre machin bizarre qui vous accompagnait. Évite de te lever, ça peut rouvrir la plaie de ton épaule.

À ses mots elle sortit de la pièce, me laissant seule avec moi-même. Malgré ses conseils je me levais de mon lit et me dirigea vers la fenêtre de la chambre. Celle-ci donnait une belle vue sur la ville de Rosalia, on pouvait voir l’arène et aussi le Dojo. Je devais aller là-bas, elle s’y trouvait.
La porte de la chambre s’ouvrit à nouveau et je vis un pokémon jaune entrer timidement. Il s’agissait d’un Pharamp, sûrement un des pokémons d’Hoshi. Le pokémon me salua avec un petit mouvement du bras avant de pousser un petit cri et ressortir de la chambre. Je ne pu m’empêcher de sourire devant un tel caractère, ce pokémon était vraiment ravissant. J’ouvris la porte et descendis doucement les escaliers menant à l’étage inférieur, un cri retentit alors me faisant presque tomber à la renverse :

- AAAAAAH ! Non ! Mange pas Cara-chou ! Il est pas comestible !! GYAH ne touche pas à ça c’est fragile ! Mange plutôt ce gâteau-là ! Comment ça c’est pas bon ? IL EST PARFAIT CE GÂTEAU D’ABORD ! Nooooon ! Tu touches pas à Cara-chou ! Arrêteuuuuh !

- Euh, excusez-moi…

- LÂCHE PHARAMP ESPÈCE DE BIDULE BIZAAAAARRE ! Hein ? Euh je t’avais pas dit de rester au lit ?

- Toutes mes excuses, mais Kweena vous euh te pose des soucis non ?

Elle s’était rétablie à une vitesse pas croyable. Elle avait parcouru la base en long, en large et en travers tout en portant Kokuô dans ses bras, et la voilà toute frétillante en train d’essayer de manger le Caratroc de mon hôtesse. Elle s’arrêta net en m’apercevant debout et se jeta sur moi avant de me serrer dans ses gros bras.

- Reimeeei ! J’avais si peur que tu te réveilles pas ! Hoshi est trop rigolote, mais elle a pas de grenouilles à manger donc elle est stupide.

- Eeeeh !

- Elle a déjà été bien assez gentille de nous héberger et de nous soigner donc essaye d’être gentille avec elle.

- Voilà.

- Bon d’accord. Mais moi sans grenouille je suis triste, en plus elle prétend que son gâteau est bon.

- Prétends ? Il est-

- Pas bon !

- Keuah ! Espèce de –

- ME VOILAAAAAAAAAAAAAAAAA !

Un silence se fit dans le salon, tout le monde tourna la tête vers la porte d’entrée d’où était entrée une grande femme vêtue d’un kimono et posant comme si elle était sur le tapis rouge, prenant la pose pour être prise en photo comme si elle était entourée de paparazzis. La jeune femme s’avança et sortit une grenouille en chocolat de la manche de son kimono avant de la confier à Kweena, ignorant Hoshi au passage et s’arrêtant devant moi, un sourire aux lèvres :

- Tout le portrait de ta mère.

- … Pardon ?

- Je me présente, je suis Yuko du dojo de Rosalia, et je suis officiellement ta Tante.

Un bruit de verre brisé se fit entendre, Hoshi n’avait apparemment pas bien saisi ce qu’elle venait d’entendre.

- Pardoooooooon ? Je croyais que tu étais MA tante.

- Je le suis.

- Mais alors tu n’es pas la Tante de Reimei.

- Si.

- … J’ai du mal à comprendre.

- Explique-toi ou je m’énerve. Tu n’avais qu’une sœur et c’était ma mère, alors à moins que…

- Ta mère est aussi la mère de Reimei. Vous êtes demi-sœur.

- Pardon ?

- KEUAH ! Mais c’est pas possible !

- Il fallait bien vous le dire un jour.

- C’est assez brusque…

- Tu te fous de notre gueule oui !

- Je vous explique, votre mère, ma sœur, a quitté ton père, Hoshi, pour aller avec le père de Reimei avec qui elle avait une liaison secrète, peu après t’avoir placée en foyer.

- Elle trompait papa ?

- C’était donc ça…

- Tu étais au courant de quelque chose ?

- Quand j’étais petite j’ai surpris mes parents discuter de ça, je n’avais pas compris de quoi ils parlaient à ce moment là. Si je m’attendais à ça…

- C’est carrément flippant. Mais elle est devenue quoi alors ?

- Elle est…

- Décédée.

- Hein ? Si je m’attendais à ça.

- Ça ne te choque pas plus ?

- Elle m’a abandonné à l’âge de 10 ans alors j’ai pas vraiment eu le temps de m’attacher à elle…

- Elle était assez influençable comme personne, c’est triste qu’elle ait fini ainsi.

- Je ne veux pas changer de sujet mais, où est Kokuô ?

- Le petit garçon ? Il est avec mes… enfin nos cousines au Dojo.

- Tu t’y habitueras.

- Allons-y alors, je dois le voir.

- On va pas le laisser tout seul avec les filles, ça peut-être dangereux.

- Elles tiennent ça de leur mère ~

- Comment ça ? Tes… enfin nos cousines sont bizarres ?

- Si tu savais…

Lorsque nous arrivâmes au dojo, j’aperçus Kokuô dorloté par 5 charmantes demoiselles qui le chouchoutaient comme s’il était une poupée. Lui, apparemment, n’était pas mécontent de la façon dont il était traité, mais le plus important était qu’il n’était pas mort, sa blessure avait été soignée et ne je pus m’empêcher de sourire en le voyant rigoler avec mes cousines. En quelques minutes j’avais retrouvé une famille, c’était vraiment étrange de se dire que nous partageons le même sang. Kokuô m’aperçu alors et monta sur un fauteuil roulant avant d’être poussé jusqu’à moi. Je le serrais dans mes bras délicatement de peur de le blesser. J’étais heureuse de le voir en vie, l’image de son corps inerte et couvert de sang disparu de ma mémoire pour être remplacée par celle que je vivais aujourd’hui.

- Tu as eu chaud, heureusement que nous étions là pour te soigner, quelques minutes de plus et tu risquais de mourir à chaque seconde.

- Oui, je vous remercie Madame Yuko d’avoir pris soin de moi et aussi de Reimei et Kweena.

- Ooooh Kokuô tu es trop mignon !

- Eh ! Il est à moi d’abord !

- Le touchez pas, c’est mon petit Kokuô à moi !

Je ne pensais vraiment pas qu’un garçon comme Kokuô pouvait attirer des demoiselles comme les danseuses du Dojo de Rosalia…

---

Quelques jours étaient passés, j’avais fait parfaitement connaissance avec Hoshi, elle était dynamique et vive d’esprit, ses pokémons sont sublimes et elle est devenue championne d’arène. J’étais contente de lui parler, de savoir qu’elle et moi avons eu la même mère et une vie difficile. Elle était partie jusqu’à Sinnoh, elle avait même rejoint la Team Galaxy, mais avait rapidement démissionné. De son côté elle était impressionnée par le fait que j’ai quitté les Quetzacoalt, je ne lui avait cependant rien dit de l’histoire de la Planque Rocket, je m’étais contentée de dire qu’une mission avait mal tournée et que c’était à cause de ça que je me retrouvait ici à lui parler de tout et de rien.

La vie que j’avais ici me plaisait, mais je ne pouvais m’empêcher de fixait l’horizon, de peur de voir des agents Rocket me courir après pour me tuer. Je devais partir de Johto, disparaître de la circulation avec Kokuô et Kweena, vivre une nouvelle vie où le sang ne coulerait pas et où je n’aurai plus peur des représailles. Yuko l’avait parfaitement compris et elle était venue me voir le soir alors que je fixais le ciel étoilé, installée sur une des poutres de la tour cendrée.

- Ce que tu as fait chez les Rocket est admirable, je comprend parfaitement ton acte.

- J’en ai fait beaucoup trop, j’ai failli tuer Kokuô à cause de ma colère.

- Ce sont les aléas de la vie…

- Comment savez-vous tout ça sur moi ?

- Je connais beaucoup de gens disons, et puis je ne suis pas du genre à oublier ma famille, j’ai recueilli Hoshi, je peux très bien te recueillir aussi, tu est ma nièce après tout.

- Je ne peux pas rester ici…

- C’est vrai, ce serait trop dangereux, où comptes-tu aller ?

- Je ne sais pas encore, le plus loin possible, où la team Rocket n’existe pas, ni la team Quetzacoalt.

- Je savais que tu allais dire ça.

- On vous l’a dit ?

- Non, c’est un simple raisonnement. Écoute… Elle s’assit à côté de moi, un bateau va partir dans deux jours pour Hoenn, il s’agit d’une région se trouvant loin d’ici, là-bas tu peux disparaître et refaire ta nouvelle vie.

- Vous êtes sûre ?

- Pas de vous avec moi, ça fait vieille peau.

- J’ai déjà entendu ça quelque part…

- Quoi qu’il en soit, je peux te faire partir incognito, je connais le capitaine. Une fois là-bas tu iras à Vergazon, j’y connais une famille qui sera ravie de t’accueillir toi et tes amis.

- Vraiment ?

- Bien sûr. N’oublie pas de nous envoyer des lettres une fois là-bas, ça fera plaisir à Hoshi, la famille compte beaucoup pour elle.

- Je ne veux pas m’imposer là-bas…

- Je t’y ai acheté une maison assez grande pour toi Kweena et Kokuô, tu n’as pas vraiment le choix.

- Quoi ? Mais si je refusais !

- On ne refuse pas une offre pareille, n’est-ce pas ?

- … Vous, euh tu es une personne déstabilisante…

- On me le dit souvent, mais différemment quand c’est de la bouche d’Hoshi. Va en parler à tes deux acolytes, ils seront d’accord je pense. Hoshi est déjà au courant, elle trouve cette décision juste elle aussi, tu n’as plus qu’à faire tes valises.

- Tu as choisi pour moi…

- C’est ce que je fais de mieux ma petite chérie.

---


Le jour J, j’avais parlé à Kokuô et à Kweena d’Hoenn, Yuko leur avait déjà dit de faire leur valise, cette femme prévoit vraiment tout, c’est extrêmement effrayant. Ma blessure était guérie, je pouvait à nouveau utiliser mon bras gauche comme avant, j’avais quelques cicatrices ici et là mais rien de bien inquiétant. Kokuô ne pouvait pas encore remarcher parfaitement, sa blessure étant nettement plus grave, il reste encore dans son fauteuil roulant pour quelques semaines, tandis que Kweena, elle, est en pleine forme et a fait le plein de grenouilles en chocolat.
Nous nous trouvions sur le port d’Oliville, le bateau n’était pas encore parti, nous laissant le temps de nous dire au revoir. Je saluais mes cousines une par une, chacune me confia un cadeau à donner à Kokuô, Yuko me serra dans ses bras et me chuchota qu’elle était persuadée que je reviendrai plus tôt que prévu, puis vint le tour d’Hoshi, qui se retenait de pleurer en mangeant un pain au chocolat.

- On s’est à peine rencontrée qu’on doit déjà se quitter.

- Tu m’enverras des lettres j’espère, je veux pas que tu disparaisses complètement non plus.

- Ne t’inquiète pas, je ne t’oublierai pas, Soeurette.

- P…P…Parle pas comme ça c’est trop émouvant…

- Tu vas me manquer.

- B…B..Beuuh Beuaaaaah !

Ma sœur se jeta dans mes bras et me serra fort tout en essayant vainement de retenir ses larmes, je fis de même et ne pu m’empêcher de verser quelques larmes à mon tour. J’avais retrouvé ma famille après de longues années de solitude, jamais je ne l’oublierai, non jamais, ma vie a recommencé, tout ce que j’ai vécu avant ce jour là a disparu, maintenant je vais de l’avant, je vais vivre et évoluer dans un monde sans haine ni douleur. Enfin, après tout ce temps je vais pouvoir m’épanouir…

- Je te déteste, j’aime pas pleurer, vraiment t’exagères…

- C’est toi qui me fait pleurer en pleurant aussi…

TÛÛÛÛÛÛÛÛÛÛÛÛT

- Le bateau va partir, il faut y aller.

Je saisis mes valises et lança un dernier regard sur les membres de ma famille. Elles allaient toutes me manquer, j’avais mal au cœur, mais c’était une douleur d’émotion et non pas de souffrance. J’essuyais une dernière larme et souris à mes cousines, ma Tante et ma sœur avant de monter dans le bateau avec Kweena et Kokuô. Le bateau commença à partir, je me dirigeai vers l’arrière du bateau et fit un signe de la main à ma famille qui me disait au revoir elle aussi.

- NOUS OUBLIE PAS !

- VOUS POUVEZ COMPTER SUR MOI ! À BIENTÔT !!!

Le port disparu peu à peu de mon champ de vision, j’entendais encore quelques cris qui résonnaient au loin. Je me retournais et fis face à Kokuô et Kweena qui me regardaient, visiblement heureux de leur nouvelle liberté. Un sourire se dessina sur mon visage, je détachais mes cheveux et écartai les bras tout en inspirant bien fort l’air marin.

C’était l’heure d’un nouveau départ…

Spoiler:

[HS: Edit by Meister: 1250 lignes pour Reimei.]
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Le torturé, le pervers et la psychopathe... Qui l'emportera ? [Gigi & Reïmei]  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Le torturé, le pervers et la psychopathe... Qui l'emportera ? [Gigi & Reïmei]    Le torturé, le pervers et la psychopathe... Qui l'emportera ? [Gigi & Reïmei]  - Page 2 EmptyVen 2 Déc 2011 - 22:52
Voilà, ils y étaient. Après plus d’une heure de chasse à l’homme, après un nombre assez impressionnant de combat plus ou moins utiles et compréhensibles, ils en étaient enfin arrivés à l’affrontement finale. Cette ultime confrontation entre les deux parties adverses. C’était presque dommage de se dire que tout cette belle aventure s’approchait de sa fin à grands pas, que tout allait bientôt se résoudre en une discussion plus ou moins animé par un combat. D’un côté, le mafieux, encore fort de toute son équipe, dans cette affaire, il ne s’était pas encore mouillé les doigts, déléguant tout à sa Division IX qui a défaut d’intelligence et de sens de la réalité, avait pour elle une puissance assez conséquence, son chef le premier. Et de l’autre cette gamine qui avait vécu l’un des pires traumatismes qu’on puisse offrir à une gamine, épaulé par un gamin encore plus jeune qu’elle et d’une déserteuse tout droit sortie d’un jeu de Héroïc Fantasy, tout ses Pokémons devaient avoir rendu l’âme, brisés par les multiples affrontements qu’ils venaient de subir dans ce bâtiment. Rien que son Chaffreux, son Momartik et son Magirêve s’étaient fait détruire par les Pokémons de Kuja, qu’en était-il des autres ? D’autant qu’elle semblait s’être séparé d’une partie d’entre-eux pour les confier à son petit protégé qui avait au final trouvé une alliée plus indiquée pour ce genre de combat à mort…
Il fallait dire que ce n’était pas permis à tout le monde d’entrer dans une base de criminels, mondialement reconnu, par la grande porte et de déclarer avec la plus originale des expressions d’affection au monde à la sauce « JE VAIS TOUS VOUS DETRUIRE ! ». D’accord, la team était à ce point démunie qu’il lui fallait engager des gens comme lui pour ne pas être en trop gros manque d’effectif, mais il ne valait mieux pas s’imaginer qu’elle ne comptait pour autant aucun dresseur digne de ce nom. Le détective était d’ailleurs encore sous le choc des compétences au combat de Kuja, n’arrivant pas à comprendre d’où il tirait une pareille puissance… De sa haine ?... De sa mégalomanie ?... De sa naissance ?
C’était une énigme. Et Giovanni aurait bien à faire de revoir la liste des personnes en qui il accordait trop de confiance, qui aurait une potentielle chance d’être dans le top Ten de ceux qui aimerait bien le saigner de leurs propres mains… Liste à rallonge, je vous l’accorde.

Ah ! On est en train de me signaler que les réactions face à notre arrivée un peut trop surprenante, sont assez différentes et qu’elles pourraient éventuellement se retourner contre notre cher détective… En même temps. Quelle idée de désirer s’incruster au milieu d’un petit entretien entre deux personnes qui se veulent mutuellement la mort ? Oui, mais bon. On parle d’Owen là.
L’homme contempla donc la scène dans laquelle il venait de s’incruster sans le moindre petit remord (Quand on est chiant on s’assume.) avec une petite lueur d’intérêt. Reimei semblait plus que surprise de le voir ici. À croire qu’elle n’avait pas placé le moindre Pokédollars sur ses chances de survie face à « Mr. J’aiunegrandegueuleetjepréfèrevousenfaireprofiter », d’un côté il la comprenait, mais c’était sans compter sur le légendaire cul bordé de nouilles de notre nouveau Rocket ! Bref. Cette crevure avait encore des chances d’être en vie… Si ses Pokémons avaient pu se servir d’une petite seconde de lucidité pour tenter de protéger leur dresseur, il se pouvait très bien qu’il ne soit pas encore au pays des macchabées. Mais l’ex-détective avait bien l’intention d’en toucher deux mots à son « patron », par simple mesure de prévention.
Et puis il y avait Giovanni… Pas certain qu’il vienne d’apprécier ce petit moment d’oubli de sa personne par son employé et son ennemie du moment… Il risquait de se vexer, le pauvre vieux.

" Owen… Vous devez savoir une chose concernant mon seuil de tolérance avec mes employés… Je sais passer l’éponge sur certaines choses, et me montrer indulgent. Néanmoins, je ne sais tolérer et pardonner la trahison… n’est-ce pas, Agent Numéro 5 ? "

Maieuh ! Ce n’est quand même pas de sa faute si un de tes agents complètement décérébré est venu nous attaquer tous les deux avec le désir de nous mettre sous silence pour prendre ta place beaucoup plus facilement ! Tu pourrais lui être un poil reconnaissant de t’avoir sauvé la vie espèce d’ancien chevelu va ! Elle ne t’étouffe pas cette reconnaissance espèce vieux chou-fleur ramolli du bide hein !
Et puis… Bref. Tu pues quoi. On a quand même le droit de rendre les affaires aux gens qui nous les prêtent, d’autant plus quand il s’agit des Pokémons qui ont participé à la sauvegarde de votre vie. Et puis… Ce n’était pas non plus comme s’ils étaient dangereux. Kuja leur avait fait mordre le tapis en une seule attaque chacun. Il avait été trop lassé de les voir s’accrocher à leur pauvre vie sans importance. Lasse de les voir se débattre tels de vers qu’on jetait en pâture à un oiseau…

En gros, Giovanni avait encore beaucoup de travail à faire dans la lignée du « Je cherche à vous faire culpabiliser et flipper de m’avoir trahi. » et même dans celle du « Je suis trop fort pour savoir qui est-ce qui veut me trahir. », et encore un petit peu dans celle du « Mwahaha je suis trop flippant, vous avez tous les boules ». Pour la dernière, avec un peu plus de chevelure, ça se serait sans doute mieux passé.
Alors que notre détective se plongeait dans une recherche profonde au fond de son esprit, pour trouver une réplique sympa pour introduire le fait qu’il venait miraculeusement d’échapper à la mort, Persian exécuta une attaque Rayon Gemme qui précipita la fausse Agente Numéro 5 dans le vide. Fausse, il l’avait remarqué au premier coup d’œil, ce n’était pas comme s’il avait l’habitude des déguisements Métamorph et des autres techniques de Clonage. Depuis un bon moment il avait développé une sorte d’aptitude à délier le vrai du faux… Enfin bref, il se fichait un peu beaucoup de savoir qu’un vulgaire clone était en train de dégringoler dans le vide et allait dans quelques secondes s’écraser sur la tête d’un passant innocent. Réfléchir à la prochaine connerie qu’il pourrait sortir à Giovanni, ça par contre c’était des plus captivants.

" Nidoqueen, Double-pieds… "

Mais vas-y vieux débris ! Dis lui d’utiliser une attaque Séisme aussi ! Tu ne pouvais pas sortir le modèle réduit ? Genre un tout mignon petit Rondoudou perverti par tes soins ? De toute façon, vu le niveau de fatigue que devait avoir accumulé la gamine, cela se serait peut être même révéler suffisant pour mettre un terme au combat… Ouais, mais s’il fait ça… la gamine risque quand même d’être un peu dans la merde, non ? C’est vrai qu’elle l’est déjà.
Bon, de toute façon, elle a forcément une solution de secours pour fuir, pas comme si elle était venu ici avec la ferme intention de se suicider après avoir achevé son bourreau.
Un dernier atout dans sa manche ?
Oui. Sûrement. Ce sourire qui venait de se tracer sur son visage n’était pas innocent. Elle n’était pas dans ce sadisme qui s’amuse de la mort ou de la souffrance des autres. Elle avait un plan, et Giovanni était en train de plongé droit où elle voulait qu’il aille. Les deux Pokéballs disparurent du sol où elles s’étaient posée, disparaissant entre les mains de Reimei, qui d’une gracieuse esquive évita de se faire aplatir par le coup de pied destructeur de Nidoqueen. Une vraie brute ce Giovanni, est-ce qu’il aurait tenu avec sa force brute contre les stratégies perfides du dirigeant de la Division IX, pas certain. En tout cas, le détective en doutait fortement, et la secousse qui manqua de lui faire perdre l’équilibre ne l’aida pas franchement à se décider.

" Quel dommage, même votre toit va partir en miette. "

Quatre explosions suivirent. Explosions qui firent un instant douter Owen de la réalité de la mort de l’autre égocentrique. Ce n’était vraiment pas le moment pour que ce dernier vienne s’incruster, mais alors vraiment pas. Mais l’assurance qu’avait pris la jeune fille au moment où elle avait proféré sa menace, lui fit très vite comprendre qu’elle était encore mieux préparée que ce qu’il pouvait penser.
Il avait certes compris que la Kweena et le Kokuô présents n’étaient autre que des clones purement fabriqués, mais il n’avait pas pensé au fait qu’il puisse être en train d’agir dans l’ombre. Ils venaient de placer quatre bombes sous le toit, aux quatre angles, tout était en train de s’écrouler.

" Réveille toi, Jabberwocky. "

Le sol se déroba sous ses pieds, il était en train de descendre d’un étage sans vraiment le vouloir, les dalles de pierres étaient réduites en charpie. Giovanni et ses Pokémons n’étaient plus dans son champ de vision, seules les ailes de l’immense Dragon qui venait de s’échapper de sa Pokéball se fixèrent au fond de son regard…

"Gamine… "

***


"C’est quand même un gros cube de glace…
¬- Glace ?
- Mais ta gueule toi ! Reprends donc une sucette !
-Naoon ! ‘Veux une gla…
-LA FERME !
- Dis Bibiii… Tu crois que Pyroli pourrait décongeler les deux vieux ?
- Je sais pas… J’ai jamais essayé le tour de magie du décongelage…
-
- Et tu sais faire quoi comme tour de magie sinooon ?!
- Plein ! Je peux même faire apparaître une Pomme derrière ton oreille, tu veux voir ?
-
- C’est vrai ?!!
-Ouais ! Même que j’ai un ami, il m’a appris à faire apparaître des Laporeille de mon chapeau !
-Montre ! Montre !
-C’est vraiment inutile un gosse… Bon. La schizophrène attardée, tu nous sors ton poulet ?
-Geuh ?... "

Pris d’impatience, Tarask, qui pour une fois était la seule personne censée du groupe s’empara de la Pokéball à la ceinture de sa partenaire. Il n’en fut absolument pas gêné, depuis le temps qu’il avait affaire à ses crises d’identité, il avait bien vite compris qu’il fallait simplement attendre que ça passe et se comporter de la façon la plus naturelle possible. Nul besoin de compassion, de toute façon, ça ne marchait pas et on risquait de se prendre un coup de poing en pleine tronche… Donc bon.
La sphère bicolore libéra un Brasegali de haute stature, visiblement pas motivé pour un combat. Chance pour lui, son adversaire était aussi actif qu’un… Bloc de glace.
Au même moment, un éclair de lucidité sembla frapper notre lancière préférée.

"Euh… Qu’est-ce que je fais là ?... Qu’est-ce que vous faites là ?... QU’EST-CE QUE STEINER ET BEATE FONT DANS LA GLACE !?!?! C’est un complot des lézards, c’est ç… "

Cette fois-ci, c’était Brasegali qui ne s’était pas gêné pour donner un bon coup sur la tête de sa dresseuse, histoire de lui remettre le peu de neurones en sa possession dans un ordre décent.

" MAIS IL EST FOU !
- Tu viens de me crier dans les oreilleuh !
- Quaakeecuiglazaaaard…
- LA FERME !... Bordel. Vous êtes chiants hein, j’ai l’impression d’être en train de gérer une fête remplie des pires alcooliques que la Terre ait connu… " Il croisa un instant le regard au bord de la vexation, de Brasegali… Rappelons-nous ce qu’il se passe quand ce poulet est vexé… F*ck ! " Mais pas toi bon sang ! Je parles des trois autres ! "

Pour seul réponse, il eu droit à un petit rôt enflammé.

Pour la sensibilité de nos lecteurs, nous passerons la scène de rare violence qui suivit cette provocation. Nous nous contenterons de retranscrire ce douloureux combat en Onomatopée.
*Boum !*Chlac !*Arf-arf !*Aïe !* Bang ! * Roaaar ! * fschuiii !* Crac !* Glou Glou !* Areu areu !* Bouh !* Fap-Fap !*Câlin câlin !* Meuh!*Aoutch !!* Oups !*Arghl !*Atchoum !* Pam !* Pang !*Plonk !*Badaboum !* Pof !* Tagada Tagada Tagada !* Calviii !!* Ouin ! * Chevelu !* Coin coin ! * Smack !* Tchou tchou !*Bam !*Bim !*Blong !*Baow !*Zzz…*
Je pense que vous avez tout de suite compris que Tarask était le vainqueur de ce combat, et qu’il avait par conséquent mis Brasegali à ses ordres, tandis que Freyja qui en plus de s’être évanouie, venait de tomber dans escaliers, toujours à cet instant où Eiko et Bibi fouillait le chapeau magique de ce premier pour faire apparaître diverses créatures des plus étranges avant de toutes les faire disparaître sous peine voir Eiko se faire embrasser par un immonde Cradopaud…

"Le bloc de glace maintenant ? "

Aussitôt dit, aussitôt fait. Brasegali prit son élan avant de retomber sur la glace, la perçant de son attaque Pied Brûleur. La chaleur fragilisa l’étreinte glacée autour des deux soldats amoureux, finissant par les libérer complètement.

"Princesse Grenat !... Ces rustres !... Bande d’incapable !... Le patron !... "

***

" Adieu. "

C’était fini. La gamine et son Pokémon venait de prendre leur envol, c’était à présent impossible de les rattraper. Pas dans l’état actuel de la base. Pas dans l’état actuel des effectifs. Au fond de lui, Owen espérait que cette gamine puisse commencer une nouvelle vie bien loin de tout ça. Vivre une vraie adolescence, se faire des amies, ne pas rester isolée dans sa solitude et dans son sentiment de haine. Plus non plus de Kokuô, plus de Kweena…

Se relevant, dégageant les décombres qui l’empêchaient de se mouvoir et époussetant sa veste, l’ex-détective vérifia tout d’abord qu’il n’avait rien perdu en route. Il avait encore les trois Pokéballs de Capumain, Kecleon et Persian, plus celle vide de Roigada… Ses effets personnels n’avaient rien. Il pouvait passer à son deuxième souci. Reprendre la discussion qu’ils avaient été obligé de couper à cause de la petite.

"Giovanni ? "
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Le bal des armes

Le torturé, le pervers et la psychopathe... Qui l'emportera ? [Gigi & Reïmei]  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Le torturé, le pervers et la psychopathe... Qui l'emportera ? [Gigi & Reïmei]    Le torturé, le pervers et la psychopathe... Qui l'emportera ? [Gigi & Reïmei]  - Page 2 EmptySam 3 Déc 2011 - 19:10
Le pied sur-puissant de la créature bleue claire vint s'abattre sur le toit, ne touchant pas sa cible, alors un second coup vint, n'effleurant qu'à peine l'habile jeune fille, qui affichait une expression victorieuse. Et là... Ces lèvres remontées en un sourire certain, malicieux, audacieux firent comprendre à Giovanni l'étendue de son erreur... alors que les deux impacts n'auraient dû amocher qu' une vulgaire partie du toit, ils amorcèrent une frêle explosion qui, en soit, ne représentait pas une menace à la stabilité du toit. Mais les trois autres qui suivirent eurent une répercussion terrible sur la bâtisse, qui vit son propre toit s'écrouler sur lui-même, trop rapidement pour permettre à quiconque d'agir.

Giovanni n'eut à peine le temps de ramener Nidoqueen dans sa Pokéball qu'il sentit le sol sur lequel il reposait se dérober. Rapidement, la silhouette de Reimei disparut dans son champ de vision, remplacée par le ciel, le pokémafieux étant en totale chute libre. Un violent impact se fit, craquant la plupart des lombaires du mafiosi, et une terrible sensation se ressentit dans l'entier de sa cage thoracique qui voyait l'énergie du choc résonner en son intérieur, faisant vibrer ses propres poumons, et rendant la respiration du quadragénaire difficile. Il ressentit également un liquide chaud couler le long de son visage, et obstruer sa vision, qui devenait rouge.

"Damnation..."

Le pokémafieux eut envie de se relever, étant allongé, mais l'énergie et la force lui manquèrent, étant encore trop sonné du choc crânien et dorsal qu'il venait de recevoir... Toutefois, son adrénaline lui permit de surmonter la douleur, car, au-dessus de lui, se trouvait un embout métallique pointu, servant au renforcement du toit, qui menaçait de s'écrouler sur lui... Ainsi le mafiosi contracta ses abdominaux pour se relever mais n'y parvint pas, venant de remarquer que sa jambe était prise dans un mélange de câbles et de débris divers...

Serrant les dents, et tentant de se dégager, le mafiosi sentit sa perception des choses s'atténuer, le sol vaguer, ses yeux se fermer... Puis, le noir. Puis, une autre violente douleur. Rouvrant les yeux, et recouvrant ses esprits, Giovanni chercha l'origine de cette soudaine réanimation.

Persian.

Ses crocs plantés dans son avant-bras. Pour qu'il demeure conscient. L'originaire de Chadeville émit un miaulement plaintif qui, en réalité, appelait Nidoking à l'aide. L'immense pokémon violet se dégagea soudainement des décombres sous lesquels il se trouvait dans un élan colossal, pour arriver à l'origine de l'appel. Il retrouva Persian, le regard acéré, lui miaulant de dégager leur maître. L'immense dragon émit un moment d'hésitation, réfléchissant à tout ce qui pouvait arriver si son tortionnaire mourait... La liberté ? La vie sauvage ? Retrouver les siens ? Avoir enfin une vraie famille ? mais rapidement, l'hésitation disparut, battue par la loyauté du pokémon violet pour son maître qu'il connaissait depuis moult années, et par la crainte qui lui suscitait, sous les injonctions de l'originaire de Chadeville pressantes et d'un mouvement rapide, le dragon écarlate se positionna entre Giovanni, et l'embout métallique pointu, saisissant l'objet dangereux, et l'envoyant valser au loin.

Puis Nidoking dégagea les décombres qui limitaient les mouvements de Sakaki, lui permettant ainsi de sortir sa jambe, légèrement meurtrie. Et, enfin, le pokémafieux se releva, avec peine, voyant tout son décor tourbillonner... Des silhouettes devant lui se mouvaient, et leurs gestes parurent amplifiés. L'apparence de Kweena se distingua, et rendit perplexe le mafiosi, qui commençait à comprendre l'astuce. Et à quel point il s'était laissé prendre au piège...
Nidoking grogna et Persian émit un soufflement menaçant. Puis, des voix résonnaient, en écho dans le système auditif du mafieux, de manière complètement incompréhensible.

Et, enfin, le sens des mots de Reimei devint clair.

Sous ces décombres se trouve ma vengeance, c’est terminé, j’ai perdu mais je suis en vie et mes parents sont fiers de moi je le sais.

Giovanni se redressa de manière un tantinet plus fière, se positionnant plus droitement, tandis que la demoiselle montait sur le dos de son pokémon, apparemment sereine, accompagnée du petit garçon, et de la traîtresse que représentait désormais la femme grenouille aux yeux de son patron.

- Ma quête est finie, lorsque j’étais jeune vous m’avez laissé en vie, j’ignore si je dois vous remercier, mais je vais vous faire don de la même gentillesse. J’ignore si je serais parvenue à vous tuer de toute manière, quoi qu’il en soit j’espère que ce petit accrochage vous aura fait réfléchir.

Une légère crispation de la mâchoire du mafiosi se fit, alors qu'il voulut s'avancer, mais fut contraint de stopper son élan, sa jambe lui faisant trop mal pour le permettre d'avancer rapidement... et donc de rattraper la jeune fille qui préparait son envol. Diable... elle... elle l'épargnait. Elle lui faisait don de gentillesse... que c'était ridicule... comme si sa vie dépendait des capacités de cette gamine... Tss... Tout cela était dérisoire. Surfait.

- Ne me cherchez pas, vous ne me retrouverez jamais, je vais disparaître avec Kokuô et l’un de vos agents… Allez, brûle-moi tout ça.

Giovanni voulut se saisir de son revolver à l'instant-même où la demoiselle ressortait la réplique qu'il avait dite il y avait de cela quelques années... comme en guise de répercussions, mais l'immense Pokémon fit jaillir des flammes qui empêchèrent toute visée, rendant la dernière tentative de Sakaki vaine.

Le visage si angélique de la petite fille se dessinait à travers la chaleur émise par les flammes apparaissant çà et là, et attaquant le reste de la base. Ou plutôt le reste de ce qui restait de la base... Cette image donnait une vision métaphorique de la situation actuelle... Reimei, l'ange de la vengeance, qui s'était comportée tel un démon. Siégeant sur sa créature à l'allure diabolique, au milieu des flammes, jaugeant le chef de la plus grande organisation criminelle du monde avec un air indéfinissable. Comme si elle voulut inscrire à jamais son expression actuelle dans sa mémoire, comme trophée de la plus grande bataille qu'elle eût menée.

"Adieu."

Un mouvement d'ailes se fit, la poussière des décombres s'envola, étouffant quelque peu les flammes mais qui se ravivaient une fois le coup de vent terminé. Les silhouettes s'envolèrent vers le ciel, disparaissant peu à peu du champ de vision de toute personne terrestre.

Sakaki les contemplait. Les contemplait d'un regard ... perplexe. Malgré les dégâts encaissés, aucune haine se lisait dans les iris du mafiosi. Malgré l'affront fait, aucun ressenti émanait du regard de félin du Pokémafieux. Malgré sa fierté piétinée, aucune menace pouvait se ressentir à travers son expression faciale. Seulement de la perplexité, et à ce qui pouvait s'apparenter à une profonde réflexion. Réflexion qui fut coupée par une voix, semblant émaner de loin... qui l'appelait.

Doucement, voire précautionneusement, à cause de sa jambe atrophiée, le quadragénaire se retourna pour faire face à un Owen déjà plus intact que lui-même. Aucune blessure physique était visible. Seul son veston paraissait vraiment avoir participé à un violent combat, le trentenaire ayant l'air de tout simplement revenir du travail à la mine, à cause de la poussière s'étant immiscée un peu partout.

Quel veinard... Décidément, les persians étaient des Pokémons porte-chance, Giovanni ayant sûrement déjà dû expiré plus d'une centaine de fois depuis qu'il avait fait l'acquisition de Persian, sans jamais avoir à subir l'étreinte de la Grande Faucheuse. Il en paraissait être de même pour Owen, qui lui aussi, devait avoir de justesse esquivé la mort...

"Vous, on peut dire que soit vous avez minutieusement préparé votre entretien d'embauche, soit vous êtes le plus grand porte-poisse qu'il m'ait été donné de croiser.

S'essuyant d'un revers de main le sang qui l'empêchait de voir nettement le détective, Giovanni esquissa un soupire résigné... un soupire qui fut couvert par le bruit d'une voix stridente. Freyja. Qui accourait. Comme une attardée. Apparemment seule.

"Ohhhhhh Boss !!!!!!! Comment ça va ? C'est moi ou vous paraissez avoir moins de che... OH MAIS C'EST DU SANG !

Deuxième soupire venant du mafiosi.

"Freyja. Rendez-vous utile... Un whiskey.

"Tout... tout de suite ! Tarask doit sûrement en avoir, il est pas loin, il vous cherche sous les décombres en fait... il espérait pas... euh, il pensait pas vous retrouver viv-

"Le whiskey, vite."

Immédiatement, la jeune Rocket, reconnaissant l'intonation impatiente et par conséquent menaçante du Boss, piqua un sprint après un hochement de tête affirmatif afin de retrouver son camarade de compagnie.

Giovanni, quant à lui, alla s'asseoir sur un bout de débris qui paraissait solide, et rappela dans sa Pokéball Nidoking. Puis, enfin, porta son regard acéré sur le détective en mode survivor.

"Très bien, Monsieur Holmes... Rappelez-moi pourquoi je devrais vous engager ?



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MessageSujet: Re: Le torturé, le pervers et la psychopathe... Qui l'emportera ? [Gigi & Reïmei]    Le torturé, le pervers et la psychopathe... Qui l'emportera ? [Gigi & Reïmei]  - Page 2 EmptyDim 4 Déc 2011 - 23:23
Spoiler:

"Mais va tu te calmer ! "

La voix de la dame de fer était subitement descendue dans les graves. Elle n’avait vraiment, mais alors vraiment pas du tout apprécier le fait de se faire ridiculiser par Tristan et son ami sorti d’on ne sait trop où, on lui aurait dit qu’elle subirait pareille humiliation aujourd’hui qu’elle serait entrée dans une grosse crise de fou rire, mais là tout de suite, elle n’en avait vraiment pas envie. Combien de temps venait de s’écouler depuis qu’ils s’étaient fait prendre dans la glace, elle et ce gros idiot qui lui servait de copain. Il y avait vraiment certaines fois où elle se sentait de l’étrangler avant de lui arracher les bijoux de famille en même temps que les tripes. Ce qu’il était stupide quand il s’y mettait… Ne se rendait-il pas compte qu’ils venaient tous les deux de se faire battre par des gamins sans expérience, sortis de nulle part et n’ayant pas d’existence antérieur à ce combat en double…
Non, elle ne pouvait pas accabler son compagnon, de tous les maux. Elle n’était pas assez bête et fière pour ne pas se rendre compte qu’elle-même n’avait pas été à la hauteur, mais c’était tout de même gênant qu’il ne lui accorde pas un regard, pour lui demander dans quel état elle se trouvait.
Ces hommes…

Steiner eut au moins la bonté d’esprit de réaliser qu’il n’était pas tout seul, et qu’il ne servait plus vraiment à grand-chose de se mettre dans tous ses états, surtout pour des événements qui devaient être déjà bien passés. La base était encore plus morcelée qu’un puzzle géant, Grenat, comme Djidanne & Kweena, devaient déjà avoir fini leur propre combat, et soit ils en étaient sorti vainqueurs, soit ils avaient aussi lamentablement échoué qu’eux… Peut être même pire, c’était peut être la mort qui les avait accueilli dans ses bras pendant leur absence…
Non ! Les neurones du chevalier en armure commencèrent encore à s’échauffer. Si la princesse Grenat était morte… Non, ça ne se pouvait pas ! Pas la princesse Grenat ! Et puis de toute façon, cet incapable aurait donné sa vie pour la protéger, il le lui avait promis, et il avait plutôt intérêt à la tenir cette promesse s’il ne voulait pas se voir empaler par sa lame !
Ce gamin était sans aucun doute un rustre, sans manière ni savoir vivre, mais on ne pouvait pas lui enlever sa force et le fait qu’il soit un homme de parole…
Mais si la princesse de Grenat venait à mourir….

"Bouhouhou !... Majesté, je suis désoSNIIF d’avoir failli à mSNIFF tâche… " Il venait de tomber à terre, se roulant sur le sol comme un gros bébé et les larmes coulant à grands flots…
" BORDEL STEINER ! Tu te ressaisis tout de suite, la princesse n’est sûrement pas morte ! COMPRIS ?!
-SNURf… Vrai ?...
- Mais oui Papy ! Tu crois vraiment que Grenat elle va se laisser faire par des pas beaux ?! Bien sûr qu’elle leur a botté le derrière ! En plus, il y avait Papy Gio et Djidanne pour les aider !
- Ouais !! Et même que Grand-père Gigi c’est le plus plus fort et même qu’il est chevelu !
- …Tu sais au moins ce que ça veut dire ?
-Non, mais une fois il m’a dit qu’il fallait que je dises ça de lui… Pourquoi ?
-Juste pour savoir, ne t’inquiète pas.
- Vous avez raison Monsieur Bibi, nous devons avoir confiance en notre patron ! DIVISION IX, suivez moi !
- Pourquoi il dit que t’es un Monsieur ? " chuchota-Eiko à l’oreille du deuxième gosse.
" J’ai jamais compris… "

Sur ces petites messes basses, Tarask rappela Brasegali dans sa Pokéball. Il n’était plus d’une grande utilité maintenant que la glace avait complètement fondu, il se chargea de faire reprendre un semblant de raison à sa partenaire, avant de prendre la suite du reste de la petite troupe qui se dirigeait déjà dans une nouvelle direction, désireux de retrouver les membres de leur division manquants encore à l’appel.
Ce ne fut qu’une question de temps avant qu’ils ne tombent devant le corps inerte et légèrement carbonisé de ce pauvre Djidanne qui semblait avoir reçu un coup de Foudre sur la tête… Hypothèse recevable si on regardait le sol brûlé mais encore bien humide…
En tout cas, il n’allait pas pouvoir leur dire ce qu’il s’était passé de si tôt.

"Crapule !! Tu vas me dire tout de suite où est la princesse !! "

Mais ce n’est pas vrai ! À peine il tournait le dos, qu’il fallait que l’un d’entre eux se mette à faire n’importe quoi ! Le moine regarda avec un air dépité Steiner en train de s’accrocher au bras du garçon complètement amorphe pour essayer de lui tirer les vers du nez. Vous avez déjà vu plus pitoyable comme scène ? Oui bon.
Cependant, la connerie grandiloquente de notre chère armure sur patte eut la chance d’avoir un résultat.

"Geuh… Qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi est-ce que ça sent le… cramé ?
-Regarde toi un peu, pauvre nouille ! " Le blond cendré (c’est le cas de le dire) ouvrit les yeux pour se rendre compte qu’il était devenu aussi noir qu’un conduit de cheminée mal entretenu.
"Oh la gourde….Mais qu’est-ce qu’elle peut être c…
- Pardon ?!
-J’ai rien dit !...
-
- Grmmmbl…
- Vous allez pas encore me sortir que c’est de ma faute si votre « Princesse » ne sait pas qu’utiliser une attaque électrique, après une attaque Surf, n’est pas conseillé !
- Elle a fait ça ?! Mais c’est pire que tout ce que je pensais…
- Roh Taraskeuh ! T’arrêtes de dire du mal de Grenat, tout le monde peut faire des erreurs tu sais ! Même moi… "

Cette fois-ci, le moine se retint de répondre. Préférant rire intérieurement des bonnes intentions de la gamine. Jeunesse naïve va. Au moins, ils n’allaient pas avoir besoin de porter Djidanne, c’était déjà ça. Il ne restait plus qu’à attendre qu’il se remette complètement de ses émotions, et Eiko était là pour l’aider avec sa trousse de pharmacie, et ils pourraient partit chercher la Demoiselle.
La première fois qu’il l’avait vu, il avait pensé tout le contraire de ce qu’il savait actuellement de cette fille. Elle paraissait charmante, pleines de manières et d’éloquence, on ne pouvait pas lui enlever, mais rappelons quand même qu’elle se bat avec une massue. Elle semblait vouloir collectionner toute une palette de Pokémon plus mignons et écœurants les uns que les autres, mais elle n’était maîtresse que de Pokémons surpuissants et clairement effrayants. Enfin, elle semblait dotée d’un esprit avisée et d’un grand cœur, mais au final elle était la pire sadique de sa connaissance…

"PRINCESSE !
-GRENAAAAT !
- Mzelle Grenat…
- MADEMOISELLE !
-Non…
-
-
-TOUT EST DE TA FAUTE ESPECE D…
-Elle est en vie.
-...... "

Je pense que vous venez de parfaitement comprendre, qu’alors que notre petite troupe d’aventurier marchait, sillonnant les couloirs, les uns après les autres pour retrouver l’objet de leur quête, ce cher Steiner, marchant en tête aperçu le corps inerte de la demoiselle. S’en suivit un cri aïgue et implorant le ciel comme il n’en avait jamais hurlé, puis la réaction de la petite Eiko, qui en larme, s’était précipitée sur le corps, et puis passons sur le léger moment d’absence de nos compères Tarask et Freyja, et mettons cela sur le compte d’une subite surdité.
Suivit ensuite la réaction plus que violente de notre chevalier de service, qui faute de pouvoir s’en prendre encore à lui-même, sous peine de se recevoir une bonne paire de claque Made In Beate, s’énerva une fois de plus après ce pauvre Djidanne qui n’avait toujours pas dénoircit.
Sauf que. Eiko en bon petit médecin qu’elle était, venait de se pencher sur le cas Grenat, et en avait tout bonnement conclu qu’elle était encore en vie… De quoi mettre les boules à tout le monde, en particulier quand on vous annonce ça avec un air angélique de gamine de six ans qui a déjà bien vite séché ses larmes.
Bref… Mais où est-ce qu’elle est encore en train de partir celle-là ?!

" Freyja ? Je peux savoir où tu vas ? " La concernée ne prit même pas la peine de se retourner, elle continua de marcher vers une direction bien précise, sentant que quelque chose d’étrange et d’anormal s’y trouvait…
"J’ai l’impression qu’il y a quelque chose de louche pas loin… "

Allons bon, les martiens ont envahi la base ! Mais qu’est-ce que son sixième sens lui indiquait encore cette fois ?! Elle était abominable à supporter cette fille en vérité, et il se demandait encore comment il faisait pour se débrouiller face à ça depuis si longtemps.
Il préféra tout de même la suivre. Il n’était jamais assez de deux pour faire face à des phénomènes paranormaux. Les autres étaient capables de se débrouiller sans lui pendant quelques temps, mais elle… Mieux valait toujours se méfier d’une petite rechute de personnalité.

Elle s’arrêta. Visiblement choqué par ce qu’elle venait de voir.
Lui ne tarda pas non plus à se stopper dans sa marche. En plein milieu du couloir, gisait à présent une immense sphère de vide. Plus un mur, plus un sol, plus même la moindre trace de petit débris. Une immense sphère de destruction occasionnée par la puissance terrifiante d’une bombe. Cette gamine était donc capable d’une telle puissance de destruction ? C’était tout bonnement hallucinant, même les meilleures bombes de Gilbert arrivaient tout juste à ce résul…

"Je suis désolée… "

C’est là qu’il vit ce que fixait Freyja avec tant d’intensité. C’est là qu’il comprit pourquoi un tel regard horrifié se posait sur cette scène. C’est là qu’il fut heurté par toute la violence et la cruauté de la vie… Pas lui…
Un étage plus bas, au milieu des décombres, gisait le cadavre de Gilbert. Un de ses meilleurs amis, à qui ont semblait avoir arraché toute articulation tant son corps ne ressemblait à plus rien d’humain…
Qui ?

***

C’est soutenu par son Nidoking, qu’Owen retrouva son Patron. Sa jambe ne semblait pas être dans le meilleur état possible, et il semblait souffrir la mort. D’autant que la vision de son employé sans la moindre nouvelle blessure avait l’air de l’irriter au plus haut point, le voyait-il comme un rival en termes de chance-brute ?
Lui, en revanche était plutôt enchanté de voir que le désir de vengeance, de meurtre et de destruction n’apparaissait même pas en échantillon sur le visage du chef mafieux. C’était à croire que la gamine lui avait laissé une sorte d’impression de paix… Si par impression de paix on entend « sang qui dégouline à grandes eaux » sur tout le visage, il était probable que s’en soit une. Mais c’était assez complexe à décrire, il n’était même pas certain que cela soit vraiment faisable, mais voir Giovanni dans un pareil état… Une chose à faire au moins une fois dans sa vie.

"Vous, on peut dire que soit vous avez minutieusement préparé votre entretien d'embauche, soit vous êtes le plus grand porte-poisse qu'il m'ait été donné de croiser. "

Il se contenta de faire croire à un sourire gêné. Ils avaient déjà eu cette discussion dans le bureau du Boss, et ça ne lui disait pas vraiment de la recommencer. D’autant que le petit cortège qui suivit ne lui intima pas plus d’intérêt que ça. Encore un membre de la Division IX s’il s’en référait au nom par lequel il venait de l’appeler, et un autre, visiblement aussi anarchiste que Kuja, qui était un peu plus loin et qui se trimballait avec une bouteille de Whiskey ?
Drôle d’habitude. La jeune Rocket retourna d’où elle venait, ses cris de réjouissances qu’elle envoyait pour une certaine équipe de recherche, semblait déformés par une sorte d’inquiétude… Comme si elle était soucieuse qu’un de ses proches fasse une nouvelle bêtise…
Bah, ça ne le concernait pas tant que les deux autres andouilles en armure restaient pris dans la glace, cette assurance en moins, il serait directement impliqué.
Le regard du mafieux se posa sur lui, il n’en avait vraisemblablement pas fini avec lui.

"Très bien, Monsieur Holmes... Rappelez-moi pourquoi je devrais vous engager ? "

Roh… Il était chiant celui-là avec ses questions à la con ! Il avait tout juste réussi à faire une petite remontée dans son estime qu’il se sentait l’obligation d’y refaire une chute vertigineuse. Les grands, toujours obligé de se sentir le besoin de questionner encore et encore leurs serviteurs, ce n’était même pas comme si leur choix allait pouvoir être modifié par une jérémiade ou autre du genre… Le simple plaisir de faire sentir le fait qu’ils tenaient votre destin entre leurs mains sans doute.
Vieux gâteux va.

"Est-ce qu’à tout hasard, le fait de survivre à un de vos employés, un peu trop zélé par le désir de faire passer votre assassinat pour l’œuvre d’une gamine, et s’approprier ainsi votre place, suffirait à enjoliver mon CV ? "

Il laissa planer le doute quand à la signification de ses paroles, préférant se faire interroger que de se lancer dans un grand monologue… Les grands monologues de conclusion, ce n’était vraiment pas son truc en fait. Autant, en placé un de temps en temps pour raconter sa vie, je ne dis pas, mais le suspense c’est tout aussi intense !

" Capitaine Aldebert Steiner, au rapport votre Calv… Majesté ! " Les vieilles habitudes ont la vie dure, et quand on est chevalier un jour, on reste chevalier toujours. Au final, Toute la Team s’était plus ou moins habitué à recevoir des titres honorifiques ou non, des siècles derniers. Mais l’homme en armure venait seulement de s’apercevoir de la présence d’Owen."Encore toi ! Ne vous en faites pas Patron, nous la Division IX allons maîtriser ce cloporte ! "

À pas vif, un petit garçon drôlement habillé, surmonté d’un haut chapeau de sorcier, s’approchait de la scène. Il se rua au cou de Giovanni, lui intimant qu’il s’était énormément inquiété et l’appelant « Grand-père Gigi »…
Dans quoi était-il en train de s’embarquer encore…
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MessageSujet: Re: Le torturé, le pervers et la psychopathe... Qui l'emportera ? [Gigi & Reïmei]    Le torturé, le pervers et la psychopathe... Qui l'emportera ? [Gigi & Reïmei]  - Page 2 EmptySam 17 Déc 2011 - 14:31

"Est-ce qu’à tout hasard, le fait de survivre à un de vos employés, un peu trop zélé par le désir de faire passer votre assassinat pour l’œuvre d’une gamine, et s’approprier ainsi votre place, suffirait à enjoliver mon CV ? "


Là, il marquait un point. Giovanni poussa un vague soupire quelque peu déçu avant d'esquisser un bref "Kuja". La petite énigme du détective ne fut pas dure à percer... Le chef de Division était son meilleur élément, mais également le plus imbu de lui-même, et voilà depuis quelques années que coulaient des rumeurs comme quoi il voulait ardemment s'approprier son trône. Rumeurs que Sakaki considérait, et gardait par conséquent un oeil sur son agent, mais ne prenait pas vraiment trop au sérieux, n'ayant jamais pensé à tuer l'ange des ténèbres... Mais cela ne l'étonna nullement d'entendre qu'Owen avait dû affronter cet énergumène... par contre, ce qui provoquait un regard intrigué au quadragénaire, fut que son potentiel employé se tenait là, devant lui. Vivant. Entier, presque, ou du moins, déjà plus que lui. Kuja était réputé pour sa cruauté et son perfectionnisme, il ne laisserait jamais un travail inachevé, un adversaire vivant, car cela revenait à une défaite pour lui. Et la défaite était une notion qu'il tolérait autant que Giovanni lui-même... Cela voulait-il donc dire que Holmes avait... gagné contre Kuja ? ... Kuja était donc... mort ?

L'ex-champion de Jadielle désira poser la question, mais une voix grave l'interrompit accompagnée d'un cliquetis métallique avant même qu'il eut commencé à ouvrir la bouche.

" Capitaine Aldebert Steiner, au rapport votre Calv… Majesté !

La seule raison pour laquelle Steiner ne fut pas expédié sur Pluton avec une marque de plante de pied Nidokingien imprimée à son fessier de métal était que Giovanni était trop fatigué pour maltraiter ses employés. Aussi, il se contenta de lui renvoyer un regard de tueur et de faire un signe de main pour avorter son envie de descendre Owen, qui ne devait sans doute pas avoir envie d'affronter d'autant plus de boulets.

Puis, une petite pression vint s'abattre autour de son cou, lui pleurant presque dedans, et lui avouant à quel point il lui avait manqué. Diantre, on aurait presque cru Roberta, c'en était quelque peu flippant pour le Pokémafieux, surtout qu'il s'agissait du plus jeune élément Rocket, du haut de ses 8 ans qui le prénommait "affectueusement" (tout est relatif...) "Papi-Gio"...
Quelque peu... mal à l'aise, Sakaki se contenta de tapoter le dos de l'agent rocket prometteur, puis de le saisir par les épaules et de l'éloigner doucement de lui, avant d'adresser un regard à Steiner.

"Vous avez survécu. Bien. Toutefois, j'aurais beaucoup de choses à vous dire, en privé...

Le ton s'était fait froid, voire presque menaçant. En effet... comment diable, les agents les plus réputés de son organisation, avaient-ils pu permettre à deux vulgaires gamins de s'infiltrer dans la base, la mettre sans-dessus-dessous, massacrer au moins le trente pour cent de ses effectifs de bas-échelons qui, malgré le fait qu'ils soient facilement remplaçables, coûtaient beaucoup d'argent à remplacer... il allait falloir réentraîner, et durement, tout son personnel présumé "qualifié". Ils risquaient bien d'aller faire un tour dans leur base secrète de formation de l'Ile Ningavio sous l'autorité directe du Major Bob...

Enfin, tout cela serait vu en profondeur plus tard, pour le moment, ce qui intéressait le mafiosi, était l'homme qui se tenait droitement, et qui paraissait avoir été le seul à avoir fait preuve d'une quelconque utilité dans l'assaut de la base. Aussi, le pokémafieux se leva, dans un rictus de douleur furtif, et se positionna devant Owen, l'observant dans le blanc des yeux, alors qu'à quelques mètres, commençaient à arriver le reste de la petite troupe de la Division IX.

"Owen, avez-vous tué Kuja ?"





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MessageSujet: Re: Le torturé, le pervers et la psychopathe... Qui l'emportera ? [Gigi & Reïmei]    Le torturé, le pervers et la psychopathe... Qui l'emportera ? [Gigi & Reïmei]  - Page 2 EmptyDim 18 Déc 2011 - 16:26
"Kuja"

Le mafieux soupira, visiblement déçu de ne pas pouvoir pousser l’ex-détective dans ses derniers retranchements. Il semblait connaître le fond du problème, son employé mégalomane ne semblant pas lui être véritablement inconnu. Enfin, quand tu sais que quelqu’un a pour projet de te faire la peau dans ton sommeil, alors que tu ne t’y attends pas, au moment où tu baisseras ta garde et où tu seras le plus vulnérable… La moindre des choses à faire, c’est quand même de frapper avant d’être frapper. Non ?
Owen ne pouvait se prétendre de comprendre le fonctionnement d’un chef de team, pas plus qu’il en pouvait connaître les éventuels liens qui s’étaient tissés entre Giovanni et Kuja, durant leurs années de relations Boss/Employé, mais il doutait quand même du bon sens du chef de la Team Rocket. Et puis… Il pouvait bien parler, lui qui n’hésitait pas à mettre sa vie en jeu à la moindre occasion, comptant plus sur sa chance que sur ses réelles capacités physiques et mentales. Alors niveau bon sens, il n’était pas franchement ce qu’on pouvait appeler un expert, d’autant qu’il venait d’aider une gamine déséquilibrée au point de s’attaquer à une base d’une des plus malfaisantes entreprises « familiales » du monde Pokémon, à s’échapper pour vivre de nouvelles aventures dans une région avec DEUX nouvelles entreprises « familiales »…
Paye ton inconscience.

Au milieu de sa réflexion, le plus vieux sembla frapper d’un détail. C’était à peine si sa mâchoire inférieure ne se décrochait pas, pour tomber au sol. Son regard, un instant plus tôt, aussi vide que son crâne, venait de se poser avec un air d’incompréhension sur Owen. Ce-dernier ne comprit pas vraiment pourquoi on l’agressait occulairement de cette façon, mais alors que l’explication allait venir avec la bouche entrouverte du mafieux en mode Magicarpe, un petit élément perturbateur vint se glisser dans la conversation.

"Grand-père Gigi’ ! "

Le regard de tueur tout juste envoyé dans la direction du capitaine de la garde, cette andouille de Steiner qui se faisait un film de tout ce qu’il voyait, croyant encore vivre au Moyen-Âge (il y avait franchement de gros cas dans la team Rocket hein…), c’était une espèce de môme, surmonté d’un grand chapeau, qui venait de sauter au cou de notre mafieux favori, dans un geste affectif. C’était… Possible ? Envisageable d’éprouver de l’affection pour un pareil type ? Rien que l’idée révulsait Owen, alors voir, de ses propres yeux, un mioche de même pas dix ans, en train de s’agripper au cou du vieux comme s’il était son père qu’il n’avait pas revu depuis des lustres… Vomitif.
Pas vraiment plus à l’aise, le quadragénaire, s’empressa de rassurer du mieux qu’il pouvait son employé, avant de prendre au mieux ses distances. Scène déjà plus intéressante. Sentant toujours le regard lourd de reproche du chevalier, notre presque-Rocket n’osa pas vraiment rire. Etant persuadé qu’il serait ostensiblement jeté par-dessus le toit…
Mort peu glorieuse après avoir survécu à une pareille journée.

"Vous avez survécu. Bien. Toutefois, j'aurais beaucoup de choses à vous dire, en privé... "

Ah… Il venait d’oublier sa présence et d’imposer sa voix encore plus engageante qu’une ruelle sombre à Zylta l’heure du crime, à ce cher Mr. Boîte de conserve. C’était peut être le moment pour s’éclipser et se faire oublier pendant un petit moment, non ?
D’autant que le vieux, semblait passablement énervé et qu’il avait toujours ses deux bulldozers vivants… Glurps.

"Owen, avez-vous tué Kuja ?"

Il se posait lui aussi cette question. L’explosion avait été titanesque, lorsque il avait jeté un coup d’œil, depuis l’étage du dessus, au dégât de cette explosion, il n’y avait vu qu’un énorme abîme de dégâts, créé à partir d’un espèce de cercle presque parfait qui s’étendait sur plusieurs étages et offrait une assez belle ouverture sur l’extérieur.
Alors quoi en penser ? Certes, l’explosion était conséquente, mais elle aurait certainement laissé des traces des cadavres de ses quatre géants qu’étaient ses Pokémons. Ou alors, ils avaient réussis à protéger leur maître et ce dernier s’était échappé. Rien ne pouvait lui indiquer ce qui avait provoqué l’explosion, rien ne pouvait lui prédire ce qui était arrivé de celui qui en avait été l’épicentre…

" Justement… Je n’ai pas la moindre idée de ce qu’il est advenu de Kuj… "

"Je pense, en revanche pouvoir vous renseigner. C’est Gilbert qui a déclenché l’explosion à cet étage, sûrement pour vous sauvez de ce monstre… " Il marqua une pause, fixant avec insistance Owen, il était probablement en train de juger si la vie du détective valait la peine de celle de son ami. Le brun ne pu s’empêcher de ressentir une violente compassion pour ce type qu’il ne connaissait pas. " On a retrouvé le cadavre de Gilbert, bien amoché, mais tout à fait reconnaissable. La bombe utilisée était encore à l’état de test, on ne peut donc vraiment prévoir de ses effets destructeurs en fonction de la localisation de Kuja. "

La blonde qui était venue la première se quérir de l’état de santé de Giovanni venait de se placer au côté de celui qui semblait être son partenaire de mission. D’après ce que le brun comprenait, le Boss avait une dent contre le type à dreadlocks, elle devait vouloir faire office de rempart contre la fureur du patron… Essayer tout du moins…

" Kraken, Marilith, Lich et Tiamat, ses Pokémons, sont extrêmement puissants… Il serait possible qu’ils lui aient permis d’échapper à la mort et de s’enfuir par la suite… Rien ne pourra être avéré tant que nous n’aurons pas procéder à de plus amples recherches. "Son air était grave. Elle prit la bouteille que Tarask tenait dans sa main droite, et la tendit dans la direction de son patron avec un sourire triste. "… Votre Whiskey "

Owen venait de regarder la scène se dérouler avec une grande passivité. Il n’était pas encore bien au courant de toutes ces petites histoires qui animaient la vie des Rockets, mais aujourd’hui, personne ne semblait vraiment ravi d’être encore de ce monde.
Ce fut au tour de la compagne de Steiner d’arriver, accompagnée d’une petite gamine, encore plus jeune que le mioche au chapeau. Elle n’accorda qu’un regard dédaigneux au brun avant de se retourner vers les autres et de leur annoncer.

" Nous venons de conduire Djidanne et Dame Grenat à l’infirmerie qui n’a pas été, avec chance, touchée par l’attaque. Ils ont été pris en charge. Par contre… "

La petite fille éclata soudainement en sanglots.

"On a pas retrouvé Kweena… C’est… C’est… pas possible… Elle peut pas Nous… Nous… Elle peut pas nous avoir abandonné comme ça… Non… "

Owen se sentit au comble de l’impuissance, complètement dépassé par les événements. Giovanni était encore blessé, n’ayant sûrement pas fini de lui poser des questions pièges. Deux agents étaient en train de ruminer la mort d’un ami et se soucier de la possibilité de la mort d’un autre… Deux autres arrivaient tout juste à contenir leurs pulsions meurtrières envers celui qu’ils rendaient responsable de tout ça… Et le deux derniers étaient en train de tenter de se consoler mutuellement du départ de l’une de leurs amis…
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Giovanni SakakiAncien membre

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Le torturé, le pervers et la psychopathe... Qui l'emportera ? [Gigi & Reïmei]  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Le torturé, le pervers et la psychopathe... Qui l'emportera ? [Gigi & Reïmei]    Le torturé, le pervers et la psychopathe... Qui l'emportera ? [Gigi & Reïmei]  - Page 2 EmptyDim 18 Déc 2011 - 17:38
Owen parut être épris dans un tumulte de pensées dont il ne maîtrisait pas le fil conducteur lorsqu'il lui posa la question. Comme s'il se remémorait les événements passés, à la recherche d'une réponse qu'il ne parvenait à trouver. Aussi, il se décida à simplement lui avouer qu'il n'avait aucune idée, jusqu'à ce que Tarask lui vienne en aide, décrochant un air vaguement surpris au chef mafiosi, du style "Je ne vous avais pas assommé avec quelques tonnes de béton armé, vous ?" ?

"Je pense, en revanche pouvoir vous renseigner. C’est Gilbert qui a déclenché l’explosion à cet étage, sûrement pour vous sauvez de ce monstre… Un léger silence se fit. Silence durant lequel, le regard de Tarask sérieux et analyste parcourait Owen.On a retrouvé le cadavre de Gilbert, bien amoché, mais tout à fait reconnaissable. La bombe utilisée était encore à l’état de test, on ne peut donc vraiment prévoir de ses effets destructeurs en fonction de la localisation de Kuja."

Le nom de Gilbert qui lui était apparu était totalement méconnu du boss, et lui importait à vrai dire peu. L'information principale était que Kuja était sûrement toujours en vie, car tant qu'on ne retrouvait pas de cadavre, on n'avait aucune certitude, et il restait donc encore ne chance pour que le chef de la Division soit en train de préparer ses affaires pour se faire oublier un temps, avant de réapparaître, lorsqu'on s'y attendra le moins. Pour le tuer, très certainement. Cependant, cette perspective n'inquiéta pas le moins du monde le Pokémafieux, qui se contenta d'acquiescer aux dires de Freyja.

"Très bien, je mettrai sur pied une équipe de recherches qui ira retrouver la trace de ce nouvel ennemi public. En attendant, nous avons d'autres priorités.

Saisissant la flasque de whiskey sans accorder un regard à sa subordonnée, Sakaki en dévissa le bouchon, parut retenir son souffle un court moment, puis vida le trois quart du contenu de la bouteille sur sa jambe afin de la désinfecter. Le contact brûlant de l'alcool neutralisant les éventuelles bactéries nocives eut pour effet de faire crisper violemment les muscles masséters du Boss qui, une fois chose faite, s'envoya cul-sec le quart restant de la bouteille alors que Beate débarquait, accompagnée d'une petite fille à l'allure tragique.

" Nous venons de conduire Djidanne et Dame Grenat à l’infirmerie qui n’a pas été, avec chance, touchée par l’attaque. Ils ont été pris en charge. Par contre… "

L'expression faciale d'Eiko s'intensifia, muée d'une peine bien visible. Giovanni sentait les pleurs arriver, à son plus grand dépit. Et, forcément, ce qu'il redoutait arriva. La gamine chialait. Elle poussait de grands sanglots pour Kweena, cette espèce de traîtresse amphibienne déformée. Steiner accorda son regard chevaleresque apitoyé sur la pauvre fillette, alors que Beate baissait les yeux à terre, comme ne voulant pas montrer sa tristesse d'avoir également perdu une camarade. Bibi alla réconforter sa petite amie, lui aussi commençant à avoir des larmes coulant sur ses petites joues, navré d'avoir essayé de l'affronter lors de leur dernière rencontre, alors que c'était son amie.

Seuls Freyja, Tarask, Owen et le chef demeuraient plutôt impassibles. Freyja semblait nerveuse, trop préoccupée par le sort futur de Tarask pour pleurer une grenouille qu'elle avait à peine connue, et le sage avait déjà dédié sa minute de silence à Kweena. Son attention était toujours portée sur le détective, qu'il jaugeait. Se demandant si le sacrifice d'une vie avait bien été justifié. Giovanni, quant à lui, avait rentré Nidoking dans sa Pokéball, tandis que Persian, à ses pieds, se dépoussiérait son majestueux pelage, agacé de le voir tâché et dégueulassé de sang, de bouts de métal et de pierre. Un bref silence, seulement perturbé par les pleurs des enfants et les coups de langue de Persian, s'installa. Avant qu'il ne soit rompu par Sakaki, qui s'était avancé vers Eiko et Bibi.

"Passons outre la perte de Kweena. Elle est vivante, mais partie à jamais. Elle ne reviendra plus, c'est dans son intérêt."

Le mafiosi sortit un calepin de son costard noir bien spécialement amoché et le donna aux deux plus jeunes du groupe.

"Il y a encore du monde à évacuer je présume. Retrouvez toutes les personnes que vous pourrez, y compris celles à l'infirmerie, et faites les sortir de la base. Je vous donne ce calepin pour que vous les répertoriez, vous y inscrirez le nom et prénom de tous les survivants..."

La base était certes au 80 % détruite, il demeurait que certains murs tenaient toujours, et représentaient donc toujours une menace. Il valait mieux quitter les lieux, au plus vite.

Je vais contacter la base aérienne et m'octroyer quelques hélicoptères pour évacuer tout le monde sur Ningavio. . Dépêchez-vous les morveux. Freyja vous accompagnera. On se rejoindra au checkpoint. "

Puis, chose dite, Giovanni se retourna vers Beate et Steiner et se rapprocha d'eux, d'un pas légèrement boiteux pour, une fois suffisamment proche, leur murmurer cet ordre-ci.

"Tâchez de récupérer toutes les données confidentielles se trouvant sur les serveurs Rocket. Ils sont protégés, au secteur Nord. Avec une clé USB, faites un transfert de fichier, et allez rejoindre les mômes.

Enfin, passant outre le couple médiéval, Sakaki se retrouva devant Tarask, le dread man qui survivait à apparemment tout.

"Et quant à vous ...

Ni une ni deux, le mafiosi concentra une des seules parties de son corps qui ne lui était pas douloureuse pour abattre un violent crochet du droit sur le menton du moine alcoolique, l'envoyant valdiguer.

"La prochaine fois que vous défiez mon autorité en période de crise, et que vous vous fassiez tué, évitez de revenir parader devant moi.

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MessageSujet: Re: Le torturé, le pervers et la psychopathe... Qui l'emportera ? [Gigi & Reïmei]    Le torturé, le pervers et la psychopathe... Qui l'emportera ? [Gigi & Reïmei]  - Page 2 EmptyDim 18 Déc 2011 - 22:54
"Il y a encore du monde à évacuer je présume. Retrouvez toutes les personnes que vous pourrez, y compris celles à l'infirmerie, et faites les sortir de la base. Je vous donne ce calepin pour que vous les répertoriez, vous y inscrirez le nom et prénom de tous les survivants..."

Mais c’est qu’il avait du cœur le petit Giovanni. Enfin, appelons un chat un chat, il était plutôt en train de chercher à distraire l’attention de ses troupes pour qu’ils arrêtent de s’apitoyer sur le sort des morts et des déserteurs et qu’ils se contentent plutôt de sauver ce qui restait de la base et de ses employés. Visiblement, il avait encore des idées et des stratagèmes en réserve, et perdre la base endommagée de Rosalia maintenant n’était plus son problème. Ce qui lui coûterait sûrement plus cher à récupérer c’était les employés, les recherches et autres matériels qu’il fallait de toute urgence évacuer, et ceci avant que les restes de murs de la base ne finissent pas s’écrouler en château de cartes.
En un sens, le brun arrivait à comprendre que dans un tel état d’urgence, le bon vieux calvicieux ne puisse pas franchement s’attarder sur la désertion ou sur l’infidélité de certains…

"Je vais contacter la base aérienne et m'octroyer quelques hélicoptères pour évacuer tout le monde sur Ningavio. Dépêchez-vous les morveux. Freyja vous accompagnera. On se rejoindra au checkpoint. "

La concernée sembla se pétrifier sur place l’espace d’un instant. Resserrant sa poigne autour du bras de Tarask. Elle était vraiment tout sauf rassurée pou lui… Et que le Boss vienne lui demander, à l’instant, d’accompagner les deux gosses dans une mission de récupération ne l’enchantait guère… Elle sentait au fond d’elle qu’un drame n’allait pas tarder à se produire. Elle allait être impuissante face à ça. Déglutissant, elle finit par lâcher le bras du moine, évitant le regard de son patron par tous les moyens…
Elle tenta un dernier coup d’œil vers Owen, comme un appel de détresse pour que ce dernier intervienne. Mais que pourrait-il faire si le vieux décidait d’abattre son employé sur place ? Pas grand-chose, malheureusement.

Les deux chevaliers furent ensuite envoyés récupérer des données. Comme on aurait pu s’y attendre, il ne restait plus que l’homme contre qui Giovanni avait une dent. Celui pour qui la blonde demoiselle semblait se faire autant de soucis. Et quand il regardait l’expression de Giovanni, lui aussi se faisait du soucis pour cet homme, ce type semblait capable de tout, du meilleur comme du pire, de peupler une planète comme de la vider ( ~ ♥ )
Le brun n’était pourtant que spectateur de ce qui allait se passer. Giovanni n’était plus qu’à un bon mètre de son employé. Lui se retenait, attendant ce qui allait forcément arriver sans broncher…

"Et quant à vous ... "

Avec les forces qui lui restaient, et surtout avec toute la hargne qu’il venait d’accumuler durant ces quelques heures de destructions joyeuses de sa petite base, il frappa le moine au visage d’un superbe direct du droit. Enfin bon, celui qui venait de se faire frapper, n’aurait certainement pas la même appréciation de la chose…

"La prochaine fois que vous défiez mon autorité en période de crise, et que vous vous fassiez tué, évitez de revenir parader devant moi. "

Malgré le coup, l’homme se releva. En temps normal, il se serait sûrement jeté sur Giovanni. C’était un gars du genre à ne pas cacher ses désirs et ses capacités, qu’importe les risques… Mais la mort de son ami et l’insistance de Freyja semblait l’avoir refroidi. Il se contenta de ne rien dire, semblant attendre un dernier ordre de Giovanni, avant de finalement partir rejoindre les autres. Il salua Owen au passage, décidant au final de l’accepter envers la mort de ce Gilbert. Ce pourquoi le détective lui fut assez reconnaissant.
Cette salutation rimait aussi avec un encouragement, car à présent c’était seul, face à Giovanni qu’il se trouvait.

Il n’avait franchement pas peur. Après une journée pareille, qui aurait peur d’une fin d’entretien ? Mais il ne pouvait s’empêcher de se demander ce qui allait bien pouvoir lui arriver, ce que ce vioque allait bien pouvoir lui demander de faire… Bref.

" Et sinon, en quoi consistera mon travail ?... "
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Le bal des armes

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MessageSujet: Re: Le torturé, le pervers et la psychopathe... Qui l'emportera ? [Gigi & Reïmei]    Le torturé, le pervers et la psychopathe... Qui l'emportera ? [Gigi & Reïmei]  - Page 2 EmptyLun 19 Déc 2011 - 18:35
" Et sinon, en quoi consistera mon travail ?... "

La question fut posée avec autant de délicatesse qu'un poils de nez tombant avec poésie dans une soupe. Aussi, ce fut un regard légèrement froid que lui renvoya Sakaki à cette question, guère décidé à parler encore travail après une telle journée et, à vrai dire, n'aspirant qu'à avaler une boîte d'anti-inflammatoires et de somnifères et d'aspirines pour enfin se remettre de cette éprouvante journée. Néanmoins, il fallait lui reconnaître que l'entêtement du détective était parfaitement justifié. Il lui devait de conclure son entretien, et Owen aurait pu aborder la question de manière beaucoup moins galante, et beaucoup plus énervante, notamment en parlant salaires, face à un homme qui devait sûrement serrer la ceinture à tout le monde pour financer la reconstruction complète d'un Quartier Général.

Aussi, dans la froideur du regard du mafiosi, se détacha, en toute infime partie, une once de gratitude pour avoir abordé le sujet de la sorte.

"Il consistera d'exécuter ce que je vous dirai de faire."

Inutile de préciser que le Pokémafieux avait toujours beaucoup adoré parlementer des heures sur la nature spécifique du travail de ses employés.

"Je vous contacterai, vous donnerai quelques infos, et vous enverrai enquêter, exigeant des délais, et un rapport régulier.

Qu'avait-il d'autre à dire, il se doutait bien que le trentenaire avait un tantinet d'expérience en matière d'espionnage, et savait par conséquent qu'on ne pouvait pas réellement préméditer qui seraient ses sujets. Car, avant toute chose, il lui fallait découvrir sur qui enquêter, et ce, Sakaki n'en savait fichtrement rien... Il se refusait de partager des données sur Mina Turnip avec son nouvel employé, et attendait de capturer des photos de ce dénommé "Popol Vu" avant d'envoyer enquêter sur des sujets importants l'espion qui... étrangement, lui aspirait une confiance certaine, comme l'avait fait autrefois Abel... sans doute son instinct. Néanmoins, ce ressenti n'était pas suffisamment puissant pour permettre au détective à l'imperméable d'accéder à toutes les clés de la connaissance Rocket... Giovann tâcherait de le tenir à l'écart, en attendant qu'il fît ses preuves...

"Pour commencer, vous allez subir une période d'essai. Ensuite, vous serez envoyé sur Ningavio pour une formation complémentaire, si vous satisfaites bien entendu mes exigences. Ensuite, nous aviserons, en privé."

Le mafiosi fit quelques étirements, pour quelque peu dérouiller ses articulations, avant de plonger sa main dans le veston, ou plutôt, ce qui restait de son veston, et d'en ressortir un papier.

"Puisque j'ai le papier sous la main, je vous donne ici une liste de personnes sur qui enquêter pour mon compte. Je veux savoir : leur localisation actuelle, leur situation financière, familiale et amoureuse, et avoir parfaitement connaissance de tous leurs horaires de leur habituelle routine."

Sakaki tendit le bout de papier plié négligemment en quatre à Owen, où étaient inscrits les deux noms suivants, accompagnés d'une image : Tetra Nayru et Garbranth Osbrow

"Des déserteurs, qu'il me faut châtier. Tout simplement, un travail qui testera votre patience et vos capacités d'espion, pour commencer... Bonne journée Monsieur Holmes... Et bienvenue parmi les Rockets..."

Sur ces paroles, non dénuées de sincérité, mais plutôt de chaleur humaine, Giovanni passa outre le détective, après lui avoir remis le papier, et s'éclipsa, injonctant à Persian de le suivre d'un ordre sec, s'apprêtant à appeler la base aérienne pour un transport aérien, délaissant là son nouvel allié, qui ne devrait hélas compter que sur lui-même, pour se déplacer...

Et alors qu'il disparaissait du champ de vision du détective, le Pokémafieux laissa échapper très brièvement un petit rire calculateur, avant de composer le numéro de son hangar à doubles-hélices...


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MessageSujet: Re: Le torturé, le pervers et la psychopathe... Qui l'emportera ? [Gigi & Reïmei]    Le torturé, le pervers et la psychopathe... Qui l'emportera ? [Gigi & Reïmei]  - Page 2 EmptyMar 20 Déc 2011 - 15:56
Pour le moment les explications que le mafieux lui donnait n’étaient pas franchement satisfaisantes. Quel patron demanderait à ses employés d’agir selon leurs propres initiatives ? Aucun, l’entreprise coulerait en moins de temps qu’il ne faut à un orthophoniste pour prononcer le mot le plus complexe de la langue française, que je n’ai malheureusement pas le plaisir de connaître (Vous me direz l’hexakosioihexekontahexaphobie c’est déjà pas mal.). Owen fixait Giovanni droit dans les yeux, ne sourcillant pas, il voulait que cet entretien se finisse une bonne fois pour toute. Que cette journée s’arrête enfin et qu’il puisse penser à autre chose qu’à lutter pour sa survie.
Il en avait marre en fin de compte, un peu de repos de temps en temps, ce n’était quand même pas la mer à boire.

Bon. Pour les rapports réguliers, il devrait arriver à gérer. Ce n’était pas dans ses habitudes d’être en retard, pas plus que de ne pas respecter les délais. Pour l’autorité ce serait tout autre chose, mais bon il commençait à se faire à l’idée qu’il allait devoir faire le gentil toutou docile s’il ne voulait pas finir sous un éboulis de béton… Remarque il était fichu d’y survivre également. Par contre, pour tous les autres, ils iraient se faire voir. À moins de mériter le respect, mais vu la touche de cette bande de guignols, ce n’était pas près d’arriver.

La mafiosi sembla perdu un instant dans un duel avec lui-même pour savoir ce qui serait le mieux pour lui. S’il fallait qu’il confie d’avance d’importante mission à ce nouveau venu, ou s’il fallait d’abord qu’il passe par une période de test. Le plus jeune se doutait bien, qu’il n’allait pas avoir conquis la confiance d’une pareille personne en si peu de temps, mais pourtant il avait réussi à faire sensiblement douter le vioque… Etait-il à ce point doué pour convaincre les autres ? On ne le saurait sans doute pas tout de suite.
Impassible, il croisa les bras. Il lui fallait encore un peu plus de précision, parce que tout cela était bien beau, mais l’aventure Team Rocket n’allait sûrement pas se limiter à dormir non-stop avant de recevoir un ordre de mission… Pas dans des temps aussi troubles que ceux-là.

"Pour commencer, vous allez subir une période d'essai. Ensuite, vous serez envoyé sur Ningavio pour une formation complémentaire, si vous satisfaites bien entendu mes exigences. Ensuite, nous aviserons, en privé."

Mais c’est joyeux dis-donc… Tout cela impliquait forcément des formateurs, et donc de gros chieurs en perspective. Il allait falloir qu’il se contienne et surtout qu’il garde son sang-froid. Pas forcément très simple. Il ferait de son mieux…

"Puisque j'ai le papier sous la main, je vous donne ici une liste de personnes sur qui enquêter pour mon compte. Je veux savoir : leur localisation actuelle, leur situation financière, familiale et amoureuse, et avoir parfaitement connaissance de tous leurs horaires de leur habituelle routine."

Le reste de la conversation passa dans l’oreille d’un sourd. Il venait de lui présenter une photo… Une Photo qui lui rappela beaucoup de souvenirs, une photo qui lui fit tout prendre de nouveau en pleine gueule. Les souvenirs. Les sentiments. La passé. Le présent. Son but.
Ce n’était pourtant pas elle, il savait parfaitement que ça ne pouvait pas être elle, qu’il s’agissait de Tetra, la gamine qu’il avait rencontré au centre Pokémon d’argenta, mais il ne pu s’empêcher de repnser à tout ce qui s’était produit depuis ce 31 Octobre… Depuis tout ce temps…

Rien.

Les photos se retrouvèrent dans ses mains sans qu’il ne sache pourquoi. Il n’avait pas suivi la suite des dire de Giovanni. Tout ce qu’il savait était le fait qu’il doive faire des rapports réguliers sur ces deux personnes. Dont une qu’il connaissait déjà assez bien.

Lorsqu’il émergea de nouveau, il était encore sur le toit, et vit derrière lui Roigada qui le regardait interdit. À côté de lui se tenait le Rocket qu’il avait déjà sauvé à plusieurs reprises durant cette journée. Tristan. Il faisait mine d’en avoir assez d’attendre, mais on voyait bien qu’il se sentait reconnaissant pour ce qui s’était passé aujourd’hui. En quelques sortes, il avait déjà réussi à se faire un allié.

" Je t’emmène ? "

Il venait d’envoyer son Tropius se matérialiser à ses côtés. Une aide pour quitter ce tas de bêton en ruine n’étant pas de refus, le nouveau Rocket acquiesça, rappelant Roigada à lui et se plaçant sur le dos du végétal volant, juste derrière son nouvel acolyte.

Gabranth Osbrow… Tetra Nayru… Ses prochaines cibles.
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MessageSujet: Re: Le torturé, le pervers et la psychopathe... Qui l'emportera ? [Gigi & Reïmei]    Le torturé, le pervers et la psychopathe... Qui l'emportera ? [Gigi & Reïmei]  - Page 2 EmptyMar 20 Déc 2011 - 17:41
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MessageSujet: Re: Le torturé, le pervers et la psychopathe... Qui l'emportera ? [Gigi & Reïmei]    Le torturé, le pervers et la psychopathe... Qui l'emportera ? [Gigi & Reïmei]  - Page 2 Empty
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