Notre héros [PV Meister]

A Doublonville, il existait, grosso modo, deux types de personne. Celles qui étaient habituées, et celles qui ne l'étaient pas. Habituées à quoi ? Eh bien... a tous les phénomènes bien bizzaroïdes qui se passaient dans cette ville. Détail étrange, la plupart des personnes qui étaient habituées habitaient près de l'arène de la ville, dans une zone où un appartement sur deux était disponible. La raison était simple : Le champion.
Un nombre relativement limités de personnes voulait prendre le risque d'habiter près de l'arène d'un champion qui avaient des Pokémons qui attaquaient les nouveaux visiteurs sans prévenir. Quand aux autres, ils s'y étaient accoutumés, à ce champion bizarre.
Lorsque Rin et Len pénétrèrent dans la ville, à pied, main dans la main, comme d'habitude, et quand même relativement fatigués (en même temps, être venu à pied depuis la Route Victoire...), ils ne savaient pas où se trouvait l'arène, et le Noctali et le Mentali qui les accompagnaient non plus. C'est donc tout naturellement qu'ils voulurent interroger les passants.

Sauf que lesdits passants en question eurent pour la plupart des réactions... assez étrange. C'est à dire que le premier, d'abord content de voir des enfants aussi polis réagi relativement mal à la question qui avait suivi la courbette de Rin et de Len « Bonjour monsieur. Excusez-nous de vous déranger mais... »
Le type en question s'était aussi arrêté, les avait regardé, un grand sourire aux lèvres, et avait dit :

- « Ce n'est pas un problème, les enfants. Vous cherchez quelqu'un ? Vous êtes perdus ?

- Non ! », répondirent en chœur les deux enfants. « Mais on sait pas où est l'arène, et on la cherche ! »

Et là, le type eut une réaction... peu prévisible. C'est à dire qu'il manqua de bondir en l'air, murmura « Mon Dieu... si jeunes et déjà souillés à vie... », et devant l'air interrogateur et innocents des enfants (Ouaaaah, ils sont trop choupiiiiiiiis*SPAF*), il répéta « Ne vous approchez surtout pas de lui... Si vous tenez à votre vie. »
Et il les planta là, en se barrant en courant.

Les jumeaux le trouvaient assez étrange comme bonhomme, aussi ils résolurent d'en interroger un autre. A savoir un jeune homme à la chevelure ébouriffée et aux yeux dorés, qui portait un sac de course comme si c'était la chose la plus précieuse qu'il avait jamais possédé. En plus de cela, il était tout rouge, et avait un ours en peluche vert sur la tête. Et dès qu'ils posèrent la question, il s'assombrit brusquement, redevint très sérieux, posa son sac au sol, et s'agenouilla pour être environ à la même taille que les enfants. Il posa sa main sur l'épaule de Len.

- « Les enfants...êtes-vous sûr d'avoir pleinement pesés votre décision ? Aller dans l'arène de Meister Bootleg n'est pas une décision à prendre à la légère, vous risquez d'en sortir complètement transformés, et ce pas forcément en bien. »

Rin et Len, relativement impressionnés par le discours sérieux de l'homme aux yeux d'or, se serrèrent dans leurs bras, puis, ayant repris du courage comme ça, hochèrent vigoureusement la tête. La petite fille ajouta même « C'est lui que l'on est venu voir, monsieur ! ». Le monsieur ayant légèrement perturbé le jeune homme, qui était maintenant empourpré et qui murmurait un truc incompréhensible, Cinderella lui mordit un peu la main, ce qui le ramena à la réalité.

- « Dans ce cas, je n'ai rien à objecter. », dit le garçon, après avoir ébouriffé les cheveux de Rin. « Faites juste attention à ça. Lorsque vous pénètrerez dans l'arène de Doublonville, surveillez vos côtés. »

Et il les guida jusqu'à l'arène, où il les laissa devant, avant de se rendre compte qu'il avait laissé ses courses là où il avait rencontré les jumeaux et il repartit en courant.
Réprimant un tremblement simultanés, les jumeaux poussèrent la porte de l'arène, et dirent d'une voix un peu timide et effrayée « Excusez-nous... Il y a quelqu'un ? »

Puis ils se souvinrent de l'avertissement du jeune homme, et Rin regarda à droite, et Len à gauche. Communiquant de manière parfaite, chacun d'eux compris ce que l'autre avait vu. Et pour éviter les attaques, Len attrapa Rin, et ils bondirent en avant, afin d'éviter l'attaque par avance de Porygon et Spinda alors que la petite fille était encore en train de dire « On veut voir Meisteeeeeeeeeeeeeeeer*BLOM*. »

Oui, ils viennent de se croûter, et ils se redressèrent, avec quelques larmes dans les yeux. Mine de rien, le sol était dur.

Les deux enfants, qui s’essuyaient leurs larmes respectivement, virent que les deux Pokémons semblaient être sur le point de les attaquer de nouveau. Premier réflexe, parfaitement inutile, se serrer fort dans les bras l’un de l’autre (oui, ils ont pas trouvés moins utiles), puis fermer les yeux. Mais tout à coup, une autre sensation se fit sentir, les gosses ne voyant donc plus rien à ce qu’il se passait autour, n’avaient pas pu voir qu’un autre Pokémon venait d’arriver, et qu’il essayait de sonder leurs esprit.
Non, ils ne constatèrent qu’une chose. Quelque chose touchait à leur esprit, et cela ne pouvait leur faire penser qu’à une seule autre chose, c’est-à-dire à l’attaque qui avait bourrinés leurs esprits pendant leurs années de captivité. Leur réflexe, unir leur esprit en la même terreur, et extérieurement se mettre à trembler très fort. Mais paradoxalement, ce fut cette union qui fit que cette fouille se résorba…et que le Pokémon en face évolua.

Voyant que contrairement à ce qu’ils s’attendaient, ils ne souffraient pas, Len, puis Rin ouvrirent timidement les yeux et regardèrent, un peu craintifs, les alentours. Pile au bon moment pour voir Meister leur débouler dessus et leur frotter affectueusement la tête, leur arrachant une petite exclamation de surprise juste trop choupi et enfantine (Je ne suis pas super objectif et je le sais).

_ Mais comment vous allez vous deux ?! Vous avez grandi ! Ca fait une plombe – qu'est-ce que vous devenez ? Je vous offre un truc à boire ? Vous m'avez l'air d'avoir soif ? Hein, Nut', qu'ils ont l'air d'avoir soif ? Ils ont l'air d'avoir soif. Allez, venez, vous allez me raconter tout ça dans la cuisine, z'avez pris du muscle ça fait plaisir à voir !

Etant donnés que les deux semblaient si frêles qu’on aurait pu sans difficulté imaginer Rin s’envoler à cause d’une trop forte bourrasque. Mais c’est vrai que par rapport au moment où Meister avait trouvé les deux mômes, presque squelettiques, il y avait de l’amélioration. Ainsi, ils suivirent le champion de Doublonville, et également l’homme qui les avait sauvé de la Team Rocket. Il les emmena à l’étage (power-gaming un peu, si ça ne te convient pas je modifie). Là, les deux jumeaux un peu intimidés s’assirent, devant deux nouvelles personnes…qu’ils ne connaissaient absolument pas.
En plus, le vieil homme… Enfin, disons le plus âgé ici présent, se déplaça à côté des jumeaux, avant de dévisager Rin, et de dire, sans la moindre gêne :

- Tes yeux, de cette couleur pure comme un cours d’eau de montagne, et ces cheveux, dont seuls les rayons de soleil les plus beaux parviennent à égaler la co…

Il ne put pas finir sa tirade. Rin, terrifiée, parce qu’elle a lu trop de romans pour grande personnes, et par conséquent imaginait tout de suite jusqu’où pouvait aller cet homme qui draguait sans la moindre gêne une gamine qui avait même pas le quart de son âge, venait de bondir dans les bras de son frère qui fusilla du regard le père Rayleigh. Du coup, l’homme aux cheveux blancs se redressa, et, suivant la logique de son fils aîné, entreprit d’apporter un verre aux gamins. Sauf qu’il n’avait pas réalisé qu’en apportant un liquide couleur eau aux gamins… Ils allaient croire que c’était de l’eau. Aussi Len but d’un trait le verre, chancela, mais ce fut Rin qui, alors qu’elle n’avait même pas touché au sien, trébucha et s’affala sur la table, comme une véritable ivre morte, où elle se mit à ronfler bruyamment. Len, parvenu on ne sait trop comment à rester éveillé, lui mit une chaise sous elle et l’assit (elle avait néanmoins la tête entre les bras croisés et bougeait plus), avant de s’effondrer comme une masse sur une autre chaise.
Puis, difficilement, il entreprit de constituer une phrase :

- « Bon…jour. On s’appelle… Rin et Len. On est jumeaux et… beaucoup rede…rede… », le blond était tellement fait qu’il peinait comme c’était pas permis à retrouver ce fichu mot. Mais il finit néanmoins par le trouver et poursuivit. « …redevables à Meister. Maizenfait on est venu pour lui demander conseil. Pasque on s’est enfui de chez nous, y a six ans. Du coup, vu que maintenant on veut plus se cacher, on veut pas que les services sociaux nous ramènent chez nos parents. Donc on est venu pour demander une…solution. Ah, et pour lui dire un gros merci aussi ! »

Et alors, Rin, émergeant temporairement, accompagna Len. Grosso modo, les deux se levèrent, firent chacun de leur côté un bisou sur la joue de Meister puis retournèrent à leur place, où Rin se rendormit derechef, et que Len se laissa pendre la tête en arrière, un mince filet de bave dépassant de sa bouche. (Mignooooooooon ! N'est ce pas ? è_é)

HRP : Si ça me convient pas ? Mais tu plaisantes ? C’est juste magique !

La première chose que les jumeaux constatèrent lorsqu’ils émergèrent, c’est qu’ils avaient un mal de tête tout simplement abominable. Bon, le garçon souffrait plus que sa sœur, qui elle n’avait rien bu, mais dans leur cas, rien que le fait que savoir que l’autre avait mal était tout aussi désagréable.
Cependant, leurs cerveaux quand même assez sonnés par l’ingurgitation d’alcool fort finirent par se remettre en marche, et les deux constatèrent qu’ils étaient dans un lit, blottis l’un contre l’autre. Et mine de rien…un vrai lit, bien moelleux, après le lit pourri que Takhojo leur avait refilé, et les matelas qu’ils avaient posés à même le sol dans leur « maison » de la route Victoire, un vrai lit était... comme un Saint Graal qu’ils n’auraient jamais pensés pouvoir atteindre. Rien que pour le plaisir d’être l’un contre l’autre dans un lit confortable, Rin et Len ne se levèrent pas tout de suite, et roulèrent un peu dans le lit, se câlinant et se chatouillant.

Romeo et Cinderella étaient debout à côté du lit, assis, impassible, attendant leurs maîtres avec sérénité. Pendant quelques secondes, les deux blonds envisagèrent de sauter sur le lit pour jouer, mais se dirent que ce ne serait pas très poli pour Meister et la dame qu’ils ne connaissaient pas que d’abîmer leur lit en sautant dessus. Car ils avaient en effet percutés que le lit en question devait appartenir à Meister…et vu que la dame semblait proche de lui…
Enfin, ce n’était pas le sujet. Les jumeaux, après avoir fait revenir leurs Eeve dans leurs Balls, et ne voulant pas indisposer leurs hôtes par un bordel assourdissant en descendant les marches, rejoignirent la salle à manger doucement, attirés par l’odeur.
Car, nom d’un tabouret en bois, ça sentait drôlement bon. Rin et Len, bavant à moitié, se laissèrent guider par l’odeur. Et tombèrent sur une conversation qui ne leur était pas destinée, car…ils comprirent que Meister parlait de leurs histoire aux deux autres. Qui s’appelaient donc Nephtys et Rayleigh d’après ce qu’ils entendirent. Et ils se mirent à parler de… Giovanni. La simple pensée de son nom fit frémir les deux enfants, toujours autant apeurés par la mention du grand Boss.
Mais surtout, une phrase les figea.

_ C'est ton frère, Meister. On a déjà du mal à s'entendre, tu imagines ce qui se produirait si tu faisais... ce que tu prévois de faire ?

Meister…était le frère du Boss ? Le frère de…Giovanni Sakaki ? Les enfants sentirent leurs articulations se raidir. C’était le frère de Giovanni, le sang ne pouvait pas mentir, Meister devait aussi être un grand méchant, qui les torturerait s’il les attrapait. Est-ce qu’ils devaient s’enfuir maintenant ? Et l’autre…c’était le père ? Donc quelqu’un qui devait être aussi méchant que les deux réunis ? Rin songea à envoyer Cinderella exploser un mur pour qu’ils puissent s’échapper.
Mais cependant, quelques pensées les en empêchèrent. Tout d’abord… ils se rappelaient que c’était Meister qui les avait libérés. Il avait même frappé Takhojo. Et ça c’était gentil de sa part. Cependant, il les avait également ramenés à leurs parents, qui avaient essayés de les séparer. Et ça, c’était gentil de sa part ou pas ? Les deux enfants ne le savaient pas. Et…il les avait mis dans un lit. Mais un supeeeeer lit. Et ça, c’était TRES gentil de sa part.

Finalement, les jumeaux se dirent qu’en fait, même si Meister était le frère de Satan personnifié (NOOOON, ne t’approche paaaaaas Giovaniiiii), il était en fait pas méchant. Mais c’était compliqué. Mais en tout cas, maintenant que le troisième homme venait de…sauter par la fenêtre ?, les enfants sentirent la délicieuse odeur du plat que les deux préparaient leur envahir les narines, et leurs estomacs gargouiller.
Mais il fallait qu’ils mentent. Meister ne serait pas content s’il apprenait qu’ils avaient entendus, et…comme ça, ils pourraient jouer le rôle de ceux qui ne savent pas qu’ils sont frères.
Donc ils retournèrent un peu ne arrière, jusqu’à leur chambre, le plus silencieusement possible et… ils descendirent, cette fois, en ne faisant absolument pas attention aux bruits qu’ils faisaient. Sans trop forcer non plus, mais suffisamment pour qu’on les entende.

Tous timides dans leurs comportements, ils toquèrent à la porte, et entrèrent dans la salle. Mais ce que ça sentait bon ! Enlevant un filet de bave de leurs bouches (en même temps, ils n’étaient pas mauvais en cuisine hein, mais dans leur planque ils se contentaient de choses faciles à préparer, et avant…c’était l’infâme compote marron qui leur servait de repas), ne voulant pas paraître impolis. Ils s’inclinèrent et s’excusèrent platement pour les avoir dérangés en s’évanouissant. Rin ajouta cependant « …mais votre lit il est super confortable ! », d’une manière toute enfantine.

Et cette odeur les taraudant de plus en plus, le petit Len osa demander « Hum…est-ce que nous pourrions prendre le repas avec vous ? Ne vous inquiétez pas, on vous remboursera le prix du repas, hein ! C’est juste que l’on a pas mangé depuis quelques heures et heu… Ça sent très bon ! »

Leur réaction sembla perturber un poil Nephtys et Meister. C’est pas la norme de proposer de rembourser les repas et de s’excuser pour la gêne que l’on occasionne ? Dans un ensemble parfait, les jumeaux inclinèrent la tête à droite, et prirent une moue pensive, pour chercher ou est-ce qu’ils avaient commis une gaffe. Avant que le doux et tendre barman ne s’énerve quelque peu, arrachant un frisson à Rin et Len qui s’inclinèrent en s’excusant platement. Oui, ils ne savaient toujours pas où ils avaient gaffés, mais l’expérience leur avait apprise que lorsque quelqu’un est énervé après toi et que tu ne sais pas pourquoi excuse toi. Ça leur avait souvent évité de se prendre des taloches.
Bon, après la fausse colère de Meister faisait nettement moins peur que celles de Takhojo, mais en attendant il valait mieux prévenir que guérir. Mais Nephtys leur fit comprendre qu’il n’était pas réellement énervé, de sa voix douce, dans un léger :

« Ce qu'il essaie de vous dire, c'est que tout ça c'est pour vous, on vous attendait. Ca s'appelle une poêlée campagnarde, mais fais par le cuisiner et pas par des surgelés, c'est tout de suite mieux. Asseyez-vous donc ! »

Les deux blondinets s’échangèrent un regard tout simplement stupéfait. Cela faisait combien de temps que quelqu’un ne leur avait pas fait à manger ? Enfin, il fallait comprendre ici du bon manger. Parce que là, même s’ils n’avaient pas encore goûtés, l’odeur ne pouvait pas les tromper. Ça sentait… trop bon. Cependant Rin posa une question que les deux se posaient franchement « Vous voulez dire que… c’est Meister qui a préparé le repas ? Où c’est vous ? Où vous deux ? »
Oui, question légitime car franchement, imaginer le long-nez derrière les fourneaux, avec une toque de cuistot, un tablier et un couteau ça donnait plus une image effrayante (où comique, selon le niveau où vous connaissez Meister) que quelque chose de crédible.

Enfin, en attendant, les deux enfants avaient l’impression confuse d’être invités à un banquet royal. Suivant les instructions des deux « amoureux » (entre guillemet parce que même s’ils s’en doutent ils ne sont pas sûr que Mei et Neph soient véritablement ensemble. Ça aurait aussi très bien û être sa sœur où on ne sait pas quoi d’autre.), ils s’assirent à la table, et furent juste halluciné. Parce que déjà, il y avait une corbeille à pain, ustensile dont aucun des deux ne soupçonnait l’existence et pourtant, c’était très pratique, et très classe. Ça devait être un objet de gens riches, parce qu’ils n’en avaient jamais vu avant, quoique c’est vrai qu’ils n’avaient pas beaucoup été manger chez les autres avant. Comme pour vérifier que ce n’était pas un mirage, Len tendit la main et toucha du bout du doigt la corbeille. Oui bah apparemment elle existait vraiment.
Et ensuite la boisson…se déversa toute seule dans leur verre. Connaissant Cinderella, ils se doutaient que c’était suite à une attaque psychique, probablement causée par le Pokémon noir de là-bas, mais n’empêche, ça restait super classe. Aussi ils ne se gênèrent pas pour avoir un regard enfantin rempli d’émerveillement qu’ils dirigèrent vers Nephtys et Meister.
D’ailleurs, ladite Nephtys entreprenait de les servir, en leur donnant une quantité de nourriture qu’ils n’étaient même pas sûr de pouvoir finir en deux repas. Rin essuya un filet de bave qui coulait sur le menton de Len, parce qu’il avait trop envie de se jeter sur la nourriture, mais à la place, ils sursautèrent en entendant Nephtys :

- « Meister m'a parlé de vous, mais... comment est-ce que vous avez fait, depuis que vous êtes partis de chez vos parents ? Nous avons quelques idées pour vous aider, mais on aura tout le temps d'en parler, vous resteriez bien quelques jours ? Il y a quelque chose en ville ce week end, je suis sûre que vous adorerez. »

Rester quelques jours ? Ça signifiait rester dans cette maison avec les super lits et la super nourriture ? Et aussi rester avec ces deux-là qui sont supe gentils ? Leur premier réflexe fut d’ouvrir la bouche pour dire qu’ils allaient les rembourser pour la gêne occasionnée. Mais ensuite ils se souvinrent de la réaction précédente de Meister et restèrent quelques secondes la bouche ouverte, s’étant stoppé en pleine phrase.
Puis Len fit, timidement : « Vous êtes sûr que l’on peut… ? Ça ne va pas trop vous gêner ? »

Dans le genre « Ils veulent déranger le moins de monde possible, mais ils sont tellement mignons que l’on a qu’une seule envie, c’est qu’ils nous dérangent », les deux-là sont effectivement champions.
Puis ils mangèrent la première bouchée du plat, dirent que c’était très très très très bon et continuèrent de manger, en enfournant la nourriture le plus vite possible, comme s’ils avaient peur que sinon elle disparaisse. Une fois leur assiette vidée (car ils ne pensaient pas cela possible, mais ils avaient tout mangés), ils se tournèrent une fois de plus vers Nephtys et Meister.

- « C’était délicieux ! », s’écria Rin, heureuse d’avoir aussi bien mangés. Puis elle consulta du regard son frère. Oui, il fallait leur dire ce qu’ils avaient fait de leur existence, ils leur devaient au moins ça. « En fait… on a habité à la Route Victoire. On avait un peu d’argent, alors on a acheté des meubles, et on a aménagé une grotte. On avait pas l’électricité, mais on la chauffait au feu de bois, et on y vivait bien. »

Len s’assombrit un peu. Il se disait qu’en fait, ils avaient été lâches pendant toutes ces années, parce que cacher pendant six ans, même si ça avait été pour eu une période où leurs Pokémons avaient pu se renforcer énormément, et eux aussi, ce n’était pas glorieux. Mais toutefois, ce qui était fait était fait, et revenir dessus ne servait à rien. Il continua à la place de sa sœur : « On s’est enfui de chez nos parents il y a six ans. Ils voulaient… divorcer ! Et nous séparer ! Nous on ne voulait pas, ça aurait été trop horrible ! Donc quand Maman m’a mis dans la voiture… »
L’enfant parlait d’une traite, exactement comme il aurait récité un texte. C’était une voix mécanique, il racontait ça avec une distance qui était presque effrayante. « …J’ai attrapé le volant, et j’ai tourné de toute mes forces ! ». Il ne raconta pas la scène où la voiture s’était encastrée dans le fossé. C’était inutile, selon lui.

- « Et moi… j’étais dans la cuisine, avec Papa. », continua doucement Rin, sauf qu’elle parvenait à être encore plus effrayante que son frère, une espèce de lueur malsaine s’étant installée dans son regard. « Alors il voulait pas que je poursuive Len et Maman. Alors je me suis débattue. Mais il voulait toujours pas, alors du coup j’ai attrapé un gros couteau de cuisine et je l’ai frappé ici (elle désigna son bras). Il y avait du sang partout, mais il m’a lâché, et je me suis enfuie.
- On a fini par se retrouver, et on s’est caché ensemble », fit Len. « C’est pour ça qu’on a besoin de vous. On ne veut pas retourner chez ces parents qui nous ont séparés ! Vous…Vous pourriez pas nous aider ? Mais je suis désolé on vous demande beaucoup, alors que vous êtes déjà si gentil avec nous ! »

La tension dans l’air s’évapora aussi vite qu’elle était apparue. Peut-être parce que a lueur étrange était partie du regard de Rin… Où que son frère avait recommencé à parler avec sa voix enfantine naturelle, et non plus avec cette voix vide.

Toute personne... normale, aurait aussitôt fait quelque chose.
Mais récapitulons la manière dont laquelle les informations s'agencèrent et se chargèrent de contenu dans le cerveau de Meister. Tout d'abord, ok, ils s'étaient enfuis parce que leurs parents voulaient divorcer et les séparer... après de tels événements, cette action de la part des parents était simplement irresponsable et cruel. D'entendre qu'ils avaient vécu dans une grotte... ils le crurent.
Mais la petite avait une telle expression quand elle racontait qu'elle avait planté son père... Que Len avait envoyé la voiture dans le fossé...

Que le Maître des Enigmes fit le plus pur déni de réalité qui soit. Il paraissait tellement évident qu'ils devaient dire la vérité, qu'il choisit qu'ils avaient déformé la vérité dans leur esprit. Peu importe... les parents s'étaient peut-être attaqués, ou quoi que ce soit. Non.
Il échangea
un regard lourd de questionnements à Nephtys. Elle... elle avait l'air horrifiée. Elle avait l'air de les croire. Malheureusement, elle savait qu'un homme, ou que quelqu'un qui fait le mal... peut très bien le faire sans en avoir la moindre conscience, ce qui n'allège pas le crime. Mais Meister refusait de le croire. Pour l'amour du ciel, c'était des gamins. Ils ne devaient pas avoir conscience de ce qu'ils impliquaient –ou alors on le leur avait appris ça. Qui sait. Ils étaient facilement manipulables, songea t'il.

Le barman au long nez se pencha vers Nephtys et murmura :

_ On fera des recherches plus tard... d'accord ? (Il releva le visage et regarda les deux enfants, et leur têtes d'anges. Ils étaient mignons – mais Nephtys ne les voyait plus comme ça, et lui, commençait à avoir des doutes. Il parla à voix haute.) Est-ce que vous avez envie d'un dessert ? On va vous aider. Il faut juste que je réfléchisse au moyen... vous êtes très jeunes, mais il existe un
moyen pour des enfants de s'émanciper en quelque sorte.

Il se leva et commença à faire les cents pas en réfléchissant à voix haute – il ferait des recherches. Sur les parents de ces enfants. Peut-être l'inverse s'était produit. Peut-être les parents avaient sombré dans la folie, cela était possible... Nephtys l'observa marcher, peinée. Si ce qu'elle craignait était correct, alors c'était une très mauvaise idée de les aider en se cachant... Mais une meilleure de leur faire réaliser ce qu'ils avaient fait. Néanmoins tout cela nécessitait des recherches. Et ils ne les avaient pas faites. Pas encore.

_ Vous pourriez partir en voyage initiatique de badges – la ligue pokémon considère bêtement que vous êtes indépendants quand vous allez dans une telle quête. Ou alors, vous pourriez récupérer la charge d'une arène. Possible aussi. Enfin, pour ça, il faudrait... Bon, pas grave. Vous voulez faire un combat, histoire de voir ?

Rin et Len aperçurent l'angoisse et l'inquiétude qui étaient apparues sur le visage de Meister et Nephtys, mais ils n'étaient pas capables de comprendre pourquoi. Leur réaction avait été totalement instinctive, et pour eux, c'était naturel de se défendre. Ils n'avaient pas suffisamment de distance par rapport à ce qu'ils avaient fait pour comprendre la gravité de leurs actes. Pas assez non plus pour ne serait-ce qu'envisager que leurs actes pouvaient être graves.
Rin et Len dévisagèrent Meister lorsque celui-ci reprit la parole :

- Est-ce que vous avez envie d'un dessert ? On va vous aider. Il faut juste que je réfléchisse au moyen... vous êtes très jeunes, mais il existe un moyen pour des enfants de s'émanciper en quelque sorte.

Les deux enfants déclinèrent poliment le dessert, pourtant, ils adoraient ça, mais déjà, ils avaient mangés à s'en faire exploser, et ne se sentaient pas capable d'ingurgiter la moindre miette de nourriture en plus, et en plus, ils pensaient à ce que disait Meister. Ils pouvaient s'émanciper ? Ne plus être à la charge de leurs parents ? Donc... ne plus être forcé de retourner chez eux s'ils décidaient de s'afficher, de ne plus se cacher ?

_ Vous pourriez partir en voyage initiatique de badges – la ligue pokémon considère bêtement que vous êtes indépendants quand vous allez dans une telle quête. Ou alors, vous pourriez récupérer la charge d'une arène. Possible aussi. Enfin, pour ça, il faudrait... Bon, pas grave. Vous voulez faire un combat, histoire de voir ?

Les jumeaux considérèrent un instant les possibilités qui leurs étaient offertes. Le voyage initiatique... Non, ça pouvait sembler intéressant, mais il leur serait difficile de démanteler la Team Rocket s'ils devaient voyager de ville en villes. En plus, cette position leur semblait fragile, ils n'auraient pas de lieu où loger, peu de revenus... Si Giovanni apprenait leur survie, et décidai de les faire ré-enlever, il aurait plus de facilité avec cette méthode. Par contre... l'optique de prendre une arène leur plaisait beaucoup plus. Primo, ils affronteraient un paquet de challengers, ce qui leur permettrait de progresser niveau technique, et en plus, ils auraient un statut reconnus par le gouvernement. Stabilité, Sécurité. D'un autre côté, ce serait officiellement déclarer la guerre à la Team Rocket...

- « Il faudrait quoi ? », dit Len, essayant de paraître brave. « On...On est prêt à tout pour se séparer de ces parents ! Pendant ces six ans, on s'est entraîné tous les jours, pour devenir plus forts ! Si vous voulez, on peut vous le montrer, là et maintenant ! »

Rin et Len se levèrent, attrapèrent chacun une main de Nephtys où de Meister et les entraînèrent dans la maison, plus particulièrement dans la surface qu'ils avaient repérés lorsqu'ils étaient entrés. L'arène, bien évidemment, où le Porygon et le Spinda les avaient sauvagement attaqués. Comme s'ils étaient des challengers, Rin et Len, côte à côte, allèrent se poser à l'extrémité de l'arène puis, dans un geste parfaitement synchro, ils jettèrent leurs Poké Balls en avant, pour laisser sortir Romeo et Cinderella, qui se mirent calmement en position.
Le combat double, c'était leur spécialité. Toujours être à l'écoute parfaite avec son partenaire, c'était la clé du succès dans ce genre de choseet, pendant ces 6 années, ils s'étaient appliqués à essayer de transformer leur... anormalité en force. Oui, ils savaient qu'ils étaient pas normaux, comme ils savaient que c'était la faute à Giovanni. Ils avaient tout appris dans le dossier que Len transportait dans son sac, dès qu'ils avaient eu l'âge de le comprendre.

- "On est prêts !", fit Rin, haussant un peu la voix pour que Meister et Nephtys l'entendent. "C'est...C'est quand vous voulez !"

Rin et Len regardaient Meister et Nephtys droit dans les yeux, ces derniers avaient fini par accepter leur défi, et avaient envoyé au combat... un Tengalice et un Spiritomb. Ils voulaient y aller fort, étant donné que les attaques Psy de Cinderella ne fonctionneraient pas contre Spiritomb, et n'infligeraient que peu de dommage au Pokémon long-nez.
Il allait falloir faire preuve d'inventivité, s'ils voulaient leur infliger des dégâts. Les jumeaux se consultèrent du regard, communiquant entre eux une stratégie. Elle était pour le moins particulière, mais contre un adversaire à l'esprit habitué au combat comme Meister, ils ne pouvaient pas se contenter de tactiques classiques.

- Romeo, passe devant Cinderella, et utilise Force Cachée !

Ils se trouvaient au cœur d'une arène, d'un bâtiment donc. Dans ce genre de local, l'effet de Force-Cachée était... Le pelage de Noctali semblait se charger en électricité, même si l'attaque continuait à infliger des dégâts de type Normal. Néanmoins, en frappant, Noctali avait une chance de paralyser son adversaire.

- Cinderella, Météores !

Mentali, maintenant en retrait et un peu préservée du regard des autres par Noctali, commença à préparer son attaque. Charger devant pour Romeo lui avait permis d'attirer l'attention des adversaires sur lui, enfin, en tout cas, il avait essayé, afin de permettre à Cinderella d'agir plus discrètement. Et en plus de cela...

- Bondis, Romeo !

Le Pokémon Ténèbres sauta, accomplit une impensable pirouette pour atterrir... sur l'attaque de Cinderella, c'est à dire qu'il surfait sur les étoiles que sa sœur jumelle avait crée. Tous cela dans le but d'accroître sa vitesse et sa force destructrice. Les deux attaques combinée percutèrent le Tengalice en plein ventre, maintenant, il restait seulement à savoir si Meister et Nephtys avaient anticipés cela où pas.

Leur attaque avait apparemment plutôt bien fonctionné, mais par contre, ils avaient néanmoins frappé plus fort Spiritomb que Tengalice, alors que c'était lui leur première cible à l'origine. L'essentiel avait été que les deux adversaires se mangent une attaque relativement conséquente, mais en attendant, il fallait maintenant penser à la défense.

Tengalice venait d'utiliser « Coup d'Escrime », mais ce n'était pas très difficile de se rendre compte qu'il s'agissait d'une attaque Feinte, mais par contre, de son côté, Tengalice préparait une énorme attaque, et celui qui se la prendrait le sentirait clairement passer.
Rin et Len échangèrent un regard. Les deux attaques prenaient pour cible Noctali, et ce serait probablement bien suffisant pour les rendre K.O, tout en sachant que c'était lui qui avait le potentiel de faire le plus de dégâts vu les Pokémons qu'il y avait en face. Autrement dit, il fallait le couvrir. Et se servir de ça pour contre-attaquer.

- Cinderella, Météores encore une fois, mais en Tornade !

Et elle le fit, une véritable tornade d'étoiles venait d'être crée, tournant autour de Romeo. Spiritomb était le premier Pokémon à arriver, et ce maelström ne lui permettait plus de frapper Noctali, bien couvert au milieu, donc il dû se rabattre sur le Mentali. Cependant, il n'avait pas prévu une chose, c' était que les résidus d'électricité sur la fourrure de Noctali étaient encore présent, et c'était suffisant pour charger en puissance électrique, même de façon très légère, les étoiles. Suffisant pour qu'elles puissant ne serait-ce qu'effleurer Spiritomb, lui occasionnant de très léger dégâts, avant d'abandonner la protection de Noctali et de foncer vers le Tengalice.

Et Romeo, lui, avait prévu cela. Aussi, il fondit à son tour vers le Spiritomb, et lui administrer une attaque Assurance, rendue encore plus forte par les dégâts que Cinderella lui avait déjà infligé. Et ce fut à ce moment-là qu'il se mangea l'attaque Tempêteverte.
La question était maintenant de savoir si cela avait suffit à calmer le Spiritomb, et quel était l'état de Romeo maintenant qu'il avait encaissé ça.

Rin ferma les yeux. Dommage, leur manœuvre n'avait pas fonctionné aussi bien qu'ils l'avaient espérés. Spiritomb était encore debout. A moitié mort, certes, mais encore debout, et le Tengalice, quoiqu'il fut encore secoué à cause de la Tempêteverte qu'il avait crée avait, lui, encore plus d'énergie. De leur côté, Cinderella tenait a peine sur ses pattes, et Romeo venait de mordre la poussière.
Bref, échec total. Les enfants poussèrent un soupir de découragement. Visiblement, contre des adversaires de la trempe de Meister et Nephtys, même leur entraînement intensif en combat double ne servait pas à grand chose. Ils savaient qu'ils auraient du s'estimer satisfait d'avoir infligé tant de dommages aux adversaires malgré le désavantage du type, ils le savaient. Néanmoins, voir leur meilleurs et seuls combattants vaincus comme ça avait néanmoins tendance à les démoraliser, et ils voyaient ça comme un signe de faiblesse de leur part.
Malgré ça, leurs adversaires ne semblaient pas voir les choses de cette manière.

« Vous êtes bons. Vous êtes bons. Je vous ai parlé de gérer une arène... et à mon avis, vous y arriverez. J'ai envoyé un gamin à Parmanie récemment.... Et j'aurais pas dû. C'est vous que j'aurais du envoyer là-bas. Des petits comme vous, je sais qu'il n'y en a qu'une autre paire, et c'est à Hoenn. Ils s'appellent Levy et Tatia, je vous suggère de vous documenter sur eux pour vous améliorer... »

Nephtys semblait inquiètes, et Meister avait une expression indéchiffrable sur le visage.
Néanmoins, malgré le fait qu'il semblait être en proie à un espèce d'étrange doute, il semblait croire en eux. Rin et Len se mirent à envisager sérieusement la possibilité de prendre en charge une arène. Mais laquelle choisir ? Parmanie était réputée pour son type Poison, or les jumeaux ne se sentaient pas vraiment en adéquation avec le style de cette arène. De plus, Meister avait apparemment déjà envoyé quelqu'un là-bas, même s'il semblait le regretter. Non, Parmanie n'était clairement pas un bon choix.
Mais Meister avait visiblement déjà pensé à ça. Safrania ? Oui, c'était une possibilité. Néanmoins, les deux blonds ne comprenaient pas la notion de dette dont Meister parlait. Ils n'avaient jamais rencontré la championne, alors...Bref, ils étaient complètement paumés par la logique de Meister, mais il devait savoir ce qu'il disait. En attendant, c'était à Nephtys de refréner les ardeurs de son homme, car il semblait vouloir à la seconde foncer à Safrania pour inciter à coups de boule la championne à leur laisser sa place.

Les jumeaux attrapèrent les sodas et les badges que leur tendait Nephtys, et, non sans une certaine fierté, les rangèrent dans leur sac, avant de s'occuper de leurs Pokémons. Dans les boissons Pokémons, il y a tout un tas de vitamines produites à partir de Baies, qui toutes donnent un sérieux coup de fouet aux Pokémons. Sur un Pokémon K.O, c'est suffisant pour le ramener à la conscience, même s'il reste engourdi.
Par contre, du côté de Cinderella, qui elle n'était pas K.O, c'était suffisant pour lui faire faire au sens propre du terme un bond jusqu'au plafond, ou elle resta quelques secondes avant que la gravité ne reprenne ses droits et qu'elle retombe sur le sol. Voyant qu'elle semblait sur le point de foncer vers le mur, Rin, prudente, la fit revenir dans sa Ball, tandis que Len rentrait Roméo, qui voulait apparemment dormir. « Qu'est-ce qu'il y a dans votre soda ? », fit Len, légèrement interloqué.

De plus, Rin croisa les bras, un peu perdue. « Et heu... il commence à se faire tard. Il est...peut-être un peu tard pour se rendre à Safrania, non ? Enfin on ne dit pas ça pour vous empêcher de faire quoi que ce soit, hein ! Si vous avait vraiment envie d'y aller, alors ne vous gênez pas pour... »

Elle s'interrompit brusquement, comprenant un peu tard que ce n'était pas vraiment le genre de choses à dire lorsque l'on était en présence de Meister. Bon, le truc, c'est que on était vendredi soir, et que le week-end n'était pas le moment le plus adapté pour aller à Safrania. Brefeuh, il fallait donc qu'ils trouvent un endroit ou rester. Ce qui se traduisit par deux voix minuscules, qui demandaient « Heu... on ne veut surtout pas vous déranger, hein, mais serait-il possible qu'il y ait la possibilité que l'on puisse rester ici ce week-end ? Enfin, si ça vous dérange on va aller trouver un hôtel tout de suite hein ! Heu... oui, je crois que l'on dérange ! »

Et ils se dirigèrent vers la sortie d'une traite, sans même attendre la réponse de Meister.

Len sursauta lorsque la main de Meister l'attrapa au col et le souleva de terre, le forçant à lâcher la main de sa sœur, les faisant frissonner tous deux. Enfin, c'était une légère frayeur par rapport à ce qu'ils éprouvèrent, lorsque Meister leur hurla proprement dessus, et que Nephtys les empêcha de partir, dans une attitude franchement menaçante. Les deux jumeaux, comprenant mais un peu tard que les adultes souhaitaient qu'ils restent ici, et que par conséquent leur réaction n'étais pas aussi effrayante qu'ils le pensaient à l'origine, s'empêchèrent in extremis de s'excuser une fois de plus pour se contenter de les remercier chaleureusement, Rin ayant de nouveau attrapée la main de son frère.

Lorsque les grands furent finalement dans un état plus proche du calme, ils commencèrent à leur expliquer les projets qu'ils avaient pour le week-end, devant des jumeaux tout simplement trop admiratifs, des étoiles brillant dans leurs yeux à la simple idée de transformer un casino en parc d'attraction, et surtout d'être mêlé à ce miracle.
Aussi chacun attrapa une main que la jolie Nephtys leur tendait, et après avoir promis à Meister qu'ils l'aideraient tous quatre retournèrent à l'intérieur, pour passer une des plus fabuleuses soirées que les petits aient jamais eus.

Pendant les jours qui suivirent, les deux blondinets aidèrent comme ils le pouvaient le champion d'arène de Doublonville à installer le casino. Et cela passait en premier lieu par la rencontre avec les employés. La plupart se montrèrent très accueillant, la cuisinière Tohru Honda les emmena en cuisine ou elles et le cuistot en chef qui avait des sourcils roulés se mirent à leur préparer le plus somptueux petit déjeuner de leur vie entière. Après quoi un dénommé Yusei leur frotta affectueusement la tête en leur disant qu'ils ressemblaient à des jumeaux de sa connaissance, et les pris avec lui pendant les heures qui suivaient, les faisant faire des tâches simples en compagnie d'une autre dame qui rougissait dès que Yusei lui adressait la parole, mais qui s'attacha rapidement aux jumeaux à son tour.

Lorsque l'heure du déjeuner arriva, la majorité du personnel du casino était trop fan des deux Sayomigi, mais la scène la plus marrante se déroula lors du repas, lorsque Tohru leur dit qu'elle trouvait qu'ils avaient une belle voix et qu'ils devaient chanter bien. Ce à quoi les jumeaux répondirent qu'ils savaient en effet chanter, et sous sa demande, entonnèrent timidement une chanson.
Maintenant très enjouée, Tohru, qui adorait tous les enfants, leur dit qu'elle n'avait jamais entendu une voix aussi belle. Et la...

- « Tohru, tu entends chaque jour ma voix or la voix de Jack Atlas a la plus belle sonorité que l'on puisse imaginer ! »

Les yeux ronds, les jumeaux considèrent le type blond qui leur faisait face et qui, ils l'apprirent rapidement, avait horreur de se sentir inférieur à quelqu'un sur quelque point que ce soit, comme il le prouva en les défiant dans ce qu'il appela « un Duel de chant ». Et il entama les hostilités avec sa chanson « I aaaaam, the King of the world ! », reprise à sa façon de « I love Rock'n roll », attirant les éclats de rires d'une grande partie des personnes présentes.
Et il se fit tout simplement démolir par la chanson que Rin et Len tenaient de leur mère « Kokoro », qui racontait l'histoire d'un robot construit par un scientifique qui avait perdu sa fille et qui découvrait ce qu'était un cœur.

Bref, ils ne s'ennuyèrent pas pendant les jours qui suivirent.

Meyou 5323 mots
Rin et Len 6621 (avec les 5% de plus)

Et 5 points chacun aussi pour les deux pages.

Bwavo à vous !