Event éclair : Des soldes monstres !!!

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Après les soldes c'est toujours les soldes !

Event éclair : Des soldes monstres !!! 308139

Le Centre Commercial de Doublonville lance une opération soldes monstres pour tous les dresseurs et pokémons voulant y faire leurs courses.

Attention toutefois : vous avez le droit à un maximum de 4 articles.

Quelques règles à respecter :

Vous payez avec vos propres points

Si vous achetez pour quelqu'un d'autre, cela vous "grille" un article.

Pas d'inscription, juste un post, de 30 lignes minimum

La maison ne fait pas crédit.

Vous avez jusqu'au 22/02/2012 inclu, dernier délais, non négociable. EDIT: compte tenu du peu de candidatures, la limite de l'event est repoussé d'une semaine.

Les participants au bal masqué ont une réduction aténuée : -30% au lieu de -50%

Les participants au bal masqué ont une multiplication de mots aténuée : x1.2 au lieu de x1.5

Vous pouvez poster avec vos doubles ou triple comptes, peu importe

LIEZ VOTRE JOURNAL DE POINTS EN BAS DE POST, ou le rp et les achats ne seront pas comptabilisés

A vos claviers !

Invité

« Les soldes, ou comment vider son porte-feuille »
...

Aujourd'hui n'est pas un jour comme les autres, car je compte aller faire une capture oui, mais pas la capture du Roucool dans le premier champ venu. Je suis déjà allé à de nombreuses reprises à la pension d'Irisia et dans toutes les zones qui l'entourent, que ce soit pour de simples vacances ou bien pour rendre visite aux éleveurs qui y vivent. Pourtant, à chaque fois, qu'importe la raison de ma venue, je l'ai toujours vu de loin sur la plage. Une grande et donnant l'impression d'une puissante sagesse, m'observant de loin avec son regard perçant. Je n'ai jamais eu l'occasion de l'approcher davantage, mais maintenant que j'ai du temps libre devant moi, je compte bien me rendre sur la plage d'Irisia à la recherche de cette fameuse Lucario, car il s'agit bien là d'une femelle de cette espèce, ce qui en fait un pokemon d'autant plus rare. Je n'ai pas pris sur moi beaucoup de mes pokemons, simplement les six que je considère comme les plus forts, histoire de ne pas prendre trop de risque face aux attaques dont fera l'utilisation Lucario. Ainsi, alors que le bateau approche du port, Luna et Liline se tiennent à mes côtés, pendant que Zorro vol au-dessus de nos têtes et que Nini se trouve sur le dos de Meganium alors que Qun lui regarde en silence la surface de la mer.

Nous débarquons finalement après une dernière demi-heure. N'ayant pas besoin de me rendre en ville, ayant récemment reçu un paquet impressionnant de pokeball par une tante en guise de cadeau d'anniversaire en avance, juste d'un mois, mais bon je ne vais pas me plaindre vu les économies que cela me permet. J'ai également le nécessaire pour soigner les petits bobos, réflexe acquis grâce à mon combat contre le champion de l'arène d'Ecorcia, qui fut assez ennuyant avec ses pics toxik. Enfin au moins j'aurais appris de mes erreurs avec cet affrontement, donc je ne vais pas trop m'en plaindre. Mon adversaire du jour va être d'un tout autre calibre et ce n'est pas l'utilisation au bon moment d'un Lavacookie qui me sauvera la mise. Enfin nous verrons bien une fois la bataille lancée et si je ne rencontre pas d'autres pokemons avant celui qui m'a poussé à venir ici, car je suis persuadé au fond de moi que Lucario souhaite également se confronter à moi, sinon je ne vois pas pour quelle raison il s'est toujours manifesté à moi lors de chacune de mes venues. Mon imagination va peut-être loin, ou peut-être ai-je raison, qu'importe si la chance me sourit, d'ici quelques heures dans le pire des cas je vais être fixé à ce sujet.

Ou dois-je débuter ma recherche ? Pour l'instant je ne vois pas encore la moindre trace de ma cible et il semble en être de même pour mes pokemons, y compris Vibraninf qui observe les alentours depuis les cieux et ne repère rien. Je ne peux pas vraiment compter sur le castor de service, étant donné que Qun n'ayant vraisemblablement pas saisi le but de notre visite ici, s'amuse dans les vagues qui viennent claquer sur le sable. Heureusement pour moi que les autres ne sont pas de cette mentalité. Je me saisis de ma dernière pokeball et fait sortir à l'air libre Arcanin. Mon grand chien aux poils doré est des plus content de pouvoir enfin se dégourdir les pattes et avance devant notre groupe, flairant une quelconque piste pour Lucario. Là-bas devant nous a environ deux cent mètres je dirais n'étant pas doué pour les estimations de distances. Je ne sais pas si c'est bien elle, mais en tout cas une silhouette pokemoniesque se profile. Je grimpe sur le dos de Don Juan et avec sa très bonne vélocité, nous sommes rapidement sur place, mais ce n'est pas Lucario... Un autre pokemon de type combat nous fait face. Est-ce une épreuve que me tend là Lucario ou bien ?

Invité

Boum ! La probabilité pour que Tetra tombe de son lit au réveille était visiblement assez grande. De plus, il lui était maintenant impossible de savoir l’heure étant donné qu’elle venait de détruire le réveil du centre. Certes, elle était entièrement coupable de cet acte de destruction. A croire que le confort d’un lit lui manque bien réellement, faut dire que dormir à la belle étoile évite de tomber au sol. Toc Toc. « Génial, manquait plus que cela. » Encore endormit, elle manqua de se prendre le pied dans un morceau de son drap, ne trouvant rien de mieux comme réflexe de dévier de trajectoire, elle rencontra à la place le petit meuble de chevet ou elle se cogna le petit doigt de pied. Les mots qu’elle étouffa alors sont si vulgaires qu’il est interdit de les ressortir pour un forum tout public. Derrière la porte, l’infirmière Joëlle qui alerter par le bruit de la chut était venus voir si tout se passait pour le mieux. Mais vu l’état dans lequel se trouvait la jeune coordinatrice, elle ne trouva rien de mieux à dire que « Le petit déjeuner est servit et l’ensemble de vos Pokémon sont en pleine forme. ». Elle lui adressa un léger sourire avant de fermer la porte pour se préparer.

Une fois son petit déjeuner tranquillement installer dans son estomac, Tetra se renseigna au près de l’infirmière afin de savoir si un concours allait bientôt avoir lieux dans la ville. Malheureusement, la réponse ne la fit pas tant sourire que cela. D’abord, elle venait d’apprendre qu’effectivement, un concours allait bien y avoir mieux, mais que celui-ci était interdit au membre ayant plus de deux rubans. « Toutefois, si vous avez besoin de nouvel fourniture n’hésitez pas à vous rendre au centre commercial, il applique une réduction en ce moment. » La jeune fille ne peut d’étouffer ses mots, une fois de plus. Décidément ce n’était pas son jour. Non seulement, elle tombe du lit, mais en plus le seul concours qui allait avoir lieu depuis la coupe Gama lui était interdit. Bon, si il y a une réduction au temps en profiter tant qu’il est temps.

« C’était peut être une mauvaise idée finalement. » Voilà ça réaction face à un centre commercial plus que remplis. Un grand hall, des escalators, et des boutiques à ne plus en finir. Une chose est sûr, elle risque de vidé son compte en banque si elle se laisse séduire par la première petite chose. Tetra sortis de son sac un petit morceau de papier plus que user par le temps. Et regarda les objets qu’il lui fallait. Ayant du mal à relire sa propre écriture, qui est à moitié effacer vu l’état du papier, la tête blonde ne manqua pas de cogner le dos d’un Mackogneur. « Non, mais quel idée de faire sortir son Pokémon… » Elle n’avait pas eu le temps de finir sa phrase qu’une brute aussi moche que le Pokemon l’attrapa par le poignet avant de se mettre à postillonner des mots qui n’avait aucun sens. La coordinatrice en déduit qu’il devait être le propriétaire du Pokémon et elle s’éloigna doucement avant de prendre une douche.

C’est donc après cette mauvaise rencontre, que la jeune fille arriva enfin devant la boutique qu’elle cherchait. En vitrine se trouvait exposer des poupées Pokémon toute aussi mignonne les unes que les autres, à l’intérieur des étagères remplis de sphère de toute les couleurs, ainsi que des sprays pour faire fuir les mauvaises rencontre. « Je devrais en achetez au cas où je retombe sur la chose de toute à l’heure. » Et hop, premier achat compulsive. Mais ne vous en faite pas ce n’est pas le dernier. En sortant de la boutique, elle avait un petit sachet comprenant quatre Repousses, un lot de six Pokéball.
Sa seconde destination n’est autre qu’une boutique du nom « Cherche CT ». Plutôt bien trouver quand effectivement, les objets sont mis n’importe comment. Elle en ressortie avec un nouveau petit sac dans lequel on trouvait cinq CT à savoir : Tonnerre, Seisme, Exploforce, Eco-sphere. Dont une d’entre elle, gratuite grâce à l’utilisation d’un bond de noël. Puis, en passant devant une boutique, elle fut attirée par le produit qui se trouvait en boutique « Roche Royale ». Bref, elle sortie du centre commercial avec trois sachet et heureuse de pas avoir acheté plus qu’elle en avait besoins. Il ne lui restait plus qu’a regagner le centre Pokémon avant de se rendre à Irisa ou une distribution de Pokémon avait lieux en ce moment même.

Spoiler:

Invité

En théorie, il n'y a rien de plus chiant que d'accompagner une jeune femme faire les soldes.

Certes, le terme de « jeune » ne convient pas très bien à la demoiselle qui, du haut de son tablier et de sa tenue gothique, la main à ses lèvres se mordillant le bout des ongles, venait de pénétrer dans la cité de Doublonville... Elle n'était pas vieille, mais pas toute jeune non plus, une petite trentaine d'années, un peu plus, mais une telle jeunesse d'âme accompagnée de beaucoup de soins apportés à sa personne dans le but de plaire à l'être qui lui était cher, la faisait paraître bien plus jeune que ce qu'elle n'était.
Et en ce jour, posant les pieds dans cette immensité de béton pleine de néons et d'enseignes lumineuses, dont un immense bâtiment plein de couleurs au loin, à l'enseigne luisante indiquant l'emplacement d'un casino, qu'elle savait peu lointain de l'arène qui ferait battre son cœur si vite d'angoisse et d'impatience, la demoiselle trépignait presque de frayeur. Rien qu'à penser à ce combat à venir, avec la responsabilité sur ses épaules de ne pas décevoir le Lord, l'angoissait et la faisait tourner dans un espace vide, noir, oppressant, où le chaos de l'indécision et du manque de confiance en soi la torturaient de toute part comme si cela était le jeu le plus amusant du monde pour les démons de l'âme. Quelqu'un parut le remarquer, parce qu'un homme s'arrêta en face d'elle.

Elle leva le regard quand une ombre se posa, troublant immédiatement et rendant plus noirs les chewings-gums que son regard parcourait, au sol, sans vraiment y penser. Déjà qu'elle n'était pas grande, mais cet homme la dépassait de beaucoup, à vu de nez, il devait peut-être même être plus grand que le Lord, quoique, il était possible qu'il soit à peu près de la même hauteur. Il lui était quelque peu familier, et elle dut creuser sa mémoire pour s'en souvenir, cependant avant qu'elle ne puisse poser le doigt sur un élément important et intéressant qui aurait du lui permettre de recouvrir les quelques neurones qui lui restaient et les connecter, la voix grave et narquoise du géant retentit.

« Dis donc, amiga, t'as pas l'impression que t'es en plein milieu de la route et que tu bloques toute la circulation ? »

« Hein ? »

Myriam se retourna et s'aperçut qu'en effet, un gros camion klaxonnait depuis un bon quart d'heure derrière elle. On lui avait déjà dit que c'était mal de s'enfermer dans ses pensées comme elle le faisait, parce que cela la déconnectait de la réalité aussi sûrement que si elle avait pris de la drogue ou lancé un sortilège pour enfermer son âme dans une autre dimension. Cela avait d'ailleurs le don d'énerver le Lord l'une des rares fois où il essayait d'entamer une conversation, ou voulait tout simplement pour une fois un peu profiter de l'affection inébranlable de sa servante... et que comme aujourd'hui, elle n'entendait strictement rien parce que, le regard perdu dans l'horizon, elle rêvait debout.
Il y avait une seconde chose qui avait le don d'agacer le Lord, et à priori, ça ne tarderait pas à être la même chose pour cet homme. Les joues de la demoiselle se remplirent d'un feu semblable à l'incendie provoqué par un Dracaufeu sur un terrain que Groudon aurait préalablement vidé de toute eau, elle posa les deux mains sur son tablier, baissa la tête et...

« Ah, pardon, pardon, pardon, désolée, je n'ai jamais été aussi désolée, je suis une idiote, je vous en supplie, pardonnez-moi, j'ai honte, mon être se consume dans la honte, je- »

« Oh kami-sama de nom d'un chien enragé et half wicked crazy hyena, toi, t'es une cinglée. Je sais que les trottoirs sont dégueulasses, la voirie fait nawak et j'allais d'ailleurs les engueuler, mais c'est pas une raison pour pas y aller. FILE ! »

Comme si on lui avait claqué les fesses, la demoiselle gothique sursauta et courut sur les trottoirs, elle ne s'était pas attendue à ce que cette grande route qui ressemblait à une place soit empruntée par les voitures ! L'escogriffe au milieu de la rue, qui était venu l'engueuler, regarda de travers un débile armé d'une baguette de pain qui le foudroyait de ses yeux et poussait de longs soupirs quelques mètres devant Myriam, sortit de la chaussée et se déplaça vers lui, en roulant des épaules comme un Mackogneur.
La circulation se remit en place, et Myriam, qui, angoissée, sortait Gallame pour qu'il l'accompagne et la retienne un peu quand son handicap d'idiote patentée se remettait à la troubler, vit le monsieur aux baguettes de pain s'avancer vers elle, en lui adressant un grand sourire paternel. Elle ne put s'empêcher de voir directement son double menton et l'énorme tâche de sauce sur sa chemise, et se maudit instantanément de l'avoir fait. Elle recula légèrement...

« Vous inquiétez pas, ça lui prends souvent d'agresser les gens. »

« Mais dis donc espèce de face de poulpe dégénéré consanguin depuis dix générations, je t'ai demandé si ta grand-mère faisait du vélo en Australie ? »

Le long nez de l'homme s'agitait en même temps qu'il bougeait, mais, après s'être aperçue qu'il était vraiment bizarre comme type, elle aperçut ses yeux – et à ce moment, une sensation étrange lui revint. Ce type. Elle avait déjà vu quelqu'un qui lui ressemblait... non ?

« Non, parce que sinon tu arrêtes de me casser les pieds, tu rentres pisser chez toi, hop, dodo, et tu fous la paix à ceux qui font leur boulot ! »

« Votre boulot c'est pas d'agresser les gens, c'est de représenter notre ville. Et ça fait peur d'ailleurs, » ajouta le monsieur à la baguette de pain en lui tournant le dos. Myriam réfléchit un instant à ce qu'il venait de dire, se souvint : elle avait vu la tête de ce type dans un magazine qu'elle étudiait sur les champions de Johto. Meister Bootleg, un ancien apprenti du professeur Eraqus, devenu le champion de Doublonville depuis un an ou un peu plus, et qui maîtrisait les pokémons de type combat.
A ce qu'il paraissait, c'était un excité.

« Attendez- vous êtes monsieur Bootleg ? »

Il se retourna, coupé dans son élan, parce qu'il était prêt à insulter l'homme comme un poisson pourri. Là, il haussa le sourcil droit et la regarda enfin dans les yeux.

« Ouais, pourquoi ? »

Un gros silence s'installa. Et en même temps, Myriam sursauta et se répandit en excuses, pendant que l'autre faisait un énorme facepalm.

« T'es une challenger. » La demoiselle bafouilla...

Et secoua la tête pour se redonner du courage, le cœur battant, avant de se mettre à s'exprimer : « Vous avez raison, mais je, je vous jure que je ne voulais pas vous déranger, pardon des ennuis que je vous ai causés et- »

« Tu dis pardon encore une fois, et je te jure, tu vas aller jouer aux billes sur l'autoroute entre Safrania et Céladopole. » Ca, ça calme. « Ecoute, j'serais pas là cette semaine, c'est ma femme qui sera à l'arène. Je sens que vous allez cancaner tout le temps si je suis là, alors tâche d'y aller cette semaine, ok ? »

« Heu... »

Elle leva les yeux vers cet homme, plissa les sourcils. Il était bizarre : il n'y a pas trente seconde, ce Monsieur Bootleg (ce nom lui était familier... ? Mais quelque chose d'instinct lui disait que cela mettrait le Lord en colère si elle lui en parlait?) semblait prêt à lui arracher la tête. Mais il partait déjà à grandes enjambées, et, troublée, elle l'observa partir.

Il fallait qu'elle aille cette semaine l'affronter – et qu'elle gagne. Impérativement. Elle ne voulait pas y retourner... alors quand un prospectus tomba à ses pieds, indiquant qu'il y avait des soldes au centre Commercial qu'un panneau indiquait tout proche, juste devant elle, elle n'hésita pas. L'arène était de type combat... et Gallame ne maîtrisait pas encore de techniques de ce type.

Alors elle ne tarda pas.
Entra comme une furie dans l'immense galerie marchante, courut au beau milieu des badauds et autres manants qui promenaient, se retournant sur son passage et lui jetant un regard franchement troublés... Mais à part beugler quelques pardons désolée excusez-moi à gauche à droite, personne n'en sut plus, jusqu'à ce que ses pieds, usant ses bottes et ses talons, ne s'arrêtent et dérapent au niveau des rayons CT. Elle savait déjà ce dont elle avait besoin. De la force, pour le vaincre rapidement.

« Je voudrais... la CT 52 Exploforce, s'il-vous-plaît ! »

Compte de Myriam Nadesh

Invité

SOOOOOOLDES !!!

Kotaro hésitait, contemplant avec crainte et apréhension l'immense bâtiment de Doublonville. Les grandes banderoles annonçant en grand des festivités monstrueuses au sein de l'édifice. Supposément, de formidables rabais avaient été instaurés et cesdits rabais n'allaient pas durer longtemps. Déjà, plusieurs personnes s'étaient jetées dans la mêlée afin d'aller obtenir les produits de leurs rêves à un prix moindre.

Après tout, avait-il vraiment besoin de se lancer dans cette mêlée générale peuplée de consommateurs fous furieux, prêts à arracher la gorge d'un concurrent avec les dents pour un article ? Lui qui n'avait pas un centime à dépenser en temps normal, qui vivait en famine permanente et qui ne faisait jamais rien pour lui en temps normal ?

Il y eut encore un trois secondes d'hésitation, puis, Kotaro se lança à l'assaut du centre commercial, en trente-cinquième vitesse.

Vous connaissez adage disant que plus l'on prive quelqu'un de quelquechose, plus lorsqu'il en a en sa possesion, plus il en abuse ? C'est exactement ce qui arrivait au champion d'Irisia. La myriade de produits inconnus miroitait sous ses yeux brillants, alors qu'il tentait tant bien que mal de se déplacer dans la marée humaine. C'était l'enfer sur terre. Tous entassés comme des sardines, à la différence qu'on passait un choc électrique dans chaque pour leur faire faire la danse du bacon pour qu'elles frétillent et heurtent leurs compatriotes. Les coups de coudes fusaient et le piétinement de pieds également. Grognant de douleur, à peine dans le portique, Kotaro avait subitement envie de faire demi-tour. Cependant, comme l'entrée était encore plus obstruée, il se ravisa, pris son courage à deux mains et tenta le tout pour le tout.

Il n'avait aucune idée de ce qu'il cherchait. Tout lui semblait attirant, tout lui semblait utile. Avec peine et misère, il arriva enfin à un comptoir où se trouvaient diverses informations utiles au consommateur. Après un rapide examen de la fiche, il en vint à la conclusion qu'il cherchait surtout quelques capsules techniques afin d'augmenter les capacités de combat de ses amis, ainsi qu'un outil de protection pour Tsuyomaru. Le Rhinocorne était encore bien timide et peur sûr de lui, alors Kotaro croyait qu'une carapace supplémentaire lui permettrait de s'affirmer un peu plus face aux autres pokémons de Kotaro.

- Bon, il faut prendre les grands moyens. Nobi, Hitori, j'ai besoin de vous.

Il appela ses deux pokémons avec difficulté tant il avait du mal à se mouvoir, mais les deux petits flash lumineux lui confirmèrent que ses deux amis étaient bien sortis de leurs pokéballs. La petite poussifeu et le Sableye l'observaient, têtes penchées sur le côté. Visiblement, les deux petites créatures ne comprennaient pas grand-chose à ce qui se passait ici, Kotaro leur chuchota aux oreilles les instructions suivantes :

- Écoutez, j'ai besoin que vous alliez chercher quelques petites choses pour moi. Hitori, pourrais-tu aller récupérer pour moi deux machines à techniques ? Voici les numéros, tu n'as qu'à prendre les dessins qui ressemblent. Nobi, j'ai besoin de toi pour aller chercher un protecteur pour Tsuyomaru, tu connais sa taille ? Bien ! Rejoignez-moi près de la caisse une fois que vous aurez tout trouvé, je vous y attend.

Les deux pokémons se regardèrent un instant, puis se séparèrent. La poussifeu pris son envol malgré l'espace restreint entre le plafond et la tête des consommateurs, et gravit les étages dans les escaliers. Sa prouesse de dextérité avait certes de quoi impressioner. Nobi, quand à lui, grimpa à une poutre et se mit rapidement à escalader le plafond afin d'atteindre son but.

Il arriva rapidement à un comptoir qui devait, à une certaine époque, être rempli de produts divers. Ce département était spécialisé en produits pour pokémons, divers objets à tenir, d'autres d'évolution, et ainsi de suite. Maintenant presque vide, la plupart des personnes restantes passaient plus de temps à se bousculer ou se taper dessus qu'autre chose. Après un examen minutieux de la zone, Nobi fini par appercevori de ses yeux à la forme de diamants au fond de la pièce, deux hommes bien bâtis, tirer sur un objet qui semblait être exactement ce que Kotaro recherchait. Les deux hommes et leurs pokémons faisaient exactement la même chose : se tirailler. Le Machoc de l'un frappait frénétiquement sur le Racaillou de l'autre. Nobi sourit de toutes ses petites dents pointues avant de s elaisser tomber du plafond en se clonant. Le temps que les divers intéressés aient le temps de réaliser ce qui se passait, Les diverses copies de Nobi débarquèrent et se lancèrent dans une attaque de chatouillage intensif. Incapables de se retenir, ils devinrent sans défenses et sans aucune capacité pour garder l'objet convoîté. Pendant que les copies gardaient ainsi les intéressés occupés, l'original récupéra le protecteur avant de s'enfuir en grimpant de nouveau.

Hitori, quand à elle, avait maintenant bien du mal à se souvenir du dessin des numéros formant la capsule technique que Kotaro lui avait envoyée chercher. La panoplie de petits disques contenant des techniques semblaient tous identiques et la marée humaine n'aidait pas du tout à l'inspection de la petite créature. Tous ces gens, tous ces sons, l'empêchaient de se concentrer. Elle inspira longuement, avant de lâcher un puissant

- HITOTOTOTOTIIIIIIIII !!!

La puissance de son cri fut suffisamment puissance pour désarçonner quelques instants les gens, qui s'arrêtèrent alors de bouger. Ce fut suffisemment de temps pour que la mémoire du pokémon reface surface, et associe l'image des chiffres avec les produits que son maître voulait. Avec un formidable piqué, elle vient se saisir des deux objets demandés, et retourna alors près de son maître.

Kotaro revit ses pokémons quelques minutes plus tards, triomphants. Il les caressa en les félicitants, et passa à la caisse. En sortant, après un long soupir de soulagement, il remarqua alors que Nobi était en train de manger quelque chose. Après inspection, il réalisa que celui-ci avait fait les poches de quelques personnes en cours de route et mangeait les bonbons-de-fond-de-poche-que-tout-le-monde-a-normalement. Il eut un soupir désespéré avant de simplement lâcher :

- Tu ne changeras jamais, hein ? Les deux yeux brillants de Nobi dans sa direction le firent réfléchir quelques secondes. Il poursuivit. Au fond, c 'est mieux comme ça !

Et il reparti, Hitori sur son épaule et Nobi dans ses bras. C'est fou comment dépenser un peu lui faisait du bien parfois !

Fifiche

achats :

Spoiler:

Invité

La magnifique demoiselle aux cheveux roses défilait au milieu du grand centre commercial de Doublonville. De nombreuses mannequins avaient été conviées dans la plus grande ville de Johto pour promouvoir toute une gamme de vêtements de luxe, plus particulièrement de la lingerie. En effet, le plus grand centre commercial de la région organisait d’incroyables soldes et on pouvait dire que cela attirait la clientèle. Les femmes y étaient nombreuses, comme d'habitude. Aussi, pour profiter jusqu'au bout de leur présence, de grands couturiers et stylistes avaient décidé d'organiser en hâte un défilé pour que la gent féminine craque et s'offre quelques vêtements de luxe, soit disant soldés, alors que leur prix n'avait baissé que d'environ 5 pour cent, autant dire de rien.

Miranda avait bien entendu été la première à être contactée. Elle avait un emploi du temps si chargé et cela coutait tellement cher de se louer ses services qu'il valait mieux lui demander au plus vite de défiler. Par chance, la rédactrice en chef de Runway avait décidé d'annuler la séance photo avec une jeune parachutiste, trouvant qu'elle était tout sauf jolie. Diable, était-il impossible de trouver une jeune et jolie parachutiste ? Quoi qu'il en soit, elle avait bien évidemment tout de suite accepté cette proposition de défilé à Doublonville, sachant très bien que cela allait lui permettre de se mettre en avant encore une fois. En plus, ils avaient proposé énormément d'argent pour qu'elles défilent, Miranda et sa popularité. Et de l'argent, comme disait la mannequin, on en a jamais assez ! Tout naturellement, elle s'était dépêchée de venir pour commencer les essayages et les séances de maquillage. La plus grande partie du défilé était un défilé en petite tenue pour la nouvelle marque de lingerie Priestly's secret. Cette styliste, Kate Priestly, était déjà connue de Miranda qui avait aidé à la lancer en lui consacrant une page entière de The Runway. Les ventes de cette inconnue jusqu'alors avaient largement triplé au moins ! Mais il fallait reconnaître qu'elle avait du talent, alors Miranda avait décidé de lui donner un simple coup de pouce gratuit, tandis qu'aujourd'hui, la jeune styliste allait débourser une grosse somme en échange des services de la mannequin.

« Vous êtes vraiment une maquilleuse professionnelle ? Non parce que je fais dix fois mieux en trois fois de temps que vous alors montrez-moi que vous méritez de me maquiller. Empotée. »

La mannequin était énervée dans les coulisses quelques minutes avant le lancement du défilé. Elle était venue ici exprès et se retrouvait être attribuée à une maquilleuse de pacotille. Non mais sérieusement ! Comment pouvait on se targuer d'être une maquilleuse professionnelle quand on ne sait même pas appliquer du fard à paupières ? Sérieusement ? Bref, Miranda était hors d'elle et commençait à s'énerver. Elle était à quelques minutes de défilé, en était toujours au maquillage alors qu'elle devait passer faire les dernières retouches des sous vêtements qu'elle présentait avec les couturières et Kate en personne. La mannequin respira un bon coup, s'imposant le calme. Elle ferma les yeux pendant quelques minutes qui lui parurent durer une éternité, attendant que la maquilleuse termine son travail. Une fois ceci fait, elle se leva d'un bond pour aller voir les couturières. Deux minutes avant de défiler, c'était peu. En plus, elle n'avait pas pu manger son pain au chocolat ce matin et avait le ventre vide ! Le stress montait, même pour une habituée des podiums. Si elle ne défilait pas pil poil à l'heure ou avec une tenue qui était bancale, cela allait ternir sa réputation de mannequin !

« Miranda, dépêche-toi, viens-là. »

Non mais elle se prenait pour qui la Kate Priestly ? Pour sa copine ? Elle l'avait peut être lancée grâce à son magazine mais cela ne faisait pas d'elles les meilleures amies du monde. Voilà qu'elle se permettait de tutoyer l'une des plus brillantes mannequins de son temps. L'effrontée. Mais Miranda ne pipa mot, sachant très bien qu'elle devait se taire pour que Kate retouche les sous vêtements afin qu'ils lui aillent comme un gant et qu'elle défile à l'heure, sans entacher sa réputation. Et la styliste n'y alla pas de main morte d'ailleurs. Elle sera le corset de Miranda à un point extrême, si bien que la mannequin crut étouffer. Les stylistes n'aimaient pas les mannequins trop maigres d'habitude mais là, c'était plus que le cas !

Pil poil à temps, Miranda apparut sur le podium, plus radieuse que jamais. En plein milieu de la galerie du centre commerciale, la belle jeune femme défilait, éclipsant de loin toutes les autres mannequins présentes, sauf quelques unes, bien qu'elles soient toutes insignifiantes comparées à la magnifique Miranda. Après avoir présenté pas moins de douze tenues, ainsi que la première et la finale, le défilé prit fin, tandis qu'une masse noire de femmes se ruait vers les stands avec les catalogues présentant le reste de la collection Priestly's Secret. Après quoi, certaines, pas découragées par le prix le moins du monde, allaient au bureau des réservations. C'était un système pratique que la styliste avait mis en place. Mais il n'était pas l'heure de congratuler la styliste, mais plutôt d'aller lui dire d'être un peu moins autoritaire avec les mannequins de marque et de récupérer son argent, dûment mérité !

« Ah vous voilà, je vous cherchais. Je viens prendre mon argent et vous toucher deux mots quant à votre attitude avec vos invitées de marque. Soyez douce. Beaucoup plus douce, sinon il se pourrait bien que certaines personnes vous fassent couler plus bas encore que vous n'étiez avant que je vous consacre une page entière dans Runway, voyez-vous. Il serait triste de redevenir une pauvre petite styliste paumée sans talent, non ? »

Loin d'être intimidée par Miranda, la styliste se redressa, regardant Miranda droit dans les yeux. Les deux femmes étaient aussi grandes l'une que l'autre, et Kate était d'une beauté à couper le souffle. Heureusement qu'elle n'était pas mannequin sinon elle aurait réussi, avec un peu de pratique, à reléguer Miranda au second plan. Mais ce n'était pas le cas, donc qu'elle arrête, par pitié, de monter sur ses grands chevaux !

« Sont-ce des menaces que j'entends ? Sachez, mademoiselle Walsh, que je n'ai pas besoin de vous pour réussir. D'ailleurs, ce n'est pas moi qui ai tant tenu à vous engager, mais mon associée. Je parie que vous voulez savoir de qui il s'agit, n'est-ce pas ? »

De quoi parlait-elle la sotte ? Voilà qu'elle se mettait à la vouvoyer en plus ! Miranda ne comprenait plus rien. Cette styliste passait du tu au vous sans que cela ne la choque. Et c'était quoi cette histoire d'associée qui avait voulu engager Miranda ? La mannequin était perdue et le silence que laissait la styliste s'installer était pesant. Elle voulait laisser durer le suspense ou quoi ? A d'autre, s'il-vous-plaît.

« Et bien il s'agit de votre assistante personnelle et co-rédactrice, Ako. Elle finance ma ligne de vêtements et organise tout. Ne soyez pas choquée, elle en avait marre de vous et de vos remarques, alors maintenant, si vous la persécutez trop, elle s'en ira avec moi et continuera de financer ma ligne. Vous savez bien que durant votre absence elle a pris votre place et connait autant de personnes que vous. Si ce n'est plus ! Son réseau est immense et vous ne faîtes plus le poids, surtout qu'elle est issue d'une famille très aisée et n'a pas besoin de son job de co-rédactrice chez Runway. »

Ako... La traitresse ! Elle avait fait un petit dans le dos de la mannequin ! Ainsi son absence de plusieurs mois avait bien servi les intérêts de cette petite garce ! Miranda avait eu raison de se méfier d'elle dès le début ! Enragée, la mannequin tourna les talons pour aller prendre ses affaires dans les loges. Elle fouilla dans son sac et brandit sa carte de crédit. Euh pardon, ses cartes de crédit. Elle allait se venger sur les soldes que le grand centre commercial de Doublonville organisait, non mais !

Sans plus attendre, elle entra dans le magasin des CT et CS pour choisir les nouvelles capacités que ses pokémons allaient apprendre. Pour ses futurs concours, cela était primordial.

" Donnez-moi une CT Psyko, ainsi qu'une CT Eco-sphère, Abri, Lame de Roc, Laser Glace. Avec ça quinze pokéballs et cinq max repousse s'il vous plaît. Tenez, gardez la monnaie. "

[HRP: Compte

Bon de Noël (CT gratuite): Psyko 400
4 articles -50%: Lame de roc – 200 (400) ; Eco-sphère – 200 (400) ; Abri – 100 (200) ; Laser Glace – 200 (400)

Autres : 15 pokéballs – 105 ; 5 Max Repousse – 100

Total: 905 points]

Coordinateur Nombre de messages : 1778 Age : 29

Il était toujours en déplacement à Johto, rentré de son excursion à la pension des Yashiro, accompagné d’un tout nouveau compagnon : Goinfrex, qu’il ne manquerait pas de confier dans les plus brefs délais à Alfred afin qu’il ne lui fasse pas passer ses journées à courir après la nourriture qu’il volerait un peu partout. Jusqu’à qu’ils arrivent en ville, tout se passerait à peu près bien, mais dès lors qu’ils pénétreraient dans une métropole telle que Doublonville, le petit Pokémon normal serait sans doute intenable, mieux valait le confier à son domestique, histoire de l’embêter un petit peu plus, et peut être de trouver un moyen sérieux pour caler la faim du ventre sur patte. Assez vite si possible.
Mais il faisait une confiance aveugle en ce vieil homme, il ne lui confiait pas le soin de tout ses protégés pour rien, il savait que c’était un grand personnage qui en connaissait vraiment très long sur l’hygiène de vie et les besoins de chaque Pokémon, il était de plus doublé d’un grand talent culinaire qui lui avait déjà valu de servir dans des grands restaurants de Carmin sur Mer. Mais tout cela, c’était encore du temps où il n’était pas tombé transi de la famille Leorios, s’y attachant tellement qu’il arrivait à supporter le moindre caprice de chacun de ses membres, allant même jusqu’à s’en amuser comme avec le plus jeune. Oui, il était un majordome extrêmement fidèle et dévoué, et c’était bien la moindre des compétences quand on voulait servir Rémi Leorios.

Celui-là aussi il le retenait… « Et si on passait un petit séjour entre père et fils » qu’il disait. Il était prêt à parier qu’en se levant, il ne trouverait toujours personne, que ses recherches finirait par lui prendre toute la semaine, et qu’une fois de plus, il allait rentrer bredouille sans que leur relation n’ait avancé d’un iota. À force, il ne faisait bien pas s’y faire, mais un on ne sait quoi, lui avait donné l’impression que cette fois ce serait différent, que peut être ils pourraient parler de son passé, de ce qu’il s’était passé pour que sa mère disparaisse avec sa sœur, quelques éléments de réponse, de réconfort… Oui, il se souvenait bien de cette discussion qui l’avait amené à savoir que sa sœur n’était autre que le mannequin Miranda Walsh, il ne l’avait jamais croisé, n’avait pas voulu faire plus de recherches sur elle, et n’avait même pas tenté de la contacter. C’était une part de son passé qui gardait encore beaucoup trop de mystère, il n’était pas à l’aise avec, il avait besoin que son père lui explique pourquoi, qu’est-ce qui s’était vraiment passé le jour de sa naissance… Il avait vraiment besoin d’être sûr de vouloir la connaître avant de s’y affairer. Mais pour ça, faudrait-il encore que son père daigne lui accorder un peu de son temps pour une discussion. Il n’aurait le fin mot de cette histoire, qu’une fois que son paternel l’aurait décidé, se faire des illusions ne servait pas à grand-chose quand on a en face de soi une personne qui calcule tout sur tout.

"Maître Tommy ? "

Qui donc osait le perturber dans sa séance de « je hais tout le monde et ne venez pas surtout pas m’énerver » ? La réponse était toute faite, c’était tout juste si ça aurait été surprenant qu’il s’agisse de quelqu’un d’autre. Le champion s’échappa de son petit moment de trouble pour regarder Alfred sur le pas de porte de la chambre d’un air interrogateur. Il ne pouvait pas deviner ce qu’on lui voulait, mais ça devait forcément avoir un rapport avec ses occupations de la journée. Il ne se leurrait plus.

" Votre père me charge de vous signaler qu’il ne sera pas rentrer avant demain au plus tôt… "

C’était surprenant l’impact que cette nouvelle avait sur lui. Il s’en doutait tellement qu’il n’arriva même pas à mimer la surprise. Alfred était un rare à ne pas être dupe face à ses mimiques de toute façon, pas besoin de s’inquiéter d’une quelconque remarque. Mais visiblement le majordome semblait détenir encore quelques autres informations suggérées par le patriarche, il n’avait pas fini de parler. En tout cas, il avait l’air d’avoir trouver de quoi occuper Goinfrex pendant un moment, son expression ne montrait pas la moindre ride d’inquiétude, il était vraiment génial.

" Aujourd’hui ont lieu des soldes dans le Centre Commercial de Doublonville… "

Euh… *petit moment de bug*
Qu’est-ce qu’un riche héritier de sa trempe pouvait bien en avoir à faire qu’aujourd’hui ce soit les soldes ? S’il voulait quelque chose, il n’avait pas besoin d’attendre qu’elle soit à la moitié de leur prix habituel pour les obtenir. C’était d’ailleurs un des seuls avantages que procurait le fait d’être le fils de Rémi Leorios. Il en profitait bien assez pour ne pas avoir à se forcer à parcourir les rayons d’un centre commercial bondé d’une clientèle assoiffée de produit de luxe à prix accessibles. Et puis ce n’était pas pour se la péter, mais il n’avait plus franchement besoin de se déplacer de lui-même pour obtenir ce qu’il voulait. Depuis son Pokénav ou son ordinateur portable, il pouvait instantanément se faire livrer où il le souhaitait, alors à quoi bon passer une journée à Doublonville.
C’était d’ailleurs ce qu’il y avait de plus étrange dans le discours de son pingouin personnel, il le connaissait bien et devait se douter que faire les boutiques n’était pas franchement le passe-temps favori du jeune homme, alors pourquoi ?

S’il avait été un peu plus patient, il aurait très bien vu que le Majordome n’en avait toujours pas fini. Le plus vieux en revanche constata avec un petit rictus que son maître était toujours aussi impatient, et qu’il était déjà en train de se torturer mentalement alors que le contexte n’était même pas poser. Il laissa encore quelques secondes de silence planer, histoire de se jouer encore un petit peu de celui qui venait de lui refiler un nouveau fléau sur les épaules… Au moins sa journée serait occupée, il fallait qu’il trouve de quoi faire une nourriture hypercalorique, facile à transporter et à reproduire, mais surtout et avant tout saine… Autant dire qu’il avait du pain sur la planche pour satisfaire le brun.

"L’ami de votre père s’y trouve, il a confirmé qu’il acceptait de prendre soin de votre nouvel œuf, mais également qu’il avait quelque chose à vous faire parvenir. "

Oui, donc en gros il était encore réduit à faire le livreur… Bah, il trouverait bien quelque chose à s’acheter pour préparer son futur voyage. Il allait repartir à l’aventure, comme au bon vieux temps, autant avoir tout ce qu’il fallait pour.
Et puis Mentali… Bah, il devait encore être en train de se faire un nouveau territoire en explosant la tête de toutes les racailles Pokémons qu’il pouvait trouver. Au moins, il progresserait à vitesse grand V.

***

"Je vais vous prendre cette CT Casse-Brique. "

Tendant le bon qu’il avait gagné avec son premier lot à la tombola de Noël, il obtenu sa Capsule Technique. Il l’utiliserait probablement sur son Goinfrex tout récemment acquis. Cela lui donnerait une capacité offensive un peu moins suicidaire que son attaque Destruction. Et puis bon, il faudrait bien commencer par quelque chose, alors pourquoi ne pas tester le pouvoir destructeur d’une attaque de type combat, il aurait encore quelques expériences avant de trouver le rôle parfait pour son nouveau Pokémon, mais ce n’était qu’une affaire de temps passé avec lui. Et le temps, il en avait encore plein devant lui.

Il tourna encore un peu dans les rayons de cet étage, essayant de reconnaître le chapeau caractéristique de l’éleveur au passé de pirate. Mais visiblement, il n’était pas encore arrivé, ou était à un tout autre endroit. Ce n’était pas pour dire, mais le colossal bâtiment que représentait le centre commercial de Doublonville n’était pas vraiment prêté à ce genre de rencontre, laissée aux mains du hasard. Mais c’était ce qu’avait préféré faire le barbu. Le connaissant déjà un peu, il se doutait de toute façon, qu’il ne serait pas du genre à se trimballer avec un téléphone portable, un Pokénav ou n’importe quelle nouvelle technologie qui ferait tache avec sa mentalité. Déjà que transporter des Pokéballs devait causer grand mot à ce pauvre Christopher, il ne fallait pas en plus lui infliger un pareil fardeau.
Outch ! Il n’allait plus très bien lui. Se faire un pareil souci des problèmes et des appréhensions d’autrui. Encore une chose qu’il découvrait. À croire qu’il était vraiment doté d’empathie, un vrai phénomène !
Ne se rembrunissant pas pour autant, le champion continua à arpenter les allées d’incitation à la consommation, trouvant quelques objets utiles auxquels il pourrait éventuellement trouver une utilité par la suite. Ainsi, la CT Calcination, et un morceau de charbon atterrirent dans ses achats par la force des choses. Il n’avait pas encore de réelles idées de ce qu’il allait bien pouvoir en faire, mais de part son statut de gros mangeur, le Pokémon glouton pourrait éventuellement se révéler fin utilisateur de ces deux objets. À voir.

"Jeune homme ! Que diriez vous de ce magnifique Magicarpe doré pour la modique somme de 500 Pokédollars "

Le vendeur s’était presque jeté sur lui. À en voir son accoutrement, il ne faisait probablement pas parti du personnel du magasin, ce qui n’était que trop bien confirmé par sa présence entre deux rayons, dans l’angle-mort d’une caméra de surveille. Qui a dit que les faussaires étaient stupides ?
Tommy peut être… Il se défit de l’étreinte du contrebandier pour passer son chemin. Il n’avait absolument rien à faire d’un Magicarpe, même doré. Et puis, il y avait quatre chances sur cinq pour que ça ne soit rien de plus qu’un bête Magicarpe peint à la bombe doré. Que la prochaine andouille qui passerait par là se fasse avoir et puis tant pis pou lui. Etrangement ses pensées allèrent tout droit sur Abel, mais il se ravisa bien vite. Après tout, ces derniers temps, il était en train de devenir un bon et honnête citoyen qui ne pense plus de mal de personne. Ce n’était pas cet affreux personnage qui allait le faire flancher dans ses bonnes résolutions, non mais !

Se décidant à passer à l’étage supérieur car ayant déjà fait un bon tour sur ce parvis, il tomba nez à nez avec un étalage de poupée Pokémon, dont une série qui lui attira l’œil. Elles étaient presque plus réalistes que les vrais, mais au moins elles, étaient sages comme des images. Ce qui n’était pas le cas de tout le monde. Au moins, depuis un certain temps, ce petit affreux avait muri, mais ce n’était toujours pas ça… Peut être qu’en évoluant.

"Togetic, viens. "

Il s’était emparé de la Pokéball de son petit angelot, le libérant devant l’étalage pour lui montrer ses semblables faits de tissus. Le Pokémon sembla d’abord s’en intriguer, avant de comprendre très vite ce qu’il en était. Il n’était plus aussi naïf qu’à ses débuts en tant que Togepi. Il était toujours aussi fougueux et spontané en revanche, cela fit sourire son dresseur. Il était vraiment très doué en concours, mais il était persuadé qu’il était en mesure de faire beaucoup mieux !
Tournant les talons, et s’assurant que le Pokémon volant le suivait bien, il mit sur le pied sur une marche de l’escalator, se laissant transporté jusqu’au prochain étage. Il n’avait toujours pas de nouvelles de celui qu’il devait joindre. Il finirait bien par se croiser après tout, n’avait-on pas décréter qu’il était un chanceux de nature ?

Il se dirigea donc dans la direction du rayon des pierres d’évolution. Il était temps pour son Pokémon de passer un nouveau cap. Et pour lui c’était le bon moment, il ne lui restait qu’à demander son avis à son Pokémon. S’il n’acceptait pas aujourd’hui, il pourrait toujours acheter la pierre et lui refaire cette proposition un peu plus tard.
Le champion le sentait prêt à évoluer, c’était son intime conviction, il verrait bien ce que cela donnerait une fois qu’il serait face à ce dilemme.

" Une Pierre Feu je vous prie. "

Ah ben oui… Evidemment, les pierres évolutives étaient des produits rares. Il ne fallait pas prendre le risque qu’on puisse trop facilement les voler, et les placer ainsi, derrière un comptoir tenu par un employé était une très bonne alternative. Le champion se rapprocha du dit comptoir, ne faisant pas attention à l’autre client, mais se concentrant plutôt sur la réaction de Togetic face à l’objet qu’il allait bientôt acquérir.

" Une Pierre Eclat pour ma part. "

Ce qui le troubla ne fut pas la réaction du vendeur, qui ayant déjà encaissé l’achat du deuxième client s’était retourné vers l’étalage pour rechercher ce qu’on lui demandait, mais plutôt la réaction de ce même second client à côté de lui. Ayant rangé son objet dans une poche de pantalon, l’homme s’était retourné vers lui.
Voulant savoir ce qu’on lui voulait, il regarda dans la direction du regard qui s’était posé sur lui. Cheveux et barbe d’ébène, regard d’or… Cette tête lui disait vaguement quelque chose, mais l’apparition du vendeur apportant sa commande chassa très vite cette impression de déjà-vu. Il alla même jusqu’à oublier l’homme pendant une fraction de seconde pendant qu’il réglait ce qu’il devait au vendeur. Seulement…

" Ton Togetic est drôlement à l’aise parmi la foule. "

…Gné ?
Le grand individu qui était finalement resté à le regarder acheter sa pierre évolutive venait de lui adresser la parole. Il connaissait bien cette voix. Mais d’où ? Prenant le temps de fixer chacun de ses traits pour se souvenir de cette personne dont il pensait avoir déjà croisé la route, il se creusa l’esprit. Interdit, il alla même jusqu’à inquiéter son Togetic qui se demandait ce qui pouvait bien passer par l’esprit de son dresseur pour qu’il soit aussi muet. Le même dresseur qui au bout d’un certain effort mental réussit à relier le visage de ce barbu en chemise blanche à celui de l’ami de son père.
Rah ! Ce n’était quand même pas sa faute si les personnes qu’on ne voyait pas depuis plusieurs années ne faisaient même pas l’effort de s’habiller comme au temps de leur dernière rencontre. Elles mettaient beaucoup de mauvaise foi, c’était tout.

"Monsieur Hawks ?! "

Les traits de son visage s’étirèrent dans un sourire amusé. Au moins le gamin l’avait reconnu, c’était toujours ça, même si ce n’était pas vraiment concluant pour lui. De toute façon, il s’était décidé à vivre cette journée comme n’importe quel civil, allant même jusqu’à s’habiller normalement. Tout ses Pokémons étaient rentrés dans leur Pokéball, et il portait même avec lui un sac de course…
Et malgré tout ça il était de très bonne humeur.

"Je t’en prie, appelle moi par mon prénom gamin. "

Son sourire s’était changé en rictus. Ce gosse lui plaisait toujours autant, et plus il grandissait, plus il s’éloignait de ce qu’était son père tout en gardant cette force caractéristique de sa famille. Il ne s’intéressait pas souvent au histoire du monde humain, préférant la tranquillité de la nature, mais parfois il lui arrivait de suivre quelques compétitions sur les écrans de télévisions. Et il fallait dire que le gamin en avait dans le ventre, que ça soit pour tenir son rôle de champion d’arène à la tout juste majorité, que pour enchaîner les victoires lors de concours Pokémons.

"Il paraît que tu as un œuf à me confier ? "

Ce disant, il prit la direction de l’ascenseur. Le morveux n’avait sans doute pas acheté la Pierre Eclat pour rien. Et il connaissait une personne officiant sur le toit, tout à fait qualifiée pour son cas. De plus, il serait plus tranquille pour parler de ce fameux œuf.
D’après les dires du père Leorios, il était de l’espèce de ce qu’il cherchait, tant mieux à vrai dire. Et puis avec la place vacante de Yanma, confié au professeur Chen, il était en mesure de s’occuper d’un bébé Pokémon.
Et puis bon, il avait ce qu’il fallait en contrepartie. On lui avait demandé un service, il n’avait fait ni plus ni moins que d’aller jusqu’au bout de sa quête. À partir de là, ils étaient quitte. Sauf peut être pour le gamin, mais lui était déjà doté d’un Pokémon glace assez puissant d’après ce qu’on lui avait dit et avait déjà un œuf sous les bras. Comme quoi, la chance c’est parfois handicapant… Oublions ce que je viens de dire.

*DONG !*

"Vous êtes arrivé sur le toit Messieurs. "

Tout deux remercièrent la membre du personnel du Centre Commercial avant de poser le pied sur les dalles du tout dernier étage de cet immense bâtiment. Elle eut même droit à une salutation bien mignonne du petit Pokémon de Tommy qui continuait à suivre les deux dresseurs de près, s’étant même offert le luxe de reposer sur l’épaule de l’éleveur pendant la montée des étages et lui tripoter les oreilles et les cheveux sans que celui-ci ne bronche. Sa petite tête avait visiblement eut raison du grand personnage qui s’était finalement rabattu sur sa discussion avec le champion. Leur échange s’était avant tout limité au sujet de l’œuf. Celui-ci reposait à présent dans les mains de Christopher. Le champion ne se faisait pas de soucis pour lui, rien que son regard suffisait à faire fuir les brigands, et encore ils ne savaient pas qu’il était capable de manier un sabre plus grand qu’eux…

" Quand comptes-tu le faire évoluer ? "

Cette nouvelle interrogative désarçonna le plus jeune. Il avait très bien compris de quoi voulait parler son ainé, mais… Il ne savait pas quoi répondre. Voir Togetic voleter, taquiner les gens, s’attacher à de nouvelles personnes, à Christopher… Tout cela lui faisait réfléchir sur le fin mot de son action… Comment devait-il lui en parler ? N’était-ce pas un choix égoïste de sa part ? Après tout, c’était pour lui que le petit Togepi avait évolué en Togetic avant que ne débute son match contre Tetra, c’était avec lui qu’il partageait cette aventure depuis déjà beaucoup de temps… Avait-il vraiment le droit de faire ce choix lui-même ?

"Togetic ?... " L’épéiste se tourna dans la direction du Pokémon ailé qui déjà s’apprêtait à exécuter une nouvelle de ses farces sur son nouvel « ami ». Manque de chance pour lui, les sens du plus vieux était bien aiguisés. Il le regarda avec une petite lueur d’incompréhension dans son regard enfantin, visiblement on avait à lui parler de quelque chose d’important… " Tu pourrais devenir plus fort grâce à la pierre que tient ton dresseur dans sa main, mais il n’a pas envie que tu évolues sans le vouloir. " Evoluer ? Ca il connaissait ! C’était une notion qu’il comprenait depuis déjà un bon bout de temps, après tout bon nombre de ses compagnons, membres de l’équipe de son champion était déjà passé par là. Lui-même avait vécu cette expérience… C’était comme manger pleins de sucreries en un seul coup et changer complètement de forme de taille et de poids ! Sauf que c’était plus marrant et qu’on ne se faisait pas fâcher ! "Alors qu’est-ce que tu en penses ? "

Il n’avait pas vraiment besoin de réfléchir. Après tout si ça faisait plaisir à son dresseur et qu’en plus il pouvait manger tout plein de sucreries sans se faire gronder, alors oui, oui, oui et encore oui ! Il sauta dans les bras de son dresseur surpris par cette intervention extérieure.

"Très bien. " Il tendit la Pierre évolutive dans la direction de son Pokémon.

"Togeee ~ "

Le Pokémon agrippa le minéral jaune à pleine main, se mettant à luire d’une intense lumière blanche. Un instant plus tard il était complètement métamorphosé. Sa silhouette avait perdu sa longitude, ses couleurs s’étaient illuminées et ses ailes étaient à présent déployées comme celle d’un oiseau. On aurait plus dit une colombe qu’un ange à présent. L’incarnation de la paix dans le corps d’un Pokémon. Il était encore plus radieux qu’avant, mais pas seulement, plus élégant, plus fort, plus majestueux. Tommy n’en revenait pas.

"Si tu veux mon avis, tu ferais bien d’aller parler à ce type là-bas, il pourrait t’aider. "

Tendant sa main vers lui, il lui confia un petit objet dont il était également en possession, une petite écaille de poisson brillante sous le soleil et éclatante de couleurs variées, elle avait la forme d’un cœur.

***

"Tu es sûr de ton choix ? "

" Oui, je pense que Togekiss pourra mieux épanouir ses nouvelles capacités en s’entraînant avec vous, je n’ai… Encore jamais eu affaire à de pareilles attaques. Et puis je sais qu’il est entre de bonnes mains ! "

"Très bien, mais comme je bénéficie de ta Pierre, je t'offre cette Pierre Feu "

Oui. Les Ecaillecœurs avaient servi à lui apprendre des attaques qu’il ne pouvait plus apprendre par entraînement, Aurasphère et Lame d’air. Seulement ces deux attaques le Pokémon ne les maîtrisait pas encore très bien. Ce nouveau corps nécessiterait un temps d’adaptation, et Tommy n’était pas qualifié pour soutenir son Pokémon dans cette épreuve. Bien moins que Christopher en tout cas…
Et puis cette expérience serait forcément enrichissante pour le Pokémon Célébration. D’autant plus que l’intéressé n’avait pas l’air déchanté de la tenter, après tout il s’était attaché à l’éleveur en assez peu de temps. Le champion regarda son Pokémon s’éloigner sur l’épaule du grand brun.

Une nouvelle page qui se tournait…

Spoiler:

Invité

- Saquedenattes reviens ici !!

La petite boule végétale courait partout dans la maison, complètement affolée par on ne sait quelle chose et bousculant tout objet qu’elle trouvait sur son passage. Il était tôt le matin, Hoshi s’était réveillée de bonne heure pour faire les soldes. La boucletteuse n’échappe en effet pas à ses allures de demoiselle et le jour des soldes représente pour elle une journée vive d’émotions, et riche en nouvelles robes. Alors que tout l’emploi du temps était réglé au mètre près (chaque heure possédait sa petite chose à faire) le nouveau pokémon de la coordinatrice, Saquedenattes avait décidé de sursauter en voyant le grille-pain sauter. Depuis, le pokémon plante courait de partout, faisait tomber tout ce qui l’approchait, faisait hurler Hoshi, pleurer Dandy, rigoler Jelly Lily et en plus, LES TARTINES AVAIENT REFROIDIES !
C’était donc un joyeux bordel dans toute la maison de la boucletteuse qui, après être montée sur la table, est parvenue à attraper son pokémon en lui sautant dessus (et en sacrifiant son crâne en se cognant contre une porte des placards). Résultat, on avait une maison complètement bordélique, un emploi du temps foutu en l’air, un petit déjeuner gâché, des pokémons effrayés de la réaction de leur dresseuse et une dresseuse effrayée de lever la tête pour voir l’heure qu’affichait son micro-onde, et un micro-onde joyeux avec la porte ouverte, et une porte ouverte… ouverte et puis voilà ! ~~et un voilà qui…~~

- Bon maintenant Saquedenattes tu te calmes ! C’est qu’un grille-pain ! Il sert à griller le pain ! Alors maintenant stop !

Le pokémon se calme et se rendit compte des bêtises qu’il avait commises. Une incroyable culpabilité l’envahit alors et le poussa à aller se réfugier dans la chambre de la demoiselle, de peur d’être mit à la porte sans doute. La coordinatrice se releva, constata les dégâts et poussa un soupir tout en posant sa main sur son front. À ce moment elle sentit un étrange liquide chaud lui effleurer les doigts, la faisant sursauter et découvrir que ce liquide chaud n’était autre que son propre sang. La découverte du fluide rouge la fit à nouveau sursauter pour pousser un nouveau cri, qui suscita un cri chez Jelly Lily, bousculant Dandy qui s’évanouit à la vue du sang, pendant que Pharamp se décollait du mur contre lequel elle s’était cognée en courant, dont le bruit a réveillé Cara-chou qui poussa un nouveau cri, se concluant par la chute de la demoiselle qui venait de joindre son gentleman dans l’évanouissement. En gros ça donnait ça :

- OUAAAH !
- BURUUUU !
*sbom*
- Raaaaamp *BAOUM*
- TROOOOOC
- EeEeEeeeeeeeh *boum*

Quelques heures plus tard, la championne de Rosalia ouvrit les yeux et aperçue sa méduse préférée pousser un cri de joie en voyant sa dresseuse se réveiller. Cette dernière se releva et comprit qu’elle était dans son lit avant de se tapoter le front et de découvrir une poche de glace qui lui était posée dessus. La petite Saquedenatte rejoint la demoiselle sur le lit et s’excusa en se cachant derrière ses lianes. Hoshi le rassura en posant sa main sur sa tête avant de se lever de son lit et de constater qu’il était déjà 9h45… Dire qu’elle devait déjà être à Doublonville à cette heure-là ! La coordinatrice reposa sa poche de glace et constata avec horreur qu’une énorme bosse avait poussée sur son front. Se retenant de pousser un cri, de peur d’effrayer à nouveau son pokémon plante, elle réquisitionna sa méduse flottante pour l’accompagner dans la salle de bain. Elle y remplit sa baignoire et plongea sa tête pour y pousser un cri de douleur et d’horreur à la fois avant de ressortir la tête et de demander à Jelly Lily un moyen de cacher l’énorme corne sur son front.

Résultat, la championne d’arène sortit de sa salle de bain vêtue d’une chapka violette et d’une paire de lunettes de soleil si grosse qu’elle ressemblait à une mouche. Tous les pokémons se retinrent de rire en la voyant et laissèrent leur dresseuse prendre sa veste sans un mot (digne !) lancer un dernier regards à ses pokémons avant de sortir de chez elle. Quelques secondes passèrent puis la coordinatrice entra à nouveau et demanda à quelqu’un de l’accompagner pour la réconforter le long du trajet. Personne ne se proposait, de peur d’être couvert de honte pour marcher à côté d’un ours polaire fluo, sauf Saquedenattes qui, prête à tout pour se faire pardonner, rejoignit sa dresseuse et sortit avec elle. Une fois la porte claquée, tous les pokémons se mirent à rire, ne s’attendant pas à voir leur dresseuse rentrer à nouveau, pour les fusiller du regard, avant de repartir une bonne fois pour toutes.

Durant le trajet la demoiselle s’efforça de rester impassible devant les regards des passants qui se demandaient s’ils voyaient bien quelque chose de réel. La "chose" ne disait rien et préférait marcher de plus en plus vite pour que personne ne rigole devant elle (sous peine d’un coup de genou dans le ventre). Hoshi n’avait sûrement jamais considéré le chemin entre Rosalia et Doublonville aussi long, en effet la demoiselle avait l’impression de faire du surplace tellement elle se sentait épiée. Les immeubles de Doublonville se firent alors voir derrière les arbres de la forêt bordant le chemin entre les deux villes. La demoiselle se prépara au pire et conseilla à son pokémon de se préparer à courir le plus vite possible.

À peine eut-elle posé le pied sur un pavé de la ville que la demoiselle se mit à courir de toutes ses forces à travers la rue principale. Saquedenattes, surprise, accompagnait sa dresseuse du mieux qu’elle pouvait en évitant de marcher sur une de ses lianes qui pourrait la faire chuter. La championne de Rosalia parcouru la ruelle à la vitesse d’un coureur professionnel pour enfin arriver jusqu’à un magasin de cosmétiques qu’elle connaissait bien. La porte s’ouvrit et la boucletteuse entra avant d’hurler de toutes ses forces :

- DEHORS Y A LILY QUI CHAAAAAANTEUH !

Tous les clients se tournèrent vers la sortie et coururent en laissant tomber tous les produits qu’ils tenaient dans les mains, vidant ainsi le magasin en moins de temps qu’il n’en faut pour éplucher un oignon (oui j’ai pas trouvé mieux comme comparaison). La vendeuse fit les yeux d’un Rondoudou et se retourna vers la cliente perturbante.

- Qu’est-ce qui vous prend ?

La demoiselle se rapprocha à une vitesse inconcevable de la vendeuse et lui attrapa le bras.

- T’es maquilleuse ?
- Euh… oui ?
- Alors vient.
- Mademoiselle Ho-
- Chhhhhhhh ! Tais-toi !

La demoiselle se rendit dans le fond du magasin et s’assura qu’il n’y avait personne susceptible de la voir.

[color=#ccff33]- Mais quel est cet accoutrement bizarre ?
[color=#ccffff]- J’ai besoin de toi…

La coordinatrice ôta son chapeau de fourrure et enleva ses lunettes avant de laisser place à l’horreur qu’aperçut immédiatement la maquilleuse. Cette dernière était très souvent sollicitée par la boucletteuse pour les concours auxquels elle allait participer, notamment pour les robes qu’elle portait lors de ses prestations ou les capsules ball de ses pokémons. Quoi qu’il en soit, la jeune maquilleuse se retint de pousser un cri en voyant l’énorme bosse qu’affichait la championne de Rosalia.

- Mais… Mais comment vous vous êtes fait ça ?
- C’est une longue histoire, y a un moyen de cacher tout ça avec une tonne de maquillage ?
- Je… Je vais essayer.
- Non !

Hoshi attrapa le bras de la vendeuse et la foudroya du regard.

- Tu dois réussir ! C’est les soldes ! Je ne peux PAS me permettre de les rater !
- Mais…
- C’est une question de vie ou de mort !
- … Je vous propose une petite teinte pour assombrir le front et…
- Fait ce que tu as à faire !

La maquilleuse dégaina sa trousse de maquillage et commença le travail. Armée de son petit pinceau la jeune femme passa plus de vingt minutes à saupoudrer et talquer le front de la boucletteuse qui, malgré son horreur pour le maquillage, se laissait peindre la tête, au prix de longues minutes de souffrances. Après un dernier petit coup de pinceau, la jeune femme se recula.

- Et voilà !
- … Je suis toujours humaine ?
- Allez ! Ouvrez-les yeux !

La coordinatrice hésita un dernier moment avant d’ouvrir ses yeux et de constater son visage dans le miroir. Il était juste parfait. Pas le visage hein (quoique) mais le maquillage. Oui, il n’y avait plus rien ! La bosse avait complètement disparu, c’était un miracle que la boucletteuse n’espérait plus. Cette dernière poussa un cri de joie et sauta dans tous les sens avant de serrer la jeune femme dans ses bras. Saquedenattes sursauta en voyant hurler sa dresseuse mais se rassura en la voyant sourire juste après. La demoiselle sautilla dans tous les sens et s’apprêta à partir lorsque la voix de la vendeuse l’interrompu :

- Ça fera 450 pokédollars ~ C’est les soldes je vous fait une remise de prix.
- Parce que c’est sensé être plus cher…

Après s’être ruinée (bouhouhouhou), la demoiselle sortit du magasin, accompagnée par son pokémon plante, heureuse de ne plus porter sa tête de fourrure et ses lunettes de mouche moche (haha le jeu de mot !). Heureuse de voir que personne ne tournait la tête pour se moquer d’elle, Hoshi leva les bras et regarda Saquedenattes avant de lui proposer de commencer les soldes. Le pokémon lui répondit par un saut joyeux avant de se rapprocher des jambes de sa dresseuse pour éviter qu’il se perde dans la foule de Doublonville.
La championne de Rosalia décida de commencer par le centre commercial, là où il y avait le plus de choses et où l’ambiance des soldes était la plus délectable. Car oui, pour la boucletteuse, le jour des soldes possède une odeur singulière, on y sent la furie humaine qui se jette dans la masse du monde commercial, c’est là où la véritable humanité se révèle, on est prêt à tout pour avoir ce qu’on veut… Oui bon, ça c’est ce qu’on pourrait dire pour une personne sans intérêt, en réalité la coordinatrice aimait les soldes parce que tout est moins cher et que les pains au chocolat ont un goût particulier à cause de leur réduction !

La porte du centre commercial s’ouvrit et dévoila l’univers des soldes, c’est-à-dire l’anarchie. On voyait des hommes, ou des choses qui y ressemblaient… Enfin, la demoiselle fut presque repoussée par la vague de psycopathie commerciale dans laquelle baignait le magasin. Des pancartes colorées affublées des chiffres -80% ou -30% de réduction étaient disséminées un peu partout, histoire de bien faire mal aux yeux aux gens qui jetaient des coups d’oeils un peu partout. Une musique désagréable mais à peine audible parce que couverte par les cris des femmes se faisait entendre à travers plusieurs haut-parleurs cachés grossièrement par des boîtes en carton.

- Bon allez on y- *Tubudududu doumdoumdoumdoum badam badooooum*

La demoiselle saisit maladroitement son téléphone et décrocha en manquant de faire tomber l’objet des mains.

- Allô ?
- Meuh ]:8 !!
- Wouaaa !

Surprise par ce qu’elle venait d’entendre, la coordinatrice (ou le boulet) lâcha son téléphone et le lança malencontreusement à plusieurs mètres d’elle. S’empressant de courir le récupérer, l’objet lui effleura les doigts lorsque quelqu’un, hurlant de joie d’avoir trouver LE mixeur de ses rêves, le poussa d’un coup de pied bien placé qui fit glisser le portable dans un rayon pour bébé. La championne d’arène entama une course folle dans les rayons, accompagnée de Saquedenattes, la boucletteuse glissa, bouscula tout sur son passage, à la poursuite de son portable voltigeur, se plaisant à circuler parmi les pieds des clients.
Au passage elle cru apercevoir un défilé de mannequins parmi lesquels se trouvait une des anciennes challengeuse de la championne de Rosalia, la surnommée Siliconeuh. Bien qu’elle se promenait en sous-vêtements, la boucletteuse fut contente de voir la jeune mannequin en pleine forme, ignorant complètement où elle avait disparue. Peut-être allait-elle l’affronter à nouveau un jour ? Qui sait.

- Hoshi ? Hoshii ?
- Oh Saquedenattes tu l’as retrouvé ! Merci !

Après avoir câliné son pokémon de lianes, la boucletteuse saisit le téléphone et le posa contre son oreille.

- Allô ?
- Ah ! Hoshi c’est Reimei !
- Oh ! Ça me fait plaisir de t’entendre. C’était quoi tout à l’heure ? tu as adopté une vache ?
- Non c’est Kweena qui te remerciait pour la boîte à Meuh que tu lui as offerte. D’ailleurs je te remercie aussi pour la robe et Kokuô est content de son nouvel ordinateur. Tu fais les soldes je suppose.
- Comment tu sais ?
- Je suis derrière toi.
- Hein ?

La demoiselle se retourna et aperçut… rien du tout.

- Si tu t’es retournée j’aurai bien aimé te voir.
- C’est pas drôle…
- Je sais ! Bon je te rappelles ce soir, je suppose que là je t’empêche de faire tes courses. Allez ! *Tûüüüüüt Tûüüüüt*

C’était ce qu’on appelle une discussion… Plutôt courte. La demoiselle resta stupide face à son téléphone pendant quelques secondes avant d’être bousculée par quelqu’un et de revenir dans l’univers des soldes. Il fallait se dépêcher pour tout acheter ! La coordinatrice rangea son téléphone dans son sac et regarda son pokémon avant de lui dire que les soldes allaient enfin pouvoir commencer (après 4 pages word il serait temps).

Hoshi monta tout d’abord à l’étage et fut éblouie par la quantité de nouveaux produits présents sur le marché. Des potions à base de baies ou encore des repousses spécifiques pour certaines espèces de pokémon. En bref, il y avait de tout et la demoiselle ne savait pas quoi choisir parmi un tel éventail de choix différents. De ce fait, elle passa plus d’une heure à farfouiller dans les rayons, sentant les produits ou les faire sentir à Saquedenattes pour savoir ce qu’un pokémon pouvait en penser. En même temps la majorité de ces produits étaient destinés à des pokémons, il valait mieux demander l’avis à l’un d’entre eux avant d’acheter, ce serait dommage de perdre de l’argent dans quelque chose que vous n’allez jamais utiliser n’est-ce pas ? La coordinatrice était comme une petite fille dans un magasin de poupées, elle ne savait pas où regarder et préférait prendre son temps pour être sûre de ne rien rater. Quelle était cette chose-là ? Oh ! Et ça, qu’est-ce que c’est ? Et puis cette drôle de bouteille ? Oh c’est trop génial ! … Voilà ce qui se passait dans la tête de la boucletteuse. Cette dernière s’arrêta sur plusieurs produits en particulier, notamment des parfums à base de baies et de fleurs de Roselia qui sentaient délicieusement bon. Aah ! Les soldes ! C’était la meilleure chose à vivre au moins une fois dans sa courte vie. Après avoir sentit, touché regardé tous les produits du premier étage en compagnie de Saquedenattes qui ne se déplaisait pas à faire comme sa dresseuse, celle-ci prit l’escalator pour monter à l’étage suivant, tout en évitant que son pokémon plante ne se coince les lianes dans l’escalier mouvant.

Le deuxième étage était encore plus beau que le premier. Il y avait un grand nombre de CT et autres produits pour les combats pokémons. Bien que la boucletteuse ne faisait que peu de combats, elle décida d’y jeter un œil, après tout elle était là pour ça. La championne de Rosalia se noya à nouveau dans sa fièvre commerciale et ne put s’empêcher de tester tous les produits qu’elle trouvait. Elle mit la main sur des poffins aux goûts variés, mais aussi des pokébloc, sorte de poffins venus d’Hoenn mais de forme cubique, chose qui intrigua vivement la demoiselle. Puis ce fut le tour des CTs, là elle éplucha la moindre capsule pour découvrir chacune des attaques qui étaient présentées. Hum ? Qu’est-ce que c’est ça ? Cradovague ? Beurk, une attaque qui verse un tsunami d’eau d’égouts… trop peu pour une coordinatrice. Et ça ? Nitrocharge ! Il paraît que cette attaque est bien… Mais sans pokémon feu dans l’équipe, elle n’est pas des plus utile. Et ça ? Oooh ! Ébullition ! De l’eau bouillante… La demoiselle resta niaise devant sa CT pendant plusieurs minutes. Elle voyait derrière l’objet qu’elle tenait une prestation, de la vapeur d’eau et une silhouette… Oui, il lui fallait cette capsule technique, c’était absolument nécessaire ! Hoshi posa l’objet dans son panier en compagnie des autres parfums et crèmes ainsi que la CT Tonnerre, pour lesquelles elle avait craquée avant de se rendre de l’autre côté de l’étage, histoire de voir ce qui pouvait se passer là-bas.

De grandes étagères étaient disposées de manière à ce qu’on puisse facilement voir les pancartes de réduction. La boucletteuse n’attendit pas une seconde et s’engouffra dans un des rayons avant de saisir le moindre produit qui lui tombait sous la main pour l’identifier et voir à quoi cela pourrait servir. Elle découvrit alors des produits capables de booster la puissance d’un des types du pokémon. Chose intéressante et plutôt utile, la coordinatrice s’attarda parmi ces produits pour voir ce qu’elle pourrait en faire. Son choix se porta sur un drôle de bec, appelé bec pointu, il semblait que l’objet était capable d’améliorer la puissance des attaques vol. Sachant immédiatement qui en profiterait le plus, la championne d’arène prit l’objet et demanda à Saquedenattes qui s’amusait avec une poupée Mélofée si elle voulait continuer la visite. Le pokémon accepta avec plaisir et les deux demoiselles montèrent à l’étage suivant.

Là aussi, quels ne furent pas les étonnements de la demoiselle. Il y avait des coussins, des canapés, des lits et plein d’autres produits pour la maison. Un grand nombre de mobiliers pour pokémon avait été rajouté, comme un arbre à Miaouss ou bien une volière pour Roucool. Il n’y avait malheureusement rien pour ses pokémons, sauf peut-être une étrange boîte qui sert de conteneur à baies et qui, si on appuie sur un des boutons situé en bas, fait sortir la baie par un petit tuyau pour la poser sur une assiette. Imaginant Cara-chou s’énerver contre la machine, la boucletteuse renonça rapidement au projet de peur de voir l’objet voler dans sa maison. La coordinatrice fit ensuite une halte dans un autre rayon, là où on trouvait des objets pour évolutions et autres belles pierres ravissantes. Sachant qu’aucun de ses pokémons n’avait besoin d’évoluer avec ce genre d’objet, elle se contente de regarder les produits entreposés et de se demander comment un tel caillou pouvait faire évoluer un pokémon. Saquedenattes saisit une des pierres avec ses lianes et la proposa à Hoshi comme un cadeau. En effet la pierre était d’une beauté surprenante, comparée aux autres elle possédait un éclat supérieur qui pouvait ravir une grande partie de la gente féminine. La demoiselle, intriguée par la lumière que produisait la pierre, la prit et pour aucune raison apparente, si se n’est faire plaisir à son pokémon plante, elle la posa dans son panier, avant de partir continuer ses achats.

Dans sa furie consommatrice, la boucletteuse acheta des coussins pour ses pokémons, un chapeau pour Dandy mais aussi un voile orné de perles pour Jelly Lily et d’autres petits cadeaux pouvant faire plaisir à ses pokémons. Elle craqua notamment pour des robes et autres apparats vestimentaires pour ses éventuels futurs concours. Elle passa également sur le toit du centre commercial pour montrer à son pokémon la vue qu’on pouvait avoir à partir de cet endroit. Elle pointait du doigt chaque bâtiment important de la ville pour faire visiter indirectement Saquedenattes la grande ville de Doublonville.

La journée se déroula sans encombre, malgré l’histoire de la giga bosse matinale, la coordinatrice passa un très bon moment avec Saquedenattes et tissa peu à peu un lien profond avec elle. Se ressemblant beaucoup, les deux demoiselles s’amusaient avec un rien et se plaisaient à visiter chaque magasin pour en ressortir avec de nouveaux achats sous les bras.
Une fois la soirée tombée, la demoiselle décida qu’il était temps de rentrer et, après avoir acheté un dernier produit, Hoshi et Saquedenattes commencèrent à sortir de la ville et traversèrent la forêt tout en parlant des achats qu’elles venaient de faire. Cela faisait du bien de faire des soldes, on oubliait tout ce qui s’était passé plus tôt, mais on ne pensait également plus à ce qu’on fera plus tard. C’était cette sensation que la boucletteuse appréciait et c’est pourquoi les soldes (en plus d’acheter plein de nouveaux trucs) étaient quelque chose d’important pour elle.

Une fois rentrée, tous les pokémons de la coordinatrice se jetèrent sur elle pour s’excuser de ne pas l’avoir accompagné. Jelly Lily était tombée en dépression après avoir réalisé qu’elle venait de rater les soldes, tandis que Dandy était prêt à se défenestrer à cause de sa mauvaise fidelité. Pharamp était si stressée qu’on voyait une trace sur le mur, là où elle s’était cognée la tête pour se punir d’avoir été un mauvais pokémon. Koro-chan au contraire n’avait pas réagi et fut contente de voir sa dresseuse de retour, pour qu’enfin elle lui fasse à manger. Cara-chou dormait d’un œil et ne put s’empêcher de cacher sa réjouissance de voir la boucletteuse à nouveau. La demoiselle rassura son équipe en leur garantissant que les soldes continuaient le lendemain et qu’il n’y avait aucun problème pour y retourner. Pour s’excuser de son mauvais caractère matinal, elle offrit ses cadeaux à ses pokémons qui furent heureux de voir que leur dresseuse ne leur en voulait pas. La soirée s’acheva autour d’un grand gâteau tout en s’amusant et en savourant le parfum de la suite des soldes.

---

- Allô ?
- Alors ces soldes ?
- J’ai acheté trop de choses encore…
- Ça ne m’étonne pas de toi…
- Pourquoi tu m’as appelée ?
- Pour discuter bien sûr.
- Mais de quoi ?
- Oh voyons pas de ça avec moi. Tu te prépares pour un autre concours je suppose ?
- … On peut rien te cacher.

Spoiler:

A la bourre. Terriblement à la bourre. Vite merde, je peux quand même pas rater ça ! Aujourd'hui c'est le dernier jour des soldes au centre commercial de Doublonville, sauf qu'au début je m'en fichait éperdument. J'étais fauchée, voilà quoi. Tout dépensé comme une sale gosse de riche que je suis, et je n'avais plus rien. C'est ballot hein ? Sauf qu'hier, j'ai reçut une petite somme sympathique en faisant "une bonne action" comme on dit - et si c'était a refaire, je ne le referais pas ! Je comprend mieux pourquoi c'est récompensé : sinon personne en ferait pour sûr. Certes la somme n'est pas énorme, mais c'est largement suffisant pour profiter d'un bon petit paquet d'articles soldés à moitié prix.

Tout le monde dis que les soldes c'est une vraie catastrophe pour le porte-monnaie, surtout chez les filles. Personnellement je vois ça comme une chance, un investissement pour le futur... bon après je suis d'accord, faut se servir de ce qu'on achète. C'est comme acheter des pneus alors qu'on a pas de voiture. Oui c'est un exemple de merde, mais j'assume. Allez trouver mieux si vous y arrivez.

Bref, situons un peu mieux l'endroit où nous sommes. Rien d'autre qu'une banale route entre Rosalia et Doublonville, bourrée de dresseurs amateurs qui se battent pour un oui ou pour un non. Moi ? Je cours comme une cinglée pour arriver avant la fermeture du centre commercial, passant entre les pokémons des dresseurs en plein match qui n'en croient pas leurs yeux. Certains susceptibles m’injurient, enfin je suppose au vue de leur manière de brandir le poing pour hurler... mais je m'en fiche, je n'ai guerre de temps de m'arrêter pour m'excuser, et encore moins pour écouter leurs coups de gueule. Depuis combien de temps je cours ? J'en sais rien, mais je vais bien dormir ce soir c'est sûr. De toutes façon, j'aurais tout le temps de souffrir une fois que j'aurais acheté ma tant convoitée pierre éclat pour mon Togetic ainsi qu'un peu de matériel de capture. Et peut-être une petite capsule technique tant que j'y suis...

"Rha ! Je peux pas m'empêcher de penser à ça, je vais finir par me payer un arbre si je fais pas un peu atten... Wouaaah !!"

*BAM* Je me prend les pieds dans quelque chose couché dans les autres herbes et me rétame bien comme il faut. Je me retourne pour voir le fautif, qui n'était autre qu'un gros Rattatac affreusement laid qui se sauve en courant. Il fait bien celui là, sinon je lui aurait botté le derrière. Je me relève lentement, sentant une légère douleur au genoux gauche. Tant pis on fera avec. Je reprend ma course, un peu plus lentement cette fois, jusqu'à l'entrée de la ville qui n'est plus très loin maintenant.

*****

Enfin arrivée devant l'imposant bâtiment, me voici appuyée contre un mur haletante, essayant de reprendre mon souffle. Il me faut bien quelques minutes pour que j'y parvienne, mais au moins, je suis arrivée à temps...

Quand les portes coulissantes du centre commercial s'ouvre, je ne peux m'empêcher de pousser un petit cri de surprise. C'est juste incroyable comme il peut être bondé : des queues d'une vingtaine de personnes à chaque comptoir, des personnes de tout âge, seules ou en famille comme entre amis, sortent et montent dans l'ascenseur à chaque fois qu'il s'arrête. Eh bien ! J'ai bien fait de me hâter, je n'aurais pas eu le temps d'effectuer mes achats avec tout ce monde. Je commence par me diriger vers le Special Shop - qui bénéficie de la plus grande queue du centre commercial d'ailleurs - et, après un bon quart d'heure d'attente pour ne pas dire une demi-heure, je me présente au comptoir avec une bien mauvaise surprise à la clef.

"Bonjour, une Pierre Éclat s'il vous plait.
-Attendez... désolé, nous n'en avons plus en stock.
-..."

Mon sang ne fit qu'un tour. Je reste figée quelques secondes par l'atroce nouvelle. Plus de pierre éclat ? Pourquoi faut-il toujours que cela tombe sur moi, les fichues ruptures de stock ? Je n'ai vraiment aucune envie d'aller mendier un petit million a mes parents pour m'acheter la pierre à son prix de base, ne serait-ce que pour éviter d'avoir à raconter cette année passée à parcourir le pays en détail et essuyer les remarques les plus agaçantes qui soient.

"Mademoiselle, il y a des gens qui attendent...
-Un problème ?
-Nous n'avons plus de Pierre Éclat en stock.
-Déjà ? On en avait reçut un chargement ce matin... c'est peut-être le stagiaire qui a mal fait son boulot, je vais voir."

Rectification donc : après une bonne heure d'attente, je repars finalement avec la précieuse gemme brillante et "les plus plates excuses" des caissières en bonus. N'empêche, j'ai bien cru que je ne repartirais pas avec. D'un autre côté, ce n'est pas réellement une urgence... je n'ai pas l'intention de faire évoluer Ace dans l’immédiat, c'est plutôt un investissement "au cas où"... à moitié prix, je ne vais pas me priver.

Je me dirige ensuite vers l'espace réservé aux capsules techniques, lui aussi assortit d'une fille d'attente assez conséquente. Évidemment ce n'a pas été facile de faire mon choix, j'y ai bien passé deux heures ce matin à y réfléchir étant donné que je n'ai que la possibilité d'en prendre une et une seule. C'est finalement sur Lame de Roc que se porte mon choix, une capacité puissante et maîtrisable par bon nombre de pokémons et dont j'aurais probablement besoin pour certains de mes partenaires.

C'est bien tout ça, mais il me reste deux articles à choisir et je n'ai plus grand chose... autant en profiter sur les balles alors, au moins ça ne sera pas perdu. Là encore c'est la galère pour le choix... quand tu veux un truc en particulier ils en on plus, et quand tu sais pas quoi choisir ils en ont des centaines de différents ! Mais au final, je me décide bien vite pour une scupaball et une hyperball. Au moins j'aurais de quoi faire si je tombe sur une bestiole un peu coriace.

Je regarde l'heure... il est déjà six heure. Je n'avais pas prévu d'y passer l'après-midi, mais faut croire que c'est inévitable un jour de soldes. Je sors du centre commercial maintenant beaucoup moins encombré et me jette dans le centre pokémon pour squatter la télévision comme à mon habitude, commençant à ressentir les vilaines courbatures dues à ma course effrénée pour venir jusque ici. Je vais m'en rappeler longtemps de ces soldes, c'est moi qui vous le dis...

Spoiler:

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