Event : Un monde de rêve

Depuis une semaine, la publicité pour l’archipel SAMIBATO bas son plein. Mais l’un des spots les plus attractifs est sans doute celui d’un journaliste se trouvant sur l’île des hommes.

Les Ruines Cassiopée de l’île Reisteim sont un véritable mystère pour le monde des Pokemon. Certains, dans les profondeurs de la nuit, l’astre céleste rayonne d’une couleur inhabituel. Nul ne sait si cela est du au Ruine, mais une chose est sûr : la lune garde son éclat blanchâtre dans le reste du monde. De plus, certains explorateurs qui ont eu la malheureuse idée de dormir en ses lieux, on vécu une expérience plus que troublante. En effet, ces derniers se sont retrouvés dans le rêve d’un de leur Pokemon. Non, mais vous imaginez les conséquences ? Vous pouvez ressentir le temps d’une nuit, les plus grands désirent de votre Pokemon ! Ce n’est pas tout ! Comme pour vous remercier d’avoir partagé un rêve avec lui votre Pokemon vous donnera le plus merveilleux des cadeaux !

Derrière mois se trouve deux dresseurs. Le premier ayant passé la nuit en ses lieux et le second venant d’arriver. Tous deux font se livrer un duel Pokemon !

Le combat met en avant un Elekable et un Archeodong. Le Pokemon psy lance une attaque Hypnose, mais cela semble échouer….

Voilà, j’espère que ce combat vous à plus. Mais je vous vois venir avec vos grands yeux, comment Elekable a fait pour ne pas s’endormir ? Et bien, pour y répondre nous avons avec nous le Professeur Keteleeria.
Ce qui se passe est certainement du à la présence massif de Pokemon Spy en ses lieux. Toutefois, nos recherches ne nous permettent pas de le confirmer. Mais ce dont on est certains, ce que la capacité spécial des Pokemon s’en trouve modifier. Ainsi, L’elekable qui augmente habituellement sa vitesse sous les attaques électrique à l’aide de Motorisé, se voit defenir au attaque qui peuvent l’endormir. Ainsi, il a acquis Esprit Vital !
Merci Professeur ! Voilà qui conclut le mystère du jour : Les Ruines Cassiopée !

Le spot se termine sur un plan des ruines.

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Vous voulez acquérir une capacité du monde des rêves, comme c’est le cas dans les versions Noir et blanche ? Alors, ne chercher plus c’est ici que cela se passe ! Toutefois, cela ne s’applique qu’a un seul de vos Pokemon alors choisisse bien.

Démarche pour obtenir la capacité spéciale :

Pour les Dresseurs.
- Avoir au minimum un Pokemon
- Vivez le rêve de votre Pokemon
- Faire un minimum de 30 lignes.

Pour les Pokemons
- Vivez le rêve de votre Pokemon, mais en tant qu’humain.
- Faire un minimum de 30 lignes.

[Edit bye Tommy : 197 lignes. Mentali obtient la capacité spéciale Miroir Magik. Tommy obtient 300 pts pour avoir participé à l'événement !]

- Mince mince miiiiiince ! On va rater notre bateau !!

Nous nous trouvons dans le port de Syrcas, île mystérieuse où a été célébré une fête en l’honneur d’un pokémon dénommé Maître Z, connu pour sa faculté à générer des illusions toutes plus sublimes que les autres. La jeune Hoshi venait de quitter la ville où se déroulait cette fête, c’est à dire Corvus, grand village dominé par un moulin. Là-bas, elle avait fait la rencontre avec une jeune femme du nom de Anju, éleveuse de Couaneton et avait également retrouvé son amie Myun, dresseuse et fan des sœurs kimono. Après un grand spectacle, la jeune championne s’est retrouvée avec une membre du Gang Corboss, une sorte de Team Rocket sévissant dans toute l’île. Ayant été emmenée dans un gigantesque temple souterrain, la boucletteuse a été contrainte de capturer une bestiole aux allures de Nosferapti hivernale terriblement craquante.
Après moult aventures (ou pas), le Gang Corboss a été contraint de prendre la fuite, laissant la coordinatrice avec un nouveau compagnon dans son équipe, j’ai nommé Koro-chan la chauve-souris au cœur grand comme le nez !
Suivi d’un réveil difficile chez Anju, la jeune demoiselle est en train de courir comme une folle jusqu’au bateau sensé la ramener jusqu’à Johto, car les îles c’est bien mais rien ne vaut la vraie et bonne terre ferme de Rosalia.

Hoshi rajusta son sac sur son épaule et arriva au quai où se présentait le bateau du retour. Soulagée, elle monta sur le pont et s’installa sur un des sièges à cause de ses jambes en train de convulser suite à la course folle que la demoiselle venait d’engager. Oui le sport n’était pas le point fort de la jeune championne, elle c’est plus flâner tout en mangeant un pain au chocolat qu’elle préfère faire. Et tout ça sans un pet de graisse ! On pouvait dire merci à l’entraînement d’auto-défense fourni par ses chères cousines, mais chut elle préfère dire que son organisme dépense les graisses à lui tout seul.
Pendant que la demoiselle se reposait de son parcours acrobatique, une voix la fit sortir de sa torpeur de jeune fille fatiguée :

- Hooooshiiiiiiiii eeeeeeh oooooooooooh !!

La demoiselle ne répondit pas sur le coup, puis lorsqu’elle entendit le cri se répéter, elle se releva et aperçue Myun sur le pont d’un autre bateau, lui faisant signe. Ne comprenant pas pourquoi elle ne rentrait pas à Johto, la championne lui demanda la raison de sa présence :

- Heeeeey ! Qu’est-ce que tu fais là ? tu ne rentres pas à Johto ?

Un sentiment d’incompréhension s’installa sur le visage de la jeune blonde, celle-ci plaça ses mains en porte-voix et répondit clairement :

- Bah si !! Le bateau va bientôt partir là ! Tu vas où toi ?

Sur le moment, la demoiselle aux bouclettes ne comprit pas exactement son erreur, mais tout devint clair à l’annonce dans le port :

- Le bateau en direction de Reisteim est prêt à partir !

Soudain le bateau où Myun se trouvait commença à reculer lentement. La jeune fille eut besoin de quelques minutes pour se rendre compte que le bateau qui quittait le port était le bateau sur lequel elle se trouvait… Eh oui, Hoshi s’était encore trompée et la voilà dans un navire destiné à naviguer jusqu’à l’île de Reisteim. Vous pouvez le dire, cette fille est peut-être parfaite, mais c’est un boulet au plus haut point, même jusqu’à se tromper de bateau, et encore ça elle ne l’avait jamais fait. Enfin ya un début à tout me diriez-vous, mais quand même, faut le faire… On ne se lassera jamais de la petite bouclette… non, jamais.

Quelques heures plus tard, c’est-à-dire une bonne dizaine comprenant plusieurs escales, le bateau arriva ENFIN à l’île de Reisteim, dominée par une gigantesque montagne enneigée, faisant penser au village de Frimapic de Sinnoh. Il ne faut pas oublier que la demoiselle, avant d’arriver à Johto, habitait Sinnoh et avait rejoint les rangs de la Team Galaxy. Enfin, ne parlons pas de tout ça, il s’agit d’une autre histoire inutile et bien trop longue à raconter.
Même s’il ne s’agissait pas du but principal de la demoiselle, celle-ci décidé quand même de visiter le village de Gemini dont l’apparence était complètement différente de celle de Corvus. Ici les maisons étaient plus des chalets, le toit était recouvert d’une mince pellicule de neige et la température environnait les 4 C°, ce qui veut dire que la coordinatrice avait froid, très froid. Il ne lui a pas fallut beaucoup de temps pour repérer un magasin de vêtement afin d’y acheter des habits bien plus chauds, c’est-à-dire une robe en laine des collants, un gilet et toute la panoplie de la demoiselle en jupe, mais au chaud.

Pendant qu’elle marchait dans le village, une pokéball s’ouvrit dans son sac dévoilant Koro-chan qui s’était rendu compte que sa dresseuse avait quand même assez froid. Extrêmement câlin, le pokémon se colla à sa dresseuse pour la réchauffer, ce qu’Hoshi ne refusa pas puisque c’est toujours agréable de se frotter les joues froides sur une peluche comme la petite chauve-souris. Qui plus est, la championne a remarqué que l’île était exclusivement peuplée d’hommes, beaucoup lui adressaient leurs regards d’ailleurs, ce qui ne manquait pas de mettre mal à l’aise la demoiselle qui serra son pokémon encore plus fort pour se sentir en sécurité.

Après un éternuement digne des jeunes filles les plus raffinées, Hoshi lâcha Koro-chan pour saisir un mouchoir afin de se moucher. Tout en se tournant pour éviter de montrer à tout le monde sa façon de se moucher, le petit pokémon volant poussa un cri de joie et se dirigea rapidement dans une direction qu’elle paraissait connaître. La coordinatrice jeta le mouchoir dans une poubelle et se retourna, voyant son pokémon se cogner contre les murs tout en volant en direction d’un endroit inconnu. Hoshi poussa un cri pour que son pokémon revienne mais fût contrainte à courir pour rattraper sa bestiole fuyarde.
Celle-ci souffrait visiblement de problèmes de vue puisqu’elle se cognait de partout causant un vacarme pas possible dans le village. La boucletteuse s’excusa auprès de toutes les personnes tout en courant afin de ne pas perdre de vue son pokémon pelucheux.

Après une nouvelle course effrénée (ça fait 2 dans la même journée c’est pas cool), Hoshi glissa sur une plaque de glace et tomba la tête la première sur le sol. La chute fut amortie par un manteau de neige qui recouvrait le sol. En effet, sans s’en rendre compte, la demoiselle aux bouclettes venait de s’approchait du Pic de Glace qui gouvernait l’île, la neige y siégeait même à la base du mont, provoquant un dépaysement total. Soudain une main se présenta pour aider la jeune fille à se relever, celle-ci ne rechigna pas l’aide qu’on lui offrait et se releva tout en débarrassant sa robe de la neige qui s’y était accrochée.
Il s’agissait d’un homme (sans blague) qui gardait l’entrée des ruines faisant la réputation de l’île. Koro-chan avait dû y sentir quelque chose puisque la chauve-souris s’était arrêtée dans sa course pour attendre sa dresseuse encore essoufflée d’avoir trop couru.

- Vous allez bien mademoiselle ?

Après avoir adressé un regard tueur à sa chauve-souris câlin, Hoshi se racla la gorge avant de rassurer l’homme qui l’avait aidé à se relever :

- Oui je vais bien merci, mais je suis où là ?

Quand on a des habitudes, on les gardes même si on a pas le choix. La demoiselle s’était perdue et son sens de l’orientation digne des grenouilles gonflées au jasmin ne l’aidait pas beaucoup :

- Vous êtes devant les ruines Cassiopée ! On dit que quiconque s’y rend est plongé dans un profond sommeil avec son pokémon et qu’au bout de ce rêve se trouve un trésor !

Seul le mot trésor retint l’attention de la demoiselle. Elle n’était non pas très attirée par l’argent (quoique) mais rien que l’idée d’avoir un trésor qui ne sera pas partagé avec son horrible Tante lui fit arborer un sourire digne du Canatricho Picsousou réputé pour son avarice et son coffre remplis de pièce d’or.

Enfin, revenons à nos Wattouat, la demoiselle remercia son interlocuteur et se rendit avec Koro-chan dans les ruines, avec l’idée en tête de revenir avec ce trésor des rêves. Pendant ces 5 premières minutes d’exploration, la demoiselle avait complètement oublié son habitude de se tromper de chemin et elle marcha fièrement en compagnie de son pokémon qui l’aidait à se diriger. En effet, la créature semblait ne rien voir la journée mais dans le noir paraissait y voir parfaitement. Ce n’était pas logique du tout, mais qu’importe ! Une fois ces 5 minutes écoulées, même Koro-chan ne pu empêcher la fatalité de s’accomplir :

- … On est perdu.

Aaah, douce destinée, jamais tu ne laisseras cette pauvre créature innocente tranquille ? Pourquoi t’acharnes-tu à faire perdre la belle Hoshi dans tout endroit possédant plus de 5 couloirs ? Il faudra que tu le dises un jour ou l’autre, parce que là ça devient beaucoup… Les égouts de Céladopole, la forêt d’Acajou, Le bateau de Syrcas, Mauville… Chaque jour un nouveau lieu s’ajoute, toujours plus bizarre et éloigné que l’autre, ça devient presque habituel.

Une bonne heure plus tard, la demoiselle aux bouclettes commença à péter un câble. C’en était trop, pourquoi tous les couloirs se ressemblaient aussi ? Et puis pourquoi n’y avait-il pas de fenêtres ? Et pourquoi il fait tout noir ? Hein hein ! Koro-chan quant à elle paraissait s’amuser à voleter tout en suivant les crises de nerfs de sa dresseuse. La découverte était quelque chose qui lui plaisait beaucoup visiblement, surtout lorsque le cri qu’elle poussait résonnait 5 bonnes minutes avant de disparaître.
Soudain, quelque chose sembla retenir son attention, la petite chauve-souris poussa un cri et voleta devant sa dresseuse avant de tourner à un couloir d’où provenait de la lumière du jour. La jeune fille poussa un cri de joie et couru vers la lumière croyant à la sortie qui se dévoilait devant elle. Le couloir donnait sur une pièce ouverte et carrée où poussait un grand arbre, seul mais dont le feuillage envahissait les murs et semblait toucher le ciel.

Koro-chan voleta doucement entre les branches avant de remarquer un trou creusé entre les racines de l’arbre. Ni une ni deux, l’instinct d’exploration du pokémon prit le dessus et poussa la créature à rentrer dans le trou brusquement. Hoshi n’eut le temps de rien dire que son pokémon avait déjà disparu entre les racines de l’arbre. La coordinatrice poussa un soupir et se baissa avant de mettre sa tête dans le trou pour voir son pokémon. Seulement, faute d’attention, la championne s’appuya sur une racine qui céda sous son poids, la faisant tomber dans la crevasse dont la chute fut soutenue par un magnifique cri innocent :

- OUAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!!!!



… Durant sa chute, Hoshi aperçue des objets flottants tout autour d’elle comme des tables ou des chaises, munies de théières et de tasses de thé se remplissant l’une avec l’autre, ici et là des horloges qui discutent ensemble tout en étant accompagné par des parapluies bougeant comme des méduses. Des cartes à jouer tenant des fourchettes se battaient, on pouvait voir des oiseaux dont le bec était semblable à une trompette. Durant sa chute, la coordinatrice eut le temps de prendre un pot indiqué MARMELADE D’ORANGE mais complètement vide. Ne sachant pas ce qu’il se trouvait tout en bas, elle préféra le placer dans une armoire qui dansait devant elle. La demoiselle avait le sentiment de tomber au ralenti, jusqu’à ce qu’elle rebondisse sur un champignon en guimauve pour ensuite tomber lourdement au sol dans un – Ourmpf ! assez sonore et peu féminin.

La demoiselle se releva et épousseta sa robe étrangement bleu et blanc. Ses habits avaient changés durant sa chute, elle ne portait que cette robe avec des souliers noirs et un ruban dans les cheveux. Koro-chan la rejoignit et se frotta contre elle avant de lui montrer où elles avaient atterri. Elles se trouvaient dans une toute petite maison complètement vide sans porte ni fenêtre. Où était-elle encore tombée ? Sans faire de jeu de mot bien sûr…
Il fallait trouver un moyen de sortir d’ici, et la seule solution était de chercher de partout, et dans une pièce vide ce ne sera pas compliqué… La boucletteuse se mit alors immédiatement à la tâche et tâta les murs pour y trouver une quelconque ouverture afin de sortir de cette salle qui rendrait fou n’importe quel claustrophobe digne de ce nom.

Soudain Koro-chan, qui s’amusait à coller son nez contre le mur pour ensuite le détacher et contempler la marque en forme de cœur qui s’imprimait à l’endroit où elle s’était placée, décolla sans le vouloir une dalle en voulant s’écarter du mur, dévoilant une minuscule porte encastrée dans le mur. Après avoir éternué pour repousser la dalle murale collée sur le nez, le pokémon poussa un cri pour avertir sa dresseuse qui donnait des coups de pieds pour trouver une sortie. La championne se tourna et fixa la porte qui ne faisait même pas la taille de sa cheville. S’agenouillant pour ouvrir la porte, la boucletteuse aperçue un magnifique jardin qui se présentait derrière le pas de la porte, mais il était complètement impossible de passer derrière. La demoiselle poussa un soupir et referma la porte minutieusement avant de se retourner pour trouver un autre moyen de sortir, et quelle ne fut pas la surprise lorsqu’elle aperçue une table où était posée une petite fiole contenant un liquide rose.

Ne comprenant pas d’où cette table pouvait sortir, Hoshi se releva et saisit la fiole munie d’une étiquette où était inscrit "BUVEZ-MOI" en lettre parfaitement lisibles. Prise d’un léger doute, la championne décida de boire le liquide puisque c’était la dernière solution envisageable. Après avoir reposé la fiole sur la table, la coordinatrice eut l’impression que la pièce grandissait de façon extrêmement rapide, avant de se rendre compte qu’en réalité c’était elle qui rapetissait, lui donnant alors une taille de petite souris. Koro-chan qui avait intercepté la fiole avant que sa dresseuse ne la pose sur la table se mit à rétrécir également avant d’atteindre une taille proportionnelle à celle de sa dresseuse.
Celle-ci hoqueta et adressa un regard incompris vers son pokémon :

- Bon bah maintenant qu’on est comme ça, autant continuer hein…

À ses mots la boucletteuse accompagnée de sa chauve-souris à cœurs ouvrit la porte qui faisait maintenant sa taille et pénétra dans le jardin qui était maintenant extrêmement grand. En effet, les fleurs avaient une taille d’immeubles et les brins d’herbes atteignaient la hauteur d’une maison. Les petits cailloux avaient pris la taille d’énormes rochers et les feuilles pouvaient servir de couvertures. Le monde avait soudainement grandi et la demoiselle explorait un nouveau monde sur lequel elle marchait depuis qu’elle était toute petite sans se rendre compte de la beauté de cet univers. Elle ne savait pas jusqu’où elle avançait, elle marchait tout droit, persuadée que ce chemin la mènerait quelque part. Une voix murmura alors à son oreille :

- Tu es perdue Hoshi ?

Croyant à une nouvelle illusion née de son imaginaire, la demoiselle ignore ces paroles fredonnées près de son oreille. Pourtant la voix féminine insista et alla jusqu’à glisser quelque chose de froid dans le cou de la demoiselle la faisant sursauter et retourner en direction de l’endroit d’où provenait cette voix.
Hoshi poussa alors un cri en découvrant qu’il s’agissait de fleurs qui lui adressaient la parole. Oui oui des fleurs, et qui plus est des fleurs dont le visage dessiné dans les pétales ressemblait étrangement à celui de ses cousines kimono.

- Tu cherches quelqu’un Hoshi ?

La demoiselle fit un mouvement en arrière tout en attrapant son pokémon qui était en train de se diriger vers les drôles de fleurs parlantes. Qu’est-ce que cela voulait dire ? Comment des fleurs peuvent-elles parler et pourquoi ont elle un visage semblable à celui des cousines de la championne ?
Une autre tête de pétale s’approcha de la petite demoiselle tout en ondulant ses feuilles :

- Où vas-tu Hoshi ?

La coordinatrice était à présent entourée de roses de pétunias et d’autres fleurs plus parfumées que les autres. La boucletteuse n’y comprenait rien et déclara timidement :

- Je euh… Je ne fais que traverser.

L’une des fleurs gloussa et caressa la joue de l’invitée avec sa feuille :

- Tu n’iras pas très loin avec cette taille !

Hoshi écarta la feuille d’un revers de la main et déclara avant de se retourner :

- Je le sais bien mais autant marcher que de discuter sans rien faire.

Une rose se plaça face à la demoiselle qui s’était mis dos à d’autres fleurs et déclara dans une voix chantonnante :

- Tu veux nous quitter ?

La championne se baissa pour passer en dessous de la masse de pétale qui lui faisait face avant de lui répondre furtivement :

- Je ne vais pas rester ici toute ma vie !

Une autre fleur mais violette cette fois interrompit la jeune fille dans sa marche :

- Et pourquoi pas ? C’est joli ici !

La demoiselle aux bouclettes se passa la main dans les cheveux pour éviter qu’elle n’arrache ses cousines pétaleuses qui commençaient à lui taper sur les nerfs :

- Je ne suis pas une fleur moi ! Et je veux sortir de cet endroit.

Un soupir de déception se fit entendre parmi tout le jardin, suivi d’une fleur aux pétales blancs qui rejoignit Hoshi pendant qu’elle s’écartait des fleurs parlantes :

- Tu peux partir par là, dit-elle tout en pointant un endroit avec sa feuille en guise de main, ou alors par là, dans les deux cas tu arriveras quelque part.

La demoiselle remercia sa cousine et s’engagea dans un des chemins qui lui paraissait être le plus propice à sortir de ce drôle d’endroit. D’où sortaient ces fleurs au visage de ses cousines ? Et puis c’est quoi cet endroit bizarre ! Et d’où vient cette robe dont la couleur n’allait pas du tout avec les yeux de la coordinatrice ?
Tandis que la demoiselle était à deux doigts d’hurler, Koro-chan s’amusait comme une folle et poussait des cris de joie à chaque truc bizarre qu’elle apercevait comme des papillons dont les ailes étaient de brioches ou des libellules en forme de baguette de pain. Ce drôle d’univers n’était pas du tout du goût de la coordinatrice qui voulait à tout prix sortir de là, ce qu’elle ne manquait pas d’indiquer lorsqu’elle vit un panneau indiqué "QUELQUE PART" et un autre "AUTRE PART" :

-… JE VEUX SORTIR D’ICIIIIII !!!

Soudain un drôle de rire se fit entendre dans le feuillage d’un arbre sous lequel la demoiselle et son pokémon se trouvaient.

- Hihihi

La voix féline fit sursauter Hoshi suivi d’un long frisson parcourant toute sa colonne vertébrale. La demoiselle leva la tête et déclara en posant ses mains en porte-voix :

- Qui est là !

La réponse fut identique que la précédente, c’est-à-dire un rire félin et terriblement énervant :

- Hihihihi

La coordinatrice saisit alors une pierre se trouvant par terre et hurla :

- Ça suffit !

À ses mots, elle lança la pierre dans l’arbre suivit d’un - Aïeuh ! avant qu’une masse violette ne tombe de l’arbre comme un sac à patate. La demoiselle poussa un cri en voyant cet énorme truc s’écraser au sol avant de reconnaître le visage affublé d’une jolie bosse.

- … Abel ?

Le garçon se retourna et se frotta la tête avant de sourire à la coordinatrice de façon assez effrayante :

- Moi je suis Neko-chan de Cheshire !

La demoiselle se retint de rire en voyant le garçon en qui elle a une profonde haine (inexpliquée certes mais bon) déguisé en chat violet complètement ridicule. Abel disparu alors dans une fumée rouge et scintillante avant de réapparaître sur une des branches de l’arbre :

- Tu veux quelque chose ?

Hoshi poussa un soupir et déclara dans un ton dédaigneux :

- Je veux juste savoir où je dois aller.

L’homme chat ridicule se mit à rire avec un sourire si grand qu’il atteignait presque ses oreilles, c’était carrément flippant…

- Ça dépend beaucoup de l’endroit où tu veux aller.

- Je ne sais pas du tout où…

- Alors peu importe le chemin que tu prendras.

La coordinatrice n’aimait pas du tout le ton niaiseux qu’employait le Abel de cheshire et ce n’était pas l’envie de lui coller un coup de pied dans la tête qui lui manquait…

- Du moment que j’arrive quelque part !

- Oh ça tu peux en être sûre, du moment que tu marches assez longtemps.

- *Je vais le frapper !!* Ya qui comme personne ici ?

Le chat fit un mouvement de la patte pour indiquer un des chemins :

- De ce côté-là vit un chapelier, et de l’autre, indiqua t’il de l’autre patte, vit un Lièvre. Tu peux aller voir celui que tu veux, ils sont fous tous les deux.

La championne se demandait pendant un instant si l’Abel chat ne se foutait pas de sa gueule et s’apprêta à partir mais Koro-chan elle, continuait de regarder le Neko-chan boulet :

- Mais je ne veux pas aller chez les fous !

Suivi d’un rire un semblant sadique, Abel continua la discussion comme si de rien était :

- Oh tu n’y peux rien ! On est tous fou ici ! Je suis fou tu es folle.

- QUOI ?

C’était la goutte d’eau, la demoiselle frappa violemment l’arbre avec son pied faisant tomber à nouveau le chat par terre. La championne posa son pied sur la tête de la bestiole violette et déclara de façon assez agressive :

- La prochaine fois que tu me dis ça je te casse le bras pour te frapper avec ! Compris !

La demoiselle insulta une dernière fois Abel histoire de se défouler un peu avant de partir en direction du dit Chapelier Fou, sans même savoir où elle se dirigeait réellement.
Durant son trajet, la demoiselle, toujours accompagnée de Koro-chan, fascinée par les décors qui s’offraient à elle, croisa de nombreuses créatures toutes plus intrigantes que les autres. En effet des Hoothoot pendule ou encore des Roucoups à bec de cuillère volaient joyeusement entre les branches des arbres longeant le chemin forestier. Qui pouvait donc bien être ce Chapelier pour être qualifié de fou ? Malgré le fait de se retrouver ici, Hoshi commençait néanmoins à s’amuser. En effet le paysage possédait des vertus dépaysantes forçant presque la demoiselle à sourire, toujours vêtue de sa robe en soie bleue.

Soudain une tasse de thé s’écrasa violemment contre l’arbre se trouvant juste à côté de la demoiselle. L’objet lui passa à quelques centimètres du visage, ce qui ne manqua pas de la faire sursauter à nouveau. La jeune championne se retourna et se fraya un chemin entre les buissons pour arriver devant une gigantesque table où était présenté un gigantesque service à thé comprenant de nombreuses théières et tasses en porcelaine. Les odeurs chaudes et parfumées du thé prirent possession de l’odorat de la demoiselle qui s’avança vers la table pour mieux sentir ces doux effluves fruités. Soudain une voix l’interpella pendant qu’elle buvait doucement :

- Pas de place ! Pas de place !

La demoiselle se retourna et aperçue une silhouette affublée d’un gigantesque chapeau en train de danser une théière à la main :

- Il y a beaucoup de place !

On lui présenta une chaise, invitant la demoiselle à s’asseoir à cette heure de thé. Une autre voix sortit de l’autre bout de la table et cria joyeusement :

- Prenez du Vin !

Hoshi eut beau chercher partout sur la table, elle n’aperçue aucune bouteille de vin, il n’y avait que du thé de présenté :

- Je ne vois pas de vin…

Suivi d’un rire prêt à faire frémir quiconque de sensé, la voix s’exclama :

- Il n’y en a pas !

- Alors pourquoi m’en proposez vous ?

Soudain une silhouette surgit sur la chaise se trouvant en face de la demoiselle, il s’agissait d’une personne qu’Hoshi connaissait bien, affublée d’oreilles de Lièvre :

- Alors pourquoi vous êtes vous assise ?

- TOMMY ?

Une autre voix se faufila près de l’oreille de la coordinatrice :

- Vos cheveux ont besoin d’être coupé…

- ON NE TOUCHE PAS A MES BOUCLETTES !!

La demoiselle se retourna et reconnu la personne qui portait un gigantesque chapeau :

- Monsieur Garth ?

L’homme marqua une légère pose après que la demoiselle lui ai répondu, avant de déclarer de façon tout à fait logique :

- Qu’elle est la différence entre un Cornebre et un bureau ?

La demoiselle se massa les tempes pour rester calme, s’en était trop, elle ne comprenait vraiment plus rien du tout, d’un coup elle comprenait beaucoup mieux le pourquoi du "fou"

- Je n’en ai aucune idée.

- Moi non plus.

- Ni moi.

Soudain une théière de la table se mit à bouger toute seule. Tout d’abord elle sautilla doucement puis de plus en plus vite avant de tomber à la renverse, dévoilant une petite créature aux oreilles de Loir et dont le visage était celui de…

- Owen ? Mais c’est quoi ce merdier ?

Garth au chapeau interpella alors Tommy de Mars et déclara calmement :

- Quel jour du mois sommes-nous ?

Le lièvre sortit une montre à gousset de sa poche et déclara tout en frappant sa tête montre la table (ce qui ne manquait pas de faire rire la demoiselle) :

- NYAHAHAHA

La demoiselle déclara alors tout en essayant de rester calme :

- On est le 20 je crois.

- Oooh ! 2 jours de retard ! Je t’avais dit que le beurre ne convenait pas comme mécanisme de la montre !

Le Lièvre se calma et déclara humblement :

- C’était le meilleur beurre.

Garth grommela et répondit calmement tout en sucrant son thé avec plusieurs cuillères à la suite :

- Oui mais des miettes ont dû tomber dedans en même temps. Tu n’aurais pas dû le mettre avec le couteau à pain.

Tommy regarda sa montre longuement avant de la tremper dans son thé pour la regarder à nouveau juste après :

- C’était du beurre de 1ere qualité…

- FERMEZ LAAAAAAAA !!!

La demoiselle se leva de la table et la frappa avec ses poings. Une grande minute de silence s’en suivit avant que la discussion ne reprenne de plus belle. La demoiselle poussa un soupir de découragement et appela son pokémon qui buvait le thé avant de s’écarter de cette Tea Party complètement folle.

La demoiselle marcha ainsi pendant plusieurs minutes, ignorant complètement où elle allait. En effet les panneaux n’indiquaient rien du tout, juste des "PAR ICI" ou des "PAR LÀ" très évocateurs…
Soudain un éternuement fit sortir la coordinatrice de sa torpeur, celle-ci sursauta encore et se retourna avant de découvrir un gigantesque champignon sur lequel se trouvait une drôle de masse bleutée entourée de fumée multicolore. Le paysage avait complètement changé et le chemin forestier dans lequel elle avançait depuis un moment déjà avait complètement disparu. La silhouette bleue se leva et dévoila son apparence de chenille fumant du narguilé. À cause du contre jour, la demoiselle ne reconnu pas immédiatement le visage de la chenille, jusqu’à ce que celle-ci s’avança pour mieux voir celui d’Hoshi :

- Oh mon dieu c’est Yakow…

Comprenez la pauvre demoiselle, elle venait de voir l’homme contre qui elle s’était battue en concours en chenille. Il faut savoir que c’est quand même assez choquant pour quelqu’un de sensé comme la boucletteuse :

- Vous êtes qui ?

- Bah euh je suis Hoshi et vous, vous pouvez me dire qui vous êtes ?

- Pourquoi ?

La chenille inspira alors une profonde bouffée de narguilé avant de la souffler sous forme de fumée violette dont la forme se rapprochait d’un Pyroli. La demoiselle poussa un soupir et tourna les talons, cette chenille était aussi folle que les autres, ce n’était pas la peine de lui parler même si son visage était le même que celui de Yakow.

- Attendez ! s’en suivit un souffle de fumée verte et brillante, J’ai quelque chose d’important à déclarer.

La championne s’arrêta net et se retourna vers l’insecte qui paraissait satisfait d’avoir retenu l’attention de la boucletteuse. Ainsi, pendant que Koro-chan collait son nez sur le champignon sur lequel la chenille était allongée, Yakow déclara :

- Restez calme…

La coordinatrice pencha la tête :

- C’est tout ?

- Non.

Une minute de silence s’installa, Hoshi se demandait ce que l’insecte pouvait bien lui vouloir et resta donc immobile à fixer son interlocuteur qui continuait à prendre quelques bouffées tout en dessinant des formes diverses et variées dans la fumée qui soufflait :

- Vous êtes toute petite n’est-ce pas ?

Tiens c’est vrai ça, la coordinatrice avait oublié qu’elle faisait toujours la taille d’une souris. Faut dire, après tous les évènements qu’elle venait de vivre, il était compréhensible d’oublier cet "infime" détail (qui faisait toute la différence certes…). La demoiselle ne sachant pas vraiment quoi répondre se contenta d’un – Baaah… Avant que la chenille ne l’interrompe sèchement :

- Quelle taille voulez-vous avoir ?

Cette question voulait, bien entendu, dire que l’insecte pouvait remédier à ce problème de taille, et ça Hoshi l’avait bien compris, la conduisant à s’intéresser plus vivement à la conversation :

- Eh bien je voudrais être un peu plus grande. Cette taille-là ne me va pas du tout on ne me voit plus.

- C’est une très bonne taille vraiment.

Hoshi se mordit la lèvre en se rendant compte qu’elle venait de critiquer la taille de la personne qui lui faisait face. C’est compliqué de penser que l’on est petit devant une chenille, on pense souvent que c’est elle qui est grande…

- Je n’y suis pas vraiment habituée.

-. Vous vous y habituerez à la longue.

Un nouveau silence s’installa, cela commençait à être long. La demoiselle s’ennuyait fermement, il était hors de question de retourner auprès des fous, mais avec eux au moins on ne s’ennuyait pas. Cette chenille était vraiment trop patiente et réfléchie, elle ressemblait bien à Yakow, l’homme contre qui Hoshi s’est battue lors du concours Green. Au final, c’est elle qui a gagné grâce au magnifique Cara-chou, mais le vieil homme méritait lui aussi de posséder ce ruban car ses performances en tant qu’aveugle étaient sublimes.
Soudain l’insecte souffla une fumée rouge et déclara tout aussi calmement que précédemment :

- Un côté vous fera grandir et l’autre vous fera rapetisser.

La demoiselle se plongea alors dans une réflexion intense, de quels côtés la créature voulait-elle parler ? Pour montrer que la coordinatrice faisait souffrir son cerveau, la jeune fille déclara un puissant et réfléchit – Hein ? avant de se gratter la tête d’un geste fier et assuré (ou pas).

- Du champignon.

À ses mots la chenille Yakowitch (ça sonne bien) prit une dernière bouchée du narguilé avant de disparaître dans le buisson se trouvant derrière le champignon.
Bon alors quel côté était le bon et quel côté n’était pas le bon ? La plante était quand même ronde donc comment reconnaître la partie faisant grandir ? Dans un élan de courage soutenu d’un – Bon. La coordinatrice attrapa un morceau du champignon et dans un geste hésitant le mangea avec une expression de dégoût. Après avoir avalé, la championne observa le paysage qui l’entourait et ne remarqua rien de spécial avant de voir son pokémon volant grossir de façon extrêmement rapide.
Après avoir poussé un cri puissamment aigu, la demoiselle se mit elle aussi à grandir rapidement avant d’atteindre enfin sa taille initiale, sa vraie taille où l’herbe n’atteint que la grandeur du pied de la jeune boucletteuse. Celle-ci poussa un soupir de soulagement, déracina le champignon avant de la mettre dans ses poches – Ça peut servir… et de se diriger vers la colonne de fumée qui s’élevait au loin.

Quelques minutes plus tard, Hoshi et Koro-chan se rapprochaient de la colonne de fumée qu’elle avait vu s’élever dans le ciel. Celle-ci dégageait une odeur de viande cuite mélangée à plusieurs légumes ce qui ne manquait pas de mettre en appétit la jeune coordinatrice qui avait beaucoup marché sans rien avoir mangé de très bon, mais l’odeur qui flottait aux alentours de la maison se trouvant à quelques mètres de la boucletteuse lui prouvait que l’on pouvait manger quelque chose de bon dans ce drôle de monde.
La maisonnette paraissait assez petite, elle était construite en bois majoritairement mais le toit était constitué d’ardoises rouges et blanches. La demoiselle s’approcha doucement de la maison et observa par la fenêtre mais on n’y voyait rien il faisait peut-être trop noir pour y discerner quelque chose. Soudain un raclement de gorge fit sursauter Hoshi qui se retourna rapidement avant de s’excuser comme si elle allait partir en prison avant d’hurler de surprise – GYAH ! en voyant à qui elle parlait. En effet son interlocuteur était une sorte de valet à tête de magicarpe, il avait un corps humain mais un visage complètement poissonesque et portait une perruque bouclée sur son crâne écailleux.

- Vous voulez voir la Duchesse ?

La voix de la créature était très étrange voir même indescriptible, on aurait dit la voix d’un homme gras et moustachu qui mangeait un biscuit recouvert de farine (magnifique comparaison). La championne se gratta la tête et déclara calmement tout en essayant de fixer l’home poisson droit dans les yeux, bien que cela ne soit impossible puisqu’il s’agit d’un magicarpe…

- Euh bah euuuuh… Oui ?

Le bonhomme (si on peut l’appeler comme ça) salua et dans un – Si vous voulez bien me suivre, guida la jeune demoiselle jusqu’à l’entrée de la petite maison. Il posa sa main sur la poignée de la porte et l’ouvrit avant d’inviter la demoiselle à entrer. Celle-ci ne se fit pas priée et franchit le palier avec ses souliers noirs avant de découvrir l’intérieur de la bâtisse. Celle-ci donnait directement sur une cuisine assez vaste mais extrêmement remplie de meubles et d’objets en tout genres. On pouvait y voir une cuisinière en train de remuer sa soupe qui sentait affreusement le poivre, accompagné d’une femme assise sur un tabouret en train de bercer doucement son bébé allongé dans ses bras. Seulement, sa façon de dorloter l’enfant était assez violente, en effet tout en chantant une berceuse, la drôle de femme secouait l’enfant violemment à chaque vers de la mélodie, la demoiselle se demandait si le bébé allait tenir le coup avant que sa tête ne se décroche de son petit corps…

- Dites… Vous ne devriez pas le bercer un peu moins fort ?

La Duchesse s’arrêta de chanter et se tourna vers la championne qui venait de la couper dans sa chanson. Son visage fit alors sursauter la demoiselle en reconnaissant immédiatement à qui appartenaient ces cheveux blonds :

- Te-te-te-te… Tetra !

La demoiselle ne savait pas si elle devait rire ou partir en courant, surtout en voyant le visage que lui faisait la Duchesse Nayru, ce qui était extrêmement comique mais assez effrayant…

- Hé là ! Vous pouvez bercer un peu si ça vous fait plaisir !

À ses mots la drôle de dame lança le bébé dans les bras de la boucletteuse qui l’attrapa difficilement (il ne faisait pas son poids le bougre…). Soudain un autre valet, celui-là à tête de Tarpaud accouru dans la maison avec un message pour la Duchesse qui éternuait sans cesse à cause du poivre de la soupe. La jeune femme saisit la lettre et l’ouvrit avant de la refermer sans même lire le message qui lui était adressé. Elle lança le courrier dans la soupe poivrée et se leva avant de partir dans une autre pièce de la maison tout en déclarant :

- Il faut que je me prépare pour aller jouer au croquet avec la Reine.

Hoshi s’apprêta de suivre Tetra mais fut stoppée par un – Abveuuuuh assez bruyant venant de la part du bébé. La demoiselle souleva le tissu pour regarder la tête du nourrisson et poussa un cri en découvrant qui se cachait là-dessous :

- GYAAAAH TSUBAKIIIIIII !

Le garçon aux allures d’enfant lança un sourire à la demoiselle tout en déclarant avec une voix fluette – Maman ! Hoshi poussa un nouveau cri et lança le bébé qui fut rattrapé in extremis par un des valets. La demoiselle trébucha et tomba à la renverse pour s’écraser sur le sol en parquet vieillit. Un couteau servant à couper la viande vint se planter à quelques centimètres de son visage, la cuisinière venait de lui lancer sans même jeter un regard à la diva aux bouclettes. Celle-ci se leva, se cogna contre une casserole qui tomba par terre avant de sortir discrètement de la maison tout en poussant un sifflement digne des petites filles innocentes.
Elle ouvrit alors la porte par laquelle elle était entrée et découvrit sa chauve-souris voleter tranquillement autour d’un arbre dont les fruits étaient semblables à des groins de cochon. La demoiselle découvrit alors une seconde maison en face de celle dont elle venait de sortir. Elle ne l’avait pas vu auparavant et se retourna pour constater que la maison dont elle venait de sortir avait littéralement disparu et avait fait place à une fontaine à l’effigie d’un lapin tout a fait craquant.

Hoshi épousseta sa robe qui n’était pas sale malgré tout ce qu’elle venait de vivre. La maison qui lui faisait face était peinte en rose et décorée de cœurs avec des oreilles de lapin. Hoshi (grande amatrice des lapins) ne résista pas à l’envie de visiter cette drôle de maison agréablement trop classe. Elle se mit donc à avancer vers le bâtiment plutôt grand et la porte d’entrée était encadrée par deux grands piliers blancs à motifs de cœur. La demoiselle grimpa la première marche puis la deuxième avant de se faire bousculer par quelqu’un sortant de la maison à toute vitesse en criant d’une voix aiguë et désagréable :

- Mon Dieu ! Mon Dieu ! Je vais être en retard !

La coordinatrice se retourna et découvrit une jeune femme vêtue d’une tenue de Bunny girl, affublée de grandes oreilles blanches et d’un pompon blanc en guise de queue. Celle-ci se retourna elle aussi et passa sa main dans ses cheveux roses avant d’afficher un visage extrêmement niai, ce qui ne manqua pas de faire hoqueter la boucletteuse (choquée par le volume de la poitrine de la Bunny Girl) :

- Oh non et voilà la cruche à gros seins…

Je vous mets dans le mille, Miranda Walsh ! Cette fille mannequin était une personne que la championne ne pouvait pas encadrée car la jeune femme était hautaine, stupide, narcissique, orgueilleuse et tous les défauts qui vont avec. Les deux ladies s’étaient battues à l’arène de Rosalia c’est d’ailleurs là qu’elles se sont rencontrées et détestées d’ailleurs. La lapine sortit d’on ne sait où une grosse montre à gousset et fit demi-tour sans voir la boucletteuse qui lui tirai la langue.
La championne décida de suivre la poupée barbie lapinesque et entra à son tour dans la maison à cœurs. L’intérieur était très bien décoré, les murs joliment tapissés, les meubles absolument propre, bref c’était parfait. La Siliconeuh avait disparu, on entendait seulement ses bruits de pas à l’étage du dessus, la demoiselle monta alors à l’étage et ouvrit une porte qui donnait sur une chambre extrêmement chaleureuse elle aussi. Le lit était extrêmement mou, à tel point que lorsqu’Hoshi s’assit dessus elle rebondit et se cogna au plafond avant de retomber comme une brique sur le sol, geste accompagné par un – Aïeuh magnifique.

La demoiselle se releva tout en se frottant la bosse qu’elle s’était faite sur la tête et découvrit une petite porte cachée derrière le lit tueur de bouclettes. La scène lui rappelait quelque chose, mais là il n’y avait aucun flacon pour rapetisser… à moins que. La coordinatrice eut un éclair de génie (elle s’est juste rappelée mais chut) et saisit le champignon magique qu’elle avait déraciné plus tôt, celui qui change la taille quand on le mange. Ne se rappelant plus l’histoire des côtés différents, la jeune championne croqua un morceau du végétal goulûment et se prépara à rétrécir… Seulement ce n’est pas ce qui se passa, en effet c’est la maison elle-même qui était en train de rétrécir, donc Hoshi s’était trompée de côté et grandissait, grandissait, grandissait jusqu’à craquer le 2eme étage et à être complètement coincée dans toute la maison.

- Mon Dieu ! Mon Dieu ! Je vais être en re- OOOOH ma maison !!!

La demeure du lapin était prête à exploser. Hoshi était recroquevillée sur elle-même, son coude coinçait la porte d’entrée et son pied passait par la fenêtre du 1er étage, position peu confortable vous pensez bien. La lapine était dans le jardin derrière sa maison et criait en voyant le mastodonte aux bouclettes complètement bloqué. La demoiselle essayait de bouger pour se sortir de là mais étant beaucoup trop serrée elle fit plus trembler les murs qu’autre chose, arrachant un nouveau cri de la Bunny Girl barbiesque qui se plaignait d’être encore plus en retard à cause de cet imprévu de taille (sans faire de jeu de mot, mais avouez que c’est joliment dit).
Soudain la montre à gousset de la tête à coiffer sonna dans un tintement digne des dessins animés avant que la jeune femme ne pousse un nouveau cri et partit en courant tout en hurlant – Je demanderai à Ako la ramoneuse !! et à ses mots elle s’engouffra dans un buisson avant de disparaître complètement.

La coordinatrice poussa un soupir (ce qui brisa la dernière fenêtre ayant survécu) et essaya de tourner la tête pour y voir quelque chose à travers la vitre se trouvant à sa droite. Seulement le moindre de ses mouvements allait détruire complètement la maison, déjà vu l’était où elle était maintenant, il valait mieux éviter d’aggraver le cas… Soudain un petit cri – Rooooooo ! arrêta Hoshi dans son mouvement de tête. Il s’agissait de Koro-chan qui elle n’avait pas changé de taille (encore heureux) avec le champignon sur le nez (comment il tenait ? demandez à la bestiole au nez collant, elle vous répondra). La demoiselle vit la délivrance s’approcher sous forme de petit champignon, elle ouvrit alors la bouche en grand et avala l’objet fongique en une bouchée (faut dire que c’est dur de mâcher un truc aussi petit comparé à la taille de la demoiselle). Sur le moment, rien ne se passa, Hoshi se demandait si son pokémon ne lui avait pas fait une stupide blague, mais en voyant la maison grandir peu à peu, elle comprit que non. Les débris engendrés par le poids de la championne prenaient peu à peu une taille bien au-dessus de la moyenne, la coordinatrice rapetissait tout doucement et s’était accrochée au lustre accroché au plafond par simple réflexe, réflexe qu’elle regretta en se rendant compte qu’elle était suspendue dans le vide comme une poupée de chiffon. N’ayant jamais été très douée pour les tractions, la demoiselle lâcha la lampe et tomba de haut tout en poussant un cri dont le son était amoindri, tout comme la taille de la boucletteuse. Mais au lieu de s’écraser sur le sol, Hoshi retomba sur une masse poilue et douce qui volait dans les airs.

Koro-chan avait rattrapé sa dresseuse en plein vol, chose que la demoiselle n’oubliera pas de sitôt. Celle-ci poussa un soupir de soulagement et remercia son pokémon avant de le diriger vers la petite porte découverte sous le lit avant la séance de croissance trop précoce. La chauve-souris conduit sa dresseuse vers la destination désirée et la laissa descendre pour ouvrir la porte. Celle-ci ne se fit pas prier et posa sa main sur la poignée avant de l’abaisser, ouvrant ainsi le passage conduisant de l’autre côté de la maison. La sortie donnait sur un jardin, mais pas le même que celui avec les fleurs parlantes, non non, celui-là était de bonne taille, enfin il était proportionnel à la boucletteuse. Koro-chan força légèrement le passage pour passer à travers la porte mais parvint néanmoins à rejoindre sa petite dresseuse qui admirait la beauté de la roseraie qui s’offrait à elle. En effet, plusieurs rosiers blancs décoraient le jardin admirablement bien décoré. L’un des plus grand était aussi l’un des plus joli, et autour s’activaient 2 jardiniers aux allures de cartes à jouer. La demoiselle pencha la tête pour mieux voir et écouta la discussion des deux personnes aplaties.

- Fait attention Cinq ! Tu mets de la peinture de partout !

La coordinatrice s’avança encore un peu et comprit que les cartes à jouer parlantes étaient en train de repeindre le rosier blanc en rouge, chose peu banale me diriez-vous. Eh bien Hoshi pensait la même chose, celle-ci se retourna vers sa chauve-souris mais celle-ci avait disparue, elle avait dû s’envoler histoire de se dégourdir les ailes… *Bah, tant pis elle reviendra* se dit la Boucletteuse qui se retourna pour admirer les cartes à jouer jardinières dans leur action. Le n°5 posa le sceau de peinture par terre et s’excusa tout en se grattant la tête :

- Je n’y suis pour rien, Sept m’a poussé le coude.

Les trois cartes étaient en train de se disputer et ne se rendaient pas compte qu’elles mettaient de la peinture de partout. La demoiselle voulue éviter le carnage mais elle tenait à sa robe (dont elle ne connaissait toujours pas la provenance) et continua donc d’observer la dichotomie entre ces jardiniers peintres :

- À la bonne heure Cinq ! Il faut toujours faire tomber la faute sur les autres !

Chacun haussait le ton, il n’était même plus question de peindre quoi que ce soit, maintenant il fallait se justifier et parler plus fort que l’autre pour mieux se faire entendre. La demoiselle profita du cessé le feu pour s’incruster dans la discussion et déclara de façon assez caractéristique d’elle-même :

- Pourquoi vous repeignez ces roses ? Elles sont très bien en blanc.

Les cartes s’arrêtèrent de parler et se retournèrent en même temps vers la demoiselle qui admirait les fleurs dont les pétales dégoulinaient de peinture rouge. Les jardiniers poussèrent alors un soupir de soulagement en voyant la championne, croyant sûrement à quelqu’un d’autre. Sept et Cinq ne répondirent pas et lancèrent un regard vers Deux qui déclara timidement :

- Ma foi, mademoiselle, le fait est que ce rosier-ci aurait dû être rouge et que nous en avons planté un blanc par erreur ; et si la Reine venait à découvrir cela, nous aurions tous la tête tranchée, vous savez.

La demoiselle se retourna instinctivement pour voir si personne n’arrivait avant de revenir à la discussion des jardiniers. Ceux-ci se touchaient le cou pour êtres sûrs de ne pas avoir été décapité sans s’en rendre compte. Qui était donc cette Reine pour être aussi tyrannique que ça ? Décapiter ses jardiniers, c’est quand même assez cruel, surtout qu’ils font de leur mieux pour se faire pardonner. Ah, pauvre gars si seulement ils avaient planté un rosier rouge, ils n’en seraient pas là. Deux repris la parole tout en se remettant à la tâche afin de terminer la teinte du rosier :

- Aussi, voyez-vous Mademoiselle, nous faisons de notre mieux, avant qu’elle n’arrive pour…

Le visage des jardiniers se figea à la vue de quelque chose se trouvant derrière la demoiselle. Celle-ci sentit une ombre carrée au-dessus d’elle et se retourna doucement avant d’apercevoir une silhouette aussi plate que celle des cartes jardinières. Hoshi s’écarta doucement et reconnue le visage de la carte qui portait une lance dont le bout avait une forme de Pique.

- M…M…Monsieur Elrick ?

La carte approcha son visage de celui de la demoiselle. Celle-ci failli s’évanouir en voyant le visage de l’homme d’aussi près. En effet elle avait rencontré Elrick à Irisia, celui-ci était froid et distant et la coordinatrice ne pouvait s’empêcher d’avoir peur de cet homme. Il était beaucoup trop imposant pour ne pas trembler devant lui… Celui-ci déclara alors aussi froidement que son visage était inexpressif :

*Iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiih !! il va me tuer !*

- Vous êtes ici pour la partie de Croquet ?

*Iiiiiiiih… Hein ?*

La demoiselle s’attendait à un coup de boule ou qu’on la secoue comme un prunier avant de l’envoyer au cachot, mais apparemment ce n’était pas le cas. Elrick était quand même flippant, même s’il parlait de croquet, il faisait vraiment trop peur. Son regard pourrait fusiller de l’acier tellement c’était effrayant, on pourrait croire qu’il tuerait n’importe qui si on lui disait quelque chose. La demoiselle, qui était à deux doigts de tomber dans les pommes, déclara timidement :

- Euh… bah… gbeuh…

Soudain une deuxième voix, beaucoup plus aiguë et extravertie se fit entendre. Celle-ci provenait d’une carte à motifs de cœurs, portant une épée rouge et des cheveux extrêmement longs :

- Elriiiiiiick !!

L’homme-carte soupira et se retourna pour accueillir comme il se devait la jeune femme qui lui sevrait de compagne dans la vraie vie. La demoiselle n’en revenait pas de voir Aya aussi plate qu’une crêpe, surtout qu’elle avait une poitrine assez conséquente dans le monde réel (ce qui ne manquait pas de rendre envieuse la petite boucletteuse). La jeune femme aperçue alors la jeune championne et se dirigea vers elle avec un énorme sourire sur le visage :

- Bonjour toi ! Tu viens jouer au croquet avec la Reine ?

Hoshi se sentit tout de suite plus en confiance, Aya était beaucoup moins effrayante qu’Elrick qui était en train de nettoyer ses lunettes avec un petit chiffon. La demoiselle souffla un bon coup et déclara calmement (mais tout en étant gênée, bah oui, elle vient d’entrer dans le jardin sans permission) :

- Euh oui on va dire ça.

La carte-Aya poussa un cri de joie et tourna sur elle-même avant de déclarer joyeusement :

- Génial ! Moi c’est Aya, Carde de cœur ! Et voici El’ ! Carde de Pique ! La Reine sera heureuse d’avoir une nouvelle concurrente, la Duchesse n’est pas assez douée pour la battre, mais toi peut-être que oui !

La jeune coordinatrice ne savait pas trop quoi dire face à la joie de son interlocutrice, celle-ci ne laissait pas le temps à la demoiselle de parler qu’elle lui donnait des ficelles pour gagner plus facilement face à la Reine. Soudain la voix grave d’Elrick fit sursauter la demoiselle qui n’osait même pas croiser le regard de l’homme :

- Est-ce que tu as ton invitation au moins ?

Petit moment de solitude, la boucletteuse n’avait aucune invitation ! Elrick allait s’énerver ! C’était la fin du monde ! L’apocalypse ! Hoshi bégaya quelques mots ne voulant rien dire et après avoir poussé plusieurs cris nerveux elle ne trouva comme solution que de s’enfuir à travers le jardin de roses. Les deux cartes regardèrent la coordinatrice s’enfuir sans rien faire, seule aya ne trouva qu’une seule chose à dire :

- Dommage j’aimais bien sa coupe de cheveux.


Hoshi courait à toute vitesse dans le jardin, elle n’osait pas se retourner de peur de voir Elrick lui courir après avec une expression de tueur à gage. Brr, rien que cette idée fit frissonner la demoiselle. Celle-ci était parvenue à sortir de la roseraie, elle entendait au loin des cris pour l’accueil de la Reine, mais il était hors de question de retourner là-bas. La coordinatrice aperçue alors une fenêtre ouverte d’où émanait les doux effluves d’une tarte à la myrtille ou aux fruits de saisons. La jeune championne, ne pouvant résister à l’attirance qu’elle avait pour le succulent dessert qui s’offrait à elle. La demoiselle se déplaça alors furtivement vers la fenêtre et entra dans la cuisine sans se faire remarquer. Celle-ci était très grande, on y trouvait un grand nombre de gâteaux merveilleux et de viennoiseries parfaites. La demoiselle ne savait plus où donner de la tête, il y avait tellement de choses diverses et variées, comme savoir laquelle était la meilleure sans goûter à tous ces mets ravissants l’un après l’autre ? Soudain, la tarte que la coordinatrice avait sentit se présenta devant la boucletteuse, celle-ci eut un sursaut de plaisir en voyant le dessert lui sourire en lui murmurant à l’oreille "Mange-moi !" (ceci est une métaphore, je sais que nous nous trouvons dans un pays complètement tordu mais les tartes ne parlent pas).
La demoiselle attrapa la première fourchette qu’elle trouva et s’apprêta à piquer dans la tarte, mais un bruit la fit sursauter, la poussant à aller se cacher derrière un chariot couvert de pâtisseries brillantes.

C’est alors qu’un homme-carte entra dans la cuisine de façon aussi furtive qu’Hoshi l’avait fait et aperçu la tarte tant convoitée. Il s’en coupa alors une part et la porta à sa bouche avant de la savourer à chaque seconde qu’elle câlinait les papilles du garde. La demoiselle avait l’impression d’assister à une scène de crime en plein direct, elle voyait sa tarte aux fruits rouges se fait découpé d’une façon horrible par un goinfre sans aucun respect pour la belle nourriture ! La jeune championne se leva de sa cachette et s’écria dans une voix claire et assez énervée (la patisserie c’est une histoire de cœur avec Hoshi, faut surtout pas plaisanter là dessus) :

- Hé toi là ! Tu…

La carte à jouer se retourna et poussa un cri étouffé par la grosse bouchée qu’il venait de prendre. Il laissa tomber l’arme du crime (c’est-à-dire le couteau) et couru en direction de la demoiselle. Celle-ci n’eut pas le temps de s’écarter qu’elle se fit bousculer par le fugitif, celui-ci avait les mains pleines de myrtille et avait complètement bousillé la robe de la boucletteuse. La demoiselle se releva et n’eut pas le temps de courir après l’homme carte, il s’était déjà enfui, avec une pauvre victime innocente dans le ventre. Hoshi se dirigea vers la scène du meurtre et prit le couteau machinalement, histoire d’éviter qu’il ne traîne par terre, seulement, la jeune fille n’eut pas le temps de pousser un soupir de tristesse qu’une voix stridente la fit sursauter :

- EH VOUS ! PLUS UN GESTE !

Hoshi ne sachant quoi faire cacha le couteau dans son dos et se recula en voyant des gardes cartes entrer un à un dans la cuisine. Ils étaient beaucoup, beaucoup trop nombreux pour qu’une fuite ne puisse se terminer que dans un cachot. La demoiselle ne disait rien, elle prenait un air innocent et fit comme si de rien était, jusqu’à ce qu’une carte de Pique n’arrive et la fixe dans les yeux :

- Où est la tarte de la Reine ?

*Ça aurait pas pu être la tarte de la voisine d’à côté ?* La demoiselle se contenta d’un – Euuuh plus qu’expressif et regarda le plateau à tarte vide puis le garde, encore le plateau vide, et encore le garde, jusqu’à ce qu’une lueur de malice (tu parles) naquit dans l’esprit de la coordinatrice :

- Je sais pas.

S’en suivit un long moment de silence, de quelques minutes mais assez pesant. Celui-ci fut interrompu par l’un des gardes qui pointa du doigt la robe de la demoiselle :

- Regardez là ! une tache de myrtille !

La demoiselle pencha la tête, de quoi pouvait-il bien parler ? Elle n’avait même pas touché la tarte ! Comment est-ce qu’une tâche pouvait… L’image du garde bousculant Hoshi refit irruption dans l’esprit de la boucletteuse, la voilà dans de beaux draps, on l’accusait à tort et elle n’avait aucun moyen de se justifier puisqu’un grand nombre de circonstances étaient contre elle, mais la coordinatrice tenta néanmoins de se justifier un minimum :

- Mais c’est pas moi c’est l’autre qui…

- SILENCE !

La jeune fille sursauta et fit tomber le couteau par terre. Un des garde l’empoigna et fixa la demoiselle qui lui répondit par un sourire digne des petites filles de 5 ans voulant paraître innocente aux yeux de leurs parents. Mais elle n’eut comme réponse qu’un :

- Mettez-la au cachot.

- Hein quoi mais… hééééé !!

Hoshi n’eut le temps de rien dire que d’autres gardes empoignèrent la demoiselle par les bras pour la conduire jusqu’aux cachots du château. C’était franchement pas malin de se retrouver dans ces conditions, comment allait-elle sortir d’ici ? C’était foutu, elle allait mourir comme un rat abandonné, de faim ou de soif qu’importe, c’était la fin. Mais la demoiselle n’eut pas le temps de penser à ça qu’on la poussa violemment dans une des cellules du cachot tout en lui ordonnant de rester là. En même temps où vouliez-vous qu’elle aille alors qu’elle est emprisonnée ?

La demoiselle s’était assise sur la chaise se trouvant dans sa cellule, celle-ci était ornée de motifs en forme de cœurs et était sculptée dans un bois très sombre. Il n’y avait rien d’autre, seule une fenêtre donnait sur l’extérieur du château. La coordinatrice y jeta un œil et découvrit une superbe vue sur le monde où elle était atterrie. On pouvait admirer au loin la maison de la Duchesse ainsi que celle du lapin, la forêt où habitait le chapelier fou ainsi que la plupart des endroits par lesquels Hoshi était passée. S’en suivit un soupir de déception de la part de la championne qui regrettait de ne pas pouvoir explorer ces drôles d’endroits encore un peu… Comment était-elle tombé ici ? Peu importe ce n’était plus le moment d’y réfléchir, maintenant il fallait se demander ce que la Reine allait décider du sort de la Boucletteuse…
Comme pour répondre à ses attentes, deux gardes arrivèrent et ouvrèrent la porte de la cellule avant de déclarer froidement et en même temps :

- C’est l’heure de ton procès, mangeuse de tarte.

Mangeuse de tarte ? C’est quoi ce surnom ? Et puis en plus c’est faux elle n’avait même pas pu goûter à une miette de la sublime pâtisserie !

- Mais je ne suis pas…

- SILENCE !

La demoiselle sursauta au cri du garde, celui-ci était plat mais il ne manquait pas de coffre le bougre. Hoshi n’essaya pas de se défaire de l’emprise des gardes et se contenta de marcher jusqu’au tribunal qui décidera de son sort. D’après les jardiniers, la souveraine du château aurait un penchant pour la décapitation, remarque dans un sens ça évitait les trop longues douleurs… La coordinatrice secoua la tête, il était hors de question de penser à ça, c’était vraiment trop glauque d’imaginer sa propre tête rouler sur le sol. Brr, rien que cette image fit parcourir une multitude de frissons sur l’échine de la demoiselle, celle-ci essaya de rester calme mais ne pouvait pas s’empêcher d’écouter les propos qu’on chuchotait près d’elle, comme – Il paraît qu’elle a mangé la tarte de la Reine et du Roi… ou aussi – On raconte qu’elle aurait tué la Duchesse pour en faire un gigot ! mais encore – Je suis sûr que dans ses bouclettes elle cache une arme mortelle…

*… Hé, attendez une minute, ils disent n’importe quoi là, je n’ai jamais mangé de tarte ni tué de Duchesse et MES BOUCLETTES SONT PARFAITES !!* La demoiselle ruminait sa colère sur place, il ne fallait qu’une phrase en plus pour qu’elle génère une apocalypse digne de ce nom. Faut dire, on ne critique pas les bouclettes d’une dame, c’est hors principes, c’est comme si on disait qu’un éléphant avec une trompe laide, c’est même plus de la méchanceté là c’est pire…
Soudain Hoshi arriva devant la porte du tribunal, celles-ci s’ouvrirent dans un grincement digne des films d’horreur et dévoila la pièce qui était immense. Dans les gradins se trouvaient beaucoup de mondes tous plus étranges que d’autre, on pouvait y voir les valets de la Duchesse (ceux à tête de Magicarpe et Tarpaud) mais aussi les jardiniers peintres et autres personnages inconnus de l’accusée. Celle-ci fut installée au centre de la scène (contrairement aux tribunaux d’aujourd’hui). Autour d’elle étaient assis les jurés, on pouvait y reconnaître la Duchesse Tetra avec son bébé Baki (quelle horreur…), le chapelier Garth buvant du thé en compagnie de Tommy le Lièvre et Owen le Loir et d’autres personnes inconnues au bataillon.

Soudain la Miranda Bunny Girl arriva en courant et s’installa à la gauche de la place de la Reine pour souffler dans son clairon sortit de nulle part :

- Mesdames et Messieurs les jurés, accueillez comme il se doit, Madame la Reine de Cœur !

Un tonnerre d’applaudissement se fit entendre dans toute l’assemblée, la demoiselle n’applaudissait pas et se demandait qui pouvait bien être cette Reine ingrate et sans scrupule qui emprisonne des gens pour avoir manger sa tarte. La coordinatrice avait compris que les personnages de ce monde étaient issus de ses connaissances, mais qui restait-il pour incarner une Reine aussi tyrannique et cruelle ?
Soudain une des portes s’ouvrit et laissa entrer une grande femme assez mince, vêtue d’une longue robe rouge et affublée d’une couronne en forme de cœur, ressortant à merveilles parmi ses cheveux noirs de jais. Hoshi reconnue alors immédiatement qui était cette femme :

- Yuko… J’aurai dû le deviner.

Forcément, quand on dit cruelle, sadique et monstrueuse, il n’y a qu’une femme qui peut remplir ces conditions, c’est bien évidemment la Tante de la demoiselle, j’ai nommé Yuko. Celle-ci était toujours aussi souriante que d’habitude, elle était encore et toujours supérieure à tout le monde, *espèce de monstre !!* vraiment quelle histoire… La jeune femme déclara alors tout en fixant la demoiselle :

- Comme le Roi est malade, j’ai décidé de le remplacer en tant que Juge. Qui est donc cette petite fille ?

*Petite fille ? tu vas voir ce qu’elle va te mettre dans les dents la petite fille !* La demoiselle ne tenait plus en place, elle n’avait qu’une envie, c’était de frapper cette personne qui lui faisait face et qui s’éventait avec un éventail en forme de cœur. La cruche à la grosse poitrine (c’est à dire Miranda) ouvrit alors un parchemin et déclara :

- Je déclare la séance ouverte ! L’accusée a été surprise à manger une de vos tarte aux fruits Majestée.

La vieille grande dame changea d’expression et posa son éventail avant de fixer Hoshi droit dans les yeux. Apparemment ce n’était pas très intelligent de manger des tartes ici… La demoiselle ne disait rien, elle fixait les jurés qui eux fixaient la Reine. Soudain celle-ci déclara alors :

- Coupable !

- Quoi ? Mais vous n’avez aucune preuve !

Un mouvement de surprise se fit entendre dans la salle, ce n’était visiblement pas chose courante de répondre à la Reine de la sorte. Mais ça, la demoiselle s’en foutait royalement, ce n’était que Yuko, rien d’autre.

- Alors expliquez donc la trace de myrtille sur votre robe et le fait que vous teniez le couteau à tarte dans les mains ?

La coordinatrice eut un mouvement de recul, elle avait complètement oublié ces détails dus à un mauvais concours de circonstances. La demoiselle ne sachant pas trop quoi dire tenta néanmoins de se défendre :

- Mais c’est un de vos gardes qui m’a bousculé en mangeant la tarte ! Et j’ai ramassé le couteau par purs réflexes !

- Tu mens.

La championne était à la limite de se frapper la tête contre un mur tellement la Reine lui donnait envie de sortir un bazooka et de tirer dans le tas. Non mais vraiment ! Pour qui se prenait elle cette vieille peau là !

- Mais non ! Pourquoi est-ce que je mentirai ?

- Parce que tu es dans un procès, et les accusés mentent tout le temps.

- C’est faux !

- C’est vrai puisque je l’ai décidé.

- Mais non !

- Coupable !

- Quoi ? Mais eh ! C’est quoi ce procès à la noix !

- COUPEZ-LUI LES BOUCLETTES !!!

La demoiselle ne trouva rien à dire, ce jugement fut scellé par un coup de marteau sur le bois. On allait lui trancher sans aucun état d’âme ses pauvres bouclettes ! Non ! C’était impossible ! Comment pouvait-on ordonner un truc pareil ? C’était encore pire que la décapitation ! C’était monstrueux ! C’était l’incarnation de l’horreur fusionnée à un monstre cruellement démoniaque ! La demoiselle se tint les bouclettes pour ne pas qu’on les lui coupe, si on le faisait sa vie ne serait que ruines et désespoir. Comment pouvait-on réduire à néant une vie aussi géniale que celle de la championne ? Non ! Jamais !

- KOOOOROROROROOOOOOOO

Le cri qui retentit fit sortir Hoshi de sa détresse intérieure. Les gardes qui venaient de prendre la demoiselle par le bras s’écartèrent à la vision d’une immense boule de poil qui se posa sur le sol juste à côté de la demoiselle. Celle-ci courue alors en direction de Koro-chan qui venait de sauver sa dresseuse d’une mort certaine. Heureusement que le tribunal était à ciel ouvert sinon cela aurait été la fin du monde pour la coordinatrice. Celle-ci monta sur le dos de son pokémon et s’écria, victorieuse :

- MOUAHAHAHAHA ! Tu as perdu Yuko ! Espèce de vieille folle ! J’ai gagné d’abord ! Et puis t’es trop m- Ouah !

La demoiselle fut interrompue par le décollage un peu trop brusque de son pokémon. En effet, les gardes de la Reine entrèrent dans la salle du tribunal et menacèrent la chauve-souris avec leur lances et épées. C’était la folie dans le tribunal, la Duchesse ne disait rien tandis que les 3 buveurs de thé souhaitaient un au revoir à la demoiselle avec leur mouchoir blanc. La Reine de Cœur se leva alors et pointa du doigt la grosse masse velue :

- Qu’on libère le Japperwocky !

Tout le monde se tue à l’annonce de la Majesté. Une petite voix déclara alors – vous êtes sure votre Majesté ? Celle-ci le fixa droit dans les yeux et n’eut pas le temps de répondre que le garde partit en courant pour libérer la créature dont Hoshi se demandait encore à quoi elle allait ressembler.
Comme pour lui répondre, un cri puissant se fit entendre depuis les tréfonds du château avant d’augmenter peu à peu en puissance. L’air tremblait, la demoiselle s’agrippait du mieux qu’elle pouvait sur son pokémon, c’était la meilleure chose à faire de toute façon ; il suffisait d’entendre le cri pour savoir que la bestiole qui venait de le pousser n’avait pas la taille d’un poussin. Une ombre immense surgit alors du sous-sol du château (tout en détruisant une bonne partie de la bâtisse, mais apparemment la Reine ne s’en préoccupait pas) et déploya de larges ailes couvrant ainsi le soleil, empêchant la coordinatrice et Koro-chan de voir à quoi ressemblait ce "Jabberwocky".

La gigantesque créature poussa à nouveau un cri et fondit sur la petite chauve souris qui elle aussi lança un cri de joie (elle prend tout pour un jeu, ne lui en voulez pas) avant de se préparer à éviter l’assaut, action qu’elle fit avec brio puisqu’à la dernière minute elle parvint à l’aide d’un coup d’aile d’éviter la charge bestiale du monstre. La demoiselle poussait des cris de peur mais restait accrochée du mieux qu’elle pouvait sur le dos de son pokémon qui s’amusait beaucoup visiblement. Quand elle eut enfin décidé d’ouvrir les yeux (oui, tout le long Hoshi avait fermé les yeux, c’est encore pire que des montagnes russes ces acrobaties pokémonesques !) la demoiselle reconnu alors le visage de la créature qui lui faisait face. Celui-ci état certes assez déformé et ressemblait plus à un monstre qu’un humain, mais il était quand même assez aisé de reconnaître l’homme qui nourrit l’une des plus profonde angoisse de la championne. Oui, c’était bien Hélio, le chef de la Team Galaxy (avec une sale tête quand même). La demoiselle était figée sur place, d’un coup le monstre provoquait en elle une peur insoupçonnée, Koro-chan quant à elle voletait dans les airs et faisait face au monstre qui poussa un énorme cri (faisant crier la coordinatrice à nouveau) et renouvela une charge en direction de la petite chauve-souris.
Celle-ci conserva son agilité aérienne et effectua un looping de toute beauté (mais gâché par le cri strident de la boucletteuse) et se retourna en direction du monstre pour lui lancer une attaque. Seulement, le Jabberwocky avait disparu et se trouvait maintenant juste au-dessus du pokémon qui cette fois n’eut pas le temps d’esquiver le coup et se fit violemment frapper par l’une des pattes griffues de la créature aux allures d’Helio.

Le pokémon perdit alors connaissance et entama une longue chute en direction du sol. La demoiselle s’accrochait du mieux qu’elle pouvait sur Koro-chan mais n’osait pas ouvrir les yeux à nouveau, de peur de revoir le visage horrible de la créature. Cependant, le rire sadique de la Reine de Cœur fit sortir la championne de sa peur, la menant à ouvrir les yeux et à changer complètement d’expression.
Le sol se rapprochait de plus en plus, la championne oublia toutes ses peurs et hurla sur son pokémon afin de le réveiller :

- Koro-chan allez !!

Le pokémon ne répondit pas, le sol se rapprochait encore et encore, c’était fini, les deux demoiselles allaient s’écraser sur le sol comme des crêpes, Hoshi poussa à nouveau un cri et tira sur la fourrure de son pokémon volant :

- KORO-CHAN BOUGE TOOOOI !!!!

Le pokémon répondit alors par un cri de joie et s’entoura d’une aura psychique avant de s’arrêter à quelques centimètres du sol pour décoller tel un missile coloré en ligne droite vers le Jabberwocky. La Reine ne riait plus et hurlait après tout le monde pour savoir pourquoi Hoshi n’était pas morte. Celle-ci avait un sourire aux lèvres, son pokémon devenait de plus en plus puissant à chaque seconde qu’il s’approchait du monstre volant. L’aura psychique gagnait en intensité, elle devenait de plus en plus forte, la peau de la demoiselle frémissait tellement son pokémon devenait puissant. Koro-chan poussa à nouveau un cri de joie et frappa le monstre en plein dans la tête, le faisant virevolter un peu plus loin. Celui-ci poussa un cri et cracha de puissantes flammes sur le pokémon pelucheux, mais l’attaque fut repoussée par l’aura psychique qui ondulait autour de la chauve-souris.
La demoiselle se mit alors debout sur le dos de Koro et pointa du doigt le Jabberwocky avec une expression victorieuse :

- Tu n’as aucune chance sale bestiole ! Allez Koro-chan finissons-en ! Tranch’Air !

L’aura psychique brillait de plus belle, elle s’accumulait autour du pokémon sous forme de lames venteuses capables de trancher n’importe quoi. Le pokémon à fourrure rejoignit ses ailes devant elle - MOOOOORIIIIIIIIIII !!!! et dans un élan de puissance psychique propulsa les lames venteuses sur le monstre aux allures d’Hélio. Celui-ci se prit l’attaque de plein fouet et fut marqué par des entailles partout sur le corps.

- Le graaand finaaaaal !

Koro-chan se concentra du mieux qu’elle pu et accumula sa puissance psychique en elle sous forme d’aura multicolore et qui débordait de puissance. Puis dans un élan de joie, le pokémon fondit tel un missile sur le monstre et le frappa si fort qu’on aurait dit qu’elle venait de le traverser de part en part. Le monstre fut alors projeté comme un boulet de canon sur le château. Tout le monde hurlait et courait dans tous les sens, seuls le chapelier et les autres adressaient un au revoir à la boucletteuse qui sans le savoir avait un sourire aux lèvres. La Reine passa sa main dans ses cheveux et tourna le dos à la demoiselle tout en déclarant dans un sourire digne de Yuko :

- On se reverra ma chère Hoshi~


Il faisait noir, les murs étaient froids et humides, le sol était pourvu de dalles glacées et fissurées. La demoiselle ne parvenait pas à ouvrir les yeux, elle était allongée comme une étoile de mer par terre et sentait quelque chose de froid et mou sur sa joue. La sensation n’étant pas agréable du tout, elle ouvrit enfin les yeux et se redressa difficilement sur le sol. Elle décolla Koro-chan dont le nez était collé sur sa joue et se gratta la tête. Que venait-il de se passer ? Où étaient passés la Duchesse, le Lièvre et les autres ? La demoiselle se donnait des petites claques sur les joues, elle vit alors son pokémon assoupit sur le sol, elle avait retrouvé sa taille normale. Où était-elle encore ? Ah oui, dans les ruines de Cassiopée, elle s’était trompée de bateau et voilà où elle en était maintenant.
Après avoir secoué la tête, la coordinatrice secoua son pokémon et se releva tout en époussetant sa robe, qui n’était plus celle qu’elle avait dans l’autre monde étrange. Koro-chan poussa un petit – Nya ? et fut prise dans les bras de la demoiselle qui regardait autour d’elle sans trop savoir où elle était maintenant. C’est en marchant qu’elle aperçue de la lumière venant de l’extérieur, mais ce n’était pas de la lumière du soleil… Bizarre.

- Ah enfin ! J’ai failli préparer une expédition pour venir vous chercher mademoiselle. Vous allez bien ?

Hoshi ne disait rien, elle fixait le lampadaire qui brillait près de l’entrée des ruines parmi les flocons de neige qui tombaient doucement sur le sol. La demoiselle se retourna alors vers l’homme et déclara calmement :

- On est restée combien de temps là-dedans ?

L’homme paru étonné en entendant la question de la jeune coordinatrice. Celui-ci fut gêné et déclara en ajustant sa chapka :

- Oh cela fait depuis la matinée que vous n’êtes pas revenue, je dirai environ une bonne dizaine d’heures.

La championne eut un sursaut, tant que ça ? Pourtant le temps ne lui a pas paru si long à l’intérieur des couloirs des ruines. Qu’est-ce qui s’était réellement passé ?
Ne cherchant plus à comprendre quoi que ce soit, la demoiselle frotta la tête de son pokémon et remercia l’homme qui salua la coordinatrice qui retournait au village au milieu des flocons de neige. En arrivant à l’hôtel, où elle avait loué une chambre pour y poser ses valises, la demoiselle fut accueillie chaleureusement et fut conduite à sa chambre (bah oui, un hôtel ça reste grand pour Hoshi, elle est capable de s’y perdre).

Une fois dans sa chambre, la championne fut accueillie par ses pokémons visiblement inquiets. Après une explicaton à peu près rationnelle, Hoshi ouvrit sa valise et y découvrit une robe qui ne lui appartenait pas auparavant. Celle-ci était en soie bleue, la demoiselle adressa alors un regard complice avec Koro-chan qui lui répondit par un cri digne des amateurs de thé…

[Désolé pour le double post je pensais pas que c'était aussi long 8D]

[Edit by Meister:
Vu la masse épouvantable de lignes, je les ai comptées en avance pour Baki, n'ayant rien à faire d'un quart d'heure le matin et Hoshi paniquant à l'idée que personne ne voudra compter ses lignes.
741 lignes.]
[Edit by Hoshi : Après validation de Baki, je peux dire que Koro-chan a perdu sa capacité spéciale Maladresse pour gagner la nouvelle capacité spéciale Simple et aussi 300 points pour avoir participé à l'event :3]

Nous sommes actuellement sur l’île de Bela, ou la jeune blonde vient d’effectuer une nouvelle capture d’un magnifique aigle royal. De retour au village de Virgo, elle n’eut pas le temps de faire un arrêt au centre de soin pour créature de poche. En effet, à peine de retour une charmante fille, aux cheveux rose lui adressa la parole.

« Votre bateau est entrain de partir. Sauf, si vous voulez rester ici pour me punir ? »

Elle fut d’abord étonner par les propos de la jeune femme, puis décida de répondre par un simple signe de la tête. Comme quoi, les gestes sont parfois plus utiles que de simples mots. Mais faut dire, que la blonde était aussi encore sous le choc. Tetra accéléra donc le rythme de ses pas, jusqu'à finir par courir, pour ne pas manquer le départ de son bateau en direction de Reisteim.
Le voyage ne devait durée que deux heurs selon les dires de la brochure qu’elle avait en main. En fait, c’était le « Pokémon Madame Hors Série : Samibato ». On pouvait trouver plus d’information à l’intérieure que dans le reste des magazines spécialiser en tourisme. En suivant les dires de se Hors Série, la jeune fille fit l’acquisition de deux pass simple : Yaa et Hiosh. Le premier lui permet de voyager entre ou sur les îles, tandis que le seconde favorise la capture. Un système spécial fut mis en place de sorte à ne pas trop déboussoler l’écosystème justement. Donc, pour en revenir à notre coordinatrice, elle se trouvait étendue sur l’un des transats du pont supérieur à profitait des rayons de soleil. Le Bikini quel portait était tout à son image, d’un rose doux mais agressif. Elle finit par s’endormir.
Le bruit des vagues, la ramena en se jours ou sur la plage d’Azuria elle avait fait la rencontre du jeune et séduisant Abel. Etrangement, elle revoyait avec eux, une boulle rose sans pour autant arrivé à l’identifier. Elle se sentit rougir sous le regard du jeune homme, et replia donc ses jambes de sorte à posait sa tête dans ses genoux. Mais, il ne s’arrêta pas, car de sa main droite, il attrapa le menton de Tetra et le dirigea lentement et romantiquement vers un baiser certains.

« Nooooon ! »

Voilà, ce qu’on appel un réveil plus que brusque, elle porta tout de même sa main droite sur ses lèvres, comme pour être certain qu’aucun baiser avait eu lieux. C’est là, que Tetra réalisa que son cœur battait plus rapidement que d’habitude. Elle secoua nerveusement la tête de gauche à droite, comme si cela lui permettait de sortir ses images de sa tête. Elle ne pouvait pas être amoureuse d’un rival ! Non, c’était tout bonnement impossible ! Et puis Able quoi ! Soudainement, elle écarta ses deux pupilles, comme si elle venait d’avoir une révélation. Elle n’était donc pas amoureuse du bel Abel !

« Bon, je vais me prendre une douche. »

Vous n’allez quand même pas me dire que cela ne vous arrive pas de réfléchir à haute voix. La cabine de Tetra n’était pas très grande, mais trop petite non plus. Un lit simple, avec une petite table de chevet et dans le coin une salle de bain. La jeune fille entra dans la douche pour en ressortir une demi-heure plus tard une serviette autour de son corps. Il lui fallut encore un quart d’heure pour se préparer. Enfin, il ne lui restait plus qu’a attendre encore un quart d’heure pour que le bateau arrive au niveau des côtes de l’île Reisteim.

La vu était magnifique, une grande montagne dominait l’île dans son centre, et le reste était encore vert et sauvage. Bon, à l’exception du port et du village qui se trouvait pas si loin. La petite tête blonde avait hâte de voir la structure des bâtiments, ainsi que les activités locals. C’est une des choses que Tetra aimé le plus dans son voyage initiatique : le tourisme. Après tout qui ne rêverai pas d’aventure… Une fois sur le port, elle ne perdit pas de temps et se dirigea vers le village remplit d’homme.

« Mais c’est quoi ses îles de malade ! »

Attendez, elle venait de quitter une île remplit de femme, maintenant elle se trouvait sur une ile remplit d’homme. C’est quoi la prochaine, une île remplit d’enfant ? Le village n’était pas très grand et elle n’eut pas de mal à trouver un centre Pokémon. Pauvre infirmière Joëlle, qui devait être la seule femme sur l’île avec l’agent Jenny.

« Bonjour infirmière Joëlle !
Dèsole, mais il n’y a pas d’infirmière ici. Je suis Johnny, l’infirmier de l’île. »

Elle se trouva dans une situation vraiment gênante. Ça lui apprendre à rentrer toute confiante les yeux fermer. Elle confia l’ensemble de ses amis au jeune infirmier vraiment sexy, avant de faire le tour du centre à la recherche d’information. Tetra fut très vite rattraper par une émission de télévision qui m’était en scène des Pokémon. Les bras derrière le dos, elle se balançait doucement sur la pointe de ses pieds. A la télévision, on pouvait voir un groupe de cinq créatures partir en mission pour affronter un méchant. La coordinatrice connaissait parfaitement chacun des Pokemon pour les avoirs déjà vu lors de différent concours. Il y avait un Simiabraz (certainement une femelle), un Mentali (comme son rival), un Feuforeve (comme Abel) et un Caratroc (comme Hoshi).

« Les Pokémon de la coordinatrice Tetra sont de nouveau en pleine forme.
Hein ? Ah ! »

Pas très intelligente la jeune fille. Comme l’épisode n’était pas fini, elle fit sortir son propre Simiabraz. Selon sa mère, il avait l’habitude de voir chaque épisode durant son séjour pour se rétablir suite à sa première capture qui avait mal tourner. Bref, le plus important était qu’à son retour il avait évolué en Chimpenfeu et avait gagné leur deuxième ruban avant d’entamer défaite sur défaite. Tetra était assis à une table entrain de manger une glace, lorsqu’au moment de la pub, une annonce attira l’attention de la coordinatrice et du Pokemon.

« Bonjour à vous fan de concours Pokemon ! Je viens vous informer que le comité des concours ont décidé de suspendre la course au ruban pour un délai de quatre moi afin de préparer le terrain pour un événement important. En effet, l’archipel Samibato serra le centre d’une coupe ou trois coordinateurs pourront repartir avec un ruban. Alors j’espère vous voir au rendez-vous. »

Alors là, on ne pouvait pas rêver mieux comme occasion ! Elle allait enfin obtenir son troisième ruban ! Bien, il était temps pour elle de partir à la recherche de ses ruines !


« Voici les ruines Cassiopée. Mais si vous voulez mon avis, une jeune fille comme vous ne devrait pas s’y rendre seul. »

Il n’a valu qu’un simple regard de son singe pour que le jeune garçon qui avait visiblement un faible pour la dresseuse de faire quelque part en arrière. D’habitude c’était le travail de Phyllali de tenir les hommes loin de la beauté blonde, mais il n’était pas rare que son Simiabraz s’y mette de temps à autre. Les ruines n’étaient pas vraiment différente de celle qui se trouvait à Johto. Toutefois, elle resta sur ses gardes, après tous cela ressemblait plus à un ancien château changé en laboratoire alors imaginez ce qu’on pouvait y trouvé. Tetra avança les mains autours des épaules et tremblante de la tête au pied.

« J’aime pas du tout ça ! »

Une fumée rosse, commençait à se rependre petit à petit dans les ruines. Selon le dire, c’était tout à fait normal. Par contre, apercevoir des formes était-ce tout aussi normal ? La jeune fille se retourna pour voir son garde du corps… Disparut. Pris par la panique, elle commença à tourner sur elle-même avant de se mettre à le chercher un peu partout. Arriva la fatalité, elle était perdu. Une forme commençait à se dessiner dans le brouillard, une sorte de bestiole à quatre pattes qui courait droit sur elle. Ni une, ni deux, la coordinatrice se tourna et se prit un mur dans la face.

Début du rêve.

Dans un lieu qui ne se trouve nulle part entre le temps et l’espace, quatre jeunes personnes vont se découvrir des pouvoirs tout aussi incroyables qu’inimaginable. Chacun d’entre eux, se verront obtenir un nom de code par la conscience même du temps, aussi connu sous le nom de courtier. Il s’agit là en fait, d’un seigneur du temps et comme son nom l’indique-t-il la capacité de voyager dans le temps et l’espace. Mais revenons à la première rencontre de nos héros. Un portail dimensionnel commence à déchirer le ciel, dont quatre formes tombèrent sur le sable fin du dessert du temps.

« Aaaaah ! »

Cette fille, blonde et pas très grande n’est autre que Tetra Nayru. Elle vient d’un monde ou les êtres humains possèdent des créatures plus que fantastiques pour se livrer des combats et obtenir diverse récompense. Après avoir fait une belle chut et manger une bonne partie du sable, la petite tête blonde se redressa sur ses jambes et commença à regardait autour d’elle.

« Ou suis-je ?
Ne te plains pas. Tu es habillée au moins.
Qui ? »

Tetra fit volte face, les poings en avant près à se défendre en cas de danger. Quel surprise lorsqu’elle aperçut une jeune fille vêtu d’un simple pyjama portant des motifs de lapin. Contrairement à Tetra, elle était bien installer sur le sable, comme cela était tout à fait normal pour elle.

« Du calme. Je me bats rarement quand je suis en pyjama.
Je me présente je suis Tetra..
Et moi Hoshi. »

Alors, que les deux nouvelles amies se serraient chaleureusement la main. Un bruit de glissement de sable venait interrompre se moment magique. Un semi-homme venait d’entrer en scène. Pourquoi semi ? Tout simplement, parce qu’il a avait également une apparence proche du chat. Les oreilles et la queue était sans doute ce qui clochait le plus, contrairement au vêtement.

« Une plage ? Superbe, je n’ai même pas pris d’écran total.
Abel ! »

Tetra plongea dans les bras du jeune homme, visiblement elle devait le connaître. Mais voilà le problème, quand on voyage à travers le temps et l’espace, il est possible de rencontrer des personnes identiques à ceux de notre monde. Mais, cela peut aussi réserver quelque surprise.

« T…Tetra ? Non, ce n’est pas possible !
Qu’est-ce qui t’arrive ?
Oh seigneur je suis mort ! »

La jeune fille lui donna une bonne droite avant de se relever et de se mettre aux côtes de la jeune fille en pyjama qui ne sembla rien comprendre à la situation. Même le semi-homme, se massa la joue d’un air d’incompréhension. C’est la que surgis une voix familière à chacun d’entre eux.

« Dites les gars, je suis paumé ! Pas vous ? »

C’était Tommy, un champion d’arène. Il avait plus de victoire que de défaite et devait bientôt passer dans la catégorie poids lourd. Puis, une fois les quatre héros réuni, une nouvelle personne fit son apparition. Il s’agissait d’un vieux monsieur, vêtu d’une blousse de scientifique.

« Bien le bonjour à vous. Je suis le courtier. Prenait donc place autour de cette table et permettait que je vous explique la situation. »

Pendant, que tous le monde –ou presque –écouter les dires du vielle homme. Abel et Hoshi parlait entre eux.

« T’es fan de lapin ou tu portes ça parce que c’est la mode ?
J’adore les lapins. Et toi, tu prends ça comme prétexte pour mater ?
C’est vrai !
Bien maintenant que vous comprenez que vous n’avez guerre le choix, permettez que je vous donne vos surnom. Tetra du devras utiliser le pseudonyme de Simiabraz, Tommy en tant que chez tu te dois d’avoir un mental près à tout épreuve, aussi tu seras Mentali. Le chat pervers, Feuvorêve. Et enfin, lapin-girl toi tu serras Caratroc. Et voici, Puff. »

Il tendit les mains, et fit apparaitre une boule de poile rose semblable à une peluche. Inutile de préciser que les filles on pousser un « Trop meugnon ! ».

Puff, vous servira de moyen de transport et maintenant bonne chance à vous !

La peluche rose ouvrit grand la bouche et inspira chacun d’entre eux avant de disparaitre sur elle-même.


Bien des missions et des dimensions plu târs face à un sorcier noir qui a pris Puff comme otage. La jeune Tetra se souvenait encore de leur dernière mission. Après tout prendre du bon temps sur une plage était la chose la plus facile. Par on ne sait quel phénomène, elle avait fini par se rapprochait du chef de l’équipe, aux points d’afficher leur relation devant les trois autres. Balade sur la plage, manger une glace, faire de la grande roue. Tout cela lui manquait déjà face à leurs ennemis qui avaient acquis le pouvoir du courtier.

Tommy, se contra afin de créer un champ de force autour de lui et de ses amis afin de les protéger de l’attaque de se fourbe. Pendant se temps, la jeune fille qui portait un pyjama de lapin remua des mains afin de créer un sortilège et Abel quand à lui. Tenta d’approchait le Rondoudou par surprise. Mais c’était sans compter sur l’intelligence de leur adversaire qui les mit tous les trois à terre avec une simple explosion de nuit.

La blonde se releva et découvrit un spectacle des plus horribles. Tous ses amis étaient hors service, mais la petite boule rose était dans les pommes. Tetra rempart au près de son amour, lui serra la main droite, et se lésa emporter par ses émotions. Elle soufrait à cause de ses blessure et du poison que lui à injecter leur ennemis. Puis, elle commença à pleurer sur le corps sans vie de son prince.

« Ne m’abandonne pas ! Ne m’abandonne pas ! Bats-toi ! Je t’en supplie Tommy… Ne m’abandonne pas ! »

Chacun de ses mots était noyer des ses larmes. Se rendant compte que c’était la fin, qu’elle n’allait jamais le revoir, elle décida de poser sur ses lèvres le premier et dernier de leur baiser avant de voir le corps de son bien aimer ainsi que de ses amis disparaitre.

« Abandonne femme ! Moi le grand Sacrys est remporter cette victoire ! Tu es seul désormais ! »

Tetra serra son poing droit qui commença à fournir des éclairs de plus en plus puissant, sa chevelure blonde s’enflamma. Elle bondit et cogna de toutes ses forces son adversaire. Puis, dans un cri et un flash blanc elle reprit connaissance.

« La feeeeermeeeeee ! »

Simiabraz était là, à la regardait étrangement tandis, qu’une aura rose semblable au brouillard quitter son corps. Aucun des deux ne se doutait de la nouvelle puissance du Pokemon de feu. Mais Tetra fut bien contente et triste d’apprendre que tous cela n’étaient qu’un rêve.

« Promis, je ferrai des efforts avec Tommy ! »



Edit By Giovanni : 182 lignes Tetra ! Bien joué !

[Edit by Peridot : 6165 mots + 305 pts ]