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Super TerraMaître du jeu

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MessageSujet: Retour vers le Soporifik [Evènement]   Retour vers le Soporifik [Evènement] EmptyMer 21 Mar 2012 - 12:18
Joëlle : Incroyable.

Les yeux de l'infirmière Joëlle luisaient de cette excitation qu'avaient les enfants au matin de Noël. Devant elle se dressait dans un anneau large de deux mètres une fine membrane luisante, incolore. De l'autre côté, elle distinguait un centre pokémon en noir et blanc. Le Soporifik concentré sur sa tâche tenait la main d'un Mushana. Contre le mur Oryse, une scientifique reconnue pour ses recherches sur les rêves des espèces de Samibato, note ses observations sur le comportement des créatures.

De dos, Léo tapait sur son clavier d'ordinateur, pour rentrer un algorithme de conversion virtuelle quelconque. Après tout, il avait réussi à le faire avec les pokémons, pourquoi n'y parviendrait-il pas avec des êtres humains ? Chen pour sa part restait les bras croisés, avec un air très fermé.

J :Vous voulez dire... que je peux passer à l'intérieur ?

Léo : Pas encore, l'algorithme que j'ai mis en place vous ferait voir les autres personnes, mais vous seriez vue aussi. Ce qui pourrait rendre la vous du futur complètement folle, ou détruire le monde qui sait.

Surprise, Joëlle prit un air songeur et regarda ailleurs. Comment réagirait-elle si la elle du futur se voyait ? Aucune chance qu'elle se confonde avec une autre Joëlle, après tout la famille de jumelles et triplées la plus étendue du monde savait reconnaître chacun des membres de sa famille. Peut-être qu'elle se dirait simplement qu'elle a halluciné, et passerait à autre chose. Même si... elle brûlait d'envie d'aller voir.

L : De plus, le futur n'est pas un élément prédéfini et à vertu rectiligne. Si tu passes plusieurs fois cette porte Joëlle, il se peut que tu ne voies pas la même chose à chaque fois. Il se peut même que dans l'un de tes futurs tu sois... simplement, et bien... décédée.
J : HI !

Oryse : Léo, n'effraie pas notre amie veux-tu. Le futur, comme les rêves, doit être traité avec précautions, nous sommes constamment à la racine d'un arbre aux branches multiples. C'est pour ça qu'il est délicat de prédire l'avenir au delà des quelques jours à venir. En fonction de ce que tu veux aller visiter, tu n’atterriras pas à la même époque. Et tu ne verras donc peut-être pas la même chose.

L :Le danger est quand même là.

Le professeur Chen croisait les bras sur son torse, prenant place dans un souffle légèrement vieilli depuis sa dernière apparition en public.

Chen : Si ce que vous voyez ne vous convient pas, n'essayez surtout pas d'y changer quoi que ce soit. Aller dans le passé met en danger le présent. Modifier le présent peut mettre en danger le futur, voire même le... détruire.

J : Comment réagir alors pour ne mettre en danger personne ?

C : Prenez les choses comme elles le sont, un chemin parmi des milliards que votre vous aurait pu choisir de prendre à un moment où l'autre. Parfois, le futur que vous voyez reflète juste les films que vous avez imaginé, et que vous suivez envers et contre tout. D'autres, quand cela vous plaît moins, se rapprochent de ce que vous auriez fait, en tant qu'être rationnel. Le plus important est de se dire que ce n'est pas définitif, et qu'il n'appartient qu'à vous de vivre comme vous le sentez.

L'infirmière Joëlle fronça légèrement les sourcils devant la fougue de Chen. Qu'avait-il contre ce voyage dans un temps virtuel pour s'emporter autant ? Léo se leva, pour accrocher un micro cravate sur le col de son uniforme, et y joindre une petite caméra.

L : A titre purement expérimental, nous ne savons pas si les transmissions passeront. C'est bientôt prêt, la porte est en train de prendre en compte le fait que vous ne serez pas vue. Vous ne pourrez pas agir directement sur les objets non plus. En revanche, les collisions sont respectées. J'entends par là que vous pouvez vous cogner à quelque chose. Donc si une balle est tirée, une attaque lancée, ou autre chose, fuyez. Et vite. Les collisions ne sont tolérantes que quelques secondes. Pour que vous ne puissiez ni écrire un message, ni... faire de chose stupide. Et pour que vous ne mouriez pas bêtement aussi.

J : Qu'est-ce qui vous fait croire que le futur est si sombre, tous ?

Les trois scientifiques ne répondirent rien, fixant leurs pieds. Joëlle sentit une petite poussée dans son dos, et n'eut pas même le temps de protester, se faisant projeter à travers la porte. Elle couina en tombant sur le sol froid. Le centre pokémon qu'elle avait aperçu à travers la porte n'était... qu'une infime partie de hall dans lequel elle se trouvait. Du sol au plafond, il devait faire plus de 10 mètres. Et l'on avait la place pour caser un terrain de basket par dessus les bancs d'attente, ordinairement fréquentés par des personnes âgées en mal de compagnie. Mais plus étonnant encore, le silence. Pas un bruit ne parvenait des salles de soin. Joëlle se pencha une fraction de seconde, pour voir un soigneur automatique brisé. Des perfusions renversées, des lits rouillés, mangés par la poussière.

Le centre pokémon était donc désert.

Elle traversa la salle, et passa la porte d'entrée pour voir Jadielle extérieur, sa ville de résidence.

J : Qu'est-ce que... c'est que ce délire...

Des immeubles dévoraient le ciel, cachant la lumière du soleil. Pire encore, ils étaient placardés de publicités, de messages animés, de logos criards et bruyants. Dans la rue, on devait trouver autant de personnes qu'à Céladopole. Ce qui dans un bourg de quatre centaines d'habitants faisait tout de même du monde. Des femmes en tailleurs trainaient des enfants par la main, et les déposaient au bâtiment marqué "Education, soins à la famille et aux pokémons."

Une organisation purement bureaucratique et hyper organisée venait de voir le jour. Joëlle poursuivit son périple et s'arrêta près de la terrasse d'un café, où deux jeunes filles habillées de couleurs vives discutaient. Jadielle était devenu la capitale du Kanto pour les sièges d'entreprises. Seule survivait de son histoire l'arène, à la tête de laquelle la championne passait son temps à déjouer les pièges financiers et physiques des gros acheteurs qui voulaient y implanter un immeuble de plus.

Une sirène retentit, sur la ville entière. Les deux jeunes filles sautèrent de joie et se mirent à courir à toutes jambes. Ne comprenant pas, Joëlle les suivit à en perdre haleine, et pénétra en même temps qu'elles dans le titanesque Colisée des Sakaki. A quelques allures futuristes près.

L'alarme cessa enfin, et chacun retint son souffle. Par mimétisme, Joëlle cessa de respirer et se mit dans un coin où elle était sûre de ne gêner personne. La ville entière trembla. Comme une seule vieille dame tentant de se remettre debout, les immeubles de la ville entière se levèrent, un à un, Colisée compris. Une ovation gagna la foule, tandis que Joëlle tentait de percevoir ce qu'il se passait en bas. Elle se pencha pour mieux entendre.

Inconnu : Nous ne voulions pas en arriver là, vous devriez vous calmer.
Femme: En arriver là ? Vous vous foutez de moi.

Une jeune fille mince au delà du raisonnable, les cheveux au carré plaqué en arrière façon Gomina, menaçait deux hommes en costume.

Femme: Que cela soit clair. Ici, c'est MA ville.

Joëlle se pencha plus encore, fronçant les sourcils. La jeune fille était plus une femme en réalité.

Femme: Elle l'était du temps de mon père. Elle l'était du temps où vous étiez encore en couche-culotte. Elle l'est aujourd'hui et le sera tant qu'il me restera un souffle de vie.

Puis elle sortit de sa ceinture une ball. Joëlle écarquilla les yeux en prenant conscience que la ceinture de perles qui tranchait avec son treillis et sa chemise noir d'encre n'était rien d'autre qu'une multitude de balls.

Femme (s'adressant à la foule): Mes amis. Que fait-on aux chiffe-molles qui veulent raser mon arène ?

Tous : LE CHOCOVOOOORE

L'infirmière tomba sur le derrière, se rattrapant à grand peine à la balustrade. Qu'est-ce que c'était que ce délire ? Elle entendit un hurlement familier, celui d'un Leviator. D'un oeil timide, elle leva la tête, pour croiser un croc de la bête chromatique, plus grosse que sa propre tête. Qu'est-ce qu'elle avait bien pu faire manger à son pokémon pour le rendre si monstrueux.

Chocolate (en riant) : A votre place, j'aurais déjà commencé à courir messieurs !

Un hurlement retentit, suivit d'un coup qui fit trembler le sol (Joëlle comprenait maintenant pourquoi les bâtiments avaient quitté ledit sol). Un bruit ignoble d'os qui craquent retentit en écho, suivit d'un déglutissement monstrueux, et d'un rot sonore.

Un tonnerre d'applaudissements accueillit la mort d'au moins un des deux hommes. La championne de Jadielle esquissa un sourire tout ce qu'il y avait de plus sincère.

Chocolate : Maintenant que l'on est fixé sur l'éliminé, affrontons-nous en duel. Si tu perds, Leviator sera content d'avoir une friandise...Si tu me bats, et bien, choisis tes conditions.

Inconnu : Je remporte votre arène. Et vous ne mettrez plus jamais les pieds ici, à Jadielle !

La remarque fut accueillie par un immense éclat de rire. Joëlle pour sa part était horrifiée.

Chocolate :Que je la quitte ?

Joëlle se tendit à l'extrême, reculant vers la sortie des gradins.

Chocolate : Jamais je ne laisserai ma ville aux mains d'un autre.

L'infirmière lança un dernier regard à la scène, tandis que Leviator était remplacé par un Rhinastoc de taille bien plus modeste.

Chocolate : Tu viens de signer... ton arrêt de mort.

***


Joëlle a fait le tour de ses contacts pour leur narrer son aventure à travers le temps. Vous en avez entendu parler par un ami, une connaissance, ou des contacts autours de vous, et voulez essayer vous aussi de voir le futur de l'humanité. Venez discrètement, ce n'est pas parce que tout le monde est au courant qu'il faut que vous rendiez ça public !

Quelques règles à respecter
Toujours du NC-12, pas de sexe ou de gens indécents.
Zappez l'introduction, ou faites-la très courte, ce qui nous intéresse c'est votre futur, pas le petit-déjeuner de la vielle.
Soyez créatifs ~


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Kyô FushouAncien membre

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MessageSujet: Re: Retour vers le Soporifik [Evènement]   Retour vers le Soporifik [Evènement] EmptyMer 21 Mar 2012 - 21:59
    "Pas d'embrouille Miss Turnip, je ne veux pas voir un article de Pokémon Madame parler de votre expérience, surtout pas."

    Mina esquissa un sourire et attacha ses cheveux en queue de cheval tandis qu'on fixait la caméra sur son col de chemise.

    "Professeur Chen." Elle inspira profondément. "Vous travaillez avec nos laboratoires depuis des années, et jamais une seule de vos inventions farfelues et dangereuses n'a franchi mes lèvres. Et pourtant vous savez qu'en haut lieux certains seraient prêts à payer cher pour avoir un peu de votre savoir."

    Levant les yeux au ciel, le professeur s'en retourna vers son bureau. La journaliste se pencha, sceptique, vers la fine membrane luisante qui la séparait d'une... salle de dîner. Plus que respectablement meublée, une table plus longue que large remplissait un hall placardé de bibliothèques en tous genre. Sur le côté droit, une cheminée, et tout au fond, une grande fenêtre vitrée.

    "Voit-on tous la même chose à travers ce mur d'avenir ?"

    "Tout dépend. Si vous aussi vous apercevez des ruines fumantes, alors je doute que notre avenir soit bien brillant. Dépêchez-vous de revenir, ne faites qu'un tour rapide, Soporifik et Mushana sont très fatigués."

    La journaliste passa un bras, frissonnant de la sensation de froid visqueux qui l'enveloppa.

    "Je n'en aurai pas pour longtemps, c'est promis."

    Elle s'engouffra à l'intérieur. Les couleurs chaudes des meubles lui mirent un peu de baume au coeur. De son point de vue, elle n'avait pas remarqué les assiettes de fête décorant la table. Ni les cartons avec le nom des convives. Quelques bougeoirs colorés étaient disposés à intervalles réguliers, et la cire rouge vif en coulait doucement, s'accumulant dans la soucoupe. Dans son dos, un immense sapin décoré de bric et de broc côtoyait une montagne de cadeaux. Mina s'approcha et se pencha sur les étiquettes.

    Des boîtes de taille variable portaient des noms qui lui évoquaient des souvenirs... plus ou moins agréables. Mais certains la firent douter un instant, la plongeant en pleine confusion. Une boîte très grande, contenant ce qui ressemblait fort à une voiture de course pour enfant, étiquetée "Hector". Un paquet souple, portant son nom. Et plusieurs autres, Giovanni, Chocolate, Tina, Abel... Meister.

    "Je nage en pleine science fiction..."

    Un instant, elle se surprit à rougir. Si le futur où elle venait de mettre les pieds ressemblait à ce qu'elle s'imaginait, elle était en train de violer sa propre intimité.

    La porte à sa droite s'ouvrit soudain, laissant entrer une femme grande, et fine. Les cheveux blond cendré. Elle portait une robe près du corps, dévoilant des épaules blanches. Son visage portait quelques marques du temps, et la situait dans la tranche quadragénaire avancée. Mais son regard portait un poids bien plus lourd, et bien plus ancien. Un regard bleu océan qui se perdait dans la salle, tandis qu'elle écartait les bras.

    "Mina ?"

    La journaliste et la femme firent volte-face à l'unisson, pour rencontrer un homme dont la longueur du nez était encré profondément dans sa mémoire. Meister Bootleg, illustre champion de Doublonville, gérant de casino, et frère de l'homme le plus recherché du monde. La Quetzacoalt retint son souffle en constatant combien il avait vieilli. Ses cheveux grisonnants, son nez en patate, ses oreilles plissées, le Meister Bootleg qu'elle voyait n'était pas de la première jeunesse.

    "Tina et Silver sont arrivés, ils attendent dans le salon pour que l'on commence la soirée. Tu viens ?"

    Le ton était maladroit. En se souvenant de la manière dont leur relation avait commencé, elle sentit le trouble passer dans la elle du futur, et admira son propre sang froid.

    "Est-ce que... Giovanni est là?"

    Tendue, elle se rapprocha, et se glissa entre les deux protagonistes pour passer la porte. L'autre Mina était inquiète, ses yeux brillaient à présent. Meister se racla la gorge, et ne put trouver les mots. La journaliste sentit son ventre se serrer. Quel était ce futur étrange ? Elle parcourut à la suite des invités le couloir dont le parquet portait la trace usée des chaussures de la maîtresse de maison. Le salon, une pièce vaste et meublée à l'ancienne, comptait une dizaine d'invités tout au plus. Ils se turent brusquement à son arrivée, les regards la fuyant.

    "Il ne devrait pas tarder à arriver... mais nous allons commencer. Qui prendra un peu de champagne?"

    Une gaieté feinte gagna les convives, que Mina détailla dans son coin. Une jeune femme aux cheveux verts longs et bouclés, portait une robe fendue. Elle se disputait à toute vitesse avec la fille à la poitrine la plus plate qu'elle ait rencontré. Mais son visage poupon et ses yeux d'un chocolat vif étaient reconnaissables entre mille. A leurs côtés, un jeune homme au catogan rouge vif impeccable comparait une boîte de badges avec un adolescent blond aux épaules larges. La seule personne que Mina ne parvenait pas à identifier. Elle reconnut Abel Kujaku, avec quelques années de plus qui choyait une femme petite et replète. Tsubaki Tamashi, le champion d'Acajou, mis très mal à l'aise par une femme déjà ivre, dont le compagnon faisait un concours de rot avec la fille Sakaki, qui avait laissé sa soeur.

    Un joyeux bordel en somme.

    La journaliste se demanda ce qu'elle faisait au milieu de ces gens vifs et en pleine fête de famille, visiblement. Fête de famille comptant une majorité de Sakaki et une seule Turnip. Ce qui voulait sans doute dire...

    "J'ai épousé Sakaki ?"

    Tombant sur le derrière, la journaliste se sentit défaillir lorsque la femme élégante eut un rire de bourgeoisie et embrassa sur le front le garçon blond.

    "J'aurais aimé attendre que son père soit là... mais je porte un toast au premier badge de Hector !" Des sifflements parvinrent de l'autre bout de la salle. "Il perpétue la volonté d'excellence en matière de dressage de la famille, félicitations mon fils !"

    Une ovation incroyablement bruyante gagna la salle pour une dizaine de personnes, et les hommes assez jeunes pour le faire se jetèrent sur le concerné, renversant le canapé sur lequel il était assis, Chocolate, son whisky et la femme à la robe échancrée comprises.

    Une euphorie qui s'interrompit net, à l'entrée d'un nouvel invité dans la salle. Enfoncé dans un manteau noir, coupé à la française, chapeau melon sur le crâne. Mina du futur poussa un cri lorsqu'il s'effondra, main sur les côtes gauches. La journaliste se rua sur le corps, et recula brusquement, se souvenant des recommandations de Chen.

    Le garçon blond écarta les pans du manteau, et leva ses mains pleines de sang, tandis que la femme aux cheveux rouges et son compagnon arrachaient brusquement l'homme à terre, pour le monter à l'étage.

    Le frère du mafioso se rua à leur suite, Mina le retint, apeurée.

    "Meister !"

    L'homme inspira rapidement.

    "On va s'en occuper. Sort Hector, monte d'ici une demi-heure.
    - Faites attention à lui, je vous en supplie."

    La journaliste déglutit avec douleur en se voyant dans un état pareil. Le garçon d'une quinzaine d'années l'enlaça, et la serra de toutes ses forces en la rassurant. Un noël sombre, qui devait survenir une quinzaine d'années plus tard.

* * *
"Mettons les choses à plat Mina, tu es allée faire un tour dans le futur avec les inventions bizarres de Chen. Et qu'est-ce que tu as vu là-bas?"

La Quetzacoalt s'assit sur le dossier de son canapé, se penchant pour piquer du popcorn dans le bol d'Arthur, qui avait accouru aussi vite que possible après son appel inquiet.

"J'étais... mariée. A Sakaki. Si j'ai bien compris, nous avions un fils.
- Comment tu sais que c'est TON fils ?
- Un gamin de quinze ans avec sa tête, mes cheveux et qui s'appelle comme mon père, si ce n'est pas mon fils je me demande d'où on aurait pu le SORTIR !"

Elle avait rugi ce dernier mot, tétanisant le spécialiste en charabia Quetzacoalt. Il but doucement une gorgée de son Whisky et inspira.

"Qu'est-ce que tu as vu d'autre ?
- Sakaki était blessé. J'étais très inquiète. Apparemment je m'y attendais. Si c'est encore une histoire de Quetzacoalt, cela veut dire que d'ici quinze ans, on y sera encore. Et il y avait un membre de la famille auquel je ne m'attendais pas."

Arthur prit un air pensif, et éteignit la télévision.

"Qui donc ?
- Abel Kujaku. Avec peut-être une vingtaine d'années de plus. J'ai reconnu les enfants Sakaki, quelques unes de leurs connaissances, mais lui, je ne vois vraiment pas ce qu'il pouvait faire ici.
- Un bon associé ?
- Sakaki aurait invité des collaborateurs proches. Non, c'était une réunion de famille, à Noël. Et il était dans la pile de cadeaux."

Arthur poussa un soupir de lassitude.

"Je veux savoir. Quel lien il a avec moi. Tu peux m'aider à chercher ?"

Popol Vu poussa un nouveau soupir.

"Et je te laisse mon appartement pour ta prochaine conquête. Quand tu veux."

Le Quetzacoalt ralluma la télévision, tendit la main, qu'elle serra avec conviction.

"Marché conclu."

Devant un futur confus, chercher des réponses, c'est aller de l'avant...
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Alizire EclareyAncien membre

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MessageSujet: Re: Retour vers le Soporifik [Evènement]   Retour vers le Soporifik [Evènement] EmptySam 31 Mar 2012 - 21:23
[HRP] Suite à une refonte[ des relations, ce post est devenu incohérent. A ignorer, donc... [/HRP]

Depuis quelques jours, une étrange rumeur courrait sur le globe. Un de ces ragots qu'on voudrait ignorer, mais dont tout le monde parle tellement autour de nous, qu'il en devient une question existentielle de vérifier la véracité de la chose. Cela c'était répandu en quelques jours, tel une épidémie ; tout le monde en parlait, il devenait impossible de faire un pas dans la rue sans en entendre parler. Et c'était encore la faute d'une de ces cruches d'infirmières, cette famille de clones éparpillée aux quatre coins du monde et dans le moindre bled paumé ; l'une d'elles aurait vécu une expérience troublante, une vision du futur, grâce à une machine bricolée par l'illustre professeur Chen et quelques-uns de ses collègues chercheurs, tous plus fêlés les uns que les autres. Décidément, c'était encore mieux qu'un article dans le journal ! Et je fais quoi moi maintenant ? Obligée de prendre un aller simple pour le Bourg-Palette vérifier ça par moi même, fufufu.

Mais cela n'a pas été aussi simple qu'on aurait pu l'imaginer, loin de là. A commencer par le super accueil qu'on me fait - et celui que, à leur place aussi, j'aurais réservé à une gamine qui vient faire mumuse avec ma machine a voyage dans le temps - et qui eut plus l'effet de me froisser que de mettre à l'aise. Qui n'aurait pas quelques frissons à contempler l'aboutissement de ces années de recherches qui finalement n'allaient peut-être servir qu'à faire joli puisque, d'après leurs dires, le futur visible ne serait qu'une possibilité parmi tant d'autres. Mais bon, maintenant que j'étais là, je n'allais pas partir sans rien. N'en déplaise au professeur Chen.


"Cette machine n'est pas destinée à l'usage de la population, vous vous rendez compte si tout le monde venait ici voir son futur ?
-Eh, moi je n'y peux rien si vous savez pas garder vos inventions secrètes. Entre nous, un article dans le journal n'aurait pas fait mieux.
-Je n'ai pas envie que vous alliez tous raconter votre expérience à tout le monde, je vais me faire harceler par les médias du monde entier...
-Si c'est ça qui vous gène, je n'en parlerais à personne. Marcher conclu ?"

Sans attendre sa réponse, je m'approchai du portail, apercevant à travers la matière liquide une sorte de ville en ruine, des immeubles délabrés et un ciel gris d'apocalypse. A cette vision, j'hésitais un instant à franchir le pas... pourrais-je avoir un futur si sombre ?

"Ne restez pas trop longtemps, et évitez de faire des bêtises."

J’acquiesçai d'un signe de tête, et fermai les yeux avant de me plonger dans le fluide qui me séparait de ce monde virtuel où j'apprendrais peut-être beaucoup sur mon histoire.

*****

Je restais quelques secondes ainsi, les paupières closes, rassemblant mon courage pour affronter ce qui me paraissait être la fin du monde, ou quelque chose s'en approchant. Mais ce que je vis était autre, mieux je ne sais pas, mais différent. Un homme se tenait au milieux des décombres. Il était blond, la trentaine, le visage en partie masqué par une écharpe dont les bouts dansaient dans le vent violent qui soufflait. A ses cotés, un majestueux Luxray chromatique contemplait silencieusement les ruines, comme son maître. Une femme brune à la silhouette fine arriva en courant pour le rejoindre.

"Alors ? Ils...
-Ne t'en fais pas. Aliz' va bien ?
-Ils l'ont emmené à l’hôpital, elle devrait s'en remettre."

Ils... parlent de moi ? Qui sont-ils ? Pourquoi suis-je à l’hôpital ? C'est quoi ce bordel ?! Toutes ces questions qui se bousculent dans ma tête, mais aucune réponse ne vient. Cela aurait un lien avec les ruines, les Quetzacoalts ? J'en oubliai presque de suivre le trio qui s'en allait lentement.

"Ta soeur est stupide. Si tu veux changer le monde, tu ne peux compter que sur toi même. Toutes ces organisations qui prétendent le vouloir ne font que se court-circuiter entre-elles. Cette ville... bientôt, toute la terre y ressemblera. Héhé...
-Ne soit pas si pessimiste Shim...
-Ah Lyra... tu ne comprendras jamais la mécanique de ce monde."

Lyra... ma sœur ? Ma grande sœur que je n'ai jamais connu ? J'étais trop jeune à ce moment pour m'en souvenir, les seules traces que j'avais de son existence étaient les photos encadrées dans la chambre de mes parents... elle aussi était partie en voyage. j’espérais la revoir un jour mais... non, pas dans ces conditions. Mais dois-je quitter les Quetza pour empêcher que cela se produise ? Mais un rire sonore me fis faire volte-face ; une autre personne, dans un manteau rouge sombre aux bordures et motifs dorées, le visage masqué par un casque métallique plutôt original, venait de faire son apparition.

"Hahahaha ! Comme on se retrouve !
-Est-tu si pressé de mourir ?
-Ton humour est intact, j'aime ça.
-..."

Sans dire mot, il tendit le bras vers l'homme étrange et le Luxray se jeta sur lui, entourant sa patte d'une aura malsaine. L'attaque, aussi fulgurante qu'elle était, fut intercepter par un Scalproie qui semblait appartenir à l'homme.

"A quoi bon se battre ? Le monde m'appartient, tu peux me vaincre, mais pas m'arrêter. Je rétablirai l'Ordre qui n'aurait jamais du être rompu.
-De quoi tu parles ?!
-Je me fous totalement de ce que vous pouvez ressentir. Je vais détruire vos erreurs, et éliminer ceux qui les commettent. La nature élimine les faibles, nous devons faire de même. Oui j'ai fais sauter cette ville, je m'amuse, vois-tu. Viens, joues avec moi, essaye de m'en empêcher !"

Il rappela son pokémon et fis sortir un fier Airmure qui l'emporta dans les cieux en poussant un cri strident. Je restais un moment figée, son rire et sa voix grave résonnaient dans ma tête comme un écho, et je le regardais disparaitre dans le ciel gris.

*****

"Alors, ce que vous avez vu vous satisfait ?"

Me voyant un peu désorientée et silencieuse, le chercheur croisa les bras et poursuit :

"N'oubliez pas que c'est à vous d'écrire votre futur, et à vous seule."

Oui... j'écrirai un futur où nous aurons rétablis la paix. Que ce soit par le bais des Quetzacoalt ou pas, et ces criminels inconnus n'y changerons rien. J'en fais le serment.


Dernière édition par Alizire Eclarey le Mar 7 Aoû 2012 - 16:29, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Retour vers le Soporifik [Evènement]   Retour vers le Soporifik [Evènement] EmptyMar 3 Avr 2012 - 15:46

« L'avenir est-il un long passé... »

Elle se le demandait. Et elle angoissait... cette histoire était terrifiante. Depuis plusieurs semaines, ses rêves étaient agités, elle doutait d'elle-même, comme d'habitude. Depuis plusieurs semaines, elle se demandait pourquoi elle tenait tant à exaucer les rêves de son Lord... A voyager au travers des terres, avec le but qu'il lui avait confié, tandis que lui-même se tenait au courant des actualités de toutes les régions entourant leur terre d'origine. Il prévoyait toujours plusieurs plans. Au cas où elle échouerait... et quand bien même, faire assassiner le Gouverneur, peu importe la manière, serait une manière de prendre sa revanche, de se venger... à cette fin, il rencontrait souvent d'autres hommes politiques, mais pas de Kanto ni de Johto, non, cet endroit ne lui était qu'une retraite pendant que son pion parcourait les terres à la quête de puissance à lui rapporter.

Myriam aurait voulu croire au futur, mais en elle, une lueur d'espoir lui disait que c'était faux, que rien n'était écrit. Si le destin du monde était écrit, elle ne pouvait croire qu'une entité se soit amusée à écrire que l'avenir de leur région, du Lord, le sien, celui d'Erika, celui d'Edouard.... serait aussi minable. Et il n'y avait pas qu'eux à avoir eu une vie moisie. La dresseuse espérait de tout son cœur que cette expérience se révélerait fausse... Elle en avait entendu parler par un des hommes politiques du lord qui suivait les découvertes scientifiques. Ces derniers refusaient d'y aller, ni d'en parler, au cas où ce puisse être vrai – personne n'avait envie de savoir ce que son futur lui réservait, qui sait s'il peut changer ? Les risques étaient trop grand, et de ces décisions rien d'époustouflant ne sortirait, alors ça ne valait pas la peine. On se taisait, on faisait pas circuler l'information.

Mais Myriam... avait-elle envie d'essayer de voir le futur ?

Non. De toute évidence, non. Elle avait peur de ce qu'elle pourrait voir. Mais après en avoir discuté avec son patron, puis avec ses pokémons, elle résolut d'y aller. Selon le lord, c'était ou une énorme arnaque, ou absolument inutile, puisque selon lui, le fait même de savoir qu'un événement, s'il se passe, produira tel ou telle conséquence, permets de l'éviter... Il ne croyait pas à un seul futur, et cette vision lui réchauffa le cœur. Il parlait de « potentiel ». Alors, si elle y allait, elle pourrait voir son futur. Elle ne savait pas quand, mais si c'était une bonne chose, qu'elle avait réussi à être heureuse peu importe le moyen, alors elle tenterait de continuer sa vie. Si un événement l'avait fait échouer, elle s'évertuerait à éviter cet incident. Modifier le présent a de grandes conséquences... mais dans ce cas, autant éviter de voir le passé. Et puis, peut-être qu'elle saurait où Erika et Edouard se trouvaient maintenant.

C'est parce qu'elle avait pris le pari qu'un jour, elle poussa timidement la porte du Professeur Chen. Léo et Oryse étaient avec lui.... les brillants scientifiques Pokémon. D'ailleurs, Oryse, qu'elle avait déjà rencontré brièvement lors de leur voyage à Unys, leva les sourcils en l'apercevant.
La femme élégante aux cheveux noirs se leva du thé qu'elle prenait et s'approcha.

« Nadesh. Myriam Nadesh ? »

Elle acquiesça. « Oui... cela faisait bien longtemps. S'il-vous-plaît, puis-je utiliser cette... curieuse machine ? Je... j'ai... » Les deux scientifiques froncèrent les sourcils, derrière elle. Ils devaient craindre toutefois, pour la sécurité des personnes... Alors que Myriam lisait rapidement au mur les instructions qu'ils avaient placardé, elle se rendit compte qu'ils avaient fait beaucoup pour que personne ne puisse influer sur le déroulement du monde. Elle balbutia tout de suite : « Enfin, si cela doit poser un problème, je n'en ferais rien, veuillez m'excuser, j'ai sottement cru que... »

Mais la brune finit par se fendre d'un sourire.

« De ce que je me rappelle, à mon avis, cette jeune fille va simplement regarder si elle s'est mariée dans le futur, rien de grave. On peut bien l'autoriser à le faire rapidement, non ? »

Les hommes finirent par acquiescer, et une bouffée de gratitude envahit la servante du lord, ses yeux brillants se tournant un instant vers Oryse. Ces gens de science étaient étranges, car cette décision de permettre à quelques personnes d'observer leur futur était pour le moins contestables, et pourtant ils avaient une bonne vue : il n'était pas difficile de deviner que son cœur ne battait que pour une seule personne, et le peu de temps qu'elle avait passé en compagnie de cette dame, une rencontre dans un centre pokémon où elle achetait des médicaments et venait récupérer Solochi après un dur entraînement, lui avait pourtant permis de la cerner.

Enfin... Il était temps d'entrer. De regarder.

* * * *

Ce genre de choses, qu'elle aurait voulu ne jamais voir. Un instant, elle se crut revenue dans le passé. Ca sentait la poudre, le sang, le feu... Ce n'était pas un amphithéâtre, mais une simple arène, ou peut-être un casino, elle ne savait pas, tout flambait. C'était le théâtre de la haine.
Elle se voyait, elle se voyait, et elle avait un ventre bien arrondi. Avec une petite dizaine d'années en plus, et un style vestimentaire changé. Au lieu de sa tenue de domestique, elle portait celle de la gouvernante de son passé, ajouté à un très grand chapeau qui ne pouvait signifier qu'une chose, en lien avec le cercle d'or ciselé qu'elle portait à l'annulaire... Et devant elle, une cape flottait au vent, majestueuse. Deux. Une noire, de tissu, une blanche, de fourrure maculée de sang.
Le sol sentait fort. Très mauvais. A tel point que les deux parfums familiers des silhouettes, à quelques mètres d'elle, ne lui était qu'à peine perceptibles. Mais, elle n'en avait pas besoin pour savoir qui c'était.

Ce futur était le cauchemar qu'elle faisait en boucle, sans interruption, sans relâche, ce même futur qu'elle espérait de tout son cœur pouvait arrêter. Elle ne savait pas trop où elle était, même si, à priori, cet endroit ressemblait aux photos des challengers que l'on pouvait consulter dans les archives historiques, les lieux où les Maîtres avaient été consacrés. Le nombre de pokéballs que la elle du futur avait.
Le nombre que lui, avait à la ceinture... le fait qu'il y avait des pokémons blessés partout, et qui lui étaient désagréablement familiers. Ce n'était pas les siens, et apparemment, ils ne faisaient pas tous partie de son équipe à elle ni n'appartenaient au lord... Ils étaient à quelqu'un d'autre, et elle avait déjà vu ce quelqu'un d'autre, ces pokémons. Sauf que la dernière fois qu'elle les avait vus... ils fuyaient.

La elle du futur semblait avoir les yeux fanés d'avoir trop versé de larmes. Elle était intacte, pas comme tous les autres, mais l'expression de chagrin, de désespoir intense sur son visage disait clairement qu'elle aurait préféré mourir que de voir ce spectacle. Sa voix était brisée, plus aigue encore qu'à l'accoutumée.

« Non.... Non, arrêtes ! Je t'en supplie, tu ne peux pas faire ça ! »

« Si tu ne peux pas voir ça, alors tourne la tête. » répondit une voix grave dont l'intonation seule suffisait à reconnaître le propriétaire. En face de ce possesseur, distingué par une épaisse cape noire et un couvre-chef plus noir que pourpre par l'obscurité qui régnait en ce tissu, la fourrure de la cape blanche, tâchée de rouge, une autre voix, au timbre semblable à la première mais plus claire et de façon générale, moins sombre.

« Tu es dur avec elle. Tu sais, elle n'a pas tort, si tu étais capable de mettre tout ça de cô... »

« Toi, tais-toi. » répondit fermement l'homme à la cape.

L'ouïe de Myriam Nadesh disparut tout d'un coup. Comme sa vision déclinait profondément et qu'elle voyait la fourrure blanche s'écrouler. Son elle du futur fit de même, tombant à genoux, puis enfouit ses mains dans son visage. Elle balbutiait des choses qu'elle n'arriva à percevoir que quand la cape noire se rapprocha d'elle... Mais pas de la Myriam du futur. De l'autre, d'elle, et elle était terrorisée par les éclats du métal se reflétant dans les lunettes du lord. Sa voix était toujours aussi gutturale, son pas aussi tranquille et majestueux.
L'odeur puante venait de s'accentuer.

Il se pencha, et Myriam dut s'écarter pour ne pas qu'une collision se produise. Il ramassait une liste au sol, prenait un stylo encapuchonné d'or dans son manteau, et tira un trait dessus. Elle sanglotait derrière lui, mais cela ne suffisait pas à couvrir ce qu'il prononça, achevant de glacer le sang de la Myriam du présent... Il énonçait une série de nom qu'elle connaissait trop bien.

« Rayleigh Silvers... terminé. Il ne reste plus que le barman, son gosse, et sa Valkyrie. Je ne sais pas pourquoi, je sens que je vais avoir du plaisir à lui couper les ailes à celle-la... »

« Arrêtes... Tu as déjà pris ta revanche, il n'y a plus de Quetzacoalt, plus de Rocket, plus de Magma ou d'Aqua, plus de Galaxie, plus de Plasma, le gouverneur est tombé, tu es sur que la police internationale est réglo... Ca ne sert à rien d'aller plus loin ! »

La cape se tourna vers elle. Le lord s'avança lentement, vers celle du futur, s'agenouilla en face, et releva son menton avec une expression.... douce. Son autre main caressa son ventre, et il l'attira à lui. Ses lèvres effleurèrent son front, puis, il murmura encore une dernière fois :

« Si je le laisse filer, il voudra prendre sa revanche. Et même si à l'inverse d'Edouard, qui ne verra malheureusement pas ce jour, celui-ci verra un monde sans criminel... » Ah oui, sa notion à lui de criminalité... « … je ne peux pas laisser sa vie être constamment en danger. Il faut que la police et moi finissions de puri... »

* * * *

« MYRIAM !! Myriam !! »

Ils l'avaient tirée de force de la machine. Elle s'était effondrée, et son esprit avait choisi de se déverser en larmes de peur alors qu'elle hurlait, hurlait, et hurlait encore de désespoir.
Oryse tenta de lui appliquer un linge froid sur le front. Léo martelait la machine en paniquant. Chen, puisque personne n'y arrivait, la maintint pendant que l'infirmière Joëlle lui appliquait une claque magistrale pour la rappeler à ses esprits....

Ca, ça eut un peu de succès. Elle finit par revenir à elle, mais après un quart d'heure de soin intensif. Non, elle n'avait pas été blessée, mais Léo ne savait pas ce qui s'était passé. Est-ce que la machine avait vraiment fonctionné, ou est-ce qu'un accident s'était produit, qui avait propulsé l'utilisatrice à la place dans son pire cauchemar ? Aucune idée.

Mais pour être tout à fait sincère, au moment où le gigantesque Trioxhydre familier se posa devant le laboratoire du Professeur Chen, et qu'elle vacillait sur une béquille, qu'une cape noire bondit et descendit au sol pour venir la récupérer, elle pria – mais pria – Arceus qu'elle ait rêvé. Que cette histoire de futur ne soit en réalité qu'une projection des pires pensées de quelqu'un.

Et si ce n'était pas le cas... qu'elle apprendrait à soulager la haine. Ce futur ne se réaliserait probablement pas car un seul homme ne pouvait pas éliminer des armées comme ce qu'il voulait faire, mais calmer elle-même ce monstre... pitié... qu'elle y arrive.
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HydeAncien membre

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MessageSujet: Re: Retour vers le Soporifik [Evènement]   Retour vers le Soporifik [Evènement] EmptyVen 20 Avr 2012 - 15:39
Spoiler:

« Oh c'est toi, petite Hyde! Que fais-tu encore par ici? »

Le professeur Chen gratta la petite Mentali sous le menton afin de la faire ronronner. Hyde était de passage après une longue absence au Bourg Palette. Elle avait d'ailleurs déjà rencontrée le professeur Chen. La dernière fois? C'était avec Christopher Hawk et une de ses collaboratrices totalement sans cervelle. Elle avait fait... Pas mal de ravage va t-on dire. Mais ce n'est pas pour autant que ce chère professeur ne l'apprécierai pas.


« Alors toi aussi tu veux essayer de voir ton futur? Je te préviens : Tu ne touches à rien, compris?! Il ne faut pas qu'il t'arrive quelque chose et que tu modifies les événements que tu vois hein?! »

La Mentali plongea son regard mauve dans celui du professeur. Il semblait assez stressé à l'idée de laisser partir la Mentali de l'autre côté de la membrane fine. Elle lâcha un soupir avant de lui répondre mentalement. Après tout pourquoi était-il si inquiet?

*Oui. C'est bien la cinquième fois que vous me dites la même chose. Je fais juste un petit tour et je reviens*

Elle s'éloigna du professeur et de son équipe, et entreprit son avancé vers cette substance bizarre. Elle traversait la dimension sous le regard inquiet de tout le monde.
******

Le ciel était d'un gris sombre, annonçant une époque triste et difficile. Hyde avait atterri près de poubelles renversées, des maison improvisées en bidonvilles. L'odeur qui y régnait était insupportable et nauséabonde. Que pouvait-elle bien faire ici? La machine l'aurait elle envoyé dans un mauvais endroit? Normalement, enfin si elle se souvenait bien des dires du professeur, on était sensé arrivé à proximité de son double du futur. L'adrénaline commençait à monter dans les veines de la Pokémon psy. Elle n'avait rien à faire dans un milieu défavorisé comme ceci. À par si elle avait été adoptée par un humain qui y habite. Le bruit d'un lourd impact au sol la fit sursauter. C'était vachement plus loin, mais le bruit et la poussière arrivait jusqu'à elle. Des cris de terreurs s'élevèrent dans les airs. Perdue et déstabilisée, elle entreprit d'avancer afin de comprendre quel pouvait bien être ce futur si étrange. Pendant qu'elle avançait vers cette chose, cette impact, des humains allaient dans le sens inverse. L'hygiène leur manquait tout comme l'argent. Ce fut la première réflexion que se fit la petite Mentali qui essayait tant bien que mal à éviter tout contact avec les gens qui courraient dans le sens inverse de sa marche. C'est alors qu'elle se vit. Une Mentali svelte et d'une couleur bleutée était assise sur une tonneau, regardant ce flux de population avec un dédain profond.

« Pathétique existence humaine. »

Elle avait un regard froid et distant. Quelque chose de diabolique émanait d'elle comme une sorte d'aura. Après avoir effectué un rictus dédaigneux, elle descendit de son tonneau et se dirigea vers ce qui semblait être le centre de la ville. Hyde frissonna. Cette voix. Cette manière d'être. Ce pourrait-il que... Il était tout à fait impossible! Lilith aurait-elle pris le contrôle définitif du corps de la Mentali? Il n'existerait donc pas de Hyde du futur? Totalement désorientée, elle se mit à suivre son elle du futur. Les bruits sourds continuaient à se faire entendre de plus en plus proches certaines fois. Sa elle éventuelle ne semblait pas être distraite par ces bruits bizarres. Mais Hyde, elle, était terrifiée. Le futur semblait si sombre, si violent. Elle ignorait ce qui pouvait faire un boucan aussi fort, et aussi violent au point de faire trembler le sol. Même les habitants semblaient apeurés. Personne dehors. Des portes barricadés. Les volets fermés. On aurait dit qu'elle et son avenir marchaient dans une ville déserte, immobile. Certains bâtiments étaient détruit, d'autres intactes, d'autres encore en feu. Un violent frisson d'horreur parcouru l'échine de la Mentali. Il lui arrivait de voir des humains de tout âge, inertes, étendus sur le sol, des gravats les entourant. Le vent de violence était accompagné par un vent de mort et de désespoir. Elle comprenait maintenant l'inquiétude dans le regard du professeur Chen. Il avait du apercevoir des bribes du monde du futur.

Ah, les voilà arrivées! La Mentali du futur était entrée dans un passage sous-terrain. C'était une sorte de QG spécialement déménagé sous terre pour éviter toute détérioration du aux bombardement. Que faisaient elles ici? Était-ce sa demeure future? Étrange. L'ambiance était froide, les murs nus. Personne ne semblait s'intéresser à la Mentali, comme si il avait l'habitude de la voir dans le secteur. Certains lui jetaient un regard rapide, où on pouvait lire de la peur et de la soumission. Lilith (enfin, la Mentali du futur) se déplaçait avec aisance avec une grâce glaciale et impériale dans les couloirs de l'organisation jusqu'à arriver à une lourde porte noire. Elle sauta sur la poignée avant de l'ouvrir afin d'entrer. Hyde la suivit dans la pièce. C'était une pièce spacieuse et ornée de meubles de valeur. Derrière un bureau d'ébène, un homme accoudé, était perdu dans ses pensées. Il était d'une grande carrière, les cheveux longs et noirs comme le jais, lui tombant sur ses épaules fines et frêles. Son front était dissimulé sous un large bandeau rouge afin de lui éviter que ses cheveux ne lui tombent dans les yeux. Ses traits étaient aussi dures comme la roche, affirmant une rigidité à toutes épreuves malgré son jeune âge. L'air qui émanait de la pièce était malsaine, il y avait quelque chose de... Différent par rapport aux autres humains que Hyde avait déjà croisés. Outre le fait que la pièce ait des meubles de qualité, la tapisserie des murs était déchirée sauvagement et recouverte de peinture noire par énormes taches. Rien n'était rassurant. Au grincement de la porte, il releva la tête vers la Mentali. Un fin sourire se dessina sur son visage, adoucissant et illuminant ses traits. Après une violente crise de toux grave sifflante, il s'adressa à la mentali du futur en un souffle rauque.


« Ah! Lilith t'es enfin rentrée. Viens me voir. »

Ok. Maintenant, la Mentali avait une certitude : Dans le futur, Hyde n'existait plus. Lilith, son autre personnalité avait pris la totalité du contrôle. Cette dernière monta sur le bureau et planta son regard glacial dans ceux de l'inconnu. L'homme la fixait également, avec son regard cruel et sauvage, montrant une soif de puissance impressionnante Mais on pouvait y déceler aussi une certaine douceur envers la femelle Pokémon. Un long silence s'installa dans la salle. Une conversation mentale devait se tenir là, mais Hyde ne savait pas si elle avait la possibilité d'aller voir dans les esprits, de peur que cela influence quelque chose dans les actions du futur. Elle restait donc là, à attendre qu'un élément nouveau arrive. Soudainement, l'homme se leva, furieux, commençant à jeter n'importe quel objet dans la pièce.

« Ce monde est MIEN! Il ne leur appartient pas! Un territoire ne se partage pas. Je les anéantirai avec mon armée. La Team Rocket est MON organisation et elle se doit de diriger le monde. Les Quetzalcóatl sont décimé, plus rien ne s'opposait à moi et la science. J'ai récupéré Ho-Ho et répandu le chaos dans le monde. Et que m'apprends-tu? Qu'une nouvelle organisation essaye de voir le jour? Tous! TOUS DES RACLURES! L'EXISTENCE HUMAINE N'EST QUE RACLURE!Je les anéantirai et m'élèverai au dessus des survivants qui me supplieront de rester en vie. Mes recherches envahiront le monde! Ils diront que je suis fou, mais je m'en fou. Les meilleurs ont toujours étaient traité de fou de toute manière. Aucune femme ne m'a comprise. ET ALORS?! JE M'EN FOUT MAINTENANT! JE LEURS FERAI MANGER LA POUSSIÈRE SOUS MON ARMÉE DE CLONES MI POKEMON, MI HUMAIN! LES FRUITS DE MON EXISTENCE! »

Tout en hurlant dans la pièce ceci, il envoyait valser tout objet qui lui arrivait sous la main. Il arracha des tableaux des murs, et les jetèrent au sol. Le verre se brisa, laissant des débris par ci et là. Hyde, apeurée par ce changement de comportement évita tant bien que mal les projectiles en se cachant derrière la librairie. Lilith, elle, ne semblait aucunement perturbée. Un projectile lui arrivait dessus? Elle les déviait grâce aux ondes mentales. L'humain était dans une rage folle. Il ravagea la pièce, détruit ses étagères, ne faisant pas attention aux débris de verres qui s'enfonçaient dans ses mains lorsqu'il ramassait un objet. Après quelques minutes de pure folie et de défouloir intense, une violente crise d'asthme le pris. Il s’asseyait lourdement dans les débris, essayant tant bien que mal de respirer et de se calmer et frappant violemment le sol de ses paumes. La Mentali du futur descendit alors du bureau et s'avança vers lui, sa ventoline dans la gueule. Il la saisit et après quelques bouffées, ses sifflements se calmèrent. L'homme s'allongea dans les débris de verre brisés, ferma les yeux et entreprit un monologue à mi-voix.

« Tout ce qui est vrai dans ce monde, c'est la science. Elle représente la puissance puissance absolue. Une fois que tu la contrôle, tout est à porté de main. Pour cela il faut faire des tests, des tests, des tests, et encore des tests! Je dominerai le monde avec la science. Elle n'aura plus de limite éthique. Je transformerai le monde! Je serai un Dieu à leurs yeux; ils me craindront et m'idolâtreront, moi, Masaari Kobayashi, Chef de la Team Rocket! »

Une énorme quinte de toux lui fit faire une pause dans son récit. L'homme se redressa pour s'assoir en tailleur. Il saisit des débris de verre entre ses mains égratignées et les manipula sans précaution. Ses blessures s'accentuaient. Il en avait conscience mais il s'en foutait pour l'instant. Après quelques minutes, il reprit, d'une voix plus rauque et agressive. Il chuchotait actuellement. La Mentali du présent était tétanisée par le personnage qu'elle avait en fasse d'elle et ses changements d'humeur. Elle était toujours cachée derrière la librairie regardant du coin de l'œil et écoutant attentivement la voix de Kobayashi.

« Takhojo, mon supérieur, mon idole avait été tué à causes de ses expériences. Kujaku l'a abattu de sang froid. Pour quelle raison? Pour avoir tout simplement fait des expériences à son insu sur sa femme et ses enfants! J'ai contenu ma haine toute ses années, faisant des expériences dans le secret le plus total, avant de concrétiser ma vengeance, enfin.. SA vengeance! J'ai fini par tuer Kujaku de mains froides sans laisser de traces. Quelle chef-œuvre magnifique. Et puis j'ai aussi tué Giovanni, lui qui était toujours en train d'approuver les faits et gestes d'Abel. Je n'en pouvait plus. Il était lui aussi responsable de la mort de Takhojo! J'ai enfin pris les rênes de l'organisation pour la mener vers le droit chemin. »

Kobayashi était à bout de souffle.Ses entailles le brulaient. Le souvenir le faisait trembler de rage et de douleur. Il ferma les yeux, essayant de reprendre une respiration normale pour éviter une nouvelle crise d'asthme et de colère. Ses muscles crispés se détendaient peu à peu. Une fois calmé, il continua son récit, caressant nerveusement Lilith.

« J'ai donc repris la Team Rocket au nom de mon maitre. Et j'ai concrétisé son rêve : j'ai pu mettre au point une formule couplant l'ADN humain et Pokémon! Oh Lilith tu ne dois rien comprendre n'est ce pas? Et puis, je t'ai trouvée toi avec des pouvoirs mentaux surpuissants. Je t'ai proposer d'intégrer l'organisation dans la section tortures et expériences mentales. Nous avions plein de choses en communs. Même but. Même idée. La destruction et le Pouvoir. Entends-tu les bombardements en ce moment même? C'est la douce mélodie de ma suprématie sur une population. Entends-tu les cris des citoyens apeurés et dénutris? C'est le son d'un peuple qui t'acclame. La guerre. Entends-tu? C'est le meilleur moyen de se faire respecter. Le sang doit couler pour une civilisation meilleure... »

Masaari Kobayashi continuait a chuchoter son récit entre quelques bouffées de ventoline. Hyde, abasourdi, était tirée pendant ce temps hors de ce futur si étrange.

***

« Alors comment ça s'est passé? »

Elle avait l'impression d'avoir passer une éternité dans le futur. Alors qu'elle y est restée une quinzaine de minutes. Elle pensait avoir traversé une ville entière en marchant. Mais elle n'avait pas bougé de la substance bizarre. Elle avait tout vu, tout en étant dans une machine. C'était à présent le professeur Chen qui la portait, regardant si il y avait un quelconque symptôme de choc, ou une quelconque blessure due au futur. Hyde n'arrivait pas à se remettre de ce qu'elle avait appris. La tête lui tournait. Non seulement, dans le futur, c'était Lilith qui avait pris le contrôle, mais elle était en plus entrée dans une organisation criminelle?! De plus, leur chef semblait être une personne tout à fait mégalomane, implusif, fanatique, sadique et fou, mettant la science avant tout. Qu'importe les tortures qu'il infligerait. D'après ce qu'elle avait compris du personnage, il était près a détruire une ville, un continent, des familles, pour mener à bien ses expériences et sa soif de pouvoir. Et d'après ce qu'elle connaissait de son autre personnalité, cette dernière cherchait le pouvoir et la destruction et l'anéantissement de la race humaine. Ce n'était pas si étonnant si elle s'était alliée avec un fou. Il allait l'aider à auto détruire ce qu'elle regardait avec un air dédaigneux et considérait comme pathétique : l'existence humaine.

« Eh oh petite! Détends toi. Sache que l'avenir n'est en aucun cas stable. C'est à toi de l'écrire et non à lui d'écrire ton présent. »

Le professeur Chen parcouru la fourrure de la petite Pokémon psy afin de la soulager. Il avait raison. C'était à elle d'écrire son futur. Il serra très différent de ce qu'elle venait de voir. Elle se le promettait. Elle ne laisserait pas Lilith s'emparer de son corps. Jamais. Le futur de devrait pas être aussi sombre. Empêcher à Lilith de prendre le contrôle. Effacer cette guerre. Éviter qu'un fou furieux ne prenne la tête du monde. Difficile dirait-on. Mais c'est avec un air déterminé qu'elle quitta le Bourg-Palette. Elle avait enfin un nouvel objectif.
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Giovanni SakakiAncien membre

Giovanni Sakaki


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Le bal des armes

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MessageSujet: Re: Retour vers le Soporifik [Evènement]   Retour vers le Soporifik [Evènement] EmptySam 5 Mai 2012 - 14:54
"Il semblerait que mon très éminent collègue, Chen, ait fait fort."

Ses mots n'étaient pas tombés dans l'oreille d'un sourd. Ô que non... La minute-même où Takhojo avait pénétré presque en défonçant la porte du bureau du Boss, un sourire de savant fou excité déformant ses traits, Giovanni avait su que quelque chose allant au-delà du concevable était en train de se préparer.

"Et bien quoi ? Ce bon vieux Chen aurait-il enfin décidé de se trouver une femme ?"

"Mieux. Avez-vous déjà vu le film "Retour vers le Futur", Sakaki ?"

...

A peine la question posée, les deux hommes se trouvaient à Bourg-Palette, dans l'éminent laboratoire du non moins éminent professeur Chen. Les deux vigiles de garde de nuit dormaient d'un sommeil sûrement sans fin, tandis que Takhojo s'attela vers les machines, les étudiant très furtivement. Et sembla rapidement comprendre le fonctionnement de l'engin. Giovanni quant à lui observait la fine membrane étrange devant lui qui avait soi-disant la capacité de percevoir l'avenir.

"Ingénieux. Il fallait juste y penser en fait... les algorithmes sont assez basiques si on les prend individuellement, à croire que le génie réside dans la simpl-"

"Dites-moi seulement ce que je dois faire."

Le scientifique fou parut vexé du désintérêt de son chef, et poussa un soupir irrité avant de lui pointer l'expérience de Chen du doigt.

"Traversez la membrane."

Sans aucune hâte ou hésitation, le mafiosi fit directement un pas, pénétrant l'insolite portail. Immédiatement, un sentiment incongru lui fit accélérer son rythme cardiaque, peut-être lié à l'excitation, et il lui sembla que le laboratoire tournoya sur lui-même, tandis qu'il sentit ses pieds se surélevaient, avant d' atterrir avec violence sur un sol irrégulier, rocailleux.

Se redressant calmement, Sakaki constata que le décor avait totalement changé. Il n'y avait plus de laboratoire. Ni même de Bourg-Palette. Un sol aride, une terre inhospitalière, un ciel sombre où se dessinaient des nuages menaçants de pluie servaient de nouveau cadre.
Des bruits d'explosion semblant venir de loin retentissaient à intervalles irrégulières, accompagnées de beuglements bestiaux, tandis que des longues tracées de fumée s'élevaient, à des kilomètres de sa position. Giovanni jaugea d'un regard impressionné ce paysage apocalyptique qui lui faisait face. Tout était... dévasté. Comme si une bombe avait ravagé la place où il se trouvait.
Une pente se dressait devant lui, et il lui parut que derrière elle se trouvaient l'origine de tous ses bruits et cette fumée. Aussi, il entreprit de la gravir.

Rapidement, arrivé plus ou moins au sommet, il constata qu'il avait eu tort. Il était bien à Bourg-Palette. Mais... à un Bourg-Palette du futur. Bien plus grand. Plus moderne. Du moins, avant que les bombes ne vinrent éventrer les immenses buildings. Avant que l'ensemble des habitations ne ressemblèrent à des vestiges du passé. Avant que des milliers d'âmes ne coururent dans les rues, paniquées, tandis que des hommes et femmes en uniformes les pourchassaient, armés. Des... Quetzacoalts ? D'aussi loin, Sakaki ne pouvait le dire.

Soudainement, un cri strident retentit, faisant sursauter le quadragénaire. Levant les yeux au ciel, ce dernier crut apercevoir, un millième de secondes, des plumes colorées voletant juste-au-dessus de lui, créant un arc-en-ciel contrastant totalement avec l'horreur du paysage. Mais il ne vit pas la totalité de la créature en question, car elle avait déjà retrouvé refuge dans les nuages noirs, laissant derrière elle de petites particules colorées qui disparurent furtivement...
Alors qu'il scrutait le ciel avec fascination, en quête du monstre ailé, un cri se détacha de celui des milliers de malheureux hurlant à deux kilomètres de là... et attira l'attention immédiate du mafiosi, qui dévala avec appréhension la pente aussi vite que ses jambes le permettaient, avant d'aller s'accoler derrière les vestiges d'une maison...

"Comment... COMMENT AS-TU PU ?!"

Cette voix... Il la reconnaîtrait parmi milles.

Allant avec furtivité se ranger derrière une immense armoire assez amochée, tenant juste debout, pour se rapprocher, Giovanni la vit...

Sa... fille. Aussi salement amochée que l'armoire. Des plaies ouvertes laissaient couler une quantité de sang assez effrayante à divers endroits de son corps. Ses cheveux, d'habitude lisses et reluisants, étaient empreints de sueur, et totalement en vraque. Des larmes coulaient sur ses joues. Des larmes de... haine.

Sakaki s'abaissa et partit de l'armoire vers un caillou imposant pour voir à qui sa fille s'adressait.

Il remarqua rapidement qu'à côté de son aînée se trouvait Meister. Lui aussi, portait les traces d'un combat violent. Sa tête était rougeoyante, et sa respiration soulevait sa poitrine violemment. Preuve qu'il avait auparavant déblatéré toute une série d'insultes, et s'apprêtait à exploser la tête à quelqu'un. A sa gauche, se tenait Sakaya, qui saisissait le col de... Xander. Son représentant. Totalement assommé par sa petite soeur, apparemment. Elle aussi, semblait remontée. Rayleigh était là, aussi. Plus en retrait. Juste derrière sa fille. Son regard était...

Changé.

Plus aucune sournoiserie, audace, ou amusement se lisaient dans ses yeux. Seulement de la fermeté froide. Digne d'un père voulant corriger son enfant.

Se décalant un peu, Giovanni remarqua enfin qui se trouvaient devant eux...

Takhojo, à l'extrême opposé, tenant en sa main une seringue. Un air serein au visage.

Et entre le savant fou et sa famille...
Lui-même. Enfin, il peina presque à se reconnaître.

Il était habillé comme à l'habitude, un manteau sombre. Mais... son expression faciale n'avait rien de celles qu'il avait pu arborer tout au long de sa vie. Son visage était blanchâtre, la peur se lisait dans ses iris qui... n'avaient plus rien à voir avec celles soumises aux produits qu'on lui avait administrés il y avait longtemps. Ses pupilles étaient identiques à celles de Meister, d'un gris acier. Persian n'était pas à ses côtés. Ni aucun de ses Pokémons d'ailleurs.

"Tout... Tout ça. Ses morts. Ses familles détruites... Pour... Pour quoi ?

La voix chevrotante par la haine de sa première enfant était déchirante à entendre.

"Je... je n'ai pas de père. J'en ai jamais eu. Ni de mère. Mon plus proche parent, au final, c'est moi-même."

Les cordes vocales de Chocolate avaient trouvé plus de contenance et d'assurance à ses mots. Giovanni s'observa, lui, dans le futur. Il... était à la limite de pleurer. Il n'en... revenait pas.

"...ESPÈCE DE SAL-"

La championne de Jadielle avait voulu s'avancer, apparemment pour étrangler son paternel, mais la main ferme de son grand-père saisit son bras et la força à accepter son étreinte. Rayleigh susurra dans l'oreille de sa petite-fille quelque chose qui sembla la calmer. Meister prit la relève, plus paisiblement qu'on aurait pu le penser. Mais avec tout autant de haine que sa nièce.

"Je te savais capable de plein de choses. Mais pas de détruire le monde pour ton égo."

Sakaya, à ses paroles, abaissa un regard honteux, et crispa sa mâchoire, comme pour y retenir des larmes, tandis qu'une explosion plus importante se démarqua des autres.
Takhojo quant à lui soupira d'ennui.

"Voyons Sakaki. Cessez de faire l'hésitant. Vous avez besoin du produit alimbique. Les remords sont par définition un sentiment de culpabilité persistants. Surtout chez vous, étant donné votre hypersensibilité de base. Votre auto-ressentiment limite votre potentiel. Vous êtes à deux doigts de gouverner LE MONDE. Vous avez les chats légendaires, les oiseaux légendaires, vous vous êtes accaparé Mew et Mewtwo. Ce n'est pas le moment d'hésiter."

Une main accueillante du savant en direction du mafiosi du futur se tendit.

"Regardez-vous. Vous êtes à deux doigts de la crise de nerfs. Votre cerveau analyse vos actes, et la partie limbique de votre système encaisse l'étendue du mal que vous avez fait. Avec ce produit, ce sentiment de mal-être profond, de regrets, sera aboli. En deux secondes, vous reprendrez le contrôle de tout, et entrerez dans la légende. Ce n'est pas ce que vous avez toujours désiré ? Être le roi du monde ? !"

"Je te jure, nii-san ou pas nii-san, tu es un homme mort si tu te laisses encore manipuler par ce bachibouzouk constipé."

Le Sakaki de cet avenir troublant regarda alternativement chaque membre de sa famille, une sincère expression de crainte et d'hésitation venant humidifier ces yeux.

"Je... Je... suis... désolé..."

Ces paroles étaient sorties aussi durement qu'un poignard qu'on extrayait de son coeur.

"Être désolé en plein Armageddon... Ne sert à rien, fils...

La sévérité de l'intonation de son père choqua le Giovanni du présent, qui sentait une goutte de sueur perler au coin de sa tempe.

"Voyons Sakaki, aucun être humain ne présentant aucune trace de sociopathie ou de psychopathie est capable de vivre avec autant de culpabilité que vous."

Takhojo mit mieux en évidence la seringue qu'il compressa légèrement pour faire sortir un peu du liquide qu'elle contenait, l'air incitant. Le mafiosi futuriste lui adressa un regard vague, comme éperdu dans ses pensées, lointain.

"Vous... avez raison."

Un cri de rage éclata, et Rayleigh ne put retenir Meister qu'au dernier moment, grâce à son Libegon qui lui fit barrage. Le paternel se refusant de voir ses enfants s'entretuer, même lors de la fin du monde...

"... Saligaud... On ... avait confiance en toi..."

La fille Bootleg ne retenait plus ses larmes brûlantes de douleur qu'elle destinait à son grand-frère. Ce dernier, quant à lui, eut un sourire... triste. Empreint de gravité. Et laissa une larme discrète couler de son oeil droit.

Et... il alla chercher la bague qu'il gardait depuis ses 16 ans. Celle Rocket. Celle qui attestait de son autorité supérieure. Celle qui représentait au final, le fardeau de sa vie. Et la lança, au loin, d'un geste assuré. Takhojo arqua un sourcil, étonné, tandis que le Pokémafieux enfouit sa main dans sa poche et en ressortit un neuf millimètres, étant à court de Pokémons.
Un bruit sonore, brutal, perça les tympans des personnes présentes, et la blouse blanchâtre du scientifique noiraud se vit colorée d'une couleur sanguine. Un regard incompréhensif fut adressé au Pokémafieux, tandis que la folie présente dans les yeux de Takhojo disparût petit à petit.

En silence, son dernier méfait accompli, Sakaki se retourna vers les siens, toujours ce sourire triste pendu à ses lèvres.

"Il a raison. On ne peut pas vivre avec autant de remords."

Et, sans crier gare, une seconde détonation se fit. Un autre corps tomba. Et les iris du mafiosi du futur qui avaient retrouvé de leur humanité s'éteignirent alors qu'un oiseau doré voletait au-dessus de sa tête.

~~

Se faisant quasiment éjecté de la machine, Sakaki peina à assurer son atterrissage sans se fracasser les genoux contre le sol dur du laboratoire. Takhojo l'observait avec une avidité de connaissances et un sourire à faire peur à un Rhinoféros remonté.

Alors ?

Se relevant, sentant toujours son coeur tambouriner contre sa poitrine, Giovanni tenta de retrouver une respiration on ne peut plus normale, et passa une main dans ses cheveux afin de les discipliner. Ce simple geste l'aidant à retrouver contenance.

... Alors... Rien. Chen a foiré son expérience. Rien d'étonnant pour ce coureur de jupons distrait. On part."

Un froncement de sourcils décontenancé lui fit office de protestation mais l'ex-champion de Jadielle n'en avait cure, car il prenait déjà la porte de sortie.
....

Ce futur... était une illusion. Jamais il n'existerait...





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Abel KujakuAncien membre

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MessageSujet: Re: Retour vers le Soporifik [Evènement]   Retour vers le Soporifik [Evènement] EmptyMer 6 Juin 2012 - 21:57
- « J'avoue que si ce n'étais pas vous qui me disiez ça, Professeur Chen, je trouverais cette histoire complètement délirante. »

L'homme qui glissait doucement vers la vieillesse réajusta tranquillement sa blouse blanche, et adressa un sourire de grand-père à l'adolescent qui s'apprêtait à vivre une des plus grandes expériences de son existence.

- « J'étais dubitatif aussi, mais je l'ai testé, et je peux te dire que cette machine fonctionne, mon jeune ami ! Et puis, l'âme de scientifique que tu te vantais d'avoir lorsque tu étais jeune, tu dois encore l'avoir, n'est-ce pas ? »

Abel rougit brusquement, le Professeur faisait référence à une discussion qu'ils avaient eu alors que le jeune Kujaku ne dépassait pas les huit ans, et avait clamé qu'il deviendrait comme son modèle, Chen. Et il avait fini par devenir scientifique, mais probablement pas dans une branche qui conviendrait à la personne aux cheveux blancs qui lui faisait face.

- « Bon, tu as juste à franchir ce voile, et tu seras projeté dans le futur. Enfin, dans un futur possible en tout cas, car rien que le fait que tu le voies risques de le modifier, donc peu importe ce que tu vois, ne t'inquiètes pas trop, d'accord ? Ah, et te connaissant, je présume que c'est inutile de le préciser, mais nous sommes d'accord sur le fait que tu garderas le secret, n'est-ce-pas ? C'est uniquement pour ça que je t'ai contacté. »

Le jeune homme sourit au professeur Pokémon. « Évidemment, ne vous inquiétez pas, je connais la valeur du secret scientifique. Euh...eh bien maintenant...je vais y aller. »
Fixant avec un mélange d'excitation et d'appréhension le voile, Abel fit un pas timide en avant. A travers, le Rocket parvenait à distinguer une ville, en noir et blanc, ville qui lui rappelait vaguement Rosalia. Réunissant finalement son courage, il retint sa respiration, et franchit d'un bond ce qui le séparait de son futur.

****************************************

- Arrêtes ça, le Sancoki !

*BLAM*

Le corps sans vie d'une jeune blonde qui portait l'uniforme Rocket s'effondra sur Abel, qui, stupéfait, fit un bond prudent sur le côté pour l'éviter. Chen l'avait prévenu, il devait éviter les collisions avec les gens et les choses de ce futur. Mais un cadavre, alors qu'il venait d'arriver ? Abel, toujours sous le coup de la stupéfaction, dévisagea le visage de la femme. Avant de se crisper d'horreur en reconnaissant 008, aussi connue sous le nom de l'agent Domino.
Mais le summum fut lorsqu'il reconnut celui qui tenait le pistolet qui venait d'ôter la vie à la jeune femme.
Lui-même, avec ce qui semblait être une dizaine d'année de plus. Et surtout, avec un regard qui le figeait sur place, tellement il était froid, et dépourvu de la moindre trace d'humanité.

Abel du futur essuya mécaniquement son arme, et réinséra une balle pour remplacer celle qu'il venait d'utiliser. Sans accorder le moindre regard à la personne qu'il venait de supprimer, et sans rengainer son arme, il continua sa route, vers un bâtiment au loin. La planque Rocket de Rosalia.
Il laissait derrière lui trois corps, celui de Domino, et celui de deux autres Rockets de base, qui étaient probablement sous le commandement de la première.
Trois personnes qu'il venait de supprimer froidement, mettant sa version plus jeune au comble de l'horreur. Qu'est-ce qui avait pu se passer pour qu'il devienne comme ça ?

Devant les deux hommes se dressaient quelques personnes, des civils, paralysés par la terreur que leur inspiraient la personne qu'ils voyaient et qui par conséquent ne parvenaient même pas à s'enfuir. Sa version future s'arrêta, et lâcha un « Dégagez. » polaire. Si polaire que même à travers leur terreur, les civils réussirent à le comprendre et à s'enfuir en courant. Sauf un, que les deux Abel mirent tous deux un peu de temps à reconnaître. « Mais c'est Rivu Esti ! », marmonna le plus jeune, reconnaissant le policier du cimetière et le coordinateur qu'il avait déjà vu à l’œuvre. Le policier le tenait en joue, et Abel se surprit à espérer qu'il l'abatte sur place, que Esti le tue sans états d'âmes et mette ainsi un terme à cette série de massacre.
Pourtant, le tueur ne paraissait aucunement gêné par la présence de l'arme que pointait Rivu vers lui.

- « C'est toi Esti. Bouges de mon chemin. », dit froidement le brun. « Bouges avant que je ne t'abattes. »

L'homme un peu plus vieux que lui secoua vigoureusement la tête. « Pas question ! Nom de Dieu... Abel, tu comptes t'arrêter ou ? Tu comptes perpétrer ces massacres jusqu'à quand ?

- Jusqu'à ce que la Team Rocket et la Team Quetzacoalt soient complètement démantelés, tu devrais le savoir. Ces organisations pourrissent les deux continents, tant que l'une des deux existera, personne ne pourra vivre heureux.

- Idiot ! », hurla presque Esti. « Tu comptes devenir pire que ces Teams pour les détruire ?

- Pour curer les égouts... », répondit Abel d'une voix effrayante, ou un soupçon de tristesse perçait. « ...il faut bien que quelqu'un y mette les pieds. Toi, et toute la police, même ce salaud de Vidic, vous êtes tous trop faibles. Si vous aviez été ne serait-ce qu'un brin plus fort, jamais l'attentat de Céladopole n'aurait eu lieu. Jamais. »

Le policier secoua impatiemment la tête. Son instinct lui disait de tuer le môme, mais malgré cela il s'y refusait. On devait encore pouvoir le sortir de la, il ne devait pas être fichu.

- « Bon sang... Tel que tu es la tu ressembles à Vincent Godfrey, tu sais ? Une machine implacable qui tue tout agent du mal, c'est vraiment à ça que tu souhaites ressembler ? »

Un rire sans joie s'échappa de la bouche de l'assassin, tandis que son énervement semblait grimper en flèche. « Godfrey est la personne à laquelle TOI tu devrais essayer de ressembler, Esti ! Lui, il agit, lui il essaie de détruire le mal ! »

La main de Rivu se crispa sur son pistolet, son doigt effleurant la détente au vu de la colère soudaine qui prenait Abel. Le jeune Kujaku lui, était abasourdi devant tant de brutalité, surtout venant de sa part. Esti reprit « ...Mais jusqu’où vous comptez aller ? Godfrey a abattu la quasi-totalité des Rockets et des Quetzacoalts... et toi, tu l'as aidé. Abel. Tu est allé jusqu'à tuer ta sœur nom de Dieu ! »

Le visiteur du futur sursauta. Sa sœur ? Mais...depuis quand il avait une sœur ? Et même si c'était le cas pourquoi il l'aurait supprimée ? Sa version du futur se chargea de lui répondre « Ma sœur était corrompue, Esti. Ce n'était qu'une misérable Quetzacoalt, qui ne méritait que ça. Et je me demande si tu es allé tenir le même discours à Godfrey lorsqu'il a tué sans remord Sakaya Kakubin. »

La voix du policier grimpa « Ne changes pas le sujet !Elle restait ta sœur, bon sang ! La mort de mademoiselle Natsuka et de tes enfants t'as donc meurtri à ce point pour que tu deviennes comme ça ? Reprends tes esprits, Abel ! »

Un silence tout bonnement monstrueux plana. Le jeune Abel était tombé à genoux. Il aurait du le prévoir. La seule chose qui aurait pu le modifier à ce point...Le détruire à ce point n'aurait pu être que Yuki...et les enfants qu'elle portait. Abel sursauta lorsqu'il sentit l'agressivité du soi du futur monter en flèche.

- « COMMENT OSES-TU PRONONCER SON NOM, POURRITURE ? ILS SONT MORTS A CAUSE DE GENS COMME TOI, MEME PAS CAPABLE DE PROTEGER DES CIVILS ! », il hurlait, à présent, s'époumonait sur Esti qui raffermi sa prise sur son arme. Il avait complètement perdu les pédales, maintenant, n'importe qui pouvait s'en rendre compte. « TU LES A TUE AUTANT QUE MOI, ORDURE ! C'EST A CAUSE DE VOTRE FAIBLESSE QUE LES QUETZACOALTS ONT PU LES CAPTURER ET QUE GIOVANNI LES A LAISSE SE FAIRE EXECUTER ! »

Dans un sursaut, le Abel du futur leva son arme, avide de sang, forçant Rivu à utiliser la sienne.
Le bruit des détonations résonna si fort que le jeune Abel dut se boucher les oreilles, et ferma les yeux par réflexe.
Lorsqu'il les rouvrit...Esti était à terre, et « lui », était déjà en train de poursuivre sa route vers la planque Rocket de Rosalia. « Tu es le prochain, Giovanni. »

Le visiteur du futur se redressa, et partit à sa poursuite, sans vraiment trop savoir pourquoi. Il avait envie de vomir, tellement il se haïssait en cette seconde. Il aurait voulu être capable de supprimer l'autre, mais il ne pouvait pas influer sur son futur, et surtout, il n'arrivait pas à se résoudre à se tuer soi-même. Pendant quelques minutes, les deux Abel marchèrent en silence dans les rues désertes de Rosalia. La ville n'était plus la même, elle avait perdu la vie et le mysticisme qui l'habitait ordinairement. En plus, elle était abîmée.
Encore des traces de la guerre des gangs.
Lorsqu'ils passèrent devant l'arène de Rosalia, les deux marquèrent un temps d'arrêt. Le plus jeune avait envie d'entrer, voir si Hoshi se trouvait encore la, ce qu'elle était devenue. Mais la peur qu'il lui soit arrivé malheur à elle aussi l'empêchait de prendre toute initiative. Il préférait penser qu'elle et son sale caractère allaient bien.
Lorsqu'il se tourna vers sa version du futur, Abel cru halluciner.
« Il » avait perdu la lueur meurtrière dans ses yeux. « Il » ne semblait plus inhumain, au contraire. Le tueur avait retrouvé l'air désolé qu'Abel se connaissait et jetait en direction de l'arène un sourire triste.

- « Tu me détestes, n'est-ce-pas Hoshi ? Oui, tu me l'a dit la dernière fois. Mais je ne peux pas m'arrêter. Pas maintenant. Je n'ai jamais pu m'arrêter. », sa voix était lente, et pleine de ce qui semblait être des regrets. « Je suis désolé... Hocchan. »

Sans un mot de plus, il reprit sa route,, suivi par son double perplexe.
Son humanité semblait une fois de plus s'être évaporée, alors qu'il marchait d'un pas vif vers un bâtiment qui se dessinait de plus en plus précisément. Il allait arriver.
Un sourire sans vie se dessina sur le visage de l'assassin. Abel comprit qu'« il » était en train de se représenter la mort de Giovanni.
Et cela le faisait sourire. L'idée du meurtre de quelqu'un le faisait sourire.

Abel arriva devant les portes, qui coulissèrent comme d'habitude. Il n'y avait pas de garde, et l'habituelle activité du rez-de-chaussée étaient inexistante. Manque de personnel sûrement. Après tout, Godfrey et « lui » avaient menés une chasse qui n'avait laissé qu'une quantité réduite de sbires.
Tout à coup, « il » se figea, manquant de faire sursauter sa version plus jeune, qui quand à elle mit quelques secondes à réaliser le pourquoi de cette action. Une personne venait de se planter derrière eux deux, si silencieuse qu'il avait fallu plus ressentir sa présence plutôt que de l'entendre.
Le jeune Kujaku mit quelques temps à reconnaître la personne qui se tenait derrière sa version future. Erika Sasaki, qui venait d'être promue cheffe de la Sécurité Rocket, enfin en tout cas à son époque.
L'Abel du futur ne tiqua même pas. Il semblait déjà savoir à qui il avait affaire.

- « Ou tu vas comme ça ? »

Le tutoiement de la part de la jeune femme avait fusé, naturel. Abel était perplexe. Qu'est ce qu'il s'était passé entre eux deux pour qu'ils se tutoient comme ça ? « Il » ne se retourna pas pour répondre. «A ton avis ? Je vais rendre mon...rapport de mission au Boss. Et le rapport sur les tentatives de meurtre sur ma personne au passage.

- ...Et ? »

Erika avait probablement déjà compris. Il suffisait de voir la mine qu'affichait le jeune homme pour se rendre compte de son objectif, mais apparemment elle cherchait à le lui faire dire de sa propre bouche.

- « Et donc, je te dis le plus sérieusement du monde de ne pas te mettre sur mon chemin.

- Tu comptes tuer le Boss ? »

Abel eut un rire triste. « Ne poses pas de question dont tu ne veux pas connaître la réponse, Erika. ». Et il disait ça sérieusement, peut-être dans une tentative de ne pas impliquer une personne pour qui il avait une grande considération. Mais ceci, Erika ne le voulait pas. Elle ne voulait pas en rester la avec « lui », a qui elle répondit, une note mélancolique indécelable dans la voix « Je t'empêche juste de détruire le peu de vie qu'il te reste. »
Abel la dévisagea : « Ma vie ? Je ne vie plus que pour ça, Erika. Pour que plus jamais des personnes ne se trouvent dans des situations comme la tienne ou la mienne. »
La réponse de la blonde fusa, naturelle. « Tu crois en être capable ?

- Je crois surtout que si rien ne bouge, c'est parce que personne n'essaie. ». Abel s'exprimait avec un calme infiniment plus marqué que lors de sa discussion avec Rivu Esti. La raison était simple, Erika Sasaki était une personne qu'il respectait, alors qu'il n'avait rien à cirer de Esti. « Godfrey nous le prouve à lui seul.

- ... », Erika resta silencieuse quelques secondes, tout en continuant à fixer intensément, pas du tout menaçante dans son attitude, l'ancien coordinateur. « Tu comptes faire bouger quoi exactement ? Empêcher la Team Rocket d'agir à nouveau ? Empêcher le sang de couler comme il le fait depuis si longtemps déjà? »

Elle marqua une nouvelle pause, absorbée par l'analyse qu'elle faisait de son interlocuteur. Avant de reprendre, un peu plus doucement. « Ou bien venger celui que Yuki a perdu ? »

A la mention du surnom affectueux de Yukichi, « il » se mit à trembler. Juste assez fort pour que cela soit perceptible, et que cela attire l'attention sur l'unique larme qui coula de son œil gauche. « Ne...prononces...pas... ce nom ! » Abel redressa la tête, laissant son double s'étonner devant la dureté soudaine de son regard. « Elle est morte à cause de moi, mais aussi à cause de toutes ces personnes qui se complaisant dans la misère et la terreur que leur imposent ces deux Teams. J'ai renoncé à la vengeance Erika, mais je ne laisserait pas d'autres victimes comme elles ou nos enfants exister à nouveaux. Même si pour ça, c'est moi qui doit perdre mon humanité. »

Erika laissa planer un silence. Elle semblait songeuse, comme si, tel que le réalisa le visiteur du futur, elle était un peu inquiète pour lui. La snipeuse finit néanmoins par reprendre la parole. « Et lorsque tu l'auras fait ? Lorsque tu auras mit à bien ton plan, tu feras quoi ? Tu pleureras tous les jours ? Tu savoureras ta victoire en lavant tes mains du sang de tes victimes ? »
Une mine indéfinissable sur le visage, Abel répondit le plus tranquillement du monde « Non. Ce seras moi le dernier assassin restant sur nos régions, et ce sera à mon tour d'expier mes crimes. Dans la mort. »

Le jeune Abel ne sut pas vraiment ce qui fut le pire. Le fait qu'« il » dise ça ou qu'il n'en soit même pas surpris. Il l'avait prévu, il se connaissait trop bien pour ça, et il savait qu'une fois avoir commis des massacres, fusse pour la bonne cause, il ne se supporterai pas plus dans ce monde. Il l'avait déjà prouvé dans le passé, lors de la mort de Tolbiac, avant que Meister et et Yukichi ne réussissent à le ramener dans un état d'esprit plus clair. Mais la, il était trop tard, « il » n'avait pas eu de Meister pour le stopper, « il » avait déjà trop sali ses mains, et ça... « il » ne pouvait pas le supporter.
En fait, peut-être que le Abel du futur se détestait lui-même.

- « T'as t-on déjà dit que tu étais égoïste ? »

La voix de Erika ramena le jeune Abel sur terre. Oh oui on lui avait dit, lorsque Yukichi lui avait annoncé qu'elle était enceinte, Abel avait eu tellement peur que Hoshi lui avait martelé ça jusqu'à ce qu'il finisse par s'assumer. Et son double dut avoir la même pensée parce qu'un sourire vint déformer son visage inexpressif. « Souvent. Mais maintenant, je m'en moque, je suis un égoïste qui pense à moi. Et ALORS ? »

Une lueur indéchiffrable sur le visage, Erika le regarda pendant encore quelques secondes. Elle n'aimait pas ce qu'elle voyait, ni ce qu'elle entendait, c'était évident. Mais pourtant, elle finit par reprendre la parole. « ...Très bien, tu es fixé sur tes opinions, je te laisse partir. »
Le jeune Abel sursauta. Non ! Ne « le » laisse pas partir, Erika ! Tues-le vite ! Avant qu'« il » commette encore plus de massacres !
Mais non, sans même un regard de plus pour l'ancien coordinateur, la demoiselle lui tourna résolument le dos. « Mais... sache qu'elle t'observera encore et encore. Et que même dans la mort, tu ne sauras être pardonné, après tout ce que tu as fait. »

Abel du futur se retourna aussi, plantant son regard dans la chevelure de la snipeuse. « Je n'ai pas besoin d'être pardonné Erika. La personne que j'ai aimé... si elle me voyait maintenant, elle me haïrait. », le meurtrier avait un vague timbre mélancolique dans la voix lorsqu'il disait ça. « Mais... tant pis. J'ai choisi de faire changer les choses. »

Erika tressaillit, et partit sans dire un mot de plus. Muet lui aussi, l'autre Abel se tourna vers le bâtiment, et entra à l'intérieur. La blonde le regardait faire de loin, entourée de ce qui semblait être ses hommes. « Qu'est ce que vous comptez faire, mademoiselle Sasaki ? »
Toujours cette lueur dans les yeux, qui se teintait de tristesse, elle répondit « Lui donner une dernière chance. »

L’ascenseur était hors-service, donc les deux Abel montèrent en silence les marches qui menaient à l'étage du bureau de Giovanni. Lorsqu'il y parvint, les deux gardes qui se trouvaient devant la porte plongèrent leurs mains dans les poches intérieures de leur manteaux, prêt à dégainer. « Il » ne leur en laissa pas le temps. Son arme cracha deux fois. Puis « il » s'approcha de la porte, l'ouvrit, et la franchit.
Avant de l'apercevoir.

Dans son luxueux fauteuil, Giovanni dévisageait l'intrus, un sourire supérieur dessiné sur le visage. Il semblait se gausser de la personne qui venait de faire irruption dans son bureau. Le Abel du futur n'hésita pas une seconde. Son arme était sortie, il leva son arme, tira. La balle percuta la tête de Giovanni...mais ce dernier ne s'effondra pas. Il disparu tout simplement, comme s'il n'avait jamais existé.

« Une illusion ! » s'exclama le jeune Abel, tout en sachant pertinemment que son double ne l'entendait pas. D'ailleurs celui-ci avait visiblement compris aussi, au vu de la mimique qu'il affichait. Il était déjà en train de rechercher à nouveau sa cible, pour lui loger une balle dans le corps.

*BANG*

Un silence plana. Les deux Abel mirent quelques secondes à comprendre quel arme venait de tirer. Puis le Abel du futur porta la main à son torse, et la regarda. Maculée de sang. Comme s'il avait du mal à comprendre ce qui lui arrivait, il la dévisagea. Avant de marmonner « ...Merde. », et de s'effondrer.
Dans son dos, Erika Sasaki baissa son arme qui fumait légèrement, et s'approcha du corps à terre. Il était encore en vie, et puisait dans ce qui lui restait de force pour la regarder. Sauf que derrière elle, il semblait voir autre chose, il semblait voir quelqu'un d'autre. La main d'Abel rampa vers son arme, qu'il avait lâché en tombant. « Je...te...tuerais...Giovanni. ».
Sans un mot, Erika le regarda longuement. Cette fois, elle semblait vraiment triste. Et à cela semblait s'ajouter du regret. La snipeuse leva son fusil.

- « J'aurais jamais du t'apprendre à tirer. »

******************************************

- « Abel, tout va bien ? Tu sembles... ailleurs. »

Comme s'il sortait d'un rêve, le jeune homme secoua sa tête. « Tout va bien, professeur Chen. Tout va bien. Ce que j'ai vu... je ne laisserai jamais ça arriver. Jamais. »

Sous le regard interloqué du professeur Pokémon, Abel se leva, et d'une marche maladroite quitta le laboratoire.
Non. Il ne fallait pas qu'il devienne comme ça.
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MessageSujet: Re: Retour vers le Soporifik [Evènement]   Retour vers le Soporifik [Evènement] EmptyMer 27 Juin 2012 - 11:38
"Intro à passer si vous ne voulez pas des déblatérations habituelles à la Owen~":

" Vous pouvez y allez, Owen la machine est prête. "

Tout cela, il n’y pensait plus, il était devant ce portail qui ne montrait pas le moindre indice de ce qui pourrait l’attendre derrière, il était curieux, il voulait savoir ce qu’il adviendrait de lui, dans quel monde le destin voulait l’envoyer depuis ce moment, savoir s’il pourrait tirer profit de ce bond dans le temps pour apprendre ce qu’il voulait apprendre. Peut être même savoir si quelqu’un avait réussi à atteindre le chef de la Team Quetzacoalt, faire sienne de cette méthode et devenir cette personne. Il voulait surtout être certain que le futur qui l’attendait était celui qu’il enviait…
Mais il avait peur, peur de voir que sa mort ne servirait à rien, peur de voir que ses actes ne changeraient rien ou qu’au contraire tout empirerait par sa faute, peur de voir un spectacle de désolation, peur de voir un avenir trompeur qui influencerait ses choix, peur de voir les êtres qu’il laisserait derrière lui. Oui, il avait peur, à un tel point qu’il ne pensait à plus rien d’autre, la mission que Giovanni lui avait confié était déjà bien loin dans ses pensées, la présence du Professeur Chen et de son Assistante n’était qu’une sensation obsolète, il avait tout oublié. Son esprit n’était plus qu’un tourbillon d’angoisse.
Serrant les poings, se forçant à relâcher l’étau de sa mâchoire sur ses lèvres pour ne pas y faire de plaies, il tenta de se vider l’esprit pour se donner du courage, tentative bien naïve, mais qui le poussa quand même à faire un premier pas vers l’intérieur du portail, un instant plus tard, il ne pouvait plus faire marche arrière, son corps s’était détaché de son esprit pour avancer de lui-même.

"Vas y ! "

S’habituant à l’intense lumière qui l’avait aveuglé au moment de franchir la porte, il avait été un instant désorienté par tout le tumulte qui régnait autour de lui, jusqu’au moment où cette voix familière lui avait fait prendre conscience qu’il semblait s’être téléporté directement sur un escalier, et que donc son pied qui reposait dans le vide, cherchant la terre ferme où il devrait normalement se poser était sur le point de lui faire perdre son équilibre.
La surprise ne lui permit de se ressaisir qu’en repoussant pitoyablement son bassin vers l’arrière afin de ne pas tomber. Il échappa à la chute dans la rangée d’escaliers, mais ne s’en tira pas pour autant dignement, il avait l’air malin dans cette position, et puis il s’était sûrement fait mal au coccyx.
Il survivrait sans doute à la douleur, mais ce qui était plus surprenant, c’était de voir que toutes les personnes qui l’entouraient, assises sur leur fauteuil, ne lui avaient pas adressé un regard, même pendant sa chute, pas un n’avait souri, c’était comme si… Il n’existait pas. À vrai dire, il venait du passé, on pouvait donc en conclure l’hypothèse farfelue selon laquelle il n’était qu’à moitié là, d’autant qu’à cette époque il ne serait probablement plus en vie… Mais pourquoi ici ?
Il avait bien compris qu’il devait être en plein milieu d’un spectacle, les gradins et cette foule tenue en haleine par une seule et même vision ne pouvait pas le tromper. Il tourna alors le regard vers la scène, une prestation de concours était en train d’avoir lieu, là encore, il reconnu facilement le logo de la corporation organisatrice des différentes compétitions de coordinations, il n’avait pas énormément changé lui non plus, de combien d’année avait-il avancé ? Cinq ? Dix ? Vingt ?

" C’est le moment de conclure, Capumain utilise Poing de FEU ! "

Il savait bien qu’il connaissait cette voix, il avait juste oublié d’y prêter attention. Là, au milieu de la scène, élégamment vêtu d’une tenue de concours, la coordinatrice qui venait d’envoyer cet ordre d’une voix claire et assurée, était pourvue d’une rare capacité à attirer l’attention par sa simple présence. Ses cheveux blonds dansaient avec les mouvements dans l’air provoqués par le petit, mais particulièrement agile, Pokémon qui l’accompagnait et qui était à présent suspendu dans le vide à plusieurs mètres de hauteur. Lui aussi brillait par sa présence, il était à n’en pas douter drôlement bien entraîné.
Les deux partenaires étaient quelque peu plus matures que dans ses souvenirs, la jeune fille qu’était encore Tetra la dernière fois qu’ils s’étaient rencontrés dans ce centre Pokémon était à présent devenue femme, elle était charmante et avait perdu toute sa tristesse et son trouble au profit d’une assurance sans borne et d’un sourire confiant. Confiant en son coéquipier, qui n’était autre que Capumain. Visiblement, le petit Pokémon simiesque ne s’était pas décidé à évoluer, mais son ancien propriétaire n’avait qu’à constater à quel point sa force avait augmenté, la flamme embrasa le poing de sa queue était tout simplement extraordinaire, les reflets qu’elle émettait sur la scène venait d’un autre monde…

La flamme dansa. Elle dansait autour du Pokémon acrobate durant sa chute, elle dansait tandis que ce dernier exécutait bon nombre de pirouettes aériennes qui estomaquèrent Owen le premier, la flamme dansait sur ce poing en mouvement constant. Et l’agilité naturelle du petit Pokémon n’y était que pour peu dans cette démonstration spectaculaire.
Quand enfin, il s’apprêta à retoucher le sol, sa queue se tendit brutalement pour toucher le sol dans une grande gerbe d’étincelles.
Et le tonnerre retentit, un tonnerre d’applaudissement comme le détective n’en avait jamais vu dans toute sa vie. Il était vrai qu’il n’avait jamais vraiment pris la peine de s’arrêter, de se poser un instant dans sa vie pour apprécier un spectacle ou aller à la rencontre d’un tournoi, il était vrai que la sensation qu’l éprouvait à cet instant lui était complètement étrangère, mais il était vrai également que sans s’en rendre compte il était en train d’applaudir, ses mains se frappant l’une contre l’autre en cadence. Ce qu’il venait de voir, il l’avait plus qu’apprécié… Et dire que c’était son Pokémon qui venait de faire ça, dans le futur certes, mais c’était quand même le sien, jamais il ne lui aurait soupçonné d’aussi grand talent. De ce qu’il pouvait noter, la technique de la coordinatrice avait également progressé depuis les fois où il l’avait, par hasard, vu concourir via un poste de télévision.

Il posa un regard gonflé d’orgueil vers son petit singe, il lui avait survécu, il était heureux, il était plus puissant que jamais, c’était tout ce qui comptait pour lui, il en aurait presque pleuré, au lieu de ça, il se leva de son escalier, prêt à aller suivre Tetra et Capumain vers les coulisses. Mais les deux partenaires ne décampaient pas, à ce qu’il paraissait depuis sa place, le petit bonhomme essayait de faire passer un message, et visiblement il réussit. Sa dresseuse sourit, elle le déposa à terre, le laissant sur le sol de l’arène et tourna les talons en affichant un sourire qui en ferait tomber plus d’un par terre. D’ailleurs… Non, oublions les deux cadavres qui viennent de s’effondrer à côté.
Capumain partit alors dans le sens inverse, il n’en comprit d’abord pas la raison, qu’est-ce qui pouvait bien attirer le Pokémon dans la direction des gradins ?, mais quand Tetra tourna, elle aussi, une dernière fois la tête avant de rejoindre les coulisses, il comprit dans son clin d’œil que sa présence était connue. Quelques secondes plus tard, sous les regards interloqués et admiratifs des spectateurs, Capumain venait s’asseoir sur une marche d’escalier à sa hauteur. La gorge du détective resta nouée. Le sourire du petit être allait jusqu’à ses oreilles, il n’avait pas l’air réellement conscient de sa présence, mais sans doute l’avait-il senti.
Encore sous l’effet de l’émotion qu’avait provoqué l’apparition à ses côtés, le détective se rassit là où il avait chuté. Il essaya de parler le premier, tenter de convaincre le Pokémon violet que sa présence était bien réelle, qu’il s’agissait de lui, qu’il n’était pas encore mort, lui dire toute les choses que son autre lui n’avait sûrement pas pu lui dire avant de l’abandonner, mais il ne pu qu’ouvrir la bouche sur du vide. Les mots ne pouvaient pas sortir. Capumain continuait de sourire bêtement, comme s’il avait attendu ce jour pendant des années, les yeux fixés sur la scène.
Le détective l’imita, n’arrivant plus à regarder celui qu’il avait sûrement dû abandonner par pur égoïsme, pour son envie de revanche. Penaud, il ne trouva rien de mieux à faire que d’attendre, à la recherche d’un intérêt dans le vide de la terre battue de la piste.

"Il est maintenant temps de faire place à une autre de nos talentueuse et fidèle top-coordinatrice ! Rappelons le, aujourd’hui est un jour spécial car nous ne recevons que des coordinateur ayant remporté ce titre prestigieux pour une compétition amicale ! Faites place à la diva ! Tous ensemble pour l’accueillir ! "

À en voir les cris délurés du public, il pensa fortement à être le seul à n’absolument pas voir de qui parlait la jeune présentatrice. Il s’en sentit un peu peiné, mais n’ayant jamais regardé autre chose des concours que les prestations des coordinateurs qu’il avait le plaisir de connaître, il ne pouvait que difficilement être bien renseigné. Bah, au moins il saurait quoi faire la prochaine fois qu’il ne trouverait pas comment remplir une petite heure de temps libre, il se taperait tous le Poképedia section coordination pour être au point sur les principaux coordinateurs de Kanto et Johto. Il se sentait même un peu bête de ne pas y avoir pensé, il en apprendrait sûrement pas mal sur Tetra de façon simpliste, il pourrait même deviner ses prochains déplacements et lieu d’entraînement et la voir en personne ! Pour sûr, sur ce coup là, il n’avait pas vraiment réfléchi, mais bon le surmenage hein…

La diva fit alors son apparition. Enfin, on ne la vit pas encore, mais le premier mouvement était lancé, des ombres serpentaient sur la terre battue. La trainée noire était en provenance du couloir menant au coulisse, et au même rythme qu’elle s’allongeait, s’entrecroisait, peignait sur le sol une œuvre d’art tout de plein et de vide, on entendait dans le calme plat de la salle de concours des pas. Deux personnes, qui avaient l’air plutôt pressé…
À peine émergèrent-elles du couloir, apparaissant aux yeux d’Owen que tout deux disparaissaient aussitôt, complètement masqués par une gigantesque masse sombre qui venait de s’ériger en plein milieu de la scène… C’était l’ombre de tout à l’heure, mais à présent elle se changeait en quelque chose de consistant, défiant les lois naturelles pour prendre la forme désirée. Désirée par qui ?
La réponse vint aussitôt après, Kecleon, son Kecleon surgit en pleine course du côté droit de la masse d’ombre. Il courrait autour d’elle, tentant d’échapper à son agresseur, tentant d’échapper… à HOSHI !?
Autant il aurait pu se tromper sur la forme du visage, autant il aurait pu ne pas la reconnaître par la faute des quelques centimètres pris –peut être simplement dû à une paire de talons- mais alors les Bouclettes… LES Bouclettes ! Elles ne pouvaient tromper personne avec ce signe aussi distinctif, même avec quelques années en plus. Et ben, il allait en revoir encore beaucoup de tête connue comme celle-là ? Parce que c’était bel et bien son Kecleon qui était en train de se faire poursuivre par la « diva », tout comme il reconnaissait avec aisance Capumain, il n’avait aucun mal à remarquer les particularités de son compagnon. La nouvelle fut plus simple à avaler au niveau émotionnel, une fois qu’il avait su que l’un de ses compagnons lui avait survécu, il n’avait plus douté qu’il en serait de même pour les autres, mais en voir deux comme ça… Il ne pu empêcher une petite larme de joie de couler. À côté de lui, Capumain riait de contentement et applaudissait à tout rompre l’entrée de son ancien partenaire… C’était peut être pour ça qu’il était venu dans les gradins, en sachant qu’il verrait son ami concourir.

" Attends-moi, Attends moi ! "

Comme pour répondre à l’injonction de la coordinatrice qui lui courrait toujours après, et, alors qu’ils entamaient leur deuxième tour de piste, la masse d’ombre pris soudain la forme d’un arbre mort, la finesse des détails était juste sublime, Owen n’arrivait même pas à imaginer tout le travail de préparation que cela avait dû demander. Kecleon était le meilleur Pokémon qu’il connaissait en terme d’habilité, il était capable de tout faire, mais alors là ! Il l’impressionnait d’autant plus et ne pu s’empêcher de jalouser Hoshi.
Le Pokémon reptile tirant la langue à la demoiselle, sauta aussitôt après entre deux racines de l’arbre ombre, Hoshi eut l’air de se faire violence pour s’arrêter en pleine course. Les émotions sur son visage laissaient transparaître un jeu d’actrice mûrement répété, elle était beaucoup plus mature que lors de leur rencontre. Elle s’accroupit pour essayer de passer entre les racines à son tour, mais sa robe l’entravait… L’arbre s’entoura d’un halo bleuté se compressa sur lui-même, recouvrant au passage la coordinatrice… et explosa !

S’en suivit d’un déluge d’ombre maintenu en suspension par l’action de la même attaque psychique qui avait permis la destruction de l’arbre d’ombre. Chaque ombre avait pris la forme de meuble, de livres ou de tout autre objet de décoration plus ou moins volumineux, et au milieu de tout ça, une Hoshi qui plane et un Kecleon, au sol, en train de courir comme un petit lutin heureux d’avoir fait sa mauvaise action quotidienne. Le spectacle se poursuivit, de promenades en effet des plus réussis qui dans le fond rappelait une jolie histoire au détective.
C’est alors, qu’au milieu d’un jardin de rose rouge, Kecleon utilisa son attaque Reflet Magik pour créer un double d’Hoshi, à ceci prêt que ce double était muet, habillé d’une longue robe rouge et qu’elle avait l’air de s’être levée plusieurs matins de suite du pied gauche… Elle s’anima, complètement indépendante d’une Hoshi apeurée, la désigna du doigt et fit mine d’ordonner au public, qu’elle avait l’air de prendre pour son armée, d’occire la demoiselle avec une grimace à ce point caricatural que dans les gradins adultes comme enfants se tordaient de rire.
Prenant son courage à deux mains, la véritable Hoshi se rua aussitôt sur la reine, et alors qu’elles allaient entrer en contact, un Flash de lumière illumina toute la salle, aveuglant spectateurs et jurys le temps de quelques secondes, le temps qu’il fallut pour qu’on retrouve Hoshi roulée en boule sur un tapis de feuille, Kecleon serré dans ses bras… Elle battit des paupières, se releva difficilement tout en prenant soin de réveiller en douceur son Pokémon. Bâillant tous les deux en s’étirant d’une façon si grotesque que les rires ne tarirent pas, elle reprit en tournant le dos au public, s’éloignant vers les coulisses.

" Tu sais quoi Kecleon, j’ai fait un superbe rêve, tu voudras que je te le raconte ? "

Ainsi venait la conclusion d’une superbe prestation. Là encore les applaudissements firent trembler tous le dôme de concours, tant ils étaient spontanés et enjoués ! Et là encore, Kecleon, alors que sa dresseuse passait l’entrée du couloir, se dirigea vers les gradins, vers lui et Capumain, en étant tout de même plus discret que le simiesque car il fit usage de sa capacité spéciale pour passer le plus inaperçu possible et ne déranger personne.
Dès qu’ils furent réunis, les deux petits Pokémons entamèrent une ronde de la joie au milieu des escaliers, juste devant lui, ils avaient l’air de ne pas s’être pas vu depuis longtemps ! Là encore Owen ressenti un petit pincement au cœur, était-ce la bonne solution que de les avoir séparés comme ça entre des dresseurs différents ? C’était ce qui lui semblait le plus sage alors qu’il préparait encore son plan… Seuls Roigada et Persian était au courant, il préférait ne pas alerter ses deux plus jeunes compagnons pour le moment.
Tous deux, ainsi que les autres spectateurs applaudirent ensuite l’arrivée du dernier concurrent, il s’agissait de Tommy, champion de Carmin-Sur-Mer, qu’il avait rencontré à quelques occasions, et qui lui avait déjà fourni plus d’un coup de main sans qu’il ne lui demande rien. Cette-fois-là, le détective ne fut même pas surpris, il savait pertinemment quel Pokémon allait sortir et pourquoi la Machine à avancer dans le temps du professeur Chen l’avait mené jusqu’ici. Il attendait l’annonce de la présentatrice, figé dans une position de calme qui lui était caractéristiques, il n’était pas vraiment sur le même plan que Mr. Tout-Le-Monde.

"Notre dernier concurrent pour la phase de démonstration, sera comme vous l’avez si vite remarqué un membre de notre Elite des Quatre, Tommy Leorios ! "

Elite des Quatre ? Alors ça avait autant bougé que ça depuis qu’il s’était « évanoui dans la nature ». Encore une fois il sourit, il aurait peut être fini par faire quelque chose de bien en définitive. Cette pensée sonnait comme un trait d’humour à ses oreilles, comme si quelqu’un l’avait méticuleusement placé dans le fil de ses idées pour qu’il puisse ressentir toute l’ironie de son existence, et cette ironie pesait sur lui… Toujours présente dans son cœur. Mais elle se voilà, dès que la Pokéball fut envoyée, dès que Roigada apparut au côté de son nouveau dresseur, dès que celui-ci posa ses iris pleins de détermination et de la rivalité qui l’opposait à ses deux ex-compagnons qu’il devait savoir présent par le biais de ses compétences psychiques.

"Roigada utilise Siphon pour préparer la piste. "

« Préparer la piste » ? Avec une attaque Siphon, il avait sans contexte besoin d’un terrain aquatique. La supposition de l’agent Rocket ne tarda pas à se vérifier quand le Pokémon Royal leva ses deux bras au dessus de sa tête et qu’une énorme masse d’eau commença à s’y déployer avec la plus grande maîtrise, dans une espèce de grand cône en rotation. Et le cône n’arrêtait pas d’augmenter de volume, atteignant très vite les quantités adéquat à emplir une grande piscine… Et par Piscine, on ne vous parle pas du petit bassin gonflable dans lequel vos parents vous trempaient dès que le Soleil pointait. Non, mais d’une énorme masse d’eau.
Une fois l’attaque créée, elle s’entoura d’une aura psychique, don de Roigada qui allait s’en servir pour manier à sa guise la forme conique, et il ne se fit pas prier car très vite, comme si on fut en train de la peler avec un économiseur, le cône se déroula en couche fine d’eau qui ne devait pas dépasser le centimètre d’épaisseur. Un exploit assez conséquent, digne d’un grand dresseur et d’un Pokémon particulièrement bien entraîné au regard de la rapidité de l’action.
Moins d’une minute après le début de la manœuvre, du Grand Cône il ne restait qu’une très longue traînée d’eau en suspension d’en l’air, semblable à un rouleau de tissu qu’un artiste se serait amusé à dérouler pour le simple plaisir de la vision de cet ensemble de pli, de vague et de reflet de lumière sur la surface aqueuse…

Le public en restait bouche bée, mais le coordinateur et son Pokémon n’en avait toujours pas fini car le terrain n’était pas encore « préparé », alors le ruban aqueux se déposa sur la piste avec un mouvement soudain, comme emporté par les rails des montagnes russes, il se déplaça aisément tout autour de la piste, recouvrant le maximum d’espace avant que l’Entrave psychique ne soit relâchée. Dès que ce fut fait, tout le monde put admirer les reflets de toute une salle, à l’envers dans une surface d’eau d’un petit centimètre d’épaisseur dans lequel baignait, debout, Tommy et Roigada.

"Vibraqua. "

Des sphères d’eau en vibrations s’élevèrent dans les airs, on ne pouvait trop deviner si la puissance psychique de Roigada était en cause, mais elles montèrent par dizaines à des hauteurs allant des cheville de Tommy jusqu’à mi-hauteur des gradins. Owen était subjugué par autant de maîtrise d’un environnement, Tommy comme Roigada était plus qu’à l’aise au milieu de leur création, on pouvait presque croire qu’ils étaient en train de s’épanouir au milieu de tout ça, un spectacle splendide.
Toutes étaient encore immobilisées, si bien que le but de la manœuvre ne fut pas encore bien explicite, seules les vibrations qui parvenaient aux oreilles du public, allaient en rythme, pourvues d’une étrange vie créée par l’univers du brun.

"FLASH FORWARD ! "

Le détective en resta pantois, comme la majorité du public à ce qu’il pouvait deviner de sa vision périphérique. N’ayant d’abord pas compris pourquoi l’ex-champion avait cru besoin de crier aussi fort, mais il connaissait la signification de ce qu’il venait de crier, coïncidence avec son cas actuel ? Il eut sa réponse quand c’est Roigada qui entra en Vibrasoin, concentrant une espèce d’énergie rose entre ses mains… Cette attaque il la connaissait, c’était Vibrasoin, c’était l’attaque qui les avait sauvés de la mort face à cet enfoiré de Kuja…
Le Pokémon Psychique relâcha d’un coup tout cette énergie concentrée, faisant vibrer l’air dans une onde surpuissante, mais une onde bienfaisante, rafraîchissante, une onde qui vous vivifie telle une petite brise en pleine canicule. Les Sphères d’eau furent balayées au passage, partant dans toutes les directions, mais ne se brisant pas, car un dôme invisible entravait leur mouvement au dessus de la scène, et elles rebondissaient sur ce dôme, sur son toit, sur le sol trempé, transporté par cette onde bienfaisante qui à chaque éclat contre paroi, sol et toit, faisait jaillir une gerbe de contentement chez les spectateurs…
De ce qu’il comprenait des intentions du jeune homme et des compétences de son Pokémon, il arrivait à imaginer que cette attaque utilisait la puissance des chocs et les capacités miroitantes de la capacité aqueuse pour refléter dans l’âme des gens de bons souvenirs, et leur donner une sensation de confiance.
C’était un habile tour de magie jouant sur l’agréable pour donner la sensation d’un meilleur avenir.

Une gerbe d’eau s’échappa du dôme et lui éclaboussa le visage. Le temps qu’il se « sèche » en s’essuyant d’un revers de la main, une vision perturbante s’offrait à ses yeux, due à une explosion d’eau et de pouvoir psychique, alors que la prestation de Tommy touchait à sa fin, un corps spectral se détacha, fixant son regard intense sur nul autre qu’Owen, et nul autre que lui ne semblait voir ce qu’il voyait. Il nota simplement que la joie était encore montée d’un cran chez Capumain et Kecleon…
Devant lui, montant les escaliers d’une démarche élégante, patte après patte, un espèce de sourire carnassier pendant sur ses babines, c’était une apparition spectrale de Persion qui s’était créée avec le tour de main de Roigada.
Le Chadéville une fois à sa hauteur tendit la tête, attendant quelque chose de son dresseur -sans aucun doute mort à présent-, celui-ci fit la seule chose qui lui sembla normale dans une situation pareille : caresser le crâne de son compagnon qu’il n’avait dans son présent à lui quitter que depuis quelques dizaines de minutes… Dans le temps du Persian qu’il avait devant lui, il ne s’était jamais quitté… Jusqu’à la fin, la toute fin…
Pris d’une soudaine pulsion de spontanéité, le brun embrassa* son Pokémon, l’enserrant comme il ne l’avait jamais fait depuis longtemps, depuis le temps où ils étaient encore heureux, depuis ce temps où la Team Quetzacoalt n’était pas encore intervenu dans les affaires du monde…

Roigada les rejoint à son tour, s’asseyant plus calmement que ces deux autres confrères, il trouva tout de même de quoi bien discuter avec eux, et les deux plus petits ne tardèrent pas à venir s’asseoir sur les genoux du Pokémon Psy, comme il le faisait aussi souvent auparavant. Owen les rejoint, il ne pouvait le sentir, mais il voulait être auprès d’eux jusqu’à que ce spectacle finisse, jusqu’à qu’il doive rent…

" Owen ? Je vous ai dit que vous pouviez y aller. Owen ? Owen ? "

La voix du professeur ? Ouvrant les yeux, le détective remarqua qu’il n’avait pas quitté le bureau du professeur Chen. Qu’il était encore là, devant la porte en train de serrer les poings et en train de se mordiller l’intérieur des joues. Tout cela il ne l’avait donc que rêver ? Ce n’était vraiment que le fruit de son imagination…
Il avait tellement appréhendé ce futur qu’il s’en était imaginé un… Haha. C’était ridicule.

" Owen ? Vous m’entendez ? "

Au moins, cette expérience lui aurait appris quelque chose.

"Oui Professeur, mais en ayant bien réfléchi, je pense que je préfère garder encore un peu d’obscurité sur mon futur. Je vous remercie. "

Il avait parlé en souriant. Il ne le feintait pas, pas plus qu’il n’était vraiment heureux d’avoir vécu cette expérience, mais au moins il savait, au fond de lui, que quoiqu’il arriverait, ces Pokémons seraient heureux auprès de ceux à qui il voulait les confier lorsque viendrait le grand jour. Il savait qu’ils ne lui en voudraient pas….
Il savait qu’il faisait le bon choix.
Il tourna donc les talons, repartant à la conquête de son objectif, et laissant derrière lui les trois scientifiques légèrement déboussolé.

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