Et pendant qu'ils dansaient... [PV Abel]

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Kyô FushouAncien membre

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MessageSujet: Et pendant qu'ils dansaient... [PV Abel]   Et pendant qu'ils dansaient... [PV Abel] EmptyJeu 22 Mar 2012 - 21:33
    "Cela n'a pas été facile, mais j'ai fini par la retrouver. Laisse-moi t'expliquer. Madame Kujaku, mariée depuis plus de vingt ans au même homme, était dans sa jeunesse une personne à très fort caractère. Malheureusement pour elle, elle était également désargentée. Hector avait déjà dépassé depuis longtemps l'âge raisonnable pour concevoir. Alors il a cherché un... utérus pour y accrocher son enfant."

    Mina fit une grimace, tandis que Paul lui tendait une photo d'une jeune fille qui avait, il fallait le dire, tous les traits du jeune Kujaku. Mais elle n'avait par contre aucun des siens...

    "Elle n'a pas offert la moitié de la conception, seulement le port de l'enfant qui allait devenir toi. Pour cela elle a reçu plus de cent mille pokédolars, sous forme de pension mensuelle pour un enfant imaginaire, puisque dès ta naissance, tu es allée directement au manoir Turnip. L'autre moitié de tes gènes a une origine encore obscure, mais cette femme est ce qui se rapproche le plus de ta mère."

    La journaliste se mordilla la lèvre, digérant les informations telles qu'elles lui venaient, tentant de faire le lien. Si elle comprenait bien, celle qui l'avait porté dans son ventre plusieurs mois durant était la mère du garçon qu'elle avait failli faire exploser avec le restaurant d'Azuria. Etrange famille...

    "Et aujourd'hui, où vit-elle?
    - Elle a du goût en matière de mari. Peut-être pas en matière d'argent, mais d'influence. Monsieur Kujaku est l'heureux gardien du Bois aux Chênes, près d'Ecorcia. Je n'ai pas trouvé trace d'un autre enfant qu'Abel, ou alors il ne s'est pas encore suffisamment illustré pour apparaître dans les bases de données de la Sylphe. Par contre, en interrogeant les gens du coin, j'ai appris qu'il était quasiment impossible de trouver leur demeure à moins de connaître parfaitement le coin.
    - Qui pourrait m'y conduire ?"

    Paul passa par dessus le dossier du canapé, rajusta ses lunettes violines, et lui tendit le combiné téléphonique.

    "D'après mes informations, quatre personnes connaissent suffisamment le lieux pour t'y mener. Les parents Kujaku, le fils, et... un vieil ami de la Sylphe."

    Mina leva un sourcil interrogateur, auquel le Quetzacoalt répondit par un sourire moqueur.

    "Le professeur Chen.
    - Oh c'est pas vrai..."


***

    Mina marchait depuis midi, avec son petit bout de papier griffonné, tout ce qu'elle avait pu obtenir en faisant des pieds et des mains pour convaincre cette vieille bique de Chen qu'elle devait absolument parler aux Kujaku. Elle avait tenté de le séduire, ce à quoi il avait répondu par une insulte. De le menacer, ce qui ne lui avait fait ni chaud ni froid. Puis, finalement, elle l'avait appâté. Cinq mois gratuit de transfert Sylphe-Laboratoire pour une misérable carte dessinée à la va-vite, c'était tout ce qu'elle avait réussi à obtenir.

    Chen avait la dent dure, la tête encore plus, et un coeur d'une droiture extrême. Son petit fils avait été sacré maître pokémon, et il en était très fier. Son élève l'avait ensuite détrôné, et depuis ce jour il ne se sentait plus péter. Autrement dit, si elle s'était mise à danser du ventre avec des pokéballs entre les fesses, il n'aurait même pas levé les yeux de ses études.

    Enfin, toujours était-il qu'en short et tenue de course, Mina s'était bel et bien perdue dans le bois aux Chênes. Elle savait qu'elle était dans le coin, elle avait vu un toit dépasser de la cime de quelques arbres bas, mais chaque fois qu'elle tentait une approche, une barrière naturelle ou un mur en ruine l'empêchait de poursuivre son chemin.

    Excédée, elle sortit Kabutops de sa ball et lui indiqua les arbres.

    "Essaye de me trouver un chemin praticable pour atteindre la maison là-bas. Et ne te fais pas voir."

    D'un hochement du crâne, le fossile se mit à grimper à l'aide de ses grandes faux, et la randonneuse continua son chemin, buvant une longue gorgée d'eau. Le temps près d'Ecorcia était particulièrement capricieux. Et si le soleil tapait en plein mois de Mars, elle était sûre qu'à moins de trouver un abri avant la nuit, elle rentrerait totalement trempée à Céladopole le soir-même.

    Qu'allait-elle dire à ces gens, qui ne la connaissaient sans doute même pas ? Elle n'en savait rien. Elle doutait que Giovanni ait parlé d'elle à Abel, mais elle avait la confirmation qu'il faisait partie de son organisation. Peut-être que cela également les parents Kujaku l'ignoraient. Le plus important, c'était que pour une fois, Mina n'était plus seule. Née sans mère, son père mort, elle avait hésité entre Alehandra, et la liberté. Et rencontrer de cette manière un couple qui avait sans doute très envie de l'oublier était pour elle une énorme part de liberté.

    Kabutops atterrit sans bruit à côté d'elle, et pointa sa faux dans la direction de la maison, directement.

    "Pas possible, je viens de tenter trois fois d'y..." Le fossile donna un coup de faux sur un buisson de ronces, ouvrant la voie sur un petit portillon.

    "..." La journaliste soupira. "Merci."

    Le Kabutops lui fit un signe militaire, et retourna immédiatement dans sa ball. La Quetzacoalt enleva sa casquette et attacha ses cheveux en arrière, s'aventurant dans le jardin typique de la forêt. Un coin pour couper du bois dans un coin. Un vieux bac à sable laissé à l'abandon. Un enclos pour nourrir des pokémons sauvages en vadrouille. Et un sol meuble, naturel, que surplombait une jolie maison de bois.

    La journaliste but une longue gorgée d'eau et rajusta son short en éponge.

    "Il y a quelqu'un ?"

    Ne trouvant pas de réponse, elle se dirigea vers la porte d'entrée incroyablement rococo, tentant de voir à travers.

    "Monsieur Kujaku ? Abel ? Je viens de la part de Stronghead !"

    Ce qui était rigoureusement faux. Mais qui pourrait peut-être faire sortir le messie de sa tanière.
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Abel KujakuAncien membre

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MessageSujet: Re: Et pendant qu'ils dansaient... [PV Abel]   Et pendant qu'ils dansaient... [PV Abel] EmptyVen 30 Mar 2012 - 18:13
- « Bon, ma puce, tu peux te charger de distraire son attention ? Abel, je compte sur toi pour l'immobiliser et empêcher ses collègues de nous tomber dessus ensuite pour que je puisse lui administrer le médicament.

- Hum...ça va aller ? Je ne veux absolument pas mettre en doute ta capacité à recevoir des coups ni ta force physique, papa, mais même avec toute la bonne volonté du monde, je ne suis pas certain de pouvoir retenir trois Ursarings en furie sans les blesser et sans qu'ils te sautent dessus. »

Le garde forestier du Bois aux Chênes frotta affectueusement la tête de son enfant avant de répondre : « Voyons, tu sais bien que j'ai l'habitude de...

- L'habitude de quoi ? », l'interrompit brusquement la voix glacée de Isaya Kujaku, ornithologue de profession, et qui ne supportait pas que son mari mesure sa force avec les Pokémons de la forêt. « Tu voulais dire l'habitude de QUOI ? »

Vaguement effrayé, le fils recula prudemment de quelques pas, histoire de se trouver hors du champ de vision de sa mère, tandis que Sayanel Kujaku, qui semblait encore plus effaré que lui, réussissait à articuler : « Heu...de m'occuper d'eux bien sûr, cela fait de nombreuses années que je m'occupe d'eux et je connais parfaitement leurs habitudes. N'est-ce pas, Abel ?

– Ne m'inclus pas là-dedans, tu veux ? », répondit ce dernier. Mais trop tard, la colère grandissante de la femme était maintenant redirigée vers lui.

- « Ne réponds pas à ton père, fils indigne ! Cela fait plusieurs mois que tu n'es pas venu nous voir alors que tu habites à Doublonville, juste à côté ! »

En soi, la scène n'était pas inhabituelle, une mère un peu trop impulsive qui enguirlandait son enfant qui depuis sa majorité ne venait plus la voir assez souvent. Mais le fait que Isaya bondisse soudainement en l'air pour coller un magnifique coup de pied sauté à son rejeton, qui vola pour aller s'écraser contre...l'Ursaring qu'ils voulaient justement soigner rendait la scène peu banale. Le pire étant que, mis à part les Pokémons qui voyaient un humain voler pour la première fois, cela n'étonnait personne.
Enfin, manque de bol, généralement les Ursaring n'aiment pas trop que l'on les percute en volant. Aussi, après un rugissement relativement flippant, les trois dans un ensemble parfait fondirent sur lui. D'une roulade, Abel se redressa et sortit Vipelierre de sa Ball, la chargeant, sans tenir compte de ses protestations, de balancer deux Vampigraines sur les ours pour les enserrer et les immobiliser.

De son côté, sa mère venait de sortir un Etouraptor qui venait de foncer pour percuter tête la première le troisième Ursaring, le malade, qui vacilla. Avant de se prendre la charge du père Kujaku et de rouler avec lui au sol, le colosse Pokémon luttant avec celui qui faisait sensiblement la même carrure. Finalement, Sayanel flanqua un coup de boule à son adversaire et, profitant de sa confusion, sortit une seringue de son sac pour lui injecter. Après quoi il se redressa, attrapa Abel par le col et le balança sur le dos de l'Etouraptor, ou il y avait déjà sa mère, puis il les rejoignit, laissant l'oiseau prendre de la hauteur.

- « Maman, la prochaine, tu me préviendras s'il te plaît avant de me balancer au milieu de trois Ursarings en colère ? »

Le moment de colère passée, l'ornithologue rougit, son caractère calme et doux ayant repris le dessus, avant de bafouiller : « Je suis désolé Abel, je ne voulais pas te blesser, pardon, pardon, j'étais juste si contente de te revoir... Tiens ? On a de la visite je crois. »

Un détail venait d'attirer son attention. L'Etouraptor venait de se poser dans les branches d'un arbre aménagé pour l'occasion, et pendant que son mari et son fils descendaient, elle avait aperçu une personne rousse en train de tambouriner à leur porte.
Dans un ensemble parfait, les deux hommes se retournèrent, et détaillèrent la jeune femme qui était devant chez eux. Le plus âgé se disait qu'elle lui disait vaguement quelque chose, qu'il avait vu son visage quelque part il y a longtemps (sans toutefois penser que c'était probablement dans un magazine, chose rare dans leur baraque, et plus généralement dans la forêt). Par contre, le plus, jeune ne mit qu'une demi-seconde à reconnaître Mina Turnip, la jeune femme Quetzacoalt et qui avait failli le faire exploser en même temps qu'un restaurant, le laissant toutefois en sang et à même le sol, dans un état relativement proche du coma.

Aussi Abel n'eut aucun scrupules à foncer droit vers elle, prêt à lui coller une droite dont il ne lui venait même pas à l'idée que malgré les leçons d'Elrick, elle devrait pouvoir parer aisément, le tout en hurlant comme un sauvage. Enfin, alors qu'il s'approchait, une toile crachée par le Migalos que venait de sortir son père vint lui attraper le pied et le fit chuter lourdement sur le sol. Alors qu'il essayait de se dégager, la voix sévère de son père le reprit :

- « Abel, on ne t'a pas appris à accueillir les gens comme ça. Enfin, j'en conclus que tu connais notre charmante invité ici présente ? »

Abel grommela avant de répondre d'une voix boudeuse, l'envie de sauter sur Mina a peine dissimulée « Lis les journaux de temps en temps, papa. Il s'agit de Mina Turnip, top model et ancienne danseuse. On va dire que... on a eu un désaccord il y a quelques temps. Bref, pourrais-je savoir ce qu'une personne comme toi fous dans un endroit pareil ? »

Abel n'était pas idiot au point de croire que Mina était venue ici pour le voir, et la chance qu'elle se soit perdue dans la forêt pour venir ici, était minime, au vu de l'état trop propre de ses vêtements.
Et s'il n'avait pas révélé son affiliation Quetzacoalt, c'était pour la simple raison qu'il ne voulait pas qu'elle dise à ses parents qu'il était un Rocket (elle avait du le savoir, vu qu'il commençait à se faire connaître des services Quetzacoalt).
Mais pourtant, la première personne à réagir ne fut pas Mina, mais Isaya, qui, interloquée, lâcha :

- « Tu as bien dit Turnip ? », avant de poursuivre, d'une voix plus faible. « Non...ce serait possible, après toute ces années ? Entrez mademoiselle, je vous en prie. »

Légèrement étonné, Abel considéra d'un œil pensif sa mère, qui paraissait vraiment choquée, tandis que de son côté, Sayanel croisait les bras. A lui aussi, le nom Turnip disait clairement quelque chose.
Lorsqu'ils furent tous assis, il sortit quelques verres, et une bouteille de vin de Baies de sa cave, le genre d'alcool tellement fort qu'il arrête un Mester enragé en pleine course. Même Abel, qui tenait pourtant remarquablement bien l'alcool, le pouvait pas en boire un seul verre sans s'écrouler.
Le père Kujaku servit quelques verres, et s'assit à son tour, sans dire un mot, arrachant un vague regard d'incompréhension à son fils, qu'il ignora. C'était à Isaya d'affronter ce nom qui lui faisait peur. Et timidement, elle le fit.

- « Excusez-moi mademoiselle... Seriez-vous liée de quelques façon que ce soit à Hector Turnip ? »
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Kyô FushouAncien membre

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MessageSujet: Re: Et pendant qu'ils dansaient... [PV Abel]   Et pendant qu'ils dansaient... [PV Abel] EmptySam 31 Mar 2012 - 13:59
[HS : J'adore comme ta famille est un peu timbrée, parfois...]

    La journaliste eut un sursaut en voyant le fils Kujaku débouler, toutes griffes dehors. Elle eut instinctivement un geste de recul, qu'elle se reprocha intérieurement. La fureur d'Abel lui aurait paru légitime en temps normal. Après tout elle avait failli le faire sauter comme une pastèque, et elle faisait clairement partie du camp adverse au sien. Mais en ce jour, elle ne la comprit pas, et se chargea d'animosité. Prête à lui sauter dessus à son tour, elle ressentit une immense frustration lorsque le Rocket débutant se fit happer par un filet gluant, et remettre à sa place par celui qui semblait être... son père ? Un fin sourire de chat encra le visage de la Quetzacoalt lorsque Abel lui demanda ce qu'elle était venue faire dans les parages. Sa tenue de jogging et sa casquette auraient répondu en temps normal, mais la vérité était plus complexe.

    "Aussi étonnant que cela puisse te paraître, je ne passe pas ma vie à ruiner celle des autres. Je suis venue vous voir, Monsieur et Madame Kujaku." Elle leva les yeux vers les deux concernés, acquiesçant doucement lorsque la mère d'Abel lui donna l'autorisation d'entrer. Passablement gênée, la journaliste se fit la plus discrète possible en pénétrant dans l'accueillant chalet de bois, demeure des gardiens d'Ecorcia. Elle était chaude, familiale, juste assez grande pour s'y sentir chez soi. Un brin rococo, et même, elle devait le reconnaître, assez kitsh. En comparaison, son grand deux pièces de Céladopole lui semblait froid et austère. Sans doute parce que même le carrelage de cet endroit sentait l'histoire.

    La blonde prit place, mal à l'aise, aux côtés de la famille, et déglutit avec difficulté, tentant de faire le premier pas. Que pouvait-elle dire ? "Bonjour, je suis le truc que vous avez porté pendant neuf mois!" Ou bien... "Abel *bruit d'aspirateur* Je suis ta presque sœur." Ou encore "Monsieur Kujaku, vous êtes plus cocu qu'un œuf." Un instant, elle regretta d'être venue, s'empourprant à mesure que l'incompréhension d'Abel se lisait plus clairement encore sur son visage que sa colère quelques minutes auparavant.

    "Voilà, je ...
    - Excusez-moi mademoiselle... Seriez-vous liée de quelques façon que ce soit à Hector Turnip ?"

    La voix de la journaliste mourut dans sa gorge, tandis qu'elle portait le verre à ses lèvres. Elle fit une grimace, cligna des yeux, et descendit la boisson à ses genoux, sans oser en boire une gorgée. Trop risqué.

    "En réalité, oui."

    Elle mesura son effet, ne voulant pas remuer trop violemment la soupe.

    "Je suis, ou plutôt j'étais sa fille. Il nous a quittés il y a quelques mois. Un AVC, foudroyant. Il se surmenait, je ne cessais de lui répéter, mais il voulait garder les affaires en main. Enfin..."

    Se calmant d'une grande inspiration, la Quetzacoalt chercha ses mots. Ses mains tremblaient, et tout son être exprimait une difficulté extrême à oser passer le pas. Ses yeux étaient embués, aux souvenirs de son père trouvé sans vie, la tête simplement penchée sur les papiers de son bureau. Il n'avait même pas eu le temps de sentir la mort venir. Il s'était énervé, juste un peu trop, et avait claqué, d'un coup.

    "Je... suppose que vous savez ce que je fais ici ?"

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MessageSujet: Re: Et pendant qu'ils dansaient... [PV Abel]   Et pendant qu'ils dansaient... [PV Abel] EmptyDim 22 Avr 2012 - 16:27
"En réalité, oui."

Donc c'était bien ça. Isaya sentit un vague voile humide recouvrir ses pupilles qu'elle réprima aussitôt tandis que Abel essayait désespérément de comprendre le sens de ce qui était en train de se passer. Pourquoi cette fichue journaliste osait se présenter ici, après avoir manqué de le faire tout simplement exploser, et bavassait avec sa mère de choses qu'elles étaient les seules à comprendre ? Enfin, c'est ce qu'il croyait jusqu'à ce qu'il remarque que son père n'était pas plus perturbé que ça, et que la seule personne à ne rien y comprendre ici... eh bien c'était lui.

"Je suis, ou plutôt j'étais sa fille. Il nous a quittés il y a quelques mois. Un AVC, foudroyant. Il se surmenait, je ne cessais de lui répéter, mais il voulait garder les affaires en main. Enfin..."

Enfin, ça, ce n'était pas vraiment un secret. La mort du magnat Turnip avait été transmise par pas mal de médiat quand même, même Abel était au courant. Mais c'est vrai que au fond de leur forêt, ses parents ne recevaient que les infos qui les intéressaient. Mais qu'est ce que le défunt père de Mina venait faire dans la conversation, et surtout ici, au milieu de nulle part ?
La rousse semblait perturbée, à parler de la mort de son père, et si ça arrachait une mimique compatissante à Sayanel, et un peu triste à Isaya, ça ne faisait en revanche ni chaud ni froid à la plus jeune des personnes présentes.

"Je... suppose que vous savez ce que je fais ici ?"


- « ...Oui, évidemment. », murmura Isaya, juste assez fort pour que tout le monde l'entende.

Le regard d'incompréhension s'accentua chez Abel. Mais qu'est ce que c'était que ce dialogue, à parler d'un mort qui n'avait en théorie aucun lien avec sa mère ! Comment une ornithologue, même si elle était reconnue sur les deux continents, aurait pu être lié à un homme tel que Turnip ? Et pourquoi ça ne semblait pas choquer son père plus que ça ?

- « Tu sais Abel...je t'ai souvent raconté comment j'ai rencontré ton père... »


Le jeune Rocket fit un geste impatient de la main. « Oui, bien sûr, à l'époque, c'était encore l'homme le plus fort de l'ancien club de combat de Doublonville, il n'y avait pas une seule personne qu'il ne pouvait pas vaincre... Jusqu'à ce qu'un bout de femme se ramène, qui devait faire deux têtes de moins que lui, et le provoque en duel. Avant de l'exploser dans les règles. Il a été subjugué, si bien que le soir-même, il t'emmenait au restaurant, et soixante-douze heures, c'est à dire trois nuits plus tard, il te demandait en mariage. »

Si Abel avait résumé cela, c'était plus pour Mina que pour ses parents ou lui. Ils la connaissaient tous par cœur, tellement ils l'avaient répétés, mais néanmoins, cela semblait important pour Mina, qui s'était ramené de nulle part pour les trouver en plein milieu de la forêt, et sans se perdre... D'ailleurs, comment elle avait fait ? Chen ? Possible...

- « Oui...mais il y a une chose que l'on... que je ne t'ai jamais dites. »


Abel dressa l'oreille.

- « A ce moment-la, je n'étais qu'une gamine d'à peine vingt ans ! J'avais quitté ma famille pour étudier les Pokémons Oiseaux, mais j'avais des énormes problèmes d'argents. J'arrivais à peine à trouver de quoi manger et...et... »

Sa voix se brisa dans un sanglot. « Je suis désolée, Mina. Désolée. J'ai souvent voulu venir vous voir mais il ne me l'a jamais autorisé ! Je... A chaque fois que je venais au manoir, il...il me faisait jeter dehors !

- Ne te sens pas coupable, il te considérait juste comme un vulgaire sac. », grommela Sayanel, qui lui haïssait tout simplement Hector Turnip pour ce qu'il avait fait vivre à sa femme.

Abel abattit une main sur la table. Tout son être trahissait l'intense pression qu'il exerçait sur lui pour réussir à conserver son sang-froid. « Maman, est-ce que tu vas finir par daigner m'expliquer ? »
Isaya renifla quelque peu, puis tenta de poursuivre « Je...Je n'avais donc aucun revenus, et je vivais de petits boulot en petits boulots. Et un jour, un homme m'a approché, de la part des Turnip, en me disant que vu que j'étais apparemment en parfaite santé, vu que j'avais fait un bilan médical auparavant, il avait quelque chose à me pro...proposer. »

Encore une fois, elle manqua de fondre en larmes. Sayanel la recouvrit d'une étreinte protectrice, qui eu pour effet de la calmer. Abel avait croisé les bras, et restait plongé dans un mutisme. Il attendait tout simplement la suite.

- « Alors Hec...Hector m'a rencontré et m'a dit qu'il... qu'il recherchait une porteuse. Et j'ai...j'ai accepté.

- Mais une porteuse de quoi, bon sang ? », lâcha Abel. « Qu'est ce qu'il t'a fait porter pour que ça te mettes dans un état pareil ? »

Sa mère étouffa un sanglot de plus, se tourna vers Mina et lui dit « Oh, dites-lui, Mina ! Je...dites-lui s'il vous plaît, je crois que c'est à vous de le faire. »
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Kyô FushouAncien membre

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MessageSujet: Re: Et pendant qu'ils dansaient... [PV Abel]   Et pendant qu'ils dansaient... [PV Abel] EmptyLun 4 Juin 2012 - 8:48

    La gorge de la journaliste se serra si fort qu'elle crut, honnêtement, qu'elle allait se mettre à pleurer. Elle s'était sentie proche d'Aaron, dix ans auparavant, lorsqu'elle avait découvert qu'elle aussi avait des parents, loin d'elle. En réalité, elle aurait pu compter sur son père, qui l'avait protégée d'une relation compliquée avec une mère porteuse. Il avait été le garant de sa tranquillité, de sa carrière, et l'avait toujours laissée faire des erreurs, dans jamais ôter les filets. Aujourd'hui elle était bel et bien seule, et la seule personne qui pouvait lui apporter plus sur sa vie était devant elle. Une femme, un être de sentiments, de chair et de sang, utilisée comme vulgaire sac à bébé pendant une année toute entière. Mina comprenait sa douleur. L'argent pouvait acheter bien des choses, mais pas l'oubli.

    Cela ne l'étonnait même pas que son père ait agi de la sorte. C'était quelqu'un de très dur - et de très peu porté sur la CHOSE - il n'avait pas dû avoir beaucoup de compagnes. Peut-être une, dans ses jeunes années. A plus de 40 ans, il s'était retrouvé sans héritier, et avait fait mander une femme. N'importe laquelle aurait convenu -puisque l'embryon était prêt à être implanté. Il en avait choisi une vulnérable, sensible à l'argent, et trop esseulée pour pouvoir réclamer son enfant par la suite. Son enfant. Celui qu'elle avait porté, mais pas engendré. Hector considérait Mina comme un investissement longue durée, et il n'avait jamais eu l'occasion d'être déçu. Au moins, elle faisait parler d'elle. Les gens l'appréciaient, elle était sur le devant de la scène. Et sa collaboration avec Alehandra la poussait à ramener toujours plus d'argent aux Turnip.

    Mais Hector aurait préféré avoir un fils. De loin.

    "Oh, dites-lui, Mina ! Je...dites-lui s'il vous plaît, je crois que c'est à vous de le faire."

    La journaliste, mal à l'aise, décroisa puis recroisa les jambes, jouant avec ses boucles un instant, cherchant les mots justes pour ne pas briser une famille entière.

    "Mon... mon père a consacré toute sa vie a sortir de l'anonymat et de la misère. Des études brillantes, sept badges en poche, un manoir, une société de renommée mondiale, il avait tout. Tout, sauf le temps de faire des conquêtes, et de procréer."

    La journaliste sentit son regard partir légèrement dans le vide tandis qu'elle croisait les bras sur sa poitrine.

    "Il avait atteint l'âge auquel toute relation pouvant lui donner un héritier lui aurait fait prendre une femme de dix ans de différence, au moins. Ce qu'il ne pouvait socialement accepter. Alors, il a contacté deux femmes. La première, une jeune danseuse. Une femme sublime dont il était le mécène. Elle lui offrit un ovule."

    La journaliste regarda ses poignets fins, et y fit tinter ses bracelets d'argent qui ne la quittaient jamais, même quand elle sortait en pleine forêt comme aujourd'hui. On les lui avait passés il y avait de cela plus de quinze ans. Elle avait toujours été incapable de les enlever, et avait grandi avec ses bracelets autours du poignet. Un symbole trop fort de son appartenance aux Turnip.

    "La seconde était une jeune femme désargentée. Mon père ne pouvait prendre de femme, mais avait besoin d'un héritier. Il a donc fait... porter mon embryon."

    Son regard se porta ensuite sur la mère de Abel, un regard mêlé de compassion- après tout elle était femme elle aussi ! - de crainte, de pitié, et elle devait l'avouer, d'un peu de reproche également. Elle ne pouvait en vouloir à Isaya, si elle avait persisté, Hector l'aurait ruinée et faite mourir de froid, de faim ou de misère. Malgré tout, elle aurait aimé avoir une mère, et ne pas faire ses propres erreurs. Car celle qui avait été sa mère de substitution était Alehandra, et personne d'autre.

    "Je ne suis pas venue pour vous causer des ennuis. Je porte le poids de ce qu'a fait mon père. Il m'a toujours dit que ma mère était sans importance, et que j'avais une éducation à recevoir. Je l'ai écouté, bien entendu. J'étais sa fille, son trésor, son seul et unique but sur la fin de sa vie. Comment quelque chose que vous ne connaissez pas peut-il vous manquer ?"

    La journaliste eut un sourire d'excuse, tandis qu'elle s'enfonçait dans le fauteuil. Elle sortit de son sac une bouteille d'eau et but une longue lapée, regardant tour à tour les trois protagonistes Kujaku.

    "Je voulais que vous sachiez que je suis toujours en vie. Que je sais ce que vous avez fait pour moi. Et que si vous avez besoin de quoi que ce soit, matériel ou non, je suis à votre disposition. J'ai perdu trop de temps à me soumettre à mon vieux père."

    Pensive, la journaliste décroisa, puis recroisa à nouveau les jambes. Signe qu'elle était intensément nerveuse. Après des années de télévision, elle avait réussi à brider certains réflexes. Pas de voix qui tremble, de mains hasardeuses ou de regard fuyant, non. Juste un corps qui hurlait d'envie de s'enfuir, à toutes jambes.

    "Je ne veux pas vous secouer. Je sais de quoi mon père était capable, et je suppose qu'il vous a suffisamment brisée comme ça. Si ma présence vous importune, je ne vous dérangerai plus."

    Elle annonça cela comme si elle parlait de la météo. Mais son regard se porta, perçant, sur celui d'Isaya. C'était un message rempli d'émotions diverses et intenses. Mais il était clair. Si on la mettait dehors, elle ne reviendrait plus.
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MessageSujet: Re: Et pendant qu'ils dansaient... [PV Abel]   Et pendant qu'ils dansaient... [PV Abel] EmptyLun 25 Juin 2012 - 15:20
"Je ne suis pas venue pour vous causer des ennuis. Je porte le poids de ce qu'a fait mon père. Il m'a toujours dit que ma mère était sans importance, et que j'avais une éducation à recevoir. Je l'ai écouté, bien entendu. J'étais sa fille, son trésor, son seul et unique but sur la fin de sa vie. Comment quelque chose que vous ne connaissez pas peut-il vous manquer ?"

Sayanel se crispa encore plus sur sa chaise, n'ayant actuellement pas grand chose à envier à un tronc d'arbre niveau rigidité. Hector Turnip avait qualifié Isaya de « sans importance », il avait délibérément ôté à sa fille l'étreinte protectrice d'une mère, et à cette mère les sourires réparateurs de son enfant. Un souvenir traversa l'esprit du garde-forestier. Les jours qui suivirent la naissance d'Abel, sa mère avait passé des heures sans bouger, à côté de son berceau, à le regarder dormir, et à avoir les yeux qui s'embuaient lorsque le bébé la reconnaissait et souriait.
A cette époque, Sayanel n'avait pas fait le rapprochement, mais maintenant...
Isaya avait les yeux gonflés, elle n'avait qu'une seule envie, c'était de prendre sa fille, ou en tout cas se qu'y s'en rapprochait le plus, dans ses bras, mais elle ne le fit pas. Mina avait avouée que sa mère ne lui avait pas manqué. L'ornithologue ne pouvait pas l'en blâmer, renier une éducation et ce qui a été rendu « normal » par le père n'est pas une chose aisée. Et malgré ça, Isaya ne parvenait pas à en vouloir à Hector Turnip. Néanmoins, lorsque Mina poursuivit, elle en fut quand même heureuse. Elle ne la blâmait pas, et ça, c'était la plus merveilleuse nouvelle qu'elle pouvait entendre de la part de sa fille.
Quand à Abel, eh bien il était vautré sur sa chaise, avec l'air de celui qui venait de se prendre un coup de massue sur le crâne, comme s'il avait réalisé quelque chose qui échappait aux trois autres personnes.

"Je ne veux pas vous secouer. Je sais de quoi mon père était capable, et je suppose qu'il vous a suffisamment brisée comme ça. Si ma présence vous importune, je ne vous dérangerai plus."

- « Mais oui, bien sûr, on va mettre dehors une gamine qui a commis pour seul crime d'avoir un crétin comme père. », râla Sayanel en se grattant la tête. « Tu ne nous importunes pas du tout, Mina, et je suis sûr que Abel te dirait la même chose s'il parvenait à parler. Je ne suis pas ton père, mais cette maison est autant la tienne que la nôtre.»

Abel semblait en effet complètement groggy, comme s'il avait déconnecté son cerveau pour pouvoir à son aise assimiler le flot d'informations qui lui arrivait dessus depuis les dix dernières minutes. Isaya, quand à elle, avait une fois de plus les larmes aux yeux. Elle aimait son mari. Une personne capable de pardonner le passé tumultueux de sa femme, et qui tenait sans hésiter un tel discours à une personne qui n'était même pas sa fille, il n'y en avait peu.

- « ...C'est vrai, Mina. Ici... c'est aussi chez v... c'est aussi chez toi. Nous ne t'imposons rien, tu es libre d'agir comme tu le souhaites. Mais... moi aussi je veux que tu saches que tu disposes d'une famille qui sera toujours prête à t'accueillir. », murmura l'ornithologue. « Dis-le lui aussi, Abel. »

Le concerné sembla se réveiller d'un long songe, et secoua la tête, quand même un peu perturbé. « Je... Je ne t'ai toujours pas pardonné pour ce que tu as fait l'autre fois. », commença t'il, toujours un peu dans les vapes. « Mais... cette histoire, ce n'est pas de ta faute. Alors oui, tu peux venir autant de fois que tu le souhaites. Par contre... »

Abel dévisagea Mina, ses cheveux roux et bouclés, son regard qui les fuyaient... « Je me demande si tous, vous avez réalisé une chose. », reprit-il. Une fois qu'il fut sûr que tout le monde l'écoutait, il déclara, d'une voix assez perturbée. « … La, vous venez de nous apprendre que Mina et moi... eh bien on est frère et sœur. »
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MessageSujet: Re: Et pendant qu'ils dansaient... [PV Abel]   Et pendant qu'ils dansaient... [PV Abel] EmptySam 14 Juil 2012 - 18:10
    Les paroles de Sayanel touchèrent juste au delà de tout ce qu'il aurait pu imaginer. Mina qui était venue simplement pour clarifier la situation se trouvait en présence de personnes qui l'acceptaient pour ce qu'elle était, et ce qu'elle avait été. Pour la première fois de sa vie, des personnes acceptaient se dire de sa famille sans exiger une quelconque contrepartie. Elle était choquée, légèrement trop pour répondre aux paroles du nouveau mari de sa mère biologique par autre chose qu'un sourire contenu. Elle n'avait pas vraiment besoin d'une nouvelle maison, mais elle retenait la proposition. Il était toujours bon d'avoir un endroit où se replier lorsque la vie devenait trop difficile ailleurs.

    Les paroles de sa mère - SA MERE - lui tirèrent un regard chargé de larmes. Elle sentit une boule lui serrer la gorge alors qu'elle s'était promis - oui, promis - de ne pas se mettre à verser de larmes. Elle ne pouvait plus reculer. Tant d'hospitalité était presque gênante. Après tout elle avait failli tuer Abel et n'en avait pas eu plus de chose à faire que s'il s'était agi d'un Chenipan sur la grande route nationale.

    Pourtant, il avait raison. Ils étaient frère et soeur. Et même plus que ça, ils avaient déjà vécu ensemble des aventures qu'on ne leur aurait pas soupçonné. Elle était... émue. Au delà de l'émotion, même, elle était étonnée de pouvoir tenir aussi bien ce sourire faux, alors même que tout son corps était tiraillé entre l'envie de fuir à toutes jambes et celui de sauter au cou de celui qu'elle avait considéré comme un ennemi tout ce temps.

    Elle avait remarqué une hésitation du côté des parents d'Abel, lorsqu'il avait mentionné cette "dernière fois". Alors, elle se sentit obligée de s'expliquer.

    "Abel et moi... nous sommes déjà rencontrés."

    Légèrement gênée, elle afficha un air de circonstance sur le visage et utilisa ce qu'on lui avait offert de mieux : le mensonge.

    "Nos deux entreprises sont rivales en ce qui concerne la gestion du patrimoine pokémon national. Et nous avons donc eu des différends qui ont mené à des incidents regrettables. Cependant... ils sont aujourd'hui clos. Je vais poser ma démission d'ici peu et me retirer de la scène médiatique, conflit... diplomatique, disons."

    Mina jouait à présent avec le feu. Soit Abel n'avait rien dit à ses parents concernant la Team Rocket et elle avait une bonne carte en main, soit il avait craché le morceau et ils l'identifieraient immédiatement comme une ennemie publique. Ramenant ses cheveux en arrière, la journaliste posa un regard extrêmement doux sur son frère cadet et se râcla la gorge, fronçant les sourcils.

    "A ce propos Abel... pourrais-je m'entretenir avec toi de certains détails ?"
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MessageSujet: Re: Et pendant qu'ils dansaient... [PV Abel]   Et pendant qu'ils dansaient... [PV Abel] EmptyDim 29 Juil 2012 - 0:24
Mina était émue, cela se sentait. En un sens, c'était étrange de voir dans un tel état la personne qui avait failli l'expédier derechef dans le cimetière de Doublonville.
La personne qu'il avait juré de tuer.
La personne qui était désormais sa sœur.
Abel se passa une main nerveuse dans les cheveux. Comment était-il censé se comporter ? Devait-il … pardonner à Mina Turnip d'avoir essayé de le tuer et d'être rentré dans une organisation fanatique ? Ou alors devait-il se comporter aussi dignement qu'un Meister Bootleg envers un Giovanni Sakaki ? Le jeune coordinateur n'avait pas la réponse à cette question. De toute manière, il n'eut pas le temps d'y réfléchir. Sa... sœur venait de prendre la parole.

"Abel et moi... nous sommes déjà rencontrés." 

Il se crispa. Pendant une folle seconde, il envisagea qu'elle allait commettre l'irréparable, qu'elle allait révéler à ses parents qu'il était devenu un agent Rocket, d'une autorité non négligeable qui plus est. Il ne l'avait jamais avoué, et ne l'avouerait pas avant que tous ça ne soit terminé.
Déjà, il n'avait pas envie d'affronter le jugement de ses parents à ce sujet, et n'avait pas envie de voir la peine sur le visage d'Isaya, ni la honte qui recouvrirait le visage de son père en apprenant que son fils était un criminel. En plus, il voulait les protéger. Une personne qui savait qu'il était Rocket avait été tuée dans les prochains jours. Tout simplement pour essayer de le briser, et il savait que ce genre de personne étaient encore présentes dans les Rockets.
Il se prépara à bondir, mais Mina sut jouer des mots afin de cacher la vérité. Abel se détendit, elle avait dit un demi-mensonge, mais cela représentait assez bien leur relation.
Mais la, elle avoua un truc qui le sidéra.

Elle allait démissionner. Abel écarquilla les yeux. Elle comptait quitter le devant de la scène médiatique et abandonner l'Organisation Quetzacoalt ? Avait-elle conscience de ses actes ? Les Quetzacoalts, au même titre que les Rockets, n'était pas de ceux qui acceptaient sagement une démission, surtout venant d'une personne à l'influence aussi importante que celle de Mina Turnip.
Pour dire ça, soit elle bluffait, soit elle avait pleine conscience des risques, et était vraiment, vraiment, déterminée.
Elle l'interpella, en lui décochant un regard qu'il n'aurait jamais pensé voir sur son visage. Un regard de grande sœur.

"A ce propos Abel... pourrais-je m'entretenir avec toi de certains détails ?"

Ça avait l'air sérieux. Abel se leva, essayant de paraître sûr de lui, mais étant en réalité affreusement perdu.
Il attrapa la main de Mina, et l'entraîna vers l'extérieur de leur petite maison. Un bref « On reviens. », fut articulé, alors qu'ils s'éloignaient un peu de la maison pour se plonger dans la forêt. Le coordinateur connaissait la configuration des lieux par cœur, en digne fils de garde forestier. Il installa sa sœur dans un endroit confortable, sur des racines pleines de mousses, et eu une pensée nostalgique pour son ami le Pichu Troizépi qui lui avait montré ce lieu.

- « On sera tranquille ici. Bon, je t'écoute... qu'est ce qui se passe ? »


A l'intérieur de la maison de la famille Kujaku, la famille parlait :

- « Tu sais toi, ce qu'il a pu se passer entre eux ? », demandait Sayanel.

- « Non... mais cela a du être féroce. Abel la haïssait avant d'entendre cette histoire, c'est évident.

- D'ailleurs... toi aussi tu as remarqué, non ? Abel, haïr quelqu'un ? Il n'était pas comme ça, avant... Il est devenu moins gentil depuis Céladopole. »

Isaya secoua tristement la tête.

- « Je crois que cette histoire lui a fait perdre un bout de lui-même. Et... je croyais que c'était arrangé lorsqu'il avais rencontré sa petite amie, mais...

- Oui, elle est à l'hôpital maintenant. Je crois qu'il a sombré un peu, mais maintenant que nous sommes grands-parents, il semble aller un peu mieux.

- Je crois aussi. Mais bon... j'espère que sa sœur l'aidera, et qu'il l'aidera aussi. J'ai le sentiment que les deux ont mis les pieds dans une chose qui les dépasse... Que Rayquaza les garde... »
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Kyô FushouAncien membre

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MessageSujet: Re: Et pendant qu'ils dansaient... [PV Abel]   Et pendant qu'ils dansaient... [PV Abel] EmptyMer 22 Aoû 2012 - 14:36
    Mina hésitait à se mettre à son aise. Elle se sentait comme un bulldozer sur les derniers vestiges d'une petite maison qui va devenir un parking de supermarché. Mal à sa place. Pas au bon endroit. Elle savait que la décision qu'elle avait prise avait soulagé les parents d'Abel, car un secret partagé est toujours moins douloureux à porter. Mais elle savait aussi que, en s'aventurant chez les Kujaku, elle venait de faire l'effet d'une bombe. Abel et elle étaient ennemis. Enfin, pas tout à fait. Mais tant qu'elle ne règlerait pas ses différends avec la Quetzacoalt, en se débarrassant d'un nom encombrant, il restaient dans des camps opposés. Et elle aurait bien du mal à lui faire avaler ce qu'elle allait lui dire. Pourtant, elle avait tout prévu.

    Son dernier combat d'arène au nom de son émission, sa dernière apparition publique. Son dernier jugement de concours sous un vrai nom. Son dernier papier. Sa dernière mission Quetzacoalt. Tout avait été prévu pour orcherstrer sa mort prématurée dans un tragique accident de voiture. Mina était décidée à devenir la nouvelle Lady D. A ceci près qu'elle ne mourrait, en fait, pas du tout. Et qu'elle continuerait à combattre les Quetzacoalt sous un autre nom. Elle qui avait voulu jadis ravir l'oiseau d'or à Alehandra avait pris conscience de sa folie. Et un seul but s'était imposé à elle : devenir plus puissante, pour sauver le monde de sa folie, et de celle de Aaron.

    Le regard de la journaliste se porta sur son frère, puisque c'était son titre. Un sourire chaleureux lui alluma les lèvres tandis qu'elle épongeait son front encore moite d'avoir couru à travers bois.

    "Comme tu dois sans doute le savoir, nous avons l'habitude d'être ennemis, toi et moi. Enfin, avions. J'ai eu quelques... différends avec mon organisation. Disons que sacrifier des criminels au nom d'un dieu est une chose, mais exécuter en masse d'autres habitants de ce monde est... un peu trop extrême, pour moi."

    Désormais debout, la Quetzacoalt s'étira, croisant les bras sur sa poitrine. Elle se faisait penser à Alehandra, dans cette position. Elle la regardait souvent, debout devant son bureau. Un sourire mesquin sur les lèvres, ses bras sous son opulente poitrine, ses cheveux tombant sur ses épaules. Elle se penchait sur elle, ses mains faisant voler ses papiers de jounaliste. Mina la regardait par dessus ses lunettes, et leur combat pouvait durer quelques minutes. Souvent, elle se retrouvait avec sa patronne complètement ivre sur la banquette arrière de sa voiture, et la couchait devant sa porte en la traitant de déchet quand elle était mal lunée. Le lendemain, elle avait une prime sur son salaire. Pas de quoi se plaindre... si c'était ce à quoi se résumait sa vie.

    "Malheureusement, je pense que tu comprendras que nous ne laissons partir personne. Personne. Alors, je dois mourir."

    Le plus sérieusement du monde, la Quetzacoalt sortit de la poche arrière de son jean une feuille épaisse, officielle, qui semblait un peu tachée. Sur celle-ci une série de noms, féminins, masculins, tous différents, avec un nombre assez impressionnant à côté de chacun. Une somme en argent versée chaque mois par les actions.

    "C'est la liste des actionnaires Sylphe SARL auxquels j'ai revendu mes actions. J'ai prétendu à ma patronne que je n'en avais plus besoin, et que je n'avais plus le temps de m'en occuper. Chaque nom est faux, et chaque compte bien garni. Je t'en fais cadeau, à toi et à ta famille. En échange j'ai besoin d'un renseignement, et de ton silence."

    Elle se sentait comme un mafieux poursuivi par le fisc. Si Abel l'envoyait voir plus loin si elle y était, elle ne pourrait plus que vivre dans la peur constante de se faire démasquer. Elle prenait d'énorme risques en lui accordant une confiance qu'il ne méritait peut-être pas. Mais commencer par faire le premier pas était parfois la tâche féminine la plus ingrate. Elle avait fait confiance à des amis, et avait découvert des criminels. Il était temps de faire confiance à des inconnus, peut-être qu'ils s'avèreraient plus intelligents.

    Et utiles.
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MessageSujet: Re: Et pendant qu'ils dansaient... [PV Abel]   Et pendant qu'ils dansaient... [PV Abel] EmptyJeu 13 Sep 2012 - 20:32
"Comme tu dois sans doute le savoir, nous avons l'habitude d'être ennemis, toi et moi. Enfin, avions. J'ai eu quelques... différends avec mon organisation. Disons que sacrifier des criminels au nom d'un dieu est une chose, mais exécuter en masse d'autres habitants de ce monde est... un peu trop extrême, pour moi."

Il était temps qu'elle s'en rende compte. De base, Abel ne supportait tout simplement pas l'idée que l'on ose croire que les Dieux Pokémons étaient des êtres égoïste au point d'exiger le sacrifice d'être humains pour sortir de leur sommeil.
En cela, Abel haïssait les Quetzacoalt qui, avec leur fanatisme, salissaient le nom même de Ho-oH, le Phénix de Feu, l'Oiseau Arc-en-Ciel. En plus d'avoir privé une grande partie des personnes de ce continent de leur famille.

- « Tu apprendras, Mina, qu'un Dieu n'est pas un être à se laisser flatter par le sacrifices d'insignifiants humains. Il s'agit juste... d'un massacre sans nom. »

Mais ce n'était pas le sujet de la conversation. Mina souhaitait mourir. Socialement du moins, et dans cet acte, Abel revit ce que Giovanni avait fait pour sa petite fille. La tuer, l'ôter de la vie de tous ceux qu'elle connaissait.
Pour la protéger.
Abel leva les yeux. Une expression indéfinissable sur le visage, Mina lui tendit une feuille, le genre de papelard utilisé par les bureaux pour tout ce qui est tâche administrative, qu'il lit approximativement, le genre de lecture en diagonale qu'il était habitué à faire suite à sa nouvelle nomination. Une liste de nom, associée à une forte somme d'argent.
Interrogateur, il regarda la liste, puis sa sœur. « Et c'est... ? »

"C'est la liste des actionnaires Sylphe SARL auxquels j'ai revendu mes actions. J'ai prétendu à ma patronne que je n'en avais plus besoin, et que je n'avais plus le temps de m'en occuper. Chaque nom est faux, et chaque compte bien garni. Je t'en fais cadeau, à toi et à ta famille. En échange j'ai besoin d'un renseignement, et de ton silence."

Abel sentit l'air lui manquer. Mina venait d'offrir à la famille Kujaku sa fortune, qui était une de celle les plus grosses du Kanto. Il savait parfaitement qu'il ne pouvait pas refuser, étant donné que Mina, en mourant, était censé tout perdre ,et que garder sa fortune, du moins légalement, était impossible. Et cela devait également lui servir de moyen pour prouver qu'elle voulait faire confiance à son frère, qu'elle voulait changer de vie.
Et il préférait que ce soit ses parents qui l'aient plutôt qu'un Quetzacoalt. Le Rocket saisit le papier, et le fourra dans sa poche.

- « Tu n'avais pas besoin de faire ça pour que je t'aide... si tu comptes vraiment changer. »


L'actuel directeur du département scientifique mafieux croisa son regard d'or avec celui de la jeune femme. Sa sœur. En toute honnêteté, il avait un peu de mal à la croire, mais plutôt que de douter, il préférait accorder crédit aux dires de la journaliste.
Malgré leurs différents, elle était sa sœur, et en tant que frère, c'était son devoir de lui faire confiance, même si cela lui coûtait.

- « Lorsque ma sœur cherche à se sortir de la merde, c'est mon devoir en tant que membre de la famille de l'aider, Mina. Donc... Tu peux compter sur moi, je t'aiderai. »

Mots qui furent assez dur à dire. Abel venait de tourner la page, ou plutôt, était en train d'essayer de tourner la page. D'oublier que Mina avait déjà essayé de le tuer, et avait manqué de faire exploser le restaurant avec lui à l'intérieur. Qu'elle l'avait battu à mort, le laissant agonisant à même le sol, jusqu'à ce que ses Pokémons l'emmènent se faire soigner.
Abel eut un léger sourire. Pas encore celui d'un frère, mais il y avait déjà du progrès, étant donné qu'il n'avait pas eut un coin de lèvres qui avait tremblé depuis qu'il avait aperçu la journaliste.

- « ...Je t'écoute, quelle est ta question ? »
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Kyô FushouAncien membre

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MessageSujet: Re: Et pendant qu'ils dansaient... [PV Abel]   Et pendant qu'ils dansaient... [PV Abel] EmptySam 20 Oct 2012 - 11:49
    Mina sentit son regard s'assombrir lentement, alors qu'Abel lui faisait la leçon sur une soi-disant dette épongée. Son visage se leva de lui-même, elle le toisa du haut de son regard de mannequin, avec tout le dédain dont elle disposait pour dévisager les acheteurs potentiels lorsqu'elle défilait. Il lui faisait la morale, maintenant. Le petit garçon enchanté de la voir et qui avait partagé une gaufre avec elle lui faisait la morale. Elle ne se serait étonnée qu'à moitié de voir débarquer un nidoking marchant sur la tête dans de telles circonstances. Rha. Rien ne l'énervait plus que quelqu'un tentant de la remettre à une place qu'elle avait enregistrée et réenregistrée des dizaines de fois. Agacée, elle ne put s'empêcher de réagir.

    "Si tu crois que c'est pour cette raison que je te lègue ma fortune, tu te trompes lourdemenet Abel. Je n'ai ni besoin ni envie de te demander service, seulement passer par ton biais m'éviterait bien des tracas et d'autres expositions compliquées. Vois le réseau de renseignement des Quetzacoalt comme un Mammochon immense. Chacun de ses poils, chaque morceau de ses défenses communique avec l'autre. Si je tente de me renseigner vers l'un des miens, cela se saura quasiment immédiatement. Mais si tu ne veux pas de ce que je te donne, je peux aussi bien le confier à quelqu'un d'autre."

    Dire qu'à cette instant Mina avait le démon est un doux euphémisme. Elle était purement et simplement en rogne, si bien qu'elle écouta à peine ce que lui dit Abel. Il semblait pourtant sincère lorsqu'il lui déclara qu'il la considérait comme sa soeur, et qu'il avait le devoir de l'aider. Le devoir. Une notion bien étrange qu'il semblait mêler de trop près aux obligations. Le devoir était quelque chose que personne d'autre que soi ne s'imposait. On avait toujours le choix de refuser de prendre en main un devoir trop lourd pour soi. Et puis. Elle avait débarqué comme un ouragan éclair. Elle aurait donc parfaitement compris que personne, même pas Abel, ne lui accorde le moindre soutien. Légèrement amère, elle pinça les lèvres.

    Ses pensées se bousculèrent sous son joli crâne de blonde. Sa famille. Les Quetzacoalt. Enfin, ceux qu'elle pensait être sa famille, elle allait aussi les trahir. Et son autre famille, sa véritable famille, son unique famille encore en vie, lui ouvrait les bras avec grand plaisir et presque une révérence. Il était ironique de voir qu'elle se sentait incroyablement redevable envers les Quetzacoalt, qui n'avaient pas fait grand chose pour elle sinon l'emmener dans les méandres de la culpabilité, et qu'à côté de ça elle commençait à se sentir en colère face à la famille Kujaku qui pourtant lui offrait son aide. Sans doute parce que Mina était quelqu'un de très orgueilleux, qui avait l'habitude de ne jamais devoir demander d'aide à personne, et qui se retrouvait à devoir faire tête basse devant un garçon plus jeune qu'elle.

    Vie de merde.

    Elle en aurait presque oublié sa question tiens. Retrouvant un peu de sa gaieté en revoyant nettement les objectifs qu'elle s'était fixés, elle offrit à son frère un sourire de félin près à bondir sur sa proie, et croisa les bras sur sa poitrine.

    "J'ai cru comprendre par certains collègues journalistes que tu étais très proche de la championne de Jadielle. Assez en tous cas pour la tutoyer lors de son match d'arène et te permettre certaines... familiarités. Je ne sais pas ce qu'il y a entre vous. Je ne sais pas non plus si tu as conscience que fricoter avec la fille du patron est dangereux, mais en revanche, je pense que tu sais où je peux la trouver."

    Ironique dans son regard comme dans l'index qu'elle tapota sur sa lèvre, Mina se fit mutine et se pencha en avant, pour le mettre mal à l'aise. Le regard luisant, un air de conspiratrice sur le visage, elle sortit un cliché qu'avait pris un ami photographe, le montrant serrant la main de la championne à la fin du match. Clairement dans leur regard mutuel on observait de la fierté, un brin de complicité, et surtout un lien solide. Assurément, ces deux-là n'étaient pas des étrangers.

    "J'ai voulu la voir directement dans son arène, mais elle ne s'y trouve que rarement. Je sais que tu es un contact proche de Sakaki, ne tente pas de me le dissimuler je le tiens de source sûre, je ne lui veux aucun mal. J'ai seulement besoin de lui parler, et de connaître certaines de ses... astuces."

    Oui, certaines de ses astuces. Pour passer incognito. Se faire passer pour morte. Ne jamais faire de vague. Et puis, se reconstruire. Regagner en puissance, dans l'ombre devenir quelqu'un pour un jour revenir de manière fracassante et renverser pour de bon toutes les bases solides de ses adversaires. Chocolate avait surpris tout le monde en revendiquant l'arène de son paternel. Faisant fuir ses ennemis, s’aplatir ses concurrents, plier le conseil des 4 et taire Peter en personne. Elle devait la voir, le plus rapidement possible. La suite de sa vie en dépendait.

    "Si tu ne le sais pas, ou que tu ne veux pas me le dire, je comprendrais. Accepte tout de même mon cadeau en guise de remerciement pour ton silence devant... ma mère, ta mère, enfin... ces deux-là. Et j'en aurai fini avec vous."
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MessageSujet: Re: Et pendant qu'ils dansaient... [PV Abel]   Et pendant qu'ils dansaient... [PV Abel] EmptyJeu 1 Nov 2012 - 0:44
- « La fille du patron ? Chocolate ? », répéta Abel. Il fronça les sourcils, se demandant bien ce que Mina pouvait avoir à demander à quelqu'un de la trempe de la championne de Jadielle, et surtout, la raison pour laquelle elle le demandait à lui. Il n'était clairement pas la personne dont Chocolate faisait le plus confiance... après tout, il ne l'avait rencontrée que quelque fois, et quoiqu'il exista un lien qu'on pouvait qualifier de fort entre les deux, il trouvait étrange qu'elle passe par lui pour la contacter.
Il réalisa seulement quelques secondes après que Mina avait tout perdu. Mourir socialement était un moyen radical, et bien souvent obligatoire, d'échapper à une organisation de l'envergure des Quetzacoalts, mais cela signifiait aussi perdre tout les moyens que l'on avait mit une vie à construire pour obtenir ce que l'on voulait.
Toute une vie.
Réduite en fumée.

Mina lui présenta une photo de lui, serrant la main de Chocolate.
Chocolate Di Luce, une des plus grandes forces de la nature que ce monde ai jamais pu porter. Une femme qui avait eu pour lui autant le rôle d'une tutrice que d'une mère de substitution, qui avait su remettre à coup de baffes et de combats Pokémons un jeune coordinateur naïf qui se méprenait sur le sens du monde.
Une des rares personnes du continent à qui il attribuait une confiance sans bornes.

"J'ai voulu la voir directement dans son arène, mais elle ne s'y trouve que rarement. Je sais que tu es un contact proche de Sakaki, ne tente pas de me le dissimuler je le tiens de source sûre, je ne lui veux aucun mal. J'ai seulement besoin de lui parler, et de connaître certaines de ses... astuces."


Des astuces ? Abel, quoique intrigué, ne fit aucun commentaires et ne posa aucune questions malvenues. Il se contenta de lever les sourcils, et dire sans la moindre trace d'hésitations.

- « Je ne me ferais pas une si haute estime de Chocolate si je pensais que tu pouvais lui faire du mal, Mina. Et je n'ai rien à dissimuler, la relation que j'ai avec Sakaki est... particulière. »

Giovanni Sakaki... Il avait envisagé de le tuer, plus d'une fois. Mais Abel savait que le Boss de la Team Rocket représentait, quoique involontairement, l'espoir le plus probable des deux continents. Abel n'avait aucune confiance en les forces de police, et la Team Rocket était la seule organisation qui avait le potentiel pour s'opposer et faire jeu égal avec les Quetzacoalts.
Malgré cela... il ne lui pardonnait pas. Il ne lui pardonnait d'être à la tête d'une organisation qui avait causé la mort de bon nombre de personnes, et plus particulièrement celle de Tolbiac, le tuteur de Yukichi. Dans cette histoire, le jeune Rocket se considérait comme étant autant coupable que Giovanni, et cela, c'était un fait qu'il ne pourrait jamais se pardonner.

"Si tu ne le sais pas, ou que tu ne veux pas me le dire, je comprendrais. Accepte tout de même mon cadeau en guise de remerciement pour ton silence devant... ma mère, ta mère, enfin... ces deux-là. Et j'en aurai fini avec vous."

Abel se passa la main nerveusement dans sa masse de cheveux indomptables, et fixa son regard doré vers sa sœur. « Bien sûr... Je crois que tu n'as pas réalisé que une fois que tu as mis le pied dans la famille Kujaku... qui est aussi ta famille, Mina, tu ne peux pas t'en sortir aussi facilement. »

Sans ciller, il soutint le regard de l'ex-Quetzacoalt. « Notre mère, comme mon père, sont capables de se débrouiller... Dans cette forêt, ce sont eux les patrons, et cela, je crois que tu t'en es rendue compte. Ils ont des talents de dresseurs que tu ne pourrait même pas imaginer. Non, tu n'en aura jamais fini avec nous... frangine. »

Il n'aurait jamais pensé appeler un jour Mina Turnip de cette manière. C'était venu assez spontanément, comme pour illustrer ses propos, et cela venait de le paumer de manière assez remarquable. Secouant la tête pour se reprendre, il se concentra sur le problème actuel. « Je ne peux rien te promettre. Chocolate, je peux la contacter, mais rien ne dit que elle, elle voudra te rencontrer... Mais je vais faire de mon mieux pour la convaincre. Mais... laisse-moi juste clarifier un point. »

Il redressa la tête. « Fricoter avec la fille du patron est dangereux... Je crois que tu ne le sais pas, Mina, mais j'ai conscience de ce que je fais. Je ne suis plus le gamin que j'étais lorsque tu m'as rencontré... Je suis capable de passer outre ma haine des Quetzacoalts, et de réfléchir posément. Tu n'es pas la seule à se retrouver dans une situation dangereuse, ma chère. »

Il était en effet correct de dire qu'Abel se trouvait dans une merde noire. Et que à cause de cela, il était obligé de manœuvrer très finement pour tenter de garder un avantage. « Je ne sais pas si tu le sais... mais j'ai été nommé directeur de la partie scientifique Rocket. Un poste à privilège, mais aussi à énormes inconvénients. Pas seulement pour tes anciens camarades... mais pour un bon nombre de Rockets, je fais parti des personnes à éliminer. Alors comment crois-tu que je dois jouer ? La réponse est simple... Je me rend indispensable. Le Boss, même s'il aimerait bien, sait qu'il ne peut pas se passer de moi, et les autres me connaissent de réputation.
Un tueur. Voilà ce que beaucoup pensent que je suis... Et le fait que je sois proche avec la championne de Jadielle, et le champion de Doublonville ne leur facilite pas vraiment la tâche. C'est le jeu que je joue. Et je n'ai pas le loisir de faire la moindre erreur... Car vois-tu... »


Abel fouilla dans son long manteau noir, en sortit son portefeuille, qu'il ouvrit pour en tirer une photo. Elle représentait deux bébés, qui dormaient profondément dans les bras d'un père qui semblait aux anges. La petite avait attrapé dans son petit point la blouse blanche du scientifique, et semblait la mâchonner comme elle aurait mâchonné un doudou.
Une des plus précieuses photos qu'il avait de ses enfants. Il la planta devant le regard qui ne devait plus y comprendre grand chose de sa sœur.

- « J'ai ça à protéger... Ton neveu et ta nièce. Placé sous la protection du champion de Doublonville... Je pense pouvoir dire qu'ils font parti des bébés les plus convoités du globe. Parce que quiconque les détient me détient. Je te confie la un lourd secret, Mina. Toi aussi, tu peux le prendre comme un gage de confiance. »
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Kyô FushouAncien membre

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MessageSujet: Re: Et pendant qu'ils dansaient... [PV Abel]   Et pendant qu'ils dansaient... [PV Abel] EmptyDim 16 Juin 2013 - 12:15
    Mina avait plusieurs raisons pour contacter Chocolate et aucune ne semblait suffisamment convaincante pour éviter de passer pour une psycopathe. Elle avait prévu de disparaître. D'abord pour quitter son organisation sans y laisser plus de plumes que nécessaire, ensuite pour éviter à Sakaki de devoir payer pour elle les erreurs qu'elle avait pu commettre avec Aaron.

    Les journalistes et elle la première avaient été surpris de voir Chocolate apparaître sur le devant de la scène. La championne était restée totalement anonyme de longues années, et puis d'un seul coup, sortie de nulle part, elle était venue réclamer sa place, ses badges, ses droits, et avait commencé à dézinguer du dresseur sans aucune autre forme de pitié. Elle était terrifiante parce qu'elle agissait seule et efficacement. Mina voulait connaître certains de ses trucs. Lui demander comment elle s'était débrouillée. Pour apprendre, comprendre, et s'effacer doucement.

    Si toutefois elle en avait le temps. D'après Abel, et ce qu'elle en savait, Sakaki avait pas mal d'ennemis. S'il se mettait stupidement en danger d'une manière ou d'une autre avant qu'elle ne puisse partir, son plan tomberait lamentablement à l'eau. Elle espérait juste qu'il serait suffisamment malin pour attendre son heure avant de faire de siennes.

    Abel sortit une photo de sa poche. Une photo de deux adorables bébés... dans ses bras. Elle fronça les sourcils, puis eut un air incrédule. Quoi ? Neveu et nièce. Champion de Doublonville. Minute. Meister ? Meister Bootleg. Le frère de Giovanni. Ouh. Ca commençait à faire beaucoup de liens dans tous les sens.

    Meister Bootleg était le frère de Giovanni Sakaki et l'ami d'Abel.
    Abel Kujaku connaissait Chocolate Sakaki, n'aimait pas son patron et s'avérait être son demi-frère.
    Elle-même était... bon... en trouble face à Giovanni Sakaki, et clairement fâchée contre Meister Bootleg.
    Chocolate au milieu de tout ça avait commencé à montrer de signes de volonté de s'en aller et de tout plaquer.
    Et enfin, au centre d'un autre petit monde, ces deux bébés venaient mettre un bazar innomable dans l'organisation parfaite de la team Rocket.


    Il n'y avait pas de place dans une team pour des enfants. La cruauté et la brusquerie étaient si fortes qu'ils étaient voués à mourir, dans leur âme ou leur corps. Mais ce qui l'étonnait, plus que ça encore, c'était l'âge d'Abel. Il devait avoir quoi, allez... vingt ans ? Et elle qui se rapprochait dangereusement des 27 n'avait jamais désiré ni même envisagé de se reproduire. Indépendante et en opposition constante avec son paternel même une fois dans l'autre monde, elle refusait de louer son utérus au profit d'un mariage arrangé.

    Mais les princes charmants se faisaient rares, et elle avait bien d'autres choses à penser pour s'en soucier. Même si là, concrètement, elle venait de se prendre une énorme claque.

    "... Et ben... pour une nouvelle... c'est une nouvelle."

    Elle était dans un état indescriptible. Pas choquée, ni déçue, plutôt quelque part entre ces deux extremes, le tout recouvert d'une bose dose de maîtrise de soi. Cela faisait énormément d'informations en même temps. Père, mère, frère, neveu, un monde qu'elle avait toujours regardé de loin avec un certain dédain. Elle était... perdue.

    "Je te remercie pour la confiance que tu me portes Abel. Je crois que... je t'ai assez dérangé, pour cette fois."

    Elle se leva, lissa son short, ramena ses affaires à leur place, s'apprêtant à partir. Un horrible sentiment de stress l'envahissait peu à peu. Elle se sentit mal. Au milieu des affaires de la famille Sakaki qu'elle redoutait comme elle enviait. Ses dernières entrevues avec Giovanni... lui firent monter le rouge aux joues.

    "Tu ne devrais pas être aussi dur avec Sakaki. Malgré tout, c'est un homme... de parole."

    Elle regarda ailleurs, un léger sourire sur le visage. Elle était affreusement gênée. Elle se comportait comme une adolescente en premier émoi, c'était ridicule. Une vieille fille qui tombait amou... non. Ce n'était pas le moment. Pas le moment de se poser des questions. Pas le moment de se laisser submerger par...par... cet homme incroyablement séduisant qui ne sortait pas de sa tête.

    "Enfin. Je ne vais pas m'étendre là-dessus. Je pense que je vais filer. Tant pis pour Chocolate j'en parlerai directement..."

    A son père. Elle s'interrompit, ferma la bouche, se mordit la lange, et continua.

    "Avec elle."
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