Le Deal du moment : -20%
-20% Récupérateur à eau mural 300 ...
Voir le deal
79 €

 

 La Mort du Phénix [PV Giovanni] [NC-14] [terminé]

Aller en bas 
AuteurMessage
Kyô FushouAncien membre

avatar


Nombre de messages : 1491
Age : 31
Rps en cours : [aucun]

La Mort du Phénix [PV Giovanni] [NC-14] [terminé] Empty
MessageSujet: La Mort du Phénix [PV Giovanni] [NC-14] [terminé]   La Mort du Phénix [PV Giovanni] [NC-14] [terminé] EmptyDim 8 Juil 2012 - 23:58

Perte d'Altitude

Mina courait à en perdre haleine.

Son coeur battait à ses tempes, sa respiration était très courte. Ses pieds, déjà abîmés par les nombreux sauts d'obstacles qu'elle avait dû faire, lui hurlait de s'arrêter. Mais elle ne le pouvait pas. Ses pas, précipités, erratiques, se heurtaient à toutes les branches mortes, toutes les racines avec la grâce d'un Donphan en rut. Elle savait qu'elle n'aurait jamais dû donner son numéro de téléphone. Jamais. Et que jamais elle n'aurait dû non plus confier son portable à Aaron, pour qu'il tente de joindre Alehandra. Elle était morte. Morte. MORTE.

Elle l'avait trouvé, deux heures auparavant, posé sur la table basse du QG de Doublonville, comme une preuve en évidence. Dans son journal d'appel, le contact figurait encore : Stronghead. Le numéro de Giovanni Sakaki. Etape par étape, elle était remontée, et avait dû menacer Camaztotz le couteau sous la gorge, un flingue sur la tempe droite de Ixtab, pour savoir qui avait passé cet appel, et jusqu'où il était allé. En habit de combat, combinaison noire, elle avait été si en colère que même le commandant des forces armées des Quetzacoalt n'avait pas osé faire le malin. Ixtab, les yeux écarquillés d'incompréhension, n'avait pas même fait un geste pour l'empêcher de partir.

La journaliste était partie en furie, défonçant les portes et assommant quiconque croisait son chemin.

Cet enfoiré de fils de pute d'Aaron.

Il avait donné rendez-vous à Giovanni, se faisant passer pour elle par l'un des gadget qui le faisait le plus rire. Un modulateur de Mina comme il aimait l'appeler. Il avait travaillé dessus pendant six mois, cherchant chacune de ses intonations pour les coller sur un petit boitier électronique auquel il suffisait de transmettre du texte. Il lui avait donné rendez-vous à Rosalia, sur la route d'Oliville pour des informations croustillantes. Sakaki avait dû se faire avoir, car le camion d'intervention des snipers n'était plus dans le garage.

Et si elle ne se bougeait pas un peu le cul, elle aurait la mort de Sakaki sur la conscience. Déjà qu'elle avait tué sa fille, elle allait avoir le génocide des cuisses légères et gros pokémons sur la conscience. Bon sang. Comment la situation avait-elle pu dégénérer à ce point ?

Elle avait pris son numéro pour une collaboration qui avait plutôt bien fonctionné. Deux interventions Quetzacoalt avaient échoué grâce à elle. Mais Aaron. Aaron avait été plus malin qu'elle. Il lui avait fait des avances, de plus en plus poussées. Décidée à ne plus jamais lui offrir un pas supplémentaire dans son intimité, elle s'était doucement éloignée. Il avait dû le sentir. Mina était constamment ailleurs. Entre son émission et Sakaki. Bon sang. Sakaki.

Ses pieds dérapèrent dans un bruit de gravier, et elle se plaqua au sol pour ne pas tomber de la petite falaise sur laquelle elle se trouvait. Ses balls accrochées à sa taille telle une ceinture de la mort, elle fixa son regard bleu sur la scène. C'était ici. Elle en était sûre. Le camion était garé, en hauteur. Les snipers devaient être juste derrière. A pas mesurés, presque ralentis, elle entreprit de descendre de son perchoir. Mais vit un point rouge balayer discrètement le sol, longer des jambes de pantalon de marque.

Puis se fixer entre deux épaules.

Son sang ne fit qu'un tour. Accroupie, elle attrapa la ball de Nidoking et se propulsa dans le champ de vision des snipers. Quasiment indétectable à l'oeil nu, elle se projeta de toute sa force sur le mafioso et cria.

"A TERRE ! TOUT DE SUITE !"

Elle le heurta avec fracas, tandis que Nidoking sortait, dans un grognement, et prenait une balle sur sa carapace imprenable, surpris. La journaliste grimpa le long du mafioso et lui maintint la tête au sol, bougeant le moins possible. Elle s'approcha de son oreille et se mit à murmurer le plus doucement possible. Mais même ça semblait trop fort dans le silence de la nuit.

"Deux snipers sont là-haut. Ne bougez pas. Ne parlez pas. Ne respirez pas. Nidoking fera barrière un temps, mais nous ne pouvons pas rester là éternellement. Ne faites pas un mouvement. Pas un bruit. Laissez-moi faire."

"Mina ?!"

La Quetzacoalt jura comme un charretier, dents serrées. Elle était démasquée. Sa carrière était finie. Sa famille lui tournerait le dos. C'était la fin de tout. Un instant. Il fallait qu'elle se calme. Elle avait une vie à sauver.

Deux si on comptait la sienne.

"Pas. Un. Mot."

Elle se redressa avec une agilité féline et se plaqua contre le dos de Nidoking, pour être totalement protégée.

"Quel dommage les gars. Je vous ai devancés."

Elle entendit l'un cracher sur le sol. Sans doute Rodrigue, un des meilleurs éléments de Camaztotz. Tout aussi barbare. Le créateur des explosifs de Céladopole.

"Je savais qu'il y avait une taupe. Mais que ce soit la catin d'Aaron, ça..."

Elle papillonna du regard, contenant sa colère.

"Dégagez. Vous avez échoué dans votre mission. La cible s'est enfuie."

Un coup de bluff. Mais peut-être que ces crétins seraient dupes. Elle jeta un oeil vers Giovanni et sentit une sueur froide lui couler le long du dos. Où était-il passé ?


Dernière édition par Mina Turnip le Mar 7 Mai 2013 - 7:09, édité 4 fois
Revenir en haut Aller en bas
Giovanni SakakiAncien membre

Giovanni Sakaki


Nombre de messages : 788
Age : 29
Rps en cours : Alcohol makes people unlucky

Le bal des armes

La Mort du Phénix [PV Giovanni] [NC-14] [terminé] Empty
MessageSujet: Re: La Mort du Phénix [PV Giovanni] [NC-14] [terminé]   La Mort du Phénix [PV Giovanni] [NC-14] [terminé] EmptyLun 9 Juil 2012 - 0:59
"Je peux vous donner le lieu et l'endroit où les Piafs se réuniront. Votre unique chance dans l'année de faire une pierre, deux coups. Et de démanteler le nid tout entier... Vers la route séparant les ténèbres de la luminosité marine, retrouvez-moi."

Raccrochant, Giovanni esquissa un sourire de... triomphe. Sur la terrasse de sa ville à Irisa, ses yeux parcoururent l'ensemble du ciel étoilé, comme s'il venait de recevoir un cadeau du destin même. Mina Turnip. Sa nouvelle alliée. Celle avec qui il entretenait une relation plus que fructueuse durant ces derniers mois. Celle à qui peut-être il devrait une partie de son écrasante victoire face aux terroristes. Enfin... l'information qu'il recherchait depuis si longtemps... était à portée de doigts....

Le message que la journaliste venait de lui transmettre était codé. Bien entendu. Les Piafs étant le patronyme qui désignait les chefs Quetzacoalts, tandis que le nid représentait l'organisation tout entière. Enfin, les ténèbres sous-entendaient Rosalia, lieu où se trouvait la Tour des Ténèbres, tandis que la luminosité représentait le phare d'Oliville, qui éclairait la Mer.

Et donc, sur la route qui liait Rosalia à Oliville, Giovanni aurait enfin la date, le lieu exact où il pourrait intervenir pour de vrai. Pour de bon. En finir... avec cette ombre pesante. Avec cette épée de Damoclès qui menaçait la vie des seules personnes auxquelles il tenait...

Toujours ce sourire triomphant éclairant son visage d'habitude si fermé, Sakaki ne se fit pas prié, et managea son déplacement en partie en jet privé, puis en voiture un petit bout, avant de finalement choisir un moyen de locomotion plus simple, plus pratique.

Ainsi, le pokémafieux marchait d'une allure certaine, assurée, le long de la route, offrant aux arbres qui la longeaient un regard vif, apprêté, à la recherche d'une quelconque chevelure contrastant avec la nuit, tandis qu'une silhouette féline se frayait un chemin à travers les arbres, suivant son maître dans le noir complet.

Au fur et à mesure que sa petite balade durait, son sourire d'Empereur romain disparaissait, et des rides discrètes d'inquiétude se creusèrent petit à petit...

Et si... le message avait été intercepté...

Giovanni se retourna, observant la longue ligne droite qui servait de route, totalement déserte. Autant devant lui, que derrière lui. Personne. Pas un Rattata. Un silence de mort. Seul les bruissements des feuilles dans les arbres produits par la force du vent parvenaient à perturber le calme plus qu'inquiétant de cette nuit glaciale.

Faisant encore quelques pas d'une manière décidément tendue, Giovanni se saisit de son téléphone portable, et fut décidé à appeler son alliée... qui sait, peut-être se camouflait-elle dans les arbres, de peur de se faire trop aisément repérés le long de la route bétonnée. Dans le meilleur des cas...

"A TERRE ! TOUT DE SUITE !"

Une masse qu'il identifia tout de suite s'abattit sur lui alors que sa joue vint rencontrer les graviers présents sur la route, tandis qu'un halo rouge perça l'obscurité de la nuit.

Sakaki crut identifier dans sa chute une sorte de bruit de ricochet de balle, mêlée au grognement surpris de l'énorme créature présente devant eux, et qui faisait office de barrage. Selon le cri, il devait s'agir du Nidoking de la charmante demoiselle qui le plaquait au sol de tout son poids, et l'intimidait clairement à y rester.

"Deux snipers sont là-haut. Ne bougez pas. Ne parlez pas. Ne respirez pas. Nidoking fera barrière un temps, mais nous ne pouvons pas rester là éternellement. Ne faites pas un mouvement. Pas un bruit. Laissez-moi faire."

Combattant son envie de rétorquer, Giovanni se contenta de hocher la tête, au même moment qu'une voix autoritaire prononçait le nom de la demoiselle.
Intérieurement, Giovanni pesta tous les noms d'oiseaux possibles et inimaginables.

Bordel...

S'ils avaient grillé leur meilleure couverture, suite à une erreur que le quadragénaire peinait à identifier et à comprendre, des têtes tomberaient. C'était certain. Dont les leurs, apparemment...

"Pas. Un. Mot."

Profitant d'être libéré du poids de la journaliste, le mafiosi se redressa légèrement, tandis que ses yeux de félin perçaient la noirceur de la nuit, en quête de la colline où devaient se trouver les snipers cités. Forcément, sa vision nocturne n'égalait pas celle de Persian, bien qu'elle fût supérieure à la normale. Aussi, le pokémon tomba à point nommé, lorsqu'il émergea des arbres, d'où il s'était planqué. Pour justement, profiter d'un effet de surprise en cas de canular, même si l'hypothèse que Mina aît pu le trahir ne l'avait presque pas effleuré l'esprit.

La prudence, ça payait bien apparemment, puisque l'originaire de chadeville vint se positionner juste à côté de son maître. Qui songeait désormais rapidement à un plan d'attaque.

Bien. Première chose, se frayer un passage dans les bois, où la visée était plus hardie car les cachettes nombreuses. Aussi, le mafiosi se releva seulement à moitié et entama une entrée furtive dans les bois, faisant dos au sniper, donc, leur montrant le noir de son manteau. Et noir sur noir, forcément, c'était dur à repérer. Seul Persian le trahissait, mais le brave félin avait eu l'intelligence d'être cinq fois plus rapide et de laisser une marge de distance avec Giovanni.

Avaient-ils été repérés ? Apparemment pas, il n'y avait pas eu de coup de feu. Mais certainement que les deux visées nocturne le cherchait intensivement.

Derrière un arbre, Sakaki offrit un rapide coup d'oeil à Mina, qui continuait de parler, faisant diversion. Mais pas pour longtemps.

Persian poursuivit sa course, s'arrêtant à mi-chemin, et se retourna vers son patron, un regard décontenancé lui étant adressé. En effet, le pokémon voyait là une magnifique opportunité de fuir... après tout, la jeune humaine se chargeait de les couvrir, il fallait en profiter.

Cependant, Sakaki savait très bien que s'il s'évaporait dans les bois, Mina devrait assumer seule son acte. Ce qui grillerait définitivement et à jamais un de ses meilleurs jokers, et mettrait un terme à la vie de la jeune femme. Sans Mina, la victoire Rocket n'était plus possible. Elle n'était pas qu'un élément important, non. Elle était un élément vital dans sa victoire, et peut-être plus encore.

Aussi, la fuite n'était pas une option envisageable. Il fallait penser, plan d'attaques, à nouveau. Mais vite.

Je savais qu'il y avait une taupe. Mais que ce soit la catin d'Aaron..

Retenant un juron, Giovanni fit apparaître Triopikeur et se décida à rapidement lui expliquer le plan par une succession de mots, sans verbes. Il fallait se dépêcher, et ses pokémons étaient entraînés à comprendre de la sorte. Aussi, la fidèle créature du mafiosi s'enfonça dans le sol, profondément à ce qu'on ne voit pas sa trace, tandis que Persian, qui avait pris l'initiative de lui-même, faisait le tour de la colline, pour tenter de débusquer les tireurs par derrière. Après, s'il allait pouvoir les maîtriser... c'était impossible. Mais au moins les distraire, et signaleur leur position, pour que Giovanni puisse envoyer Nidoqueen et Kangoorex leur faire la peau.

Pendant ce temps, il se devait de gérer la couverture de Mina... Aussi, espérant que son timing et celui de Persian seraient bien synchronisés, il se fraya d'arbres en arbres jusqu'à sortir de la forêt pour aller rapidement se repositionner derrière le nidoking de Mina sans toutefois être en contact directe avec ce dernier. Le sien, bien sage dans sa Pokéball, était prêt à sortir pour servir de gilet par balles par kicks... même si cela ne suffirait pas à sauver la peau à Sakaki, face à des tireurs chevronnés.

Echoué notre mission ? Ah ouais ? Et à ton avis, c'est grâce à qui ? BORDEL, qu'est-ce qui t'a pris de lui sauter dessus et de le couvrir, si t'es pas une traîtresse ?

Rodrigue prit un air menaçant et cracha à nouveau, apparemment bien décidé à ne pas laisser cet affront impuni... Tandis que l'autre gaillard restait muet comme une carpe, ce qui était d'autant plus inquiétant. Au moins, on savait que Rodrigue se trouvait plus ou moins dans leur axe, vu la portée de sa voix. Tandis que l'autre, il pouvait avoir bougé, pour avoir un meilleur angle de tir...
Sakaki espérait vraiment que Persian arriverait à faire son job sans finir le torse perforé par un gros calibre... sinon, ils étaient tous foutus.

Et le pire, c'est que tu fais comme si t'étais toujours des nôtres..."

Giovanni accorda un regard à la journaliste et continua à se rapprocher d'elle, qui collait son dos à celui de son Nidoking. Enfin, il entreprit de se coller à elle, pour ne pas laisser aux snipers l'occasion de lui tirer dans une jambe et autre, et se décida à lui aussi, contrôler la situation. Il l'imita, en murmurant à son oreille.

"Faites moi confiance. Si vous ne voulez pas finir rejetée, et tuée par votre famille..."

Ses paroles dites, il confia à Mina une dague dans sa main, et la força à compresser l'arme sur sa gorge de mafiosi, tandis qu'il la poussa, en même temps que lui, hors de la masse protectrice du Nidoking.

Comme si la demoiselle détenait sa vie entre ses mains.

Comme si elle avait réellement devancé les tireurs d'élite. Comme si elle pouvait prétexter que le Nidoking présent était celui du mafiosi, et qu'elle n'avait fait que de le neutraliser...

Pas que son plan était bon. Ô que non. Un tir bien placé, et ils finissaient morts tous les deux... Mais c'était tout ce qu'il avait pu trouver de potable.



Revenir en haut Aller en bas
Kyô FushouAncien membre

avatar


Nombre de messages : 1491
Age : 31
Rps en cours : [aucun]

La Mort du Phénix [PV Giovanni] [NC-14] [terminé] Empty
MessageSujet: Re: La Mort du Phénix [PV Giovanni] [NC-14] [terminé]   La Mort du Phénix [PV Giovanni] [NC-14] [terminé] EmptyLun 9 Juil 2012 - 1:58

Trahison à demi-mot

Comment s'était-elle retrouvée dans une situation pareille ?

Elle avait failli mourir de peur, lorsque Giovanni s'était plaqué contre elle. Malgré son entraînement aux arts de l'assassinat, elle ne l'avait pas vu arriver. Il faut dire aussi que son visage griffé par le gravier et sa cravate sensiblement salie et froissée lui donnaient un petit air de zombie étrange. Mais la véritable question était : comment s'était-elle retrouvée en première ligne, devant les deux snipers, le couteau sur la gorge de Sakaki ?

Rodrigue émit un rire guttural, un rire franc, et posa son arme au sol, levant les mains en signe de reddition. Léon, qui était juste à côté de lui, les pointait toujours du bout de son fusil. Très professionnel, il ne se laissait démonter ni par l'assurance de Mina, ni par la présence du plus grand criminel de Kanto. La Quetzacoalt plissa les yeux et appuya la dague sur la gorge de Sakaki. Le regard ambré de Rodrigue sembla s'étrécir alors qu'il passait une main dans ses cheveux roux vif, remontés en catogan.

C'était un malade mental de première catégorie. Le genre de type qui serait devenu Serial Killer si la grande famille des Quetzacoalt ne l'avait pas récupéré. Mina plissa les yeux. Il n'avait visiblement pas l'envie de les laisser partir sans une grosse explication.

"Alors, dis-moi poulette, pourquoi tu l'as protégé ?
- C'est ma cible. Il est à moi."

Rodrigue se lécha les lèvres avec ce que Mina aurait nommé un sourire de perversion infinie. La Quetzacoalt sentit la colère monter, et dut se concentrer de toutes ses forces pour ne pas avoir un geste malheureux envers le mafioso. Bon sang.

"Mais bien sûr. J'aurais dû me douter qu'Aaron te mettrait sur le coup. Après tout c'est pas comme s'il t'avait pas contentée depuis longtemps. Il doit vouloir se faire pardonner de ...
- Tais-toi, Rodrigue."

Mina tourna le regard vers le deuxième sniper avec une once de surprise. Ses yeux seuls visibles de haut, son masque sur le nez. Ses cheveux attachés en une fine tresse, elle était pourtant nettement reconnaissable. Par un membre de sa famille.

"Mina n'a pas de compte à te rendre."

La journaliste sentit un élan de compassion aller vers le second soldat, et se fit violence intérieure pour ne pas exécuter Sakaki et foncer vers les deux hommes. Non. Elle l'avait décidé. Elle s'échapperait de cet enfer. C'était à cause de gens comme eux qu'elle était devenue dépendante à la famille. Dépendante à leur amour communautaire. A cause de leur sympathie qu'elle était devenue une tueuse. De leur hospitalité qu'elle avait volé, assassiné, pillé. A cause de leur générosité qu'elle vendait son image. Il fallait qu'elle s'échappe.

Et sa porte de sortie était au bout de sa lame.

La Quetzacoalt esquissa un léger sourire, qui ne se vit qu'au coin de ses yeux qui se plissa légèrement. Elle se détendit, et passa une main sous le menton de Giovanni, pour le lui relever avec douceur. Promenant le fil de sa lame avec délicatesse, pour ne pas le blesser.

"Je sais ce qui t'ennuierais encore plus que de le voir s'enfuir Rodrigue. Ce serait de le voir se faire abattre par quelqu'un d'autre que toi."

Elle le vit passer par toutes les couleurs, puis finir sur celle de la colère la plus noire qui soit. Elle le vit braquer son fusil sur sa tête, à elle. Puis elle vit son compagnon lui mettre sèchement un coup de crosse sur le coin de la tête, et entendit une déflagration. La balle fila, loin au delà de sa cible, et Mina s'aperçut qu'elle avait entaillé Sakaki sans faire attention. Avec précaution, elle retira doucement sa lame, puis fit un signe de tête à Nidoking, qui s'abaissa doucement. Il serait bientôt temps de passer à l'action.

"Une seconde, je lui fais les poches et je l'amène."

Elle passa ses mains dans les poches du Rocket et murmura tout bas, profitant que les deux hommes soient occupés à se quereller.

"Voilà le plan. Faites ce que vous voulez pour les déstabiliser encore un peu.J'aurai besoin d'un tremplin. Nidoking va me jeter. Puis je sortirai Kabutops. Il va falloir la jouer fine. Rodrigue ne m'aime pas. Du tout. Alors soyez sage."

Ayant terminé ses instructions, elle jeta par terre les balls du mafiosi et l'attrapa par la nuque pour le faire avancer, Nidoking sur ses talons. Confiante, elle avançait à pas doux, calculant tous les paramètres de son saut. Si le Persian de Giovanni ne faisait pas l'idiot, elle pourrait sans doute avoir le temps de...

"Hé mais ! Mina !"

La Quetzacoalt leva les yeux sur Rodrigue. Derrière elle, Nidoking se raidit.

"Toutes ses balls sont fermées."

Et merde.


Dernière édition par Mina Turnip le Ven 27 Juil 2012 - 19:46, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
Giovanni SakakiAncien membre

Giovanni Sakaki


Nombre de messages : 788
Age : 29
Rps en cours : Alcohol makes people unlucky

Le bal des armes

La Mort du Phénix [PV Giovanni] [NC-14] [terminé] Empty
MessageSujet: Re: La Mort du Phénix [PV Giovanni] [NC-14] [terminé]   La Mort du Phénix [PV Giovanni] [NC-14] [terminé] EmptyLun 9 Juil 2012 - 22:07
Mina Turnip, mannequin à ses heures perdues mais journaliste de profession, également agent double qui se devait d'exercer ses talents d'espionne sur le champ, tenant une dague d'une main ferme sur le cou de Giovanni Sakaki, qui n'eut aucune peine à imiter le regard d'un homme inquiet de sa survie. Devant eux, Rodrigue, un psychopathe notoire au vu de la folie qui brillait dans ses sombres iris, ainsi qu'un homme inconnu au mafiosi, qui poursuivait la visée nocturne, alors que discrètement, derrière eux, se dessinait une silhouette féline qui abaissait la partie supérieure de son corps, et gratter le sol de ses griffes. Tel le prédateur prêt à assaillir sa proie. Au même moment, une créature souterraine qui agissait dans un silence total, creusant une galerie derrière le Nidoking dont l'ouverture n'était pas encore visible, pour qu'elle débouche directement dans les profondeurs de la forêt. Si la fuite devenait une nécessité vitale.

Quatre protagonistes. Deux terroristes aliénés, en possession de fusil de précision silencieux, dont la portée dépassait largement la position de Mina et Giovanni. En gros, si on tirait dans la tête du mafiosi, la pauvre demoiselle aurait droit à une coloration rouge sanguine gratuite, avec mèche rosâtre en supplément...
Et en face d'eux, la Quetzacoalt qui affrontait sa propre famille, jouant la carte de l'assurance et de la vantardise. Et Giovanni Sakaki, qui montrait volontairement de la crainte dans ses pupilles, pour rendre le jeu de Mina plus crédible. Toutefois, tout en gardant son habituelle contenance. Bien qu'il savait qu'une pression de 2.5 kilos sur la gâchette suffirait à mettre fin à leur jours à tous les deux, et de manière peu... élégante. Malgré les renforts Pokémonesques présents dans l'ombre, leur survie était très loin d'être assurée.

Aussi, la situation était vraiment tendue. Bien que la jeune Turnip sut alléger la dangerosité, en faisant poser les armes à Rodrigue, qui riait d'un rire franchement épaté, apparemment. Et lever les mains, comme s'il avait... totalement gobé le prétexte de la journaliste.

"Mais bien sûr. J'aurais dû me douter qu'Aaron te mettrait sur le coup. Après tout c'est pas comme s'il t'avait pas contentée depuis longtemps. Il doit vouloir se faire pardonner de-
- Tais-toi, Rodrigue."

La réplique fut sèche, tandis que quatre yeux se portèrent sur le second tireur, pourtant discret. Et, avant même que Giovanni ne pût apercevoir la silhouette de Persian se découpant dans la nuit, on lui releva le menton, où il sentit le contact froid de l'acier se promener le long de sa gorge, complètement à la merci de son alliée...

Et ce fut à cet instant précis qu'une once de doute assaillit l'esprit du Pokémafieux, qui sentit comme une pression se faire sur Mina. Il ne put l'expliquer clairement, mais il eut l'impression que durant un vague instant, il y eut une considération de changer de plan de la part de la journaliste. Mais ce, il ne pouvait l'affirmer, puisque c'était une poussée soudaine et insoupçonnée d'adrénaline qui vint lui flanquer cette théorie dans la tête. Peut-être que finalement, ce qu'il interpréta comme son instinct était tout bonnement la manifestation tardive de la peur dans son organisme.

Néanmoins, la tirade suivante de Mina le rassura, bien qu'elle eût l'effet de faire reprendre les armes à Rodrigue, qui la mettait carrément en joue. Retenant sa respiration, prêt au pire, Giovanni entendit clairement une détonation se faire tandis qu'un coup de crosse était porté sur le taré.

Une douleur aiguë força le mafiosi à protester par un léger bougonnement, tandis que la blonde vénitienne extrayait la pointe de la dague plantée dans son cou, laissant couler un mince filet de sang.

Bon sang...

Il devait se l'avouer. C'était... brillant. Enfin, si Mina savait que les deux hommes se battraient suivant le sujet qu'elle aborderait. Sinon, c'était un incroyable coup de bol qu'ils respiraient tous deux encore...

Coup de bol ou coup génialement calculé, elle alerta les snipers qu'elle lui faisait les poches, bien qu'ils commençaient d'ores et déjà à montrer du poing, menaçants, tandis que Giovanni observait la demoiselle le dépouiller de ses armes.

"Voilà le plan. Faites ce que vous voulez pour les déstabiliser encore un peu.J'aurai besoin d'un tremplin. Nidoking va me jeter. Puis je sortirai Kabutops. Il va falloir la jouer fine. Rodrigue ne m'aime pas. Du tout. Alors soyez sage."

Un regard interloqué s'offrit à Mina... S'il comprenait bien, elle proposait en gros, de profiter que les deux entourloupés en haut de la colline se battaient, pour leur faire un assaut Yippie-Kay-Yeahtesque, et en finir au plus vite ?

Certes, l'idée de profiter de la distraction était bonne... mais... lançant un regard inquiet aux deux hommes, Giovanni se demandait en toute honnêteté s'ils n'allaient pas parvenir à alerter leurs alliés qu'il y avait une taupe et qu'elle s'appelait Mina, si elle, elle les attaquait.
Néanmoins, malgré les doutes qui l'assaillaient quant au plan de la jeune femme, le quadragénaire acquiesça, sans faire d'histoire. Se disant qu'il ferait sa partie du plan, tandis qu'elle ferait la sienne. Avec une bonne rapidité d'exécution, ils pouvaient éviter le pire...

"Hé mais ! Mina !... Toutes ses balls sont fermées."

Ou... pas.

Un flash quelque peu agressif pour les yeux bleus et noirs des Rockets coupa la noirceur de la nuit, pour se porter sur le Nidoking derrière eux...

"Il est... bleu."

La déception présente dans la voix trahissait la pensée du second Sniper... Ils avaient été doublés. Devancés... Trahis.

Tandis que Giovanni se demandait comment diable il était possible que sur les milliers d'espèces de Nidoking présentes dans les régions de Johto et Kanto, Mina ait pu prendre un des seuls d'une couleur qui le différenciait totalement des autres, et qui rendait donc le subterfuge de "c'est son Nido" invalide...

"Damnation... Vous et ...vos goût extravagants..."

"... La salo-"

Le pyromane n'eut pas le temps de finir son insulte, qu'il sentit une vive douleur lui transpercer le bras, lui faisant lâcher sa lampe-torche.
Un hurlement alerta Mina et Giovanni de sa souffrance, tandis qu'ils virent la silhouette de Rodrigue asséner un violent coup de crosse à une figure féline qui avait eu ses crocs plantés dans son avant-bras la minute d'avant.

Léon, professionnel, comprit immédiatement ce qu'il y avait à faire...

Mettant la sécurité et compressant son fusil contre sa poitrine, puis effectuant une roulade avant lui faisant quelque peu dévaler la pente, il se remit en moins de temps qu'il ne fallut pour le dire en position de tir, loin de Persian, et entreprit de chercher ses cibles.

Ce fut plus ou moins à l'instant de la roulade de Léo avant que Giovanni se défit de l'emprise de Mina sans l'avertir, puis imita le sniper, en roulant sur son épaule arrière pour chopper au passage la balle de Nidoking, qu'il envoya en plein sur le tireur d'élite. Qui venait alors de prendre position.

Et qui dut réceptionner la masse de cent kilos, qu'il parvint à esquiver d'un seul bond.

"Ecrase-moi cette vermine !"

Hurla d'une voix glaciale le mafiosi, après quoi il reporta son attention sur le Nidoking derrière lui, d'où Triopikeur émergea, la galerie étant creusée. Toutefois... la fuite n'était pas envisageable.
Aussi, le Pokémafieux profita que Rodrigue luttât contre la gueule de son Persian qui était à trois centimètres de sa face, uniquement séparées par le canon du fusil, et que Léon tentait d'échapper aux griffes de Nidoking, pour exprimer le fond de sa pensée...

"On ne peut pas les laisser vivre..."



Dernière édition par Giovanni Sakaki le Lun 9 Juil 2012 - 23:07, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Kyô FushouAncien membre

avatar


Nombre de messages : 1491
Age : 31
Rps en cours : [aucun]

La Mort du Phénix [PV Giovanni] [NC-14] [terminé] Empty
MessageSujet: Re: La Mort du Phénix [PV Giovanni] [NC-14] [terminé]   La Mort du Phénix [PV Giovanni] [NC-14] [terminé] EmptyLun 9 Juil 2012 - 22:37

La fin d'une ère

Il n'y avait pas besoin de le lui dire deux fois. De toute manière, sa couverture était compromise. Mina laissa la scène se dérouler devant elle, comme dans un autre monde, et observa les deux membres de sa famille livrer bataille. Homme contre pokémon. Ils n'avaient aucune chance, surtout face aux deux mastodontes de Sakaki. La journaliste se sentit doucement faiblir tandis que le mafioso, lui, prenait possession de la situation. Tout était de sa faute. Si elle avait su plus tôt faire le pas de plus, elle se serait directement rangée du côté des Rocket. Elle aurait simulé sa propre mort, puis les aurait aidés avec les renseignements qu'elle avait pu glaner ça et là.

Mais elle avait été beaucoup trop lâche. A vouloir conserver l'amour l'amitié la famille et le travail, elle avait fini par tout perdre d'un seul coup. Elle deviendrait la personne la plus recherchée dans les rangs des Quetzacoalt. L'ennemi public numéro 1. Son compte en banque était loin, très loin dans son esprit. L'action du moment lui fouettait le visage avec plus de force qu'une ronce qu'on aurait frotté contre sa joue.

Se faisant violence, la journaliste saisit l'anneau de lame à sa taille et l'accrocha au bout de sa longue tresse, reculant pour monter sur les mains de Nidokng. Elle n'avait tué que deux fois. Comme elle l'avait avoué au pokémafieux. Mais elle sentait, avec un pincement au coeur qui se rapprochait de la crise d'hystérie la plus totale, que cette fois serait celle de plus. Et qu'elle serait suivie par beaucoup d'autres.

Du haut de ses vingt-six ans, Mina venait de s'apercevoir que l'empire qu'elle avait construit était un vaste mensonge. Ses amis des hypocrites. Sa famille des profiteurs. Et que rien, non rien de ce qu'elle avait acquis l'avait été à la force de son travail. Elle valait sa vie entière aux meurtres d'Alehandra, et à ses mains sales et ses yeux enjôleurs. Elle valait sa coopération-même avec le plus grand Criminel du monde à ses jolies formes et une robe légère.

Elle ne réagit pas à la provocation de Sakaki quant à la couleur de Nidoking. Après tout la rareté de ses pokémons était sa fierté. Entre Devil Joe le showman et Scrutella la top modèle, elle n'était plus à ça près. Son regard océan se voila tandis qu'elle sortait les balls de Kabutops et d'Ectoplasma.

D'un mouvement fluide, elle se laissa projeter et dégaina deux dagues. Kabutops se jeta sur Léon tandis qu'elle éjectait d'un coup de pied professionnel le museau de Persian. Elle redressa Rodrigue, le prit par le bras, puis le déséquilibra en passant dans son dos, posa une main gantée sur sa gorge, puis leva sa lame.

Protch. Protch. Protch.

D'un geste fluide et assuré, elle planta sa lame à trois reprises, en plein coeur, avant de balancer le cadavre d'un mouvement de jambe. Menaçante, ses lames en main, elle se tourna vers Léon, et vit qu'il avait abandonné les armes. Elle s'efforça de vider son esprit et ne s'aperçut même pas que les pokémons faisaient ronde d'honneur, comme pour encadrer les combattants. Léon n'avait plus de fusil, et il était sérieusement amoché par les actions du Nidoking. Son bras pendait, lamentable. Avec ses yeux clairs et ses cheveux noirs, il l'avait toujours impressionnée.

Mais à cet instant, il était plus misérable qu'un enfant de cinq ans qui crevait la faim. Et la peur de la mort se lisait dans son regard.

"Attend, crevette."

Mina ne quitta pas son frère du regard et inspira calmement, tandis que Devil Joe se plaçait derrière elle.

"Donne-lui une chance, Ec."

La Quetzacoalt jeta un regard en biais à Giovanni, en dessous d'elle, et poussa un soupir. Elle aurait pu donner sa chance à Léon. Après tout elle avait elle-même rejoint les Rocket, abandonnant les Quetzacoalt. Mais l'alarme avait été lancée, le témoin lumineux sur la montre du sniper en témoignait. Elle ne pouvait pas abandonner Sakaki de cette manière. Elle ne pouvait prendre le risque de voir Léon appeler du renfort.

Il fallait qu'elle le tue. Immédiatement.

Froide comme un pilier de marbre, elle attrapa ses deux lames et rapprocha Léon d'elle du dos de celles-ci, lui enfonça le genou dans l'entrejambe, puis l'abattit d'un coup de poing, avant de le fixer avec un air totalement indifférent.

"Whilel...mina."

Genoux pliés, en position d'attaque, la Quetzacoalt fixa le sniper aussi froidement que s'il avait été un cloporte.

"Pi...tié.
- Jamais."

Son coeur lui martela le cerveau. Elle planta d'un geste assuré ses deux dagues et lacéra la poitrine du jeune Léon jusqu'à l'abdomen, puis recula, les essuya, et les rengaina à sa gauche. Un silence de mort s'abattit sur la colline, tandis que Mina redescendait doucement de son piédestal, sa tenue tachée du sang des autres. Devil Joe lui-même n'osait plus sourire, et était rentré dans sa ball Arabian Night sans se faire prier. Kabutops sur les talons, elle jeta un regard polaire à Sakaki, puis enleva son masque.

" La voie est libre."

Elle sentit un vertige, eut la décence de lui tourner le dos, puis recracha le contenu de son estomac.


Dernière édition par Mina Turnip le Ven 27 Juil 2012 - 19:48, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Giovanni SakakiAncien membre

Giovanni Sakaki


Nombre de messages : 788
Age : 29
Rps en cours : Alcohol makes people unlucky

Le bal des armes

La Mort du Phénix [PV Giovanni] [NC-14] [terminé] Empty
MessageSujet: Re: La Mort du Phénix [PV Giovanni] [NC-14] [terminé]   La Mort du Phénix [PV Giovanni] [NC-14] [terminé] EmptyLun 9 Juil 2012 - 23:46
Giovanni était toujours accroupi, ses pokéballs parfaitement rangées le long de sa ceinture, gardant quand même la sphère de Nidoqueen dans sa main. Toutefois, il n'eut pas à s'en servir... absolument pas.

Il avait tout vu. Absolument tout. Et était resté totalement passif, les yeux complètement captivés par le macabre spectacle qui s'offrait à lui.

Léon, faisant mille et unes cuplettes pour esquiver les coups massifs de son Nidoking, se retrouvait désormais avec les lames acérées d'un Kabutops à gérer. Il parvint à se sauver la vie, au prix du canon de son fusil qui fut scié en deux, tandis que la queue de son Nido vint heurter de plein fouet l'échine dorsale de l'humain, le projetant violemment contre le sol...

Lui, c'était certain, n'avait aucune chance de s'en sortir. D'autant plus, qu'il ne paraissait pas être en possession de soutien Pokémon...

Néanmoins il n'avait rien à envier à la situation de son acolyte...

Sakaki observa son persian se faire éjecter de sa proie dont il avait presque atteint la gorge par Mina qui...

Qui fit quelque chose que le quadragénaire n'espérait même pas et qui, dans une certaine mesure, le choqua. Rodrigue était à sa portée, il était de dos à elle. Sa fine main était positionnée sur son cou et... le brillant de l'acier de la lame scintilla dans la nuit, avant de s'abattre à trois reprises sur la chair humaine, tandis que des gémissements tortureux sortaient de la bouche de la victime.
Au fur et à mesure que la dague se teintait de rouge, Léon ramassait de plus en plus de coups qu'il ne parvenait plus à esquiver de la part de Kabutops et de Nidoking. Il avait au moins une épaule déboîtée, une rotule sortie, plusieurs côtes cassées, mais tenait bon. Tel un parfait soldat. Contrairement à Rodrigue, qui tomba inerte au sol, une fois que son assassin daigna le lâcher, avant de se focaliser sur l'homme restant.

D'où il était, l'ex-champion de Jadielle remarqua que Nidoking, voyant la force de combattante de Mina, et comprenant la détermination qui brûlait dans l'océan de ses iris, se retira. En même temps que Kabutops, pour laisser la place à la mannequin, qui s'avançait en compagnie de son ectoplasma vers le terroriste survivant.

Un coup d'oeil fut lancé dans sa direction, comme si à nouveau, l'hésitation saisissait la jeune femme, qui tentait apparemment de retrouver la force d'accomplir ce qu'elle avait à accomplir dans les iris dépourvues de compassion du mafiosi, qui observait la scène froidement.

Et... un "pitié" résonna dans la nuit, avant qu'à nouveau, le sang ne vienne colorer les armes blanches... de manière totalement impitoyable... Perforant à plusieurs reprises l'abdomen du malheureux, qui expira bien rapidement, les yeux pâles plongés dans l'étendue des étoiles...

Enfin, un silence de mort s'accommoda parfaitement à l'ambiance présente, alors que le Boss se relevait, se dépoussiérant... et avançant vers la jeune femme, qu'il ne reconnaissait plus vraiment.

Certes, il la savait capable de beaucoup de choses. Après tout, elle avait fui sa famille initiale, pour se retrouver dans les souterrains de Céladopole... elle savait ce que lutter voulait dire. Et se salir les mains, aussi, puisqu'elle avait tué pour une idéologie. Néanmoins...

Là. Elle venait de faire quelque chose que même Sakaki n'était pas capable de faire...
Sachant que les critères de la journaliste pour décrire ce qu'était une famille se rapportaient aux Quetzacoalts, elle venait de commettre un fratricide. Ces sbires, comme Léon ou Rodrigue... ils étaient une communauté, une sorte de secte où ils étaient proches les uns des autres. Tous liés dans la folie. Aussi, même si ces deux hommes ne partageaient pas de lien de sang réel, Mina les considérait comme tels. Comme faisant partie de sa vie. Comme étant la prunelle de ses yeux.

Et là elle venait de tuer implacablement deux représentants de cette famille communautaire. Et au passage, de marquer réellement dans quel camp elle était. Qu'elle trahissait Aaron, et d'autres personnes lui étant plus intimes que quiconque.
...
Il savait pertinemment que si un jour il aurait à lutter mortellement contre les membres de sa famille, il préférerait la fuite, voire la mort. Même contre Meister. Jamais il pourrait l'exécuter. Pas même d'une manière plus propre que la façon dont Mina avait retiré la vie aux deux agents. Pas même s'il représentait une menace pour sa liberté ou... sa vie...

Aussi, la bravoure dont elle faisait preuve... épata Sakaki et imposa le respect même à Persian et à Nidoking qui baissèrent la tête lorsqu'ils arrivèrent à sa hauteur.

Mais malgré l'air implacable qu'elle abordait en descendant de la colline, et le ton froid qu'elle prit la peine d'avoir, Giovanni n'était pas dupe. Elle était brisée. Détruite.
On ne commettait pas ce qui était considéré comme le plus grave crime humain possible sans en subir les conséquences.

Qui se manifestaient par un vertige, symptôme signifiant qu'on commençait vraiment à emmagasiner la gravité de ce qu'on avait fait. Puis... le vomissement. Preuve du mal-être profond qui en découlait, et l'envie de se punir. En bref, les remords, les regrets immédiats. Qui n'étaient rien comparés à ceux qui la hanteraient tout le restant de sa vie. Qui épieraient son sommeil et perturberaient ses nuits.

Le pokémafieux fit disparaître dans un halo rouge Nidoking et Triopikeur, et les rangea le long de sa ceinture, tandis qu'il alla appliquer sa main sur la tête de Persian, le soulageant légèrement de ses blessures de combattant. Tandis qu'un regard... reconnaissant était adressé à la journaliste.

Enfin, le quadragénaire se redressa, s'approcha de Mina, et, une main sur ses épaules et l'autre appliquée contre son ventre, la força à se tenir droite, et non courbée. Puis les mains se posèrent sur les épaules de la mannequin tandis que le regard impassible de Sakaki était posé sur les iris bleutés, témoins des meurtres.

"Ce que vous avez fait..."

Il laissa sa phrase en suspens, des flashs de la fluidité des mouvements et des coups perforant la chair surveillés par un regard déterminé lui revenant en tête... puis soupira.

"... était le bon choix. Même si vous vous en voudrez toute votre vie. C'était la seule chose à faire."





Revenir en haut Aller en bas
Kyô FushouAncien membre

avatar


Nombre de messages : 1491
Age : 31
Rps en cours : [aucun]

La Mort du Phénix [PV Giovanni] [NC-14] [terminé] Empty
MessageSujet: Re: La Mort du Phénix [PV Giovanni] [NC-14] [terminé]   La Mort du Phénix [PV Giovanni] [NC-14] [terminé] EmptyMar 10 Juil 2012 - 20:39

Aveux inavouables

La journaliste secoua rapidement la tête de gauche à droite, puis s'arrêta, ayant de nouveau la nausée. Son regard perdu dans celui, noir de sérieux, du mafioso, elle passa une main sur ses cheveux blonds plaqués sur son crâne, et ne parvint pas à desceller les lèvres. Elle avait eu peur... si peur.

Non, c'était faux. Et c'était aussi pour ça qu'elle se détestait à cet instant. Elle avait ressenti à voir la vie quitter doucement les corps de ses frères un plaisir incommensurable, une toute-puissance qu'elle n'aurait cédé à aucun prix. Pas même celui de sa propre mort. Dans sa tête, une flopée de pensées s'étaient frayé un chemin. Les Quetzacoalt étaient irrémédiablement corrompus par un idéal faussé. Une fantaisie montée de toutes pièces. Une tragédie dont Alehandra était la seule maîtresse.

Elle n'en avait été l'instrument que trop longtemps. Et Sakaki l'aiderait à les vaincre tous. Sakaki. La perspective de sa mort affreuse, dans un obscur coin entre Rosalia et Oliville était la seule raison de sa présence ici. Le regard troublé, elle chercha le sien, inspira plus fortement, puis se laissa choir au sol, littéralement.

Une main sur sa poitrine, elle peinait à reprendre son souffle, en pleine crise d'angoisse. Elle venait de tuer ses frères. Et elle venait de prendre conscience que c'était là la seule et unique solution pour venir à bout de la folie ambiante. La seule. Et unique. Cherchant avec frénésie un tube anti asthme qu'elle n'avait pas sur elle, la journaliste s'efforça de se calmer et déglutit avec force.

"Je... sais."

Une main sur sa gorge, elle ramena sa natte à elle et défit la lame circulaire qui ne lui avait en fin de compte pas servi. Le regard presque vide, elle repensa à son premier assassinat, et au dégoût qu'elle avait alors éprouvé pour elle-même. Rien à voir avec le sentiment qu'elle avait eu quelques instants auparavant. Son regard océan se porta sur Giovanni, et elle déglutit doucement. Est-ce que c'était ça, devenir fou ?

"J'ai compris quelque chose ce soir."

La gorge sèche, elle cherchait ses mots, comme entre deux mondes.

"Mes frères sont des âmes mortes. Ils ne pensent plus comme des individus pouvant avoir un futur, mais comme un groupe à la conscience collective poursuivant un seul et unique but. Nous devons les réveiller. Nous pouvons les réveiller. Et les faire rejoindre notre rang. Mes frères, nos frères, ils sont victimes de la prestance d'Alehandra, des armes d'Aaron, du chantage de Camaztotz, du coeur de Popol Vu, des pouvoirs psychiques d'Izztama. Ils sont tous sous une emprise que je n'aurais imaginé même lorsque j'étais sous la tutelle d'Alehandra en personne."

Comme abattue, elle eut une mine décrépie. A présent elle paraissait dix ans de plus qu'elle n'en avait, le regard creusé, l'âme lointaine, comme ayant vu le pire malheur du monde. Une abomination, la sienne.

"Pour ceux qui ne peuvent entendre la voix de la raison, la neutralisation est la seule voie. La mort, s'ils refusent de se taire et de laisser faire les grands de ce monde."

Machinalement, elle passa le doigt le long de sa lame, et s'entailla légèrement, venant sucer son pouce avec le regard dans le vide. Elle était prête à en venir aux armes si nécessaire. Elle venait de le faire. Elle le ferait encore. Pour les Quetzacoalt elle les sauverait. Parce qu'on ne laissait pas mourir sa famille sans réagir, elle tuerait elle-même cette idéologie dans l'oeuf. Mais cela, elle le faisait avec une force nouvelle. Déterminée, elle fixa Sakaki, ignorant tout le remord qui lui enserrait déjà le cœur et les épaules.

Elle savait qu'elle s'endormirait en pleurant les jours suivants, et ceux encore à venir, mais elle se devait d'être honnête. Après tout elle pouvait y passer d'un instant à l'autre.

"Et j'ai aussi compris autre chose, Giovanni."

A présent debout, elle ouvrit sa combinaison pour laisser voir un débardeur noir près du corps. Toujours s'habiller en vêtements de ville.

"J'aurais laissé mourir n'importe lequel de vos hommes pour conserver ma couverture. N'importe lequel sauf peut-être Abel. Il est ma famille. Ma véritable famille. Je ne laisserai plus personne me mentir. Et surtout pas moi."

Presque aussi grande que lui, elle planta ses yeux farouches dans les siens, et serra le poing.

"J'aurais dû vous tuer tant que je vous avais sous le fil de ma lame. Je serai alors retournée à une vie paisible de famille innocente et massacreuse d'enfants. Mais je ne l'ai pas fait."

Elle se sentait de nouveau planer entre deux mondes. Elle n'aurait peut-être plus la force de parler d'ici quelques minutes, elle devait profiter encore un peu de l'adrénaline qu'il lui restait. Qu'il la rejette, elle s'en fichait. Qu'il l'exécute, elle l'en aurait remercié. Qu'il l'ignore, elle l'encaisserait. Qu'il la repousse, elle l'accepterait. Qu'il lui tourne le dos, elle survivrait. Qu'il lui réponde, elle se reconstruirait. Doucement. Mais sûrement.

"Ce n'est pas un lieu idéal pour ce genre de paroles mais... je tiens sincèrement à vous Giovanni. Bien plus que j'estime un adversaire. Bien plus que je respecte un grand de ce monde. Bien plus que j'apprécie un homme. Je tiens à vous plus qu'à ma vie, pas uniquement car vous êtes celui qui nous aidera à échapper de ce désespoir."

Dans la frénésie, elle lui attrapa la main, et se rapprocha de lui. Elle devait avoir l'air d'une folle, les larmes aux yeux, sa tête trop pleine de pensées contradictoires.

"Je n'aurai pas la force de le répéter, alors s'il vous plait, écoutez-moi."

Inspirant profondément, elle fixa tour à tour Giovanni, ses balls, ses dagues, son Nidoking, ses chaussures, puis ses yeux, avec la peur d'une petite fille devant le grand méchant grahyena.

"Je vous aime, Giovanni."


Dernière édition par Mina Turnip le Ven 27 Juil 2012 - 19:49, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Giovanni SakakiAncien membre

Giovanni Sakaki


Nombre de messages : 788
Age : 29
Rps en cours : Alcohol makes people unlucky

Le bal des armes

La Mort du Phénix [PV Giovanni] [NC-14] [terminé] Empty
MessageSujet: Re: La Mort du Phénix [PV Giovanni] [NC-14] [terminé]   La Mort du Phénix [PV Giovanni] [NC-14] [terminé] EmptyMar 10 Juil 2012 - 23:35
Il n'avait pas su comment s'y prendre. Il avait tout simplement dit ce qu'il pensait, sans détour aucun, et sans se voiler la face. Il savait ses paroles que quiconque le connaissant un tantinet aurait pu qualifier de "réconfortantes" inefficaces. Il savait également que rien ne pourrait aider Mina Turnip à accepter les crimes odieux qu'elle venait de commettre. Aussi, il s'était attendu à un hurlement de chagrin, peut-être des larmes. Qui aurait été peut-être le comportement le plus approprié à la situation.

Mais rien de tout cela.

Si son corps ne trahissait pas sa détresse profonde par une respiration difficile et un terrassement soudain au sol, on aurait pu penser que la journaliste n'était nullement touchée par la situation, vu les termes employés. Et la force que contenaient ses mots. Elle savait. Elle savait qu'elle s'en voudrait toute sa vie, elle l'avouait. Néanmoins, elle l'encaissait. Sans dramatisation. Se contentant de subir les revers de son corps, qui avait dû engrangé beaucoup trop d'émotions violentes pour sa santé.

D'ailleurs, l'azur de ses yeux témoignaient de sa souffrance intérieure, recherchant le regard de Giovanni, qui le lui rendit. Puis, elle affirma avoir compris quelque chose.

Un froncement de sourcil du mafiosi se fit. Se demandant comment diable un être humain n'ayant pas connu l'ambilicol puisse être apte à réfléchir, après pareil drame. Toutefois, il l'écouta attentivement et... la comprit.

Si la seule manière de sauver les gens qu'elle aimait, était de les tuer... elle le ferait. Cependant, avant, elle savait pertinemment qu'il fallait abolir l'idéologie, pour en sauver un maximum. Et pour ce, il était clair et net qu'il fallait s'attaquer aux têtes du serpent... Les noms cités. Alehandra. Aaron. Camaztotz et le Popol Vu qu'il avait déjà rencontré. Ces informations, qui étaient nouvelles, furent une preuve supplémentaire d'autant plus convaincante de Mina de son allégeance aux Rockets. Ou du moins, de sa prise de position contre les terroristes.

Sa vie d'avant, elle pouvait tirer un trait définitivement dessus...

"Et j'ai aussi compris autre chose, Giovanni."

Les yeux piqués à vif par la curiosité du quadragénaire se portèrent sur la blonde vénitienne qui se releva, et entrouvrit son costume, lui permettant ainsi d'admirer un débardeur noir moulant qui eut comme effet de refroncer les sourcils du Pokémafieux, de manière assez confuse.

Confusion qui s'intensifia, lorsqu'elle lui dit clairement qu'elle aurait sacrifié n'importe lequel de ses agents pour sa propre couverture. Et lorsqu'elle évoqua son lien de sang avec le jeune Kujaku, qui lui était avant parfaitement inconnu... Et qu'il trouvait tout simplement.... incroyable.

"J'aurais dû vous tuer tant que je vous avais sous le fil de ma lame. Je serai alors retournée à une vie paisible de famille innocente et massacreuse d'enfants. Mais je ne l'ai pas fait."

Effectivement, elle ne l'avait pas fait. Mais y avait pensé. Cela s'était ressenti. Son instinct ne l'avait pas trompé à cet instant... Mais il ne put lui en vouloir. Ô que non. Car il savait exactement comment lui aurait réagi, s'il s'était retrouvé dans la même position. A choisir entre verser le sang d'un inconnu, ou celui des siens, même corrompu et pourri... il n'aurait pas hésité une seconde. Et n'aurait jamais eu la hargne courageuse de Mina qui lui aurait permis d'attaquer ses proches.

Mais... pourquoi soulignait-elle cette hésitation ?

Ses yeux d'un noir sans fond à l'air interrogatifs étaient plongés dans la couleur océan attractive de Mina, tandis qu'il écoutait sa... déclaration, si l'on put la dénommer ainsi. Et au fur et à mesure que les mots s'enchaînaient, l'esprit du mafioso se sentit... troublé. Ses cellules nerveuses commençant à sérieusement se mettre en vrac, les connexions électriques étant totalement chamboulées, tandis que deux comportements opposés s'affrontaient... Et redoutaient ensemble la suite de cette déclaration.

Après une profonde inspiration, et que son regard l'ait balayé, puis successivement ses balls, ses dagues, son Nidoking, ses chaussures comme en quête de soutien avant de raffronter les yeux félins de Sakaki... elle daigna enfin lâcher ce qui lui peser sur le coeur, avec la fragilité et la crainte d'une jeune femme totalement perdue. Perdue dans un monde où elle n'avait plus ses repères. Où tout ce qui lui restait, était une bouée de sauvetage.

""Je vous aime, Giovanni." "

Une... lueur d'étonnement passa à la rapidité d'un éclair à travers les iris du Pokémafieux qui resta... totalement de marbre, à cette phrase. Extérieurement, il demeurait droit, stoïque, inatteignable.

Tandis qu'intérieurement, vingt mille et une pensées tenaillaient dans tous les sens son cerveau tant fort, qu'il commençait à ressentir un léger maux de tête... Preuve que l'alimbicol se faisait neutraliser par une substance chimique produite naturellement par le cerveau, et qui rendait euphorique. Apaiser les douleurs physiques. Et rendait l'esprit léger.

... Substance qui était inconnue à Giovanni depuis 1986. Où, un soir, lui et Lisa De Luce s'étaient retrouvés à un endroit. Pour parler sérieusement. Un jeune Sakaki dont les envies étaient en totale contradiction avec ses responsabilités. Un Sakaki qui s'apprêtait à rembarrer la femme de sa vie, car il était le fils d'une Madam Boss décédée. Car à 16 ans, il devenait le nouveau chef mafieux. Responsable des malheurs de la populace. Représentant de l'injustice, que Lisa combattait avec hardeur. Et, malgré la lourdeur de ses aveux, malgré que ce jeune Giovanni eût hurlé à sa tendre sa vraie nature, son vrai rôle... il avait eu droit à une déclaration semblable à celle de Mina...

Quelques flashs de ce passé plus que lointain lui revinrent, et le forcèrent à tourner le dos à la journaliste, comme s'il allait partir, sans dire mot. Le visage bien dessiné de Lisa lui revenant en tête. Son regard déterminé, pareil en moult points à celui de la jeune Turnip, planté dans le sien...

Serrant les poings à son tour, le Pokémafieux releva légèrement la tête, pour observer les étoiles qui scintillaient à des milliers années lumière de leur position. Et elles paraissaient être les mêmes qu'en 1986. Scintillantes, pleines d'espoir.... Et pas que le reflet mort de planètes éteintes il y avait bien longtemps...

Puis, observant encore un peu dans le silence ce ciel sombre, il inspira discrètement.

Et, sans crier gare, l'héritier Sakaki se retourna vivement, puis, planta sa main contre le dos de la jeune femme, la forçant à se rapprocher de lui d'un geste ferme, tandis que leurs regards s'affrontèrent. Silencieusement. Une seconde passa, durant laquelle multiple pensées lui crièrent de fuir. Pour ne pas avoir à s'inquiéter d'une personne supplémentaire. Pour se protéger de la souffrance d'aimer. Puis de perdre.

Mais ses pensées se turent, supplantées par la volonté de Giovanni de ... ne pas la perdre. Cette fois.

Aussi, d'un mouvement énergique, toutefois dénué de violence, mais comme animé par la rage de vaincre, il l'embrassa.

Signe de leur pacte. De leur allégeance mutuelle. Pour sortir de ce désespoir, ensemble.




Revenir en haut Aller en bas
Kyô FushouAncien membre

avatar


Nombre de messages : 1491
Age : 31
Rps en cours : [aucun]

La Mort du Phénix [PV Giovanni] [NC-14] [terminé] Empty
MessageSujet: Re: La Mort du Phénix [PV Giovanni] [NC-14] [terminé]   La Mort du Phénix [PV Giovanni] [NC-14] [terminé] EmptyMer 11 Juil 2012 - 0:30

Renaissance

Ce contact, elle en avait rêvé maintes fois, sans jamais l'espérer vraiment. Cette surprise, fugace, mais présente, dans le regard de l'être aimé. Ce léger frisson qui traversait l'échine tandis que l'autre se rendait compte de ce qu'il avait sous les yeux... sans jamais le voir. Peut-être Giovanni venait-il de comprendre que le revirement de Mina avait fort à voir avec sa personne. Peut-être qu'un jour il s'apercevrait que sa fidélité aux oiseaux d'or était due à Alehandra pour une part... et à son amour pour Aaron de l'autre. Son arrivée avait chamboulé sa vie du tout au tout.

De simple agent de surface, Mina était devenue l'allié de poids le plus important dans une alliance entre Teams. Puis elle était devenue, doucement mais sûrement, l'épée de Damoclès au dessus de la tête des enfants du mafioso. Passée de poule blonde au rang d'assassin involontaire, elle avait été ivre, un soir. Suffisamment pour demander à Paul de régler ses affaires avec Giovanni. Puis elle l'avait rencontré seul à seul. Et elle avait été charmée. Cet homme grand, cet homme fort, cet homme en costume qui portait le poids du monde sur les épaules. Oui, c'était cet homme qui avait occupé ses pensées plus que quiconque ces derniers jours.

Il lui tourna le dos, et elle sentit un désespoir immense l'envahir. Les larmes lui montèrent aux yeux, franchissant la fine barrière mentale qu'il lui restait pour rouler allègrement le long de ses joues. Elle pensait pouvoir commencer une nouvelle vie, pouvoir compter sur un tremplin sentimental. Pouvoir lui faire confiance, et se faire confiance. Déçue, la Quetzacoalt baissa la tête, et renifla doucement. Puis elle le vit se tourner, sentit sa main se plaquer dans son dos, et ses lèvres se coller aux siennes.

Comme une collégienne, elle papillonna du regard, puis ferma les yeux pour offrir toute la peur et toute la passion qu'elle avait ressenties. Sa main sur sa nuque, elle recula doucement le visage, et planta ses iris bleu sombre dans ceux, totalement noirs, du pokémafieux. Le souffle court, elle posa sa main encore tachée de sang sur le torse de Giovanni et inspira doucement, déglutissant avec peine.

Elle venait de faire le pas de trop. Celui qui jamais ne pourrait être oublié. Et, aussi mesquin que cela pouvait paraître, elle adorait ça. C'était au milieu d'une forêt sordide, en compagnie de deux cadavres qu'elle se sentait le mieux pour la première fois de toute sa vie.

Elle aimait.

Pas comme une adolescente aime le Aaron discret, le beau ténébreux qui ne parle pas beaucoup mais qui rit beaucoup.

Elle aimait.

Pas comme la petite fille soumise qui obéissait au choix de son époux futur.

Elle aimait.

Par comme cette journaliste blonde qui donnait des sandwiches à ses pokémons.

Prenant conscience de sa position, et de celle de Sakaki, la journaliste recula, et quitta définitivement sa combinaison tachée de sang, la roulant pour l'attraper sous le bras. En short et débardeur noirs, sacrément secouée, Mina gardait un professionnalisme qui la poussa à analyser la situation rapidement, les joues rouges. Si elle s'écoutait, elle sauterait au cou du plus grand criminel de tous les temps pour lui montrer pourquoi on l'appelait "Felyne" ou "Maya". Mais l'heure était toujours grave, et sa situation plus incertaine que celle d'un funambule ivre sur un fil au dessus d'un canyon.

"Merci..."

Son regard, brillant, en disait long sur ce qu'elle pensait. Elle le désirait de toutes les fibres de son corps, quand bien même sa vie était menacée à cet instant. Et l'amour, sans vie, n'avait pas beaucoup de sens. Elle le savait mieux que quiconque.

"Nous... hum."

Elle se racla la gorge, puis jeta un regard en hauteur, vers le fourgon toujours là. Une bête camionnette banalisée, pas balisée ni tracée. Sans système d'explosion intégrée. Ils pourraient toujours s'enfuir à son bord pour éviter de laisser des traces trop visibles. Sauf si Aaron avait eu la bonne idée de lui coller un mouchard, ou de suivre les traces. En fin de compte, mieux valait ne pas y toucher.

"Maintenant... je crois que je ne peux plus reculer."

Avec un soupir à s'en fendre l'âme, la journaliste défit sa natte et tourna son regard acéré en direction d'Oliville. S'ils devaient aller quelque part, ce serait par là.

"Je suppose que je vais devoir 'mourir' médiatiquement parlant. C'est dommage. Je venais juste d'avoir mon troisième badge."

Elle posa une main sur la petite boîte à sa ceinture, et y attrapa son portable, fronçant le nez. Elle devait mourir ce soir, maintenant. Ne plus laisser aucune trace, à personne. Elle devrait contacter Paul plus tard, pour lui faire quitter lui aussi les chaînes qui le retenaient au mât des Quetzacoalt. Elle devait vider son appartement au plus vite. Le louer peut-être. Siphonner son compte en banque et planquer l'argent en lieu sûr. Elle n'avait pas de famille connue. A part de Pau. Il ne la balancerait pas. Elle en était sûre.

Pourtant, elle se mit à trembler, et se cacha contre le torse de Sakaki.

"J'ai peur."


Dernière édition par Mina Turnip le Ven 27 Juil 2012 - 19:51, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Giovanni SakakiAncien membre

Giovanni Sakaki


Nombre de messages : 788
Age : 29
Rps en cours : Alcohol makes people unlucky

Le bal des armes

La Mort du Phénix [PV Giovanni] [NC-14] [terminé] Empty
MessageSujet: Re: La Mort du Phénix [PV Giovanni] [NC-14] [terminé]   La Mort du Phénix [PV Giovanni] [NC-14] [terminé] EmptyMer 11 Juil 2012 - 14:39
L'étreinte, le contact chaud entre les deux corps fut éphémère. Car, une fois que Mina laissa sa surprise de côté, pour rendre ce baiser réciproque, elle reprit ses distances. Comme rappel de la situation actuelle, puis planta des yeux sombres mais toutefois scintillants dans ceux du mafiosi, légèrement voilés, signe que son esprit était partiellement ailleurs.

La jeune femme abandonna sa nuque et son torse pour se dévêtir totalement de son costume, l'enroulant sous le bras. Après quoi elle le remercia. Ce qui n'avait pas lieu d'être pour le Pokémafieux qui esquissa quand même un imperceptible sourire en guise de réponse muette.

Bien entendu, de l'expérience qu'il avait, Giovanni remarqua le regard brillant de mille et une envies de la blonde vénitienne, mais reprenant peu à peu pied à la réalité, il accorda que certaines priorités étaient de vigueur, et certaines choses devaient se faire... et se dire.

Aussi, il suivit les yeux de la jeune femme, lui montrant la camionnette, sur la colline. Puis... Giovanni, détourna légèrement la tête, pour observer la galerie assez profonde qu'avait creusée Triopikeur, comme sortie de secours, qui finalement n'avait pas été utilisée. Mina pendant ce temps observait la ville au phare, puis soupira, apparemment déçue. Et affirma ce que considérait Sakaki depuis un petit instant...

Sa mort. Médiatique. Comme... Tina.

Enfin, en théorie, Léon et Rodrigue n'avaient guère eu le temps de contacter le QG terroriste pour identifier la taupe mais... on n'était jamais trop prudent. Et qui sait, peut-être avant son sauvetage, Mina s'était grillée pour récolter les informations relatives au lieu... Bien que cette partie-là de la soirée demeurait totalement floue pour le quadragénaire, qui ignorait toujours comment diable la voix de Mina lui avait ordonné de venir sur la route de Rosalia. Sans doute un modulateur, ou une imitation humaine parfaite. Il connaissait ses technologies, mais c'était quand même misérablement fait piéger. Bon. Cela n'avait plus d'importance désormais...

Soudain, la silhouette svelte de la jeune femme venant se nicher contre lui coupa court à ses pensées, et doucement, il accepta l'étreinte, plaquant des mains qui se voulaient rassurantes contre le dos large (au sens figuré) de la demoiselle.

"J'ai peur."

"Le plus dur est fait..."

Se contenta-t-il de lui susurrer à son oreille alors que son menton alla se caler sur son épaule, et que deux éclairs lumineux rouges simultanés vinrent les éblouir. Nidoqueen et Nidoking. Le couple des dragons de terre. Qui l'observèrent, légèrement surpris de retrouver leur impitoyable maître en une position tellement... humaine.

"Nidoking et Nidoqueen se chargeront de porter les corps dans le tunnel fait par Triopikeur. Après quoi ils les enterreront, avec la plaque de la voiture. Tandis que nous irons jeter le véhicule dans la mer Tumulte... "

De la sorte, l'identification de la camionnette, si l'on venait à la retrouver, serait hardie et évincerait toute enquête de la police. Et compliquerait donc l'enquête Quetzacoalt. Qui ne se fera sans doute jamais. Vu qu'ils seront détruits bien avant. Néanmoins, il fallait encore se préoccuper de la mort de Mina Turnip, la journaliste à scandale régionalement reconnue et aux fans nombreux. Le temps que les terroristes arrêtent de respirer du moins. Tâche qui ne serait point aisée.

"Pour votre mort, on trouvera quelque chose. Qui portera Alehandra et les autres à croire que vous êtes morte de leur côté. Pour eux."

Le quadragénaire n'était pas un fin sentimental dans l'âme, cependant, il avait un code de l'honneur, et une dévotion sans faille aux personnes qu'il jugeait faisant partie de son entourage. Pouvant autant bien se rapporter à sa famille, qui était un cadre ultra privilégié, à ses meilleurs employés, cadre plus sous pression, ou à ses gens qui ne partageaient pas de lien de sang, mais qui lui étaient tout aussi proches. Comme Garth et Lisa l'étaient il y avait longtemps. Comme Mina l'était aujourd'hui.

Aussi, c'était par automatisme qui lui promettait la meilleure protection possible, et la possibilité de mourir dans l'honneur. Dans la loyauté. Car après tout, si Mina s'était salie les mains de cette couleur rouge, c'était pour le bien de sa communauté familiale. Aussi, aux yeux du mafioso, elle le méritait pleinement.

Ce fut donc un baiser bienveillant qui vint accueillir le front de la jeune femme, tandis qu'il se défit de son étreinte, pour accomplir le nettoyage... Alors que Nidoqueen et Nidoking portaient en leurs bras costauds deux macchabées, victimes symboliques de la folie d'un seul groupuscule.




Revenir en haut Aller en bas
Kyô FushouAncien membre

avatar


Nombre de messages : 1491
Age : 31
Rps en cours : [aucun]

La Mort du Phénix [PV Giovanni] [NC-14] [terminé] Empty
MessageSujet: Re: La Mort du Phénix [PV Giovanni] [NC-14] [terminé]   La Mort du Phénix [PV Giovanni] [NC-14] [terminé] EmptySam 20 Oct 2012 - 9:58

Après la mort, le réconfort


Mina ne sut dire pourquoi, mais l'étreinte de Giovanni en réponse à ses aveux créa en elle une douce chaleur. Pas de celles qu'on ressentait lorsqu'on obtenait enfin l'objet tant convoité. Ni de celles qu'on subissait lorsqu'on se mettait dans une situation embarrassante. Non. L'ironie du sort était que Giovanni la faisait remonter dix ans en arrière, lorsqu'elle venait à peine de rencontrer Aaron et qu'il l'avait transformée en midinette avide de sensations fortes. C'était de la tendresse et un défi à la fois qu'il lui tendait. Mina voyait toujours tout comme un défi. Et Giovanni Sakaki était le plus gros et impossible que lui tendait la vie. Tenter sa vie avec un homme deux fois mariés, aux maîtresses sans doute bien plus belles et puissantes qu'elle. Il avait des enfants, dont une de son âge ou presque. Il avait un passé tumultueux, des moments noirs qu'elle-même n'avait pas effleuré du bout de ses ongles manucurés. Et pourtant, elle voulait tenter ce qu'il lui proposait de ses mains plaquer dans son dos.

Tourner la page, avec lui. Pour se reconstruire, avec lui.

Il était très ironique pour elle de se sentir autant en sécurité sur l'endroit-même où elle avait failli laisser la peau quelques minutes plus tôt. Mais Giovanni avait ce elle-ne-savait-quoi qui l’apaisait. Il était expérimenté. Contrairement à Aaron qui toujours la malmenait pour la faire réagir, il lissait la surface de ses problèmes d'un revers de main, en lui demandant implicitement de lui faire confiance et de le laisser gérer. Et elle, aveuglément, elle le suivait, sans broncher, sans émettre le moindre caprice qui aurait pu le froisser. Elle sentait encore fragile la barrière qui séparait le basculement brusque et immédiat dans la haine mutuelle, une nouvelle fois. Alors, elle acceptait de faire ce qu'elle n'avait jamais fait jusqu'alors, même dans les situations désespérées : perdre le contrôle.

"Nidoking et Nidoqueen se chargeront de porter les corps dans le tunnel fait par Triopikeur. Après quoi ils les enterreront, avec la plaque de la voiture. Tandis que nous irons jeter le véhicule dans la mer Tumulte... "

Le rappel soudain de la dissimulation des corps, d'un crime, de son crime, la fit se tendre. Sa bulle d'idylle psychique et parfaitement instable explosa, la ramenant brusquement sur terre. Elle déglutit, se souvint avec quelle facilité elle avait dégainé les armes, et était passée à l'action. Avec quelle efficacité, quelle souplesse elle avait retrouvé la formation comando que lui avait imposée Alehandra alors même qu'elle n'avait pas atteint la majorité. L'odeur du sang, le son du corps qui éructe, recrachant des élans de soufre mêlés à une hémoglobine épaisse, et noire de nuit. Ces vies qu'elle venait d'arracher pour en sauver deux autres. Non. Elle ne venait pas de tuer deux personnes. Elle venait d'en sauver des dizaines. La mort de Sakaki aurait entraîné une guerre ouverte entre Quetzacoalt et Rocket. Les fanatiques contre les mafiosi. Les manipulateurs de médias contre les possesseurs de puissances destructrices. Autrement dit, un conflit bien plus important que les cadavres de ses deux anciens compagnons, qu'on dissimulait dans la terre.

La possibilité d'une enquête sur cet incident de la part des Quetzacoalt n'était pas une piste à négliger. Ils le feraient. Aaron le ferait. Elle devait trouver un moyen de se démêler du sac de noeuds dans lequel elle s'était mise. Avant de partir de la base elle avait retourné la base, affolant Ixtama, bousculant Camaztotz, le menaçant même d'une lame sous la gorge. Il était plus qu'évident, pour tous, qu'elle tenait absolument à arriver à ce rendez-vous exécutif avant ses collègues. Ils feraient le lien immédiatement avec la disparition des agents.

Sauf si.

Le baiser de Giovanni sur son front la fit bouillir d'une rage nouvelle. Mina sentit sa poitrine s'abaisser et se lever à toute vitesse, tentant d'oublier la folie totale dans laquelle elle allait entraîner cet homme qui venait juste d'entrer dans son univers. Il y avait toujours mieux pour une entrée en matière que de passer pour une malade mentale. En l’occurrence, elle était persuadée que cela leur sauverait la vie.

"Giovanni. Je sais que je n'en ai pas toujours l'air mais je réfléchis beaucoup. Plus que ce que m'accordent la plupart des gens. Ecoutez, écoutez-moi jusqu'au bout. J'ai longtemps médité sur ce que j'avais à faire et à apporter aux Quetzacoalt."

Elle recula légèrement, mit un pied sur le pied de sa combinaison et tira pour la déchirer. Le sang de ses camarades lui macula les bras, elle se frotta avec, étala l'hémoglobine ignoble sous le regard fort étonné des pokémons présents. Ses yeux océan exprimaient pourtant toute la détermination du monde.

"Au départ, je n'ai fait que suivre celui que j'aimais et celle qui m'avait faite grandir. Puis j'ai réellement pensé que Ho-Oh pourrait nous apporter le bonheur pour toujours. C'est stupide. Personne ne peut apporter le bonheur plus qu'une vie entière. De quel droit avons-nous sacrifié des innocents ? De quel droit avons-nous tué des familles entières, de quel droit avons-nous agi au nom de quelqu'un d'autre, de quelque chose d'autre, d'un vulgaire pokémon, tout juste bon à nous laisser quelques prophéties embrouillées et parfaitement incompréhensibles ?"

Le souffle court, des efforts faits pour renfiler une combinaison qu'elle aurait préféré brûler pour ne plus jamais revoir, elle la zippa, en déchira un large pan, et laissa bien visible l’emblème des Quetzacoalt. Stigmate de son passé, de ses péchés, de ce qu'elle avait été et serait encore si elle n'avait pas décidé de se bouger une bonne fois pour toutes.

"Personne ne devrait avoir le droit de ravir la vie de quelqu'un d'autre, mais je ne peux pas m'enfuir. Ils me retrouveront où que j'aille, surtout maintenant que je me suis stupidement mise à découvert. Alors. Je dois mourir. Pas demain, pas dans une semaine, ce soir. Vous devez me tuer, vous, pour que ce soit crédible. J'ai accouru parce que je voulais mener mon plan à bien avec votre personne, vous avez su que je m'étais rapprochée uniquement pour vous assassiner dans votre sommeil, une fois que nous aurions dormi ensemble. Je ne suis qu'une crétine, qui a agi seule. Vous avez exécuté les clowns sensés vous assassiner, et vous en avez fait de même avec moi."

Elle serra les poings, campa sur ses pieds, fendit la peau de son épaule et de sa cuisse, déchirant sa combinaison pour en faire couler le sang avec une grimace de douleur, puis elle fronça les sourcils, défia du regard le mafioso, et pointa son doigt sur lui.

"Allumez mon portable, faites votre méchant, et frappez-moi. Vous m'avez tuée, Giovanni."


OUI JE SAIS, JE RÉPONDS VACHEMENT EN RETARD ! Enfin j'espère que t'a plu quand même ><
Revenir en haut Aller en bas
Giovanni SakakiAncien membre

Giovanni Sakaki


Nombre de messages : 788
Age : 29
Rps en cours : Alcohol makes people unlucky

Le bal des armes

La Mort du Phénix [PV Giovanni] [NC-14] [terminé] Empty
MessageSujet: Re: La Mort du Phénix [PV Giovanni] [NC-14] [terminé]   La Mort du Phénix [PV Giovanni] [NC-14] [terminé] EmptyMar 23 Oct 2012 - 16:16
"Allumez mon portable, faites votre méchant, et frappez-moi. Vous m'avez tuée, Giovanni."

Le mafioso la regarda, totalement... froid, immobile. Tandis que les yeux pokémonesques posés sur la jeune femme exprimaient l'effroi à la vue de ce sang versé, par détermination. Un silence de plomb se fit...

Silence durant lequel les paroles précédentes de la jeune femme se réitéraient dans sa tête, successivement, comme par écho. Car oui, Mina n'en avait pas conscience, mais ses aveux relevaient d'une gifle pour le Pokémafieux. Ce n'était pas vraiment le contenu, qui le rendait aussi pantois. Non. C'était... la façon dont le contenu avait été exprimé, c'était l'ambition qui animait une flamme dans les iris océans de la demoiselle. C'était sa conviction qui déstabilisait le plus le quadragénaire. Son... humanité, en soit.

Il en venait même à se demander comment... comment une personne autant portée sur les valeurs morales, sur la justice en général, pouvait éprouver le moindre intérêt pour sa personne. Certes, elle voulait voir les Rockets gagner cette guerre, ne voulait plus d'attentats ni de meurtres massifs par folie, cependant, cela n'expliquait pas sa dévotion infaillible, ni son énorme prise de risque en voulant lui sauver la vie; acte qu'il n'oublierait jamais. Apparemment, elle ne voulait pas s'allier à la société Rocket, mais à ... lui. Il le comprenait bien.

Il avait constaté les nombreux points communs que Mina et lui partageaient... Tous deux avaient les mains souillées de sang innocent. Tous deux savaient ce que voulait dire le terme "travailler dur" ou "sacrifice". Tous deux s'étaient dévoués aux leurs. Mais beaucoup de différences les rendaient diamétralement opposés.

Mina avait fait des choses horribles, mais, à l'époque où elle avait commis ces actes, elle n'était pas totalement responsable. Car engrangée dans la folie terroriste. Ce qu'elle faisait était mal, elle le savait. Toutefois, elle pensait que ce mal était nécessaire pour un bien plus grand, dépassant l'entendement. Voilà le justificatif de ses crimes : l'envie du mieux. L'envie de voir l'oiseau légendaire sortir des entrailles de la Terre, et imposer la paix à ce monde anarchique et barbare qui ne plaisait à personne. Et aussi, parce que la seule famille qu'elle ait eu croyait en cela. Son entourage lui avait inculqué cette idéologie, comment la renier ?

Tandis que Giovanni avait tué, pillé, kidnappé pour... de l'argent. Pour du pouvoir. Egoïste, personnel. Pas pour améliorer la situation mondiale, ou faire régner la paix. Tout bonnement, car à la différence de Mina, il n'y croyait pas. Les hommes étaient violents, c'était leur nature. Même un emplumé légendaire ne parviendrait à modifier ce fait. Il le savait. Aussi, il voulait atteindre les sommets pour son propre plaisir, car c'était sa motivation, son hameçon à la vie. Ce qui le faisait avancer : l'envie de conquête. Démontrer sa supériorité en étant élevé au titre de "Roi" du crime. Entrer dans les livres d'Histoire, à jamais. Et à n'importe quel prix...

Il était corruption, avidité, froideur et cruauté, tandis que Mina transpirait la justice et la rage de voir le monde aller mieux. Comment cette blonde vénitienne en était venue à trahir les siens, et à lui proposer à l'instant, de la tuer, pour pouvoir rester à ses côtés...

L'envie de lui poser la question le démangeait comme jamais. Cependant, il s'en abstint. Son regard croisa celui bleu de Mina qui lui faisait front, un doigt autoritaire pointé sur sa silhouette...

Puis, l'ex-champion de Jadielle se rapprocha du corps légèrement ensanglanté de la jeune femme... avant d'aller tâter dans sa poche le petit appareil plat et parfaitement lisse qu'on nommait téléphone tactile. Ensuite, il s'éloigna vers sa position initiale, fouillant dans le répertoire de la demoiselle.

Et trouvant le nom "Aaron". Un dernier regard s'offrit à Mina, avant que le numéro fût composé.

Giovanni patienta un moment, jusqu'à ce qu'il entendit une voix masculine apparemment interpelée demander "Mina ? Mais bon sang qu'est-ce que tu as foutu avec Camaztotz ? Il est convaincu que t'as fait une connerie !"

"Une connerie ? Le mot est faible."

A l'autre bout, un silence pesant se fit soudainement. Avant d'être rompu, par une voix ne tremblant pas le moins du monde.

Monsieur Sakaki. Quel plaisir d'enfin converser avec vous. Où est ma subordonnée... ?

Le quadragénaire à cette question esquissa un rire sec, à la limite du mépris en guise de première réponse, avant d'enchaîner.

"J'admets que votre plan était bien ficelé. Profiter de ma réputation d'amoureux de femmes... pour qu'une de vos agente se glisse dans mes draps... pour mieux me poignarder dans le dos. Cela aurait pu marcher. Si je ne m'étais pas appelé Giovanni Sakaki..."

La voix manifestement calme d'Aaron résonna à nouveau dans l'oreille du quadragénaire, cette fois avec plus de froideur et d'autorité.

Vous n'avez pas répondu à ma question. Où est Mina."

"Pour l'instant, elle respire. Contrairement à... comment s'appelaient-ils, déjà ? Rodrigue et... Léo ?"

Sakaki exprima un second rire léger avant de poursuivre.

"L'ironie du sort, c'est que si Mina n'était pas venue se loger contre moi, une lame cachée dans son dos, j'aurais pu tomber dans votre piège. J'ai néanmoins vite compris que si une voix féminine semblable à la jeune fille m'invitait à Oliville, alors que ladite jeune fille était attachée fermement au lit... Il devait y avoir canular....

Sakaki pouvait sentir, à l'autre bout du fil, la tension monter tant que même Mina ne devait pas y être indifférente.

"Vous savez... je n'ai rien connu de plus facile, que d'extirper la vie de vos agents. Ils ne sont même pas parvenus à m'égratigner... C'est pitoyable.

Un silence plat répondit à cette pique intentionnelle. Froideur totalement indifférente, ou self-control magistral ? Giovanni en avait cure, dans tous les cas, il voulait faire passer son message à l'une des principales têtes Quetza.

"Enfin, pour répondre à votre question, Aaron, Mina se trouve devant moi. Plutôt en piteux état, si vous voulez mon avis. Je vous la passerai volontiers, mais j'aurais peur qu'elle trouve un moyen de trahir notre position. Pas que je n'aie pas l'envie de tuer plus de vos hommes, mais j'aime mon tuxedo, et je l'ai déjà bien trop sali. Alors... ouvrez vos oreilles. Et dites adieu à Mina."

Sortant de sa poche intérieure un neuf millimètres, qu'il n'avait pas utilisé car sa portée était trop courte par rapport aux snipers de tout à l'heure, Sakaki ria pour la troisième fois aux oreilles d'Aaron, avant de pointer son canon en direction de Mina, le regard sûr. Déterminé.

"Ecoutez... le sort que je réserve... aux Quetzacoalts."

Sakaki avait le doigt sur la détente, prêt à enclencher la culasse pour un coup fatal. Cependant, il attendit juste que la voix de Mina retentît, qu'elle hurlât son désarroi simulé. Pour qu'Aaron ait une preuve audio de l'exécution de son bras-droit.




Revenir en haut Aller en bas
Kyô FushouAncien membre

avatar


Nombre de messages : 1491
Age : 31
Rps en cours : [aucun]

La Mort du Phénix [PV Giovanni] [NC-14] [terminé] Empty
MessageSujet: Re: La Mort du Phénix [PV Giovanni] [NC-14] [terminé]   La Mort du Phénix [PV Giovanni] [NC-14] [terminé] EmptyLun 29 Avr 2013 - 21:53

Adieu mon amour

Mina était une faible femme.

Malgré toutes les apparences et tout ce qu'elle pouvait dire, c'était une jeune femme victime de ses rêves, victime de ses goûts, victime de ses ambitions. Son père l'avait deviné très tôt et avait tenté de brider cette personnalité exubérante dès le départ, en posant des bases solides. Un maris. Un pokémon. Un avenir tout tracé. S'il avait su que ce comportement serait le départ d'un long processeur de rébellion, il l'aurait laissée faire des erreurs et se ranger sagement.

Au lieu de quoi, elle s'était encanaillée. Elle avait aimé Aaron, de tout son coeur. Il était puissant. Il était silencieux. Il était diablement intelligent. Et il était noir. Calciné de l'intérieur, mort depuis des années, rongé par sa propre gangrène, sa propre ambition. Elle n'avait pas pu le sauver, alors elle l'avait haï. Et c'était parce qu'elle l'aimait de toute son âme et le détestait de tout son coeur qu'aujourd'hui elle prenait cette douloureuse décision.

Son prince charmant devait mourir.

A vrai dire, il était déjà mort pour elle, et depuis un certain temps. Elle avait fait son deuil, était passée à autre chose. Des bras du frère elle était tombée dans ceux du père, et c'était cela qui lui plaisait chez Giovanni. Par-delà ses odeurs de cuir, par-delà ses airs de mafioso, par-delà son égo, son ambition, elle l'aimait parce qu'il représentait tout ce qu'elle voulait être. Forte. Seule. Déterminée.

Un idéal masculin, qu'elle pouvait toucher du doigt, et qui était prêt à la soutenir, à jouer son filet de sécurité alors qu'elle tournait définitivement la page de son histoire Quetzacoalt. Abîmée, souillée, la poupée blonde fixa Giovanni avec un air farouche alors qu'elle tentait d'écouter la conversation qu'il avait avec Aaron.

Le ton de sa voix la glaça.

D'un côté, froid, calculateur, Giovanni annonçait froidement sa mort. De l'autre, tentant de garder son calme, celui qu'elle avait toujours considéré comme son héros, avait peur de la voir partir. Une connerie. Elle venait de faire une énorme connerie. Couverte de sang, les bras couvrant vainement ce qu'elle avait tenté de rentre photogénique, Mina changea lentement de couleur. Giovanni conversait avec une telle sincérité qu'elle sentit ses fondations s'effondrer, une à une.

Giovanni était en colère.

D'une colère froide, posée, calculée, et qui allait se retourner contre la seule personne à sa portée. Autrement dit : elle. La dresseuse écarquilla les yeux, sentant son poul accélérer brusquement. Elle était toute seule, perdue au fin fond du Johto, et elle était à portée de tir. Juste assez proche pour que sa jolie cervelle éclabousse le costume impeccable du mafieux.

Elle déglutit lentement, le fixant comme un Haydaim devant un buldozer. Ses yeux océan, le dévisageaient sans y croire. Non. Elle fixa son canon, oubliant tout ce qu'elle avait cru.

Elle venait de lui avouer qu'elle l'aimait.

Il avait accepté son baiser.

Ils avaient parlé de s'enfuir, tous les deux.

Alors pourquoi sentait-elle le canon froid de son arme contre sa tempe.

"Ecoutez... le sort que je réserve... aux Quetzacoalts.
- Aaron..."

Sa voix tremblait. Elle en était persuadée, maintenant. Elle allait mourir. Répandre les restes de son joli visage sur le sol, et quitter ce monde à jamais. Les larmes montèrent à ses yeux à nouveau. Elle fusilla Sakaki du regard, s'adressant au téléphone.

"Aaron... j'ai été stupide. Il disait qu'il allait m'aider. Il disait que je... que je pourrai devenir quelqu'un de meilleur. Aaron..."

Mina se redressa subitement. Vaille que vaille. Elle ne laisserait pas Sakaki la tuer aussi facilement. Mais elle ne voulait pas qu'on croit qu'elle était encore en vie. La Quetzacoalt se rapprocha brutalement de Sakaki, joignit sa main à la sienne, et pointa derrière elle, le toisant de ses yeux abîmés par les larmes.

"Je suis désolée."

La déflagration partit.

Elle fit tomber son téléphone, et le brisa d'un coup de talon. Puis elle passa sa jambe derrière les genoux de Sakaki, pour le faire plier, et lui retourna un coup de poing à lui en faire voir trente-six chandelles. sans perdre de temps, elle le maîtrisa, enroula ses jambes de sauterelle autour de lui et lui plaqua le visage dans la poussière avant de poser froidement le canon de son arme sur son crâne.

"N'y pensez même pas."

Elle s'adressait à ses pokémons. Son coeur battait à tout rompre. Elle s'était laissée mener par le bout du coeur.

Il avait juré de la protéger.

Et il venait de tenter de la tuer.

"Vous êtes un salaud."

Elle n'en pouvait plus.

Elle était brisée, jusqu'au plus profond de ses fondements, elle n'était plus rien, plus personne. Elle avait pensé pouvoir lui faire confiance. Et elle venait de se faire humilier, rabattre violemment le caquet par la froideur d'un homme beaucoup plus entraîné qu'elle.

Elle le haïssait.

Elle l'aimait.

Elle allait le tuer, s'il ne s'expliquait pas.

Tout de suite.

"Je vous ai fait... confiance..."
Revenir en haut Aller en bas
Giovanni SakakiAncien membre

Giovanni Sakaki


Nombre de messages : 788
Age : 29
Rps en cours : Alcohol makes people unlucky

Le bal des armes

La Mort du Phénix [PV Giovanni] [NC-14] [terminé] Empty
MessageSujet: Re: La Mort du Phénix [PV Giovanni] [NC-14] [terminé]   La Mort du Phénix [PV Giovanni] [NC-14] [terminé] EmptyLun 29 Avr 2013 - 23:43
Son canon sur sa tempe. Ses yeux dans les siens. Leur âme, durant un instant, liée dans un funeste destin. Du moins... telle était l'impression que l'on aurait pu avoir en voyant Giovanni, avec ce regard si... glacial. Si ... déterminé à tuer. Ses traits, incernables, pourtant bien dessinés, n'exprimaient qu'une froideur méprisante tandis que sa main tenant le téléphone se tendait vers la bouche de Mina, comme l'incitant à prononcer ses dernières paroles.

Du moins, c'est de la sorte que n'importe quel spectateur aurait pu interpréter la scène. La réalité était cependant... tout autre. Mais par le remarquable jeu d'acteur du géniteur Sakaki, il était très dur à deviner sa mesquinerie. Et la sensation de peur de la journaliste était plus que justifiée...

De même que sa self-défense. A laquelle le quadragénaire ne s'y attendait pas ... le moins du monde. Au contraire... il avait salué également les talents de simulatrice de la jeune femme, il avait cru à une magnifique comédie, que ses larmes versées et sa voix déchirée. Il était loin de se douter que toute cette tragédie n'était point feinte.

Aussi il s'étonna de voir les mains frêles mais pourtant fermes de la jeune Turnip enlacer les siennes, puis dévier le tir derrière elle. La détonation fut assez violente pour sûrement faire sursauter Aaron... qui n'eut rien le temps de dire, puisque le téléphone tombait déjà à terre, avant de se faire violemment piétiner par la fureur passagère de la présumée victime.

Elle.. paniquait. Mina paniquait.

Tel fut le constat du pokémafieux lorsqu'il sentit le poing de sa compatriote s'abattre sur son visage avec toute la rage du désespoir. Cela le sonna, et le mit temporairement inapte à la réaction. Moment idéal dont profita la jeune femme pour le maîtriser et l'amener avec une rapidité exemplaire au sol, face contre terre. Canon brûlant contre la tempe.

Sous cette soudaine menace, Persian émit un grognement menaçant tandis que la pokéball de Nidoking et Nidoqueen vibraient. Mais l'ordre bestial de Mina coupa court au réflexe de kick de Sakaki, et força Persian à rester sagement à sa place. Entre son attaque laser, et la pression de 2.5 kilos suffisante pour tirer, sachant la puissance d'un doigt surpris équivalait à 20 kilos, Persian savait qu'il tuerait son maître à tenter quoi que ce soit.

Néanmoins, il pouvait sentir ce dernier... étrangement serein par rapport à sa situation actuelle, ce qui permit au pokémon de se détendre légèrement, et de se retirer plus loin, dans les bois, partant en retraite.

"Vous êtes un salaud."

Un léger rictus se fit, picotant sa joue endolorie.

"... N'est-ce pas Mina... mais ça, vous le saviez déjà, lorsque vous vous êtes engagée à mes côtés..."

Il inspira un moment, tentant de contrôler la douleur qui l'enlaçait au contact bouillant du canon de l'arme de la journaliste.

"Ecoutez Mina... mon plan n'était pas de vous tuer. Mais... de simuler votre mort auprès de vos chefs, pour vous éviter les représailles. Vous pouvez me croire, ou non. Me tuer, ou non."

Il laissa un silence planer, le temps pour que ses paroles atteignent la jeune femme, pleinement.

"Mais pensez juste à une chose : vous n'êtes pas en pleine capacité de réflexion. Vous venez de tuer deux de vos proches, vous avez du sang plein les mains, et êtes clairement en état de choc... il serait certainement préférable que vous baissiez le canon de cette arme, avant que vous ne détruisiez votre seule chance de survivre."

A nouveau, il laissa l'absence de bruit faire sa défense. Il attendait que le souffle chaud de la jeune femme se calmât un tantinet, avant de poursuivre ou d'entreprendre une quelconque action. Pour le moment, elle était encore trop sur le qui-vive... il lui fallait continuer à jouer la carte émotive, pour ne pas finir la cervelle à l'air.

"Il y avait une raison, pour laquelle nous nous sommes croisés, ce soir-là, sur le toit de l'ancien casino. Je vous ai observée, Mina. Je vous ai... étudiée. Vous faites peut-être partie de cette bande de terroristes par les éléments aléatoires de votre vie, mais vous êtes loin d'en être une. Ne me prouvez pas le contraire, en me descendant ce soir... Pas le soir où vous avez franchi le pas. Où vous avez décidé d'en finir une fois pour toute. Soyez... plus forte que cela".

Il écoutait, attentif au rythme cardiaque de la jeune femme, prêt à réagir lui aussi s'il venait à se calmer... en attendant, il espérait que la raison de Mina reprendrait le dessus, et qu'elle éloignerait son revolver de son crâne.

Revenir en haut Aller en bas
Kyô FushouAncien membre

avatar


Nombre de messages : 1491
Age : 31
Rps en cours : [aucun]

La Mort du Phénix [PV Giovanni] [NC-14] [terminé] Empty
MessageSujet: Re: La Mort du Phénix [PV Giovanni] [NC-14] [terminé]   La Mort du Phénix [PV Giovanni] [NC-14] [terminé] EmptyMar 30 Avr 2013 - 7:08

Crise.

Elle n'avait plus qu'une demie conscience de ce qu'elle faisait. A vrai dire, elle ne savait plus pourquoi elle l'avait attaqué. Elle n'arrivait pas à se souvenir quand elle avait utilisé raisonnablement sa tête au cours de la soirée, mais elle l'écoutait, allongé sous elle, tenter de ne pas se faire exploser la cervelle.

Sa première réaction fut d'appuyer plus fort le canon de son arme conre sa nuque, les mains tremblantes. Elle en avait assez. Elle était balottée de droite à gauche, toujours entre deux flots dont elle ne maîtrisait même pas l'origine. Condamnée à jammais à suivre les volontés d'hommes plus violents, plus puissants, plus intelligents qu'elle. Peut-être avait-elle tort. Peut-être Giovanni avait-il réellement accepté ses sentiments, et de l'aider à se cacher.

Elle venait de tourner la page, définitivement, sur les Quetzacoalt. Elle pouvait mettre fin à ce jeu stupide. Lui tirer dans la nuque, diriger le canon contre sa personne, et dire adieu aux mesquineries et aux sacrifices du Grand Oiseau.

La guerre continuerait-elle s'il n'y avait plus de combattants ?

Elle hésita, se tendant comme un arc, et tenta de calmer sa respiration. Entrecoupée par les larmes, elle soulevait tout son petit corps en un jeu erratique de souffle coupé. Oui. Si elle tuait Giovanni, son pokémon la découperait en morceau. Et elle serait trop essoufflée pour espérer s'enfuir et éviter cette exécution.

La jeune femme relâcha légèrement sa prise sur la tête du mafieux, et caressa en tremblant les cheveux courts du plus grand criminel de tout Kanto.

Elle tombait toujours amoureuse des mauvais garçons.

"Putain."

La Quetzacoalt serra ses mains, lui tirant la tignasse sans doute à lui en faire mal. Elle tremblait comme un camé en manque.

"Putain."

Sa voix partit dans les aigus. Elle essuya son nez d'un revers de bras, sanglotant une fois.

"Giovanni..."

Brusquement, et revint poser son arme contre sa nuque.

"Vous avez... de la chance."

Elle se leva, et jeta l'arme au loin. Kabutops réagit plus vite que quiconque, et la trancha pour l'empêcherde nuire. Mina avait mal au coeur. Elle bouillait de honte, de colère, de désarroi. Elle allait vomir. Encore.

Non.

"KABUTOPS."

Son pokémon se redressa et l'observa de ses yeux préhistorique. La journaliste décrocha ses dagues, les yeux flous à cause des larmes, et se mit à crier. Incontrôlable, elle entra dans une véritable crise d'hystérie, attaquant l'épéiste qu'était son pokémon. Dague contre lame, bras contre manche, elle ripa contre sa carapace, et se déchaîna contre son impassible force avec la rage du désespoir.

Lorsque son père avait rendu l'âme, elle n'avait rien ressenti de plus qu'un certain soulagement.

Mais maintenant qu'elle venait de dire adieu à Aaron, elle se rendait compte d'une chose.

Elle était toute seule. Elle avait abandonné famille et amis pour suivre ce que lui dictait sa conscience. Elle allait vivre la tête haute, et seule. Elle était morte. Giovanni l'avait tuée. Elle s'était tuée elle-même.

Au nom du CIEL. Elle était amoureuse.

De rage, elle planta ses dagues au sol et s'assit, ramenant ses genoux à sa pooitrine. Qu'on arrête cette comédie, qu'on l'assome et l'empêche de réfléchir plus avant. Elle ne se supportait plus. De sang froid. Elle avait tué deux de ses frères de sang froid.

Et elle avait failli en faire de même avec son seul allié.

La journaliste s'essuya largement le nez, et se remit à sanglotter, sous le regard perplexe de son pokémon. Il n'avait même pas une égratignure. Mais il pouvait sentir, dans chacune des fibres préhistoriques de son corps, que Mina souffrait.

"Je ne fais aucun mal... aux gens que j'aime."

De sa toute petite voix, la journaliste déglutit, et osa lever son regard abîmé pour fixer Sakaki. Tant qu'elle l'aimerait, il serait à l'abri. Et en cet instant, elle crevait de l'aimer si fort. Comment pouvait-elle s'attacher à quelqu'un qu'elle connaissait à peine ?

En plus, il avait l'âge d'être son père.
Revenir en haut Aller en bas
Giovanni SakakiAncien membre

Giovanni Sakaki


Nombre de messages : 788
Age : 29
Rps en cours : Alcohol makes people unlucky

Le bal des armes

La Mort du Phénix [PV Giovanni] [NC-14] [terminé] Empty
MessageSujet: Re: La Mort du Phénix [PV Giovanni] [NC-14] [terminé]   La Mort du Phénix [PV Giovanni] [NC-14] [terminé] EmptyMer 1 Mai 2013 - 23:08
Chaud. Il avait eu... incroyablement chaud.

L'épiderme de sa nuque le tiraillait encore, et il sentait des picotements brûler sa chair, à l'endroit-même où la main de Mina s'était posée il y avait de cela quelques secondes. D'ailleurs... il la regardait, totalement silencieux. Ses dagues plantées dans le sol, face à son pokémon fossile, elle restait là, muette. Abattue, la rage s'en étant allée. Le calme après la tempête, littéralement. Sa blessure psychique à vif. Ses pensées, ses sentiments totalement accessibles au mafioso...

...qui commençait à apprécier la tournure des événements. Le fait de... être en contrôle, par rapport à une jeune Turnip complètement déboussolée, en pleine période de deuil et de changement. Il représentait la stabilité, la sûreté. La promesse d'un avenir plus radieux, il le savait, il le sentait désormais en la voyant autant dévastée, et proie à ses propres émotions. Contrairement à lui, toujours aussi stoïque, égal. Soit en position de force par rapport à la blonde vénitienne. Et cette sensation de domination lui provoquait une énergie nouvelle, une envie de s'investir personnellement qui ne lui était encore... jamais arrivé, avec un être humain.

En effet... on l'avait vu prendre à coeur des projets de businessman, sacrifier des pokédollars pour des actions, des pokémons, des biens immatériels, des avoirs abstraits tel le pouvoir sur le plan politique etcétéra... Mais... sa démonstration d'intérêt pour ce qui concernait les êtres humains... était quasiment inexistante.
Seule Lisa avait eu la chance de se voir donner de l'attention de la part du mafioso, et c'était à une époque qu'on ne pouvait comparer à celle d'aujourd'hui, avec un Sakaki qui n'avait plus rien à voir avec celui qui se trouvait devant Mina. Pour ses enfants, oui, son investissement personnel avait été existant, et l'était toujours, cependant, ce n'était de loin pas la même chose. Puisque le côté affectif était... tout à fait autre.

Ses enfants étaient sa gloire, la prolongation de lui-même. Ses oeuvres. Sa fierté, quoi qu'ils devinrent, et bien qu'il ne le démontre pas.

Quant à Mina... Elle était... sa complémentarité. Il était le yin, elle était le yang. Elle représentait le piédestal qui le hisserait aux plus hauts sommets. Celle sur qui il s’appuierait pour assurer sa victoire. Et celle qui l'admirerait, flatterait son égo, gonflerait son orgueil, validerait sa supériorité, car il la sortirait de sa torpeur. Il lui en avait fait la promesse, et il comptait bien le faire : là était son investissement personnel.

"Putain"

Un sanglot, un reniflement... ce juron représentait à lui-seul la situation actuelle de Mina. Sa vulgarité renvoyait le côté brutal, qu'elle avait démontré par le meurtre de ses "frères". La sonorité du mot était brève, abrupte, comme l'avaient été les événements de cette soirée. Et l'aigu de la voix avec lequel elle prononça la deuxième fois cette insulte témoignait de sa détresse émotionnelle. Et à quel point cette dernière fluctuait; connaissant hauts et bas.

"Je ne fais aucun mal... aux gens que j'aime."

Cette soudaine phrase, lâchée après quelques sanglots qui secouaient son corps frêle, mais dont la robustesse n'était à ne pas sous-estimer, choqua Giovanni. Oui, choqua. Ce dernier effectivement, se sentit soudainement proche de l'état mental de la jeune femme. Mais ne partagea rien de cette sensation... C'était une phrase... qui aurait également pu sortir de sa bouche à lui, ce qui faisait qu'à l'instant, malgré toutes leurs différences, et malgré sa relative insensibilité, il la comprenait. Et... était compatissant. Certes, à son niveau, faiblement. Mais il l'était. Ce qui en soit, voulait dire beaucoup.

Et cette compassion, bien que cela pût paraître étrange de sa part, il la démontra par une main se posant sur l'épaule de celle qui était de 20 ans sa cadette.

Doucement, mais avec fermeté, et une poigne dissimulée. Comme le Abo enlaçant tendrement une Mymigale, avant de transformer cette étreinte en étau, pour en faire sa proie.

Le pokémafieux représentait-il cet Abo ?

Comptait-il faire de Mina sa proie ? Resserrerait-il un jour son étreinte sur celle qu'il prétendait vouloir sauver, pour en faire son esclave ?

Ca, seul l'avenir le dirait. Même le quadragénaire ignorant la réponse à cette interrogation, qui le faisait réfléchir.

"Le plus dur est derrière vous Mina. Il serait temps.... de tourner la page. Définitivement. Profitez de cette nuit pour pleurer vos pertes. Mais demain... Soyez là."

Sans détail supplémentaire, il enfouit une carte contenant une adresse de motel dans la main de la demoiselle, la refermant sur le petit morceau de papier qui contenait une adresse sécurisée, pour les réunions Rockets.

Et, alors que manifestement, un son, un mot, une parole aurait aimé sortir de sa bouche, Giovanni s'astreignit au silence, contemplant la beauté triste de Mina. Puis, il se contenta de se baisser légèrement pour pouvoir lui attribuer un baiser sur le haut de son front. Court, furtif, presque imperceptible.

Chose faite, il ne lui restait plus qu'à rejoindre Persian dans l'obscurité des bois et de... disparaître, pour laisser la journaliste à ses réflexions... qui seraient sûrement tortueuses.


Revenir en haut Aller en bas
Kyô FushouAncien membre

avatar


Nombre de messages : 1491
Age : 31
Rps en cours : [aucun]

La Mort du Phénix [PV Giovanni] [NC-14] [terminé] Empty
MessageSujet: Re: La Mort du Phénix [PV Giovanni] [NC-14] [terminé]   La Mort du Phénix [PV Giovanni] [NC-14] [terminé] EmptyJeu 2 Mai 2013 - 6:50

Ne me laisse pas...

Elle l'entendait sans l'écouter, sonnée, hagarde, en proie à des doutes qu'elle n'aurait jamais cru ressentir aussi fortement. Elle avait mal, elle avait chaud, elle avait froid, elle se sentait terriblement nauséeuse. Elle aurait voulu pouvoir revenir en arrière, et ne jamais le même à ça. Elle aurait voulu se projeter plusieurs jours en avant, et passer les douloureuses heures prochaines où elle serait torturée par sa propre tête.

Non. Elle avait prévu depuis longtemps de "mourir", de disparaître. Elle avait mis ses affaires en ordre. Elle avait légué sa fortune à son demi-frère, distribué ses biens, elle était... prête. Tout ce qu'elle espérait c'était un allié. Quelqu'un qui l'aide à passer le pas, à sortir lentement des filets noirs et gluants de la Team Quetzacoalt. Elle se sentait comme un Milobelus victime des marres de goudron. Prête à partir, et pourtant tellement fragile, laissée à l'article de la mort dans son propre élément... par la faute des autres.

"Profitez de cette nuit pour pleurer vos pertes. Mais demain... Soyez là."

Soyez là...

Elle leva son regard perdu, son regard d'enfant, prenant conscience que le Père Noël n'est qu'un mensonge, que la petite souris n'a jamais existé, que son existence entière est composée à moitié de petits mensonges pour son bien. Pour son bien ? Qui avait décidé sans lui en demander la permission de faire d'elle une marionnette ? Une gentille petite fille réservée et soumise aux lois d'hommes plus forts, plus intelligents, plus manipulateurs qu'elle ? Elle fronça les sourcils, gardant le morceau de carton entre ses doigts fins, pui se redressa, toute tremblante. Giovanni était sur le point de partir.

Et de la laisser toute seule.

Elle le vit s'enfoncer entre les arbres, et essuya son visage avec fureur.

"ATTENDEZ !"

Elle actionna ses balls, pour rappeler quiconque pouvait encore être dehors. Elle se mit à courir, traversant la totalité de la distance qui la séparait du mafieux. Intérieurement, elle l'insultait. Elle venait de lui offrir son coeur meurtri sur le sol, de lui sauver la vie, et lui....

Il allait la laisser toute seule.

Sans réfléchir aux conséquences, aux réactions que pourraient avoir l'intéressé et son équipe, elle attrapa Giovanni dans le dos, et cacha son nez contre sa veste, fermant les yeux comme pour se réveiller d'un horrible cauchemar. Elle n'avait pas beaucoup de force, mais son étreinte était puissante. Pour l'empêcher de s'enfuir. Pöur l'empêcher de la laisser toute seule.

"S'il vous plait... Giovanni..."

Elle se détacha de lui, et se glissa comme une Ancwhat entre ses bras, lui barrant la route. Elle ne voulait pas croiser son regard, mais vint se cacher contre sa chemise. Malgré la boue et le sang qui lui maculaient le corps, et malgré la peur panique qu'elle avait à l'idée de... le voir la traiter comme Aaron l'avait fait. Un joli trophée. Une distraction sentimentale. Non.

Elle ne voulait pas être mise à l'écart.

"Je vous en prie. S'il vous plait. Ne me laissez pas là."

Il pouvait bien l'emmener vadrouiller n'importe où, elle s'en fichait. Il pouvait aussi bien dormir dans les sous-sols, les égoûts ou encore dans une décharge, tant qu'il la prenait avec lui, elle en serait soulagée.

Elle ne voulait pas être seule.

Elle ne voulait plus être seule.

"S'il vous plait..."
Revenir en haut Aller en bas
Giovanni SakakiAncien membre

Giovanni Sakaki


Nombre de messages : 788
Age : 29
Rps en cours : Alcohol makes people unlucky

Le bal des armes

La Mort du Phénix [PV Giovanni] [NC-14] [terminé] Empty
MessageSujet: Re: La Mort du Phénix [PV Giovanni] [NC-14] [terminé]   La Mort du Phénix [PV Giovanni] [NC-14] [terminé] EmptyMar 7 Mai 2013 - 0:08
Ses pensées étaient dispersées, contradictoires, irrationnelles. Et pour ça, il souhaita durant un instant de cesser d'avoir la faculté de penser. A mesure qu'il distançait Mina, il se posait des interrogations qui, de son point de vue, n'auraient pas lieu d'être.

Que faisait-il ? Quelle serait la prochaine tournure des événements ? Pourrait-il honorer sa promesse sans déshonorer d'une quelconque façon Mina ? Cette dernière avait-elle seulement conscience dans quoi elle s'engageait en lui témoignant autant de confiance ? Et... arriveraient-ils à accomplir ce qu'ils voulaient mettre à terme tous les deux ? Et, s'ils y parvenaient, qu'adviendra-t-il par la suite ?

Malgré ses airs satisfaits, ses sourires narquois et son calme relatif face à des situations dramatiques, Giovanni n'en demeurait pas moins un chef d'entreprise soucieux qui se faisait assaillir de tous les scenarii possibles par rapport au choix qu'il venait de faire en cette funeste nuit. Autant sur les répercussions professionnelles possibles, que sociales, politiques et ... personnelles. Une chose était sûre, ce soir-là, était un soir historique.

C'était le soir où il fit le choix d'accepter pleinement Mina de son côté. Le choix de... taire sa méfiance. Le choix de... lui laisser une chance. Sa chance.

Est-ce que l'avenir décrirait ce choix comme une faiblesse passagère d'un mafieux esseulé gagnant en âge ? Une faute professionnelle fatale ? Ou... s'agirait-il du début du renouveau, pour le monde, pour ... lui ?

Ces questions, bien que sans cesse présentes dans sa tête, demeuraient sans réponses formelles. Il se devait de les laisser de côté, avant qu'elles ne le rendent fou... Bien qu'il doutait de commencer à le devenir peu à peu.

"ATTENDEZ

Dans sa marche, il fit une pause, nette. La voix de la jeune femme à travers les bois arrêta tout mouvement, et il put distinguer ses bruits de pas rapides et saccadés. Il ne prit cependant pas la peine de se retourner, attendant simplement que le contact se fît.
Persian l'observait sur une branche, curieux, bien plus loin, jouant le rôle d'explorateur et de guetteur.

Derrière lui, le corps sali par la sueur et le sang de Mina vint s'accoler au veston de Giovanni, tandis que des mots implorants sortaient de la bouche de la blonde vénitienne.
Ce dernier resta de marbre, mais laissa la jeune femme se positionner devant lui et se caler contre son torse.

Sa chevelure claire, abîmée par la rudesse dont elle avait été traitée, caressait son menton tandis que les mains de la journaliste l'enlacer. Lui ne donnait toujours pas signe d'accueil ou de rejet.

"S'il vous plait..."

A cette prière, un demi-sourire, très faible, marqua de quelques petites rides le visage du pokémafieux. Ces simples mots... lui rappelaient soudain tout un tas de situation.

Lisa, énervée, lui ordonnant de trouver un moyen de démanteler de l'intérieur les Rockets...

Olga, l'implorant de rentrer à la maison après le travail, où son petit garçon l'attendait.

Roberta, enceinte, le suppliant de ne pas partir.

Et... voilà Mina... dans un contexte autrement plus lugubre. Qui prononçait également ces mots exprimant une demande.

Un silence passa, pesant, lourd. Comme si les implorations de la jeune femme étaient prises en compte, et qu'une décision à ce sujet allait être prise.

Néanmoins, il n'en était rien. Giovanni avait déjà pris sa décision, dès l'instant où le contact avec la jeune femme se fit. Il savourait seulement ses minutes de quiétude totale où les paroles n'avaient pas besoin d'exister pour qu'une sorte de dialogue se formât entre les deux protagonistes.

Mina ne voulait pas être seule. Très bien, à vrai dire, lui non plus...

Depuis le temps qu'il n'avait pu être en compagnie d'une personne capable de le comprendre, ou du moins qui essayait de le faire... cela lui avait manqué. Même s'il garderait ce secret inavouable pour lui.

Une main se posa sur la chevelure blonde de la jeune femme tandis que l'autre se posta contre son dos, la forçant à se serrer un peu plus contre le mafioso.

"Très bien Mina, vous ne serez pas seule, ce soir."

Machinalement, sans que Sakaki en eût vraiment donné l'ordre, sa main remit à sa place quelques mèches qui se voulaient rebelles de la journaliste. Puis il la força à s'éloigner un peu de son corps, afin qu'il puisse pénétrer l'azur de ses yeux.

"J'ai... une bouteille de crème de liqueur de Ningavio de 4 ans d'âge qui m'attend, dans ma ville privée à Irisia... Je pense qu'il serait judicieux de la boire. Ce soir."

Sans parole supplémentaire, il défit le contact avec la jeune femme, mais, alors qu'il l'outrepassait, sa main blanche alla chercher celle rougie par le sang de Mina, l'emmenant à entamer une marche nocturne, du moins jusqu'à la voiture banalisée camouflée dans les feuillages, plus loin...


Revenir en haut Aller en bas
Kyô FushouAncien membre

avatar


Nombre de messages : 1491
Age : 31
Rps en cours : [aucun]

La Mort du Phénix [PV Giovanni] [NC-14] [terminé] Empty
MessageSujet: Re: La Mort du Phénix [PV Giovanni] [NC-14] [terminé]   La Mort du Phénix [PV Giovanni] [NC-14] [terminé] EmptyMar 7 Mai 2013 - 7:08

Nouveau départ

Elle était bien, là, tout contre lui. Les yeux fermés le plus fort possible, comme pour se réveiller d'un mauvais rêve, elle le tenait contre elle, ne voulait plus le lâcher. Elle avait peur. Tellement peur de le voir s'en aller pour ne plus jamais la revoir. Il n'était pas un grand sédentaire, et elle avait eu tellement de mal à le revoir...

La journaliste se cacha comme une petite fille, le nez dans les tissus du veston et de la chemise du mafieux. Elle était effrayée, comme un hoot-hoot tombé du nid. Elle faisait des efforts considérables pour ne pas trembler. Elle savait que le moindre avis de faiblesse risquait de rompre la calme, la sérénité douce qui s'empara d'elle petit à petit, lui permit de respirer plus amplement.

Par Ho-Oh. Elle se sentait protégée.

Il n'avait pourtant pas fait grand chose. Elle l'avait menacé de mort, forcé à accepter un partenariat, retrouvé sur un toit, et maintenant... quelle histoire rocambolesque. Elle aurait dû écrire un roman, leur relation ressemblait à un Arlequin à la couverture rose. Sauf que, dans l'immédiat, elle entretenait avec lui une connexion purement platonique. C'était sans doute pour cette raison qu'elle arrivait à s'accrocher si fort, et s'imprimer des odeurs de terre mêlée à une eau de Cologne musquée.

Giovanni était son superman. Celui qui l'avait empêchée de sombrer alors même que tout la poussait à le faire. Sans le savoir, il lui avait permis de se débarrasser définitivement du poison que représentait Aaron pour elle. L'un et l'autre ne tenaient pas en place. L'un et l'autre n'étaient pas stables. L'un et l'autre étaient ambitieux, froids. Mais, contrairement au cerveau des Quetzacoalt, Giovanni ne l'avait jamais traitée comme une idiote écervelée.

L'ironie était sans doute que Aaron l'avait vue grandir, mais qu'il n'avait pas compris qu'elle finirait par se rendre compte de ses ambitions démeusurées.

La dresseuse pokémon ouvrit les yeux, et fixa ostensiblement les fibres de tissus qu'elle avait devant elle, se laissant enlacer avec un certain soulagement. Elle se redressa légèrement, cambrant le dos, et éclaira son visage d'un maigre sourire... tellement reconnaissant.

Giovanni : J'ai... une bouteille de crème de liqueur de Ningavio de 4 ans d'âge qui m'attend, dans ma ville privée à Irisia... Je pense qu'il serait judicieux de la boire. Ce soir.

Elle n'osa pas répondre, ayant peur de s'enflammer dans la mauvaise direction. Elle savait dans quel était elle pouvait se mettre une fois ivre. Mais elle était sûre que, cette nuit, en lieux et place de se mettre à danser comme une folle à lier, elle s'écroulerait sagement et dormirait à poings fermés. Pas un instant, pas une seule seconde elle ne pensa faire une remarque sur l'invitation qu'il lui faisait. Après tout, il venait de lui faire une place... chez lui. Non pas dans sa résidence, non. Dans sa VILLE privée.

Amèrement, Mina songea que son père l'aurait apprécié. Il était juste assez riche pour convenir à ses critères. Son père. Il lui manquait quand même, quelque part.

Elle regarda la main qu'il lui tendait avec un petit reniflement. Elle fixa ses doigts, dont les ongles étaient noirs de saleté. Puis, sans se poser plus de questions, elle saisit la grande main rassurante du mafioso, et attrapa son bras pour se rapprocher de lui. Comme la demoiselle qu'elle était, elle se redressa légèrement, et fit face. Elle était crottée, salie, son maquillage avait coulé sur ses joues, mais elle était droite. Protégée. En bonnes mains.

Même si elle avait le sourire en berne, elle se sentait... plus au calme. Occultant tout le reste, elle se concentra sur l'instant présent, et se laissa guider vers la voiture. Avant de prendre place, elle se détacha un instant, et posa un petit baiser, chaste, timide, presque imaginaire sur le menton de Giovanni.

"Merci."
Revenir en haut Aller en bas
CorailMaître du jeu

avatar


Nombre de messages : 204
Rps en cours : Capture d'Elise


La Mort du Phénix [PV Giovanni] [NC-14] [terminé] Empty
MessageSujet: Re: La Mort du Phénix [PV Giovanni] [NC-14] [terminé]   La Mort du Phénix [PV Giovanni] [NC-14] [terminé] EmptyDim 16 Juin 2013 - 14:51
Fin ! ~

Félicitation pour ce RP de 2 pages et donc pour les 15 points boutiques !

Comptage de mots :
Giovanni : 9223 mots
Mina : 8041 mots
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé




La Mort du Phénix [PV Giovanni] [NC-14] [terminé] Empty
MessageSujet: Re: La Mort du Phénix [PV Giovanni] [NC-14] [terminé]   La Mort du Phénix [PV Giovanni] [NC-14] [terminé] Empty
Revenir en haut Aller en bas
 
La Mort du Phénix [PV Giovanni] [NC-14] [terminé]
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Prendre la décision de sa vie... [PV Giovanni Sakaki]
» Happy bee, honey ! [pv Giovanni]
» Voyons voir ça...[PV Giovanni]
» Quand on est une star, on ne compte pas ses fans [PV Rivu et Giovanni]
» Qui a dit que les Bootleg étaient équilibrés ? [PV Giovanni]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Pokémon Rpg :: Archives :: Anciennes archives (2013) :: RP terminés-
Sauter vers: