[EVENT] Combat pour le plaisir d'un riche ermite

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Combat pour le plaisir d'un riche ermite

Spoiler:

Lord Richard est un homme que l'on peut qualifier d'étrange par bien des domaines. Déjà il ne vit pas en ville, mais dans sa grande maison en pleine forêt. On peut le voir comme une sorte d'ermite si vous voulez. Cependant, il est bien loin de ressembler aux sages dont les bibliothèques sont remplies par un très grand nombre de livres. Non, ce qui domine dans sa demeure c'est bien des arènes pokemons en tout genre qu'il a fait construire pour ses envies personnelles. Maintenant que cet homme a atteint la soixantaine il ne voyage guère plus, mais pour lui ce n'est pas un problème, car il possède un très grand nombre de pokemon et il lui arrive de faire venir des gens, que ce soit en les payant ou non pour organiser des tournois. Pour fêter comme il se doit son anniversaire, il organise ainsi un évènement en son habitat. Au vue de sa fortune assez conséquente, il n'a pas vraiment eu de mal à faire parvenir cette information, même dans les villes les plus reculés des deux régions. Ainsi, il est peu probable que vous ne soyez pas au courant de l'invitation lancée à n'importe qui possédant au moins deux pokemons. Lord Richard attend les plus courageux, ayant préparé avec soin ses zones de combats avec l'aide de ses différents majordomes et servantes. Une fois devant la grande porte surveiller en plus de caméras, par des vigiles et Demoloss, vous serez invités à suivre la longue avenue qui sépare le jardin en deux, jusqu'à attendre le hall d'entrée. Attention par contre, car ne seront admis par jour que dix personnes et ce, pendant six jours. Ainsi à la fin de cet évènement, un nombre de dresseurs égal à l'age du Lord seront venus.

Là, vous serez alors pris en charge par x ou y personne à la solde du Lord, qui vous conduira à l'arène choisit pour votre duel. Votre adversaire sera tout simplement le servant qui vous aura montré le chemin. S'en suivra alors un combat avec deux pokemons par équipe, dans des conditions bien spécifique à chaque rencontre. Condition connue uniquement au début du dit affrontement pour plus de surprise. En fin de rencontre, que vous ayez ou non gagné, il vous sera alors remis un paquet contenant plusieurs lots, - avec un en plus si vous avez réussi le défi -, pour vous remercier d'être venu et d'avoir pu distraire un temps Lord Richard, qui tout au long de la journée, aura regardé les combats à travers les caméras de chaque salle, en étant resté au confort de son bureau.

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Les joueurs dont le personnage est un pokemon peuvent également participer à l'évent. Il leur faudra simplement adapter la façon d'avoir appris cette journée de combat. Bien entendu, ils ne feront pas de combat dans la demeure, mais dans une clairière non loin du manoir, à l’abri des dresseurs. Il est préciser quel défi les pokemons peuvent relever et eux n'affronteront qu'un adversaire au lieu de deux. Leurs lots seront remis par une Leuphorie.

N'oubliez pas, vous êtes libres des attaques du pokemon adverse, bien qu'évitons les trempettes à répétition, faut avoir une chance de gagner quand même. Petit rappel de vos adversaires et de votre défi :

L'event a lieu en hiver -

Rin/Len Sayomigi affronte Libegon et Chaglam, avec pour défi de n'utiliser par pokemon qu'une seule et même attaque durant l'ensemble du combat.

Kaiza Yashiro affronte Muciole et Oniglali, avec pour défi de devoir chanter en rotant ~~merci Hyde~~

Hyde affronte ~~Dandy~~ Avaltout, avec pour défi de se prendre pour l'une des plus grandes stars, une véritable diva. Bonjour l'égo -

Alizire Eclarey affronte Volcaropod et Rapion, avec pour défi d'avoir un peu trop ouvert de vodka....encore merci Hyde *sbaf*

Myriam Nadesh affronte Vacilys et Chapignon, avec comme Hyde, le défi de se penser célèbre et de fait, connue de tous.

Erika Sasaki affronte Pingoleon et Oniglagli, avec pour défi de tomber en admiration devant chacune des capacités ennemies, au point de les décrire comme des oeuvres d'art.

… Où suis-je ? Je n’en avais strictement aucune idée. Je me trouvais dans une grand allée bordée de jardins immenses, parsemés d’une incroyable de variété de fleurs et autres plans de baies et fruits divers. Devant moi se dressait une bâtisse imposante, un manoir gigantesque me rappelant vaguement celui d’un certain punk aux cheveux roses que j’avais croisé il n’y a pas si longtemps…

Le vent se leva soudainement, faisant vibrer la petite feuille de papier pliée que je tenais entre mes doigts. Bizarre, ce truc ne me disait rien du tout pourtant… Et ce mal de crâne… impossible de réfléchir avec une migraine pareille. Donc ce truc est une invitation pour un petit tournoi ? Si c’est bien ici, cela m’évitera d’avoir à chercher, au moins un point positif… les récompenses ont l’air plutôt généreuses, ce qui explique pourquoi j’aurais fait le déplacement ; cependant, cela n’explique pas pourquoi je n’ai aucun souvenir de ce qui s’est passé avant. Je plaquai ma main contre le front, essayant de me souvenir d’un détail, d’une étincelle qui me permettrait d’y voir plus clair. En vain. J’ai du avoir une absence, sans doute. C’était tout de même étrange, d’ordinaire cela ne m’arrive jamais en marchant.

Enfin bref. Puisque je n’avais pas d’autre projet pour le moment – et ce que serait idiot de cracher sur les récompenses si près du but – je me mis en route vers la demeure. Que… pourquoi le chemin tremble sous mes pieds ? J’ai l’étrange impression de ne pas être en équilibre sur ce tapis de graviers. Serait-ce une farce du vieil ermite pour s’amuser de ses visiteurs ? Bah, peu importe. Après quelques zigzags un peu aléatoires, je parvins enfin à la grande porte du manoir. Un majordome en costume m’ouvrit alors la porte et m’invita à le suivre.

« Soyez la bienvenue, mademoiselle. Vous êtes ici pour le tournoi ? Veuillez me suivre s’il vous plait.
- Euh… oui, je crois… »

Non, finalement, c’était plus prudent de se taire. Je ne me sentais pas très bien, un peu comme si j’avais quarante de fièvre. Je sortis donc une bouteille d’eau de mon sac pour boire un peu, ce qui me fit le plus grand bien. Un bon coup de frais qui me remettait la tête sur les épaules. Je suivis donc le majordome, arrivant plus ou moins à mettre un pied devant l’autre sans m’emmêler les pieds à présent. C’était quand même plutôt bien décoré, la baraque du vieux. Un peu frimeur à étaler sa fortune de la sorte, mais pas mal. Je me doutais bien qu’il devait la trouver vide, sa demeure, pour y inviter toute la région et y faire construire des arènes. Je me demande laquelle je vais avoir, d’ailleurs.

Après une longue promenade à travers les couloirs du manoir, mon guide pris la liberté de choisir une porte au hasard parmi la quelque centaine qui s’offraient à lui – tout est relatif… – et m’invita à entrer la première. L’arène choisie fut donc une sorte d’étendue de sable irrégulière parsemée de magnifiques cactus fleuris un peu partout. Intéressant, c’était une idée originale au moins. Le majordome entra alors à ma suite et se plaça de l’autre côté du terrain. Attendez un peu… cela voudrait dire que…

« Très bien, je serais votre adversaire. Ce sera un combat en duo à deux pokémons, mais avant de commencer, je souhaiterais vous informer des règles spéciales prévues pour l’occasion. J’espère que vous les apprécierez.
- Règles spéciales ?, fis-je sans vraiment comprendre de quoi il parlait.
- Sous le sol de cette arène se trouve un dispositif capable de souffler ou d’aspirer. En conséquence, et ce aléatoirement, il générera une tempête ou des sables mouvants. A présent, veuillez choisir vos pokémons je vous prie. »

Je vois… alors, quels pokémons choisir face à ce genre de situations ? Et cette atroce migraine qui m’empêche de réfléchir… et qu’il fait chaud, c’est pas possible tout de même, ils pourraient au moins proposer des rafraichissement à leurs invités avant le match ! J’avais une envie folle de me laisser tomber au sol et de l’allonger, c’est tellement fatiguant de rester debout toute la journée. Bon… ah oui, combat. Je pris au hasard deux balles dans mon sac et fit sortir mes combattants sans me préoccuper de savoir qui elles contenaient. Libra et Ace, hein ? Dame fortune ne fait pas si mal les choses, en fin de compte.

Alors, qui l’autre allait-il envoyer ? Une saucisse de Toulouse trop cuite et escargot dégoulinant de sauce tomate. Ah… pardon, un rapion et un volcaropod. C’est vrai qu’il ressemble à une saucisse le scorpion, il est chromatique ? Tout cela me donne faim, à croire qu’il l’avait fait exprès. Bon, si on conclut vite ce petit manège, peut-être qu’il me conduira au buffet et à la buvette ? Cela ne coute rien d’essayer.

« A vous l’honneur, mademoiselle.
- Bien. Ace, fais c’que tu veux, Libra, lance Ball’ombre. »

Le jeune homme arqua un sourcil interrogateur, sans doute étonné de me voir laisser libre action à mon pokémon. Qu’est-ce que cela peut lui faire, de toute façon ? Cela lui fera un peu de surprise, de ne pas savoir à quelle attaque s’attendre.

« Rapion, attaque toxik et toi Volcaropod lance déflagration. »

Il ne fait pas dans la dentelle le vieux. Mes deux pokémons avaient choisit de se focaliser sur le petit scorpion ; le petit ange blanc lâcha un éclatant rayon multicolore qui explosa à la rencontre des projections empoisonnées, ce qui permit à l’orbe sombre du motisma de percer pour porter un coup direct, faisant voler le sable autour de la cible. Malheureusement, la déflagration frappe Ace de plein fouet et ce dernier se retrouva projeté en l’air dans un faisceau de flammes ardentes.

« Aiguise tes pinces, et toi brises ta coquille. »

Aiguisage, et Exuviation. Des attaques augmentant considérablement le potentiel de dommages des pokémons qui les utilisent. En revanche, si le scorpion ne subissait aucun contre coup, l’escargot lui se retrouvait aussi vulnérable qu’une vulgaire limace. En bref, le moment idéal pour frapper, et Ace l’avait bien compris : tourbillonnant dans les flammes, il se saisit d’une aura de braise pour frapper Rapion et mettre instantanément le feu à sa carapace tandis qu’une ball’ombre l’envoyait à nouveau valser, droit sur un cactus cette fois.

De mon côté, je ne me sentais pas vraiment très en forme. J’avais hâte que cela finisse, et c’était plutôt bien partit pour nous. Je me laissai tomber à genoux en soupirant. J’avais l’impression que les sons devenaient distants, que les voix m’arrivaient en écho. Une bien étrange sensation que celle-ci, je crois que je l’avais déjà ressentie auparavant… avec un gentil petit chaton colérique et grincheux. Pourtant, je n’avais pas touché à ce genre de substances depuis longtemps, n’est-ce pas… ? Pas très rassurant, ce doute.

Bref, le combat continuait. Le Rapion s’était enfouis sous le sable frais pour apaiser sa brûlure et l’autre limace se montrait très agaçante avec l’agilité procurée par l’absence de coquille. Déflagrations et lames de roc fusaient de tous les côtés et il ne laissait aucune ouverture pour contre-attaquer. Je regardais les pierres pleuvoir et les flammes danser sans vraiment comprendre ce qu’il se passait. Libra parvint tout de même à stopper la furie du gastéropode avec une onde de choc bien placée qui l’immobilisa net. L’occasion parfaite pour…

Quoi ? Une violente tornade se créa, soulevant le sable de l’arène en un tourbillon opaque. La seconde attaque électrique qui aurait pu conclure l’issue du match fut bloquée par le sable, et le pokémon spectre encaissa de plein fouet une violente attaque tranch’nuit, qui fit un méchant coup critique visiblement. Bon, il faudra revoir les espérances de victoire rapide. Je rappelai Libra dans sa balle – ou celle d’Ace en vérité, mais ce n’est qu’un détail – et étudiai la situation à travers l’écran de sable, non sans reprendre une gorgée d’eau fraiche, parce qu’il faisait vraiment trop chaud là dedans.

« Souhaitez-vous toujours continuer ?
- Vous vous prenez pour qui ? Ace, mets moi sa limace au tapis avec ton Friendship Beam !
- Plait-il ? »

Abandonner ? Je faisais tant pitié à voir que cela ? Non mais oh, il allait voir ce prétentieux ! Une sphère irisée se forma alors sur la tête du togetic, gagnant rapidement en volume. Un simple rayon signal, vraiment ? Si c’est cela que croyait le majordome, il se trompait lourdement. Et lorsqu’il ordonna l’usage de lame de roc, il était déjà trop tard ; le rayon arc-en-ciel fit une percée fulgurante à travers le sable et percuta de plein fouet Volcaropod, éclatant de milles feux multicolores à son contact. Il encaissa pourtant l’attaque sans broncher, faisant tournoyer les satellites rocheux autour de lui. L’attaque avait échoué ? Erreur, et quelle ne fut pas sa surprise lorsque son pokémon relâcha subitement l’emprise qu’il avait sur ses rochers, laissant la gravité reprendre son pouvoir et mettre K.O. le gastéropode, emmuré sous sa puissante attaque.

Confusion, confusion, quand tu nous tiens… c’était idiot d’avoir négligé cet effet si peu fréquent de l’attaque, et il en avait payé le prix. Mais en avais-je eut réellement conscience en appelant à cette capacité ? Rien n’était moins sûr. La défaite de son pokémon le plus puissant sembla quelque peu décontenancer mon adversaire, ce qui est compréhensible. Et à présent, l’équilibre semblait rétabli. Un pokémon volant avait un avantage certain sur un pokémon terrestre disposant de peu d’attaques à distance.

« Bien joué, vous êtes une adversaire à la hauteur. Je suis sûr que mon maitre aura apprécié ce combat. Il est temps de conclure Rapion, lance Tranche nuit !
- Force cachée. »

Mais lorsque le petit insecte rouge s’apprêtait à s’élancer vers son adversaire pour lui trancher la gorge, il sentit le sol s’affaisser sous lui… sables mouvants ? Surpris, son attaque tomba à l’eau alors qu’il se débattait vainement pour s’échapper du piège fatal. Ace profita de sa faiblesse pour porter un coup direct en piqué, soulevant un épais nuage de sable sur l’arène. Lorsqu’il dissipa, le scorpion n’avait plus que la tête dépassant du sable, son corps inerte déjà enterré dans sa tombe.

« Eh bien, félicitations pour votre victoire, dit-il en rappelant son dernier pokémon. – Vous avez bien mérité votre récompense, par ici.
- Euh… merci je… vous avez du doliprane ?
- Quelque chose ne va pas ?
- Non, ce n’est rien, déso...
- Toge ? Tiiiiiiiiiiic !
- Argh ! »

Cet idiot s‘était entre posé sur mon épaule pour me crier dans les oreilles. Sur le coup, j’eus l’impression de devenir sourde tant ce bruit aigu résonnait dans ma boite crânienne. Je tentais de lui mettre une claque, qu’il esquiva comme s’il la sentait déjà venir. Non mais sérieusement, ne pouvait-il pas me laisser en paix dans ma souffrance ? Je le rappelais dans sa balle, réalisant au passage que Libra y était déjà et rectifiant le tir, puis suivit le majordome vers la salle des récompenses, une main plaquée contre mon oreille douloureuse. Bon dieu, j’ignore ce que j’ai pu faire avant de venir ici, mais croyez bien que ça aura été la dernière fois !

« Voici vos lots. Nous espérons vous revoir à notre prochain tournoi… en meilleure forme. »

J’acquiesçai, un sourire nerveux aux lèvres. Cela se voyait peut-être un peu trop, finalement. Je pris le sac qu’il me tendait et le saluait avant de prendre le chemin du retour. Attendez… pas de buffet, pas de buvette ? Mais c‘est quoi cette arnaque bordel de m… ?!

*****

Hmm ? Quelle heure est-il ? Je m’étirais, réalisant que j’étais dans un lit. Dix heures… qu’est ce qu’il s’était passé ? Etait-ce… un rêve ? Sans doute, qu’elle autre explication ? On m’aurait drogué ? Aussi tordu que cela puisse paraitre, je me sentis obligée d’inspecter mes bras pour voir s’il n’y avait pas de traces de piqûre… enfin, visiblement il n’y en avait pas. Alors quoi ? L’alcool, c’était chose exclue.

Je me frottais les yeux, remarquant le petit sac posé à côté de la table de chevet. Je le tirais à moi et l’ouvrit… des baies, une écaille cœur, quelques bouteilles de boissons et un pic venin. Des objets intéressants, il faut dire. Mais comment les avais-je obtenu, s’agissait-il de la fameuse récompense du vieil ermite ? Je deviens réellement paranoïaque ma parole… Mieux vaut oublier tout cela… pour le bien de l’humanité, et de ma santé mentale. Et sur cette pensée salvatrice, je préférais me rallonger et fermer les yeux. Parfois, il est plus sage de ne pas chercher à savoir.

Invité

Non mais... La fierté masculine, c'est épouvantable.

Comment vous expliquer... Myriam ne s'était retrouvée à accepter de participer de combattre pour ce vieil ermite que parce qu'une scène digne des plus grands films s'était déroulée alors qu'elle se reposait tranquillement à Doublonville après quelques aventures très dures. Elle était dans une chambre d'hôtel, à se laver tandis qu'une certaine personne qui l'avait rejointe après deux semaines d'ennui complet dans son manoir isolé s'offrait son heure quotidienne à regarder les informations, surtout les informations politiques, à la télévision de l'hôtel. Myriam avait essayé de l'empêcher d'aller au casino, dont elle avait entendu de sales échos au sujet de quelques personnes qui y travaillaient assez caractérielles, et dont la personnalité ferait un clash avec celle aussi marquée du Lord. Donc, c'est dans ce cadre idyllique d'une chambre d'hôtel luxuriante qu'un grondement résonna soudainement.

— Nom d'un chien de chasse croisé avec un chat sauvage ! Sacredieu !! Parbleu !! Diantre !! Quel vil faquin !! Quel abominable gredin ! Pauvre ahuri ! SCROGNEUGNEU !!!

Parce qu'un scrogneugneu noble est toujours autrement plus impressionnant que le scrogneugneu d'un roturier, la demoiselle qui était juste à côté se hâta de sortir de la cabine de douche, d'enfiler un peignoir et de sortir la tête, apercevant ainsi un barbu en train de fulminer devant un programme de télévision. Un instant, elle se dit qu'il était encore en train de râler devant l'abruticité intense de la téléréalité, et que c'était donc négligeable. Mais à cet instant elle entendit le speaker prononcer nettement le mot « lord », blêmit en songeant qu'il avait du tuer quelqu'un et se faire pincer, et bondit donc hors de la salle de bain pour atterrir à droite d'un noble en train de faire reluire l'un de ses flingues par anticipation.

— Que se passe-t-il ?! Pitié, dites-moi qu'on ne va pas encore avoir à partir !

Celui-ci ne répondit rien, vu que l'appel avait attiré son attention sur la demoiselle qui.... Qui remarqua son air – pas choqué – mais incompréhensif. Ou autre chose, mais pour la bienséance, on va dire que c'est un incompréhensif. Sur ce, elle se mit à bafouiller immédiatement :

— Excusez-moi, je sors de la douche... ! Je – je – je reviens, pardon, pardon, pardon !

— … Je ne sais pas ce qui s'est passé pendant que tu avais fugué, mais on dirait que tu t'es sacrément desnibée...

— PARDOONN
Sur ce, le barbu ne put s'empêcher de ricaner en la voyant disparaître quelque part. On aurait pu croire qu'au bout de nombreuses années de vie commune, elle aurait pu arriver à le tutoyer tout à fait normalement et ne pas réagir comme une demoiselle effarouchée, mais non.

Un tout petit peu plus tard, soit quelques minutes, elle revint, pour constater que le Lord (le sien) la regardait avec l'air diaboliquement amusé. Et, hilare aussi. Le rouge lui monta aux joues, miss de 20 ans qu'elle était toujours restée, et fit mine de bouder jusqu'à ce qu'enfin il ne se décide à briser la glace. Enfin, glace qui était en train de fondre, mais on a compris le principe.

— Il y a un sans-gêne qui ose se qualifier de « Lord ». Par ici. Et cela me rend complètement fou.

— Pourquoi ?

La question était innocente – mais la réponse fut tellement sonore qu'on l'entendit probablement jusqu'en Antartique :

— Parce que JE suis un lord ! Pas lui ! Il est où son titre ! Elles sont où ses armoiries ! Il est où son domaine ! Je suis sûr que c'est encore qu'un bourgeois prétentieux qui se donne du « lord » parce que c'est joli ! Nom d'un sycomore !! Je suis sûr que même si j'avais déshérité ce pauvre Edward, il vaudrait plus que lui !

— Est-ce que vous voulez que je m'y rende ? Pour voir si il mérite oui ou non ce titre ?

Là, en revanche, la question innocente était bien affirmée, ce à quoi bien évidemment le barbu répondit par l'affirmative, tout en lui conseillant de bien combattre et de faire honneur aux VERITABLES maisons de lord. Myriam n'osa lui faire remarquer que le système de leur contrée d'origine n'avait sûrement rien à voir avec celui-ci, mais tant pis. De toute façon, le lord avait toujours raison.

* * * *

Et c'est donc avec un ego gros comme un melon « moi je viens d'une véritable maison de lord, en tant que servante – et peut-être amante à la fois – d'un lord, je vaux mieux que tous ceux-là » que Myriam se ramena chez le lord Richard. Et - parce qu'il est impossible de la faire se comporter comme une grosse vilaine sans - avec un sacré paquet de verres dans le nez, et peut-être aussi en ayant absorbé des baies un peu bizarres achetées spécialement pour "calmer les nerfs" par le lord, ou, en réalité, des baies qui montaient l'agressivité du consommateur. Elle se disait, tellement emberlificotée dans les psychopathies de son lord à elle que si le lord d'ici se prenait vraiment pour un lord il avait du faire des recherches et par conséquent entendre parler du lord exilé par ici et de sa lordissime de servante, Myriam Nadesh.

Ce qui était le cas, et la déstabilisa complètement quand, arrivant à la grande porte, un majordome se présenta avec une belle serviette bien plié, accompagné de son Arcanin, et s'inclina devant elle. Oui, parce qu'elle ne le savait pas, mais sa relation avec son maître était devenu tellement officielle qu'elle avait quasiment le statut de concubine. Alors de voir – en plus du manoir, dont elle apprécia la taille, bien qu'il ne s'agisse que selon les termes du journal d'une grande maison – quelqu'un la saluer en l'appelant « Milady » la fit balbutier tellement comme une gourde qu'elle parvint en tout et pour tout à énoncer moins de dix mots :

— Que que kessecé cette histoire ?!

Sa réaction fit grimacer le lord, dans une espèce de Ferrari noire garée dans le sentier en pleine forêt qui menait à la grande maison, je doute qu'il y aille systématiquement à pied. Il regardait la scène de loin, avec des jumelles, et voyait parfaitement la mine déconfite de sa jolie petite envoyée. Tout du moins jusqu'à ce qu'un grand sourire ne lui vienne, genre fier de sa recrue, au moment où celle-ci se regorgeait et se mettait à se la péter au moins autant que lui dans sa belle bagnole qui n'avait comme but que de montrer que LUI c'est un VRAI lord.

— Mwahah, oui, il s'agit bien de ma belle et magnifique personne. Où se trouve l'adversaire que je dois vaincre, bien que de servir de distraction à des êtres plus bas que moi dans l'échelle hiérarchique soit une insulte telle que j'hésite même encore à participer ?

De voir un Ferosinge en train de se payer sa tête dans les arbres lui fit éviter le regard du majordome, dont les pensées se lisaient clairement sur le visage, soit, mais c'est quoi encore cette folledingue égocentrique, apparemment, il y en avait quelques uns de prévu. Le Férosinge disparut dans la forêt, et Myriam fut ainsi invitée à prendre le long chemin divisant le jardin en deux, bien qu'elle dusse se faire prier trois ou quatre fois de le faire, faisant mine d'hésiter, est-ce que c'était digne de son rang ou pas.
Je tiens à préciser que c'est sur un « Ah, je peux bien exaucer votre prière, après tout je suis moi aussi née roturière, comme vous ♥ » qu'elle accepta d'y aller. Et c'est d'un pas lent, élégant et assuré, vêtue de magnifiques et somptueux atours, un tailleur noir doublé d'un manteau gris à fourrure synthétique, bottines à talons longs la rendant plus grande et cheveux soigneusement relevés en chignon qu'elle s'avança sur le chemin.
Elle refusa cependant le bras du majordome – non pas par galanterie, ou tout du moins pas offert exclusivement pour le geste, mais parce qu'elle n'était pas très adroite sur des talons si long – et choisit de demander son aide à Gallame. Il n'allait pas participer, elle pouvait donc lui demander en toute liberté de l'assistance.

Enfin, elle s'avança au milieu des grands jardins, vers l'une des arènes. Elle ne se dépêchait pas, et ne se dépêcherait pas non plus. Ce n'était pas digne d'une Dame – le lord, qui entendait par une oreillette ses pas, sourit grandement de cette façon de se la péter. Elle s'en sortait plutôt pas mal, pour quelqu'un qui avait si peur d'assumer ce rôle !
Dans son coin, elle allait lentement surtout parce qu'elle prenait son temps pour regarder. L'endroit manquait – pour elle – du charme de son pays natal, mais il était raisonnablement humide et par conséquent assez vert pour qu'elle puisse témoigner que l'endroit, à défaut d'avoir cette élégance du domaine du lord, qu'elle avait parcouru en long en large et en travers, méritait un beau nom. Et en tout cas, Monsieur Richard pouvait en effet bénéficier d'un titre, étant donné la grande taille de ce qui – si nous n'étions pas à Johto – serait un excellent domaine de chasse.

Le majordome prit la place qui lui convenait, et avalant sa salive, s'exprima aussi doucement que possible :

— Madame, votre discours tout à l'heure était quelque peu insultant envers Lord Richard, aussi ferais-je mon devoir de vous affronter avec grand plaisir, ne nous sous-estimez pas -

— Monsieur, vous feriez bien de surveiller votre langage quand vous vous adressez à Lady Nadesh, s'exclama t-elle. Ce n'est tout de même pas de ma faute si vous êtes bien trop idiot pour reconnaître la Grande que je suis !

— Je suis au service de Lord Richard, et ne vous laisserez pas, peu importe votre palmarès, gagner!

— Je suis désolée, de mon côté, car je comprends par quelle phase vous êtes passé. Et c'est d'autant plus dur d'oeuvrer pour un imposteur. Montrez-moi que Lord Richard ne s'est pas qualifié de Lord que par fantaisie, et qu'il l'est réellement... Sans quoi, mon cher amant et véritable lord saura qu'il ne s'est pas trompé à son sujet.

* * * *

Les mots étaient inutiles à présent. Elle plissa le sourcil, puis de sa main gantée de blanc, lança les pokéballs de Solochi et Roserade. En face d'elle furent appelés un Vacilys et un Chapignon. Deux pokémons plantes ? Qu'à cela ne tienne. Le visage de Myriam afficha un sourire suffisant. Le majordome en face, de façon surprenante assez intelligent, cria magnifiquement :

— Vacilys ! Attaque Zenith ! Chapignon ! Lance-soleil sur Solochi !

— Non, répliqua Myriam, ce qui eut pour effet de déconcentrer complètement le majordome, tandis que ses pokémons se mettaient en branle. Pas Solochi.

Sauf que, le temps que les attaques se lancent, et le temps que l'homme comprenne les mots qui sortaient de la bouche de Myriam, Roserade s'était calée devant Solochi, à temps pour recevoir le Lance-soleil. Il y avait besoin d'un petit délai dans leurs attaques, dont les deux pokémons s'étaient servis.
Myriam sourit tranquillement. Et fit ce qu'on pourrait qualifier de déloyal, sa voix s'élevant haut et fort dans la petite arène.

— Savez-vous pourquoi votre attaque a échoué ?

— Elle n'a pas échoué.... !

— Elle a touché un pokémon sur qui les attaques plantes sont quasiment inefficaces. Savez-vous pourquoi j'ai eu le temps de changer de pokémon ? (L'homme balbutia que non.) Il y a que, sot, imbécile, n'ayant jamais pu voir un véritable lord à l'oeuvre, vous hurlez ce que vous allez faire avant d'attaquer, au lieu de convenir d'un code avec vos compagnons. Les codes ont autrefois été établis pour que les classes supérieures qui ont été élevées pour se comprendre puissent faire en moins de temps et avec moins de risques de fuites ce que vous étiez incapable de faire, soit, défendre une terre, car c'est à cela que servaient les nobles autrefois. Voilà qu'aujourd'hui n'importe qui peut se proclamer comme tel.

Alors vous vous demandez comme le majordome, à quoi ça rime tout ça ? De blablater en plein milieu du champ de bataille, et déconcentrer tout le monde ? Surtout en l'insultant clairement ?
Et bien...

— Ah, au fait. Que le souffle féerique du dragon brise tes espoirs, créature effrayée par le soleil.

L'explication : il faut être aussi snob, aussi casse-pieds et aussi arrogant qu'un noble pour qualifier de créature effrayée par le soleil un Chapignon. De féerique une feuillemagik, et SURTOUT, avoir une bonne dose de suffisance pour faire perdre un tour à l'adversaire en bavardant. Ben oui : elle a tellement blablaté et raconté des trucs que le majordome a cru intéressants jusqu'à se rendre compte de l'inverse, que Vacilys a récupéré de son mouvement et s'est préparé.
Vacilys et Chapignon allaient attaquer avec un combo Dracosouffle+Feuillemagik...

Mais Myriam s'arrêta subitement et cria : « NON ! »

Ses deux pokémons s'arrêtèrent simultanément et se retournèrent face à elle. Est-ce qu'elle avait besoin de tels artifices pour vaincre ?

De la tricherie... c'était à cause de ça qu'elle s'était exilée l'autre fois. Elle fit non de la tête, à la surprise du majordome qui devait la prendre pour une folle. Puis, un grand sourire stupide lui vint et elle inclina la tête.

— Solochi... Applique le plan initial. Mais, Chapignon, reste à l'écart.

Le dragon lui jeta un regard troublé, mais agit, lançant sa Dracossouffle sur Chapignon. Le majordome comprit et intima à la tête de champignon de rester en place et de se laisser toucher. Le pokémon fut paralysé par l'attaque, mais l'important n'était pas là. Le majordome et Myriam échangèrent un regard. Il était clair qu'elle aurait pu attaquer... Et mettre ainsi fin à la participation de Chapignon.

Mais le cœur lui avait manqué au dernier moment. L'espèce de drogue qu'elle avait pris et qui avait augmenté sa combativité n'avait pu faire effet jusqu'à la fin. Cependant... Elle savait qu'un peu plus, et sans la grâce d'Arceus qui lui avait permis de contempler les possibilités de ce qui se passerait si elle trichait, soit une perte d'estime, et une vaine tentative de demander pardon au majordome et à Fridrik, elle ne vaudrait guère mieux que ce qu'elle avait fait dans l'arène d'Ecorcia.

— Vous avez failli tricher, dit le majordome.

— Non... (Puis, l'idée de se montrer arrogante et ne pas décevoir le maître, ajouté à ce qu'elle avait consommé et la rendait méchante la reprit:) Il s'agirait simplement d'exploiter les failles d'un roturier qui n'a su l'anticiper. Mais, je vous prendrai presque en pitié. Reprenons, je vous prie !

Le majordome sut, aussi clairement qu'elle, que c'était un mensonge et qu'elle était honteuse de ce qu'elle avait failli faire... et peut-être fait, dans une autre dimension. Il lança à nouveau un Lance-soleil, et un Acide. Mais cette fois, comme une vicieuse jouant dans les règles, elle envoya Solochi et Roserade combiner un Para-Spore et un Dracosouffle sur Vacilys, le mettant ainsi hors-jeu. Pas de chance : Chapignon, paralysé, ne parvint pas à attaquer.

Néanmoins ; l'issue de ce match n'avait plus d'importance. Ils le savaient tous les deux. Il avait failli se produire quelque chose – qui aurait changé le cours du combat. Le majordome réattaqua avec le Lance-soleil et cette fois, parvint à toucher Solochi – qui avait glissé sur la flaque d'Acide qui venait de le toucher, et s'était pris le mur comme une daube.
Roserade l'acheva à coup de FeuillesMagiks, mais ce fut tellement serré qu'ils s'effondrèrent tous les deux en même temps.

* * * *

Quelques instants plus tard, Myriam serrait la main du majordome en reconnaissant que lord Richard méritait ce titre, ne serait-ce que grâce à l'ingéniosité et la chance de ses serviteurs. Et à la beauté de son domaine. En revanche, mais elle ne le dit pas, elle doutait encore de la légitimité de ce titre. Enfin. Il paraissait que dans une contrée pas si lointaine de son pays natal, on adoubait et noblifiait à tour de bras... En espérant que ce combat ait tout de même plu à cet homme, pour son anniversaire. Puisque c'était probablement pour cela, ce tournoi des soixante combats...

A l'extérieur, Myriam rejoignit le seul noble qu'elle connaissait encore qui l'était de sang, aussi futile fut-ce cette distinction. S'il n'avait eu de l'argent, il vivrait aujourd'hui comme une personne normale. Mais il semblait soucieux, et ne pas se soucier de l'égalité, ni de savoir si Lord Richard méritait réellement ce titre. En effet, quand Myriam lui demanda ce qu'il se passait, il exprima son anxiété en des termes... plus qu'étranges.

— J'ai cru... voir un fantôme.

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Lauris : Attention !
Aida : Oui faites attention !
Wallace : Il ne faut pas que mademoiselle Hyde pose ses pattes à terre !
Aida : Oui oui, il faut faire attention. Il faut la maintenir en forme. Notre diva doit RESTER en forme.
Wallace : Il lui faut manger ? Peut-être qu'elle a encore faim.
Lauris :De la nourriture ! Vite ! Que soit teint reste frais et qu'elle soit aussi éclatante que toujours !

Les trois humains semblaient s'activer frénétiquement autour ce qui ressemblait à une charrette royale, tout en la tirant dans la forêt d'Ecorcia. À première vue, c'était une charrette lambda ; Mais détrompez vous. Il ne s'agissait pas d'une charrette ordinaires. Elle transportait une Mentali vautrée de manière décontractée entre de coussins soyeux aux senteurs agréables, des fruits exposés devant elle à la manière d'offrandes. De nombreuses couvertures étaient mises au dessus d'elle pour qu'elle n'attrape pas froid. Attention, ce n'est pas n'importe quelles couvertures. Elles étaient pourpres et blanche, de matière soyeuse et brodées de perles et de fils d'or. Des couvertures royales en somme. Des écuissons à l'effigie d'un Mentali étaient brodés de manière habile dessus et scintillaient. Un des humains tirait la charrette, notamment un des hommes. L'autre homme et la demoiselle se tenait de part et d'autres chantonnant en cœur des odes de joie, accompagnant leurs voix d'un son de clochette et de tambourin. La troupe avançait à travers la forêt, solennellement, sans trop de secousse pour le moyen de locomotion.

Reiko : Oooooh chère divinité, beauté suprême et bonté absolue avez-vous encore faim, notre reine ?

Hyde était là, installée confortablement, ronronnant dans son confort. Elle releva la tête vers la personne qui l'avait interpellée et l'observa d'un air désintéressé avant de grogner une réponse mentale peu agréable.

Hyde : Gueux ! Bien sûre que j'ai encore faim ! Apportez la nourriture ! Je me lasse des fruits. Les pépins me restent coincé entre les crocs.
Reiko : AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ! Nous nous excusons, nous n'avions pas pensé que les pépins vous gênerez ! Je vous apporte ça de suite ! Du... Du chocolat ! Vous aimez ça hein, oh notre divinité ?
Hyde (soupir) : Bien sûr que le chocolat me va...

La jeune fille sortit des tablettes de chocolat de son sac et les tendit royalement vers la quadrupède, qui s'empressa à prendre la nourriture dans sa gueule pour la déguster. Une vie de reine hein ? Eh bien ce n'est pas tout les jours que l'on tombe sur des abrutis qui vous prenne pour une divinité, juste parce que votre pelage est un peu plus clair que la plupart des autres de son espèce.

*******************************************

Wallace : Un pelage bleuté identique à la couleur de pierre de lune. Un pelage si beau, si pure et si intense ! Et ce regard améthyste qui vous fait fondre et qui pénètre au plus profond de notre âme. L'élue. Oui, c'est elle. Un jour, une personne m'avait dit que je rencontrera quelqu'un qui m'aidera dans la vie, quelqu'un d'unique ! Jusqu'à aujourd’hui, j'ai cherché chez les humains, mais rien à faire ! Et là, je la vois, elle, dans une rue d'Ecorcia, assise fièrement, alors que j'avais besoin d'aide ! Elle répondit à mon appel, moi chien de la société. Elle a comblé mon cœur. Et m'a montré la lumière. C'est ma déesse. Notre déesse. Elle nous montrera la voie à vous, déchets, nous que la société considère comme fous. Nous devons la choyer tant que possible, l'idolâtrer. Et lui obéir !

C'était ce que l'un d'entre eux, qui semblait s’appeler Wallace, avant énoncé d'une voix lyrique en s'agenouillant devant la Mentali, alors qu'elle se promenait dans une ruelle de la ville. Les trois autres compères qui l'accompagnait l'observèrent et firent de même en face de la Pokémon. Quant à elle, elle était resté de marbre, ne comprenant absolument pas ce qui venait de se passer sous ses yeux. Il y a quelques minutes, elle était toute seule, en train d'avancer dans une ruelle sombre et triste. Et là, elle s'était retrouvée avec quatre humains agenouillés à ses pattes, attendant en quelques sortes ses ordres. Elle s'assit en face d'eux et pencha la tête sur le côté, avant de s'adresser à eux, mentalement.

Hyde : Plait-il ?
En chœur : LE SIGNE DE DIEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEU

Un cri de bonheur sortit en chœur de leur bouche et des larmes de joies coulèrent de leurs yeux. Enfin. Il avait un signe divin. Elle était bien l'élue. Elle venait de s'adresser à eux mentalement ! Malgré l'obscurité de la ruelle, une lueur divine semblait émaner de de cette Pokémon. De manière synchrone, il se prosternèrent de nouveau, le dénommé Wallace reprenant la parole.

Wallace : Excusez nous, oh déesse pure. Notre joie de vous avoir trouvé est si intense. Promis, on la contiendra autant que possible. Notre but ? Vous protéger. Nous sommes vos serviteurs.

Hyde soupira. Apparemment, vu la manière dont ils étaient habillés, ce n'était pas des gens... tout à fait normaux. Déjà, tous les quatre portaient une robe blanche à ceinture. Spécial comme accoutrement. Et elle n'arrivait toujours pas à comprendre pourquoi ils étaient prosterner devant elle. En fait, en les observant bien et en faisant le tour de leurs pensées, on pouvait facilement tirer une conclusion flagrante : uns étaient fous. Ce n'était pas des fous de petite qualités nooon ! Des vrais. Des vraiment atteints. Que s'étaient évadés il y a quelques jours de la prison psychiatrique. Des gens qui vivaient constamment dans des hallucinations. Enfin... Autant se servir d'eux, vu qu'ils la prenaient pour une divinité. Elle se redressa fièrement et leur adressa un regard presque hautain.

Hyde : Soit. Soyez mes serviteurs pour cette journée au moins. Et hum... Je suis quoi ?
Aida(montant dans les aiguës) : VOUS ÊTES QUOOOOOIIIIIII ? MAIS VOUS ÊTES UNE DEESSE ! UN ÊTRE CELESTE ! SACRE ! À QUI ON DOIT OFFRIR DES FRIANDISES ! DES OFFRANDES ! DES OBJETS ! DES SACRIFICES ! DES... DES …
Hyde : Suffit.

Un sourire malsain se dessina sur le visage de la Mentali. Profiter des faibles, que c'était passionnant. Elle avait entendu parler il y a quelque jours qu'il y avait une sorte d'invitation collective dans un immense manoir pour un anniversaire spécial. Il devait y avoir des buffets et des choses à savourer tout en passant inaperçu. Intéressant. La quadrupède reprit la parole dans l'esprit de ses nouveaux disciples.

Hyde : Eh bien, mes chères... nouveaux disciples adorés...
Reiko (en chuchotant) : Elle a dit adorés ! Hiiiiiiiii !
Aida : Chuteuh !
Hyde : Hum, hum. Je disais donc. Il y a une fête qui se déroule du côté de la forêt d'Ecorcia. Avec un buffet, auquel j'aimerai participer. Je vous demande.... Enfin non. Je vous ORDONNE de m'y accompagner.
En choeur : Yes, sir.
Reiko : Il vous faut une calèche !
Aida (se levant avec des étoiles dans les yeux) : des couvertures brodées à son effigie !
Wallace : De la nourriture et des offrandes !
Lauris : Et des sacrifices !
En choeur (des étoiles dans les yeux) : OWH OUI. DES SACRIFICES !
Hyde : Euh... Non. Pas de sacrifices.

Ils s’arrêtèrent un instant et se tournèrent vers la Mentali. Cette dernière appuya ses propos avec une désapprobation d'un signe de tête, leur lançant un regard des plus noirs pour calmer leurs envies.

Par la suite, les fous se mirent au boulot. En une journée, tout était près. ''Carrosse magique'', couvertures royales, offrande et nourritures. C'est ainsi qu'au petit matin, la clique partit en direction du manoir d'un certain Lord Richard.

******************************

Reiko : Nous sommes arrivés Être Céleste.
Lauris : Oui, nous sommes arrivés ! Lançons des fleurs pour fêter cela !
Aida : Owh oui ! Et des sacrifices !
Hyde : NON, bordel degqzjfzqmfels

Les jeunes personnes se retournèrent, choquées par la vulgarité qui sortit de la gueule de la Mentali. Eh bien dit donc ! Une déesse qui disait des insanités ?! La Pokémon psy se reprit et reprit son air dédaigneux.

Hyde : Hum. Je voulais dire... Mortecouille. Allons-y

Les humains retournèrent leur attention vers le manoir qui se dressait en fond de paysage, attendant l'ordre de leur maîtresse de continuer la route. D'ailleurs, pour l'occasion, ils avaient troqué leurs robes blanches à ceinture avec des habits de maids divers. Hyde ne savait pas comment ils s’étaient procuré ses habits mais peu importait. Ils étaient tout de même un peu plus présentables. Leurs cheveux étaient coiffés et peignés mais la lueur de folie brûlait encore dans leurs yeux. Contrairement à la Mentali, qui avait une double personnalité, leur folie était tout le temps présente, dans leurs actes et leurs paroles. Ce qui était un peu flippant c'était leur envie persistante du sacrifice. Elle devait s'empresser de les arrêter, sinon ils risquaient de s’emparer de la première personne qu'ils trouvaient pour la mettre sur un autel de sacrifice improvisé.

Après avoir signalé la raison pour laquelle ils étaient arrivés jusqu'ici, les voilà qui était devancé par une sorte de majordome habillé d'un trois pièce noir et arborant un air sérieux et snob. Ce qui énervait passablement la féline. Elle pouvait regarder les gens de haut, il n'y avait pas de problème. Mais elle détestait qu'on la prenne de haut, elle. Ils avançaient dans un jardin immense et bien entretenu séparé par l'allée principale qui les mena vers le hall d'entrée. Ce dernier était lumineux et entretenu, montrant l'argent que possédait le propriétaire des lieux. Les aliénés étaient totalement émerveillés.

Aida : Je sais ! Cette endroit ! C'est celui qu'il vous faut Majesté !
Lauris : Mais oui ! Cette espace lumineux et clair, un jardin luxuriant ! Il n'y a pas de doute !
Majordome : Puis-je vous aider ?

Hyde descendit de manière magistral de son carrosse et lança un regard noir à l'homme qui avait perturbé sa contemplation des lieux. Ses sbires sortir un petit coussin, elle s'allongea tel un sphinx sacré et ils la portèrent à la hauteur du majordome.

Hyde : Insecte. Depuis quand osez-vous interrompre la contemplation d'un félin au classe que moi ? Je suis de la haute société moi et ce n'est pas une fourmi telle que vous qui risquerait de me pourrir ce que j'étais en train de faire. Enfin bref. Passons. Je ne vais pas m'attarder sur votre cas insignifiant. Montrez-moi le buffet. De suite.
Majordome : Hum.Le buffet et les récompenses sont après...
Hyde : Après QUOI ? Vous n'allez tout de même pas faire attendre une personne de la haute classe ?!
Majordome : Je considère que seul mon maître est une personne de la haute...
Aida : COMMENT OSEZ VOUS DIRE ÇA ?! ETRE INDIIIIIIIIIIIIIIIIGNE DE VIE !
Lauris : AU CACHOT ! NON !AU BUCHER ! NON ! SACRIFICE !
Wallace : CETTE MENTALI EST UNE ELUE ! NE LA SOUS-ESTIMEZ PAS ! C'EST UNE DEESSE !
Aida : D'ailleurs... prosternez-vous devant elle.
Majordome : Plait-il ? Enfin peu importe le charabia que vous me sortez. Il faut combattre avant d’accéder au buffet !
Reiko (avec un regard de psychopathe et sortant une arme à feu de soubrette) : Où ça un combat ? ~
Majordome : Rangez cette arme ! Ou bien j'appelle la sécurité ! Et puis c'est la Mentali qui doit...
Reiko(fusillant du regard le majordome et pointant son arme sur lui) : Alors comme ça vous voulez faire combattre une déesse hein ~ Je vais VOUS EXPLOSER LA GU...
Hyde : Stop.

Les tensions tombèrent relativement vite, et chacun se tournèrent vers la Pokémon, toujours sur son coussin. Elle soupira. Ils étaient vraiment irrécupérables.

Hyde : Je combattrai. Ça sera vite fait. Je leur montrerais ma suprématie en moins de deux secondes et ensuite j'irais voir votre lord pour lui dire deux trois... vérités vous concernant. ~ Et... Fermez-la. Vôtre voix m’insupporte.

Vexé, le majordome haussa les épaule et leurs fit signe de le suivre. Ils quittèrent la demeure et se dirigèrent vers une clairière un peu éloigné du centre de l'activité de la demeure. Hyde s'ennuyait. Elle qui était juste venue pour manger la voilà qui devait se salir les pattes. Elle n'allait pas repartir d'ici sans avoir au moins mangé un petit truc. Sinon elle se ferait un plaisir de ravager les têtes des serviteurs et éventuellement celui du Lord machin. Tss.

Majordome : Nous y voilà. Je vous laisse avec votre adversaire.

La quadrupède descendit enfin de son coussin observant les alentours. Il ne semblait pas avoir grand monde. C'était parfait. L'espace était verdoyant. Une brise fraîche la fit doucement frissonner, ce qui occasionna une réaction immédiate de ses serviteurs : Ils se jetèrent sur elle avec toutes les couvertures à disposition pour la couvrir et qu'elle ne ressente plus le froid. D'un certain côté, elle était bien heureuse qu'ils s'occupent d'elle. Cela faisait vraiment longtemps qu'on ne lui avait pas vraiment porté attention. Un Pokémon avança vers eux tout en les toisant. Hyde hérissa le poil. Ah ! Ce qu'elle avait horreur qu'on la regarde comme ça. Surtout de la part d'un Pokémon qui ne ressemblait à rien. Un déchet. Son air niais ne lui donnait pas le droit de la regarder comme ça.

Hyde : ET TOI ! DE QUEL DROIT TU ME REGARDES COMME ÇA ?! Reprenez vos manières. Vous n'avez pas les mêmes valeurs que moi.

L'Avaltout lui fit signe de la main d'avancer. Sans changer son regard dédaigneux. Oh bien sûre qu'elle allait avancer et qu'elle allait le frapper pour mieux lui faire comprendre sa supériorité. Elle était une Mentali, Evoli évolué d'une famille prestigieuse après tout. Il se devait de la respecter. De manière plutôt contrariée, elle avança vers lui le fusillant du regard le plus noir qu'elle pouvait faire. On ne pouvait pas vraiment dire si c'était Hyde ou son autre personnalité. Mais ce qui était sûr, c'était l'aura dangereuse et majestueuse.

Hyde : Je t'ai déjà dit de ne pas me regarder comme...

SPATCH

Hyde resta de marbre. Un liquide acide avait été projeté sur son visage, dégoulinant le long de son museau. Horrible. Affreux. Des plus ignobles choses qu'elle n'ait jamais vue. La lueur de folie qui brillait dans les yeux des serviteurs s'accentua. Reiko sortit de nouveau son arme à feu. Aida dévoila son couteau de boucher. Lauris et Wallace craquèrent des poings. Personne. PERSONNE ne devait toucher à l'élue. Surtout de cette manière. SURTOUT.

En choeur : SACRILEEEEEEEEEEEGE ! SACRIFIIIIIIIIIIIIIIIIIIICE ! TUONS-LE.

Ils s'élancèrent tous, un sourire malsain sur leurs visages. Oui, ils allaient l'étriper. Personne ne devait toucher de cette manière leur maîtresse, leur déesse, leur élue. La Mentali fit subitement un signe de patte qui les immobilisa tous.

Hyde: N'intervenez pas.

Le Pokémon adversaire ricanait devant la scène qu'il avait sous les yeux. Une Mentali qui venait de se prendre une Bombe Acide dans la face, que c'était drôle. Et pour en ajouter un peu plus, il colla une de ses pattes dans la face de Hyde. Quoi de mieux qu'un Ecras'Face. Attendant une réaction de la Pokémon psy, il s'éloigna un peu tout en continuant à ricaner. Alors comme ça, elle se prenait pour une reine hein ?! Et bah pour une reine, ce n'était pas fameux de qu'il avait sous les yeux !

Subitement, les pierres s'arrachèrent du sol et commencèrent à tourner autour de la Mentali qui commençait à trembler de tout son corps. C'était trop. Il avait dépassé les bornes et il allait prendre cher. Elle qui ne comptait pas vraiment se salir les pattes et rester prendre avait un liquide acide qui était coller à son beau pelage.

Hyde / Lilith : ETRE IGNOOOOOOOOOOOOBLE !

Une explosion de de violence et de colère eut lieu. Il n'est pas forcement aisé de décrire la scène. Mais il est aisé de décrire les conséquences. De manière impulsive, la féline avait utilisé les pierres soulevés grâce à l'attaque Psyko, les lui avait envoyé dans la face, devant son regard effrayé et rempli d'incompréhension.

Hyde / Lilith : ON NE T'A JAMAIS APPRIS A RESPECTER LES PERSONNES MIEUX PLACÉES DANS LA SOCIÉTÉ QUE TOI ? ETRE IGNOBLE. TU NE MÉRITES MÊME PAS QUE JE T'ACCORD UNE QUELCONQUE PITIÉ !

La cible de l'attaque était enterrée. Au sens propre. Il avait pris les rochers sur le coin de la face et s'était retrouvé totalement écrasé. La Mentali toisa l'amas de pierre qui recouvrait son ennemi et revint vers les humains qui l'accompagnaient, qui d'ailleurs la regardaient avec de l'admiration.

Wallace : Quelle prestance, quel aura, quelle intensité dans ces actions. Vous avez été magnifique.
Aida : Oui, je n'ai jamais vu quelque chose de si pur et de si... j'en perd mes mots !
Reiko : Dommage, j'aurai bien voulu lui mettre du plomb dans le crâne à cet Avaltout. Oser cracher sur vous...
Lauris : Maîtresse, venez par ici, que je vous débarrasse de la substance de ce sous-Pokémon.
Hyde : Faites vite. Et partons. Nous avons un banquet à dévaliser.

Hrp : Hyde parle mentalement tout le long sauf lorsqu'elle hurle sur sur le pauvre Avaltout.

- « Une deux, une deux, une deux. », faisait Rin en rythme.

- « Une deux, une deux, une deux. », répétait son frère derrière elle. « Allez, c'est bon pour l'entraînement ! On va gagner, hein ? »

Sa sœur le regarda, avec la mine caractéristique de celle qui ne voulait pas perdre. « Bien sûr ! Nous sommes champions d'Arène maintenant, hein ! Alors si on n'est pas capable de remporter ce... ATCHOUM ! »

Dans un ensemble parfait, les jumeaux Sayomigi éternuèrent, avec une telle énergie qu'ils se bousculèrent l'un l'autre, et atterrirent les fesses dans la neige, suivi par le reste du corps, recouvrant leur manteau rouge d'une épaisse couche blanche. Cinderella, qui marchait derrière eux, contrôlant avec soin les flocons de neige à l'aide de ses pouvoirs psy pour que pas un seul n'effleure sa peau délicate (faut pas déconner non plus...), soupira, et entreprit d'aider la petite fille à se relever. Quand à Romeo, ben lui, ne disposant pas d'attaques psy, il ressemblait plus à un Givrali qu'à un Noctali en ce moment. Cela ne l'empêcha pas, aidé par Rin, d'aider Len à s'extirper de la couche de blanc dans laquelle il s'était empêtré. Cela fait, ils purent contempler le manoir qui se dressait devant eux

- « On...est arrivé, hein, Rin ?

Les deux enfants, couverts de blanc, regardaient le manoir qui se dressait derrière la grille la plus immense qu'ils aient jamais vu. Cela faisait quelques temps qu'ils étaient devenus les champions d'arènes de Doublonville, mais jusqu'à aujourd'hui, il n'y avait pas encore eu de challenger, la plupart d'entre eux ayant été choqués par les combats menés par le champion de Doublonville, ou ayant suivi l'ordre des villes, et par conséquent s'étant fait démonter la face par la championne de Jadielle.
Par conséquent, ils avaient consacrés tout leur temps libre à s'entraîner, afin de connaître les Pokémons qu'ils souhaitaient utiliser pour le combat, ainsi qu'à élaborer une stratégie qui leur permettrait de tester du mieux qu'ils pouvaient les challengers.
Mais maintenant qu'ils ne pensaient pas pouvoir faire mieux, sinon par du temps qu'il leur faudrait consacrer à leurs nouveaux Pokémons, et compagnons. Ils en étaient là lorsqu'ils avaient reçus un message, qui avait été diffusé à tous les champions d'arènes. Grosso modo, ça indiquait qu'un homme désirait trouver des personnes pouvant l'impressionner à l'issue d'un combat contre récompense.
Bondissant sur l'occasion de s'entraîner, les jumeaux Sayomigi foncèrent sur le champ à Ecorcia, ou l'homme habitait.

- « Z'êtes perdu, les enfants ? », les apostropha un homme, probablement un domestique, au vu de sa tenue. Il était entouré par pas moins de cinq Démolosses qui montaient la garde, ainsi que par deux gardiens, dont l'un qui portait négligemment un M4 tandis que son compagnon brandissait un lance-roquette aussi aisément que Meister un coupe-papier.

Assez ébahi en soi, devant les armes d'assaut, et par conséquent devant le pognon que devait avoir l'ermite qui réclamait des combats, les enfants restèrent planté là pendant trois bonnes secondes, avant de se reprendre, et de dire. « Non ! Nous sommes Rin et Len Sayomigi, et nous sommes venus relever le défi de votre employeur ! »

L'homme les toisa, sembla les jauger du regard, puis marmonna dans sa barbe, sans se soucier du fait que les enfants étaient la. « ...Tch, les consignes sont les consignes, monsieur m'a bien dit de ne pas refuser un seul combat... Mais bon, ces gamins ne lui en apporterons pas qui vaille le coup... Allez, suivez moi, les mômes. »

Choisissant de ne pas se formaliser, les jumeaux Sayomigi suivirent le servant dans la cour, puis il les mena ensuite dans un long couloir, infesté d'objets qui devaient tous valoir sensiblement l'équivalent de l'arène de Safrania, puis dans une salle, carré et décorée de tableaux.

- « Le combat aura lieu ici. », dit d'une manière suffisante le majordome. « Préparez-vous à rentrer chez vos parents, les gamins, car vous allez affronter l'élite de la maison, le grand, le royal Vladimir ! Quand je serais plus âgé, c'est moi qui serait lord ici, à la place de Lord Richard. Lors Vladimir, ne trouvez-vous pas que cela a une sonorité divine ? Impériale, je dirais-même, enfin cela doit-être trop compliqué à comprendre pour des enfants comme vous. Même si... »

Passablement impressionné, non pas par le contenu mais par le débit de parole que ce domestique parvenait à avoir, les jumeaux contemplèrent, les yeux ronds, le domestique se la péter façon je-suis-un-être supérieur. Comportement qu'ils connaissaient trop bien, pour être celui de Takhojo. Rin leva un regard hargneux sur l'homme, ce qui le déconcerta, mais il stoppa net sa tirade au « Cessez! », que la fillette avait crié.
Len, qui avait pressenti la catastrophe, à savoir sa sœur qui aurait pu bondir sur le mec pour lui faire rentrer à coup de ses minuscules poings dans la figure (et ça fait pas vraiment mal...), se plaça devant l'homme, un peu énervé lui aussi, et articula :

- « Pitoyable. Lord Richard devrait avoir à rougir d'avoir un serviteur tel que vous. Nous sommes peut-être des enfants, mais ne nous sous-estimez pas. Nous n'aurons pas besoin d'utiliser plus d'un seul type d'attaque pour boucler ce match. »

Ne s'attendant pas à voir un gamin qui faisait deux têtes de moins que lui lui parler avec autant de détermination et de maturité soudaine, la voix manqua pendant une seconde à Vladimir. Puis sa prétention le força à sourire d'un air sûr de lui, ce qui lui attira illico presto un regard glacial des jumeaux, maintenant côte à côte. Ils saisirent leurs Balls, et les brandirent droit devant eux.

- « Battez-vous... Lord Vladimir. »

Voir deux mômes te regarder comme ça et te soutenir un discours de cette nature, c'est pas vraiment commun. Vladimir les dévisagea avec un air d'hallucination totale, ou de celui de quelqu'un qui pensait avoir trop forcé sur le pastis fauché au patron, mais se reprit néanmoins et envoya ses Pokémons.

- « Allez-y, Libégon, Chaglam ! »

Dans le flash des Balls qui s'ouvrent, les deux Pokémons jaillirent, et se placèrent du côté de leur maître. « Libégon... Dragon puissant, Mylord. », dit Rin d'une voix glaciale, tout en souriant. « Mais êtes vous capable de maîtriser son potentiel... ? », dit elle en envoyant Cinderella au combat, tandis que son frère envoyait Romeo.

- « ...

- « Nous verrons bien. Peut-être que comme votre Chaglam, son potentiel est bridé. Cela est évident qu'il a le potentiel et l'envie d'évoluer en Chaffreux, mais vous êtes du genre à appliquer la cessation d'évolution, n'est-ce pas ? Parce qu'il serait moins beau... Vous l'empêchez de développer à pleine mesure. » reprit Len, d'une voix qui n'avait rien à envier à celle de sa sœur.

- « SILENCE ! », tonna Vladimir. « Chaglam, attaque avec Ball'Ombre ! Et Libégon, Dracogriffe ! »

- « Cinderella, protège-nous. », dit simplement Rin. La Mentali de la petite fille fit étinceler le joyaux de son front, puis lança une série d'étoiles dorées, projetées devant à toute allure et qui formèrent rapidement une tornade scintillante entre les deux groupes de combattants. La Ball'Ombre fut absorbée par l'attaque Météore de Cinderella, tandis que Libegon tentait de se frayer un chemin parmi le déluge d'étoiles. Mais il fut intercepté par un Noctali, dont le pelage luisait d'électricité, et qui était bien plus vivace.

- « L'attaque Force-Cachée a différents effets. », commenta Len. « Dans les bâtiments... elle permet d'attaquer de manière électrique. »

Libégon tenta de coller une droite draconique à Romeo. Mais gêné par la tornade, il ne parvenait à faire prendre de la vitesse à ses mouvements, tandis que le Pokémon Ténèbres, aucunement handicapé, grâce à l'habitude, réussit même à se propulser grâce à elle. Il percuta de plein fouet le ventre du Libégon, qui fut propulsé en arrière. Ses ailes battirent beaucoup plus lentement... La paralysie venait de le toucher. Sous le choc, un cadre se décrocha, et tomba dans un bruit sourd.

- « Les tableaux ! », lâcha Vladimir.

- « Ne vous déconcentrez pas, nous sommes en plein combat ! », rugirent les jumeaux Sayomigi.

Le servant regarda avec effroi les deux enfants, qui venaient de parer les deux attaques de ses Pokémons, et qui le regardaient de cette manière. Dans leur tête, le parallèle entre Vladimir et Takeshi Takhojo devenait de plus en plus fort. Même s'ils auraient été incapable de parler au concerné de cette manière, Rin et Len se déchargeaient de leur frustration envers le scientifique de la Team Rocket sur Vladimir. Ce dernier se dit qu'il devait préparer une attaque pour le prochain tour, et au moins préserver un de ses Pokémons, de manière à leur coller une rouste.

- « Chaglam, utilises Tunnel ! Libégon, Telluriforce ! »

Le chat creusa sur le champ un trou dans le beau parquet de la salle et s'y enfonça. « Tiens, on ne fait plus attention à la maison, maintenant ? », railla Len.

- « Et surtout... comment oses-tu forcer un camarade à abandonner son allié en plein combat ? », le reprit Rin, dont le regard semblait flamboyer. Pas un ne tint compte de l'avalanche de rocher que reçut Cinderella dans la figure. Cette dernière, digne malgré la poussière, s'ébroua, et se repositionna. Elle avait subi de sérieux dommages, mais était encore prête à en découdre. « Cinderella... Attaques !

- Romeo... Charge toi ! Pôle Plus ! »

Une nouvelle attaque Météores fut lancée, qui passa au dessus de Noctali. Ce dernier bondit dedans, et déchargea sa Force-Nature au travers des étoiles. Il les chargeait d'énergie électrique du signe positif, tout en en gardant dans son pelage. Deux énergies de même nature se repoussent, aussi les Météores fondirent sur le Libégon avec une énergie redoublée. Si forte que les étoiles électrique mirent au tapis le Libégon, et continuèrent leur trajectoire, au travers d'une fenêtre.
Le servant contempla avec stupéfaction son Pokémon le plus puissant tomber.

- « Il aurait du mettre au sol Cinderella d'un seul coup, s'il avait été mieux entraîné. », dit Rin avec un calme olympien. « Au lieu de vous prendre pour un roi, vous feriez mieux de vous exercer.

- Je n'ai pas encore perdu ! Vous avez oublié Chaglam ! Il va mettre au sol cette insolente Mentali et... »

Il ne finit pas sa phrase. Avec un sang-froid digne d'un Arceus, Len et Rin le fixaient sans sourciller, alors même que son Pokémon jaillissait du sol, se jetait vers Cinderella et...

- « Romeo, Pôle Moins. », dit calmement Len.

Inversant la polarité dans sa fourrure, le Noctali l'intensifia néanmoins. Chaglamse figea, pressentant l'attaque Force-Nature. Mais non. A la place, à travers la fenêtre, les Météores précédemment envoyés par Cinderella, maintenant attirés par l'électricité négative, fondirent sur le chat, et le frappèrent par l'arrière. Il s'effondra.

Vladimir était ébahi. Rin et Len se dirigèrent vers la sortie. « La prochaine fois, rappelez-vous que c'est sur la valeur de quelqu'un que l'on doit se fier. Votre Lord Richard a du se bâtir lui-même... Pas se reposer sur ses rêves. »

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- « Alors alors ? Comment j'étais ? », fit Rin, fébrile. Elle lut dans le regard de son frère de l'admiration et un éclair complice. Riant, elle sauta dans ses bras. « C'était amusant, hein ? On lui a montré ce que c'était un vrai combat ! »

Len, riant lui aussi, la fit tournoyer et l'embrassa sur les deux joues, réalisant qu'avec la neige, elles étaient froides. « Il fallait lui montrer, hein ? Je pense que l'on a bien fait. Après tout, même hors d'une arène... C'est ça être Champion. On fait progresser les challengers. »

Main dans la main, les deux jumeaux Sayomigi reprirent la route de l'arène de Safrania.

Invité

La nuit était tombée sur Mauville, toutes les maisons étaient fermées et aucune lumière ne s’en échappait, la ville était plongée dans un profond sommeil, excepté un endroit d’où s’échappait encore une petite lueur à travers les rideaux fermés. C’étaient les rideaux du Petit Potin tirés derrière les grandes baies vitrées du café. Ils cachaient un petit groupe assit autour d’une table, du thé servi pour chacun d’eux et une part de petit gâteau à côté de chaque tasse, plus ou moins entamée. Au centre de la table trônait le plan d’un grand manoir, détaillé au millimètre près sur lequel étaient indiqué de nombreux passages et les rondes faites par les personnes vivant dans le bâtiment. Une des personnes assises autour de la table avait également un ordinateur portable dont le clavier était martelé frénétiquement par des doigts féminins, recouverts de miettes de gâteaux. Puis soudain une petite créature dorée se posa en plein milieu du plan et fit tinter son corps creux en sautillant de joie, inconsciente qu’elle interférait dans l’étude d’un futur assassinat.

- Attends Cracotte, vient sur mes genoux plutôt.
- Kooooriiii !
- Donc, je disais, il faudra que tu passes par la fenêtre du premier étage, et qu’ensuite tu te glisses dans les conduits supérieurs.
- Raaaah, Erika, tu peux pas demander à ta petite clochette d’arrêter de me tirer les cheveux !
- Cracotte, calme-toi, tu devrais dormir normalement !
- Kooooooooriiiiiiii !
- Va sur les genoux d’OVNI et arrête de faire du bruit.
- …
- Bref, on te guidera au fur et à mesure.
- Franchement, quelle idée d’avoir prit cette petite avec toi, elle arrête pas de nous couper dans nos briefings. J’ai pas finit d’écrire mon programme du coup !
- Tu le termineras demain, en attendant on doit aller se coucher. Cracotte ? Oh, elle s’est endormie sur tes genoux OVNI.
- … Pourquoi ?
- Tu dois être confortable. Allez, à demain Erika !

Après avoir repris la petite Cracotte dans ses bras, la patronne du café fit sortir son équipe du café et les salua d’un dernier geste de la main en souriant. Elle referma la porte derrière eux et la verrouilla avant de nettoyer la table sur laquelle ils étaient quelques minutes plus tôt pour ensuite éteindre toutes les lumières du café et aller se coucher dans sa chambre située derrière le Petit Potin. À l’intérieur, Madeleine y dormait déjà, enfouie sous son tas de coussin, Erika referma la porte doucement derrière elle afin de ne pas réveiller son pokémon puis posa Cracotte aux côtés de la créature rose. La demoiselle détacha ses cheveux et après s’être mise en pyjama se glissa dans son lit. Elle ferma les yeux et réfléchit à la mission qu’elle allait faire le lendemain. Sa cible était le Lord Richard, à la tête d’un grand réseau de trafic de pokémons cobayes, il était dit comme très friand de combats pokémons pour tester ses nouveaux prototypes. Il s’asseyait également sur son argent pour vivre dans de nombreux manoirs dans lesquels il emploierait des dresseurs malfamés afin qu’ils s’occupent de ses cobayes. C’était un véritable escroc dont la fortune se développait illégalement, et Erika l’avait choisi comme cible afin que ses mauvaises activités cessent. En tant que tête de son propre réseau, il gardait précieusement toutes les informations, il suffira donc de le tuer et d’infecter son ordinateur à l’aide d’un virus préparé par les soins d’Apple, et tout sera terminé. Une mission plutôt simple en perspective.

Tout le processus se répétait dans le cerveau de la boucletteuse, et après s’être assurée que son plan était sans faille, elle ferma les yeux et s’endormit, emmitouflée dans sa couverture, sa main sous son oreiller, tâtant délicatement le revolver qui s’y cachait.

✣☕✣☕✣☕✣

Le manoir surplombait une grande plaine, il semblait complètement isolé du reste du monde, idéal pour un assassinat discret. Posée derrière un arbre et des fourrés, la voiture d’Apple était arrêtée, et tout le monde à l’intérieur se préparait pour l’attaque. Erika renferma son sac après y avoir placé son fusil repliable puis ajusta ses vêtements afin de s’assurer que tout était prêt. Elle allait y aller seule, la maison n’était pas excessivement surveillée, il suffisait d’avancer discrètement et tout devrait bien se passer. La blondinette regarda l’immense bâtisse, sur le plan elle paraissait moins grande, ce n’allait pas être de la tarte pour se repérer. Heureusement que Madeleine était là pour la guider. Apple ouvrit son ordinateur portable et lança le programme qu’elle avait terminé plus tôt avant de faire un signe de la tête à Swan pour lui confirmer que tout était prêt. Le jeune homme se retourna et donna les dernières consignes à la demoiselle.

- Bon, tout est prêt, tiens, prend ce petit truc, tu devras le brancher dans une des prises du manoir pour qu’Apple puisse s’infiltrer dans tout le bâtiment. On te guidera et on t’avertira après s’il y a quelconque problèmes, bonne chance Boucle d’Or ~
- Merci. Bon, Madeleine, Cracotte, en route !
- T’es sûr qu’amener Cracotte soit une bonne idée ?
- Mais oui, il faut bien qu’elle commence non ? Allez hop !

Sans attendre de réponse, Erika ouvrit la porte de la voiture et sortit des fourrés pour s’approcher du manoir. À sa suite, Madeleine la suivait, portant sur sa tête Cracotte afin d’éviter qu’elle ne s’enfuît pour une quelconque raison. La demoiselle et ses pokémons firent le tour du manoir et arrivèrent près d’une fenêtre qui était ouverte, comme prévu. En effet, chaque jour à une heure précise, les femmes de ménage ouvraient la fenêtre d’une des pièces du manoir afin de l’aérer, dans un ordre bien précis, chaque pièce était aérée au bout de la journée. Cette fenêtre-là devait conduire à la cuisine du rez-de-chaussée en face de laquelle se trouvait un bureau rarement occupé où Apple pourra commencer son piratage. La blondinette lança un regard à son pokémon rose qui sans attendre posa une de ses antennes sur le mur afin de le sonder et de s’assurer qu’il n’y avait personne dans la pièce. Le pokémon indiqua à sa dresseuse que la voie était libre, permettant à Erika d’entrer rapidement dans la cuisine, tout comme ses deux pokémons.

- Infiltration réussie. Dit-elle dans son oreillette.
- Méfie-toi, il y a l’air d’y avoir du mouvement, plusieurs personnes entrent dans le manoir par la porte d’entrée, reste discrète.
- Reçu.

Erika leva ses doigts de l’oreillette et fit signe à Madeleine de la suivre. La cuisine était plutôt grande et bien fournie, comme on devait s’y attendre de la cuisine d’un manoir. Cracotte semblait intéressée par tous les objets brillants qui y étaient entreposés, mais Madeleine lui empêcha de toucher quoique ce soit et rejoignît sa dresseuse qui était adossée au mur dans lequel était la porte qui donnait sur un des couloirs du rez-de-chaussée. Le pokémon sonda à nouveau les environs et fit signe à sa dresseuse qu’il n’y avait personne. La demoiselle ouvrit alors la porte, jeta un œil à droit et à gauche puis ouvrit rapidement la porte située en face de la cuisine, donnant sur un bureau composé d’un ordinateur et d’affaires éteintes.

- J’y suis, je mets le dispositif.
- Quel gâchis d’avoir autant de matériel sans l’utiliser…
- Les caprices des riches, tu devrais comprendre.
- Oh la ferme.
- C’est fait.
- Je me connecte, bouge pas.

Soudain, Madeleine tressaillit et attrapa le bord de la jupe de sa dresseuse pour lui signaler que quelqu’un approchait. La demoiselle courut refermer la porte et s’y adossa, sans respirer afin d’entendre ce qui se disait à l’extérieur. Ce devait être deux servants qui marchaient dans les couloirs, ces derniers parlaient de combats pokémons et d’invités, puis s’éloignèrent sans ouvrir la porte du bureau. De quels invités parlaient-ils ? Ce ne sera pas une mince affaire d’assassiner un Lord si pile le jour de son meurtre il allait faire une fête…

- Ça y est, je suis connectée au système de sécurité du manoir, j’ai les caméras en visuel.
- Il y a des gens…
- OVNI a raison, ça fourmille dans tout le manoir, j’ai pourtant pas été mit au courant que le Lord faisait une fête.
- Je ferai attention, Apple tient moi au courant s’il se passe quelque chose, je passe en furtif.
- Ok.

Erika sortit alors des pokéballs de son sac et se tourna vers ses deux acolytes. En effet, marcher avec deux pokémons à sa suite n’était pas très pratique et même si Erika n’aimait pas trop les enfermer dans ces sphères, c’était le seul moyen pour elle de progresser rapidement dans le manoir, d’autant plus qu’il était plein d’invités et que Cracotte n’allait probablement pas rester calme pendant toute la mission. Deux faisceaux rouges enveloppèrent alors les deux pokémons, Cracotte affichant une mine triste, et les absorbèrent dans leurs pokéballs respectives. Ce n’était pas pour longtemps, heureusement. La demoiselle sortit alors du bureau et progressa discrètement dans le couloir en prenant soin de faire le moins de bruit possible pour n’alerter personne. Elle devait se rendre à la laverie du manoir, là où se trouvait les conduits d’aérations qui s’étendaient dans tout le bâtiment. Ces derniers étaient assez larges pour qu’elle puisse y avancer rapidement à quatre pattes afin d’atteindre le dernier étage, où se trouvait le Lord.

Évitant soigneusement les nombreux serviteurs du manoir, la sniper parvint enfin à rejoindre la laverie, guidée par son élite qui la surveillaient à l’aide des caméras, Apple ayant piraté la salle de surveillance du manoir pour qu’eux ne puissent rien voir d’anormal. La demoiselle ouvrit alors la porte et découvrit l’immense laverie du manoir où une quantité infinie de vêtement étaient lavés et repassés par de nombreuses femmes de ménages. Erika avança doucement, protégée par les bruits engendrés par les fers à repasser et compagnie et entra finalement dans une petite pièce derrière la laverie, là où se trouvait le conduit d’aération en question. S’assurant que personne ne l’avait vue, Erika ouvrit le conduit et s’y faufila telle une anguille, soulagée de ne pas avoir été repérée.

- C’est bon, je suis dans le conduit, je commence à monter.
- Bien joué, personne ne t’as vue.
- C’est pratique d’être aussi fine qu’Erika, on peut se glisser partout. Toi Apple tu pourrais pas par exemple.
- Va te faire voir Swan, je suis aussi fine qu’Erika !
- Hm, pas sûr pas sûr ~
- Raaaaah je vais te fermer ton clapet une bonne fois pour toutes !
- … Vous êtes épuisants.

Doucement, la demoiselle progressa à quatre pattes dans le conduit et commença son ascension dans le manoir. Elle put voir grâce aux grilles des conduits que l’endroit était relativement peuplé, mais étrangement pas de personnes riches et autres aristocrates qu’un Lord devrait inviter, non, il s’agissait de dresseurs pokémons, habillés normalement, ce qui ne manqua pas d’interroger la demoiselle. Mais cette dernière continua son avancée, après tout les caprices des nobles sont souvent incompréhensibles. Dans son oreillette, Swan et Apple continuaient de se disputer inlassablement, le jeune homme aimant embêter son acolyte et la demoiselle s’énervant très rapidement, Erika avait presque mal à l’oreille de les entendre hurler. Soudain, Erika se confronta à un cul-de-sac, étonnée elle contacta ses guides qui continuaient de se disputer et qui ne l’entendaient pas. Agacée, la demoiselle décida de sortir du conduit d’aération et de trouver son chemin toute seule avec Madeleine. Regardant par une des grilles du conduit qu’il n’y avait personne dans le couloir, Erika dévissa cette dernière et sortit rapidement du grand tuyau.

- Des gens…
- JE VAIS T’ÉCLATER TA SALLE FACE CONTRE UN MUR JUSQU’À QUE T’EN CRÈÈÈÈÈÈÈVES !
- Comme elle est énervée cette chère Apple ! Tu connais le Yoga ?
- JE VAIS TE PLIER EN QUATRE !
- Des gens, Erika…
- Oh oh, ça sent pas bon…
- J’AI PRIS UNE DOUCHE CE MATIN ESPÈCE DE FU-
- Non non, pas cette odeur-là.
- Erika cache-toi !
- Elle a coupé son oreillette…
- C’EST TA FAUTE ESPÈCE D’ABRUTI !

La demoiselle ralluma son oreillette et s’engagea alors dans un couloir, suivant le plan qu’elle avait mémorisé. Cependant la demoiselle fut surprise par une voix qu’elle n’avait jamais entendu, ce qui lui coupa le souffle, elle s’était faite repérée…

- Aaaaah meeeerde…
- Mademoiselle ? Que faites-vous ici ?
- Euh je…
- Oh mais vous avez des pokéballs à ce que je vois ! Vous êtes une invitée du Lord ? Suivez-moi je vous prie.
- Il te prend pour une invitée…
- Si vous ne vous étiez pas chamaillé, je n’en serais pas là, je vais le suivre, j’aviserai plus tard.
- Vous avez dit quelque chose ?
- Non non, je vous suis !
- Vous vous appelez … ?
- Merde, une identité ! Vite !
- Betty !
- Cunégonde !
- Bianca…
- Bianca ! Je m’appelle Bianca et je me suis un peu perdue, heureusement que vous m’avez trouvée.
- … Pourquoi elle a pris la proposition d’OVNI ?
- Parce-que la tienne était foireuse.
- Oh la ferme.

Prenant le soin de faire passer une mèche de cheveux par-dessus son oreillette, Erika suivit le servant qui l’avait trouvée mimant parfaitement une jeune demoiselle complètement perdue. C’était mauvais signe, elle s’éloignait de plus en plus de sa cible, toute la mission était désordonnée maintenant et elle ne pouvait rien faire, ce manoir était infesté de serviteurs en tout genre, il fallait attendre une ouverture pour s’échapper discrètement. Malheureusement, l’ouverture s’est faite attendre et finalement, Erika est revenue dans le hall du manoir, au rez-de-chaussée, impuissante. Un majordome l’interpella alors et lui demanda de la suivre afin qu’elle puisse participer à la fête du Lord. Une fête ? La chance a peut-être tournée, qui sait, le Lord pourrait très bien se trouver à cette fête en question et finalement elle aura pu l’approcher beaucoup plus facilement que prévu. Mais non, il ne fallait pas y croire aussi vite, en effet le majordome amena la boucletteuse dans une sorte d’arène construite à l’intérieur du manoir. Le décor était impressionnant, mais Erika ne parvenait pas à discerner le but du manège qu’elle était en train de subir. Le majordome se retourna alors et salua la demoiselle d’une courbette avant de lui expliquer enfin ce qui allait se passer.

- Vous êtes prête pour le combat ?
- P… Pardon ?
- Eh bien, vous êtes ici pour un combat non ? Vous êtes sûre d’être une invitée ?
- Oui oui ! mais je suis venue sans trop savoir ce qui allait se passer exactement…
- Un faux-pas et ils la démasquent.
- Chuuuut !
- Je vais donc vous expliquer ! Le Lord a décidé de divertir son personnel et de se divertir lui-même en invitant de jeunes dresseurs à combattre, lui qui est friand de combats pokémons, il nous observe de sa chambre. Mon rôle est de le divertir et votre rôle est de vous amuser pour lui, vous avez compris ?
- Je vais faire un combat pokémon ?
- Exactement ! Ce sera un combat double, vous êtes prête ?
- Hein euh quoi ?
- Allons-y !

Le majordome ne semblait pas avoir saisi le problème d’Erika et se rendit à l’autre bout du terrain pour se préparer au combat. Il y avait un léger détail, c’était qu’Erika était une véritable bille en combat pokémons. Assassiner des gens ? Sans problèmes. Faire un combat pokémon, c’est une autre histoire. Le problème était que si elle se défilait, sa couverture serait percée, ce qui signifierait l’échec de la mission, elle devait donc combattre. Mais elle ne l’avait jamais fait ! Enfin si, une fois contre Sawako mais c’était pour voir comment ça marchait, rien de plus ! Espérons que le majordome n’ait pas de pokémons très puissants, peut-être qu’Erika pourrait le battre, qui sait ?

- Alons-y, Pingoleon, Oniglali, c’est à vous.

Deux sphères volèrent dans les airs et explosèrent dans un puissant éclair lumineux. Ce dernier se dessina alors sous deux silhouette, deux grandes silhouettes. La première était un oiseau, une sorte d’oiseau avec un bec en forme de trident et des ailes clairement tranchantes. La seconde était une sorte de masse glacée, flottante et effrayante par ses crocs que l’ont pouvait aisément discerner. À la suite d’une telle arrivée, ladite Bianca sourit et sortit ses pokéballs, mais Erika de son côté était prête à s’enfuir en courant ou à sortir son fusil pour mitrailler le Lord en question et s’enfuir sans demander son reste. Non vraiment, comment pouvait-elle vaincre deux pokémons aussi grands et clairement puissants que ça, avec un pokémon rose à peine exercée pour le combat et une clochette qui considérait la vie comme un jeu ?

- Vas-y Erika ! Met lui la misère !
- J’ai besoin de vous.
- Eh ?
- Je… Je ne sais pas combattre, je n’ai jamais fait de combats pokémons.
- HEEEEEEEEEEIN ?
- Tu rigoles Erika ?
- Si seulement…
- Attends attends, tu prends tes grands airs et tu tues des gens, mais tu n’as jamais fait de combats pokémons de ta vie ? Mais comment c’est possible ? Même moi qui suis une ermite informatique j’ai fais des combats pokémons !
- Apple a raison pour une fois, je ne te pensais pas faible sur ce versant-là Erika.
- Taisez-vous et aidez moi !
- Ahlala, bon, commence par envoyer tes pokémons.
- Attends, comment ça Pour une fois ?

La demoiselle prit exemple sur son adversaire et lança les deux pokéballs en l’air, les faisait s’ouvrir et faire apparaître Madeleine et Cracotte sur le terrain. Les deux pokémons semblèrent ne pas comprendre ce qui était en train de se passer et le pokémon rose se retourna pour avoir une explication de la part d’Erika. Cette dernière chuchota que c’était pour la mission à son pokémon, sachant pertinemment qu’il allait l’entendre distinctement. Madeleine fit comprendre à Cracotte que c’était un combat et visiblement, la clochette était ravie de le livrer. Le majordome sembla amusé de voir contre quels pokémons il allait se battre, s’il était prévu qu’il recevrait une prime s’il gagnait, il pouvait être content de bientôt pouvoir gagner le pactole.

- Bien, je vous laisse commencer.
- Merci, avec plaisir ! … Je fais quoi maintenant ?
- Bah attaque !
- Non attend, Madeleine et Cracotte sont clairement désavantagées face aux pokémons de ce type, il faut une stratégie. Quelles sont les attaques de tes pokémons Erika ?
- …
- Non, sérieux ? Après la mission, va falloir te briefer, parce que le fusil ne résout pas tout dans la vie !
- Madeleine connaît Ecras’Face, Vœu, Régénération et Force Cachée. Cracotte connaît Distorsion, Choc Mental, Brouhaha et Étonnement.
- … Comment tu sais tout ça OVNI au juste ?
- Je sais pas.
- Bon, ça devrait suffire, Erika, demande à Madeleine de faire Vœu puis demande à Cracotte de la couvrir avec Brouhaha.
- Ok ! Madeleine attaque Brouhaha et Cracotte fait un Vœu !
- Nooon l’inverse !
- Euh, l’inverse !

Étrangement, les pokémons répondirent et s’exécutèrent, comme si c’était dans leur sang de comprendre les ordres et de savoir quelle attaque ils doivent utiliser. Ainsi, Cracotte monta sur la tête de Madeleine et se recroquevilla sur elle-même tandis que le pokémon rose s’illumina d’une aura blanche. La petite clochette propulsa alors de puissantes ondes soniques en direction des pokémons adverses, laissant le temps à Madeleine de concentrer l’aura blanche dans ses mains pour l’envoyer exploser dans le ciel. Erika n’avait absolument rien comprit de ce qui venait de se passait mais visiblement ça marchait. Les ondes sonores de Cracotte percutèrent les pokémons adverses, faisant chanceler la masse de glace et se protéger le pingouin d’acier.

- J’ai gagné ?
- Non pas encore !
- Impressionnant, aurais-tu une stratégie en tête ?
- Vous ne le verrez que lorsque je vous aurai battu !
- Ses dons d’actrices me surprendront toujours…
- Quoiqu’il en soit, à mon tour ! Pingoleon, Danse-Lame, Oniglali, Grêle !

Le pingouin d’acier repoussa les ondes sonores d’un mouvement d’ailes puis commença à affûter ces dernières, les faisant luire d’un éclat tranchant. Le pokémon d’à côté fit quant à lui luire ses yeux et généra des nuages sombres au-dessus du terrain, invoquant un rideau de grêle dans toute l’arène. Erika était subjuguée par l’ampleur des attaques adverses, elle ne comprenait absolument rien. D’un côté elle avait une sorte d’oiseau aux ailes tranchantes, tel un être caché derrière une armure impénétrable ayant pour armes deux énormes glaives au tranchant sans pareil. Et de l’autre, un monstre pouvant modifier la météo sur demande, créant un tableau apocalyptique en invoquant des nuages d’une intensité redoutable. La boucletteuse n’en revenait pas, des pokémons pareils pouvaient vraiment exister ?

- Eh oh, princesse, on se réveille, c’est juste une attaque Grêle hein ! Plein de pokémons peuvent le faire !
- Mais c’est tellement incroyable !
- C’est banaaaal ! Ce gars t’en met plein les yeux pour t’intimider ! Allez, c’est à toi !
- Méfie-toi, son pingouin est devenu bien plus fort maintenant et le Oniglali se soigne grâce à la grêle, va falloir la jouer malin…
- Je fais quoi alors ?
- Cracotte continuera son Brouhaha, mais pour Madeleine, fait une attaque Forcé Cachée !
- Sur le Oniglali !
- Ok ! Madeleine ! attaque Force Cachée sur Oniglali !

Le pokémon rose répondit d’un cri plein d’entrain et couru en direction de la masse glacée. Son corps s’enveloppa alors d’une aura aussi rose que son corps pour ensuite prendre la forme d’une grande masse neigeuse. L’attaque fut envoyée alors telle une avalanche sur le pokémon glace qui se prit l’attaque de plein fouet, ce qui le secoua quelque peu. Madeleine revint prêt de sa dresseuse, toujours avec Cracotte sur sa tête qui envoyait des ondes sonores contre les pokémons adverses.

- Alors la grosse boule de glace c’est Oniglali…
- Attends, c’est maintenant que tu t’en rends compte ?
- Quoiqu’il en soit, l’attaque l’a touché, c’est bon signe, il faut persévérer.
- À mon tour, Pingoleon, use de ton attaque Bec Vrille sur le Nanméouie et toi Oniglali, Blizzard.
- WOWOWOWOWO ! Ça sent mauvais Erika, demande à tes pokémons de se protéger !
- Hein ?

Sans avoir le temps de réagir, les deux pokémons adverses fondirent sur ceux d’Erika. Le pingouin d’acier se mit à glisser sur le sol avec son ventre puis s’envola dans les airs en tournant sur lui même, devenant une véritable tornade tranchante qui fondait en direction des deux pokémons de la boucletteuse. Cracotte sauta de la tête de Madeleine qui n’eut pas le temps de faire un pas de côté qu’elle se prit l’attaque de plein fouet, la faisant voler à plusieurs mètres de là où elle se trouvait au départ. Puis vint le tour d’Oniglali la masse glacée qui invoqua à nouveau la puissance des neiges, créant une puissante tempête de neige qui noya Cracotte et Madeleine sous un immense tas de neige et de glace ainsi qu’Erika. Les deux pokémons revinrent près de leurs dresseurs, fiers de leur travail. Erika se débarrassa de la glace qui s’était accrochée à elle et sembla complètement déboussolée. Comment des pokémons pouvaient réaliser des attaques pareilles ? C’était à la fois beau et effrayant… Alors c’était ça, être dresseur pokémon ? Elle voyait les attaques adverses comme de véritables balles de fusil que tirait Godfrey lors des entraînements. C’étaient des coups aussi puissants que précis, et aussi effrayant que beaux. Ce Pingoleon, c’était une masse d’acier capable de tourner à une vitesse inimaginable, transformant son corps lourd en une véritable arme de guerre ! Et le Oniglali, il maîtrisait la glace tel un véritable marionnettiste et la pliait à la moindre de ses volontés. Ses jambes tremblaient, elle avait peur et était excitée à la fois, c’était grisant.

- Eh ! Eh Erika ça va ?
- O… Oui mais je crois que j’ai perdu là, non ?
- Attend, ne sous-estime pas tes pokémons, regarde.

Une lumière blanche perça alors le ciel nuageux qu’avait invoqué l’Oniglali. Cette lumière traversa la masse de glace sous laquelle était ensevelie Madeleine et Cracotte, puis, dans un éclair aveuglant, fit entièrement disparaître la neige qui se trouvait sur le terrain. La lumière disparu ensuite, dévoilant Madeleine, en plein forme, portant sur sa tête Cracotte, visiblement énervée pour avoir été ensevelie sous une masse neigeuse sans permission.

- Je me disais bien que la force de frappe de ce type allait être démesurée, heureusement que Madeleine connaît l’attaque Vœu.
- Ok ! Je sais quoi faire Erika ! Demande à-
- Non, JE sais quoi faire, et ça va marcher !
- Mais…
- Laisse faire Erika, regarde son visage… C’est un vrai sourire.
- Hoho… Notre chef serait-elle aussi une prodige du combat pokémon ?
- Bien ! Cracotte utilise l’attaque Distorsion !

La petite clochette secoua son corps dans tous les sens avant de sauter de la tête de Madeleine pour concentrer toute son énergie psychique. Soudain, le corps du pokémon libéra une énorme vague d’énergie, dominant entièrement le terrain. Les pokémons adverses semblaient fixés, comme si la petite clochette avait ralenti le temps et accéléré le sien et celui de Madeleine.

- C’est quoi ce délire ?
- Madeleine ! Force Cachée sur Pingoleon !

Le pokémon rose fut enveloppée à son tour d’une aura psychique et disparut instantanément de là où elle était pour réapparaître au-dessus du pingouin d’acier. Sa vitesse s’était considérablement décuplée, faisant croire qu’elle venait tout juste de se téléporter. Le pokémon concentra à nouveau une aura rose autour d’elle avant que cette dernière ne se change en masse neigeuse qui ensevelit le pingouin d’acier, incapable de bouger pour esquiver, comme ralenti par une puissance qui lui était supérieure. La neige le fit disparaître complètement avant de changer et de devenir de la glace. Le Pingoleon était maintenant figé dans une épaisse couche de glace grâce à l’effet secondaire de l’attaque de Madeleine.

- Génial !
- Quelle est cette sorcellerie ? Oniglali, blizzard !

À peine la tempête eut le temps d’être invoquée que les deux pokémons d’Erika se téléportèrent derrière la créature flottante. Le pokémon rose frappa violemment son adversaire d’une attaque Ecras’Face pour qu’ensuite Cracotte n’aille le propulser dans une force inédite par une attaque Choc Mental sur le Pingoleon congelé, créant une puissante explosion mêlant glace et neige lors de leur rencontre.
Après que le nuage givré ne disparut, le corps inerte du pingouin et de la tête flottante gisaient sur le sol, complètement K.O.

- C’est… C’est impossible !
- Ouah, Erika t’as fait ça comment ?
- Aucune idée !
- EEEEH ?
- T’as improvisé ?
- Exactement ! J’en avais marre de recevoir vos consignes alors voilà ! Mais regardez, j’ai gagné !
- Cette fille est terrifiante…
- Bravo Erika !
- Merci OVNI !

Le majordome s’inclina et rappela ses deux pokémons dans leurs pokéballs respectives. Intimidé par la puissance dont il venait d’être la victime, il rejoignit son adversaire et la complimenta pour sa victoire. La demoiselle le remercia et félicita ses pokémons pour s’êtres admirablement bien battus. Erika était encore tremblante, elle venait de participer à un combat qu’elle avait trouvé épatant. Toutes les capacités que renferment les pokémons, ça l’impressionnait, elle ne pensait pas que de telles créatures pouvaient posséder des atouts d’une telle force. Peut-être que bien maîtrisés, ses missions pourraient se faire bien plus facilement, qui sait ? Ah, en parlant de mission, celle pour laquelle Erika et son élite étaient là n’était pas terminée, il fallait retourner s’occuper de ce cher Lord.

- Excusez-moi, serait-il possible de voir le maître des lieux ?
- Vous parlez de Lord Richard de Pittburg ?
- De ?
- Pittburg, mais il préfère qu’on l’appelle simplement Lord Richard.
- Ah, je vous demande une petite seconde. Apple !
- Ouiiiiii ~ ?
- T’as vérifié le nom du vrai Lord Richard ?
- C’était à Swan de le faire, moi j’ai juste piraté !
- Swaaaaaaan ?
- Euhm, disons que… J’ai voulu faire vite et… Je crois qu’on s’est trompé de Lord ?
- Pas bien…
- Non pas bien, pas bien du tout même ! Quand je vais vous retrouver, ça va barder vous pouvez me croire ! Surtout pour toi Swan ! J’ai failli assassiner un innocent !
- Hahaha, Swan va se prendre une râcléééée !
- Oh tiens regarde, dans le programme du manoir, c’est au nom de Pittburg aussi ! Dis donc Apple, tu ne regardes jamais le nom des programmes que tu pirates ? Vilaine !
- Aaah ~ Aaaahahahahahaha ~ C’est une coïncidence !
- Je vais vous tuer.

Erika salua aimablement le majordome et demanda la direction de la sortie, après tout elle était une invitée du Lord Richard PITTBURG et donc après avoir terminé sa tâche, il était évident pour elle de partir du manoir, non ? Ainsi la demoiselle marcha doucement dans les couloirs, rangeant son oreillette dans sa poche. Avant de sortir, la sniper se permit de prendre un détour vers un certain bureau dans lequel était branchée un certain objet fait par une certaine personne pour une certaine raison. Débranchant ainsi le produit d’Apple, la demoiselle rangea l’objet dans son sac puis sortit du manoir pour rejoindre la voiture qui l’avait amenée, toujours suivie de Madeleine et Cracotte, épuisées par le combat qu’elles avaient mené. Ouvrant la portière de la voiture, la demoiselle s’installa sur son siège et fit entrer ses deux pokémons avant de la refermer, sans dire un mot.

- Allez, rentrons.
- Oui, tu as raison, on rentre !
- Allons célébrer ta première victoire pour ton premier combat !
- N’espérez pas vous en sortir en si bon compte vous deux ~
- …

✣☕✣☕✣☕✣

- Allez, on frotte ! Plus fort ! Je veux que ça brille !
- MAAAAAAIS ! Je suis une hackeuse professionnelle ! Pas une femme de ménage !
- Une hackeuse professionnelle regarde le nom du programme qu’elle infiltre !
- Pourquoi tu m’as balancé toi aussi lààààà !
- C’est tellement plus agréable de frotter le sol en ta compagnie, chère Apple ~
- JE TE HAAAAAAIS !

La nuit était tombée et Erika était fatiguée d’une telle journée, d’habitude une mission n’est pas aussi épuisante que cela… La demoiselle laissa ses deux esclaves du soir frotter le sol et sortit de son café où elle retrouva son petit protégé OVNI, assis sur le sol à regarder le ciel étoilé en compagnie de ses deux pokémons, Nitro et Glicérine qui lui tenaient compagnie silencieusement. La boucletteuse s’assit à côté de lui et regarda à son tour le ciel, admirant la mosaïque lumineuse qui s’étendait dans le ciel dégagé de cette nuit. Le jeune garçon vit alors sa chef sourire à ses côtés et ne dit rien, jusqu’à sursauter en sentant la demoiselle se rapprocher de lui alors qu’il ne s’y attendait pas.

- Tu es jolie quand tu souris Erika…
- Ah oui ? Merci !
- Tu avais souris aussi pendant ce combat.
- Finalement c’était amusant, j’ai pu m’entraîner un peu comme ça.
- Tu vas continuer ?
- À ?
- À faire des combats.
- Je ne sais pas, j’ai ressenti une certaine chose en le faisant et puis, ça peut toujours être utile.
- Tu avais souri.
- Tu veux que je combatte pour me voir sourire ?
- …
- Hm… C’est une idée intéressante. Allez viens, on va manger une part de gâteau en regardant Apple et Swan nettoyer le sol du café.

Maître du jeu Nombre de messages : 1010

Fin de l'event -

Alizire l'alcoolique remporte : 2 115 mots, ainsi qu'un sachet de 5 baies : Baie Ceriz Baie Maron Baie Pecha Baie Fraive Baie Willia. Un objet augmentant la puissance des attaques d'un type (charbon etc..) de la boutique Objet et une écaillecoeur.
Un paquet rafraichissement : 2 bouteilles d'eau fraiche 2 sodas cool 2 limonades. Et comme défi remplis :

Une cs ou n'importe quel ct.
Ou
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Myriam la diva maid remporte : 2 748 mots, ainsi qu'un sachet de 5 baies : Baie Ceriz Baie Maron Baie Pecha Baie Fraive Baie Willia. Un objet augmentant la puissance des attaques d'un type (charbon etc..) de la boutique Objet et une écaillecoeur.
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Hyde la célèbre déesse des alcools remporte : 2 845 mots ainsi qu'un sachet de 5 baies : Baie Ceriz Baie Maron Baie Pecha Baie Fraive Baie Willia. Un objet augmentant la puissance des attaques d'un type (charbon etc..) de la boutique Objet et une écaillecoeur.
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Les jumeaux barbares psychique Rin et Len remportent : 1 940 mots ainsi qu'un sachet de 5 baies : Baie Ceriz Baie Maron Baie Pecha Baie Fraive Baie Willia. Un objet augmentant la puissance des attaques d'un type (charbon etc..) de la boutique Objet et une écaillecoeur.
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Erika la grande écrivaine remporte : 5 326 mots ainsi qu'un sachet de 5 baies : Baie Ceriz Baie Maron Baie Pecha Baie Fraive Baie Willia. Un objet augmentant la puissance des attaques d'un type (charbon etc..) de la boutique Objet et une écaillecoeur.
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