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 J'ai oublié de te dire que je te déteste [Rp solo]

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Chocolate Sakaki Di LuceAncien membre

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J'ai oublié de te dire que je te déteste [Rp solo] Empty
MessageSujet: J'ai oublié de te dire que je te déteste [Rp solo]   J'ai oublié de te dire que je te déteste [Rp solo] EmptyMar 5 Fév 2013 - 16:16
    Chocolate était seule. Dans son arène, elle faisait les cent pas, se concentrant pour tracer une ligne droite parfaite. Il devait être environ trois heures du matin et le froid lui gelait les os et la tête, dans une morsure cruelle, vive. Une morsure qui l'empêchait de pleurer. Le dôme de verre qui recouvrait son bastion des pokémons sol lorsque personne n'y était était recouvert de givre. L'humidité ambiante la faisait renifler. Mais elle ne parvenait pas à savoir sur la douleur qu'elle ressentait au fond de la gorge et jusque dans ses entrailles était due au froid ou à la tristesse. Elle poussa un large soupir, redressant sa queue de cheval, et commença à visiter l'endroit qui fut jadis sa prison et son seul refuge.

    Elle passa dans les gradins, où elle avait vu des centaines de personnes l'acclamer. Elle passa par la régie où la tasse de son commentateur était encore là, toujours sale, avec son marc de café. Elle fit un détour par le hall, et y resta de longues minutes, fermant les yeux. L'affluence de la foule. La file d'attente des challengers venus lui ravir un badge. L'odeur des collations distribuées entre deux rounds. Les cris de joie des enfants. L'excitation des adultes. Le regard critique des vieux dresseurs. Ca, tout ce qu'elle avait repris, tout ce qu'elle avait reconstruit, transformant l'arène piégée et remplie de fourberie de son père en un endroit familial et compétitif. Le génie des affaires qui lui avait permis de grandir, se faire son propre nom, s'imposer en tant que meilleur champion de la région. Tout ça, elle l'avait fait grâce à une pensée, une seule.

    Où qu'elle allait, quoi qu'elle fasse, elle ne serait plus jamais toute seule.

    C'était là la promesse que lui avait faite Tsubaki. Elle était noire à l'intérieur quand il l'avait trouvée. Elle ne croyait plus en rien, plus en personne. Persuadée d'être la seule réponse à ses problèmes, elle s'était renfermée sur elle-même comme un Crustabri près à vous arracher la peau si vous vous en approchiez trop près. Elle détestait tout le monde, à commencer par les hommes. Voir une famille lui mettait le moral à zéro, entendre une mère réprimander son fils attisait sa colère. Croiser le regard d'un jeune couple la faisait fuir. Petit à petit, elle s'était renfermée au fin fond de son arène, ne mettant le nez dehors que lorsqu'elle avait des affaires à régler avec le Conseil. Et puis, la tendance s'était inversée.

    Elle était sortie, avait découvert le monde. Elle avait retrouvé son père, puis rencontré Abel. Elle était allée souhaiter la bienvenue aux différents dresseurs à travers le monde. Tommy avec qui elle ne s'était pas entendu, et d'autres. D'autres jeunes champions, désireux de faire de leur mieux. Elle avait retrouvé son frère et sa soeur. Deux laissés pour compte comme elle. Ou pas exactement. Silver avait toujours sa mère. Tina aussi. Il n'y avait qu'elle, Chocolate Sakaki Di Luce pour porter le patronyme d'une défunte et d'un père absent. Elle s'était construite toute seule et c'était la raison pour laquelle ses bases étaient si fortes et bancales à la fois.

    Elle ne transpirait qu'une seule chose : la justice. Elle voulait aider son frère et sa soeur à grandir, à croître, à devenir des personnes respectables. Elle voulait monter l'arène la plus puissante de tous les temps, devenir la championne la plus redoutée de la région, rendre honneur au travail de son père. Elle voulait se faire pardonner. Pardonner pour avoir détruit, du bout de ses petites mains, le travail de toute une vie. Elle voulait en savoir plus, beaucoup plus, tellement plus. Elle aurait aimé ne jamais faire l'erreur de dénoncer son père, continuer son bout de chemin avec lui. L'instant d'après, elle regrettait ses regrets. C'était parce qu'elle était partie, toute seule, qu'elle avait trouvé les traces de ce que faisait son paternel, et qu'elle s'était posée en justicière post-méfaits. Elle avait appris à le détester. Appris à l'admirer. Et quand elle avait été avec Tsubaki, appris à le craindre.

    Tsubaki... A l'évocation de son nom, son coeur se serra. Elle appuya ses mâchoires l'une contre l'autre et claqua la porte du hall d'entrée, retenant des larmes qui menaçaient d'exploser. Lasse, épuisée, elle se mit en tenue et alla frapper le sac de sable dans la pièce à côté de sa chambre. Chocolate vivait dans son arène. Elle avait un appartement spécialement aménagé pour sa personne. Avec son lit deux places, son plancher doux et ses tapis et froufroutages. Son bureau, derrière une vitre sans teint, donnait sur le sable de son arène. Son arène vide. Aussi vide que sa vie sentimentale. Elle inspira longuement, regardant ses mains bandées, fixant ses pieds nus, détaillant son visage poupon. Son visage de petite fille. Elle venait d'avoir vingt ans et portant elle était toujours aussi gamine. Toujours aussi jeune. Toujours aussi innocente. Toujours aussi manipulable.

    Son monde s'écroulait, petit à petit. Depuis qu'Abel lui avait donné du fil à retordre elle n'avait plus été capable de rien. La grande et invaincue Chocolate se donnait de son mieux mais le coeur n'y était plus. Elle n'aspirait pas à la vie morne d'un spécialiste aux créatures bridées, sous-nourries, sous-entraînées. Avoir vu Ossatueur se faire descendre aussi simplement que s'il avait été un fétu de paille dans la gueule de ce Dracaufeu... c'était au dessus de ses forces. Elle n'en voulait plus.

    Elle ne voulait plus de la sécurité de cette arène. Elle ne voulait plus de l'ironie dégoûtante de Peter, de ses menaces de mort. Elle ne voulais plus des douceurs d'Aldo, de son comportement de grand frère. Elle ne voulait plus être un oiseau de boue dans une cage dorée. Chocolate n'avait jamais tenu en place. Même lorsqu'elle était enfant les rares moments où elle se comportait en princesse étaient les fameux soirs de Noël où elle pouvait s'endormir sur les genoux de son père. Elle détestait ce qu'elle avait fait d'elle-même, détestait ce qu'elle était en train de devenir. Elle ne supportait plus de voir le visage de sa mère dans son reflet. Elle ne supportait plus de se souvenir du regard de Tsubaki, lorsqu'il avait lâché la bombe dans sa vie sentimentale.

    "Faisons une pause, hein... on se reverra, plus tard..."

    C'était la phrase de trop. Celle qui sortit, rauque, de sa gorge qui n'avait prononcé un mot en trois jours. Elle s'était nourrie du strict minimum, faisant tant de sport que ses abdos lui faisaient mal. Certaines mangeaient de la crème glacée et se bourraient de bonbons. Chocolate s'était tant entraînée que tous ses ongles étaient cassés et même ses propres pokémons n'avaient pu suivre le rythme. Elle avait couru un nombre incalculable de tours dans son arène. Son ventre légèrement arrondi était devenu sec et nerveux. Ses réflexes s'étaient améliorés, son regard assombri. Elle avait plus de force physique que de centimètres à son actif. Et elle était incroyablement en colère.

    Parce qu'elle se laissait mettre à terre dès qu'elle pensait à Tsubaki. Parce qu'elle s'était promis de ne plus jamais pleurer, après cette nuit où elle avait quitté le manoir familial. Parce qu'elle n'était plus une petite fille depuis très longtemps et que, pourtant, elle se laissait traiter comme telle. Peter ne se serait jamais permis de la menacer si elle avait été un homme. Son père ne l'aurait jamais éloignée de ses affaires si elle n'avait ressemblé à sa mère. Personne ne l'aurait rabaissée, éloignée, tenue en dehors des affaires du conseil ou des guerres entre teams si elle avait été un homme. Car c'était bien là toute la raison de sa colère. On la traitait comme une moins que rien, un sous-champion, un faire-valoir. Les autres grandes du Kanto avaient tous traité un moment ou l'autre avec l'ennemi. Elle n'avait été qu'une machine à combat, un ermite, une autiste de l'arène, refusant de voir ce qui se passait autour d'elle, dans sa ville, sa propre ville.

    Elle essuya, rageusement, les larmes qui coulaient sur sa poitrine trop petite. Si elle avait été un canon de beauté, est-ce qu'elle aurait perdu Tsubaki ? Si elle avait été à la hauteur d'autres champions, comme Ondine, comme Morgane de son temps, aurait-elle été malheureuse ? Elle frappa sur son ventre tout sauf féminin et soupira, se laissant tomber sur son lit. Quatre heures et demie. Aldo devait être levé.

    Chocolate attrapa son pokénav et composa son numéro, attendant avec calme qu'il daigne décrocher. Une fois. Deux fois. Trois fois.

    "Choco ?
    - Allô, Aldo ?
    - Qu'est-ce qui t'arrive ? Tu es tombée du lit ?"

    La championne de Jadielle commença une phrase, qui finit étranglée. Et puis, elle craqua. Elle se mit à déblatérer une suite de propos incohérents sur son père, sa mère, sa famille. Sur Peter, son arène, son rôle de championne. Sur Tsubaki, son coeur sec, son envie d'en finir, en finir avec tout ça, en finir avec son rôle ingrat de championne forcée par les choses. Elle poussa un mugissement de douleur en repensant à son retour du restaurant, expliqua à Aldo combien elle avait eu du mal à s'en remettre, à se dire que ce n'était rien. La seule personne à laquelle elle tenait vraiment la traitant come les autres, comme une moins que rien.

    "Respires, Choco. J'arrive tout de suite.
    - NON tu n'arriveras pas. Je ne veux pas de compassion. Je ne veux pas de pitié. Je ne veux pas de gestes de la part d'un ami. Je ne veux pas qu'on me prenne pour une petite chose fragile, un enfant qu'on peut réconforter avec une sucette.
    - Choco je... ce n'est pas...
    - J'en ai assez d'être le chien fidèle de tout le monde, la justice entre les justiciers. On me garde sous le coude comme un gentil mercenaire à détruire du nouveau venu. Mais ça vous arrange bien hein ? Je suis le dernier rempart contre le conseil. Que je sois trop forte pour la plupart des dresseurs cela vous fait plaisir, n'est-ce pas ? Je suis la première ligne, celle qui ramasse toutes les critiques, toutes les insultes. Celle qui voit les dresseurs pleurer sur leur défaite et gagne des surnoms ignobles parce qu'elle ne montre aucune compassion. Et vous, vous dorez votre blason sur mon dos. N'est-ce pas merveilleux ?
    - Chocolate. Ecoutes-moi. Ce n'est pas avec moi que tu dois en parler. Tu sais que tu ne peux pas abandonner ton arène. Tu sais que tu ne peux pas partir comme ça. Il faut que tu voies ça à la source.
    - Rencontrer Peter ?
    - C'est lui le chef, maintenant.
    - Hors de question.
    - Alors je te suggère de partir loin, très loin. Où que tu sois dans le Johto ou le Kanto il te traquera et te ramènera de force s'il le faut."

    La championne de Jadielle ouvrit la bouche, s'apprêtant à hurler des insultes. Elle se retint, plissant les lèvres avec force. Ce n'était pas le moment de sortir de ses gonds. Affronter Peter. Le regarder dans les yeux et lui dire "je m'en vais". C'était quelque chose qu'elle savait faire. Quelque chose qu'elle pouvait faire. Elle raccrocha le téléphone, enfila un treillis, une chemise blanche et une veste courte. Avec un regard noir, elle attrapa les grandes cuissardes de protection qu'elle utilisait lorsqu'elle allait dans les marais et enfila une ceinture large pour porter toutes ses balls. Toutes. Ses balls. Elle ne pouvait se résoudre à en abandonner aucun. Mammochon, Crocorrible et Rhinastoc n'étaient pas à elle. Mais elle avait passé cinq ans à les entraîner et elle ne les laisserait pas. Pas pour un prochain champion. Pas aux mains de Peter.

    Elle enfila des bretelles, puis une veste, et sortit en direction de la route victoire.

    L'entretient ne fut pas facile à avoir. Peter n'était pas du genre matinal et sa venue à sept heures du matin n'avait pas été très bien accueillie. Chocolate n'avait pas pris la peine de traverser la route victoire, elle avait volé par dessus, à dos de Libegon. Avoir recroisé en route le restaurant où elle avait perdu Tsubaki n'avait fait que renforcer ses conditions. Elle descendit un peu brusquement devant l'entrée et pénétra dans le hall d'attente en saluant d'un signe de tête les infirmières.

    Peter l'attendait, là. Dans sa cape de maître pokémon et avec son éternel sourire suffisant. Instantanément, son énervement grimpa d'un cran. Elle se débarrassa de son écharpe en la fourrant dans son sac à dos et lui tendit la main pour serrer la sienne. Il le fit, non sans lui offrir un sourire goguenard.

    "Jolie tenue.
    - Je ne suis pas venue faire un défilé de mode.
    - Non. Visiblement tu te prends plutôt pour Indiana Jones."

    La championne de Jadielle darda sur le maître pokémon un regard rempli d'une telle haine qu'il se tut instantanément, la menant à travers le dédale de salles pour arriver dans son espace à lui. De chaque côté des représentations de dragons, très intimidantes, avaient la gueule ouverte et semblaient vous suivre du regard. Chocolate avait vu pire. Elle ne se laissa pas impressionner le moins du monde et campa sur ses pieds, lui offrant un regard haineux.

    "Que puis-je faire pour toi Sakaki ?
    - C'est Chocolate. Et je viens pour affaires.
    - Quoi tu ne viens pas m'offrir ta loyauté ? J'en suis déçu.
    - Arrêtes ça, ce n'est plus drôle. Je suis championne tout autant que n'importe quel autre crétin armé d'un badge et d'une arène. Alors maintenant, tu t'assois, tu m'écoutes, et tu la fermes."

    Le maître du conseil des quatre haussa un sourcil devant tant de grossiertés. Chocolate était plutôt du genre à s'écraser et s'excuser platement lorsqu'elle était en sa présence. Pas vraiment de celui qui l'insultait copieusement avant de lui donner des ordres.

    "Merci. J'ai appelé Aldo ce matin pour lui en parler... il m'a dit que tout passait par toi.
    - Tout quoi ?
    - Je rends mon arène Peter. J'arrête."

    Peter, qui était assis sur les marches devant le Panthéon, cessa brusquement d'avoir l'air détendu. Il fronça les sourcils si fort que cela lui donna l'air d'un Leviator en colère. Puis, il se redressa, mains jointes.

    "Toi, tu abandonnes ton arène ?
    - Je ne l'abandonne pas. Je garde tous les pokémons que vous avez pu me confier, je les ai entraînés et aimés et je continuerai à en fait ainsi.
    - Au nom de quoi devrais-je te laisser voler trois pokémons, Chocolate ?
    - J'ai récupéré cette arène, j'en ai fait un temple du combat. J'ai récupéré les pokémons sous-nourris que vous m'avez gracieusement obligés à prendre et je les ai entraînés. J'ai encore sur l'épaule les traces de dents de Crocorrible et la marque de sa griffe juste en dessous de mon artère phémorale. J'ai donné mes pokémons à moi pour combattre dans cette arène, les condamnant à ne plus pouvoir monter de niveau jusqu'à ce que je prenne ma retraite.
    - Tu as donc tenu ton rôle de championne oui. Je ne vois pas ce que cela a d'exceptionnel.
    - Non. Bien sûr que non." Chocolate s'approcha et se pencha à sa hauteur. "Tu ne vois pas ce que je peux avoir d'exceptionnel parce que tu penses toujours que je suis la fragile petite Chocolate de quinze ans qui veut renverser le monde avec ses pokémons. Mais tu ne sais rien de moi Peter. Tu n'en savais rien quand tu as tenté de me tuer en salissant les mains de tes protégés, tes meilleurs amis. Tu n'en savais rien non plus quand tu as envoyé flopée de dresseurs me combattre et qu'ils ont tous échoué. Et tu n'en sais rien non plus maintenant que tu penses que ton autorité seule suffira. Je ne vais pas m'agenouiller et te supplier de me laisser partir. Je te le dis une fois pour toutes. Je m'en vais. Je prends mes pokémons d'arène avec moi. Et la prochaine fois que tu verras mon visage, ce sera quand je viendrai pour t'écraser si fort que tu rougiras de honte à la simple évocation de mon prénom."

    Elle était proche de lui. Si proche qu'elle pouvait détailler ce qui passait dans la brume de ses yeux si particuliers. Il pesa le pour et le contre en silence tandis que Chocolate reculait, lui tournant le dos. Elle passa une main dans ses cheveux longs, palpa la ball de Leviator avec agitation. Qu'il ne dise rien la mettait sur les nerfs.

    "Je conçois que tu sois en colère. Cela ne doit pas être facile de se faire jeter par le seul être assez fou pour te considérer comme sa petite amie.
    - Je te demande PARDON ?
    - Les nouvelles vont vite. Tsubaki est un champion, je suis au courant de ce qui se passe dans sa vie moi aussi. Il a bien fait de te laisser tomber si tu remercies ceux qui t'ont aidé à avancer en leur tournant le dos.
    - TSUBAKI N'A RIEN A VOIR LA-DEDANS !"

    Hors d'elle, elle sentit ses balls s'animer d'un seul coup et trembla de la tête aux pieds. Une bouffée d'adrénaline lui prit à la gorge, elle inspira fortement, se retenant de cogner Peter. Elle avait beau être en colère, ce serait un geste qu'il ne pardonnerait pas.

    "J'ai construit cette arène de mes mains.
    - Et tu l'as récupérée de ton père.
    - J'en ai fait la renommée en restant invaincue.
    - Presque invaincue.
    - J'ai organisé des tournois, fait venir tant de monde à Jadielle que même les villes voisines avaient leurs hôtels pleins. J'ai fait de votre vie la tranquilité incarnée.
    - Et tu voudrais que je te laisse partir ? C'est un caprice d'enfant gâté. Arrêtes ton cirque Sakaki.
    - Tu ne me prends pas au sérieux.
    - Avec ta bouille de poupon et tes airs de fausse ingénue, non. Je ne te prendrai jamais au sérieux."

    La fille Sakaki sentit la colère lui faire tourner la tête. Elle posa la main, fermement, sur la ball de Leviator qui sortit comme une furie, se plaçant dans son dos, la protégeant comme un serpent géant en s'enroulant autour de sa personne.

    "Ce que tu ne comprends pas Peter..."

    Leviator se leva, en position d'attaque. Il adressa de ses yeux rouge vif une menace au maître du conseil. Une menace de mort certaine.

    "C'est que ma proposition n'est pas négociable."

    Ossatueur sortit à son tour. Suivi de Stalgamin, Vacilys, Camerupt.

    "Je ne suis plus l'enfant vulnérable que tu pouvais impressionner d'une moquerie. Je ne suis plus l'adolescente farouche qui détestait tout le monde."

    Pharamp s'échappa de sa ball. Puis Camerupt prit place à ses côtés, appelant Drabby, Libegon et même Rhinastoc. Chocolate entourée de son équipe presque au complet redressa la tête, entraînant un mouvement similaire chez chacun des membres de sa famille. Ses enfants. Ses proches. Ses coéquipiers. Ses compagnons. Ses camarades. Ceux qui jamais ne la décevraient. Tous fixaient avec une haine farouche celui qui voulait les arracher à l'unique dresseuse capable de les comprendre et les élever. Tous ? Pas exactement.

    Elle fit trois pas en direction du Maître du conseil des quatre, démuni de ses balls, qui venait d'appeler la sécurité. Sécurité qui arriva en trombe et trouva barrage des pokémons d'arène, n'osant faire un pas de plus.

    "Tu peux me reprocher de ne pas avoir été à la hauteur. De ne pas savoir ce que je veux. D'agir sur un coup de tête. Tu peux me reprocher de ne pas y avoir réfléchir, de ne pas être assez sociable ou d'être resté enfermée dans mon arène. Mais, Peter."

    Le dernier pokémon de la championne quitta sa ball dans un grognement sourd. L'énorme crocodile de son arène, le dernier venu à l'avoir marquée à vie, se plaça à ses côtés. Son regard intimidant se grava jusque dans l'âme de Peter, le rendant un peu plus pâle encore.

    "Tu ne pourras jamais me reprocher d'être une enfant. Jamais. Crocorrible ?"

    Il planta son regard dans celui, si déterminé, de sa dresseuse. Elle attrapa la pointe de ses cheveux longs, les plaça entre ses grosses pattes, et lui adressa un regard de confiance absolue. Ce pokémon qui l'avait haïe, blessée. Cet être de chair et de sang qui avait refusé toujours son autorité.

    "Coupes à la base du crâne."

    Elle mettait sa vie entre ses mains. La nuque dégagée, le regard déterminé. Il pouvait la tuer, maintenant, ou bien l'aider à s'émanciper. Bien que malhonnête, il n'hésita pas bien longtemps... et la débarrassa brusquement d'un poids. Ses cheveux qui la faisaient tant ressembler à sa mère.

    L'ex-championne de Jadielle planta son regard dur, son regard de Sakaki dans celui de Peter.

    "Adieu, Peter."

    Elle tourna les talons, sortit de la chambre du conseil. Suivie par son équipe au complet, elle traversa le chemin vers le Panthéon à l'envers, provoquant la panique lorsqu'elle arriva dans le hall d'entrée. Elle offrit un regard dur à Aldo, qui s'écarta pour la laisser passer.

    Elle était libre. Libre de toute arène. Libre de tout plaquer. Libre de repartir à zéro. Libre de changer de vie.

    Et la première personne qu'elle voulait rencontrer pour ça était toute indiquée.

    Elle devait revoir Abel. Pour lui poser la même question que lui jadis.
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Giovanni SakakiAncien membre

Giovanni Sakaki


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Le bal des armes

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MessageSujet: Re: J'ai oublié de te dire que je te déteste [Rp solo]   J'ai oublié de te dire que je te déteste [Rp solo] EmptyLun 18 Fév 2013 - 19:55
Ma fille, je t'aime. Même si je risque pas de te le dire souvent.

Magnifique RP. Gain de 3'546 mots ! Vraiment, juste époustouflant !
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J'ai oublié de te dire que je te déteste [Rp solo]
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