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 Quand on cherche et que l'on trouve [PV : ATSUKO]

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MessageSujet: Quand on cherche et que l'on trouve [PV : ATSUKO]   Quand on cherche et que l'on trouve [PV : ATSUKO] EmptyJeu 3 Mai 2012 - 19:42
Simplement te serrer dans mes bras.
Te serrer très fort et te dire je t'aime une dernière fois.


    Aujourd'hui Alyss décida de ne rien faire. Pourquoi courir pour filer le dossier du boss qui devait de toute façon refaire le même calcul pour rien ? Pourquoi aller faire de la lèche aux supérieurs qui vous traitent de toute façon de lâches ou de bons à rien sachant qu'eux n'ont pas des pokémon plus fort que les vôtres ? Pourquoi chercher à voler un pokémon à un dresseur sachant qu'Alyss pensait plus à entraîner les siens ? Elle ne regrettait pas son choix loin de là, elle voulait juste une journée de repos et ce n'est pas la mort même si elle n'avait demandé à personne pour prendre sa journée. Elle haussa les épaules et sortit du grand bâtiment qui était le « repère » de la Team Rocket. Sauf qu'elle ne savait pas vraiment où aller alors elle observa le feunard qui apparemment ne savait pas non plus. Alyss prit alors le premier chemin qui arriva. Quand elle arriva à une première ville et alla immédiatement à la gare. Sauf qu'elle c'était un peu perdu dans cette ville, elle avait croisés plusieurs fois le même fleuriste et la même boulangère qui l'observait du mauvais œil. Elle se demanda bien pourquoi, après tout elle n'était pas connu comme agent ici et en plus elle n'avait pas d'insigne sur elle-même pour montrer pour qui elle travaille. Laissant ces personnes perdre leur temps, elle trouva enfin la gare mais mit Flamme dans sa pokéball. Elle ne voulait pas le perdre et il y avait trop de monde.

    Une fois le pokémon dans la pokéball, elle contempla le grand bâtiment beige qui était marqué par les signes du temps mais qui tenait debout. Cela lui rappela sa maison avec son père qui criait pour un oui ou un non et sa sœur jumelle qui ignorait maintenant ce que devait Alyss. Elle se rappela qu'une fois elle avait prit le train avec sa petite famille pour faire une visite à de la famille qu'elle n'avait jamais vu. C'était d'une gare aussi vieille et mal entretenu donc la famille sortit avec la blonde qui tenait fermement son goupix jaune dans les bras. Elle resta là, planter comme une enfant à repenser à tous ses souvenirs. Puis une personne l'a bouscula, au moins celle-là s'excusa et courra en mettant son téléphone à l'oreille. Elle revint à la réalité et courra à son tour pour ne pas rater le dernier train de la matinée. Quand elle s'assit enfin à son siège essoufflée et observa l'homme à côté d'elle. Il avait l'air louche mais elle ne fit pas attention longtemps puisqu'elle s'endormit quelques minutes après le départ du train.

    « Mademoiselle réveillez-vous ! »

    Elle se sentit d'un coup secouée. Elle ouvrit un œil et vit son voisin qui l'a réveilla. Apparemment le train était arrivé. Elle regarda l'heure sur le bras de l'homme. Il était 17h. Elle avait vraiment dormit toute la journée ? Elle observa par la fenêtre et vit le ciel orange. Elle aurait du mal à dormir cette nuit. Enfin, elle remercia l'homme et sortit du train. Elle était à Lavanville. Vous savez cette ville où il y a la tour pour les pokémon morts ? Oui là-bas. Quand elle sortit du train elle sortit son feunard de la pokéball. Celui-ci avait un regard plaintif et se dégourdit les pattes. Flamme ne supporte pas d'être dans sa pokéball toute la journée mais ce fut un long voyage. Alyss avança auprès de son pokémon violet. Elle se retourna et vit l'homme qui l'a suivait. C'était celui qui l'avait réveillé dans le train. Il courra près d'elle quand il sut qu'elle l'avait remarqué.

    « Bonjour mademoiselle ! Je suis journaliste et j'aime beaucoup discuter avec les dresseurs ! »

    Elle le regarda de haute en bas. C'était un homme chauve avec un tee-shirt blanc sale et un short vert kaki. Il avait seulement des tongues bleus avec un regard de savant fou. Flamme recula laissant sa dresseuse en avant. Elle ne s'était pas vraiment bien réveillée et observa l'homme sceptique qui resta debout à attendre sa réponse.

    « Allez vous pendre ! »

    Puis elle lui tourna le dos et entra directement dans la tour qui avait l'air de faire peur au journaliste qui fit demi-tour. Elle s'étira et salua la femme de l'accueil. Elle monta le premier étage. Il n'y avait personne. C'était étrange quand même. La blonde observa le renard violet qui ne parut pas inquiet. Il y avait une ambiance de … « mort ». Remarque c'était normal mais il n'y avait pas de genre d'ambiance à la Team Rocket et ce même si c'est la plus grosse organisation de mafia. Elle remonta un étage et c'était toujours aussi vide. Mais il y avait une présence cette fois. Alyss observa la silhouette qui se tenait dos à elle. Le feunard courra immédiatement voir le pokémon puis observait lui aussi quelque chose. Elle fut stupéfaite et n'en croyait pas ses yeux. Elle aurait voulu se mettre quelques claques pour être sur que ce n'est pas un rêve mais rien à faire : elle connaissait cette silhouette. Des longs cheveux noirs avec un kimono de la même couleur décoré de fleurs à couleurs flash. La blonde eut un sourire en coin et s'avança mais garda quand même une certaine distance entre eux.

    « Alors comme ça tu traîne de cimetière à cimetière ? Ce n'est pas ton genre .. »

    Sur le coup elle ne savait pas comment réagir. Lui sauter dessus ? Rester loin d'elle ? C'est un des problèmes d'Alyss. Son cœur battit plus fort. Avait-elle changé ? Elle devait forcément se souvenir d'elle après tout ce qu'elles ont vécus. Elle en avait limite des sueurs froides. Elle se mit à angoisser comme la première fois où la blonde a dut prendre son courage à deux mains pour oser lui parler. Elle se souvient encore de se moment. Aucunes paroles n'étaient prononcés, un silence qui voulait tout dire. Sauf qu'ici il n'y aurait pas de silence. Alyss resta droite, que lui dire de plus ? Que faire ? Est-ce qu'Atsuko sentait son angoisse ? Sur le plan social Alyss avait du mal mais elle hallucina quand elle se dit qu'elle était dans cette état alors que c'est une des personnes que la blonde aime le plus au monde. C'est bête mais elle ne pouvait rien faire contre ça. Elle appréhendait la réponse de sa meilleure amie qu'elle connaissait si bien. Mettez-vous à sa place quelques secondes : Comment réagiriez-vous face à une personne que vous aimez énormément et que vous n'avez pas vu depuis un moment sachant que vous faites partit d'une organisation de mafia et que cette personne ne le sait pas ? C'est compliqué il faut l'avouer mais tout dépend des personnes et Alyss ne sait pas quoi faire alors elle préféra attendre plus loin pour discuter, de toute façon il n'y avait personne. Ce n'est pas une peur qu'elle ressentait mais une angoisse mélangée à de la joie et de l'appréhension.
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MessageSujet: Re: Quand on cherche et que l'on trouve [PV : ATSUKO]   Quand on cherche et que l'on trouve [PV : ATSUKO] EmptyVen 4 Mai 2012 - 19:04
    « Ils voient mais ils ne regardent pas
    Ils entendent mais ils n’écoutent pas
    Ils parlent mais ils n’interprètent pas.
    Ils pressentent mais ils n'agissent pas.
    Ils savent mais ils ne comprennent pas. »



    Que faisait-elle ici ? Elle-même l’ignorait. Elle attendait la tombée du jour dans cette petite ville dont elle avait déjà fait trois fois le tour. Elle contempla longuement la tour radio, cette même tour qu’elle avait baptisée la tour des Dieux. Des divinité »s l’observaient-elle derrière des rideaux à demi tirés ? Elle se focalisa sur chacune des ouvertures de ce bâtiment. Les dieux pouvaient-ils être parmi eux ? Elle consulta Looping du regard. Il s’étonna qu’elle puisse avoir une telle réflexion. Philosopher, très peu pour elle. Elle, elle souhaitait faire rêver les autres ainsi il ne lui restait qu’une solution pour éviter de reproduire les mêmes erreurs que ses prédécesseurs. Elle voulait changer le monde grâce à ses mots ? Alors qu’elle le fasse mais il lui fallait la bonne marche à suivre pour éviter de terminer comme tous ces utopistes : Erasme, Thomas Moore et pleins d’autres. Devait-elle piocher une partie de ses idées dans celle des grands révolutionnaires ou dans les anciens mouvements littéraires ? Assise sur une pierre bordant le pont reliant à Lavanville à Celadopole, elle réfléchissait à tout cela.
    Elle ne quittait pas des yeux la tour des Dieux. D’ailleurs, n’y avait-il pas un peu de vrai dans ses propos ? D’ici, les humains contrôlaient les ondes et pouvaient ainsi contrôler les cerveaux des pokemons ou même de leurs semblables. Qui contrôle les médias contrôle la masse grouillante d’Hommes. Le passé n’en était-il pas la preuve ? Elle se souvenait avoir lu un article consacré à un événement aussi extraordinaire qu’une manipulation de pokemons via ondes radios. À moins qu’elle n’ait lu une telle chose dans un bouquin de science-fiction. Peut-être même n’était-ce que le fruit de son imagination. Comprenant son désarroi, Looping la rassura et lui expliqua que tout ceci avait bel et bien eu lieu mais à Doublonville. Loin de lui redonner le sourire, cela l’attrista davantage « Quelles sont donc les limites de l’espèce humaine ? Est-il vrai que nous sommes voués à nous entretuer jusqu’au dernier ? ». Le Kadabra, cette fois-ci, préfère ne pas s’en mêler. Il y a des conflits internes que même les mots ne peuvent apaiser.

    Elle soupira avant de délaisser la tour des Dieux et de se focaliser sur le cimetière. C’est beau, un cimetière. Les âmes errantes doivent être là, avides de corps. Elles tournent autour des vivants qui sont insensibles à leur présence. C’est beau, une âme. N’est-ce pas merveilleux que de se sentir enfin libéré de son enveloppe corporelle qui n’est rien d’autre qu’un amas de chair et d’os ? N’est-ce pas merveilleux de s’envoler librement là où bon nous semble ? Méditer dans un cimetière pourrait être la réponse à ses réponses. Avec un peu de chance, peut-être parviendrait-elle à croiser l’un de ces grands auteurs qui la fascinent tant ! Ce n’est pas tous les jours que l’on a la chance de croiser une âme errante, beaucoup doivent déjà être montées au Paradis ou quelque soit son nom. Pourtant, Atsuko sait qu’elle peut encore apercevoir les poètes maudits. Ils seront là, à attendre que la génération future vienne leur demander conseil. Un curieux sourire s’étire sur le visage de la jeune fille.
    Looping n’aime pas ça, il sent qu’ils vont au-devant des ennuis. Il sait qu’il y a des risques à quitter ainsi son corps pour être libre. Il sait que la tentation de ne pas revenir est omniprésente mais cette dernière n’est pas le principal danger. Dans ce cimetière, les âmes errantes sont multiples et ne souhaitent qu’une chose : un corps. Un corps pour terminer leur œuvre sur Terre. La plupart sont des suicidés, d’autres veulent se venger des personnes liées à leur mort. Méditer dans un cimetière est sans doute l’idée la plus stupide et dangereuse que Mademoiselle Atsuko ait eu. « Si tu t’intéressais davantage aux mots, tu saurais que stupide signifie être en état de sidération, à la base. Alors loin d’être une insulte, je pense que cela me définit plutôt bien actuellement. » Oh comme elle l’énervait à avoir toujours le dernier mot, à vrai dire, Kitai avait de qui tenir. Il croisa les bras et tourna le dos à sa dresseuse. Elle passa alors sa main sur le crâne de Looping et ce dernier se retourna.

    La nuit était tombée désormais. Looping et elle avançaient comme deux fantômes parmi les morts. Elle jetait à peine un regard aux sépultures et ne put que s’horrifier de voir des humains enterrés dans ce cimetière consacré aux pokemons. Sans doute était-ce le vœu des dresseurs de résider près de leurs pokemons une fois la vie passée à trépas. Le brouillard se leva, tout ceci donnait un air de film d’horreur à la scène. Un ectoplasme ou autre esprit frappeur allait-il surgir à tout moment de derrière un buisson. « Ne plaisantez pas avec ça, Mademoiselle Atsuko, vous savez très bien que votre méditation n’est pas sans risque ici. Une fois votre esprit élevé, nombre de spectres apparaîtront puis des âmes errantes se dirigeront vers votre corps inerte pour… » Elle en avait assez entendu. Elle connaissait les risques mais on a rien sans rien, comme dit l’adage. Elle éclaire les tombes à la lumière de sa lampe torche et frémit lorsqu’un courant d’air frais glisse le long de ses épaules. Elle jeta un coup d’œil à Looping qui n’avait en rien l’air rassuré par lors virée nocturne. « Détends-toi, tout ceci n’est que du vent. » Le Kadabra avançait pas à pas, vérifiant où il mettait les pieds. Cet endroit ne lui disait rien qui aille. Il aurait tant aimé être dans la maison familiale devant un bon feu de cheminée en compagnie de Mademoiselle Atsuko et Mademoiselle Lily. Mais sa dresseuse était en froid avec sa sœur et avait quitté la demeure depuis bientôt deux ans. Adieu simple rêve.

    Les deux amis décidèrent de s’installer sur la tombe d’une humaine, la mousse recouvrait l’épigraphe et elle n’avait guère de temps à nettoyer la sépulture. Aussi s’assit-elle dessus en position du lotus, sens ouverts à tous les renseignements que ces derniers voulaient bien lui offrir. Elle vit le cimetière désert, le gris recouvrir le domaine entier, les tombes s’alignaient les unes derrière les autres. Elle entendit les oiseaux pépiaient, les loups hurlaient à la lune, l’herbe se mouvoir sous l’effet du vent. Elle perçut l’odeur de moisissure et de la pluie fraîchement tombée sur l’asphalte, non loin d’ici. Elle sentit ses vêtements sur sa peau et le vent lui caressait le visage. Une fois l’exercice terminé, elle ferma les yeux et fit le vide dans son esprit. Elle resta ainsi une demie-heure avant de s’élever enfin loin de son corps.
    Un jour, un moins lui avait raconté que lorsque l’esprit s’élevait parmi les âmes errantes, l’esprit restait attaché par un fin cordon. Il suffisait de le trancher pour s’élever définitivement et ainsi mourir. Atsuko avait depuis longtemps trouvé ce cordon et gardait toujours un œil dessus, il était si simple pour un petit malin de le couper.

    ~~~

    Looping tâta le pouls de Mademoiselle Atsuko, heureusement il battait toujours. Là, elle ressemblait à un cadavre tant elle était pâle. Il devait rester confiant. Tout se passerait bien. Sa seule besogne était de veiller sur le corps de sa dresseuse, rien d’autre ? Il tendit l’oreille et entendit des bruits de pas. C’était pas prévu, ça. Il se téléporta derrière un buisson et vit Mademoiselle Alyss se diriger vers eux. Quelle joie de la revoir ici ! Mais elle ne devait en aucun cas savoir qu’Atsuko était ne pleine médiation, en pleine communication avec d’autres âmes, pour être plus précis. Il revint vers sa dresseuse, attrapa le corps et se téléporta au fond du cimetière, sur une sépulture dont la mousse recouvrait absolument tout à nouveau . Il faut croire que ce lieu sacré n’était en aucun cas bien entretenu. Maintenant, il fallait faire vite. Il espérait juste que Mademoiselle Atsuko ait remarqué sa meilleure amie et qu’elle allait retourner vers son corps au plus vite !

    ~~~

    D’ici, elle surplombait tout. Elle passa entre les tombes des damnés pour ressortir après avoir vu les squelettes se trouvant à l’intérieur. Elle avait un jour rencontré une âme errante qui lui avait affirmé qu’en quinze jours, il avait réalisé tous les jeux que les gosses rêvent de faire sous forme ectoplasme. Quinze jours. Mettrait-elle aussi peu de temps à se lasser si l’une de ses méditations venait à mal tourner ? Mieux valait ne pas y songer. Elle survola son Kadabra qu’elle vit se téléporter avec son corps plus loin. Pourquoi cela ? Elle le frôla, l’air frais lui signalerait sa présence, c’était là la seule manière qu’elle avait de communiquer avec les vivants sous forme ectoplasmique.
    Alors qu’elle allait regagner son corps, elle croisa une âme se détachant nettement des autres par sa beauté et sa grâce. La jeune fille en resta sous la choc. La jeune femme s’avança vers elle et se força à sourire. Atsuko s’approcha, timidement. Cette personne ne lui inspirait guère confiance. Elle lui trouvait un léger air de ressemblance avec…

    - Alyss ? Quoi de pour normal pour ma fille, tu ne crois pas ?

    Elle sursauta lorsque l’autre lui adressa la parole. Elle avait en face d’elle la défunte mère de sa meilleure amie. Si elle s’était attendue à une telle chose. L’autre lorgnait son corps, elle semblait désireuse de s’y engouffrer.

    - Toi, la fille de cette chienne qui m’a fait ça, va donc dire à ma fille que si je suis partie c’était pour la protéger d’un danger. Ce même danger qui m’a coûté la vie.

    Elle ne tiqua pas face à l’insulte, seulement elle n’était pas sûre de tout comprendre. Elle s’occuperait de tout cela plus tard, pour le moment, elle jugea nécessaire de retrouver son corps. Elle laissa là l’autre ectoplasme et se dirigea vers son enveloppe corporelle. Elle allait s’y engouffrer lorsqu’un détail attira son attention. Des Ectoplasmas approchaient. Ils semblaient des milliers à se ruer vers le cimetière ! Dire que c’était elle qui les avait attirés en voulant contacter un de ces satanés poètes maudits ! Elle jura avant de retrouver son corps. La situation devenait critique.

    - Alors comme ça tu traîne de cimetière à cimetière ? Ce n'est pas ton genre...

    La vois la fit sursauter. Elle ne s’était pas attendue à cela. Elle ouvrit les yeux avec difficulté puis interrogea Looping du regard, savait-elle pour ce qu’elle venait de faire ? Le Kadabra lui fit non de la tête. Tant mieux. Elle aurait eu du mal à s’expliquer. Elle n’eut même pas besoin de se retourner pour savoir qui était cette voix légèrement aiguë. Un seul nom se forma sur ses lèvres : Alyss. Elle remit ses mèches en place mais ne daigna pas se retourner de suite.

    - Un simple bonsoir, serait-ce trop demander ?

    Adossée contre la pierre tombale, elle l’observa en détails. Elle n’avait guère beaucoup changer depuis la dernière fois. Deux ans, c’est très court, à vrai dire. Elle faisait toujours face à Alyss quand elle engagea une énième conversation télépathique avec Looping « Des Ectoplasmas approchent, ils ont senti ma présence. Téléporte-toi à l’entrée du cimetière et voit si tu arrives à les repérer entre les ombres. ». Le pokemon hocha la tête avant de disparaître, laissant sa dresseuse seule avec sa meilleure amie. Elle n’avait vraiment pas besoin d’affronter une armée de pokemons spectres ici ! La présence d’Alyss allait lui compliquer la tâche plutôt que de la faciliter. Pourquoi le Destin avait-il choisi ce jour maudit pour les réunir toutes les deux ?

    - Tu es venue prier les morts, Alyss ? demanda-t-elle, curieuse de la raison pouvant amener son amie dans un endroit aussi antipathique que celui-ci.

    Elle-même aurait du mal à se justifier lorsque la même question lui serait posée. Difficile d’expliquer qu’elle était venue dans ce lieu dans le seul but de s’entretenir avec les morts. Cette même idée ressemblait d’ailleurs à du suicide. Si l’ectoplasme qu’elle avait vu là-haut avait daigner la laisser en vie, qu’attendait-elle donc ? Elle souhaitait qu’elle lui passe un message.
    Pris d’un doute, elle gratta la mousse du bout de ses ongles. La pierre s’exprima sous ses cuticules mais elle put petit à petit lire l’inscription désormais visible de tous. Elle manqua de s’étrangler. « Ici gît Cassandre Mitsuki ». Merde !

    - À moins que tu ne sois tout simplement venue voir ta chère mère.

    Putain de bordel de merde ! C’était l’esprit de sa mère qu’elle avait vu, elle était même venue pratiquer son petit exercice, voire son expérience d’outre-tombe sur sa tombe ! Tout cela ne pressentait rien de bon.
    Comme si elle n’avait pas assez d’ennuis comme cela, Looping revint en tournant la tête. Aucun Ectoplasme près du cimetière. Sans doute s’était-elle trompée. Non, impossible. Elle savait ce qu’elle avait vu. Des Ectoplasmes approchaient, elle le savait.


Dernière édition par Atsuko Nelka le Sam 5 Mai 2012 - 15:39, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Quand on cherche et que l'on trouve [PV : ATSUKO]   Quand on cherche et que l'on trouve [PV : ATSUKO] EmptySam 5 Mai 2012 - 12:33
    La tour pokémon. Le cimetière. Pourquoi être venue ici ? Pourquoi a-t-elle prit sa journée comme une idiote ? Pourquoi a-t-elle préférer aller dans cette maudite tour au lieu de courir à droite et à gauche pour le boss ou les supérieurs qui avaient une sale mentalité ? Elle n'arrivait pas à expliquer son choix. Comment s'était elle retrouver ici ? Voilà la question qui trônait la tête de l'agent de la Team Rocket. Pourquoi ne pas avoir pensé à faire demi-tour comme une personne ayant un minimum de sens moral et de maturité ? Surtout que son Feunard n'avait pas dit non, savait-il quelque chose ? Elle l'interrogea du regard et Flamme fit simplement non de la tête, il suivait seulement sa dresseuse et l'a protégeait. Pourquoi ne pas avoir discuter avec Lindsay ? Elles auraient pu par télépathie sachant que son Gardevoir est d'un nature sérieux et plus mature que sa dresseuse. Elle avait bien envie de se taper la tête contre le mur ou avait bien envie de sortir son Gardevoir de sa pokéball sauf qu'elle avait déjà Flamme avec elle et que de toute façon elle allait peut-être se faire réprimander après. En tout cas cette tour n'inspirait pas confiance au pokémon feu et encore moins à Alyss qui restait sur ses gardes. Elle avait déjà lu des bouquins à propos de cette tour. Ici on y enterre les morts : Humains et pokémon. Si on enterrait les humains aussi alors cela voulait dire que la mère d'Alyss était peut-être ici. Après tout la blonde avait fait des recherches sur cette femme.

    Elle était belle. D'une grâce inouïe. « Des cheveux doux comme la soie et dorés comme l'or pur » disait son père. Alyss en avait parlé longtemps avec son père qui parlait toujours de sa mère avec les larmes aux yeux et une brillance d'amour. Comment pouvait-il aimer une personne qui l'avait abandonné pour un autre ? Alyss ne comprenait pas son père, à la place de son père la blonde aurait déjà trouver une autre personne. Mais elle voyait toujours une lueur d'espoir dans les yeux de son père quand il parlait d' « elle ». « Elle » c'est la personne qui les a abandonnés, voilà comment la blonde définissait cette personne qui les avait mit au monde. C'est peut-être cruel de sa part mais comment réagiriez-vous si votre mère vous abandonne un an après votre naissance en laissant avec vous une sœur jumelle et un père qui est encore fou amoureux ? En tout cas Alyss lui en voulait à mort, elle parlait rarement de sa mère à sa sœur jumelle et elle a dut en parler qu'une seule fois à Atsuko en lui résumant cela en une seule phrase : « Cette catin nous a abandonnés pour sa propre gueule ». Depuis elle n'en parlait plus avec sa meilleure amie car Alyss sortait toujours des insultes quand ça parle de sa mère. D'ailleurs son père lui en voulait pour ça et il se disputa même avec en criant « Comment oses tu dire que ta mère est une catin ?! » et Alyss ne se laissait jamais faire en criant à son tour « Elle te laisse crève avec deux gosses et tu oses dire que c'est une femme belle et bien ? Te foue pas de moi j'ai pas quatre ans maintenant je sais la vérité me crois pas naïve ! Cette femme je l'as déteste et si un jour je peux lui parler je lui cracherais à la gueule sans pitié ! ». C'était l'une des principales raisons des disputes entre Daichi et Alyss. Lindsay ne s'en mêlait pas et ne savait pas qui croire, la pauvre. De plus celle-ci a beaucoup souffert de vivre sans mère et Alyss aussi. Ce n'est jamais facile de voir des enfants sourire à leur mère alors que vous en avez pas et que vous ne l'avait jamais connu. Il arrivait même à Alyss de consoler sa sœur mais Lindsay ne consolait jamais Alyss car la petite fille aux yeux bleu ne pleurait jamais devant les autres, elle restait forte et c'est sans doute l'une des grandes différences entre les jumelles. Daichi aussi en souffrait mais il faisait comme sa fille Alyss : il gardait tout pour lui. Il ne s'étonnait même pas de trouver des bouts de phrase sur un mur ou un bout de papier dans la poubelle qui contenaient des phrases tristes : des phrases qui ne voulaient rien dire mais qui expliquaient la peine d'Alyss. Comme elle ne sait pas comment exprimer ses sentiments elle les écrivaient mais ça n'avait aucun sens, pourtant son père comprenait parfois.

    Plongée dans ses pensées, c'est Flamme qui mit les pieds de la fille sur Terre en lui donnant des coups de museau. Alyss observa son Feunard avec un regard de tueur mais adoucie son regard quand elle vit qu'en vérité elle était avec son pokémon dans une sale tour. Il faut avouer qu'Alyss aimait de moins en moins cette tour. Plus elle y restait et plus elle sentait de mauvaises ondes autour d'elle, comme si quelqu'un qu'elle n'aimait pas était là. Pourtant elle était avec Atsuko alors comment ce fait-il qu'elle est une folle envie de sortir d'ici en courant jusqu'à en être essoufflée ? Pourquoi ne pas avoir l'envie de rester ici sachant qu'elle venait de retrouver une personne chère à ses yeux ? Trop de question pour aucune réponse. Cela agaça au plus haut point. Mais quand elle observa Atsuko elle se sentit mieux même si celle-ci avait l'impression que sa meilleure amie mijotait encore quelque chose de pas net. Elle laissa tomber l'idée de demander et repensa aux deux années sans cette fille qu'elle aimait plus que tout. C'est court deux années quand même, Alyss n'avait pas vu le temps passer en vérité.

    - Un simple bonsoir, serait-ce trop demander ?

    Alyss eut un sourire aux lèvres : Atsuko n'avait pas changé. Elle était rassurée et reprit immédiatement confiance en elle. Pourtant Feunard n'avait pas l'air rassuré, le pokémon restait tout près de sa dresseuse. Un danger ? Quelqu'un était dans le même étage en train de les écoutées ? Le pokémon baissa les yeux observant ses pattes violettes. Alyss décida de mettre Flamme dans sa pokéball et ce même si ça ne lui plait pas et Alyss pensait que c'était mieux pour son pokémon feu qui n'avait pas l'avantage du type si un pokémon spectre arrivait pour les attaquées. Elle se retourna vers sa meilleure amie en restant silencieuse et ignora la première question de celle-ci.

    - À moins que tu ne sois tout simplement venue voir ta chère mère.

    Elle resta là, droite comme un pic. Comment Atsuko pouvait-elle penser à une telle chose ? Alyss était choquée. Se moquait-elle de sa meilleure amie sachant qu'elle déteste cette inconnue ? Elle ne savait guère comment lui répondre. Alyss savait par son père que sa mère était morte. Elle se souvenait encore de la déprime de son père et de sa sœur jumelle. Tous les voisins étaient venus pour lui présenter d'autres femmes mais il n'en voulait qu'une : Cassandre. Pourquoi cette femme ? Pourquoi obligatoirement « elle » ? Elle l'avait demandé une fois à son père et elle regretta, sa réponse dégouttait la blonde qui était sortit sans rien dire à la suite du « Parce que je l'aimes tout simplement. » de son père. Alyss avait déjà écrit « Va te pendre Cassandre » sur un bout de papier qu'elle avait jeter dans les toilettes. Elle avait consolé sa sœur jumelle en racontant des mensonges du genre « Elle est sans doute au paradis en train de nous protéger! », le genre de bêtises que l'on raconte aux enfants de cinq ans pour qu'ils arrêtent de pleurer et donc de gêner en faisant du bruit. Alyss n'avait pas pleuré elle quand elle apprit la mort de sa mère. Son père voulait organiser des funérailles mais ce ne fut pas possible : pas de corps. Tout le village était au petit soin, Daichi en deuil. Alyss s'en posait des tas de question à propos de son père, elle le trouvait trop « romantique » et pas assez viril. Avant de répondre à la question de sa meilleure amie, elle sortit la pokéball de Lindsay et fit sortir Gardevoir. Celle-ci, sérieuse comme toujours, l'observa comme une mère qui allait gronder son enfant. « Pourquoi on est dans la tour pokémon ? » demanda télépathiquement le pokémon. Alyss osa simplement les épaules, elle n'avait rien à répondre car elle ne savait pas elle-même. Alyss songea au fait que si Lindsay aurait été sa mère elle aurait prix cher depuis longtemps. « Bon Lindsay bouge de là. Il y a quelque chose d'étrange alors va voir aux autres étages s'il se passe quelque chose, j'la sens pas cette tour ! » ordonna la fille à son pokémon. Alyss vit que Lindsai se retenait de lui en coller une et elle se téléporta pour laisser la blonde avec cette personne qu'elle aime tant.

    « Tu sais bien ce que je pense d'elle. Je ne suis pas venue ici pour pleurer alors cesse de raconter des bêtises, je n'ai pas changé d'avis sur elle tu sais ? »

    Elle dit cela d'un ton froid. Alyss avait toujours tout fait pour oublier cette femme et là il fallait que Mademoiselle Nelka lui en parle ? Non merci c'était trop pour elle. Elle n'avait pas de temps à perdre à venir pleurer la tombe d'une femme qu'elle ne connaissait pas et qu'elle n'aimait pas surtout. Alyss s'approcha d'Atsuko, plus besoin de distance maintenant. Sauf qu'elle sentait qu'il y avait quelque chose ou quelqu'un ici. Elle en avait froid dans le dos et même Flamme n'aimait pas cette endroit. Alyss se dit qu'elle ne reviendrait bien plus jamais ici, même si sa mère y était enterrée. Alyss avait déjà essayé de comprendre sa mère et plus d'une fois mais elle n'y arrivait jamais. Sans doute parce qu'elles sont différentes ? La blonde ne savait pas, en vérité dans sa tête elle est perdue à cause d'elle mais elle ne l'aimait pas. Pourquoi les abandonnés ? Pourquoi partir vers un autre homme ? Elle ne comprenait vraiment pas, quand on a une famille on l'assume c'est tout. En tout cas elle vit la tombe et retira toutes les crasses présentes comme les mousses ou les moisissures. Alyss voulait savoir si la raison de la mort de sa mère était écrite sur sa tombe mais malheureusement non, elle ne trouva que « Ici gît Cassandre Mitsuki ». Était-ce possible que se frisson soit du à sa mère. Elle était donc ici, elle soupira et s'éloigna de la tombe : elle n'était pas là pour ça.

    « Sinon Atsuko, à par raconter n'importe quoi. As-tu fais quelque chose de spécial en deux longues années ? Personnellement je t'ai longtemps cherché et j'ai intégré un groupe pas net, la Team Rocket. Ne me demande pas pourquoi je ne te le dirais pas. »

    Pourquoi ne pas le dire ? Car elle ne savait pas elle-même. Elle se disait toujours que c'était seulement pour retrouver Atsuko mais maintenant Alyss était habituée aux missions et elle était plutôt tranquille dans ce groupe. Elle ne regrettait pas, Alyss n'a jamais rien regretté jusqu'à maintenant et ce n'est pas maintenant qu'elle comptait le faire. La blonde est directe, elle ne cherche pas à savoir comment l'autre va le prendre car elle s'en fiche et de toute façon ce qui est fait est fait, on ne peut pas remonter le temps avec une machine qui n’existe pas. Alyss croisa les bras, elle voulait que Gardevoir revienne mais celle-ci commençait à mettre un moment à chercher ce qui clochait dans cette tour, ce cimetière détient autant de secret que ça ?

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MessageSujet: Re: Quand on cherche et que l'on trouve [PV : ATSUKO]   Quand on cherche et que l'on trouve [PV : ATSUKO] EmptySam 5 Mai 2012 - 17:20
    Des mots, rien que des mots. Atsuko leva la tête pour observer le ciel gris saturé de moutons se chevauchants, poussés par le vent. Noirs, eux. Il allait pleuvoir. Le temps était humide. Le temps était propice aux pokemons spectres. Elle savait qu’elle ne s’était pas trompée. Looping avait faux, lui. Il avait mal regardé, voilà pourquoi il n’avait rien vu. Il ne savait pas voir. Il se contentait de balayer son environnement. Il ne savait pas faire ce même travail qu’elle faisait quotidiennement avec ses sens, elle s’ouvrit au monde et réceptionnait la moindre particule de vie, l’infime énergie échappant à un œil aguerri. Il ne fallait pas uniquement voir avec ses yeux mais avec tous ses autres sens. Il ne fallait en négliger aucun. De tous temps, les hommes se sont surestimés et se sont crus plus forts car en haut de la chaîne alimentaire. Quels crétins.

    De tous les sens, le préféré de la petite reste l’ouïe. Les bruits sont une symphonie aux notes aiguë ou grave selon le son. Il faut savoir écouter le moindre bruit pour pouvoir l’interpréter correctement. Quelques fois, il arrive à la jeune fille d’entendre deux voix se superposaient, deux chants de la nature totalement différents qui donnent alors l’illusion qu’une troisième voix se forme. C’est beau et c’es magique. C’est une sensation unique qu’il est difficile d’expliquer. En écriture aussi ,un tel procédé est possible. Deux intrigues se superposant, se rejoignant pour donner l’illusion d’en créer une troisième qui pourtant n’existe pas. Tout est question de bon sens. Il faut savoir employer les mots justes, les soupeser avant chaque utilisation et ne pas en user à tout moment. Il faut savoir être méthodique car écrire n’est non pas un travail que tous peuvent faire mais bel et bien un véritable travail d’orfèvre.
    Qu’il est laid le mot jeté au hasard dans une masse grouillante de ses pairs ! Qu’il est rare le mot ayant conservé son sens étymologique ! Qu’il est unique le mot que l’on choisit à tel ou tel moment. Il faut savoir être précis. En vérité, les mathématiciens seuls, pourraient connaître la valeur réelle d’un mot étant donné qu’ils savent l’importance qu’un chiffre possède. « Est-il fini le temps des littéraires ? Tout ceci est-il réellement inutile ? » Elle n’abandonnerait pas. Elle est dans ce cimetière pour rencontrer un grand de son époque, un grand auteur, peu importe celui qui lui apparaîtra, elle lui parlera et l’écoutera. Elle en tirera toutes les clefs nécessaires pour poursuivre son œuvre utopique. Personne ne pourra jamais l’empêcher de vouloir créer ce nouveau mouvement littéraire auquel elle tient tant. Voilà quel est son seul et unique héritage : celui des lettres. Loin des biens matériels qui font souvent plus de mal que de bien. Loin des derniers mots qu’un défunt a le plaisir d’offrir a son enfant avant de cracher son dernier soupir. Son héritage est éternel car gravé en elle. Elle le possède depuis qu’elle est enfant, depuis qu’elle a appris à lire, depuis qu’elle s’est passionnée pour les plus grands, depuis qu’elle a tenu en main son premier stylo et qu’elle a créé sa première histoire enfantine. Son héritage est universel et lui appartenait. Jamais personne ne pourrait tenter de le lui voler.

    Les paroles volent le long de ces murs. Les phrases s’entrechoquent mais la jeune fille reste insensible à tout ce vocabulaire. Le moment est bien mal choisi pour les retrouvailles. Les gens normaux se donnent rendez-vous dans un café pour parler du bon vieux temps. Les gens sensés s’embrassent après de longues années passé sans se voir, se serrent dans leurs bras. Mais ici, aucune effusion de marque d’affection. La haine aurait-elle rongé le cœur de ces deux jeunes filles ? Ont-elles été à cep oint obnubilés par leur passé pour ne pas réussir à affronter la réalité ?
    Atsuko connaît ses démons. Elle les connaît et les a affrontés. Du moins, c’est ce qu’elle ne cesse de se répéter. Elle observe le Gardevoir apparaître sous ses yeux. Un Gardevoir. La dernière fois, ce n’était encore qu’un Kirlia. « Dame Lindsay est bien belle maintenant. » lui fait savoir Looping. Il est vrai que le Kadabra n’avait jamais été insensible au charme de l’autre pokemon psy. Ils avaient grandi ensemble et Looping aurait tant aimé évoluer pour l’impressionner à son tour. Mais la vie n’est pas toujours faite selon nos désirs, cela serait bien trop facile et ennuyeux. Lindsay. Elle l’a nommée ainsi en l’honneur de sa sœur jumelle. Elle, elle ne pourrait jamais appeler un de ses amis Lily. Cela serait bien trop difficile à porter. Lily. Un prénom à l’étymologie basique signifiant « lys ». Est-ce un hasard si cette petite peste symbolise une fleur à travers son prénom ? Après quelques recherches, Atsuko avait appris que le lys avait différentes significations. La plupart du temps, cette fleur était synonyme de royauté et donc d’autorité mais il n’y avait pas que cela. Le lys peut aussi être symbole de mort et de drame, rien de bon à vrai dire. Sans oublier une once d’orgueil à travers cette plante. Tout pour caractériser sa chère petite sœur. Les prénoms sont porteurs de sens.

    Atsuko ne put s’empêcher de sourire au titre « Dame » que venait d’accorder Looping à la belle Gardevoir. Elle ne comprenait pas d’où lui venait cette obsession des titres. Elle se souvenait nettement que lorsque Lindsay était encore un Kirlia, Looping l’affublait du même titre qu’il lui accordait « Mademoiselle ». « Pourquoi ne l’appelles-tu plus comme autrefois ? Mademoiselle Gardevoir, cela ne lui sied pas ? » Un temps. La réflexion dura quelques minutes, tout juste le temps à Alyss de lui cracher son fief. Elle ne prêta guère d’attention à ces paroles sur le coup mais son sourire s’élargit encore davantage. « Seriez-vous jalouse Mademoiselle Atsuko ? Vous, vous n’avez pas évolué que je sache. » Il insista sur le mot « évolué » avant d’admirer à nouveau la beauté et le charisme de la belle demoiselle. Que ovulait-il dire par là ? Elle n’avait guère le temps de décrypter les paroles de son Kadabra aussi reporta-t-elle son attention aux mots que Lindsay avait prononcés.

    C’était un cercle vicieux, cette histoire de famille. « Elle déteste sa mère alors que cette dernière l’aime de tout mon cœur et me hait pour une raison que j’ignore. Je sens que je vais retourner faire un tour là-haut d’ici peu, juste pour avoir droit à des explications. » Elle soupira, consciente du problème auquel elle était mêlée. Problème dont elle ne comprenait pas la cause. Elle ne savait que très peu de choses sur la mère d’Alyss. Il semblerait que sa génitrice ait abandonné ses deux filles dans le but de vivre le parfait amour, ailleurs, loin d’elles et de leur père. Ce scénario sonnait faux, bien trop faux pour être exacte. Elle se souvint alors de ce que cette Cassandre lui avait demandé : prévenir Alyss que sa mère ne l’avait pas abandonnée mais était partie pour préserver la vie de ses enfants. Si elle lui disait une telle chose, lui narrant son odyssée d’entre les morts, son amie la prendrait sans aucun doute pour une folle. Il fallait la jouer fine.

    - Ta mère t’a abandonnée, je comprends que tu lui en veuilles mais tu te trompes peut-être. Après tout, peut-être avait-elle ses raisons d’agir ainsi. Qui te dit que depuis toutes ces années tu n’as pas interprété des mensonges pour la vérité ? Tu fais peut-être erreur sur elle.

    Elle se tut ensuite, laissant les mots qu’elle avait choisi avec soin faire leur effet. Au pire, elle risquait de mettre en colère son amie. Au mieux, son amie lui demanderait de s’expliquer avec des preuves. Les preuves, difficile de les lui montrer. Il aurait fallu qu’elle parle à sa mère en face mais tout ceci était impossible. Heureusement que cette dernière n’avait pas eu l’idée de s’emparer de son corps pour communiquer avec sa fille ! Les rôles aurait été alors inversés. Peut-être cette âme errante ignore-t-elle qu’il est possible de voler un corps aux vivants. Ainsi, elle l’avait échappé belle. La prochaine fois, elle songerait à faire plus attention. Hors de question de renoncer à s’entretenir avec les morts tant qu’elle n’aurait pas eu la chance d’entrer en contact avec un auteur désormais décédé pouvant l’aider. Son amie fit un pas vers elle. Atsuko n’aimait pas être si proche de quelqu’un, elle avait sa « bulle de protection » comme elle aimait dire. Elle n’appréciait guère que quelqu’un s’approche trop près d’ell,e de peur de percer cette même bulle. Avec Alyss, c’était différent. Elle supportait les accolades mais pour autres, difficile de l’approcher. Une fois, alors qu’elle cheminait vers Azuria, un homme avait posé sa main sur son épaule et était reparti avec une estafilade au visage. Instinctivement, la jeune fille serra le manche d’un de ses poignards. Le souvenir de cet incident suffisait à déclencher en elle des automatismes.
    Le Feunard avait disparu. Elle aussi avait évolué. D’un Goupix, elle était maintenant une belle Feunard. Elle scruta du regard Looping, philosophe à ses heures, attendant qu’il lui donne un tout nouveau titre de noblesse. Elle a évolué alors quel sera son nouveau titre ? Vicomtesse ? Duchesse ? Reine ? « Mademoiselle Flamme. » répondit tout simplement le Kadabra face à ses moqueries. Atsuko ne comprenait pas pourquoi le Gardevoir avait droit à un nouveau titre et non Flamme alors que toutes deux avaient évolué en ces deux années. « Tu te trompes. Flamme n’a pas évolué, du moins pas selon mon point de vue. » Elle ne cherchait même plus à comprendre comment raisonner Looping.

    - Sinon Atsuko, à par raconter n'importe quoi. As-tu fais quelque chose de spécial en deux longues années ? Personnellement je t'ai longtemps cherchée et j'ai intégré un groupe pas net, la Team Rocket. Ne me demande pas pourquoi je ne te le dirai pas.

    Elle réfléchit à la question. Avait-elle fait quelque chose de « spécial » durant les deux années qui les ont séparées ? Longues ? Non, trop courte à son goût. Etait-ce trop demander que d’attendre un jour de plus pour qu’Alyss la retrouve ? Loin de ce climat frais, loin de cet endroit sinistre et loin de ces fantômes ? Elle baissa la tête, confuse. En deux ans, elle avait rencontré un moine qui lui avait enseigné les ficelles de la méditation et l’avait prévenue des dangers que recelait cet art. Elle s’était amusée à torturer des hommes mauvais sous forme ectoplasmique avant que ce même moine ne lui dise qu’elle s’était perdue. La vengeance n’était pas un motif pour blesser même si les hommes en question avaient fait du mal à d’autres. Elle avait juré de ne plus recommencer. C’est ce qu’elle fit.
    Elle avait lu bon nombre de livres dans lesquels elle avait puisé des connaissances qu’elle avait su interpréter à sa manière, elle s’était faite sa propre idée du monde et n’aimait guère les phrases « congelées » que les hommes s’efforçaient à longueur de journée pour prouver à quel point ils sont cultivés. La plupart du temps, ces dictons que les hommes cirent sont fausses, les anti-proverbes sont bien plus valables. Elle s’était alors mis en tête de créer un nouveau mouvement littéraire car la littérature avait stagné depuis les années 60. Depuis le surréalisme, rien de nouveau ou d’audacieux n’avait été fait. Il fallait que cela change. Malheureusement, créer un mouvement littéraire est bien plus difficile que ce qu’elle pensait. Elle a l’impression que tut a déjà été fait par le passé. Elle se doute qu’il subsiste encore nombre d’éléments qui n’ont pas été utilisés pour être mis au service de l’écriture mais elle ne voit pas. À chaque fois qu’elle pense être sur la voie, elle se rend compte que ses travaux sont inutiles car déjà réalisés. Alors pour passer le temps elle s’efforcer de copier le style des auteurs qu’elle apprécie. Elle réinvente les « choses » de Queneau, écrit des fables à la manière de La Fontaine, décrit des arbres -cerisiers pour la plupart – de la même manière poétique que Giono en y apportant sa créativité et son originalité. Elle sait que c’est à partir de ça qu’elle pourra avancer.

    - Tu m’as cherchée ? Vraiment ? Alors c’est la raison de ta venue ici, pour me chercher ? Je ne savais pas que tu me croyais aussi folle pour venir me trouver dans un cimetière.

    Elle se doute que cette rencontre tient du hasard. Elle veut amener Alyss à lui expliquer la raison véritable de sa venue ici. Elle songea aux derniers mots d’Alyss, elle avait mentionné là la Team Rocket. Qu’est-ce que c’est encore que ce nom totalement stupide et dépourvu d’originalité ? Déjà, elle sait que ces types ne sont « pas nets ». Alors Alyss traîne avec des criminels. Il suffit de la laisser sans surveillance pendant deux misérables année pour que cette petite fasse des conneries ! Elle avait l’impression d’avoir des gamins avec elle par moment, notamment Kitai qui se dispute pour un rien dans le seul but d’avoir le dernier mot, elle se rend compte que c’est tout son entourage qui agit aussi stupidement.
    La « Team Rocket » est sans doute connue pour ses méfaits et médiatisée mais les médias n’avaient aucune emprise sur la demeure des Nelka, aussi Atsuko ne connaît rien du tout de cette chère Team Rocket. Elle compte bien sur son amie pour que celle-ci éclaire sa lanterne pour qu’elle puisse enfin y voir clair.

    - Team Rocket, c’est quoi ? demanda-t-elle le plus simplement.

    La réponse n’allait guère lui plaire, voilà la seule chose dont elle était sûre. Si ces types ne sont pas nets, Dieu seul sait ce qu’Alyss a bien pu faire à leurs côtés. Tuer ? Elle n’était jamais allée jusque-là, elle, Astuko. Elle s’était défendue lorsqu’elle s’était sentie en danger avec ces mêmes poignards marqués aux initiales « F.N. » pour « Franny Nelka ». Elle avait torturé des hommes qui le méritaient réellement, du moins le pensait-elle avant que le moine ne lui apprenne que la méditation n’avait pour seul but que d’apaiser l’esprit et non de torturer d’autres âmes. Quel mal Alyss avait-elle bien pu commettre en la compagnie de ces hommes car étonnamment, elle se doute qu’eux ne sont pas des enfants de chœur. Ses mains grattent nerveusement la pierre – elle est toujours assise sur la tombe de Cassandre Mitsuki – jusqu’à ce que ses doigts s’éraflent sur le marbre. Une légère coupure. Elle porta son index à ses lèvres et arrêta le sang tant bien qu’elle put. Elle sortit de son sac un mouchoir qu’elle arrangea de sorte à ce qu’il lui serve de pansement de fortune. Elle observa ensuite le résultat et éclata de rire. « Je mettrais ma patte au feu que le fantôme de la mère d’Alyss vous en veut et se venge de par cette blessure. » lui signala son Kadabra, toujours aussi superstitieux et observant le ciel à la suite de sa lugubre phrase.
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MessageSujet: Re: Quand on cherche et que l'on trouve [PV : ATSUKO]   Quand on cherche et que l'on trouve [PV : ATSUKO] EmptyDim 6 Mai 2012 - 19:01
    La mort. C'est vraiment quelque chose de stupide. Du moins c'est ce que pense Alyss. Pourquoi naître si on meurt quelques années plus tard ? Pourquoi naître tout court aussi ? La blonde se posait aussi des questions sur ce point après tout « la mort » hantait Alyss. Depuis la mort de sa mère elle n'avait plus vraiment fermé l'oeil de la nuit, souvent on l'a trouvait par terre devant un bouquin en train de lire ou sinon elle n'est carrément plus dans sa chambre. Oui il y lui arrivait de sortir la nuit depuis qu'elle avait apprit la mort de sa mère. Pourquoi ? Alyss elle-même ne savait pas pourquoi elle était autant affectée de la mort de cette femme, après tout elle ne s'était pas occupée de ses petites jumelles non ? Alyss se souvenait même qu'une fois elle avait versé une larme, une et pas une de plus. À ce moment-là elle avait l'impression d'avoir quelque chose de lourd sur les épaules, comme un maudit fardeau et son cœur était lourd. Elle ne déprimait pas, elle n'était pas comme Daichi ou Lindsay. Une fois elle s'était assise par terre sur la plus haute colline pour observer le levé du soleil avec Flamme. À ce moment Flamme était encore qu'un petit goupix jaune et Alyss pouvait encore le prendre dans ses bras pour le câliner. Et elles étaient là, à observer le soleil se levé. Il faut avouer qu'Alyss aime les levés et couchés de soleil, elle aime surtout la couleur du ciel qui change. D'ailleurs parfois quand elle regardait le ciel elle se demandait si sa mère l'a voyait de là-haut et si elle était encore avec son « amant » que la petite détestait tant. Apparemment il s'appelait Reiji. La blonde avait demandé à son père et il lui en avait longuement parlé.

    Il aussi était beau. « Des cheveux noirs comme le charbon et des yeux bleu mer, comme toi ma chérie. » lui avait dit son père. « Il avait un teint blanc, comme les geisha et il prend soin de lui comme une femme ! » plaisanta Daichi. Alyss ne trouva pas cela drôle. Comment savait-il cela ? C'est lui qui l'aurait laissé partir ? Pourquoi faire une telle absurdité ? Pourquoi laisser partir la femme que l'on aime le plus au monde ? La fillette pensa à ce moment-là que son père se fichait d'elle comme il avait l'habitude de faire. Car Daichi se montre froid et autoritaire devant les autres mais en vérité c'est un petit plaisantin, il est comme un enfant et on peut même se demandé qui est le plus mature entre sa fille et lui et Kôta en est la preuve vivante après tout il avait capturé un magicarpe à sa fille seulement pour se ficher d'elle, enfin c'est ce qu'elle pensait en tout cas, elle avait tellement l'habitude qu'il l'a taquine. Il parlait de cet homme comme quelqu'un de bien, plus il lui parlait de lui comme cela et plus Alyss avait envie de partir, partir loin et s'évader de ce monde de fou. Pourquoi parle-t-il en bien d'un homme qui lui a prit sa femme en lui laissant deux filles sur le dos ? Elle avait bien envie de demander ce genre de chose à son père mais elle savait qu'elle n'allait pas aimer la réponse alors elle laissait son père discuter tout seul à propos de cet homme qu'elle n'aimait pas non plus.

    Alyss était fatiguée de rester dans cette tour sachant que Lindsay mettait un temps fou à venir. Et si il lui arrivait quelque chose ? Elle se téléporterait directement vers sa dresseuse, enfin c'est ce que la blonde espérait. Cette tour ne lui inspirait pas confiance et elle se demanda même si elle ne regrettait pas sa venue ici, pourquoi ne pas faire comme les gens normaux et aller bosser ? Pourquoi ne pas trouver sa meilleure amie dans un café à coup de hasard ? Il fallait absolument que les deux filles soient uniques en se retrouvant dans un cimetière ? En tout cas ça montrait bien à quel point elles pouvaient être bizarres ces deux là.

    - Tu m’as cherchée ? Vraiment ? Alors c’est la raison de ta venue ici, pour me chercher ? Je ne savais pas que tu me croyais aussi folle pour venir me trouver dans un cimetière. 

    Un sourire s'étira du visage d'Alyss. Un sourire à la limite sadique. Comment pouvait-elle penser ce genre de chose ? C'était simplement le fruit du hasard et rien de plus ! Sauf que c'est un peu dure à avaler ce genre de chose non ? Si, en tout cas pour la blonde. Ce n'est pas tous les jours que l'on retrouve sa meilleure amie dans un cimetière en train de trafiquer n'importe quoi et surtout à côté de la tombe de sa mère décédée. Alyss avait bien envie de lui poser des questions. Pourquoi à côté de la tombe de Cassandre ? Ce n'est quand même pas le hasard ! Ça serait trop fou, presque pas croyable sauf que c'est sans doute la vérité après tout Atsuko n'est pas du genre à aller pleurer la tombe des mères mortes de ses copines. Elle mit une main sur son sourire vicieux et haussa simplement les épaules. Alyss savait qu'Atsuko disait ça sans y croire car la fille aux cheveux jais aussi savait que tout était du au hasard. Sauf que la question qui allait arriver allait presque choquée la blonde aux yeux mer.

    - Team Rocket, c’est quoi ?

    Alyss rit. Atsuko savait puisque son père en fait ou faisait partit. Elles avaient trouvées cela en faisant une partie de cache-cache sauf qu'à ce moment-là elles n'avaient rien comprit et ingoraient tout. C'est Alyss qui comptait et Atsuko qui devait se cacher. Alyss s'en souvient comme si tout cela s'était passé hier.

    C'était un jolie souvenir quand même. « 1 ! 2 ! 3 ! 4 ! 5! 6 ! 7 ! 8 ! 9 ! 10 !! J'arrive !! » criait la petite blonde. À ce moment-là elle avait laisser le goupix chez elle, Flamme dormait. La blonde courra dans tous les sens pour trouver sa meilleure amie. Elle fouilla un peu partout : le grand et luxurieux salon ; La cuisine avec des centaines de portes qui cachent elles aussi des choses dans leur placard ; la chambre de Mademoiselle Atsuko avec son grand lit. Elle ne chercha pas dans les deux autres chambres car c'étaient celles du père d'Atsuko et de Lily, sa petite sœur et Alyss savait que sa meilleure amie ne se cacherait jamais dans ces chambres. Alors il restait une seule et unique pièce et la petite angoissa un peu à l'idée d'y entré puisque c'était interdit : le bureau. C'est une grande pièce presque vide avec un immense bureau beige foncé et un siège en cuir noir. Alyss avait horreur de cette pièce. D'abord parce que c'était interdit d'y entré et en plus elle trouvait de cette pièce émanait une aura malfaisante, ça ne donnait pas envie à l'enfant de continuer sauf que quand elle ouvrit la porte elle trouva sa meilleure amie sur le bureau avec un lustre par terre. Elle entra discrètement et observa les papiers. Des chiffres et des chiffres, trop pour la blonde qui s’inquiéta plus pour le lustre qui était tombé par terre sachant qu'aucunes des deux filles n'a le droit de pénétrer ici, même Lily ne pouvait pas et elle au moins elle obéissait. En tout cas Alyss avait bien fait attention à ce qu'il y avait écrit sur les papiers. L'enfant interrogea sa meilleure amie du regard qui haussa les épaules pour lui dire qu'elle non plus elle ne savait pas. Sur le coup Alyss se demanda même si son propre père faisait lui aussi des drôles de calcules pas très net. Elle y réfléchit et trouva vite sa réponse : non. Ce n'était pas possible puisque son père est un homme qui dépense beaucoup même si parfois il lui arrive d'avoir le porte-feuille vide.

    En tout cas elle s'étonna que son amie ne cherche pas plus d'informations après cette petite aventure. Alyss comprit qu'Atsuko espérait avoir des informations sur la Team Rocket en lui demandant. Malin sauf que c'était facile à voir. La blonde croisa les bras et sourit. Allait-elle lui répondre ? En tout elle allait mettre du temps car Lindsay arriva. Voyant le regard interrogatif de sa dresseuse, celle-ci n'attendit pas longtemps pour lui dire ce qu'elle avait trouvé. « On est encerclé de pokémon en ce moment. Je ne sais pas ce qui se passe mais quelque chose les a attirés ici. Rassure moi ce n'est quand même pas toi ? ». Son pokémon lui demandait des comptes, elle hallucina ! Comment Lindsay pouvait la croire capable d'attirer des esprits ici sachant qu'elle était arrivé ici par hasard ? Sous le regard menaçant de son pokémon la dresseuse répondit. « Non, qui veux-tu que j’appelle ? En plus je sais pas comment faire ! ». Lindsay resta silencieuse, la dresseuse ne dit rien essayant de savoir ce qui se passait dans la tête de son pokémon. « Je te protégerais mais seule je ne suis pas sûre de faire le poids, quand ils seront trop près sort Flamme de sa pokéball. ». Alyss fit simplement oui de la tête et se tourna vers sa meilleure amie. Le savait-elle ? Elle décida de rien dire, après tout Looping pourrait et devrait le savoir lui après tout il est partit de l'étage tout à l'heure. Elle resta où elle était. Alyss sait que sa meilleure amie a sa petite bulle que seule Alyss a le droit de pénétrer mais elle préféra quand même rester un peu loin pour ne pas trop provoquer les esprits qui risqueraient de les attaqués si elle disait quelque chose. En tout cas maintenant qu'elle savait cela elle avait une boule au ventre. Non pas de l'angoisse ou de la peur mais c'était plus de l'excitation. Alyss aime beaucoup les combats surtout quand c'est deux contre deux par dresseurs sauf que là elle ne savait pas leur nombre.

    « C'est la mafia diront nous. Tu devrais savoir puisque ton papa en fait partie! Sauf que je ne l'ai pas encore vu pour l'instant mais je le verrais bien plus tard. N'espère pas avoir des informations que tu n'as pas, je n'ai rien à dire ou vanter de cette organisation. »

    Ce n'est pas de la provocation, juste une vérité et un souvenir invoqués. Et puis elle n'avait pas à en dire plus. Alyss est peut-être trop directe avec elle mais au moins elle voulait mettre les choses aux clairs. Pourquoi elle cherche que maintenant alors qu'elle aurait pu le faire plus tôt ? Deux années ne lui suffisent pas ? C'est vrai que c'est difficile d'apprendre des choses sur la Team Rocket mais Atsuko est plutôt maline. Sur ce point Alyss fut déçu de voir que sa meilleure amie n'ai pas trouvé quelqu'un d'autre pour en savoir plus. En tout cas Alyss est sûre maintenant que personne de sa famille ne fait partit de cette organisation de mafieux : elle avait fouillé les registres en cherchant « Mitsuki » et rien à part elle. Cela l'avait soulagé. Alyss observa Lindsay, celle-ci resta silencieuse et observa Looping, le Kadabra d'Atsuko. « Il a changé. » dit simplement le Gardevoir. « Il a évolué, un peu comme toi tu sais. » Répondit la dresseuse. Le pokémon ne dit rien de plus, Alyss sortit Flamme de sa pokéball qui l'observa d'un air interrogatif sauf que Lindsay lui expliqua tout par télépathie. Le renard violet s'assit à côté d'Alyss la tête haute et attendit. Apparemment Lindsay avait quelque chose en tête mais elle ne disait rien. Savait-elle plus de chose que la blonde ? Allait-elle lui dire plus tard quand elles seraient sortis de la tour en disant au revoir à Atsuko avec Looping ? En tout cas Alyss ne demanda rien, elle sentit des frissons dans le dos, comme si quelqu'un essayait d'entrer en communication avec elle. Cassandre ? Alyss n'avait pas envie de lui parler et ne comptait pas le faire, pourquoi parler à cette femme ?

    - Ta mère t’a abandonnée, je comprends que tu lui en veuilles mais tu te trompes peut-être. Après tout, peut-être avait-elle ses raisons d’agir ainsi. Qui te dit que depuis toutes ces années tu n’as pas interprété des mensonges pour la vérité ? Tu fais peut-être erreur sur elle.

    « Non laisse tomber tu peux pas comprendre. »

    Elle dit seulement cela sans regret et observa de nouveau Lindsay. « Doucement Alyss, pèse tes mots tu veux ? » dit le pokémon psy. « Oui si tu le dis ! » lança la dresseuse.

    « Sinon ... que fais-tu ici ? »

    Simple question qui lui laissait beaucoup d'ouvertures.
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MessageSujet: Re: Quand on cherche et que l'on trouve [PV : ATSUKO]   Quand on cherche et que l'on trouve [PV : ATSUKO] EmptyMar 8 Mai 2012 - 17:49
    La pluie s’abattit avec rage sur les murs balayés par le vent. La tour ondulait et semblait menacer de craquer sous l’effet de la tempête. Les nuages noirs s’étaient rassemblés pour ne former plus qu’un. Le ciel se zébrait d’éclairs stridents. Le beau temps de la journée avait cédé sa place à une nuit chaotique où la lune se dissimulait de peur derrière ces gros moutons de jais. Elle ressortait par moment, un bref instant, puis retournait se cacher, bien à l’abri de l’orage. La lumière se retrouvait rare, les ombres ne cessaient de s’élargir par cette scène de film d’horreur. La nuit hurlait mais personne ne l’écoutait. Tout le monde était chez os, bien au chaud à observer les gouttes d’eau tombaient avec frénésie, à contempler les éclairs vrillant le ciel mais aucun demeuré n’affrontait cette tempête déchaînée. Malheureusement, tout le monde ne faisait pas preuve de cette présence d’esprit. Il fallait toujours qu’il y ait un ou deux anarchistes voulant faire leurs intéressants. Il en fallait toujours un ou deux pour braver les éléments.
    Un ou deux idiots ou sains d’esprit, libres à eux de choisir leur appellation. Le sang perlait toujours du doigt de la jeune fille. Elle observa une goutte tomber sur la tombe de cette chère Cassandre Mitsuki. « Le dieu Arceus est contre nous, cet orage est son œuvre. Allons-nous en pendant qu’on le peut encore. » Atsuko leva la tête vers Looping. Il faudrait un jour qu’il lui raconte l’histoire complète des pokemons. Comment ces bêtes avaient-ils pu découvrir la religion ? Cet univers recelait vraiment d’esprits tous différents et uniques. Un jour, elle les découvrirait et étudierait tous. Un jour, peut-être. Lorsqu’elle aurait terminé son œuvre, lorsqu’elle aurait enfin fait avancer le monde, lorsqu’elle aurait ouvert les yeux aux plus résignés, elle se permettrait de comprendre et d’interpréter les moindres secrets polluant cette terre. Elle ne craignait pas de commettre un blasphème en laissant volontairement son sang suinter sur ce marbre, elle ne craignait pas les esprits quels qu’ils soient, elle ne craignait pas Alyss, elle ne craignait personne si ce n’est sa propre peur d’avancer et de savoir. Viendrait un moment où les plus grands secrets se doivent de rester inconnus de tous. Viendrait un temps où elle aurait peur de voir plus loin. Tout ce qu’elle sait, c’est que ce moment-ci ne sera pas aujourd’hui.

    L’orage. Elle s’en souvient maintenant. Elle s’en rappelle même précisément. Lily en avait horreur. Quel cinéma pour un peu de bruit et de lumière. Elle ne comprenait pas cette peur qu’elle trouvait irrationnelle. Sa cadette regardait des films de temps en temps, des films violents parfois, les effets spéciaux qu’elle y voyait ne l’effrayait pas pour autant. Pourtant, c’était exactement la même chose. Du bruit assourdissants, des lumières aveuglantes et un scripte des plus misérables souvent. Ainsi est faite la nature humaine. Elle n’hésite pas à mépriser des phénomènes naturels pour des raisons qu’eux-mêmes ignorent mais ils n’hésitent pas à s’extasier devant des œuvres visuelles de mauvais goût et bien plus violentes. Mais quel joie c’était de voir Lily ainsi prostrée contre son oreiller et de hurler lorsque les éclairs parcouraient le ciel ! Quel bonheur c’était de pouvoir lui faire peur en lui racontant des histoires sur des monstres naissant des orages et des tempêtes. Elle s’était bien amusée à lui faire peur ainsi. C’était sa revanche sur sa sœur, sur cette sœur qu’elle n’avait jamais su comprendre et qui ne faisait aucun effort pour engager la discussion. C’était une bien maigre revanche mais cela suffisait à la faire sourire. Tôt ou tard, tout s’arrangerait. Tôt ou tard, la vie punirait cette petite peste. Elle attendait juste le bon moment.

    Peut-être serait-il finalement bon d’écouter Looping. Peut-être devrait-elle repartir pour ne plus revenir et abandonner cette folle idée qu’est de rencontrer l’âme d’un grand auteur. De toute façon, quelles chances avait-elle de croiser par hasard l’âme de Hugo ou de Rimbaud ? Sans doute étaient-ils déjà au Paradis, pourquoi l’attendraient-ils là-haut depuis des siècles ? C’était une idée totalement stupide que de mettre ainsi sa vie en danger pour des chimères. Elle soupira et observa le sourire se formant sur le visage de sa meilleure amie. Pourquoi un tel rictus ? Pourquoi souriait-elle ? Qu’il y avait-il donc de si drôle ? Après tout, peu lui importait.

    - C'est la mafia diront nous. Tu devrais savoir puisque ton papa en fait partie! Sauf que je ne l'ai pas encore vu pour l'instant mais je le verrais bien plus tard. N'espère pas avoir des informations que tu n'as pas, je n'ai rien à dire ou vanter de cette organisation.

    Elle haussa simplement les épaules. Elle ne savait pas grand chose de cette prétendue Team Rocket. Les seules informations qu’elle avait, elle les tenait de leur chef en personne : Giovanni Sakaki. Une rencontre fortuite, celle-ci. Une vraie rencontre comme on en voit dans les films. Le fruit du hasard. Tout cela à cause de Looping. Looping et sa manie de goûter à tout. Looping et sa manie de voler lorsque bon lui semblait. Le grand philosophe réduit au rang de simple voleur. Pathétique. En tout cas, ce Giovanni avait su être là au bon moment. Heureusement qu’il sortait son chat de gouttière, sinon sûr qu’Atsuko aurait passé un sale quart d’heure en la compagnie de ces marchands hystériques. Inutile d’essayer de s’expliquer lorsque la colère éclatait. La seule solution restait de fuir. Alors, Giovanni avait su calmer les foules en leur parlant. Menacer, plutôt. De suite, ces imbéciles de marchands l’avaient reconnu. Pour elle, ce grand type en costard-cravate relevait de l’inconnu. Elle ne l’avait jamais vu et cela semblait étonnant pour un homme ayant fait la une nombre de fois dans des journaux à scandale. Un homme à la tête d’un réseau de criminels. C’était assez fou, n’empêche.
    Léopold aussi faisait parti de cette même organisation. Expert comptable, qu’il était. Rien d’étonnant lorsque l’on sait que cet homme aimait tant les chiffres. Les mathématiques, les additions, les soustractions, les multiplications… Tout ce que la dresseuse déteste. Les mathématiques étaient une science logique. Tout ce qui est logique a pour particularité de l’exaspérer. Il n’y a qu’une seule réponse aux calculs, un seul théorème de valable, un chiffre pour une valeur. Tout est si formel que cela l’ennuie. Une seule réponse. Tout cela est faux. Le monde ne se compose pas seulement d’une seule réponse universelle. Le monde se doit d’être propre à chacun. Ainsi, les mathématiques ne devraient pas exister. Léopold Nelka, mari et père de deux filles avaient voué sa vie au crime. C’était pitoyable. Pitoyable et pathétique.

    - Mon père n’est pas à blâmer. Lui sait pourquoi il a rejoint cette bande de criminels. Toi par contre, tu as agi par simple stupidité. Tu en fais partie mais tu ne sais même pas pourquoi. Tu es tombée bien bas, ma pauvre Alyss.

    Elle sentait que sa meilleure amie avait fait de choix par pure vanité, par désespoir aussi peut-être. Elle n’avait aucune raison de rejoindre ces types, elle avait agi dans le but de se prouver qu’elle existait. Un choix stupide. Elle avait horreur des personnes agissant par simple pulsion. Elle avait horreur de ces êtres ne sachant pas ce qu’ils veulent dans la vie. Alyss la dégoûtait par ce seul choix. Léopold, lui, avait une raison. Il aimait les chiffres, voilà donc au moins une raison. Il aimait sa femme et voulait son bonheur et ainsi pouvoir la combler de présents, pour cela, il lui fallait de l’argent, le seul moyen qu’il avait trouvé était de rejoindre ces types. Il aimait ses filles même si il le cachait bien, à nouveau il souhaitait qu’elles possèdent tout ce dont elles rêvent alors il avait voué sa vie au crime. Au début, sans doute avait-il honte d’agir ainsi. Puis il avait dû se sentir puissant et protégé dans l’ombre de Giovanni Sakaki. Oui, tout avait dû se dérouler ainsi. Le scénario semblait parfait ainsi formulé.
    Une dernière goutte chuta sur la stèle de la mère de sa meilleure amie. Devait-elle réellement craindre un quelconque courroux des damnés, de cette âme en particulier ? Alors, elle l’attendait. Elle avait renoncé à rentrer, la discussion devenait passionnante. Mieux, elle devait retourner voir Cassandre. Elle devait lui parler à nouveau et quérir des explications qu’elle était seule à entendre. Ainsi, elle pourrait tout expliquer à Alyss. Elle lui dirait pourquoi sa mère l’a abandonnée, lui expliquerait les raisons de sa fuite. On ne fait jamais rien par hasard, cela Alyss ne l’a toujours pas compris. Voilà quelle leçon elle lui inculquerait aujourd’hui.

    Alors qu’elle venait d’essayer de lui faire entendre raison, de lui dire que sa mère l’aimait, elle se fit royalement ignorer. C’est à croire que l’autre ne l’avait qu’à peine écoutée pour lui asséner qu’elle ne pouvait pas comprendre ! Bien sûr que si, elle peut comprendre. Elle avait parlé avec sa mère, cette dernière lui avait demandé – plutôt ordonné – de dire à sa fille qu’elle l’aimait et qu’elle avait une raison valable pour être partie ainsi aussi précipitamment. Elle allait retourner là-haut. Peu importe qu’Alyss soit là ou non, elle ne craignait rien. Peu importe que des pokemons spectres arrivent, elle méditerait à nouveau et aurait enfin des réponses aux questions silencieuses de son amie. « Si tu fais ça, les pokemons spectres vont de vider de toute ton énergie à peine seras-tu partie. Est-ce la mort que tu recherches pour agir de façon aussi puéril ? » Elle haussa les épaules.
    La mort, cette vieille amie, elle ne la craignait plus depuis ses huit ans. Elle avait vu le visage de la grande faucheuse lorsque sa mère est décédée, elle avait vu les ravages que fait la Mort une fois descendue cueillir une âme. Elle avait vu ce corps blême ainsi que ce sourire de profonde sérénité. La mort est une délivrance de notre enveloppe corporelle, voilà la vérité. La mort n’est qu’un passage auquel nous sommes tous forcés de passer. Elle l’avait à nouveau affrontée alors qu’elle avait dix ans. La Mort s’était présentée à elle subitement et avait bien faillir avoir sa peau sans le secours de sa gouvernante alertée par le PLOUF que son corps avait fait en chutant dans la mare où carpes nageaient gaiement. Futile curiosité. La glace avait craqué sous son poids sans qu’elle ne s’aperçoive de rien. Elle avait basculé de l’autre côté, sous l’eau. Elle ne savait pas nager, cette pratique est toujours inconnue pour elle. Elle préfère éviter l’eau plutôt que de l’affronter à nouveau.

    - Au contraire. Je pense être la mieux qualifiée pour comprendre tout cela.

    Le rouge maquillait la tombe de Cassandre. Cassandre. Son prénom avait-il un rapport avec l’antique Cassandre, celle qui pouvait voir le futur ? Les prénoms sont un fléau que l’on traîne toute notre vie. Fléau ou cadeau. Ainsi, peut-être avait-elle senti ce qui allait lui arriver, voilà pourquoi elle avait daigné fuir. Peut-être avait-elle inventé un mensonge aussi énorme que celui de Reiji pour sauver ses filles et épargner son mari. Elle s’assit à nouveau en position du lotus et se concentra pour fermer ses sens. Un exercice ressemblant au précédent mais ayant pour but de l’aider à se focaliser davantage sur certains évènements. Alors qu’elle allait s’envoler pour de bon, qu’elle allait rejoindre les autres âmes errantes malgré les protestations incessantes de son Kadabra, une phrase la sortit de sa léthargie. Il ouvrit les yeux, étonnée. Méditer en compagnie d’un autre était bien plus difficile que ce qu’elle pensait. Elle allait devoir rivaliser d’ingéniosité pour réussir à sortir enfin de son corps. Elle y arriverait. Ce n’est qu’une question de minutes, voire de secondes.

    - Sinon ... que fais-tu ici ?

    Elle faillit éclater de rire. Voilà la phrase qui lui avait fait perdre tous ses moyens, voilà les mots qui avaient mis un terme à son expérience de méditation ! Une simple curiosité humaine, la même qui pousserait l’humanité entière à sa perte. Elle soupira et réfléchit à la meilleure façon de répondre à une telle question. Ce n’est pas tous les jours que l’on se trouve dans un cimetière en ayant pour seul but de voir des âmes. Notamment l’âme de la défunte mère de sa meilleure amie. Devait-elle lui dire la vérité ou se taire à nouveau sur les motivations qui l’avaient poussée à venir ? Elle éluda la question, songeuse.
    Lindsay revint enfin. Elle semblait porteuse de mauvaises nouvelles. Sans doute avait-elle perçu la présence des pokemons spectres dans les étages supérieurs. Peut-être avait-elle senti sa présence, elle n’avait pas su les repérer. Ils vivaient entre les ombres, silencieux qu’ils sont. Ils savaient ne pas se faire repérer de l’œil humain. Looping savait les voir mais n’avait rien discerné. Il était tellement sûr que sa dresseuse disait faux qu’il n’avait même pas essayé de les observer véritablement.

    Chaque chose en son temps. Tout d’abord, elle se devait de fournir des réponses à Alyss même si cette dernière ne lui en avait encore rien dit. Elle choisit de lui offrir une semi-vérité : la méditation. Elle ignorait qu’Atsuko savait se hisser hors de son corps, pour les trois quart de la population, la méditation était une simple technique de concentration ayant pour but le repos. C’est vrai. Mais pas uniquement. Certains réussissent à s’élever hors de leur corps grâce à beaucoup d’entraînement. Atsuko faisait partie de ces gens-là. Au bout de deux ans, elle avait su maîtriser à merveille cette technique méconnue de tous. Ainsi révélé, elle pourrait méditer en paix dans peu de temps en présence d’Alyss.

    - J’aime venir dans les cimetières pour méditer. Il n’y a pas que le corps qui a besoin d’être entretenir, l’esprit aussi, dit-elle simplement. Et toi ? Que fais-tu donc dans ce cimetière réellement ?

    Inutile de lui en dire plus. Inutile aussi d’évoquer les pokemons spectres en haut de la tour. Elle préféra ne pas évoquer les dangers de la méditation ni de qu’elle désirait faire en cet instant-ci. Si elle avait parlé de tout cela, Alyss l’aurait empêchée de méditer. La sécurité avant tout, comme disent certains. Elle remit une mèche en place et ferma à nouveau les yeux. Sa curiosité rassasiée, sans doute pourra-t-elle enfin accomplir sa tâche. Rien n’était moins sûr. Désormais, elle ne se laisserait plus distraire aussi facilement. La première fois, elle n’était pas assez concentrée, elle avait mal accompli son exercice de fermeture de cinq sens mais cette fois-ci ,rien ne la dérangera. Seul l’ouïe lui servira encore, au cas où Alyss ne tienne pas sa langue et ne puisse s’empêcher de demander plus ample informations sur la méditation ou poser des questions tout aussi stupides. Elle ferma les yeux, ainsi aucune image de ce cimetière ne l’animerait pendant la durée de sa méditation. Ses sens olfactifs se mirent à travailler au ralenti, les odeurs lui paraissaient lointaines, déjà l’odeur de la pluie reculait. Elle sentait moins ses vêtements faire pression sur son corps et plus aucun goût ne hantait ses papilles.

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MessageSujet: Re: Quand on cherche et que l'on trouve [PV : ATSUKO]   Quand on cherche et que l'on trouve [PV : ATSUKO] EmptyJeu 17 Mai 2012 - 12:43
    Il faut avouer qu'Alyss n'avait pas de chance aujourd'hui. Remarque elle l'avait cherché non ? Prend sa journée sans prévenir et après se plaindre, c'est bien dans le caractère de la blonde qui, quand elle observa dehors, vit une tempête dehors. Maintenant elle allait avoir du mal à partir d'ici et elle allait forcément être trempée. C'était sa punition ? Mère nature voulait absolument punir Alyss ? Comme si son quotidien était facile il fallait que celle-ci en rajoute une couche. La blonde soupira : ça lui apprendra à n'en faire qu'à sa tête. La situation ressemblait à un film d'horreur. Un temps pourrit et une tour sinistre : il manquait le tueur et le scénario serait parfait ! Sauf que là le tueur était plutôt les pokémon spectres qui approchaient de plus en plus et même Flamme les voyait. Pourquoi venir ici maintenant ? D'autres étages sont présents et vides alors pourquoi ne pas aller peupler ces étages là ? En tout cas les pokémon allaient attirés des ennuis ici la fille aux yeux cristal le savait. Rien ne lui aspirait confiance ici à par ses pokémon et Atsuko avec Looping. Que faire ? Passer directement à l'attaque ? Non, elle préférait attendre encore, elle préférait attendre pour voir si les pokémon spectres allaient changer d'avis ce qui est peu probable après tout ils ne sont pas là pour le décor. Alyss resta perplexe face à la remarque de son amie.

    - Mon père n’est pas à blâmer. Lui sait pourquoi il a rejoint cette bande de criminels. Toi par contre, tu as agi par simple stupidité. Tu en fais partie mais tu ne sais même pas pourquoi. Tu es tombée bien bas, ma pauvre Alyss.

    Alyss n'essaya même pas de crier pour se rebeller ou autre. Au contraire elle réfléchit à quoi répondre. D'abord il fallait qu'elle sache vraiment pourquoi elle a intégré la Team Rocket. Déjà elle avait un but fixe, non pas de devenir la meilleure dresseuse comme les autres mais plutôt de savoir la vérité. Sur sa vie passé. Tout disait qu'elle avait tout faux sur l'histoire de sa mère et Alyss criait toujours que non mais au fond d'elle même elle savait qu'elle doutait de ce genre de scénario. De plus même Atsuko lui disait le contraire. Avait-elle réellement interpréter des mensonges pour une vérité ? C'est son but dans la vie et franchement c'est plutôt difficile. Déjà elle était partit « à l'aventure » selon les termes de Daichi et elle était « partit trouver sa véritable personne » selon Lindsay, sa jumelle. Son vrai but était de savoir la vérité et elle n'y arriverait pas seule. Alors elle intégra la Team Rocket. Pour avoir de l'aide, même si l'organisation ne peut pas faire un bond dans le passé pour savoir, elle avait en main des ordinateurs et d'autres machines qui allaient lui permettre de chercher. Chercher la vérité. Savoir comment tout c'était réellement passé. Sauf qu'elle n'avait jamais comprit Daichi : pourquoi lui mentir sur l'abandon de sa mère ? En tout cas elle savait que sa mère n'a jamais fait partit d'aucun sale organisation de mafia, elle avait cherché dans les registre son nom de famille et même celui de jeune fille : personne. Au moins sa mère n'était pas partit pour une organisation quelconque. Ensuite elle avait trouvé Reiji dans l'ordinateur : Ancien membre de la Team Rocket qui démissionna à cause d'un « accident ». Elle soupira, à quoi bon lui expliquer si depuis le temps elle n'a toujours pas comprit ? Elle haussa simplement les épaules avec un sourire enfantin afin de ne pas répondre à sa provocation, à quoi ça lui servirait ?

    « Il faut croire que je ne vaut pas plus que ton père alors. Après tout tu ne lui a jamais demandé pourquoi avoir rejoint cette organisation, au lieu de critiquer mes décisions cherche ton petit papa ma jolie, personnellement j'ai mon propre but dans la vie alors penses ce que tu veux, je ne vis pas pour personne. »

    Elle dit cela d'un ton amusé, à quoi bon s'énerver ? Cela ne lui apporterait pas grand chose alors elle passa assez vite l'éponge, elle ne voulait pas en plus d'être dans une tour se prendre la tête avec la fille aux cheveux jais. Atsuko dit comprendre Alyss, comment ? Alyss haussa les épaules, à quoi bon débattre là-dessus ? Ça serait trop long donc une perte de temps. Elle laissait parler la fille sans lui donner de réponse.

    - J’aime venir dans les cimetières pour méditer. Il n’y a pas que le corps qui a besoin d’être entretenir, l’esprit aussi.Et toi ? Que fais-tu donc dans ce cimetière réellement ?

    Méditer ? Vraiment ? Elle trouva ça plutôt louche mais ce n'est pas étonnant venant d'Atsuko, après tout cette fille a toujours été « spéciale ». C'est ce côté là qui avait attiré Alyss près d'Atsuko. Et même si elle n'avait pas se côté là elle l'aurait quand même attirée, avec sa solitude peut-être ou ces yeux rouges. Il faut avouer qu'Alyss aimait beaucoup les yeux de sa meilleure amie, ils sont différents et c'est rare de trouver une fille aux yeux rouges. Maintenant à son tour de répondre, sauf qu'elle n'avait aucun but à vrai dire pour être ici.

    « Rien de spécial, disons que je n'ai pas trouvé meilleur refuge pour fuir un journaliste fou qui me suivait toute la journée. »

    C'était vrai, Alyss n'est pas une star et elle aurait pu en profité mais à quoi bon ? Elle ne voulait pas être connue dans le monde.


La flemme de faire plus sorry ~
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MessageSujet: Re: Quand on cherche et que l'on trouve [PV : ATSUKO]   Quand on cherche et que l'on trouve [PV : ATSUKO] EmptyJeu 24 Mai 2012 - 18:53
    « Everybody's got a secret
    Can you tell me what is mine?
    Can you tell me what you'd find?
    I'll tell you if you keep it
    I promise not to lie »



    Assise en tailleur, elle écoutait les réponses de son amie. Elle l’entendait à peine. Tout cela lui parvenait à l’oreille comme un long et doux murmure. Elle était fin prête. Elle attendait juste que la flot incessant des réponses cessent enfin. Là, elle ferma les paupières et se concentra. Elle avait fait cela des dizaines de fois mais jamais en la présence d’une personne quelconque. Elle se força à inspirer et à expirer, comme on le lui avait appris. En temps normal, elle se devait d’être seule pour laisser son âme s’élever pleinement. Là, elle allait devoir faire une exception.
    Looping était là, prêt d’elle, la surveillant, tentant encore et toujours de la décourager de faire cette folie. Mais sa décision était prise. Elle voulait y retourner. Elle avait des questions à poser à Cassandre. Peut-être obtiendrait-elle de réponses. Peut-être lèverait-elle enfin le voile sur le mystère de cette femme. Elle verrait bien par la suite.

    Elle adressa un dernier sourire à Alyss. Elle l’écouta parler de sa rencontre avec un journaliste. Elle ne savait pas son amie si célèbre pour être ainsi traquée par des moustiques. Elle ne lui connaissait d’ailleurs aucune notoriété ou gloire. Tout cela relevait de l’absurde. Mais l’absurde n’a pas lieu d’être. Surtout pas dans un tel moment. Elle était à l’orée de découvrir des secrets tus depuis des années déjà. Cela lui faisait tout drôle.
    Mais Alyss la croirait-elle lorsqu’elle reviendrait ici-bas ? Il fallait qu’elle le lui promette. Au moins aurait-elle sa parole. Au moins pourrait-elle lui raconter ce qu’elle avait vu et entendu lors de son étrange voyage.

    - J’aimerais qu’à mon retour, tu écoutes ce que j’aurai à te dire. Sans m’interrompre. Cela risque de te paraître insensé mais je sais ce que je vois. J’aimerais te prouver que tu as tort sur ta mère. Elle n’est pas celle que tu crois. J’en suis persuadée.

    Elle se coupa du monde comme elle l’avait déjà fait tant de fois. Cet exercice était le contraire de l’ouverture des sens, là elle se fermait au moindre son, à la moindre vision, à la moindre sensation, au moindre goût ainsi qu’à la moindre odeur. Rien ne comptait si ce n’est sa respiration qui devenait régulière. Le temps s’écoula rapidement. Elle n’avait plus aucune conscience de durée et resta ainsi pendant un long moment. Elle ne songeait plus à quoique ce soit. Seul la méditation lui importait.

    ~~~

    Elle rouvrit les yeux et fut stupéfaite d’avoir réussi à élever son esprit en aussi peu de temps. Elle commençait à maîtriser parfaitement ce don qu’elle avait acquis avec le temps. La patience est la clef de la réussite, voilà quel est le grand secret. Elle porta instinctivement sa main au cordon argenté la reliant à son corps. Si jamais il se coupait, cela en serait fini d’elle. Elle n’aurait plus qu’à monter tout là-haut, rejoindre les autres âmes mortes depuis peu. Un voyage sans retour. Elle avait conscience des risques qu’elle prenait. À tout instant, elle pouvait aller plus loin que le filin ne le lui permettait et mourir définitivement. À tout instant, elle pouvait basculer de l’autre côté. Les pokemons spectres sentaient son âme traverser les murs. C’était à cause d’elle si cette foule se pressait pour descendre ici-bas. Tout était sa faute. Elle mordit sa langue. Aucune sensation. Une fois ectoplasme, la douleur devenait inconnue. C’était cela, être une âme errante. Ne plus ressentir le froid, la chaleur, la faim, le sommeil, tout cela devenait futile.
    Elle passa ses doigts à travers une paroi. Aucune résistance. Elle survola rapidement le premier étage du cimetière, l’étage où elle se situait et vit son corps en position du lotus, Looping veiller calmement à ce qu’il n’arrive rien à ce dernier et Alyss en compagnie de son Gardevoir. Elle pouvait sentir l’aura des Ectoplasmas et autre spectres approchaient mais ne les discernait toujours pas. Ils se dissimulaient parfaitement entre les ombres. Mieux, ils attendaient sans doute bien sagement aux étages supérieurs, guettant le bon moment pour descendre et semer la panique. Elle flotta au-dessus de sa meilleure amie sans que cette dernière n’en sache quoi que ce soit. Elle pressentait qu’elle était une proie facile, ces imbéciles de pokemons spectres pouvaient très bien la vider de toute son énergie sans qu’elle en ait conscience. Les conséquences seraient alors terribles si cela devait se produire. Mieux valait ne pas y songer.

    Elle souhaitait être fixée. Aussi arpenta-t-elle les étages supérieurs à toute vitesse. Elle les visita un par un. Les âmes errantes des humains se mêlaient à celles de leurs pokemons. Ceux-ci n’acceptaient pas toujours la visite d’un vivant parmi eux et s’amusaient à effrayer Atsuko. Malheureusement pour elle, elle avait l’habitude de ce type de comportement. Elle passa devant eux, sans même lever les yeux.
    Enfin, elle atteignit le sommet de la tour. Un escalier permettait de redescendre mais nul besoin de ces choses-ci lorsque l’on est un esprit pur et simple. La vision d’horreur qui la saisit dépassa ses cauchemars les plus fous. Combien étaient-ils à rire tout en traversant les murs ? Combien de pokemons spectres étaient-ils présents rien qu’à cet étage ? Elle semblait contempler une armée pleine. Elle ignorait que le cimetière regorgerait d’autant de spécimens. Pour la première fois de sa vie – vivante et astrale – elle voyait des Branettes, des Feuforêves, des Téraclopes ainsi que des Spiritombs. Tous s’inclinèrent, laissant passer plusieurs rangs d’Ectoplasmas suivis de près par des Spectrums. Là, elle risquait d’avoir quelques problèmes. L’Ectoplasma qui semblait être le chef intima le silence à tout ce monde rassemblé. C’est dans de tels moments qu’elle aimerait bien que Looping sache à son tour méditer. Ils parlèrent longuement sans qu’elle n’en comprenne le moindre mot. Elle vit un Branette plus fugace que les autres revenir, plein d’énergie. Il ne lui fallut pas longtemps pour comprendre d’où provenait cette soudaine bonne humeur. Il lui fallait rejoindre de toute urgence son corps pour éviter le pire.
    Le chef, qu’elle arrivait à reconnaître aisément grâce à sa balafre à l’œil, leva le bras et fit signe aux autres de le suivre. Elle les voyait se déplacer dans l’ombre des tombes, n’apparaissant jamais à l’œil nu. Elle, elle pouvait les voir d’ici haut. Mais Alyss et les autres ne les verraient pas venir. Au mieux sentiront-ils leur présence. Comment attaquer un ennemi que l’on ne peut voir ? Looping svaait faire. Mais son Kadabra n’était pas un pokemon très puissant, ainsi se ferait-il vite mettre KO. Mais que pouvait-ils tous face à une armée de pokemons spectres avançant toujours ? Le moment était mal choisi pour réfléchir. Ainsi se dépêcha-t-elle de redescendre à vive allure, traversant les étages un à un jusqu’à finalement arriver au rez de chaussée. Elle vit un Branette s’approcher d’elle et lui voler encore davantage d’énergie. Pourquoi diable y avait-il de la lumière dans cette fichue tour ? Pourquoi l’ombre se portait-elle directement sur son corps ? Personne ne pouvait voir ce qui se tramait dans l’obscurité.

    Plus un instant à perdre. Elle survola Alyss et les autres et voulut rentrer dans son corps. Quelque chose la retint. Elle voulut forcer puis jeta un coup d’œil au filin d’argent. Il ne se déroulait plus. Elle observa le trajet que sa corde de survie suivait. Ses yeux tombèrent nets sur une main.

    - C’est beau la vie, n’est-ce pas ? C’est beau et c’est précieux. Il suffit d’un rien pour que tout bascule.

    Cette voix. Elle la reconnut de suite. Cassandre. Cassandre Mitsuki. Elle avait souhaité lui parler à nouveau. C’était chose faite. Elle aurait préféré que son vœu ne soit pas exaucé. Ou du moins pas maintenant. La main tenait fermement le filin. L’âme errante pouvait rompre son lien avec le monde des vivants en un instant. C’était tellement facile. Couper un tel fil relevait d’un véritable jeu d’enfant. Le plat de la main suffisait. De toute façon, impossible d’emporter des objets matériels avec soit lorsque l’on médite, cela serait pourtant utile pour se défendre de telles situations. Mais à quoi bon ? Les morts ne peuvent plus souffrir. Elle se dirigea vers la grande blonde. Au moins le fil ne craquerait-il pas subitement. Elle baissa la tête. Dire que cette femme dont elle ignorait tout avait sa vie entre ses mains. Cette dernière joua un peu avec le filin, mimant de le couper par moment mais stoppant sa paume à peine trois centimètres au-dessus du lien de vie.
    Le Branette s’en retourna, heureux d’avoir eu un repas gratuit. Au moins ce petit gourmand était-il parti. Enfin une bonne nouvelle. Malheureusement, les autres spectres allaient bientôt arriver.

    - As-tu parlé à ma fille ? Lui as-tu expliqué que j’avais de bonnes raisons d’agir ainsi ?

    Atsuko hocha tout simplement la tête, craignant de parler devant cette âme qui la tenait en otage. C’était si frustrant d’être ainsi retenue prisonnière ! Mieux valait attendre et écouter pour le moment. Peut-être finirait-elle même pas apprendre des choses nouvelles. Elle dévisagea la blonde qui jouait avec le filin. Au moins rentrerait-elle avec une image précise de la damnée. Elle était vraiment magnifique. Malheureusement, sa beauté était enrayée par un sourire cynique et sadique se dessinant sur son visage. Sans cela, elle aurait pu ressembler à une poupée de porcelaine. Le portrait craché de sa fille.
    La grande bonde leva sa paume pour casser en deux le filin. Atsuko ferma les yeux. Alors c’était ça, mourir ? Ne plus rien contrôler. Dire qu’elle s’était jouée de la mort pendant de longues années et cette dernière la rattrapait de la manière la plus stupide qui soit. Pire, elle s’était jetée droit dans la gueule du loup. Ses paupières clignèrent. Elle ne se sentait pas différente. Ses prunelles tombèrent sur le filin. Son filin. Miracle ! Elle était en vie ! Cassandre l’avait épargnée ! Elle tourna la tête en quête de la femme mais ne vit personne. Personne si ce n’est un Delcatty. Atsuko se souvenait avoir vu des photos de ce pokemon chez Alyss. Sans doute était-ce celui de Cassandre. Tous deux devaient être enterrés côte à côte. Le pokemon s’avança vers elle et essaya de la griffer. Ce dernier ne rencontra que du vide. Il faut croire qu’il n’avait toujours pas compris qu’il était mort et que ses misérables attaques n’étaient plus d’aucun effet. Il tourna autour de la jeune demoiselle, crachant par moment. Il ne semblait guère apprécier les étrangers.

    Elle se retourna, évitant le regard du félin. Mieux valait rentrer. Elle survola une dernière fois le cimetière dévasté avant d’ouvrir de grands yeux étonnés. Son corps se mouvait de lui-même, ici-bas. Impossible.
    Elle se rappela alors qu’ici, la vigilance devait être redoublée. Elle tétait dans un cimetière, lieu où nombre d’âmes errantes traînaient pour purger leur peine. Sans doute son corps avait-il été la proie de l’un d’eux. Mais alors pourquoi était-elle encore en vie ? L’âme était-elle si stupide qu’elle n’avait pas songé à couper le filin ? Elle se posa quelques minutes. Elle avait fait attention à tout. La seule âme qu’elle avait vu par ici était Cassandre. Il fallait qu’elle se rende à l’évidence. Le Delcatty n’avait été là que dans le but de détourner son attention pour laisser à la grande blonde le temps de retourner parmi les vivants. Merde !

    - Serait-ce toi qui souhaites faire la révolution en ce bas-monde ?

    Atsuko tourna la tête. Elle ne comprenait pas les mots que l’homme venait de prononcer. Faire la révolution ? Mais où allait-il chercher toutes ces idées ! Voilà qu’en plus d’avoir perdu son corps, elle avait affaire à un pur cinglé ! Une banale âme en quête d’alcool depuis plusieurs années sans doute ! Sans doute était-il décédé alors qu’il était saoul et désormais il avait conservé ce même état d’ivresse. Une telle chose était-elle possible ?
    Elle préféra ignorer sa remarque. Un ancien clochard mort alors qu’il avait bu un verre de trop. Voilà la seule hypothèse qui lui venait en tête.
    Elle se pencha donc pour observer l’étrange scène qui se tramait un peu plus bas. Cassandre avançait, droit vers sa fille. Elle avançait dans son corps ! Sa meilleure amie allait-elle se rendre compte de ce qui se tramait ici ? Elle imaginait mal Cassandre faire semblait d’être la jeune brune. Elle jouerait donc cartes sur table. Il n’y avait plus qu’à attendre, désormais.

    ~~~

    L’air fut propulsé dans ses poumons. Elle ouvrit un œil, puis un autre. Elle était en vie. Elle n’arrivait pas à le croire. Elle observa l’étrange pokemon qui se trouvait à ses côtés. Où était sa chère Delcatty ? Elle paniqua de prime puis se ressaisit bien vite. Delcatty était morte il y a déjà une bonne dizaine d’années alors qu’elle avait tenté de la sauver de cette satanée brune ! Elle cracha au sol sa haine. Elle inspira à nouveau. C’était si bon d’être en bas. C’était si bon de sentir le vent fouetter son visage. Elle était en vie. C’était tout bonnement formidable. Même si tout ceci ne durerait pas, elle avait le privilège de revenir parmi les vivants. Un sourire se dessina sur son visage. Si elle avait su que c’était aussi facile, elle aurait mis en œuvre ce stratagème plus tôt. Et dire qu’elle était revenue dans ce monde uniquement grâce à la fille de son ennemie ! Comme le monde est petit.
    Elle leva la tête. Ses yeux tombèrent sur un visage qu’elle avait tant chéri et embrassé. Les mots lui manquèrent à la vue d’Alyss. Elle était là uniquement pour elle et aujourd’hui, elle ne savait plus quoi dire. Elle se força à calmer sa respiration. Elle se leva et se dirigea vers sa fille bien-aimée.

    - Lys, ma chère fille, tu m’as tant manquée.

    Elle l’étreignit longuement. Lys. C’était ainsi qu’elle nommait sa fille. Elle aimait l’affubler de ce surnom. Elle avait toujours aimé les fleurs, en particulier les fleurs de lys reflétant la royauté. Des larmes coulèrent sur ses joues tant elle était heureuse. Elle les essuya bien vite. Elle ne devait pas se laisser aller à des sentiments réservés aux vivants. Tout ceci n’était qu’un passage. Elle ne disposait que de très peu de temps. Il lui fallait aller à l’essentiel et essayer de convaincre sa fille légitime de sa sincérité, ce qui ne risquait pas d’être chose facile étant donné que cette dernière paraissait la haïre un peu plus de jour en jour. Il lui fallait pourtant essayer.
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MessageSujet: Re: Quand on cherche et que l'on trouve [PV : ATSUKO]   Quand on cherche et que l'on trouve [PV : ATSUKO] EmptyLun 5 Nov 2012 - 17:48
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MessageSujet: Re: Quand on cherche et que l'on trouve [PV : ATSUKO]   Quand on cherche et que l'on trouve [PV : ATSUKO] EmptyLun 22 Avr 2013 - 9:19

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