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| | Quand Gourmandise rime avec bêtise | |
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InvitéInvité
| Sujet: Quand Gourmandise rime avec bêtise Lun 30 Juil 2012 - 4:58 | | | rappel : - Spoiler:
La jeune fille se baladait entre les hautes herbes, un pokemon la suivant de près. Les couleurs émeraudes se détachaient nettement du sol. Un océan de verdure se déployait à perte de vue. Une brise venait caresser cette étendue de temps à autre, agaçant par la même occasion le Kadabra aux couleurs cuivrés avançant entre ces herbes. Le décor était semblable à tout point. Il lançait des regards furtifs dans les environs. Que diable sa dresseuse pouvait bien faire par ici ? Ne savait-elle pas que cette forêt – comme toutes les autres – grouillait d’insectes ? Ses souvenirs remontèrent alors du tréfonds de son esprit. Il les craignait autant qu’elle en avait peur. Alors pourquoi ? Il lâcha un bref soupir, jugeant nécessaire de ne pas traîner si il voulait éviter une quelconque colère – chose qui arrivait assez rarement.
La nature s’éveilla alors. Frêle d’abord puis de plus en plus instable. Elle s’ébranla, des cris retentirent. La jeune dresseuse leva la tête en provenance de chacun des sons. Elle avait vécu en bordure de forêt toute sa vie, elle avait passé le plus clair de son temps dans les arbres, elle connaissait ces voix étranges striant le ciel. Elle porta ses yeux en provenance d’une branche d’arbre, ici un nid de Roucools pépiaient, attendant la becquée de leur chère mère. Là-bas, dans le coin dissimulé par une multitude de branchages, quelques Rattatas semblaient se faire les dents contre des brindilles. Et face à elle, son sésame, son Graal : un cerisier. Tout devint alors plus clair dans l’esprit de Looping, sa dresseuse l’avait emmené ici dans le but de se goinfrer de cerises ! La bonne affaire ! Pendant qu’elle serait en haut à s’amuser dans les branches, à faire toutes sortes de singeries, à bien rigoler, lui serait en bas à surveiller ses arrières ! Il s’appuya contre l’arbre, bras croisés, mine boudeuse. Hors de question de faire le larbin pendant que la jeune maîtresse serait en haut ! Atsuko parut remarquer la grimace de dégoût de Looping et intervint aussitôt :
- Ne t’en fais pas, je t’en laisserai.
Le Kadabra continua de faire la moue. Oh les promesses de mademoiselle, il ne les connaissait que trop bien ! À chaque fois, elle lui sortait le même refrain. Mais au final, que récoltait-il ? Des noyaux ? Des banals noyaux. Si encore elle daignait les lui apporter en mains propres, cela pourrait peut-être passer. Mais non ! Elle les lui crachait à la figure pour s’excuser ensuite platement après, un curieux sourire aux lèvres ! Mais il l’aimait tout de même bien. Il lui sourit alors, une de ces esquisses qui veulent tout dire. Elle lui jeta un dernier coup d’œil avant de commencer son ascension. Une branche après l’autre. Il arriva sans difficulté aucune aux branches si fructueuses et si lourdes tant elles étaient garnies de cerises ! Elle s’en léchait les babines d’avance. Les feuilles s’agitaient au gré du vent, jouant avec les branches telle une marionnette à fils. Elle se mit alors à avancer prudemment. Une multitude de rouge lui éblouit les yeux. Un beau pourpre, un fruit dessiné tout en rondeur mais parsemé d’une légère queue verte au bout. Elle tendit le bras vers la grappe qu’elle désirait tant. Malheureusement, sa taille ne lui permit pas d’attraper les cerises tant convoitées. Elle soupira. Elle se hissa alors sur la pointe des pieds et manqua de trébucher dans le vide tant la branche tremblait sous l’effet du vent. C’était moins une. Elle s’assit quelques instants contre l’arbre et scruta les si belles cerises. Elle aurait pu prendre celles qui l’entouraient mais elle voulait absolument les magnifiques fruits vermillons semblant l’appeler. Elle laissa ses jambes se balançaient dans le vide quelques instants avant de finalement se redresser d’un bond et avancer telle une funambule en équilibre avançant d’un bout à l’autre de son filin. Elle sauta une nouvelle pour agripper la branche. Raté. Deuxième tentative. Echec. Troisième essai. Réussite. La branche la secoua quelques instants, tel un prunier dont on souhaiterait récolter les fruits – les rôles venaient de s’inverser – avant que la petite ne lâche prise, atterrit sur sa branche initiale.
Elle entrouvrit les yeux qu’elle avait clos de peur. Ses mains étaient rouges. Du sang ? Non, juste le jus que les vermines sucrées venaient de cracher alors qu’elle les avaient saisies. Elle enragea. Elle secoua avec fureur sa main pâle et rosées, des gouttes pourpres s’échappèrent alors, tombant par inadvertance sur la tête du jeune Looping.
Ah voilà que cela avait changé maintenant ! De noyaux on dérivait vers le jus des précieux fruits ! Quelle serait donc la prochaine étape ? La peau seulement ? À ce train-là, peut-être aurait-il un jour une chance de pouvoir recevoir des cerises des mains de sa maîtresse – ce dont il doutait. Il secoua son crâne dans tous les sens, voulant ôter ce satané liquide poisseux. Il glissa un doigt sur sa peau, recueillit le jus pour finalement porter son index à la bouche. Il est vrai que ce n’était pas mauvais, voire délicieux. Au moins ne pourrait-il jamais dire que mademoiselle avait de mauvais goûts. Mais sa passion finirait par lui coûter cher ! À la voir ainsi gesticuler, il craignait toujours pour sa vie. Et si quelque chose lui arrivait alors qu’elle se délectait du précieux nectar ! Horreur ! Quel dommage qu’il ne sache pas grimper aux arbres, ainsi aurait-il vraiment pu l’aider ! Il soupira – voilà quelque chose de communicatif – il était né ainsi et ne saurait jamais escalader, tout comme ses pairs. Triste sort que celui d’être réduit au rang de simple spectateur. Existait-il position plus à plaindre que la sienne ?
Malheureusement, elle n’avait pas vu que sa pokeball était tombée alors que l’arbre se jouait d’elle. La balle rouge et blanche atterrit à l’opposé de l’arbre, ainsi Looping ne put-il pas voir ce qui se tramait. La sphère s’ouvrit, dévoilant un Psykokwak encore engourdit. Il observa les alentours avant d’avancer droit vers l’inconnu. Droit vers un inconnu.
Une brise légère faisait danser les hautes branches d'arbres. L'air chaud et doux enveloppait dans une léger sommeil comateux, les quelques rayons du soleil qui filtraient à travers l'épais feuillage faisaient l'effet d'un baume sur la peau. C'était sans l'ombre d'un doute une journée magnifique. Cette pensée revenait sans cesse dans l'esprit du champion d'Irisia, alors qu'il se prélassait, installé contre un tronc d'arbre à se laisser aller dans un demi-sommeil. Bien que la mer et l'océan possédaient de formidables attraits eux également, ce nouveau décors apaisait Kotaro au plus haut point. Mâchonnait un fétu de paille, il entendait distraitement le chant d'Hitori, sa poussifeu, qui gazouillait dans ce décors qui lui était décidément plus familier que la plage. Un sourire un peu bête lui restait collé au visage. Trop confortable, comme dans des draps de flanelle, en pleine relaxation. Enkei, son Kapoera, lui, méditait en plein soleil. Sa large coiffe le protégeait du soleil et l'aidait à renforcer son état de transe pendant lequel il méditait. Cette scène figée, ce moment capturé à l'instant même et pris en photo, vint pourtant être soudainement perturbé. L'instant d'après, voilà qu'Hitori volait frénétiquement en battant rapidement des ailes en direction de son maître. Celle-ci avait apperçue quelque chose s'approchant et voulait absolument avertir tout le monde. Son chant strident à quelques pouces des oreilles avait de quoi mettre sur un pied d'alerte, et ainsi, en trois secondes et un septième de seconde (oui oui, c'est très précis) Kotaro, Enkei et Hitori fixaient le détour d'où allait surgir la terrible apparition dont la poussifeu avait prévenu. Prêts à réagir, ils étaient tous très tendus. Et l'animal jaune apparu ! Une seconde de silence... d'incompréhension, puis, Kotaro lâcha un long soupir exaspéré. Il chatouilla un instant Hitori avant de s'avancer vers le pokémon. - Eh ben... d'où tu viens toi ?Ce n'était pas comme s'il attendait une réponse de ladite créature. La raison de sa présence questionnait énormément le jeune champion. Ce fut cependant Enkei qui, en observant la direction d'où provenait le canard jaune après s'être engouffré un peu plus dans les arbres, avertit Kotaro - Top ! toptop, Hitmontoooop !Curieux de voir son pokemon aussi énervé, Kotaro entrepris de suivre Enkei alors qu'Hitori avait du mal à s'assurer que le psykakwak suivait bien lui aussi. Après quelques instants, Kotaro arriva enfin à un spectacle pour le moins particulier. Il se trouvait tout près d'un grand cerisier bien plein et une petite personne en train de jouer avec sa vie en se prenant pour une acrobate. Ne sachant pas comment se présenter, celui-ci opta pour une arrivée "discrète".
- Ahem... Bonjour ? |
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| Sujet: Re: Quand Gourmandise rime avec bêtise Mer 1 Aoû 2012 - 18:18 | | | Atsuko ne cessait de gesticuler dans les airs, effectuant un véritable ballet aérien, jouant avec la mort à chaque nouvelle seconde qui s’égrenait. Elle restait à peine un instant sur une branche pour aussitôt en saisir une nouvelle et grimper encore plus haut. Les meilleures cerises valaient la peine de prendre tant de risques. Sous l’œil attentif de son Kadabra, elle se goinfrait avant de bondir sur une nouvelle branche, n’ayant pas remarqué qu’elle s’était délestée de son Psykokwak lors de ses acrobaties. Elle frôlait une branche avant d’en changer de suite. Elle ne restait jamais longtemps au même endroit. Elle ressemblait à un écureuil vif et rapide. Ou à un koala gourmand dans son environnement. Les noyaux pleuvaient, plus bas. Heureusement qu’il n’y avait personne en dessous. Seul Looping recevait quelques projectiles de temps à autre, la fusillant du regard par la même occasion. C’était une chose de s’amuser dans les arbres à se goinfrer mais c’en était une autre que de s’amuser à ses dépends ! Il n’avait rien d’une cible.
Des pas sortirent le pokemon psy de sa colère. Quelqu’un approchait. Il leva la tête et vit un homme se diriger vers eux, pokemons suivant derrière lui. Il reconnut Kitai qui traînait non loin de tout ce beau monde. Etait-ce bien Kitai, d’ailleurs ? Un petit air absent, les mains posés sur la tête et prononçant des « kwak » en rafale. Pas de doute. Voilà que le Psykokwak de la demoiselle s’était permis une petite balade.
- Ahem... Bonjour ?
La voix suffit à troubler Atsuko. Alors qu’elle était sur le point d’attraper une branche encore plus grande, ses doigts ripèrent le long du bois et finit par chuter. Elle hurla un instant, ferma les yeux pour ne pas sentir le choc. Lorsqu’elle rouvrit les paupières, elle se trouvait à quelques centimètres du sol, maintenue en équilibre par l’une des attaques psychiques de son Kadabra. Elle s’agita dans les airs avant que celui-ci ne la repose délicatement au sol.
- J’me débrouillais très bien toute seule ! pesta-t-elle à l’attention de Looping.
Il ne la quitta pas des yeux, souriant légèrement. La dresseuse n’admettrait jamais qu’elle avait chuté, chose qui n’était pas arrivée depuis des années. Voilà depuis sa tendre enfance qu’elle grimpe aux arbres. Elle était devenue une experte dans ce domaine mais aujourd’hui, suite à une distraction, elle avait failli perdre la vie. « C’est ce que j’ai vu » lui répondit le Kadabra, ironique. Elle tourna le dos à son pokemon pour se retrouver face à celui qui l’avait perturbée alors qu’elle dévorait à pleines dents nombre de fruits rouges, manquant de se rompre le cou par la même occasion. Elle vit un Psykokwak arriver derrière l’homme. Exactement le même que Kitai. De toute façon, tous les Psykokwaks se ressemblent.
- Oh moi aussi j’ai un Psykokwak ! s’exclama-t-elle en voyant l’animal jaune avancer vers elle et la scruter de ses grands yeux vides. On dirait trait pour trait le mien ou du moins son sosie, d’ailleurs !
Elle piocha dans l’une de ses poches et en ressortit une balle rouge et blanche. Elle l’actionna pour faire sortir le pokemon qui devait se trouver à l’intérieur mais rien ne se passa. Ses yeux allèrent de la pokeball vide au Psykokwak qui la scrutait toujours.
- Kitai ! fit-elle en se jetant au cou du canard.
L’autre réagit à peine, ne comprenant pas pourquoi il avait droit à tant d’affection soudainement, se contentant juste de pousser à nouveau quelques « kwak » de surprise. « Cela n’aurait pas été une grosse perte que de ne plus avoir cet imbécile dans nos pattes ! » lui fit remarquer Looping. Remarque qu’elle ignora. Elle y tenait, elle, à son Psykokwak. C’était le pokemon qu’Alyss lui avait offert alors il était hors de question de le perdre aussi bêtement. Avec lui à ses côtés, elle avait l’impression d’avoir un peu d’Alyss près d’elle. Elle se tourna ensuite vers le jeune homme qui avait retrouvé son précieux pokemon puis s’inclina légèrement avant de se relever.
- Je vous suis très reconnaissante d’avoir retrouvé mon Psykokwak. Encore merci.
Elle s’inclina à nouveau. Elle avait vouvoyé naturellement l’homme qui jugeait plus âgé qu’elle. Il n’y avait sans doute pas une grande différence d’âge mais préférait ne pas l’offenser en lui imposant le tutoiement. Elle avait été élevée ainsi et même si cela faisait deux ans qu’elle avait fugué loin de chez elle pour fuir le climat de tension permanent auquel elle avait droit, elle ne pouvait oublier la politesse et autres règles de bienséance auxquels elle avait eu droit durant quatorze longues années. |
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| Sujet: Re: Quand Gourmandise rime avec bêtise Jeu 16 Aoû 2012 - 3:40 | | | Son coeur allait lâcher avant longtemps...
Il n'avait voulu sous aucun prétexte mettre en danger la jeune fille, et pourtant voilà que dès qu'il l'avait interpellée, l'escaladeuse de cerisiers manqua le pied et se dirigea vers une chute ! Kotaro voulu lui porter secours, même si tous ses sens lui disaient qu'il serait trop tard. L'influx nerveux ne s'était même pas rendu jusqu'aux muscles que déjà, il était trop tard. Pourtant, le bruit caractéristique d'une nuque brisée ne résonna pas aux oreilles du champion d'arène.
Il se décida à rouvrir les yeux, lentement, avec hésitation. Ce qu'il vit le laissa stupéfais. Voilà que la jeune fille venait d'éviter une mort certaine et flottait maintenant à quelques espaces du sol. Un Kadabra la maintenant en lévitation sous le regard médusé de Kotaro. Il avait déjà vu, et combattu des pokémons de type psychique, il en restait toujours médusé. Celui-ci la déposa au sol alors que la téméraire jeune fille prétendait à son pokemon qu'elle aurait très bien pu s'en sortir. Mal à l'aise, Kotaro n'osait toujours pas intervenir ou rappeler sa présence.
Soudain, celle-ci s'exclama en direction de Kotaro
- Oh moi aussi j’ai un Psykokwak ! On dirait trait pour trait le mien ou du moins son sosie, d’ailleurs !
- Hem... non, il n'est pas à moi... c'est plutôt que...
Il n'eut pas le temps de continuer, voilà que l'adolescente appelait sa propre peluche jaune d'une pokéball...vide. Elle se jeta alors sur le canard qui visiblement, lui, n'avait rien capté à ce qui venait de se produire. Après une brève accolade qui avait plus l,air d'un étranglement qu,autre chose aux yeux du champion d'arts martiaux, ladite jeune personne se retourna vers Kotaro et s'inclina.
- Je vous suis très reconnaissante d’avoir retrouvé mon Psykokwak. Encore merci.
Le ton était très respectueux et cordial, visiblement d'une éducation stricte telle que le champion d'Irisia avait vécue. L'attention flatta le jeune homme, qui rougit malgré lui d'autant de véhémence, puisqu'àprès tout, il n'avait pas fait grand-chose.
- Oh, ce n'est rien, il se promenait et en suivant la direction inverse je suis arrivé ici. ... *silence malaisant* ... tu peux me tutoyer, ne t'en fais pas, moi c'est Kotaro, et lui c'est Enkei, dit-il en pointant son Kapoera. Tu... tu ne t'es pas faite mal en tombant ?
Oui, il y avait longtemps qu'il n'avait pas eu l'occasion de faire la petite politesse. |
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| Sujet: Re: Quand Gourmandise rime avec bêtise Sam 18 Aoû 2012 - 17:50 | | | Le jeune homme semblait totalement dépassé par la situation. Il respirait avec difficulté alors que la demoiselle venait de se manquer de se rompre le cou. Lui était légèrement perturbé. Elle, faisait comme si de rien n’était. À croire que la seule preuve de sa mésaventure était celle qu’elle tenait entre les mains : quelques cerises qu’elle avait arrachées alors qu’elle venait de perdre l’équilibre. Pour se rattraper, elle avait agrippé une branche pleine de fruits. Au moins n’aurait-elle pas perdu sa journée. Hors de question de retourner jouer les acrobates après tout cela. Non pas qu’elle soit traumatisée mais son Kadabra ne le permettrait pas. Il tenait à elle comme à la prunelle de ses yeux.
Alors qu’un Psykokwak venait de faire son apparition et que la dresseuse s’évertuait à montrer son propre pokemon eau au jeune homme, la pokeball émit un léger « clic », signifiant par ce simple bruit que la sphère rouge et blanche était vide. Le canard l’observait de ses grands yeux, alors que la jeune fille se mit à crier le nom de son pokemon en se jetant au cou du Psykokwak. Elle remercia le garçon et celui-ci lui donna quelques explications quant à la rencontre plus ou moins absurde avec Kitai.
- Tu peux me tutoyer, ne t'en fais pas, moi c'est Kotaro, et lui c'est Enkei.
Il est vrai que cet homme aurait pu être son grand frère. Mais voilà, il était difficile d’oublier une vie entière de politesse et de courbettes dédiées aux plus âgés. Son regard alla du garçon au Kapoera. Il était marrant avec sa petite tête légèrement rabattue qui le faisait ressembler à un champignon. Il ne cessait de tourner sur lui-même, dévoilant ses pieds agiles, aptes à asséner des coups d’une violence sans égale.
- Enchantée Kotaro ! Je m’appelle Atsuko. Voici Looping, fit-elle en désignant son Kadabra. Et lui, ben comme vous… pardon tu le sais déjà, c’est Kitai, mon fugitif de Psykokwak !
Elle n’avait pas l’habitude de tutoyer ses aînés, ainsi le vouvoiement avait-il repris le dessus. Elle s’était toutefois rattrapée, ne voulant pas froisser Kotaro. Elle s’approcha du Kapoera et s’(accroupit à sa hauteur avant de lui proposer des cerises, maigres trophées rapportés depuis son ascension. Heureusement, elle avait eu le temps de se goinfrer, là-haut. Elle s’était amusée à cracher les noyaux, ici-bas, visant parfois son pokemon chromatique. Bien sûr, elle ne le faisait pas exprès ! Oh que non ! Elle n’avait jamais su viser. Du moins, c’était l’explication qu’elle lui fournissait à chaque fois. Lui savait bien qu’elle mentait et qu’au contraire, elle atteignait toujours sa cible mais ne disait rien, la laissant aller à ces jeux futiles.
- Tu en veux ?
Le Kadabra observait la scène. Jaloux ? Un poil. Lui n’avait jamais droit à ne goûter ne serait-ce qu’une seule cerise, et voilà que la fillette en donnait au premier pokemon venu ! Il soupira et leva les yeux au ciel, ne préférant pas regarder la scène. Il avait l’habitude d’essuyer les refus de sa dresseuse lorsqu’il en demandait mais la voir ne offrir à un autre, c’était la première fois.
- Tu... tu ne t'es pas faite mal en tombant ?
Elle fit non de la tête. Les silences lourds ponctuant chacune des phrases de Kotaro prouvaient à quel point le garçon était mal à l’aise. Pourquoi ? Etait-ce simplement lié au fait qu’il avait failli assister au décès d’Atsuko ? Peut-être ce jeune homme n’était-il tout simplement pas ou peu habitué à parler avec des inconnus ? La demoiselle non plus n’avait pas la verve hâbleuse. Ce n’était pas pour autant que cela se sentait. Du moins l’espérait-elle. Elle n’était pas rompue dans cet exercice de communication, préférant écouter plutôt que parler. Pourtant, ces deux-là ne pouvaient pas se contenter de se fixer uniquement dans le blanc des yeux. Il fallait bine parler, juste pour combler le silence au moins, déchiré par moment par un vol de Roucoul sauvages, piaillant dans le seul but d’attirer l’attention. Ils percèrent les nuages puis disparurent entre les feuilles du cerisier. On pouvait entendre ces volatiles pépiaient alors qu’ils picoraient des cerises. Tant pis.
- Looping a quelque peu amorti ma chute.
Il lui avait sauvé la vie, disons-le haut et fort. Mais la demoiselle ne l’avouerait jamais. En matière d’escalade, elle était très douée. Ce n’était pas sa faute si elle avait été distraite. Seules les cerises existaient en ce moment précis mais il avait fallu que quelqu’un arrive pour l’interpeller. Et ce quelqu’un, c’était Kotaro.
- Disons que ce n’est pas tous les jours que quelqu’un me hèle alors que je suis la tête dans les nuages ! rigola-t-elle.
Elle ne lui reprochait pas son geste mais expliquait sa chute par cette phrase. Voilà tout. Elle reporta son attention à ses mains qui contenaient les cerises et vit qu’elles étaient vides. Des noyaux jetés aux pieds d’Atsuko. Le Kapoera semblait s’être servi et heureux d’avoir pu profiter d’un repas improvisé. |
| | | Super ThunderMaître du jeu
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| Sujet: Re: Quand Gourmandise rime avec bêtise Jeu 18 Avr 2013 - 16:22 | | | RP abandonné
Kotaro Kikuta - 1848 mots Atsuko Nelka - 1606 mots
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