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 Quand on arrive en ville (avec Jack)

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Ayla KumaRanger

Ayla Kuma


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Rps en cours : Epique Epique et Dracologue - Octave

Quand on arrive en ville - Jack

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MessageSujet: Quand on arrive en ville (avec Jack)   Quand on arrive en ville (avec Jack) EmptyMer 20 Oct 2021 - 22:08
On avait déjà passé de meilleures journées.


Tarask, Mykos et Ayla avaient eu le bonheur absolu de vivre une situation tellement pourrie que en cette fin de journée, elle était allée se coucher dans la chambre d’hôtel qu’ils avaient louée à Doublonville, accompagnée de Mykos qui était un peu retourné. Tarask, lui… Il errait en ville, cherchant de quoi se défouler un peu. Pourtant d’un caractère tranquille d’ordinaire, il lui fallait depuis son évolution assez peu pour s’énerver.

A sa décharge, il y avait de quoi.

***

Un peu plus tôt dans la journée, alors qu’ils se promenaient dans le Parc Naturel en quête de pokémons à étudier, un… Un comment dire, un imbécile doté d’une charge neuronale très faible avait soudain surgi en ordonnant à son pokémon – un Scarabrute – de charger Mykos. Celui-ci flânant à quelques mètres de là, comme à son habitude, le doute était permis pour une personne tierce, mais…

… Il se trouvait que la bestiole était puissante, et Mykos, bien qu’il encaissa le premier coup en ne bronchant qu’à peine, vola à plusieurs mètres avec le second coup, ayant à peine eu le temps de balancer une attaque à l’ennemi. Celui-ci avait tout simplement crié « Pokeball, en avant ! » et jeté une ball sur le jeune dragon – qui s’était bel et bien ouverte, pris le pokémon dedans, mais s’était rouverte immédiatement sans même le petit gigotis réglementaire. Et, évidemment, ça n’avait pas du tout, mais alors pas du tout plu à Ayla qui avait débarqué en glissant par terre avec un dérapage contrôlée.

Elle avait aboyé au crétin qu’il n’avait aucun droit de capturer son ami, ce qui avait déclenché une… Comment dire, une dispute de proportion épique qui avait rameuté la moitié du parc et qui avait dû s’entendre jusqu’à Ebenelle. Notre récit exagère peut-être un peu, mais ce qui est sûr, c’est que si la prise de bec avait duré quelques minutes de plus, ni l’un ni l’autre n’auraient pu parler le soir même. Le crétin avait d’abord voulu comprendre pourquoi elle l’empêchait de capturer le pokémon, ayant apparemment du mal à saisir que « ami » ne signifiait pas qu’elle était copine avec un pokémon sauvage (et quand bien même ça ne lui donnait pas le droit de capturer Mykos, selon elle), et puis quand il avait enfin pigé « Ah ! Mais alors c’est l’un de tes pokémons ! » elle avait vu rouge.

Peut-être que le fait que Mykos avait peur des voix qui croissaient, et qu’il se souvenait du jour où il avait été capturé pour la première fois et qu’il avait accepté de suivre son premier dresseur de son plein gré, y était pour quelque chose, mais il chouinait dans son coin et ses pleurs ne faisaient qu’accroitre la fureur de la jeune fille.

Une argumentation plus tard constituée d’un côté des rappels de la vie commune avec les pokémons et des règles de la Ligue (malgré ces règles tombées en désuétude il y a un bon moment) et de l’autre d’un rappel des temps anciens où les liens seuls accompagnés de vœux suffisaient à remplacer les pokéballs, Tarask finissait par céder à la colère lui aussi et par commencer à préparer un Draco-Météore destiné au Scarabrute ennemi, histoire de clouer le bec à tout le monde.

Ayla l’avait arrêté au milieu de son geste, incrédule : « (Tu vas pas gâcher ta force pour un blaireau pareil !) », ce à quoi son ami lui avait répondu de simplement regarder Mykos. Le dragon limace était terrifié et Ayla laissa tout tomber pour prendre soin de lui, en terminant de pourrir le gamin. L’incident aurait pu en rester là, mais…


***


« Tout le monde se dispute de temps en temps, même les meilleurs amis. Mais il faut vite se réconcilier. Il n’y a rien de plus important que l’amitié. » C’était peu ou prou ce que le sage (ahem) oncle Topolino disait dans un film qui passait à la télévision ce soir-là, et devant lequel Ayla paressait aux côtés de Mykos, qu’elle avait bien sûr bichonné à fond pour le consoler de ses émotions.

Elle, qui sentait un malaise croître en elle depuis le début du film, repensa à Tarask qui était sorti en furie de la chambre un peu plus tôt. Ils s’étaient disputés, tous les deux, car elle ne voulait pas qu’il se donne trop sur des choses d’humains dont elle pouvait se charger toute seule, dans lesquelles il n’avait pas besoin de se mouiller parce que, je cite, « ils sont trop crétins de toute façon », mais Tarask ne voyait pas les choses de cette oreille, entendant bien venger son ami. Mykos s’était remis à pleurer, les arrêtant donc en pleine dispute, et si Ayla avait voulu s’excuser auprès de Tarask, celui-ci avait déclaré avoir besoin de prendre l’air un peu.

Elle savait bien qu’ils se reverraient plus tard, et qu’elle lui dirait pardon une nouvelle fois. Que cette dispute ne durerait pas. Elle avait également conscience qu’elle s’était mal comportée et que pour le coup elle s’était comportée en « propriétaire » et non pas comme « amie », ce dont elle avait honte. Et qu’elle lui demanderait pardon de ça et ferait attention à l’avenir.

Mais il ne rentrait pas…

***

Et pour cause.

Tarask avait besoin de baies fermentées pour se calmer les nerfs. Ou plutôt, c’était ce dont il avait envie. Et si en campagne il trouvait aisément des baies à casser et déguster, ce soir, il n’y avait pas b eaucoup de nature à proximité.

Il décida donc… De se rendre dans un bar. Pour humains et pokémons, pour sûr : il demanda avant d’entrer au Malosse du vigile si c’était bien un bar pour pokémons aussi. Sur confirmation, il se hâta d’entrer, n’entendant – et ne prêtant de toute façon pas attention – au reste des instructions du Malosse.

Se frayer un chemin jusqu’au comptoir, quand on ne fait que un mètre de hauteur soit la taille d’un enfant de trois ans un peu grand, c’était pas simple. Il était vrai qu’il y avait une file séparée pour les pokémons, mais comment dire, l’esprit perdu dans des ruminations comme il l’avait, il n’y pensait pas.
Il arriva donc devant le barman pokémon en grognant, et laissa tomber ses deux puissantes pattes avant sur le comptoir, foudroyant le Capumain non souriant d’un mauvais regard, tandis que celui-ci terminait de préparer un jus de Papaya à un Miaouss.

« Un jus de Nanab, s’te plaît. »

Le Capumain l’ignora. La frustration grandissante, Tarask répéta. Encore trois ou quatre fois, puis il tapa du poing sur le comptoir en sifflant :

« Non mais c’est pas vrai, personne m’écoute aujourd’hui ou quoi ?! Hé, t’es sourd ?!! »

Sans répondre, mais en lui adressant une grosse grimace, le Capumain fit un signe de queue vers un Granbull doté d’un monocle et d’un ridicule costume noir comme un gentleman, un peu plus loin, qui souffla un long jet de fumée de la tasse qu’il buvait avant de déclarer d’une voix qui ressemblait quelque peu à celle qu’aurait eu un whiskey si les whiskeys avaient pu parler :

« Ici, on dit bonjour et s’il-vous-plaît, on est chez les gens civilisés, monsieur le plouc des campagnes. »

« PLOUC ?! » avait rugi Tarask en se mettant en rage. « Non mais c’est pas vrai, le contact des hommes vous rend tous débiles ou quoi ? » Il se tourna néanmoins vers le Capumain en rage et grinça : « Désolé. Bonsoir mec, un jus de Nanab s’te plaît. »

Le Capumain haussa les pattes et couina quelque chose que le dragon ne couina pas, et adressa donc un regard coulissant vers le Granbull pour obtenir la réponse. Alors, celui-ci, à l’image de son maître qui fumait dans la salle et buvait un grand verre d’un liquide ambré, prit un air supérieur et ricana :

« Ah ouais, j’ai oublié de préciser. T’as de quoi payer ? » La paupière de Tarask tressaillit, agitée d’agacement. Le Granbull sourit encore plus grand et ironisa, en soufflant la fumée de sa tasse : « Si t’es pas avec ton humain, t’as pas de monnaie. Reviens plus tard avec ton dresseur. S’il sait se comporter en public bien évidemment. Chez vous je suis pas sûr que les bonnes manières soient d’actualité. »

« Je vais t’exploser la tronche, » siffla Tarask en aiguisant ses griffes déjà.

En deux secondes, les pokémons se mirent tous sur leurs gardes, incertains. Est-ce que le dragon comptait vraiment se battre dans un bar ?!
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MessageSujet: Re: Quand on arrive en ville (avec Jack)   Quand on arrive en ville (avec Jack) EmptyVen 29 Oct 2021 - 22:07

Jack n'aimait pas les gens. Quelques uns d'entre eux lui rendaient bien, y en avait une poignée qui l'appréciaient, mais il fallait admettre que la majorité n'en avait pas grand chose à carrer de lui. Ce simple fait lui allait très bien, il considérait pas du tout nécessaire d'avoir besoin de causer avec d'autres personnes que ses fournisseurs ou clients, avec lesquels il peinait à avoir le minimum de politesse nécessaire.
Quand il avait du temps libre, l'Éleveur avait tendance à vouloir se poser tranquillou dans son chez lui, à la rigueur à voyager un peu pour découvrir de nouveaux habitats, mais pas du tout à se faire de nouveaux potes. Et encore moins des humains.

Sauf que voilà, Aria et lui avaient eu une grande discussion, et elle lui avait fait entendre qu'à un moment, ne serait-ce que dans l'intérêt de la Pension, fallait qu'il arrête de faire sa tête de con et qu'il s'efforce de chercher un minimum le contact social. Ne serait-ce que pour apprendre comment on faisait.
Aussi, de temps en temps, il confiait sa Pension à un gars pas trop con (gros compliment pour lui), qu'il rémunérait, et Jack suivait Aria dans un endroit qu'elle choisissait, ou il passait un moment en compagnie de Cero, d'elle et... Généralement d'autres gens. Elle avait voulu commencer soft, l'avait emmené lors de la première sortie dans une salle de cinéma, en se disant qu'être entouré d'autres personnes, pour la première fois, serait largement suffisant.
Résultat des courses, Jack s'était dit que l'acteur du film ressemblait quand même un peu trop à son daron, ça l'avait foutu de mauvais poil, et il avait terminé en s'embrouillant avec un type qui passait son temps au téléphone dans la salle, le tout dans un brillant exemple de relation sociale réussie qui s'était parachevée par une droite dans la tronche de l'autre. Ils s'étaient donc fait éjecter du cinéma, Aria avait fait comprendre à son ami d'un regard qu'il pouvait décidément être un abruti quand il s'y mettait, et la journée s'était achevée comme ça.

Cependant, la Pokémon pinnipède n'avait pas abandonné, et avait forcé Jack à sortir à plusieurs reprises, cherchant vraiment à lui apprendre comment qu'on faisait pour parler à d'autres gens. La plupart du temps, ça marchait pas des masses, mais Jack faisait des efforts, autant parce qu'il comprenait ce qu'elle essayait de faire que pour faire plaisir à Aria.
Et ce soir, c'était une des fameuses sorties. Objectif du soir : aller boire un coup dans un bar sans que ça se passe mal.

L'Oratoria avait déjà un feeling de merde à propos de la soirée. Parce que la journée s'était pas vraiment bien passée de base. Jack avait pété un câble sur un client qui lui avait reproché de ne pas avoir assez entraîné son Nidoking, et le blondinet avait tempêté qu'il lui avait confié un Pokémon avec une blessure, et que la priorité avait donc été de soigner la plaie à la jambe du Pokémon Poison avant de songer à l'entraîner, car sinon il aurait risqué d'aggraver sa blessure, peut-être à un point irréversible. Du coup, le Nidoking avait passé une semaine plutôt paisible à la Pension et avait pu se remettre.
La dispute avait augmenté quand Jack avait comprit que le type surmenait ses Pokémons à chaque entraînement, que les blessures de genre n'étaient donc pas rares et ce dernier avait cru avoir un bon argument en menaçant l'Éleveur de ne pas le payer. Mais si Jack s'en foutait complètement de pas recevoir de l'argent d'un type qu'il considérait comme un trou de balle, que ce dernier pense qu'il faisait ça pour l'argent lui avait fait méchamment péter un câble, et il avait dégagé à coup de pied aux fesses le gars de sa Pension.

Cependant, la soirée n'avait pas été annulée pour autant, Jack ne voulant pas attrister Aria et ils s'étaient donc retrouvés assis tous les trois dans un bar de Doublonville. Jack avait payé les consommations de ses deux Pokémons, qui sirotaient chacun leur boisson. Cero consommait un jus de Baie, la ou Aria avalait tranquillement une Limonade. Jack avait pris une bière, et échangeait un peu avec ses deux Pokémons.
Jusqu'à présent, la soirée se passait bien. Cero, avec ses deux énormes paluches, faisait des efforts pour bouger tout doucement et ne pas casser (encore) quelque chose, tandis qu'Aria surveillait le comportement de Jack tout en écoutant distraitement la musique qui passait dans le bar. L'Éleveur, quand à lui, passait une soirée plutôt cool.
Y avait des gens, mais ils étaient pas trop abrutis pour le moment. Les quelques Pokémons du bar étaient plutôt intéressants à regarder dans cet environnement. Peut-être que la soirée pouvait bien se passer.

Ce fut à ce moment qu'un Incisache entra dans le bar, attirant un regard intéressé de Jack. Les Pokémons Dragons étaient pas les plus communs, donc il appréciait toujours d'en voir. Et celui-ci avait plutôt l'air énergique, ce qui devait sans doute vouloir dire qu'il était en forme. Donc c'était bien.
Par contre, ce n'était pas commun de voir un Pokémon seul aller commander dans un bar. L'Éleveur se demanda brièvement comment il allait faire pour payer. 'Fin, s'il était la, il devait savoir ce qu'il faisait. Un éclat de voix le fit sortir de ses pensées. C'est moi ou ça commençait à s'engueuler, la ? P'tain, pourquoi la soirée pouvait pas juste être pépouze. Au vu de la tronche que tirait Aria à ce moment, elle pensait la même chose.
Jack la consulta du regard, et avec un soupir, et lui expliqua grosso modo par geste ce qui était en train de se passer.
Ah. Bordel. Le gérant de la Pension poussa un profond soupir. Par contre, la tension monta d'un cran lorsque l'Incisache commença à aiguiser ses griffes. Heu, la par contre ça commençait à devenir dangereux, nan ? Bon, il était grand temps qu'il aille chercher son quota d'interactions sociale mensuelle. Même si pour une fois, c'était avec des Pokémons. Il se leva d'un geste lent, et alla se planter à côté du comptoir, à côté du Capumain qui le regarda avec des yeux ronds.
Ouais, aller se foutre à côté d'un dragon enragé capable de le couper en deux, même si ce dernier faisait la moitié de sa taille, était sans doute pas l'action avec le meilleur pourcentage de chance de survie, mais c'était pas le genre de détail auquel Jack s'arrêtait. Avec son air de voyou passablement blasé habituel, Jack contempla pendant un instant ceux qui s'engueulaient juste avant de lâcher :

- « Dites, les humains sont déjà suffisamment cons de base pour que vous vous mettiez pas à leur ressembler. Je voudrais passer le reste de ma soirée peinard. »
Jack s'interrompit, le temps de fouiller de chercher son portefeuille. « S'il a pas de quoi payer, z'avez qu'à considérer que c'est pour moi. Et s'il a de quoi, bah vous êtes juste des abrutis de l'avoir pris de haut. Donc faites pas chier, c'est pas l'endroit pour se foutre sur la gueule. »

C'était carrément hypocrite, sachant qu'il aurait été parfaitement capable de cogner quelqu'un dans ce bar, mais pour l'heure il faisait des efforts, même s'il parlait avec son manque de diplomatie naturelle. Aria, qui l'avait suivi, était même d'ailleurs plutôt impressionnée par sa tentative de calme, même si elle craignait que la situation empire.

Et la situation empira. A cause du Pokémon le plus pacifique du bar à l'heure actuelle, c'est à dire Cero. Voulant être utile à son dresseur et ami, l'Hariyama voulut le rejoindre et... se leva et se déplaça avec son approximation habituelle.
C'est à dire qu'alors qu'il se redressait pour se lever, son énorme paluche heurta la chaise précédemment utilisa par Jack, qui traversa la pièce pour passer à deux centimètres du visage de l'Incisache avant de s'écraser dans un bruit sourd par terre.
Un silence de plomb trôna dans la salle pendant quelques secondes, alors que Cero s'immobilisait devant le regard mi blasé mi-amusé de jack, et celui attendri d'Aria. Puis il fit la même tronche qu'un gosse prit en train de faire une connerie envers l'Incisache, ce qui donna un résultat franchement chelou sur un colosse de plus de deux mètres de haut.
Maintenant fallait voir comment le Dragon allait réagir à la « menace ».
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Ayla KumaRanger

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Quand on arrive en ville - Jack

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MessageSujet: Re: Quand on arrive en ville (avec Jack)   Quand on arrive en ville (avec Jack) EmptyLun 24 Jan 2022 - 15:05
Alors que Tarask était prêt à en découdre, un humain crut bon de l’interrompre. En soi, et si Tarask n’était pas profondément agaçé contre la race humaine – qu’il ne haissait pas par ailleurs, mais qui parfois comme ce soir avait le don de l’énerver – il aurait jugé admirable l’intention de stopper l’énervement du dragon… Mais justement, nous avons déjà tout dit – il n’avait aucune intention de s’arrêter.

_ Dites, les humains sont déjà suffisamment cons de base pour que vous vous mettiez pas à leur ressembler. Je voudrais passer le reste de ma soirée peinard.

Tarask se tourna vers lui en hérissant les écailles d’agacement, mais il remarqua que l’humain… ne faisait qu’à peine attention à lui. Un détail cependant l’interpella : l’homme s’adressait non pas aux humains mais aux pokémons, et en les regardant. Mais pas comme l’imbécile qui l’avait mis en rogne tout à l’heure.

Lui, il les regardait comme des êtres vivants. Tarask ravala sa fureur en voyant l’homme sortir son portemonnaie, et le contempla intrigué en faisant une expression, la tête inclinée, qui n’aurait pas été déplacée venant d’un certain Crocmou.

Que faisait donc cet homme ?

Au milieu de plusieurs jurons – mais ça, Tarask connaissait, même si c’était pas du style d’Ayla d’en dire beaucoup, elle avait rencontré des hommes qui en lâchaient comme s’ils respiraient – l’homme paya néanmoins pour la consommation de Tarask. Stupéfait, le dragon ne le lâcha pas des yeux. Au fond de lui, Tarask savait très bien qu’il se comportait comme un imbécile, il cherchait juste à se défouler un peu. Mais, en voilà au moins un, d’humain, qui montrait que Ayla n’était pas une exception et que des humains capables de comprendre et d’être réellement frères avec des pokémons, y en avait.

Et là, du coup, on le remettait un peu à sa place dans le monde, il n’y avait pas que des méchants.

Tarask prit le jus entre ses pattes et, dissimulant la rougeur sur ses joues par une attitude de « gros dur », s’adressa à Aria, qui sentait la même odeur que l’humain, en grommelant :

« Tu pourras lui dire merci, s’il-te-plaît ? »

Sauf que Tarask ne put pas vraiment profiter de son jus en paix : il croisa le regard d’un Rattata d’Alola qui lui adressa un sourire narquois. Et qui fit semblant de faire la manche avec son gobelet vide, en faisant la plus belle tête de Larméléon possible, en couinant « Muhuhu, une pièce sivouplé, j’suis tellement pauvre que j’réclame des sous aux épouvantails du coin ». Tarask haussa l’arcade sourcilière devant cette moquerie des moins élaborée, et grinça :

« Mec, tu te… tu te paie ma tête, là ? Tu veux te battre ? »

« Hé, on s’calme, » grommela le Granbull. « T’as ton verre, le péquenot, profite en et barre toi. »

« Péquenot toi-même. Nan mais tu m’dis pas ce que j’dois… »

Tarask ne termina jamais sa fulmination : sans le faire exprès, Cero venait de lui envoyer une chaise presque dans la tronche. Chaise qui continua son chemin, s’écrasa par terre, et persista à déraper. Tarask resta comme bloqué sur place, les coins de la gueule s’agitant de soubresauts nerveux, de brefs rais de lumière en sortant, trahissant un Dracochoc qu’il retenait enfermé dans sa gueule, l’ayant préparé sous l’effet de la surprise.


Le silence dans le bar lui indiqua que tout le monde l’avait vu. Et honnêtement, si ça n’avait pas été un pokémon qui sentait l’odeur de l’humain cool, Tarask serait parti au quart de tour. Mais le pokémon avait l’air tout penaud, l’humain au portefeuille, l’air d’un parent qui vient de voir son enfant faire une bêtise trop rigolote pour le gronder, et la jolie Oratoria l’air attendri – donc, ils faisaient bien partie des dernières personnes du bar qu’il avait envie d’ostraciser. Donc, il ravala juste son attaque, grinça des dents en la sentant lui brûler le ventre, saisit le verre d’une patte assurée et grommela en regardant Cero :

«  Pète un coup, j’vais pas te faire la peau… »

« Moi, oui. »

Insisache sursauta tout entier en entendant gronder derrière lui. Et il se retourna lentement en sentant une aura de mort.

Ce qu’il avait pris pour une banquette, contre laquelle s’était arrêtée la chaise volante, était en réalité le dos d’un Donphan. Celui-ci était en train de se relever en soufflant tout ce qu’il pouvait. Tarask se moquait pas mal de tout le monde dans le bar – ou plutôt, c’est ce qu’il aurait dit – et ne se souciait ouvertement que de l’homme qui lui avait payé son verre, malgré les jurons de ce dernier, aussi, le verre en main, se plaça-t-il entre Donphan et le Hariyama, grinçant des dents. Un bon observateur aurait remarqué qu’il se positionnait en réalité entre l’éléphant nerveux et le côté habité par les humains, même s’il ne l’aurait pas avoué même à Ayla.

Au moment où il allait grincer « on se calme », le Capumain le fit à sa place – prouvant qu’il était capable de s’exprimer, contrairement à ce que croyait le dragonnet. Mais un Pandarbare redressa le nez à la table où était le Donphan, et grogna :

« Allez, ça y est, sa connerie est contagieuse. Hé, l’bouseux, sors de là, tu empeste l’imbécile et tu contamine les gens normaux. Dis pardon, l’sumo. »

Ca plaisait pas beaucoup à Tarask qu'on insulte un type à l'air aussi innocent que Hariyama. Il laissa trainer ses griffes contre le sol, en soufflant en prévention.

Fallait peut-être effectivement qu'il sorte, mais pas pour les raisons qu'imaginait le dingue de la castagne.
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Jack AlvadonCoordinateur

Jack Alvadon


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MessageSujet: Re: Quand on arrive en ville (avec Jack)   Quand on arrive en ville (avec Jack) EmptyLun 7 Fév 2022 - 19:54

Aria contemplait la scène avec un air un peu surpris, le même genre de tronche d'une personne qui apprenait a trente ans qu'en fait si, le père Noël existait. Jack avait fait un effort pour désamorcer un conflit et... L'Incisache, auparavant sur le point de péter un bon câble prenait lui aussi sur lui pour se calmer.
Bon sang, si la soirée se terminait aussi bien grâce à ça, elle pourrait vraiment être satisfaite des progrès de l'Éleveur sur le plan social. Loué soit Arceus.

Elle fit son sourire le plus doux et compréhensif au dragon, qui remerciait Jack par son intermédiaire, et qui camouflait sa gêne par une attitude de bad boy. D'une certaine façon, l'Incisache lui rappelait un peu son dresseur, elle était habituée à un tel comportement qu'elle trouvait touchant. Car oui, de son point de vue à elle, bien qu'il soit impulsif, la faute du conflit revenait en premier lieu à ceux qui lui avaient manqué de respect.

- « Avec grand plaisir. »

Mais le sourire doux d'Oratoria s'estompa rapidement en voyant les comportements des autres Pokémons. Ce bar n'était au final peut-être pas le meilleur endroit ou elle aurait pu emmener Jack, parce qu'entre les prétentieux et ceux qu'elle jugeait comme des idiots immatures, l'endroit n'était clairement pas bien famé.
Le regard énervé qu'elle voyait chez Jack, alors qu'il était sur le point de partir s'asseoir montrait bien qu'il n'avait rien loupé de la scène, et que la situation le blasait profondément. Mais il avait apparemment décidé de ne pas intervenir, ce qui était louable.

Jusqu'à la chaise qui traversa la pièce, le Dracochoc qui faillit partir, et Cero qui se sentait encore une fois beaucoup trop responsable. Cependant, le dragon prit encore une fois sur lui, comprenant que le colosse n'avait pas fait exprès, et Aria cru encore une fois que les miracles existaient.
Sauf qu'elle relégua presque instantanément le Père Noël aux oubliettes en voyant ce qu'elle avait pris pour un banc se relever, et s'approcher de Cero en soufflant de l'air genre fort.
Cero, aussi brave qu'un gosse de trois ans, fit aussitôt plusieurs pas en arrière, renversant au passage deux chaises, une table et un Ratatta qu'il regarda avec une mine contrite. Jack, comme l'Incisache, eut le réflexe de s'interposer, aussi leur épaules se touchèrent. Le blondinet échangea un regard avec le dragon. Il avait voulu protéger son grand maladroit ? C'était plutôt cool. Mais il n'eut pas le temps de creuser le sujet, l'éléphant soufflait encore.
Personne touchait à Cero. Si le Donphan chargeait, il lui sautait dessus. Alors ok, il avait aucune chance, mais ça l'empêcherait pas d'essayer.

- « Alors toi tu te calme, il a pas fait exprès. Tu vois bien qu'il est désolé. Cero, bouge plus mon grand. C'est pas grave, tout va bien. »

Y avait bien qu'à ses Pokémons qu'il parlait comme ça, avec autant d'affection. Cero ne bougea donc plus, ne voulant pas renverser autre chose, et immobilisa en l'air ses deux grandes paluches, ne faisant plus un mouvement. Ça lui donnait un air un peu ridicule, mais il prenait sa tâche de ne pas bouger avec sérieux. Et pour le coup, l'attention était tournée ailleurs.
Genre sur l'Incisache, qui semblait vouloir protéger Cero. Et sur le Pandarbare qui mêlait son grain de sel à l'histoire. Aria, qui n'aimait pas non plus qu'on s'en prenne à son ami et qui trouvait le comportement des personnes présentes tout bonnement honteux, prit donc la parole.

- « Cela se voit sur son visage qu'il est désolé. Arrêtez d'être aussi agressif avec lui, et avec ce dragon. Au vu de votre comportement, nous allons en effet partir après notre verre, mais les vrais rustres ici, ce n'est pas lui, mais bien vous.

- Reste en dehors de ça, la précieuse. C'est une affaire d'hommes. Ok il est désolé, mais tu crois que ça va faire l'affaire ? Comment vous comptez nous dédommager, les bouseux ? Pour les blessures faites à notre pote ? »

Bon sang, ils voulaient de l'argent. Le regard d'Aria passa de l'Incisache, qui grattait le sol, visiblement en rogne, à Jack, qui comprenait pas vraiment ce qui se passait, mais qui affichait sa tronche du gars qui était pas loin de ranger sa politesse au placard. Elle lui traduisit donc ce qui venait de se dire, et elle le vit froncer les sourcils.
Pour le coup, elle ne pouvait pas le blâmer. Le père Noël était un imbécile.

- « Alors vous allez redescendre d'un ton quand vous causez à mes potes comme ça. Toi, tu vas pas me faire genre que t'as mal, t'as que dalle, et t’envisage même pas de le toucher. Et toi, tu te rassoies. Le pognon que vous voulez, vous vous l'enfilez la ou je pense, et on va en rester la.

- Parce que tu sais juger de l'Etat d'un Pokémon, toi maintenant ? Venant d'un bouseux d'Éleveur pas capable de faire son travail correctement, ça m'étonnerait. »

La troisième personne présente à la table, humaine, se leva, et Jack mit une dizaine de secondes à capter de qui il s'agissait. Oh bordel. Le connard au Nidoking. Autant à la Pension, il en avait pas mené large, autant la, entouré de ses Pokémons apparemment aussi débile que lui, il semblait sûr de sa supériorité. Et il voulait visiblement se venger de l'humiliation précédente.
Jack sentit sa colère monter en flèche. Et il répondit très simplement :

- « Ta gueule. »

Cero ne bougeait toujours pas d'un pouce. Aria contemplait la scène avec lassitude, et dit sobrement à l'Incisache.

- « Je suis désolée que tu sois mêlé à ça... »

Mais elle-même commençait à perdre patience. Aussi, en voyant le Donphan s'approcher encore, elle lui envoya un jet d'eau dans la figure, qui l'immobilisa net. Sauf qu'il ne sembla pas vraiment calmé par l'intention.
Son dresseur s'approcha de Jack, et le saisit par le col.

- « Voilà, des Pokémons bouseux pour un pécore. Tu devrais le choper cet Incisache, il irait bien à un tocard comme toi. Un Éleveur abruti, une sirène inutile, un sumo autiste, et un dragon complètement teubé. Une fine équipe, hein ?  Excuse-toi. Nan, excusez-vous tous en fait. Maintenant. »

Paroles qui achevèrent de propulser Jack au paroxysme des pulsions d'agressivité. Il jeta un regard à Aria, qui hocha tristement la tête. Puis un regard à l'Incisache, qu'il devinait comme étant un des seuls alliés qu'il avait dans la pièce.

- « Je crois que je t'ai dit de fermer ta gueule.

- Quoi ? Tu veux te b... »

Il n'eut pas le temps de terminer sa phrase que Jack l'avait à son tour chopé par le col pour lui coller une droite. Le temps qu'il se remette, et que le reste de la pièce réalise ce qui s'était passé, il le traîna vers la porte, l'ouvrit, et le balança au travers. Aria, gavée et énervée d'avoir été prise pour une potiche inutile commençait déjà à se préparer à se battre,  Cero bougeait toujours pas d'un centimètre, et leur Éleveur jeta un regard au dragon qu'il avait mêlé à son bordel sans le vouloir.

- « J'suis désolé, je voulais éviter ça. Mais... J'peux te demander un service ? Tu veux bien me donner un coup de main ? Je veux pas qu'il arrive un truc à Cero... »

Il avait bien vu que le dragon était un des seuls à avoir prit la défense de Cero. Et peut-être que c'était parce qu'entre impulsifs, ils se comprenaient bien, mais en tout cas il avait quand même le sentiment que l'Incisache était un des seuls gars bien de ce trou à rats.
Il espérait vraiment que comme ça, Cero n'ait pas à se battre. La violence convenait tellement pas à un être aussi doux.
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MessageSujet: Re: Quand on arrive en ville (avec Jack)   Quand on arrive en ville (avec Jack) EmptyJeu 5 Mai 2022 - 14:06
Tarask nota le mouvement du compagnon de l’Hariyama qui s’était lui aussi interposé. Cependant, ils n’eurent effectivement pas le temps de bouger. Jack demanda au Donphan de se calmer tout en voulant ensuite rassurer l’énorme pokémon combat paradoxalement le plus doux des pokémons combat que Tarask eut vu de sa vie. La jolie Oratoria s’exprima également en demandant à tous les pokémons présents de se calmer, cependant…

Et bien il se produisit quelque chose qui ne plut absolument pas à Tarask : si les pseudos-altercations de tout à l’heure s’étaient plutôt bien terminées – la première grâce à l’intervention de Jack, la deuxième parce que Insisache avait beau être un pokémon agressif, il n’en était pas moins capable de réflexion et de pardonner ce qui était une honnête erreur – celle-ci s’annonçait moins bien. Et en plus il venait d’insulter Aria, qui – soyons honnête – plaisait pas mal à Tarask, bien qu’il fut très loin d’être d’humeur à flirter. Tarask commença à cracher quelque chose sous cape…

… Et puis d’un coup pendant qu’il préparait une réplique et surveillait du coin de l’œil le reste du bar, tout partit encore en vrille.


Tarask ne comprit pas ce qui se passait, mais apparemment Aria expliqua à son compagnon humain ce qui se passait, celui-ci répliqua un truc agressif aux pokémons, et un nouveau larron l’ouvrit de façon encore moins sympathique.

Un type qui avait l’air sympathique d’une porte de prison d’ailleurs. Avec qui Jack commença immédiatement à s‘embrouiller. Au point même que Aria s’adressa à Tarask rapidement pour s’excuser qu’il se retrouve mêlé à tout ça… Il se contenta de hausser les épaules.

« C’est rien. Chez moi on est tous fous alors… »

A l’instant où il disait ça, il fut distrait : déjà parce que le Donphan voulait s’en mêler, et parce qu’Aria lui avait envoyé un jet d’eau, mais aussi parce que… Parce qu’une étrange odeur connue commençait à lui arriver au nez, de loin, de très loin ?

Un peu comme si…

« (Mykos ?) » s’étonna Tarask intérieurement en reconnaissant l’odeur lointaine de son « petit frère ».

Et juste à l’instant où il remarqua que le dresseur agressif avait attrapé Jack au col, celui-ci décrocha à son assaillant une droite magistrale. Tarask haussa les sourcils qu’il n’avait pas, impressionné, et décréta tout haut :

« La vache, ça c’est une belle baffe. Dix de chute ! »

Son commentaire passa largement inaperçu pendant que Jack traînait son agresseur initial dehors, et de fait, ce fut avec admiration que Tarask l’entendit lui demander de protéger le Hariyama. Plutôt étrange par ailleurs comme requête, mais Tarask acquiesça sans l’ombre d’un doute.

Puis tranquillement, il se tourna vers Céro à qui il fit un signe de tête en direction de la porte :

« Viens, on sort. Ca sert à rien, c’est juste une bande d’abrutis ici, j’ai déjà croisé plus bête mais ils sont haut dans le classement. On y v… »

Donphan se débrouilla il ne sut trop comment pour lui propulser un cendrier plein d’olives huileuses sur l’arrière du crâne, pendant qu’il escortait Hariyama dehors et que le gérant du bar, avec un gros soupir et un « Ca faisait longtemps que j’avais plus vu des gens se battre tiens… », téléphona aux agents de sécurité en grognant qu’ils avaient une bagarre de 2 sur l’échelle Bootleg qui se déclenchait dehors. Au risque que ça passe à 5 bientôt.

Ne lui en déplaise, ça passa à 4 tout de suite.

Tarask se retourna, cendrier en patte, croisa le regard du DOnphan, y vit l’étincelle indiquant qu’il en était le lanceur – et prépara un faux Draco-Météore pour l’imprimer dans sa patte et lui renvoyer le cadeau à son expéditeur avec une puissance beaucoup trop élevée pour une bagarre d’intérieur. Un tir digne d’un beau coup de batte de baseball dans un célèbre jeu de combat avec des pokémons et autres boules roses, d’ailleurs…

Et le Donphan se retrouva avec le cendrier incrusté dans la tronche.

Aussitôt Tarask se rappela de l’Hariyama à côté de lui dont la douceur faisait l’évidence, et commit l’erreur de tourner le museau vers lui en tendant la patte vers lui pour dire qu’il était désolé et que s’il voulait, autant ne pas regarder ça, quand soudain un gros bruit de roulement retentit – un peu comme un pneu – et que le Donphan lui décrocha une attaque Roulade mais en plus fort dans le nez.


***


Tarask fut éjecté au travers de la porte d’entrée du bar avec perte et fracas, entraînant Cero avec lui dont il avait saisi le bras par réflexe pour s’accrocher à un truc. Le Donphan, Tarask, et Cero, terminèrent donc dehors, le nez par terre, ou plutôt dans le bitume, avec une borne incendie défoncée par le passage du petit éléphant qui crachait de l’eau partout, lui atterrissant en pluie sur la tête. Difficile de dire d’ailleurs si ce qui avait arrêté Donphan était la flotte, ou l’impact de l’atterrissage après la roulade…

Tarask secoua la tête pour se reprendre, et bondit sur ses pattes, réalisant qu’il n’avait pas la patte avant libre – et se souvenant d’avoir entraîné avec lui Céro. Les yeux écarquillés, il siffla en direction de ce dernier en positionnant l’autre patte devant lui, afin d’empêcher une nouvelle attaque :

« Hé, mec, ça va ?! Désolé, j’ai pas réfléchi, rien de cassé ? »

Rapidement il examina les lieux, cherchant un endroit où envoyer Cero pour qu’il soit en sécurité le temps de finir cette bagarre idiote, dont il ne savait même plus qui avait commencé ni pourquoi… mais le barrissement de Donphan devant lui le rappela à son entourage immédiat :

« Ton adversaire c’est moi, imbécile ! Tu me prends de haut à m’ignorer comme ça ou quoi ?! »

Tarask siffla dans sa direction, avisant du coin de l’œil le dresseur qui venait de sortir son Nidoking face à Jack, Nidoking qui semblait avoir aussi peu envie de se battre que Céro :

« J’essaie juste de faire en sorte qu’il n’y ait pas plus de dommages collatéraux. Et maintenant, à nous deux mon gars, » grinça-t-il en tapant ses pattes l’une contre l’autre, fronçant le nez. « Je voulais juste boire un verre et je… »


***


A quelques centaines de mètres de là…

– Mais enfin qu’est-ce qui se passe ?! s’effara Ayla en marchant avec Mykos dans les rues et en voyant trois agents avec des brassards nommés « Sécurité » traverser la rue à fond.

A coup sûr, elle n’allait pas tarder à le savoir !

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MessageSujet: Re: Quand on arrive en ville (avec Jack)   Quand on arrive en ville (avec Jack) EmptyMer 15 Juin 2022 - 22:39

L'Incishache lui manifesta rapidement son accord, ce qui rassura un peu Jack sur le fait qu'il allait pouvoir sortir échanger des politesses avec l'autre abruti. Il sentait qu'Aria allait avoir à gérer quelques convenances au sein du bar, donc il était rassuré d'avoir une autre personne pour veiller sur Hariyama. Bon, c'était basiquement du trois contre une armée, mais se sentir soutenu faisait toujours plaisir. Aussi, il lui fit un signe de tête de remerciement, et partit avec un petit air sauvage causer avec son précédent détracteur. Une bonne discussion comme il les aimait, fondée sur des arguments percutants.

Cero, au milieu du bazar ambiant, faisait toujours de son mieux pour ne pas bouger, ses grandes mains tremblant un peu pour ne pas qu'elles percutent encore quelque chose. Aussi, quand le Dragon lui proposa de sortir dehors, il le regarda d'un grand air surpris, les instructions de celui-ci étant un peu contradictoire avec les précédentes de Jack. Pour autant, quand il croisa le regard d'Aria, celle-ci lui confirma du regard qu'il valait mieux qu'il y aille. Face à elle, le Pandarbare s'était approché et la regardait d'un œil menaçant, sur de sa supériorité, et semblait lui tenir la jambe sur le comportement irresponsable de son dresseur, dans un discours que Cero devinait comme étant pas très courtois. Et au tremblement de l’œil de la sirène, il devinait qu'elle se contenait difficilement.
Aussi, de sa démarche un peu pataude, il entreprit de suivre son protecteur dehors, mais évidemment, tout ne pu pas se passer aussi facilement. Le Donphan vint encore chercher des noises, et l'Hariyama suivit d'un regard un peu perdu la trajectoire du cendrier qui vint se loger dans la tête du dragon... Puis, le suivit à nouveau, avec le même mouvement de tête que quelqu'un suivant un match de tennis lorsque le cendrier repartit dans le sens inverse et finit littéralement incrusté dans le visage de l'éléphant miniature.

Aria, de son côté, aurait probablement applaudit la performance du dragon si elle n'avait pas été aussi agacée par le comportement de la foule ambiante, et actuellement du Pandarbare qui réussissait l'exploit d'être de plus en plus insultant et sexiste de secondes en secondes. Elle entendit le barman appeler la sécurité, et fut presque reconnaissante, bien qu'elle ne comprit pas la référence à la figure de légende de l'ancien champion de Doublonville... Les gens de la sécurité seraient sans doute des gens plus raisonnables... Non ? Elle regrettait profondément d'avoir choisi cet endroit, les gens se comportaient comme des sots finis.

Cero regardait toujours fixement le cendrier, même si celui-ci ne risquait pas de rebouger, puis se tourna vers Tarask qui lui parlait. Ne pas regarder ? Cela lui sembla être sur le moment une excellente idée, aussi le sumo ferma les yeux, ne voyant donc absolument pas ce qui se passait. Il se dit confusément qu'il devrait rester immobile, vu qu'il ne voyait plus rien et... Ne comprit par conséquent absolument rien à ce qu'il se passait. Il entendit un bruit du même genre que le son d'un bon burn après un virage, suivit par un brouhaha très fort, et quand même beaucoup de douleur.

La sirène, sidérée, regardait la porte plutôt amochée par laquelle venait de passer trois Pokémons d'une façon pas vraiment prévue par la conception de celle-ci. Elle espérait de tout cœur que Cero n'était pas blessé. Elle allait se ruer à la poursuite de ceux-ci quand elle sentit la poigne du Pandarbare se serrer sur son bras.

- « Maintenant que ces emmerdeurs sont plus la, on va peut-être discuter de comment tu vas te rattraper, ma jolie. »

Aria se tourna vers lui, et fronça les sourcils.

*************************************************

Jack se prit une mandale, mugit, et colla illico un gnon à l'abruti en face. Quelques collections de coups ornaient à présent le visage des deux humains, qui semblaient déterminés à bien se venger des événements de la journée. L'Éleveur haïssait ce genre de personnes, et la il avait l'occasion de pouvoir se défouler. Il comptait pas arrêter tant qu'autre serait encore debout, et visiblement ce dernier avait la même idée en tête, donc ils comptaient pas se stopper de sitôt.

Cependant, ils cessèrent nets leur échanges diplomatiques lorsqu'un missile composé d'un sumo, un dragon et un éléphant défonça la porte pour atterrir dans la rue, fracassant quelques ustensiles d'utilité publique au passage. Les yeux écarquillés, Jack regarda les trois remuer, et constata avec plaisir que Cero n'avait rien. Son grand corps avait bien absorbé les dégâts, et son ami put constater qu'il allait bien car en se relevant, il acheva d'arracher la bouche d'incendie, regardant Tarask puis Jack avec un air contrit.
Cela devrait au moins rassurer le dragon sur son état, s'il cassait tout sans le vouloir, c'est qu'il allait bien. Mais le bordel n'était pas fini car, craignant sans doute de se retrouver en infériorité numérique, le tocard sortit son autre Pokémon, Nidoking.

- « Ah non ! Tu vas pas casser les burnes, il est encore en convalescence, lui ! C'est quoi que tu piges pas dans « il a besoin de repos », trouduc ?

- Que s'il veut devenir un vrai champion, il va arrêter de faire sa chochotte et faire comme les vrais, serrer les dents quand il a mal. Mais je m'attends pas à ce qu'un pauvre Eleveur et sa clique comprenne. Vous visez pas les sommets, vous. »

Ok, la ça allait chier. Jack serra les poings, et envisagea soigneusement les options pour tenter d'éviter que le Pokémon Sol se batte. Et pourtant, même si ça se voyait qu'il avait clairement pas envie, il sentait bien que son dresseur allait insister. Ce genre de type devrait pas avoir le droit d'avoir des Pokémons, bordel. Jack était prêt à parier que c'était sous son influence que le Donphan était devenu aussi con. Donphan qui avait l'air d'avoir quand même un peu amoché son allié du moment, Tarask. Jack se rapprocha de celui-ci, et marmonna :

- « Merci pour le coup de main. Promis, après ça, j'te paye autant de coup que tu veux. »

Il avait bien vu que le dragon s'était inquiété pour le sumo, et avait cherché à le protéger jusqu'au bout. C'était définitivement le gars le plus sympa qu'ils avaient croisé ce soir. Et malgré tout, il se sentait un peu responsable de l'avoir entraîné dans l'histoire. Il espérait vraiment qu'il ne serait pas blessé. Le prétendu gagnant aboya à Donphan de charger, et ordonna à Nidoking d'utiliser Ultralaser. Ce dernier ne bougea pas, mais regardant avec peine la curieuse troupe, mais le Donphan n'hésita pas, et fonça sur l'Incisache dans une nouvelle roulade. Ça allait pas tarder à devenir chaotique.

Aussi, il choisit de prendre la situation à bras le corps, et avant qu'il ait le temps de violenter le Nidoking, Jack chargea proprement et soigneusement le dresseur, avec qui il recommença à échanger des coups de poings.
Cero de son côté, après avoir tenté de limiter le jet de flotte en « réparant » la borne à incendie (comprendre, il avait essayé de l'enfoncer dans le trou pour qu'elle soit intacte comme par magie), avait fini par se mettre en action. Comme d'habitude doux comme un agneau, et malgré le côté complètement surréaliste de la situation qui le paumait chaque seconde davantage, choisit de s'approcher de Nidoking, et avec une douceur qui contrastait avec son corps de géant, l'attrapa par la main pour le mener contre le mur, pour l'éloigner de l'agitation. C'était bien du Cero, ça.

- « Mais qui m'a foutu un incapable pareil ! Donphan ! »

Entendant la voix de son dresseur, l'éléphant, qui était en train de charger une nouvelle fois sous la forme d'une Roulade, pivota brutalement pour changer de cible. Sauf que voilà, l'instruction était pas très claire, et il savait pas qui il devait viser. Et quand on est lancé à pleine vitesse, c'est difficile de vraiment changer de cible au dernier moment.
Surtout sur un sol mouillé. En bref, il dérapa sauvagement, balançant une belle quantité de flotte et de boue sur Tarask et... Finit par perdre sa belle forme de roue, et percuta de plein fouet Jack, qui a peu de choses près s'envola, le tout dans une belle flopée de jurons en tout genre.
L'Éleveur fit une courbe. Une très belle courbe même, alors qu'il traversait une bonne partie de la rue sans toucher le sol. Mais la loi de la gravitation faisant son œuvre, il finit par atterrir, dans un bordel assourdissant, dans un tas de sac poubelles issus très certainement du bar. Le tout provoqua un fracas qui fit tomber quelques sacs sur les autres personnes présentes, à savoir une nana, un Mucuscule et quelques types avec des brassards de sécurité qui semblèrent vouloir l'attraper.
Assez énervé, Jack capta pas du tout qu'ils étaient pas pour lui, et se redressa.

- « Désolé, hein. Y a un con qui tente de foutre du bordel là-bas. EH LE CONNARD ! TU TOUCHES NI A CERO, NI A TON NIDOKING NI A L'INCISHACHE, PIGE ? »

Et il attrapa le premier objet qu'il avait sous la main, à savoir une poubelle en fer, la souleva et se rua vers l'endroit d’où il venait, déterminé à insérer le tocard su soir dans la dite poubelle. Les agents de sécurité échangèrent un regard entre la surprise et la blasance.

- « On en a pas eut des comme ça depuis le temps de l'ancien champion, la non... ?

- Je crois pas. Bon... On va devoir embarquer tout le monde, je pense ? Ecartez-vous miss je vous prie, cela pourrait devenir dangereux. »
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MessageSujet: Re: Quand on arrive en ville (avec Jack)   Quand on arrive en ville (avec Jack) EmptyJeu 29 Sep 2022 - 16:00
Beaucoup de choses se passèrent très vite, et Tarask se sentait plus vivant que jamais, même si totalement furieux au passage. Il comprit cependant qu’il allait être chargé par le Donphan, et se prépara à l’accueillir avec une bonne grosse Mâchouille qui ne devait pas faire du bien vu les crocs d’un Insisache.

Sauf que…

La roulade se transforma en un coup d’boue pas vraiment voulu et même lamentable, à l’exception que celle-ci termina sur l’humain en le propulsant dans les airs. Tarask rugit si fort qu’il aurait pu faire de la compétition à l’Oratoria niveau volume sonore, d’ailleurs, il n’avait pas remarqué où elle était passée, sinon il aurait été encore plus enragé. D’autant plus qu’il l’avait trouvé dans un coin de son instinct belle, et qu’il l’aurait volontiers admirée s’il ne s’était pas passé ce qui… et bien… s’était passé.

Spoiler : à l’intérieur, le Pandabarbare essayait de poser sa patte sur sa queue de sirène en haussant ce qui lui servait de sourcil avec son plus beau rictus de vicelard dragueur devant l’éternel. A priori, il avait peu de jugeote (non : c’est sûr) vu qu’aux dernières nouvelles, il y avait plein de monde toujours dans le coin, et surtout, c’était un type Fée, en pleine santé, à son crétin de Ténèbres/Combat, ça allait lui faire très bobo, comme on dit.


**


De son côté, Ayla se réjouissait d’avoir enfin retrouvé Tarask. De l’autre, elle le retrouvait dans une posture tout à fait surprenante, et surtout, un homme venait de voler dans les cieux et d’atterrir dans les poubelles, entourée d’agents de la sécurité dont le premier reflexe fut surtout de vouloir le remettre sur pied et de vérifier si tout allait bien, et ensuite d’aller mettre fin au bazar.

Sauf que l’homme en question se rua de nouveau dans la mêlée avec une poubelle en main comme un bouclier ou une grosse massue, mêlée où Tarask était en train de tenter de tatanner un Donphan, qu’un Nidoking à l’air penaud semblait hésiter à obéir à un psychopathe qui tentait de lui mettre des coups de savate, et qu’apparemment il se passait une autre bataille de pokémons dans le bar où régnaient des rires gras, du style « Ouh là, il l’a pas volée celle-la ».

Perplexe, Ayla regarda brièvement les agents qui lui demandaient de s’écarter, puis eux-mêmes s’avancer vers la foule en sifflant tout haut « On s’arrête tout le monde, suivez-nous au poste ! » et en étant, honnêtement, copieusement ignorés par les pokémons et pas par le dresseur du Donphan et du Nidoking qui balança une ânerie du style, « C’est lui qu’a commencé m’sieur l’agent ».

Elle se passa une main sur le visage, en se disant que ça faisait partie des choses qu’elle se serait bien passée de connaître, et elle siffla très fort entre ses dents, avant de rentrer dans le bazar en retroussant ses mèches, et de grogner :

« Hé, messieurs, on se calme voulez-vous ?! »

Mais surtout, elle se retourna vers Tarask et demanda avec des crachats et des sifflements qui, fidèle à elle-même, ressemblait plus à un humain imitant un dragon qu’autre chose :

« (Mais enfin, qu’est-ce qui se passe ?! On s’est quittés fâchés d’accord, mais regarde la posture dans laquelle tu es ! Tout va bien ?!) »

Tarask virevolta vers elle, furax, et siffla à son tour :

« (J’avais raison, surtout ! Les humains sont stupides ! Regarde-le, lui !) » feula-t-il en désignant le dresseur qui d’un coup essayait de jouer à l’innocent injustement provoqué auprès des agents de sécurité, tentant de retourner la situation en sa faveur : « (C’est un bâtard qui tape son pokémon, et lui et ses copains cherchent des noises à tout le monde ! Ils s’en sont pris à ce pauvre Hariyama là-bas, j’suis allé les aider, c’est tout. J’te le dis, les humains à part les gens de chez nous, c’est des…) »


Il marqua cependant une pause comme quelqu’un se remettait à jurer très haut, même si là il n’aurait su qui, et fit un signe de tête vers Jack, reconnaissant :

« (Lui, par contre, il est bien.) »

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