Les débuts de l'arène [feat Déclic et Félicia] [FINI]

Civil Nombre de messages : 69 Age : 28

Dans un des quartiers proches du centre-ville de Céladopole se trouvait un bar dont la réputation s’étendait de plus en plus. Le gérant, Achille, travaillait tous les jours si bien qu’il savait toujours dire si vous étiez déjà venu dans son bar ou non. Evidemment il connaissait bien tous les habitués dont le nombre augmentait doucement mais sûrement. Et un des derniers habitués en date se trouvait être un Lougaroc qui parle du nom de Déclic. Depuis leur première rencontre ils s’étaient bien entendu et Déclic venait maintenant régulièrement au bar. Un coin de la terrasse avait été aménagé avec des coussins et des couvertures rien que pour lui. Il était toujours bien accueilli. Achille devait attendre qu’Hélios le Salamèche soit allez saluer son grand copain poilu pour pouvoir espérer lui dire bonjour. Le bébé pokémon feu adorait la compagnie de ce vieux loup de guerre. Caliel le Togetic l’appréciait aussi mais malheureusement Déclic ne savait pas voler. Et les jours où Sandra une des serveuses travaillait elle ramenait avec elle Eve, une Roublenarde qui avait une relation privilégiée avec le pokémon.

Cependant un bar est un lieu où il peut avoir beaucoup de monde et donc aussi d’autres pokémons. Et malheureusement il y avait un pokémon qui n’appréciait pas du tout, mais alors pas du tout Déclic. En moins d’une semaine Achille avait dû répéter à ce Grahyena et son dresseur de se calmer facilement quatre fois, peut-être même cinq. C’est-à-dire à chaque fois que Déclic était là. Achille était toujours content de voir son copain à fourrure arriver et après l’avoir salué et être retourné bosser il attendait nerveusement le moment où il allait devoir faire revenir l’ordre. Cette tension commençait à lui peser et le rendait de mauvaise humeur.

Et un jour ce fût la goutte de trop. La machine à café était morte laissait de nombreux clients insatisfaits ainsi qu’une trace sur le comptoir vieux d’à peine un an. Le cuisinier avait appelé pour prévenir qu’il ne pourrait pas venir à cause d’une fièvre à l’origine inexpliqué. Et enfin un groupe de pickpocket trainait dans le coin depuis ce matin et à chaque fois qu’Achille un chassait un, un autre arrivait de nouveau. Aujourd’hui il en avait marre. Alors quand il entendit les bruits de bagarre et les crises son sang ne fit qu’un tour. Il abandonna instantanément la cuisine et traversa le bar en deux grosses foulées puis arriva sur la terrasse en trombe. Du sa plus grosse voix il hurla pour attirer l’attention sur lui puis jeta un regard furieux aux pokémons en train de se battre.

« - Vous commencez sérieusement à me gonfler vous deux !!

- Déclic a attaqué mon pokémon, se défendit le dresseur du Grahyena, il devrait être chassé du bar.

- Me prends pas pour une nouille toi, rétorqua Achille en colère, ça fait longtemps que ça dure ce petit manège et que toi tu es pas capable de tenir ton pokémon sur ma terrasse. »

La réaction des clients qui avaient assistés à la scène semblait confirmé que le Grahyena n’était pas autant la victime de l’histoire que son dresseur voulait le croire.

« - Alors vous voulez vous battre pour régler vos problèmes d’égo ? Et bah vous allez vous battre mais pas sur ma terrasse. Votre masculinité fragile vous allez la défendre là-bas. »

Achille pointa du doigt un coin d’herbe légèrement derrière le bar. Depuis la terrasse on ne le voyait pas très bien.

« - Alors ? Vous vous battez, vous vous réconciliez ou vous vous barrez ! Bande de mâles hétéros à la noix … »

Ancien membre Nombre de messages : 118 Age : 31

Lougaroc crepusculaire. Quand mes confrères diurnes aiment être actif la journée et les nocturnes la nuit, j'aime être actif à l'aube et au crépuscule. Au cœur de la nuit je dors et au zénith je fais la sieste. Sacré cette sieste d'ailleurs, surtout en plein été. Me la faire rater est le meilleur moyen de me mettre de mauvaise humeur. Elle n'a pas besoin d'être bien longue : juste une petite demie-heure c'est bien suffisant. Les étudiants de l'université ont vite apprit à respecter ma sieste d'ailleurs.

Ce jour là justement je n'avais pas pu faire ma sieste en raison d'une espèce de concours sportif à l'université dont l'une des épreuves se passaient non loin de ma niche. Ils ont perdus quatre balons, percés par mes crocs. J'avais pourtant prévenu que si un balon se retrouvait à portée de mes crocs c'était un balon mort. C'est Nick en personne qui me demanda d'arrêter de crever les balons. C'est quand il m'expliqua qu'il y aurait une grande fête après les épreuves que je rendis les armes et battis en retraite dans la forêt.

Il y a en ville un bar que j'aime beaucoup. L'ambiance y est agréable, les serveurs et la patron sont sympas et j'ai mon petit coin à moi sur la terrasse. Sans oublier cette magnifique Roublenard qui me câline beaucoup. Je n'y allais pas tous les soirs mais souvent. Ayant besoin de me détendre, je décidais ce soir là de m'y rendre. Je ne suis bien sur pas le seul habitué. Il y a par exemple une jeune femme et son Couafarel. Celui-ci ne peut pas me supporter et m'ignore royalement, je ne m'occupe pas vraiment de lui non plus. En revanche il y a un jeune homme avec un Grahyena qui me pose plus de problème. Dès le premier soir il y a eut altercation et depuis que je viens au bar il y en a eut plusieurs. Le Grahyena faisait tout ce qu'il pouvait pour essayer de me faire du tord, surtout quand Eve, la Roublenard, était là. Chaque fois, je réglais la situation avec calme sans véritablement répondre à ses provocations mais ce soir là il poussa le bouchon trop loin.

À mon arrivée au bar, Hélios le Salamèche me sauta au cou pour me saluer, bientôt suivi d'à peu près tout le monde. Eva, qui en mon absence restait discrète dans le fond du bar, fit son apparition, heureuse de me voir. Elle trottinait joyeusement vers moi lorsque le Grahyena fit son entré : il s'interposa entre elle et moi. Il l'a bloqua en me montrant les crocs, l'empêchant de venir à moi. La tension monta aussitôt entre nous et sur la terrasse. Je fis quelques pas pour le contourner, sans répondre à ce manque de respect intolérable : ce n'était pas à moi de régler le problème ici mais à Achille. Or le Grahyena m'empêcha de passer : chaque fois que j'essayais de le contourner il claquait des dents dans ma direction et se permit même de gronder une fois sur Eve. Cela me fâcha, mon poil se hérissa mais je gardais encore mon calme... Jusqu'à ce qu'il bondisse pour me mordre lorsque je le quittais des yeux pour interroger Eve du regard. Il me pinça à l'épaule : surpris, cette fois ci je répliquais et ripostait en le mordant également. Nous nous fîmes face, poil hérissé, crocs dévoilés, la situation était sérieuse cette fois-ci. Eve sauta par dessus le Grahyena pour se placer entre nous. Doucement, elle me fit reculer. Et c'est ce moment qu'Achille choisit pour intervenir et se mettre en colère.

Je fus le premier dans l'herbe derrière le bar, presque aussitôt suivi par le Grahyena. Le dresseur de celui-ci s'avança et j'aboyais :

« Tu n'as rien à faire ici humain. C'est un conflit entre pokémon. Recule et ne t'amuse pas à intervenir. »

Je voulu prendre le temps d'expirer en prenant la position de combat mais, sans honneur, le Grahyena attaqua avant que je sois prêt. Ses crocs s'enflammèrent et j'eus tout juste le temps d'esquiver d'un bond agile en arrière et commençais à lui tourner autour. A trois reprises il bondit, à trois reprises j'esquivais. Ces quatre attaques me prouvèrent que j'étais à un niveau bien supérieur au sien. Il m'offrit mon occasion lorsqu'il utilisa grondement pour se rassurer : j'en profitais pour bondir en avant et le frapper avec Vif Roc. Dans une pluie de caillou et un couinement de douleur, le canidé roula avant de se relever. Je recommençais à lui tourner autour et cette fois-ci il m'imita. Soudain il utilise Aboiement. Je baissais les oreilles en arrière et plissais les yeux ce qui lui permit d’enchaîner en me sautant dessus, crocs en avant. Il m'attrapa à l'épaule et la mêlée commença. Coup de griffe, morsure, le poil vola. Le Grahyena grondait furieusement mais j'étais parfaitement silencieux. La scène, d'une grande violence, dura une très longues dizaine de secondes et puis soudain les grondements du canidé se changèrent en hurlement de frayeur : je le tenais à la gorge et mes crocs percèrent sa peau. Il se débattit, chuta et aggrava sa blessure et sa crainte. Lui avait abordé ce combat comme un match pokémon classique, moi comme une histoire sérieuse entre mâles. Je ne faisais pas semblant. Je vis que son humain tenta d'intervenir en faisant un pas en avant mais un autre l'en empêcha. Un humain cria mais je refusais de lâcher mon adversaire. D'un mouvement de tête, je lui tordis le corps et le plaquais violemment au sol. L'herbe se colora de rouge sous le Grahyena qui paniquait de plus en plus. Et puis soudain mes crocs s’électrifièrent plongeant mon adversaire dans l'inconscience. Alors seulement je lâchais prise. Vaincu, humilié et blessé, mon adversaire gisait au sol.

Je ne m'en sortais pas indemne : trois tâches rouges coloraient ma fourrure mais ce n'étais que superficiel, rien en comparaison de ce que j'avais déjà vécu. Je me tournais, m'approchais du bord du coin d'herbe et m'assis. Eve se précipita vers moi, me câlina et commença à nettoyer mes blessures.

Civil Nombre de messages : 69 Age : 28

Les clients étaient à fond, le combat qui allait se déroulait était la conclusion d’une tension qui régnait depuis un moment. Tout allait se jouer maintenant. L’entièreté de la terrasse se déplaça pour assister au combat et voir le dénouement. Lorsque que le combat commença la foule criait et scandait le nom de celui qu’elle voulait voir gagner. Tout le monde était en délire de voir un match pokémon ! Tout commençait bien.

Malgré l’effervescence qui avait lieu, la foule se calma instantanément quand Déclic attrapa le Grahyena à la gorge et que ce dernier poussa un hurlement déchirant mélangeant détresse et douleur. Le sang coulait sur le sol et Achille se sentit coupable d’avoir démarrer cela. La plupart des clients quittèrent le terrain d’herbe pour retourner au bar, troublés par ce qu’ils avaient vu. Mais un petit groupe resta et semblait encore plus investit dans le combat maintenant que le sang coulait. Si Achille mettait en place des combats clandestins ce serait ce genre de personne qui en serait les spectateurs.

Déclic s’en sortit vainqueur et le dresseur du Grahyena parti en panique faire soigner son pokémon. Si il déposait plainte Achille aurait juste à dire la vérité, son pokémon s’est battu avec une autre pokémon sauvage à côté de son bar. Légalement parlant il n’était responsable de rien. Le gérant du bar s’approcha de Déclic qui saignait aussi.

« - Ca va aller pour toi ? Tu veux pas des soins ? »

Soudain une main se posa sur son épaule. Il se retourna pour voir une jeune femme avec un grand sourire. Elle faisait parti de ceux qui était resté jusqu’à la fin et qui avait prit plaisir à voir le dénouement de ce combat.

« - Est-ce que je peux envoyer un de mes pokémons combattre Déclic aussi ?

- Non il est blessé là et puis l’autre posait problème, c’était pas pour le plaisir.

- Je peux poser problème si il faut, insista-t-elle. »

Elle semblait déterminée et si on se permettait de juger les gens à leurs physiques elle semblait être le genre de personne à avoir l’habitude de se battre et à aimer ça. Le gérant du bar se retourna vers le Lougaroc et lui chuchota à l’oreille.

« - Si tu ne te sens pas prêt il n’y a pas de soucis, je lui demanderai une somme exorbitante pour avoir le droit de combattre et elle partira. »

Ancien membre Nombre de messages : 118 Age : 31

Blessures. Elles font parties de la vie, elles sont courantes pour un pokémon sauvage, un fléau fréquent pour un élite ayant reçu mon entraînement. Certes à l'époque des grands match pokémon il y avait toujours des blessures mais l'entraînement et le combat étaient orientés de telle manière qu'elles étaient toujours toute gentilles, rien en comparaison d'un véritable combat de pokémon sauvage, rien en comparaison d'un prédateur pourchassant sa proie, rien en comparaison d'un combat entre un criminel et un policier, rien en comparaison de la vie réelle. Celles que j'avais infligé à ce Grahyena étaient plus impressionnantes que véritablement dangereuses : il s'était évanouis de frayeur et à cause du choc électrique. Aussi n'éprouvais-je absolument aucune compassion quand l'humain s'en alla paniqué au centre de soins.

Je savais faire un bilan rapide de mon état de santé, c'est une compétence essentielle quand on est un policier d'élite pouvant potentiellement être lâché en zone hostile parfois sans possibilité d'assistance. Ainsi je savais que je n'avais que des petits bobos, impressionnants pour les humains habitués aux matchs classiques mais rien du tout pour un individu sauvage. Je savais qu'avec une victoire pareille je venais de gagner le respect de la totalité des clients du bar. Achille, le patron, s'approcha pour prendre de mes nouvelles et me proposer des soins. J'allais refuser, pouvant supporter des petits bobos pendant quelques heures. Mais je n'eus pas le temps de lui répondre qu'une jeune femme demanda si elle pouvait envoyer un pokémon m'affronter. Achille répondit aussitôt par la négative. Personnellement je posais mes yeux sur son visage et la regardais durement : pour qui se prenait-elle ? Surtout qu'elle proposait de poser des problèmes pour avoir le droit d'envoyer son pokémon m'affronter : je détestais une pareille mentalité. Achille me chuchota que j'avais le choix et je m'adressais directement à la dresseuse :

« Soit prévenu : si tu causes des problèmes à mon ami Achille je m'attaquerais à toi directement, suis-je bien clair ? »

Elle se tourna vers moi et planta son regard dans le mien. Je ne cillais pas et elle perdit son sourire quelques instants... avant de le retrouver :

« Je souhaite t'affronter.

-Alors tu envoies l'un de tes pokémon qui n'a rien demandé affronter à ta place un adversaire blessé ? Je ne ressens aucun intérêt pour les lâches dans ton genre. »

Piquée au vif, le sourire fut chassé du visage de la jeune femme. Elle attrapa une pokéball à sa ceinture et libéra un Lucario. Un adversaire sérieux pour moi ayant un double avantage de type alors qu'en match pokémon je n'avais qu'une seule attaque capable de lui faire de véritables des dommages... Mais ce n'était pas un match classique qui se jouait dans ce carré d'herbe.

« Lucas, acceptes-tu d'affronter ce Lougaroc ? »

Le Lucario acquiesça et se plaça en garde mais je ne bougeais pas d'un millimètre. L'humaine récupéra un objet dans son sac et s'approcha de moi avec une Guérison pour soigner mes blessures mais elle fut accueillie par un claquement de mâchoires :

« Pour qui te prends-tu ? Je n'affronterais pas une inconnue pour satisfaire son seul plaisir.

-J'ai des pokédollars. »

Je lui éclatais de rire au nez ce qui fit grogner le Lucario.

« Et que ferais-je de ton argent ?

-Acheter à manger.

-Je suis bien nourris. »

Il y eut un silence entre nous durant lequel elle me fixait avec un air contrariée, énervée que j'ose lui dire non. J'enfonçais le clou :

« Non tu ne m'intéresse pas. Prouves moi ta valeurs et reviens avec quelque chose à me proposer alors j'accepterais peut être d'affronter ton partenaire. Achille : si elle te cause des problèmes préviens moi. »

Et sans un mot de plus je me levais et passais à côté de son Lucario, toujours en garde et grondant, sans leur accorder un seul regard. Je passais, tout simplement... souhaitant retourner à ma place sur la terrasse.

Civil Nombre de messages : 69 Age : 28

Les paroles de Déclic étaient dures et avaient dû laisser un goût amer à cette femme. Elle soutint quelques secondes les regards du pokémon et du géant avant de hausser les bras.

« - Faut pas le prendre comme ça, dit-elle désinvolte, je pensais juste pouvoir m’amuser un peu. »

Elle fit rentrer son Lucario dans sa pokéball puis elle reprit doucement la direction de la terrasse où un verre l’attendait. Si elle avait vraiment voulu poser un problème Achille n’aurait pas pu faire grande chose d’autres qu’appeler la police. Son entreprise manquait grandement de puissance de frappe et de force dissuasive. Il le savait et chaque jour cette réalité devenait de plus en plus concrète. Pendant un an il avait maintenu son business grâce à ses contacts, à ses liens et à sa sympathie mais viendrait un jour un élément perturbateur, un agent du chaos qui pourrait réduire tout cela en cendres. Heureusement le chaos attendrait encore un jour de plus. Soulagé par le dénouement Achille reporta son attention sur Déclic.

« - Du coup ça va aller toi ? Je sais que tu aimes jouer au dur mais on n’est pas obligé de prendre le risque qu’une de ces plaies s’infectent. »

Achille le taquinait mais il était quand même concerné par les blessures du pokémon. Ce dernier semblait s’en fiche comme de sa première chemise pourtant.

« - Bon j’espere au moins que tu en as profité et que tu t’es bien amusé ! Parce que honnêtement … »

Achille marqua une pause ne sachant pas trop comment aborder le sujet.

« - Parce qu’honnêtement ce projet de combat clandestin va devoir attendre un petit peu. J’ai toujours envie de le mettre en place ne t’inquiète pas. C’est juste que ça va attirer d’autres personnes comme elle et même des encore plus assoiffés de sang. Et actuellement je ne suis pas en état de défendre ma famille, mon bar et mon business. Il va me falloir un peu de temps pour monter une équipe pokémon capable de se battre. »

De son côté Hélios s’amusait à cramer des feuilles mortes à coup de flammèche tandis que Caliel jouait sur les toits des immeubles à faire peur à des poichigeons.

« - D’ailleurs, est ce que tu partagerais un peu de ton savoir des combats ? »

Ancien membre Nombre de messages : 118 Age : 31

Je passais à côté de la dresseuse et de son Lucario sans leur accorder un seul regard, comme s'ils n'existaient pas. J'ignorais royalement sa dernière remarque. Je m'attendais à ce qu'elle insiste voir à ce que le Lucario passe à l'attaque ce qui heureusement n'arriva pas. En tant qu'ancien flic, je connaissais les lois : si elle portait la première attaque elle porterait tous les tords et offrirait le droit aux autres d'agir pour me défendre. Alors vas-y, attaque moi. Je retournais donc sur la terrasse, à ma place. Je sentis un changement dans l'ambiance du bar : certains me regardaient avec crainte, d'autres avec respects. Certains montraient une forme de malaise quand d'autres parlaient avec excitation.

Un minuscule Pichu surexcité se présenta soudain devant moi. Il sautillait sur place et se présenta comme s’appelant Pino. Il me félicita pour le combat et affirma que j'étais le meilleur, que c'était genialissime, extra-super etc... et commença à commenter le combat seconde par seconde avec de grands gestes qui en firent rire plus d'un. Patient, je l'écoutais et acquiesçais parfois, installé comme un roi sur mon coussin. Soudain, une femme arriva en sermonnant le Pichu d'être parti sans elle et en le prenant dans ses bras. L'humaine et moi échangeâmes un regard et il y eut un instant d'un intense silence puis elle s'en alla.

Achille se présenta à mon chevet, s’inquiétant de mon état. Je lui répondis en ricanant :

« Ne t'inquiète pas : j'en ai vu d'autres. »

Beaucoup d'autres et des blessures bien plus graves que celles ci. Je suis passé plusieurs fois sur la table d'opération, j'ai passé de nombreux jours en hospitalisation. Achille m'expliqua qu'il n'était pas capable de défendre sa famille et son bar. Il est vrai qu'en regard Hélios et Caliel il n'allait pas aller bien loin... Le premier n'était encore qu'un bébé quant au second il me suffisait de lui envoyer un caillou dessus pour le mettre hors combat.

« D'accord je vais vous entraîner. Rendez-vous ici même demain matin au moment ou le premier rayon de soleil perce l'horizon. Tenue de sport Achille. »

Et sans attendre sa réponse je me levais, fis un petit câlin à Eve et m'en allais. Je passais la nuit dans ma niche. Au matin, alors que le ciel se tentait de bleu à l'horizon, je regagnais la terrasse du bar d'Achille. Le premier rayon de soleil allait apparaître d'un instant à l'autre...

Civil Nombre de messages : 69 Age : 28

Après le combat entre Déclic et le Grahyena il n’y eu plus aucun incident majeur de toute la soirée. Très vite la nouvelle du combat se répandit dans le bar et tous les clients furent au courant. Certains aurait aimé être présent et d’autres trouvait que ce n’était pas un endroit approprié pour ce genre de règlement de compte. Achille n’eut pas l’occasion de revoir Déclic et il espérait que ce dernier se remettrait vite de ses blessures. La soirée et la nuit passèrent, le bar ferma et Achille alla se coucher en ayant pris soin de mettre son réveil un peu plus tôt que d’habitude.

Quand il se réveilla il constata que le soleil ne s’était pas encore levé. La douche fut plus que nécessaire pour se sortir la tête de la brume puis il prit un petit-déjeuner rapide, se brossa les dents et enfila des affaires de sports suffisamment chaude pour aller dehors. Il réveilla ses deux pokémons qui dormait profondément. Hélios ronchonna et fit un caprice tandis que Caliel bailla toutes les trente secondes.

La fine équipe se mit en route. Hélios était accroché au pantalon d’Achille ce qui empêchait ce dernier de marcher aussi vite que d’habitude. Caliel quant à lui flottait un peu devant, prenant par automatisme la direction du bar. Achille les avait prévenus qu’il s’agirait d’un entrainement au combat pokémon mais il n’était pas sûr de s’être bien fait comprendre. Caliel était plutôt agile dans les airs mais manquait de force de frappe. Hélios lui semblait plutôt puissant pour son jeune âge grâce à sa capacité Dracochoc et ses Flammèches qui s’étaient récemment transformés en Lance-Flammes. De plus ses coups de griffes semblaient eux aussi plus fort et Achille le soupçonnait d’être capable d’utiliser l’attaque Tranche. Mais le salamèche était encore un bébé fragile, son seul moyen de se défendre était de se cacher derrière un nuage de brouillard quand il avait la trouille. Pas de quoi protéger le bar en cas de problèmes.

Il était encore dans ses pensées quand il aperçu Déclic qui les attendait. Les deux pokémons coururent lui dire bonjour et Achille se rendit que finalement ils étaient plus réveillés que ce qu’ils prétendaient.

« - Salut Déclic ! Ça va mieux tes blessures ? commença-t-il, J’ai hâte de voir ce que tu nous à préparer pour ce matin. »

Civile Nombre de messages : 21 Age : 37

Cela faisait une heure qu'elle le cherchait. Elle était morte d'inquiétude !
Marco, son mari, avait du faire un déplacement professionnel à Kanto, dans la grande ville de Céladopole.
Il avait demandé si Felicia voulait l'accompagner, avec les 4 petits bébés.
Comme ça, après avoir terminer ses obligations professionnelles, ils pourraient passer à Jadielle faire un coucou à la famille de Felicia. Elle accepta avec joie ce voyage.
Une semaine plus tard, toute la petite famille s'était retrouvé à Céladopole. Marco était occupé avec son travail et Felicia en profitait pour visiter la ville avec ses pokémons. Elle aimait faire les boutiques pour acheter des petits accessoires à ses bébés et devait rejoindre une vieille amie dans une des nombreuses boutiques.
Et Pino, avait profité d'une demi seconde d'inattention pour prendre la poudre d'escampette ! Felicia s'était mise à le chercher partout avec les trois autres petits collés aux baskets. Ce n'était pas facile de chercher ce fripon de Pichu avec un Toudoudou, un Azurill et un Togepi collés à elle. Felicia confia les trois petits à son amie et se mit à la recherche de Pino. Au bout d'une heure de recherche, elle était complètement paniquée, au bord du désespoir et elle passa devant un bar, dans lequel elle reconnut une petite boule jaune qui s'excitait et qui sautillait. Pino. A la fois soulagée et furieuse, Felicia entra dans le café.
Elle lança un bonjour expéditif avant d'attraper Pino par l'oreille pour l'enguirlander :

- Pino ! Qu'est ce que tu fais ici !? T'es vraiment qu'une tête de Tiboudet ! Tu n'écoute jamais rien !

Elle remarqua que Pino était en train de s'exciter devant un grand Lougaroc à la fourrure rousse, elle lui lança un regard sans rien dire avant d'attraper son Pichu, et de saluer le propriétaire du bar et de le remercier.

Elle sortit avec son bébé et alla rejoindre son amis au point de rendez vous.

Ancien membre Nombre de messages : 118 Age : 31

Assis bien droit sur la terrasse d'Achille, je l'observais arriver avec ses pokémon. Un souvenir se présenta à ma mémoire : celle des recrues tout juste recrutées que l'on réveillaient à 5 heures pour l’entraînement du matin. Les voir arriver comme des zombis était la meilleure manière d'énerver l'instructeur de bon matin, instructeur qui les secouaient plongeant les recrues dans une forme de détresse si bien que dès 9 heures ils étaient épuisés et demandaient grâce. Personnellement, avec les copains, nous adorions les périodes de recrutements et assistions toujours aux premiers entraînements : c'était l'occasion d'une bonne partie de rire. C'est ce qui se produisit avec Achille et ses pokémon : il traînait littéralement le Salamèche et le Togetic voletait...

Malgré tout je fis un câlin aux deux pokémon quand ils m'en firent un. Puis j'adressais un sourire de prédateur à Achille :

« Salut l'ami. J'en ai connu de bien pires et si tu t’entraînes avec moi, tu verras que ce n'est rien du tout. Aller suivez moi et ne traînez pas ! »

Sans les attendre, je m'élançais au trot dans la rue à une vitesse tranquille mais respectable qui les placeraient sans aucun doute en difficultés. Je tournais plusieurs fois dans les ruelles si bien que je les forçaient à emprunter un chemin complexe... qui nous ramena à la terrasse du bar. Naturellement quand j'arrivais sur le coin d'herbe à l'arrière, ils furent en retard tous les trois. Je montrais les crocs :

« C'est en étant aussi lent que vous espérez vous défendre en cas de danger ? Allons redressez vous ! Caliel interdiction de te poser ! »

Mon ton était dur, l'incarnation même de l'autorité. Il n'y avait absolument aucune place à la négociation. Je plaçais Achille au centre et ses deux pokémon dans deux coins du carré d'herbe. Quant à moi : je m'assis au bord du terrain.

« Caliel tu vas utiliser Feuille Magik, Hélios tu utiliseras lance-flamme. Votre objectif c'est de toucher Achille. Achille tu esquives. PAS DE MAIS ! EXECUTION RECRUE ! Aller ou c'est moi qui attaque ! »

Je savais qu'Achille allait protester mais je ne le laissais pas finir sa phrase : je bondis, le fis basculer en arrière et le plaquais au sol, mes crocs très proches de son visage et je grondais :

« Tu veux être capables de défendre ton bar ? Tu veux faire de vrais combats de pokémon ? Alors tu dois participer. La plupart des dresseurs sont des lâches à rester en arrière. Ils laissent les pokémon prendre les véritables risques, ils ne forment pas une véritable équipe. Tu es un lâche Achille ? Alors lève toi ou restes dans ta merde. »

Je fus extrêmement dur dans mon ton. Quand j'eus terminé, je n'attendis pas qu'il me réponde et retournais à l'endroit que j'avais choisi. C'était à lui de choisir. S'il choisissait de commencer l’entraînement, cela durera plus d'une heure durant laquelle j'aboyais régulièrement des critiques, de conseils, des « non pas comme ça ! », des « plus souple Achille ! », des « plus chaude la flamme ! »...

Civil Nombre de messages : 69 Age : 28

Déclic devait sûrement s’inspirer des professeurs qu’il avait eu lors de sa formation de pokémon policier et endossait donc le rôle de l’instructeur sévère, féroce et même menaçant. Achille trouvait que c’était un peu exagéré mais pour le bien de l’entrainement de ses pokémons il se laissa prendre au jeu. Il n’avait aucun problème avec le fait de s’entrainer aussi mais il eut beaucoup de mal à cacher sa surprise et son appréhension quand Déclic demanda aux deux pokémons de l’attaquer. Pourquoi faire ? Jamais de la vie Achille irait se battre au corps à corps contre un pokémon c’est complètement insensé. Non pour ça il avait une arme cachée dans la réserve si la situation devenait vraiment à ce point dramatique. Et puis il n’avait pas le temps de finir aux urgences à cause d’un lance-flammes dans le visage, en plus il n’avait aucune envie de ressembler à un alien à cause de sourcils brulés. Il regretta d’avoir proposé cet entrainement et se mît en position prêt à esquiver.

Figurez vous que cet exercice n’était vraiment pas facile. En trente secondes Achille avait déjà encaissé deux Feuilles Magiks de plein fouet et un lance-flamme avait brulé sa manche gauche. La peur de blesser le dresseur retenait les coups des pokémons ce qui déplaisait à Déclic qui se fît vite comprendre. Les attaques manquaient de volonté ce qui offrait un instant de « calme » pour Achille. Il comprît qu’il n’arriverait pas à esquiver les attaques de Caliel et qu’il fallait faire avec. La stratégie était d’esquiver absolument tous les lance-flammes du Salamèche et de profiter qu’il reprenne son souffle pour se mettre en position pour encaiser l’inévitable Feuille Magik. Et aussi toujours courir à l’opposé d’Hélios pour l’épuiser et l’essouffler le plus possible. Ce n’était pas facile et les bras d’Achille saignait à force de bloquer l’attaque plante mais bientôt le petit Hélios fût à bout de souffle et ne pu plus cracher de flamme. Il ne restait plus que Caliel. Ses feuilles suivait Achille comme des têtes chercheuses mais il était maintenant plus facile de se tordre dans tous les sens pour repousser le moment de l’impact le plus longtemps possibles puisqu’il n’y avait plus le danger de se faire bruler vif.

Ce manège dura encore quelques minutes avant qu’Achille s’écrase au sol à bout de souffle et les bras engourdis par les chocs et la douleur. Les yeux fermés et la respiration brûlante, Achille avait l’impression d’avoir la gorge en sang. Les attaques de Caliel cessèrent sans que Déclic ne l’ait demandé. Entre deux inspirations Achille réussit à prononcer quelques mots.

« - Il faut continuer l’exercice jusqu’à ce que je meurs ou il y a un autre objectif à atteindre ? »

Ancien membre Nombre de messages : 118 Age : 31

Durant toute la durée de l’entraînement, je restais assis au bord du terrain. J'avais donné des ordres très clairs et comme je m'y attendais, ils s'exécutèrent sans réfléchir un seul instant si bien que le sang d'Achille coula rapidement. J'avais déjà vécu cet entraînement et je savais ce qu'ils allaient ressentir à la fin quand j'allais les sermonner. Moi aussi j'avais blessé Seth lors de cet entraînement, moi aussi j'avais fais couler le sang de Seth. L'instructeur m'a humilié devant tout le campement en conséquence. Moi aussi je n'ai pas compris quand il m'a sermonné, quand il m'a dit que je devais avoir honte. Et puis j'ai compris...

Ainsi je les laissais faire de leur mieux. Achille récolta quelques brûlures ainsi que de nombreuses feuilles magik tout simplement inesquivables. C'est précisément pour cela que j'avais demandé à Caliel d'utiliser cette attaque. Finalement, Hélios ne fut plus capable de cracher le feu, Achille s'écroula et Caliel abandonna tout simplement. Je répondis très calmement à la réponse de l'humain :

« Il y a un autre objectif à atteindre Achille. Aucun de vous trois ne l'a approché. »

C'était à la fois un échec et une réussite. Je m'adressais d'abord à l'humain.

« Achille tu dois prendre autant de risques que tes pokémon pour comprendre ce qu'ils vivent en combat. Tu dois les accompagner, non te placer en spectateur ! Ne te plains plus jamais de subir des blessures auprès d'eux. Ne soit plus jamais réticent à les accompagner dans le danger car en étant leur dresseur tu en es le plus souvent responsable.»

Jusqu'à notre dernier jour ensemble, c'est une véritable équipe que nous avons formés Seth et moi. Partageant les dangers, nous sauvant la vie mutuellement régulièrement, gardant toujours un œil sur l'autre, anticipant ses réactions pour adapter nos propres décisions. Je me tournais vers le Salamèche.

« Hélios tes lance flamme étaient très bien. Mais tu aurais dû me désobéir en cherchant à brûler les feuilles magik, non pour chercher à blesser Achille à tout prix. La première leçon à apprendre c'est que tu es dangereux et réfléchir par toi même pour exécuter les ordres de ton dresesur au mieux. »

Obéir aveuglément à son humain... Voilà tout d'abord ce que l'on m'a apprit. Puis un jour l'instructeur m'a placé dans une situation ou, obéir parfaitement provoquerait la fin de Seth. Je me tournais vers le Togetic.

« Caliel c'est la même leçon pour toi ! Tu savais que ton dresseur n'allait pas pouvoir esquiver tes feuilles magik. Plutôt que de les lancer bêtement comme tu l'as fais pendant une heure, tu aurais pu essayer de le frôler ou de l'immobiliser, non de le blesser. Tu aurais aussi pu tenter de faire bouger Achille pour qu'il esquive plus facilement le lance-flamme d'Hélios. Par ta faute Achille est blessé, tu vas désormais devoir le soigner et prendre soin de Hélios qui est épuisé. »

Car prendre soin des autres est aussi une leçon, aussi le devoir d'un partenaire. Finalement je m'adressais aux trois :

« Vous avez fait ce que je vous ai demandé tout les trois sans réfléchir un seul instant. Mais en faisant cela, vous avez agit chacun dans votre coin, en solo. Vous ne formez pas une équipe, vous avez oublié d'être partenaires. Ne recommencez jamais. N'oubliez jamais qu'en situation réelle votre vie et la vie des autres sont liées ! Une erreur de votre part pourrait entraîner la mort d'un autre, faire attention aux autres peut vous offrir l'occasion de leur sauver la vie. Apprenez à connaître parfaitement les autres pour anticiper leurs actions sans parole. Votre force c'est les deux autres mais leur force à eux c'est vous. »

Je fis silence pour les laisser réfléchir à ce que je venais de dire.

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Le sermon commença par Achille. Déclic lui fit une remarque qu’il jugea particulièrement déplacé. Il ne s’était jamais plains d’être blessé. Et il faisait tout pour que ses pokémons n’ait jamais à être blessé, jusqu’ici ils n’avaient jamais connu un seul réel combat et Achille aurait volontiers comme ça si il existait un moyen pour lui d’affronter les autres gangs armés et avec des pokémons entrainés. C’était par nécessité et aussi pour protéger Caliel et Hélios qu’il avait demandé à Déclic de les entrainer, par pour s’en servir comme arme et les envoyer sur le front. Son sourire blagueur mais fatigué se pinça aussitôt en une moue contrariée et vexée.

Hélios fût le deuxième et il se sentait bête. Le petit lézard savait bien qu’il était dangereux et qu’il contrôlait mal son pouvoir. Il avait réduit au maximum l’intensité de son souffle enflammé mais comme l’avait souligné Déclic, il aurait dû s’en servir pour protéger Achille et non le blesser. Il baissa les yeux, n’osant plus regarder son dresseur ni Déclic qui venait de le disputer. Il venait d’être humilié et le fait que le Lougaroc avait entièrement raison rendait la pilule encore plus amère. De grosses larmes commençait à se former dans le coin des yeux du bébé pokémon quand il sentit la main de son dresseur se poser délicatement sur son crâne et le tirer vers lui pour lui faire un câlin. Hélios planta sa tête dans le pantalon de son dresseur pour cacher et sécher ses larmes.

Enfin Caliel eut aussi le droit à son sermon. Le Togetic sentait parfaitement les émotions des êtres vivants autour de lui comme tous les représentants de son espèce. Pendant tout l’entrainement il avait senti le mécontentement de Déclic mais il pensait que ce dernier était déçu de leur faiblesse et non de leur façon d’agir. A cause de cette mauvaise interprétation il avait redoublé d’effort pour envoyer des attaques efficaces et précises. Ce faisant il avait blessé plus que de raison son dresseur et avait donc encore plus raté l’entrainement. Il se sentait honteux mais à aucun moment son dresseur n’avait ressenti de l’animosité. L’humeur d’Achille venait de sombrer dans une colère froide mais sous cette glace brillait quand même un sentiment de fierté qui rassurait le Togetic. De son côté les émotions d’Hélios étaient très basiques, il était encore jeune pour ressentir et exprimer des émotions aussi complexes. Alors Caliel s’approcha du Salamèche, se frottant au passage à son dresseur puis gratta le dos d’Hélios jusqu’à ce que son humeur s’illumine de nouveau.

Les bras d’Achille le faisaient souffrir et l’adrénaline descendant, la douleur augmentait.

« -Bon vous ne m’en voudrez pas mais le blessé va aller se désinfecter et se soigner un coup. »

Il jeta un regard contrarié à Déclic, toujours blessé par les sous-entendus du Lougaroc.

« -Merci pour la leçon, on agira comme une équipe à partir de maintenant. Tu veux continuer ou c’est fini pour aujourd’hui ? »

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Diplomatie. Je n'ai jamais été le diplomate du groupe, jamais on ne m'a envoyé en pourparlers. Cela n'a jamais fait partie de ma formation : c'était Seth, toujours l'humain le diplomate, jamais le pokémon. Nous étions jugés inapte à effectuer une négociation. J'étais d'accord pour la majorité des pokémon incapables de se faire comprendre facilement des humains. Ce fut la principalement motivation pour que j'apprenne à manipuler le verbe ce qui me demanda de longues et difficiles années d’entraînements et de nombreuses moqueries de mes camarades. Au final, j'étais tout autant capable de négocier qu'un humain et, grâce à ma maîtrise du verbe, suis devenu un élément indispensable. Mais jamais je n'ai autorisé à suivre les différents cours de la formation de diplomatie sous prétexte que je suis un pokémon. Bien sur cela me fâcha mais en même temps j'étais beaucoup plus jeune à l'époque, j'étais bien content d'être dispensé de cours pour aller m’entraîner, faire le con avec les potes ou draguer les femelles. Mais maintenant, avec l'âge, je regrettais : suivre ses leçons m'aurait évité de commettre les fautes que je ne savais pas déceler.

De grosses larmes apparurent au coin des yeux d'Hélios. Voir ainsi une grosse et sincère tristesse s'emparer de cet adorable Salamèche me fendit le cœur pourtant enfermé à l'intérieur d'une solide carapace. Je ressentis la colère d'Achille qu'il cachait derrière une contrariété polie. La question, combinée à ce qui pouvait être considéré comme une insolente politesse motivé par une colère froide me hérissa le poil malgré moi. Je transperçais Achille du regard, calmement, en silence et je me dis qu'il avait beaucoup de chance d'être face à moi, non face à mon instructeur de l'époque. Pour avoir osé poser cette question de la sorte, j'aurais eu le droit à quatre nouvelles heures de dur labeur tout à fait inutile le tout avec quelques claques derrière la tête.

Je décidais d'ignorer Achille. Au lieu de cela, je m'approchais d'Hélios. D'un geste très doux, je recueillis chacune de ses larmes sur ma truffe et je m'essuyais de la patte. Puis je lui offris un petit câlin du bout du museau en lui chantonnant tout doucement :

« T'en fais, pas mon petit loup ♫
C'est la vie, ne pleure pas ♪
T'oublieras, mon petit loup ♫
Ne pleure pas ♪ »

C'était ce que me chantonnais mon père chaque fois que je me faisais mal quand j'étais tout petit, chaque fois que j'essuyais un échec et affrontais une situation trop difficile pour moi. Je fus très paternel à cet instant avec Hélios. Était-ce une manière de m'excuser ? Non. Je n'ai jamais supporté de voir des larmes dans les yeux d'un enfant. Avec un petit sourire complice, je lui chatouillais le ventre du museau, sachant qu'il allait rire comme le bébé pokémon qu'il est.

« Un jour petit Hélios tu deviendras un impressionnant Dracaufeu et c'est toi qui me donneras des claques derrière la tête.»

Je le chatouillais encore puis je me tournais ensuite vers Caliel :

« Aller prends soin d'eux. Je viendrais voir ce soir comment vous allez. Et surtout l'ami : réfléchi, ne te tourmente pas, même si la frontière entre les deux est mince. »

Irrité qu'Achille réagisse par la colère, je lui tournais le dos sans un mot, sans un regard, m'éloignant au trot, disparaissant au coin du bâtiment. Ma destination ? Les cuisines de l'université ! J'avais juste le temps d'arriver là bas avant que les derniers étudiants ne quittent la cafétéria : j'allais certainement avoir le luxe d'une pâtisserie ou deux !

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L’entrainement se finit dans une ambiance moins gaie qu’il n’avait commencé. Déclic avait senti la colère d’Achille et semblait l’avoir mal pris. Pourtant ce n’était pas lui qui venait de se faire insulter. Il était parti sans adresser un au revoir au gérant qui ne le prît pas mal. Le Lougaroc avait annoncé qu’il reviendrait le soir même, ils auraient le temps d’en reparler à ce moment. Achille pouvait avoir une fierté mal placée parfois mais elle ne durait jamais très longtemps, d’ici le soir la colère serait passée et il arriverait à expliquer calmement à Déclic pourquoi il n’avait pas aimé ses propos.

Hélios se sentait beaucoup mieux maintenant, il avait arrêté de pleurer et se sentait près à cracher du feu dans tout les sens de nouveau. C’était une des premières fois qu’il pouvait se permettre d’être un lance-flamme sur pattes et il avait trouvé un côté très libérateur à pouvoir déchainer les enfers sur terre. Il se mis à courir dans l’herbe et viser toutes les feuilles mortes possibles pour compenser les Feuilles Magiks qu’il avait évité.

Caliel quant à lui décida de ne pas se prendre la tête plus que de raison, en situation réelle il n’aurait jamais attaqué Achille et décida donc que cette erreur ne valait pas la peine de se miner le moral. De plus son dresseur ne semblait pas lui en vouloir. Mais il avait quand même besoin de soin. Il fonça à toute vitesse dans le bar et en sortit une trousse de soin un peu trop lourde pour lui. Son vol du retour était maladroit et pataud mais il fît rire son dresseur qui le remercia gentiment.

« -J’étais sensé aller à la salle de sport après mais je crois que ce n’est pas une très bonne idée finalement. J’irais demain plutôt. »

Caliel sautilla de joie. Le bar n’allait pas ouvrir avant onze heures ce qui leur laissait un peu de temps à passer juste tous les trois sans avoir à s’occuper d’autres choses.

« - Et si tu allais aider Hélios à s’entrainer ? Tes Feuilles Magiks sont plus difficiles à toucher que des feuilles mortes. Je vous rejoins quand j’ai fini de m’occuper de mes bras. »

Le Togetic fit un signe de la tête et s’envola en direction du petit Salamèche. Achille ouvrit la trousse de soin à la recherche de désinfectant à la lumière du soleil qui continuais de se lever doucement.

» Au commencement pas si simple - Feat Déclic
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