Qu'es tu fais dehors à cette heure, gamin? [Tommy] [NC-12][Fini]

Le grand pokémon eut à peine le temps de se retourner pour voir son adversaire reprenant la puissance de sa propre attaque pour lui renvoyer de plein fouet sous la forme d’énergie négative pure, concentrée en une petite boule noire qui lui arrivait dessus à grande vitesse, impossible à éviter. Il savait se battre, le bougre. Et il ne se plaignait pas du coup bas de l'Arcanin, au contraire, il semblait apprécier le fait qu'ils n’avaient pas à discuter, à être civils, à se retenir par peur de se blesser. Le Mentali balançait sur lui toute sa rancoeur et sa frustration, et lui, il se déchargeait, profitait d’une bonne occasion de se clopper avec un adversaire de taille sans avoir à prendre de recul. Le grand canidé se prit la ball’Ombre de plein fouet, réussissant tout juste à ne pas être frappé en plein visage, l’attaque venant s’écraser dans son épaule, se répandant comme un soufflé glacé dans tout son corps. Ne pas se laisser déstabiliser, c’était important de rester sur ses pattes, contre-attaquer tout de suite, ne pas lui laisser le temps de prendre l’avantage. Alors comme ça, les attaques purement énergétiques se retournaient contre lui? Essayons autre chose alors.
Toujours une sensation désagréable, résidu de l’attaque adverse dans les os, il se propulsa en avant, prenant toute la vitesse possible sur cette petite distance pour ne pas laisser à l’autre le temps de réagir ou se remettre. Le Mentali était trop bas pour pouvoir se prendre une attaque plaquage directement, mais en combinant… Les crocs du molosse se mirent à luire de rouge, une fraction de secondes avant de se refermer sur le matou en un crocs-feu violent, dont il se servit pour envoyer le poids plume en l’air pour lui assener un grand coup de plein flanc, combinant le premier coup avec un plaquage accru par la vitesse prise pour attraper son adversaire à temps. Bon, il allait probablement morfler maintenant, vu qu’il était maintenant très près du félin, mais au moins, ça avait du faire mal.


Les deux gamins, quand à eux, étaient dans une bien moins bonne position, Cain toujours au sol, écrabouillé, pouvant à peine lever la tête pour voir l’autre se débattre du mieux qu’il pouvait maintenant qu’il n’avait plus qu’un seul de ces salopards pour le maintenir. Ouais, vas y. occupe les, essaye toujours, on a rien à perdre, avec un seul gars pour t’entraver t’as même une chance, bon, c’est un balaise mais qu’es tu perd à… essayer… Bon, ok, c’était trop demander, d’accord. Tommy venait de se faire plaquer comme une vulgaire chaussette sale (Un problème avec les chaussettes, moi?) et se trouvait maintenant être écrabouillé, la face en premier, contre le parquet déjà tâché de sang séché du bar. Bah, c’était prévisible, au moins ils avaient essayé hein, on ne pourrait pas dire qu’ils avaient abandonné sans même tenter le coup, ils avaient fait de leur mieux. Le vert évitait pour le moment de trop s’agiter, son épaule le faisait vraiment souffrir, il aurait aimé pouvoir voir à quoi elle ressemblait mais ce luxe ne lui était momentanément pas accordé. Par contre, maintenant qu’aucun des deux ne s’agitait plus, ou ne pouvait plus s’agiter, le gras semblait beaucoup plus rassuré, et du coup plus tenté d’aller s’amuser un peu avant de foutre le feu à l’ensemble. Sadique, va…
-“Alors, on fait moins les fiers que hier soir hein?”
-“Alors, on est plus rassuré avec trois potes baraqués contre deux gamins hein?”
Mais ta gueule Cain, tu t’enfonce, tu vois pas? Quand on est aussi profondément dans la merde que toi maintenant, on fait pas son chieur, son fier, on se tais et on attend. Oui mais voyez vous, c’est pas facile de se la fermer quand on a l’habitude de l’avoir grande ouverte, et puis dans la situation présente, quand on savait que de toute façon nos tortionnaires sont là dans le but ultime de nous faire flamber, autant le faire avec un peu de classe, non? Non?

Bon, le chef, que nous allons renommer Capitaine Crochet, be il semblait pas avoir un grand sens de l’humour, du moins pas le même que ceux qu’il essayait de martyriser, parce que les remarques du gosse semblaient pas le faire rire. Oups, on n’aime pas quand ses victimes vous envoient vos quatre vérités dans la figure au lieu de vous supplier à genoux de les épargner? Lui aurait on ôté une occasion de faire le grand rire machiavélique? Quoi qu’il en soit, il renvoya le premier sbire s’amuser avec Tommy et pris sa place, agenouillé devant le serveur, un sourire qui ne présageait rien de bon accroché aux lèvres. Maieuh, casse toi, fiche moi la paix, est ce que je suis allé me venger de toutes les personnes qui m’ont tapé sur le nez moi, non, ça serait trop de boulot, et puis on vous a pas crevés, vous marchez encore, non? Alors on est qu-
Cain se mordit la langue pour se faire taire, cet imbécile s’amusait à lui appuyer sur l’omoplate, bordel, sadique, couillon, argh! C’était quoi son délire?
Sauf qu’en étant tellement à fond dans ses plans de vengeance si possibles les plus longs et douloureux que possibles, il oublia qu’il n’avait plus d’hommes devant la porte, et c’est seulement en entendant le crissement violent de pneus dans la rue qu’il réalisa son erreur, relevant les yeux pour jeter un regard terrifié sur la voiture de police qui venait de s’arrêter devant la porte, vomissant une inspecteur Jenny suivie de quatre uniformés encore plus baraqués que lèche-culs du Capitaine Crochet. Haleluia! Que s’était il passé? Le miracle se produisit? Derrière la bagnole, tremblant comme une feuille, se tenait la voisine, celle qui habitait au dessus du bar et en avait une sainte horreur. Elle avait du vouloir rentrer chez soi, tiens, et croire à la fin du monde, parano comme elle l’était. Petite note à soi même, aller lui porter des fleurs, même si elle te déteste, graine de garnement, voyou, racaille, jeunesse d’aujourd’hui.

-“Personne ne bouge!”

Oh, joli flingue que vous avez là, mademoiselle, beaucoup plus convaincant que les poings de nos incendiaires, je suis sûr que cette langue là, ils la comprennent.
Lui qui ne croyait pas au miracles, le voilà servi!

Arcanin était plongé dans une intense réflexion après avoir reçu son premier coup. Faisait-il appel à la stratégie ou à une quelconque autres sciences barbares ? Pas si sûr que ça en fait, il essayait juste de se trouver, sans plan précis à une distance idéale pour attaquer et se défendre, mais en voyant qu’il n’était pas le seul combattant de longue distance, il s’était décider pour une attaque frontale, rien de plus. Pas besoin de faire toute une histoire sur les capacités intellectuelles du canidé vu qu’on s’en fiche pas mal de savoir si il sait différencier un couteau de cuisine d’un couteau à pain ? D’ailleurs c’est même pas utile vu qu’un Arcanin ça ne fait pas la cuisine… Vous êtes vraiment stupide quand vous vous y mettez en fait. Je vous croyais franchement pas comme ça, vous devriez tous avoir honte bande de Cornèbre mal plumés ! Hum… J’en étais où dans mes bêtises moi ? Et oui, c’est ça quand je dors pas à cause de certains*regard noir dans la direction de la personne qui se sentira le plus concerné*…Ah oui ! Le grand canidé se propulsa à toute vitesse sur le félin, et une fois de plus, c’est lui qui dégusta une puissante attaque feu, qui servit de levier à une seconde attaque. Le félin fut projeté en l’air avant de se prendre un grand coup à vous en couper le souffle. L’était peut être pas futé, mais en tout cas il avait une sacré force. Il se retrouva donc, du haut de ces à peine trente kilos à être envoyé par un molosse géant. Il avait au moins le mérite d’être solide et entraîné au combat et il se réceptionna de façon à ne pas plus subir qu’il ne l’avait déjà fait, si ça virait au combat rapproché, il n’allait sûrement pas rester dans son coin. Juste le temps de dégager d’un coup de tête la poussière qu’il avait un peu trop attiré à son goût et déjà il était reparti la queue brillant de mille feux sur son adversaire, d’une pirouette sur lui-même il envoya un violent coup de Queue de fer dans la mâchoire tendue d’Ésaü avant de lui faire à nouveau de face, d’allumer les feux de brouill… Euh… Que ces yeux se mettent à luire, d’une lueur bleue, et avant même qu’Arcanin ne se rende compte de ce qu’il se passait, il se retrouva enrobé d’un halo bleuté puis projeter en arrière tel un « boulet de canon psychique »… Un boulet… Ben à partir du moment où ils appartiennent à Koori/Cain (Et Kao mais lui tu sais quoi…) c’est juste une évidence… Canon… Si on se refaire à la vitesse où il va, on peut accepter ce terme… Et Psychiques… Oui, ben en fait j’étais absolument pas obligé de mettre des guillemets et de raconter ma vie pour rien,mais je trouve que ça fait style dans un texte (Vite fait…).

“Alors, on fait moins les fiers que hier soir hein?”


“Alors, on est plus rassuré avec trois potes baraqués contre deux gamins hein?”


Mais ils peuvent pas tous fermer leur grande gueule j’essaye de dormir moi !... En fait non, mais ça revient au même, j’ai assez mal à la tête pour les entendre se balancer des piques… Pouvaient pas plutôt se rendre utile en nettoyant le parquet ces abrutis… Nan mais franchement, ils salissent la veille avec leurs dents et leur sang, et ils sont même pas capable de passer un petit coup de serpillière après plutôt que de nous gonfler, les gens sont de moins en moins bien éduquer de nos jours (Comment ça le types a deux fois mon âge ?). En plus cet enfoiré qui le maintenait au sol lui écrasa encore un peu plus la tête contre le parquet à la remarque du serveur…Oh le petit il aime pas qu’on insulte son chef chéri comme c’est… pathétique.Sauf que ceux qui étaient dans une position bien pathétique, ben c’était pas la bande de gros aux dernières nouvelles, au contraire, eux avaient l’air de bien s’amuser de leur deux jouets… Bon alors, tant qu’à crever ici… Autant se remémorer toute sa vie, remballez sa fierté et cracher un peu plus de venin,mieux valait une mort bien douloureuse mais pour laquelle on se serait battu qu’un vulgaire coup de flingue qui vous tue comme si vous n’étiez rien d’autres que du gibier. Un simple gibier de potence qu’on exécute selon son bon plaisir et celui de la hiérarchie. Non, ça ne serait sûrement pas sa mort à lui, pour une fois il allait donner raison à Cain, quitte à se faire tordre les doigts un par un.
“C’est sûr que face à nous il n’avait aucune chance ce gros lard, regarde le comme il tremble de peur ! “

Capitaine Crochet, comme il faut bien le nommer ainsi (Oui, et tant qu’on est en plein dans les contes pour enfant, Tommy c’est Peter pan et Cain Clochette… Je vais me faire décapiter, trancher la main, découper en rondelles, et subir le supplice de la planche là…) n’avait pas du tout pour lui le tout puissant sens de l’humour de Peter Pan et Clochette, ou alors c’est qu’ilest une espèce d’antithèse du Joker, quand il veut rire il te fais une grimace et des yeux noirs. Allez un peu d’autodérision mon gars, c’est vrai t’as le nez cassé, c’est vrai t’es encore plus gros qu’un Ronflex, c’est vrai t’es qu’un gros poltron qui va profiter qu’on soit pieds et poings liés pour nous tabasser, mais rigole en ! Tiens, d’ailleurs, j’ai une question très philosophique qui pourrait presque avoir sa place dans cette situation : Pourquoi seul l’Homme rigole ? Et bien tout simplement parce qu’il est le seul à se rendre compte qu’il va mourir… Et rien n’est plus vrai dans cette situation. La pensée des deux jeunes gens à déjà survolée l’angoisse d’une mort imminente, tout n’es plus que fou rire à présent. On n’est plus là pour regretter, on n’est plus là pour penser à ceux à qui ont va manquer, on n’est plus pour penser à tout ceux qu’on va abandonner. Un petit moment égoïste rien que pour nous,durant lequel on se fout du monde entier, on se fout de la mort et où à l’attends à bras ouverts. Allez, monde de merde, je te dis au revoir, tu ne vas aucunement me manquer, que cette mort soit la plus imaginative possible, que je meure noyé et pendu, avec les veines tranchées, d’un empoisonnement et dans un accident de voiture si ça vous amuse.Je vous dis merde, point barre !

C’est alors qu’il compris qu’on l’avait lâché et qu’il n’était pas mort… Que le bar n’était pas en feu et qu’il n’était pas non plus attaché…Que tout était presque normal (à part qu’il était encore allongé par terre).Les quatre idiots s’étaient instinctivement relevés pour “tenter“ de trouver une solution au problème qui s’offrait à eux, à savoir cinq flics bien armé,aussi bien physiquement qu’au niveau du matériel, autant dire que Capitaine Crochet & co se tenaient raide comme des piquet, de peur qu’une balle un peu trop zélé parte dans leur direction… Tommy vit un sourire éclaircir le visage du balai brosse sur patte, et bientôt se fut de même pour lui. Décidemment la faucheuse n’avait pas l’air de l’apprécier (Remarque vu le bordel qu’il mettrait dans les enfers… Je la comprends).

“Personne ne bouge!”

D’accord, d’accord, je ne bouge pas, je reste à terre à patauger dans ce mélange de sang et d’alcool… Mais ne pointer pas cette connerie sur moi… C’est tout ! L’avait l’air bien malin lui…Un des policiers, visiblement compatissant, lui tendit sa main pour l’inciter à se relever. Il vit la scène dans son intégralité à ce moment là. L’agent Jenny était sur le seuil de la porte en train de téléphoner, il entendit les mots « fourgon »,« bar » et « alcoolique ». Mais dans quel bordel s’étaient-ils encore fourré tout les deux…

Effectivement, il avait eu raison de s'attendre à une contre attaque assez violente, parce que à peine avait il retrouvé son équilibre, campé sur ses quatre robustes pattes, que l'Arcanin se prit un violent coup de queue dans la mâchoire, la douleur résonnant dans sa tête comme un coup de gong, vibrant avec toute la force d'une petite bestiole comme celle là. Il était bien content de ne pas avoir sous-estimé son adversaire et d'avoir vu venir un coup, parce que sinon, il serait par terre maintenant. Mais ça ne s'arrêtait pas là, bien sûr, il eut à peine le temps d'y voir clair à nouveau qu'il se sentit arraché au sol par une force psychique qui l'envoya valser, toute son imposante masse s'écrasant contre le mur derrière lui, le faisant vibrer légèrement sous le choc. Ow, ça faisait mal. Comme quoi, le félin savait aussi se battre sur une distance plus proche, quoiqu'il semblait préférer le remettre à l'écart, compréhensible, avec l'avantage de taille qu'il avait, lui. C'est plus facile de renverser un petit minou qu'un gros molosse, avouons le.
Ésaü s'était plus ou moins réceptionné, retombant sur les quatre fers et vérifiant rapidement que rien n'était cassé. Résultat, une douleur sourde dans le flanc gauche (quelle surprise!), mais rien d'autre. Tiens, en fait, ça lui donnait une idée. avec un petit grognement plaintif, il releva sa patte avant, puis la reposa, sans prendre pleinement appui dessus, l'épargnant, mais en essayant de donner vaguement l'illusion qu'il s'en servait comme des quatre autres. Et au lieu d'essayer une deuxième charge, il se décida de ne pas bouger, une deuxième canicule l'entourant lui, cette fois, la température montant à nouveau en flèche dans la petite cour qui faisait très bien office de micro-onde pour contenir une chaleur qui lui aurait coûté beaucoup plus d'énergie à générer sur un terrain très ouvert. Mais l'attaque n'était pas dirigée sur le Mentali cette fois, pas spécialement, même si le thermomètre parti en vrille ne devait pas être très agréable. Non, cette fois ci, quand la canicule subite atteint presque son apogée, le canidé se mit à émaner une lueur rouge braise, sa fourrure se dressant sur son dos, son image devenant floue sous l'effet de la chaleur. Et puis, soudainement, il ouvrit grand la gueule, une lumière aveuglante au fond de la gorge, pour envoyer un tourbillon de flammes vers son adversaire, flammes qui engouffrèrent tout l'espace, léchant les murs, noircissant le sol, engloutissant tout comme dans un four industriel, un bruit de crépitement s'échappant de toutes les surfaces touchées.
Combiner une canicule à une surchauffe, ça avait semblé une bonne idée. Surtout quand on est invulnérable aux attaques de feu soi même.


Entre temps, la bande de caïds s'était bien calmé avec l'apparition des uniformés, qui, certes, étaient mieux armés et entraînés que nos froussards. Mais quand même, un peu de résistance, ça n'aurait pas été de refus. C'eut été marrant en tout cas, avec un peu de pot leurs cervelles auraient bien giclées et les deux gosses seraient vengés, et en plus auraient le spectacle gratuit... Quoi, je pars dans le gore? Ben quand on échappe de justesse à une mort lente et douloureuse, on n'est pas exactement gentil et amant avec ceux qui voulaient vous faire frire comme de vulgaires saucisses. Ajoutez à ça que Cain n'est de toute façon pas gentil par défaut, et amant, n'en parlons même pas, et vous serez peut-être moins étonné par ces pensées certes un peu violentes et immorales. Mais nous dévions.
Les trois zigotos s'étaient sagement alignés contre le compteur du bar, les mains derrière la tête et le visage livide. Sérieusement, ils n'avaient rien dans les os ceux là, un peu de lâcheté pour sauver sa peau il pouvait parfaitement comprendre et même encourager, mais d'être à ce point misérable et soumis, c'était ridicule, autant se tirer une balle tout de suite, ils n'avaient vraiment rien à gagner d'être sur terre. Et puis avec toute la crasse qui grouillait dessus, quatre de moins, c'était pas de refus.

Le gosse se releva, doucement, d'abord assis en tailleurs à vérifier si tout était encore bien en place dans son épaule, la vache, ça faisait mal, ce connard y était pas allé de main morte, à tout les coups il lui avait explosé quelques veines de plus, ça allait durer jusqu'à que ça se remette cette merde. À côté, un des flics ramassa Tommy, le remettant sur ses pattes, ce qui l'incita à se relever tout de même, après tout, c'était pas comme s'il ne s'était déjà assez roulé dans le sang et l'alcool pour la journée, et il devait en empester maintenant, comme tout le bar en fait, ça n'aidait pas son cas. Il s'empressa par contre de remettre son t-shirt en place en espérant faire disparaître quoi que ce soit qu'il avait dans le dos, il n'avait pas envie que les policiers regardent de plus près s'il pouvait l'éviter, sa confiance vis à vis de toute forme d'autorité étant généralement très limitée. Ou vis à vis de quoi que ce soit, d'ailleurs.
Un peu plus loin, l'inspecteur téléphonait maintenant, appelant visiblement du renfort, ce qui ne présageait rien de bon. Ils n'en étaient pas encore sortis, de cette histoire, ça allait être long et laborieux. Ah, et zut de flûte, il allait probablement avoir des ennuis supplémentaires parce ce qu'ils étaient tout les deux mineurs. Ça s'annonçait joyeux, comme journée. Ou plutôt, long et laborieux.
-"Ça va, vous deux? Vous êtes blessés?"
L'inspecteur avait fini de téléphoner, on dirait, et s'intéressait maintenant à son cas. C'est quoi, ce ton, maternel mais autoritaire? Ça lui rappelait sa propre mère, tiens, et si elle venait pas de lui sauver sa poire et ne portait pas un uniforme avec flingue, il lui aurait sérieusement balancé d'aller s'occuper de ses propres oignons, presque par réflexe. Quoi, mécanisme d'auto défense de merde? Je vous envoie chier, non mais ho.
-"Ça va, vous êtes arrivés à temps."
Qu'est ce que vous voulez dire, tu pourrais utiliser un ton moins cynique? Nan je peux pas, je suis habitué, et puis à temps c'est relatif de toute façon, hein, c'était quand même un terrain de boxe ici hier soir. Mais bon, la cavalerie c'est encore pire, et puis il était quand même en vie, c'était déjà super. Il ravala donc toute remarque acerbe ou insolente qu'il aurait voulu sortir à Jenny, histoire de ne pas aggraver son cas, et celle ci sembla se contenter de la réponse pour le moment, ça ou elle essayait de faire la maman poule pour les deux gamins en même temps, autre théorie plausible vu le regard qu'elle posa maintenant sur le brun, attendant une réponse de sa part aussi.

Entre temps, les quatre mecs qu'elle avait avec elle avaient mis les menottes à Capitaine Crochet et sa bande, qui essayaient de discuter humblement et faire comprendre qu'ils n'y étaient pour rien, qu'ils étaient les victimes, tout le barda. Cause toujours, on te croit, toutes les apparences jouent pour nous, alors autant en profiter. D'ailleurs, nos policiers n'avaient pas l'air singulièrement convaincus, l'un d'eux aboyant même à l'obésité sur pattes de se la fermer, ce que ce dernier fit aussitôt, pas fier. Eh bah, à la limite il aurait honte d'avoir été maîtrisé par une telle lavette.
Un bruit de moteur et de frein dehors attira son attention, et il vit un grand fourgon de police se garer derrière la voiture qui avait emmené leurs sauveurs. Ah d'accord, carrément, les grands moyens? Depuis quand on se donnait autant de mal pour une simple baston de rue? Bon, qui aurait du finir en bain de sang, mais c'était un détail.
-"Bon, on embarque tout ce beau monde. Vous deux, vous venez aussi."
Arg, grillés, tout espoir, déjà très mince et irréaliste, de rester ici alors que les affreux disparaissaient au loin et de ne plus entendre parler de cette affaire venait de s'envoler avec la déclaration toujours aussi indiscutable dans le ton utilisé de l'inspecteur. Et en plus, ils se tapaient le trajet en panier à salade, avec les quatre malfrats qui pouvaient pas les blairer. Oh joie! Le gamin jeta un coup d'œil autours de lui, cherchant encore vaguement une excuse pour s'échapper, mais il se résigna assez vite, fourrant sa main droite dans sa poche, l'autre restant à pendre mollement contre son flanc. Il évitait de trop bouger ce bras pour le moment hein, ça vaudrait mieux. Se retourner une dernière fois pour voir si Tommy suivait, c'était devenu un point d'appui dans cette histoire de fous, il était le seul à avoir enregistré, du moins en partie, le fil de cette embrouille depuis le début, en plus de lui, alors ne pas le perdre.
Ça, et il avait encore ses clefs, tiens.
Saleté de clefs, m'ont fait que des ennuis depuis hier, incroyable.

La puissance du coup envoya Arcanin s’écraser contre le mur d’en face, l’impact provoqua un bruit considérablement puissant qui dû réveiller plus d’un voisin lève-tard. Un large trou s’était formé dans le mur,des fissures s’étirant sur tous les côtés. La poussière tombait encore à flot et le plus amoché était sûrement le canidé, qui avait profité du choc en quatre dimensions. Mentali commençait lui aussi à haleter, il avait mis une bonne partie de sa puissance dans cette attaque Psyko, et il espérait plus de résultat… Car oui, Ésaü était encore debout ! Difficilement, avec beaucoup de peine, mais il tenait encore le coup, et lui aussi allait devoir faire de même si il ne voulait pas perdre ce match. Il repris son souffle pendant le répit que lui laissait le Pokemon feu, il n’allait pas être très long, autant en profiter un maximum pour continuer de dominer le combat, il allait falloir maintenir la pression, ne pas lâcher, ne pas sous-estimer et foncer quand il serait temps ! Il semblait quand même avoir un problème avec une de ces pattes avant vu que son poids était légèrement déséquilibré… Impossible pour lui de charger dans cette condition, c’était donc une nouvelle attaque à distance qui allait l’attendre, chaleur ou bien feu pur ? Le molosse ne bougea pas, une veine commençait à ressortir sur son front, signe de sa très profonde concentration. Une aura crème commença à l’entourer avant de s’élargir peu à peu à tout le terrain,grignotant peu à peu la fraîcheur dans laquelle était Mentali pour laisser place à une montée très rapide du mercure. Le terrain fermé emprisonnait toute la chaleur, donnant l’impression au félin violet de n’être qu’un vulgaire cake qu’on faisait chauffer dans un four. Cette attaque Canicule étant moins concentré que la précédente était du même coup, bien moins violente, et Mentali y résista très bien. En réutilisant son attaque Plénitude à ce moment il eu même le pouvoir de se renforcer aussi bien offensivement que défensivement. Si Arcanin réutilisait Canicule, ça ne lui ferait pas plus d’effet qu’un sèche-cheveux à présent… Le canidé préparait sa seconde attaque, car soudainement il se mit à briller d’une lueur rouge braise et devenait de plus en plus imposant, la chaleur commençait à déformer sa vision, son adversaire n’était plus qu’une tache floue. Bordel ! Qu’est-ce qu’il était encore entrain de préparer comme nouvelles fourberies celui là ! Il lui en aurait fait voir de toutes les couleurs. Soudain, ouvrant sa gueule il cracha un torrent de flamme qui envahirent tout le terrain, ça allait être impossible à éviter, il allait falloir encaisser le coup le mieux possible, c’était pas possible autrement… Mais il n’allait sûrement pas se laisser faire comme ça…Prenant tout le temps qui lui restait avant que l’attaque ne le touche, profitant même un peu des dégagements d’énergie de cette même attaque il prépara une Ball’ombre encore plus grosse que les précédentes, des comme ça il n’en avait presque jamais fait quand il repensait… Alors que la vague de flamme allait s’abattre de plein fouet sur lui, il tourna sur lui-même pour envoyer un coup de queue dans la sphère d’ombre, lui donnant toute sa force pour qu’elle touche sa cible. Comme un boulet de canon l’attaque heurta la Surchauffe d’Arcanin,les deux forces s’affrontant d’abord, mais la technique de Mentali transperça littéralement les flammes, les séparant en deux comme le fut jadis la mer rouge, pour continuer inexorablement sa route vers l’origine des flammes, Le Pokémon feu . De l’autre côté, les flammes heurtèrent Mentali… Quand la fumée se dissipa enfin, tout n’était plus que chaos, l’herbe était devenue cendre, les murs maculés de noirs, la poussière régnant en maîtresse. Mentaliétait encore debout, haletant. Quand était-il pour Ésaü ? (A toi de voir si tu veux continuer le combat, si non je te laisse le soin de se faire écrouler les deux gaillards)

"Ça va, vous deux? Vous êtes blessés?"


Non, tu penses on pètes la forme voyons, ça ne se voit pas ? On est couverts de bleus, on s’est fait séquestrés et tapés dessus,mon pote à une épaule en moins… Mais tout va dans le meilleur des mondes,promis ! Tommy hésitait à parler de l’épaule de Cain qu’il avait pu apercevoir en se relevant, elle était dans un sacré mauvais état, et à chaque fois que le serveur bougeait un peu trop son bras, c’était la grimace ded ouleur et la répression d’un cri assuré à tous les coups. Le serveur n’avait pas l’air de vouloir l’aide et la compassion des policiers, il cachait sa blessure sous son t-shirt et en utilisant le moins possible son bras handicapé, c’était pas la joie pour bouger, mais il avait quand même l’air décider, et Tommy n’interférerait pas dans les décisions du jeune homme, c’est sa vie, son corps et sa santé, qu’il se débrouille avec. Au fond de lui il y avait une petite trace de culpabilité…Pour avoir déclencher cette bagarre dans le bar, pour avoir fait subir tout ça à Cain, et pour les événements qui venaient d’avoir lieu…L’agent Jenny était légèrement trop maternelle au goût de Cain apparemment, et les faciès du jeune homme en témoignait largement pour lui, il avait envie de balancer une réplique bien cinglante à cette flic, une du genre à lui demander d’aller voir ailleurs si elle n’avait pas d’autres gens à emmerder… La façon dont il commençait à connaître le serveur commençait à lui donner des frissons dans le dos, c’était plus une soirée qu’ils avaient passée ensemble là…

"Ça va, vous êtes arrivés à temps."

Oh ! C’est qu’il se mettrait presque à être un gentilt outou bien obéissant le Cainounet, vision du gosse avec une laisse et dormant dans sa niche oblige, Tommy sourit. "vous êtes arrivés à temps"… Tu veux pas non plus te mettre à genou et lui demander sa main (T’as pas intérêt, on est pacsé je te rappelle), lui chuchoter des mots d’amour et finir par lui dire qu’elle est la femme de ta vie pour faire encore un peu plus hypocrite ? Non ? T’as la flemme. Bon okay, sur ce coup là je te comprends. L’agent Jenny tourna le dos à Cain pour l’observer lui à son tour. Il ne comprit d’abord pas ce qu’elle lui voulait,mais le regard insistant de la jeune femme lui expliqua ce qu’elle attendait bien mieux que des mots. Ben oui, la question qu’elle avait posé les concernait tout les deux, pas que Cain. Durant un petit moment il réfléchi, jeta un coup d’œil au bras de Cain, se demandant si il devait parler de cette blessure ou si au contraire, fermer sa bouche serait la meilleure chose à faire dans ce cas là…

"… Oui… Tout va bien."

Si c’était pas de la réponse claire et précise ça !Mwahaha je suis trop fort quand je veux ! *met ses lunettes de soleil et passe en mode je me la pète* Les menottes furent passer au pirates qui tentaient de s’en sortir comme ils pouvaient avec du baratins et des histoire àe n dormir debout comme quoi Cain était en fait un prêtre shaman qui avait utilisé la magie vaudou sur eux pour les obliger à les attaquer. Tommy quand à lui était paraissait-il le serviteur du grand sorcier… NAN MAIS FRANCHEMENT,N’IMPORTE QUOI ! Comme si je pouvais raisonnablement le servir… Vous avez fumé un joint pas frais avant de venir ou quoi ? Jamais je serais le serviteur de ce… Nounours ! (Et puis d’abord, c’est lui mon chien, pas l’inverse) Et puis j’aimerais bien voir comment ce gugusse haut comme trois pommes arriverait à exercer son emprise sur moi… La magie ? Peuh !Réponse trop facile, comme si il était capable de m’hypnotiser. C’est lui qu’est bon qu’à se faire kidnapper je vous signale, pas l’inverse… Un des Policiers rabattit le caquet du gros quand il se mit à dériver sur un nouveau tas de mensonge invraisemblable expliquant que le bar était un lieu satanique ou tous les disciples de Darkrai se rendait chaque nuit jusqu’à des heures avancés de la nuit pour raconter des conneries, se faire des films,s’inventer une vie commune, dire des choses peu recommandable au plus jeunes accomplir des rituels en l’honneur du seigneur des cauchemars.

Un nouveau bruit de moteur s’entendit alors, suivit d’un coup de frein, d’un dérapage et de l’arrivée dans leur champ de vision d’un grand fourgon blindé. C’était donc ça que L’agent Jenny avait commandé rien que pour eux ? Trop gentil de sa part, plus ces gros plein de soupe serait loin de lui, plus il sentirait bien, dans le meilleur des mondes. Il allait quand même se faire engueuler par Cain à tous les coups, mais c’était qu’un détail après tout, la liberté était à eux… Quoique… Il est pas un peu grand ce fourgon ?

"Bon, on embarque tout ce beau monde. Vous deux,vous venez aussi."

Et merde ! Eux aussi ils vont être obligés de monter, quelle poisse, se supporter encore ces quatre idiots allaient être un véritable supplice. En plus tout les deux étaient loin d’être blanc comme neige, ils avaient fait un sacré nombre de conneries pour des mineurs en une seule journée (sans compter qu’ils ne savent pas que leur gentil compagnon ont eu la bonté de destroyer toute la cour, ça va coûter cher en réparation tout ça…). Cain avait l’air d’être entrain de se débattre avec son esprit pour trouver LA solution pour ne pas monter avec les quatre stupidités ambulantes, mais malheureusement il se résigna, le ton catégorique de la policière ne laissant aucune échappatoire.Tommy se retourna pour prendre son sac, récupéra la ball de Lokhlass que le Capitaine Crochet avait balancé dans un coin. Et il suivit Cain d’assez prêt.Les Policiers avaient déjà fait monter les quatre malfrats, et il ne restait plus qu’eux. Le serveur balai brosse vert se retourna, visiblement pour voir si il était bien là… Le drôle de regard qu’il lui adressa laissa Tommy stupéfait, c’était quoi ça ? Une amitié qui commençait à naître ?

Cain, puis Tommy montèrent par le coffre. Jenny ferma la porte à triple tour avant de rejoindre le chauffeur du fourgon à l’avant. Ils avaient visiblement décidés de laisser la voiture ici pour le moment…Faudrait qu’ils soient quand même un peu plus prudents, vu toute la racaille qui grouille dans ce quartier difficile. D’un côté étaient assis les quatre salopiauds (Je trouve un nouveau mot à chaque fois, je suis trop fort \o/)encadrés des deux policiers les plus baraqués. Sur le banc d’en face, c’était les deux autres qui les attendaient tous les deux. Tommy s’assit à droite de Cain , priant pour que le policier n’ai pas la bonne idée de s’appuyer sur l’épaule du gamin… Sinon ils étaient bon pour un petit séjour à l’hôpital tous les deux…

"Accrochez vous, on en a pour une bonne demi-heure pour aller au commissariat ! "

Doublonville était beaucoup trop étendue… Quelle merde, c’était pas tout de suite qu’il allait pouvoir se barrer, surtout qu’il allait devoir revenir pour chercher sa peluche Spinda Mentali… Et le verbe s’accrocher était bien de mise… La conduite de L’agent Jenny n’étant pas ce qui existait de plus doux au monde…

Bon, vu la capacité destructrice de ce coup là, ça avait intérêt à avoir fait mal, parce que sinon il était vraiment à court d'idées, la bestiole résistait trop bien. Sauf que ce qu'il n'avait pas calculé, c'est que charger une canicule prenait du temps, et ce temps n'avait pas été perdu en vain par le Mentali qui avait lui aussi rassemblé son énergie dans une deuxième sphère obscure qu'il envoya à la rencontre du tourbillon de flammes qui le frappa de plein fouet, et la balle d'ombre le heurta en retour avec une violence qui le fit plier, s'étendant comme une vague de froid dans son corps, curieusement moins désagréable que la première, comme si les pensées qu'elle contenait étaient moins sombres, mais pour ça la douleur et la force étaient triplés. Il sentait son énergie, déjà affaibli par la puissance de la surchauffe, s'échapper de son corps à une vitesse hallucinante. S'il ne faisait rien maintenant, c'était perdu pour toujours, il allait s'écrouler comme une masse et ne pourrait plus se relever, il devait porter un coup final, et vite. Sans attendre que la poussière et la fumée ne se dissipent, il s'élança en avant, profitant du fait que le félin le croit immobilisé pour tenter de le prendre par surprise, sentant toujours une force glaciale s'étaler dans ses os, soulevant encore les cendres qui voulaient se poser. Le pokémon violet eut à peine le temps de voir surgir deux rangées de crocs luisant qui se refermèrent avec toute la force qu'il pouvait encore tirer de soi sur lui. Enfin, sur sa queue, parce que Ésaü savait bien à peu près où le minou se trouvait, mais viser juste quand on ne voit rien, c'était pas gagné. Il ne tenta même pas de freiner l'élan qu'il avait prit, continuant sur un ou deux mètres en traînant l'autre, pour s'écrouler comme une masse, entraînant le petit dans sa chute, un bruit mat résonnant dans la salle, remuant une dernière fois la poussière qui commençait à se poser, la fumée s'étant déjà dissipée. Il faisait toujours encore plus chaud qu'ailleurs, mais ça redevenait supportable pour toute créature non-feu aussi. L'Arcanin resta un moment au sol, haletant, épuisé, n'essayant même pas de remuer un muscle, laissant le temps aux effets des attaques et de la chute de se poser un peu, vidé, mais satisfait. Ça faisait longtemps qu'il n'avait pas pu se battre comme ça, sans raison autre que l'envie soudaine de se décharger, contre un adversaire contre lequel on pouvait se défouler sans s'inquiéter et qui opposerait une résistance rentable, et il réalisait maintenant combien ça lui avait manqué.
Après un temps qui lui sembla un silence d'une éternité, ou il n'entendait que son souffle et celui, moins fort mais tout aussi épuisé, du Mentali, il fit l'effort suprême de lever la tête, la reposant sur sa patte pour pouvoir regarder vers le pokémon psy sans devoir se maintenir. Ce dernier lui tournait le dos, au sol aussi, visiblement dans le même état que lui, un peu plus roussi peut-être, on se demande pourquoi. Ayant toujours du mal à respirer, il s'adressa au félin violet.
-"Je dois- te dire merci pour ce- ce combat, ça faisait vraiment long- longtemps, que je n'ai plus eu- d'adversaire de taille..."
Tiens, y en a au moins un dans cette bande de déments qui sait comment dire sincèrement merci, même si son style de combat n'était pas exactement le plus honnête et franc. Mais il le pensait, et lui n'avait pas d'honneur à défendre ou de frustration à décharger, il avait juste voulu canaliser l'énergie accumulée avec le temps et c'était fait, donc pas de rancune, pas de raison de râler, ou de faire la gueule. Il était heureux. Se détendant encore un peu, il ferma les yeux, n'attendant pas spécialement de réponse mais les oreilles encore dressées au cas où, endolori, fatigué, attendant que sa respiration revienne à un rythme plus ou moins normal.


Et s'il n'avait pas envie d'y aller? Si le commissariat, c'était l'une des choses qui le tentait le moins, là, de suite? S'il était en fait encore crevé de n'avoir pas assez et mal dormi (allez savoir pourquoi *KOF*) et n'avait aucun rêve plus cher que de nettoyer ce barda et rentrer chez lui, se recoucher? S'il... Ouais, ben on s'en fout, perspective pour aujourd'hui, se faire cuisiner pendant quelques heures après un voyage en voiture avec les quatre violents, là, puis revenir et faire ce putain de nettoyage, et bosser jusqu'à deux, trois heures du mat' à nouveau. La seule bonne nouvelle, c'est que cette nuit, c'est sur, il allait dormir comme un ronflex, parce que ça n'aura pas été de tout repos. Les flics, s'était rarement reposants, croyez en mon expérience personnelle.
Suivant les deux flics qui devaient s'occuper d'eux, les gosses se laissèrent charger dans le fourgon, l'endroit le faisant se sentir comme un criminel. 'Tain, voulez pas nous mettre les menottes aussi? Vous auriez du nous balader dans la bagnole, là, ça aurait été beaucoup plus civil, après tout qui c'est qui s'est fait tabasser ici? Bon, non, pas tabasser, pas encore, mais un peu plus et on serait rôtis, alors hein! Enfin au moins, ils avaient plus de place sur leur banc, à quatre au lieu de six, c'était mieux que rien, il aurait pu se retrouver coincé contre Capitaine Crochet, ça ça aurait vraiment été pourri. Dites, vous admirez mes tentatives de positivisme j'espère? Non? Eh bien moi non plus, c'est de la merde cette situation, surtout qu'il savait parfaitement que le commissariat le plus proche n'était quand même pas la porte à côté, alors ils allaient être coincés dans ce coffre fort à humains pour une bonne demie-heure, au moins. Mais non de non, il finirait par croire à un Arceus mauvais qui s'acharnait contre lui. Bon, sauf qu'il n'était pas assez narcissique pour croire que le monde était contre lui, quand même, nous savons tous que le monde n'est pas contre nous. Non, en fait, il s'en contre fout de nous.

Il n'enregistra pas tout à fait les mots de la policière, par contre les effets il les ressentit immédiatement. Cette démente démarra au quart de tour, on entendait les vitesses claquer, les pneus crisser, et tout le beau monde fut joyeusement bousculé et secoué comme un shaker rempli, le gosse laissant échapper un juron et ayant juste le temps d'envoyer son bras droit de l'autre côté pour s'arrêter sur l'épaule du flic dans lequel il serait sinon rentré de plein fouet. Et bordel de couille (Référence à un pote, ça me tentait trop depuis hyper longtemps), ils en avaient pour trente putain de minutes comme ça? Mais c'est pas possible, ils finiraient leurs jours emplâtres dans un bâtiment, c'était à peine mieux que de brûler vivant, si c'était pour ça ils auraient pu laisser le capitaine crochet s'occuper d'eux! Remarquez, dans le cas présent, lui et sa bande crevaient aussi, c'était définitivement un plus. Deuxième virage, cette fois ci il était préparé, s'accrochant au banc/siège, quoi que ce soit, et résistant cette fois ci à la folie de la conduite de cette femme. Encore une qui a gagné son permis de conduire dans un Kinder surprise, je vous jure...
Bon, on reviens sur terre, où en sont les autres? Les quatre malfrats (Moi aussi! \o/) étaient alignés sagement, un mélange de terreur et de rage dans le regard. Oh là là, mais qu'est ce que vous avez aussi à nous attaquer en plein jour, on est quand même à Johto et pas dans une petite région perdue de rien du tout en délabrement, faut quand même pas pousser mémé dans les orties (Surtout quand elle est en slip à clous)! Petit regard du genre "Ha. Ha. Ha. Vous l'avez dans le cul." de la part du gamin, ce qui fit virer au violet le gros en chef et il décréta que ces lavettes n'avaient aucun intérêt, mais alors là, juste bon à se faire taper dessus en état d'ébriété. Cain s'intéressa donc à son voisin de droite, qui devait probablement aussi se remettre de la manière peu orthodoxe de conduire de leur folle de flic aux cheveux bleus (Et après c'est son vert pâle qui vous fait tiquer?). Tiens, quand il y pensait, ce type avait pas encore ses clefs? Mais voulait il vraiment récupérer cet objet maudit?
Ouaip, parce que la rage du patron s'il les perdait valait toutes les malédictions du monde.
-"Hé, je peux avoir mes clefs, maintenant, ou je dois encore me jeter d'un escalier de secours pour que tu me les rende?"
Miracle magique magnifique (M3!), même si la formulation n'était pas des plus gracieuses, le ton mordant n'y était plus, c'était presque amical, presque, parce qu'il faut quand même pas en demander trop non plus (dans un ou deux Rp's, peut-être, soyons fous!). Bon, il avait l'excuse d'être assez épuisé, d'avoir mal à l'épaule bientôt à l'autre bras de devoir s'accrocher comme ça (d'ailleurs, prochain virage, re domino! Moi je vous parie une paire de chaussettes violettes que ça va finir avec l'un des deux gosses qui tombe sur l'autre, ou sur un flic à la limite, mais c'est moins drôle) mais quand même, un effort pour être correct, venant de lui, c'était miraculeux! En fait, au fond il le trouvait pas si mal que ça le Tommy, chiant, d'accord, emmerdeur au plus haut point, buveur et fouteur de merde, mais au moins il se mettait pas à chialer quand on menaçait de le crever, et puis quand il montait pas sur ses grands chevaux de gosse de riche au dessus de toute cette racaille des rues, il était même presque sympathique. Et puis qu'il existe quelqu'un qui n'ait pas encore essayé de l'étrangler après avoir passé cinq minutes en sa présence, c'était assez miraculeux aussi.
Et allez, à croire que de vous faire malmener par une bande de bretzel liquides ça vous faisait pas du bien au cerveau, un peu plus et il devenait sentimental, non mais où va le monde! Ressaisissons nous.
Triple débile d'ivrogne ravagé par l'alcool et l'argent, boulet arriéré et imbécile profond doublé d'un emmerdeur de première.
Ah, c'est déjà plus dans le style du gamin, tout va bien, il n'était pas encore fou.

Les deux attaques avaient eu un effet apocalyptique. Si ce terrain avait un jour eu un quelconque charme, aujourd’hui ce n’était plus qu’un tas de cendre et de poussière. On a plus qu’à plaindre les pauvres petits enfants qui ont perdu leur terrain de jeu à cause de grand vilain méchant (ici deux gros sadiques que je ne citerais en aucune façon, si vous voulez vous plaindre des dommages causer, il faudra en parler à l’administration parce que dans le contrat c’est pas préciser qu’on a pas le droit de tout casser.) La poussière commençait lentement à se dégager, à retomber. Mentali tenait de plus en plus difficilement sur ses pattes. Son poil était roussi de partout. Bordel ce qu’il était fort ce con ! Des combats d’un niveau pareil ça faisaient vraiment bien trop longtemps qu’il n’en avait plus livré, mais l’excitation était toujours là, il avait réussit à tenir jusqu’au bout… Il tentait de sonder l’autre moitié du terrain pour vois si Ésaü était toujours de la partie, ou si au contraire il avait succombé à l’attaque Ball’ombre. Ça l’arrangerait bien,étant qu’il avait donné quasiment toutes ses dernières forces dans cette ultime attaque… La fumée était trop épaisse, ses sens de moins en moins efficace,s’attendre à tous moments qu’un éclair orange vous tombe dessus, c’était pas vraiment ce qu’on pouvait décrire comme ce qu’il y a de plus détendant sur Terre…Et le molosse surgit, la mâchoire en feu. Son coup s’abattit sur la queue du félin ce qui eu pour effet de lui faire pousser un cri de douleur, mais quel andouille !Faudrait que t’apprennes à viser patate ! Cette soudaine offensive redonna un peu de vigueur au félin qui était prêt à envoyer une nouvelle attaque Queue de Fer dans les dents du Pokémon feu, histoire qu’il ne nous fasse plus chier avec Croc feu…. Sauf qu’un Arcanin boiteux en plein élan, ben ça ne se stoppe pas comme par magie. Résultat, Cracbadaboum & co. Je pense que vous avez compris l’idée générale, le molosse s’écroula quelques mètres plus loin,entraînant dans sa chute cette fameuse chaussette violette. Cette fois-ci tout les deux au tapis, le match était bel et bien fini, même si il n’y avait pas de gagnant. La poussière et les cendres s’envolèrent sous le choc des deux corps contre le sol (M’enfin, surtout celui de ton toutou… *Viens d’imaginer un Arcanin avec une crête verte et un collier à clous* ). Un des meilleurs matchs qu’il avait livré… Regardant le ciel encore caché par les cendres, on pouvait presque croire qu’il neigeait, la journée d’aujourd’hui repassa dans sa tête,depuis son arrivée au bar jusqu’au coup final d’Arcanin qui les avait définitivement vidé l’un et l’autre… Un superbe match qu’il n’oublierait pas de si tôt, rien que pour ça il ne regrettait pas d’être rester une journée de plus à Doublonville… Une journée loin d’être gâché comme il l’avait cru dans un premier temps. Maintenant, c’était une soudaine envie de dormir qui le prenait,une envie de partir dans le doux pays des rêves et de ne plus jamais refaire surface, ou en tout cas, pas tout de suite. De partir pour le pays imaginaire,de tuer les méchants pirates, d’exploser la tronches de ces p**** de sirènes,de kidnapper le Crocodile et de le balancer dans l’arbre du pendu des garçons perdus… Sadique vous dites ? Non, pas du tout le genre de la maison voyons ! Vous vous faites toujours de ces drôles d’idées…

Ils reprenaient tout les deux lentement leur souffle,inspiration après inspiration, le temps semblait s’allonger à l’infini, le silence était de plomb… Arcanin regarda dans sa direction, dans un effort surcanin visiblement (L’est joli ce nouveau mot, non ? *sourire débile*). Il était à bout de souffle, c’est à peine si il réussissait à démarrer sa phrase entre deux respirations. Être un Pokémon feu ne signifiait pas ne pas être sensible à la chaleur et au flammes. Tout le monde avait sa limite, même les plus grands, les plus beaux et les plus forts. Bon je vais peut être pas m’étendre en vous faisant un débat philosophique sur les limites du vivants, parce que bien que moi ça m’éclaterait, je pense que je fais déjà assez de lignes inutiles pour vous emmerdez, et qu’il n’est pas de mon devoir de continuer, à moins que je veuille me faire attaquer par une pluie composé de micro/stylo, de slips à clous, de battes de baseball, de nez crochu, de Bisounours, de Pokéballs, de clef anglaise, de gluants et de bien d’autres choses encore que j’ai oublié dont vous étiez capable…

"Je dois- te dire merci pour ce- ce combat, ça faisait vraiment long- longtemps, que je n'ai plus eu- d'adversaire de taille..."

Il ressentait la même chose. Ésaü était un véritable adversaire, digne de faire des combats et non pas de la chochotte à sa mémère qui n’était pas capable de se salir une patte sans pleurnicher et de courir dans les jupons de sa dresseuse. Fallait savoir éduquer un Pokémon comme ses parents l’éduquent dans la nature pour qu’il révèle son véritable potentiel.Celui du canidé s’était forgé au cours du temps… Mais là, il n’avait pas vraiment l’intention de bavarder, une ou deux nouvelles heures de repos ne lui ferait sans doute aucun mal pour récupérer… D’un signe de la tête qui se voulait respectueux il remercia à son tour Arcanin. Deux secondes plus tard il se laissait retomber dans les cendres pour se laisser prendre par le sommeil,il était trop crevé et ça devait être la même chose du côté du grand roux. Les cendres continuaient lentement de tomber, comme de la neige. Les deux Pokémons,allongé sur leur matelas de poussière… On aurait regardé par la fenêtre qu’on aurait pris ces deux créatures si faibles en cet instant pour des rescapés d’une attaque à la bombe…

Qu’est-ce qu’elle avait dit déjà ? "Accrochez vous"… Le mot était faible quand on voyait la conduite de cette flic tout droit échapper des fous du volant… Elle voulait les tuer ou quoi ? Elle ne devait pas encore penser qu’ils avaient assez souffert comme ça… Mais qu’est-ce que c’était encore que cette cinglé bonne à se faire enfermer avec l’équipe du capitaine Crochet. Comme s’il avait lu dans ses pensées, l’un de ses deux gardes du corps le regarda fixement pendant quelques secondes… Un frisson eu le temps de parcourir l’échine du jeune homme avant qu’il ne sente l’épaule de Cain donner un grand coup dans la sienne, il faisait tellement attention à ne pas écraser son épaule blessée sur celle du deuxième gorille, à moins qu’il ne veuille mourir de douleur, qu’il ne faisait plus du tout gaffe à ce qu’il y avait de l’autre côté, en l’occurrence notre champion de Carmin sur Mer qui se prenait des coups de Cain à chaque virage, tout en essayant de ne pas tomber sur le garçon de peur qu’il le pousse sur son épaule gauche… Oui, vous l’aurez compris, on vient encore d’inventer une connerie monumentale avec ce concubin intenable parce qu’on s’emmerdait et qu’on voulait faire souffrir un peu plus ces deux idiots que nous avons créer dans notre grand génie (Même si je préfère quand même Koorinounours… Oui, je fais une fixation sur les rouquins… *sort*).Trente minutes à se retenir à un putain de banc… Ça n’allait pas le faire ! Cain semblait s’être stabiliser quand il tourna le regard dans sa direction…Qu’est-ce qu’il lui voulait encore le gamin… Il fait peur ce regard insistant…En tout cas c’est loin d’être rassurant tout ça. Il voulait peut être qu’on lui achète un slip à clous pour compléter sa collection de piercing… C’était une idée à développer pour un futur cadeau de noël ou un truc du genre, en tout cas c’était à mettre dans un coin de la tête et à réactiver à la prochaine occasion, pourquoi pas à Oliville en compagnie d’une boule de chewing-gum rose ayant un peu trop consommé d’alcool. Encore une fois on se demande d’où vienne toutes ses idées incongrues de choses improbables, comme si une boule de pâte à mâcher pouvait bien consommer de l’alcool de Baie Maron… Bon revenons-en à ce que voulais nous dire le toutou, c’est plus mieux comme ça (Ce que j’aime cette expression qui ne veut rien dire \o/) :

"Hé, je peux avoir mes clefs, maintenant, ou je dois encore me jeter d'un escalier de secours pour que tu me les rende?"

Pourquoi il voulait se jeter d’un escalier de secours celui là ? Il parlait de quoi encore… C’était pas le Rondoudou qu’avait trop bu finalement… Le regard qu’opposa Tommy signifiait clairement qu’il ne comprenait rien au charabia du jeune homme… De quoi pouvait-il bien parler ?Faisait-il référence à un événement du matin ? Là il était légèrement perdu, perdu dans ses pensées, perdu dans ce qu’on venait de lui dire. Et puis c’était dit presque gentiment, sur un ton amical… Là il ne reconnaissait plus le Cain d’il y a une dizaine d’heure. C’est quand même strange tout ce qui peut se passer en une demi-journée. Même s’il ne comprenait pas vraiment à quoi se référait cette soit disant chute des escaliers de secours, il entreprit de chercher le trousseau de clé au fond de sa poche, pendant que Cain avait l’air pris dans un incroyable débat intérieur où il s’injuriait de tous les noms pour avoir un tel comportement, après avoir regarder le champion d’un air étrange comme si il cherchait les meilleurs moyens de le décrire de la plus horrible des façons possible, il avait déjà l’air plus satisfait de lui, c’est à ce moment qu’il réussit à extraire le trousseau entièrement (Ben dis donc !Vachement profonde ces poches, c’est celle de Mary Poppins ou quoi ?(C’est moi ou notre Rp est en train de virer au joyeux pays des Bisounours et des personnages Disney ? Faut qu’on se ressaisisse, du sang ! Du sang !)).

"Voilà ce qui t’appartiens, même si j’ai pas t…"

Pas le temps de finir sa phrase, il ne se tenait plus depuis le moment où il avait commencé sa recherche… Et l’inévitable, arriva dans un nouveau virage… Cracbadaboum !

Laissons nos deux pokémons à leur siestes paisible, et revenons en à nos deux lascars.

L'expression vide de Tommy suite à sa question fit bien comprendre au gosse que ce dernier n'avait toujours pas retrouvé l'entièreté de ses souvenirs, vu qu'il semblait être en train de se demander de quoi, exactement, son compagnon de malheur était en train de lui parler, magistralement perdu devant cette phrase qui devait pourtant être simple, au premier abord. Rend moi mes clefs. Le reste tu l'oublie. Oublie! Eh mais, c'était magnifique ça! Tant que notre pote ne se souvient pas avoir sauvé de justesse le serveur, ce dernier n'avait pas à lui rendre la pareille, il n'avait donc plus de dette envers ce fada! Tiens, une bonne nouvelle, ça faisait longtemps, un peu plus et il oubliait à quoi ça ressemblait! Tiens, on dirait que les poches du brun n'en finissaient plus, c'était quoi ces trous béants? Il lui en faudrait des comme ça en fait, ça l'aiderait à maîtriser les clefs maudites, c'est sur. Déjà, ce serait beaucoup plus difficile à pickpocketer, un avantage non négligeable si on s'en remet à la soirée, n'est ce pas? Enfin bon, c'est pas tout ça, grouille toi, le prochain virage arrive et tu t'accroche à rien, là, c'est pas prudent, mais alors là, pas prudent du tout. Ah enfin, tu vois, elles ont rien de magique tes poches, en fouillant bien tu finis par trouver, mouvement quasi victorieux quand le petit trousseau fut enfin retirée du pantalon, alors là, il allait les accrocher cette fois ci, on n'est jamais assez prudent, elles en ont fait assez pour le restant de leurs jours en tant que petit morceau de métal insignifiant. Nan mais ho, c'est qui l'être vivant ici? Supérieur, on peut en douter, mais moi au moins j'ai des pouces opposables! Hum, je dérive, non? Ouais, ben devinez ce qui arrive quand on se laisse distraire? Eh oui.

Tu voulais du sang? Te voilà servi! À peine le gosse avait il refermé sa main valide sur l'objet que, certainement muée par un soubresaut de sadisme profond, l'agent Jenny embarqua le fourgon dans un virage particulièrement serré, vicieux, rapide et violent, enfin exactement ce qu'il ne fallait pas à deux personnes qui avaient momentanément lâché prise pour procéder à un échange stratégique. VLAN! Tommy à terre, cent points! REVLAN! Cain par dessus, mille points. Mais, mais... Mais oui! Deuxième virage sec juste après, REREVLAN! Un des lèche culs de Capitaine crochet pour finir en beauté, cent mille points! Vous avez battu le high score! Mazette, et il était lourd cet enfoiré! Le gosse au cheveux verts resta quelques secondes figé, attendant une douleur violente dans l'épaule, mais il semblait avoir de la chance dans son malheur, il était plutôt bien tombé, ça et l'autre avait amorti sa chute. Bon, se prendre un Cain sur le ventre, ça peut pas faire bien mal, il pèse rien, mais je peux confirmer qu'un acolyte menotté d'un fou furieux obèse, ça par contre, c'est pas exactement l'expérience qu'il voudrait répéter tout les jours, non d'un Arceus à la broche, il devait bouffer ses épinards avec la boite de conserve autours, y avait pas d'autre explication. Ah, le niveau d'énervement remonte, ça va lâcher, ça lâche! Flic ou pas flic, c'était pas dans sa description de poste, agiter les gens avant de les cuisiner!
-"Pouvez pas conduire normalement, non!? Et toi casse toi de moi, je me suis fait assez taper dessus pour la journée!"
Pousser le balourd avec un pieds, m'en fout s'il a les mains attachées, vire toi, mais vire toi je te dis! Le type semblait tellement surpris du soudain éclat d'un gamin que deux minutes avant il arrivait encore à maintenir aisément qu'il se redressa tant bien que mal, aidé par l'un de ses gardes du corps qui l'avait attrapé par le col et le dégageait tant bien que mal. Les trois autres observaient la scène d'un air mi critique mi amusé, allez savoir, peut-être avaient ils ordre de garder le reste à l'œil en cas de grabuge, qui sait, moi je comprend pas les cervelles des flics en tout cas. Engagé pour faire régner l'ordre tout en sachant pertinemment que ça ne marchera jamais, c'était au delà de ses capacités. Et puis surtout, avec une fatiguée de la vie comme leur conductrice... D'ailleurs, quand on parle du loup:
-"J'ai dis accrochez vous, voyons!"
Ouais, ben j'aimerais bien t'y voir, toi au moins t'as une ceinture, d'accord!? Et puis c'est quoi cette voix mielleuse de maman poule, on est pas tes fils, trouve toi un mec qui te supporte et fais les toi même, tes gosses! Quoique, s'ils finissent aussi dérangés que toi, peut-être vaudrait il mieux éviter. Enfin de toute façon, il ne voyait vraiment pas quel genre de mec pourrait supporter ça. Ok, y en a pour tout les goûts, mais quand même. Elle était jolie, je vous l'accorde, mais il lui manquait une case. Ou plusieurs.

Après pas mal d'efforts de la part du flic et de l'autre nouille, les virages occasionnels n'aidant vraiment pas, une plein poignée de jurons à mi voix (Cain seulement? où était ce Tommy qu'il entendait grommeler sur le poids de cette montagne?) et de coups de pieds, l'imbécile finit par regagner sa place sur banc, encadré de ses potes qui ricanaient doucement de la situation, sans pour autant oser faire un commentaire déplacé. Ils faisaient bien d'ailleurs, leur situation était tout sauf favorable. Mais ça laissait par Terre un Tommy tout plat et un Cain en pas bien meilleur état, enfin débarrassés du poids qui les pesait (Au sens propre, au figuré, allez savoir ce qui nous pèse).
-"..."
Petit blanc d'hésitation, le temps d'un autre virage violent. Les assis étaient ballottés, s'agrippant à qui mieux mieux, en essayant de ne pas se taper dessus par mégarde. Par contre, lui, par terre, il ressentait en fait bien moins les effets de la conduite peu conventionnelle de l'agent, il ne se cognait dans rien à ce niveau là, et puis c'était pas si inconfortable que ça un Tommy tout plat. Hm. Un sourire mi sadique, mi moqueur, mais pas vraiment méchant s'étira dans son visage, et la déclaration qui suivit sonnait vaguement trop joyeuse pour n'être qu'une plaisanterie, une touche d'ironie dans le timbre.
-"Je crois que je vais rester là, je tomberais pas plus bas!"
Bon, ok, les chance que l'autre le laisse effectivement squatter son espace vital pour le reste du trajet étaient particulièrement minces, si pas inexistantes, mais après tout, qui c'est qui l'avait fait chier pendant des heures la nuit passée? Il lui devait bien ça, va, faire le coussin pendant vingt minutes, et puis il ne pesait pas tellement, allons, t'es un grand garçon fort, tu supporteras bien un petit parasite!
Quoi, il n'y croyait même pas lui même?
Eh, on ne perd rien à essayer.

Nous sommes timbrés.

L'écran plat et le soda, je m'en moque, mais un bon canapé bien confortable, bien mou, avec des coussins et bien rembourré, je dirais pas non. Mais c'est pas en te liquéfiant sur place que tu vas y arriver, je suis désolé, ce pouvoir là, tu l'as pas encore. L'avais l'air très las, d'un coup, le Tommy, ferrait il une overdose de folie aiguë, ou alors serait il en train de préparer un come-back violent? Allait il balancer le squatteur à l'autre extrémité du bus avec un violent coup de pied? Lui démettre définitivement l'épaule? L'envoyer valser? Cain était déjà mentalement préparé à se faire éjecter avec brio, en fait le temps qu'il fallait à Tommy pour lui répondre le faisait plus stresser qu'autre chose, limite il se serait levé de lui même parce que c'était pas rassurant, quand un type que vous avez 'tet l'impression de bien connaître pur avoir fait une quantité inimaginable de conneries avec mais qui vous est en fait assez inconnu n'explose pas de suite mais s'étale comme une crêpe au sol après que vous lui ayez déclaré que vous alliez squatter son ventre comme un oreiller de secours vous êtes pas rassuré. Mais au moment où il amorça un geste pour se lever en grommelant, son fauteuil de secours déclara forfait, par dieu seul sait quel miracle, sa voix indiquant une certaine lassitude. On se demandait pas pourquoi il était fatigué lui, d'ailleurs, c'est pas comme s'ils avaient eu beaucoup de sommeil les deux lascars. N'empêche, admirez le retournement de situation. Le soir d'avant, c'était le gosse avec la tignasse verte qui n'en pouvait plus, crevé par l'autre, et là, c'était le brun, qui semblait avoir décidé qu'il n'avait plus envie de se battre pour quelque chose d'aussi trivial. Mais c'est moi ou il devient raisonnable, celui là? Mais quelle Mimigal l'a piqué, c'est pas possible, c'est le monde à l'envers.
Et qu'est ce que je fais, moi, d'ailleurs? Je me fout de sa gueule (très tentant) au risque de me faire jeter quand même, ou je laisse glisser, profitant d'avoir un gars confo pour amortir toute brusqueries de la folle dans les mains de laquelle reposait présentement leurs vie? Allez, va pour l'option deux, après tout il gagnait plus à se la fermer et se faire la vie confortable. Cain étendit ses longues jambes entre les bancs, son dos sur l'autre gamin, mis ses bras derrière la tête, et décréta que, là, tout de suite, dans l'immédiat, il pourrait être plus malheureux.

...
C'était quoi ce gros blanc? Qu'es vous avez à nous regarder comme ça, bande de racailles de pacotille, z'avez jamais vu un gamin qu'as la flemme de se lever? La tête du capitaine crochet était en effet assez exceptionnelle, quelque chose entre l'incompréhension, la stupeur, le dégoût et la peur, plus quelque chose d'indéfinissable qui n'avait rien de rassurant. Et allez, prochain virage, il oublie momentanément les gamins pour s'accrocher du mieux possible, ah, on est bien par terre, à vous regarder ballotter comme des fétus de paille sur la en en furie, prochaine ligne droite, retour du regard bizarre, quoi, t'as quelque chose à me dire? Crache le, que je rigole un coup. Et c'est parti pour un duel de regards à la con entre Cain que ça amusait follement de faire rager la boule de gras et cette dernière qui semblait en plein conflit interne. D'ailleurs, que devenait sa main? Oh, les jolies marques de dents, t'as vu ça, j'ai des crocs moi, ça doit faire mal. Dommage que je sois pas poison en plus, sinon ta papatte, en plus d'être toute pleine de sang séché, elle aurait viré au violet et commencé à enfler.
-"Les garçons, remettez vous sur vos sièges, s'il vous plaît, nous avons des consignes de sécurité à respecter."
Mais raah, de quoi je me mêle, juste quand j'allais réussir à faire exploser cet imbécile, juste quand cette stupide balade en fourgon commençait à prendre une tournure marrante, il faut que l'autre poulette (un poulet, au féminin, ça donne un mot bizarre) me gâche tout! Non mais je rêve, elle sait ou elle peut se les mettre, se consignes de sécurité?
-"C'est marrant, moi j'me sens plus sur par terre que sur les bancs. Surtout quand je vois tout ce beau monde qui manque se s'effondrer au moindre tournant."
En clair, fiche moi la paix, je suis très bien ici, toi et ta conduite idiote vous pouvez allez voir ailleurs si j'y suis, et d'ailleurs, j'y suis, j'y reste. Par terre, pas ailleurs. Faut suivre. Ta faute pour me traiter comme un petit de dix ans, j'en ai dix-sept et j'ai vraiment pas besoin d'une mère de remplacement, c'est d'ailleurs pour éviter d'avoir un parent sur le dos que je me suis fait la malle.

Les deux flics responsable d'eux ne semblaient en tout cas pas pressés de les remettre à leur place, alors lui ne voyait pas pourquoi il allait se donner du mal, si tout ce qu'ils faisaient c'était rouler discrètement des yeux et supprimer un ou deux sourires en coin, c'est pas lui qu'allais se motiver. Apparemment, eux, ça les faisait plus marrer qu'autre chose, ils devaient être habitués au méthodes peu conventionnelles et assez tarées de leur patronne et aux sales gosse qui faisaient pas ce qu'on leur demande, ils en avaient vu d'autre, et tant que la situation n'avait aucun caractère de gravité ils ne devaient pas être très pressés d'intervenir. Ce qu'il comprenait parfaitement. Ils étaient devenus flics, bon, on fait tous des erreurs, mais ils se foulaient pas non plus énormément hein. Au moins une chose de bien, c'est que les quatre flics baraqués semblaient être plus de leur côté que de celui des chieurs qu'avaient voulu leur peau. Mettez les en prison, faites leur bouffer leur tête, cuisinez les bien, vengez nous!
Cain, tu as une imagination un peu trop florissante parfois, reviens sur ton propre problème personnel, parce que je te rappelle qu'à chaque fois que tu vas chez les flics t'as droit à toute l'histoire officielle, les emmerdes les plus variées dues à ta situation un peu... spéciale. Ok, t'es parti en tant qu'entraîneur pokémon, mais même toi t'y crois pas une seconde, et les mineurs, en général, on essaye de contacter leurs parents. Sauf que dans ton cas c'est pas facile (pour pas dire impossible) et que ça les dérange un peu, quand même. Et Tommy ça allait pas être de tout repos non plus, allez savoir quelle est son histoire à lui, aussi bien il avait assassiné sa petite amie après une dispute violente, fugué de chez lui en emportant tout l'argent de la famille, fait exploser la moitié de Carmin sur mer et s'était ensuite planqué à Doublonville où il a tenté de noyer son chagrin et sa rage dans l'alcool et les coups.
Bon, ça, ou c'était simplement un gosse de riche de plus qui s'amusait à jouer les caïds dans les bas fonds.

Mais, mais c'est moi ou on ralenti? Vu que l'autre sadique a grillé tout les feux qu'il y aurait pu avoir sur leur route, cela voulait il dire qu'ils arrivaient à destination? Le voyage aux enfers touchait il à sa fin? Un nouveau calvaire pouvait il commencer? Ou était ce seulement une feinte de plus?
(Suite... au prochain épisode!)

Bon alors, cette fois je vais essayer d’éviter le délire d’une page, parce que c’est très mauvais pour le cerveau. Surtout qu’en ce moment j’accumule les cures de désintox, donc mieux vaut ne pas tenter le diable quand il reste dans son coin. Ça c’est encore une expression faite maison bien pourrie, ou alors c’est simplement un truc que j’ai entendu je nes ais plus où et qui est resté dans un coin de ma mémoire… Je sais plus, mais bref, on s’en fiche autant que du fer à lisser de Miranda, n’est-ce pas ?Mais bon là je suis en train de m’égarer. Surtout que j’ai un gros pervers qu’est en train d’avouer qu’il aime bien se servir de moi comme d’un canapé,donc…Comme prévu le Cain n’avait pas l’air très rassuré par le calme anormal du champion, en même temps c’était compréhensif quand on commençait seulement à le connaître et qu’on savait ce dont il était capable… Pauvre Cain, il a dû s’en faire du sang d’encre aujourd’hui, on le plaindrait presque si on ne savait pas qu’il était aussi chiant et emmerdeur que Tommy lui-même, d’ailleurs c’est pas pour rien que celui qui squatte l’espace vitale de l’autre, n’est personne d’autre que le serveur, alors Pouet ! Pouet ! Camembert le nain verdâtre ! (Pourquoi avais-je une subite envie de mettre une apostrophe…C’est louche moi je vous dis !). C’est presque qu’il serait en train de se rendre dépendant au Tommy le gamin, il devrait dès maintenant faire une cure,en sautant du camion pour partir le plus loin possible, sinon il allait se mettre à lui faire des câlins et à le prendre pour sa peluche attitré, ils sont étranges les gens des fois, n’est-ce pas ? Manquerait plus qu’ils se pacsent ses deux idiots… On se retrouverait à devoir trimballer un Cain à chaque Rp, ça ne ferait pas le moins du monde tache… Remarque Doublonville était bien connue pour être la capitale des faux mariages, t’es un peu trop bourré, et paf tu te retrouves marié ! Oui, bon là je suis en train de dériver totalement du sujet, mais faut bien que je trouves des choses à dire,vu que de dessous le monde n’est pas ce qu’il y a de plus passionnant… On pourrait même dire qu’il était plutôt chiant à regarder, alors quand en plus t’as un asticot à crête verte qui gigote sur toi, pour faire je ne sais quel échange de regard avec un abruti à crochet, ben ce n’est pas non plus la joie qui est au programme. Le serveur était en pleine hallucination, ne comprenant pas ce soudain retournement de situation, et il est sans doute pas le seul dans ce cas… Peut être qu’une conscience à décider qu’il en serait bien plus drôle comme ça, et que faire abandonner toute idée de rébellion à Tommy était la meilleure chose à faire. (Quoi qu’un Cain se scratchant contre le mur blindé,c’est quand même très marrant aussi, et puis ça fait rire les petits enfants qui se croient dans le théâtre de Guignol) En tout cas, les choses étaient telles qu’elles étaient… Et on ne va pas continuer à s’étaler dessus, parce que ça ne sert absolument à rien !

L’autre gosse se décida enfin à comprendre que Tommy acceptait de se faire squatter jusqu’à la fin du périple. (Oui parce qu’après s’il continue de s’accrocher il se prend une bonne Pêche dans sa Poire, il tombe dans les Pommes et n’a pas intérêt à ramener sa Fraise si il ne veut pas un Marron ! Oui, je sais, c’était le passage fruité du mois.) Il s’allongea donc confortablement, prenant encore plus de place qu’il ne le faisait déjà, prenant bien soin d’écraser un peu plus le champion qui lui cédait gentiment de la place. Ce qu’ils sont sang gène ces petits hommes verts de nos jours… En plus il avait l’air de bien apprécier sa supériorité sur lui…Tu vas voir quand je me serais levé lequel est supérieur à l’aut… Bon on se calme, on a dit qu’on tolérait, donc on tolère jusqu’au bout… Ça risque de ne pas être simple… Mais on fera avec, autant que la fin de ce foutu voyage se passe avec le moins de mort possible, une chose de bien aurait au moins eu lieu…

À partir de ce moment Tommy décrocha complètement des conneries de Cain, n’accorda pas la moindre attention aux quatre moches et à leur stupéfaction risible, Youhou Cain est étalé sur moi ! C’est le plus grand événement de votre pauvre vie, alors on se mets tous à applaudir comme des handicapés *Clap ! Clap !* Et alors ? Ça vous dérange ?Vous aussi vous voulez un câlin ? Ben pas de chance je suis en grève, là c’est un cas exceptionnellement exceptionnel, vu que je n’étais pas encore sous traitement. Mais maintenant, fini, rien, niet ! Plus un seul câlin à deux mille kilomètres à la ronde… Le message est clairement passé ? Je n’ai pas besoin de répéter ? Bon okay… Le message de Jenny ne l’intéressa pas plus,de toute façon pour qu’il se bouge il faudrait peut être que Cain se barre avant. Il serait bien dommage de casser un jouet pareil. Les paroles de la jeune femme n’eurent pas vraiment l’air de plaire à Cain, une étrange expression se dessina sur le visage du serveur, un mélange d’énervement et de rébellion contre les adultes. Et le venin arriva du tac au tac :

"C'est marrant, moi j'me sens plus sur par terre que sur les bancs. Surtout quand je vois tout ce beau monde qui manque se s'effondrer au moindre tournant."

… Tu sais que t’es fatiguant toi, tu ferais mieux de dormir plutôt que de continuer de faire chier le monde à coup de réplique stupide…Parce qu’en ce qui me concerne, ça commence à me saouler légèrement tes crises pour te faire remarquer. Tu te sers de moi comme oreiller, comme on l’a convenu, et tu vas squatter le pays des rêves illico presto ! Qu’on ait l’air bien mignon, bien con pendant un petit moment et que ça soit fini le plus vite possible. Mais il est increvable ce gosse ! Il marche avec des piles rechargeables à la connerie ou quoi ?

Et c’est vrai qu’il va falloir, en plus se coltiner un interrogatoire de police… Mais quel bordel. Qu’ils essayent un peu d’appeler ses parents ses flics, ils seraient pas déçu du voyage. Dans la majorité des cas ils tomberait sur un ou une domestique qui ne saurait pas quoi répondre, dans un autre ça serait le majordome qui s’offusquerait contre ce gamin qui ne fait que des conneries parce que son père n’est jamais là, qu’il est irresponsable et tout le tralala. On pourrait aussi avoir le droit au Major Bob qui engueulerait plus les policiers que le gamin, ou encore le must du must : Rémi Leorios, le père de Tommy, en train de se foutre de la tronche des policiers, et de raconter la vie de son petit fiston… Mais je vous jure, quelle famille de timbrés ! (D’ailleurs en passant, si vous avez atteint le seuil de la débilité profonde, ou que vous le dépassez, n’hésiter pas à postuler pour entrer dans la famille, on vous trouvera bien une place d’arrière arrière petit cousin par alliance)… Le fourgon ralentissait… Quand on savait que depuis le début de cet enfer, la folle avait grillé tous les feux, tous les stops et toutes les autres priorités… On pouvait logiquement en déduire qu’il venait d’arriver.Et en effet, on entendit la porte côté conducteur s’ouvrir puis se refermer,puis un bruit de clé insérer dans la serrure, et enfin les deux grandes portes du coffre du fourgon s’ouvrant sur la folle. Histoire de bien faire chier le monde, Tommy et surtout Cain ne bougèrent pas d’un pouce, laissant les grands baraqués aller chercher chacun son propre moche. Les trois sbires du capitaine Crochet descendirent un à un avec leur garde du corps personnel, bien entendu ça allait être la folle qui allait se charger d’eux… Comme par hasard… Quand se fut le tour, de l’affreux, du laid, du mochement moche chef de la team des moches, ce dernier dans un élan de méchanceté écrasa violemment posa maladroitement son pied sur les phalanges de Tommy, qui pesta de tous les diables "PUTAIN ENFOIRÉ DE SALOPARD DE MERDE DE…" (Bon vous avez saisi le genre) avant de se remettre en position assise violemment d’écarter, le plus délicatement possible avec la fureur qui le prenait, Cain de lui, de se relever brusquement et de tenter de sauter au cou du moche… Résultat, il détourna sans le vouloir l’attention dest rois autres policiers qui laissèrent s’échapper les trois complices du Capitaine. Deux des baraqués s’emparèrent du bandit restant, le bougre essayait de se barrer comme les autres… Pendant ce temps les deux autres étaient déjà partis à la poursuite des trois malfrats tandis que Jenny appelait à l’aide d’un Talkie-walkie les brigades patrouillant dans le coin. Crochet avait déjà été embarqué direction salle d’interrogatoire quand la folle tourna son attention vers un Tommy, la main complètement écraser par le poids de l’obésité ambulante et Cain en train de faire on ne sait quoi… Peut être compatissante pour cette main écrasée, elle fronça simplement les sourcils.

"Bon les enfants, suivez moi ! Nous avons deux ou trois questions à vous poser. "

Mais bien sûr…

Si j'avais des piles rechargeables à la connerie, j'aurais fait une overdose depuis longtemps, à traîner avec toi complètement lessivé dans les rues de Doublonville. C'est pas moi qui comptait les cailloux d'une rue crade à une heure indue du matin, après avoir déchargé une rage sans explication valable sur des gens qui m'avaient rien fait. C'est pas moi qui me suis cassé en courant avec les clefs de quelqu'un que je connais même pas. Et c'est pas moi qui ai réussi à tomber dans les pommes à cause d'une peluche, résultant d'une perte de mémoire phénoménale. Alors on se calme, on se bouche les oreilles si mon humeur ne vous plaît pas, après tout, c'est ta faute si on se retrouve ici à attendre notre sort avec une bande de salopards encore plus atteins que nous à attendre qu'une flic définitivement pas sainte d'esprit qui se sent trop responsable nous tire les vers du nez. Tiens d'ailleurs, quand on parle du loup... Clic, bruit de serrure, clac, la porte qui s'ouvre sur le visage rayonnant de l'officier Jenny. Mais d'où sors t-elle cet optimisme sans fond? Moi je serais flic et je nous aurais sur le bras, mais je pleurerait quoi! Et elle non, elle fait sa 'tite maman, elle est pas gênée. Bah moi non plus je vais pas me gêner, je vais rester tranquillement affalé sur l'autre, là, après tout il est confortable et pas plus pressé que moi de te supporter.
Hop hop, les pas beaux sortent, un par un, chacun son flic, c'est le luxe dites moi, si vous avez autant de monde on se demande presque comment il se fait que cette ville ait encore des bas fonds. Et allez, que je me presse pas, que j'essaye encore de parlementer avec le flic qui n'entend rien, que je fasse mon snubbul soumis... Vous êtes quand même ignobles, là. Berk.

Cain sursauta quand son oreiller éclata en un joli flot de jurons digne de lui sans prévenir, une explosion inattendue de la part de quelqu'un qui jusque là avait été plutôt passif et tranquille. Arg, quoi encore? Il eut juste le temps de voir le pied du poids lourd s'ôter des phalanges écrabouillées de Tommy, avant que celui ci ne se redresse, furieux, à deux doigts de casser sa figure au moche. D'ailleurs, heureusement qu'il avait déjà commencé à se redresser, parce que sinon il aurait probablement été éjecté douloureusement par la rage soudaine du brun. S'ensuivit une réaction en chaîne assez confuse dans laquelle deux des malfrats prirent leurs jambes à leur coup, le coupable fut plaqué au sol par deux des flics, et l'agent siffla comme l'hystérique qu'elle était dans une tentative désespérée de contrôler la situation. Mais bien sur. Ils se comportent peut-être comme des chiens mais ils vont quand même pas venir au pieds juste parce que tu les appelle, faut quand même pas rêver poulette. Ah, talkie, c'est déjà plus efficace. Bah tu vois quand tu veux... Bref, redressons nous, dépoussiérons nous, et suivons la demoiselle, puisqu'elle le demande si gentiment. Ah, et retenons nous aussi de lui tordre le cou pour nous avoir appelés "les enfants", elle se rend pas compte, c'est une folle, mais on a quand même pas quatre ans. Quoi, moi je les appelle des gosses depuis tout à l'heure? Ouais, mais moi je suis moi, je m'appelle comme je veux, elle elle a un problème de manque de gosses, c'est l'instinct maternel poussé à bout, et elle n'a qu'à pas le décharger sur moi, merde!
Bon, sortir du fourgon, hop, petit bond, attendre le Tommy, suivre la flic, et tout ça avec le sourire. Ou pas. Ah, il s'était pas fait à moitié détruire la main, l'autre? Juste au moment ou il ouvrit le bec pour demander comment était sa main, l'inspecteur le coupa.
-"Ça va, ta main? Est ce qu'il te faut de la glace?"
Arg! Pour une fois que je me veux compatissant, il faut qu'elle me casse mon effet, cette salope! Eh bah, tant pis, je serais pas gentil, déjà que je le suis pas d'habitude, si en plus on me coupe mes effets, dans ce cas je ne ferais plus d'efforts, tant pis pour vous, vous venez de rater ce qui sera probablement le seul moment plus ou moins humain du gosse.
Ouais, je sais, vous vous en foutez.

L'inspecteur attendit la réponse (certainement négative, faut qu'il fasse son dur encore, lui. Et arrêtez de me donner ce regard genre "t'es pas mieux"!) du brun et les conduisit dans un bureau qui devait être le sien, assez grand, propre, avec un petit secrétaire maigrelet qui hocha la tête à son arrivée pour retourner juste après dans ses comptes compliqués, ses dossiers et ses paperasses. On dirait que la police se bureaucratise, tiens. Elle les invita à prendre place, leur indiquant deux sièges d'apparence assez confortable en face d'un bureau impécablement rangé. Curieux, il l'aurait plutôt jugée comme bordélique celle là. Bon, on s'installe, on est sage, moins on déconne plus vite ce sera fini. Restez zen! Elle même fit le tour du bureau, toujours un grand sourire stupidement heureux collé dans le visage, on avait envie de lui arracher avec violence tellement sa joie était irritante. Bon, paré, c'est l'heure des questions.
-"On va essayer de faire vite, d'accord? Après tout, je ne voudrais pas vous incommoder trop longtemps."
Et tu me dis ça maintenant? T'aurais pu nous laisser au bar si c'était pour pas nous incommoder, triple buse.
-"Alors, nom, prénom, âge?"
L'envie soudaine de lui répondre "Leorios, Tommy, quinze ans" le pris, mais il se retint juste à temps. Non, déjà l'autre connaissait pas son vrai nom, alors il allait lui inventer un truc vraiment infernal, et de toute façon il allait se trahir lors des autres questions, parce qu'il ne savait pratiquement rien de l'autre nouille à part qu'il était bourré aux as. Ce qui est assez maigre pour un interrogatoire. Ach merde, il allait devoir donner son vrai nom en plus, lui qui avait horreur de ça.
-"Stein, Alexander, 17 ans."
-"Oh, tu n'es pas originaire d'ici?"
Quoi, il faisait tellement étranger que ça, son nom? Mais visiblement cette question était purement rhétorique, parce que l'agent continua sans lui laisser le temps d'acquiescer.
-"Et tu es mineur? Tes parents vivent à Doublonville? Il serait quand même judicieux de les contacter..."
Mais raah, qu'es tu fouilles dans ma vie privée toi!?
-"Je crois pas que ce soit nécessaire, je n'ai plus aucun contact avec ma mère depuis plus d'un an."
Et paf, ça ça la lui boucle. C'est marrant comme certaines phrases, dites sur un certain ton, closent bien une conversation gênante. Tout ce qu'elle avait à lui répondre pour ça c'était une inintelligible "Ah" avant de passer à Tommy, pour lui poser la même question sur le même ton maternel. D'ailleurs, ce dernier qui l'avait pris pour un orphelin se voyait sa théorie réfutée, non non, je suis pas un pauvre gosse ramassé devant une église en plein hiver, j'ai des vieux comme tout le monde. Hop! Changement de stéréotype!

[Page cinq! Prosit!]

Bon, c'est bon, vous allez digérer la révélation suprême, Cain a un parent, voir même deux si le papa n'est pas mort au détour d'un combat, c'est pas bientôt fini ce silence gêné à la con? Oui, je suis très fier de mon petit effet, et plus que content d'avoir coupé court à toute tentative de contacter ma mère qui n'aurait sûrement pas apprécié la nouvelle, imaginez, on vous appelle après un an de zéro contact pour vous dire que votre gamin s'est retrouvé dans une baston de rue. De un, ça l'étonnerait pas plus que ça, à la limite elle se demanderait pourquoi on l'appelle pour une banalité pareille, après tout il avait pris l'habitude de rentrer avec des bleus et des bosses quand il habitait encore dans ce trou. Et de deux, s'en suivrait sûrement une conversation des plus gênées entre la mère et le fils, si ce dernier accepte de lui donner la parole, ce qu'était pas gagné non plus. Mais voilà, on va pas en faire tout un plat, continuez vos questions je vous en prie, vous attardez pas sur mon sort.
Oh, il avait deviné juste, l'autre nerveux avait le même âge que lui, qui l'eut cru! Vu qu'ils n'avaient pas grand chose en commun, physiquement, c'était pas facile à évaluer, ça et le gamin n'était pas exactement doué pour deviner la tranche d'âge des gens autours de lui. Mais quand même, cette flic, elle en pose des questions à la con, genre on est jumeaux, même frères on pourrait pas, et puis si c'était vraiment le cas je me casserais pas le dos à servir du vin à des ivrognes au milieu de la nuit, je profiterais bien de ce fric tombé du ciel pour profiter de ma petite vie insignifiante sur la planète terre. Quoiqu'il n'aurais pas vraiment d'idée de quoi en faire exactement, à part manger à sa faim et dormir dans un lit ultra confortable. Comme quoi, on peut avoir des désirs assez simples. Serais je Épicurien? Quoique, non, pour ça il faut penser un peu plus positivement que lui, et arrêter les remarques cyniques à tout bout de champ (On dirait que nos cours ont une influence assez néfaste sur nos Rps...). Bref, laissons là les débats philosophiques, ce n'est pas notre souci principal.

J'en étais où? Ah, à Tommy niant avec une ironie non camouflée tout lien de parenté entre lui et son camarade et frère de baston d'une nuit. Cain aurait presque voulu rajouter que s'ils étaient vraiment frères il aurait vite fait de contacter le papa en question pour demander des explications, mais bon, en fait le brun se démerdait très bien pour re-fourrer l'Agent dans le gène qu'avait causé sa première remarque et auquel elle avait essayé d'échapper en se tournant vers l'autre. Pas de chance, vous avez deux chieurs sur le dos, deux mômes infernaux au caractère de cochignon, alors c'est pas gagné. Minute, il avait parlé d'un manoir? C'est quoi c't'histoire? Il était friqué jusqu'à où, notre petit pote? Bon, en fait on s'en fout, observons plutôt l'expression d'une réflexion intense sur le visage de Jenny, passant de troublé à concentré à stressé et légèrement intimidé. Mais bordel, c'est qui ce mec pour qu'il fasse changer de couleur toutes les personnes auxquelles il balance son nom? Et pourquoi il a droit au vouvoiement d'un coup, celui là? Mais je rêve, donne moi ton super pouvoir, c'est génial!
En plus elle semblait le connaître du coup, mais c'est pas vrai, il devait être plus que champion d'arène pour lui faire un effet pareil, il y a anguille sous roche. Petit regard suspicieux du vert au brun, qu'est ce que j'ai raté, c'est quoi cette famille Leorios qui ouvre toutes les portes, et comment on rejoint le club? Quoique non, si c'est pour avoir droit à ce regard admiratif et vaguement baveux que l'inspecteur lui offrait maintenant, il s'en passerait, autant rester une petite merde des bas fonds et avoir à taper ou marchander pour qu'on te laisses passer, au moins il n'avait pas de flics, de madame bleue ou de monsieur moustache à chasser à coup de regard glaciaux et remarques acerbes.

Sauf que maintenant elle avait peur de Tommy, et les réponses lui retombaient sur le coin du nez. Mais je te zute, moi non plus j'ai pas envie de lui faire un discours, et sûrement pas quand cette folle passe de respect imprimé d'un peu de peur à Sankoki affectueuse déchargeant son excès de gentillesse et d'instinct maternel sur un gamin qui, très clairement, n'en avait pas besoin. En tout cas, c'était son opinion à lui. Petit tic nerveux quand elle eut le culot de l'appeler non seulement Alex, mais son petit en plus. Merde, plus ça allait plus elle lui rappelait sa mère biologique qu'il n'avait été que trop content de quitter, avec son air pseudo compatissant et ses tentatives désespérées de prendre ce pauvre petit garçon battu sous son aile. Mais je vais te me la remettre à sa place illico, celle là!
-"Alors d'abord, non, je ne permet pas qu'on m'appelle Alex, j'ai pas changé de nom pour rien, je veux bien me prêter au petit jeu de l'interrogatoire mais faut pas non plus m'chercher plus que nécessaire. C'est Cain même pour les gradés, et je suis le petit de personne."
Oups, une veine sensible? C'est le cas de le dire, si ça n'en tenait qu'à lui il aurait oublié son véritable nom une bonne fois pour toute, comme ça on ne pourrait vraiment plus retracer son passé (qui était vraiment tout sauf glorieux et certainement pas adapté au moins de 18. Ah mince, c'était son cas.) et il aurait enfin le droit de vivre, zut de flûte. Alors c'est pas une flic qui allait avoir le droit de mettre du sel dans les quelques blessures qui lui restaient, nan mais ho, faut quand même pas se foutre du monde! Et qu'est ce ça voulait dire, ce mix de choc et de pitié dans son regard, mais qu'est ce qu'elle allait encore s'imaginer? Elle était censé le prendre mal, pas repartir sur un trip psychologique à son sujet. Ok, mieux vaut répondre à sa question avant qu'elle ne lui en pose de plus gênantes. Ça promet, cet interrogatoire...
-"Et pour répondre à la question: Hier soir, ou ce matin, comme vous voulez, j'ai eu des 'tits ennuis avec une poignée de clients qui voulaient pas partir à l'heure de la fermeture, alors on a du employer un peu la manière forte. Ça leur a pas plu, ils sont revenus le lendemain, plus sobres, pour s'venger. Et lui - mouvement de puce vers Tommy - avait oublié son sac, donc il est revenu au mauvais moment. En gros."
Quoi, c'est de l'ultra résumé? Quoi, elle avait demandé du détail? Quoi, il avait omis tout un tas de conneries? Eh, genre ça la regardait ce qu'ils avaient fait comme bêtises entre temps. Et notez la clémence du Cain qui avait eu la grâce de ne pas préciser que Tommy était complètement lessivé dans le premier épisode. Ça, il n'avait qu'à décider lui même s'il voulait le raconter ou pas, c'était pas son problème.

L'inspecteur semblait vaguement satisfaite de sa réponse, à sa grande surprise. En fait, elle avait l'air de penser à autre chose, le fixant tour à tour lui puis l'autre gosse, son expression changeant d'affectueusement désolé à admiratif chaque fois. Ok, elle hésitait à leur demander quoi, cette fois ci? S'il avait eu des problèmes dans son enfance? Si il était traumatisé à vie? Elle voulait faire son psy? Ou alors elle voulait un autographe du brun, lui faire une demande en mariage? Mais vas y, crache, on t'écoute. Si tu veut creuser dans ma vie privée je suis devenu expert en réponses qui jettent un froid, essaye seulement, je vais te faire avaler ta jupe et ton képi.
Bon, quoi que c'était, elle ravala la question pour le moment et se contenta de demander à l'autre s'il avait quoi que ce soit à ajouter, des détails, des choses que Cain aurait omises. Oh, on me fait pas confiance? Comme je vous comprend.

Mwahahaha ! Que c’est bon d’avoir le monde à ses pieds,les voir s’affaisser de peur que votre courroux s’abatte sur eux, que c’est bonde contrôler le monde (d’en marier certains et de transformer les autres en sushi), que c’est bon de sentir supérieur à tous ces petits êtres sans histoire qui compte pour moins que de la merde aux yeux des autres. Être libre de ses choix, être quelqu’un sans avoir besoin des autres, être capable de s’affirmer en toute occasion, ça c’était le pouvoir, le pouvoir d’être, de vivre, de réussir… Pouvoir d’un seul claquement de doigts demander tout ce qu’on voulait,ne pas avoir peur de la défaite même si on ne l’apprécie pas… Ce n’est pas le rôle des autres que de nous dicter notre vie, c’est le notre. Et tant que certains ne le comprendrait pas, ils ne seront jamais rien d’autres que des cloportes insignifiants, des monsieur X et des madame Y qu’on croise dans la rue une fois avant d’oublier leur existence quelques secondes plus tard. Cette agent Jenny,toute folle qu’elle était, faisait parti de ces gens là, s’arc-boutant devant la puissance de truc ou de machin, apeurée devant la colossale influence de truc, muette devant les muscles de bid… Quoique là non, en fait… Elle était loin d’être peureuse cette fille, elle aurait fait un plaquage au Capitaine Crochet que ça n’aurait pas été étonnant aux yeux de Tommy, elle n’était pas du genre à se démonter face à une montagne de muscle (ou de graisse si on veut vraiment être exact dans l’exemple que je viens de donner), mais quelque chose dans le prestige du nom de Tommy la pétrifiait sur place, pendant un instant le jeune homme se demanda même si sa famille avait d’autres travers que son petit pacte avec les Rockets. C’est joyeux tout ça en fin de compte, il ne connaissait quasiment rien de son véritable passé, avait lu quelques ouvrages de légendes à propos de ses très lointain ancêtres, mais rien de vraiment concret en fin de compte, rien qui ne lui dise pourquoi sa mère était morte le lendemain de sa naissance, pourquoi cette mort était-elle aussi tabou chez son père, pourquoi il avait du vivre sans véritable amour parental, les brèves visites de ce papa gaga de son fils n’étant pas vraiment comparable à tous les moments de solitudes et de remises en questions qui avaient peuplés le reste de son temps. Vous croyez vraiment que vivre dans un monde fait d’or et de diamant signifiait vivre heureux ? Moi non. Je l’ai compris depuis bien trop longtemps.Mais aujourd’hui tout avait changé, il n’avait plus besoin ni de tuteur, ni de père, ni de passé, ni même de famille, il vivait sa propre vie, de lui-même…

En tout cas maintenant il avait au moins échapper à l’interrogatoire et c’était Cain qui allait devoir souffrir, souffrir des petites questions indiscrètes d’une Jenny maman poule elle s’était peut être vraiment prise d’affection pour le balai brosse vert, il faudrait penser à lui offrir un gosse insupportable pour noël, sûr qu’elle serait comblée de joie, un môme a réprimandé, à qui faire des câlinous et à qui raconter des histoires tous les soirs, elle devait commencer à être à cour de stock pour ses amis les prisonniers… En fait on a plus vraiment besoin de se demander pourquoi la criminalité dans les rues de Céladopole stagne, il y a toujours autant de jeunes s’embarquant dans des gangs et autres clans, mais ceux qui se faisait choppé, tellement terrifié par la perspective de devoir avoir à nouveau affaire à ce sourire gentil, à ces paroles mielleuses, aux aventures de Sancoki la courageuse limace, et d’être à nouveau nourri au biberon et à la petite cuillère par cette femme en manque de gosse (et à sa terrifiante collection de bavoirs Sancoki la courageuse limace)qu’ils devenaient dès leur sortie de prison (ils étaient en général relâché pour bonne conduite (très rapidement)) de gentils petits citoyens actant pour la bonne vie de leur immonde magnifique ville, ne replongeant plus jamais dans la délinquance, l’alcool et le tabac après cette expérience traumatisante. Quand on a une agent pareil dans ses rangs on a pas vraiment besoin de tous une bande de gorilles, mais en attendant fort en était de constater que les acolytes du capitaine Crochet n’étaient pas encore sous les verrous. Sortir tout de suite de ce foutu commissariat n’était donc pas une bonne chose, il allait falloir que cet interrogatoire se prolonge un peu plus…C’était donc à Cain de faire preuve de tout son pouvoir de sociabilité et de charisme pour les empêcher de se faire embrocher vivant à la sortie. J’ai dit sociabilité ! Alors arrête tout de suite ce regard noir, c’est pas parce qu’elle t’appelles mon petit alex que tu dois tirer la gueule… Je le fais bien moi, pourquoi pas les autres, t’es vraiment insupportable mon grand. Si tu continue je t'envois l’intégrale des Bisounours dès demain !

"Alors d'abord, non, je ne permet pas qu'on m'appelle Alex, j'ai pas changé de nom pour rien, je veux bien me prêter au petit jeu de l'interrogatoire mais faut pas non plus m'chercher plus que nécessaire. C'est Cain même pour les gradés, et je suis le petit de personne."

Ah ben je savais bien qu’il y avait anguille sous roche avec ce foutu nom, je trouvais ça trop bizarre qu’il se fasse appeler Ken ! J’aurais du me douter depuis le début qu’il avait changé de nom ne supportant pas de s’appeler Alexander alors que le petit ami de Barbie se nommait Ken… Dans le désespoir de ne jamais pouvoir atteindre sa bien aimée mannequin, il s’est donc décidé à changer de nom pour être un peu plus proche d’elle… Ce que c’est beau et déchirant l’amour que l’on peut vouer à un jouet. Moi par exemple depuis qu’on m’a séparé de mon Koorinounours, ben je n’arrête pas d’en parler, et je me suis pris Cain en toutou de substitution, mais depuis ma cure de désintox ça va beaucoup mieux, c’est un peu chiant à l’usure, mais on s’y fait. Ce pauvre petit Alex au cœur déchiré (et à la gorge défoncé), il faisait vraiment si peine à voir à se démener comme un pauvre diable pour cacher tout son amour pour la belle blonde de trente centimètres qu’il n’avait pas les moyens d’acheter au centre commercial de Doublonville( qui a traité Barbie de péripatéticienne ?). Bon, c’était décider il fallait faire quelque chose pour cette âme en peine,Tommy ajouté à sa liste de cadeaux noëlique une poupée Barbie (Punk si possible) pour Cain, que nous réserverait les autres paquets du champions, tout sera dévoilé dans d’autres Rps, *rire diabolique*. Ben moi je t’appellerais mon petit n’Alex si je veux d’abord, parce que je ne suis pas gradé pour commencer,parce que tu es mon doudou ensuite, et parce que tu es petit pour conclure. Tune peux rien face à ma logique implacable, tremble minuscule et ridicule petit mortel à crête verte, tremble !

"Et pour répondre à la question: Hier soir, ou ce matin, comme vous voulez, j'ai eu des 'tits ennuis avec une poignée de clients qui voulaient pas partir à l'heure de la fermeture, alors on a du employer un peu la manière forte. Ça ne leur a pas plu, ils sont revenus le lendemain, plus sobres, pour s'venger. Et lui - mouvement de puce vers Tommy - avait oublié son sac, donc il est revenu au mauvais moment. En gros."

TU as employé la manière forte, moi j’étais tranquillement en train de boire mon verre de Rhum, juste après je me suis réveiller dans ton lit je te signales ! Alors ça peut pas être moi, j’ai un alibi plus que solide ! Osez accuser le pauvre innocent que je suis, bon d’accord je fais des fautes d’orthographes, je vais avoir envie de tabasser Garth dans le rp qui suit chronologiquement et on va écraser les Pokémons d’une vieille chiasse avec Puff, encore plus loin dans le temps (Faut quand même noter que c’étaient des pestes (Je parle au futur alors que ça ne s’est pas encore produit, c’est grave franchement ( Et il n’y a pas que ça qu’est grave chez moi (Ma tendance à accumuler des parenthèses déjà (Ma schizophrénie ensuite…))))), mais c’est pas valable, en tout cas pas encore, et puis regarder moi, j’ai pas du tout la tête d’un coupable *sourire d’ange* Capitaine Crochet l’est bien plus que moi, alors nah ! Et oui effectivement c’est très résumé, ton bordel au casino, ton saut depuis la rambarde d’une cage d’escalier qui t’aurait coûté un bond mois en hôpital psychiatrique avec notre maman poule préférée, ta maltraitance envers de pauvres Pokémons sans défense, ta part de responsabilité dans le renvoie de ton collègue, et surtout, la fait que tu n’es pas réussi à contrôler tes clients et mes bêtises !Comment ça je suis censé être amnésique, enfin… Tommy est censé être amnésique plutôt ? Mais je vous merde cher collègue de malchance !

L’inspecteur avait l’air une fois de plus en train de chercher ses mots face à ses deux mots mômes qui la perturbait plus qu’elle ne l’avait jamais été face à des criminels adultes. Une sorte de blocage devant le ton qu’employer les deux jeunes hommes qui ne la prenait pas vraiment au sérieux… Perdre son calme devant des témoins… Même pas des criminels coupable des plus horribles crimes que le monde ai pu connaître… Non deux gamins, des témoins qui s’étaient presque fait tuer et brûler et qui pourtant ne tremblaient pas de peur… Deux personnes qui avaient l’air de s’être rencontrer par hasard, mais qui semblait déjà s’être plus ou moins lié par quelque chose d’incompréhensible à l’œil nu, quelque chose qui malgré des engueulades, des exaspérations et plein d’autres choses diverses et variées encore, les poussera à se recroiser. Une amitié pour le moins spéciale dans ces deux regards, l’un jaune l’autre gris, mais tout les deux très pâle, l’or et l’argent, Ho-oh et Lugia, un cœur et une âme, une complémentarité plus que mal faite mais réelle… Ils pouvaient bien se moquer d’elle quand elle les avait cru frère… Mais elle voyait bien que plus qu’une journée passée ensemble les unissait… (C’était le petit passage sentimentale, dans le rôle de l’agent jenny qui observe les yeux des autres : L’agent Jenny, dans le rôle du narrateur qui raconte n’importe quoi : moi).

"Hum…"

Une grande agitation se fit entendre dans le commissariat, les complices fuyards venaient visiblement de se faire arrêter par nos amis les policiers qui avaient reçu des équipes de renforts afin de les traquer dans le peu d’endroits dans lesquels ils pouvaient s’être cacher. Restant une petite seconde en bug, coudes sur la table, mains jointes sous le menton, et fixant ce Cain qui avait décidé de renier son nom pour devenir un personnage biblique (ça y est Jenny a trouvé le cadeau qu’elle allait offrir à son petit Alex pour nowël !)…Puis elle se leva, les vrais interrogatoires allaient bientôt commencer, et il fallait qu’elle sorte tout son matériel de torture, des aventures de Sancoki la courageuse limace, aux petits pots Ptiradis. Tout était bon pour faire avouer des coupables et pour obtenir la vérité, chacun usait de sa propre personnalité et de son personnage pour établir ses propres règles et ses propres armes. Pour elle c’était ce côté de maman qui l’avait suivie, pas de chance… pour les interrogés… L’agent Jenny entrouvrit la porte avant de se retourner vers les deux gamins de dix-sept ans.

"Vous pouvez disposer. Je reprendrais peut être contact avec vous par la suite pour des détails plus précis oh grand monsieur Cain. " Elle sourit au balai brosse vert pour lui montrer toute l’hypocrisie qu’elle mettait dans cette phrase alors qu’avec ses talons elle était à la même taille que Tommy, laissant Cain loin derrière.Son envie refoulée de prendre ce petit bout d’homme au si dur passé dans ses bras devenait de plus en plus intense. Mais certain que susceptible comme il l’était,il le prendrait mal…" À la prochaine les enfants ! "

Pas besoin de se faire prier, une minute plus tard nos deuxabrutis joyeux lurons étaient sortis du commissariat. Bien content de ne pas y avoir laisser toute leur journée… Mais un nouveau problème se posait alors dans l’épuisante vie des Leoriostein (Trop zarb’ …), trente minutes de voyage en fourgon à la vitesse d’une cinglée, entre trois quarts d’heures et une heure pour une conduite normale… Comment fait-on quand on a pas le permis ? On peut toujours essayer le stop, mais on ne sait jamais sur qui on va tomber…


[Je te laisse imaginer quel genre de type va bien pouvoir nous tomber dessus x) Au pire tu peux me laisser faire…]

Ah, aurait un enfin rattrapé les trois jojos qui s'étaient fait la malle? Punissez les bien, hein, faites leur souffrir un sort pire que la mort, enfermez les dans une toute petite pièce pleine de doudous, de biberons, de cœurs et d'agent Jenny, qu'ils subissent une torture pire que notre interrogatoire, qu'ils crient pitié par les barreaux senteur bubble-gum, qu'ils chialent et chient dans les couches qu'elles leurs auront mis. Il en faut au moins autant pour que nous deux pauvres gosses on puisse se considérer comme victimes dans l'affaire, et victimes des brutes, pas de cette femme qui devrait vraiment être mise sous verrous, enfermée à double tours dans une pièce pleine de bisounours et de bébés braillards histoire qu'elle se calme un peu. Ah, c'est beau de rêver, des fois, tant qu'on rêve rien de réaliste. Non, parce que si on commence à avoir des réflexions qui pourraient éventuellement arriver, on a trop tendance à y croire, et ça c'est pas bon. Alors restons dans nos idées sadiques irréalisables, au moins, ça fait du bien d'imaginer cette détraquée de l'affection qui s'en prend plein la gueule, et puis ça calme, parce que mettre un pain à l'inspecteur qu'es censé essayer de vous aider, c'est pas la solution la plus intelligente pour faire avancer les choses, avouons le. Tiens, d'ailleurs, si on avait attrapé les pas beaux, ça voulait dire que eux pouvaient y aller? Ils étaient libre de voler de leurs propres ailes, d'aller, de fuir cet endroit maudit! Victoire, joie, euphorie, Nirvana, Extasie! (Quoi, extasy est au dessus de Nirvana? Eh bah faites avec. Et comment ça je vous fait remarquer un détail que vous n'auriez jamais vu sans ma magnifique parenthèse empruntée à Tommy? Beh ouais, des fois les indices sont tellement subtils que je dois les mettre en valeur sinon personne les voit, qu'est ce que j'y peux.)

Oh, inutile de me contacter, Barbie Girl, le grand monsieur Caïn ne vous trouve pas à son goût, tellement pas que vous ne pouvez même pas lui faire le baisemain, alors retournez vous regarder dans votre miroir magique qui vous dit que vous êtes la plus belle et allez le mettre en doute, c'est un menteur, il a été séduit par votre robe trop courte et espère que vous le remarquiez. Des gosses miroir de toi, c'est exactement ce qu'il te faut, vous ferrez du shopping et essayerez des vêtements ensemble, avec papa miroir dans la poche devant lequel vous pourrez vous changer. Laisse tomber le gosse plein de trous, il est pas de ton genre, il est trop rebelle, trop gâché par la vie, il s'est pris trop de coups quand il était p'tit pour qu'on puisse encore en tirer quelque chose, et l'autorité parentale il connais pas. T'es trop maman poule pour lui, toi il te faut un môme sage, un qui apprenne le piano, qui t'offre des chocolats pour la fête de mères et...
Bon, d'accord, le gamin avait ravalé cette réponse en tire bouchon, s'était contenté de la penser très fort, et s'était levé, content d'être libéré et pas tenté de relancer la folle. Et il n'avait pas besoin de se faire prier pour disparaître, pas un merci, pas un au revoir, il n'avait même pas d'affaires à ramasser qu'il était déjà dehors, inspirant un grand coup d'air frais dans la cour du commissariat qui s'était entre temps de nouveau vidée. Et puis, les deux affreux se retrouvèrent sur le trottoir, bien embêtés, sans idée de ce qu'ils allaient bien pouvoir faire maintenant, très loin de leur destination et sans moyen intelligent d'y arriver. Raah, qu'est ce qu'ils avaient, aussi, à construire ce truc super loin de l'épicentre de toutes les bastons, c'est mal foutu leur système, ils ont peur pour leurs flics ou quoi!?

Bon, solution de secours, si on n'as pas envie de marcher (en on n'en a pas envie, je vous rassure), se déplacer à dos d'Arcanin! C'est con, il est pas là. C'est quoi la deuxième solution? Ah oui, aller se planter comme un couillon au bord de la route et faire du stop. Si on demande aux gens de nous mener au Casino, ça devrais le faire, c'est pas trop loin et c'est sur une des voies principales. Voyons voir, la grande route qui traverse Doublonville de part en part, ils étaient déjà dessus, pratiquement tout les bâtiments importants y étaient. Alors il suffisait de trouver une voiture qu'avait pas la plaque d'ici, une qui devait être en train de traverser la ville de toute façon et que deux gamins en plus ou en moins, ça ne dérangerait pas plus que ça.
Ah, mais puisque nous avons un Tommy à l'air de gentil garçon issu d'une bonne famille, autant en profiter, ça nous ferra avancer les choses!
-"Tiens, fait du stop, toi, parce que moi avec la tête que j'ai on y sera encore demain."
Bah ouais, c'est qu'il faisait peur aux petites mémères avec ses cheveux verts et son air de délabré, et puis avec sa chance il allait leur autostopper un psychopathe, alors qu'avec lui... En fait, en mettant Tommy au bord de la route, il avait à peu près moitié moitié de chances de tomber sur une mémère super gentille qui leur donne des bonbons, ou alors sur un fou. Allons, ils ne pouvaient pas être aussi malchanceux que ça, non? Quoique, il avait déjà décidé plus tôt dans la journée qu'il ne fallait pas tenter le démon, à eux deux ils semblaient attirer plus de gens bizarres que n'importe qui d'autre, alors autant se préparer au pire.

Bon, eh bien pendant que l'autre faisait le piquet, lui, il allait se reculer un peu, histoire de donner l'impression de ne rien avoir à faire avec ce mec, comme ça, crac! quand quelqu'un s'arrête, il se retrouve avec deux gosses à bord et pas un! C'est vil et sournois, me dites vous? Ouais, ben je vais pas les trucider non plus, ces paranos, et je vais pas leur salir leur sièges en cuir, mon pantalon est presque propre si ce n'en est pas pour quelques taches d'alcool déjà évaporées. Le gamin s'assit au bord de la grille du commissariat, s'attendant à ce que ça dure son temps jusqu'à ce qu'une âme généreuse s'arrête pour ramasser l'autre hurluberlu. Ça faisait un bail qu'il n'avait plus fait de stop, lui. Beh, on tombe sur des cas, des fois. Pour une fois qu'il était content d'être à deux, on devrait presque fêter ça!

Bon, le Tommy casé, tranquillement installé, il avait presque le temps de se reposer un peu. On entendait presque l'autre le maudire mentalement tellement il devait lui en vouloir de le laisser stopper tout seul. Bah tant pis pour toi, tu peux m'en vouloir autant que tu veux, je suis trop crevé, trop battu, trop secoué et couvert de bleus et des bosses pour y accorder le moindre intérêt. Et vu que déjà d'habitude je me fout pas mal de l'opinion publique, alors quand en plus j'ai l'épaule à moitié déboîtée, le visage griffé par le verre et une très longue soirée et matinée derrière moi, eh bien, disons simplement que les médisances d'un gosse de riche qui s'est amusé à venir foutre un peu le bordel et qui de surplus ne se souvient pratiquement de rien me passent bien au dessus de la tête, ça, gratte toi pour me faire tiquer.
En plus, c'est très marrant de regarder notre pauvre ami se tortiller là, au bord de la route, visiblement pas dans son élément, gêné comme pas deux, pas motivé du tout. À croire que son honneur ou je sais pas quelle autre fantaisie qu'on peut avoir dans la situation suivante l'empêchait de simplement lever son putain de pouce pour demander une petite place de rien du tout dans une bagnole ou l'autre. Mais n'importe quoi, ce type, j'vous jure...
La contemplation moqueuse de Caïn fut subitement interrompue par un bruit de freinage assez violent. Bah alors, c'est quoi ça? Ce mec avait un charisme de fou ou quoi? Et puis, il reconnut le visage qui apparut à la fenêtre et son sourire moqueur se crispa, surtout en constatant l'humeur massacrante de l'homme. Allons bon, qu'est ce qui était encore arrivé? Il devrait pas s'énerver comme ça, il se savait pourtant cardiaque voyons, ce n'est pas raisonnable. Et qu'est ce qu'il avait fait à Moe? L'aurait il assassiné dans un moment de rage? Enfin quand même pas, c'était un de ses meilleurs employés, et puis sa femme aurait calmé le jeu, manipulatrice comme elle était (C'est moi ou les femmes ont vraiment le mauvais rôle dans notre Rp? xD). Bon, c'était juste une mauvaise journée, alors? Oh et puis après tout, c'était pas son problème, il était en route vers le bar de toute façon, si ce couillon voulait pas l'y mener il devait s'attendre à ce que ça dure encore un peu.

Mais avec tout ça, ils n'avaient toujours pas de véhicule adéquat, et glandaient toujours encore au bord de la route comme des pauvres poireaux. Se détendant à nouveau, le vert laissa sa tête retomber contre le muret de pierre, fermant les yeux un moment. Quand était la dernière fois qu'il avait fait du stop? Qu'il avait été assis comme ça au bord du trottoir, quelqu'un d'autre attendant pour lui qu'une voiture daigne bien s'arrêter? Il faisait nuit, ça il s'en souvenait, et il était beaucoup plus jeune. Mais le reste était beaucoup plus trouble, brouillé autant par le temps que par ce qu'il avait très certainement dans le sang à l'époque, de l'alcool à n'en plus marcher droit, et peut-être autre chose encore, c'était dur de savoir, il se souvenait seulement des lumières éblouissantes des véhicules passant sur son visage, et de la silhouette de son accompagnateur qui se découpait, imposante, violente, contre l'éclairage public, un homme grand, efflanqué mais sans avoir l'aspect vaguement maladif que le gamin au sol présentait. Cet homme n'avait, dans son souvenir, pas de visage. Il voyait les contours très nettement, il entendait même le crissement de pneus qui s'arrêtaient, et la silhouette se pencher à la fenêtre, mais pas de visage.
Et puis il revint encore à la réalité, le bruit de pneus était celui d'une voiture décapotable rose, conduite par une blonde qui faisait des avances très peu camouflées au brun dont il ne voyait à présent pas l'expression, mais qui ne devait pas être particulièrement convaincu. Lui, il était encore un peu dans son flashback, cherchant à retrouver les morceaux qui lui manquaient tout en tentant de revenir au présent. Arg, ne pas se rappeler subitement de bribes passés, ça déconcentre.

Entre temps, d'ailleurs, la blonde qui lui rappelait étrangement une poupée Barbie était passée de charmeuse à vaguement crispée et le regardait maintenant lui, puis à nouveau Tommy, puis lui, hésitant visiblement entre son prince charmant avec l'affreux bossu de Notre Dame qui venait avec ou aucun des deux. On va l'aider à se décider. Regard noir du pas convaincu qui te veut du mal, on! Elle balbutia en quelques mots une excuse bidon, visiblement décidée à ne pas subir la racaille en lambeaux, quitte à abandonner son Ken de rêve au bord de la route. Bon, c'était marrant de faire bouh à des petites pestes qui n'y connaissaient rien à la vie, mais ça ne leur procurait toujours pas de véhicule potable tout ça. Il pouvait toujours se moquer de Tommy pour être un bourreau de cœurs, un Don Juan, un coureur de jupons qui fait tomber les inspecteur Jenny et les Barbies à ses pieds, après tout, ça l'occuperait.
Mais c'était, on dirait, la journée ou on le coupait tout le temps, pas moyen d'en placer une, il fut freiné dans son élan par l'arrivée soudaine d'un 4x4 imposant, gris argent avec... des... rideaux à l'intérieur? Étrange. D'autant plus étrange le fait que le monstre soit conduit par une petite vielle, l'air un peu trop cool pour son âge mais pas forcément désagréable pour autant, qui leur offrit un sourire radieux en les invitant à monter, très chaleureuse. Eh bah, ils auraient pu tomber plus mal, surtout qu'elle ne semblait pas trop dérangée par deux gamins quand même un peu crasseux sur ses fauteuils de cuir noir (ä ce point confos c'étaient même plus des sièges, là). Sans attendre, il embarqua derrière le brun, sentant que cette petite dame, elle allait bien lui plaire, c'était marrant les veux qui conduisaient des grosses bagnoles. Et portaient des lunettes de soleil.
Comment ça, elle avait deux mitrailleuses dans le coffre? Bah ils avaient pas vu, les deux affreux, ils étaient trop concentrés sur le fait d'avoir trouvé un véhicule, et en plus avec un conducteur qui n'obsède pas sur les virages! Un peu en excès de vitesse, mais enfin.

-"Alors les garçons, vous avez eus des ennuis on dirait? Vous inquiétez pas, mamie s'occupe de vous! Faites vous la vie confortable!"

Hm, on se fait la vie confortable, c'est sur, sont géniaux vos fauteuils! Mamie souriait d'une oreille à l'autre, contente comme tout, allumant la radio qui ne cracha non pas un programme de musique classique mais quelque chose de bien moderne, bien hard, bien rock, qui fit ricaner le Caïn. Ah, il n'en écoutait pas souvent, de la musique, ça le changeait, et puis c'était pas les trucs idiots qu'écoutait ce couillon de Moe. Ils étaient vraiment bien tombés, quoi! Mettre ses bras derrière sa tête, doucement à cause de cette saloperie d'épaule, étendre ses jambes, on a la place, et inspirer un grand coup, laisser la musique faire effet. Ok, ces trois quarts d'heure promettaient ne n'être pas trop pénibles, une petite pause, ça nous fait pas de mal avec toute la folie à laquelle on a eu droit.
...
Eh? Mamie parlerait elle tout seul? Elle a dit un truc sur un attentat? Qué? Elle parlait peut-être de Cédapole, il avait pas écouté sur le coup. Ça collait, vu qu'elle mentionnait un Casino... Avant de se reprendre et de s'excuser pour son habitude de penser tout haut, que ça venait quand on était toujours seul et en isolation. Elle avait du vouloir dire isolée, en isolation c'est un truc d'asile... Un peu toquée quand même, mais ça se comprend quand on a 75 balais. Elle se portait pas trop mal, d'ailleurs, pour une 'tite vieille.

Les pensées du gamin s'égarèrent à nouveau un peu, revenant cette fois ci seulement quelques minutes en arrière, quand il était rentré. Tiens oui, classe le mécanisme de la bécane, avec les portes qui s'ouvrent de tout seul! On a même plus besoin de ces poi-
Geuh?
-"Dites mamie... Pourquoi y a pas de poignées de porte à l'arrière?"
Nouveau système hyper automatisé? Maieuh... C'est pas un peu risqué? Des fois qu'on aurait un accident? Après je dis ça, je dis rien, mais quand même...


[Content? Mamie échappée d'un asile folle à lier voulant attenter un Casino, ça te va comme degré de shtarbitude?]

C'est pas qu'on est en train de dériver totalement de notre point de départ qui se fixait à faire un gentil petit Rp célébrant le retour d'un rouquin, mais presque... On pourrait cité tous les joyeux personnages qui ont peuplés nos lignes dans ses presque soixante-dix post', mais bon, mieux vaut garder le meilleur pour la fin comme dirait certain lapin génétiquement modifié par notre célèbre graphiste savant fou, j'ai nommé Hoshi ! Bon mon délire stupide mis à part, je vais profiter de cette petite introduction pou vous montrez à quel point les dieux tout puissants s'acharnent sur moi (ou plutôt sur Tommy, mais c'est qu'un détail vu que je souffre presque autant que lui)... Déjà tout petit, notre champion a perdu sa mère et sa sœur qu'il retrouvera par la suite avec un fer à lisser nommé Gérard entre les mains... Je vous raconte pas la crise d'angoisse quand il découvrira que sa frangine n'est autre qu'une fille aux cheveux roses... Faisons un petit bond spatio-temporel et parlons de Mina... Je ne sais pas trop pourquoi, mais elle a décidé de s'acharner sur moi, vous ne trouvez toujours pas que ma vie est vraiment trop cruelle ? (Même si vous le pensez très fort, je ne vous conseille pas d'acquiescer si vous ne voulez pas finir en bouillie pour Ptiravi...)...Comble du comble, il a fallu que ça *désigne Cain du doigt* vienne squatter dans ma vie... Et même si c'est un Koorinounours, qu'il porte des slips à clous et qu'il peut s'avérer bon à quelques choses avec un peu de volonté, il faut tout de même que vous remarquiez l'effort immense que j'ai fais pour le supporter et pour réussir à instaurer un semblant d'amitié... Oui, je sais,applaudissez moi ! Vous voudriez sans doute savoir le secret de tant d'héroïsme et de bravoure. Et bien je vous répondrai qu'il n'y en a pas. Il suffit de rester naturel et de savoir garder son calme. Si vous avez du mal à le faire,je vous conseille un stage de yoga au dojo de Carmin sur mer, nous nous ferons un plaisir de vous accueillir vous et votre porte-mo... Euh... Vous et vos Pokémons *sourire innocent*. Je pourrais aussi me mettre à vous faire le récit de mon voyage, mais je pense que ça prendrait beaucoup trop de place, par contre je pourrais peut être envisagé de faire des travaux aux dômes de concours pour le transformer en Amphithéâtre... Vous ne trouvez pas cette idée génialement génialissime ? Les concours aurait lieu en plein air et ça apporterait une petite touche de grandeur à notre belle ville... Je vais commencer à réfléchir à mon éventuelle candidature au élection municipale... Et après on dominera le monde ! Mon programme électorale sera le même que celui du Puffstianisme.

Le Ken pas si charmant n'avait pas vraiment été utile dans cette affaire... A part critiquer le verdounet ne savait pas faire grand chose,après, chacun ses passions... Si celles de monsieur Stein n'ont pas d'autres but que de blesser moralement tout ceux qui l'entourent, c'est son problème,plus le mien, qu'il se débrouille tout seul. Un mélange de maturité et de souvenirs étaient en train de prendre d'assaut le champion, il savait qu'il devait s'acquitter de plus en plus de tâche importante, d'être de plus en plus responsable, de vouloir qu'on l'estime et qu'on soit fier de lui ... Mais on ne devient pas adulte aussi facilement. Pas quand on a passé son enfance à vouloir devenir un vrai petit garçon, un gosse comme les autres pouvant avoir une famille et des amis normaux eux-aussi. Pas quand une fois l'envol pris on a voulu profiter à fond du temps qu'il nous restait avant que les responsabilités nous rattrape. Le brun allait avoir bien du mal à passer au stade suivant...Cette rencontre avec Cain était peut être une étape... Perdre en arrogance et en mépris... Gagner en franchise et en langue bien pendue... Peut être...

Les interrogations allaient devoir être remises à plus tard... Pour le moment une chose bien plus tracassante qu'un petit changement comportemental arrivait en la personne de Mamy la terroriste. Pour le moment les deux lascars ne remarquaient rien, quelques virages un peu trop serrés de temps à autres, des bruits métalliques pas vraiment importants dans le coffre... À en juger par le formidable instinct stéréotypé du champion, la vieille dame avait du partir faire deux trois courses et avait ramené avec elle des boîtes de conserves,point barre et fin de l'histoire... il ne se doutait même pas que les boîtes de conserves puissent faire plus d'un mètre de long et plus de dégâts qu'un Laporeille... (Bon j'allais mettre un Nidoking... mais disons que la carapace du gros doit être assez solide pour ne pas être percée par des balle, et que la bestiole aurait vite fait de casser en deux le jouet en métal)

"Alors les garçons, vous avez eus des ennuis on dirait? Vous inquiétez pas, mamie s'occupe de vous! Faites vous la vie confortable!"

Ah ben faut pas t'inquiéter pour ça ! Avec les deux sans-gènes que tu viens de prendre en stop tu ne risques pas d'avoir à te répéter. Et plop qu'on s'affale bien sur les fauteuils confortables. On pouvait presque faire un petit somme pour récupérer un peu plus, après tout la nuit et ce qu'il s'était passé ces dernières heures n'avaient pas vraiment été de tout repos... En tout cas, pas dans la définition du repos qui est la mienne. Maintenant on était au calme, sur une banquette presque parfaite, avec une magnifique musique de fond... Tommy était à deux doigts de s'endormir une deuxième fois sur Cain, après tout lui avait bien profiter de son dos, le verdounet pouvait bien lui prêter ses genoux ou son épaule indemne quand même ! C'était la moindre des choses.
…
Tommy se laissait aller à la somnolence tandis que Cain prenait ses aises, et que Mamy parlait à voix basse dans un minuscule micro, il entendit « Petit Phœnix », « Attentat » et« Otage »... Cependant le champion de releva pas, clignant des yeux et voyant que la vieille dame était concentrée sur ses grands coups de volants il cru à une petite hallucination Morphéenne, le genre de truc qui arrive lorsqu'on est trop fatigué... Et franchement il l'était. Cette petite vieille n'avait vraiment pas l'air d'une terroriste, il allait vraiment chercher trop loin dans son imagination ces derniers temps...

"Dites mamie... Pourquoi y a pas de poignées de porte à l'arrière?"


La voix de chieur (Vous vouliez quand même pas que je dise la voix de velours…) de Cain le tira à nouveau de sa somnolence. Le serveur avait sans doute vu comme ça, en regardant l’intérieur de la voiture d’un peu plus près que les portes n’avaient en effet plus de poignée… Ce n’est pas qu’on est claustrophobe, mais quand même, il y a une limite au sadisme Mamy. Un instant le champion s’imagina la vieille femme en mode psychopathe qui enfermait ses victimes à l’arrière de sa voiture avant des les vendre au marché noir, puis de venir les récupérer pour les tuer eux et leur propriétaire afin d’empocher encore plus d’argent… Ce qui pourrait à la limite expliquer la bagnole… Oui mais non… Pas une aussi gentille grand-mère, elle allait très vite leur apporter la preuve du malentendu, c’était sûrement un détail fait pour le design ou la facilité. Elle avait peut être tout simplement des petits enfants turbulents et déficients mentaux qui ouvraient la portière en pleine autoroute pour sauter… C’était une très bonne explication dont Tommy se contenta… Parfois il ne faudrait pas oublier que l’habit ne fait pas le moine…

Il n’empêche que le brun avait à présent les yeux grands ouverts, attentifs au moindre détail et en attente de la réponse de la vieille dame. À côté de lui, il voyait un Cain de plus en plus inquiet… Déstresse mon pote, faut arrêter de voir le mal partout c’est pas comme si elle était dangereuse non plus… Un coup de volant nerveux de la part de la vieille, projeta un Tommy, pas plus attaché que son comparse de banquette arrière sur ce dernier… Espérant ne pas avoir trop amoché Cain, il se concentra de nouveau vers la vieille que je nommerai à partir d’ici Psychopathe-baa qui avait perdu une fraction de seconde son grand sourire et son regard protecteur… Le coup de volant n’était apparemment pas un retour de fortune mais bien une perte temporaire de ces moyens… Qu’est-ce qu’elle avait à cacher ?

"Ne vous inquiétez pas les jeunes, c’est juste que je n’ai pas l’habitude de prendre des passagers à l’arrière,d’ailleurs je ne crois pas en avoir pris depuis que j’ai cette voiture…"Elle posa son index gauche en dessous de ses lèvres, levant ses yeux aux ciel,comme pour exprimer une intense réflexion"…Non, effectivement vous êtes les premiers à inaugurer les sièges arrière. Félicitations ! "



Limite elle n'aurait pas parler qu'elle aurait été plus crédible...
Elle s’enfonçait dans son mensonge, on voyait encore légèrement les traces de postérieurs sur le siège centrale, et Tommy avait dénoté avant d’entrer dans la voiture que les moquettes étaient légèrement sales elles aussi… Là il ne pouvait plus le prouver vu que ces godasses et celles de son compagnon d’infortune avaient sali le sol… Plus elle mentait, plus elle oubliait des détails… Dans quel but ? Ne voulant pas exprimer ses interrogations de peur qu’elle ne sorte un pistolet de sa manche il continua à se poser des questions…

"Vous voulez des biscuits mes jeunes amis ? "

Elle venait de verser un truc dessus ! Il n’avait vu qu’une goutte tombée, mais il en était certain !

[Mamy qui s'est échapper d'une maison de retraite pour psychopathe, et qui a monté un commando de personnes âgées pour aider les Quetzacoatls \o/][Désolé pour ce post’ de qualité douteuse…

Ah, tiens, le Tommy qui s'est réveillé. C'est bien, je suis pas le seul à trouver que l'absence de poignées est quand même suspecte, merci de m'accompagner dans ma paranoïa, je me sens moins seul. Un petit blanc suivit sa question, un blanc nerveux, un silence qui ne lui plaisait pas vraiment, quoi, on n'as pas de réponse? C'est quoi ça? L'expression satisfaite, contente de soi et de sa situation disparut immédiatement du visage de Caïn, remplacée par un air vaguement inquiet et méfiant, attendant maintenant une réponse crédible d'urgence. Dans quoi s'étaient ils encore fourrés!? Ça aussi, il y avait déjà eu droit, se retrouver dans une bagnole avec quelqu'un de bizarre, et c'était une autre de ces expériences qu'on n'as pas particulièrement envie de répéter. Mais enfin, c'était pas possible, c'était une petite vieille, pas un psychopathe ou autre ineptie, qu'est ce qu'elle voulait leur faire? Est ce qu'il était encore en train de stresser pour rien? Et pourquoi elle leur donnait pas de réponse, zut!?
WHAM, coup de volant violent, l'autre boulet qui lui tombe dessus, ce qui en retour le pousse contre la porte sans poignée. Arg, c'était pas la bonne épaule, merde, bobo. Petit "ow!" étouffé, suivi d'un bref regard noir pour le coupable, qui en plus n'avait pas l'air pressé de se virer de lui. Les ceintures c'est pas fait pour rien! Quoi, Caïn n'était pas attaché non plus? Bon, effectivement, j'admet, si la voiture était partie dans l'autre sens c'est lui qui se serait effondré, alors soyons clément, évitons tout commentaire. Surtout que mamie semblait enfin avoir une réponse.

-"Ne vous inquiétez pas les jeunes, c’est juste que je n’ai pas l’habitude de prendre des passagers à l’arrière, d’ailleurs je ne crois pas en avoir pris depuis que j’ai cette voiture."

Euh... c'est pas une raison valable pour ôter les poignées, ma vieille. Je suis pas convaincu. Les divers indices que Tommy avait rapidement collectés sur le mensonge de la folle il ne les avait pas vus, mais il se doutait bien que quelque chose ne tournait pas rond, pas besoin d'être Sherlock pour voir ça. Et pourquoi elle précise qu'on doit pas s'inquiéter? En tout cas, ici, ça avait l'effet contraire. Pendant que le brun gardait un œil sur leur très chère grand-mère, lui cherchait un moyen intelligent de sortir de ce guêpier sans se tuer, parce qu'elle conduisait mieux que Jenny mais pas moins vite, la frappadingue. Leurs portes bloquées, pas par là. Ouvrir la fenêtre n'était pas une option non plus. Par le coffre, peut-être? Retournons nous, pour voir...

-"Vous voulez des biscuits mes jeunes amis?"

Qu'es tu me regardes comme ça dans le rétroviseur? Nan, je veux pas de biscuits, je veux que tu me laisses sortir d'ici, ça me stresse, j'aime pas être enfermé! Il se retourna cependant à nouveau, n'ayant pas vu ce que pouvait bien contenir ce curieux coffre, mais maintenant diablement intéressé, surtout par le bruit métallique qu'il n'avait même pas remarqué avant. Des conserves? Des barres de fer? Un cadavre dans un cercueil d'acier? Mais qu'est ce qu'elle trimballait avec elle? Ou alors on pouvait sortir par là? Mais ça ne fait aucun sens, de verrouiller les portes et de ne pas empêcher l'accès au coffre, ou alors l'âge la rendait un peu gâteuse.

-"Ouais, pourquoi pas..."

Bon ok, je suis pas doué pour donner l'illusion que tout va bien dans le meilleur des mondes quand ce n'est pas le cas. D'abord, parce que rien ne va jamais pour le mieux dans le meilleur des mondes, ce dernier n'étant qu'une utopie d'un certain Voltaire qui faisait encore plus souffrir son Candide que nous nos deux affreux. Ensuite, parce que quand on nous propose des biscuits après nous avoir enfermés, eh bah ça demande réflexion. Un coup d'œil sur l'expression momentanément horrifiée de Tommy lui certifia qu'effectivement, ces biscuits, ils devaient pas être si bons que ça. Allez, avoue, qu'est ce que t'as fait avec? Tu les as empoisonnés? Drogués? Fait avec de la pâte instantanée? Ça existe, ça? En tout cas, compte pas sur moi pour les manger, je sais pas encore ce que je vais en faire mais ils s'approcheront pas de ma bouche, là!

-"Tenez, je vous donne la boite, c'est plus simple. Prenez en autant que vous voulez!"

Tenant le volant d'une main, elle se tourna en partie pour leur tendre une petite boîte de vieille, décorée avec des fioritures roses et bleues, et des petits anges, pleine de biscuits en forme de lunes et d'étoiles et même quelques cœurs. Charmant. Jenny aurait été ravie. Le gosse, pour sa part, aurait vraiment bien voulu savoir ce qu'elle avait mis dessus, somnifère ou poison, pour savoir s'il devait faire semblant de dormir ou de crever. La deuxième option étant beaucoup plus difficile, certes, et demandant qu'on trouve une solution de secours, genre étrangler la vieille au volant, prendre contrôle du tank, la foutre dans son cercueil d'acier et se dépêcher d'arriver au Casino. Tiens, avec quoi on pourrait se défendre ici? Les rideaux? Ça peux toujours servir pour tordre le cou à quelqu'un... Surtout les rideaux à fleurs. C'est mortel ça, les rideaux à fleurs. Non mais sérieux, qu'est ce qu'elle cherchait à leur faire avaler?

-"Oh, et si vous voulez vous reposer un peu, ne vous gênez pas surtout, le Casino est à l'autre bout de la ville et vous m'avez l'air tout les deux bien épuisés."

Sourire de gentille petite mamie, tellement réussi que l'espace d'une seconde, il hésita à croire qu'il s'était trompé sur son compte. Somnifère, donc? Tu veux faire quoi avec nous? Je me laisse plus droguer aussi facilement moi, pas pressé de me retrouver à la merci d'une quasi-centenaire aux intentions très louches!
Enfin, au moins, la direction dans laquelle ils allaient était toujours la bonne...
Mais c'était vraiment la seule chose qui jouait encore en leur faveur.

Inutile de me faire des grimasses comme ça, avec ma paranoïa naturelle je les aurais pas mangé même si tu m'avais encouragé. Où plutôt, encore moins si tu m'avais encouragé. Mais ça c'est juste un détail. Maintenant, la grande question, c'est comment on va se démerder dans cette situation de fous. Non, parce que quand même, se faire kidnapper par une petite vieille, c'est pas tout les jours que ça arrive, et certainement pas à tout le monde. On doit être les deux mecs les plus malchanceux de cette ville, si pas de cette région, parce que vu toute la merde qui nous est tombée dessus en moins de 24 heures, on a du commettre de sacré meurtres dans nos vies précédentes pour mériter le coup. Ça, ou la vie est simplement foncièrement injuste, ce qui me semble plus probable, quand même. Et en plus je me retrouve dans cette situation improbable avec notre abruti de service, lui a la main défoncée et moi c'est l'épaule. On fait une belle paire d'éclopés à nous deux, tiens, de gosses qui veulent faire adulte mais n'en sont pas moins des gosses, de pauvres débiles, de loques. Bon, pas des loques de la même origine, je vous l'accorde.

Tommy semblait avoir opté pour l'option "faire semblant d'être crédule" et s'enfila un biscuit lune, sous les yeux devenus ronds comme des soucoupes de la petite mamie. Eh bah, elle devait être pressée de les mettre ko, tellement qu'elle en oubliait de se la jouer gentille et compréhensive. En tout cas, tant qu'elle était occupée à fixer l'autre, elle s'occupait pas trop de lui, ce qui lui permit de jeter un rapide coup d'œil à l'arrière pour satisfaire sa curiosité grandissante. Et ce qu'il y vit le fit se raidir l'espace d'une seconde, choqué. Il avait déjà vu des armes, assez pour ne plus pouvoir les compter sur ses orteils, mais des trucs balèze comme ça, seulement dans des films, le soir, quand on n'as rien de mieux à faire que de se regarder un vieux truc de gangsters avec un max de fusillades et de morts, de répliques épiques et de bruits de balles. Caïn revint à sa place, attrapa un biscuit, le brun étant encore dans son manège, ruminant. Et puis il jeta un œil vers le serveur, lui indiquant probablement de faire la même chose. Ce dernier en profita pour, d'un mouvement du pouce vers l'arrière, puis mimant rapidement une mitrailleuse, lui faire comprendre l'origine du bruit métallique qui les suivait depuis le début. Et puis il envoya le biscuits en étoile sous la chaise de la vieille d'un mouvement du pied, pseudo-mastiquant lui aussi. En fait, ils n'avait même pas besoin de faire semblant, nerveux comme il l'était il s'était mis machinalement à mordre sur son piercing, chose qu'il se souvint qu'il devait refréner une fois qu'il ferait genre de dormir.

Sourire content, pour la vieille, un compliment sur ses biscuits, entre temps le brun s'était affalé contre la vitre, prétendant de s'être endormi d'un coup.
-"Heh, t'as vraiment... pas... d'endurance." *baille*
Quiconque trouve un sous entendu dans cette phrase a vraiment l'esprit mal tourné. Il est évident que ce n'est pas du tout le cas de Caïn, n'est ce pas. Ce dernier avait d'ailleurs volé la réplique à un "ami" d'il y a longtemps qui s'était endormi comme une masse la seconde d'après, ce que le serveur imita, prenant juste le temps de s'enfoncer sur sa chaise avant de laisser sa tête tomber mollement en arrière, un bras sur son ventre, l'autre près de la porte, sait on jamais, les yeux fermés. Pas vraiment grand chose à voir, mais garder les oreilles grandes ouvertes, ça, par contre, c'était essentiel.

Il entendit leur nouveau tortionnaire laisser échapper un "enfin" qui au moins leur prouva qu'ils ne s'étaient pas trompés sur le contenu de la bouteille. Puis un bruit de farfouilli, elle devait bouger sur sa chaise, suivi par un petit claquement et le crissement caractéristique d'un téléphone en panne. Ou d'un talkie-walkie.

-"Ici tank, ici tank, me recevez vous?"

Tank? Ça promet... À l'autre bout de la ligne, une voix déformée par l'appareil répondit dans un jargon étrange, certainement leur langue mais sérieusement incompréhensible pour qui n'est pas habitué et pas collé au talkie. Apparemment, oui, ils recevaient.

-"Parfait. J'ai un petit changement sur le plan, rien de bien grave. J'ai deux gamins à l'arrière, un coup de chance, comme moyen de pression si les flics arrivent. Tu vois que j'avais raison de toujours garder ce somnifère sur moi!"

Erf, c'était quoi c't'histoire!? Ils étaient otage? Rien que ça? Mais ma pauvre dame, personne ne payera jamais rien pour ma tête! Vous pouvez me torturer sur la place publique que ça ne ferait pas grande différence. Remarquez, le Tommy par contre, il doit valoir son poids en or, et même un peu plus. Bah, un sur deux. Reste à savoir si elle avait tilté qu'elle s'était chopé un riche héritier. Et si c'était vraiment un plus ou pas.

-"Oui, je sais ce que je dois faire, je suis pas sénile contrairement à toi! Croûton! Je me gare devant le Casino, on décharge le matériel dans ta voiture, et on file vers le centre commercial. Et oui, je peux laisser les deux dans titine, ils en ont pour au moins douze heures de dodo, avec la dose que je leurs ai mise. Et on fermera les rideaux, comme ça ils n'attireront pas l'attention."

Titine? C'était ça le nom de la 4x4? Les vieux, je vous jure... Mais c'était pas ça l'important. L'important, c'est qu'ils allaient être seuls devant le Casino pendant au moins 20 minutes, le temps qu'il fallait pour faire l'aller retour jusqu'au centre commercial, sans compter ce que cette folle et ses complices allaient faire là bas, et ça, ça leur laissait largement le temps de foutre le camp, quitte à défoncer un peu la bagnole, y a pas de raison, et puis ça ralentirait les fous, va!

Sortir d'ici. Le plus vite possible. Bonne idée.

Liberté! Espoir! Lueur au bout du tunnel!
Non, ne nous emballons pas, avec tout ce qui nous est tombé dessus jusqu'à maintenant, il est trop tôt pour crier victoire. À tout les coups, elle va avoir un accident, son acolyte ne sera pas là à temps, l'un d'eux va avoir besoin d'éternuer, enfin bref, quelque chose de con va arriver qui les remettra encore plus profond dans la merde qu'ils ne l'étaient déjà. Déjà qu'il était assez fataliste et négatif d'habitude, alors si en plus, en moins de 24 heures, toute la population déglinguée d'esprit de Doublonville leur tombait dessus, autant dire que ça n'aidait pas beaucoup le moral des troupes. Bon, ne pas rire, ne pas pleurer, ne pas se gratter, ne pas mastiquer son piercing, qu'est ce qu'il pouvait faire faux, encore?
Comme pour répondre à la question silencieuse qui avait au moins pour effet de l'occuper pendant qu'une psychopathe les conduisait à tors et à travers la ville, cette dernière donna un coup de volant plus sec que les derniers en s'engageant dans un virage, l'appuyant contre la vitre et le rideau qui lui servait de repose tête de fortune. Il entrouvrit un œil dans l'espoir de repérer où ils pouvaient bien se trouver, mais la première chose qui entra dans son champ de vision fut un Tommy chavirant dangereusement, pour finalement venir s'étaler de tout son long, lamentablement, incapable de résister à la dure loi de la gravité. Et, comme le veux une autre loi, celle de Murphy, sa tête décoiffée dut venir s'exploser contre le genoux cagneux du gamin. Ouch, ça devait pas avoir été des plus agréables.

Bien, maintenant il avait un faux siesteur qui se servait de lui comme oreiller de fortune, magnifique, il manquait plus que ça. Surtout te gène pas, tu veux pas me baver dessus, en plus? Non, non c'était pas une option, oublie ça tout de suite. Bon, c'est pas comme si Caïn ne l'avait pas utilisé lui comme accoudoir une petite heure avant, non plus, alors on oublie. C'est pas non plus la fin du monde, un type louche qui décide de se servir de toi comme repose tête. Allons allons, accordons lui le bénéfice du doute.
Mamie parlait encore au talkie, visiblement absorbée par la conduite et son acolyte, et ne devait plus trop se soucier d'eux. Ce manège dura encore une dizaine de minutes qui auraient pu être des heures, jusqu'à ce qu'une pétarade de mobilette se fasse entendre, suivi par un dernier virage plus lent après lequel l'engin s'arrêta définitivement, probablement dans une des rues qui se trouvaient juste derrière le Casino. Les moteurs furent coupés, ne restait plus que le bruit - et l'odeur - du deux roues. Bzzziiiit! La portière avant qui s'ouvre, et direct une voix chevrotante qui ne laissait aucun doute quand à l'âge du conducteur de la mobilette les accueillit.

-"Tu en as mis du temps!"
-"Tais toi, vieux sénile, j'ai fais aussi vite que j'ai pu, c'est toi qui es toujours en avance! Allons, aide moi à mettre ma petite chérie dans l'étui à violoncelle au lieu de râler!"
-"J'arrive, j'arrive, inutile de s'échauffer..."

On croirait entendre parler un vieux couple... Remarquez, tout est possible, et c'était absolument pas son problème. Allons, allons, allez vous en! Je veux pas moisir ici!
Le coffre s'ouvrit, suivit d'un choc, sûrement l'étui en question qui était posé, puis encore ce bruit métallique maintenant définit. En râlant, pestant, invoquant l'aide de l'oiseau sacré et se plaignant de leurs rhumatismes, ils arrivèrent à déplacer le monstre. D'ailleurs, comment on transporte un étui à violoncelle dans avec un deux roues? Ah, peut-être en ayant un de ces paniers à roulette à côté...
Ensuite, le coffre se referma dans un claquement sec, suivit du clic! caractéristique verrouillant toutes les portes. Mais, celle devant était encore ouverte, non? Mamie revint, le bruit de ses petits pas faisant le tour de l'énorme 4x4, pour se pencher à l'intérieur.

-"Oh, quels amours, ils sont si sages! C'est adorable! Ça me rappelle mes enfants... au début."
-"Tu es sure qu'ils ne peuvent pas se réveiller?"
-"Absolument! Et puis même si, tu sais que tout est blindé, alors ils peuvent toujours taper dessus."
-"Et si on les voit?"
-"Oh là là, que tu es pénible, c'est pas permis! Si ça peut te rassurer, je ferme les rideaux, là!"

Encore un petit bruit automatique - c'est quoi cette bagnole ou tout marche de tout seul? - et l'environnement s'assombrit, tirant un peu sur la tête du serveur qui s'était servit du dit rideau pour poser sa tête. Magnifique, ambiance tamisée en plus, mais c'est le luxe! Et puis la porte se referma, et peu après la pétarade de moteur s'éloigna, ce que le vert prit comme signal de départ. Il ouvrit les yeux, cligna quelques fois pour réaliser que même le pare brise et la vitre arrière avaient des rideaux à dentelle, et les écarta légèrement pour voir un curieux engin à trois roues chargé d'un étui à violoncelle disparaître au coin de la rue. Champ libre, sauve qui peut!

-"Pousse toi, l'amour, on n'a pas trop intérêt à moisir ici."
Quoi, il reprenait le gentil petit nom de mamie? Bah écoutez, toutes les occasions sont bonnes hein, et puis ce type l'avait assez fait chier quand il était rond comme une queue de pelle pour qu'il puisse bien s'offrir une petite vengeance de rien du tout.
Virant (prudemment quand même, soyons gentils) le brun de ses jambes, Caïn passa souplement par dessus les sièges pour s'installer à l'avant et, agenouillé sur le siège du mort, il arracha sans ménagement un rideau pour avoir de la lumière et se mit à vider frénétiquement la boite à gants. Des mouchoirs à dentelle parfumés lavande, des allumettes, une pokéball rose vide, une grenade, un paquet de bonbons menthe, plus d'allumettes, d'étranges pilules...
-"C'est une psychopathe, c'est pas possible qu'elle n'ait pas de- Ah, voilà!"
Victoire! De sa main gauche, le gosse brandit un couteau type opinel, version XXL, assez neuf mais taché d'une curieuse matière noire et sèche qui s'écaillait au moindre contact, et sur la nature de laquelle il s'efforça de ne pas se poser de questions.

-"On va voir si j'ai pas trop perdu la main."
Sans vraiment plus se soucier de ce que pouvait bien être en train de faire le Tommy, il passa sur le siège du conducteur, se mit à l'envers sous le volant et, de quelques coups de couteau plus ou moins bien placés, se débarrassa de la plaque en plastique qui le séparait du ventre de la voiture. Euh... Ça lui disait trop rien, tiens, il avait pas l'habitude de ce genre de merde hyper automatisées... Vous préférez pas la mécanique, non? C'est moins abstrait que cette merde. En grommelant, il posa le couteau sur ses genoux et commença à débrancher quelques trucs, faisant bien gaffe à ne pas s'embrouiller dans les fils. Parce que, contrairement aux films à grande production, ici, les câbles ne te faisaient pas l'honneur d'être de couleurs différentes.

Après quelques instants de farfouillement, une série de câbles débranchés, quelques uns coupés et un unique juron du à un choc électrique, le gosse émergea de nouveau, pour constater que Tommy le regardait maintenant l'air de se demander ce qui lui passait par la tête. Un grand sourire entre moqueur, fier et un peu embrouillé se dessina sur le visage de Caïn.
-"Si elle a une alarme, prépare toi à courir!"
Limite on aurait pu croire que ça l'amusait... Non mais je vous jure, des fois, ce gamin, on se demande ce qui se passe dans sa tête. Probablement pas grand chose, c'est ça le problème. Il coupa un dernier câble, en mit un autre à la place, et...
Bziiit! La porte arrière s'ouvrit. Suivi d'un silence. Prolongé. Pas d'alarme! Miracle!
-"Allez allez, sors, on va pas moisir ici quand même!"
Mais qu'est ce qu'il est lent celui là!

Ton niveau de "gosse-de-riche"-isme, qui avait baissé lentement tout au long de cette soirée et matinée démente, vient de remonter en flèche. Non, sérieusement, moi je me fout de la crasse partout pour nous sortir de ce guêpier, on est à deux doigts de se faire bousiller la gueule par une psychopathe cacochyme, et toi, tu fais quoi? Tu envois un message! Mais alors là, c'est honnêtement lamentable, arrogant et ridicule, à croire que comme par magie la terre entière va se plier à tes pieds pour te sortir de cette situation à la con. T'as de la chance que je tienne plus à ma peau qu'à la tienne, sinon j'aurais tout laissé fermé rien que pour te faire chier.
Roulant des yeux dans une expression clairement exaspérée par la bêtise du brun, il balança à nouveau ses jambes par dessus les sièges, pas pressé de tenter les autres portes. En fait, que celle là se soit ouverte, c'était un peu du hasard aussi, aussi bien ça aurait été le coffre ou le capot, il aurait pas été plus étonné. 'Tain, même pas majeur et déjà dépassé par la technologie, non mais je vous jure, où va le monde. Il atterrit sur la banquette arrière, manœuvrant tant bien que mal dans une grosse bagnole à grimper comme ce n'était pas prévu pour, et glissant à la suite de Tommy, il posa, enfin, ses pieds sur le sol ferme.

Sauf que, à force, il devait s'en douter, cette journée avait mal commencé, mal continué, il n'y avait pas de raison qu'elle ne continue pas dans cette direction. Une boule d'obscurité maléfique et malévolante (Mwahaha) s'écrasa avec bruit au dessus de sa tête, et Tommy recula soudainement en refermant la porte, manquant de lui tomber sur les genoux. Manquerait plus que ça, tiens....
Au dessus de leurs têtes, et un peu plus vers l'avant, posé sur la rambarde d'un balcon, un horrible oiseau de malheur les fixait d'un air mécontent. Il était d'ailleurs debout sur une seule patte, l'autre repliée sous son ventre ayant des doigts placés à des angles un peu... étranges, visiblement cassée, si pas broyée. Ah oui, un peu plus et il l'aurait oublié celui là. Ça lui a pas suffi de se faire laminer la papatte? Il en veut plus? Il revient pour m'emmerder?

-"Attends voir, saloperie de piaf, je vais te trouver un truc qui brille moi..."

Rien que le ton sur lequel cette phrase avait été grommelée ne présageait rien de bon, surtout quand on connaissait un minimum le gosse qui l'avait prononcée. Et effectivement, il abandonna quelques secondes le brun avec son nouvel ami pour, se penchant pour la énième fois par dessus ces putain de sièges avant, il récupéra la grenade qui était sur la place du mort, bien en évidente. C'était un de ces modèles qui ressemblaient à des tubes, et pas au fruit à partir duquel elles avaient étés nommées, toute en longueur, facile à tenir et à lancer. Le projectile idéal. Il devait avouer, un certain amour pour la destruction ne l'avait jamais quitté, l'avait poursuivi jusqu'à cette région pourtant paisible du monde, et parfois c'était dur à contenir. Enfin, au moins, c'était plus de l'auto-destruction, non? C'était déjà un grand pas en avant par rapport à avant, après tout!

-"HEY LE PIAF, J'AI UN TRUC POUR TOI!"

Et d'un mouvement sec du poignet, il envoya la grenade dégoupillée au préalable virevolter dans les airs, l'acier luisant capturant la lueur du soleil pour lancer un éclat vif en direction du piaf, instantanément fasciné. Sans réfléchir une seconde de plus, la ball ombre dans son bec se tarit sur le coup et il écarta les ailes pour s'élever vers le ciel, un croassement fou qui ressemblait étrangement à "À moiiiiiiiii!" s'échappant de sa gorge. Dans un cri victorieux, sa patte valide se referma sur l'objet.

-"On se casse!"

Tommy n'avait visiblement pas tout suivi, à en juger par sa tête abrutie fixée sur l'objet brillant dans le ciel, mais bon, il n'allait quand même pas le laisser ici, surtout que dans sept ou huit secondes ça allait pleuvoir des plumes, des morceaux de chair et du métal, tout ça à une température désagréable. Caïn fila à côté de lui, réussissant miraculeusement à sauter hors de la voiture avec l'autre baraqué qui bloquait le passage, le chopa par le poignet sans se freiner dans son élan et l'entraîna avec lui dans sa course contre la montre pour passer derrière la bicoque avant que tout ne pète. Trois, sa main atteignit le coin de la façade de pierre. Deux, il était passé, Tommy pas encore. Un, il ramena l'autre abruti près de lui, à l'abri, peux pas courir plus vite non!? Ce qui les envoya tout les deux contre les briques.
Zéro.

Un bruit d'explosion retentit soudainement, une bouffée de chaleur les atteignant même derrière leur petite maison, seule barrière entre eux et ses conneries, suivi par quelques morceaux de fer roulant au sol, luisant encore sous l'effet de la température. Une explosion à faire trembler le sol et les murs, à vous faire remonter le cœur dans la gorge sous l'effet de la peur ou de l'excitation. Mamie ne lésine pas sur le matériel.
Quelques secondes s'écoulèrent. Le gosse était encore plaqué contre la pierre, l'autre boulet sur lui, réalisant que de s'éclater contre un mur c'était moyen bon pour son épaule défigurée. Et puis, doucement, il risqua un coup d'œil vers la scène du crime. La voiture en avait pris un léger coup, des débris divers et variés noircissant son toit, et la façade de laquelle était partie l'oiseau s'était elle aussi assombrie, mais à part ça, les dégâts restaient minimes. Par contre, ce qui était plus classe, c'était la quantité inimaginable de plumes noires, la plupart en feu, qui virevoltaient maintenant dans les airs. Tout ce qu'il restait de ce sale voleur de clefs.
Et encore une fois, ce gosse semblait très content, presque fasciné par l'effet de la grenade. Et puis il se ressaisit, soudainement, comme s'il se réveillait pour réaliser ce qu'il venait de faire, et son air satisfait se dissipa, sans pour autant laisser place à de la culpabilité.
On ne change jamais complètement, hein...

-"Bon, au moins un qui ne reviendra pas..."

C'était dit à mi-voix, autant pour lui même que pour l'autre.
Bah, au moins ça faisait un beau feu d'artifice.