La Team Rocket, l'Organisation Pokémon [Fini]

(Ordre de passage: à priori Mei - Gi - Mira - Vivi
Priorité: un plan pour le futur pour tous, alliance ou ennemis
Date limite avant qu'on ai trouvé une intrigue : 22 octobre (pour relations entre personnages) , 31 octobre (qu'on sache si on est alliés ou pas contre la Quetza :P)

Pour toute demande dites le moi en whisp on va jamais arriver à faire du CB les 4 en même temps donc...


Gi et Abel - Oui j'ai osé, et je bénis la personne qui me joue Nephtys. :P )

« Plus personne ne t’appellera Meiyou’chan. Il faut t’y résigner, même si c’est loin d’être drôle. »

Tels étaient les mots de Garth dans l’hélicoptère, après un long, trop long silence. Meister attacha un regard peiné à Miranda dans le coltar, préférant ne pas écouter son borgne d’Estropié de la vie n°2.… Trop de mauvais souvenirs, et pourtant il n’avait pas su trouver cette pièce qui pourtant, pour qui connaissait cet épisode court de sa vie, expliquait totalement pourquoi il s’était comporté ainsi avec Miranda au lieu de se mettre directement en pétard ou se casser quand elle avait fait son numéro de chialeuse.
Ils avaient peu parlé, avec Garth. Et puis franchement, pour faire quoi? Pour lui dire « merci de m’avoir aidé »? Alors qu’il ne pensait que l’inverse, qu’il aurait été content d’avoir perdu même - une seule condition, que Miranda n’aille pas faire tomber Morgane en révélant qu’elle avait fait partie de la Team Rocket. Et n’aie pas parlé de lui - il y avait trop gros en jeu. Mais… Il aurait fait pareil, et ne pouvait pas lui en vouloir. Alors du coup ils n’avaient parlé que de la fille de Garth, présentement chez ses grands parents avec Arbok… et restés silencieux après.

On se posa à la planque de la Team Rocket à Rosalia. Garth rentra chez lui incognito, et Meister n’eut guère qu’une envie, maintenant qu’il avait l’œuf à surveiller et que les effets personnels de Miranda étaient confisqués dans le bureau du Boss, marcher, marcher et marcher encore pour faire fonctionner son cerveau et passer outre le mal-être qu’il avait. Tout en laissant Luxray, Tengalice et Flobiork s'entrainer après les avoir fait soigner dans une salle de la planque. Oui, il avait été con de lui attacher de l’importance, et il ne ferait pas la même boulette deux fois de suite. Et oui, il avait été franchement et très sincèrement stupide de s’en sentir responsable - elle n’avait guère conscience de la puissance de la Team Rocket et se surestimait beaucoup trop.
Giovanni pouvait la faire tuer, et Meister ignorait franchement s’il s’en sentirait coupable ou pas. Elle aurait fini par fouiner trop loin… Mais quelque chose le turlupinait beaucoup, et ça concernait à la fois Miranda, Garth et une troisième personne qui n’était pas Kaori. Une raison pour laquelle il avait toujours envie d’aider Mirabella, mais pourquoi? Ce n’était pas faux, il était peut-être la seule énigme qu’il ne pourrait jamais considérer avec logique. Et en se regardant lui-même, là, dans l’un des immenses miroirs muraux des couloirs de la planque, il voyait clairement les deux choses qui l’avaient empêché de faire ainsi qu’il le voulait.
Le souvenir de Kaori. Pourtant vieux d’au moins vingt-six ans. Aussi vivace que si hier était le jour où il l’avait vue pour la dernière fois.
Et la pensée de Viviane et Miranda. Pourquoi est-ce que la lubie, absolument stupide, de vouloir lui faire retrouver Mlle Menry avait germé dans sa tête, simple projection de Garth et lui-même, restés amis et frères de sang depuis le laboratoire pokémon… ou bien simple envie de faire une réaction pour tester ces deux énigmes qui l’interpellaient, ces deux femmes? Pour pouvoir tracer une nouvelle pièce du puzzle? Aucune idée.

L’homme qui se regardait dans la glace, plus précisément, qui inspectait ces iris d’or qui étaient les siens, un œuf dans les bras et en bras de chemise, avait piteuse allure. Il détestait que quelque chose ne se passe pas dans le sens voulu, et là, c’était carrément le cas…. Enfin. Qu’est-ce qu’il pouvait bien y faire. Ca l’arrangeait qu’elle se fasse assassiner. Quand à son cher Ako, là, de ce qu’il avait compris, ils étaient partis pour l’exécuter. Est-ce qu’ils le feraient vraiment, voilà la question, mais les Rockets étaient une organisation criminelle sans foi ni loi.
La porte de la cellule où elle était enfermée était bien gardée… Et Giovanni avait retenu la leçon depuis la dernière fois. Cinq, deux hommes trois femmes, et les pokéballs ainsi que l’ordinateur et le téléphone confisqués, le sac en entier. Giovanni, hein… le petit jeune qui se prenait pour un maître du monde. Meister lui avait rendu service en protégeant ses réseaux d’attaques externes en faisant passer ça pour un gros ver, mais il pouvait faire mieux.
Que faire, maintenant… une idée un peu folle germa dans l’esprit de Tengadepic. Qui sait, peut-être même qu’elle changerait d’attitude… Bootleg, l’œuf dans les bras toujours, ordonna à ce qu’on le laisse entrer dans la cellule - et déposa l’œuf dans un panier rempli de couvertures avec un papier au dessus.

« C’est une chose que l’on peut voir, mais que l’on ne voit pas
Pareil à celui qui fait vivre, elle libère le fardeau pesant.
~ Maître des énigmes ~ »

Les canons des fusils étaient pointés vers l’intérieur, mais Meister avait fini et sorti en vérifiant qu’elle s’y trouvait toujours . Très bien… maintenant il ne lui restait plus qu’à faire la phase deux, et passer à la trois. Et la deux consistait en un coup de téléphone à partir de la Team Rocket en masquant sa voix et la déguisant. Ainsi, il pourrait arranger la situation… Et l’amener à ce qui l’intéressait de voir. Ah oui jeune fille, tu t’imagines vraiment être la seule à calculer tes coups…. Figure-toi que moi aussi. Meister esquissa un grand sourire sarcastique et amusé. Ce serait parfait… Véritablement parfait.
Miranda servirait de solvant entre eux, ne restait plus qu’à la faire sortir au moment adéquat… Et pour que la couverture reste intacte, Meister et Viviane devraient l’aider à sortir, et ce en grande pompe. Garth avait déjà détruit la moitié du bâtiment quelques jours auparavant, ce ne serait pas une grande affaire de la détruire de nouveau (quitte à utiliser les gains du casino pour payer les réparations.) Faire ceci réduirait le niveau de menace de découverte. Qui plus est personne ne penserait que Viviane pouvait être une Rocket…

Le Maître des énigmes utilisa donc un téléphone et laissa un message en déguisant sa voix pour celle de Giovanni Sakaki en invitant Mlle Menry à se rendre au dojo de Rosalia où un agent ira la chercher. Ils ont un marché à lui proposer pour la recruter, et diront plus là-bas. Il allait trouver Giovanni pour lui parler… mais en repassant devant la cellule une espèce de mal de crâne très violent le pris, ainsi qu’un souvenir pour le moins indésirable. Fut obligé de se mettre le dos au mur en produisant un gros BAM sur la porte et… Un souvenir du passé.

Il y avait eu une Maîtresse des Enigmes. Elle avait existé. Une très jolie femme, du temps où Meister avait vingt ans, avant que Garth ne vienne le voir pour l’embaucher. Ca n’avait pas duré plus d’un an, mais…. Sûrement le meilleur épisode de sa vie, encore plus que l’enseignement sous Eraqus. A cette époque il n’avait pas de boulot et ne s’en trouvait pas plus mal, mais le hasard l’avait mis sur la route d’une éleveuse nommée Kaori Valhalla, rencontrée dans un café un jour qu’il était complètement saoul. Il savait plus trop comment ça c’était passé, mais ils s’étaient disputés et engueulés pendant toute la nuit et même au matin où il s’était retrouvé avec la Valkyrie en question dans un parc pour enfants, à seize kilomètres de la ville la plus proche qui n’était d’ailleurs pas celle où ils étaient avant.
La situation étant pour le moins perturbante, d’autant que pour une raison inconnue ils avaient échangé leurs fringues, et ça avait commencé là où Kaori et Meister, avec une migraine dépassant toutes celles qu’ils avaient jamais pu avoir (et pourtant il s’en était pris des cuites avec Garth), cherchant à comprendre, avaient émis les théories les plus farfelues mais toujours possibles.
Comme ils avaient réussi à construire des puzzles plutôt réalisables, ils s’étaient bien entendus au final, et avec sa connaissance de professeur pokémon, ils avaient commencé à faire un rêve, créer une réserve géante absolument libre de capture où tous les pokémons s’y retrouveraient au choix, pour préserver l’écosystème. C’était le rêve de Kaori, et Meister qui n’avait rien d’autre à faire, ma foi, ça lui convenait et puis les nourrir voilà quelque chose qui lui plaisait.
Faire la tambouille pendant dix ans ainsi que les tâches ménagères quelles qu’elles soient, ça lui avait collé des automatismes, et comme ça pendant ce temps il pouvait tranquillement étudier ce mystère incroyable dénommé Kaori…
Si un jour il n’avait pas retrouvé son corps criblé de balles et une lettre à l’attention de Mr Bootleg senior tâchée de sang.

Mais aujourd’hui tout ce qu’il avait devant les yeux, c’était ce corps de femme ensanglanté et déjà froid. Il marcha donc d’un pas décidé vers le bureau de Giovanni… Après avoir lui-même fourni des pâtisseries de boulangerie dans la cellule. Et toujours vérifié qu’elle s’y trouvait. S’enfuir serait le meilleur moyen pour qu’ils ripostent en tir armés.

Le Meister qui pénétra donc dans le bureau de Sakaki-sama n’était guère reconnaissable.

« Fous-lui la paix, crétin. Tue-la, et je vous ferai tous tomber. Tue-moi et Garth fera de même pour toi. Ce n’est pas la mort qui résoudra le problème. Quelqu’un est en route pour ici, et en prenant en compte toutes les données qu’on a, y a un joli coup à faire…. Mais pour ça faut que tu m’écoutes. Alors tu vas gentiment renforcer la sécurité autour de sa cellule, envoyer une de tes armes là-bas avec un vidéo transmetteur pour qu’on voit ce qui s’y passe. Ou on y va ce sera même plus simple. Et donner des ordres pour que quand son ancienne amie et recrue potentielle de choix arrive, on puisse tranquillement leur parler. Bien compris? »

Voilà depuis quelques instants que le Pokémafieux avait le regard rivé sur des Pokéballs posées sur son bureau, un sac à main, et quelques effets personnels d'une jeune femme qui se retrouvait enfermée quelques étages plus bas dans une celle dédiée à ceux qui ne tardaient pas à voir la mort de près... En effet, la plupart du temps, lorsqu'une personne se trouvait derrière ces barreaux-là, elle ne tardait pas à voir son corps criblé de balles se faire jeter dans le lac le plus proche. Tel allait être le destin de Mirabella... Tragique, une si belle femme... Quel dommage qu'elle fût trop entreprenante et curieuse au niveau de la Team Rocket...

Soudain, la porte du bureau s'ouvrit de manière abrupte, et les yeux du mafiosi se détournèrent des fournitures de la future cadavre. Une surprise visible assiégea la face du fils de Madam Boss en voyant débarquer son intrus. Enfin... la surprise n'en était pas vraiment une... non. Elle ne venait pas de la présence-même de l'atrophié numéro un, il s' attendait à le voir arriver... on lui avait reporté qu'il avait un certain intérêt pour la mannequin... Sacré barman... Sakaki le comprenait... arrivé à la quarantaine on avait envie de se renouveler, et les petites jeunes étaient un bon moyen de parvenir à ce genre de renouvellement...
Mais l'effet de surprise du boss résidait dans l'expression faciale qu'arborait le roi des cocktails. Envolés cette audace propre, ce petit air méprisant qu'il lui connaissait si bien. Fini le ton de défi avec lequel il lui parlait. En cet instant, Meister ne ressemblait plus à Meister... D'ailleurs le seul attrait qui restait du vrai Meister dans ses phrases étaient l'insulte lancée en première ligne, même si son originalité laissait bien à désirer. Vraiment, il avait en face de lui un Maître des Enigmes bien affaibli...

Et les ordres promulgués par son employé confirmèrent que le barman n'était pas dans son état normal. Ses mots voulaient sonner comme des menaces. Mais Giovanni les prit plutôt comme une requête...
C'était une évidence. Son "aîné" ne voulait pas qu'il la tue. Amour ? venant d'un homme comme le champion de Doublonville, c'était plutôt inattendu. Mais pas impossible.
D'ailleurs, cela rappelait à l'ex-champion un des ragots entendu au sujet du Mister Bootleg, rapporté par un de ses sbires. Il paraîtrait qu'une ancienne amourette du Gros Pif avait été assassinée il y avait bien longtemps... Evidemment, le mafiosi n'était pas certain de la véracité de l'information... Mais étant donné la faiblesse visible du barman à l'idée de l'assassinat d'une femme... il pouvait penser qu'il y avait une peur de revivre une sale expérience...
En somme... une aubaine de revanche pour un homme comme Giovanni ayant perdu beaucoup de sa fierté personnelle par la faute du Tengalice devant lui...
Ainsi un rictus des plus hautains apparut sur les lèvres du chef des Rockets, qui croisa les bras sur son bureau, et fixa droit dans les pupilles le propriétaire de casino.

"Et bien Meister... il semblerait que vous oublier une légère chose... le patron... l'unique chef ici, celui à qui reviennent toutes les décisions, c'est moi, pas vous. Je n'ai pas d'ordres à recevoir de quiconque, et surtout pas d'un champion épris d'amour."

Le rictus s'intensifia légèrement, Giovanni savourant l'effet que pouvait avoir cette phrase sur les nerfs de son subordonné.

"Toutefois... vous avez de la chance. Je suis d'assez bonne humeur pour prendre en compte votre demande... Vous m'avez parlé de recrue potentielle... et d'amie de mademoiselle Walsh. Je suppose donc que Viviane va venir... et que l'appel envoyé depuis la Planque avec ma voix lui étant destiné c'était vous. Je pourrais vous tuer rien que pour usurpation d'identité du chef vous savez ?"

Evidemment, le leader des malfrats savait bien qu'il ne pouvait tout bonnement pas tuer ainsi une de ses principales sources de revenu sans en subir de lourdes conséquences financières, et relationnelles, vis-à-vis de Garth. Comme l'avait dit Meister, la mort ne résoudrait rien, et Giovanni le savait parfaitement. C'était seulement l'envie de rappeler à son désagréable employé que ce n'était pas lui au sommet de la hiérarchie qui l'avait poussé à dire cela.
Ainsi, sans consentement verbal, le mafiosi s'empara de son téléphone.

"Postez les unités Delta et Zeta à la cellule."

L'ordre étant donné, le Pokémafieux raccrocha, se leva, et sans un mot contourna le bureau pour se diriger vers la porte ouverte, et partit vers l'ascenseur, et y pénétra, puis attendit que Meister vienne.
Une fois les deux hommes dans l'élévateur, Giovanni l'actionna pour se rendre dans l'endroit escompté. Et une fois arrivés à bonne destination, ils purent remarquer toute l'élite Rocket armée tels des mercenaires entourant la cellule où reposait la jeune femme à chevelure rose. Giovanni croisa les bras, s'appuya contre le mur et observa de bas en haut la prisonnière, avant de changer de position et de se rapprocher un peu plus des barreaux. Puis il destina au maître des énigmes un sourire narquois

Quel idiot il faisait. En ayant des sentiments aussi flagrants, il se mettait à nu devant son patron qui maintenant avait de quoi le tenir en laisse également. Menacer de tuer la jeune femme si le barman commençait à devenir trop embêtant... Voilà avec quelle menace le Grand Nez devrait vivre à partir du moment où Giovanni avait su la nature de l'intérêt de son subordonné concernant la mannequin.
Et oui, le Boss n'était pas dupe. Il avait entendu bien des choses concernant Miranda et Meister, et le fait que l'homme se soit déplacé jusqu'à son bureau pour lui demander de l'épargner avait permis au Pokémafieux de constater l'intérêt relationnel existant entre les deux protagonistes. De plus le mafiosi avait assez d'expérience pour reconnaître un regard amoureux quand il en voyait un, ayant durant beaucoup d'années utiliser cela à son profit par chantage face à des gens lui devant des sous.

Ainsi, à quelques centimètres des barreaux, le Pokémafieux décroisa ses bras et enfouit ses mains dans ses poches, puis centra son attention totale sur la jeune femme.

"Miranda Walsh... Nous nous rencontrons enfin. Dommage que ce soit en pareilles circonstances. Toutefois, votre ami ici présent a grandement tenu à ce que je reconsidère votre sort... Et une de mes futures employées, sûrement, viendra tenter de vous reconvertir Rocket... Elle ne vous est non plus pas inconnue. C'est une certaine Vivane Memry."

Le Pokémafieux observa un moment la réaction de sa détenue, puis lui tourna le dos et s'en alla murmurer quelque chose à un chasseur en chef Rocket, que personne ne put entendre, hormis les concernés. Cette discrétion valait mieux. Etant donné la nature des propos, ils n'auraient sûrement ni plus à la mannequin, ni au barman.

Wah. Il s'était passé beaucoup de choses en si peu de temps. Il fallait qu'elle fasse un petit point quand même.

Après s'être présentée au concours Pearl, elle avait rencontré Meister Bootleg, tenant du titre de champion de Doublonville. Ils avaient un peu discuté et tout avait fini en jus de boudin, excusez l'expression. Ils s'étaient quittés sur une mauvaise première approche, elle étant trop fouineuse. Elle avait voulu démanteler la team rocket. Hey Miranda, t'es pas aussi douée que le jeune garçon d'il y a quelques années de ça ! Mais les espoirs avaient été éphémères et s'étaient volatilisés, surtout après qu'elle ait abandonné sa carrière de mannequin pour profiter pleinement des concours, où elle avait échoué pour se qualifier à celui de carmin-sur-mer. A la suite de quoi, Meister lui avait donné rendez-vous au phare d'Oliville pour une raison qui demeurait encore mystérieuse, car à chaque parcelle de mystère eclaircie s'en dévoilait une autre, plus obscure. C'était assez déroutant, d'ailleurs. la première chose qu'elle avait apprise était que sa tête avait été mise à prix. Elle s'était consolée inconsciemment en se disant que la récompense devait être élevée... On peut bien rêver non ?

Durant ce rendez-vous, il s'était passé bien des choses. Il lui avait fait comprendre qu'elle était sotte d'agir comme elle le faisait. mais ce qu'il n'avait pas su, c'était que c'était lui le sot dans l'histoire, car elle avait de la jugeotte, bien qu'elle soit mannequin. Elle avait prévu beaucoup de choses, et avait fait face à des imprévus de taille, mais n'était pas non plus allée imaginé la chose qui lui arrivait maintenant. Meister avait remué des souvenirs du passé, évoquant le nom de Viviane, Viviane Memry, l'actuelle maîtresse de Johto, et aussi "ex" meilleure-amie de Miranda. la vache. Que ca faisait mal de revenir en arrière et de se voir dire adieu à sa meilleur amie. Surtout quand celle-ci voulait rejoindre la team rocket. Elle avait tout eu, sauf un père, c'est vrai, et voulait "gâcher" sa vie en rejoignant cette bande de malfrats ? C'est le sujet de discorde qui les avaient poussées à se quitter, et à ne plus jamais se revoir par la suite.

Meister l'avait aidé pour ne pas se faire tuer, par des méthodes encore mystérieuses, et elle lui devait la vie, bien qu'elle ne l'avouerait jamais, et qu'elle se savait beaucoup trop intelligente pour se faire tuer. Mais à force de se surestimer, on finissait par se faire avoir, et c'est ce qui s'était passé aujourd'hui. La seule chose dont elle se rappelait ? Un match avec Alakazam contre le Luxray de Meister. Elle était désavantagée, mais avait repris le dessus, étant naturellement dotée d'une intelligence lors des combats, associée à une vitesse de réaction que beaucoup lui enviait. Et tout cela encore, c'était grâce à viviane. Elles s'étaient entrainées ensemble, et cette dernière lui avait appris à réagir plus vite que l'éclair, et lui avait confié ses petits secrets. Bien sûr, Miranda n'avait pas les mêmes pokémons qu'elle, loin de là, donc elle ne pouvait pas exploiter cette technique comme le faisait Viviane, mais elle l'adaptait à ses pokémons. Si Viviane la voyait aujourd'hui, elle serait fière de voir comment Miranda avait elevé ses pokémons. Surtout Ryu, qui était presque sur le point d'évoluer. Il ne lui manquait que peu d'éxpérience. Mais dans la posture où elle était, elle ne risquait pas de l'entrainer.

Elle était dans un avion, un jet ou un hélicoptère, car elle sentait l'altitude et les turbulences. Mais elle n'arrivait pas à ouvrir les yeux. Ils l'avaient peut être droguée ? Peut être qu'ils étaient en route pour une destination, plutôt secrète, peut être qu'ils allaient la tuer ? Elle sentait les turbulences, et entendait vaguement des voix qui discutaient, sans deviner à qui elles appartenaient, et sur quoi portait la discussion qui avait l'air d'être intense. Elle avait peur, c'était inévitable. Mais elle n'avait pas peur de la mort, pas peur de mourir. Cela faisait partie de la vie. A un moment donné, c'était une chose inévitanle aussi. Elle avait peur de ne pas avoir pu faire et accomplir tout ce qu'elle avait voulu, et ne pas avoir pu entreprendre ses nouveaux rêves. Elle aurait été frustrée que sa vie s'arrête maintenant, sans qu'elle ait pu devenir une grande coordinatrice, ou se marier, avoir des enfants... C'aurait été comme un échec. Mais Meister lui avait dit qu'il la protégerait. D'ailleurs, avant qu'elle s'endorme et ne comprenne plus ce qui lui arrive, il lui avait murmuré quelque chose. Quoi déjà ?

Sans comprendre ce qui lui arrivait, elle se rendormi. Toutes ces pensées devinrent un grand néant. Quelque chose de flou, comme si elle n'y avait jamais réfléchi. Finalement, il était peut être préférable qu'elle arrête de toujours se poser des questions et de se demander ce qui lui arrivait. la vie suivait son cours, bien qu'elle soit semée d'embuche.

Elle ouvrit les yeux à grand peine. Ses paupières étaient lourdes et ses muscles endoloris. Avait elle été attachée ? Sûrement, à en juger par les marques sur ses poignées et ses chevilles. Et baillonée par la mère occasion. Elle sentait encore le tissu rugueux dans sa gorge sèche. Elle passa une main dans ses cheveux. Fini les belles bouclettes. Ils devaient ressembler à de la paille, un peu dans les style de Cruella. ca devait être assez moche à voir. Elle s'assit, en marmonnant quelque chose d'à peine audible. Elle ferma les yeux un instant, croyant qu'elle allait resombrer dans le pays des rêves, mais non. Elle mit quelques minutes à comprendre où elle se trouvait. Il ne faut pas en demander trop à une mannequin non plus, surtout quand elle est horrible à voir et dans une mauvaise posture. Si seulement elle était encore médiatisée ! Tout le monde serait en train de s'inquiéter pour elle! Seulement cette époque était révolue... La belle époque...

« C’est une chose que l’on peut voir, mais que l’on ne voit pas
Pareil à celui qui fait vivre, elle libère le fardeau pesant.
~ Maître des énigmes ~ »

C'était le message que Meister avait laissé dans un panier contenant l'oeuf de Miranda. Au moins, celui-ci était sain et sauf, et c'était le principal. Elle le prit et le serra dans ses bras. Elle sentait sa chaleur émaner de sa coquille. Il était beaucoup plus chaud et plus brillant que d'habitude, mais elle ne s'attarda pas sur ce détail.

Le maîtré des énigmes... Que lui avait il dit avant qu'elle ne se fasse enlever ? Quelque chose qui ressemblait à "Je t'aime ?" Nan, pas possible. C'était étrange qu'il lui ait dit ça, et pourtant cela semblait si réaliste. Elle revivait presque la scène où il lui avait dit ça. C'était la première que l'on lui disait. Non pas que l'on ne lui ait jamais dit, mais comme il l'avait dit, elle avait senti les sentiments qui passaient à travers sa voix. Il l'aimait vraiment. Elle rougit rien qu'à y repenser. Pourtant elle était mannequin et lui plutôt laid. Elle aurait pu se trouver des hommes quinze fois plus beau que lui, même plus.

Au fond d'elle, elle cria le prénom de son ancienne amie, Viviane. Si seulement celle-ci entendait son cri. Si elle était devenue rocket, elle aurait tout de suite eu une place importante, étant donné qu'elle était une dresseuse extrèmement compétente. Elle aurait pu la sortir de ce guépier. En effet, elle s'était rendue compte qu'elle se trouvait dans une cellule, affreuse. Murs gris, pas de matelas, juste un sommier gris, des toilettes plus très blanches, un lavabo, plus très blanc non plus. Un sol gris, des barreaux gris, et en face d'elle, la même cellule grise. C'était frustrant. Seuls ses cheveux et ses habits égayaient ce décor monotones. Et encore, ses cheveux étaient plein de suie, son visage aussi, et ses habits plein de crasse. Le moyen de transport ne devait pas avoir été lavé depuis longtemps.

Combien de temps avait elle dormi ? Une heure ? Deux, dix ? C'était une question sans réponse. La seule peur qu'elle avait, maintenant, c'était que personne ne vienne et qu'ils la laissent mourir là, sans l'avoir écoutée une dernière fois. Elle voulait avoir une dernière volonté, comme dans les films, et que une fois cette dernière dite, elle soit sauvée par quelqu'un, quelque chose... Mais personne ne vint. Elle se recroquevilla au fond de la cellule, tenant son oeuf fermement, essayant de lui procurer de la chaleur, même s'il devait avoir beaucoup plus de forces qu'elle. Elle avait si faim...

Elle entendit des bruits de pas, mais ne regarda pas qui arrivait. Il s'agissait sûrement de soldats, et en vérifiant pour ne pas voir qui la surveillait, tout de même, elle vit qu'elle ne se trompait pas. Elle avait peur. Et si ils l'abattaient maintenant, sans lui parler, sans même savoir qui elle était ? Le R rouge qui était sur leur maillot faisait frissoner la belle mannequin. Et dire que quelques heures, ou jours, elle ne savait pas, elle avait évoqué le désir de vouloir les rejoindre...

"Miranda Walsh... Nous nous rencontrons enfin. Dommage que ce soit en pareilles circonstances. Toutefois, votre ami ici présent a grandement tenu à ce que je reconsidère votre sort... Et une de mes futures employées, sûrement, viendra tenter de vous reconvertir Rocket... Elle ne vous est non plus pas inconnue. C'est une certaine Vivane Memry."

Une voix beaucoup plus souple, si je puis dire, et plus assurée. Une voix qui lui était inconnue. Elle releva la tête, regardant qui était son interlocuteur. Giovanni en personne. Elle ne l'avait jamais vu, c'est vrai, mais elle l'avait deviné. C'est vrai que sa calvitie était assez prononcée comme l'avait fait remarquer Meister. Où était il d'ailleurs ? Peut être derrière, à côté ? Il avait parlé de Viviane. Elle était là ? Une future employée ? Elle n'avait donc pas été encore embauchée. Que devait elle répondre ? Surtout ne pas perdre son calme, ni son charisme. User de ses atouts. Garde la tête froide, ne panique pas.

" Giovanni Sakaki en chair et en os. Je ne m'attendais pas à vous voir de si tôt, ni, en effet, dans de pareilles circonstances."

Elle gardait son calme et s'avança vers les barreaux de la prison, se tenant bien droite. Vive les talons de 10 cm! Ainsi elel mesurait 1m90. Le vieux boss de la team R ne devait plus faire son fier à présent.

" Oui, je connais Viviane. Reconsidérer mon sort ? Que comptiez vous me faire ? Me tuer ? Me torturer ? Abandonner mon corps dans je ne sais quel endroit ? Sachez une chose Mr Sakaki, je n'ai pas peur de la mort. Ce n'est qu'une étape de la vie."

Il était impassible et ne perdait jamais son calme d'après ce qu'elle savait, comme les grands politiciens. Aussi fallait elle qu'elle fasse de même pour petre d'égal à égal. Elle baissa la tête vers son oeuf. Il allait bientôt éclore, elle le savait, mais pitié, pas dans ces circonstances.

" Vous pensiez me faire peur, m'effrayer ? Je suis peut être une femme, peut être une mannequin, mais je suis sûre que vous avez connu des femmes aussi belles qu'intelligentes, n'est-ce pas ? Je dois d'ailleurs avouer que vous êtes bien conservé pour votre âge. "

Tout résidait dans l'humour utilisé, rien de plus. Au pire, il la tuait sur le champs. Au mieux, il lui parlerait et ils pourraient échanger sur certains sujets. Qui sait, peut être achèterait elle sa liberté ? Mais que faisait Viviane ? Elle avait envie de la revoir, mais en même temps, l'anxiété se mêlait à cette envie. Elle au moins, elle pourrait la sortir de là.

　

Discussion au sommet...

«- Je n'arrive pas à croire que tu sois allée t'inscrire à ce fichu tournoi ! Que va-t-il t'apporter ?

-Viviane, tu ne te rend pas compte de l'image que tu vas donner à la ligue pokémon ? Réfléchis-y.

-Franchement, je vois pas ce que vous lui reprocher. Elle a le droit d'apparaître un peu à la télévision, de se rendre dans les grandes villes, ça nous fait même de la pub. Depuis quand on a pas été défiés ? Au moins 6 mois! Perso, j'm'ennuie ferme ici! Je préfère largement sortir m'amuser!

-Maité ! Imagine une seconde qu'elle perde face à un autre concurrent ! Quelle image cela nous donnera-t-il ? J'imagine déjà les gros titres. La ligue pokémon, ramassée par un dresseur débutant...

-Ecoutes, Cornil, je crois que c'est toi qui fait une erreur là. Rappelle-toi. C'est elle qui nous a battu les uns après les autres. Nous étions comme des mouches qu'elle a écrasé avec aisance et facilité. En plus, le combat double est sa spécialité, n'est-ce pas Armand ? Elle est maîtresse de Johto et ce n'est certainement pas un dresseur débutant comme tu dis qui vas réussir à la battre. Ca paraît evident...

-Je vois que vous avez une très haute opinion de moi les gars. Personnelement, je voulais juste vous rappeler que nous sommes trois filles à prendre les décisions concernant le plateau indigo, sur 5 personnes. Si ce que nous faisons ne vous convienne pas, la porte est par là. Je ne vous forcerai pas.

-Et voilà. On revient toujours au même point. Tu nous menace constamment de nous mettre à la porte. Et bien vas-y! Fais-le! Comme ça on ne te dérangera plus en aucun point ! Vraiment...

-C'est pas du tout ce que je dis, et tu le sais mieux que les autres même. Lors de mon sacre, on était comme les 5 doigts de la main, et maintenant, on n'arrête pas de s'engueuler pour des broutilles... ca me dépasse. Vous savez quoi ? Je propose qu'on élise un nouveau conseil des quatre, par un concours. Si vous vous imposez comme les meilleurs, vous y aurez votre place, et vous serez classés en fonction de votre niveau. Sinon, je m'entourerai des meilleurs, un point c'est tout. Maité ?

-Je trouve ça injuste. Sarah et moi, on ne te cause aucun souci, et on s'entend super bien. On s'est battues pour être ici. Si tu dois te séparer de personne ici pour t'entourer de meilleures encore, je pense que ce sont Cornil et Armand qui doivent être mis à l'éperuve par rapport aux autres dresseurs, et pas nous. On t'a toujours aidée à prendre des décisions, et on s'est toujours mises d'accord ensemble quand aux choix pris concernant le plateau Indigo. On ne mérite pas ça.

-Bah vas-y toi aussi! Dis lui carrément de nous virer et de constituer un conseil entièrement féministe! Manquait plus que ça! Si seulement Peter revenait, vous ne seriez plus les seules à prendre les décisions. Je propose de faire entrer le conseil de Kantô dans no décisions, même en l'absence de Peter. C'est vrai quoi, eux prennent les décisions concernant Kantô normalement. Depuis peu, on a monopoliser les deux régions. Elles sont sous notre contrôle. C'esr une dictature!

-Dis moi que j'ai mal entendu Cornil. C'était le choix de Peter de partir. C'est lui qui a laissé les membres de son conseil en plan, comme si ce n'était que de vulgaires chaussettes. Il n'a pas supporté sa défaite contre moi. Je suis la meilleure, et il l'a compris. Il s'est retiré, sachant pertinemment qu'il me laissait le champs libre pour les décisions, mais il l'a fait. Il savait tout aussi bien que je n'introduirai pas son conseil dans nos décisions. Maintenant, si c'est le seul moyen pour ne pas devoir faire imploser notre conseil, et démanteler notre pouvoir absolu sur les régions, et bien soit. Je le ferai et contacterai le conseil de Kantô. Si vous le voulez, vous n'avez qu'à le dire.

-...Pour ma part, je pense qu'on ne devrait pas les introduire dans nos décisions parce que...

-Et voilà ca recommence. Tu vas arrêter de faire ta lèche-cul un jour Maité ? Affirme-toi un peu!

-Cornil, si ça continue comme ça, tu peux dire adieu à tes recommandations et à ton poste!

-Donc je disais qu'on ne devrait pas. Notre contrôle absolu on l'a obtenu par la victoire de Viviane contre Peter, et il nous l'a laissé. Nan franchement, on l'a, et si demain il revient, on le perd, autant en profiter pleinement. Je pense plutôt que l'on devrait chacun se donner une parcelle de terrain où l'on prendrait les décisions, tout en consultant Viviane évidemment.

-Et ben faites ça sans moi! Je veux pas vous voir vous partager le pouvoir! Je suis vraiment dégouté.

-Pareil pour moi. Si c'est pour voir les deux régions passées sous un contrôle exclusivement féminin, non merci. Appelez-moi si un challenger se présente. Je pars pour Sinnoh, île de fer...

-Partez, si c'est comme ça, on va le prendre le contrôle. Viviane, tu m'autoriserais de prendre le contrôle sur la forêt de Jade ? Je pense que l'on devrait la modifier et l'embellir. Un peu comme ce que j'ai fait pour le parc naturelle à Johto. Et puis, le parc safari a besoin de renouveau aussi !

-Moi Carmin sur mer! Le champion élève des pokémons de type électrique alors tu comprends...

-Les filles, on se calme. On a tout le temps d'exercer notre pouvoir absolu. Peter ne reviendra pas de si tôt, c'est moi qui vous le dis. Mais maintenant, j'aimerais imposer dès maintenant mon pouvoir de décision sur plusieurs villes qui porte un interêt majoritaire aux deux régions. Pour le moment, je garde le contrôle absolu sur Johto, comme c'était le cas avant. Mais pour ce qui est de Kantô, j'étend mon pouvoir à Céladopole, Safrania, Jadielle, et bien sûr le Bourg Palette. Ce bon vieux professeur doit surement avoir beaucoup d'informations qui m'aideront dans mes recherches de perfectionnement. Vous avez donc le champ libre pour les autres villes. N'oubliez pas de venir m'encourager au tournoi, n'est-ce pas. Je ne sais pas encore avec qui je suis, mais les inscriptions vont sûrement durer plusieurs jours vu le monde...Et en plus leurs magicarpes qui ne mordent pas...

-T'inquiètes, on viendra. Hein Maïté ? Mais je pense pas qu'on y participera. Personnelement, maintenant qu'on contrôle les deux régions, j'ai deux ou trois occupatiosn primordiales...

-Moi aussi! D'ailleurs je vais vous laisser. A moins que tu veuilles venir exercer ton pouvoir avec moi Sarah ? Ensemble on va faire un malheur! Bon salut Viviane, a plus tard!

-Et Maïté attend! J'arrive ! Bon et ben merci Vivi', grâce à toi, Maïté et moi sommes super contentes! J'éspère qu'on ne sera pas défiées de si tôt. Au pire, tu t'en occupes! Allez à bientôt!

-...Ouais c'est ça, à bientôt. Ne vous pressez surtout pas, j'ai beaucoup de décisions à prendre, d'ailleurs, j'ai rendez-vous et à cause de tout ça, je vais être en retard... Bon il faut que je me dépêche... Ptera, sors de ta ball. Emmènes moi à Rosalia s'il te plait. T'auras des baies, promis!»

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
　
Le pokémon était puissant et intelligent. Sachant que sa dresseuse le chouchoutait, tout comme les autres, il lui obéissait au doigt et à l'oeil, attendant toujours avec impatience, le 'salaire' qu'elle leur donnait pour chaque tâche. Il avait eu de la veine de tomber sur une dresseuse d'une telle envergure et d'une telle gentillesse, bien que ses prochains plans soient quelques peus douteux. Ce n'était qu'une vieille ambre quelques semaines plus tôt. Elle l'avait acheté le prix fort, détournant l'argent du plateau indigo secrètement, sans qu'aucun des membres ne le sache. Car oui, tout ses pokémons savaient tout ce qu'elle faisait, car ils évoluaient avec elle tous les jours, et savaient tous ses agissements secrets. Une fois qu'elle avait payé ce vieil ambre une fortune, elle avait fait jouer ses relations au sein du laboratoires d'argenta pour que Ptera soit ramené à la vie le plus vite possible. Elle était donc passé en tant que cliente prioritaire, et avait obtenu Ptera, encore bébé qu'il était. Dès lors, elle l'avait entrainé sans relâche avec les autres pokémons qu'elle avait attrapé, echangé, ou obtenus par des pratiques douteuses, afin de constituer une équipe de choc pour son futur rôle. Un rôle au sein de la team Rocket. Elle voulait pimenter sa vie ? Elle allait être servie la demoiselle !

Donc oui, Ptera s'était dépâché d'effectuer sa tâche, en acheminant sa maîtresse à Rosalia. Avec elle, elle n'avait que ses futurs pokémons de travail. Au moins, ce serait une chose que Giovanni n'aurait pas à lui fournir. Le choix de ses pokémons avait été stratégique et réfléchi. Delcatty était agile, malin et intelligent. Un peu comme le persian du boss, c'était le pokémon de compagnie de Viviane. Ptera était le transport aérien dont elle avait besoin, capable de réduire à néant un bâtiment gênant par exemple. Tyrannocif, lui, était le nettoyeur après le passage de Viviane, pendant que Démolosse montait la garde, prêt à faire face aux éventuels gêneurs. Porygon-z permettait de s'introduire dans les systèmes d'alarme, de surveillance, dans les ordinateurs, de récupérer toutes les données, sans laisser de traces, un pokémon très avantageux. Et enfin Magirêve était le pokémon qui pouvait lutter contre de nombreux ennemis, les envouter ou les endormir, afin de les manipuler. Toute cette joyeuse équipe était constituée de membres ayant chacun une fonction particulière, une hiérarchie s'étant quelque peu installée. Ptera l'avait déposée dans la ville de Rosalia. A peine les pieds à terre, un Rocket vint la trouver. Non ce n'était pas une entrée remarquée que la maîtresse de Johto arrivant sur un Ptera, non. Heureusement que Rosalia était calme... Presque une ville fantôme.

Le Rocket, ou plutôt la Rocket, ne devait pas être la plus mauvaise sbire de l'agence. En effet, étant une invitée de marque, Viviane avait du avoir droit à la meilleure sbire du coin. En effet, cette dernière semblait expérimentée, et à en juger par le Drattak qui survolait les environs, le Leviator dans le lac d'à côté, ainsi que le Méganium dans le bois, ou tout simplement le Galeking qui marchait à côté d'elle, on sentait l'expérience et la force émaner de cette agent. Heureusement pour Viviane, elle n'était pas là pour un match. La rocket ne décocha pas un mot, sûrement un ordre qui venait de haut. Elle l'emmena vers un grand bâtiment à priori abandonné, désaffecté, mais il y avait un interphone vers la porte de garage délabrée. L'agent murmura quelques mots inaudibles, la porte s'ouvrit, dévoilant un long couloir qui paraissait neuf, menant à une porte, elle aussi neuve. Viviane pénétra dans le couloir, et la porte se referma. Arrivée devant l'autre porte, la rocket l'ouvrit, et expliqua à Viviane, dans le moins de mots possibles, qu'ici, c'était l'entrepôt de toutes les pokéballs volées, avant de lui dire qu'elles se rendaient aux celulles. Super se dit la maitresse, on va m'enfermer. Mais non. Elle se rendit dans le bas sous-sol, suivant la rocket de près. Lorsque cette dernière la planta en bas d'un escalier et s'en alla, baissant les yeux, Viviane découvrit le boss de la ream Rocket. Giovanni Sakaki, à qui elle avait envoyé son Cv, c'était vrai. Il devait avoir la... quarantaine ? A en juger par sa calvitie, Viviane aurait dit la cinquantaine, mais elle croyait se rappeler qu'il n'avait qu'un peu plus de quarante ans. A côté de lui, se tenait le champion de Doublonville, Meister Bootleg, nommé depuis peu par le plateau Indigo. Elle n'aurait jamais pensé qu'il faisait partie de la Team Rocket. Vraiment, ce que les gens peuvent cacher...

Elle s'avança vers le chef des rockets et son accolyte, pour aller les saluer. Elle passa devant des gardes armés jusqu'au dents, avant de saluer d'un bref signe de tête les deux hommes. Lorsqu'elle regarda la cellule de droite, elle vit son ancienne meilleure amie, Miranda Walsh. La célèbre mannequin narcissique qui se croyait plus belle que toutes, avait une sale mine comparée à celle qu'elle avait avant. Viviane, arqua un sourcil et fixa son ancienne amie dans les yeux. Elle se demandait comment elle s'était retrouvée ici.

«Te voilà dans une belle posture. Ravie de te revoir, Miranda.»

Pas une note plus elevée dans sa voix. Elle avait prononcé ces mots avec froideur, n'ayant pratiquement plus d'intérêt pour son amie. Elle ne lui avait jamais souhaité de se retrouver ainsi; mais le hasard avait voulu une certaine vengeance. La cause de leur séparation se retrouvait une nouvelle fois sur le tapis. La maîtresse pokémon détourna les yeux et posa son regard sur l'homme aux cheveux absent sur une bonne partie de son crâne. Le pauvre, ça devait être dur à vivre. Elle avait vu une emission sur a calvitie, qui disait que les personnes qui en étaient atteintes, devaient, chaque jour, appliquer une lotion sur leur crâne, afin de ne pas attraper un cancer de la peau. Elle savait qu'il s'agissait là d'énormités grosses comme un Lamantine, mais elle s'amusait à imaginer son futur boss le faire chaque jour. Finalement, dans une situation stressante, que l'on pouvait être abruti parfois!

«-Bonjour Mr Sakaki, enchantée de faire votre connaissance. Cela fait un petit moment que j'attendais notre rencontre. J'ai cru comprendre que vous m'aviez contacté pour parler affaire ? Ou plutôt recrutement si je ne me trompe pas.»

Elle marqua une petite pause, reprenant sa respiration, et essayant d'évacuer le stress. Mais pourquoi stressait elle d'ailleurs ? Il allait la recruter, c'était évident, enfin, elle était l'une des meilleures dresseuses du monde entier...

«-Je viens justement, aujourd'hui même de prendre des décisions importantes concernant le plateau Indigo. Ces décisions me confèrent certains pouvoirs qui pourraient vous être utiles. Tout cela pour vous dire que je n'ai pas qu'un statut de maîtresse comme argument pour me faire engager.»

[... Je suis désolée, absolument désolée pour ce pavé. Par ailleurs, si vous voulez que je refasse ou modifie parce que c'est abusé ou que ça vous laisse pas assez de liberté ou quoi que ce soit, je veux bien. Je crois avoir abusé là-dessus, donc on en discute... Là par contre j'ai peur d'avoir fait du grosbillisme]



"Etbien Meister... il semblerait que vous oublier une légère chose...le patron... l'unique chef ici, celui à qui reviennent toutes lesdécisions, c'est moi, pas vous. Je n'ai pas d'ordres à recevoir dequiconque, et surtout pas d'un champion éprisd'amour. Toutefois...vous avez de la chance. Je suis d'assez bonne humeur pour prendre encompte votre demande... Vous m'avez parlé de recrue potentielle...et d'amie de mademoiselle Walsh. Je suppose donc que Viviane vavenir... et que l'appel envoyé depuis la Planque avec ma voix luiétant destiné c'était vous. Je pourrais vous tuer rien que pourusurpation d'identité du chef vous savez ?"


Sombre imbécile... Tu me prends de haut. Très bien. Sache que tu me le paieras en temps et enheure... Certes, l'homme en face de lui avait deviné pourquoiMeister voulait protéger Mirabella. Oui, il l'aimait cette femme, et sans raison. C'était cette obsession qu'il avait, à toujours repenser à leurs rencontres, à ce qu'il aurait du répondre ou faire à tel ou tel instant, la considérer comme une rivale, sourire quand il revoyait ses comportements à elle, ses mots, ses manières de faire. Il y avait quelques choses qu'elle faisait qui étaient totalement inutiles avec lui. Effectivement, il aurait du en profiter pour l'embrasser, mais ça aurait été faire croire que ça lui faisait quelque chose ces manières de mannequin, et elle aurait pu faire cent dix kilos et être pleine de boutons que ça n'aurait rien changé...
Et lui, se permettait de le prendre de haut? Lui qui n'avait envers les femmes et les pokémons que mépris et vision utilitaire... Soit. Joue au manipulateur, et je te battrais sur ton propre jeu. Plus que tout, il n'aurait jamais du essayer d'asseoir son emprise sur un homme envers qui il avait une dette. Et pas n'importe laquelle: surveiller Tina et Chocolate, etessayer de retrouver Silver. Sauver Mirabella n'aurait du être qu'un retour de faveur, c'est tout. Mais Giovanni oubliait fréquemment ses allégeances...


*Crois-moi, tu vas t'ensouvenir au moment voulu. Et je vais te le faire payer au centuple.*


C'est donc en préparant ses prochains faits et gestes, tremblant parfois de rage, mais dissimulant cela sous une mâchoire et des poings serrés, geste quele Boss aurait pu prendre pour de la colère ravalée. Oh que non. Tu vas me le payer. N'est pas Meister Bootleg qui veut. Tu te penses intelligent avec ton seul moyen d'action, le chantage? Tu te crois bien, parce que tu est moins moche que moi? Oh, on t'a déjà pas mal enfoncé ces derniers temps, et tu n'as rien appris. Et bien Meister te l'enfoncera dans la tête! En attendant, l'homme au long nez avait entamé ses recherches sur Silver. Et trouvé notamment une piste,qui avait été écartée mais pouvait toutefois être encore explorée. Frédo Glaze était innocent, il en était persuadé sincèrement. Mais le ravisseur qui avait enlevé Silver à la base même si ce dernier avait fui et n'était jamais revenu ressemblait comme deux gouttes d'eau à ce type. De là à faire une recherche sur Frédo, savoir la liste de ses sosies ou éventuellement famille,n'était qu'un jeu d'enfant.
Mais si ce type continuait à le prendre de haut... Ce qu'il faisait là, purement gratuit, il allait l'arrêter. Et ça, il le lui ferait comprendre, très vite.


Moins drôle mais pas moins enrageant fut de revoir Mirabella derrière la cellule. Elle était réveillée et tenait son oeuf contre elle... Oh, celui-là,il éclorait sous peu. Mais qu'est-ce que Meister aurait pas donné pour que ce soit pas Miranda ici. Pas elle, pas elle, pas réduite à ça! Et pourtant, elle gardait sa dignité, une chose qui sut donner à Meister un sourire dissimulé dans la pénombre un peu bête mais réconforté. Bon sang, elle avait un caractère de brosse à toilette, et une personnalité bien marqué, mais elle réussissait à survivre dans un endroit aussi pourri que celui-ci. Un flash fit comme des brûlures sur les cicatrices de Meister, ce qui le fit picoter des yeux et le força à se détourner, pour enlever de son esprit la vision d'une Kaori faisant face à des ombres qui prenaient toutes les têtes de Giovanni et Rayleigh, pointant des armes à feu etdes couteaux sur elle, là, dans la même posture. Impossible qu'une telle scène se reproduise... Il entendit les mots comme venant d'un autre monde.[/size]

"MirandaWalsh... Nous nous rencontrons enfin. Dommage que ce soit enpareilles circonstances. Toutefois, votre ami ici présent agrandement tenu à ce que je reconsidère votre sort... Et une de mesfutures employées, sûrement, viendra tenter de vous reconvertirRocket... Elle ne vous est non plus pas inconnue. C'est une certaineVivane Memry."


"Giovanni Sakaki en chair et en os. Je ne m'attendais pas à vous voirde si tôt, ni, en effet, dans de pareilles circonstances."

Elle était si élégante, à rester stoïque et venir aux barreaux sanspeur, sa grande taille présente... Meister était grand aussi, mais pas autant. Enfin, il ne portait pas de talons cela dit. Ca aurait été ridicule.

" Oui, je connaisViviane. Reconsidérer mon sort ? Que comptiez vous me faire ? Metuer ? Me torturer ? Abandonner mon corps dans je ne sais quelendroit ? Sachez une chose Mr Sakaki, je n'ai pas peur de la mort. Cen'est qu'une étape de la vie. Vous pensiez me faire peur, m'effrayer? Je suis peut être une femme, peut être une mannequin, mais jesuis sûre que vous avez connu des femmes aussi bellesqu'intelligentes, n'est-ce pas ? Je dois d'ailleurs avouer que vousêtes bien conservé pour votre âge. "


Oui, mais pas dans lecerveau, grimaça Meister en jetant un regard à la dérobée à cette bande d'arrogants... Dont il faisait partie, en toute honnêteté, et lui avait le privilège d'être le plus moche des trois. Et une quatrième personne vint rehausser le niveau de beauté déjà situé très haut avec Mirabella... Viviane Menry. Son appel avait fonctionné, hein... Vu le regard qu'elle jeta sur lui, elle ne s'attendait pas à le voir ici. Dommage que je ne sois pas d'humeur,sinon j'aurais eu plaisir à faire un beau salut. Mais pas maintenant. Pas quand il la voyait jeter ce regard froid et à peine surpris sur la beauté...
Elles s'étaient vraiment bien brouillées. Et bien, à lui de trouver lesmots pour les convaincre de s'allier, avec Giovanni. En soi, il n'y avait pas vraiment de problèmes là-dessus. C'était une affaire facilement négociable, et lui, en plus, Meister, n'avait aucun intérêt à retirer de cette alliance.

«Tevoilà dans une belle posture. Ravie de te revoir, Miranda.-Bonjour Mr Sakaki, enchantée de faire votre connaissance. Celafait un petit moment que j'attendais notre rencontre. J'ai crucomprendre que vous m'aviez contacté pour parler affaire ? Ou plutôtrecrutement si je ne me trompe pas.»

Le regard sur lacalvitie, Meister ne le loupa pas. Il se permit même de ricaner, enmasquant ça... Mais elle paraissait stressée, quoique sûre d'elle.Elle était une alliée de poids, effectivement.

«-Jeviens justement, aujourd'hui même de prendre des décisionsimportantes concernant le plateau Indigo. Ces décisions me confèrentcertains pouvoirs qui pourraient vous être utiles. Tout cela pourvous dire que je n'ai pas qu'un statut de maîtresse comme argumentpour me faire engager.»


Ah...
Maintenant que tous les acteurs étaient en places... il ne restait plus qu'au réalisateur à faire son entrée en scène. Et ça leur picoterait un peu. Voire même beaucoup... Donc commencer par ce constat-ci:


« En fait,mademoiselle Menry, ce n'est pas Giovanni qui vous a contactée, mais moi. Et vous allez vous dire, comme lui, mais qu'est-ce qui lui prend à jouer le grand manitou quand ce n'est qu'un pion? Souvenez vous qu'un pion peut récupérer n'importe quelle pièce quand il arrive au bout de l'échiquier... Et j'aurais quelques petites choses à dégager.Donc... »


… Et sur ce donc, Meister décrocha le coup de genou qu'il préparait depuis que l'autre s'était permis de l'insulter et de se prendre pour son supérieur quand en aucun cas ce n'était le cas, sauf dans les fantasmes de maîtrise du monde du Boss. Meister n'avait pas qu'un caractère mauvais, mais surtout un refus de l'autorité assez violent, surtout quand l'autorité en question se prend un coup de genou dans le ventre... Le barman ouvrit tout de suite la porte de la cellule avec le code et la mit grand ouverte, puis par mesure de précaution sortit son coupe-papier de sa poche. Pour tous ceux quine connaissent pas l'habileté d'un Bootleg avec une arme de destination.... quoi, vous ne savez pas ce que c'est ? Et bien, c'est simple, il s'agit d'un objet détourné de son usage initial, genre un stylo ou une fermeture éclair, devenue une arme par l'usage qu'on en fait. Merci Mei! Et bien, c'est avec ce genre de truc qu'il s'est débarrassé de plusieurs perturbateurs dans son casino. Pointer ça sur Giovanni, un sourire de dément qui le rendait très laid aux lèvres, ne fit que prouver que ce mec était cinglé mais pas idiot.S'être fait menacer de mort trois fois ces derniers temps avait du calmer un peu le Boss, non?


« … Bien...Maintenant que j'ai toutes vos attentions, je vous prie de m'écouter très attentivement. Et de regarder ceci. »


De la main libre, lebarman prit cinq cartes dans la poche de sa veste, et les montra toutes les cinq en même temps, les faisant rouler petit à petit comme un croupier l'aurait fait pour les déposer au sol. L'une représentait Giovanni, en as de pique. L'autre, Viviane, en as de carreau, la troisième Viviane en as de coeur, la quatrième une ombre représentant un visage de femme en as de trèfle, un phénix se détachant derrière. Les Quetzacoalt. La cinquième se révéla avec Meister... un joker. Il joua de son coupe-papier en direction de Giovanni, très tranquillement.


« Vous vous trompez sur le compte de Sakaki, en pensant qu'il est un homme fort et influent. Sa fille est tout aussi apte, et en fait, n'importe quel psychopathe un peu intelligent pourrait diriger la Team Rocket.Pourquoi est-ce que je me permets de dire ça? Votre cher Boss a des faiblesses, et de taille. Mais laissez-moi vous expliquer –Giovanni et moi nous détestons pas seulement parce que je suis un bastard d'insubordonné . Nous avons le même passé, et presque la même personnalité. Fils de criminel, avoir de l'influence rien qu'avec un nom de famille, fait fatalement payer le prix à un moment ou un autre. La honte du déclin pour sa part, et le prix du sang pour avoir voulu sortir de la criminalité pour la mienne. La seule différence, c'est que j'ai pas voulu reprendre l'empire de Rayleigh Bootleg, le contrebandier des Îles Oranges. Lui, il a su faire que se plier aux ordres de maman. Enfin... Tout cela pour vous dire queje me fous de la folie que je fais en vous tenant tête à vous trois. »t totalement vrai. Meister était toujours un peu fou, mais là le plan qu'il avait élaboré dans l'hélicoptère l'était carrément, et il nécessitait qu'il les rudoie tous. Quitte à crever, mais justement.Une victoire patientée depuis si longtemps... tenir devant lui le genre de personne qui auraient pu assassiner Kaori, travailler avec son père, tout ça pour l'argent et pour s'amuser un peu dans leur vie. Et bien non. Ca marchait pas comme ça mes cocos. Le coupe-papier roula une deuxième fois dans sa main.


[color=brown]« … Et le plus beau? C'est que vous ne pouvez pas me tuer. Cet homme soi disant impressionnant est manipulé par chantage affectif, mis à genoux par des terroristes. Sauf que s'il y a quelqu'un qui peut l'aider à s'en défendre, c'est moi. Viviane, je le sais, pourra aider là dessus,cependant du piment il y en a ailleurs que dans la Team Rocket. Chez les Quetzacoalt, par exemple... Et comment Giovanni peut-il être sur de son allégeance, quand de mon aide il est quasiment certain grâce à une connaissance que nous avons en commun? D'ailleurs, et ça devrait te faire réfléchir... la protection de la lune et du chocolat est en cours. Et mes recherches pour retrouver un certain petit 'Argent' sont en cours... Et j'ai une piste. Là, dans mon cerveau. Je crois qu'il va éviter de me faire tuer.»


Bien... Phase deux placée.Pourtant, au final, ce n'était pas une grande affaire. Le sourire ducroupier barman s'agrandit.


« Je n'ai pas de supérieur, c'est bien compris? Bon. Mais c'est pas un truc époustouflant que je veux vous proposer. Et ça arrangera tout le monde. Maintenant que je vous ai montré toutes les cartes, beautés et calvitie-man, laissez le Maître des Enigmes vous montrer sa combinaison. Un kidnapping stupide peut ne pas se finir en bain de sang. C'est plutôt simple, et ça se joue en quelques points.
Viviane, vous rejoignez la Team Rocket, soit, mais vous gardez un oeil sur Miranda. Elle peut vous faire tomber elle aussi, mais vu que vous étiez amies par le passé et que vous cherchez du piment à votre vie, je crois que ce peut être intéressant pour vous.
Si Miranda menaçait la Team, comme elle comptait le faire il n'y a pas longtemps en dénonçant Morgane de Safrania pour prendre sa place – tiens, je parie que vous ne le saviez pas non plus -, ça vexe Giovanni qui voudrait la faire assassiner, un peu comme il en a donné l'ordre iln'y a pas longtemps. Sauf que moi, ça ne me plairait pas, et du coup mon soutien pour retrouver ses chers amis, en plus du casino et d'un collaborateur, il se les met dans le cocotier. Je crois qu'il n 'a pas envie que ça se passe ainsi, d'autant plus que dans le procédé, le vendre à la presse libre et faire protéger cette presse est très nettement faisable.
Tout le monde y gagne si nos deux jeunes filles collaborent avec la Team pleinement et ne nous menacent pas.
Donc Gi'kun oublie les tentatives d'assassinat, Mira oublie ses projets et demande plus simplement à Vivi si elle veut une place dans la ligue. Ca nous fait une alliée de plus indirecte, un peu comme Bob. Et notre chère Viviane trouve ainsi à jouer sur plusieurs tableaux un piment assez excitant. »


Hah... Enfin, c'était fini. Giovanni aurait pu y penser tout seul, et Meister faire beaucoup moins d'histoires simplement pour le suggérer... mais il n'avait pas raté l'occasion de l'humilier une bonne fois. Et de lui rappeler que lui aussi avait de quoi faire chanter qui il voulait. Il n'avait pas précisé qu'il pouvait vendre Viviane et Mirabella à la presse en même temps que la Team Rocket et les Quetzacoalt, et le faire sous la protection de tierces Teams qui s'arrangeraient pour que cette presse soit libre. Un certain borgne avait des relations utiles pour cela...
Surtout, maintenant, Giovanni allait filer un peu plus doux. Meister rangea tranquillement ses cartes, ainsi que son coupe-papier, et grimaça. Il était vraiment super moche. Mais franchement, par amour juste, il venait de prendre un risque énorme juste pour s'assurer que la Team la laisserait tranquille et qu'elle soit protégée. Qui ça? Mais Mirabella! Qu'il aimait sans aucune raison véritablement valable si ce n'est qu'elle lui tenait tête. La réponse pouvait être double à l'énigme... l'amitié, au cas où Viviane l'aiderait. Et l'amour dans son cas. Mêlé à l'espoir. Maintenant que toutes les raisons étaient données, même s'il s'était comporté comme un goujat épouvantable, il pouvait au moins espérer que ce qu'il voulait soit fait, puisque c'était le plus logique.


« Est-ce un challenge à votre goût, mesdemoiselles... et une opportunité de faire d'une pierre deux coups pour Giovanni? Vous avez tout à gagner, et moi j'ai juste à voir les choses se dérouler moins stupidement. Au fait, Giovanni, j'ai bien cogné tout à l'heure, si tu veux m'en coller une en retour, vas-y. Ou deux, mais pas plus,ok? »

" Giovanni Sakaki en chair et en os. Je ne m'attendais pas à vous voir de si tôt, ni, en effet, dans de pareilles circonstances.
Vous pensiez me faire peur, m'effrayer ? Je suis peut être une femme, peut être une mannequin, mais je suis sûre que vous avez connu des femmes aussi belles qu'intelligentes, n'est-ce pas ? Je dois d'ailleurs avouer que vous êtes bien conservé pour votre âge. Oui, je connais Viviane. Reconsidérer mon sort ? Que comptiez vous me faire ? Me tuer ? Me torturer ? Abandonner mon corps dans je ne sais quel endroit ? Sachez une chose Mr Sakaki, je n'ai pas peur de la mort. Ce n'est qu'une étape de la vie."
"
Diable... pourquoi donc tout le monde le prenait-il pour un macho fini ? La mine quelque peu déçue, le bien conservé pour son âge rendit un regard de fer à la star qu'avait été Miranda.
La petite sotte... qui se permettait de le jauger du haut de ses cent quatre-vingt neuf centimètres et d'user d'une ironie qui déplut fortement au Pokémafieux. Cependant, malgré ce ressentiment à son égard, le mafiosi put reconnaître en la jeune demoiselle une audace et une force de caractère qu'il avait rarement connu de personnes dans sa situation auparavant. La mort... une étape de la vie... certes, mais l'ex-champion savait parfaitement que la fille aux cheveux roses ne désirait pas mourir ici, en ce lieu, dans ce genre de circonstances [ qui le voudrait ?]. Donc si elle désirait avoir une chance de s'en sortir, la mannequin ferait mieux d'opter pour un profil bas...

Et le malfrat voulut lui en faire la remarque, quand soudainement une personne arriva, le coupant dans un élan qu'il allait prendre...


«-Bonjour Mr Sakaki, enchantée de faire votre connaissance. Cela fait un petit moment que j'attendais notre rencontre. J'ai cru comprendre que vous m'aviez contacté pour parler affaire ? Ou plutôt recrutement si je ne me trompe pas.
Je viens justement, aujourd'hui même de prendre des décisions importantes concernant le plateau Indigo. Ces décisions me confèrent certains pouvoirs qui pourraient vous être utiles. Tout cela pour vous dire que je n'ai pas qu'un statut de maîtresse comme argument pour me faire engager.»
»

...Viviane Memry, au ton quelque peu stressé mais gardant toujours une certaine assurance dans la voix, se tenant droite et fière. Elle avait de quoi d'ailleurs... maîtresse de ligue était un titre honorifique qui démontrait des aptitudes en matière de combat rarissime. Rien que par cela, Giovanni appréciait la jeune femme [bon aussi le fait que si elle se joignait à leur rang, il aurait un atout supplémentaire dans sa manche]. D'ailleurs son mode de salutation face à celle ayant représenté sa meilleure amie par le passé révélait une capacité à abolir ses émotions suivant la situation, qualité d'autant plus remarquable... Inutile de dire que Sakaki la salua également d'un sourire qui voulait en dire long, le genre de sourire qui signifiait "vous êtes engagée". Une fois le cas Walsh réglé, le Boss n'aurait qu'à lui faire signer un contrat officialisant son recrutement...

Seulement... la question était comment régler le cas Walsh ? La tuer... solution simple, facile et radicale. Sauf qu'une personne dans la pièce s'y opposait farouchement. Et c'était là tout le problème. C'était le barman qui rendait les choses autant compliquées... Peut-être avait-il raison, peut-être tort. Giovanni ignorait vraiment si la demoiselle aux cheveux roses pouvait réellement avoir une utilité plus marquée que tous ses autres agents recrutés pour une question de puissance... Il se doutait que la mannequin lui soit indispensable... jusqu'à ce que....

« En fait,mademoiselle Menry, ce n'est pas Giovanni qui vous a contactée, mais moi. Et vous allez vous dire, comme lui, mais qu'est-ce qui lui prend à jouer le grand manitou quand ce n'est qu'un pion? Souvenez vous qu'un pion peut récupérer n'importe quelle pièce quand il arrive au bout de l'échiquier... Et j'aurais quelques petites choses à dégager.Donc... »

Un violent choc se fit ressentir au niveau du ventre du mafiosi, qui sous l'effet se courba légèrement, la respiration coupée, une douleur sans précédant mais gérable naissant à la zone touchée. Les sbires présents ouvrirent de grands yeux, ne s'attend en aucun cas à ce genre de choses.
Quant aux yeux du mafiosi, ils étaient semblables à ses employés, surpris, presque humides par l'intensité du coup porté.

"Hmpf putain.. vous foutez quoi...."

Mais le barman n'entendit rien. A peine le genou planté dans le ventre de son supérieur, il était parti délivrer l'objet de sa tendresse et avait dégainé un coupe papier de sa poche, le pointant sur l'homme qui signait ses fiches de salaire, très menaçant. Un rictus parvenait à déformer de manière d'autant plus marquante le visage de l'atrophié, lui donnant ainsi un air de psychopathe... rappelant à Giovanni que Meister, avant d'avoir été gérant d'un casino pour son compte, avait été un tueur...

Le Rapasdépic aux traits aussi doux qu'un Rhinoféros leur demanda par la suite de cette prise d'otage leur attention visuelle, puis sortit des cartes. Tous des As, qui représentait la prisonnière, la maîtresse de la ligue et l'ultime chef Rocket. Sauf un Joker, représentant le preneur d'otage [ici Giovanni].
Les gardes armés crispèrent leur main sur leurs armes... ne sachant définitivement quoi faire. Sakaki avait murmuré peu de temps avant au chef de sécurité de tirer sur la jeune mannequin s'il venait à y avoir une tentative de fuite... mais là la vie de son supérieur étant en jeu, il ne pouvait tout bonnement rien faire, impuissant.
Impuissant comme le concerné pris en otage qui sentait une frustration monter en flèche alors que la douleur dans le ventre diminuer rapidement. Les paroles du Tengalice armé ne furent qu'augmenter cette frustration, et y ajouter un sentiment de haine palpable.

Vous vous trompez sur le compte de Sakaki, en pensant qu'il est un homme fort et influent. Sa fille est tout aussi apte, et en fait, n'importe quel psychopathe un peu intelligent pourrait diriger la Team Rocket.Pourquoi est-ce que je me permets de dire ça? Votre cher Boss a des faiblesses, et de taille. Mais laissez-moi vous expliquer –Giovanni et moi nous détestons pas seulement parce que je suis un bastard d'insubordonné . Nous avons le même passé, et presque la même personnalité. Fils de criminel, avoir de l'influence rien qu'avec un nom de famille, fait fatalement payer le prix à un moment ou un autre. La honte du déclin pour sa part, et le prix du sang pour avoir voulu sortir de la criminalité pour la mienne. La seule différence, c'est que j'ai pas voulu reprendre l'empire de Rayleigh Bootleg, le contrebandier des Îles Oranges. Lui, il a su faire que se plier aux ordres de maman. Enfin... Tout cela pour vous dire que je me fous de la folie que je fais en vous tenant tête à vous trois.
… Et le plus beau? C'est que vous ne pouvez pas me tuer. Cet homme soi disant impressionnant est manipulé par chantage affectif, mis à genoux par des terroristes. Sauf que s'il y a quelqu'un qui peut l'aider à s'en défendre, c'est moi. Viviane, je le sais, pourra aider là dessus,cependant du piment il y en a ailleurs que dans la Team Rocket. Chez les Quetzacoalt, par exemple... Et comment Giovanni peut-il être sur de son allégeance, quand de mon aide il est quasiment certain grâce à une connaissance que nous avons en commun? D'ailleurs, et ça devrait te faire réfléchir... la protection de la lune et du chocolat est en cours. Et mes recherches pour retrouver un certain petit 'Argent' sont en cours... Et j'ai une piste. Là, dans mon cerveau. Je crois qu'il va éviter de me faire tuer."

Le coupe papier du barman menaça à nouveau furtivement le Rocket, qui crispait les poings jusqu'au sang... Damnation... il lui faisait quoi là... à exposer à nu tous ses problèmes devant une dresseuse de talent et sa prisonnière ? Il espérait que ces dernières sentent un sentiment de puissance soudain les envahirent et une envie de battre l'homme le plus fort de la région ? Il voulait refoutre la honte à son supérieur ?? Il voulait qu'il connaisse un second Bourg-Palette ? Il voulait juste faire le beau devant ses dames en rabaissant un homme réputé intouchable ? et ces menaces... la recherche de son fils unique et la protection de ses deux filles étaient un ordre prioritaire, il ne pouvait tout bonnement pas lui faire du chantage avec cela même de manière codée !! Bordel... la situation lui échappait... et le Boss haïssait tout bonnement ça.... les poings du concerné le démangèrent et une envie de fracasser la tête de l'homme au long nez, lui retourner le coupe-papier dans le ventre, s'immergea dans son esprit...
avant de relâcher légèrement la pression... Pour deux raisons...
La première était la dernière phrase de Meister... il ne pouvait pas le tuer. Il était vital à la Team [et c'était risqué de se lancer dans un combat de force avec un homme comme lui]. Et ... l'autre raison fut qu'enfin Giovanni apprit la vérité...
Ses sbires lui avaient rapporté qu'on avait entendu Garth demander :"elle est morte ?" à son interlocuteur par téléphone, donc le Bootleg. Et là le mafiosi comprit que c'était le prix du sang dont il parlait, un être cher qu'il avait perdu...

Bon sang le Boss n'était pas un brin sentimental concernant les peines des autres... mais...

Avec le passé qu'avait eu le barman, et ce qu'il avait essuyé comme drame... les deux hommes avaient tout en commun. C'était sans doute la seule personne sur Terre que Giovanni connaissait et qui pouvait le comprendre...
Mais pas cautionner ses actes, et ce il le lui faisait comprendre depuis un bon moment... Après tout, si Meister avait payé du prix du sang le rang de son père, cela signifiait que des gens semblables à Sakaki avaient mis fin à la vie d'un de ses proches pour soit une question de contrôle de pouvoir, ou d'argent... Durant une fraction de seconde, voire moins, une infime part de compassion naquit dans l'esprit du mafiosi, et ce dernier s'apprêta à accorder les faveurs du barman...

Soit suivre son intention première, engager Viviane, et laisser Miranda Walsh faire partie de leur projets... idée déplaisante... mais... les événements faisaient que le Boss daigna accorder sa chance à la demoiselle de mode...
Et Meister savait comment fonctionner son chef [bien qu'il n'aimait pas l'appeler par cette désignation] et savait aussi que Sakaki était d'accord avec sa stratégie. Ainsi le croupier barman se permit de ranger son coupe-papier, ce qui eut comme effet illico de faire accourir trois Rockets vers le Boss, affolés, et faire tous les autres armés mettre en joue les deux jeunes femmes et le quarante-six génaire.

Giovanni, lui, ignora l'aide apportée par ses subordonnés et avec un geste de main fit baisser toutes les armes pointées sur les personnes présentes.

Après quoi l'homme au long pif osa l'enfoncer davantage dans l'humiliation, en lui disant qu'il pouvait lui redonner un coup... ce à quoi répondit directement le mafiosi par un "La ferme Bootleg" des plus sèchement sincères. Le boss aurait pu répliquer, comme ça lui arrivait souvent, par un coup... mais là... il n'en avait pas envie, s'étant déjà suffisamment montré en spectacle devant son personnel rapproché, Miranda et Viviane. Et de plus... mine de rien... Meister avait su éveiller en lui une pitié qui se calculait en Angström, soit en unité de mesure très faible... L'homme était brisé, et ne voulait laisser mourir l'objet de son attention... Giovanni, dans son cas, aurait probablement fait la même chose, à quelques détails près... c'était l'unique raison qui poussait le mafiosi à "pardonner" en quelque sorte le barman et à ne pas demander à ce qu'on tue froidement Miranda sous ses yeux [en plus de l'argument du risque de démission de Meister, donc perte financière].

Ainsi, reprenant légèrement de sa dignité et de sa superbe, le Pokémafieux redressa son buste, et observa de ses pupilles froides les yeux ardents de la mannequin.

"Vous pouvez remercier la grande gueule au long nez, grâce à elle, vous aurez encore du temps à respirer..."

Puis le quadragénaire se retourna vers Viviane, et la regarda de manière moins sèche.

"Quant à vous, vous passerez plus tard dans mon bureau pour y signer le contrat, afin d'adhérer aux Rockets..."

Et une fois cela dit, le Boss se rapprocha, une main se tendit vers la jeune femme pour la lui serrer, en guise de "salutations" et de félicitations d'être incorporé dans la grande famille Rocket. Chose faite, le mafiosi dirigea son attention vers le perturbateur de première, soit Meister, l'air de dire "Content ?". Et enfin... une menace se fit, sinon c'était pas drôle et Sakaki avait l'impression de rester en position de soumission, ce qui le gênait affreusement.

"Si la lune tombe, si le chocolat flambe et que l'argent fond... le lys sèchera Meister. Souviens toi de cela..."

Ses dernières paroles prononcées, sans doute incompréhensibles pour les personnes dans la salle hormis le concerné, Giovanni détourna les talons, et s'en alla, sans plus un mot.

Viviane venait d'arriver. Elle avait vraiment un charisme impressionant. Elle n'était pas très grande, pas très belle, mais avait un certain charme. Elle était jolie pour tout dire. Et il faut avouer qu'à côté de la mannequin crasseuse aux cheveux decoiffés et aux vêtements recouverts de crasse, elle avait vraiment de la classe. A son arrivée, tous s'étaient tus. Il s'agissait presque d'un silence religieux. C'était assez flippant même. Elle avait abandonné le cathé et leurs histoires d'Arceus, c'était pas pour se croire devant une adoration de la statue du fameux dieu pokémon. Elle les imaginait bien en aube, baissant la tête et priant leur dieu. Ca leur allait vraiment bien. Mais ça ne dura pas.

«　Te voilà dans une belle posture. Ravie de te revoir, Miranda.　»

Super le commentaire. Merci l'ex meilleure amie. Que c'était énervant de se faire prendre de haut. Oui c'est vrai, ce n'était pas cette chère Viviane qui ce serait retrouvée dans une cellule de la team rocket. Non. Elle, elle préfèrait rejoindre leur bande de malfrats et les aider à prospérer leurs crimes dans toutes les régions du monde, même les plus reculées. C'est vrai que c'était une belle preuve d'intelligence. On avait beau la traiter de débile, de naïve, elle était peut être plus réaliste et plus fine que certains. Nan mais c'est vrai quoi ! Entre un qui commande toutes les opérations des crimes de partout et n'hésite pas à faire exécuter des gens, l'autre qui est un champion incompétent, propriétaire d'un casino aux activités douteuse, qui fournit toute l'argent nécessaire à la team Rocket, et une autre, Maitresse pokémon, qui a le culot de dire qu'il n'y a pas assez de piment dans sa vie, et que c'est pour cela qu'elle veut jouer la méchante. C'était de loin elle la pire. En tant que fameuse maîtresse pokémon, il lui incombait de devoir protéger et servir la population, l'aider au jour le jour, et non l'enfoncer et lui casser du sucre sur le dos en rejoignant une bande de malfrats, qui n'avaient que faire de tuer quelqu'un de sang froid ! Mais qui sait, peut être avait elle déjà tué quelqu'un. Remarque, même Miranda n'était plus clean à ce niveau là.

Elle s'insurgeait toute seule dans son coin, se demanda si oui ou non on allait la tuer, si son oeuf eclorai, si on lui redonnerai ses pokémons, ou si on allait la laisser mourir là, sous les yeux de son ex meilleure amie, lui piquer son oeuf et en faire une omelette, ou bien lui piquer ses pokémons et la laisser mourir de faim et de soif. Toutes ces idées de tortures qui lui trainaient dans le crâne lui filèrent mal à la tête. Pourquoi elle pensait des choses pareilles ? Elle était devenue folle. Elle n'avait pas mangé depuis au moins hier midi. Il était tard dans la nuit... Une journée quasiment, un peu plus ? Nan elle pouvait pas tenir sans son apport journalier en sucre et en calorie. Elle se sentait défaillir. Elle allait tomber si ça continuait. Mais elle devait tenir bon. Ne pas flancher dans les coups durs ni devant l'ennemi. Ne pas se décourager quand on perd une bataille, ce n'est pas comme perdre la guerre. Cette guerre se terminerait à feu et à sang si ça continuait, mais c'était pas grave. C'était tout de même une raison pour tenir bon. Et puis son oeuf grandirait sans mère si elle perdait! Oh non elle ne pourrait permettre ça. Elle devait se raccrocher au peu qui lui restait, et ne pas se laisser aller...

«-Bonjour Mr Sakaki, enchantée de faire votre connaissance. Celafait un petit moment que j'attendais notre rencontre. J'ai crucomprendre que vous m'aviez contacté pour parler affaire ? Ou plutôtrecrutement si je ne me trompe pas.　»

Ah oui, ça faisait longtemps aussi. Il fallait bien qu'elle déballe ce qu'elle avait à dire à un moment ou un autre. Elle semblait si sûre d'elle, pourtant, on decellait une pointe de tremblement, de stress dans sa voix. Mais elle ne perdait pas de son aplomb ni de sa superbe. Viviane avait toujours eu cette grande qualité que Miranda appréciait. Elle ne pedait jamais son sang froid et restait sérieuse en tout les cas. Jamais de sarcasme comme la mannequin ou de provocation, sauf avec la mannequin justement. Mais là elle ne s'adressait pas à elle, c'est pourquoi elle demeurait si stoïque. Franchement, il fallait reconnaître ses qualités, même si ce n'était plus son amie, c'était avant tout un être humain, pour qui on vantait les mérites, mais on dénigrait ses défauts. Miranda aurait tout donné à ce moment précis pour avoir un bon pain au chocolat dans les mains. Rienq ue d'y penser, elle avait l'eau à la bouche, ainsi que l'estomac qui gargouillait. Hey chut! pas trop fort ! On risquerait de t'entendre et de se moquer, tout en te laissant crever de faim!

«　-Jeviens justement, aujourd'hui même de prendre des décisionsimportantes concernant le plateau Indigo. Ces décisions me confèrentcertains pouvoirs qui pourraient vous être utiles. Tout cela pourvous dire que je n'ai pas qu'un statut de maîtresse comme argumentpour me faire engager.　»

Que que.. quoi ? Non mais attend! Elle ne manquait pas de culot elle. Elle profitait pleinement de son plein pouvoir pour exposer d'autres arguments, afin d'être recrutée. Mais ma vieille, on te recrute pas parce que t'as des sous, quoique pour Meister si, mais là si il te recrute Giovanni, ou Mr Sakaki comme elle disait, c'est parce que t'es maîtresse pokémon et que ça lui donne un point d'encrage dans le plateau indigo non négociable! Pour lui, tu es la reine de l'échiquier. Polyvalente sur tous les points. Tantôt fourniseuse de fonds, de subventions, tantôt agent de terrain de choc grâce à son expérience, tantôt couverture de notoriété internationale. Tu jouait sur tous les fronts! Pas besoin de lui exposer tous tes avanatages, il avait déjà besoin de toi. Tu lui était indispensable smbre idiote. Tout ça, Miranda aurait voulu lui crier, mais ça restait au fond de sa gorge, coincé.

Après tout ça, il se passa un truc vraiment trop zarb' comme dirait un certain scientifique, rencontré quelques années auparavant vers les ruies alpha. En réalité, Miranda ne saisit pas toute la scène. Non blond n'était pas sa couleur naturelle. Déjà, elle était rousse d'origine hein, mais chut faut pas le dire, secret classé confidentiel. Pas non plus que comme elle était mannequin elle comprenait rien. La demoiselle était très brillante à l'école et avait décroché maintes et maintes épreuves avec mentions. Non ici, c'était quelque chose de plus profond, quelque chose que l'on appelait la faim. C'était également mêlé à de la soif, il est vrai. Elle voyait une farandole de gâteaux défiler devant ses yeux, plus alléchants les uns que les autres. Elle avait envie de les croquer, tous autant qu'ils étaient. Elle se courba en avant, comme si elle allait vomir, mais se ressaisit, et tout se passa si vite, que les autres n'y virent que du feu. Un voile obstrua sa vue, comme un voile blanc qui se plaça devant ses yeux. Ils étaient vitreux à présent. Elle regardait le vide et ne sentait plus la motricité de ses membres. Oh mon dieu, elle allait tomber. L'oeuf, non, il allait être cassé! Ressaisis toi ma fille, bon sang! Si tu sombres maintenant, t'auras tout perdu. Ta dignité, déjà sacrément amoché, ton oeuf qui est sur le point d'éclore, et la guerre! La fameuse guerre. Quelle conne! Elle secoua la tête et ouvrit les yeux en grand, comme transporté dans un autre corps. Elle vérifia imperceptiblement si tous ses membres fonctionnaient et revint à la discussion. Cette faculté, on appelle ça plonger dans ses réserves. Oh laissez tomber, une vielle astuce de mannequin quand on a pris du poid.

« En fait,mademoiselle Menry, ce n'est pas Giovanni qui vous a contactée, mais moi. Et vous allez vous dire, comme lui, mais qu'est-ce qui lui prend à jouer le grand manitou quand ce n'est qu'un pion? Souvenez vous qu'un pion peut récupérer n'importe quelle pièce quand il arrive au bout de l'échiquier... Et j'aurais quelques petites choses à dégager.Donc... »


Donc, pour reprendre ce que disait Meister précedemment, elle ne comprit rien à ce qu'il se passa. Le champion, ayant capté l'attention, décocha un sacré coup de genou dans le ventre de Giovanni, un coup que Miranda aimait ne pas avoir reçu. Viviane et elle eurent un mouvement de recul, en même temps. Après quoi, il vint lui ouvrir la porte de sa cellule. Elle resta plantée là, ne comprenant pas très bien. Mais il ne s'arrêta pas là. Il sortit de la poche de sa veste un coupe papier. Nan nan, vous ne rêvez pas. C'est vraiment le genre d'arme qui fait peur. Mais sans déconner là! Dans les mains d'un psychopate comme Meister, qui venait de déclarer au grand jour sa schyzophrénie soudaine, ça faisait vraiment peur. Les deux jeunes femmes eurent encore un mouvement de recul. Il était vraiment complètement taré, et le pire, c'est qu'il souriait à pleine dents, comme les fous en transe. Il devait se snetir puissant avec son patron plié en deux et deux femmes qui ne pouvaient pas se défendre. Enfin si mais elles n'étaient pas aussi fortes que lui. Finalement, sous l'effet de l'adrénaline, Miranda oublia la faim, et sortit vite fait de sa cellule. On était mieux dehors que dedans. Après quoi, un discours s'ensuivit.

« … Bien...Maintenant que j'ai toutes vos attentions, je vous prie de m'écouter très attentivement. Et de regarder ceci. »

Il laissa tomber des sortes de cartes, du style avec lesquelles on joue à la belote, sur le tapis, chacune représentant quelqu'un ici présent. Des as pour la plupart, et un joker pour Meister. Il se prenait pour qui là ? Genre il pouvait tout faire basculer. Miranda, qui avait entreprit de courtes études de psychanalise identifia rapidement le cas. Jouant les expertes, elle posa une main sur son menton du style Owen holmes, et traduisit ce qu'elle voyait. Complexe d'inferiorité. L'homme se sent constamment rabaisser et pète soudain un cable en menaçant tout le monde, se sentant soudainement puissant.

« Vous vous trompez sur le compte de Sakaki, en pensant qu'il est un homme fort et influent. Sa fille est tout aussi apte, et en fait, n'importe quel psychopathe un peu intelligent pourrait diriger la Team Rocket.Pourquoi est-ce que je me permets de dire ça? Votre cher Boss a des faiblesses, et de taille. Mais laissez-moi vous expliquer –Giovanni et moi nous détestons pas seulement parce que je suis un bastard d'insubordonné . Nous avons le même passé, et presque la même personnalité. Fils de criminel, avoir de l'influence rien qu'avec un nom de famille, fait fatalement payer le prix à un moment ou un autre. La honte du déclin pour sa part, et le prix du sang pour avoir voulu sortir de la criminalité pour la mienne. La seule différence, c'est que j'ai pas voulu reprendre l'empire de Rayleigh Bootleg, le contrebandier des Îles Oranges. Lui, il a su faire que se plier aux ordres de maman. Enfin... Tout cela pour vous dire queje me fous de la folie que je fais en vous tenant tête à vous trois. »

Il s'amusa à jouer du coupe papier en direction de son boss. Il avait fait pleins d'aveux la mine de rien, mais Miranda ne captait rien. Elle se demandait si finalement, son père ne lui avait aps menti et qu'elle était en réalité blonde petite. Nan ça peut arriver. Si ça se trouve, elle s'était montrée tellement débile à la naissance qu'ils avaient décidé de la teindre en rousse et de lui faire croire qu'elle était née ainsi ? Les parents étaient tellement injustes parfois... Non pas du tout, elle n'était pas complètement déconnectée.

« … Et le plus beau? C'est que vous ne pouvez pas me tuer. Cet homme soi disant impressionnant est manipulé par chantage affectif, mis à genoux par des terroristes. Sauf que s'il y a quelqu'un qui peut l'aider à s'en défendre, c'est moi. Viviane, je le sais, pourra aider là dessus,cependant du piment il y en a ailleurs que dans la Team Rocket. Chez les Quetzacoalt, par exemple... Et comment Giovanni peut-il être sur de son allégeance, quand de mon aide il est quasiment certain grâce à une connaissance que nous avons en commun? D'ailleurs, et ça devrait te faire réfléchir... la protection de la lune et du chocolat est en cours. Et mes recherches pour retrouver un certain petit 'Argent' sont en cours... Et j'ai une piste. Là, dans mon cerveau. Je crois qu'il va éviter de me faire tuer.Je n'ai pas de supérieur, c'est bien compris? Bon. Mais c'est pas un truc époustouflant que je veux vous proposer. Et ça arrangera tout le monde. Maintenant que je vous ai montré toutes les cartes, beautés et calvitie-man, laissez le Maître des Enigmes vous montrer sa combinaison. Un kidnapping stupide peut ne pas se finir en bain de sang. C'est plutôt simple, et ça se joue en quelques points.
Viviane, vous rejoignez la Team Rocket, soit, mais vous gardez un oeil sur Miranda. Elle peut vous faire tomber elle aussi, mais vu que vous étiez amies par le passé et que vous cherchez du piment à votre vie, je crois que ce peut être intéressant pour vous.
Si Miranda menaçait la Team, comme elle comptait le faire il n'y a pas longtemps en dénonçant Morgane de Safrania pour prendre sa place – tiens, je parie que vous ne le saviez pas non plus -, ça vexe Giovanni qui voudrait la faire assassiner, un peu comme il en a donné l'ordre iln'y a pas longtemps. Sauf que moi, ça ne me plairait pas, et du coup mon soutien pour retrouver ses chers amis, en plus du casino et d'un collaborateur, il se les met dans le cocotier. Je crois qu'il n 'a pas envie que ça se passe ainsi, d'autant plus que dans le procédé, le vendre à la presse libre et faire protéger cette presse est très nettement faisable.
Tout le monde y gagne si nos deux jeunes filles collaborent avec la Team pleinement et ne nous menacent pas.
Donc Gi'kun oublie les tentatives d'assassinat, Mira oublie ses projets et demande plus simplement à Vivi si elle veut une place dans la ligue. Ca nous fait une alliée de plus indirecte, un peu comme Bob. Et notre chère Viviane trouve ainsi à jouer sur plusieurs tableaux un piment assez excitant. "

Bon elle avait toujours rien compris, donc elle se dit qu'il valait mieux laisser à Vivi l'occasion de repondre. Elle se replongea dans la contemplation de son oeuf, déconnectée et complètement ailleurs. Un petit pain au chocolat, deux petits pains au chocolat... Non si elle continuait comme ça elle allait s'endormir. Oui, elle ne comptait pas les wattouat pour dormir, mais bel et bien les viennoiseries. Elle fit celle qui avait tout suivi et avait tout compris, mais prenait le temps de réfléchir. Elle alla se placer à côté de Viviane, très prêt pour que personne ne voit le léger coup de coude, un code qui autrefois voulait dire, parle, j'ai rien capté. Comme devant els garçons par exemple quand elles étaient adolescentes. Allez Viviane, fais comme avant, parle et règle les problèmes!

« Est-ce un challenge à votre goût, mesdemoiselles... et une opportunité de faire d'une pierre deux coups pour Giovanni? Vous avez tout à gagner, et moi j'ai juste à voir les choses se dérouler moins stupidement. Au fait, Giovanni, j'ai bien cogné tout à l'heure, si tu veux m'en coller une en retour, vas-y. Ou deux, mais pas plus,ok? »

Ahah, drôle. Super la blague. Elle avait rien capté et était larguée de A à Z. Il était redevenu le Meister calme et bizarre. Mais Giovanni ne tint plus...

"Vous pouvez remercier la grande gueule au long nez, grâce à elle, vous aurez encore du temps à respirer... Quant à vous, vous passerez plus tard dans mon bureau pour y signer le contrat, afin d'adhérer aux Rockets... Si la lune tombe, si le chocolat flambe et que l'argent fond... le lys sèchera Meister. Souviens toi de cela..."

Puis il tourna les talons. Alors Viviane allait rejoindre les Rockets, cool pour elle. Miranda avait pour sa part échappé à la mort grâce à Meister. Pas cool elle lui devait la vie. Et ensuite il avait sorti un truc bizarre du style: To be or not to be, that is the question. Ouais ouais, du style de la littérature à la shakespeare. Elle avait horreur de la littérature. Au lieu de s'exprimer en parabole, il aurait pu parler clairement. Genre, Je me suicide ou pas ? Telle est la question. Vraiment les gens d'aujourd'hui.

Là elle avait vraiment faim. Elle allait vraiment tomber. Elle agrippa Viviane et releva les yeux vers Meister, ne cherchant pas à essayer de faire rester Giovanni. Toute façon, il en avait rien à faire d'elle.

"Vous n'auriez pas.... un petit... truc... à ... man...."

Elle ne finit pas sa phrase, eut juste le temps de mettre l'oeuf dans les bras de Viviane qu'elle s'écroula; Au même moment, l'oeuf brilla plus fortement que d'habitude. Ca y est, il était en train d'éclore, pendant qu'elle, elle était dans les vappes, voyageant au payx des sucreries et des viennoiseries. Comme assistance eclosion d'oeuf qu'on attend depuis des mois et des mois, on fait mieux!

Viviane regardait attentivement la scène qui se présentais sous ses yeux. Elle regardait surtout Miranda, qui avait l'air d'à peine tenir sur ses deux jambes. Qu'elle était sotte celle-ci. Penser pouvoir resister à la team Rocket, mais l'auraient ils laiser mourir de faim ? Elle en doutait, ils avaient simplement du oublier. Oui, car elle la connaissait la mannequin, toute ces réactions, avaient un sens particulier, comme pour chaque être humain, et à en juger par sa posture et son regard, c'était la faim qui la tiraillait.

« En fait,mademoiselle Memry, ce n'est pas Giovanni qui vous a contactée, mais moi. Et vous allez vous dire, comme lui, mais qu'est-ce qui lui prend à jouer le grand manitou quand ce n'est qu'un pion? Souvenez vous qu'un pion peut récupérer n'importe quelle pièce quand il arrive au bout de l'échiquier... Et j'aurais quelques petites choses à dégager.Donc... »

Que disait cet homme ? Elle ne lui avait pas plus prêté attention que ça depuis son arrivée. Il devait être un peu plus vieux que Mr Sakaki, avait un peu plus de cheveux, mais était énormément plus moche. Il avait un nez de quinze mètres de long, c'était pas possible. Ses yeux étaient gris, par contre, pas comme les yeux de Viviane. Les siens étaient durs comme de l'acier, infranchissable et incassable comme de la pierre. C'était incroyable comment les yeux pouvaient nous permettre d'en apprendre plus sur son interlocuteur, simplement en le regardant au fond de ceux-ci, en brisant la glace.

Cet homme s'appelait Meister Bootleg, elle l'avait entendu depuis peu. Viviane inspecta son regard et plongea le sien au fond de celui du fameux gérant du casino de Doublonville. Il avait érigé comme une barrière pour se défendre. Il en avait donc eu besoin des années auparavant. Cette barrière, signifiait entre autre qu'il avait eu un choc émotionnel très violent dans sa vie. Elle refletait la brutalité de ce coup, et tout ce qui en avait découlé, toute cette peine acumulée, résultat: aujourd'hui, il ne voulait plus revivre ça et s'enfermait dans un cocon inpénétrable. C'était un pauvre gars qui avait souffert.

Il avait dit que c'était bel et bien lui qui l'avait appelée et l'avait conviée ici. A en juger par la réaction du Boss, il était au courant, mais ne pouvait pas complètement maîtriser cette pièce de l'échiquier. Non, ce n'était pas un pion qui lui correspondait le mieux, il se trompait, la pièce la plus habile et sournoise, hormis la reine, était le fou. Rapide et concis, il frappe en un éclair, se rétracte et redevient intouchable. La seule erreur qu'il peut faire, c'est justement d'aller frapper. Ne l'avait il pas faite juste après ?

Viviane ne comprit pas le sens de la suite proche de ces paroles et de tout le tralala qu'elle avait pensé, étudié et deviné sûrement. Elle avait fait de longues études de psychanalize avec Miranda. Cette dernière avait abandonné, alors qu'elle était brillante. Mais Viviane avait continué pour avoir un nid plus bas ou se rattraper si elle chutait. Et elle avait eu raison, tout ce qu'elle avait appris, ce qu'elle avait observé et étudié, cela lui servait encore aujourd'hui, la preuve. Ainsi, elle pouvait mieux cerner les gens, cerner leur personnalité et voir la vraie personne en eux, passant au-delà des préjugés, des coquilles qu'ils se bâtissent, du refus de parler. Par un simple regard, ou en étudiant le comportement, le mouvement, l'intonation de la voix, elle arrivait à cerner toutes ces personnes. Toutes ces personnes, comme celle de Meister. Il serait prétentieux de dire qu'il n'avait plus aucun pour elle, et ce serait évidemment faux, mais elle avait compris la plupart de sa personnalité et une partie de son histoire. Il avait du être résistant, le pauvre.

Entre autre, il fit un geste que beaucoup de personens n'allaient certainement pas lui pardonner. C'était un geste incensé, juste pour joindre la suite de ce qu'il allait dire. Il avait attrappé Giovanni Sakaki, et lui avait décoché un sacré coup de genoux dans le ventre. Il devait avoir de la force, ce Meister, et personnelement, la perspective d'être à la place de Giovanni en ce moment là ne l'enchantait pas trop. Il se courbait sous l'effet de l'impact. La zone touchée semblait très douloureuse. Il avait peine à se redresser également. Viviane voulait bien aller l'aider, mais une arme de fortune l'en dissuada.

En effet, Meister avait dégainé une arme de sa vieille veste hideuse, après avoir frappé Mr Sakaki. C'était vraiment une arme de fortune, uniquement pour la menace, mais qui pouvait faire mal, très mal si l'on savait bien s'en servir. En regardant le coupe papier dans la main de l'homme,Viviane se demanda s'il savait vraiment ce qu'il faisait. Il tenait l'arme d'une main mal assurée, tremblante. Il avait le trac de ce qu'il allait dire et allait faire, cela se voyait comme Son nez en plein milieu de la figure. Elle passa successivement de son regard à sa main tenant l'objet. Dans ces yeux, il y avait comme une étincelle d'excitation. Il avait donc prévu un sacré coup et allait le leur faire, ou alors s'agissait il simplement d'aveux, d'accusations ou autres compromis. Viviane se demandait vraiment de quoi il s'agissait. Elle détestait rester dans m'incertitude. Il n'y avait pas pire que ça...

« … Bien...Maintenant que j'ai toutes vos attentions, je vous prie de m'écouter très attentivement. Et de regarder ceci. »

Ce qu'il fit ? Et bien l'une après l'autre, il laissa tomber des cartes sur le sol. Cinq quartes pour être précise. Quatre as et un Joker. Trois de ces as représentatit Mr Sakaki, Miranda et Viviane. Le quatrième avait le logo de quelque chose que Viviane avait déjà vu quelque part. mais où ? Et enfin, le joker représentait Meister. Que pouvait bien vouloir dire ces allégories. Pensait il être quelqu'un de polyvalent qui avait plus qu'une simple place ? C'était fort probable, mais Viviane ne s'attarda pas sur son comportement.

D'un oeil inquiet, elle regardait souvent, mine de rien, ce que faisait Miranda. Meister avait été la libérer quelques temps avant. Elle était sortie, après avoir attendu une vingtaine de minutes, et les avait rejoints. Elle semblait ne pas tenir sur ses jambes. Du haut de son 1m80, comme dirait certains journaux people, elle devait voir tout le monde de haut, surtout qu'elle avait des talons.

La Memry, de son côté, était plus grande qu'elle en temps normal. Si si, mais elle n'avait jamais envisagé une carrière de mannequin. Je disais donc, La Memry, mesurais exactement 2 centimètres de plus que la mannequin, mais ne portait jamais de talons. C'est pourquoi, elle paraissait un peu plus petite qu'elle.

Miranda flottait sur ses talons, comme si elle ne tenait plus debout, ou du moins, pas sur ses jambes. Elle avait une mine affreuse, fatiguée. Tout ça parce qu'elle avait été kidnappée pour être acheminée ici. Elle avait toujours faim d'ailleurs. Elle tenait son oeuf dans les bras, comme un trésor précieux. Il brillait si intensément! Pourvu qu'il n'éclose pas dans des circonstances pareilles, ce serait vraiment bête pour lui. Et si les rockets lui enlevaient ce nouveau né pokémon après qu'il soit né, il ne se souviendrait plus d'elle!

« Vous vous trompez sur le compte de Sakaki, en pensant qu'il est un homme fort et influent. Sa fille est tout aussi apte, et en fait, n'importe quel psychopathe un peu intelligent pourrait diriger la Team Rocket.Pourquoi est-ce que je me permets de dire ça? Votre cher Boss a des faiblesses, et de taille. Mais laissez-moi vous expliquer –Giovanni et moi nous détestons pas seulement parce que je suis un bastard d'insubordonné . Nous avons le même passé, et presque la même personnalité. Fils de criminel, avoir de l'influence rien qu'avec un nom de famille, fait fatalement payer le prix à un moment ou un autre. La honte du déclin pour sa part, et le prix du sang pour avoir voulu sortir de la criminalité pour la mienne. La seule différence, c'est que j'ai pas voulu reprendre l'empire de Rayleigh Bootleg, le contrebandier des Îles Oranges. Lui, il a su faire que se plier aux ordres de maman. Enfin... Tout cela pour vous dire queje me fous de la folie que je fais en vous tenant tête à vous trois. »

On en avait rien à faire de sa vie à vrai dire. Il pouvait raconter tous les tissus de mensonge qu'il voulait, personne ne pourrait vérifier la véracité de ses propos! Elle pouvait, de son côté, très bien dire qu'elle avait été mannequin quand elle était jeune, de part se grandeur, on aurait pu y penser. Mais non, elle détestait parler d'elle, elle préferait plutôt écouter les autres et en apprendre plus pour eux, afin de mieux les pièger ensuite. C'était un jeu où elle était très forte. Personne ne l'avait jamais battue.

Meister jouait de son coupe papier en direction de Mr Sakaki, qui s'était péniblement relevé, laissant tout de même une main sur son ventre. La douleur devait être concentrée. Il devait souffrir le martyr. Un coup de genoux ne faisait jamais du bien, surtout lorsque l'on s'en prenait un dont on n'avait pas soupçonné l'origine. Pourquoi Meister aurait fait ça ? Personne ne pouvait le savoir. Encore un mystère de plus... Pour Viviane ? Non...

« … Et le plus beau? C'est que vous ne pouvez pas me tuer. Cet homme soi disant impressionnant est manipulé par chantage affectif, mis à genoux par des terroristes. Sauf que s'il y a quelqu'un qui peut l'aider à s'en défendre, c'est moi. Viviane, je le sais, pourra aider là dessus,cependant du piment il y en a ailleurs que dans la Team Rocket. Chez les Quetzacoalt, par exemple... Et comment Giovanni peut-il être sur de son allégeance, quand de mon aide il est quasiment certain grâce à une connaissance que nous avons en commun? D'ailleurs, et ça devrait te faire réfléchir... la protection de la lune et du chocolat est en cours. Et mes recherches pour retrouver un certain petit 'Argent' sont en cours... Et j'ai une piste. Là, dans mon cerveau. Je crois qu'il va éviter de me faire tuer.Je n'ai pas de supérieur, c'est bien compris? Bon. Mais c'est pas un truc époustouflant que je veux vous proposer. Et ça arrangera tout le monde. Maintenant que je vous ai montré toutes les cartes, beautés et calvitie-man, laissez le Maître des Enigmes vous montrer sa combinaison. Un kidnapping stupide peut ne pas se finir en bain de sang. C'est plutôt simple, et ça se joue en quelques points.
Viviane, vous rejoignez la Team Rocket, soit, mais vous gardez un oeil sur Miranda. Elle peut vous faire tomber elle aussi, mais vu que vous étiez amies par le passé et que vous cherchez du piment à votre vie, je crois que ce peut être intéressant pour vous.
Si Miranda menaçait la Team, comme elle comptait le faire il n'y a pas longtemps en dénonçant Morgane de Safrania pour prendre sa place – tiens, je parie que vous ne le saviez pas non plus -, ça vexe Giovanni qui voudrait la faire assassiner, un peu comme il en a donné l'ordre iln'y a pas longtemps. Sauf que moi, ça ne me plairait pas, et du coup mon soutien pour retrouver ses chers amis, en plus du casino et d'un collaborateur, il se les met dans le cocotier. Je crois qu'il n 'a pas envie que ça se passe ainsi, d'autant plus que dans le procédé, le vendre à la presse libre et faire protéger cette presse est très nettement faisable.
Tout le monde y gagne si nos deux jeunes filles collaborent avec la Team pleinement et ne nous menacent pas.
Donc Gi'kun oublie les tentatives d'assassinat, Mira oublie ses projets et demande plus simplement à Vivi si elle veut une place dans la ligue. Ca nous fait une alliée de plus indirecte, un peu comme Bob. Et notre chère Viviane trouve ainsi à jouer sur plusieurs tableaux un piment assez excitant. "

Lui, il avait tout déballé et n'avait plus rien à dire visiblement. Viviane l'avait observé pendant tout son long discourd. Toujours cette excitation, cette envie de parler, de tout dévoiler en semant le doute dans les esprits d etout le monde ici présent. Et même le sien. Il ne semblait plus être le même. C'était carrément quelqu'un d'autre. La schyzophrénie peut être ? Non, impossible. Pourtant, cela ressemblait en bien des points à la maladie.

Il arrêta de jouer avec son coupe papier et le rangea dans la poche de sa veste. Au moins; personne n'était plus menacé, et il éviterait d'en rejouer devant Viviane. Elle en avait horreur. A force d'ouvrir les lettres, elle s'était planté le coupe papier dans l'autre bras. Une légère entaille, très peu précise et droite étant donné l'usure du coupe papier, un peu le genre d'entaille que l'on se fait avec du carton, mais en plus profond. Après ça, elle avait eu la phobie chronique des coupe papier. Ses lettres ? Elle les déchirait. C'est rapide.

Il ramassa les cartes qu'il avait fait tomber et les repplaça dans sa poche. Elles étaient sorties de sa manche toutà l'heure. Un vieux truc de gérant de casino ça encore. Il les avait regardé longtemps, l'une après l'autre, comme pour mémoriser à qui chaque carte était assimilée. Etait il toujours sûr de tout ce qu'il avait déballé ? C'était sacrélent osée de faire une chose pareille, et n'allait être sans conséquences. Viviane en était certaine...

« Est-ce un challenge à votre goût, mesdemoiselles... et une opportunité de faire d'une pierre deux coups pour Giovanni? Vous avez tout à gagner, et moi j'ai juste à voir les choses se dérouler moins stupidement. Au fait, Giovanni, j'ai bien cogné tout à l'heure, si tu veux m'en coller une en retour, vas-y. Ou deux, mais pas plus,ok? »

Un challenge à son goût ? Il n'y avait pas de pire chose que de lui proposer énormément de possibilités. Choisir ? A quoi bon, elle se fichait du pourquoi du comment. Elle voulait du piment, rien de plus. D'ailleurs, après avoir depuis de maintes années pris toutes les décisions concernant beaucoup de choses, elle ne voulait plus être celle qui disposait ou seulement celle qui proposait, là encore moins! Elle aimait se proposer et disposer. Ses idées étaient toujours les meilleures et elle l'avait prouvé par le passé. Le fait de battre Peter lui avait apporté une notoriété évidente, elle avait enfin pu prendre toutes les décisions, mais à présent, il était revenu. Quelle malchance. Encore un problème de plus.

"Vous pouvez remercier la grande gueule au long nez, grâce à elle, vous aurez encore du temps à respirer... Quant à vous, vous passerez plus tard dans mon bureau pour y signer le contrat, afin d'adhérer aux Rockets... Si la lune tombe, si le chocolat flambe et que l'argent fond... le lys sèchera Meister. Souviens toi de cela..."

Le Boss avec un grand B partit en s'éloignant à grands pas de là où se tenaient précedemment quatre personnes plus farfelues les unes que les autres, complètement folles. Une Mannequin affamée, un champion à la masse, un boss rabougri et une maîtresse pokémon complètement avoinée de la tête! Quelle belle tripotée de spécimens il y avait eu là. Chacun était vraiment unique, mais il manquait une personne pour parfair le tableau. Une personne qui n'était momentanément pas dans une des deux régions que Viviane contrôlait et connaissait. Une personne qui lui était chère, comme à Miranda.

"Vous n'auriez pas.... un petit... truc... à ... man...."

Quand on parle du loup il se réveille! Ah mais elle foutait quoi là ? Ah non les oeufs c'était pas le truc de Viviane, nan! Elle lui confia son oeuf de force, avant de s'écrouler par terre, en hypoglicémie sûrement. Viviane avait l'oeuf dans les mains et priait pour ne pas qu'il éclose, mais si, la procédure était enclenchée. L'oeuf brillait de mille feu, faisant penser au magnifique soleil, un soir d'Automne. Le genre de soleil qui irradie toute votre maison, et vous donner gaieté, joie et bonheur. Là, elle était plus stréssée qu'autre chose, mais sinon, ça restait dans l'esprit du truc. Quel pokémon allait en sortir ?

Viviane sentit de légère secousses. Elle criait à Miranda de se réveiller, elle stressait carrément. L'oeuf commençait à se fissurer, la lumière déclinait. Puis, contre tout attente, le calme revint, la lumière s'en était allée. Viviane avait fermé les yeux. Elle n'osait pas les rouvrir. Elle regarda dans ses mains, entre deux cils, et vit un magnifique petit chaton qui ronronnait en se frottant à ses mains. Il s'agissait d'un bébé Chaglam. Quel pokémon mignon! Viviane le caressa, avant de s'inquiéter une fois de plus pour Miranda.

Elle saisit une pokéball et attrapa le petit chaton qui ne savait pas ce qu'il se passait, mais préférait jouer avec sa queue. Elle plaça la pokéball dans la poche de Miranda, et assit cette dernière contre les barreaux de son ancienne cage. Elle lui mit une grande claque dans la figure, comme au bon vieux temps lors des engueulades, et elle ouvrit les yeux.

" Ah bah enfin! C'est pas trop tôt! Ton oeuf vient d'éclore ma jolie! C'est un magnifique Chaglam qui est dans une pokéball dans ta poche. Et tiens, mange ce beignet et cette barre de céréale, ça te maintiendra avec nous encore quelque temps."

Elle se retourna vers Meister et le fixa d'un air mauvais. Giovanni avait dit qu'il la recrutait de toute façon. Elle le regarda intensément puis l'engueula.

"Comment avez-vous osé douter de mon allégence comme vous dites ? Je ne suis pas une traitresse mon chère. Même si je rejoins les rockets, j'ai des valeurs. Je suis une maîtresse pokémon tout de même. Et ne vous croyez pas infaillible, un de ces jours, un contrôle vous tombera dessus à Doublonville, ce jour, soyez prêt !"

Sur ce, elle vérifia que Miranda allait bien et partit sur les traces de Mr Sakaki. Elle devait aller le voir dans son bureau pour enfin être embauchée. Elle se dépêcha et essaye de voir si le pokémafieux était un peu plus loin devant elle. Ah! Oui! Elle le hella.

"Mr Sakaki! Attendez moi je vous prie!"

Et elle repartit dans sa course folle pour rattraper son patron, enfin futur, les papiers n'étaient pas encore signés.

C'était une satisfaction... Absolument non négligeable de constater que son discours avait eu l'effet escompté. D'abord la fureur. L'homme qui était en face aurait aimé le tuer de la plus horrible et douloureuse des manières, un mort lente et pénible... Mais il n'en était pas question. Meister n'autorisait personne à s'amuser à se moquer de lui sur un sujet qu'il jugeait grave. En l'occurrence, les rares personnes qu'il avait estimé plus que lui-même, et ça faisait trois. Kaori, Eraqus, Garth. Et encore Garth n'était pas loin de sa propre barre dans l'échelle de l'estime du moche au gros pif. Mais bien qu'il prenne ouvertement Giovanni pour un imbécile et n'aie de cesse que de se payer sa tête, il n'empêchait qu'il savait mieux que quiconque ce qui pouvait se passer dans sa tête. Et notamment qu'ils avaient un terrain d'entente là dessus, qu'il le lui ferait payer dès qu'il en aurait l'occasion et lui balancerait une pique, mais aucune importance là dessus. Ce n'était que des mots, et le joueur de poker savait parfaitement ce qu'un mot était: tout et rien. Et là, en l'occurrence, c'était rien. Tout comme les menaces que ses sbires firent quand il rangea sa fabuleuse arme de destination, c'était du vent, du reste, agacé, le mafiosi leur fit signe de se calmer. La proposition de le frapper, et sa réponse, contenta le barman en faisant remonter le bonhomme sur l'échelle d'un cran. Ca paraissait sans doute stupide, mais ça signifiait que l'autre aussi l'avait remonté. Et ça n'était pas d'une importance à négliger, un sourire fugace mais franc apparut chez Meister, qui il est vrai aurait pu lui sortir le même speech avant qu'ils n'aient revu Miranda... Le but était seulement d'acquérir que cet homme arrête de se prendre pour son supérieur. Et ça fonctionna.
Pour les deux autres femmes dont il n'avait absolument cures, l'une, Miranda avait l'air complètement paumée mais il n'y fit pas plus attention que cela puisqu'il était normal de se sentir mal, quoiqu'il ne s'en préoccupa guère plus, et Viviane semblait... l'analyser totalement. Tu peux y aller ma grande, je sais qui je suis, je sais quels sont mes traits de caractères, même en mémorisant tout ça t'arriveras pas à me piéger, ton organisation pokemon je m'en fous comme de ma première chaussette et encore à mon avis ça devait être plus important. Mon casino aussi tu peux me le fermer, j'en ai rien à cirer, aucun d'entre vous m'ôtera ma liberté de penser! Giovanni, lui, paraissait encore pensif, et surtout choqué de l'audace qu'il s'était permis. Oui, mais dans la mafia on ne peut avancer que par l'audace. Bravoure aussi qu'il s'était offert en remodelant son casino.

"Vous pouvez remercier la grande gueule au long nez, grâce à elle, vous aurez encore du temps à respirer... Quant à vous, vous passerez plus tard dans mon bureau pour y signer le contrat, afin d'adhérer aux Rockets... Si la lune tombe, si le chocolat flambe et que l'argent fond... le lys sèchera Meister. Souviens toi de cela..."

Je ne l'oublie pas, mais de toute façon de moi-même, jamais je ne l'aurais laissé faire. Ca, c'était ce que le barman n'aurait jamais dit. Pourquoi? Ils n 'y sont pour rien d'être dans cet univers, et rien que pour cette simple raison même si Giovanni avait effectivement tué Miranda il n 'aurait pas exterminé les siens ou les laisser se faire tuer sans le prévenir, mais ça, c'était pas une question de mafia. Une question simple de relations filiales, un truc que lui avait totalement foiré et failli crever à cause, un truc qu'il laisserait pas faire. Il soutint son regard alors que Sakaki partait, et remarqua alors seulement Mirabella et Viviane qu'il avait zappé de la manière la plus ignorante au possible. Et perdit toute sa superbe! Le spectacle lui faisait mal au coeur...

"Vous n'auriez pas.... un petit... truc... à ... man...."

La jeune femme qu'il se demandait de plus en plus pourquoi diable il en était amoureux tournait de l'oeil et s'agrippait à Viviane, lui refilant son oeuf qui brillait. Qui brillait... Très intensément... Et cette lumière rappela à Meister aussi la raison pour laquelle il ne pouvait pas s'empêcher d'être attiré par la mannequine malgré qu'elle ait un caractère de cochon et s'amuse à jouer la callgirl... Kaori, l'éleveuse du nord de Safrania, et sa petite pension, les oeufs, et tout ce qu'il fallait tous les nourrir, de la meilleure des manières possibles, leur faire faire du sport, donner de l'amour... un genre de truc que Giovanni pouvait pas comprendre. Il allait éclore, et sa « maman » était pas en état de s'en occuper, oh merde, non, non, c'est pas bon ça, l'expression du champion de Doublonville s'ouvrit en franche panique rassurée quand il s'aperçut que Viviane le tenait bien... Même si paniquée au point de fermer les yeux.
La lumière caractéristique apparut, ne soulageant pas pour autant l'angoisse de Meister qui n'en était pas à sa première éclosion même si la dernière avait du dater de l'été dernier et une visite occasionnelle à Rayleigh. Lumière douce, mais vive et tellement chaude, irradiante du désir de vivre, aveuglante par cette puissance née de l'envie de vivre si belle à voir, que Meister ne cligna pas un instant des yeux. Un petit Chaglam... Et mignon comme pas deux. Que Viviane ne put résister à l'envie de caresser, ce que ne fit pas Meister, conscient que ce n'était pas à lui d'être là, même si en toute honnêteté ça lui semblait anormal de pas pouvoir le câliner, vieux souvenir de pension, hein.... Enfin, l'amie de sa « maman » le mit doucement dans une ball et la rendit à Miranda, de sorte qu'on ne puisse plus voir le chaton tout petit naître. Bien qu'il s'agissait d'une idiotie de ne pas le laisser là, avec sa « maman », alors que le chaton en avait besoin, comme tout petit être qui vient tout juste d'ouvrir ses yeux à la vie. Enfin, Miranda s'en occuperait surement après.

Y avait autre chose de mignon. Le fait que Viviane se préoccupait visiblement de Miranda, un truc que Meister attendait de voir pour être rassuré. Ce que Miranda lui avait dit dans le phare... Stupide, purée, espèce de vieil imbécile, pourquoi tu t'occupes autant de quelqu'un qui te prend pour le dernier des cons? Mais son énigme, là, qu'il avait laissé sur son carton, la réponse en était pourtant simple: l'amitié, et il venait de la voir, bien qu'il s'agisse d'une chose qui ne se voit pas. Ca se matérialisa sous la forme de la claque majestueuse qu'elle lui administra pour la réveiller, chose qui fonctionna. Oui, bon, il s'y serait pas pris comme ça mais là encore ça n'avait strictement aucune forme d'intérêt de le signaler, et puis elle était si belle en train de se réveiller et – Oh, sans déconner, Mei, ça suffit, t'es en train de te faire du mal pour rien espèce de con, ses cheveux ils sont roses, pas blancs, pas brun, et elle se fiche tout le temps de toi, elle t'apprécie pas et te méprise, t'es vraiment un con, personne remplacera jamais Kaori, peu importe les similitudes que tu peux lui trouver. Et puis c'est lourd, t'aurais du te casser seulement après lui avoir dit que tu la protégeais et qu'elle devait arrêter de tourner autour de la TR pour la faire tomber, pas rester, elle n'est pas venue d'elle-même juste pour te voir mais parce qu'elle avait peur, résultat vé ce que t'as fait, t'as réussi à te faire détester au lieu d'être juste une curiosité, te chopper une obsession épouvantable, et la harceler alors que c'est franchement pas ce que tu voulais... Mais Meister se sentait tellement stupide qu'il ne sut guère faire quoi que ce soit. Ainsi, les reproches de Viviane adressés à son encontre ne lui firent ni chaud ni froid.

"Comment avez-vous osé douter de mon allégence comme vous dites ? Je ne suis pas une traitresse mon chère. Même si je rejoins les rockets, j'ai des valeurs. Je suis une maîtresse pokémon tout de même. Et ne vous croyez pas infaillible, un de ces jours, un contrôle vous tombera dessus à Doublonville, ce jour, soyez prêt !"

Il haussa les épaules... Elle savait pas entendre. Ni comprendre, d'ailleurs. Cette allégeance n'était destinée qu'à ébranler la confiance de Giovanni et lui faire accepter son discours, plus ses conditions qui franchement n'avaient rien à voir avec les deux femmes plus qu'avec un fantôme de Meister de qui il voulait s'affranchir en sauvant quelqu'un à la place de celle qu'il n'avait pas pu aider, arrivé trop tard, condamnée à mort par sa faute. Mais elle se barra en courant pour aller retrouver Sakaki et signer ses contrats. Ben oui, après tout elle était venue pour ça, pas pour aider une amie. Quoiqu'il se demandait encore comment elle faisait pour trimballer un beignet sur elle, une barre de chocolat à la limite ça c'était normal, sur elle. … Sauf que, maintenant, Meister était tout seul avec la jeune femme qu'il aimait comme un fou sans raison. Et ça l'ennuyait pas mal, d'autant plus qu'elle était réveillée... Que faire, il ne pouvait pas se permettre d'approcher ni de partir comme ça, même si l'envie le démangeait de se barrer, là, tout de suite, et d'aller prendre une cuite pour essayer d'oublier les récents évènements. Bon, au moins, y avait un truc qu'il pouvait faire tranquillement sans risquer de faire une boulette ou d'aggraver son propre cas. Il était déjà suffisamment un boulet, autant disparaître vite... Il s'accroupit un instant, histoire d'être à la hauteur de Mira qui devait être, vue sa crise d'hypoglycémie, par terre. Et parla doucement.

« Bouge pas, ok? Faut que tu te désaltères, et au passage, je vais apporter un truc pour le chaton. J'ai pas besoin de te dire que tu dois lui faire un câlin, à mon avis. »

… Oh et puis merde. Ca lui prendrait pas longtemps, et il connaissait le coin dans sa poche. Trouver les cuisines, préparer une coupelle de lait meumeu spécial croissance, un plateau avec un immense verre d'eau et préparer en trente secondes un mélange lait-framboise-grenadine ne lui prit guère plus d'une minute, revenant très vite avec et les déposant à ses pieds... Mais il n'avait pas desserré les dents, furieux contre lui-même. Quel con, quel con, quel con, quel con, et ça aurait pu continuer longtemps... Du reste, il s'écarta après avoir déposé ça et préféra regarder le sol plutôt que de la regarder à nouveau. Changement radical, ouais... Du à ce que tout ça, c'était sa faute, seulement la sienne, et au fait qu'il aimait une femme juste parce qu'elle ressemblait à une autre. Sombre imbécile que tu es, sombre idiot! Il dut se maîtriser pour réussir à parler correctement.

« … Tu me dois rien. Je ne t'ai pas sauvée pour toi... » Et là, il dut se contrôler sévèrement. La seule énigme qu'il ait jamais résolue, hein... Ben si. Et il se faisait pitié à lui-même, mais c'était les derniers rêves qu'il faisait qui le concernait, soif d'elle, soif de Kaori. « … Et si je t'aime.... malheureusement, c'est le cas... Ca n'a rien à voir avec toi. Tes affaires sont dans le bureau de Giovanni, tu continue tout droit et à la deuxième tu prend à droite, après c'est fléché. Le sombre crétin qu'est Meister va te foutre la paix. Adieu. »

Et effectivement, sur ces mots, il sortit par les escaliers. Les sbires avaient suivi leur Boss, donc par précaution vu qu'il en croisa un en sortant, il lui conseilla d'aller vérifier si la jeune femme avait pas besoin d'aide... Et partit s'installer dans la cuisine de la planque. Pourquoi? Ah bah pas pour se goinfrer, juste préparer un truc à manger pour ses propres pokémons, et se changer les idées. Sinistre imbécile. Mais, si Meister Bootleg a dit qu'il lui ficherait la paix, ce n'était pas dit que le Maître des Enigmes fasse de même, c'était donc en jeu qu'il lui avait envoyé l'invitation quelques jours plus tard avec un espoir stupide qu'elle accepte de le prendre en voiture, ça lui permettrait peut-être de voir que ça allait parce que malgré tout, quel con, il tenait à elle. Et avait du mal à accepter le fait qu'il devait pas s'en préoccuper. Luxray ronronna en sortant de sa ball, se frottant aux jambes de son maître, signe de caresse et puis pour lui remonter le moral. C'est assez difficile de se manger un rateau et de se l'infliger à soi-même vous savez?

Mais bon. Pour la peine, il irait bosser en sortant au Casino et faire son casse pieds à enquiquiner Moe sur son travail. En voilà un autre qu'il adorait sans le dire, un vieil ami... Et puis gonfler deux trois clients et aller mettre le souk en envoyant des messages à 3h du mat aux autres professeurs pokémon en racontant la première blague entendue au bar, ça, ça les saoulerait bien et lui ça le ferait délirer. Y avait aussi l'option d'appeler Garth pour lui raconter la forme du caillou devant, mais maintenant qu'il avait sa gamine quand même, il oserait pas... Ha, ha, et pourquoi pas??

Dans son dos Giovanni put ouïr une agitation se faire. Le mafiosi devina qu'une personne avait dû s'évanouir... quoi de plus normal... après ce type de rencontre. A moins que la raison soit autre... bon il en avait aussi d'un côté cure de ce qui se passait, Meister étant dans la pièce et pouvant gérer la chose seul, et de plus ses sbires pourraient lui apporter de l'aide si la situation l'exigeait.
Meister... un rictus énervé apparut brièvement sur le visage du Pokémafieux... cette espèce de crétin qui l'avait humilié devant des gens qui était censé être sous son autorité... rien de plus normal venant du barman... d'ailleurs, le mafiosi aurait dû plus s'y attendre, vu comment le Gros Pif avait retenu toute sa rancoeur dans son bureau, ne relevant même pas de son discours de Chef [ce que détestait absolument son employé, et ça Gi le savait]. Mais en même temps... l'envie d'inculquer la honte à sa personne n'était pas le motif premier qui avait poussé l'homme à lui envoyer un coup de genou... non, il avait d'ailleurs par la suite expliqué son acte avec plus de précision...

Payer le prix du sang par la faute de son nom de famille... c'était donc ça, l'entier du mystère du Maître des Enigmes ? C'était pour cette raison qu'il ne savait tolérer Giovanni... car il devait être de la même race que les gens qui lui avaient ravi un être cher ?... Et son passé... quel idiot. Pourquoi ne pas avoir repris son entreprise familiale ? Il en avait grandement entendu parler du groupuscule des contrebandiers des Iles Oranges. Sa mère avait collaboré par le passé étroitement avec eux, s'il s'en souvenait bien. Meister aurait eu de quoi faire un sacré bon commerce. Être d'autant plus riche, plus puissant, et respecté... et craint. Cela lui aurait également permis de ne jamais avoir de chef, vu qu'il détestait cela. Mais non. Cette espèce de Tengalice transmutée à un Rapasdépic avait décidé que sa liberté était plus importante, ou avait désiré avoir une vie normale... sûrement...
Mais on ne pouvait pas avoir une vie normale en portant un nom tâché de sang, non. Et puis... pourquoi se contenter de l'existence de Monsieur et Madame tout le monde qui mourait anonymement, quand on pouvait devenir le personnage du siècle ? Devenir la figure inoubliable qui se retrouverait dans les livres d'histoire des générations futures ?...

Un soupire émana de la bouche du Pokémafieux qui n'arrivait pas à cerner la personnalité du stratège... Et comble du tout, ses paroles tournaient en boucle dans la tête du mafiosi...

"Nous avons le même passé, et presque la même personnalité. Fils de criminel, avoir de l'influence rien qu'avec un nom de famille, fait fatalement payer le prix à un moment ou un autre. La honte du déclin pour sa part, et le prix du sang pour avoir voulu sortir de la criminalité pour la mienne. La seule différence, c'est que j'ai pas voulu reprendre l'empire de Rayleigh Bootleg, le contrebandier des Îles Oranges. Lui, il a su faire que se plier aux ordres de maman"


Sakaki se mordit la lèvre inférieure. Que suivre les ordres de maman... La honte du déclin... Malgré un refus total d'y voir de la vérité dans ses mots, Giovanni ne sut trouver de contre-arguments à cela... Il aurait pourtant aimé...

Heureusement, enfin, un son strident le sortit de sa torpeur, l'obligeant à mettre de côté toutes ses pensées. Une voix l'avait plutôt précipitamment appelé, et elle lui demandait de l'attendre. Sans se retourner le Pokémafieux s'arrêta, ayant reconnu le timbre de sa toute nouvelle employée, la maîtresse de la ligue de Johto. Il attendait tranquillement que l'élégante demoiselle arrive à sa hauteur avant de continuer son pas. Une fois chose faite, il observa celle qui était devenue récemment Rocket avec attention.

Viviane Memry... Sa stature, son regard tenace aspirait à la puissance. Quiconque pouvait être intimidé par ce petit bout de femme qui avait su s'affirmer dans un monde Pokémon qui ne laissait vivre que les forts. Une figure qu'appréciait déjà le pokémafieux. Un caractère qui ne lui poserait aucun problème, il en était certain.

Après un silence de courte durée, ils étaient à présent devant la porte du Bureau, que Sakaki ouvrit, et invita d'un geste de la main qui signifiait "Après vous" la maîtresse de ligue.
Dès qu'elle eut franchi le pas, Giovanni ferma la porte, et se dirigea vers le fauteuil se trouvant derrière son bureau. Puis s'assit. Et là... ourfgh... la douleur du coup de genou envoyé par Meister revint, avec le mouvement. Il masqua bien évidemment sa peine, ne voulant tirer une tête en souffrance devant son employée, et sut relever la tête pour user de la politesse.

"Je vous en prie, asseyez-vous Mademoiselle Memry."

Chose faite, il ouvrit un tiroir d'où il sortit une feuille, dont la bordure était cadrée d'or, et qui disposait comme titre :"Contrat Rocket". Le papier n'était pas recto-verso, il ne comportait qu'une page pleine où étaient écrites diverses conditions à signer avant d'être totalement engagé. Sakaki garda encore un moment dans ses mains ce contrat d'or, puis planta ses iris dans celles de la jeune femme.

"Avant toute chose, j'aimerais juste vous poser deux petites questions qui ont leur importance."

Sur ce il marqua une pause et déposa le papier devant lui, croisa les mains sur son bureau et sourit à la jeune femme d'une manière des plus sournoises.

"Etant maîtresse de Ligue, vous possédez des pouvoirs certes intéressants. Et c'est pour cela, que je n'ai pas hésité à accepter votre requête. Toutefois j'aimerai savoir ce que vous entendiez toute à l'heure par prise de décisions importantes concernant le plateau Indigo. Et aussi, une des conditions de votre engagement, est que je tiens également à être à l'avenir tenu au courant des démarches que vous faites en tant que Maîtresse de Ligue de Johto."

Il marqua une légère pause avant d'enchaîner directement sur la deuxième question.

"Et enfin... comme tout futur patron, j'aimerais connaître vos motivations."

Et il agrémenta ses dernières paroles d'un sourire légèrement moins sournois, mais qui restait du Made by Giovanni. Soit un rictus composé d'ambition mauvaise et d'orgueil infini.

Dès qu'elle s'était évanouie, Viviane était venue à son secours, comme dirait l'autre. Et pour la réveiller, elle n'avait rien trouvé de mieux que de lui mettre une bonne tarte dans la figure. Au moins, ça avait le mérite d'être rapide, direct et efficace! Miranda commençait à ouvrir les yeux, et Viviane lui fourra un beignet et une barre chocolatée dans la main. Quand Miranda eut senti l'odeur de ce beignet, Elle se releva, ouvrit de grands yeux etonnés et dévora littéralement le beignet. Il était pas tombé sur une ingrate celui-là héhéhé... Hum, ce beignet était divin, tout simplement, et puis cette barre chocolatée... Hum. pas de mots. Elle dégustait, savourait toute la saveur incomparable de ces deux mets, et croquait dedans avec violence, envie et son esprit bestial de la nourriture se réveillait. En réalité, elle ne pouvait pas savourer à la vitesse à laquelle elle dévorait carrément le beignet et la barre de céréales.

Finalement, très vite, il ne lui resta plus rien, et elle déprima toute seule.
Pendant ce temps, un petit bébé Chaglam très intelligent pour son âge, sortait délicatement de sa pokéball, et avec l'agilité digne d'un félin, il rampa en direction des cuisines, dont il avait entendu le doux fumet d'une préparation spéciale bébé Chaglam. Ainsi, il disparut de la vue de sa maîtresse en un temps record. Mais cette dernière n'était pas dupe. Elle avait vu la longue queue qui s'enroulait comme un ressort tourner à gauche dans le couloir de droite. Et oui, elle avait des yeux derrière la tête cette mannequin.

Elle suivit tout simplement son nouveau petit bébé pokémon, qui la conduisit dans les cuisines, là où ils se goinfrèrent tous deux en riant de bon coeur. Ils avaient déjà quelque chose en commun! Après cet épidose de goinfrerie, Miranda prit soin de son petit bébé Chaglam, en le brossant, lui racontant des histoires, avant de se rendre compte que l'heure tournait. Et les aiguilles tournaient même très vite. Elle rappela son bébé pokémon dans sa pokéball, et appela un sbire qui passait par là. C'était un sbire dont le visage lui disait vaguement quelque chose... Mais elle ne se rappela pas vraiment son nom si elle le connaissait. Elle lui demanda de lui ramener ses effets personnels qui se trouvaient dans le bureau de son Boss. Le sbire partit sur le champs, et ramena plus vite qu'il n'en faut pour les dire, les effets personnels de la mannequin.

Une fois ses pokémons eu, elle sortit un par un ses chers et tendres petits bébés. Draco était agitée, et, sans que Miranda ne puisse comprendre, elle cassa littéralement un des murs du bâtiment rocket d'une fabuleuse attaque Dracocharge. le mur vola en éclat, et une fois déchargée de son énergie, la déesse des océans, reine de la météo, se mit à luire d'un étrange éclat à la fois mystique et étrange.

Quelques secondes après, Miranda se retrouva avec un un... Dracolosse devant les yeux. Dracolosse ?! Oh mon dieu! Draco avait enfin évolué! Son petit serpent bleue était si belle à présent. Elle respirait la force et ses grandes ailes puissantes donnaient envie de voyager loin sur son dos. Elle était magnifique, et déjà, les autres pokémons criaient de joie. Mais assez parlé. Les rockets allaient lui sauter dessus s'ils voyaient le magnifique et fort pokémon qu'était Draco. Elle avait beau être une gamine comme disait certain, elle était beaucoup plus douée qu'eux. Qui avait une Dracolosse ? Pas tout le monde.

Fière comme pas deux, elle grimpa sur le dos de son nouveau pokémon, plaça Chaglam devant elle, rappela les autres, et fit décoller Dracolosse. Cette dernière fila comme une folle et explosa une vitre pour sortir de la planque Rocket. Elle avait gagné. Elle était sortie de cet enfer des Rockets. Elle vola un moment autour de la planque, et gratifia les rockets qui 'lobservaient, médusés par sa sortie fracassante, et s'envola pour d'auttres horizons.

Pendant qu'elle volait au dessus de Rosalia, Chaglam avait les oreilles en arrière, un grand sourire au lèvres. Il aimait voler, c'était certain. Il aimait avoir la sensation d'être libre, plus libre que tous. C'était si agréable.

Puis, quand dracolosse se posa et s'allongea dans l'herbe pour se reposer, Chaglam vint sur son ventre et s'endormit, ronronnant de joie. Visiblement, il s'était trouvé une mère forte et puissante.

[Rp Terminé pour moi =3 Je vous laisse entre vous ^^]

Viviane avait enfin rattrapé Mr Sakaki, et marchait à présent à ses côtés, lentement. Une fois qu'ils furent arrivés devant la porte, de son bureau probablement, il lui fit signe d'entrer. Elle le gratifia d'un sourire, quelle homme galant! Et attendit qu'à son tour il entre. Elle inspecta la grande pièce. C'était un homme riche, pas de doute !

"Je vous en prie, asseyez-vous Mademoiselle Memry. Avant toute chose, j'aimerais juste vous poser deux petites questions qui ont leur importance. Etant maîtresse de Ligue, vous possédez des pouvoirs certes intéressants. Et c'est pour cela, que je n'ai pas hésité à accepter votre requête. Toutefois j'aimerai savoir ce que vous entendiez toute à l'heure par prise de décisions importantes concernant le plateau Indigo. Et aussi, une des conditions de votre engagement, est que je tiens également à être à l'avenir tenu au courant des démarches que vous faites en tant que Maîtresse de Ligue de Johto. Et enfin... comme tout futur patron, j'aimerais connaître vos motivations."

" Vous voulez donc savoir les décisions que j'ai prises ? J'ai tout simplement retourné le pouvoir dira-t-on. Je tiens les rennes. Fatalement, je détiens donc l'entier pouvoir de décision. Les membres qui s'opposait à mes ordres s'en sont allés. Il ne reste que mes partisans. En l'occurence, que des jeunes filles. Je voulais donc dire que je possède le pouvoir absolu sur les deux régions, durant l'absence de Peter. Il ne s'est pas remis de sa défaite contre moi, voyez-vous. Je contrôle tout au Plateau Indigo. Des finances jusqu'aux pokémons du plateau. Je peux également faire construire ce que je veux où je veux, faire passer le slois qui me chantent, et tout ça sans l'avis de personne. Mes motivations ? Je veux une vie d'action; je veux être une agent de terrain qui risque sa vie et s'amuse de ses missions. Et enfin, le dernier point que je voulais aborder avec vous."

Viviane sourit gentiment au pokémafieux, un sourire qui voulait tout dire. Je deviens votre employée, mais n'ésperez pas avoir, par mon biais, la main sur le Plateau Indigo. En effet, elel voulait garder son monopole et son pouvoir absolu sur le plateau. Après tout, elle était en position de force par rapport à Mr Sakaki. Elle avait des contacts partout dans chaque ville, chaque régions, et le Plateau Indigo comptait sûrement beaucoup plus de membres que les Rockets. C'était un fait à prendre en considération.

"Mr Sakaki, écoutez bien ce que j'ai à vous dire. Je deviens certes votre employée, mais ne vous attendez pas à tout contrôler, surtout le Plateau indigo par mon biais. En effet, je veux garder, et c'est une condition non discutable, le contrôle du Plateau, et je ne vois pas pourquoi je vous tiendrai au courant de tous mes agissements. Je vous donnerai les informations qui pourraient vous concerner, en aucun cas le reste. Je suis en position de force sur ce point de vue, et vous ne pouvait pas le nier. Le Plateau Indigo est partout autour de vous. Vous ne les soupçonnez peut être pas. Malheureusement il s'agit là d'une quasi secte, dont je suis le guru, et elle est lagement plus ancienne que la votre. Je suis votre employée ici, mais n'oubliez certainement pas que dehors, je tiens les rennes et prend les décisions."

Viviane sourit au pokémafieux une dernière fois, se saisit du contrat et l'inspecta. Elle releva chaque détail qui ne lui plaisait pas. Elle voulait tout d'abord garder une entière liberté. Si elle ne voulait pas accomplir une mission aujourd'hui mais la faire demain, c'était son droit. Les agissements du Plateau resteraient secrets pour tout ce qui ne concernaient pas la team Rocket, elel voulait un gage de sûreté comme quoi sa tête ne serait pas sur le marché. De plus, elle demanda à ne pas être jugée comme une simple sbire, et puis quoi encore!

"Je compte sur vous pour faire modifier ce contrat. Faites le parvenir au Plateau en le certifiant de mon nom, je le signerai une fois que toutes mes requêtes seront prises en compte. Je veux m'amuser un peu plus, mais je peux très bien faire une croix sur l'amusement et prendre un tout autre plaisir à faire imploser la team Rocket. Cette sote de Miranda n'en avait pas les moyens, mais moi je les ai. N'oubliez jamais ça Mr Sakaki. Et ne vous inquiétez pas, je en susi pas comme ce barman, mes intentions, je les affirme et les assume pleinement. Au revoir Mr Sakaki."

Sur ce, Viviane partit sur son Ptera par un trou qui avait été fait dans une des fenêtres. Au revoir Mr Sakaki, c'est moi qui tiens les rennes en réalité, je suis la meilleure, et finalement, je suis la patronne de tout le monde...

[Terminé pour moi de même. Overbookée...]

Un mur impassible... tel était le groupe de mots qualificatif parfait pour la jeune femme qui venait à l'instant de s'envoler par la fenêtre sur le dos d'un Pokémon aussi intimidant que son titre de maîtresse de ligue. Les conditions étaient posées... enfin, ses conditions à elle. L'intransigeance de sa voix, malgré des sourires plutôt aimables lui étant destinés, l'avait fait comprendre qu'il ne pouvait user de son pouvoir à ses propres fins... elle coopérerait si elle le voulait bien, le jour où elle le voudrait bien... et l'unique raison de cette alliance avec la pire organisation de crime organisé jamais créée était une pure recherche d'adrénaline, de piquant. Sentir l'excitation montait en soi lorsqu'on venait à exécuter une action que les normes jugeaient mal, mauvaise...
Une étrange femme, que cette Viviane Memry.
Sur le moment, lorsqu'elle avait osé lui parler avec un ton impérieux et une attitude trahissant un sentiment de supériorité, Sakaki avait exprimé un rictus contenant une colère brève, furtive, mais colère quand même. Bon dieu, il haïssait quand n'importe quelle personne pouvait le prendre de haut. Comme cette Miranda qui avait joué d'une politesse ironique et d'une audace qui signifiait également : vous ne pouvez rien me faire je suis intouchable étant donné que vous m'êtes inférieur.

Mais lorsque son agacement, sa frustration, atteignait son paroxysme, c'était dans le cas Memry... lorsque la personne l'observait avec des yeux dont l'iris affirmait une trop grande confiance... et qui avait raison. Ou partiellement. Effectivement, il n'avait pas le choix. Il allait rectifier les termes du contrat et le lui envoyer... la Team Rocket n'étant pas assez puissante... pour le moment. Il verrait qui c'est qui viendrait à lui sur un ton un peu plus souple lorsqu'il sera en possession de pouvoirs d'êtres que la communauté appelait stupidement "Dieux". Quand il sera le seul à détenir les pouvoirs absolus de réputées divinités...

Pour le moment, le mafiosi se contenta d'observer le Ptera en vol depuis sa fenêtre ouverte, de croiser les doigts sur son bureau et d'exprimer un profond soupire. Au moins, malgré cette flagrante double-humiliation [oublions pas la prise d'otage de Meister], il avait une alliée de force...

...Plus le temps passer, plus le mafiosi se rapprochait de son rêve...

Non mais d’où vous osez embêter ma soeurette ? Gigi’ zete boude :P

Gigi’ le mafiosi : 307 lignes
Le prototype de Pinocchio : 407 lignes
Frangine : 345 lignes
La féministe qui veut contrôler le monde : 386 lignes


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