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 Le bon, la brute et le Tauros [Alyss]

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MessageSujet: Le bon, la brute et le Tauros [Alyss]   Le bon, la brute et le Tauros [Alyss] EmptyJeu 2 Aoû 2012 - 23:02
Perdue. Complètement perdue. Mais pourquoi elle les avait écouté ? Sérieusement. C'était une grande fille elle ne devait pas autant compter sur l'avis des autres comme ça. Bon ok, la première fois, c'était sa faute. Mais non même pas. C'était la faute du troupeau d-d-d'oiseaux, là ! De piafs ! Sérieusement. Ils faisaient quand même tout pour lui foutre la vie en l'air ! Se mettre au milieu du chemin comme ça ! La forcer à faire demi-tour ! Sales bêtes. Elle était donc revenue à Safrania.

Et puis là, l'autre femme qui lui parle. Une histoire de trésor dans une tombe. Celle du pokémon inconnu à côté de celle de "Arch Stanton". Vraiment? Arch Stanton? Qui irait appeler son pokémon comme ça? Elle, elle trouvait des surnoms beaucoup plus originaux ! Bon elle n'en avait trouvé qu'un, mais il était vachement mieux. Puis l'autre femme, elle aurait pu parler moins fort. Larveyette l'avait entendue. Quelle couillonne celle-là. Elle s'était précipitée dans le premier train pour Doublonville avant même la fin de la phrase de la madame, la brute! Dante avait eu de la peine à la rattraper avant le départ et avait entendu au loin :

" Le cimetière de Lavanviiiiiilleuh! "

Ah. Lavanville. Bah oui. Larveyette était peut-être brave, mais c'est pas parce qu'on a croisé un cimetière au cours de ses voyages que c'est obligatoirement de celui-là dont les gens parlent, hein !

Du coup, bardaf, arrivée à Johto. " Mais qu'eeeest-ce que je fous là ?" Pas de train retour avant un moment. "Bah de toute façon on est pas pressés, on va faire un tour, et peut-être s'entraîner un peu. Ah, là ! Vers Rosalya ! C'est bien ça Rosalya, ça fait fleur. Enfin, tant que la ville ne s'appelle pas Piafabequia, ça va quoi."

Soudain, un cri. Ni une ni deux, Chevalier Ulrich s'élance. Faudrait qu'elle pense à enfermer ses pokémons dans leur pokéball quand même. Le chamallot est vraiment bizarre : un moment hyper mou, l'autre.. Trop bon. En fait, le cri était assez féminin. Dante avait droit à un Chamallot dragueur. Le rêve ultime, quoi. Il était parti beaucoup trop vite (qu'est-ce qu'ils avaient, tous?). Du coup, le jeune femme était sommairement montée sur son Tauros pour le rattraper.

Elle n'avait pas calculé les buissons de baies sur le chemin. Arrêt sec, Dante qui valse par dessus la tête du bovin, Tauros qui avale des baies à se demander s'il n'est pas issu d'un croisement avec un ronflex, et voilà le Chamallot qui revient, une trace de rouge à lèvre sur la joue. Wait.. What ?

Dante ne saura sans doute jamais ce que son Pokémon a fait, mais il l'a fait, c'est certain. Et puis finalement, elle n'est pas sûre de vouloir savoir. C'est dans cet état de désespoir total que le moindre passant pouvait la trouver. Une Larveyette en manque de trésor, un Chamallot tombeur de jupons et un Tauros... Dont on ne voyait que le fessier, sa tête étant plongée dans le buisson de baies. Et c'est dans cet état déplorable, qu'on la croisa.

- Hey ma p'tite dame ! Ca va pas, qu'on dirait ! Vous v'lez une tit'goutte ? Ca vous r'monte de moral aussi sec, c'est moi qui vous le dit !

- Euh ... Non merci.

Le vieil homme la dévisagea et puis montra un sourire édenté.

- Ma foi ! Ca m'en f'ra plus pour moi ! T'veux entendr' un secret? Parait qu'sur ce ch'min, y a un trésor qui s'cache. Paroles de Bébert ! S'tu le trouves, t'es riche! Mais bon moi v'là qu'ça fait trente ans qu'je cherche et qu'j'ai rien trouvé. Alors faut p'têt que j'laisse la place aux aut', aux jeunes, t'vois? T'en fais c'que t'en veux ! Préviens-moi s'tu l'trouves quand même ! Que j'cherche pas pour'rien, t'vois ? Allez ! Salut la jeunesse !

Un trésor ? Juste de quoi réveiller Larveyette, qui regarde sa dresseuse avec un air suppliant. De quoi faire soupirer sa dresseuse. La faire craquer également. Dante se relève, remet le tombeur et le massacreur de baies dans leurs pokéballs et marche le long du chemin, sans savoir exactement ce qu'elle cherche. Un indice ? Un moyen de distraction pour faire oublier la chasse au trésor à Larveyette ? Une épaule sur laquelle pleurer ?
...
Une bouteille dans laquelle personne n'a encore bu?
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MessageSujet: Re: Le bon, la brute et le Tauros [Alyss]   Le bon, la brute et le Tauros [Alyss] EmptyVen 3 Aoû 2012 - 21:11
Jolie journée estivale. Alyss était allongée dans un champs de pâquerettes. Il faisait assez chaud et le fait d'être à même le sol rafraichissait énormément. Ses compagnons devaient penser la même chose, eu aussi allongés, profitant du soleil. Que faisait-elle ici, à proximité de Rosalia ? ah oui c'est vrai, elle partait rendre visite à son amie Lucie. Elle soupira. Depuis le temps que celle-ci l'invite et qu'elle repousse l'invitation, elle avait fini par accepter. Du coup elle était partit une journée avant, histoire d'avoir le temps de profiter du paysage. Elle s'assit et s'agita les cheveux. Eiko, voyant sa maitresse se relever se précipita vers elle, lui fonçant sur la joue pour avoir un câlin.

" Oh Eiko ! Doucement ! T'es un Onix mon grand ! Bon allez, c'est décidé, aujourd'hui, je t'apprends à venir e faire des câlins sans me décaper la joue ! "

Le jeune Onix adressa un regard désolé à Alyss et acquiesça. C'est vrai qu'il en avait marre de lui faire mal. Déjà, depuis quelques jours, elle avait un énorme pansement sur toute la joue droite. A forte de se jeter sur elle, il lui avait fortement irrité la joue et fait des plaies. Mais il n'y pouvait rien ! Il adore faire des câlins et qu'elle lui fasse des bisous !

La jeune fille se leva et Onix s'éloigna. Bon, allez ! Elle lui fait signe d'essayer de lui faire un câlin. la géant de pierre ne se fait pas prier. Ni une, ni deux, le voila s’élançant à toute vitesse avec des étoiles dans les yeux. Elle le laissa au moins s'approcher à toute vitesse, c'était son délire. Mais tout ce qu'elle lui demandait, c'était de ne pas mettre toute sa force et sa vitesse dans sa joue. Eiko pilla à quelques mètres d'elle. Et... se posa affectueusement sur sa joue. Alyss soupira de soulagement. Il avait bien dosé cette fois-ci. Elle passa ses mains sur la roche rugueuse de la tête du géant et lui fit un bisou sur le museau.

" Bien ♥ ! Allez, on recommenc... Aie ! "

La musicienne avait senti une vive douleurs au niveau du mollet. Elle baissa les yeux et remarqua un rat s'éloigner de manière furtive. la conclusion était tout de suite faire dans la tête du Onix. Sans attendre l'autorisation de sa maitresse, Eiko se jeta à la poursuite du malfaiteur. On avait pas à mordre comme ça sa bien aimée maitresse ! Ce satané rat passera un sale quart d'heure s'il le rattrapait ! Luna, d'accord avec lui, se jeta également à sa poursuite.

" Mais... revenait là ! "

Et la voilà à la poursuite de la petite Goupix et de son Onix à travers champ. Et elle remerciait Osselait et Stari de ne pas avoir réagit de la même manière ! Oh ! Et puis ces deux là devant étaient têtus ! Elle ne risquait pas de pouvoir leur enlever leur idée. Les voilà maintenant en train de traverser une route pour aller dans le champ d'en face. Merde. Et puis ils prenaient de la distances ces imbéciles ! En essayant de traverser le fossé qui borde la route, Alyss se rate et s'éclate sur la route de pierres.

" Aieuh ! La vache ! "

Sa robe devait être toute sale maintenant. Heureusement qu'elle n'avait pas mis une neuve et qu'elle avait privilégié celle qu'elle mettait pour aller dans les arbres. Oh ! Une jeune fille était à quelques mètres des lieux et semblait la regarder avec un air étonné. Merde. Elle venait de s’étaler comme une crêpe devant quelqu'un. Elle rougit puis essaya de se redresser et s'assit afin de voir l'état de ses genoux. Aie. Ils étaient tout éraflés. Et puis elle avait utilisé son dernier pansement pour sa joue. La jeune fille remarqua Eiko et Luna revenir vers elle tout étonné.

" Euh bonjour. Tu n'aurais pas des pansements ? "

Voyant que la fille était en état de choc (quoi ? Je ne vois pas du tout en quoi voir un Onix traverser la route en pleine journée et en pleine campagne est choquant !), la jeune Goupix entreprit d'aller aux pieds de l'inconnu, lui tourna autour et finit par lui tirer doucement sur le bas de son pantalon.

" LUNA ! Reviens ! On ne fait pas ça aux inconnus ! "

Alyss essayer de se lever. Mais elle avait pas mal de difficulté, ses genoux la faisant souffrir. Le petit Onix l'aida à se soulever en la maintenant grâce à son museau. Puis, gênée, elle se dirigea vers la jeune fille au Larvayette. Luna penaude, revint dans les jambes de sa propriétaire, de peur d'être encore une fois grondée. La musicienne soupira et lui gratta doucement derrière l'oreille. Joëlle la dame du centre Pokémon lui avait dit que la renarde de feu se calmera quand elle grandira. Alyss l’espérait vivement. Jazz, l'Osselait rejoignit le petit groupe tout en trainant doucement la boite du violon.

" Oh Merci Jazz je l'avais oublié. T'es un amour. (se tourne vers l'inconnue) Euh désolée pour Luna, elle est encore très jeune et j'ai du mal à la canalisé. Vous allez bien ? Vous me semblez en état de choc. "

La jeune fille se pencha et nettoya vite fait la boite de son violon en attendant la réponse de l'inconnue.
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MessageSujet: Re: Le bon, la brute et le Tauros [Alyss]   Le bon, la brute et le Tauros [Alyss] EmptySam 4 Aoû 2012 - 14:57
" Larveeeeuh-Larveyette-Larveuh-Larveuh-Yette ! "

C'était donc ce que ça donnait lorsqu'une Larveyette se mettait à chanter... Intéressant. Dante réfléchit sérieusement au profit qu'elle pourrait tirer de la vente de boules quies. Le trajet était de plus en plus désespérant, pourtant l'insecte semblaait d'excellente humeur. A se demander si elle n'avait pas abusé d'un produit illicite. Elle se trouvait perchée sur son épaule. Pile assez près pour que Dante ait les oreilles qui bourdonnent. Ca ne semblait pas suffire à l'insecte qui redoubla de volume.

- Larveyette, ça suffit ! Sinon je t'enferme dans ta Pokéball et je ne t'en sors plus jusque demain, est-ce que c'est clair ?

La larve la ferma aussi sec. Elle connaissait assez sa dresseuse pour savoir qu'elle ne craquait que lorsqu'elle était vraiment à bout, et que du coup elle irait jusqu'au bout de l'exécution de la menace. Un air triste prit place sur son visage, comme un enfant à qui l'on refuse une glace. Dante l'aperçu et soupira.

- Oh arrête, ne fait pas cette tête. Regarde ! Ce chemin est magnifique, il y a des fleurs, des champs, sans doute plein d'insecte... et..

[Un onix !!!! ]

Un monstre de pierre venait de traverser le chemin, quelques pas devant elle, à pleine vitesse. Si elle avait marché plus vite, il lui serait certainement rentré dedans. Mais, minute. Un Onix ? Ici ? Cette fois, Dante se demanda si elle-même n'avait pas pris de substance illicite sans le savoir. Elle resta un moment les yeux écarquillés, sans bouger.
A la suite de l'Onix, un Goupix. De plus en plus étonnant. Et enfin, poursuivant les pokémons, une fille, avec un gros pansement sur une joue. Celle-ci se planta magistralement sur le chemin. En robe, ses genoux devaient avoir souffert. Dante n'arrivait quand même pas à réagir pour aider l'inconnue. L'onix et le Goupix étaient revenus sur leurs pas. Le Pokémon feu était même venu tirer sur son pantalon, pour la faire réagir.

Rien. Rien n'arrivait au cerveau de la jeune femme. Elle n'arrivait ni à réfléchir, ni a effectuer le moindre mouvement. Quelque chose devait avoir disjoncté quelque part. Un ossatueur arriva quelques instants plus tard avec un étui à violon. De mieux en mieux. La jeune fille en face lui parla mais elle n'arrivait pas à sortir le moindre mot.

Larveyette, de son côté, observait sa dresseuse avec inquiétude. L'humaine semblait changée en pierre. Elle lui avait sauté sur l'épaule, tapoté la joue, aucune réaction. Avait-elle fait quelque chose de mal ? Ou était-ce ce ver géant en pierre qui lui avait fait peur en traversant la route ? Il n'y avait pas de quoi avoir peur pourtant. L'insecte l'aurait protégée, c'était sûr. Elle eût soudain une idée de génie, et se remit à chanter.

" Larveeeeuh-Larveyette-Larveuh-Larveuh-Yette ! "

*bruit de pièce qui tombe*
- Larveyeeeeeeette ! Je t'avais prévenue pourtant ! Ne chantes plus dans mes oreilles !

L'insecte afficha un sourire satisfait, fière d'avoir réveillé sa maîtresse et lui fît quelques signes de la tête, montrant qu'elles avaient de la compagnie. Dante tourna lentement la tête vers le petit groupe qui la regardait bizarrement à présent, et prit la couleur d'un belle tomate bien mûre.

- Euh... Désolée... Salut !

Ils semblèrent soulagés par le fait qu'elle parle enfin. Dante espéra intérieurement que cet épisode serait rapidement oublié. Elle regarda les genoux de la jeune fille au pansement. Ils étaient couverts d’éraflures. Malheureusement, elle ne possédait pas de trousse de premier soin et ne pouvait pas l'aider.

- Je ne peux pas t'aider, pour tes genoux. Je n'ai pas de pansement... Est-ce que ça ira pour marcher ? Sinon, je peux demander à Tauros de te porter un peu jusqu'à un endroit civilisé... Quoique tu as ton Onix. Il m'a fait forte impression, d'ailleurs. Oh ! Je m'appelle Dante, au fait. Et ça, c'est Larveyete.

Les paroles c'étaient bousculées dans la bouche de la jeune femme, ne sachant pas trop comment les assembler. Larveyette bomba le torse à l'évocation de son nom, mais sa maîtresse passa vite à autre chose.

- Qu'est-ce que vous faisiez, en fait ? Un genre de course-poursuite ?

La jeune femme s'était baissée pour caresser la tête du Goupix qui avait tiré sur son pantalon, lui signifiant par là qu'elle ne lui en voulait pas. La renarde sembla apprécier. Larveyette, par contre s'en trouva fort jalouse et s'énerva sur l'épaule de sa propriétaire. Elle jeta des regards mauvais au Pokémon feu.
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MessageSujet: Re: Le bon, la brute et le Tauros [Alyss]   Le bon, la brute et le Tauros [Alyss] EmptyMar 7 Aoû 2012 - 11:48
La jeune fille était vraiment bizarre. Alyss avait agiter les bras devant les yeux de l'inconnu mais elle ne réagissait pas. Ça en était limite flippant. Elle devait avoir été choquée par un élément quelconque qu'elle avait eu sous les yeux récemment. À tout savoir éventuellement le fait de voir traverser un Onix à toute vitesse et dans la campagne. Son petit Pokémon sur son épaule semblait assez surpris lui aussi d'une tel réaction de sa propriétaire. Et malgré tout les effets qu'il faisait elle ne semblait pas réagir non plus. Ah si ça y est ! Il fallait juste qu'il se mette à chanter juste super fort dans le creux de son oreilles. Ce qui déclencha une réaction assez particulière et violente ce qui choqua la jeune fille... Elle laissa tomber Larvayette au sol. Enfin le Pokémon avait réussi à faire bouger sa maitresse et donc il arborait un air fier. Alyss ne put s'empêcher de laisser échapper un petit rire. Cette petite larve était plutôt mignonne et avait un caractère bien prononcé ! Ah ! Voilà sa maitresse qui émet un son. La musicienne laissa échapper un soupir de soulagement... Avant de rougir à son tour face à l'inspection du regard de l'inconnue. Elle n'était pas très présentable avec tous ses pansements sur la joue, l'état de sa robe de rechange (robe qui servait à tout ce qui était travaux pratiques, comme l'escalade ou balade en forêt) et de ses genoux qui entremêlaient sang et terre.

« Je ne peux pas t'aider, pour tes genoux. Je n'ai pas de pansement... Est-ce que ça ira pour marcher ? Sinon, je peux demander à Tauros de te porter un peu jusqu'à un endroit civilisé... Quoique tu as ton Onix. Il m'a fait forte impression, d'ailleurs. Oh ! Je m'appelle Dante, au fait. Et ça, c'est Larveyete. »

Ah. C'était donc l'Onix qui l'avait foutu dans un tel état. Alyss se retourna vers son géant de pierre et l'embrassa sur le bout du museau. Elle ne voyait pas en quoi il pouvait faire peur le petit. Il était si câlins. Enfin avec elle et les personnes qui ne lui cherchaient pas des ennuis.

« Qu'est-ce que vous faisiez, en fait ? Un genre de course-poursuite ? »

La jeune fille eut un petit hoquet de surprise. Une course-poursuite ?! La situation était tout autre ! Si elle s'était rétamée, c'était à cause des deux fous qui couraient pour faire la peau à un rat. Ce qui est tout à fait différent d'une course-poursuite ! Comment s'appelait l'inconnue déjà ? Ah oui, Dante. C'était assez original comme prénom, c'était la première fois qu'elle l'entendait dans la région. Luna se mit à taper du pied de bonheur. Alyss baissa la tête pour voir la raison. La petite folle ! Elle se faisait juste gratter la tête. Oh ! Et puis Larvayette qui faisait son air boudeur. Jaloux lui aussi. Il ferait la paire ces deux là ! En guise de réponse à ses regards mauvais envoyés à la Goupix, la jeune fille lui caressa doucement le dessus de la tête.

« Ne soit pas jaloux toi ! T'es mignon aussi ! Je pense que je vais pouvoir marcher. En espérant que ça cicatrise pas trop vite. Au pire oui, je monterai sur Onix pour qu'on puisse rejoindre la ville rapidement. D'ailleurs, il n'est pas méchant c'est un fan des câlins, il ne faut que tu ais peur. J'étais en train de courir après les deux pour éviter qu'il ne règle le compte à un rat. En fait, je m'appelle Alyss. Vous voulez vous présenter tour par tour ?

Pour la dernière phrase, elle s'était retournée vers ses compagnons pour leur demander. Ils acquiecèrent à l'unisson. Le premier à se mettre en avant fut la Goupix qui se leva et s'inclina d'un air fier et distingué.

« Voici Luna. Un peu têtue et indisciplinée. »

A peine Alyss avait prononcé ses mots, la petit se vexa. Genre, elle était têtue et indisciplinée... Depuis quand tout ça ?! La jeune fille retint un rire devait une telle réaction et enchaina avec les autres. Stari s'était mis à tourner sur lui-même, rendant son cœur lumineux.

« Lui, c'est Calypso. »

L'Osselait fit tourner son os entre ses doigts avec agilité tout en étant assis sur la boite de musique. Puis il se leva et tel un gentleman, il salua de manière classe la jeune fille répondant sous le nom de Dante.

« Là, c'est Jazz. »

Sentant que son tour allait venir, le Onix se redressa pour se présenter de toute sa grandeur. Puis, il se pencha vers l'avant en esquissant un semblant de sourire et se frotta contre Alyss. Elle le lui rendit en un câlin avant de reprendre et de finir ses présentations.

« Et lui le dernier et tout mignon c'est Eiko. »

Une vive douleur au niveau des genoux rappela Alyss à l'ordre. Bon il était peut-être temps de partir vers la ville la plus proche pour quelqu'un puisse désinfecter ça. À moins qu'il y ait un point d'eau dans les parages et du coup elle se passerait déjà les plaies sous l'eau pour enlever les corps étrangers. Elle adressa de nouveau la parole à Dante.

« Euh tu sais quelle ville est le plus proche d'ici ? Ou bien si il y a un lac pour que je puisse m'occuper de mes genoux. Mes pansements sont tous utilisés à cause de ma joue. »

Elle s'assit sur Eiko avec difficulté tout en attendant une réponse de son interlocutrice.
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MessageSujet: Re: Le bon, la brute et le Tauros [Alyss]   Le bon, la brute et le Tauros [Alyss] EmptyMer 8 Aoû 2012 - 14:46
La jeune fille aux genoux écorchés remarqua la jalousie de Larveyette. L'insecte avait vraiment un caractère très prononcé. Dante arrêta donc de caresser la Goupix et passa un doigt sous le menton de son amie, pour se faire pardonner. Son interlocutrice se présenta sous le nom d'Alyss. Elle se mit également à présenter sa troupe, aux Pokémons de toute taille, de tous types et de tous caractères.

L'onix avait pour nom Eiko. Un nom doux et qui sonnait harmonieusement, pour ce colosse de pierre. Mais selon la description de la dresseuse, cela collait assez à son caractère, joyeux et câlin. Dante se rendît compte qu'elle n'avait pas été très claire sur la raison de son état de choc. L'onix en lui-même ne lui faisait pas peur. Son enthousiasme par contre aurait pu être la cause d'un léger accident si elle s'était retrouvée sur la route à l'endroit précis qu'il avait traversé.

« Euh tu sais quelle ville est le plus proche d'ici ? Ou bien si il y a un lac pour que je puisse m'occuper de mes genoux. Mes pansements sont tous utilisés à cause de ma joue. »

Dante hocha la tête négativement, elle n'avait pas croisé de lac sur le chemin. La jeune femme en venait à vraiment regretter de ne pas avoir de carte sur elle. Pourtant c'était ce qu'elle préférait dans sa nouvelle vie : Ne pas savoir où elle allait et vivre chaque joue comme il venait, sans penser au lendemain. Elle savait néanmoins qu'elle venait de Doublonville et que Rosalia devait se trouver plus en avant. Elle expliqua tout cela à Alyss et décida qu'elle l'accompagnerait. Elle avait des scrupules à laisser quelqu'un de blessé comme cela. Dante sortît donc Tauros de sa Pokéball, afin de voyager sur son dos.

" Je vous présente Tauros, le plus gourmand des buffles. "

Elle ébouriffa la tête du ruminant et sourit en prononçant ces paroles. Elle adorait son petit bonhomme à l'appétit démesuré. En cette saison, les buissons de baies étaient faciles à trouver. Elle n'avait donc pas trop de mal à satisfaire son appétit. Peut-être que le buffle serait plus difficile lorsque l'hiver viendrait. Elle chassa cette pensée. Elle aurait encore le temps d'y songer.

A peine était-elle montée sur Tauros qu'elle eût une idée de génie tardive. Elle fouilla hâtivement son sac pour trouver l'objet qu'elle cherchait : sa gourde ! Difficile de voyager sans eau, n'est-ce pas ? C'est pourquoi celle-ci était toujours dans son sac et qu'elle la remplissait dès qu'elle le pouvait. La jeune femme n'avait pas croisé de lac, mais elle pouvait quand même contribuer à un premier nettoyage de la plaie.

" Tiens, Alyss . Ca ne vaut pas un lac, mais c'est un début. "

Tauros se rapprocha d'Eiko, pour qu'elle puisse lui donner la gourde. Alors qu'Alyss la saisissait, un mouvement dans la périphérie de son champ de vision attira son regard. Dante se tourna vers la source du remous. Un petit carré d'herbes hautes bruissait. Elle était sûre que ce n'était pas l'effet du vent. Alors, elle vît sortir une tête des plantes. Le pokémon possédait des moustaches et deux paires de grandes incisives. Il regardait le groupe d'Alyss d'un air goguenard.

" Dites... Ce n'est pas le Rattata que vous poursuiviez ? "

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MessageSujet: Re: Le bon, la brute et le Tauros [Alyss]   Le bon, la brute et le Tauros [Alyss] EmptyJeu 9 Aoû 2012 - 16:40
Un frisson parcourut le cou d'Alyss. Doublonville. La ville du diable par excellence. Elle n'y était jamais allé et elle ne voulait pas. Du monde. C'était la grande ville du Johto et donne instinctivement il y avait du monde. Des foules de gens qui vous observent et qui vous encerclent. Agoraphobe. C'est comme ça qu'on appelait ce qu'elle ressentait quand il y avait énormément de monde. Une peur obsessionnelle des foules. Elle n'en dit rien à Dante pour ne pas l'inquiéter. Mais elle espérait secrètement qu'elle ne lui proposerait pas d'aller à Doublonville. Certes, ça serait plus facile pour pouvoir acheter des pansements ou d'autres affaires.

Bon, bonne nouvelle apparemment elle comptait se rendre à Rosalia et qu'elle ferait la route avec elle jusqu'à la nouvelle ville histoire de s'assurer qu'elle aille bien. La jeune fille brune fit apparaitre son Tauros sur lequel elle monta aussitôt. Ça sera assez rapide de se rendre en ville avec pour monture un serpent de roche et un taureau. Enfin si son animal gourmand ne trouvait pas de baies au passage. Mais bon, on n'y était pas encore.

« Tiens, Alyss. Ça ne vaut pas un lac, mais c'est un début. »

Dante s'était rapprochée d'elle et lui proposa une gourde. C'est vrai ce n'était pas un lac, mais c'était mieux que rien. Surtout que l'eau serait inévitablement pure. La musicienne la remercia et ouvrit le récipient et commença à se passer de l'eau sur ses plaies sous les yeux bienveillant du jeune Onix. C'était frais et cela faisait vu bien. Elle referma la gourde et...

« Dites, ce n'est pas le Rattata que vous poursuiviez ? »

Hum ? Quel Rattata ? Alyss regarda au alentours sans remarquer la présence du rongeur peu aimable. Ce qu'elle n'avait pas remarqué fut remarqué par les autres.... Et particulièrement par Eiko et Luna. Oubliant la présence de sa maitresse sur son dos, le géant s'élança vers le rat, lui adressant l'un des regards des plus meurtriers. Bon, Onix avait un défaut. Quand il avait une idée quelque part, il ne l'avait pas ailleurs. Et dans cette situation c'était assez dangereux. Alyss avait eu tout juste le temps de agripper à lui avant qu'il ne fonce de nouveau à travers champ, toujours derrière ce putain de Rattata. Si la jeune fille le choppait, il risquait de passer un mauvais quart-heure. Puisqu'il était tout de même responsable de deux courses-poursuite. Les tiges de blé lui fouettaient violemment le visage et l'obligeait à garder les yeux fermé. Elle sentit de nouveau le sang glisser sur son visage. Merde. De nouveau des plaies. Elle sentait la vitesse de déplacement du serpent de pierres sur son visage. Elle l'agrippait férocement, et priait pour qu'il ne fasse pas un virage serré où elle risquait de tomber. Et être éjecté à pleine vitesse ça risquait de faire super mal. Elle ne savait pas si l'autre fille qu'elle avait rencontré la suivait; Mais au fond elle, elle espérait. Puisqu'il y avait Jazz, Stari et son violon qui étaient restés à l'arrière.

Alyss avait des nausées. Tout ce qu'elle voulait c'était que ça s'arrête. Elle avait beau crier mais Eiko ne devait pas entendre ce qu'elle disait. Et elle se demandait même si il se souvenait qu'il l'avait encore sur son dos. Elle qui n'était pas fan de la vitesse était servie. Faites qu'ils attrapent ce foutu rat où qu'ils se fatiguent ou autre chose, elle s'en foutait. Mais elle voulait être posée sur le sol au plus vite. Posée, pas éjectée. Sinon ça allait lui faire des plaies en plus. Et elle ne voulait dans aucun cas avoir des grosses égratignures dues à la chute, ce qui était tout à fait compréhensible. Et puis, ses genou contre la pierre d'Eiko la faisait souffrir énormément.

Quelques minutes plus tard, elle sentit un léger ralentissement. Puis un plus brusque. Jusqu'à l'arrêt total. Alyss n'avait plus de force dans ses bras et ses jambes. Elle se laissa tomber doucement sur le sol, essoufflée. Elle avait la tête qui lui tournait dangereusement. Mais c'était fini elle était enfin à terre, reprenant son souffle petit à petit. Sentant quelque chose d'humide sur sa joue valide, la jeune fille ouvrit les yeux en sursaut. Luna, qui la regardait avec un regard inquiet mais à la fois surpris. Eiko aussi s'était penché au dessus d'elle et partageait les même expressions que la renarde. Alyss soupira avant de murmurer.

« Vous êtes bêtes. Il ne faut jamais partir au triple galot avec un humain sur son dos. À part si vous voulez sa mort. »

La Goupix aplatit ses oreilles de honte. La violoniste referma les yeux pour essayer de faire passer les nausées. La renard se mit à japper vivement, l'obligeant à rouvrir les yeux. Toute fière, Luna lui montrait son... Enfin leur trophée de chasse : Le Rattata mort. Qu'elle déposa juste à côté de sa maitresse avant de s'asseoir avec une expression de fierté. Eiko lui était occupé à regarder sur la droite au loin. Alyss fit l'effort de se relever et regarda dans la direction. Un groupe arrivait à toute vitesse. Sa vision était trouble, elle n'arrivait pas à reconnaître grand chose. À part une masse imposante semblable à un Tauros et se dirigeant dans sa direction. C'était peut-être Dante accompagnée de Calypso et de Jazz. Toujours assise par terre, elle observa les alentours... Et laissa échapper un cri d'horreur.


Elle avait atterri juste... Devant l'entrée de Doublonville. À croire que le destin voulait qu'elle crève dans cette ville...

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MessageSujet: Re: Le bon, la brute et le Tauros [Alyss]   Le bon, la brute et le Tauros [Alyss] EmptyVen 10 Aoû 2012 - 15:20
A peine avait-elle parlé du rat qu'elle avait compris son erreur. Un éclat était apparu dans le regard d'Eiko, synchrone avec celui dans l'oeil de Luna. Ils avaient poursuivi le Rattata jusqu'ici, elle aurait dû prévoir qu'ils ne s'arrêteraient pas en si bon chemin. Ils s'élancèrent à pleine vitesse dans les champs. Le problème consistait dans le fait qu'Eiko avait encore Alyss sur son dos. Dans l'état dans lequel elle était, elle ne tiendrait pas longtemps.

Dante jeta un coup d'oeil aux Pokémons restants d'Alyss. Ils pourraient la suivre. De toute façon, les empreintes d'Eiko seraient facilement suivies. Il laissait derrière lui une tranchée saillante dans le paysage.

"En avant, Tauros !"

Le buffle s'élança. Dante ne l'avait jamais monté à cette vitesse. Larveyette, qui était encore sur son épaule, s'accrocha davantage, se tissant un cocon de sécrétions entre le cou et l'écharpe de sa dresseuse. Dante frissonna un peu à son contact mais son attention était fixée sur son assise sur Tauros. Elle serrait les jambes un maximum et s'accrochait à sa toison du mieux qu'elle le pouvait. A plusieurs moments, elle manqua de glisser. Le ruminant s'en rendît compte et ralentît un peu la cadence.

"Non ! Ne te soucie pas de moi, ça ira ! Il faut les rattraper !"

Tauros se relança alors à toute allure. Dante n'avait pas énormément de pensées, hormis celles de s'accrocher et de rattraper Alyss au plus vite. Seuls quelques flashs vinrent la troubler : une pensée pour les fermiers, dont les champs étaient en train d'être massacrés ; ou encore la sensation d'être suivie de relativement près. Elle ne se retourna pas, de peur de lacher prise, mais elle sentait que les Pokémons d'Alyss n'étaient pas loin et avançaient très rapidement, au vu de leur taille.

A quelle vitesse avançait ce Rattata exactement ? Beaucoup trop vite à son goût. Elle aurait préféré que la Goupix l'attrape en deux bonds. Dante commençait à faiblir. Elle essaya de ne pas le montrer, histoire de ne pas refaire ralentir Tauros. Soudain, elle s'étouffa. Elle avait jusqu'à présent réussit à ne pas avaler trop de poussière, mais sa baisse d'attention ne l'avait pas aidée sur ce coup. Elle essaya de reprendre son souflle. Le vent dans son visage l'empêchait de tousser correctement. Le buffle, toujours attentif à ce qui se passait sur son dos, s'arrêta brusquement.

Dante passa par dessus sa tête et tomba sur le dos. Cette manœuvre absurde avait eu le mérite de l'aider à débloquer ses poumons. Elle inspira une longue bouffée d'air et remonta sur le Tauros. Il eût quand même droit à son sermon, donné d'une voix rauque, les cordes vocales de Dante étant encore souffrantes.

"Imbécile... Je t'avais dit de ne pas t'occuper de moi. On repart."

Larveyette gémît dans son cocon. La dresseuse l'avait complètement oubliée. L'insecte avait dû avoir un choc lorsqu'elle était tombée. Dante prît deux secondes pour la déloger de l'écharpe et la rappeler dans sa pokéball. Elle y serait plus en sécurité.

Elle avait à nouveau perdu du terrain, avec toute cette histoire. Jazz et Calypso étaient à deux pas lorsqu'elle repartît. Ils se relancèrent à pleine vitesse. Dante pouvait apercevoir l'entrée d'une ville. De Doublonville, plus précisément. Cela rassura un peu la dresseuse. Ils pourraient facilement trouver un hôpital pour soigner Alyss.

[Pourvu qu'elle ne soit pas trop blessée...]

Ils approchaient. Elle pouvait déjà appercevoir l'Onix, arrêté. Dante osa un sourire. Puis elle se remémora l'état de faiblesse d'Alyss. Son inquiétude revint au galop. Tauros était poussé dans ses derniers retranchements et s'affaiblissait également. Elle ne l'autorisa néanmoins pas à se relâcher. Pas avant de s'être assurée que la jeune fille était seine et sauve. Alors qu'ils approchaient, ils entendirent son cri d'horreur. Un cri qui donna des frissons à Dante.

Dès qu'elle fût arrivée à sa hauteur, Dante sauta du dos de Tauros, n'attendant même pas qu'il s'arrête tout à fait. Elle était pleine de poussière et faisait pitié à voir, mais ce n'était rien par rapport à l'aspect d'Alyss. Elle était quasiment morte d'épouisement. Sans parler de l'expression de peur panique qui se trouvait sur son visage, pour une raison que la Reev ignorait. Dante jeta un oeil à Eiko et Luna. Ils avaient adopté une position de recul, comprenant qu'ils avaient été trop loin. Dante espéra qu'ils avaient comprit la leçon cette fois. Tout cela pour un petit rat. Ils l'avaient eu, mais où en était le mérite, alors que leur dresseuse était dans un tel état ?

" Alyss, il faut qu'on t'emmène dans un hôpital. "


L'horreur s'intensifia sur le visage de la jeune fille. Mais qu'est-ce qui pouvait bien la mettre dans un état pareil ?
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MessageSujet: Re: Le bon, la brute et le Tauros [Alyss]   Le bon, la brute et le Tauros [Alyss] EmptySam 11 Aoû 2012 - 15:05
« Alyss, il faut qu'on t'emmène dans un hôpital. »

Le teint de la jeune fille passa au livide. Aller à l'hôpital... Signifiait aller à la ville la plus proche. Et en occurrence rentrer dans Doublonville la plus grande ville de la région. On était quel jour aujourd'hui déjà ? Jeudi ? Ah bah pas de bol en plus, c'était le jour du marché. Alyss n'allait pas dire à Dante qu'elle avait peur du monde. C'était un chose tout à fait honteuse. Et puis cela allait les obliger à faire demi-tour. Vu son état elle ne pourrait pas supporter une nouvelle balade jusqu'à Rosalia. Ses genoux la faisaient énormément souffrir, ainsi que les plaies faites par la végétation. Bref, elle était dans un état pitoyable. La musicienne essaya d'effacer l'expression d'horreur qui trônait sur son visage mais en vain. Ça lui faisait terriblement peur d'entrer dans... Dans... Cet enfer sur terre !

Jazz s'approcha doucement et après avoir lancé un regard noir aux deux responsables de la situation s'installa sur les jambes d'Alyss et posa son front contre le sien. Puis ferma les yeux. La jeune fille ferma les yeux à son tour et essaya de caler sa respiration sur celle de son petit Osselait. Heureusement qu'il était là. Depuis le début, ses tous premiers souvenirs, il était là et la rassurait. C'était en lui. Il y avait comme un lien qui faisait qu'elle se sentait bien près de lui.

Au bout de quelques minutes, elle avait retrouvé une respiration normal et son calme. Elle rouvrit les yeux et croisa ceux de couleur azur du Pokémon sol, qui l'observait d'un regard inquiet. Il connaissait sa peur. Mais il ne pouvait rien faire à par essayer de la maintenir calme. Ça ne sera pas une mince à faire. Et c'était limite impossible de lui faire garde son calme sur toute la durée d'un passage dans la foule. Comment les humains appellent ça déjà... ? Ah oui, un traumatisme. Cela remontait à longtemps déjà mais il était resté ancré en elle.

Alyss lui adressa un timide sourire de remerciement puis lui caressa doucement la tête. Elle releva la tête et renvoya un sourire identique à la jeune fille. Elle n'allait pas lui parler de sa vie alors qu'elle ne la connaissait que depuis quelques minutes. Elle devait aller à l'hôpital. Point barre. Tant pis si il était obligatoire de passer et de traverser Doublonville. La musicienne essaya de se relever à plusieurs reprises mais sans succès. Finalement, Eiko, qui s'était mis en retrait avec pleins de remords, s'approcha et pencha la tête vers elle pour qu'elle puisse prendre appui sur lui. Elle le remercia et se leva avec difficulté. Elle ramassa la boite du violon et la passa en bandoulière. L'équilibre n'était pas très présent et elle avait la tête qui lui tournait.

« Ça ne te dérange pas que je m'appuie sur toi là tout de suite, mainte... »

Sans attendre une réponse de la part de Dante, elle s'accrocha à son épaule pour éviter une éventuelle chute. Si elle avait attendu sa réponse, elle serait surement tombé avant. Alyss n'avait pas proposé de monter sur le dos de Tauros. Il semblait exténué, sa propriétaire semblait l'avoir poussé dans ses retranchements d'énergie. Pour le remercier, elle se pencha doucement vers lui afin de lui gratter sous le menton. Le bovidé apprécia ce geste faisant des bruits de contentement. Instinctivement, Onix entra de lui-même dans sa Pokéball. Il savait qu'en ville, à cause de sa grande taille, il causerait plus d'ennuis qu'autre chose. Stari fit de même, flemmard et fatigué d'avoir couru jusqu'ici. Finalement, il ne restait plus que Jazz et Luna (avec son rat dans la gueule) à marcher à côté d'elle. Allez, en route. La violoniste déglutit difficilement et prit la route vers l'entrée de la ville accompagnée des autres.

Pour le moment ça allait, il n'y avait pas trop de personnes dehors. Elle pouvait respirer ce qui la soulageait. Elle espérait du fond du cœur de ne pas être obligée de passer par le marché pour aller à... Elle se fixa sur place, s'empêchant de crier une nouvelle fois d'horreur. Elle avait déjà du mal à respirer. La situation était affreuse. Sous ses yeux, se tenait un panneau directionnel indiquant par où il fallait passer pour aller jusqu'à l'hôpital. Et à quelques mètre d'elle... Commençait à s'étendre un marché gigantesque. Elle n'en avait jamais vu d'aussi grand. En même temps elle n'avait jamais été dans une aussi grande ville auparavant. Des sueurs froides commençaient à couler le long de son cou. En clair, elle et Dante étaient obligées de traverser cet espace. Et il n'y avait l'air d'avoir d'autres solutions. Alyss sentit le regard de la fille qui l'accompagnait se poser sur elle.

« Ça va aller. Plus vite on sera arrivé, mieux ça sera. Mes genoux me font souffrir. »

Elle avait essayé de garder le peu d'assurance qu'elle avait pour rassurer Dante. Mais intérieurement, c'était le chaos. Tout ce qu'elle voulait c'était courir en sens inverse. Et sortir de cet endroit démoniaque. Retenant ces pulsions, elle continua de s'avancer vers le marché. Plus elle avançait, plus son rythme cardiaque était incontrôlable. Ses tremblements étaient imperceptibles au début mais s'intensifiaient. C'était malheureux, elle avait l'impression d'être retombée plus de dix ans en arrière. Le monde qu'il y avait était affolant. À croire que toute la population s'était donné le mot d'ordre de sortir aujourd'hui. Alyss prit une grande respiration avant d'essayer de se fondre dans la foule.

Tout en s'obligeant de respirer sereinement, elle avançait. Elle avait la sensation que l'air n'entrait plus dans ses poumons malgré les efforts qu'elle faisaient. De violents vertiges la prenait. Pourquoi... Pourquoi fallait-il qu'elle soit obligée de passer par le marché pour aller se faire soigner ? À chaque pas, elle se faisait bousculer par quelqu'un. Le bruit. Le bruit était incessant et dérangeant. Que tout s'arrête. C'était ce qu'elle désirait le plus au monde là, tout de suite, maintenant. Son souffle s'était transformé en un sifflement sonore, ses vertiges s'intensifiaient ainsi que ses tremblements. Bousculades. Rires. Cris des marchants. Bousculade. Plus elle avançait et plus elle avait l'impression que les visages se déformaient petit à petit en des rictus malsains. La jeune fille titubait avec difficulté. Elle se retourna. Et se tétanisa. Seule. Où étaient les autres ? Elle les avait perdu de vu. Elle était paniquée. Elle avançait depuis tout à l'heure sans vraiment savoir où elle allait. Et elle avait perdu les autres. Jazz n'était même pas avec elle. On la bouscula de nouveau.

« R'gardez où vous marchez nom de D... »

Elle manqua de tomber et reprit de l'équilibre. Son corps tout entier était animé de spasmes. Brusquement, elle se mit à courir. Elle ne savait pas où elle allait mais elle s'en foutait. Sortir d'ici. Sortir d'ici. Une voix dans sa tête lui disait de quitter les lieux. Elle courait à travers le marché. Sa respiration était chaotique et en un sifflement prononcé. Bousculer. Être bousculée. Elle détestait ça. Son crâne bourdonnait. Elle avait l'impression qu'il allait exploser dans les minutes qui allait suivre Sa vision était trouble et... bizarre. Non, pas encore ses hallucinations/?!

Alyss, suite à une énième bousculade, s'écroula. Elle voulait crier, extérioriser sa peur, son mal-être. Mais elle se retenait. Elle n'avait plus la force de se lever. Sa vision lui jouait des tours. Des hallucinations la prenaient brusquement. À terre au milieu de la foule, elle se recroquevilla des larmes dégoulinant vivement le long de ses joues. C'était pareil qu'il y a dix ans. Les gens se foutaient de son mal-être. Ils continuaient d'avancer l'ignorant dans son désespoir le plus total. À un moment quelqu'un se pencha vers elle, le visage déformé par un sourire malsain. Elle cria. Un cri aigu à vous glacer le sang. Avant de glisser dans l'inconscience.

Sensation de bien-être. La jeune fille avait l'impression de flotter, de ne plus rien sentir. Ne pas sentir qu'une de ses côtes s'est cassée suite un inconnu qui lui est tombé dessus. D'ailleurs, elle ne le sait pas encore. Elle se sentait bien. Plus de spasmes, plus de rythme cardiaque incontrôlé. Le calme. Plus cette peur incessante. Tout autour d'elle, tout était d'une couleur uniforme. Inconsciente ? Évanouie ? Possible. Qui était-elle déjà ? Ah oui, Alyss. Elle n'allait tout de même pas oublier son prénom. Pas une fois encore... La violoniste se sentait tomber dans les limbes. Mais aucune peur de l'animait. Attendant tout simplement que son esprit et son corps ne fasse plus qu'un.

♪♫I was alone, falling free,
Trying my best not to forget,
What happened to us, what happened to me,
What happened as I let it slip... ♪♫

Alyss ouvrit les yeux. Elle était allongée. Sa vision mit quelques minutes avant de s'ajuster à la lumière des lieux. Tout était blanc. Ses sensations lui revenait petit à petit. Jusqu'à ce qu'elle remarque un étrange matériel qui la gênait au niveau de son nez. Paniquée, elle commença à se débattre dans son lit pour retirer la sonde à oxygène. Une vive douleur thoracique la stoppa dans son action et lu laissa échapper un cri. Même respirer lui faisait extrêmement mal. Sa respiration courte et l’accélération de son rythme de cardiaque fit sonner les moniteurs de surveillance.

« Calmez-vous. Doucement, rallongez-vous ça ira mieux. Votre côte vous fait souffrir et vous empêche de bien respirer. »

Une infirmière était arrivée à tout vitesse dans la chambre. Quoi ? La douleur qu'elle ressentait était celle d'une côte cassée ? Merde. Alyss se rallongea tout en évitant les grande bouffées d'air. La soigneuse enleva avec précaution la sonde à oxygène. Après quelques minutes au calme, la jeune fille se releva, esquissa une expression de douleur et se mis à regarder tout autour d'elle.

« - Et les autres ? Qu'est ce qu'il s'est...
- Calmez vous tout va bien. Vos compagnons vous attende dans la salle d'attente avec vos affaires. Et nom d'Arceus restez tranquille sinon votre côte vous fera encore plus souffrir. Elle est fracturé il va falloir y aller doucement. Calmez-vous. Vous êtes en sécurité ici. »

Alyss se rallongea et ferma les yeux le temps d'évacuer l'angoisse. La dernière chose dont elle se souvenait c'était qu'elle était seule et perdue dans le marché. Et que quelqu'un s'était penché au dessus d'elle lorsqu'elle était tombée et qu'elle avait crié. Et puis le vide. Elle ne savait pas où était son violon, Jazz, Luna et cette jeune fille... Mince son prénom... Ah Dante c'est vrai ! L'infirmière avait fini ses soins et passa quelques médicaments à la jeune blessée.

« Il faudra éviter tout mouvement brusque pendant trois semaines le temps que la côte se remette. Le médecin de garde vous a prescrit des antalgiques pour la douleur. Aucun organe vital n'a été touché et heureusement pour vous sinon c'était une hospitalisation forcée. Il faudra aussi éviter tout choc au niveau de la poitrine. Vous avez eu de la chance que votre amie vous retrouve rapidement. Je vais lui dire que vous êtes réveillé et lui faire le diagnostic. Tenez, prenez le verre d'eau et les antalgiques le temps qu'elle arrive. »

La voilà qui quitte la chambre, laissant Alyss seule. Cette dernière pris ses médicaments et se rallongea une nouvelle fois et ferma les yeux le temps que Dante arrive. La poignet s'actionna. Elle esquissa un semblant de sourire et orienta ses yeux vairons vers la porte qui s'ouvrait.


Spoiler:
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MessageSujet: Re: Le bon, la brute et le Tauros [Alyss]   Le bon, la brute et le Tauros [Alyss] EmptyLun 13 Aoû 2012 - 14:20
L'infirmière sortît de la chambre et annonça à Dante qu'elle pouvait entrer voir sa nouvelle amie. La jeune femme sourît à l'Osselait de la concernée. Ils partagèrent tous les deux le même soulagement. En se levant, elle se remémora les évènements du marché, qui les avaient conduites jusqu'ici plus difficilement que prévu.

Alyss était déjà à deux doigts de tomber lorsqu'elle s'était accrochée à elle pour entrer dans la ville. Cela n'avait que conforté Dante dans l'idée de rejoindre l'hôpital le plus vite possible. Malheureusement, le chemin le plus court, et donc le seul indiqué, passait par un immense marché. Ici et là, traitaient badauds et commerçants. A bien y réfléchir, c'était en arrivant devant ce marché que l'état de la violoniste s'était à nouveau aggravé. Elle était devenue fébrile. Cependant, elle affirma à Dante que ça irait, qu'il fallait arriver au plus vite. La Reev était perplexe quant à con état, mais elle avait raison. Elles n'avaient pas le temps de tourner dans la ville pour trouver un autre chemin.

Les seuls Pokémons les accompagnant étaient Jazz et Luna. Tauros profitait d'un repos bien méritait au fond de sa pokéball. A bien y réfléchir, Jazz semblait avoir compris ce qui allait se passer. Il était tendu. Dante avait mis ça sur l'état de santé de sa propriétaire. Luna, quant à elle, exhibait sa proie dans sa gueule. Bien plus insouciante que l'Osselait, elle jetait quand même un regards de temps en temps aux deux humaines. Avoir croisé une Goupix tenant un Rattata mort dans sa gueule devait avoir dégoûté plusieurs passants. Dante n'y avait pas prêté attention.

La foule s'était épaissie au fur et à mesure qu'elles avançaient. Il était devenu de plus en plus difficile de se frayer un chemin, qui plus est à deux de face. Dante avait essayé de guider la jeune fille le plus habilement possible. Elle se prît la majorité des coups de coudes qui se perdaient. Mais malgré tous ses efforts, Alyss fût bousculée plusieurs fois. Un gros bonhomme, qui ne se gênait aucunement pour prendre toute la place sur la petite route, les avaient même apostrophées.

"R'gardez où vous marchez nom de D..."

Alyss s'était retournée brusquement et l'avait à peine touché. Elle était affolée. Dante s'inquiéta sévèrement en voyant son visage. On aurait dit qu'elle ne savait plus où elle était, ni avec qui elle était. Elle s'était mise à courir.

"Ca va aller, le balourd ? Vous ne voyez pas qu'elle n'est pas bien ?"

Dante s'était précipitée à sa poursuite. Elle n'aurait pas dû perdre de temps à engueuler le gros lard, mais sa colère avait explosé. Y avait pas moyen d'être aussi stupide. Luna avait lâché son rat sur les sandales de malotru. Bien fait ! Ensuite, elle s'était servie de son flair pour retrouver sa maîtresse, Dante et Jazz sur ses talons. Pour quelqu'un à bout de forces, Alyss avait couru bien loin.

[L'énergie du désespoir]

Les étalages et les couleurs s'étaient succédés. Cette fois, Dante ne se gênait pas pour bousculer les passants, criant le nom de la violoniste à pleins poumons. Soudain, un cri retentissant lui avait permis d'orienter sa recherche. Elle avait bifurqué dans une ruelle, au bout de laquelle se trouvait une fontaine et, non loin de celle-ci, un attroupement. Elle avait crié, encore une fois. Il lui avait semblé que son coeur allait sortir de sa poitrine. Au centre du groupe de personnes, gisait Alyss, inconsciente.

"Poussez-vous, laissez-lui de l'air ! Alyss ! "

Seuls deux ou trois avaient bougé. Stupides humains. En quoi une jeune femme inconsciente pouvait bien les intéresser comme ça ? Dante s'était retournée vers eux, prête à donner de la voix, voire être violente s'il le fallait. Jazz et Luna l'avaient précédée. Ils menaçaient le public de flammes et d'os. Les badauds avaient fini par reculer. La photographe avait alors pu se concentrer sur Alyss. Elle était brûlante et respirait très faiblement. Dante avait attrapé son écharpe, trempée dans la fontaine et avait essuyé le front de la jeune fille, rempli de sueur. Un homme capta alors son attention. Un des premiers à s'être reculé lorsqu'elle l'avait demandé.

"Vous alliez à l'hôpital ? Je peux la porter jusque là, si vous le désirez ?"

Elle l'avait jaugé du regard. Oui, elle aurait besoin d'aide. Il semblait musclé, et avait plus de jugeote que les autres, si elle pouvait le juger sur une seule bonne réaction. A cours d'idée, elle avait soupiré et accepté. Le reste du chemin s'était vite déroulé. Jazz et Luna lançant des regards menaçants sur l'homme qui tenait leur maîtresse dans ses bras. Ils avaient vite avancé. Les gens s'étaient écartés sur leur chemin. Il fallait croire qu'un homme portant une femme inconsciente à bout de bras était plus impressionnant que Dante et Alyss, marchant appuyée l'une sur l'autre.

Arrivés à l'hôpital, l'homme avait déposé la jeune fille sur un brancard, tandis que Dante, Jazz et Luna furent priés de patienter en salle d'attente. La photographe s'était retournée vers leur sauveur, prête à le remercier.

"Ce n'est rien. Au fait, je m'appelle Piotr. Je suis sculpteur de petites figurines de Pokémons, que je vends sur le marché avec ma femme. Si vous voulez passer nous donner des nouvelles quand votre amie ira mieux..."

"Sculpteur, dites-vous ? Puis-je vous passer une petite commande rapide ?"

Piotr avait sourit, face à l'explication de la commande de Dante. Heureusement, il avait déjà une partie de faite, et il n'aurait qu'à peaufiner les détails. C'est avec cette commande en main que Dante passa la porte de la chambre d'hôpital, quelques heures plus tard. Comme un tableau, racontant une histoire, mais en trois dimensions, la sculpture représentait un Onix et un Goupix, poursuivant un Rattata. Et, derrière ceux-ci, un Tauros essayant de les rattraper. Un souvenir de leur aventure. Piotr avait eu la gentillesse de le faire en double, et d'offrir le deuxième. Ainsi, Dante et Alyss auraient chacune le leur. Elle le déposa sur la table de chevet, pendant que Jazz, Luna, le violon et Alyss se retrouvaient.

Dante s'assît alors sur une chaise, heureuse de voir que la violoniste allait beaucoup mieux. Elle voulût dire quelque chose, mais rien ne lui semblait convenable en un tel moment. Elle afficha alors un grand sourire, cachant du mieux qu'elle pouvait les interrogations qui se bousculaient dans sa tête. Si Alyss ne voulait pas lui parler de ce qu'il s'était passé au marché, elle n'allait pas la pousser à le faire. Elle se contenterait d'être heureuse que tout rentre dans l'ordre.
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MessageSujet: Re: Le bon, la brute et le Tauros [Alyss]   Le bon, la brute et le Tauros [Alyss] EmptyJeu 16 Aoû 2012 - 23:25
La nouvelle amie d'Alyss entra doucement dans la chambre. Elle semblait tout de même assez inquiète. Pour la rassurer, la jeune fille lui adressa un doux sourire. Elle allait mieux. Déjà, il n'y avait pas de monde. Luna grimpa sur couchage pour sauter sur sa maitresse qu'elle barbouilla de bave. La Goupix était rassurée elle aussi. C'était la première fois qu'elle voyait sa maitresse comme ça. Alyss aurait bien voulu rire pour lui montrer que la petite n'avait plus de raison de s’inquiéter. Mais rire, revenait à avoir des mouvements de thorax donc lui faire énormément mal. Tout ce qu'elle parvenait de faire, c'était de respirer de manière brève pour limiter les mouvements trop important de la cage thoracique. Au bout de quelques instants, Luna descendit, laissant Jazz s'approcher. Il observa sa propriétaire avec un air grave, ce même air grave que celui qu'il avait eu lors de son premier souvenir. Alyss lui passa la main sur le crâne. C'était fini. Il n'avait plus de raison de s'inquiéter maintenant. Même si là, il est vrai que la situation était chaotique. Le Pokémon sol s'installa ensuite en retrait sur une chaise tout en gardant un regard protecteur sur la jeune fille.

Cette dernière remarqua un objet sur la table de chevet. Elle en était toute ému. Se redressant avec difficulté, elle prit la figurine dans ses mains. Un souvenir de cette journée totalement loufoque. La cause de tout cet enchainement d'évènements. La poursuite d'un Rattata par Luna et Eiko, suivis par un Tauros. Un sourire se dessina sur son visage. Oui, c'était une sacrée journée. Elle redéposa l'objet sur le chevet et adressa un signe de tête à Dante pour la remercier. D'ailleurs cette jeune fille semblait aussi assez heureuse mais... gênée. Comme si des mots se bousculaient sur le bord de ses lèvres mais qu'elle n'osait pas les dire. un silence se passa puis Alyss prit la parole.

« Merci. Enfin non. Désolée... Je... Enfin... »

Elle s'arrêta, rouge comme un pivoine. Elle ne savait pas par quoi commencer. Le fait qu'elle était vraiment la première personne où elle sentait qu'elle pouvait vraiment se confier. Ou bien commencer par lui expliquer ce qu'il s'était passé au marché. Ou alors il expliquer pourquoi Eiko avait traversé devant elle. En peu de temps, plusieurs évènements s'étaient enchainés à un tel rapidité qu'elle n'avait pas eu le temps de vraiment adresser la parole à sa nouvelle amie. Enfin amie... Oui, on pouvait dire ça comme ça. Des amies vivent toujours des choses comme ça. En tant que connaissance, Dante n'aurait jamais fait tout ça pour elle. La violoniste soupira (avant que cela ne lui arrache un petit cri de douleur) et regarda son violon posé, juste à côté de Jazz. D'habitude, elle ne parlait pas tellement aux gens. Surtout pendant son enfance. Du coup, elle s'était rattachée aux Pokémons et à la musique. Elle n'avait jamais été très douée pour exprimer ses craintes. Seul Will les connaissaient par cœur. Normal aussi. Il a été là tout le temps pour elle, à l'aider à surmonter le mal qui la rongeait. Elle essaya de soupirer une fois encore ce qui lui arracha une grimace.

« Désolée, ce n'est pas vraiment un spectacle génial ce que tu as sous les yeux... Euh je ne sais pas par quoi commencer et du coup... Et puis, t'es vraiment la seule personne avec qui je sens que je peux avoir confiance. Tu dois te... poser pas mal de questions en fait... déjà ce que je faisais dans un champ puisque ce n'est pas habituel que quelqu'un s'y trouve, ensuite pourquoi... Pourquoi j'ai... perdu le... Contrôle en.. ville... »

Elle s'arrêta quelques instants. Le fait de se remémorer la situation du marché et le mal-être qu'elle avait éprouvée lui donnait du mal à respirer. Le moniteur de surveillance s'affola de plus belle, remplissant le silence de bips incessants. Alyss avait fermé les yeux, essayant de rester calme. Sa poitrine lui faisait mal et puis, elle n'avait plus à s'affoler. Elle était au calme, il n'y avait plus personne à par ses Pokémons et Dante. Au bout de quelques minutes, les bruits des machines devinrent plus réguliers, attestant du retour de son calme. Jazz se leva et s'installa dans le creux de son cou et lui caressa le visage. Tous ces bruits le rendaient nerveux. Alyss lui passa la main à son tour sur le visage pour l'apaiser.

« Désolée... En fait, je... Ne supporte pas le monde. Enfin, c'est... Plus fort que moi, ça me terrifie. Mais je ne t'ai rien dit parce qu'on était juste à côté, je pensait que ça allait aller sans.... trop de soucis. Je... Désolée... »

Alyss s'arrêta une nouvelle fois de parler. Elle n'était définitivement pas à l'aise d'exprimer ses émotions à l'oral. La seule façon qu'elle avait trouvé était la musique. Faire passer ses émotions dans la mélodie de son violon. Elle avait peur de sortir de l'hôpital et de se retrouver dans une situation comme celle-ci. Elle avait peur. Et elle ne comptait pas mettre un fardeau de plus sur les épaules de Dante. Elle se triturait les mains sous la couvertures attendant les éventuelles question de la jeune fille. Elle ne trouvait pas les mots justes pour lui expliquer. Et puis de toute façon elle avait toujours du mal. Un silence s'imposa dans la salle, laissant un malaise se créer. Dante n'osait pas parler. Alyss ne trouvait pas les mots justes. Au bout de quelques minutes, l'Osselait se leva et descendit du lit pour tirer la boite du violon vers la jeune fille. Elle lui sourit, comprenant d'un seul coup d'œil ses intentions. Il voyait bien que sa maitresse avait des choses à dire mais qu'elle n'y arrivait pas. Elle voulait exprimer son mal-être ? Très bien, si elle n'y arrivait pas avec les mots, il lui proposait de faire ça dans le domaine où elle est douée : La musique. Elle attrapa le violon tendu par Jazz et entama quelques notes. Quelques notes qui, en s'assemblant donnèrent une mélodie qui virevoltait dans l'air. Elle emplissait le silence plein de gènes et de peur par une musique.





La musique était douce mais saisissante, transmettant sa peur et son mal-être dans chaque note. Elle ne savait pas si elle était autorisée à jouer de la musique dans un espace de soin comme celui-ci. Mais cela lui faisait du bien. Elle se sentait comme vide de tout stress et de toute chose négative. Elle flottait sur chaque note qu'entamait l'archet, sur chaque frottement sur les cordes. De la légèreté. Oui, c'était ça. Elle se sentait légère. Libre de sa phobie, de tout. Alyss ferma les yeux et se laissa bercer par sa propre mélodie. Elle était ailleurs. Heureuse. La porte s'était entre-ouverte, l'infirmière qui s'occupait d'elle écoutant le jeu du violon. Luna s'était assise, regardant d'un air intriguée sa maitresse. Quant à Jazz il était parti se rasseoir sur la boite de l'instrument et l'observait un sourire au lèvres. Alyss s'exprimait et cela lui faisait plaisir de ne plus la voir se torturer l'esprit, avec un visage calme est serein. Limite, il l'imaginait en train de se lever du lit d'hôpital et se mettre à tourner tout en jouant, comme elle aimait le faire. Les notes s'allongèrent, la cadence ralentissait fortement jusqu'à ce qu'elle laisse la dernière note en suspend dans l'air. L'infirmière essuya une larme dans le coin de l’œil avant de prendre la parole.

« Je venais m'assurer que tout allait bien; Normalement il est interdit de jouer de la musique dans les chambre mais bon... Nous allons faire une exception pour vous, vous êtes très douée. D'ailleurs, j'allais oublier : vous avez de la visite Melle Haruko Katsuta. »

Alyss sursauta. Comment ? Comment ce pouvait-il qu'elle ait encore de la visite ? Il n'y avait qu'une seule personne qui pouvait lui rendre visite et cette dernière était déjà devant elle, assise dans la même chambre qu'elle. Elle questionna du regard Dante qui semblait aussi perdue qu'elle. Bon... Cela devait être encore un pervers qui devait l'avoir aperçu sur la place. Elle se tourna vers Jazz et en quelques secondes, il lui passa la pochette se trouvant dans son sac. Il avait encore comprit ce qu'elle avait dans la tête. Elle lui sourit d'un air complice et fixa son attention sur la porte.

La porte s'ouvrit. Un bruit fusa. La nouvelle personne se figea à l'entrée. En une faction de secondes, Alyss avait envoyé une des dagues qui se trouvaient dans sa pochettes se planter à quelques centimètres de l'oreille de l'inconnu.

« - WILL ?!
- Mais vous êtes folle ! Vous auriez pu le...
- Non ne vous inquiétez pas, je vais bien. Vous savez pour elle, c'est ça façon de dire « Je t'aime ». Enfin vu dont la manière la dague a sifflée près de mon oreille, ce n'était pas très amical. C'est de ma faute, j'aurais dû prévenir de ma visite en me présentant. »

Enfin pas si inconnu que ça en fait. Un jeune homme se tenait dans l'encadrement de la porte. L'infirmière s'était éloignée et était partie, après avoir regardé Alyss et l'inconnu d'un air bizarre. Il s'avanca dans la pièce avec un sourire radieux sur les lèvres. Ses cheveux rouges semblait ne pas avoir eu l'occasion d'être peigné tellement ils étaient ébouriffés. Il scrutait Dante de son regard azur et chaleureux avant de lui tendre la main.

« Merci d'avoir pris soin d'elle. Je me présente. Je m'appelle Will Katsuta. »

Après avoir serré la main à la jeune fille, il se retourna vers la porte et décrocha la dague avant de fermer la porte pour se dirigeait vers Alyss... Qui arborait une expression de peur mêlée à de l'incompréhension et de la joie. Le jeune homme se pencha vers Luna qui lu tournait autour des jambes tout en jappant pour lui gratter derrière les oreilles et tapota le dessus du crâne de Jazz qui semblait lui aussi heureux de le voir, même si il restait assis sur la boite du violon. Le dénommé Will s'assit sur le rebord du lit de la malade avant de passer de manière douce sa main sur son visage. Alyss l'observait, aucun son ne sortant de sa bouche avec des yeux effarés. Il émis un petit rire moqueur avant de se pencher dans le cou de la demoiselle et d'y déposer un baiser.

« - A ce que je vois, tu es heureuse de me revoir. Et que tu es aussi... Surprise. Ne t'excuse pas pour les couteaux je m'étais...
- MAIS QU'EST CE QUE TU FOU ICI BORDEL ?! »

La première phrase de la jeune fille depuis quelques minute fut vive et directe. Sa première action fut de s'agripper violemment à la chemise blanche de l'homme tout en gardant ses yeux écarquillés sur lui. Ok, elle était heureuse de le voir mais... la première chose qu'elle avait réussi à lui dire était de lui demander ce qu'il faisait ici. Au derrière nouvelles, il était sensé se trouver à la maison familiale, sur l'ile. Et le voilà qu'elle avait en face d'elle, arborait l'un de ses plus beau sourire moqueur. La respiration avait accéléré, ce qui la faisait souffrir terriblement. Ce que remarqua très rapidement le nouveau venu qui prit un air sérieux. Il rallongea doucement la jeune fille et prit une voix douce.

« Calme-toi tu vas te faire mal. Allonge-toi.(silence) je suis ici par hasard en fait. Une compétition de tire se passe demain à Doublonville. Je suis arrivé hier mais je comptais te faire une surprise en passant à Bourg-Geon demain soir. J'étais en train de me promener dans le marché quand j'ai remarqué de l'agitation près de la fontaine. Et j'y ai entendu parler d'une jeune fille qui avait fait un malaise accompagnée d'un Osselait et d'un Goupix dangereux. J'ai tout de suite appelé les propriétaires de la pensions à Bourg-Geon et c'est là qu'ils m'ont dit que tu étais entre Rosalia et Doublonville normalement. Donc je suis venu ici pour m'assurer que... Ce n'était pas toi.
- Pas de bol...
- Oui en effet. J'ai eu peur tu sais. J'ai su que c'était toi qui était au niveau de la fontaine à cause de la musique. Il n'y a que toi qui puisses faire transparaitre tant d'émotions dans ton... »

Sans lui laisser le temps de finir sa phrase, Alyss lui attrappa la têtre entre ses deux mains et l'attira à elle pour l'embrasser. Ce qui surprit Will, qui n'avait pas l'habitude d'une tel spontanéité. Enfin non. Il n'avait plus l'habitude. Alyss était quelqu'un de très spontanée et il était toujours autant dérouté par ses agissements. C'était une personne qu'il n'arrivait pas à prévoir, même s'il avait vécu avec elle à partir de ses six ans.

Luna se mit à japper de manière insistante. Alyss et Will se retournèrent à l'unisson vers elle, pour savoir ce qu'elle voulait... Et en fait elle tenait à rappeler à sa maitresse qu'ils nétaient pas seule. La jeune fille rougit terriblement. Merde; Elle avait oublié que Dante était là dans la même pièce. Merde. Et puis elle n'avait pas fait les présentation comme il le fallait ! Merde ! Merde ! Merde !

« Euh... Pardon... euh... Alors... Will voici... Dante une nouvelle amie. »

Le damoiseau regardait Alyss avec un air amusé. Elle ne changerait donc jamais.

« Et euh... Dante... Voici... Will... mon frère et... Et mon petit copain. »
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MessageSujet: Re: Le bon, la brute et le Tauros [Alyss]   Le bon, la brute et le Tauros [Alyss] EmptyMar 21 Aoû 2012 - 23:05
Alyss avait vraisemblablement décidé d'expliquer à Dante ce qui s'était passé au marché. Cette dernière en fût extrêmement touchée et comprît qu'un lien était bel et bien né entre les deux comparses. Elle écouta avec attention et patience les raisons du comportement bizarre d'Alyss. Perdre le contrôle ainsi lorsqu'il y avait du monde... Agoraphobie, c'était le mot qu'elle cherchait. Ce devait être abominable à vivre au quotidien. Elle en avait encore des frissons, la pauvre. Elles n'auraient pas pu plus mal tomber : Doublonville, la ville surpeuplée par excellence, et en plus un jour de marché. Alyss se sentait désolée ? Ce n'était certainement pas sa faute. Dante aurait dû être plus attentive, plus alerte. Du moins, c'étaient les sentiments qui l'envahissaient alors que le silence reprennait sa place dans la pièce. La Reev se repassait les épisodes de la journée en mémoire. La jeune Alyss avait dû être soulagée quand, en premier lieu, leur intention était d'aller à Rosalia, plutôt qu'ici. Dommage que le Rattata ce soit repointé. Dommage que Dante l'ait aperçu. Dommage que Luna et Eiko n'aient pas pu tenir en place. Dommage qu'Alyss ait été sur le dos d'Eiko. Dommage que Dante n'ait pas eu les pansements dont la jeune fille avaient besoin. Une suite d'évènement qui les avaient conduites jusqu'ici. Qui aurait pu prévoir cela ? Tout s'était enchaîné tellement vite... A refaire, la photographe n'aurait pas relevé la présence du Rattata. Et elle aurait eu des pansements ! Elle se promît de se constituer une trousse de premiers soins avant de quitter l'hôpital.

Sans un mot, sans une parole, Jazz comprît que ce silence devait être comblé. Il aida Alyss à s'emparer de son violon. Le fameux violon qui les avaient suivies sur tout le chemin et dont Dante n'avait encore vu que l'étui. A sa surprise, Alyss en jouait admirablement bien. En laissant courir son archet sur les cordes, elle laissait sortir également ses sentiments. Un air triste envahi la pièce. Sans doute tout le couloir de l'hôpital, en fait. Mais tant pis. Qui pourrait bien se plaindre d'un son aussi pur ? Elle eût du mal à ne pas verser une larme, imitée par l'infirmière, tout aussi émue. Celle-ci les sermonna un peu sur la musique dans l'hôpital, mais on pouvait voir qu'elle ne pensait ses paroles qu'à moitié. Elle annonça également une visite.

Surprise générale. Alyss regarde Dante, Dante regarde Alyss. Une visite ? Mais qui pouvait bien savoir qu'elles étaient là ? Piotr, le sculpteur ? Non, il devait être occupé et il devait attendre des nouvelles, plutôt que de venir en chercher. Mais alors qui ? La porte s'ouvrît, et Dante eût à peine le temps de jeter un coup d'oeil au nouveau venu. Une dague vînt se figer dans la porte d'entrée, à quelques centimètres de son visage, lancée par Alyss.

[Mais ça va pas la tête?]

L'infirmière sembla avoir la même réaction que Dante. Le visiteur, quant à lui, esquissa un sourire et ne sembla pas s'en préoccuper outre mesure. Il se présenta comme étant Will Katsuta. Le même nom de famille qu'Alyss. Sans doute était-il de sa famille. Dante ne pipa mot, laissant les deux Katsuta se retrouver, un peu gênée. Elle se demanda si elle devait sortir de la pièce. Hésitante, elle resta assez longtemps pour voir que Will et Alyss entretenaient une relation plus charnelle que ce qu'elle avait d'abord pensé. Mais alors, ce nom de famille...

[Sont-ils mariés ?]

Alyss ne la laissa pas davantage sur cette possibilité et lui apprit ce qu'elle cherchait à comprendre depuis le début, en les présentant officiellement. Elle n'aurait par ailleurs jamais pu le deviner...

« Et euh... Dante... Voici... Will... mon frère et... Et mon petit copain. »

[WHAAAT ??]

Dante n'eût pas le loisir d'interroger sa nouvelle amie davantage sur cette affirmation incestueuse. Seule une profonde interrogation pointa sur son visage. Cette fille lui réservait bien des surprise. Un bruit venant du couloir la coupa dans son élan :

" C'est ici, messieurs ! "

La porte s'ouvrît toute grande, laissant apparaître dans le couloir un groupe d'hommes de la sécurité de l'hôpital. Ils venaient sans doute pour les dagues d'Alyss, vu l'usage qu'elle en avait fait quelques minutes plus tôt. Dante se leva d'un bond, s'interposant entre la porte et le jeune couple. Il y aurait bientôt trop de monde dans cette pièce et les griffures sur son bras lui rappelaient combien cela pouvait être pénible pour la violoniste. Elle inspira un grand coup, préparant une voix forte et portante. Elle lança un regard noir au premier homme qui entra et l'empêcha d'aller plus loin dans la petite chambre.

"Stop ! Je ne sais pas qui vous êtes, mais nous avons une agoraphobe convalescente dans cette pièce et je vous jure que si vous entrez tous avec vos grands sabots, vous aurez affaire à moi !"

"Poussez--vous Mademoiselle, nous devons prendre ces armes."

La volonté de fer de Dante était mise à rude épreuve. Mais il était hors de question que ces hommes entrent tous. Alyss était assez mal comme ça, avec ses côtes douloureuses en prime, ce n'était vraiment pas le moment de la brusquer.

" Je vous le répète, elle est agoraphobe. De plus, elle n'a blessé personne, que je sache. Donc un seul d'entre vous entrera. Et vous pourrez voir avec elle ce qu'elle en pense. Vous risquez quoi, contre une jeune femme alitée, hein ?"

L'homme regarda ses collègues. Ils haussèrent les épaules et reculèrent de quelques pas, prêts à agir à la première menace. L'homme qui semblait être leur chef soupira et avança encore d'un pas. Il était impressionnant, dans le genre armoire à glace. Dante se demanda pendant deux seconde comment elle avait fait pour lui tenir tête. Néanmoins, derrière ce profil patibulaire, se cachait sans doute un caractère plus doux car ce fût d'une voix chaude et sans aucune menace qu'il lui répondît.

" Soit. Me laissez-vous entrer, à présent ?"

Dante acquiesça et s'écarta. Elle espéra qu'Alyss allait comprendre son geste. Elle ne pouvait pas blâmer le personnel de l'hôpital, cette dague lui avait foutu une frousse bleue, à elle aussi. Ils devaient sans doute éviter qu'on leur donne du travail en plus.
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MessageSujet: Re: Le bon, la brute et le Tauros [Alyss]   Le bon, la brute et le Tauros [Alyss] EmptyJeu 23 Aoû 2012 - 19:30
La porte de la chambre s’ouvrit dans un grand fracas, ce qui fit sursauter Alyss et Wil. La jeune fille laissa échapper un cri de terreur lorsqu’elle remarqua le monde qui voulait rentrer et perturber son espace vital. Non, elle n’avait pas envie de revivre ça, pas encore aujourd’hui. Elle avait de plus en plus de mal à respirer ce qui lui faisait énormément mal au thorax, faisant résonner les bips incessants de la machine. Son amant se tourna vers elle et la prit vivement dans ses bras pour la rassurer. Si cela continuait comme ça, elle risquait de leur faire une seconde crise. Et vu son état, ça ne ferait d’empirer. Il essayait de contenir ses tremblements qui s’accentuer. Dante réagit assez rapidement et s’interposa entre eux et le groupe de la sécurité. Le jeune homme lui était plus que reconnaissant. Elle devait avoir compris l’importance de la peur d’Alyss pour éviter le pire. Il retourna son attention sur sa bien-aimée, lui caressant le visage et les cheveux et l’embrassant tendrement pour la détendre. Des sueurs froides étaient déjà apparues alors qu’ils n’avaient pas vraiment franchi l’entrée. Aie.

« Je vous le répète, elle est agoraphobe. De plus, elle n’a blessé personne, que je sache. Donc un seul d’entre vous entrera. Et vous pourrez voir avec elle ce qu’elle en pense. Vous risquez quoi, contre une jeune femme alitée hein ? »

Will détourna son attention d’Alyss quelques secondes pour jauger la réaction de homme qui était entré. Dante avait pas mal de courage de s’interposer de cette manière, vu le gabarit de l’équipe. Ou du toupet, le mot à employer dépendait de la manière dont on voyait la situation. Pour ça, elle n’était pas très différente de sa copine. Elle aurait eu le même discours. Mais dans une autre circonstance. Enfin bref. Sa réaction avait permis à éviter le pire. Le gars de la sécurité avait fait signe aux autres de rester à l’extérieur de la chambre et s’avança doucement. Il adressa un signe de tête au jeune homme assis sur le lit tenant encore la violoniste dans ses bras. Celui-ci lui répondit d’un signe de tête mais garda des yeux méfiants sur lui. Il voulait les dagues. Cela se lisait sur son visage. Même si derrière cette air dur et strict semblait se cacher un homme doux et compréhensible. Il avait saisi une chaise et s’était assis de l’autre côté du lit pour paraitre plus détendu et insister au dialogue. L’homme ne semblait pas si âgé. La quarantaine d’année maximum. Il arborait une chevelure brune dont les mèches étaient ramenées en arrière. Son regard vert était doux et balayait la salle. Un silence de quelques minutes s’installa, rythmé par les bruits désordonnés du moniteur. Ça en était inquiétant. Alyss n’arrivait pas à retrouver un rythme cardiaque et respiratoire normal. Les bips étaient rapides e stressant, durant plus de 5 mins. Au bout de ces minutes-là, une infirmière en pointa en vitesse, bousculant le groupe de la sécurité pour venir au chevet d’Alyss. Will lui adressa un regard déconfis.

« - Je m’excuse mais je vais devoir faire une injection de calmant. A ce rythme-là, la situation va s’aggraver et on sera obliger de l’amener en urgence en salle de soin ou de réanimation.
- C’est grave ?
- Sauf si je lui fais l’injection. Elle use beaucoup de ressource et elle est en hyper ventilation. Ne faudrait pas qu’elle nous fasse un coma. »

Will s’écarta et laissa la soigneuse faire son travail. Son regard était vide, éteint, pleins de peur compte à l’état de la jeune fille. L’infirmière épongea son front en sueur avant de faire son injection dans l’avant bras. Alyss était entre l’était de conscience et d’inconscience. Elle ne sentait plus rien. Ni même la douleur de côte. Comme si elle flottait dans une autre dimension. Fiévreuse. Elle était fiévreuse et perdait ses forces. Ses yeux étaient à moitié ouverts. Elle s’efforçait de les ouvrir. Mais elle n’en avait pas la force. La piqure la fit tressaillir tout de même. Petit à petit, sa respiration redevenait calme ainsi que son rythme cardiaque. Le moniteur reprit son bruit normal et régulier. La musicienne avait les yeux fermés, un air serein sur le visage.

« Ne vous inquiétez pas. Elle s’est endormie. Je reviens dans quelques minutes pour lieu remettre une dose d’antibiotique. »

L’infirmière ressortit, laissant les trois personnes au chevet d’Alyss. Will se pencha vers la malade et lui embrassa le haut du front puis remit les mèches de cheveux rebelles en place. Elle respirait avec difficulté mais plus calmement. Pendant que la soigneuse s’était occupé de la jeune fille, l’agent de sécurité était sorti de la chambre donner des ordres aux autres qui l’accompagnaient. Après ceci, ils étaient partis laissant leur chef régler l’affaire. Il revint à sa place, adressant un regard penaud en direction de la violoniste alitée.

« Je m’excuse pour tout à l’heure. Vous savez on a pas l’habitude de croiser des gens comme ça. Du coup… Elle ne va pas mieux ? »

Will releva la tête et plongea son regard bleu et glacé dans ceux de l’agent. Il n’était ps désagréale pour deux sous non. Mais c’était de sa faute, à lui et à ses agents si Alyss était maintenant dans un état pire que ce qu’elle était.

« - Non. Pourquoi vous ne vous êtes pas renseigné auprès des infirmiers avant de venir la voir pour, sois disant récupérer un objet dangereux.
- Oui on aurait dû le faire mais les dagues…
- Quoi les dagues ? Elle n’a jamais blessé personne avec. Vous ne connaissez rien d’elle et vous arrivez avec des idées prédéfinis. Elle est armée donc dangereuse. Enlevez vous ça de la tête. Alyss a été retrouvée en forêt, seule, amnésique à l’âge de six ans. Vous croyez que c’est super ? C’est mon père qui l’a retrouvé dans la forêt et ma famille l’a adopté. Vous voulez que je continue ? A cause de ses yeux vairons elle s’est retrouvée rejetée par les autres. Dépression. Alors qu’elle n’était qu’une enfant. Et puis, il y a eu ce jour au marché où elle s’est perdu et a développé son agoraphobie. Elle est resté inconsciente pendant une semaine. Et elle a eu du mal à se remettre ensuite de sa dépression. Les dagues que vous voulez perquisitionner hein. C’est un cadeau, tout comme le violon. Les seuls objets qui lui ont permis de sortir de son mutisme. Le violon pour s’exprimer autrement qu’avec des mots. Les dagues pour apprendre à reprendre confiance en elle. Et vous voulez lui enlever quelque chose qui fait ce qu’elle est maintenant ?! Cette fille je ne la considère pas comme ma sœur adoptive non. Mais comme une amie très proche. Ou une petite amie c’est comme vous le voulez. Mais je ne laisserai personne la détruire une fois de plus. »

Le jeune homme avait parlé calmement mais d’une voix dure. L’agent avait écouté de manière attentionnée son discours, pesant le pour et le contre. Puis, au bout de quelques minute, il soupira et se leva.

« - Ok. Désolé je ne pouvais pas savoir tout ça. C’est juste que les dagues sont des objets dangereux quand ils sont mal contrôlés ou bien utilisés dans le but de blesser.
- Elle n’a jamais voulu blesser. Même avec ce genre d’action.
- Oui oui, je vous crois. Ce que je peux faire, mais ça sera exceptionnel, c’est passer l’éponge sur ce qu’il s’est passé et oublié toute la procédure. Je vous rends la dague. Mais qu’elle ne recommence plus dans l’enceinte de ce bâtiment.
- C’est entendu, j’y veillerai. A mon avis, la dague a volé parce qu’elle ne devait pas s’attendre à avoir de la visite. Et par sureté, elle a planté l’objet dans la porte afin de faire peur à un éventuel malfrat.
- Vous êtes su…
- Je la connais depuis l’âge de six ans, je connais ses réactions.
- Ok, je vous fais confiance. Et encore mes excuses pour son état. »

L’agent sortit la dague qu’il avait confisquée de son sac et la tendit à Will. Le jeune homme aux cheveux rouge la saisit et remercia d’un fin sourire et d’un hochement de tête avant que la sécurité ne sorte de la chambre. Il ne restait plus qu’Alyss, endormie, Will et Dante. Luna monta sur les genoux du frère adoptif et s’allongea, ce dernier répondant par des caresses. Puis, il releva la tête et adressa un sourire chaleureux à Dante.

« Désolé de m’être emporté. Je… ne veux plus la voir souffrir. Vous avez des questions par rapport à son passé ? Enfin… Notre passé, vu que j’ai vécu avec elle. Le temps qu’elle se réveille je peux vous en parler ça ne me dérange pas. »
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MessageSujet: Re: Le bon, la brute et le Tauros [Alyss]   Le bon, la brute et le Tauros [Alyss] EmptyDim 26 Aoû 2012 - 17:45
L'homme entra dans la chambre et s'assît sur une chaise proche du lit. L'état d'Alyss s'était énormément aggravé, d'un coup. Son coeur s'était emballé, elle était à nouveau en pleine crise de panique. Au moins, le garde eût la bonne idée d'attendre que cela se stabilise avant de dire quoi que ce soit. En vain. L'infirmière dût même revenir lui donner un calmant. Dante, qui était restée debout non loin de la porte, lui jeta un regard noir, au passage. Il n'y avait qu'elle pour avoir parlé des dagues à la sécurité, sans même penser un moment au bien de sa patiente. De quel genre d'infirmière pouvait-il s'agir ? Elle inspira à la jeune femme un profond sentiment de dégoût. De quoi en vomir. Après tout, dans un hôpital, quoi de plus normal ?

L'infirmière donna un calmant à Alyss, sous le regard protecteur de son frère-copain. La jeune fille était mal, en hyperventilation. Elle risquait même un coma. La violoniste avait vraiment subit beaucoup trop d'émotions sur la même journée. Mais de là à ce que ces gars de la sécurité lui fassent cet effet-là... Dante se doutait qu'ils n'allaient pas lui faire que du bien, elle avait quand même sous-estimé la panique qu'ils occasionneraient à sa jeune amie.

« Ne vous inquiétez pas. Elle s’est endormie. Je reviens dans quelques minutes pour lieu remettre une dose d’antibiotique. »

[C'est ça... prenez votre temps, surtout...]

La Reev lança un dernier regard de dégoût alors que la soignante quittait la pièce, puis fît un effort pour ravaler sa grimace et se concentrer sur Will et l'agent de la sécurité. Ce dernier avait renvoyé ses collègues, apparemment déjà plus rassuré sur la "dangerosité" présumée de la jeune fille. Il plaisait de plus en plus à Dante. Un homme intègre, faisant bien son boulot, et avec assez de liberté d'esprit pour pouvoir s'adapter à des situations différentes. Will, quant à lui, semblait surprotéger sa soeur.

[Normal, en même temps, vu la situation..]

Situation que Dante comprît d'autant plus après le discours du jeune homme. Ainsi, elle avait été adoptée à l'âge de six ans. Ceci expliquait le lien de parenté bizarre avec Will. Puis, son parcours expliqua son agoraphobie, ses dagues, et cette capacité particulière d'exprimer ses sentiments au travers de son violon. La jeune fille avait eu tellement d'obstacles à surmonter depuis son enfance. C'était impressionnant. Et tellement triste...

L'agent eût l'air de comprendre également et rendît la dague confisquée au jeune homme aux cheveux flamboyants. Les traits de ce dernier se radoucirent et il se calma étonnamment vite. Dante lança un regard de gratitude à l'homme qui sortait. Il lui lança un dernier sourire et passa la porte. Dante soupira et s'assît. Ils avaient eu de la chance de tomber sur lui et pas n'importe quel fonctionnaire borné. Elle regarda Alyss, endormie, et profita de ce moment de répit. Bientôt l'infirmière reviendrait avec l'antibiotique. Elle ne manquerait certainement pas de l'énerver à nouveau. C'était comme ça, lorsque Dante n'aimait pas quelqu'un, il lui fallait énormément de temps avant de revoir son jugement.

« Désolé de m’être emporté. Je… ne veux plus la voir souffrir. Vous avez des questions par rapport à son passé ? Enfin… Notre passé, vu que j’ai vécu avec elle. Le temps qu’elle se réveille je peux vous en parler ça ne me dérange pas. »

[Leur passé ?]

Dante prît une grande respiration et réfléchît à ce qu'elle avait à dire. Elle n'aimait pas entrer comme ça dans la vie des gens. Si un jour Alyss voulait lui faire part d'une autre facette de son passé, elle l'écouterait avec plaisir. Mais là, comme ça, elle avait déjà assez d'informations à digérer. Elle sourît amicalement à Will et lui répondît.

« On peut commencer par se tutoyer, si tu veux bien. Sinon, non je ne pense pas que ce soit nécessaire de dévoiler encore votre passé. J'en ai déjà beaucoup entendu, de quoi pourrions-nous encore parler lorsque nous nous reverrons ? »

Son sourire s'accentua : elle comptait bien les revoir, ces deux-là. Même si ce ne serait sans doute pas pour tout de suite, étant donné sa capacité à se perdre. Puis son aventure commençait à peine. Mais elle était sûre que leurs chemins se recroiseraient, un jour.

« De plus, il me semble que j'ai déjà pas mal abusé, aujourd'hui. Je ne vous ai même pas laissés vous retrouver comme il se doit. Les médecins ne la laisseront pas partir tout de suite, je vais sans doute me trouver une chambre en ville et revenir demain. »

Sur ces mots, elle se leva. Pour se rasseoir immédiatement, une main crispée sur le bord de la chaise. Des petites étoiles dansaient devant ses yeux et l'obscurité se fît, infligeant un mal de crâne considérable à la jeune femme. Une chute de tension. Elle ferma les yeux, l'autre main appuyée dessus, essayant de résister à la sensation de tournis qui l'accablait.

« Ow. Chute de tension... J'attends que ça passe, puis j'y vais. »

Elle tenta de faire bonne figure mais la journée avait été éreintante pour elle aussi. Elle avait besoin de repos.
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MessageSujet: Re: Le bon, la brute et le Tauros [Alyss]   Le bon, la brute et le Tauros [Alyss] EmptyVen 14 Sep 2012 - 14:01
Will sourit. La nouvelle amie d'Alyss était vraiment quelqu'un de bien. Il n'avait pas à s’inquiéter, en cas de problème, elle pourrait se tourner vers elle et avoir une personne pour discuter. Le jeune homme tourna la tête vers Alyss, toujours endormie. On ne pouvait pas vraiment dire qu'elle avait un air apaisé en fait. C'était plutôt un air neutre cachant une grande agitation cérébrale. Sa respiration était rauque et non régulière. Un cauchemar sans doute. Il fallait qu'il s'attende à ce qu'elle se réveille en sursaut apeuré comme à chaque fois. Il soupira et continua à caresser doucement le pelage roux de la Goupix. Il tourna la tête soudainement vers Dante, se rendant compte qu'elle s'était rassise. N'avait-elle pas dit qu'elle comptait partir chercher une chambre pour la nuit afin de repasser demain pour voir l'état d'Alyss ? Ah. Elle ne semblait pas bien. Elle n'était pas bien en fait, les yeux fermés et les mains crispés sur sa chaise.

« Ow. Chute de tension... J'attends que ça passe, puis j'y vais. »

Inquiet, Will fit descendre Luna de ses jambes et se leva pour s'agenouiller auprès de la jeune fille en proie à des tournis.

« Reste calme et prend une grande bouffés d'air. Le mieux serait que tu t'allonges par terre pour résoudre le problème. Laisse moi faire. »

Il enleva sa veste pour la poser au sol afin de faire une sorte de tapis. Puis, sans prévenir, il se releva et la souleva pour l'allonger au sol.

« Quand ça ira mieux il faudra que t'y ailles progressivement, ça t'évitera des baisse de pression comme ça. Je reviens je vais demander un oreiller pour te surélever les jambes pour aider le sang à revenir au cœur. »

Will se releva, jeta un coup d’œil à Alyss et sortit de la chambre. Vu son état, il n'aimait pas la laisser seule. Enfin, elle n'était pas vraiment seule mais Dante n'était pas super bien aussi. Ça ne le rassurait pas. Il accéléra le pas à la recherche d'une infirmière. Plus vite ça sera fait, plus vite il serait de retour dans la chambre. C'était tout à fait bête qu'il s’inquiète. Jazz et les autres étaient là et ils savent comment réagir. Surtout l'Osselait qui est avec elle depuis bien longtemps. Malgré tout ses arguments, il n'arrivait pas à se défaire du stress qui occupait son esprit. Le jeune homme arriva à l'accueil du service et émit sa demande à la secrétaire.

« Euh excusez-moi, j'aurai besoin d'un...
- Ah vous tombez bien jeune homme, on aurait besoin de votre aide pour l'installation d'une nouvelle salle de soin. On manque cruellement de personnels donc c'est pour ça. Suivez-moi je vous pris, je vous accompagne. »

Sans qu'il ait eu le temps de protester ou d'expliquer la situation, la secrétaire l'avait atrappé par le bras et le tirer dans la direction inverse. Apparemment il n'avait pas le choix de la suivre. Tout ce qu'il espérait était que le service (enfin c'était plutot une obligation, on ne lui avait pas laissé le choix) n'allait pas durer trop longtemps. Et qu'il n'allait rien arriver d'important dans la chambre d'Alyss.

Pendant ce temps, Jazz était au niveau de la tête de Dante, en train de lui masser les tempes. À en voir l'expression de la jeune fille avant, il lui semblait qu'elle avait une douleur qui la gênait ; C'était la même expression qu'avait Alyss, il ne pouvait pas se tromper. C'était un bon mal de crâne. Pour la peine, il avait pris l'initiative de la masser délicatement à l'aide de ses petites pattes. Luna quant à elle, elle était assise à côté d'eux, tout en « chantant » grâce à des grognements et des jappements mélangés. L'osselait finit par lui envoyer son os sur la tête pour la faire taire. Des bruits comme ça pour quelqu'un qui a un mal de crâne, ce n'était pas forcement une bonne idée. Même si l'intention n'était pas mauvaise, loin de là. Au bout de quelques minutes d'ahurissement, la peite renarde finit par comprendre le pourquoi du comment de l'os qui lui été tombé sur la tête. Et pour se faire pardonner... Elle essaya de faire comme Jazz. Sauf que, la tête était déjà prise, elle n'allait pas faire un massage au même endroit que son ami. Il fallait qu'elle trouve un autre endroit agréable... Hum... Où est ce qu'on peut masser ou gratter pour faire du bien... ? Soudainement elle eut la révélation. Bien sur ! Elle quand on lui gratte le ventre, elle est heureuse ! Alors, ça devrait être pareil pour Dante ! Et Pof ! La voilà avec ses pattes-avant en train de peloter le ventre de la pauvre jeune fille. Encore une fois, l'intention était bonne. Mais après... C'est le raisonnement qui cloche...

~~~~~~

Pourquoi es-tu si triste ?
Pourquoi pleures-tu ?
Tu ne sais pas hein ?
Et si je te parlais de ton passé ?
Ah oui c'est vrai, tu l'as oublié.
Tu cherches à t'en souvenir ?
Alors pourquoi l'as tu oublié ?
Peut-être parce que tu ne pouvais pas le supporter


Tais-toi.

Me taire ? A quoi bon ?

Qui es-tu ?

Moi ? Tu oses me poser la question alors que toi-même tu ne sais pas qui tu es ?

Que sais-tu de moi alors ?

Tout ce que tu as oublié.
Tu veux savoir ?
Parfait.
Viens alors, Alyss.
Suis-moi.


En fait... Je m'appelle Cheshire, le gardien du monde des Ombres.


~~~~~

Brusquement, les signaux reçus par le moniteur respiratoire diminuèrent. Une mélodie d'alarme se déclencha. Il y avait un problème. Médecins et infirmière se précipitèrent dans la pièce. Certains braillaient des ordres tous plus pressant que les autres, d'autres remmenait d'étrangers matériels. Jazz et Luna s'étaient mis dans un coin de la pièce au côté de Dante, effrayé par toute cette agitation soudaine. Finalement, ils finirent par sortir le lit de malade de la chambre à toute vitesse. Changer Alyss de chambre ? Pourquoi ? Que ce passait-il enfin ? Pourquoi tout le monde était pressé ? Voyant l’incompréhension sur le visage de Dante et des Pokémons qui l'accompagnait, une infirmière s'approcha d'elle et lui parla d'une doux douce et posée pour ne pas la paniquer plus qu'elle ne l'était. Ce n'était pas la même infirmière qui s'était occupée d'Alyss jusqu'à maintenant. Elle semblait plus agréable et plus sensibles aux états des personnes.

« On est désolé, on a pas pu vous prendre en charge en même que votre amie mais c'était assez urgent.Elle ne répond plus aux stimulations et son rythme respiratoire s'est énormément ralenti. Nous l’avons amenée en salle d’examens pour déterminer le problème. Il n'y a pas à s’inquiéter mes collègues s'occupent d'elle. Je vous raccompagne en salle d'attente. Un médecin viendra vous y trouver pour vous dire le diagnostic. Venez. »

Elle tourna les talons, guidant la troupe jusqu'à la salle. La salle d'attente. Le lieu où on a l'impression que le temps s'est arrêter. Deux minutes à attendre ; On a l'impression qu'elles sont égales à une vingtaine de minutes. Dix minutes ? Une éternité. Avant de repartir à ses occupations hospitalière, la jeune femme caressa gentiment la tête de Luna et de Jazz pour essayer, en ce geste de les rassurer. À Dante, elle adressa un ravissant sourire pour lui redonner du courage. Elle savait ce que c'était, elle avait vu tellement de gens dans cette situation.  Puis elle disparut, dans les méandres des couloirs de l’hôpital.

Will était exténué. Pourquoi avait-il eu la mal chance de tomber juste au moment où on recherchait des hommes pour transporter du matériel médical ? En plus, avec tout ça, il n'avait pas récupérait l'oreiller pour lequel à la base il était parti au niveau de l'accueil. Puisque, mine de rien, avec tout le temps qu'il avait passé là-bas, elle ne risquait plus d'en avoir besoin d'un oreiller, l'ami à Alyss. Il soupira bruyamment et se dirigea vers la chambre. Comment s'appelait-elle déjà son amie ? Ah Dante c'est bien ça. Et bien, il espérait qu'elle se soit remise de sa baisse de tension assez facilement. Et que Alyss ne se soit pas réveillé en sursaut et en pleurs comme à chaque fin de cauchemar. Ça lui brisait le cœur à chaque fois qu'il la voyait dans cet état là. Il avait insisté plusieurs fois pour savoir ce que contenait ses mauvais rêves. Mais elle n'avait jamais voulu lui admettre. Ce qui était encore plus angoissant pour lui. Pourquoi pleurait-elle ? Pourquoi avait-elle si peur ? Il n'en savait absolument rien. Pourtant, il voulait l'aider à surmonter ses événements peu agréables pour elle. Mais cela restait un mystère pour lui ; Peut-être qu'un jour elle accepterait de lui en parler. Un jour...

Le jeune homme se figea de terreur devant la porte de la chambre. « Patiente transférée en salle d'examens ». Un frisson de peur lui parcourut l'échine. Il avait été absent pendant plus de vingts minutes et voilà qu'on lui apprenait par le biais d'un morceau de papier placé sur la porte que celle qu'il aimait était en salle d'examens. Ce qui voulait dire... Que sont état s'était dégradé. Merde. Et Dante ? Et Luna et Jazz ? Où étaient-il maintenant vu que personne n'est accepté dans des salles comme ça à part le service médical ? Il interpella une infirmière et lui demanda si elle savait des choses. Elle le regarda, surprise de se faire interpeller aussi vivement. Puis, comprenant son état de stress, elle lui posa une main sur l'épaule pour l'apaiser.

« Respirez monsieur. Vos amis sont en salle d'attente. Un médecin doit passer les voir pour vous informer de la situation. »

Il la remercia et se remit à courir mais cette fois dans la direction de la salle d'attente. Il arriva, essoufflé et planta son regard azur rempli de peur dans celui de l'amie. Jazz avait le regard éteint et reflétait sa peur. Luna aussi était inquiète et tremblait sur ses pattes. Il s'approcha du groupe et assis à côté de la jeune fille en prenant les Pokémons d'Alyss dans ses bras. À part eux, il n'y avait personne dans la salle, la rendant encore plus lourde et stressante.

« - Que s'est-il passé ? Elle s'est réveillée ? Du monde est entré de nouveau dans la cham...
- Les amis de mademoiselle Haruko Katsuta sont-ils ici ? »

Will releva la tête vers le médecin et hocha de la tête pour confirmer. L'homme en blouse se rapprocha d'eux avec un air grave. Rien de très rassurant.

« Je ne vais pas y aller par quatre chemins. Votre amie est tombée dans le coma. Nous avons tout de même de la chance. Ses jours ne sont pas en danger, nous sommes à un stade 2 sur une échelle de 4. En clair, aucun contact, aucune communication peut être possible. Il y a tout de même une réaction aux stimuli de douleur mais ils sont très faibles. Il y a une chance pour qu'elle se réveille. Quand nous ne savons pas. Nous la tenons en salle de surveillance sous appareil respiratoire pour s'assurer qu'elle ne s'étouffe pas pendant son... sommeil. D'ailleurs, il y a de forte chance que la dose administrée de calmant soit en corrélation avec son état mais ce n'est pas tout à fait sur, vu qu'il y a de nombreux facteurs qui peuvent être mis en cause. Nous effectuons des tests pour savoir si le calmant à un rôle à jouer. Je suis désolé de vous apprendre ça. »
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MessageSujet: Re: Le bon, la brute et le Tauros [Alyss]   Le bon, la brute et le Tauros [Alyss] EmptyLun 17 Sep 2012 - 22:56
Dans le coma... La stupéfaction envahît le visage de Dante au fur et à mesure que l'homme en blouse leur parlait. Puis elle fît place à la consternation, et aux doutes. Elle rejoua encore une fois le théâtre de la journée dans son esprit. Il y avait forcément quelque chose qu'elle aurait pu mieux faire. Quelque chose qui aurait pu éviter à la jeune fille de sombrer dans ce sommeil incertain. Forcément. Elle serra les poings de rage et essaya de retenir les larmes qui voulaient forcer le barrage des paupières. La seule pensée positive qui lui permît de ne pas s'effondrer fût la promesse que ses jours ne soient plus en danger. Mais dans combien de temps la musicienne pourrait à nouveau faire glisser son archet sur les cordes du petit violon ? Dans combien de temps pourrait-elle encore chercher des pansements après un câlin trop vif d'Eiko ? Dans combien de temps pourrait-elle gronder Luna, la Goupix impatiente et jouette ? Dans combien de temps pourrait-elle à nouveau se glisser dans les bras de son ami de toujours, de son frère, de son amour ? Un jour ? Une semaine ? Un mois ? Un an ? Dans ces cas-là, aucune certitude, même les médecins les plus assidus diront qu'il faut attendre et espérer, prier.

Dante risqua un regard vers Will et les Pokémons d'Alyss. Ils semblaient en être au même stade qu'elle et la détresse se lisait sur leur visage. Même Jazz, qui jusqu'à présent s'était montré très neutre, montrait quelques signes de peur. L'Osselait se rapprocha du jeune homme, le plus sereinement qu'il pouvait paraître. Les deux s'échangèrent un regard et se mirent d'accord sur l'essentiel : essayer de rassurer Luna, et ne pas montrer leurs frayeurs pour le moment. La jeune Goupix était complètement affolée. Elle ne comprenait pas encore exactement ce que signifiait des mots comme "Coma", elle avait juste comprit que sa maîtresse dormait. Mais au silence qui avait suivît la déclaration, elle avait vite compris que la situation était plus grave que ce qu'elle semblait. Luna regarda tour à tour les personnes du groupe, recherchant leur attention en jappant doucement, puis de plus en plus fort. Elle voulût s'élancer derrière l'homme à la blouse blanche et retrouver sa maîtresse au plus vite. Dante, qui était juste à côté d'elle à ce moment précis, eût le réflexe de la rattraper avant qu'elle ne courre vraiment et la prît dans ses bras du mieux qu'elle pût.

"Chut, Luna. Ta maîtresse doit dormir et se reposer pour guérir. Pour le moment, il ne faut pas la déranger."

La jeune femme n'avait pas pu regarder le Pokémon pendant qu'elle lui parlait. Elle garda son regard vers la porte blanche et se concentra un maximum pour paraître sereine et essayer de rassurer la Goupix. Celle-ci, ressentant quand même la tristesse de la jeune femme, lui lècha gentiment la joue, ce qui fît sursauter Dante et lui arracha un demi-sourire. Revenant de ses pensées, Dante remarqua que Will et et Jazz la regardaient également. Elle avait prononcé les premières paroles depuis l'annonce du coma, quelque chose de rassurant, de quoi rehausser un tout petit peu le moral des troupes. Si peu. Will s'avança vers elle, et prît la Goupix.

"Elle a raison, Luna. Alyss dort pour le moment. On ne sait pas combien de temps. En attendant je m'occuperai de vous."

Le jeune homme tourna alors son regard vers Dante, qui, elle, ne savait pas quoi dire de plus. Elle savait que le jeune homme resterait aussi longtemps qu'il le faudrait à attendre le retour de sa soeur adoptive. Mais Dante ne pouvait pas se permettre le même luxe. D'un autre côté, elle s'inquiétait sincèrement pour Alyss. Elle serait certainement restée si son réveil avait pu être prévu pour dans la semaine. Mais maintenant ? Devait-elle rester juste "au cas où" quelques jours ? Et après ces quelques jours, qu'est-ce qui pourrait la forcer à partir alors que la jeune fille pouvait très bien se réveiller 5 minutes après son départ ?

Un bip retentît à l'intérieur de la poche de sa veste et elle en sortît vivement une boîte noire, dont elle étouffa les prochains sons. Son bippeur. Elle s'excusa brièvement puis se chercha un téléphone. Elle en trouva un non loin, contre un mur. La raison de son empressement était toute simple : Peu de personnes connaissaient ce numéro. Elle le donnait prudemment et généralement c'étaient d'anciens clients satisfaits qui la rappelaient, ou lui proposaient d'autres contrats dans leur cercle d'amis. Ici, le numéro affiché ne lui disait rien au premier abord. Mais elle se forçait de répondre aux appels le plus vite possible, sous peine de remettre au lendemain, puis au surlendemain, puis de ne plus jamais s'en sortir.

Ici, c'était le propriétaire de la salle de concours de Carmin sur Mer qui souhaitait qu'elle le rappelle. Il voulait savoir si elle serait présente pour le Ruban Saphir. D'abord en tant que participante, sinon, en tant que photographe. Il avait de la peine à la remplacer, apparemment. Dante soupira et lui promît d'être là, mais sans préciser pour quel poste. Pour bien faire, il faudrait qu'elle bosse pour son premier concours, c'était quand même son premier objectif. Mais aurait-elle la tête à ça ? Elle raccrocha et retourna vers Will, qui avait entendu la moitié de la conversation.

"Tu n'es pas obligée de rester ici, tu as déjà beaucoup aidé Alyss. Ca ira."

Dante serra les lèvres. Elle avait du mal à partir et son corps ne lui obéissait plus. L'idée de ne plus revoir Alyss lui traversa l'esprit. Alors elle prît la décision de donner son numéro de bippeur à Will.

"Si elle se réveille, bippe-moi. Je rappellerai le plus vite possible."

La boîte noire ne servait qu'en cas d'urgence. Il lui sembla que c'en était une. Elle n'avait malheureusement pas de temps à perdre pour rejoindre Carmin sur Mer. Il fallait qu'elle précipite son départ. Elle étreignît doucement Will, maladroitement, comme quelqu'un qu'on veut rassurer alors qu'on est dans le doute soi-même. Ensuite elle se tourna vers Luna et ébouriffa sa fourrure, pour finir avec Jazz. Le Pokémon la regardait avec un calme déstabilisant. Dante se mît à sa hauteur et le regarda dans les yeux. Avec lui, nul besoin de gestes, il semblait que tout passait par le regard. Il eût l'air de la comprendre, du moins c'est ce que Dante espéra. Elle leur sourît une dernière fois, puis tourna les talons, sans regarder derrière elle.

"A bientôt."
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MessageSujet: Re: Le bon, la brute et le Tauros [Alyss]   Le bon, la brute et le Tauros [Alyss] EmptyVen 28 Sep 2012 - 18:43
Will prit le morceau de papier tendu par Dante et y jeta un coup d’œil. Un numéro. Cela devait être son numéro pour qu'il puisse la recontacter au cas où.

« Si elle se réveille, bippe-moi. Je rappellerai le plus vite possible. »

Le jeune homme se mordit la lèvre inférieure. « Si elle se réveille ». Le genre de phrase qui, sans faire exprès, fait réaliser qu'il y a possibilité que la personne ne se réveille pas. Et qu'elle laisse tout derrière elle. Le seul fait de penser à ça lui serrait le cœur. Mais il devait se retenir de pleurer. Pour ses Pokémons à elle. Pour Dante. Il sentait bien aussi qu'elle avait beaucoup de mal à se retenir. Cette dernière l'étreignit une dernière fois en guise d'au revoir passant doucement ses mains dans son dos comme pour le rassurer. Il retenait les larmes qui lui montait doucement. Non... Il devait les retenir le plus longtemps possible. Ne pas craquer maintenant. La photographe desserra l’étreinte et adressa un au revoir aussi à la Goupix et à l'Osselait. Puis, après un rapide sourire triste elle tourna les talons et disparut. Luna jappa une dernière fois tristement pour lui dire à bientôt. Puis un silence. Un silence lourd et pesant. Will ferma les yeux et essaya de respirer doucement pour contenir ses larmes. Il ne devait pas craquer. Il ne devait pas montrer ses faiblesses à la pauvre Luna. Il ne devait pas...

« Monsieur ? Vous êtes là pour mademoiselle Haruko-Katsuta c'est bien ça ? J'ai ses Pokéballs à vous passer le temps qu'elle reste endormie. »

Une infirmière se pointa dans la salle, des balls en mains. Une nouvelle douleur le prit. Comme si son cœur se déchirait sous la douleur. Comme si il était en train de perdre une partie de lui-même. Le jeune homme secoua la tête.

« Je suis désolé de vous demander ça mais... je peux vous demander de les garder ainsi que les deux Pokémons ici un court instant je... dois prendre l'air cinq minutes. »

Elle acquiesça. Alors, il s'élança dans les couloirs du bâtiments. Il voulait être seul quelques minutes. Il ne voulait pas craquer devant les protégées d'Alyss. Il n'avait pas le droit de leur montrer toute la douleur qu'il ressentait. Seul. Il en avait besoin quelques minutes. Ne plus retenir les larmes qui lui faisait tant de mal. Il arriva dans des toilettes désertes et s'enferma dans une cabines.

Doucement, il s'adossa contre un mur de la cabine et se laissa glisser tout le long. Des larmes roulèrent le long de ses joues. Il avait mal. Une douleur fusante irradiait dans tout son corps. Il avait peur aussi. Peur de perdre la personne qui le connaissait le plus, la personne à qui il tenait énormément. Peur qu'elle ne reste endormie. Il se recroquevilla, son corps agité par de violents sanglots. Puis frappa. Aussi violemment que la douleur qu'il avait au fond de lui-même. Il frappa des poings et des pieds les murs qui l'entourait. Il se retenait de crier le malaise qui l'envahissait. Il avait besoin d'évacuer. Évacuer pour tenir le temps de son absence. Rien que d'évoquer son absence lui faisait un mal aux tripes. Il se sentait faible. Faible d'avoir peur de ne pas pouvoir surmonter son absence. Et puis, combien de temps il allait aller la voir allonger sur un lit de malade, inerte ? Peut-être qu'il devra attendre une journée, un mois, une année pour enfin revoir son sourire enfantin qui lui permettait de vivre. Combien de temps devrait-il attendre pour la voir de nouveau danser tout en jouant du violon ? Et dans combien de temps pourrait-elle de nouveau utiliser les dagues qu'elle chérissait tant ? Dans combien de temps... Pourrait-il lui dire de nouveau " je t'aime "... et entendre une réponse de sa part... ? Incertitude et douleur. Il devait s'y faire. Il vivrait avec, jusqu'à ce qu'elle se réveille.

Au bout d'un moment, ses sanglots furent de moins en moins violents ainsi que les tremblements qui l'agitait. Les larmes qui coulaient le long de la courbe de ses joues se tarirent, laissant les toilettes dans un silence. Will releva la tête de ses genoux et l'appuya contre le mur. Xatu était sortit de sa Pokéball et l'observait d'un air inquiet avant de se coller à lui pour le réconforter. Le jeune homme le serra dans ses bras et enfouit son visage entre ses plumes. Longtemps. Il aurait voulu pleurer de nouveau mais plus aucune larmes ne tombaient. Alors il restait ainsi, en silence se remémorant les moments qu'il avait passé avec Alyss. Les plus douloureux et les plus joyeux. Les moments qu'elle illuminait grâce à sa seule présence. Elle lui manquait. Terriblement. Déjà. Il ressentait déjà un manque. Ce qui l'effrayait encore plus. Et puis, il devait prévenir les éleveurs qui l'hébergeait, sa famille de ce qu'il s'était passé. Il devait avoir la force pour leur dire et de ne pas s'écrouler en pleurs au téléphone. Il devait continuer à vivre. Et espérer tout les jours qu'on ne l'appelle et qu'on lui annonce que sa dulcinée s'était réveillé. Il n'avait plus que ça à faire après tout.

Le jeune homme soupira et releva la tête des plume de son Pokémon et lui adressa un signe de tête en guise de remerciement. Le Xatu le regarda se relever avec difficulté avant de disparaître de nouveau dans la pokéball. Will passa doucement la main sur la ball de l'oiseau tout comme pour le remercier encore une fois. Il déverrouilla la porte et sortit de la cabine pour se diriger vers les robinets. Il s’aspergea le visage d'eau froide pendant quelques minutes. Il devait paraître bien pour les compagnons d'Alyss. Surtout pour Luna. Elle était jeune encore et très sensible. Il ne voulait pas la rendre plus triste qu'elle ne l'était. Il ne s’inquiétait pas beaucoup pour Jazz. Il était un peu comme lui. Plus... résistant peut-être. Il ne l'avait jamais vraiment vu en détresse comme lui il avait été. Le jeune homme devait aussi parler aux autres Pokémons de son amour pour les prévenir de la situation. Ça ne sera pas aisé pour lui, mais il devait le faire. Au bout de quelques minutes, l'eau avait fait effet et l'avait calmé.il s'appuya sur l'évier, les yeux fermé. Les gouttelettes d’eau dégoulinait le long de ses mèches de cheveux rouges. Finalement, il soupira une ènième fois, s'essuya le visage et sortit des toilettes. Il avançait dans les couloirs de manière perdue. Il retrouva la salle dans laquelle il avait laissé l'infirmière et les Pokémons. Arrivé à l'encadrement de la porte, cet dernière lui adressa un faible sourire avant de se lever pour lui donner les Pokéballs d'Alyss. Elle devait comprendre le fait qu'il ait du partir se ressourcer un peu. Ce genre de situation n'était pas forcement aisé à vivre. Luna avait arrêté de tourner autour de ses queues tout en jappant et leva ses yeux vers Will qui lui sourit doucement avant de la prendre dans ses bras.

« Merci beaucoup. Désolé d'avoir.. pris autant de temps je...
Ne vous inquiétez pas, c'est tout à fait normal. J'ai l'habitude de voir des gens dans cette situations je sais que certains ont besoin d'être seuls quelques instants pour prendre les choses en mains.
Merci. Je... on va y aller nous aussi.
Si vous voulez vous pouvez passer la voir avant de partir. Ça pourrait vous faire du bien. Suivez-moi. »

Les voilà qui la suivent dans les couloirs. Le cœur de Will battait de plus en plus vite plus ils s'approchait de la chambre d'Alyss. Il avait peur. Peur de la voir souffrir dans son sommeil. Peur de s'écrouler de nouveau. Il sera Luna un peu plus fort dans ses bras pour ne plus penser à ça. La renarde leva les yeux vers lui, inquiète. Puis, pour le rassurer lui lécha le menton entre quelques grognement mignons. Le jeune homme la regarda, surprit et l'embrassa sur le haut du front.

« Nous y voici. »

L'infirmière les laissa devant une porte avant de repartir. Will inspira longuement avant d'actionner la poignet.


Le silence régnait dans la pièce tinté des bips des machines de soins. Le jeune homme s’avança et se posta au chevet de sa bien-aimé. L fait de la voir lu enleva un poids sur le cœur. Son visage n'était pas torturer par quelconque douleur. Elle ne semblait pas souffrir. Si on ne savait pas qu'elle était dans le coma, on aurait pensé qu'elle se reposait paisiblement. Il s'assit à côté d'elle et lâcha la Goupix de ses bras. Puis, il passa sa main dans les cheveux blonds de celle qu'il aimait tant. Luna le regardait intriguée et jappa doucement. En guise de réponse, il lui adressa un sourire qui se voulait serein et réconfortant.

« Tu vois ? Elle se repose.Il ne faut pas la déranger pour le moment. Elle se... réveillera bientôt. Mais il faut qu'on rentre sans elle. Des médecins resteront s'occuper d'elle. Et nous, on passera la voir tous les jours. Tu comprends. »

La renarde pencha la tête sur le côté et scruta Will du regard. Puis acquiesça d'un signe de tête. Le jeune homme lança un regard à Jazz pour le jauger. Il était adossé contre le mur, le regard grave de sens mais à la fois... indéchiffrable. Il planta ses iris dans les siennes avant acquiescer à son tour. Will se retourna une dernière fois vers Alyss et l'embrassa... longuement. Il aurait espéré que ça soit comme dans les histoires de contes de fées, où le prince charmant réveille sa belle grâce à un tendre baisé. Mais il était bel et bien dans la réalité. Les contes sont... des faits irréels. Des histoires. Il releva la tête et lui caressa doucement la joue avant de se lever pour sortir de la pièce. Il était tant de rentrer. Il fit signe aux compagnons de la violoniste de sortir. Il jeta un dernier coup d’œil à Alyss et rabattu la porte.

« A demain mon amour. »

RP Fini !
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MessageSujet: Re: Le bon, la brute et le Tauros [Alyss]   Le bon, la brute et le Tauros [Alyss] EmptyVen 28 Sep 2012 - 19:12
Rp clos.

Gain de :

Alyss : 12 456 mots.
Dante : 6 876 mots

15 points.
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