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 Une alcoolo au bord de l'eau, et une bouée canarticho ♪ [Alizire]

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MessageSujet: Une alcoolo au bord de l'eau, et une bouée canarticho ♪ [Alizire]   Une alcoolo au bord de l'eau, et une bouée canarticho ♪ [Alizire] EmptyJeu 6 Sep 2012 - 22:07
Dante arrivait sereinement sur l’île de Motym. Enfin, sereinement, façon de parler. Le voyage depuis l’île Tabisku l’avait énormément fatiguée. Pour commencer, elle devait déjà se remettre de sa mission « canne à pêche » pour le professeur Zuuki. Mine de rien, ça s’était avéré épuisant de regarder la mer toute la journée. Puis le bâteau : quelle horreur ! Il avait soufflé sur l’océan un vent inhabituel, accentuant le roulis du navire. La jeune femme, pourtant à son aise sur son premier trajet marin, avait été fortement indisposée sur le second. Au point de ne pas trop s’aventurer loin du bastingage. On dit que l’air frais aide à se sentir mieux, Dante jurera toute sa vie que non, ce n’est pas le cas.

Arrivée à Motym, elle regarda encore une fois la coupure de journal qui l’avait poussée à s’aventurer jusque là : Une publicité pour le Mont Thermal. Elle passa quelques minutes assise au port, à essayer de faire passer son mal de mer, sans succès. Elle repensa à un homme sur le bateau, qui lui avait confié son secret : il fallait, selon lui, marcher à pied nu et se concentrer sur ses orteils. Sceptique, Dante enleva ses bottes et fît quelques pas.

[Ses orteils, hein ? Quelle bonne blague…]

Non, décidément, rien ne lui allait parfaitement. La jeune femme soupira et se prépara à se rendre au Mont Thermal, afin de profiter de ses vacances bien méritées et de se délasser un maximum. Seul problème : La distance. Si la jeune femme se résignait à marcher, elle en aurait pour des heures. Mais si elle devait monter dans un bus ou une voiture… Elle faillît encore cracher sa bile, rien qu’à cette idée. La jeune femme se rendît à l’évidence : la marche, il n’y a que ça de vrai ! Dante se mît donc en route.
Après un peu plus de deux heures de trajets, ses nausées s’atténuèrent, laissant place à un mal de pied considérable. Pourtant, elle était habituée à voyager avec ces chaussures. Quoique… Non. Depuis qu’elle avait son Tauros pour la transporter, elle ne marchait plus des masses. Dante prît son courage à deux mains et parcourût les derniers kilomètres, ce fût donc exténuée et trainant la patte qu’elle arriva devant l’office des thermes.

« Bienvenue au Mont Thermal, quelle formule désirez-vous ?
- Je vais prendre une formule complète pour trois jours, s’il vous plaît. »
[Toutes mes économies vont y passer, il va falloir que je vende mes photos avant de quitter cette île…]
« Voilà votre Pass. Montrez-le à nos employés pour profiter des services de votre choix. A partir de maintenant, les boissons et repas sont également servis à volonté. Bon séjour !
- Merci bien. »

Boissons à volonté hein ? Ceci n’était pas tombé dans l’oreille d’une sourde. La photographe fût d’abord conduite jusqu’à sa chambre de trois jours. Elle s’installa confortablement et enfila un bikini blanc, ressortant magnifiquement bien sur son teint, et partît explorer le complexe. Les chemins aux différentes parties piscines/saunas/bars/restaurants étaient balisés, permettant à la jeune femme de s’orienter facilement et rapidement. L’ensemble du complexe était décoré dans une atmosphère zen, très boisé, très vert, très épuré. Dante eût donc naturellement l’idée d’ajouter du peps à ce décor en commandant un cocktail au premier bar qu’elle croisa. Elle ne sût jamais ce qu’elle reçût exactement, mais la couleur rose-rouge et la teneur en sucre de la boisson lui firent un bien fou au moral. Elle emmena son verre et se dirigea vers l’une des piscines chauffées, voulant reposer enfin ses jambes.

Elle arriva dans une grande salle, couverte de vitrages laissant une vue admirable sur le ciel qui s’obscurcissait au fur et à mesure que le soleil terminait sa course derrière le volcan. La jeune femme pensa un moment à relâcher ses pokémons, mais seulement un tout petit moment : Elle avait besoin de ce calme et de cette solitude qu’elle pouvait retrouver ici quelques instants. La dresseuse se promît de s’occuper d’eux le lendemain. Elle aspira un peu de son cocktail à la paille, puis se chercha un fauteuil gonflable pour dériver sur l’eau, cette fois sans remous, en laissant flotter ses pieds librement. Les différents matelas, bouées et fauteuils étaient disponible sur le côté. Elle n’eût pas à aller bien loin, les fauteuils étaient les plus proches d’elle. Plusieurs modèles lui tapèrent dans l’œil, du Nénupiot au nénuphar- repose-bras au Nosféraltot à la mâchoire basculante tout confort. Mais elle se contenta d’un classique : le Ronflex. Plus que douillet ce fauteuil extra-large favorisait la relaxation, avec des vertus presqu’aussi légendaires que le sommeil du Pokémon glouton.

C’est dans les bras du Ronflex que Dante passa d’agréables minutes, sirotant son cocktail et réfléchissant à son voyage. Ses doigts de pieds étaient fripés depuis longtemps lorsqu’elle sortît, d’avantage par manque de boisson que par lassitude. Elle attrapa tant bien que mal son Ronflex, qui mériterait qu’on redessine son design pour le transport terrestre, soi dit en passant. Sa dérive l’avait amenée se l’autre côté de la piscine, elle dût donc passer devant toute la collection de matelas et bouées avant d’arriver à rendre son siège. En chemin, elle posa son verre sur une table à l’attention du prochain membre du personnel qui passerait par là, libérant une main supplémentaire pour trainer son fardeau.

Elle arriva presque à son objectif, à bout de souffle (ce qui n’aidait pas pour son ingestion d’alcool) lorsqu’elle passa devant les bouées et eût une vision à faire peur, surtout à elle.

[Un piaaaaf !]

Une bouée Canarticho, plus précisément, mais la jeune femme, embrumée, ne le remarqua pas tout de suite. Le Pokémon gonflable-gonflé lui permît tout simplement de faire un des bonds les plus prodigieux de sa vie, manquant de tomber à l’eau la tête la première. Elle réussît néanmoins à retenir le cri qui voulait s’échapper de ses lèvres. Puis, sa première réaction passée, elle se calma et surtout se rendît compte de sa méprise : il ne s’agissait pas d’un vrai Canarticho, mais d’une bouée ! Une partie de l’esprit de la photographe se promît de ne plus toucher à l’alcool ce soir-là, mais elle ne l’entendît pas, trop occupée à relâcher la pression :

« Putain mais qui est le con qui a décidé de faire une bouée avec un piaf ? Pouvaient pas le mettre autre part non plus, ces crétins ? »

D’autres jurons moins sympathiques les uns que les autres suivirent, la jeune femme pensant être seule dans la pièce ne s’occupait pas vraiment de ce qui pouvait être entendu par de jeunes et innocentes oreilles. Ce n’est qu’en se retournant pour attraper le fauteuil Ronflex qui lui avait échappé des mains, qu’elle remarqua une jeune fille qui la fixait. Le rouge monta aux joues de la photographe, repensant à tout ce qu'elle avait dû entendre.
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Alizire EclareyAncien membre

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MessageSujet: Re: Une alcoolo au bord de l'eau, et une bouée canarticho ♪ [Alizire]   Une alcoolo au bord de l'eau, et une bouée canarticho ♪ [Alizire] EmptySam 8 Sep 2012 - 20:38
Me voilà enfin, Motym. Un peu grelottante, je regagne enfin ce bon vieux plancher des Ecremeuhs, heureuse et pas qu’un peu que cet interminable trajet soit enfin du passé. Du passé… il faudra bien faire le voyage retour je le sais bien, mais c’est surtout pour me rassurer. Moi, le mal de mer ? Non, pensez-vous… tant que je reste sur le pont, du moins. C’est plutôt la longueur qui m’indispose, à vrai dire. Une heure à voir défiler de l’eau, de l’eau… et encore de l’eau, avec de temps à autres un caillou flottant auquel on a cru bon de donner un nom impossible à retenir et des pokémons marins qui nous narguent en jouant devant nous pour se faire photographier. Il faut croire qu’il y a des gens qui n’ont vraiment que ça à faire, hein ? Mais le pire, c’est l’air marin. L’odeur n’est déjà pas des plus agréables, alors avec ce vent glacial qui souffle non stop… juste intenable. Je préfèrerais presque marcher en plein blizzard sans aucun repère, ça reviendrait au même. Peut-être un peu plus froid, d’accord, mais ça aurait de mérite de ne pas tanguer.

Oh, pourquoi je suis venue ici déjà ? Ah oui… simple raisonnement logique. Je m’explique : qui dit région volcanique, dit pokémons de feu très intéressants pour mon équipe, mais aussi de divines sources chaudes… Je sors la brochure de mon sac constatant que, malgré l’excellente réputation de l’établissement, il n’en restait pas moins implanté très loin du port… et je préfère ne pas parler des prix pour le moins exorbitants des formules de luxe. Même en ayant rassemblé quelques économies ces derniers jours, entre les dépenses liés à mes pokémons, la vie de tous les jours, et ça… ben, elles vont en prendre un coup. Enfin, il faut bien profiter un peu aussi, non ? Eh… je ferais mieux de me mettre en route si je veux un peu profiter des thermes.

Après à peine une petite demi-heure de marche, mes jambes commencent à me faire souffrir. Pourtant, depuis le temps que je sillonne les routes à pied, j’avoue avoir du mal à comprendre. Enfin, je suppose qu’il est sage de ne pas tenter de comprendre. Rêveuse, je contemple la silhouette gargantuesque du volcan principal de l’île domine l’immense forêt qui la recouvre. Il semble si proche, et en même temps si lointain… c’est un peu décourageant je dois dire. Et si je faisais évoluer Ace… il serait bien plus imposant sous forme de Togekiss et pourrait me porter sur son dos sans effort, mais il ne pourrait plus sortir de sa balle à tout bout de champ sans engendrer d’énormes catastrophes. Je m’en plains régulièrement, mais je pense que cela me manquerait… Hum, il faudra que j’en attrape un capable de me porter, un jour. Sur ces pensées, je m’arrête à l’ombre d’un arbre pour cueillir quelques baies et reprend la route la bouche pleine, une fois une petite réserve constituée. C’est fou comme manger guérit tous les maux, sérieusement ! Migraine, fatigue, ennui, tout ! …enfin tant qu’il reste quelque chose à gringotter, après quoi son effet se dissipe très vite. C’est une bonne chose que le soleil ne soit pas trop agressif aujourd’hui, ou plutôt pour ceux qui seront amenés à croiser ma route. De bonne humeur pour le moment, je sifflote un air léger entrecoupé à chaque fruit gobé, réduisant à une vitesse folle le stock fait quelques minutes plus tôt. Des framboises pour le moment, si cela est vraiment une question existentielle à vos yeux. Ah ! Enfin, voici les thermes ! Sentant mes jambes me lâcher, je titube sur les quelques mètres qui me séparent de la porte vitrée soupire longuement en signe de soulagement. Je m’approche du guichet l’air visiblement fatiguée, sous le regard interloqué de l’employée.

« …Bonjour, je peux faire quelque chose pour vous ?
- Euh… oui, je prendrais une formule complète pour une journée s’il vous plait.
- Attendez un instant… c’est bon. Voici votre Pass, profitez bien de nos services. Les boissons et repas sont servis à volonté, passez un agréable séjour. »

Bien, cela me laisse jusqu’à demain midi pour profiter… Eh, attendez voir. Elle a bien dit « boissons et repas à volonté » ? Oh, mais c’est que l’idée n’est pas mauvaise. Mais avant, allons donc voir la chambre de plus près. En tout cas, sympathique ce petit couloir vitré qui donne sur une serre tropicale. Cela me donnerait presque déjà envie de revenir. Après avoir gagné la jolie petite chambre qui serait mienne pour une nuit, mon premier réflexe est de… me jeter mollement sur le matelas, les bras écartés. Bon dieu, que c’est moelleux… je me sens déjà m’endormir. Je me redresse avant de perdre toute motivation à bouger et enfile un bikini turquoise. Je détache ma longue chevelure châtain qui tombe en cascades sur mes épaules et dans mon dos. Je les aime bien, mais mouillés, c’est une horreur. Enfin, on ne peut pas tout avoir… inutile de faire patienter la piscine plus longtemps. Quoique j’aie la gorge un peu sèche, je vais surement passer à la buvette avant. Ce serait bête de se priver, de toute façon.

Sitôt dit, sitôt fait, je me rends au bar et commande un petit cocktail au hasard, profitant du choix déroutant de saveurs sucrées. Aucune idée de la nature exacte de la boisson, mais c’est délicieux. J’emporte mon vers et pars à la découverte des différentes piscines disponibles. L’avantage de cet endroit, c’est que malgré de nombre important de clients, aucun des services n’est jamais saturé. C’est presque comme des piscines personnelles, ce qui n’est pas pour me déplaire. Rien que la taille des bassins est à couper le souffle, et je ne parle pas du choix accessoires.

Pour ne pas trop alourdir ma tignasse d’entrée, je me dirige vers la banque de fauteuils gonflables et porte mon choix sur un joli Insolourdo dont les ailes gonflables font d’excellents accoudoirs. Je m’apprêtais d’ailleurs à l’essayer, quand une voix courroucée s’élève dans la salle et me fais tressaillir. La responsable de cette frayeur n’est autre qu’une demoiselle au teint hâlé et à la chevelure noire ébouriffée, la vingtaine à vue de nez, en train d’insulter une… bouée canarticho. Je me frotte les yeux, prenant cette vision pour un signe de fatigue avancée. Eh ben non, il faut toujours que les problèmes ne soient jamais des hallucinations, aussi irréalistes soient-ils. La timbrée se rend finalement compte qu’elle n’est pas seule dans son mode, et deviens rouge comme une baie tomato. Je ne trouve pas meilleure idée que de prendre un air blasé et de détourner le regard. Mais finalement, ma conscience me rattrape, et je me sens un peu mal pour elle. J’aimerais en rire, mais c’est impossible. Je m’approche un peu d’elle, trainant mon Insolourdo avec peine et la fixe dans ses yeux bleus.

« Mademoiselle, tout va bien ? »

Je remarque alors le persistant regard mauvais qu’elle lance de biais le pokémon oiseau gonflable. Un traumatisme en rapport avec les canards, ou un accident d’enfance en rapport avec cette bouée en particulier ? Elle a parlé de piaf il me semble… enfin, hurlé, beuglé, rouspété, je vous laisse rayer les mentions inutiles. Une phobie des oiseaux alors ? Elle semble en état de choc, la pauvre. Pour en avoir le cœur net, je lâche mon fauteuil encore inutilisé et m’empare de l’objet ultime de ses cauchemars les plus obscurs, l’inspectant rapidement. Rien de particulier, un truc pour mioches. Me retournant je la tends involontairement vers la demoiselle qui, pris d’un instinct de survie irraisonné, perd l’équilibre et… tombe à l’eau dans un splendide « plouf ! » qui ne manque pas de m’éclabousser à la hauteur de la frayeur que je lui ais faite.

« Désolée… »

Flottant sur le dos, son regard vide fixe le plafond vitré à travers lequel on peut voir la cime de quelques arbres tropicaux se détacher du ciel où le soleil n’est déjà plus visible derrière la masse granitique du volcan. J’espère qu’elle ne m’en veut pas trop… mais au moins, je suis fixée et nous sommes quittes. Je lui pardonne pour avoir hurlé de la sorte tout à l’heure, et je n’aurais plus l’envie irrésistible de lui passer un savon la prochaine fois que je croiserais. Hum, elle a l’air bien détendue allongée comme ça, je ferais mieux de la laisser. Du coup, je vais reprendre mon Insolourdo et… oh et puis non, va pour le Nostenfer. Les trois pas de moins à faire changent tout, c’est le cas de le dire. Pour la énième fois dans mon existence, je me promets de lutter enfin contre ma fainéantise la prochaine fois – je veux dire, la prochaine fois de la prochaine fois, vous m’avez comprise – et me laisse enfin dériver dans la piscine, les pieds baignant dans l’eau chaude, sirotant le misérable fond de mon cocktail déjà bien entamé. Je laisse mon esprit dériver au gré de l’élément aqueux, priant intérieurement pour que la timbrée ne vienne pas me faire tomber à l’eau en tombant sur la planche Goélise croisée tout à l’heure. Si les imitations était un brin réalistes encore, je ne dis pas, mais dans le cas présent, c’est totalement ridicule. Et si elle vient encore faire son numéro, je change de piscine. Il me semble avoir vu un jacuzzi sympathique en venant, il faudra que j’y fasse un tour avant de partir.
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MessageSujet: Re: Une alcoolo au bord de l'eau, et une bouée canarticho ♪ [Alizire]   Une alcoolo au bord de l'eau, et une bouée canarticho ♪ [Alizire] EmptyMer 12 Sep 2012 - 15:22
Allongez-vous. Ne croisez ni les jambes ni les bras, installez vous confortablement. Imaginez une eau calme, sereine, ondulant imperceptiblement. Relaxez-vous. Inspirez, remplissez vos poumons et pensez au chant du Tétarte. Expirez lentement et entendez l'ululement du Hoot-Hoot. Fixez votre attention sur votre cuir chevelu. Sentez vous détendus. Sentez votre front se détendre, vos tempes se relacher, les rides autours de vos yeux s'effacer. Votre esprit se fixe sur vos yeux. Ils sont fermés sans appuyer sur les paupières. Fixez votre..

~~PLOUF~~


Non chers amis, nous ne sommes pas dans une séance de relaxation mais bien au Mont Thermal, où la jeune femme Dante Reev vient de finir à la flotte. Nous nous excusons pour la gène occasionnée revenons de ce pas vers la cause des éclaboussures sur le bord de la piscine.

Dante, au proies avec la bouées Canarticho, avait mis du temps à remarquer la jeune fille derrière elle. En se retournant, elle s'était sentie surprise et confuse. Ses joues auraient pu se transformer en verger à baies Tomato qu'elle n'aurait pas été surprise. Elle faisait toujours de son mieux pour se contenir et cacher sa phobie aux étrangers. La bouée l'avait tout simplement prise au dépourvu, la fourbe. Peut-être que l'alcool qu'elle avait dans le sang avait joué aussi. La fille au bikini turquoise s'était approchée, lui demandant si tout allait bien. Dante n'avait pas su quoi lui répondre, se contentant de détourner le regard. C'aurait sans doute été une bonne tactique d'évitement, s'il ne s'était pas à nouveau posé sur la bouée machiavélique.

Cette fois, Dante réussît à se contenir. La vue du Canarticho lui inspira seulement un profond dégoût. Seulement, la brunette qui lui faisait face semblait avoir capté son expression et le regard lancé à la bouée. Elle l'avait alors empoignée et l'avait foutu sous le nez de la photographe. De quoi la surprendre pour de bon. Son instinct de survie joua contre elle et elle tomba à l'eau, dans un plouf fracassant. Dante se débattît quelques secondes dans l'eau pour retrouver le haut et le bas, afin de retourner à la surface. Juste à temps pour entendre la fille en turquoise s'excuser, si on pouvait appeler ça des excuses. Elle ne semblait pas très sincère. L'inconnue attrapa finalement un des Pokémons gonflables et se laissa dériver dans le bassin.

Dante, de son côté, ne sortît pas directement. Elle se laissa flotter, sur le dos. Elle regardait le plafond sans le voir et des larmes pointaient aux coins de ses yeux. Le stress des dernières minutes était en train de s'évacuer. Elle ferma ses poings et serra les dents jusqu'à ce qu'elles lui fassent mal. De nombreuses interrogations se bousculèrent dans son esprit, la torturant davantage. Pourquoi était-elle encore ci sensible aux oiseaux ? Pourquoi même avec une bouée elle ne pouvait pas être normale ? Et surtout, pourquoi cette fille lui avait-elle fourré sous le nez, si ça se voyait tellement qu'elle ne l'aimait pas ? Le caractère impulsif de la jeune femme ne lui recommandait qu'une chose : se venger. Pas méchamment, bien sûr. Disons qu'un bon bain ne lui ferait pas de mal.

La photographe se mît à faire des longueurs, silencieusement. Elle se rapprocha de plus en plus du Nostenfer flottant, son occupante faisant un bruit de succion horrible avec la paille de son cocktail. De toute façon, quoi qu'elle puisse faire, cela énervait Dante au plus haut point. Sérieusement, elle voulait se moquer d'elle ? Elle l'aurait bien cherché. Arrivée à sa hauteur, Dante souleva l'arrière du fauteuil, faisant glisser la fille à l'eau. Fille qui, miraculeusement, retomba sur ses pieds. Mais le bas de sa chevelure flottait quand même autours d'elle, à présent. Dante lui jeta un regard mauvais puis plongea et regagna l'échelle de la piscine en nageant au fond de l'eau. Elle gravît ensuite celle-ci et saisît une serviette, murmurant une phrase, sans se soucier que la destinataire l'entende ou pas :

"Nous sommes quittes, à présent."

La jeune femme se dirigea de son pas le plus neutre vers la sortie, ses longues jambes avançant élégamment en rythme, tout en séchant négligemment sa tignasse. Secrètement, elle avait dans l'idée d'accélérer la cadence une fois la porte passée, comprenant enfin qu'elle risquait d'avoir des ennuis, à force d'agir sans réfléchir aux conséquences. Elle évita par dessus tout le regard de la fille qu'elle avait mise à l'eau, ne voulant pas continuer plus longtemps la confrontation.
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Alizire EclareyAncien membre

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MessageSujet: Re: Une alcoolo au bord de l'eau, et une bouée canarticho ♪ [Alizire]   Une alcoolo au bord de l'eau, et une bouée canarticho ♪ [Alizire] EmptyVen 14 Sep 2012 - 18:50
Finalement, ce petit incident qui avait assombrit la journée, s’est rapidement retrouvé loin dans mes souvenirs. A quoi penser, sinon à rien, en dérivant tranquillement sur l’eau ? Oh, mon cocktail est finit… l’irrésistible envie de reprendre un verre me gagne, mais ma volonté est encore trop faible pour me faire bouger. Non, décidément, non. Personne n’a idée de la difficulté que représente le fait de trouver une position agréable. Bouger ne serait-ce qu’un bras, et je la regretterais déjà, sans espoir de pouvoir la retrouver un jour. De temps à autres un substitut, éventuellement. Mais à mesure que j’aspire de l’air nonchalamment, la soif me gagne peu à peu, jusqu’à devenir insupportable.

Je tourne la tête, cherchant un rebord proche ou poser mon verre vide pour faire taire cette envie d’alcool qui me ronge, et je remarque une déformation inhabituelle dans l’eau. Quelqu’un d’autre qui se serait incrusté sans que je m’en rende compte. Puis mon Nostenfer tremble brusquement et en quelques secondes à peine je me sens inexorablement glisser du matelas gonflable. Sans vraiment comprendre, je me redresse instinctivement vers une position verticale afin de garder la tête hors de l’eau. Je me retourne pour croiser le regard mauvais de la timbrée de tout à l’heure. Elle s’esquive en plongeant sous l’eau, ce qui me pousse à m’écarter vivement vers le rebord dans le cas où elle trouverait amusant de me tirer par les pieds. Mes yeux d’ambre suivent sa sortie de la piscine puis de la salle, pleins de méfiance. Inutile de la suivre, cela se règlera bien assez tôt.

Du coup, mes cheveux sont tous mouillés… ce n’est pas comme si je ne m’y attendais pas en mettant les pieds dans des thermes, mais bon. Au moins, j’ai la tête toujours au sec. Ce qui ne signifie pas que je vais laisser passer cet affront. D’accord, je l’ai fais tomber à l’eau en mettant une bouée horrible sous son nez, mais c’était involontaire ! Et puis flute, il va me falloir me trouver une autre piscine. Comment se détendre sur le lieu d’une agression, lâche par excellence, et dont je suis la pauvre et innocente victime qui plus est ? Me mettre à l’eau de la sorte, frappant fourbement dans le dos, dans ma tranquillité… force est d’admettre qu’il y a de quoi devenir paranoïaque. Mon verre toujours à la main, je prends appui sur le rebord pour sortir de l’eau et le vide l’eau chlorée qui s’est introduite à l’intérieur avant de le déposer sur une table où celui de la jeune femme trônait déjà. Sans prendre la peine d’aller chercher le Nostenfer qui flotte maintenant en plein centre du bassin d’eau turquoise, je passe à nouveau devant le tas de bouées aux formes toutes plus improbables les unes que les autres pour prendre la direction du jacuzzi, vierge de toute présence cette fois. J’esquisse un sourire de satisfaction en me glissant dans l’eau bouillonnante.

Au début, le concert des bulles me gène un peu dans mon repos, mais lentement, mes paupières se ferment et je me laisse bercer par les remous. Mon esprit vogue vers d’autres flots plus calmes, mais aussi plus sombres. Un lac noir et froid, des oiseaux noirs qui se confondent avec les obscurs feuillages d’arbres entremêlés. Des herbes hautes donnent une teinte dorée à la terre, et la silhouette délabrée d’une bâtisse ancienne se détache de la haie naturelle qui borde la propriété. Ce manoir… si je m’en souviens ? comment l’oublier. Tant de mois se sont écoulés, il faudra que j’y fasse un tour, en rentrant sur le continent.

Mais vous savez, il y a des pensées dont on n’aime pas être tirés brusquement, par des gens qui ne respectent rien. Eh ces souvenirs n’échappent pas à la règle et les deux tourtereaux bruyants qui s’incrustent dans le jacuzzi, aussi grand soit-il, suffisent à ruiner tout cet édifice de calme et sérénité durement battit à l’aide un laborieux travail intérieur. Je vous traduis : ces pipelettes me mettent en rogne. Beaucoup moins poétique tout d’un coup, et incite évidement bien plus à laisser la colère s’exprimer. Leurs rires sonores et leurs papotages inintéressants au possible me font doucement serrer les points sous l’eau. J’entrouvre finalement les yeux pour tomber sur une blonde à grosse poitrine et un homme de carrure moyenne, avec une tête de wesh et les cheveux en brosses. Et comme si j’avais besoin d’une excuse pour prendre les laisser aux niaiseries propres aux jeunes couples, une soudaine envie de boisson me frappe. Eh bien, je ne tournerais pas en rond à chercher quoi faire de mon temps… alcoolique, moi ? Noooon, je sais être raisonnable voyons… dixit celle qui a vidé une moitié de bouteille avec un Mentali schizophrène.

A grandes peines, je quitte ma confortable place en étirant mes membres déjà engourdis par à peine dix minutes d’immobilité. Je vais peut-être faire un peu d’exercice après cela, ça m’évitera de finir en pierre… après ou avant la cuite ? Il me semble que dans une vie antérieure, un vieux monsieur barbu en blouse blanche avec des lunettes… ah oui, un professeur de physique ! Bref, il me semble que l’alcool est moins dense que l’eau, donc je ne risquerais pas de me noyer… ou c’était l’inverse ? Repenser à ces formules, intimement reliées à des rédactions meurtrières pour le poignet, me donne déjà des maux de tête. Personne n’a jamais eut besoin de calculs savants pour boire comme un trou. C’est d’ailleurs sur cette belle pensée philosophique que je m’approche du bar le plus proche, sans reconnaitre de suite la personne qui s’y trouvait déjà, à siroter un énième verre d’alcool. Sans même lui adresser un regard, je commande un autre cocktail inconnu et le vide tranquillement, l’air quelque peu fatiguée et le regard vide. Déjà, mon esprit avait quitté cet endroit et seul le gout sucré et exotique de la boisson parvient à mon cerveau. Il faut croire que cela en devient une habitude… mais il ne tient qu’à un rien de briser ce rêve.
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MessageSujet: Re: Une alcoolo au bord de l'eau, et une bouée canarticho ♪ [Alizire]   Une alcoolo au bord de l'eau, et une bouée canarticho ♪ [Alizire] EmptyJeu 20 Sep 2012 - 21:26
Trois pas, deux pas, un dernier pas... Et voilà, la porte était passée. Virage à droite, quatre pas de plus et Dante s'autorisa enfin à accélérer le pas. Son coeur battait fort dans sa poitrine et elle n'osait toujours pas se retourner pour vérifier si la fille au maillot turquoise la suivait. La photographe réalisa que ses pas la dirigeaient vers sa chambre et elle profita de cette occasion pour trottiner, à l'allure que prennent les gens quand ils ont oublié quelque chose d'important dans leur appartement. Oui, cela semblait l'excuse idéale, elle espéra juste ne pas croiser trop de gens en chemins. Elle se donnait l'impression d'être dans une série de sauvetage en mer, les héroïnes faisant toujours forte impression, à courir sur la plage dans leur maillot rouge.

Elle arriva à sa chambre, osa enfin se retourner, puis entra et pût enfin se détendre. Il fallait vraiment qu'elle apprenne à réfléchir, plutôt que d'agir sur des coups de têtes. Certes, cela lui avait bien réussi jusqu'à présent, ou du moins cela n'avait pas tourné de façon dramatique, mais combien de temps sa chance allait-elle durer ? Sur cette pensée, la jeune femme se dirigea vers la petite salle de bain et se regarda attentivement dans le miroir. Elle n'avait pas vraiment eût le loisir de faire attention à elle, depuis le début de son voyage. Jamais maquillée, les cheveux en bataille, les traits souvent tirés, la photographe se foutait éperdument de son apparence sur les routes. Cette soirée, cependant, elle allait faire un effort. Son aventure avec Bastien lui avait redonné confiance en son pouvoir de séduction, elle avait à présent envie de jouer avec. Pourquoi pas s'asseoir à un bar et compter les hommes qui la regarderaient ? Aucune chance de conclure, néanmoins. Elle avait envie de s'amuser, pas de ramener à tout prix.

La jeune femme sortît son nécessaire à maquillage, c'est-à-dire un simple crayon de khôl noir, qu'elle appliqua soigneusement autour de ses yeux bleus. Elle appréciait cette partie de son visage, contrastant avec le noir profond de ses cheveux et sa peau hâlée. Elle n'aimait pas s'embarrasser de choses futiles telles que des tonnes de maquillage, un beau rouge à lèvre lui manqua quand même pendant quelques secondes. Tant pis, pas de mise en valeur pour ses lèvres. Elle passa ensuite à son style vestimentaire : le fameux bikini blanc. Certes, à la manière de ses yeux, il contrastait merveilleusement bien avec sa peau, mais il était un peu trop aguicheur à son goût pour s'installer à un bar. Elle décida donc d'enfiler pas dessus sa petite robe d'été : Une robe en lin, blanche également, dénudant le haut de son dos et ses épaules. Parfaite pour cacher les attaches du bikini et dévoiler son tatouage. Un petit Raichu soufflant sur des graines de pissenlit, celles-ci s'envolant de son omoplate à sa nuque, une création de son père. Dante en était donc très fière. Enfin, pour parfaire sa tenue, elle enfila ses tongs, simples, la semelle en corde, un bout de tissu blanc sur le dessus. Un dernier regard à la glace, une main pour ébouriffer encore un peu ses cheveux, qui tardaient à sécher, puis la jeune femme tourna les talons, décidée à se rendre au bar le plus proche.

Elle croisa à peine un couple de femmes âgées sur le chemin, à croire que ces thermes n'attiraient que le genre féminin.. On pourrait croire que ses rêves de soirée-drague allaient être foutus, mais Dante avait un avantage certain sur cette tendance : elle aimait tout autant les femmes que les hommes. Bref, elle n'était pas difficile. Ces pensées n'avaient d'ailleurs pas lieu d'être vu que, manifestement, les hommes n'étaient pas absents. Ils avaient juste répondu à un certain cliché et s'étaient naturellement tous retrouvés près des pompes à bière de l'établissement. Dante entra dans la pièce et se dirigea sans hésitation vers un tabouret au coin du bar. Elle prît bien soin à ne croiser aucun regard. Le jeu devait se dérouler sans donner l'impression de vouloir être draguée. Sinon, c'était moins drôle. Elle se demanda vaguement ce qu'elle ferait si l'un deux venait l'aborder... Le laisser lui payer un verre ? Ce serait l'encourager à rester pour la soirée... Puis elle se rappela que les boissons étaient de toutes façons gratuites. Un sourire atterrît sur son visage alors qu'elle montait sur le tabouret.

Le barman, ou plutôt la "barwoman" arriva près d'elle, prête à prendre sa commande. Il s'agissait d'une jeune femme, blonde, vêtue d'un short déchiré et d'un haut de maillot noir. Elle devait faire tourner les tête également. Même Dante n'y resta pas insensible, elle commanda néanmoins sa bière calmement et décida de ne pas se brouiller avec la femme qui lui servirait ses boissons toute la soirée. Dans un coin, plusieurs hommes entamèrent un concours de fléchettes. Dante tourna donc son regard de ce côté, les regarder lui permettrait d'occuper sa soirée.

Elle eût tout juste le temps de finir sa bière calmement avant de se faire aborder, par le biais de la barman qui lui apportait un cocktail avec un sourire entendu.

" De la part de l'homme de l'autre côté.
- Il sait que les boissons sont gratuites, n'est-ce pas ?
- Oh sans doute. Ici ils jouent sur le nom des cocktails. Celui-ci, c'est le Blue Lagoon.
- Ah... "

Dante regarda son cocktail bleuté, essayant de comprendre le sens caché derrière le titre, puis fît une grimace d'incompréhension à la barman, ce qui déclencha un éclat de rire des deux jeunes femmes. L'homme semblait attendre ce genre de signal, vu qu'il se leva pour les rejoindre. La blonde s'éclipsa, laissant Dante toute seule dans la panade. Celle-ci soupira : l'homme qui arrivait n'était pas particulièrement mignon, pas particulièrement jeune non plus. Dénué de tout charme, son manque d'assurance lui était fatal. Dans d'autres circonstances, il aurait peut-être inspiré de la pitié à Dante, mais pas ce soir. Elle aspira une gorgée bleue puis se tourna vers le nouveau venu, qu'elle rejeta brièvement, simplement en lui rappelant que les boissons étaient gratuites, de toutes façons. L'homme rougît, s'excusa vivement puis sortît du bar en quatrième vitesse. Et d'un.

Mais Dante n'avait pas suivît le mouvement de l'homme vers la sortie. Pendant qu'elle le jetait, une jeune fille s'était assise dans le dos du malheureux, sans qu'elle la voie. La jeune fille au bikini bleu. La même qui l'avait poussée à l'eau avec la bouée Canarticho. Et qu'elle avait fait basculer en retour... Un frisson remonta le long de sa nuque, puis elle décida de prendre son courage à deux main et d'aller enterrer la hache de guerre. Elle s'approcha de la brunette, qui sirotait déjà un verre coloré et lui fît son plus franc sourire.

"Hello ! Je viens m'excuser pour tout à l'heure, j'ai perdu mes moyens... Je t'offrirais bien un verre pour me faire pardonner, mais vu qu'ils sont gratuits... "

La photographe laissa sa phrase en suspend, attendant la réaction de la jeune fille. En espérant qu'elle ne soit pas trop de mauvaise humeur.

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Alizire EclareyAncien membre

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MessageSujet: Re: Une alcoolo au bord de l'eau, et une bouée canarticho ♪ [Alizire]   Une alcoolo au bord de l'eau, et une bouée canarticho ♪ [Alizire] EmptyDim 23 Sep 2012 - 15:45
Sirotant ma boisson, mon regard ère à travers la pièce. On ne peut pas vraiment la qualifiée de bondée, mais c’est quand même bien remplit. De tous les genres, de tous les âges, mais je me sens tout de même un peu mal d’être l’une des seules mineures du bar. C’est bête, à moins de deux ans de la majorité… Enfin, cela aura au moins le mérite de m’éviter des tentatives d’abordages incessantes d’hommes à la recherche de la conquête d’une nuit. Pour être franche, tout cela me passe au dessus de la tête. Bien trop compliqué, quoi qu’on en dise. Ce n’est pas que je me sente mal à l’aise avec le genre opposé particulièrement, mais dès que la conversation vient à dériver sur le privé et les sentiments… comme si une personne attirante allait m’aborder, tiens. Je n’ai jamais réussi à vraiment me sentir en confiance entourée de tant de monde. Serait-ce aussi à cause de tous ses regards de vieux pervers qui se posent sur moi sans vraiment que je puisse en être certaine ? Je n’aime pas cette sensation, des yeux inconnus posés sur vous en permanence, surtout dans ce genre de tenue. Certes, entre ceux qui font une halte entre deux changements de piscine et les autres qui aiment exhiber leur silhouette, ce n’est pas ce détail qui va attirer d’avantage le regard. Enfin… il commence à se faire tard, l’heure du repas approche. Je n’ai plus trop l’envie de nager de toute manière et l’on n’entend plus dans les bassins que les éclats de rire de jeunes à moitié bourrés, jouant à des jeux dont ils ne sont plus en état de saisir le sens eux-mêmes. J’allais regagner ma chambre pour me changer quand une voix douce attire mon attention. Sacrée surprise quand rencontre les yeux de la timbrée de tout à l’heure.

« Hello ! Je viens m'excuser pour tout à l'heure, j'ai perdu mes moyens... Je t'offrirais bien un verre pour me faire pardonner, mais vu qu'ils sont gratuits… »

Sans doute que l’entendre parler calmement contraste avec mes souvenirs de ses cris d’hystérique. Cependant, son visage amical parvient à m’arracher un sourire. De toute manière, je crois bien que je n’ai plus cœur à lui en vouloir pour tout à l’heure.

« Merci… et désolée pour la bouée, je… »

Cette histoire de bouée me rappelle brusquement que, en fin de compte, je n’avais toujours pas idée de ce qui la terrifiait autant en ce boudin de plastique gonflé d’air. Cependant, je m’abstiens de poser cette question, de peur de tendre à nouveau l’atmosphère. Pour une fois qu’on me parle gentiment sans arrières pensées malsaines, c’est vrai quoi. Jolie robe, en passant. Aurait-elle prévu de jouer de son charme, ce soir ? Un bien agréable passe temps m’avait-on maintes fois répété, mais très peu pour moi. Puis, un courant d’air vole dans mes cheveux châtains, et un agréable parfum avec lui signale l’arrivée d’une nouvelle personne qui vient au comptoir à quelques mètres de nous. Je lève les yeux vers ce dernier, un grand homme musclé, les cheveux sombres, le teinté bronzé… oui, pas mal, mais ce n’est pas cela qui me fera renoncer au titre de célibataire. Et puis, aucune chance qu’il s’intéresse à moi, inutile de se bercer d’illusions.

« Salut Suzie.
- Tiens Bastien, déjà finit ton service ?
- J’passais juste boire un verre avant de parti… »

Il s’arrête brusquement en croisant le regard de Dante. Cette dernière semble avoir tiqué au nom de Bastien, et tous deux détournent vivement le regard pour d’obscures raisons. A dire vrai, je n’y prête pas même une once d’attention. Ce type bosse ici, il connait la barman, c’est très instructif mais cela me fait une belle jambe. A la timbrée par contre… D’ailleurs, le Bastien avale une gorgée de liquide coloré et se décide finalement à sauter le pas, abordant la jeune femme.

« Oh, salut Dante. Je ne m’attendais pas à te voir ici, qu’est ce que tu fais là ? »

Question stupide, cela sent l’amorce foireuse pour engager la conversation. Je me sens soudain de trop dans le coin, et j’adresse un bref salut à l’aguicheuse en robe blanche puis m’éclipse d’un pas vif vers la sortie. En direction de… de là où le hasard voudra bien me conduire. Je fonctionne énormément par habitude et, n’ayant pas eut le loisir de mémoriser les lieux, je me retrouve en effet à errer au travers d’un labyrinthe de couloirs identiques à la recherche d’un quelconque signe pouvant me conduire aux chambres. Finalement, c’est une employée passant par hasard qui vient à mon secours, s’inquiétant de l’expression désemparée sur mon visage.

Quelques minutes plus tard, je pousse la porte de ma chambre avec soulagement. Vais-je retourner au bar, ou simplement rester ici à me retourner périodiquement sur ce grand lit ? Pas la moindre idée, mais je sais que rester ne serait que me tourmenter à m’imaginer rater une soirée mémorable, tandis qu’y aller aurait l’effet inverse. La principale différence étant qu’en y allant, j’aurais toujours l’opportunité de remonter si l’ambiance devient trop… ahem. Je repasse donc par le miroir, essayant vainement de discipliner les épis dressés en partie par la faute de celle qui m’avait mise à l’eau, puis passe un débardeur aux couleurs de l’été par un joli dégradé de couleurs chaudes ainsi qu’un short clair. Pas de décolleté plongeant cependant, devinez pourquoi… je fais presque planche à pain, de toute façon. Du maquillage ? Même pas la peine d’y penser. Je rattache mes cheveux à l’aide d’un petit nœud azur discret mais qui rend plutôt bien. L’apparence n’est pas la première de mes préoccupations, mais j’aime beaucoup jouer sur les couleurs.

« Tiiiic !
- Désolée Ace, je ne peux pas t’emmener avec moi… »

Le voilà qu’il me fait sa technique des yeux de chien battu. Je ne peux tout simplement pas le privilégier tout le temps, ce pot de colle. Ils doivent bien avoir une aire de détente pour les pokémons dan ce complexe… mais il est trop tard maintenant, je m’occuperais de cela demain. Après une petite caresse sur le crâne, je lui ordonne de se tenir tranquille pour la soirée et d’éviter de mettre la pièce sans dessus dessous. Il y a largement de quoi se distraire, heureusement vu le prix de la formule. Un petit sourire aux lèvres, je referme doucement la porte et reprend la direction du bar. La demoiselle de tout à l’heure y est-elle toujours ? Nous verrons bien.

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MessageSujet: Re: Une alcoolo au bord de l'eau, et une bouée canarticho ♪ [Alizire]   Une alcoolo au bord de l'eau, et une bouée canarticho ♪ [Alizire] EmptyMer 3 Oct 2012 - 10:07
Chouette, un sourire. Dante pût relâcher la tension qui l'habitait. La jeune fille ne semblait pas trop lui en vouloir. Elle commença même à s'excuser pour l'histoire de la bouée. Dante se rendît compte que sa phobie n'était pas vraiment des plus compréhensibles sur ce coup, et se demanda comment introduire le sujet. La brunette méritait bien une petite explication. Cependant, sa recherche d'excuse valable fût interrompue par une autre conversation. Certes, on ne s'adressait pas à elle directement, mais un mot la fît tiquer : "Bastien". Le timbre de la voix qui répondît à la barman la conforta dans ses soupçons et la fît se retourner. Devant elle, la barman (Suzie, apparemment), appuyée sur son bar, parlant à un homme bronzé, musclé, la chevelure noire, qui n'était pas du tout inconnu à Dante. Et pour cause : la jeune femme avait passé une nuit avec lui, sur Tabisku.

Cependant, elle n'espérait pas vraiment le revoir de sitôt. Elle n'espérait pas vraiment le revoir du tout, en fait. Il était mignon, mais une fois qu'on le connaissait mieux, le niveau de sa conversation devait avoisiner celle d'un Magicarpe. Oui, elle avait passé une bonne soirée avec lui, mais ça devait s'arrêter là. Elle se fouetta donc intérieurement lorsque le jeune homme croisa son regard. Elle se hurla intérieurement de détourner le regard, de courir loin, mais elle ne pût. Alors, l'inévitable se produisit : il lui adressa la parole. Pas vraiment intelligemment, en plus. Il lui demanda ce qu'elle faisait là. Sérieusement ? Ca ne se voyait pas ? Dante aurait pu se taper la tête contre le bar tant elle était consternée. Et la brunette ne l'aida pas le moins du monde, lui adressant un bref signe avant de s'éclipser, la lâcheuse. Enfin, qu'est-ce qu'elle espérait exactement ? Qu'une presqu'inconnue lui vienne en aide ? Mais oui, bien sûr. Et les Ponytas allaient cracher des arc-en-ciels, aussi.

Une fraction de seconde, Dante chercha de l'aide autour d'elle, croisant le regard de la barman. Cette Suzie, toute sympathique qu'elle avait pu lui sembler de prime abord, la regardait à présent d'oeil mauvais et froid. Etait-ce de la... Jalousie ? Peut-être. Dante lui aurait bien crié qu'elle pouvait garder Bastien. Oui, qu'elle le prenne maintenant, tout de suite, qu'elle se l'accapare, et que la photographe n'en entende plus jamais parler.

Finalement, elle se tourna vers Bastien, toujours dans l'attente de sa réponse, et essaya de ne pas montrer une mine trop écoeurée en lui parlant. Brièvement. Si elle ne lui montrait pas plus d'intérêt que ça peut-être qu'il partirait de lui même.

"Salut. Euh ben je dépense mes économies. Et toi ?"

Merde. Flagellation interne. Mais pourquoi il avait fallut qu'elle lui demande aussi ce qu'il faisait là ? Trop bonne éducation, sans doute. Mais le "et toi?" était un piège connu et reconnu, surtout quand on a des grands-mères hypocondriaques qui téléphonent pour savoir comment tu vas. Et elle était tombée les deux pieds dedans. Elle écouta d'une oreille distraire la réponse du bronzé. Une histoire de boulot, de livraisons, rien de vraiment intéressant. Il parla tout seul étonnement longtemps, pour ses capacités intellectuelles. De la poudre aux yeux, bien sûr. Pendant ce temps, l'esprit de la jeune femme carburait à toute allure pour trouver un moyen de s'échapper. Soudain, elle se rendît compte qu'il avait arrêté de parler et qu'il la dévisageait. Dante frissonna en voyant son regard faire des allers-retours le long de sa robe. Elle regretta instantanément de s'être voulue aguicheuse pour la soirée. Mais à quoi il pensait, l'autre, aussi ? Ce n'était pas parce qu'ils avaient passé une soirée ensemble qu'elle avait forcément envie de renouveler l'expérience à chaque rencontre au coin d'un bar quelconque...

[A l'aide...]

Mais personne ne viendrait l'aider. Elle était seule contre tous. Enfin contre lui. ... Contre lui ? Oui, il s'était sensiblement rapproché d'elle. Le contact physique semblait inévitable. Dante, dans un réflexe, se leva brusquement de son tabouret. Elle mît rapidement deux grands pas de distance avec le torse du bronzé. Celui-ci leva un sourcil interrogateur. Il ne sembla pas comprendre ce qui mettait la jeune femme mal à l'aise. Pourtant, en y réfléchissant bien, la jeune femme ne l'avait jamais laissé espérer... Elle avait même refusé un petit déjeuner au lit, alors que son estomac criait famine. Non, décidément, elle ne voyait pas pourquoi il s'acharnait sur elle, alors que la Suzie, juste là, elle était super disponible. Les hommes, quand même...

Bastien s'avança, Dante se retrouva à nouveau trop près de lui à son goût. A ce niveau, elle paniqua. Juste un peu. Un tout petit peu. Mais assez pour lancer une excuse des plus pitoyables et s'élancer vers la sortie, le plus vite possible.

" Ecoutes, euh, désolée, j'dois y aller, j'ai un... truc... que j'ai oublié... dans ma chambre ! "

La photographe tourna les talons et courut presque vers la porte. Elle s'évanouît dans les couloirs, prenant les virages au hasard, décidée à ne pas laisser le bronzé la rattraper. Virage à gauche... Quatre pas... Virage à droite... Stop ! Dante s'arrêta net, juste à temps pour ne pas bousculer la brunette de plus tôt, qui arrivait en sens inverse. Encore une fois, ce n'était pas la meilleure façon d'engager la conversation.

" Oooh ! Désolée !
- Dante ?
- Oh non ! Cache-moi, s'il-te-plait ! "

La jeune femme se précipita vers la première porte qu'elle vît, à savoir celle d'un placard à balais. Hyper cliché. Elle espéra que la brunette aurait compris sa situation et qu'elle enverrait le Bastien se balader plus loin. Ce dernier approcha, elle l'entendît au bruit de ses pas. La photographe se replia sur elle-même dans le fond de son placard et croisa les doigts du mieux qu'elle pût.
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Alizire EclareyAncien membre

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MessageSujet: Re: Une alcoolo au bord de l'eau, et une bouée canarticho ♪ [Alizire]   Une alcoolo au bord de l'eau, et une bouée canarticho ♪ [Alizire] EmptySam 6 Oct 2012 - 17:51
Allez, c’est parti pour la soirée. Pour une fois, je me sens plutôt bien, pas trop envie de dormir debout pendant des heures une paille à la bouche ni d’envoyer valser la première personne qui m’aborderait. Enfin, vu qu’il y a à peine une chance sur un million que cela soit sérieux… j’aurais presque plus de chance de gagner au loto. Les jeunes idiots assez éméchés pour croire qu’ils ont une chance par contre, je risque bien d’en voir une petite panoplie. Peut-être qu’Arceus entendra ma prière et que quelques personnes ayant un peu de conversation sur des sujets plus intéressants que le foot et la vie fort ennuyante qu’ils mènent se pointeront.

En attendant, seule ou pas, j’aurais au moins un bon repas, ça reste positif non ? Le restaurent va bientôt ouvrir d’ailleurs, je ferrais mieux de ne pas trop trainer pour avoir une bonne table. Je vais pour tourner à l’angle d’un couloir quand un bruit de pas d’une personne pressée alerte mon subconscient, un peu trop tard d’ailleurs, puisque je manque de lui rentrer dedans. Ah tiens, la phobique des canards en plastique, cela faisait longtemps. Quel est son problème cette fois, on lui a offert une cocotte en papier ?

« Oooh ! Désolée !
- Dante ?
- Oh non ! Cache-moi, s'il-te-plait ! »

Dès lors, cruel dilemme, deux choix s’offrent à moi. Attendre la suite des évènements pour trouver un quelconque sens à ce comportement, ou bien admettre qu’il n’y en a aucun et appeler l’asile de fous le plus proche. Manque de bol, j’ai laissé mon portable dans ma chambre… Pendant que je reste bouchée bée à regarder la demoiselle se cacher dans un placard à balais, une présence imposante ainsi qu’une odeur prononcée de transpiration masculine se fait sentir derrière moi. Je tourne la tête pour tomber sur le torse bronzé du Bastien, apparemment à la recherche de quelqu’un.

« Excusez moi, vous n’auriez pas vu une jeune femme en robe blanche passer par là ?
- Qui ça ?… Ah… euh, par là je crois, » lâchai-je d’un souffle en indiquant un couloir perpendiculaire au notre derrière lui.

Le bronzé me remercie rapidement et tourne les talons. Ouf, il n’a pas remarqué que sa proie faisait tinter nerveusement les manches à balai sur le bois du placard, pas très attentif. Une fois sa silhouette disparue à l’angle, je m’autorise enfin à respirer, soulagée. C’est qu’il m’a fait peur le bougre, j’ai presque sentis le rouge me monter au joues. Autant quand on m’agresse je n’ai pas de soucis à répliquer, autant les personnes qui ne font pas cette erreur me mettent facilement dans l’embarras. Enfin, tout dépend du contexte, mais avec autant de monde autour… J’attends tranquillement que les quelques groupes passant par là s’éloignent, puis vais ouvrir la porte à la photographe qu’on aurait presque cru en danger de mort tant s’en était ridicule. Je me demande bien ce qui à bien pu se passer avec ce type pendant que je n’étais pas là… peut-être même que ce serait une histoire de longue date. Tout compte fait, je préfère ne pas savoir, et je suppose qu’elle n’aura guère envie de me faire part de sa vie sentimentale.

« C’est bon, il est partit. Mais garde tes problèmes pour toi s’il te plait la prochaine fois. A charge de revanche. Et… à plus tard. »

Sa robe jolie robe de lin est sympathique, c’est vrai, surtout avec cet assortiment exclusif de moutons de poussière. Je lui aurais bien dit, mais ne sachant pas comme l’exprimer… enfin, mon regard m’a sans doute trahit sur ce point. Quelle idée aussi, de se cacher dans un placard. Cela me fait penser à une scène de film américain où la gamine prise en otage se cache pour échapper au violeur pédophile. Sacrée référence culturelle. Je m’éclipse à mon tour, mais au lieu de tourner vers le bar, je prends finalement la direction opposée vers la salle de jeux. Elle aussi est dotée d’un bar, certes, mais peut-être que là bas les gens auraient moins une tête d’ivrognes pervers.

L’endroit se trouve être assez plein à cette heure, mais sans excès ce qui n’est pas plus mal. Je m’approche d’une des tables de billards, où un vieux plutôt baraqué met magistralement fin à une partie, accompagné par les applaudissements du public. Tenter ma chance… ? Je me débrouille bien, mais de là à rivaliser avec des pros… et puis, trop de supporters, ça tue la performance. Du coup, je prends simplement place sur le côté en spectatrice, jusqu’à ce qu’un homme m’aborde. Un peu surprise, je détourne vaguement la tête pour me rendre un peu mieux compter de celui à qui j’avais à faire : un jeune aux cheveux bleus sombre, la vingtaine tout juste, costume gris argenté et cravate bleue, pantalon noir. Ses yeux sont de la même couleur, mais dans une teinte plus claire. Plutôt pas mal, en bref.

« Bonsoir mademoiselle, vous souhaitez prendre part à la partie ?
- Non merci je…
- Oh, pardonnez moi. Vous semblez quelque peu perdue, tout va bien ? »

Je murmure un « oui » à inaudible dans le brouhaha ambiant, cherchant intérieurement un moyen d’éviter la conversation sans être trop ridicule ou virer au rouge tomate. Il a l’air sympathique, mais il en faudra plus pour me décoincer, nahméoh.

Et puis soudain, la lumière se brusquement pendant quelques secondes sans raisons apparentes, accompagné d’une bruyante exclamation collective. Dès lors, un silence effrayant prend possession de la salle et la température ambiante semble en chuter subitement d’une dizaine de degrés. Je frisonne, clignant des yeux pour m’habituer à l’obscurité. Chose stupide, puisque la lumière se rallume et vient généreusement m’aveugler. La grande double porte de la salle s’ouvre alors, laissant apparaitre un homme au visage déformé par la peur.

« A… à l’aide !... On a… tué… ma femme ! »

Toutes les personnes présentes le fixent de leurs yeux écarquillés, ne sachant encore s’il fallait prendre ses propos au sérieux ou éclater de rire. Le silence reprit ses droits durant une longue minute, la tension devient palpable, on entendrait presque les battements de cœurs affolés de la centaine de clients. Je sens une main agripper la mienne, celle du garçon de tout à l’heure, il me lance un regard qui se veut rassurant… je lui souris timidement, bien que cela me stresse plus qu’autre chose. Puis finalement, une voix forte se décide à briser le doute.

« Veuillez garder votre calme s’il vous plait. Le grand inspecteur Hercule Poirot est sur les lieux, il va enquêter sur cette affaire.
- Oooooooh ! »

Voilà qu’ils s’y remettent… sont-ils obligés d’exprimer leur surprise de la sorte, ces abrutis ? Ou alors je suis en train de dormir éveillée, personne n’a été tué, je vais me réveiller dans ma chambre préalablement dévastée par mon crétin de Togetic… quoiqu’en fait, je préfère m’en passer. L’activité et les papotages reviennent doucement animer la salle et les parties reprennent comme si de rien n’était. La soirée promet d’être animée, apparemment. Etrange, mais si c’était un coup monté, ils auraient prévenu tout de même, non ? Je ressens tout de même une irrésistible envie de voir la scène du crime. La fascination pour l’horreur est troublante, n’est-ce pas ? Difficile de penser à autre chose, maintenant. Je remarque d’ailleurs dans un coin trois personnes en train de discuter dont celle ayant annoncé l’inspecteur.

« Hm, l’ambiance est un peu tendue, je vais faire un tour. Vous m’accompagnez ?
- … D’accord, pourquoi pas. »

Moi qui m’étais promis de remballé tous ceux qui m’inviteraient… quoiqu’en réalité, je n’avais pas espéré même espéré que quelqu’un le fasse. Je commence à m’endormir de toute façon, bouger ne me fera pas de mal. Le regard des autres est moins pesant quand on est accompagné, c’est tellement soulageant… plus d’yeux inquisiteurs rivés sur moi l’air de dire « Tu es toute seule ? Tu n’as pas d’amis ? ». Le rêve, quoi.

Il me conduit à un joli jardin bordé par un imposant mur de pierre ainsi qu’une grande rivière à fort courant. Le soleil n’est déjà plus visible, seule une tache orangée à l’horizon illumine encore le ciel, assisté par un pâle croissant de lune. L’air est bien plus frais à cette heure, c’est très agréable je dois dire. Un chemin de terre lisse et propre fait le tour de l’endroit, le centre étant meublé d’allées de pelouse entourant les diverses plantes exotiques présentes. Voyant que je n’ose pas trop rompre le silence, il se décide à se présenter et nous échangeons quelques mots sur tout et rien, toujours par des phrases courtes inachevées. Pas très bavard en fin de compte, mais il n’a pas la maladresse de mettre cela sur le dos par des questions sur ma personne. Un peu timide peut-être ? Possible…

*Pendant ce temps, dans les couloirs pas très loin de Dante*

Suzie, la barman, a laissé une collègue au bar pour la remplacer le temps d’aller chercher Bastien. Finalement, elle le retrouve bien vite puisque ce dernier a rapidement abandonné à l’idée de fouiller le complexe. Et puis, pourquoi s’inquiéter ? Elle doit surement s’être rendue à sa chambre, comme elle l’avait dit. Cela dit, ce n’est pas le cas de la blonde, qui a de fortes suspicions quant au caractère épineux de la relation entre ces deux personnes.

« Bastien ? Je peux savoir ce que tu lui as fait ?
- Hein… à qui ? lance t-il innocemment.
- A ton avis, idiot ! rétorque-t-elle sèchement. Pourquoi elle s’est sauvée comme ça ?
- Ecoutes, ce n’est pas ce que tu crois. C’est elle qui m’a…
- Tu te l’es tapée, c’est ça ? Et tu arrives comme une fleur « Salut, beau temps, quoi d’neuf ? » et tu crois qu’elle a envie de remettre ça ? Pauv’ type. *Bitchslap*
- Suzie attends !… Pff, laisses tomber, j’me casse. »

Le Bastien n’en revient pas. Sa collègue et amie vient de le gifler et retourne fièrement à son poste, le laissant seul dans toute sa bêtise, ébahit. Heureusement que personne ne l’a vu… ou du moins, c’est ce qu’il croit. Qui sait si Dante a eut la curiosité d’épier la scène… enfin, au fond, qu’importe. Il s’en va, quitte le complexe pour rentrer chez lui, les yeux au sol, frustré.
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MessageSujet: Re: Une alcoolo au bord de l'eau, et une bouée canarticho ♪ [Alizire]   Une alcoolo au bord de l'eau, et une bouée canarticho ♪ [Alizire] EmptyLun 21 Jan 2013 - 16:04
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