[EVENT] Le Petit Potin fête Halloween ! [FINI]

Invité

La semaine avait parfaitement commencé, le Petit Potin accueillait chaque jour de nombreux clients désireux de se réchauffer autour d’une tasse de thé ou de café, tout en grignotant une petite pâtisserie et en regardant le vent glacé souffler entre les feuilles à travers la fenêtre. Erika alternait les rôles entre cuisinière et serveuse, toujours accompagnée de Madeleine dont l’assistance était indispensable pour la demoiselle. En cette fraîche journée, on avait déjà quelques clients assis autour d’une table, chacun discutant de la pluie et du beau temps, les mains collées contre la tasse de café fumant. Pendant ce temps, Erika était en cuisine et faisait chauffer le thé tout en préparant une infusion à base de fleurs de baie oran. Madeleine, jamais bien loin, s’occupait de mettre en place les assiettes à dessert pour les prochains clients, afin d’éviter de les chercher plus tard. Oui, tout se passait à merveilles, comme chaque jour, la matinée semblait prometteuse et annonçait une belle journée en perspective. C’est alors que quelqu’un frappa à la porte de la cuisine avant de l’ouvrir délicatement pour entrer se réchauffer au milieu des fourneaux. C’était Mamie Sawako, la propriétaire du Petit Potin, qui venait voir si tout se passait bien dans le café. Erika fut surprise de voir la vieille dame alors qu’à l’extérieur le froid se faisait insistant et lui posa un voile en laine sur les épaules pour éviter qu’elle n’ait trop froid.

- Dit-moi Erika, j’ai une question à te poser.
- Oui Sawa-chan ? Oh Madeleine, enlève les herbes de la théière s’il te plait.
- As-tu prévu d’organiser Halloween cette année ?
- Halloween ? Ah, non, maintenant que vous me le dites, j’avais complètement oublié…
- C’est la semaine prochaine tu sais, je pensais t’aider pour mettre en place les décorations, qu’en dis-tu ?
- Oh non, je ne veux pas que vous vous fatiguiez pour ça Sawa-chan, cette année, je m’occupe de tout !
- Tu es sûre ?
- Oui ! Ça vous fera une surprise du coup !
- Toute seule avec Madeleine, tu auras du mal…
- Oh vous savez, je demanderai de l’aide à quelques personnes, ne vous inquiétez pas. Vous voulez du thé ?
- Pourquoi pas, je te remercie, je vais m’installer dans la salle alors.
- Je vous apporterai une part de gâteau avec !
- Avec plaisir, merci beaucoup Ri-chan.

La vieille dame entra alors dans la salle des clients du Petit Potin et fut saluée par les clients qui s’y trouvaient déjà, étant une personne connue dans les environs, il n’était pas anodin de voir Mamie Sawako discuter avec d’autres clients. Pendant ce temps, Madeleine prépara le thé pour la propriétaire du café, tandis qu’Erika coupa un morceau de son clafouti et le posa sur une assiette avec une petite fourchette et un petit couteau à dessert. La demoiselle posa l’assiette et la tasse sur un plateau et demanda à Madeleine d’aller servir la vieille dame. Le pokémon y alla d’un pas rapide et agile, pendant que sa dresseuse réfléchissait à comment organiser la fête d’Halloween cette année. C’est vrai, d’habitude c’est Mamie Sawako qui s’en occupe et elle a toujours des idées amusantes. Mais là, qu’est-ce qu’elle pourrait bien faire pour préparer cette fête de la nuit ? Pas un truc traumatisant, non, le Petit Potin est un lieu raffiné malgré tout. Mais pas trop drôle non plus, Halloween est une fête qui effraie ! Alors quoi…
Madeleine revint alors dans la cuisine et posa le plateau sur un des plans de travail, avec les autres. Le pokémon vit alors le visage inquiet de sa dresseuse et eu alors l’idée de saisir une baie non loin de là et sculpta à l’aide d’un couteau un visage effrayant, avant de le montrer à sa dresseuse. La demoiselle regarda alors l’œuvre de son pokémon et lui sourit avant de lui frotter la tête délicatement.

- Tu as raison Madeleine, je cherches trop loin, il faut faire dans le simple ! Bon ! Hm… ah ! Je crois que j’ai une idée… J’ai une course pour toi, tu veux bien la faire ?
- Tabu !
- Bien, alors voilà.

✿☕✿☕✿☕✿

Suivons donc le trajet de cette petite créature rose du nom de Madeleine. Le pokémon sortit du Petit Potin et engagea le parcours que sa dresseuse lui avait donné. Accompagné par un petit sac contenant de la nourriture et une lettre, le pokémon quitta Mauville pour se rendre à Rosalia, située non loin de là, si l’on connaît bien les raccourcis. Madeleine parcourue alors la forêt en quête de la ville sacrée, celle dont l’histoire est la plus chargée, gouvernée par deux tours dont l’incendie de l’une ont réveillé de nouvelles légendes, de nouvelles histoires. La créature avançait avec une bonne allure et mit prêt de vingt minutes à rejoindre Rosalia, repérable de loin à travers la forêt. Le pokémon arriva alors dans le village dont l’activité se faisait ressentir, on préparait une fête visiblement, des gens en kimono marchaient partout entre les maisons, désorientant légèrement les perceptions de Madeleine dont l’ouïe sensible est parfois difficile à gérer. Mais le pokémon arriva finalement à destination et frappa à la porte d’une maison avec sa petite patte, toute contente d’être parvenu au bout de son trajet.

La porte s’ouvrit doucement et dévoila une jeune demoiselle, plus jeune qu’Erika mais de peu, possédant elle aussi des bouclettes sur sa tête. Cette dernière sembla étonnée de voir une petite créature rose devant chez elle et voyant qu’elle était seule, la laissa entrer dans sa maison.

- Rentre, il fait froid dehors.
- Ne !

Madeleine ne se fit pas prier et entra chez la boucletteuse de Rosalia. Sa maison était plutôt grande et bien meublée. Mais le plus impressionnant était le nombre de pokémons qui pouvait se trouver chez elle. On était bien loin d’Erika qui n’avait que Madeleine à ses côtés ou des petits pokémons de Mamie Sawako. Mais tous furent accueillants et chaleureux, laissant le pokémon rose s’installer sur un canapé moelleux et doux.

- Bon alors, qui t’envoie ma petite ?

Le pokémon fouilla dans son sac et en sortit une lettre avant de la tendre à la boucletteuse aux nombreux pokémons. Cette dernière fut étonnée de voir la manière dont on lui avait communiqué la lettre, mais après tout, c’était toujours agréable de recevoir du courrier.

Chère Hoshi,

Te souviens-tu de moi ? Nous nous sommes vues lors d’une loterie à Céladopole. Je suis Erika, la patronne du café de Mauville, le Petit Potin. Je t’envoie cette lettre car j’ai une requête à te présenter. Voilà, j’aimerais organiser une fête pour Halloween, la semaine prochaine, et je me demandais si tu pouvais m’offrir ton aide. En effet, tu es une championne d’arène proche des pokémons spectres, et je me disais que ta proximité avec les fantômes pourrait me rendre service. Comme je sais que tu aimes beaucoup les pâtisseries et les viennoiseries, je te propose comme monnaie d’échange plein de bons gâteaux faits maisons et gratuits, pour toi et tes pokémons. J’aimerais beaucoup que tu puisses m’aider, ainsi la soirée serait grâce à toi parfaitement réussie. Réponds-moi en donnant une lettre à Madeleine ou en venant au Petit Potin, je serai ravie de t’accueillir. Bonne journée, consœur à bouclettes.

Erika

La demoiselle referma la lettre et sembla déroutée par ce qu’elle venait de lire. Les autres pokémons, voyant qu’elle ne répondait rien, se demandèrent ce que pouvait dire la lettre. Une grande méduse rose attrapa le papier et le lut puis poussa un cri de joie en voyant la proposition qui était faite. Les autres pokémons se donnèrent tour à tour la lettre et furent content de voir qu’ils allaient faire une fête, il ne restait plus que la boucletteuse de Rosalia, qui se demandait toujours comment ladite Erika l’avait retrouvée.

- Bon, Madeleine c’est ça ?
- Tabunne !
- Ne bouge pas de là, je prend ma veste et je te suis, après tout, ça ne peut être qu’amusant de faire ça non ? Et puis en échange j’aurai plein de pâtisseries ~ Ahw ~ Bien ! Jelly Lily et Pharampounette vous venez avec moi, les autres, à tout à l’heure !
En route !

Quelques minutes plus tard, Madeleine partit de Rosalia en compagnie de la championne d’arène de la ville et de deux de ses pokémons. Erika sera contente en voyant qu’elle ne sera pas seule pour tout organiser. Le retour se fit rapidement, le pokémon rose guida les autres en direction du Petit Potin et y entra en poussant un petit cri de joie. La boucletteuse entra à son tour, suivie de la méduse rose, dite Jelly Lily, et de la créature jaune, Pharampounette. Erika sortit de la cuisine et fit un grand sourire en voyant que Madeleine n’était pas rentrée seule.

- Oh ! Merci d’être venue ! Assis-toi à cette table-là avec tes pokémons, je vais prendre ta commande.
- Ah mais j’ai pas d’argent sur moi là.
- C’est gratuit pour toi !
- Ah ? Bon bah Pharampounette, t’attends quoi pour aller t’installer ?

✿☕✿☕✿☕✿

Les autres clients étaient partis, il ne restait plus que Hoshi et ses pokémons, la journée n’étant pas terminée, Erika profita de cette occasion pour rejoindre sa cliente et discuter avec elle. Cette dernière avait déjà ingurgité sa part de mille-feuille, tandis que sa méduse grignotait les biscuits qu’on lui avait donnés et que la créature jaune avait bientôt achevé son chou à la crème.

- C’était bon à ce que je vois.
- Tu cuisines comme une déesse, c’est un truc de fou comme c’est bon ! Je peux vivre ici ?
- Si tu m’aides pour Halloween alors tu auras plein de gâteaux comme ça !
- On commence quand ?

Erika riait en voyant la volonté de sa cliente qui brillait dans ses yeux. Elle était sûre de frapper juste en proposant des desserts comme monnaie d’échange, merci les potins du café qui disent que la championne de Rosalia est très gourmande ~

- Bon, je t’explique mon idée, ensuite on verra ce que tu peux faire.
- Hm hm.
[…]
- Alors ?
- Ça devrait aller si on s’y met vite. Il y a un jardin ou quelque chose du genre près du café ?
- Il y a la cour extérieure, on peut y entrer sans passer par la cuisine.
- Nickel ! Tu m’y emmènes ?

Les deux demoiselles sortirent de la salle des clients et Erika montra à la championne d’arène comment étaient les lieux. Le café cachait derrière lui un grand parc où se trouvaient des plans de baie, une petite marre, des arbres et d’autres éléments naturels qui faisaient le charme du lieu. On pouvait y entrer soit par la cuisine du Petit Potin, soit par l’extérieur, en passant à gauche du bâtiment où se trouvait un portail qui donnait directement sur le parc. Ce dernier était séparé en deux par un grand chemin en bois abrité par un toit, reliant le café et la maison de Sawako. La boucletteuse de Rosalia vit un bon terrain de jeu où Halloween pourrait parfaitement se faire plaisir. Il ne restait plus que la mise en scène et le tour était joué.

- Mais et pour la décoration ?
- Pour ça on a Jelly Lily.
- Hein ?
- Admire. Jelly Lily, tu connais Halloween ? Tu sais les livres que je t’ai montrée avec des citrouilles, des choses qui font peur etc…
- Buruu !
- Alors fait nous la même chose à ta sauce !

Le pokémon s’avança au milieu du parc et se concentra pendant quelques instants. Puis, une forte lumière l’entoura avant que la méduse ne la relâche avec une grande puissance, générant une puissante onde de choc dans toute la zone. Le parc changea alors d’apparence, les arbres changèrent de couleur, les plans de baies devinrent des pierres tombales, la marre un marais, des toiles de Migalos apparurent entre les feuillages et des mains coupées sortirent de la terre. Erika n’en revenait pas, le parc, d’apparence si joli, venait de se changer en un endroit effrayant. La patronne du Petit Potin se tourna vers Hoshi et, de part son regard interloqué, fit comprendre à la championne d’arène qu’elle avait besoin de quelques explications.

- Jelly Lily possède une capacité qui s’appelle Distorsion. Normalement cette attaque a pour effet de modifier la vitesse des pokémons qui s’y trouvent, mais pour elle, cela lui permet de générer un bon paquet d’illusions. Avant, elle ne pouvait représenter que quelques objets mais à force de s’entraîner pour les concours, ça donne ça. Je l’utilise pour l’arène, afin de mettre un univers bien effrayant.
- C’est impressionnant. Mais elle contrôle tout ?
- Oui normalement, ça touche chacun de nos sens. Par exemple si tu touches cette pierre tombale, tu sens la pierre, alors qu’en réalité c’est du bois. La seule chose est de ne pas déranger Jelly Lily parce que si elle relâche son emprise, tout disparaît.
- Elle pourrait rester comme ça pendant toute la soirée ?
- Ça devrait pas poser de problèmes, et puis ça l’amuse de faire ça. Hein Jelly Lily ?
- Buruuuuu !

Le décor mit en place disparu aussi vite qu’il avait été érigé. Tout redevint normal, comme si rien ne s’était passé. Hoshi expliqua par la suite à Erika qu’elles pourraient décorer le parc malgré tout et demander à Jelly Lily de faire les finitions, pour éviter que cela ne soit trop éprouvant pour elle et éviter donc que le décor disparaisse pendant la fête. Mais Erika était heureuse de voir qu’une fois que tout sera préparé, la fête sera géniale. La patronne du Petit Potin demanda alors à Hoshi de ramener la prochaine fois les pokémons de son arène pour mettre en place la mise en scène et le déroulement de la fête.

Le reste de la semaine se fit avec la préparation du jour J. Hoshi vint chaque jour au Petit Potin et mit en place avec Erika les choses à faire et les décorations. En quelques jour, le café devint un lieu effrayant et attirant à la fois, des toiles pendaient au plafond, des guirlandes de citrouilles ornaient les murs, des fausses mains et des yeux en guimauve étaient disséminés un peu partout. La fête prit forme et promit une bonne soirée d’Halloween.

✿☕✿☕✿☕✿

- Bien, tout est prêt ?
- Pour moi oui, Jelly Lily est en place dans le parc avec les pokémons de l’arène. Koro-chan aussi est en place avec Pijako.
- Super, va lui dire qu’on va pouvoir commencer.
- Ok !

Hoshi sortit dans le jardin de derrière, laissant seule Erika dans la salle des clients, aménagée exprès pour accueillir les clients. La patronne du café était vêtue d’un costume plutôt simple, une robe à corset rouge et noire avec un chaperon en forme de monstre à pois dont la capuche formait une bouche édentée. Hoshi était elle aussi vêtue d’une jupe noire avec des collants à carreaux oranges et noirs. Son dos était orné de fausses ailes de Nosferapti en tissu rigide et ses cheveux étaient ornés de rubans colorés, lui donnant un air de petite sorcière ravissant. Elle et Erika étaient vraiment amusantes à voir dans leurs tenues, deux petites démones prêtent à effrayer les clients pour leur donner des gâteaux. La soirée ne pouvait pas être mieux ~

Règles de l’event

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Le Petit Potin fête Halloween ! Tout le monde est le bienvenue dans cette soirée d’épouvante et de sucreries ! Le but du jeu est de passer une bonne soirée dans le Petit Potin ! Votre personnage arrive devant le Petit Potin (décoré pour l’occasion, je rappelle qu’il fait nuit !) et trouve une flèche qui indique la direction de gauche. Il doit suivre cette indication (donc il ne rentre pas par la porte d’entrée dans le Petit Potin !) et découvrir une grille digne des cimetières qui s’ouvre dans un grincement sordide, c’est l’entrée du parc. À l’entrée se trouve un individu portant une faux et vous donnant une carte :

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À partir de là, quartier libre, il vous faut errer dans ce parc d’illusions où tout est effrayant, à vous de laisser courir votre imagination ! Des mains coupées, des membres sortant du sol, des hurlements (produits parfois par Koro-chan et Pijako), des yeux qui sautillent, des bouches dans les arbres, le panneau avec le mot de passe qui s’enfuit, etc etc. Il faut des choses effrayantes qui fassent hurler votre personnage ! C’est Halloween ! Comme Jelly Lily contrôle le parc, le décor peut changer et bouger sans que vous n’y prêtiez garde, à vous d’exploiter cette idée pour faire quelque chose de vraiment chouette, n’oubliez pas que cette méduse aime plaisanter !

Après toute cette séance d’horreur, vous devrez atteindre l’entrée du Petit Potin (vous entrez donc par la cuisine, aménagée pour l’occasion, donc, il y a des fours et des lavabos, mais peut s’y cacher un monstre ou peut sortir un liquide verdâtre à la place de l’eau ! C’est la cuisine des enfers ~ (là aussi il y a illusions, donc vous pouvez ne pas baser votre description sur celle du post précédent). Et enfin, vous arrivez dans la salle des clients, où vous attendent Hoshi et Erika avec des pâtisseries et des bonbons ! À partir de là, la question n’est plus à l’épouvante mais au confort, avec d’autres gens déguisés, vous pouvez discuter avec d’autres membres (mais il faut l’accord) et terminer la soirée sur une bonne note !

Consignes :

Votre personnage doit avoir un déguisement ! (Vous pouvez jouer avec plusieurs persos par membres, si besoin est.)
Il faut au moins un cri d’horreur, histoire de glacer le sang et d’être amusant ~
Votre personnage peut venir accompagné d’un de ses pokémons ou d’un de vos PNJ (pas Saphir et compagnie hein) s’il le souhaite, mais lui aussi doit être déguisé !
Ne prétendez pas voir Jelly Lily ou Koro-chan et Pijako par exemple, ça détruirait toute l’ambiance. Les seuls pokémons que vous pourrez voir sont les pokémons de l’arène qui eux sont là pour vous faire vraiment peur.
Amusez-vous !

La récompense sera donnée à la fin de l’event, c’est-à-dire dans une semaine :3 Pas besoin d’inscription, il vous suffit de poster ! Clôture reportée à la fin de la semaine, vous pourrez poster tant que le post de conclusion ne sera pas mis .o/ Faites vite les retardataires (si retardataires il y a)

Oh et j'oubliais, le mot de passe est ce qu'on dit pour avoir des bonbons le jour d'Halloween /o/ (in english of course :3)

On n'avait plus vu le Champion de Doublonville hors de son arène ou de son casino depuis des mois, et il y avait une bonne raison à cela. Du moins, le personnel du casino racontait que c'était le cas, entre deux soupirs de lassitude, pour les moins sentimentaux, ou quelques gloussements, pour d'autres. Ou avec une grande neutralité, du genre, je fais mon travail et ce genre d'idioties ne me concernent pas, c'est à dire, 90% du staff.
Pourtant, en cette soirée où les gens se costument en monstres et compagnie, il advint que la porte d'une des suites du casino s'ouvrit et qu'un duo en sortit, composé d'une Val'kyr (lisez : peau entièrement blanche de neige, aux tatouages indiquant les os du corp, avec de longues ailes de plumes et une robe au motif de têtes de mort empilées les unes sur les autres) et d'un énorme kappa (monstre aquatique japonais, comportant une poche pleine d'eau sur le dessus de son crâne, ici formée par un genre de chapeau enfilé par dessus).
Ceux-ci regardèrent de gauche à droite, avalèrent leur salive, et se hâtèrent vers le fond du couloir, avec la ferme intention de descendre tranquillement dans les rues et de...

— Mais vous êtes trop mignons comme ça ? Qui a eu l'idée des costumes ?

La voix tranquille qui avait retenti leur permit de se rendre compte qu'un épouvantail accompagné de Spiderwoman venait de sortir d'une autre suite du casino. La Val'kyr sursauta, faisant tomber une de ses ailes, ce qui la fit jurer de façon remarquable. Le kappa foudroya l'épouvantail du regard.

— Ça ne te change pas tellement... L'air dépenaillé, c'est ta marque de fabrique habituelle non... ?

— Peut-être, mais tu as très mal choisi ton costume, mon petit Meiyou. Sais-tu que les kappas sont sensés être particulièrement polis ?

— Jusqu'à ce qu'ils ne viennent enlever les enfants, hein ? ajouta Spiderwoman en s'allumant une cigarette. (L'épouvantail lui renvoya un regard d'hallucination, tandis que le kappa, très en forme, arrachait un panneau dans le mur avec écrit dessus « No smoking » et le brandissait devant Spiderwoman, une veine battant sur sa tempe.) Au fait, en parlant d'enfant...

— … Vous l'avez laissée toute seule ?! Mais je croyais que...

—... Vous alliez sérieusement la garder habillé en monstre ? demanda la Val'Kyr. C'est Sidérella qui la garde, alors profitez de votre soirée.

— C'est sûr que Sidérella n'a pas l'air de sortir d'un défilé de monstre, observa Meister avec un rictus moqueur. Mais là n'est pas la question-

— Je garderai cette petite-fille, que cela te plaise ou non. (Sur ce, l'épouvantail disparut. Spiderwoman écrasa son mégot sur le panneau No Smoking et le suivit. Le kappa jura magnifiquement.)

* * * *

Un peu plus tard... Alors que le kappa et sa ravissante amie parcouraient les rues pour aller à l'arène et affronter les crétins qui voulaient faire un combat d'Halloween (toutes les occasions sont bonnes, et allez comprendre, certains pensaient que cette nuit donnerait à leurs pokémons spectres plus de pouvoirs), Nephtys s'arrêta subitement, le regard figé sur un présentoir où des prospectus étaient laissés là en libre service et déclara :

— J'ai envie de sucre.

— Et bien, on en taxera aux morpions.

— J'ai envie de sucre cuisiné.

— Et bien, tu n'es pas enceinte, non, ça peut attendre qu'on arrive à l'arène ? On doit bien avoir une barre de chocolat ou quelque chose comme ça. Au pire j'irai prépa...

— J'ai envie du sucre qu'il y a là.

L'épouvantail regarda donc dans sa direction... et aperçut un prospectus indiquant un événement dans un café prodigieux ayant ouvert depuis un moment maintenant, qu'il n'était jamais allé visiter. Eh bien soit, d'accord. Tant pis pour les crétins, au pire ils s'affronteraient les uns les autres, ça leur ferait les pieds ! Et le devoir du Champion d'Arène ? Tant pis !

— D'accord...

* * * *

C'était drôle, mais avant même d'arriver près du Petit Potin, Val'Kyr avait déjà eu la peur de sa vie. Non, pas parce que les animations commençaient déjà, ou pas non plus parce qu'on entendit distinctement, et on devait l'ouïr jusqu'en Safrania, un hurlement d'homme très peu viril, suivi d'un Rivu (reconnaissable à Caith sur son épaule) qui quittait le Petit Potin, qu'on put contempler en train de courir comme un dératé près des panneaux d'entrée en criant comme si un Migalos lui était tombé sur l'épaule. Meister vit ceci, s'arrêta dans sa route net, et étouffa un rire franchement sarcastique pendant que le flic trébuchait sur une citrouille posée sur le chemin et roulait, s'empêtrant dans des fausses toiles d'araignées en déversant l'air de ses poumons sous forme de vocalises terrifiées. Quelle CLASSE époustouflante !
Non, elle eut la peur de sa vie parce que quelqu'un qui marchait derrière eux rentra du coup dans Meister, que, quand elle se tourna, elle aperçut une femme déguisée en loup-garou et surtout la personne qui avait bousculé le kappa, chose qui, on le sait, dégénère très vite en coups de poings etc. Que ce truc était déguisé en Templier, ou un paladin, en tout cas un machin avec une grande croix rouge, avec une longue épée attachée dans le dos par un fourreau, et un casque ne laissant transparaître que de féroces yeux bleus derrière. Elle aurait pu demander s'il s'agissait de Rayleigh, étant donné qu'il y avait un air de similarité, mais celui-ci était en épouvantail et à la maison, donc..

— Hé, espèce de saucisse au polystyrène, t'peux pas faire attention à là où tu vas ?! T'es bouché ?!

— Je ne te permets pas de me parler de la sorte, espèce de dégoûtant... monstre. Bon dieu, mais de quel folkhlore dingue sort-tu donc ?

— T'es en train d'insulter la culture de ce lieu ! J'vais t'exploser et te réduire en cendres ! (Le kappa ôta ses gants pour ne pas les abîmer, mais pâlit quand le templier sortit l'énorme épée du fourreau, et que celle-ci luit à la lumière dansante des flammes un court instant, révélant aussi la pureté de son acier.) Non mais c'est une... une...

— Un Paladin se doit d'exterminer toute menace contre le bon peuple qu'il protège. Les monstres ça en fait partie, n'est-ce pas ?

Meister recula, poussant Nephtys au passage, et mit la main à ses poches, près à sortir une pokéball, celle d'un monstre assez rapide pour désarmer ce cinglé, ou au moins d'aller alerter Monsieur Esti, et... Et le loup-garou, après avoir chuchoté qu'elle s'en occupait à la Val'Kyr qui fronçait les sourcils ne comprenant pas ce qui se passait, bondit sur le paladin en gémissant ceci :

— Mais je suis un monstre moi aussi, milord, il faut me châtier ♥

Le barman pouvait jurer avoir entendu le paladin ricaner un « gnihihi » avant qu'ils ne disparaissent à leur tour dans l'allée après le panneau qui menait au Petit Potin, ou plutôt, à ses jardins. Meister réagit un peu plus tard en s'exclamant bien fort :

— Mais il est taré ce mec ! J'vais aller le calmer, moi !

— C'est Halloween, ce doit être une plaisanterie, ne t'inquiète pas, occupe-toi plutôt de m-

Le temps qu'elle finisse sa phrase, et l'autre cinglé de kappa, remettait ses gants et fonçait à la poursuite du duo bizarre en vociférant tout ce qu'il savait. Nephtys soupira profondément, puis suivit sa route. Pourquoi jamais rien ne se passait-il normalement ici... ?

* * * *

Haletant, Meister arriva dans le jardin, et dut se frotter les yeux, incrédule. De une, il ne voyait pas grand chose, ou plutôt seulement ce qu'on voulait bien lui laisser voir avec les crânes et les bougies à l'intérieur, seules sources de lumière. De deux, impossible de repérer les traces de pas avec la brume au sol. De trois, il avait laissé Nephtys en plan derrière, et elle allait le pourrir. Donc, il appela Luxray et lui demanda d'aller la rechercher, et d'ensuite les guider, parce qu'il pourrait les aider à trouver leur chemin. Le lynx lui renvoya deux yeux jaunes contrariés, mais il alla tout de même la chercher.

Et dès que l'oeil brillant du pokémon électrique disparut... Quelque chose s'agrippa à la jambe de Meister. Un truc flasque et dégoûtant et qui le fit transpirer, c'est Halloween, c'est normal, il est sensé y en avoir partout des trucs de ce genre – et un bras de mort-vivant apparu de nulle part.

— SALETEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEE

Un bras de mort-vivant s'envola, propulsé par un coup de pied de taille 46. Au loin, Luxray bondit subitement pour attraper l'os à moëlle pour Pokémon déguisé en bras de zombie, le montrer à Nephtys tout fier alors qu'il la menait vers Meister qui n'en menait pas si large. Celle-ci manqua de s'évanouir quand un Absol passa, tout sanguinolent et purulent, comme infecté par la peste, sans sa corne qu'un cavalier en tunique cramoisie portait en guise de faux, et cria à Luxray d'utiliser un Fatal-Foudre, chose qu'il se retint de faire, parce que les pokémons responsables des illusions n'allaient pas apprécier – et qu''il sentait leur odeur presque... familière ?

Enfin, quand ils arrivèrent près de Meister, celui-ci était en bien mauvaise posture : agrippé à une branche comme un singe, il hurlait de frousse à cause d'un mr.mime clown en dessous de lui qui marchait dans le marais, et à qui il balançait tout ce qu'il pouvait trouver : branches, chaussure, coupe-papier, tête décapi- Ah bah, nouvel élément du décor, et qui n'est pas de l'improvisation cette fois : flaque de vomi par terre. Ouais... Meister, de voir la tête décapitée de Nephtys, ça lui a rappelé trop de mauvais souvenirs, alors il gerbe. Quand elle fut dans sa ligne de vue, elle fut assez surprise de se faire sauter dessus par un grand escogriffe – et que Luxray décide de lui-même de filer directement vers la cuisine, en passant par l'ombre pour éviter qu'ils ne le suivent et se gâchent toute la fête. Et bien oui – les humains ont mauvaise vue, et le but du jeu, c'est de jouer de cette défaillance ? Donc, si ils le suivent, ce serait tricher.

Sur cette petite entracte...

— Tu es complètement dingue. Cet homme a sûrement du mettre de la peinture métallisée, voyons. Les gens ne sont pas assez dingues pour -

— Aaaaah !!!!!!!!!!! DESOLEE !!

Nephtys et Meister, qui s'apprêtaient après moultes minutes à enfin pénétrer dans la cuisine du bâtiment, ayant retrouvé leur chemin, entendirent la louve de tout à l'heure hurler des excuses à n'en plus finir. Pensant qu'il y avait peut-être un problème, ils firent un écart pour la trouver prostrée, enroulée dans des toiles d'araignées, à dire pardon à un Tutankhafer. Mais vraiment à dire pardon. A enchaîner toutes les postures du monde pour exprimer son infériorité, y compris animale, à faire des mouvements de pattes façon coupenotte, ou encore à se mettre sur le dos les pattes en l'air façon loup. Le barman dut cligner des yeux plusieurs fois. Avant de se passer les doigts sur le visage.

— C'est un faux. Ou est passé ton ami le psychopathe ?

— Il voulait juste faire peur aux gens, mais quelqu'un a failli le reconnaître, du coup il est parti... Ce n'est pas vraiment digne de gens de notre rang de faire ce genre de choses, vous voyez, mais...

Un couinement retentit, et un Solochi fonça au travers du noir, effrayé, pour lui sauter dans les bras. Meister l'aurait bien laissée là, mais Nephtys lui offrit la main pour l'aider à se relever, et tous quatre retournèrent près de la cuisine où, aussi pâle que la lune ou que Nephtys, la demoiselle avait bien besoin d'un remontant.

* * * *

Mais erreur phénoménale que de croire l'endroit sûr ! A peine entrés, un Miamiasme couplé d'un Grotadmorv sortirent des éviers, s'avançant dans une brume surnaturelle pourpre dans les cuisines (à l'odeur de sucre, nota Nephtys) que la louve s'arracha la queue (ben oui, la queue du déguisement de loup, bande de pervers) et en fila un gros coup sur le Miamiasme en hurlant un truc du genre « Retribution-sama c'est pour vous » et Meister de filer un coup de pied retourné au Grotadmorv........... Et d'entendre un cri :

— Aaaïeee !! Je me suis pris l'évier !

— Ah ouais ?! Ben j'viens d'en fendre un, rugit Meister avec toute la rage de quelqu'un qui voit un gros « Raté ! » s'écrire sur son écran alors qu'il vient de lancer l'attaque Abîme. Mais c'est marrant, c'était mou...

— Meister ! Tu devrais avoir honte, cria Nephtys. On ne frappe pas sur ce qui nous fait peur à Halloween, c'est un jeu ! En plus, tu viens de blesser la petite dame !

— Hein ?!

Elle se servit de ses ailes pour dissiper un peu la brume, et qu'on découvre qu'en effet Meister venait d'arrimer son pied sur la tête de la louve, qui avait une bosse grosse comme un œuf de Poichigeon sur la tête. Sur ce, Nephtys, en pétard et qui avait faim, servit un sermon à la louve aussi avant de se déplacer vers la salle des clients, évitant avec un maestria teintée de forts délicieux frissons quelques Ligmama et autres pokémons feu qui rendaient véritablement cet endroit « la cuisine des enfers ».
Le barman et la louve, penauds et calmés, la suivirent.
Et se prirent les pieds dans une bonde de piscine pleine de sang par terre. Ce qui causa cette fois un réflexe à la con chez nos deux protagonistes : maintenant qu'ils n'avaient plus le droit de se défendre, ils crièrent comme des fillettes et se liquéfièrent en entendant la porte derrière, non pas parce que cela annonçait un autre monstre, mais que quelqu'un pouvait entrer – et potentiellement les démasquer, ainsi que se fichtre d'eux.

* * * *

Aussi, quand ils arrivèrent à leur tour dans la salle des clients, et que Nephtys roucoulait assise à une table, plein d'autres gens profitant déjà des délices de cet endroit après leur périple réjouissant, un soulagement sans précédent les assaillit.
Mais la plus grosse peur faillit les prendre (en tout cas pour Meister) quand la Val'Kyr lui annonça qu'elle avait dit qu'ils ne méritaient pas de gâteaux, parce qu'ils ne jouaient pas le jeu. Myriam le crut sérieusement, que la fille qui était déguisée (…......... la panique l'empêcha de regarder mieux, mais quelque chose la troublait en elle) lui en voulait, et s'écria un gros « pardooooooooooon » et courut hors de la salle, littéralement ventre à terre, à quatre pattes, comme un loup.
Le barman se gratta la tête, mais fut vite ravi de voir que c'était une plaisanterie, et de pouvoir rejoindre la délicieuse mère de sa fille avec une grosse part de tarte à la myrtille. Le reste de la nuit ? Promenade dans le Parc Naturel ? Plaisanterie avec deux trois mort-vivants que Nephtys voulait enquiquiner, avec son statut de déesse des guerriers tombés ? Ou encore avec d'autres effrayants Onis ?
Allez... ça paraissait sympa.

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Ah !Mauville ! Une bien grande ville attractive. Enfin la raison de la venue de la petite Mentali barge n'avait aucun rapport avec l'attractivité de la ville. En fait, elle était là par pur hasard. De toute façon, en étant à l'état sauvage, elle avait une liberté inégalable. Il lui arrivait de se sentir seule mais bon, c'était comme ça. Poe devant se promener dans les différentes régions et Jeckyll devait faire de même de son côté. Ils se recroiseraient peut-être un jour. Peut-être.

Hyde s'assit sur le bord d'une fenêtre et se perdit un bon moment dans ses pensées et à regarde l'activité de la ville. La décoration était... comment dire... spéciale. Les couleurs prédominantes étaient le noir et le orange, ce qui, entre nous, était une association de couleurs bizarres pour la Pokémon psy. Et puis, il y avait des citrouilles en guise de décoration. Encore assez spécial entre nous. Utiliser un légume en tant que décoration était assez particulier. Surtout que ce n'était pas particulièrement magnifique. De plus, elle étaient pour la plupart taillées pour faire un visage effrayant. Hyde n'était jamais très rassurée de passer à côté. Comme si l'énorme légume orange allait lui sauter dessus.

« Owh ! Regarde ! Un Mentali ! Bonjour petit chat ! »

Ah non ! On n'allait pas encore l'accoster pour l’entraîner dans des aventures bizarres ! La dernière fois qu'elle avait rencontré des inconnus, elle avait trouvé une sorte de folle bizarre. Elle s’appelait comment déjà... Ah oui ! Alizute machin truc. Elle était bizarre et on peut dire que c'est à cause d'elle que la Mentali s'était retrouvée torchée comme il n'y avait pas. Bah ! Elle n'avait pas qu'à ramener une bouteille d'alcool avec elle ! Enfin bref. La quadrupède reprit appui sur ses quatre pattes et arrondit le dos tout en hérissant le poil. Owh ! Encore des enfants. Et vu l'habillement qu'ils portaient et l’intérêt qu'ils semblaient lui porter, il ne lui inspirait pas du tout confiance. En pas chassé, elle essaya de s'éloigner discrètement. Bien sur, il n'y a pas plus discret que ce genre de manigance. Sans qu'elle puisse le prévoir, la petite fille rit doucement et l’attrapa vivement entre ses mains pour la serrer dans ses bras. Hyde avait beau se débattre, la petite ne la lâchait pas. Ce qu'elle avait de la force et de la poigne celle-là ! On aurait dit Nelly, la fille de ses anciens propriétaires lorsqu'elle la saisissait pour l’emmener à la douche. La Mentali releva la tête vers elle et lui lança un regard noir.

« Eh oh me regarde pas comme ça boule de poils ! Je ne suis pas méchante. Je me présente. Je m'appelle Lyra. Et là, c'est mon frère, c'est Jack. C'est juste qu'on te trouvait bien seul on ne veut pas te faire du mal. »

La jeune fille adressa à l'animal un sourire assez rassurant. Elle n'était pas bien grande à bien l'observer. Elle devait avoir dans les alentours de dix ans. Ses longs cheveux roux retombaient en boucles denses le long de ses épaules et cachaient quelque peu ses grands yeux verts espiègles. Elle était assez fine ce qui tranchait avec le garçon qui l'accompagnait. Son frère lui ressemblait. Les mêmes cheveux et les mêmes yeux. Il était un peu plus trapu que sa sœur et légèrement plus petit. Certainement le benjamin.

L’aînée relâcha doucement sur le sol la Mentali et sortit de sa poche un gâteau qu'elle lui tendit. Cette dernière, affamée mais en même temps méfiante, renifla avec attention. En temps normal, elle n'aurait pas tant rechignée devant la nourriture, mais là, avec l'accoutrement de ses deux jeunes gens, il était normal qu'elle montre un minimum de méfiance. Attendez, vous trouvez normal que des gens et de sur croix des enfants soient avec du maquillage blanc macabre et des filets de sang sur le visage ? Et en plus de ça, ils étaient habillés bizarrement ! La fille ressemblait à un zombie et le gars à une sorte de vampire sanguinaire. La petite fille soupira devant l'hésitation de Hyde et lui mit la sucrerie directement dans la bouche.

« Roh ! Mais tu n'as pas à t’inquiéter, ce n'est pas empoisonné ! Et puis ne nous regarde pas avec méfiance ! Owh ! Mais c'est peut-être la première fois que tu vois des déguisements pour Halloween... Attends alors on va t'expliquer. Ah en fait t'as un nom ? »
* Moi ? Bien sûr que j'en ai un je ne suis pas le dernier pecnot du quoi ! Moi c'est Hyde. *
« Ok petite boule ! Jack ? Elle s'appelle Hyde en fait. Elle me l'a dit par télépathie. »

Lyra s'assit dans l'herbe en face du Pokémon psy. Apparemment, le fait d'avoir une créature qui s'adressait à elle ne l'avait pas surprise. Ce ne devait pas être la première fois qu'elle avait à faire à ce genre d'expérience.

« Bon. Alors, là, on est pas habillé normalement hein. Ça s'appelle un déguisement. Tu comprends ? C'est une fête où on doit se déguiser en quelque chose d'effrayant. Comme ça, on récolte pleins de sucrerie données par les gens. »

Hyde eut les oreilles qui se redressèrent d'un coup. Elle avait bien entendu le mot de sucrerie ? Hum des petites douceurs seulement si on est déguisé ? Hum cela semblait assez intéressant. Elle qui adorait le sucrée... Mais le problème principale était qu'elle ne possédait pas de moyen pour se déguiser. Pas de déguisement... pas de friandise. La déception se lut dans les yeux de la Mentali ce qui décrocha un sourire à la petite fille.

« Toi... Tu m'as l'air d'aimer les sucreries. Si tu veux, on peut de déguiser pour l'occasion ! Owh, et puis ce soir tu viendras avec nous, on va au Petit Potin ! Apparemment il y a quelque chose de spécial avec plein de surprises et de choses à manger. Qu'en dis-tu ? »

La quadrupède acquiesça d'un signe de tête. Le programme lui convenait bien. Et le fait d'avoir de la nourriture gratuitement sans avoir à voler était une aubaine pour elle. Mais bon... En quoi allait-elle être déguisée ? Il fallait un truc qui fasse assez peur et à la fois classe. Elle se voyait bien en vampire comme le petit garçon avec des taches de sang partout, ou bien en squelette. Quelque chose de classe quoi !

« Oh Lyra j'ai une idée ! Et si on la déguisait en citrouille ! Elle serait tellement mignonne ! »

EN QUOI ? Hyde recula de quelques pas en affichant un air horrifié. En citrouille ? Mais ça n'avait rien de classe ni d'effrayant un légume rond, orange et énorme ! Il était hors de question qu'elle rentre dans ça ! Et la dignité après hein ! Ils y pensaient ses gamins puérils ?! Voyant le scepticisme de Hyde, Lyra se mit à réfléchir puis finit par prendre de nouveau la parole.

« Owh oui ça serait une idée superbe la citrouille ! (accentuation du visage d'horreur de Hyde) Mais ne fait pas cette tête ! Bon au pire Je te passes la moitié de mes friandises en plus de celles qui te seront données. S'il te plaît on peut te déguiser en citrouuuuuuillleuh ? »

Hyde soupira devant le regard suppliant de la jeune fille. Ah ce qu'elle lui rappelait Nelly. Il était limite impossible de lui dire non... Et puis en plus, si elle acceptait, elle aurait de quoi manger en plus... mais cela signifiait qu'elle perdait toute dignité pour la journée... Enfin pour une journée... Et puis, vu qu'elle n'était pas de ville, ça serait vite oublié une Mentali bleuté qui se balade dans un citrouille. Elle soupira une énième fois et finit par accepter mentalement. Lyra, heureuse devant l'accord de la quadrupède bleu-mauve s'écria de joie avant de la prendre vivement sous son coude et de se mettre à courir, son frère sur les talons. La psy n'eut même pas le temps de réagir et de protester tellement elle avait réagis rapidement et de manière improbable. Il y a quelques secondes, elle était sur l'herbe, et maintenant, la voilà coincée sous le coude d'une enfant et ne pouvant pas se débattre. Bon bah... Elle n'avait plus qu'à attendre le résultat.... Et se laisser faire.

****

« OOOOOOOOOOOOOOOOOH ! T'ES TROP MIGNOOOOOONE ! »

Lyra se précipite dans la salle de bain de chez elle et revient quelques minutes plus tard avec un miroir pour montrer sa création à la concernée. Qui eut plusieurs expressions en quelques secondes. Surprise. Dégoût. Colère. Puis surprise de nouveau. Envie de rire. Envie de pleurer. Envie de partir à l'autre bout de la pièce de et de se cacher. De nouveau du dégoût. Puis plus rien. Une sorte de vide intersidéral.

« Ah t'as vu t'es trop mignonne hein ? »

Hum... Ok. Alors sa définition de « mignonne » était de ressembler à rien dans une citrouille. Je vous explique un peu le déguisement de la pauvre Hyde. Imaginez une citrouille bien grosse. Une fausse ou une vrai on s'en fout en fait. Et imaginez une Mentali à l'intérieur en ayant juste les pattes, la queue et la tête qui sortent du légume. Oui, c'est affreux. Oui c'est son déguisement. Maintenant vous devez comprendre pourquoi elle était passée par plusieurs stades d'émotions. Pour ne plus rien ressentir maintenant. En fait... elle était blasée. Au plus haut point. Mais devant les yeux de la petite fille et de son frère qui pétillaient, elle n'allait pas leur casser leur rêve. Et puis, si elle ne restait pas avec eux jusqu'à la fin, elle ne saurait jamais enlever cette foutu combinaison de citrouille.Elle soupira et fit mine d'étirer ses lèvres en un sourire avec un magnifique « Meaaaaaw ». Ce qui combla de bonheur les enfants.

« Owh, on savait bien que ça allait te plaire. Bon alors maintenant allons en ville récupérer des friandises. Jack tu prends ton panier et moi je prendrai le mien et un pour la petite Hyde trop mignonne. »

Et les voilà partis faire le tour de la ville le reste de la journée. La récolte fut généreuse, les gens s’arrêtant devant la petite Hyde « trop kawai ». Cette dernière était à la fois désemparée par les réactions débiles des gens et à la fois enchantée qu'ils réagissent comme ça vu qu'ils donnaient pas mal de friandises. Des émotions contradictoires dirions nous. Enfin bref. La journée passa comme ça, Hyde devançant les enfants avec un air boudeur et les enfants sautillant de joie, souhaitant « joyeux Halloween » à tut tête ou en accostant les passant avec le célèbre « trick or treat ? ». La journée passa plus rapidement que l'estimait la Mentali. Elle feintait l'ennui. Mais intérieurement elle aimait bien la joie de vivre des deux chenapans derrière elle. Et puis, il lui arrivait d'avoir des grattouilles de la part de certains passants.

Un peu plus tard dans la soirée, dans les alentours de 19h, voilà la petite troupe se dirigeant vers le cœur de Mauville. Le Petit Potin. Apparemment, d'après les informations que n’arrêtait pas de sortir la pipelette de Lyra, c'était un café assez récent avec une propriétaire super gentille. Et blah blah et blah blah blah. Enfin bref, ils s'y rendaient, Lyra en parlant sans cesse et Jack et Hyde feintant l'indifférence.

Tiens. Les voilà enfin arrivés devant l'entrée, décorée pour l'occasion. Des toiles d'araignée s'étendaient de tout leur large et donnaient une allure lugubres au lieu. Les baies vitrée étaient teintés d'orange et de noir avec des ombres inquiétantes. Les quelques lumières étaient faibles et peu rassurantes non plus. Un frisson parcouru l'échine de la Mentali. Elle n'était pas une peureuse pour deux sous mais il est vrai que l'ambiance rendait bien.

« Allez ! On y va ! Owh ! Regardez, faut passer par le jardin ! Et bien allons-y ! Allez, allez avancez ! »

Peu rassurés, Hyde et Jack étaient restés devant le café, n'osant pas avancer. La jeune fille se retourna et le voyant en bug, elle revint vers eux, prit la Mentali sous son coude et avança vers le portillon. Elle l'ouvrit dans un bruit sonore et sinistre qui les fit frisonner. La soirée semblait prometteuse. Lyra rattrapa son frère, qui reculait et qui manifestait l'envie de rentrer directement à la maison, et entraîna toute la troupe à l'intérieur du jardin. À l'entrée, la petite fille lâcha tout le monde et admira le paysage. Le décor n'était pas... rassurant. Il était même effrayant. La Mentali n'en revenait pas. Elle avait juste l'impression de se retrouver dans une foret de nuit. Mais une forêt dangereuse où n'importe quoi peut surgir de n'importe où. Bref, un endroit pas très rassurant. Les seules lumières venaient de quelques bougies et lanterne citrouilles disposés ça et là. Jack tremblait déjà comme une pauvre feuille et se cachait derrière sa sœur.

« Deux secondes... Mortels.
KYAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH »

Ils étaient à peine entrés dans le parc qu'ils avaient déjà commencé à crier. Pas que la fille. Mais tous. Même Hyde avait entonné un magnifique cri de peur. En fait, aucun des trois n'avaient remarqué la présence d'un individu sombre à côté du portillon. Et... il n'était pas des plus sympathique à l'appréciation du physique. Il tenait dans sa main gauche une faux aussi noir que la nuit, sur laquelle se tenait un corbeau hurlant. Non il ne hurlait pas... Il ricanait. Le poil de la féline se souleva et elle feula violemment. Bah, ce qu'elle n'aimait pas du tout cet endroit. En fait... Elle était limite en train de regretter le fait d'être déguisée en citrouille pour récupérer des petites douceurs sucrées. Tout ce qu'elle avait envie, c'était de tourner les talons et de disparaître avec son panier de sucreries dans un coin de la ville. Sauf que... le portillon avait disparu. Ce qui était totalement fou ! Ils étaient entrés il y a à peine quelques minutes et avaient avancé de quelques pas ! Si elle comprenait bien... Elle ne pouvait pas sortir... Ce parc n'était pas très net du tout.

La plus téméraire du groupe, c'est à dire Lyra, s'avança vers la mains squelettique tendu vers elle et récupéra un morceau de papier cartonné. Elle l'observa quelques instant puis lut à haute voix le contenu. Owh ! Un trésor ? Hum des friandises sûrement encore ? Un mot de passe ? Bah ça ne semblait pas trop difficile pour la petite Mentali. De plus avec une vision féline comme la sienne ça se faisait les doigts dans le nez et les yeux fermés ! Bah il n'y avait pas grand chose de difficile. Ni rien même. Et puis, le monde là, n'était pas réel. Donc il n'y avait aucune raison d'avoir peur !

« Bon les amis ! Pas de raison d'avoir peur hein ! Tout est irréel ! On trouve le mot de passe et on a le trésor ! Ça va être facile ! Allons-y ! »

Ah ! Au moins une qui pensait comme Hyde ! La Mentali acquiesça d'un signe de tête et pris la tête de la troupe. Ils avancèrent en silence pendant quelques mètres, groupés. Ils avaient beau se dire que tout était imaginaire, ils avaient tout de même les chocottes. Les toiles d'araignées, l'aspect gluant, les yeux qui sautent de partout et...

« BOUAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ! »

Hyde se retourna. Ainsi que Lyra. Jack était tétanisé et tremblait de peur.... Un bras d'épouvantail accroché à sa manche de manteau. Sa sœur se rapprocha doucement de lui et l'aider à se défaire avant de le serrer contre elle pour le rassurer. Pff ! Il avait eu peur d'un épouvantail ! Ce qu'il était peureux comme tout ! Sérieusement, qui aurait peur d'un truc en paille habillé pour faire peur aux oiseaux ?! La quadrupède soupira et se moqua du gamin intérieurement...

« MRIAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAW ! »

… Jusqu'à sentir brusquement quelque chose de fin, de rugueux et de gluant dans les poils de son dos. Elle se pétrifia sur la place poussa un cri aigu. Ne pas bouger, ne surtout pas bouger ! Faites que quelqu'un enlève cette chose qu'elle sentait se promener dans son dos !

« … Hyde... Arrête de faire ta chochotte... C'est une branche d'arbre. Pff, sérieusement entre vous deux, je suis servie. »

Elle ouvrit les yeux et tourna avec précaution la tête. Et merde.... Effectivement... Elle venait de hurler de peur pour une branche d'arbre qui lui chatouillait le dos... Eh bien, ce qu'elle était pathétique elle aussi...

Peur d'une branche... Tu m’épates...
Roh, chut toi, je ne t'ai pas sonné Lilith.
« Et sors de tes pensées, il faut qu'on avance ! Pff, il n'y a rien qui fait peur dans cette forêt vous êtes vraiment frag...
Bonsoir ~ »

Le groupe se retourna à l'unisson et aperçut un énorme squelettique sanguinolant, la main posée sur l'épaule de Lyra. Derrière lui, se ramenait d'autres semblables à lui avec une allure totalement déboîtée. Cri général et à l'unisson de la part de notre petite troupe. Les trois compagnons prirent leurs jambes à leur cou, déambulant dans une bonne partie du parc hanté afin de fuir ses horreurs abominables. Des rires et des hurlements sinistres et effrayants se faisaient entendre pendant leurs fuite... comme si ils étaient constamment observés par quelque chose.

Brusquement, Hyde trébucha dans sa course sur... Quelque chose, on va pas chercher quoi, vu que tout est possible et qu'elle n'avait aucune envie de regarder quelque chose qui, potentiellement risquait de la faire hurler de nouveau de peur. Du coup, elle fit un vol plané et, entraînant la chute de Jack qui se trouvait devant elle, fit trébucher à son tour Lyra qui se trouvait en tête de fil. Tous les trois se retrouvèrent, tête la première dans... de la boue rougeâtre, sous les rires sonores des habitants du parc sinistre. Les bruits et râlements des squelettes se rapprochaient à vu d’œil. La Mentali prit le risque de se retrouver quelques secondes pour voir l'ampleur de la troupe... Et elle eut tord. Il n'y avait plus que de squelettes gluants et sanguinaires, mais ils étaient désormais accompagnés par des... monstres de différentes sortes. Zombie, momies, etc. Et tout ceci donnait une armée macabre qui semblait avoir été dérangée par la venu des visiteurs. La féline bleuté retint un cri d'horreur et se remit vite sur pattes.

« Lyra ! Hyde ! Vite ! Ils avancent ! Et j'ai trouvé le panneau ! Vite il bouge lui aussi ! »

Ben voyons. Comme si cela ne suffisait pas, il fallait courir pour éviter l'armée qui les coursait et courir pour rattraper un foutu panneau avec un fichu mot de passe. Sérieusement la Pokémon commençait à regretter sa venue ici...

Les revoilà à courir dans tous les sens. Sans savoir où aller d’ailleurs, vu que les décors changeait constamment. Il y a quelques minutes à l'horizon il y avait une marre à crapauds. Là, il y avait un arbres à pendus. Owh et puis maintenant, il y avait un cimetière. Enfin, jamais rien d'appétissant. Les lanternes citrouille posées à quelques endroits semblaient se déformer et de rire des actions du groupe. Ils avançaient lentement, s'embourbant à chaque pas.

Dans un ultime espoir, et surtout parce qu'elle commençait à sentir les doigts squelettiques sur son jolie fessier, elle bondit, prit appui sur les deux enfants et s'élança, espérant toucher et sauter sur le panneau. Coup de chance (pour une fois), elle aplatit le panneau bruyamment. Subitement, la horde de monstre disparut en fumée, laissant les trois compagnons dans un silence morbide. La boue disparut elle aussi, laissant à la place une brume légère. Lyra se rapprocha de la Mentali et lui grattouilla le menton en guise de récompense et Jack lui tapota le haut du crâne.

« Merci. Bon maintenant on a le mot de passe. Alors... Trick or Treat. Bon maintenant...
MOT DE PASSE ACCEPTE. »

Ils se retournèrent surpris et remarquèrent une porte s'ouvrant dans un grincement sonore. Laissant apparaître un intérieur particulier. Un plan de travail ensanglanté avec un couteau de boucher planté. Des toiles d'araignée, des citrouilles. Et une brume épaisse à l'intérieur. Ce qui était assez particulier pour un espace intérieur. Ils avançaient à tâtons et...

« KYAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ! »

Brusquement, une masse s'affala sur Hyde, ce qui la fit sauter sur les épaules de Jack, apeurée. Jusqu'à ce qu'elle remarque que... ce qui était tombé sur elle était un mannequin poilu.

« Du calme, du calme, ce n'est une poupée de loup garou, calme. »

Et avec douceur, il la prit dans ses bras et lui grattouilla le ventre pour la détendre. Ce qui marcha super bien vu que quelques secondes après, elle ronronnait déjà, aux anges.

« Un problème ? »

Hyde tourna son attention vers la chose qui venait de parler. Bah ! Ça pourrait être n'importe quoi ! Une théière peut-être après tout hein ! Ah non... c'était une petite Nanménouie qui les questionnant du regard et qui se tenant... au niveau de l'encadrement d'une porte. Et merde. Cela voulait dire que toutes les personnes qui se trouvaient dans la pièce l'avait entendu hurler comme une enfant. Putarchat. Elle abandonna son air bêta et heureux et descendit pour se poster devant la Pokémon normale.

« Mouarf non... J'ai juste eu peur pour...
Ce pantin ?
… Oui...
Il y a de l'autre côté des pâtisseries et des rafraîchissements pour vous désaltérer, suivez moi. »

La petite les devança, les entraînant dans une pièce spacieuse et décorée selon le thème de la soirée. Des citrouilles remplies de bonbons, des sucreries trônant fièrement sur les tables, des personnes déguisées. Tout ça dans un espace chaleureux. Les enfants et la Pokémon psy étaient émerveillés. En fin de compte, ça servait de subir des choses immondes dans le jardin si c'est pour avoir des petites douceurs en récompense.

« Tenez. »

La Nanméouie était revenue vers elle un sourire bienveillant aux lèvres avec une pâtisserie chocolatée qu'elle déposa devant Hyde. Lyra avait tirée son frère pour l'amener vers les tables et vers celle qui semblait être la propriétaire des lieux. Un sourire aux lèvres, la Mentali les regardait s'éloigner et s'amuser. Elle aurait bien voulu avoir un de ses frères elle aussi avec elle. D'ailleurs où pouvaient-ils bien être à cette heure-ci. Il ne faudrait pas qu'elle oublie de leur parler de cette journée, tellement elle était spéciale. Leur expliquer tout les détails. Les moments où elle a hurlé inutilement et le seul moment où elle a agis de manière héroïque (kof kof). Elle finit par remercier la Pokémon et commença à manger. Quelle douce personne qu'elle avait devant elle. Au moins elle ne passerait peut-être pas la soirée toute seule. Enfin, c'est ce qu'elle pensait jusqu'à ce que Jack et sa sœur reviennent vers elle et l'asseye sur leurs jambes.

« Eh ! Tu ne pensais pas passer la soirée toute seule petite citrouille tout de même ?! Joyeux Halloween petite Hyde ! »

Surprise, la concernée les regarda avec des yeux remplis de remerciement. Enfin une soirée qu'elle ne passerait pas toute seule.

Sombre nuit d’Halloween, le ciel nocturne se voile d’inquiétants nuages noirs. Il ne manque plus que quelques éclairs pour parfaire l’ambiance lugubre. Vous savez, le théâtre parfait pour expliquer un inexplicable paradoxe temporel. Ce que je faisais avant ? Je n’en sais strictement rien, pas plus que je n’ai connaissance du pourquoi je suis arrivée ici. Ah si, ça me revient… bon, puisque vous êtes curieux, envoyons le flash-back.

***

J’étais de passage à Mauville ce jour-là, et je passais rapidement au centre pokémon comme à mon habitude. Sauf que j’avais oublié un truc… c’était aujourd’hui, cette fête en mousse qu’on appelle Halloween. Bref, tout le monde avait revêtit son costume, et des monstres défilaient dans la rue tous plus moches les uns que les autres, avec un panier supposé accueillir les sucreries que donneraient les gens qu’ils effraieraient. Sans doute ne voulaient-ils pas vexer les enfants en feintant – d’une manière pas vraiment crédible soit dit en passant – la peur. Et moi… ? Déguisée, laissez-moi rire… Je n’avais strictement aucune idée de ce en quoi je pourrais me déguiser pour cette journée qui s’annonçait ennuyeuse à mourir.

Mais d’un certain côté, cela pouvait être amusant. Voir les gamins en zombis avec un faux poignard planté dans le crâne – et si seulement ce pouvait être un vrai… – ou encore leurs pauvres pokémons en citrouilles, c’était vraiment pitoyable. Seulement, il fallait bien une occupation. Autrement dit, quelque chose à grignoter. C’est ainsi que j’ai naturellement pensé au Petit Potin, un petit café du coin incontournable d’après les rumeurs et où on sert les meilleures pâtisseries du monde – d’après les rumeurs encore une fois – mais malheureusement, car il fallait s’y attendre, lui aussi fêtait Halloween. Cela n’aurait été qu’un détail si le déguisement n’avait pas été obligatoire… ah, je vous jure, qu’est ce qu’on ne ferait pas pour des pâtisseries !

Conséquence, j’ai du chercher toute l’après-midi pour trouver une incarnation pas trop ridicule et même assez discrète si c’était possible. Et évidement, un truc léger, qui ne tient pas trop chaud et pas de trucs qui gratte, maquillage et autres conneries. Difficile, moi ? Bref, passons. Au final, j’ai mis une jolie robe noire et un nœud assortit pour attacher mes cheveux et un petit voile noir également. Et pour s’occuper des jeunes hommes un peu trop entreprenants ou des blagueurs de mauvais gout, une magnifique faux à la lame pas très aiguisée mais tranchante tout de même. Il faut bien assurer ses arrières, non ?

Ah oui, j’allais oublier le petit trouble-fête… Ace a absolument tenu à m’accompagner. Et comme apparemment les pokémons doivent se déguiser également, il avait enfilé une espèce de combinaison noire et un masque à oreilles pointues. Bref, il s’est déguisé en Batman. Maintenant que tous les préparatifs étaient terminés et que la nuit commençait à tomber, tout ce beau monde se rendit au Petit Potin…

***

De retour dans le présent. Nous voici donc devant le Petit Potin… pas mal les citrouilles et les guirlandes nosférapti… Enfin, je ne suis pas là pour admirer le décor mais pour gouter aux gâteaux ô combien célèbres qu’ils servent ici. Cela ne m’empêche pas de faire un peu de tourisme, mais la décoration laisse à penser qu’il n’y aura pas grand-chose de surprenant cette année non plus. Tiens, apparemment il faut faire le tour par derrière. Sans doute une animation pour la soirée. Je contourne alors le bâtiment pour trouver la jolie grille du cimetière grande ouverte. Un léger coup de vent la fait doucement vaciller dans un grincement assez désagréable. Curieuse de savoir de quel genre d’illusion il s’agissait je pose doucement ma main que la froideur du métal fait trembler. Réaliste en tout cas.

« Un instant jeune demoiselle… »

Je sursaute sur le coup, mais parviens tout de même à garder mon sang froid et me retourne pour croiser le regard d’une incarnation de la faucheuse qui me tend une carte de ses phalanges dénués de peau. Eh, il croit franchement qu’il me fait peur avec sa faux et sa cape noire ? Je proteste, c’est une contrefaçon de qualité très médiocre. Alors, il me dit quoi ? Un mot de passe, un panneau qui se promène, des esprits qui nous surveillent… rien d’anormal en somme.

« Allez, en route. Si tu vois un panneau avec des ailes ou autres pattes d’araignées qui se fait la malle, tu m’préviens d’accord Bat-truc ?
- Tic ! »

Sitôt-dit, sitôt-fait, le duo partit en quête du mystérieux panneau récalcitrant. Un cimetière normal à première vue, si on met de côté les arbres bizarres et les flaques de boue pas très naturelles. Un épais brouillard recouvrait la zone, si bien qu’on pouvait se croire seul dans un lieu infini sans aucune sortie possible. Nous regardions attentivement les moindres détails de ce lieu, essayant de ne pas se perdre dans la brume. Jusqu’à ce qu’un drap volant vienne nous dire bonjour du moins. Pas très original, mais la capuche et les yeux rouges qui brille sont pas trop mal. Ce qui ne m’empêcha pas de balancer un grand coup de faux dans l’esprit qui… fut simplement déformé par le vent, et n’eut même pas une égratignure. Surprise, je reculais de quelques pas quand un truc froid agrippa vivement ma cheville. Une… une main ?

« WAAAAAAAAAAAH !! Lâche-moi saleté ! »

Mais non, la saloperie ne voulait pas lâcher priser. L’autre fantôme arracha alors une tête de Justin Bieber du sol et me la… balança dessus. En plein dans l’estomac en plus, et je tombais à la renverse dans l’herbe. Mais ça fait mal ce truc et puis, ils ne pouvaient pas choisir quelque chose d’un peu moins dégelasse à m’envoyer ? Je me relevais toute tremblante et saisissais fermement ma faux pour faire face à l’esprit farceur.

« B-bon, ça commence à bien faire là ! C’est pas parce que t’es qu’une illusion qu’il faut te croire tout permit ! »

Voilà que je me mettais à parler toute seule. Mais bon, c’est pour la bonne cause, dira-t-on. Après deux autres slashs dans la figure, le revenant se décida enfin à disparaitre… et je m’aperçu alors que j’avais manqué de trancher le costume de sorcière d’une jeune femme qui passait par là. Elle poussa un hurlement strident à m’en vriller les tympans, ce qui me fit lâcher le manche et crier à mon tour.

« M-m-mais vous êtes complètement malade ?!? »

Encore sous le choc, je ne sus que répondre. Sur ce coup, c’est Ace qui m’a sauvée ; lui qui voulait simplement lui faire un câlin, il l’a faite détaler comme un lapin. Ce n’était peut-être pas une mauvaise idée de le déguiser, en fin de compte.

« Toge, tic !
- Tu as trouvé le panneau ? Beh enf… quoi il se barre ?! »

Beh oui, c’est tellement plus drôle pensez vous. En plus, comme si lui courir après n’était pas suffisant, le panneau zigzaguant entre les arbres du cimetière, arbres entre lesquels étaient tissées d’énormes toiles de Migaloss. Ces saletés restaient collées à la lame de ma faux sans pour autant se faire couper, ce qui me força à faire le tour avec un long filament blanchâtre scotché à mon arme. Je demandais alors à mon partenaire de calmer le vilain panneau en tirant un petit rayon signal dessus. Rayon qu’il esquiva d’une pirouette magistrale. Heureusement, la deuxième fois fut la bonne et une petite explosion multicolore fit valdinguer le précieux mot de passe un peu plus loin. Au moins, il ne bougeait plus, c’était déjà ça. Je m’approchais avec prudence du truc en bois hanté et lut le mot de passe… rien ? Il se paye ma tête c’est ça ? Je dus écraser le panneau avec rage jusqu’à en faire craquer le bois pour qu’il daigne enfin afficher la clef du trésor.

« Trick or treat ? Eh bien, tu vois quand tu veux… Il ne reste plus qu’à trouver la sortie. »

Plus facile à dire qu’à faire, aurait-on été tenté de dire. Mais finalement non, il suffisait d’aller tout droit puis de longer les murs. Un type déguisé en maitre de ténèbres de Fort Boyard nous attendait, mais bizarrement il n’y avait aucune porte. Je ne sais pas pourquoi, mais je ne le sent qu’à moitié ce coup là…

« Mot de passe ?
- Euh… Trick or Treat ? »

*BAOUUUUUUUUM !!!*

Une violente détonation retentit, le mur explosa littéralement et une pluie de débris illusoire me tomba dessus. On a beau savoir que c’est du faux, sous la surprise j’ai quand même crié comme une gamine en me protégeant les yeux de mon bras. Quand enfin tout s’arrêta, il n’y avait plus de mur, simplement la porte du Petit Potin qui me tentait les bras et le gardien à l’air impassible de tout à l’heure. Bon, eh bien entrons.

A peine la porte ouverte, un sympathique mécanisme se met en route et fait tomber une pluie d’araignées suspendues tomber pile sous mon nez, ce qui me fit bondir subitement en arrière par réflexe afin de ne pas me les prendre dans les cheveux, non sans pousser un petit cri. C’est malin… dire qu’on se croyait enfin à l’abri, il fallait qu’ils en profitent. Je pousse un soupire de soulagement et entre enfin dans l’espace client. Une petite Naméouie vint m’accueillir avec un sourire bienveillant et m’amena au buffet royal. Oh, ils avaient pensé à tout ceux là, finalement j’ai peut-être bien fait de venir. Je m’empare d’une grosse part de brownie dans laquelle je croque à pleine dent. Divin.

« …Joyeux Halloween petite Hyde ! »

Hyde ? Ce nom me disait étrangement quelque chose… cédant à la curiosité, le me retournais pour voir le petit chaton trop kawai sur les genoux de deux enfants, en costume de citrouille. Sur cette vision, ne pu m’empêcher d’éclater de rire. Pas très discret, surtout avec la bouche pleine de gâteau, mais je mis un certain temps avant de maitriser mon fou rire. Ah cette chère Hyde, je ne pensais vraiment pas la trouver ici. Quoiqu’en fait, elle fait parti des rares personnes plus goinfres que moi, alors ce n’est pas si surprenant. Je ne suis pas mécontente de l’avoir vue comme ça tiens, je me demande comment ils s’y sont pris pour avoir son consentement. Enfin, finalement, je préfère ne pas savoir…

Je pris un bon petit stock de gâteau et m’installai à une table libre pour manger tranquillement après avoir posé la faux contre le mur. Ace quand à lui avait prit sa part puis était partit faire connaissance avec les autres pokémons du coin. Pour ma part, sans-doute allais-je écouter d’une oreille distraite les histoires des autres, à se moquer des frayeurs de leurs amis et vanter leur courage face aux illusions… enfin bref, à celui qui arrangera le mieux le récit à sa sauce. Bonne soirée en perspective, donc.

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- « AAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ! », hurla Abel. « Leki ! Mais...Mais...Mais tu es plein de sang ! Tu as mal?Ne t'inquiètes pas, Papa va t'emmener à l'hôpital.

- Ga ? », répondit son fils qui semblait s'en foutre totalement.

- « C'est du ketchup, pauvre ahuri. », transmit télépathiquement Feuforêve, tout en se retenant d'exaucer l'envie qui le secouait de se frapper la tête contre le mur. « T'as laissé la sauce dans le bol, et il l'a fait tomber.

- Mais...Mais il n'est pas blessé ? Oh, il me regarde comme s'il avait mal, je sais qu'il souffre ! Je vais me rendre à l'hôpital immédi...

- Teddiursa. », l'interrompit patiemment Feuforêve. « Dégommage. »

L'ourson vert se redressa, bondit sur la table, saisit le bol qui contenait encore un peu de sauce et l'envoya brutalement dans la tête de son propriétaire, qui vacilla, et s'effondra sur les fesses. Headshot !
Lorsque ledit propriétaire eut récupéré ce qui semblait être un sang-froid un peu plus marqué, qu'il se soit nettoyé sommairement le visage et ait quand même pris ses deux enfants sur ses genoux, abandonnant la production de spaguettis à la bolognaise qu'il préparait, il s'autorisa à se détendre un peu. Après tout, la soirée promettait d'être paisible, et un peu de repos, vu les activités éreintantes qu'avait réclamé son travail aujourd'hui (en l'occurence trier quelques dossiers engueuler Takhojo, trier quelques dossiers, mener une expérience sur l'effet de la confiance du dresseur sur les performances du Pokémon et trier quelques dossiers), ne pouvait lui faire que du bien.

Mika recommença à jouer avec sa blouse, cette fois tachée de sauce tomate rouge, comme à son habitude, et afficha un grand sourire. Leki, pour sa part, se contenta de prendre le premier objet qui lui tombait sous la main, en l’occurrence le doigt de son père, et commença à le grignoter sans se poser de questions. Journée banale dans la famille Kujaku.
Jusqu'à ce que la sonnerie de son appartement résonne. Abel, surpris, consulta sa montre. Dix-neuf heures trente. Qui aurait pu avoir l'idée de sonner à sa porte à dix-neuf heures trente ?
Abel ouvrit tranquillement la porte, un bébé dans chaque bras.

- « KYAAAAAAAAAAAAH, ILS SONT TROP MIGNOOOOOOONS ! »,, s'exclama une voix féminine, assez brutale.

- « Sa...Sakaya ? », marmonna Abel, interloqué en reconnaissant la femme rousse qui le surplombait d'une bonne tête, accompagnée d'un grand homme blond qu'il ne connaissait pas.

- « Sakaya, je crois que vous lui avez fait peur. », dit ce dernier en souriant.

La rousse secoua la tête en fendant son visage d'un grand sourire.

- « On m'avait dit que t'avais eu des gamins, mais je pensais pas qu'ils étaient si choupi ! Comment ils s'appellent ? Roh, le petit suce son pouce, regarde, Altruis !

- Heu... lui c'est Leki. Et sa sœur s'appelle Mika.

- Ils sont adorables ! Il faut qu'on en fasse, mon coeur ! »

Ce dernier afficha un sourire crispé. « Je n'ai rien contre, ma chère, mais je préférerais que l'on prenne cette décision après une réflexion plus approfondie, et non pas sur un coup de tête, juste en voyant les beaux enfants que votre ami à fait. »

Abel ne disait plus rien, complètement paumé. Surtout que son silence paraissait être l'option la plus raisonnable en voyant Sakaya se tourner tel un diable en furie vers son compagnon. Enfin, Abel supposait que cet Altruis était son compagnon, étant donné qu'elle avait parlé de gamin...

- « T'es en train de dire que tu ne voudrais pas avoir des gamins avec moi, c'est ça ?

- Ce n'est pas ce que j'ai dit... », répondit Altruis en déglutissant avec peine.

- « T'es en train de dire que l'idée de me faire des enfants te répugne, que tu ne me trouves pas jolie ? C'est même pas l'impression que tu donnais hier soir, méchant! »

Une vague trace de rouge envahit le visage impeccable du blond, qui grimaça en voyant sa partenaire de vie montrer les dents, et lui sauter dessus pour lui planter les crocs au sommet du crâne. Abel toussota.

- « Heu... sinon, il y a une raison qui motives votre venue ici ? Non pas que je sois pas content de te voir, Sakaya ! », ajouta-il précipitamment.

Comme a regret, la trentenaire ôta ses crocs du sommet du crâne de son compagnon, et dévisagea Abel (lequel fit un imperceptible mouvement de recul.)

- « On est venu te chercher ! C'est Halloween au Petit Potin, pas si loin d'ici, et on voulait te proposer de venir avec nous. » Voyant son hésitation, elle haussa la voix. « Mais bon sang, t'es un mec, réfléchis pas ! Tu veux garder tes gamins bien au chaud, loin de tout ? Mais fais leur découvrir la vie bordel ! Alors même si Halloween c'est un peu effrayant ils vont adorer tu vas vo...

- Sakaya... tu as peur des fantômes ? », demanda Abel. Il avait beau réfléchir, il ne voyait pas une autre explication possible à sa présence soudaine, si ce n'est qu'elle avait besoin de s'entourer pour ne pas avoir trop peur.

Altruis, sans que Sakaya ne le remarque, hocha discrètement la tête, tandis que cette dernière faisait de furieux signe de dénégations. « MAIS NON ! C'est juste que ça faisais longtemps que l'on ne s'était pas vu, et tu me manquais, espèce de gosse ingrat ! Mais si môssieur préfère s'isoler avec ses gosses, je vais pas le retenir hein ! Espèce de cachalot roulé à la farine et qui a pris un coup de soleil avec une huître dans les... »

Le jeune homme l'interrompit, de peur qu'elle ne marque ses gosses avec son vocabulaire. « C'est bon, c'est bon ! Je viens, pas la peine de hurler ! Le petit Potin t'as dit ? Eh mais attends, c'est pas le café d'Erika, ça ? »

Sans l'écouter, la rousse venait de la prendre par l'épaule et de l'entraîner vers les escaliers, en beuglant qu'il fallait qu'ils passent tous dans une boutique de déguisements, car c'était costume obligatoire.

**********************************************

Leki et Mika étaient sur une chaise, battant des mains joyeusement. Tout deux étaient enchantés des costumes que l'on avait trouvé pour eux. Abel, en fouillant dans les rayons, avait trouvé pour son fils un petit costume pyjama qui faisait loup-garou, ce qui l'avait décidé car il avait l'air épais, et Abel se serait ouvert le ventre plutôt que de risquer de donner froid à un de ses gamins. Quand à Mika, elle s'était échappée des bras de son paternel, et avait gambadé dans le magasin, forçant les trois adultes à lui courir après. Finalement, Altruis l'avait trouvée, devant un costume... de zombi. Abel avait écarquillé les yeux, mais comme le costume plaisait à la gamine, Sakaya l'avait convaincu de le payer.
Pour sa part, la rousse avait opté pour un costume de renarde à neuf queues, qui lui allait franchement bien, et elle s'amusait à titiller son homme avec des « Graous ♥ », assez convainquant. Son homme souriait à ces blagues, et avait opté lui, pour un costume de vampire, assez élégant en soi. Classe distingué, Abel se sentait assez petit à côté... surtout qu'il ne restait plus grand chose quand il était passé... et il avait du se rabattre sur ce qu'il restait.
Soit un costume de Mort, mille fois trop grand pour lui, ce qui faisait qu'il manquait de tomber tous les cinq mètres. Et l'énorme faux de carton qu'il devait porter l'encombrait plus qu'autre chose, ce qui faisait qu'il ne pouvait plus porter qu'un seul de ses enfants à la fois.
Il en avait donc confié Leki à Altruis, en lui faisant promettre de ne jamais le quitter des yeux, ce qui avait fait rire le grand blond, et s'était dirigé avec ses camarades vers Mauville.

Lorsqu'ils arrivèrent au Petit Potin, le groupe fit forte impression. D'abord parce que Altruis, malgré sa quarantaine d'année, faisait preuve d'une classe tout bonnement intersidérale, et son air poli faisait battre le cœur de toutes les succubes, Pikachus démoniaques, et revenantes qu'ils pouvaient croiser, Leki se chargeant de finir le boulot, avec son air mignon dans son costume.
Ensuite, second détail, Sakaya.Cette dernière était un peu, voir énormément jalouse de toute ces nanas qui se permettaient d'approcher comme ça de SON Altruis à elle, si bien qu'elle semblait rayonner d'une vague aura rouge, résultat assez flippant combiné à son costume de renarde à neuf queues, surtout si l'on considérait les pulsions meurtrières qui lui déformaient le visage.
Quand à Abel... eh bien, vu qu'il considérait comme une menace potentielle pour la santé de ses gamins toute personne qui s'approchait un peu trop près, le costume de Mort couplé à la faux de carton qu'il faisait tournoyer avec énergie lui donnait une allure assez impressionnante... seulement un peu ternie par Mika, qui, totalement dans l'esprit de son personnage, arrachait des bouts de son costume et les projetait sur les passants.
Aussi, un vampire beau gosse qui portait un loup-garou mignon, suivi par une renarde au neuf queues tueuse, ainsi qu'une Mort et un zombi qui projetait divers bouts de plastiques ressemblant furieusement à de la chair (genre des oreilles...) sur les passants, ça ne passait pas franchement inaperçu.

- « BON ! », fit Sakaya en secouant la tête. « Alors ! Il paraît qu'il faut trouver un panneau... Sur ce panneau, il y a un mot de passe de marqué qui nous donne accès à tout un tas de pâtisseries !

- Genre celui qui est derrière toi ? Ah mince, il se barre... », maugréa Abel, même plus surpris de voir un panneau s'enfuir, alors même qu'ils n'étaient que dans le jardin du petit Potin.

- « Derrière moi ? ALTRUIS ! SUR LUI !

- Oublies pas que tu portes mon fils, toi.

- Heu... »

Le grand blond étant un peu trop perplexe pour réagir, Sakaya bondit en avant, ratant d'un cheveu le panneau en question, et se vautra sur le sol. Abel réagit après elle, courant comme il le pouvait dans son costume trop grand, il se rua à sa poursuite.

- « Abel fait gaffe ! Citrouille à ta droite !

- CITROUILLE ?

Abel esquiva d'un bond le cucurbitacée orange qui lui arrivait droit dessus. Avant de s'apercevoir que ce n'était pas une citrouille, mais une véritable armée qui fondait sur lui. Au passage, il cru même apercevoir un Mentali en train de surfer sur cette armée de citrouille. La première siffla au dessus de sa tête, il se décala d'un pas pour éviter la seconde... La troisième le saisit en pleine tête, le mit au sol, projetant Mika qui battait des mains, ravie, en l'air. Le reste des citrouilles le recouvrit, si bien que ce fut bientôt un gros tas de citrouille ou trônait fièrement une enfant qui attirait le regard. Et si l'on voyait bien, on pouvoir apercevoir une main humaine dépasser.

- « Vous allez bien, Abel ? », questionna Altruis en extirpant le coordinateur de l'enfer orange.

- « Autant que ça peut aller après s'être fait agresser par une armée de légume...Merci. »

Sakaya, ayant par conséquent récupérée Mika qui semblait s'amuser à la folie, galopait après le panneau. En chemin, elle explosa un lampadaire agressif qui se penchait vers elle, comme pour l'attraper, esquiva de justesse une octagénaire déguisée en squelette obèse, et pulvérisa une citrouille parfaitement immobile, ayant vu que ce genre de truc peut se montrer dangereux.
Néanmoins, le panneau, visiblement pas du tout décidé à se laisser attraper, esquiva d'un salto la charge de la rousse qui rageait.
Altruis, souriant, ne semblait pas du tout perturbé par le spectacle autour. Pas par les lanternes volantes qui rôdaient autour de lui, pas par les démons en train de jouer à la pétanque avec des crânes... Et encore moins par le Fantominus bleu qui lui tirait la langue.

- « UN FANTÔÔÔÔÔÔME ! », hurla la sœur cadette du Boss de la Team Rocket, tout en se mettant à courir en cercle, Mika répétant avec conviction. « Ooooome ! »

Sauf qu'une voix inattendue répondit : « Un fantôme ! Il y a un fantôme Len ! C'est... C'est dangereux ici !

- ...Non ! Rin, ne t'inquiètes pas ! Je... Il n'y a pas de quoi avoir peur ! C'est un entraînement !

- Rin ? Len ? », fit Abel en extirpant sa jambe du tas de citrouilles.

- « Monsieur Abel ! », répondirent les jumeaux Sayomigi d'une seule voix. « Vous êtes venus, vous aussi ?

- Heu... ouais. », fit le coordinateur en s'approchant et en leur frottant la tête. « Des sucreries, ça se refuse pas. Vous êtes venus pour ça vous aussi ? »

Les deux petits blonds secouèrent négativement la tête. « Nan monsieur ! C'est un entraînement ! On vient d'être nommé champion d'arène de Safrania, alors on fortifie notre mental pour que ça soit plus facile ! »
Abel écarquilla les yeux. « Champions ? Eh bien, j'avais entendu dire que le champion de Safrania était jeune, mais... De la à imaginer que c'était vous...Félicitations à vous deux. C'est courageux de votre part. »

Ils rougirent, heureux du compliment venant de la part de Abel qu'ils tenaient en haute estime, surtout depuis qu'il leur avait confié le Melo, aujourd'hui Melofée, qui était un de leurs Pokémons favoris. Sauf que la, ils aperçurent une créature sans tête qui tendait ses bras cadavériques vers eux, et ils s'enfuirent en hurlant, se planquant derrière le truc qui semblait le plus sûr des environs, en l'occurrence Altruis, qui ne se formalisa pas.

- « Ouais bah c'est pas gagné... », sourit Abel, tout en récupérant sa fille des mains de Sakaya, jugeant cette dernière pas exceptionnellement fiable, surtout qu'elle n'avait pas arrêtée de courir.

- « Ga-M'man ! » dit Mika en agitant les bras.

Abel se figea net. BON DIEU, ELLE AVAIT PARLE ! C'était pas non plus super clair, mais des larmes d'émotions coulèrent sur les joues de Abel. « MA CHERIE, TU AS PARLE ! ». Il la souleva fièrement, content de voir cela, puis lui embrassa le front, fier d'elle.

- « Ga-M'man ! », répéta Mika en désignant quelque chose.

- « Ga-M'man ? », dit Abel, un grand sourire aux lèvres, avant de se rappeler que sa mère s'était présentée aux petits comme Grand-Maman. « Ah, non, elle n'est pas la, malheureusement... Heu... peut-être heureusement, ça fait un bon moment que je suis pas allé les voir... »

Une main qui tapota son épaule interrompit la ses réflexions. Il se retourna lentement, se figea sur place.

- « Fils indigne... », murmurait Isaya Kujaku une aura noire ayant enveloppée ses membres, alors que Sayanel Kujaku faisait coucou à son fiston de loin. « ÇA FAIT COMBIEN DE TEMPS QUE TU NOUS IGNORES, HEIN ? TU COMPTES PEUT-ETRE VENIR NOUS VOIR, UN JOUR ?

- GYAAAAAAAAAAAAAAAAAH ! », hurla Abel devant la figure en colère de sa mère, pleinement conscient de son potentiel destructeur.

- « HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII ! » beugla Sakaya, le Fantominus bleu l'ayant rattrapé et lui ayant tiré la langue.

- « NAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAN ! » s'époumonèrent de frayeur les jumeaux Sayomigi en apercevant la tête sans corps de la créature de tout à l'heure, qui servait justement de cochonnet à la partie de pétanque des démons.

*******************************************************

- « Mot de passe ?

- ...Trick or treat. », dit Altruis calmement. Ils avaient fini par attraper ce panneau de la plus improbable des manières. Sans daigner accorder un regard à la brume noire qui semblait s'étaler aux alentours, Isaya avait pris Mika des mains de son fils et lui avait administré un coup de pied sauté violent au point de lui faire quitter l'atmosphère terrestre, percuter une demi-douzaine de Nosferaptis avant de rebondir contre une Ecremeuh Démoniaque, et de rentrer dans le panneau, qui n'avait pas pu prévoir la trajectoire assez irrégulière du Rocket.

Maintenant, ce dernier était soutenu par les jumeaux Sayomigi, assez inquiets, tandis que Sakaya se régalait d'avance des plats qu'ils allaient manger, Mika et Leki gazouillants dans ses bras. Les parents d'Abel, vu que Isaya avait eu une crise de remords, et s'était excusée au point de s'agenouiller et de mettre la tête contre le sol, étaient rentrés chez eux, Sayanel ayant pris sur lui de la ramener.

- « Mot de passe accepté. », leur répondit la porte, arrachant un frisson de frayeur aux jumeaux qui manquèrent de laisser tomber Abel par terre. Mais cela n'aurait pas eu de réelle importance, puisqu'un trou apparut comme par enchantement, arrachant un « MAIS BORDEL ! » à Sakaya, ainsi qu'une mimique assez consternée à Abel, qui commençait à en avoir réellement marre de cette foutue soirée.
Sans vraiment comprendre quoi que ce soit, ils semblèrent traverser tout un tas de dimensions ou les tasses volaient, et Altruis cru même apercevoir du coin de l’œil un éclair au chocolat géant en pleine discussion avec un Cookie, avant que la réalité ne reparaissent et qu'ils tombent comme par enchantement sur des fauteuils fait pour eux, sans le moindre mal. Enfin, presque tous, vu que Abel n'avait eu le droit qu'à un tabouret ou il s'était vautré superbement.

- « Je vais finit par croire que quelqu'un m'en veux ici... »

Abel se rassit, et parvint à sourire en voyant le plateau de pâtisseries qui volait tout seul vers eux.

- « Allez, fait pas cette tête, Abel ! Après tout, on s'est bien amusé ! », s'exclama Sayaka, enfournant trois religieuses dans sa bouche et mâchant bruyamment.

- « J'ai été ravi de faire votre connaissance Abel, et je dois avouer que même pour moi, cette soirée a été fort sympathique. », sourit Altruis.

- « C'était génial ! », dit Len.

- « On s'est bien amusés ! », fit Rin, assise sur les genoux de son frère.

Abel saisit une tasse de thé, attendit que chacun ait la sienne, et reprit ses enfants sur ses genoux. Leki et Mika s'endormaient dans ses bras, harassés par cette épuisante soirée, mais semblaient s'être bien amusés. Tant mieux, c'était le plus important. Et même pour lui... Est-ce que la soirée avait été aussi pénible qu'il le prétendait. Probablement pas... Et il adorait toutes les personnes présente, ce qui la rendait d'autant plus précieuse, surtout qu'il n'aurait peut-être pas d'autres occasions de passer une soirée avec ceux-la. Il leva sa tasse.

- « Eh bien, à cette soirée... »

Ils saisirent tous une tasse (quoique que celle de Sakaya ressemblait plus à une chope), la levèrent, et dirent :

- «JOYEUX HALLOWEEN ! »

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" Déguise-toi en membre de la Team Rocket, non ?
-Ta gueule…"

Notre histoire commence par une petite scène de ménage entre deux personnes, plus liés par un étrange partenariat que par de véritables liens amoureux. Et pourtant ce genre de débat sans utilité et à sens presque unique (selon les humeurs de l’un ou de l’autre qui n’étaient que très rarement en phase), commençait à faire partie de leur routine. Et pourtant, ils arrivaient à coopérer. Pour l’un c’était par défaut, il avait encore des preuves à faire, on ne lui faisait pas encore totalement confiance, il devait se ranger pour parvenir à son but, l’autre était un partenaire assez compétent pour l’assister, et avait fini par s’habituer à sa présence.

" Tu préfères un déguisement de Quetzacoalt ? ~"

La petite pique qui se voulait amusante n’arracha au plus vieux des deux qu’un soupir. Il en avait marre de chercher un déguisement à la con, il en avait marre d’écouter l’autre parler sans interruption, il en avait marre de ne pas être celui qui se foutait de la gueule de l’autre. Ce n’était pas dans ses habitudes de subir de cette façon le comportement insupportable d’autrui ! C’était lui le maître à faire chier ! Lui qui devait, d’un cynisme, faire voir rouge à ses adversaires comme à ses alliés ! Lui qui était censé avoir déjà trouver comment s’habiller à Halloween et être en train de railler tous ces pauvres gens qui fouillaient désespérément les rayons et autres malles à déguisement pour trouver leur bonheur ! Et là, il en était réduit à buguer, incapable de se décider, incapable de trouver un costume ou une idée susceptible de lui convenir.

" Hé ! Hé ! J’ai encore mieux, tu pourrais te déguiser en… Giovanni ! Là c’est clair que tu vas faire peur aux enfants ! Même les Pokémons spectres n’oseront pas t’approcher. "

Et que je te cligne de l’œil pour te rappeler tous les gentils compliments que tout le monde s’amuse à faire –en permanence, mais surtout par derrière, sur leur admirable et non-moins intéressant Patron. C’est sûr que d’un coup ça lui donnait vachement envie d’essayer de se badigeonner le crâne de crème à épiler pour « faire plus vrai », et que l’idée de génie de son partenaire l’inspirait au plus haut point !... Ou pas.

La seule inspiration qui vint fut celle qui précéda un grand coup de gueule. Grand coup de gueule qui tellement subtil et discret dans son exécution leur valu de se retrouver à porte de cette espèce de boutique de neuf et d’occasions.
Paraîtrait-il que les gens veulent faire leur course dans la tranquillité.

***

" T’es vraiment susceptible quand tu t’y mets, tu sais ?
- Mais puisque je te dis que je suis déguisé en Clochard ! Tu me gonfles.
- C’est ce que je dis, tu t’es pas déguisé. "

Owen fit la moue. Il n’avait vraiment pas envie de reparler de ça. Il avait espéré, qu’avec un peu de chance il croiserait un stand de maquillage ou quelque chose du genre, mais pour le déguisement il n’avait fait aucun effort. La flemme, l’exaspération, le fait d’en avoir marre de chercher pour rien. C’était un cumul de tout ça et puis d’un manque de motivation digne de… bah de lui quand Tristan propose de sortir à Mauville pour s’empiffrer et que comme un andouille, il se décide à accepter sans vraiment savoir dans quoi il s’embarquait.
En l’occurrence, ça avait été la quête d’un déguisement, maintenant ils devaient chercher le fameux Petit Potin… Et déambuler dans Mauville sans vraiment savoir où aller.

Et quand on a un chiant qui vous colle aux basks et n’arrêtent pas de vous emmerder sur un simple détail.

Bah voilà quoi, on en a juste marre. Et ce n’était pourtant pas faute de connaître toute l’ampleur de la patience de notre ami, âme dévoué à la détresse des autres qui se porte toujours volontaire pour être l’oreille attentive des petites gens paumés dans les égouts ou en manque de courage pour surmonter la blessure d’un de leur Pokémon. Quel homme ! Et pourtant il est bien humain et tout comme chacun a des limites à ne pas dépasser…

Bref en gros si l’autre continuait, il n’allait pas à tarder à se retourner pour lui enfoncer son poing dans la gueule et après on en reparlerait.

" « ← Par ici »… Je crois qu’on est arrivé l’claudo. "

C’est vrai qu’en ne le connaissant pas, on eut pu croire que notre Owen débarquait tout droit de la rue, pour l’occasion, il avait renoué avec le vieux manteau des égouts et c’était hasardé à pioché quelques vêtements troués supplémentaires. Avec un peu de terre, de maquillages et quelques effets sanguinolents, il aurait pu avoir droit à un parfait déguisement de mort-vivant. Quant à l’autre, il s’était satisfait d’acheter un vieux costume de loup-garou assez miteux pour qu’on ait pu lui vendre les puces et la rage avec.

Sans rien dire, le plus âgé décida de passer devant. La direction indiquait l’entrée d’un parc. Sans doute pour que l’on puisse profiter à loisir de décors faits main par des enfants de l’école du coin. Le Petit Potin profitant de sa réputation grandissante pour faire rejaillir le mérite sur les activités locales, pourquoi pas… Ils regarderaient vite fait, au moins pour avoir bonne conscience, mais à vrai dire il n’en avait vraiment rien à foutre du potentiel travail de ses gamins, tout ce qu’il voulait lui, c’était MANGER ! L’autre avait réussi l’appâter avec l’argument des délicieuses pâtisseries qu’il lui avait apporté quelques jours plus tôt, il était passé par l’épreuve du choix décisifs… à présent il voulait sa récompense, il avait FAIM !

Donc se plier aux fantasmagories de la gérante il voulait bien, du moment que ça se faisait vite.

C’est à ce moment qu’un mec encapuchonné leur barra la route. Sa faux les dissuada de protester immédiatement, à la clarté de la lune elle semblait particulièrement bien aiguisée. Mais au lieu de leur hotter leur âme –comme le crut Tristan, il se contenta de tendre à ce dernier une simple carte, sans un mot, avant de s’écarter pour leur laisser la voix libre sur l’entrée du parc. Quel accueil.

" Elle dit quoi cette carte alors ? "

Le Loup-Garou passa le dit objet à notre Clochard préféré pour qu’il la lise de lui-même.

" « Peur » ? « Horreur » ? « Panneau qui se promène » ? Ils n’exagèrent pas un petit peu pour des décos faites par des gamins ?
-Par des gamins ? T’es bien sûr d’avoir écouté ce que je t’ai dit jusqu’au bout ? "

Le grillage se referma violemment derrière eux. Owen releva le nez pour tourner la tête et engueuler le gardien, histoire de lui expliquer sa façon de penser sur la pollution sonore et toute une panoplie de jolies choses qui le frustrait un petit peu. Sauf qu’il n’y avait plus de gardiens. Plus de panneau. Plus de chemin. Même plus de Petit Potin. Derrière le grillage s’étendait l’horizon, seulement éclairée par une Lune aussi ronde et aussi proche d’eux que dans les films. C’était comme s’ils venaient de pénétrer dans une autre dimension.
Son visage commençant à se décomposer l’ancien détective se retourna illico-presto pour retrouver Tristan qui ne l’avait pas attendu pour commencer à marcher. Sauf que lui non plus n’était plus là. Pas la moindre trace de l’odeur pestilentielle de son déguisement –notons que l’odorat d’Owen s’est grandement adapté à l’odeur des égout et est à présent capable de sentir d’autre fragrances que celle particulièrement forte de son manteau, pas la moindre trace de pas. Juste une immense forêt constellée de brume, peu rassurante, et tout simplement gigantesque et aucune autre indication.

Le brun commença par se sentir con. Hésitant à essayer de rebrousser chemin, hésitant à crier pour appeler à l’aide et quémander la présence d’une personne extérieure. Il n’avait pas son Pokénav, il ne pouvait pas joindre Tristan. Bon sang mais quel abruti celui-là ! Qu’est-ce qui lui avait pris de partir tête baissée, sans même lui indiquer la direction qu’il avait pris.

Remarque… Il n’y en avait plus trente-six. Juste l’entrée de la forêt… Et pour seul indice cette carte.

Pas le choix, s’il voulait sortir d’ici et remplir son estomac, il devait commencer par trouver ce panneau en promenade. Il commença à marcher. Et comme pour se rassurer, comme pour éviter de penser à ce qui pourrait lui tomber dessus dans une pareille forêt, il commença à interpréter toutes les bizarreries, toutes les choses étranges qui l’entouraient.

Tristan marchait vite, particulièrement vite. C’était un grand sportif et un peu bête sur les bords, c’était tout à fait normal qu’il l’ait laissé comme ça, prévisible même à en voir comment ils avaient eut du mal à s’entendre tout au long de la journée. Rien de bien méchant. Pas d’enlèvement. Pas de femelle Loup-garou qui aurait-eu la volonté de s’accoupler. Pas plus que de méchants vampires prêts à tuer leur rival.

S’il n’avait pas pu voir le petit potin en se retournant c’était tout simplement parce que ce qu’il avait pris pour un grillage entourant un immense parc ne devait être qu’une murette peinte par une troupe d’artiste Queulorior, tout simplement embauché pour l’événement. Un splendide trompe-l’œil qui, couplé à l’angoisse et au sentiment de panique l’avait empêché de se rendre compte de ce détail. Oui, c’était forcément ça. Pas de panique, tout le monde devait s’être fait avoir avant lui. Il devait retrouver l’entrée secondaire du Petit Potin.

Et pour cela, rien de plus simple que de trouver le panneau en promenade, qui n’était sans doute qu’un Crabaraque en constant déplacement. Non mais franchement, l’espace d’un instant il avait vraiment imaginé un panneau en train de se déplacer sur ses pattes. Tout résidait dans les tournures de phrase, les organisateurs étaient malin, ils voulaient les faire angoisser, leur faire peur avant même d’avoir les premières araignées en plastique leur tomber dessus, mais avec lui ça ne prendrait pas ! Non, ça ne prendrait pas !

Tout ce bordel n’était qu’une grosse blague, une grosse mise en scène qui devait à peine effrayer les enfants. Oui, forcément une grosse mise en s- *PAF*

" Aïe ! ‘Tain ! "

Le classique : Trébucher sur une racine mal placée alors qu’on a la tête ailleurs. Owen eut le plaisir de rencontrer une bonne terre bien boueuse et de lui faire un câlin particulièrement salissant. Génial !
Après le Clochard, il allait passer pour l’Homme-Boue. Mais quelle soirée d’Halloween !
Jurant encore pendant quelques instants à propos de l’hérédité de ses fichus racines, ce n’est qu’en se faisant pincer le nez qu’il se rendit compte que depuis près d’une bonne minute il était en tête à main avec… une main, sortant de terre, ensanglantée, en décomposition, rongée par la mort…

Il se releva un peu plus brusquement qu’il ne l’aurait cru. Intériorisant la surprise dans un grand cri intérieur et une expression qui se voulait rassurée –mais qui au final ressemblait plus à celle un chou-fleur malade, il ne lâcha pourtant pas la main des yeux. Cette dernière se renfonça sous terre. Il crut que le reste du corps allaient sortir avec, voulu s’abriter derrière un arbre, mais resta figer, complètement tétanisé et incapable de prendre la moindre décision. Comme rien ne vint, il réussit à se détendre et à souffler !

" Juste une mise en scène, ce n’est qu’une mise en scène… La racine, la main qui se déterre… c’est forcément un mécanisme très bien élaboré ! Les parents des gamins ont également dû participer, oui ça doit être ça. "

Maintenant rassuré –mais ne pouvant s’empêcher de faire sortir Kecleon de sa Pokéball (juste pour lui faire prendre l’air paraîtrait-il)- il continua sa route. Depuis le temps qu’il marchait, il n’allait pas tarder à tomber sur le Crabaraque panneau, forcément, le but des organisateurs n’était pas de perdre leurs clients, la forêt était sans doute plus linéaire que labyrinthique.

Et effectivement, une forme basse, se mouvant latéralement se détachait dans le brouillard. Il avait eut raison ! Il lui suffisait d’aller lui courir après, de trouver le mot de passe et d’aller manger. Tristan serait vert d’être arrivé après lui ! Il pouvait savourer sa victoire. Il la savourait déjà ! Les croassements de Cornèbre, le vol des Nostenfer, et même l’apparition soudaine d’un Spectrum devant lui ne perturbèrent pas sa course, il alla même jusqu’à traverser ce dernier sans le moindre gène.

Mais quand il arriva à la supposée hauteur de ce panneau factice, il n’y trouva rien. Il s’était fait avoir par une projection dans la brume… peut être un jeu de projecteur ou on ne sait trop quelle astuce… peut être même que ce Crabaraque était sous Poliroche. Kecleon le rattrapa en marchant. Il n’avait pas vraiment l’air troublé par cette ambiance angoissante, il avait même l’air de ne pas comprendre ce qui prenait à son dresseur.

" Dis, tu ne pourrais pas regarder si tu trouves un Crabaraque ou un Pokémon du même genre Kecleon ? "

Le Pokémon n’eut pas le temps d’approuver que tout se retournaient brusquement dans la direction des fourrés, ou quelque chose évoluait furtivement, ne manquant pas de faire un sacré boucan sur son passage. Elle était très rapide, très agile… Une vraie créature de la nuit. La tension commença à monter quand d’autres créatures commencèrent à affluer, deux, puis trois, puis quatre… puis toute une meute leur tournant autour. Au loin un loup hurla au clair de lune, cette petite chasse au trésor était vraiment de moins en moins rassurante, et Kecleon avait également l’air un peu plus perturbé que tout à l’heure… Ou alors était-ce juste parce qu’il ne comprenait pas le pourquoi de la situation. Chose qui aurait le don de faire sortir son dresseur de ses gonds : Pourquoi, je dis bien Pourquoi, serait-il le seul à ne pas se sentir en sécurité dans cette saloperie de mise en scène trop bien organisée ! COMMENT avait-il pu faire construire un aussi grand parc en si peu de temps ?! Quels étaient ces fichus responsables d’un décor aussi réalistes ?! Pourquoi les Pokémons forcément très mignons et adorables qui pullulaient dans ses buissons devaient-ils se montrer si sadiques et anxiogènes pour lui ?! POURQUOI ?!

" A-a-a-rêt-t-ttez vous , je sais… parfaite- Argh ! "

D’un coup, tout autour de lui, l’herbe s’embrasa, un grand cercle de flammes, une véritables prison dont on ne pouvait réchapper, la surprise le fit tomber sur le cul, il en était réduit à l’état de lamentable larve qui se colle au sol en essayant de se protéger de la chaleur –version dite « officielle » qui ressortira sans doute après coup si témoin il y a- et des éventuels gros monstres vilain et dévoreur de grand monsieur qu’il était. Kecleon à ses côtés resta stoïque, les bras à présent croisés et regardant la scène avec un air un peu intrigué.

" KECLEOOOON ! Protège-moi ! Viteuh ! Je vais finir carboniser ! J’ai pas envie ! Je ne vous ai pas encore confié aux gamins ! Pas maintenant ! Non… Non ! POURQUOI ?!...
…
…
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ! "

De la larve il était passé à l’hystérique et avait même réussi à rouler inconsciemment dans la direction des flammes… Pour se retrouver nez à nez avec le diable en personne. Il avait vu son regard de braise, son visage sadique et son envie de l’emporter jusqu’aux enfers. Il avait vu les flammes danser dans les yeux de son monstre des enfers qui n’était pas censé exister. Ce qui d’un bond maladroit l’avait projeté encore plus près des flammes qui lentement était en train de lécher son manteau bien sec là où la boue ne l’avait pas rencontré.

Le temps que notre larve se rende compte de l’embrasement de ses vêtements… Ils étaient déjà consumés et fumants de partout. S’en suivit une nouvelle roulade au sol accompagné par un cri qui à lui tout seul devait relâché toute la pression accumulée durant plusieurs décennie consécutive…
Qu’est-ce que ça fait du bien de se défouler avant de mourir !

"Démolosse ! Arrête ! Kecleon va le calmer avec ton Poing-glace ! "

Le supposée Satan stoppa l’avancée de son attaque de Feu, ainsi que son impressionnante attaque Grimace pour rejoindre son maître. Kecleon qui ne savait plus vraiment comment intervenir face à la crise d’hystérie du sien face à la présence de Démolosse et Tristan, jugea que ce dernier était de bon conseil, et calma d’une pierre deux coups, Owen comme ses brûlures –superficielles encore heureux- même si celui-ci, encore un peu excité n’arrivait pas à comprendre la situation et n’aidait pas vraiment son Pokémon à le soigner.

" Qu’est-ce que… Trist- Démolos-… ENFOIRE ! "

Le petit Pokémon vert utilisant son attaque Soin, son dresseur, en regardant la scène avait d’un coup retrouvé sa lucidité et s’était relevé trop rapidement pour que Kecleon n’arrive à refermer toutes les égratignures et autres petites blessures de surface (qu’il s’était fait de lui-même en se roulant par terre au milieu des cailloux, et autres potentiels tessons coupants), mais également pour que son ami évite de se faire empoigner par le col et compressé contre un arbre. La rage se lisait dans les yeux du plus petit des deux, il envisageait probablement toutes les solutions que cette forêt offraient pour tuer efficacement et rapidement un pareil :
" Fils de *BIIIIIIIIIIIIIP*

« Nous interrompons notre programme momentanément pour cause de propos explicitement vulgaire touchant à l’intégrité, à l’hérédité, aux parties génitales et annales d’un individu de sexe masculin. Ces propos pouvant déranger un certain nombre de personnes, en choquer d’autres voire apprendre du vocabulaire dit malsain à certains autres, nous vous prions de comprendre cette interruption. Celui qui comptera les mots comprendra, je pense, qu’en faisant une pareille interruption je sacrifie ouvertement un grand nombre de mots qu’auraient pu m’inspirer cette narration particulièrement odieuse, mais qu’en me sacrifiant je tiens à préserver un grand nombre de mots. S’il pouvait alors se montrer compréhensif quant à l’inutilité de ce paragraphe ~ Bien à vous. »

… de pédopsychiatre ! "

Pouah ça défoule ! Arriver à la fin de son enrichissant discours, Owen se rendit compte qu’il connaissait un nombre assez impressionnant vulgaire et que cette remarque mentale, après un pareil monologues était un peu près aussi utile que de donner une droite à cet enfoiré de Tristan… qui s’était quand même bien foutu de sa gueule. Ce dernier qui sembla accuser le coup et regretter très profondément son acte. Ce regret apparent suffit, pour l’heure, à Owen pour relâcher sa prise et se détourner de cet ABOMINABLE IDIOT.

"Quand même c’était drôle… Tu aurais du te voir quoi ! Je suis certain que tu aurais fait pareil ! " Un regard noir particulièrement explicite si on se remémorait un peu près toutes les belles images et autres métaphores que venaient d’enchaîner notre membre Rocket dans sa splendide tirade, assez en tout cas pour qu’un grand gaillard bien costaud revienne sur ses paroles. "… Ou pas…"

Non, meurtre il n’y eut encore pas car Owen bugua, littéralement. Un panneau, du même genre que celui qui indiquait « ← Par ici » à peine plutôt était en train de se déplacer. Mais pas par un système de translations monté sur rail, non non, ce serait trop simple : AVEC DES JAMBES ! Des jambes en bois, certes, mais des jambes quand même ! Comment est-ce que ça pouvait être possible ? Etait-il vraiment en train d’évoluer dans le monde réel ? Ou devait-il enchaîner une dizaine de facepalm pour chopper la scarlatine, avancer de cinq cases et danser la Macarena pour doubler ses points de sutures et remporter la partie ? Ou bien c’était encore de la faute de…

"Quoi ?! J’ai rien fait moi ! On est dans une illusion je te rappelle, c’est normal qu’il puisse se passer des choses anormales, non ?
- …
-Quoi ?
- …
-Mais réagit bon sang, qu’est-ce que tu me veux encore ?
- … UNE ILLUSION ?! Depuis quand est-ce qu’on est dans une ILLUSION ?! Et depuis quand tu le sais ?!
-Bah… c’était dans le prospectus « Le Petit Potin fête Halloween ! Venez découvrir les folles illusions de sa forêt hanté pour ensuite goûter à nos merveilleuses friandises »
-... Et j’étais censé le savoir comment ?...
-Tu ne le savais pas ?!
- … Comment aurai-je été censé deviner ça ?! Hé BANANE ! Et tu vas peut être me dire que tu ne m’as pas laissé à l’arrière pour préparer ta blague de merde en sachant pertinemment que je ne savais RIEN ?! Bon sang de… Vite le panneau ! "

Le plus âgé avait décidé de mettre son énervement de côté, ils touchaient au but, il suffisait de lire le mot de passe et ils accèderaient directement au petit potin. Ce système était tout de suite plus clair du moment qu’on comprenait qu’on était dans une grande illusion… Fallait-il encore qu’on puisse arriver à cette conclusion.
Il avait beau tout contenir en lui, ses envies de meurtre et de goinfrerie se voyaient rien qu’à son allure, il saisit le panneau en pleine marche pour lire aussitôt ce qui y était inscrit. La simplicité de l’énoncé eut l’art de lui donner un semblant de rictus, si bien qu’il se sentit de répondre sans haine, sans hurler, avec un ton calme et posé à la question de son partenaire Loup-Garou.

"Alors ce mot de passe ?
- C’est ce qu'on dit pour avoir des bonbons le jour d'Halloween, en anglais of course.
-… C’est vachement long comme mot de passe… Et un peu débile aussi, non ? "

L’homme en imperméable troué se frappa le front de la paume de sa main si fort et avec une telle spontanéité qu’il en rouvrit une plaie à l’arcade sourcilière soignée par Kecleon –qui d’ailleurs en tant que bon Pokémon à tout faire et fier de l’être ne disait rien et ne faisait rien tant qu’on ne le lui demandait pas explicitement. La bêtise de l’autre était tellement indéfinissable que… Non, en fait il allait arrêter sa justification mentale… C’était tout bonnement indescriptible un manque de jugeote pareil…

" TRICK or TREAT !
-Gné ? "

Une porte apparut. Celle de la cuisine du Petit Potin, Owen manqua de l’arracher tellement il était exténué… Il ne laissa pas le temps aux Pokémons coulants et brûlants d’apparaître et de renforcer l’ambiance angoissante de la cuisine qu’il l’avait déjà parcouru, suivi par un Kecleon toujours aussi stoïque et d’un Tristan qui essayait de comprendre quand il avait pu encore énerver un peu plus son coéquipier…

Il ne décida de se calmer qu’en étant accueilli par une ravissante petite Nanméouïe qui le guida vers un buffet particulièrement bien fourni. En jetant un rapide coup d’œil à la salle, il remarqua Hoshi, qui avait l’air pas mal occupé, et se dit qu’il devait probablement allé la saluer un peu plus tard. Discuter avec elle ne risquait pas de lui faire faire une nouvelle crise de nerfs au moins, et puis il en apprendrait plus sur son actuel parcours et ses nouveaux objectifs en concours –il fallait dire que depuis qu’il s’était inventé ce « futur » rayonnant pour ses Pokémons, au côté de trois coordinateurs brillants, il avait un peu de mal à se faire une autre idée du meilleur pour eux.

Et puis ça lui ferait plaisir de la retrouver. Après Tommy et Tetra, il s’était tout de suite rendu compte que c’en était presque naturel, qu’il arrivait mieux à cerner ce qu’il voulait, gardant ses objectifs, mais ne s’emmurant pas pour autant avec les liens passés… En fait, même lui et moi n’arrivons pas à comprendre tout ce qui passe par sa tête.

Il éviterait du mieux possible Tristan, qui de toute façon, derrière son masque de Loup-Garou ne se ferait probablement pas remarquer –espérons-le, et se concentrerait sur ce rayonnage de pâtisseries diverses et variées.

Du coin de l’œil, en dégustant un Eclair parfum Potiron, il remarqua que Kecleon avait pris les devants pour partir saluer Hoshi. S’il croisait son regard, il la saluerait, de loin, mais pour le moment elle discutait avec la gérante, une certaine Erika Sasaki de ce qu’il avait appris en écoutant les discussion de-ci de-là… qui cuisinait divinement bien à en croire le goût parfait de cet éclair…

"Vous êtes drôlement bien déguisé jeune homme. Ce sang et ces plaies… Tellement réalistes !
- C’est vrai que je n’aurai pas eu le courage de déchirer ainsi mes vêtements, mais c’est très réussi !
- J’approuve, c’est vraiment toi le plus monstrueux ! Tu bats même le vieux Meister !
-Ah ? Vous connaissez mon prédécesseur ? "

Blanche, championne de Doublonville, déguisée en Citrouille Rose et un autre homme, déguisé vampire venaient de le rejoindre. Tristan en avait profité pour venir s’incruster tranquillement, sans qu’histoire il ne puisse y avoir. Owen nota qu’effectivement son excursion dans la forêt l’avait doté d’un superbe déguisement à l’effet Zombie de Clochard qui lui collait assez bien, et que cet imbécile se faisait pardonner un peu trop facilement à son goût.
Alors que Blanche et son ami le vampire se détournait vers le buffet pour goûter à des friandises au bon lait d’Ecremeuh qu’elle venait à peine de remarquer, les deux bruns remarquèrent un détail un peu gênant.

"Abel… J’ai une grosse envie de me défouler… Regarde-moi ça comme il a l’air tout niais… Comment Giovanni peut-il l- "

" Ta gueule. Tu gardes ton masque et tu restes tranquille d’accord ? "

Invité

13.45.

Voilà l'heure affichée sur le réveil de Jansen lorsque ce dernier sonna. Le militaire exprima son envie de rester au chaud par un bâillement qui aurait eu de quoi faire pâlir ses plus lointains ancêtres, avant de gagner la cuisine, en tirant une tête de si pied de long.

"Ourf. quelle tronquée de douze que j'ai faite hier avec cte vodka...

Râlant, il traîna ses pattes jusqu'au frigo... Un petit déj fait sur le pouce, un café en main, ce qui lui faisait étrangement et désagréablement penser à son collègue flic, il alluma l'écran de sa télévision. Cependant, au lieu qu'un quelconque programme vînt, une sorte de chargement se fit.

Après trois gorgées de son café, un visage prit enfin possession de l'écran. Sa mâchoire était carrée, son teint pâle et ses cheveux d'un blond pur. Les yeux azurs glacials du militaire se posèrent sur Jansen, avant qu'une voix ne résonna enfin.

Bien le bonjour, lieutnant-colonel...

L'interpellé répondit par un bref salut digne de son rang.

Je suppose que vous avez une petite idée de la raison pour laquelle je vous ai convié ?"

L'intonation neutre du chef Quetzacoalt décrocha un haussement de sourcil surprit de la part de son subordonné.

"A vrai dire, je doute que ce soit pour admirer ma gueule de bois matinale. Donc... sans doute pour une mission."

"Votre perspicacité me surprendra toujours... Oui, bien pour une mission. A Céladop-"

"Je refuse la mission."

Un silence de plomb s'abattit tel un orage sur l'ambiance de la pièce. Le plus gradé entrouvrit sa bouche et fronça les sourcils, perplexe. Des rides vinrent creuser son front, preuve d'une irritabilité évidente. Toutefois, le ton demeura calme.

Et pourquoi cela ?"

"J'ai oublié de vous dire, mais le 31 c'est jour de congé pour ma pomme. Donc, pas de mission ce jour-ci. Un point c'est tout.

Un rictus agacé déforma temporairement les traits de Camaztotz. Puis, une inspiration se fit, avant que la conversation ne reprenne, sur un ton nettement différent.

... Lieutnant-colonel, j'ai reçu des ordres clairs. Vous êtes mandaté par elle pour accomplir ses missions. Vos vacances ne font pas vraiment partie des considérations Quetzacoalt. Vous ferez ce qu'on vous dit, un point c'est tout.

Jansen imita son chef au niveau de l'intonation mi-sereine mi-méprisante.

Général. Vous oubliez quelque chose. J'ai beau être sous vos ordres, à vous et à vos supérieurs, je n'ai rien à voir avec vos lèche-bottes. Je suis un mercenaire qui a proposé ses services à votre entreprise, d'un point de vue purement relationnel. Je suis donc indépendant. Vos ordres comptent seulement lors de l'exercice de mes fonctions de mercenaire. Or, aujourd'hui, ce n'est pas le cas. Conclusion : Trouvez-vous un autre Cornèbre.

Camaztozt exprima une mine totalement étonnée. Il connaissait bien le soldat Takumi, pour avoir combattu à ses côtés. Il savait que ce dernier ravalerait ses excréments si un supérieur lui en donnait l'ordre. Il n'était donc pas du genre à s'opposer à la hiérarchie, ce qui faisait de lui un bon rouage dans le fonctionnement des Quetzacoalts. Ainsi, ce comportement intrigua le divisionnaire.

Jansen, n'allez pas contre sa volonté... On veut commémorer l'anniversaire de l'attentat. On veut que les gens n'oublient jamais que nous sommes là, dans l'ombre certes, mais là. Ce jour de mission est donc irrévocable. Vous pourrez prendre les congés que vous voudrez, du moment que vous les planifierait. Là, nous avons besoin de vous, donc vous serrez les fesses et vous écoutez mon ordre de mission. Punkt Schluss.

Cette fois, ce fut au tour de Jansen d'arborer une mine transpirant de colère contenue. La jointure de ses mains vira presque au blanc tandis que sa tasse de café tremblotait légèrement.

Et bien, c'est inutile... croyez-moi, les gens n'oublient pas.

Les traits si lisses et impénétrables du général se détendirent, tandis que des fossettes se creusèrent et qu'un rire très faible se fit.

"Ts. On ne demande pas votre avis. Vous êtes un soldat EN MISSION, vous obéissez, sinon...."

SINON QUOI ? VOUS FAITES PETER MON GOSSE COMME VOUS AVEZ FAIT PETER MA DONZELLE Y A 2 ANS ?

A nouveau, un silence s'abattit. Lourd, violent, et imposa la gêne la plus totale entre les deux personnes conversant. La respiration du lieutnant-colonel était brute, tandis que sa main était prête à envoyer valser sa tasse de café contre la tête de son supérieur, s'il venait à en rajouter une couche.

Mais heureusement, le message passa.

En effet. Camatzotz soupira... puis croisa les bras sur son torse sûrement gonflé d'envie de distribuer des claques. Mais, car il savait qu'il y avait réellement un contrat mandataire qui unissait son soldat aux terroristes, il n'approfondit pas le débat. Cela ne servirait à rien. Il allait sûrement se faire lui taper sur les doigts par Alehandra ou Aaron s'il confiait la mission à un autre sbire... Mais... tant pis.

Sur un ton amer, le général conclut leur briefing d'une mission qui ne se fera jamais.

Je n'aurais jamais pensé ça de vous, depuis le temps qu'on se connaît... compagnon d'armes. Vous méritez le blâme. Je ferais part de notre conversation plus loin. En attendant, profitez bien de votre congé...

Et l'écran devint subitement noir, tandis que d'un traite, le quetzacoalt restant jeta son café par la fenêtre qui était ouverte.

Jansen aurait aimé renverser les meubles se trouvant sur son chemin, évacuer d'une façon ou d'une autre l'étrange sentiment de malaise qui envahissait son être, mais un cri venant de l'extérieur le retint.

Ayeuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuh

Une tête à cheveux d'un rouge outrageusement pêtant décoiffée dépassa de la fenêtre.

Jansen, tu devrais faire la vaisselle, au lieu de jeter...

Et à cet instant, l'expression faciale du concerné se décomposa.

Non... Oh non. Déjà que la matinée s'annonçait morbide, là... Nancy Houghton, sa collègue de travail, fliquette donc (on se demandait honnêtement comment), pro de la cybernétique et du cassage de pifs aléatoire... Fan de son autre collègue, Warren Vidic, qui était en fait son subordonné. Et vu qu'elle était la subordonnée de Vidic, cela faisait d'elle sa sous-subordonnée. Donc normalement, ils ne se voyaient que très peu. Et c'était très bien. Aussi, Jansen se demanda la raison de sa venue, et le lui fit comprendre par une question élégante.

Mais tu fous quoi ici le poulposaurus ?

L'insulte passa comme une lettre à la poste pour Nancy qui ne releva de rien, à force de l'habitude, et s'invitant dans le salon.

Oh bahhh... tu sais, c'est Halloween :3

Oui, il savait.

C'est supeer non ?"

Super. Les bébés qui sont habillés comme Chucky, les gamins qui s'empiffrent de bonbons, les pré-ados qui matent des films sanglants qui les choquent, les adolescents qui boivent et font des conneries à non plus finir. Super. C'est sûr."

Se rapprochant d'un déhanché exagéré (son mode de déplacement naturel si jamais), Nancy susurra :

Et les adultes, ils font quoi, hm ?"

~~~

Quelques heures plus tard, voire, quasiment, une demi-journée plus tard, à la tombée de la nuit, où on voyait se promener des jeunes dresseurs déguisés en compagnie de Spectrum, de Mimigale et autres pokémons meuuuuuuuuuuuuuuugnooOOoons selon les dires d'une tierce personne, une petite troupe se promenait tranquillement.

Un jeune garçon d'une dizaine d'années, Jeffrey, maquillé de vert et possédant une fausse cicatrice le long de son cou ainsi qu'une vis sortant de chaque côté de sa tête, tenant fièrement la main à une Nancy euphorique. Et fière de son travail de maquillage sur le petit garçon aveugle ! De plus, elle aimait sa tenue à elle. Une de prisonnière, simple, banale, mais très courte, ce qui lui donnait l'impression d'être une star. Dans sa main libre, elle tenait un boulet, creux, dans lequel se trouvait une armée de bonbons ravivés à divers foyers.

Spoiler:

Oui, la notion de "Halloween" pour les grands de Nancy se rapportait à escorter les petits pour le légendaire ramassage de bonbons. Car cela était son "devoir en tant que citoyenne responsable et d'adulte mature que de perpétrer le rituel sonnant la fin du mois d'octobre."

Jansen, en simple treillis militaire, à côté de Jeffrey, à cette phrase soupira et jaugea l'arrière train de sa collègue, grossi par son déguisement.

En gros, t'as juste profité du fait que j'avais un gosse pour justifier ta gaminerie perpétuelle."

MAIIS NOON ! *voix ultra aiguë*

Ou, si. Plutôt, elle aurait bien aimé passer Halloween à faire des choses salaces dignes de certains passages de certains films d'horreur, mais le quadragénaire victime de ses fantasmes s'était plutôt montré récalcitrant et l'avait envoyé paître par une indifférence blessante lorsqu'elle s'était pointée déguisée en zombie peu vêtue. Aussi, son second choix s'était porté sur Vidic, mais elle avait appris qu'il préférait passer Halloween au boulot, histoire de pouvoir intervenir car "c'est à cette période que les Quetzacoalts seront le plus actifs".

Du coup et bien... elle s'était retrouvée sans plan pour Halloween. Jusqu'à ce qu'une tasse de café lui atterrisse sur la tête alors qu'elle passait bêtement devant la maison de son supérieur. Et oui, c'était pas prévu de s'arrêter chez lui, mais ça faisait plus classe de faire genre ~.

Donc c'est ainsi que le trio se promenait dans les rues, sonnant à la porte où le petit Jeffrey réclamait des bonbons. Ce qui surprenait assez Jansen. Après tout... ce jour était celui de la mère de son enfant. Le jour où elle mourut dans l'attentat... Et l'année dernière, ce 31 octobre avait été long et ... dur. Pour Jeffrey. Et là, il paraissait aux anges. Certes, au début il ne parlait pas et ne manifestait aucune motivation, mais apparemment, Nancy avait l'étrange don d'en plus d'agacer même la personne la moins agaçable du monde, mais également de propager sa béate bonne humeur à tout le monde. Pour ça, le militaire l'en remerciait, silencieusement.

Et, alors que la soirée avançait, ils tombèrent rapidement sur une petite et charmante maison au jardin dûment décoré pour l'occasion spéciale que représentait cette nuit Halloween. Squelettes pendouillant, citrouilles au sourire pervers, toiles de Mimygales... Bref, quelqu'un s'était donné de la peine pour la déco. Bref, le genre de truc qui indifférait Jansen et rendait hystérique Nancy... Ce qui exaspérait Jeffrey (quand tu nais aveugle et que t'as une donzelle qui te sors toutes les dix minutes "Oh regarde comme c'est trop pire bien fait !" ou "Dis, t'as vu la verrue de la sorcière ?"... ça devient vite déprimant).

Heureusement, cela ne dura pas, car tout soudainement, alors le regard rivé sur le sol, Jansen remarqua une flèche qui indiquait la gauche. Puis, alors arrêté, un cri d'épouvante retentit dans l'ensemble du quartier.

- « UN FANÔÔÔÔÔÔME ! »

... Un petit silence se fit, durant lequel Jeffrey tressaillit, et Nancy s'exalta.

"Oh, on va voiiir !! <3"

Jansen répondit un bref "pff" avant de suivre la demoiselle qui... soudainement, en jauchant son collègue, remarqua que...

"Hey, mais en fait... on t'as pas déguisé ! Comment ça se fait ?"

"Mon code d'honneur m'a interdit de me travestir en zombie aujourd'hui... c'est tout..."

Rooooôh ! Mais c'est écrit que les costumes sont obligatoires si on veut aller trouver la personne qui a tellement eu peur qu'elle a pas su crier "fantômes" mais "fanômes"... ça te tente pas ?"

Non, vraiment pas."

Mais... c'était une voix de femme, tu sais *petit clin d’œil significatif*... sûrement en détresse, qui plus est.

...... Et bien à réflé-

Papa !"

Hop, un coup dans le tibia, merci fiston ! Et pendant que Jansen se retenait d'insulter son gosse et évacuait sa colère verbale sur des citrouilles à proximité, Nancy remarqua que dans son sac "boulet" contenant les bonbons, un foyer gentil avait déposé des.... sachets de ketchup ? Tcheu... sacré radins. Oui, y avait du sucre là-dedans, mais bon.... enfin, au moins, du coup, ça lui donnait une sacrée idée....

Souriant de ses dents acérées, et esquissant un rire de Rattatac femelle démoniaque, la jeune femme pris un sachet qu'elle coupa de ses dents (acérées, je vous dis les cagnotes !) et.... le mit dans sa paume de la main, le bord dépassant un peu, l'afficha devant le visage de Jansen, légèrement courbé à se masser le tibia et...... avec un sourire éclatant, leva son autre main, prête à s'abattre sur le malheureux condiment, puis s'exclama :

GOOD MORNING VIÊTNAM !"

*SPLOSH*

Un liquide rougeâtre sortit avec une pression monstre du malheureux sachet, éclaboussant de manière irrégulière le visage du militaire ainsi qu'un peu de sa veste...

"... Nondidjû la salo"

"PAPA !"

*Bam*

L'autre, tibia. Oui, Jeffrey était très à cheval sur les insultes et le respect des femmes. Comme quoi il tenait plus de la mère...

Bon, quoi qu'il en fût, le lieutnant colonel se releva, le visage barbouillé, et une veine temporale vachement bien dessinée sur le front. Nancy, elle, était ravie.

"Bah voilà ! Il te manque plus que la machette, mais t'as le look ! On peut y aller alors <3"

~~~~

*GriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiIIIIIIIIIIIiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiN*

Un grincement de porte assez strident se fit, alors que Jansen se contentait de pousser le portail en acier triste qui servait de porte d'accueil du petit potin, laissant ainsi libre cours à l'extérieur de la maison.

Jeffrey frémit à ce son et alla automatiquement chercher la main de son papa qui ne put s'empêcher de s’esclaffer de rire, alors qu'ils pénétraient dans l'enceinte.

"Bah quoi mon fils, t'es une tapette ?"

Le garçonnet bouda à cette remarque et alla se réfugier vers Nancy qui observait le décor environnant avec une fascination étrange. Puis, tout à coup, elle s'arrêta, totalement stupéfaite.

"Oh Jeffrey, regarde comme il est bien fichu le gars pendu qu'ils ont mis là-haut !... Ah mais c'est juste tu...."

Jansen fronça les sourcils car... à vrai dire, il regardait exactement dans la même direction que Nancy, et ne voyait strictement rien.

Quoi un pendu ?"

"Bah lààààà*mouvement significatif de l'index qui n'aidait en rien Jansen qui haussa simplement les épaules, remettant ça sur le compte de la folie passagère de la rouquine, et poursuivit sa route, tandis que Nancy ne quittait pas des yeux son pendu.*

"Tiens, en plus il nous suit. Il porte son escabeau avec lui."

"Nancy, arrête de profiter de la cécité de Jeffrey pour lui foutre les chocottes. Tu m'agaces."

MaiiiIIIS ! Il est ..."

Se retournant, elle ne put constater que son petit pendu adoré venait de disparaître. Elle ne savait où... Et, croyant qu'un gaillard déguisé en pendu et qui s'amusait à les suivre pour pimenter l'excursion, elle commença légèrement à avoir ... peur. Aussi, elle serra fort la main du petiot et se cala proche de Jansen...

Qui lui jugea presque avec mépris le décor.

Bon. Super. Des tâches de sang par terre, des os, des petites ombres qui apparaissant çà et là... Mouerf. Heureusement que l'entrée n'était pas payante sinon.... Ouuha. Nancy..... ne te colle pas trop à moi, ta main n'est pas à un endroit très approprié là...

Ohw, désolée

Glissa-t-elle, à peine sincère, avant d'un peu s'éloigner, tandis qu'elle engager la conversation avec Jeffrey, lui décrivant avec la précision d'une policière le lieu où ils se trouvaient. Jansen lui n'écoutait pas, et se perdait dans ses pensées. Tournées vers les Quetzacoalts.

Un frôlement vers le bas de son dos se fit et il fut rapidement exaspéré de la présence de Nancy carrément sur ses talons, mais laissa couler. Un autre frôlement se fit, plus insistant. Il n'en démordit pas, malgré qu'il connaissait la tête de celle qui le pelotait, et tut son irritation... jusqu'à la troisième fois où...

"Nancy, mes fesses sont propriété privée, alors t'arrêtes ou je te colle un PV façon Takumi !"

Heiiiiin, qu'ess'tu dis ?

La voix lointaine de sa collègue montrait que.... elle ne pouvait vraiment pas être derrière lui... aussi, sentant soudainement son adrénaline monter, et conservant ses réflexes de soldat, Jansen se retourna d'un coup, le poing prêt à frapper lorsque ses iris croiseraient le regard de son adversaire...

Et là...

Au moment où l'axe de sa tête se trouva dans le même angle que son tripoteur il...... il ....

"WAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH"

"HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII"

Le cri lointain de Nancy fit atrocement du mal à l'ouïe bien plus fine de Jeffrey qui, selon la portée du son, parvint à trouver son père, accourant vers lui, suivi de près par une Houghton ne voulant pas finir toute seule en arrière. Jeffrey, sans peur, alla vite vers son père, debout, au milieu de rien, la tête blanche, les mains sur ses genoux, le corps légèrement tremblotant

Qu'est-ce qu'il ya ?!!!!!!"

Une... une... une zo--..."

Zo quoi ?"

Demanda le garçonnet, légèrement perplexe, l'oreille tendue, entendant divers mouvements dans les buissons alentours depuis déjà un petit bon moment. Rapidement, les tremblements de Nancy lui firent audibles, la jeune femme ayant atteint leur hauteur.

Jansen de son côté, constatant que c' était parti, reprit une respiration plus posée... Rapidement, il se redressa, inspira un bon coup, et voulut reprendre la marche, mais Nancy lâcha soudainement un râlement haut et fort comme quoi il lui avait foutu la trouille de sa vie et qu'il lui fallait en connaître la raison. Le militaire se figea, puis déglutit.... Sachant que le harcèlement verbal de Nancy allait bientôt venir, il s'empressa de répondre :

Une... je .... jemesuisfaittripoterl'arrière-trainparunezombie."

Jeffrey et Nancy en choeur : "Hein ?"

C'tait atroce. Il lui manquait un oeil, et y aavait un vers de terre qui faisait le grand huit entre sa narine et sa bouche....... je... j'ai voulu me défendre, mais elle a disparu.... Ca m'a foutu les miquettes..."

On entendit clairement Jeffrey esquisser un "C'qui la tapette maintenant ?" avant de prendre la tête de marche, serrant toujours la main de Nancy, qui quant à elle redoutait toujours le retour de son pendu, et était peu rassurée par la nouvelle hallucination de Jansen.

Par conséquent, suite à la peur engendrée, la suite de leur marche se déroula dans un silence de MORT. D'ailleurs, à un moment, Nancy crut apercevoir une lame de faucheuse se déplacer de manière maladroite, mais elle avait sûrement rêvé. Des ombres les entouraient et s'amusaient parfois à prendre des formes ... plus ou moins humaines. A un instant, alors qu'il passait sous une sorte de petit lampadaire de jardin, Jansen crut reconnaître la silhouette d'un mafieux fameux fumant un cigare, tandis qu'une arme était pointée dans la direction de son OMBRE à lui. Forcément, le militaire rechercha si cette ombre avait une source, mais n'en trouva point. Lorsqu'il se refocalisa sur l'ombre et bien... elle avait disparu.

Mais étrangement il constata que son uniforme comportait un trou. Juste à l'endroit du coeur, un petit rond brûlé.... qui fumait, fraîchement fait..... Et, comme pour augmenter un peu de suspens, une voix dans les alentours s'éleva.

KECLEOOOON ! Protège-moi ! Viteuh ! Je vais finir carboniser ! J’ai pas envie ! Je ne vous ai pas encore confié aux gamins ! Pas maintenant ! Non… Non ! POURQUOI ?!...
…
…
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ! "

........

.........

Nancy regarda Jansen. Jansen regarda Jeffrey. Jeffrey ne regardait évidemment rien, mais c'était tout comme, tant son regard était figé de peur....

Un ange passa.

"...Bon, vous savez quoi ? On sort D'ICI !"

Prenant la main de son gamin, le lieutnant-colonel se grouilla de vouloir rebrousser chemin, mais une forme soudaine apparut, prenant l'apparence soudaine d'un gros fantôme tout droit sorti des jeux de Mario Bros et leur bloquant accessoirement le passage.

Nancy poussa un "hiiiii" témoignant plus de son identité sexuelle que de son physique et balança son boulet où étaient entreposés les bonbons à la gueule du fantôme, qui les ... happa de sa grosse langue, avant d'esquisser le plus subtil des rots.

Papa t'es dégueulasse...

Jansen resta scotché... et se mit bien devant le petiot, avant de regarder de manière féroce le fantôme....

"Alors... Toi et tes potes, vous croyez que vous pouvez venir nous chambouler les entrailles sans conséquence... Bah, tu sais quoi ? Tu t'es trompé ! ça marche peut-être sur les petits gamins vos conneries, mais moi, j'en ai ma claque. Alors disparais de MA VUE BACHIBOUZOUK ECTOPLASMIQUE !

A ses mots, il fit sortir Storm de sa pokéball, le poil hérissé et le regard vif...

Cage-Eclair !"

Une aura électrique se fit, illuminant la nuit, rendant des dizaines d'ombres de différentes silhouettes visibles au sol, à la bouche immense et emplie de dents pointues. L'attaque se porta sans succès sur le fantôme, puisque ce dernier.... avala. Oui, avala l'attaque, avant de gonfler légèrement, et de réitérer un rot subliminal. Ce qui eut comme effet de faire rentrer la queue entre les jambes de la brave bête qui se replia tout soudainement dans un mouvement de recul effrayé (nous parlons bien évidemment de Storm). Jansen quant à lui était trop halluciné pour réagir immédiatement... aussi, il attendit un moment avant de rappeler Storm, trop apeuré pour être utile, et se retourna pour demander renfort...

"NANCY TON SPRAY AU POIV...... ?"

"OUVREZ-MOI CETTE PORTEEEE

Hurla la concernée, partie loin de Jansen et Jeffrey, et tapant à la porte de ce qui semblait être la maison, tandis que le fantôme s'approchait inexorablement de Jansen...

"Ah ouais, comme ça, t'aimes manger ? Et bah, mange mon point saligaud !"

Inutile de préciser que foncer tête baissée contre un être transparent et intangible menait inexorablement à se ramasser le poteau de derrière... Provoquant un K.O magistral. Et le rire des ombres démoniaques qui s'esclaffaient sans retenue, tandis que le fantôme entreprit de lécher le visage de Jansen (bah vi, y avait du ketchup)....

Nancy, quant à elle, des larmes aux yeux, perdaient espoir... jusqu'à ce que la porte s'entrouvrit légèrement, et qu'une voix murmura de manière grinçante....

"le mot de paaaaaaaaaaaaaaasse"

Nancy devint soudainement rouge.

"HEY MON CUL C'EST DU POULET ?! LAISSEZ-NOUS ENTRER, C'EST TOUT !"

*Schlang, la porte se referma*. Jeffrey put ainsi identifier mieux la position de Nancy, et se grouilla de la rejoindre........ Tandis que la langue du fantôme se balader toujours sur le visage assommé de Jansen.

Oh mon dieu Jeffrey la chance que tu ne puisses pas voir ça... ton père se fait traiter comme une sucette... j'espère juste que le fantôme sera pas pris envie de la mordre........ faut qu'on trouve ce satané mot de passe !!!"

Tournant en rond, les mains dans les cheveux, paniquant, déblatérant une série de mots plus stupides que les autres ; Nancy paniquait. Tandis que Jeffrey réfléchissait posément, et palpa de ses mains le bois de la porte... avant d'essayer.

"Hm... Friandises ou une farce ?"

Une sorte de bip négatif résonna fortement dans ses oreilles, faisant décoller du sol les trois protagonistes.

"euh euh.... friandises ou mauvais sort ?"

Rebip de la part de... bah d'on ne savait pas du tout où, et c'était ça qui était franchement flippant. Et qui stressait d'autant plus Nancy qui voyait que le fantôme avait nettoyé propre en ordre le visage de Jansen.

NOON PAS MÂCHER !"

Piquant un sprint olympique, elle parvint juste à tirer son collègue avant que l'ectoplasme marquât de ses dents le crâne du pauvre trentenaire. Mais elle était bleue, et franchement, elle flippait.... S'accolant contre le poteau auquel s'était cogné Takumi, elle commença à réciter divers exorcismes en latin, en espérant que ça ferait quelque chose ,tandis que Jeffrey faisait sonner plusieurs fois le "Bip" d'erreur en indiquant des mots de passe faux. A la fin, Nancy crut même entendre "Proute, zizi, merdasson QUOI !" tant le garçon perdait patience... Puis, alors que le fantôme affichait un sourire digne de Gluttony, avec la bave en moins, Nancy se retourna, en quête d'un point de fuite et.... constata que non seulement il y avait un poteau... mais en plus, sur le poteau, il y avait un panneau !

TRICK OR TREAT !

Lut-elle à haute voix comme par un réflexe de survie, faisant soudainement disparaître le fantôme blanchâtre difforme et les ombres menaçantes présentes tout à coup. La porte quant à elle s'ouvrit, faisant tomber Jeffrey qui s'était appuyé dessus, exténué, marmonnant des insultes à n'en plus finir (il tenait quand même du père pour certains trucs).

Jansen se réveilla à ce moment-là...

"OUark... j'ai l'impression d'avoir passé la caboche dans une machine à laver.... satané Jasper............

Il tenta d'essuyer les hectolitres de bave ectoplasmique qui lui avait coulé dessus avec sa manche, renfrogné et énervé d'avoir désormais une sacrée bosse, puis, avec Nancy, ils allèrent en direction de la porte, grande ouverte.

Depuis l'extérieur, la salle derrière la porte semblait vraiment... juste géniale. Un feu à la cheminée éclairant la pièce, des cookies bien en vu devant eux, sur une table avec du lait et autres gâterie amies au cholestérol, et, lorsqu'ils franchirent le pas, lorsque physiquement, ils avaient pénétré dans l'enceinte intérieure du Petit Potin, un cri froid, strident retentit, tandis que l'air devint soudainement glacial.

La table avait été remplacée par une soudaine guillotine ou un squelette dont il manquait des parties était attaché, des armes de guerre rouillées et plein de sang partout et la zombie et le pendu de tout à l'heure, au milieu de la pièce.

Pendu : Bon, ma Lady Grey. On dira bien qu'ils ont réussi à traverser le parc, HIIIINHIIIIIINHIIIIIIN (Hoshi reconnaîtra ce rire (car oui, c'est un rire)).

Zombie : Hm hm. J'avoue, ils ont fait fort. Mais j'aurais bien aimé m'occuper des autres, tu sais, le claudo de tout à l'heure aux faux airs de Sherlock, et le petit jeune pas habile de ses mains avec la rouquine gueularde. C'était une bonne équipe.

Pendu : Hm hm, et oublie pas, y a eu aussi les autres avant qui étaient vachement bonnards ! J'aurais adoré foutre la trouille au petit truc rose et la petite jeune fille... quoi que c 'est elle qui me fout franchement la frousse ....

Zombie : Oh non moi c'est les deux couples de la soirée, là, le templier et sa bonniche, je crois, et le martien au grand nez et la guerrière celte, je crois. Eux, ils étaient psychopathes...

Pendu : Heureusement que c'est "Le Faucheur" qui s'en est chargé de toute ct'équipe. Là il avait besoin de sa pause bière-pipi-bière. On l'a bien relayé je trouve. C'était sympa... HINHINIHIIIIN

HOlala mais c'est quoi pour un rire de Ponyta en rut ?

Ne put s'empêcher de faire remarquer Nancy tandis que Jansen lui signalait que c'était peut-être pas les bonnes personnes à critiquer, vu qu'elles semblaient contrôler tout le décor et autre élément. D'ailleurs, à sa phrase, le pendu ria de plus belle et en écho tandis que les lavabos de la cuisine coulaient un liquide verdâtre dégueulasse, tandis que Nancy voyait ses cheveux transformés en Abo qui chantaient "We are the Champions". Ce qui accentua le rire du pendu, mélangé à celui de la zombie.

Jansen, lui, n'avait plus le coeur à rire.

Où est Jeffrey.... ?"

Demanda-t-il. Froidement. Avec une dureté qui contrastait avec ce monde totalement décalé.

Ôh tranquille toi, le petiot va bien ! Lui il est déjà aux friandises digérées par Baba, notre fantôme, qui les a recrachées exprès pour vous. T'enflamme pas...

Game's over, honey

Susurra la zombie, faisant un clin d'oeil par lequel s'échappait son petit vers, donnant envie de déglutir à Jansen qui...

se réveilla soudainement à une table.

Devant lui Jeffrey, le visage enfoui dans un bac à bonbons. A sa droite... des gens à une tablée, paraissant égayés, (une tenait une chope IMMENSE, ça devait expliquer le climat totalement détendu). Plus loin, toute seule, il reconnut immédiatement Alizire qui avait pris en otage une poignée de gâteries. Et d'autres gens, qu'il ne connaissait pas forcément...

Nancy apparut également, les cheveux en bataille, le regard vitreux, mais la mine victorieuse.

"Et bien, je pense qu'on les a mérités, ces bonbons...

Fit-elle, alors qu'elle se levait, demandant comme ce que Jansen voulait comme friandises. Le concerné la regarda, pensif ... mais l'image de la zombie étant trop empreinte dans sa tête il répondit :

"Rien pour moi... pas pour le moment... mais vole-en le plus possible dans tes poches... pour plus tard."

Chef, oui chef !"

Fit exagérément la rouquine, avant de passer dans un libre-service friandise, où des sucettes ornaient fièrement une table. Et qui se virent ramassés par la grande gamine qu'était Nancy...

Après tout... Halloween... c'est l'occasion pour les grands de se comporter en gamin, non ?

Invité

- SALETEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEE !!!

- Oh ? Lui il a pas dû apprécier quelque chose.
- J’imagine bien un type qui se la joue mais qui est une vraie chochotte en vrai.
- On lui donnera une bonne pâtisserie va.

Erika souriait, fière du fruit de son travail avec Hoshi. Une chose est sûre, les illusions étaient fausses mais les cris, eux, étaient bien réels. La boucletteuse blonde s’amusait à voir les gens arriver devant le Petit Potin en souriant et y entrer par la cuisine quelques minutes plus tard, le visage tuméfié par la frayeur. Chaque face livide, chaque main tremblante montrait à Erika l’efficacité de sa fête, et, bien qu’elle ne soit pas sadique, il faut avouer qu’elle aimait voir les gens courir à travers la cuisine en hurlant, c’était presque jubilatoire. La jeune snipeuse s’amusait et jetait de temps en temps un regard à travers la fenêtre pour regarder les gens s’évanouir devant un corps pendu qui n’était en réalité qu’un simple lampadaire. Halloween était une fête célébrant les monstres, et la peur la nourrissait, et en échange elle donnait à la source de cette peur des friandises, voilà qui est un marché équitable, non ?

Hoshi s’amusait beaucoup également, elle servait les clients complètement apeurés et rigolait à chaque hurlement qu’elle entendait, pour elle c’était une habitude car elle faisait la même chose quotidiennement dans son arène. La demoiselle était quand même relativement expérimentée en matière de pokémon spectres, et à voir la manière dont sa dite Jelly Lily gérait les illusions, il était évident que ses entraînements n’étaient pas anodins. De ce côté-là, Erika enviait presque sa comparse boucletteuse, elle qui n’a jamais compris comment fonctionnait les combats pokémons ou tout autre chose, elle était toujours surprise par les capacités que développaient ces étranges créatures.

- MRIAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAW !

- Wow, ça c’était un beau cri.
- On aurait dit un cri de pokémon, certains sont venus d’eux-mêmes, sans dresseur.
- Madeleine l’accueillera bien comme ça !

Erika avait remarqué que des pokémons à la fois sauvages et civilisés venaient eux aussi participer à sa fête, et cela lui faisait d’autant plus plaisir que Madeleine se faisait une joie de les accueillir. Le petit pokémon s’amusait beaucoup également, avec son petit déguisement de sorcière (confectionné à la main par Sawako !), elle était ravissante et accueillait chaque client qui entrait au Petit Potin. La fête se déroulait vraiment à merveilles, et les gens venaient nombreux, ce qui était encore plus une source de satisfaction pour le duo de boucletteuses.

- WAAAAAAAAAAAH !!

- Ha, celle-là a une belle voix.
- Toute droite sorti d’un film d’horreur.
- Elle doit être gourmande, je vais sortir une part de mille-feuilles.

Ils étaient de tous les âges ! D’adultes à jeunes enfants, tout le monde trouvait son compte et son quota de cri, ce qui formait une charmante petite chorale, disons-le. Erika confiait à chaque client une pâtisserie qu’ils choisissaient, du chocolat aux baies, tout le monde se faisait plaisir et en plus des mines blanchies par la peur, la jeune patronne appréciait plus que tout voir les visages soulagés des gens dégustant leurs desserts. Certains enfants pleuraient, d’autres sortaient du Petit Potin en hurlant, sans prendre le temps de manger quelque chose, comme un certain policier qui restera anonyme pour qu’il garde le peu de prestige qu’il lui reste.

Mais la plupart des clients étaient content de leur petite aventure et après s’être brisé les cordes vocales à force de crier, ils se faisaient mal au ventre à force de rire de leur mésaventure, une fois assis devant une bonne tasse de thé ou de café bien chaud. Hoshi sortait quelques fois dans le parc pour retrouver Jelly Lily, histoire de s’assurer qu’elle allait bien (une Distorsion, c’est éprouvant quand même !). Le pokémon s’amusait tellement qu’il ne ressentait pas la fatigue, mais la méduse rose n’était jamais contre une petite pâtisserie pour se remplir le ventre (c’est une expression, tout le monde sait que Jelly Lily n’a pas de ventre à proprement parler). D’autres pokémons de la championne d’arène faisaient le service dans la salle des clients, ou d’autre s’amusaient à faire peur aux clients à l’extérieur. Chacun avait son rôle à jouer, et bien plus qu’un événement, Erika savourait cette fête comme une sucrerie.

- GYAAAAAAAAAAAAAAAAAH !

- Pfwaha, si ça c’est pas un cri de tapette !
- Arrête de te moquer ~ En tout cas, Jelly Lily se sera bien amusée avec lui, écoute ! Il crie encore !
- Hm, sa voix me dit quelque chose mais je saurai pas te dire qui c’est.

Les déguisements étaient vraiment très convaincants, chaque client était différent, et puis quelle variété ! Bon, le Petit Potin n’aura jamais compté autant de Faucheuses dans sa salle de clients, mais chaque personne avait sa petite touche personnelle, et certains costumes étaient vraiment bien réalisés ! Comme un Paladin, vraiment très convaincant, ou encore un Kappa qui semblait s’accorder parfaitement avec l’homme qui portait le déguisement (peut-être est-ce celui qui avait crié au début ? Vu la taille de ses pieds, c’était envisageable…). Certains même demandaient à Erika ou à Hoshi lors du service s’il s’agissait vraiment d’illusions car elles étaient très convaincante (la championne d’arène profita de cette occasion pour se vanter de ses capacités de dresseuse, mais passons). Même Sawako avait joué le jeu et tantôt elle servait les clients, tantôt elle se cachait dans le par cet faisait peur aux gens par des stratagèmes tous plus fourbes que d’autres (une vraie gamine).

- AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !

- Ohw, son cri a résonné dans tout le parc, comme c’est amusant ~
- Tu sais qu’on va être la source de nombreux cauchemars ?
- Nous traumatiseront même dans les rêves ! Voilà ce que j’appelle un coup de maître Hoshi !

Certaines connaissances des deux organisatrices étaient venues pour l’occasion, dont un certain Abel (le cri de tapette ! Si si !) qu’Hoshi semblait bien connaître mais pas de la même manière qu’Erika puisqu’elle le connaissait sous son titre Rocket. Mais la boucletteuse de Rosalia semblait le détester d’une manière suffisante, pas la peine d’en rajouter une couche. D’autres personnes avaient été vues, comme le champion de l’arène de Mauville en personne qui remercia Erika pour l’événement (ce qui lui fit très plaisir), ou même un autre champion, celui de Doublonville que la jeune patronne ne connaissait pas mais que Hoshi semblait bien connaître, probablement à cause de son titre. La snipeuse avait l’impression que tout Johto s’était déplacé pour l’occasion, cette nuit d’Halloween était vraiment une des meilleures qui soit !

- WAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH

- Oulala, Jelly Lily a dû se faire plaisir avec celui-là. Je crois même qu’il s’est fait dessus…
- AH ! Je n’ai pas pensé à prendre des pantalons de rechange pour les clients !
- … C’était une blague.

La méduse rose s’était vraiment bien amusée ce soir-là, si elle s’est inspirée de sa dresseuse pour se comporter ainsi, alors qu’est-ce que doit être Hoshi à l’arène… Malgré tout, chaque chose à une fin (sauf la saucisse qui en a deux, Tommy c’est pour toi .o/), la fête se termina bientôt. D’autres personnes faisant partie des connaissances d’Erika ou de Hoshi étaient venues, comme Apple et les autres qui n’avaient pas prévenu la boucletteuse blonde de leur venue. La demoiselle fut surprise de les voir, surtout que Swan s’était déguisé en Apple, ce qui ne manqua pas de faire rire Erika.

- Oh ? Eh ! Mais c’est le Kecleon de… Iiiiiih ! Mais c’est Owen !

Une vieille connaissance de Hoshi sembla lui faire bien plaisir, elle partit donc à sa rencontre et parla de météorite ou d’autres choses qu’Erika ne chercha pas à comprendre, bien que le nom d’Owen lui disait quelque chose.
Les stocks prévus pour la fête étaient presque vides après les nombreuses venues des clients, d’autres encore comme un homme barbouillé de ketchup étaient venus avec leurs enfants pour profiter du spectacle en famille, ce qui ne manqua pas de faire encore plus plaisir à Erika.

Cette fête était monstrueusement réussie ~

✿☕✿☕✿☕✿

Merci pour votre participation ! Le Petit Potin vous offre des cadeaux pour votre venue !

~ Pour les Dresseurs ~

[EVENT] Le Petit Potin fête Halloween ! [FINI] 1352458008021996700

La Citrouball !

Une nouvelle ball fabriquée pour l'occasion par Fargas ! Elle a la particularité de favoriser les captures de certains pokémon ! À vous de voir si vous compter l'utiliser ou non ~
(Effets : Taux de capture multiplié par 3 si le pokémon appartient à la liste suivante.)

La liste :

~ Pour le Pokémon ~

[EVENT] Le Petit Potin fête Halloween ! [FINI] 1352460578088171200

Une Baie Troucille !

Variété de baie poussant uniquement lors de la semaine d'Halloween, elle a un goût très sucré, ce qui fait d'elle la star des sucreries pour la fête des monstres. Chaque baie possède une trace faisant penser à un sourire ce qui les rend à la fois uniques et déroutantes. Si elle est mangé par un pokémon, elle le rend particulièrement effrayant pendant un cours instant.
(Effets : En combat : Si le pokémon est en situation critique, il mangera la baie et annulera la prochaine attaque de l'adversaire, lui permettant de renverser la situation.
En rp : Une fois mangée, elle dégage une aura effrayante qui peut faire hurler plus d'un.)

~ Pour tout le monde ! ~

Les mots sont doublés !

Gain de mots multiplié par deux pour chaque participants !
Meister : 5026 mots
Hyde : 7748 mots
Alizire : 3654 mots
Abel : 6248 mots
Owen : 8614 mots
Jansen : 9448 mots
+ 300 points pour une participation à un évent .o/

À bientôt au Petit Potin !

✿☕✿☕✿☕✿

Il était tôt le matin maintenant, Erika et Hoshi faisaient le ménage dans la salle des clients, encore fatiguée de la nuit précédente. La championne d’arène s’occupa d’enlever les décorations pendues au plafond et aux murs tandis qu’Erika passait le balai avec Madeleine. Jelly Lily et les autres pokémons de Hoshi donnèrent également un petit coup de main. Le Petit Potin fut complètement nettoyé en une mâtinée, ce qui enlevait à Erika une bonne épine du pied.

- Oh ?
- Qu’est-ce qu’il y a ?
- Il reste une Citrouball dans le panier pour les clients.
- Ah ? Ce serait dommage de la jeter. Prends-la toi !
- Hein ? Ah mais non, je ne captures pas…
- Comment ça tu captures pas ? Arrête de faire du chichi et garde-la ! C’est ton cadeau pour avoir fait cet événement ! Et puis moi, j’ai bien assez de fantômes sur les bras… Aaaaah ! Jelly Lily repose cette table !

Erika regarda passivement la pokéball fabriquée par Fargas pour l’occasion (le vieil homme étant un bon ami de Sawako). Après tout, peut-être qu’elle devrait s’y mettre, elle aussi, aux captures ? Et puis elle aurait besoin de plus de bras au Petit Potin, maintenant que le café est connu dans tout Johto.

- T’en dis quoi Madeleine ? on la garde ?
- Tabu !
- Hm, d’accord !

La patronne du Café rangea sa Citrouball dans la poche de son tablier et continua de passer le balai, un sourire aux lèvres ~

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