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 De la neige à perte de vue.

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MessageSujet: De la neige à perte de vue.   De la neige à perte de vue. EmptySam 8 Déc 2012 - 18:28


    --- De la neige à perte de vue. ---
    I - A la recherche de la civilisation


    Le soleil venait enfin de se lever. Fenrir avait marché pendant des heures dans la neige, supportant le froid de la nuit, sans réellement se fatiguer. En même temps, après huit années de sommeil complet, il était clair que dormir était le dernier de ses soucis. Tout ce qui l'intéressait, c'était de sortir de ce désert de glace, et de trouver la civilisation. Il avait beau avoir un peu de fourrure, heureusement qu'il avait ce manteau polaire humain. Son corps seul n'était pas fait pour ce genre de température.

    Bien sûr, le voyage ne s'était pas passé aussi tranquillement qu'on aurait pu le croire. Cela n'avait pas été qu'une simple marche sous la neige tombante. A cause de son manteau, Fenrir portait l'odeur d'un humain, et cela avait tendance à attirer les Pokémons sauvages qui se jetaient sur lui. Il en élimina quelques un sans réelle peine, mais d'autres étaient bien plus forts, et malgré le fait que le Pokémon soit un puissant guerrier, il n'avait pas un niveau très élevé, et ne savait pas réellement comment utiliser ses pouvoirs. Résultat, il s'était pris plusieurs raclées. Dans ces cas-là, il essayait d'avancer en les ignorant, le temps que les sauvages remarquent qu'il n'y avait aucun humain aux alentours. Heureusement, sa capacité de « Détection » lui était forte utile dans ces moments.

    Donc voilà, il se retrouvait blessé, le manteau déchiré, ayant froid et faim, mais il n'abandonnait pas pour autant. Il n'était pas question de mourir enseveli dans la neige, alors qu'il n'avait tellement aucun souvenir que son prénom n'était qu'une supposition, et ces types de l'autre jour, ils savaient forcément quelque chose. Mais les traces de leurs scooters des neiges avaient été recouvertes, ce qui rendait la poursuite bien plus ardue. Tout ce que pouvait faire Fenrir, c'était avancer jusqu'à ce qu'il y ait autre chose que du blanc à perte de vue.

    Il commença à s'enfoncer dans une forêt dont les arbres avaient incroyables encore gardé toutes leurs feuilles. Le vert intense mélange au blanc des flocons qui leur étaient tombé dessus était un spectacle très joli à voir. Fenrir décida de faire une pause, et de manger. Mais quoi donc ? Les seules baies qu'il trouvait n'était pas comestibles. Il les recrachait toute, tellement le goût était atroce. Il pouvait aussi manger de la viande, mais il se voyait mal capturer le premier Teddiursa qui passait et le manger cru. Surtout que ces petits Pokémons n'était jamais très loin d'une violente maman Ursaring, et Fenrir n'avait pas envie de manger pour mourir quinze minutes plus tard. Alors il se forçait à manger les baies et autres plantes, quand bien même à quel point c'était mauvais, il fallait qu'il se remplisse la panse.

    En fait, il se rendit compte que faire une petite sieste ne le dérangerait pas, mais s'endormir dans un froid pareil, qui plus est avec tout un tas de Pokémons sauvages affamés dans le coin, il y avait un risque assez élevé de décès. Il reprit donc la route. A la fin de la forêt, il y avait un lac entièrement gelé, qui était extrêmement large. Faire le tour lui prendrait beaucoup de temps, alors il se demanda s'il pouvait le traverser à pied. Il y posa donc sa patte arrière gauche, et la glace semblait tenir. Bon, très bien. Avec un morceau déchiré de son manteau, il se fit une petite sacoche avec des baies à l'intérieur. Ce n'était pas bon, mais il n'allait peut-être pas trouver de nourriture avant un moment. Puis il se mit à avancer sur le lac.

    Il continua ainsi pendant plusieurs minutes, qui semblaient bien longues. Chacun de ses pas lui gelait les pattes, et il glissait de temps en temps, s'écrasant sur la glace solide. A l'une de ses chutes, il s'était même mordu la langue, et un peu de sang coulait en dehors de sa bouche. Comme s'il ne s'était pas assez blessé comme ça avec les autres Pokémons qui l'avaient agressé. Finalement, à l'un de ses pas, une fissure se forma sur la glace. Fenrir regardait les traits s'agrandir, affolé. Ok, là, il était mal. Il se mit à courir, et semblait poursuivi par les grosses fentes. Le lac gelé commençait à se morceler, et le Lucario sautait de glaçon en glaçon avec l'agilité propre à sa race, continuant ainsi jusqu'à enfin atteindre la terre ferme.

    Une fois au sol, il tomba sur son arrière-train, et se mit à souffler fortement. Il l'avait vraiment échapper belle. S'il avait été plongé dans cette eau hivernale, il serait reparti pour une nouvelle hibernation, sans doute éternelle cette fois-ci. Mais seulement, dans sa fuite, il se rendit compte qu'il avait fait tomber son manteau dans l'eau. Évidemment, il n'arrêtait pas de glisser depuis le début, étant donné qu'il était trop grand pour lui.

    Bon, ce n'était pas une bonne nouvelle. Il faisait vraiment froid. D'ailleurs il se mit déjà à trembler, et éternua. Mais sa volonté restait sans faille. Il avançait, encore et encore.

    Seulement, au bout de même pas une heure, complètement gelé et épuisé, il tomba dans la neige, et perdit connaissance. Pas longtemps par contre. Un Ponyta, cheval dont la crinière était formée par des flammes, dont quelques uns vivaient dans le coin, était venu réveiller et réchauffer le pauvre Lucario glacé qu'il avait vu tomber. Et étant de type Acier, son corps ne restait pas indifférent à la chaleur.

    « Pfioou ! Merci beaucoup. Je crois bien que tu m'as sauvé la vie. »

    « Oh ce n'est rien, je n'allais pas laisser quelqu'un mourir comme ça alors que je pouvais faire quelque chose. Tu as un nom ? »

    « Je crois que c'est Fenrir. »

    « Enchanté Fenrir ! Je m'appelle Tenma. Qu'est-ce qui t'amène au Mont Argent ? Je n'ai jamais vu quelqu'un de ta race. Tu es quoi exactement ? »

    « Un Lucario. Ça s'appelle le Mont Argent ici ? Eh bien en fait, je me suis réveillé à quelques lieues d'ici, et j'essaie de trouver un endroit un peu plus chaud en fait. Il y a des humains par ici ? »

    « Des humains ? Ils sont plutôt rares. Ce n'est pas vraiment leur milieu naturel. Il y en a quelques uns des fois qui viennent entraîner leurs Pokémons domestiqués. Mais je ne crois pas en avoir vu vivre ici. »

    « Dommage... Tu saurais m'indiquer un chemin pour quitter le Mont Argent ? »

    « Hmm... »

    Tenma tournait la tête vers la droite, direction d'où venait Fenrir. Il espérait vivement que le jeune Ponyta n'allait pas lui faire un très long retour en arrière.

    « Par là, il y a un lac. Un peu avant, il y a une route créée par les humains. Enfin une route, un chemin pour les cyclistes en fait. Ce n'est pas très loin. Tu es peut-être passé dessus, elle doit être enseveli par la neige, viens, suis-moi. »

    Le Lucario suivit son nouvel ami une petite demi-heure, rebroussant chemin, mais pas beaucoup. Sinon ça aurait été réellement démoralisant, rien que de traverser le lac à nouveau. Pendant ce temps-là, suite aux questions du Ponyta, Fenrir lui expliquait sa situation d'amnésique, et les circonstances dans lesquelles il s'était réveillé. Tenma semblait très attentif à cette histoire. Il ne devait pas se passer grand chose par ici, alors forcément.

    « Dis-moi Tenma, tu es seul ? »

    « Oh ! Non ! Nous sommes toute une famille de Ponytas et de Galopas. On vit dans une caverne durant l'hiver. Moi j'étais simplement sorti jouer. »

    « Tu me sembles bien jeune. Tu n'as pas peur de te perdre ? »

    « Je vis au Mont Argent depuis ma naissance. Je connais l'endroit par cœur, qu'il soit enneigé ou pas. Je n'ai jamais eu de problème toutes ces années. Le simple fait d'avoir rencontré un Lucario constitue un événement ! Ah, nous y sommes ! »

    Fenrir regardait devant lui. En effet, seulement de la neige à perte de vue. Il se demandait bien comment il pouvait suivre un chemin invisible. Il posa donc la question à Tenma. Ce dernier cracha un jet de flamme sur le sol, qui fit apparaître du goudron sur le sol. D'accord, c'était sans doute la piste cyclable. Mais les Lucario n'étaient pas capables de cracher du feu pour faire fondre la neige sur son chemin.

    « T'en fais pas pour ça, je vais venir avec toi jusqu'à ce que tu n'aie plus besoin de moi. Je me suis déjà absenté plusieurs jours, mes parents ne seront pas inquiets. »

    « Eh bien merci beaucoup Tenma, c'est très gentil de ta part. Ça change des barbares qui m'ont attaqué durant mon voyage sans même se demander pourquoi. »

    Ainsi, les deux Pokémons commencèrent à tracer leur route, ensemble. Le voyage de Fenrir n'en sera que moins monotone.
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MessageSujet: Re: De la neige à perte de vue.   De la neige à perte de vue. EmptySam 8 Déc 2012 - 21:12
"Non mais je te jure ! Je sais de source sûre qu’on pourra trouver le gamin qui a battu le Boss au MONT ARGENT !
-Et alors ? Tu vois pas que tu me saoules ?…
-Non mais, imagine deux secondes ! On va lui tendre un piège et on le ramènera sur un plateau au Boss ! Et puis c’est pas comme si on allait en chier hein… C’est qu’un gamin !
- Un gamin qui a battu Giovanni, juste ça.
- Si tu t’arrêtes au détail aussi ! Je te signale qu’on est quand même venu à bout de légendes de la Team Rocket toi et moi, souviens toi de Kuja ! Souviens toi de Gabranth Osbrow !… BREF ! Il sera trop ravi ! Et il va enfin m’aimer et m’apprécier à ma juste valeur ! Et je serai promu ! Et je pourrai laminer l’autre enfoiré d’Abel !
-… qui est à la tête du département scientifique…
- Et ma vengeance sera accomplie ! MWAHAHAHAHAHA ! Mon plan est génial !
-
-Bon, tu te bouges ? Faut qu’on trouve un hélicoptère à emprunter !
-
- Tu viens ? J’ai besoin de toi je te signale !
- "

***

Voilà un peu près comment on peut se retrouver au sommet du Mont Argent, sans vraiment l’avoir demander. Les moyens de pression sont divers et variés, et du moment qu’on a vraiment besoin de quelqu’un pour arriver à ses fins, on peut être tenté par un peu près n’importe quoi. Et vu que les simples sbires n’ont pas un accès libre aux véhicules aériens, ben c’était pour sa pomme dès que l’autre se mettait une idée en tête.
Il aurait préféré ne pas venir, ne pas avoir à se les cailler au sommet de la montagne la plus enneigée de toute la région, mais il avait quelques responsabilités auxquelles il ne pouvait plus se soustraire. Pas tant qu’il aurait encore besoin de servir sous l’étendard de Giovanni Sakaki en tout cas.

Etant certes responsable de Tristan de par son grande, il n’en restait pas moins qu’en temps normal il l’aurait laissé partir tout seul dans sa mission suicidaire, pour ce qui était des papiers administratifs qui seraient censés suivre, il avait assez confiance en l’administration de la Team Rocket pour espérer sans tirer sans trop d’emmerdes. Mais là c’était un petit peu différent, d’abord il lui arrivait de bien apprécier cet imbécile, dont il comprenait à chaque nouvelle mission qu’il avait en commun, l’absence de promotion. Mais surtout, il était pratiquement persuadé que l’autre l’avait déjà vu fouillé dans des dossiers confidentiels de la Team, des dossiers qu’il n’était pas habilité à lire…
Et pour le moment ils n’en avaient pas encore parlé. Peut être que c’était mieux comme ça, que l’autre ne veuille pas se mêler de ses préoccupations, qu’il veuille lui faire confiance, qu’il continue à le traité comme un allié, comme un ami alors qu’il aurait aussi bien pu être un infiltré.

Et puis il avait toujours la possibilité de le dénoncer. Malheureusement, il n’y aurait sans doute pas les circonstances atténuantes d’une nouvelle attaque de Reimei pour le couvrir cette fois-ci et Giovanni risquerait bien de ne pas attendre qu’il se justifie.

Tout ça pour dire que oui, sans vraiment le vouloir il avait suivi l’autre andouille dans son projet de vaincre un hypothétique dresseur tout aussi hypothétiquement en stationnement sur le Mont Argent… Non mais je vous jure quoi.

Et puis ils se pelaient le cul.

"Tu pourrais pas demander à ton clebs de réchauffer un peu plus l’atmosphère ? "

Le dit clebs grogna. Démolosse était plutôt du genre fier et n’appréciait pas trop que d’autre que son humain ne vienne lui chercher des puces. Owen quant à lui n’avait pas même sorti Persian de sa Pokéball, il savait d’expérience que l’ensemble de ses Pokémons étaient de bon gros frileux et qu’il ne rimerait à rien d’avoir une autre personne à se plaindre du froid. Tristan par contre rayonnait d’optimisme et ne semblait même pas ressentir le froid, il était vraiment trop à fond dans son délire et s’attendait à voir apparaître des Pokémons surpuissants et autres mômes dangereux pour la Team Rocket et son patron chéri sortir de nulle part.

Le plus petit se contentait de le regarder avec un air blasé, se rapprochant au maximum des Feu Follet produits par le chien des enfers. Faute de ne pas pouvoir s’épuiser à lancer une attaque Lance-Flamme à débit constant, il n’avait pas pu faire mieux que ça. Suite à la remarque de l’ancien détective, il avait tâché de renforcer un peu plus leur intensité, mais il avait ses limites.

Comme la capacité de l’hélicoptère à les transporter en altitude. L’autre avait vraiment mal prévu son coup et ne s’était même pas renseigner sur les potentielles pistes d’atterrissages à proximité de leur destination, ce qui signifiait que, pour limiter les risques, ils avaient dû se poser assez bas et que, persuadé de trouver sa nouvelle Némésis tout prêt d’un lac gelé dans le coin, bah ils allaient devoir faire tous le chemin à pied, dans la neige, en suivant une espèce d’ancestrale piste cyclable qui ne devait pas servir souvent, vu la tendance des intempéries à .

"D’après le Pokénav nous sommes tout prêt du Lac ! On va le trouver ! On va le trouver ! "

Il ne trouvait même plus la force d’avoir quelque chose à redire à l’enthousiasme de son compagnon de route. Le Pokémon de l’autre avait l’air de ne pas vouloir se prononcer, et de n’en avoir de toute façon un peu rien à faire de toute cette histoire. Il n‘était pas aussi enjoué que son dresseur mais ne tirait pour autant pas la gueule d’Owen. Owen qui pour une fois se serait bien accordé un petit confort, un bon petit feu de cheminée et tout sauf cette neige de m****.

Il en avait tellement marre, il avait tellement froid en dépit de tous ses habits chauds, qu’il en était arrivé à trainer des pieds, comme un gosse, seul le besoin de ne pas sentir ses pieds congeler sur place l’obligeant à vraiment avancer. Il en était presque rendu à se demander s’il ne préférait pas encore affronter Kuja et Gabranth en même temps plutôt que de rester ici… L’autre avait beau faire son fier dans ces deux combats à chaque fois il s’était retrouvé à être le premier hors de combat, des monstres comme eux, puissants, fous, à peine humains, on n’en croisait que très peu souvent dans sa vie… Et malheureusement pour lui, jusqu’à présent, la théorie selon laquelle ils les attiraient semblait se confirmer.

" !!! Un lu… Un Lu… !
-Gné ? Qu’est-ce qui t’arrives !
-Regarde là-bas ! Sur la route ! Un Lucario ! "

Effectivement, en y regardant de plus près, à quelques centaines de mètres d’eux sur cette même piste cyclable, marchaient en sens inverse un Lucario accompagné d’une Ponyta à la crinière particulièrement attirante par un tel temps…

"JE LE VEUX ! IL ME LE FAUT ! Tu te rends comptes, j’ai toujours rêvé d’être un Aura Gardien ! IL ME LE FAUT ! "

Il eut la bonté de ne pas partir en courant comme un dératé, se contentant de sauter sur place comme une petite fille qui réclame sa nouvelle poupée, il donnait déjà des instructions à Démolosse pour soigner cette capture, elle devait absolument être parfaite efficace, ce Lucario ne devait pas pouvor fuir, il devait le capturer ! Pour vaincre le sale gamin ! Pour exploser la tronche d’Abel ! Pour que Giovanni reconnaisse son talent.

Il faisait tellement de bordel qu’Owen s’étonna de ne pas voir les deux Pokémons s’enfuir en courant à leur vue. Peut être étaient-ils concentrés sur autre chose et ne les avaient simplement pas vu. Toujours est-il qu’une fois le duo de Pokémons à hauteur de les attendre, Tristan annonça directement la couleur avec la plus grande des finesses.

"LUCARIO ! JE TE DEFIE ! "

Alors certes les Pokémons combats ont un esprit combattif, mais franchement, quand on voit une pareille tronche de psychopathe dont on imagine facilement la bave coulante au coin de la bouche, qui vous crie de loin et sans le moindre préambule qu’elle vous met au défi avec la claire intention de faire de vous sa créature… bah on a peut être envie de faire sa tapette de Pokémon Psy et de mettre de côté sa fierté de Pokémon Combat.

Mais il ne faut pas croire hein ! Les Pokémons de ce jeune homme sont très bien traités ~
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MessageSujet: Re: De la neige à perte de vue.   De la neige à perte de vue. EmptyMer 12 Déc 2012 - 22:17


    --- De la neige à perte de vue. ---
    II - Un défi ?


    Fenrir restait épaté de voir Tenma rester complètement stoïque face au froid, alors que lui-même avait failli en mourir juste avant, et gelait sur place, actuellement. Certes, le Ponyta était une créature de feu, il y en avait même qui sortait de son corps pour former sa crinière, de plus il vivait sur cette montagne depuis des années, mais cela restait tout de même impressionnant. Un humain dirait que les type feu ne craignent pas des attaques de type glace, et que cela s'expliquerait ainsi. Mais en temps que type acier, les Lucarios non plus ne devraient pas les craindre. Enfin bon, cette histoire de « types », c'était simplement un moyen de classification qu'utilisaient les humains, et ce n'était pas quelque chose de très fondé. Ce n'est pas comme si Fenrir était recouvert d'une carapace de métal.

    « Dis Fenrir, pourquoi tu tiens tant à trouver des humains ? »

    « Vu les circonstances dans lesquelles je me suis réveillé, j'ai de toute évidence un lien avec eux. Je dois en savoir plus. Je veux vraiment connaître mon passé. »

    « Tu sais, on dit parfois qu'il vaut mieux oublier son passé. »

    Peut-être bien. Peut-être que le passé de Fenrir contenait quelque chose qu'il aurait été très content d'avoir oublié. Mais il ne pouvait pas rester comme ça dans le mystère. Être amnésique, c'est quelque chose d'horrible. Il fallait se rendre compte, il ne connaissait même pas son nom. Fenrir, ce n'était qu'une supposition, l'extrait d'un code. EX-Fenrir-02. Qu'est-ce que ça pouvait bien signifier ? Pourquoi était-il dans une cuve de laboratoire portant ce nom ? Il y avait tant de questions, et il était bien décidé à trouver les réponses, même si ça pouvait lui prendre des années.

    Fenrir aperçut devant eux, sur le chemin, deux silhouettes qui avançaient vers eux. Plus il s'en rapprochait, plus il pouvait distinguer qu'il s'agissait d'êtres humains. La chance lui avait-elle déjà sourit ? Non, pas forcément. Il y avait des milliards d'humain sur cette planète, et ceux qu'il cherchait n'étaient qu'une poignée, et en plus il n'en connaissait que deux visages. Ceux-là aussi étaient deux, mais ce n'était pas les mêmes. Et ils n'étaient pas accompagnés de Grahyenas, mais d'un Pokémon similaire, un Démolosse.

    « Tiens en voilà. On va leur parler ? Enfin, personne ne comprendra personne. »

    « Si. Je peux comprendre la langue des humains. Et même sans, je peux percevoir leurs émotions à travers leur aura, même si je manque encore d'entraînement. »

    « La classe. Tiens, y en a un qui arrive à toute vitesse avec son Pokémon. Fais gaffe, il va vouloir capturer l'un d'entre nous dans leur baballe. »

    « LUCARIO ! JE TE DEFIE ! »

    Bien vu, Tenma. De toute évidence, c'était après Fenrir qu'il en voulait. C'était compréhensible, les Lucarios étaient des Pokémons très rares, et aussi très puissants. En avoir un dans son équipe n'était pas chose facile, mais une fois que ça arrivait, s'il est bien entraîné, on ne craint pas beaucoup d'adversaire. Bon, maintenant qu'il lui avait imposé un challenge, Fenrir ne pouvait pas s'enfuir. Il avait peut-être perdu la mémoire, mais il était sûr d'une chose, il avait une fierté. Il s'avança de quelques pas, pour se mettre devant Tenma.

    « Il me défie. Par contre, son acolyte qui est là-bas semble frigorifié. Tu pourrais te rapprocher de lui ? »

    « Hmm... Y a pas un risque de jevaismefaireattraperetnereverraisplusjamaismafamille ? »

    « Je ne pense pas. Ils n'ont d'yeux que pour moi. Et puis si ça tourne mal, je te promets que je ne te laisserai pas tomber. »

    « Bon. D'accord. Je vais te faire confiance alors. »

    Le Ponyta partit au trot vers le deuxième homme, celui qui observait, en passant à côté du surexcité, qui n'y porta même pas attention. Tenma ne se retrouva qu'à quelques mètres de l'homme, mais n'avança pas plus et resta sur ses gardes. Néanmoins, la chaleur de ses flammes devaient l'atteindre, il s'était placé dans le sens du vent dans ce but.

    Sur la scène du combat, Fenrir s'était mis en position. Il avait pour principe de ne jamais attaquer le premier. C'était peut-être bien pour ça qu'il s'était pas mal fait agressé dans la journée, enfin bref. Le Lucario observa l'aura de l'être qui lui faisait face. Elle était explosive, et n'arrêtait pas de changer de couleur. Cet homme était en ce moment totalement excité, mais ce devait être en temps normal un hyperactif. L'aura du Démolosse révélait quelqu'un de plutôt... blasé. D'ailleurs ça pouvait même se lire sur son visage. Il ne semblait pas se sentir très concerné par ce qui se passait actuellement, mais il obéirait tout de même à son maître.

    Bien, Fenrir avait fini de juger son adversaire. Il mit sa patte droite en avant, et remua les doigts, en signification de « allez, viens te battre ». Il se surprit même à sourire. Était-il un Pokémon qui appréciait le combat ? Il semblerait qu'il se découvrait selon certaines situations dans lesquelles il pouvait se trouver. Bon à savoir.
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MessageSujet: Re: De la neige à perte de vue.   De la neige à perte de vue. EmptyVen 21 Déc 2012 - 0:49
Tristan était pareil à une pile électrique, follement excité par la perspective de pouvoir faire l’acquisition d’un Pokémon à la fois si rare, si puissant et si intelligent. Un peu comme un grand gamin qui attend avec impatience que le père Noël dépose sous le sapin le fabuleux cadeau dont il avait préparé la commande des mois à l’avance. Owen doutait franchement que les deux Pokémons, en entendant et voyant approcher un pareil hystérique accepte sagement d’attendre, le long du chemin qu’il leur exprime le fond de sa pensée, d’autant qu’à l’état sauvage dans un lieu aussi déserté que le Mont Argent, le duo ne comprendrait probablement rien des grands cris, des sauts de puces et de l’étrange désir brillant dans les yeux de cet humain.

Dans le meilleur des cas, le détective les imaginait s’enfuir, dans le pire bah… Tristan finissait dans un triste état. Démolosse, ne se sentant pas vraiment concerné par cette histoire, se contenta de suivre son maître à son propre rythme, pour s’arrêter devant lui quand il apostropha le Pokémon Combat.

Au grand étonnement d’Owen, Lucario ne broncha pas, recevant le défi avec un calme presque alarmant. Le Pokémon Feu qui l’accompagnait semblait s’en amuser et les humains eurent la confirmation que le message était pourtant bien passé, qu’il ne les craignait pas et qu’il était ‘visiblement’, très confiant en ses capacités de combat.
Ce qui ne manqua pas d’agacer la fierté du chien des enfers. En fin de compte, l’affrontement allait peut être bien avoir lieu.

Constatant que son adversaire était prêt à engager le combat, Tristan ravit de voir qu’on répondait à son invitation commença à délirer à voix haute, laissant son propre Pokémon démarrer les hostilités avec une petite attaque Feu Follet tout ce qu’il y a de plus classique pour obliger un adversaire à se mettre en mouvement.

"Vas-y Démolosse ! Montre lui ce que tu sais faire ! Ah quand j’aurai capturé ce Lucario je vais devenir tout bonnement invincible ! Plus personne ne me résistera, j’aurai l’équipe parfaite et je vais monter en grade à une vitesse inouïe ! J’entrerai même dans le Guiness Book de la Team ! Et je vais pouvoir humilier, écraser et remettre à sa place ce sale gamin d’Abel ! MWAHAHAHAHAHAHAHAHA ! À moi la gloire ! À moi la puissance ! Tous me supplieront et se prosterneront devant moi !... "

Ne vous méprenez pas, il en avait encore long à dire sur ses projets d’avenir, sur sa personne et sur sa vie de tous les jours, mais vu qu’il commençait déjà se répéter, autant le laisser tout seul dans son délire et passer à autre chose. De toute façon, personne ne l’écoutait vraiment, chacun préférant se concentrer sur le combat en cours ou sur le désir de ne pas geler sur place.

Owen avait d’ailleurs beaucoup apprécié l’attention du Ponyta sauvage, consistant à venir lui offrir la chaleur de ses flammes. Il n’en avait pas vraiment compris la raison, mais du moment qu’il ne sentait plus ses orteils se désolidariser du reste de son corps, il n’en avait pas grand-chose à faire. Le Pokémon de feu aurait aussi bien pu le prendre en otage pour faire pression sur Tristan qu’il n’aurait rien eu à redire.

Et puis il en était venu à penser à cette altercation future… Il n’avait jamais personnellement fait connaissance d’Abel Kujaku, jeune recrue qui comptait deux bonnes années d’anciennetés chez les Rocket et qui, recruté en personne par le Boss ne cessait de grimper les échelons de la hiérarchie Rocket. Responsable du département scientifique à vingt à peine. C’était un peu difficile à avaler sérieusement. Qu’est-ce que ce gamin pouvait avoir d’aussi extraordinaire pour que Giovanni lui fasse autant confiance ? Etait-il vraiment aussi mature et expérimenté qu’un homme comme Garth Maise ? Franchement il en doutait.
De ce qu’il avait pu feuilleter sur le jeune homme, il lui connaissait des réactions très impulsives, une relation amoureuse intense qui avait donné naissance à deux bambins sans mère, des apparitions médiatiques remarquées au cours de nombreux concours… Vraiment rien d’un de ces vieux scientifiques près à tout pour leur quête du savoir.

Abel avait un cœur. Servir Giovanni, servir ses recherches et ses expérimentations c’était déjà remettre en cause son humanité, alors penser que de lui-même il puisse lié ce poste à cette personne… Owen, malgré ses bonnes capacités de réflexion était un peu déboussolé par la logique de son patron.

Qu’importe. Abel pourrait peut être lui apporter quelque chose, les dernières informations dont il aurait besoin pour atteindre son but… Le département scientifique ne limitait sûrement pas ses recherches qu’à l’étude des Pokémons légendaires, il en mettrait sa main à couper… Une visite s’imposerait bientôt… Et peut être bien que la haine de Tristan lui permettrait de parvenir à ses fins plus facilement qu’il ne l’imaginait… Peut être…

"Continue Démolosse ! Ne lui laisse pas de répit ! "

La vitesse du Pokémon feu semblait supérieure à celle de son adversaire…

Lucario devait probablement être bien moins entraîné que lui et devait lutter contre le harcèlement des orbes enflammées qui courant au côté de leur créateur s’échappait brusquement de leur trajectoire pour tenter de brûler gravement les membres du Pokémon Combat.

Les esquives de ce dernier n’étaient vraiment pas mauvaise, sa maîtrise de l’aura l’aidant à anticiper avec plus d’aisance les attaques de Démolosse, mais tout le monde à ses limites.

L’ancien détective en était un peu chagriné pour le Pokémon à ses côtés, c’était probablement la dernière fois que Ponyta reverrait son ami, malgré sa gentillesse, malgré ses bons sentiments. Bien trop souvent la loi de l’homme est la meilleure…

Et pourtant, encore à l’abri des fourrés, un observateur attentif semblait prêt à intervenir pour démontrer le contraire…

[Encore Désolé pour le retard... D'autant que la qualité de mon post' est bof ^^' ]
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Alizire EclareyAncien membre

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MessageSujet: Re: De la neige à perte de vue.   De la neige à perte de vue. EmptyVen 25 Jan 2013 - 17:50
De la neige… tiens, moi qui aimais tant la regarder tomber par la fenêtre. C’était certainement bien plus beau vu de l’intérieur ; ce tapis immaculé et scintillant, finalement, je m’en serais bien passée. Au travers de cette étendue blanche infinie, je frissonnai sous les coups du vent glacial qui soufflait. Bienvenue au Mont Argenté les amis…

« Tu peux me rappeler ce qu’on fiche ici… ?
- L’esprit du blizzard. T’étais pas obligée de venir, tu sais.
- Ouais ouais…, » marmonnai-je en soufflant dans mon écharpe

Mais je n’étais pas seule cette fois-ci. La personne qui m’accompagnait ? Un jeune homme à la carrure plutôt imposante, les cheveux courts d’un bleu sombre et les yeux bleus également. Il avait à peu près la vingtaine, le visage carré et un début de barbe, arborant un grand manteau noir et un jean azur. Un gros pistolet brun aux motifs dorés pendait à sa ceinture, plutôt inquiétant de par son calibre… Cet homme, c’était Kyo. Un ami de longue date que j’avais croisé en route… il était bien plus proche de Shim que de moi, c’était d’ailleurs par lui que je l’avais connu… enfin peu importe.

Sa quête, c’était de percer le secret de ce qu’on appelait « l’esprit du blizzard », une légende qui circulait dans les environs de Jadielle. En effet, l’une des zones du Mont Argenté n’avait jamais pu être cartographiée ; aucune des personnes s’y étant risqué n’était jamais revenue. Allez savoir pourquoi… la rumeur dit qu’on entend un esprit errant poussant une sinistre plainte à travers le blizzard lorsque l’on entre sur son territoire. Beaucoup pensaient à la présence d’un pokémon légendaire, mais la zone étant couverte en permanence par ce voile glacial, il était relativement difficile de s’y repérer.

Pourquoi s’y risquer alors ? Moi aussi je me posais la question à vrai dire… hum, Kyo semblait bien du genre prévoyant, mais je n’étais pas vraiment rassurée. La curiosité, sans doute. Et aussi parce que j’avais un drôle pressentiment… des légendes louches comme cela, c’était signé Quetzacoalt. Enfin… cela faisait presque une heure que nous marchions dans la poudreuse, et toujours pas le moindre signe de ce mystérieux blizzard hanté…

« Continue Démolosse ! Ne lui laisse pas de répit ! »

Pas très loin devant, un combat semblait de dérouler. Un espèce d’excentrique surexcité sautillait sur place en gueulant des ordres à son chien des enfers, tandis qu’un Lucario se démenait pour esquiver les attaques brûlantes à répétition. C’est sûr, le choc thermique doit être assez mauvais pour un type acier comme lui… un pokémon sauvage donc ? Une espèce relativement rare, et dans un endroit plutôt atypique pour un combattant. Peut-être s’entrainait-il en conditions extrêmes, et au quel cas Démolosse ne tarderait pas à tomber, ou bien c’était juste un paumé qui apprenait sur le tas.

Tiens un autre homme semblait l’accompagner, grelottant dans son grand manteau de clochard. Un poney de feu pas très farouche lui tenait chaud de loin pendant que l’autre piquait sa crise de délire.

« On fait quoi ?, hésitai-je.
- Suis-moi, » dit-il simplement en saisissant son arme.

**BOOOOOOM !!**

Un épais nuage de vapeur se déversa sur le champ de bataille improvisé, soulevant une tornade de poudreuse aveuglante recouvrant un large rayon. Ca, c’était juste Kyo qui venait juste de tirer un joli pétard pour attirer l’attention du peuple et stropper ce combat qui tournait sérieusement au ridicule... et faire taire l’autre idiot surtout, parce que la voix porte quand même sacrément loin en montagne et que la moindre des choses, c’est de se la fermer dans ces cas-là. Ceci dit, il s’avança et rangea son arme, un petit sourire aux lèvres.

« Yo, on dérange ? Toi le petit surexcité d’la vie, tu me feras le plaisir de la mettre en sourdine si t’as rien de plus intéressant à dire. Bref… savez où on pourrait trouver le blizzard ? »

Je restai à côté de lui, silencieuse. Lui, il savait en imposer… de toute manière, je n’avais pas grand-chose à ajouter. Je me contentai d’observer les réactions des autres. En priant intérieurement pour que cela ne dégénère pas en guerre de fierté et tout le tintouin, premièrement parce que l’autre allait bien vite perdre ce qui lui restait de dignité – à compter qu’il n’en ait jamais eut un tant soi peu – et deuxièmement pour la simple et bonne raison qu’il faisait froid, aussi serait-il souhaitable de ne pas rester statiques trop longtemps. Sauf si le poney veut bien m’emmener dans son royaume arc-en-ciel… ou juste me laisser toucher sa crinière au moins quoi. Il a l’air si chaud… il faudrait vraiment que j’attrape un pokémon doudou à câliner moi. Bref, je m’égare…

Spoiler:
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MessageSujet: Re: De la neige à perte de vue.   De la neige à perte de vue. EmptyDim 27 Jan 2013 - 0:58
Le Lucario bien qu’incroyablement agile avait bien du mal à se défaire de la présence des Feu Follet, Démolosse se contentait de jouer avec lui pour le moment, en prenant bien garde de ne pas se faire toucher par la moindre attaque de type Combat qui pourrait le mettre en difficulté. On se serait presque demander comment avec un pareil potentiel Tristan arrivait encore à être un simple sbire, ses Pokémons étaient très bien entraînés, avaient réussi à tenir à de puissants combattants –et oui malgré leur tendance au ridicule les membres de la Division IX peuvent être considérés comme des adversaires qui tiennent la route- et il avait quelques notions de stratégies.

Peut être un peu trop exalté.

Peut être un peu trop malchanceux.

Peut être un peu trop chiant.

Enfin bon, il était sur le point de capturer un Pokémon plutôt rare, il n’était pas vraiment à plaindre. Owen eut un demi-sourire, les flammes de Ponyta commençaient enfin à rendre cette sortie imposée plus supportable –d’ailleurs il était en train de se demander pourquoi il n’avait jamais pensé à capturer un Pokémon de type feu (à quoi on pourrait facilement répondre qu’il n’avait pas non plus prévu de faire beaucoup de sortie en montagne)- et le spectacle donné par le combat plus appréciable, bien que Tristan continue de crier et de s’exciter comme un gamin.

Aucun membre de ce petit groupe n’avait encore aperçu les deux autres humains qui s’approchaient, trop absorbés par la lutte. Seul ce mystérieux observateur, toujours à l’abri d’un buisson enneigé, venait de ressentir leur présence et les regardait de ce même air méfiant qu’il avait attribué à Tristan et Owen.
Il avait de bonnes raisons de se méfier des hommes, assez valables pour choisir de retarder son intervention.

"Feu d’enfer ! "

En même temps que s’échappait du corps du chien des enfers une brûlante aura de flamme qui se frayait un chemin sur un large périmètre, l’explosion provoquée par le second groupe d’humain frappait la zone de combat, la réunion des deux donnait naissance à un épais nuage de vapeur qui envahit tout l’espace, aveuglant du même coup Tristan, son Pokémon ainsi que Ponyta et Owen qui bien qu’en retrait trouvait à présent un mur de gaz opaque les séparant de leur compagnon respectif.

Le détective contempla la scène, un peu déconfit.
Peut être juste un peu trop con finalement. Quelle idée lui avait pris d’utiliser une attaque Feu d’une telle puissance alors qu’il était entouré de neige ? Qu’il ait invoqué un geyser de lave que ça n’aurait pas été plus débile. L’exaltation était une chose, mais dans le cas de Tristan c’était synonyme de n’importe quoi de ce genre, et du fait de la simultanéité entre l’attaque « stupide » et l’explosion, personne ne s’était vraiment aperçu du sourire narquois qui les guettait.

La vapeur se dissipa, laissant Tristan et Démolosse seuls devant un grand espace de terre battue, dégagé de toute neige et cette absence marquait fortement le passage de l’attaque de feu, et rendait toute trace de fuite, de dissimulation ou quoique soit d’autre des plus visibles. Seulement, en face d’eux, Lucario avait disparu et ils pouvaient être assurés qu’il ne s’était pas fait projeté dans la neige alentour.

Un point de plus pour le non-sens des actions du grand baraqué.

Bien sûr qu’un Pokémon maîtrisant l’aura était à même de se dégager d’une simple petite brume, fut-elle aussi brûlante que cette dernière.

Restait à savoir par où il était parti. Vu la surprise du Poney de feu, ils n’allaient pas pouvoir tirer grand-chose de lui –remarquez que du point de vue d’Owen, ça ne le dérangerait pas de laisser cette histoire de Lucario de côté, que l’autre déprime au point de ne plus penser au « sale gamin qui avait défait leur patron » et qu’ils puissent tranquillement rentrer, c’est plus que l’autre en question ne se laissait pas déprimer par aussi peu que ça- ne restait plus comme solution de repli que ses bosquets éparses qui bordaient cette « piste cyclable ».

"Démolosse, on part à sa poursuite ! "

Il avait dit ça comme un dément, venant à peine de réaliser la disparition de sa proie, une lueur de folie brillant dans ses yeux et gagnant ceux de son fidèle compagnon. Il y avait une chose qui les mettait plus que tout en accord : la chasse.
D’un bond il s’élancèrent sur la piste la plus proche, s’apprêtant à dévaler une pente qui longeait la route pour s’engouffrer entre les arbres les plus proches au moment où Owen, médusé par un pareil mépris de tout ce qu’il était judicieux de faire en un pareil moment –à savoir s’accorder au moins un petit temps de réflexion-, captait une voix grave et fortement étouffée par le souffle du vent

" … savez où on pourrait trouver le blizzard ? "

Lui et Ponyta tournèrent la tête pour voir un homme qui avait à peu de choses près la carrure de Tristan, cheveux bleus et gros calibre pendant à sa ceinture, seuls détails attirant vraiment le regard, accompagné d’une gamine qui ne devait pas dépasser la quinzaine et qui n’avait semble-t-il, pas plus chaud que lui.
Seulement ce n’était pas vraiment ce qui capta l’attention du brun, à la question de cet homme qui semblait pourtant si sérieux, il commença par ne répondre que par un plissement de sourcils et une expression vaguement surprise.

Il était limité ce type ou quoi ?

Oui parce que passé le fait de la faible probabilité de rencontrer une autre présence humaine dans un pareil lieu, la puissance du vent ne battait peut être pas de record, les flocons n’étaient peut être pas assez nombreux pour que la visibilité soit nulle, mais on n’y voyait pas spécialement loin non plus, la puissance des flammes de Démolosse n’ayant été que fugitives, une mince couche de neige recouvrait déjà ce qu’elles avaient vaporisé.

Ou alors c’était un trait d’humour vaguement caché par une mine sérieuse.

"Vous plaisantez ?... " Il réalisa aussitôt qu’il était encore en partie responsable de l’autre andouille et de ses agissements, ils allaient avoir l’air bien malin si cet abruti se rendait responsable d’un feu de forêt hivernal, par condition climatique extrême et « Blizzard ». "Et merde j’allais l’oublier ! Excusez-moi ! "

Il n’escomptait pas que personne ne comprenne ce qu’il se passe, pas même Ponyta, mais il les laissa là, dévalant à son tour la pente neigeuse pour tenter de mettre la main sur son abruti de service. Les discussions viendraient après que les catastrophes ne soient évitées.

[Fenrir, si tu reviens, je pensais que tu pourrais te faire sauver in extremis par un Lucario sauvage ou un autre Pokémon du genre, enfin à toi de voir !]
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MessageSujet: Re: De la neige à perte de vue.   De la neige à perte de vue. EmptyDim 27 Jan 2013 - 19:41


    --- De la neige à perte de vue. ---
    III - Combat acharné


    Ce type était vraiment surexcité. Même son Démolosse était capable de le remarquer, et ça semblait l'agacer. Fenrir pourrait-il essayer de lui parler ? Non, ça ne servirait à rien. Les humains capturaient les Pokémons d'une manière étonnante, mais il savait que certains d'entre eux savaient les traiter, et les créatures étaient loyales en retour. Il savait comment ça marchait. Il avait juste oublié comment il le savait. Mais ça le confortait dans sa théorie de comme quoi il avait un dresseur avant de perdre la mémoire. Enfin bon, toute cette pensée pour dire qu'il n'allait rien tirer du Pokémon enflammé. Pas la peine d'ouvrir la bouche pour ne rien dire, dans ce cas. Que le combat commence.

    Le Démolosse fut ordonné d'engager la partie en lui lançant des petites boules brûlantes, que Fenrir s'empressa d'éviter. De toute évidence, il n'allait pas attaquer à fond dès le début. Le Lucario comprenait. C'était toujours important d'évaluer un adversaire avant de lancer l'offensive sérieusement. Il s'étonnait de ses connaissances de combat. C'était apparemment le genre de chose qu'il n'oubliait pas. La seule chose qui se bloquait, en fait, était sa mémoire sentimentale, celle où se trouvait les actions de son histoire, les gens qu'il avait rencontré.

    L'humain recommençait à hurler à tue-tête. Apparemment, posséder Fenrir le rendrait beaucoup plus puissant au sein de son groupe, quel qu'il soit. Mais réfléchissait-il de la bonne manière ? Après tout, s'il pensait son Démolosse capable de battre un Lucario, à quoi bon en avoir un ? Quoi qu'il y avait aussi le dressage derrière la capture. Mais Fenrir n'avait pas envie d'avoir un dresseur. Du moins pas tout de suite. Il devait d'abord trouver qui il était, et il était presque sûr qu'être enfermé dans une sphère était loin d'être le meilleur moyen pour y parvenir... Même si ce type lui semblait sympathique.

    Fenrir tentait quelques coups bien placés, mais son adversaire évitait la quasi-totalité, quand au Lucario, le froid et sa faiblesse du feu le ralentissait et rendait les coups reçus plus violent. En plus, il était sûr que le Démolosse était bien entraîné. Ce dresseur paraissait tellement dingue et enfantin, mais il savait ce qu'il faisait. Il avait bien dressé son Pokémon, et lui donnait les bonnes directives, avec sa manière un peu farfelue d'agir, certes.

    Le combattant glissa dans la neige, et tomba en arrière. C'est ainsi que le Pokémon de feu put lui mordre violemment l'épaule gauche, ce qui fit lâcher un cri à Fenrir. Ce n'était pas très douloureux non plus, grâce à sa peau en fer, mais la chaleur avait tout de même ramolli tout ça. Le Lucario n'était pas dans son élément, et c'était un très gros désavantage pour lui. Surtout qu'il n'était pas sûr de se souvenir de toutes ses connaissances en matière de combat. Pas facile d'être amnésique, dans un monde dont on ignore tout.

    Il repoussa le Démolosse d'un coup de pied dans le ventre, puis se releva et mit sa patte droite sur son épaule, la massant, pour apaiser la douleur. Quelques gouttes de sang, rien de plus. Rien de grave. Apparemment, le Pokémon dressé n'avait pas apprécié ce coup, et repartit à l’assaut. Fenrir commençait à mieux s'en sortir pour éviter les coups. Il avait pu juger son adversaire. Mais ce dernier n'en restait pas moins dangereux et plus entraîné que lui.

    Mais bien sûr, l'aura ! Pourquoi ne s'en était-il pas servi plus tôt ? Cela aurait dû être un réflexe chez lui, c'est un Lucario, nom d'un Riolu ! Il se concentra sur l'aura de son adversaire, et aussi sur la sienne, et tout de suite, ça semblait plus facile. Il arrivait à anticiper ses mouvements... Mais il restait tout de même ralenti par l'environnement et les orbes de feu qui le harcelaient.

    Fenrir en profita pour jeter un coup d’œil un peu plus loin. Le second humain ne faisait rien à Tenma, il se contentait d'apprécier la chaleur de ses flammes. Parfait, il pouvait se concentrer pleinement sur le combat. Sauf que non.

    Le son d'une explosion retentit alors que le Pokémon adverse lançait une violente vague enflammée, et un violent nuage de poussière neigeux. Fenrir put en profiter pour esquiver l'attaque en se jetant sur le côté droit, mais il ne comprenait pas ce qu'il s'était passé. Grâce aux auras, il n'était pas perdu, et il voyait bien que ce n'était pas le cas du Démolosse. Le Lucario ne perdit pas de temps, il fallait qu'il prenne l'avantage dans ce combat, alors il profita de la diversion pour bondir en arrière, et s'enfoncer dans la forêt enneigée. Il repéra deux nouvelles auras, deux humains, qui étaient sans doute à l'origine de l'explosion. Pas de temps à perdre, Fenrir grimpa dans un arbre et se cacha dans le feuillage blanc. Vu comment il avait vraiment envie d'un Lucario, l'humain et son Démolosse allaient sans doute partir à sa poursuite.

    Fenrir était pas mal abîmé par le combat précédent, mais c'était aussi un peu le cas pour son adversaire, bien que moins. Comme prévu, le duo le cherchait. Ils se trouvaient juste au pied de l'arbre dans lequel Fenrir était perché. C'était le parfait moment. Le Lucario saute, le poing droit en avant, le chargeant d'énergie, et l'impact de la Forte-Paume mêlé à la force de la gravité fut violent sur le dos du Démolosse, qui tomba raide dans la neige, dans un dernier hurlement avant de perdre connaissance.

    Finalement, Fenrir avait su utiliser l'environnement à son avantage, mais le dresseur pouvait toujours envoyer d'autres Pokémons, et il n'était pas en état pour entamer un nouveau combat. De plus, il fallait qu'il sorte Tenma d'ici. Il regrimpa à l'arbre furtivement, sans que le dresseur n'ait pu comprendre quoi que ce soit, et saute de sapin en sapin pour retourner d'où il venait, croisant l'autre humain qui était au sol, sans doute à la recherche de son acolyte.

    Il était à quelques mètres, il pouvait voir Tenma, et les deux humains. L'un d'entre eux était une femelle. Ils ne semblaient pas être avec les autres. Le Ponyta tremblait sur place. Fenrir se jeta entre le Pokémon et les humains, les bras tendus, montrant sa détermination à protéger Tenma si ces humains en avaient après lui. En espérant juste qu'il n'ait pas à subir un nouveau combat.
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Alizire EclareyAncien membre

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MessageSujet: Re: De la neige à perte de vue.   De la neige à perte de vue. EmptyMar 29 Jan 2013 - 20:09
Visiblement, le tir explosif étant passé inaperçu. Normal, vu les flammes que crachait le clébard de l’autre idiot, ils n’allaient pas chercher plus loin pourquoi la neige s’était changée en flaque d’eau géante. Dans tous les cas, le lucario en avait profité pour se faire la malle… et l’idiot de service, non content d’ignorer totalement les sarcasmes de Kyo, dévalait la pente enneigée à sa poursuite. Bon… eh bien, il ne restait plus que nous deux, l’espèce de vieux habillé en clochard et un ponyta tremblant comme une feuille. On était bien avancés, avec ça.

« Vous plaisantez ?... »

Comme nous aurions du nous y attendre, le vieux ne capta pas un mot de ce qu’on lui racontait. D’un certain côté, cela pouvait se comprendre… allez repérer un blizzard dans un endroit où il neigeote en permanence. D’ailleurs, la neige fondue précédemment avait déjà regelé et se disparaissait déjà sous les flocons. Mon ami et moi échangions un regard, signifiant que nous étions au moins en accord sur une chose : il n’y avait rien à tirer de ce type, et encore moins probablement de l’autre surexcité de la vie.

En parlant de lui, le clochard se rendit soudainement compte du danger que représentait son copain pour l’environnement fragile et les pokémons qui s’y trouvaient – et pour ma part, le feu de forêt ça n’était jamais qu’une conséquence basique parmi d’autres. J’avais bien en tête quelques cataclysmes planétaires qu’il serait à même de provoquer sans trop de soucis… largement de quoi rayer le Mont Argenté de la carte, dans tous les cas.

Bref, nous étions maintenant seuls avec le petit poney de feu, n’osant pas s’enfuir tant il avait peur. Il semblait plutôt jeune, et c’était bien rare d’en trouver dehors à cette époque de l’année. J’allais m’approcher doucement pour tenter de le rassurer, mais un autre pokémon s’interposa vivement, prêt à se battre s’il le fallait. Attendez… le lucario de tout à l’heure ? Je reculai d’un pas et pris la balle de Xya dans mon sac. Je ne songeais pas à me battre, non ; ce serait juste beaucoup plus aisé pour la médiation. La louve noire trembla légèrement lorsque ses pattes foulèrent le sol enneigé, peu habituée à ces températures, mais garda son sang froid et fit face aux pokémons sauvages.

« Xya, tu veux bien leur parler ?
- Cool Aliz’, j’connais la chanson, grogna t-elle un peu énervée, plus par le froid ambiant que par son rôle qu’elle remplissait sans trop rechigner en tant normal. – Hmm, je sais pas vous, mais je n’ai pas envie de me battre par ce temps, hein ? Relax, on va pas vous enfermer. »

Elle adressa un petit sourire au poney de feu et s’approcha un peu de lui pour profiter de la chaleur de ses flammes. C’est vrai qu’il caille ici, tout de même. Kyo lui s’était un peu éloigné, regardant de loin les autres hommes qui semblaient s’engueuler. Encore. La façon dont lucario s’était interposé… cela lui rappelait des souvenirs. Ce pourquoi il appréciait les pokémons combattants. Pour ce qui était de l’honneur et du courage, Xya était un peu dans le même genre… bien que sa façon de combattre était bien différente en tant qu’appartenant à l’élément obscur, leurs valeurs étaient bel et bien semblables.

Moi, je n’osai pas trop approcher, de peur que lui et son copain ne se barrent à l’autre bout de la plaine. Pourtant, j’aurais bien aimé profiter de la douce crinière enflammée du petit poney… mais bon, c’était normal qu’il ait la trouille après tout cela.

« Bon, reste avec eux, je vais aller voir si les autres vont bien. On bouge, Diamat ! »

Dans un flash rougeâtre, le dragon bicéphale déploya ses ailes échancrées et s’élança à la suite de son maître qui dévalait déjà la pente enneigée vers la forêt. J’étais un peu surprise d’apprendre qu’il possédait un tel pokémon, je n’en avais jamais vu auparavant. Je le regardai s’éloigner à vive allure, sentant la douce chaleur dans mon dos que j’aurais aimé plus intense.

Xya quant à elle essayait d’établir le contact, lançant les présentations. C’était sans doute ce qu’il y avait de mieux à faire pour le moment, les deux autres n’ayant sans doute pas totalement confiance en un pokémon vivant aux côtés des humains. Enfin… les préjugés, on y pouvait rien.
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MessageSujet: Re: De la neige à perte de vue.   De la neige à perte de vue. EmptySam 2 Fév 2013 - 10:05
"En le capturant, je me hisserai en haut de la hiérarchie ! Fini la vie de sbire, à moi les privilèges et l’admiration du Boss ! Trouve le vite Démolosse, vite ! "

C’était à peine s’il relevait le nez pour regarder devant lui, complètement absorbé par la traque de son Pokémon. Ce dernier suivait la trace de sa proie, Lucario, en essayant de suivre son odeur dans l’air, ce qu’il n’aurait eut aucun mal à faire en temps normal, mais par avec ce vent et cette neige, la tâche ne s’avérait pas des plus simples, et pourtant il adorait ça, il était presque en train de se faire contaminer par l’excitation de son maître, concentré comme jamais.

C’était un défi. À vrai dire il se fichait bien que l’autre rejoigne les rangs de son dresseur, même le combat avait à peine réussi à échauffer sa passion. Mais la chasse c’était une toute autre histoire, encore plus quand il s’agissait de débusquer un Pokémon aux capacités exceptionnelles. La maîtrise de l’aura était un don du ciel pour une proie, elle pouvait voir son fléau arriver, elle pouvait anticiper ses actions et aider à bien d’autres choses encore.
Mais il avait pour lui l’expérience et la soif de vaincre, il réussirait.

Un arbre attira son attention, il s’arrêta devant, n’écoutant qu’à moitié ce que lui disait l’autre excité qui, complètement impatient, cherchait à connaître son avancement dans ses recherches. Il renifla l’air froid et eut tout de suite cette certitude, sa proie se cachait ici, juste au dessus de lui, il ne devait pas laisser l’excitation le gagner tout de suite, ça se sentirait dans son « aura », et l’autre se barrerait tout de suite, mais comment rester naturel et faire semblant de rien avec un pareil abruti derrière… Tiens, ça faisait longtemps qu’il n’avait pas dénigré son dresseur, et pourtant il lui donnait plus d’une occasion pour le faire. L’affection sans doute. Ou un truc louche dans le genre.

Enfin, ce n’était pas le bon moment pour penser à des trucs pareils. Il allait devoir agir sans que l’autre n’ait le temps de s’en rendre compte. Se retourner, un jet de flamme bien placé, droit vers la source puissante de l’odeur, ne pas hésiter…

C’est ce qu’il aurait fait, une seconde plus tard si un poids ne lui était pas violemment tombé dessus, un puissant coup de paume, donné avec toutes les forces qu’il restait au Pokémon Combat, directement sur son dos, une décharge électrique, la douleur inattendue.
Le chien des enfers s’écroula, complètement anéantie par cette attaque qu’il n’envisageait même pas, après tout c’était lui le chasseur, il n’avait même pas imaginé que l’autre puisse s’être embusqué pour lui tomber dessus de cette façon.

Tristan resta sans voix.

Il laissa le Pokémon de ses rêves remonter dans cet arbre, laissant son plus fidèle compagnon avachi dans la neige.

"Qu’est-ce que… ?! "

Owen venait de les retrouver, Tristan était bouche bée et Démolosse peinait à se relever, plus parce que sa fierté venait de se retrouver ébranler que parce qu’il avait reçu d’énormes dégâts. Bien qu’il soit extrêmement bien placé et inattendu, la différence de niveau entre l’attaquant et l’attaqué, n’avait pas permis à ce coup d’être fatal.

Il commença à grogner. Se releva complètement et parut prêt à laisser exploser sa rage et sa frustration, se faire avoir de cette façon ne lui convenait pas, l’autre allait entendre parler de lui et fondre sous ses flammes. Leurs premiers échanges de coups n’avait été qu’un test, il n’avait pas été sérieux, cherchant juste à jouer avec lui pour le rendre lentement plus facile à capturer. Là c’était totalement différent, il allait l’anéantir à coup d’attaques dévastatrices, envoyée directement sur lui.

Il jappa pour réveiller son humain, lui faire comprendre qu’il n’avait pas un instant à perdre pour retrouver la trace de cet enfoiré, qu’il devait le suivre, en courant s’il ne réagissait pas assez vite. Et puis de toute façon, à quoi bon l’attendre, il avait juste envie de taper du Pokémon Combat, pas de se produire en spectacle.

"UN INSTANT ! " Owen venait de se placer sur la route du Pokémon Feu, lui obstruant le passage et lui indiquant clairement qu’il n’avait pas à faire un pas de plus "Vous allez arrêter de vous faire remarquer bordel ?! J’ai vraiment pas envie de me faire chier à faire des combats avec des gentils dresseurs sauveurs de Pokémon pour vos caprices de gamins ! Surtout par ce froid !
-Mais-
-J’en ai rien à faire ! Et Démolosse, je te signale que tu es le seul Pokémon Feu à notre disposition pour survivre à ce blizzard, alors va pas perdre des forces en devenant encore plus immature que ton dresseur !
-Qu’est-ce que tu veux dire par immature ?
-… Bref. Cherchons ce Lucario si tu le veux toujours, mais au premier pétage de plombs je me barre, je prend l’hélico et je vous plante tous les deux ici, c’est bien clair ? "

Tristan ne répondit rien. Démolosse se contenta de grogner mais savait que l’autre n’était pas du genre à plaisanter.

Sans vraiment s’en rendre compte, ils étaient partis vers les profondeurs de la forêt, ce choix ne s’était pas appuyé sur la moindre réflexion, pas la moindre décision, c’était comme si une attraction imperceptible s'était mise à guider leur pas.
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Alizire EclareyAncien membre

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MessageSujet: Re: De la neige à perte de vue.   De la neige à perte de vue. EmptyVen 15 Fév 2013 - 15:40
Kyo marchait avec assurance dans la neige. Il ne lui était pas difficile de retrouver la trace des deux autres dans la neige, les empreintes du dernier étaient encore fraiches. Soudain, il s’arrêta et leva les yeux au ciel. La neige commençait déjà à s’intensifier, il devait se dépêcher. A ce rythme, il y avait de fortes de chances qu’il n’ait plus de repères pour revenir sur ses pas si les autres idiots s’étaient déjà enfoncés profondément dans la forêt. Enfin, le Lucario avait été rapide pour revenir, il n’y avait donc pas lieu de s’inquiéter de ce point de vue là.

Finalement, il haussa les épaules et poursuivit sa route à travers les arbres. Il retrouvait une sensation qu’il n’avait pas ressentit depuis longtemps… l’excitation de l’exploration ? Oui, c’était sans doute cela. Avancer en territoire hostile, sans crainte ni savoir où aller, simplement suivant son instinct. A la différence que cette fois, il était seul. Loin, loin le temps où les circonstances lui attribuaient des partenaires tous aussi atypiques les uns que les autres, et qui finissaient pas devenir de vrais amis.

Après quelques minutes de marche, il finit par rattraper les deux hommes et leur cabot, qui semblaient assez irrités pour d’obscures raisons. Cherchaient-ils encore ce Lucario ? Sans doute n’avaient-ils pas pris le temps de regarder par où s’enfuyait leur proie, ce n’était pas comme s’ils pouvaient compter sur le flair de leur chien ! Ou seconde hypothèse, le vieux en avait sa claque de courir partout et avait enfin sermonné les deux idiots. Le choix le plus logique, quand on y pensait. Restait une interrogation : pourquoi se dirigeaient-ils dans la direction opposée ?

Et c’est ainsi qu’il se retrouva à les suivre. Oui, il aurait pu tout simplement revenir sur ses pas et s’occuper de ses affaires, mais non pensez-vous, c’était tellement plus passionnant de filer ces deux andouilles ! Et allez savoir pourquoi, il n’avait peut-être pas tord en fin de compte. Il ne fallut que quelques secondes pour qu’un imprévu se manifeste.

« Dia !
- Qu’y a-t-il ?
- Zaaaaaar ! Blizzaaaaroiiiii ! »

C’est ce que l’on appelait couramment une mauvaise rencontre. L’abominable sapin des neiges se dressait sur la route, un peu plus haut. Tout d’un coup, il comprenait pourquoi la neige s’était intensifiée tout à l’heure. Et à voir la tête du méchant, il n’était pas content – comme s’il pouvait exprimer autre chose avec, en même temps… Ses bras épineux s’agitèrent étrangement, signe qu’il allait attaquer. Hmm… ne devraient-ils pas suivre le cliché typique des films de science fiction et prendre leur jambes à leur cou, pour une interminable scène de poursuite ridicule ?

« Diamat, vibroscur ! »

Dans le feu de l’action, il en avait complètement oublié la discrétion. D’un autre côté, une fois ensevelis sous trois tonnes de neige, tout le monde s’en ficherait un peu. Le souffle sombre du dragon se confronta alors à un puissant martobois qui parvint à dissiper l’attaque. Preuve que le sapin avait tout de même un niveau plutôt élevé, et ce n’était pas bon signe.

« Vous attendez quoi exactement pour ficher l’camp ?, adressa t-il au trio d’ahuris qui restaient plantés là face à l’arbre malveillant. Comme si ce dernier allait attendre ils prennent la poudre d’escampette pour répliquer, tiens.
- Zaroiiiiiii !! »

Sous l’effet du grognement de l’arbre, la montagne s’ébranla. Un bruit inquiétant résonna, bientôt rejoint par le glissement de la neige sur le versant. Une avalanche, hein ?... Malheureusement, cette fois il n’y avait pas d’échappatoire. Etant donné la quantité impressionnante de neige dévalant la pente pour nous écraser, même Démolosse n’aurait pas assez de puissance pour faire fondre tout ça. Et puis de toute manière, changer une avalanche pour un tsunami, ce n’était pas des plus judicieux. Enfin, comme s’il avait le choix ; l’effet de surprise et la vitesse de l’attaque lui laissèrent pas même le temps de réchauffer la température d’un petit degré qu’ils étaient déjà enneigés. Triste fin.

*****

De l’air, enfin ! C’est ce que ressentit le jeune homme lorsqu’il émergea enfin de la couche de l’épaisse couche neige. Il constata brièvement les dégâts d’un regard circulaire : quelques arbres tombés mais rien de bien grave. Sans doute parce qu’il s’agissait d’une avalanche artificielle. Son partenaire dragon avait évité l’attaque en volant mais… où étaient les deux blaireaux et leur chien d’ailleurs, toujours là-dessous ?... Bah, il n’allait pas creuser tout ce tas pour les retrouver non plus.

Parlant de ça…il n’avait plus aucune idée de jusqu’où il avait pu glisser comme cela. Il ferait sans doute mieux de prévenir Alizire. Heureusement, ses poches intérieures n’avaient pas trop été noyées, son portable semblait fonctionner – oui on a du réseau à la montagne, c’est ça le progrès mes amis.

« Alizire ? On a eut un petit problème d’avalanche, tu peux nous localiser ?
- Tu vas bien ? Je vais essayer… à toute. »

Eh bien… en attendant que sa partenaire arriver, autant essayer de retrouver les deux autres victimes. Mais étaient-ils seulement ici au moins ? Rien n’était moins sûr.

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MessageSujet: Re: De la neige à perte de vue.   De la neige à perte de vue. EmptyDim 17 Fév 2013 - 18:45
La neige tombait en un rideau toujours plus épais, il allait être bientôt difficile de rebrousser chemin, de retrouver les traces de leur passage et de rentrer sain et sauf jusqu’à l’hélicoptère. Mais ce n’était visiblement pas ce qui dérangeait le plus nos trois compères, tous les trois avaient les pensées pas mal occupées et se projeter quelques instants plus tard, au moment où ils se rendraient compte qu’être perdus au plein milieu d’une forêt enneigée ou tout – et j’insiste bien sur le tout- se ressemble n’était peut être pas une si bonne idée, c’était un peu trop leur demander.

Le premier était en train de bouillir intérieurement d’excitation, sa petite défaite ne l’avait calmé qu’une fraction de secondes, et il n’avait de nouveau plus qu’une envie : faire de Lucario son Pokémon et devenir un agent si puissant que son Boss adoré le reconnaîtrait enfin à sa juste valeur.
Le deuxième pestait contre lui-même et sa fâcheuse habitude à se laisser embarquer dans des situations débiles, qui plus est il surveillait de près ses deux compagnons, prêt à monter de nouveau d’un ton et d’enfin se décider à les abandonner en pleine forêt pour retourner au bercail. La seule chose qui le convainquait encore d’avancer avec ces guignols tenait aux petits orbes enflammés de nouveau invoqués.
Quant au troisième, c’était probablement le moins cohérent avec lui-même, grognant et particulièrement vexé il avançait sans réfléchir, n’ayant même pas la présence d’esprit de se rendre compte que son flair ne captait plus la piste de sa proie.

La bêtise n’était pourtant pas seul moteur de leur progression vers l’exacte opposée de la position de leur cible.

C’était comme si une force inexorable les guidait au-delà de toutes raisons –en considérant que très bien cachée au fond d’eux ils en soient dotés- vers une destination inconnue. Comme une présence dont il n’arrivait pas à se rendre compte…

" Vous attendez quoi exactement pour ficher l’camp ? "

Ce cri puissant les ramena tous les trois du songe à la réalité, l’étrange égarement qui s’était emparé d’eux était allé jusqu’à les aveugler complètement, à les déconnecter du monde intérieur, ayant une fausse impression de présence accordée par leur pensées embrumées, mais il avait bien avancé sans s’en rendre compte… Et à présent il se retrouvait à quelques mètres d’un Blizzaroi très en colère qui n’avait pas l’air d’être là pour prendre le thé.

Et derrière eux, celui qui les avait tirés de leur transe n’était autre que le mec à cheveux bleus qui cherchait un blizzard au milieu d’une tempête de neige. Accompagné d’un Diamat qui n’avait pas l’air d’être moins que la cause de l’énervement de ce Blizzaroi sauvage.

Tristant allait justement lui faire remarquer très poliment qu’il n’était qu’un abruti, qu’il n’avait rien à foutre là, et que s’il n’était pas content il pouvait tout aussi bien aller se faire voir par l’abominable homme des neiges, du moment que ça n’était pas sur leur route.

"Zaroiiiiiii !! "

Il n’en eu juste pas le temps.

Le hurlement de l’imposante créature résonna sur tout un pan de la montagne. Le sol commença à trembler, et malgré la poudreuse qui leur obstruait partiellement la vue, le vacarme assourdissant qui s’ensuivit leur permit de visualiser la coulée de neige qui approchait mieux que dans tous les films d’aventures (oui beaucoup de films d’aventures voient leur action se dérouler en haute montagne, prenez Tintin au Tibet par exemple !) qu’ils avaient pu visionner. En un instant la vague blanche était sur eux, pas même le temps pour Démolosse de vomir une gerbée de flammèches qu’ils étaient tous emportés, noyés et impuissants face à ce déchaînement naturel. Owen saisit pourtant un dernier détail à travers la tempête de neige avant de se faire engloutir, une ombre, flottante à quelques mètres du sol, l’ombre d’un esprit de la montagne qui après les avoir égarer les regardait périr…

Même Blizzaroi fut pris, incapable de résister à ce qu’il avait lui-même déclenché.

***

Tristan se dégagea assez vite, émergeant de la neige pour reprendre une bouffée d’air. Ce n’était pas qu’il n’apprécia pas de finir par apprendre à nager au milieu de la poudreuse, mais il préférait encore marcher.

Il ne se réjouit pas spécialement d’avoir survécu, à vrai dire il n’avait pas encore l’intention de mourir, mais il était passablement énervé… Il avait perdu toutes ses pistes, il était complètement perdu, il y avait toujours cette putain de neige qui continuait de tomber, quelques arbres déracinés et il avait d’énormes envies de meurtre. Comment allait-il faire pour retrouver son Lucario dans un environnement aussi dévasté.

Il se remit sur ses pieds et au même moment Démolosse apparut à son tour, bondissant d’un petit creux dans la neige –qui au passage s’était très vite changée en eau bouillante- il avait l’air plutôt déboussolé, peut être même assez perturbé pour oublier l’accrochage avec Lucario.

Pas le moindre signe d’Owen.

Tristan était sur le point de mettre de côté ses envies de génocide contre les double-typés Plante/Glace pour se mettre activement à la recherche de son compagnon, quand il aperçut du coin de l’œil de quoi le tenir en rogne pour une bonne semaine.

L’autre con.

Il se retrouva sur lui assez vite pour que la surprise l’empêche pendant un premier temps de réagir, l’empoigna par le col et le plaqua brutalement à un arbre, fort d’une stature légèrement supérieur, le visage très légèrement (*kof kof*) déformé par une sorte de fureur sans nom. C’est qu’il faisait presque peur.

" TOI ! ESPECE D’ENFOIRE ! A CAUSE DE TOI JE NE VAIS PAS RETROUVER MON LUCARIO ! JE VAIS TE DEMOLIR TA GRANDE GUEULE ! QU’EST-CE QUI EST PASSE PAR TA PUTAIN DE TETE D’ABRUTI POUR QUE TU AILLES PROVOQUER UN BLIZZAROI ! "

En général il y avait difficilement moyen de faire meilleure intimidation. En général…
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Alizire EclareyAncien membre

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MessageSujet: Re: De la neige à perte de vue.   De la neige à perte de vue. EmptyDim 24 Fév 2013 - 14:16
Alors qu’il rangeait son téléphone dans sa poche, il sentit quelque-chose s’agripper soudainement et le plaquer contre un arbre. La brève douleur lui arracha une grimace, qui s’effaça bien vite lorsque ses yeux se posèrent sur le coupable. Et lui, il avait l’air vraiment furax, c’était presque s’il faisait peur le bougre avec son visage déformé par colère. Il allait répliquer quand il se mit à lui débiter une quantité incalculable d’insultes sans qu’il ne comprenne pourquoi.

« TOI ! ESPECE D’ENFOIRE ! A CAUSE DE TOI JE NE VAIS PAS RETROUVER MON LUCARIO ! JE VAIS TE DEMOLIR TA GRANDE GUEULE ! QU’EST-CE QUI EST PASSE PAR TA PUTAIN DE TETE D’ABRUTI POUR QUE TU AILLES PROVOQUER UN BLIZZAROI ! »

Kyo lui empoigna alors l’avant-bras pour se libérer et le repoussa vivement, manquait de le faire tomber le cul dans la neige. Dommage, ça aurait été une belle humiliation. Et qu’est-ce qu’il lui reprochait, ce sombre abruti ? Si le yéti les avait attaqués, c’est justement parce que lui et son acolyte empiétaient sur son territoire avec leurs conneries ! Et il y avait de quoi, ce type sentait le danger dans un rayon de cent kilomètres. Enfin, il n’allait pas perdre son calme face à ça. Et encore moins perdre son temps à le raisonner, il avait des choses bien plus urgentes à faire pour le moment.

Mais c’était sans compter sur le surexcité de service, qui lui avait l’air bien déterminé à chercher la castagne. Quant à son chien des enfers, il avait l’air suffisamment déboussolé par l’avalanche pour ne pas chercher à comprendre ce qui allait lui arriver. Il lui lança un regard froid et dit simplement :

« Si c’est vous battre que vous souhaitez, faisons ça rapidement je vous prie. Je n’ai pas de temps à perdre avec des idiots comme vous. »

Il le vouvoyait maintenant ? Bon, je le concède, il avait tendance à se la jouer un peu par moment. Il mais savait assurer derrière. Diamat piqua depuis le ciel pour s’interposer, prêt à en découdre avec le toutou. D’ailleurs, il n’attendit pas que son adversaire sonne la première attaque pour lancer l’assaut : accumulant une énergie violine dans ses gueules, le dragon bicéphale commença le combat par un puissant dracochoc. Son adversaire n’eut que le temps de sauter pour esquiver, laissant l’attaque tracer de larges tranchées dans la neige au fur et à mesure qu’il tentait de l’atteindre. Le niveau des adversaires devait être à peu près équivalent, ce qui signifiait qu’un seul coup direct lui donnerait certainement la main pour le reste du combat. Et de toute manière, aussi bizarre que cela puisse parraître, le jeune homme semblait se désintéresser totalement du combat. Son dragon pourrait se battre sans ses ordres inutiles, et il s’inquiétait surtout de comment retrouver la trace du fameux esprit du blizzard. Où pouvaient-ils bien se trouver maintenant dans cette vaste chaine de montagnes ?

*****
De son côté, Alizire et sa fidèle Xya quittaient leur radiateur sur pattes et le Lucario pour se mettre à la recherche de leur ami. Apparemment, il avait été pris dans une avalanche… les deux hommes qu’il avait suivit aussi ? La seule chose qu’elle savait, c’est qu’il était indemne pour le moment. Heureusement, Xya avait sentit une piste et lui indiquait la route, tout en restant prudente sur le chemin qu’elle empruntait. Il ne fallait pas aller déclencher un autre cataclysme naturel ou quelque chose du genre.

Après quelques minutes de marche en serpentant entre les arbres, elles trouvèrent un chapeau à demi recouvert de neige. Tiens, c’est vrai qu’elle s’était intensifiée depuis tout à l’heure… et toujours pas d’empreintes à suivre, quelle poisse. Et puis un peu plus loin, en contrebas, la louve sombre se mit à appeler sa dresseuse tout en grattant frénétiquement la neige. Il y aurait eut d’autres victimes dans l’avalanche ? La jeune femme la rejoignit alors que sa partenaire tirait par le manteau le corps d’un homme qui commençait à manquer d’air dans son trou de neige compacte.

« Vous allez bien ?... Oh, on ne serait pas déjà croisés ? »

Si, en effet. C’était bien le type habillé en clochard de tout à l’heure… mais ça, elle se gardait bien de lui dire. Elle l’aida simplement à se relever puis s’écarta légèrement pour réfléchir. Celui-ci n’avait pas eut de chance, il avait l’air transit de froid. L’ennui, c’est que la coulée pouvait s’étendre sur une large zone et ils avaient aucun moyen de cerner la zone de recherche, si ce n’est les quelques arbres déracinés ici et là.

Frottant ses mains glacées pour les réchauffer, la dresseuse jeta un coup d’œil vers le sommet. Ils pouvaient aussi bien se trouver plus bas que plus haut, et ils auraient une meilleure vue d’ensemble. De toute manière, il faudrait redescendre un jour ou l’autre, alors autant commencer par les hauteurs. Cela semblait logique.

« Bon, je vais aller voir là haut. Faites comme vous voulez. »

Xya lui jeta un regard d’avertissement, au cas où il aurait de mauvaises intentions, et se lança dans l’ascension à son tour. A travers le rideau neigeux se profilait une cavité dans la montagne, une sorte de grotte naturelle. Cela pourrait aussi être l’occasion de s’abriter pour se reposer un peu avant de poursuivre les recherches, finalement. Mais elle oubliait une règle : il n’y a jamais de repos pour les aventuriers.
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MessageSujet: Re: De la neige à perte de vue.   De la neige à perte de vue. EmptyJeu 14 Mar 2013 - 14:19
" Si c’est vous battre que vous souhaitez, faisons ça rapidement je vous prie. Je n’ai pas de temps à perdre avec des idiots comme vous. "

De quel droit cet abruti osait le bousculer de cette façon, il n’avait décidemment pas compris son message d’intimidation ? Pourtant il était plus que clair. Mais il allait très vite comprendre à qui il avait affaire, ce n’était pas son sale dragon trisomique qui allait l’empêcher de lui foutre sur la gueule. Il suffisait simplement d’éviter ses sales attaques, Démolosse le mettrait à terre en moins de deux secondes.

Il évita assez facilement la première attaque, ordonnant aussitôt à Démolosse de bondir sur son adversaire pour mieux lui infliger des dégâts. Pas question qu’il profite de sa capacité à voler, ça se réglerait au corps à corps. Owen se relançait à l’attaque de l’homme aux cheveux, le bousculant assez pour que son arme saute de sa ceinture.

Chacun son adversaire.

***

" Vous allez bien ?... Oh, on ne serait pas déjà croisés ? "

Owen était conscient de s’être fait emporté par une vague de neige, conscient d’être complètement enseveli et de ne pas avoir la force de volonté de se dégager. Son esprit était embrumé par le froid et il n’arrivait pas à mettre en actes ses pensées. Le fait qu’on vienne le tirer de ce tas de glace le sauvait probablement, le fait d’être bougé et déplacé lui redonnait la conscience de son corps et de ses sens.

C’était la jeune fille de tout à l’heure, celle qui accompagnait le grand bonhomme aux cheveux qui avait essayé de les prévenir du danger que représentait le Blizzaroi. Un peu trop tard cela dit. Et du coup, il ne savait même pas où était les autres.

Il se laissa assisté par la gamine pour se relever, par encore totalement confiant en ses capacités physiques, mais à sa bonne surprise il réussit à se tenir debout de lui-même. Le froid en revanche était un peu plus gênant, l’absence de Démolosse et le fait que ses vêtements aient été couverts de neige lui faisaient soudain réaliser dans quelle situation il se trouvait.

Quand il retrouverait Tristan… Oh purée il allait se défouler.

En attendant…

" Bon, je vais aller voir là haut. Faites comme vous voulez. "

Se frottant les mains pour essayer de gagner un temps soit peu de chaleur, il remarqua le regard assassin que lui jetait la Grahyena de la jeune fille. Il ne s’en formalisa pas, ses soupçons étaient justifiés, et il n’avait pas vraiment la foi de s’inventer tout un argumentaire pour faire croire à ses deux nouveaux compagnons qu’il était un gentil monsieur qui ne fait pas de mal à une mouche.

"Merci je vais bien, je vais vous accompagné je pense… "

C’était encore la meilleure solution. Il sentait bien que ce qui l’avait attiré vers les hauteurs n’était pas naturel, là, maintenant il avait bien envie de savoir ce qui se passait vraiment ici. Et puis, il y avait toujours Tristan de perdu dans les environs, ne pas être tout seul était une assez bonne alternative à mourir enseveli sous la neige de son point de vue.
D’un rapide coup de main à sa ceinture, il vérifia ne pas avoir perdu une de ses Pokéballs pendant l’avalanche, elles y étaient toutes, à son grand soulagement.

Il emboîta alors précipitamment le pas de la brune qui ne l’avait pas attendu, elle se dirigeait droit sur une grotte dont les contours se profilaient à travers la tempête de neige, de plus en plus opaque. Elle avait potentiellement des Pokémons plus utiles que les siens dans une pareille situation, autant ne pas la perdre de vue.

Elle semblait plutôt décidé d’ailleurs. Conviction qui ne tarda pas à gagner Owen. Il n’allait pas cracher sur un peu de repos après s’être fait bousculé par une avalanche. Un abri tombait très bien à cet instant. L’ai frais s’y engouffrait encore, mais le simple fait d’y être entrer lui donnait l’impression d’un vif changement de température. Elle semblait pourtant assez vaste et profonde, quoiqu’un peu sombre.

Il se posa contre l’un des murs, tâtonnant les zones douloureuses de son corps pour être certain de n’avoir aucune séquelle grave de son accident. Il profiterait ensuite de son petit instant de répit pour faire l’inventaire du matériel qu’il avait pris soin d’emmener avec lui, puis peut être réfléchirait-il à un bon plan d’action pour retrouver leurs disparus.

Il ne parla pas, ne souhaitant pas gêner cette inconnue, si elle avait vraiment envie de parler, elle ferait probablement le premier pas.

Mais alors que leur silence n’était gêné que par le bruit du vent qui souffle, le son de tambours africains retentit soudain à ses oreilles. Un son à la fois proche et lointain, un son presque mystique, qui vous attire et vous intrigue, un appel.

"Vous… vous avez entendu ?... "

Il sortit une petite lampe de poche –dont il prit bien soin de cacher le R rouge promotionnel un peu trop traître- et s’avança, se rapprocha instinctivement de ce qui lui paraissait être la source de bruit étrange. Il pénétrait dans les profondeurs de la grotte sans faire attention à ce qu’avaient décidé de faire ses accompagnateurs. Le suivre, ou non.

Le rythme des percussions s’intensifiait à force qu’il s’avançait et alors que sa main gauche se resserrait autour de la lampe de poche, l’autre se posait pour le rassurer à sa ceinture, prête à dégainer la Pokéball d’un de ses compagnons pour faire face au danger.

Qui pouvait bien se trouver dans cette grotte, qui pouvait bien faire un bruit si humain dans l’obscurité. Il n’eut pas de réponse.

Le son des tambours s’arrêtait alors qu’une sorte de table de pierre entrait dans son champ de vision. Posée sur elle, une sorte de boîte en bois, bois tropicaux si le faible éclairage ne l’abusait pas. Qu’est-ce que ça pouvait bien signifier ? Il n’y avait pas le moindre instrument de percussion dans le coin, et pourtant ils semblaient bien être arrivés au bout de la grotte, il y avait simplement cette boîte, seule.

"Jumanji… "

C’était l’inscription qu’il venait de déchiffrer sur la boîte, en lettres blanches traversées d’une lance rudimentaire. Un paysage tropical était peint en arrière plan, un peu usé par l’âge, on pouvait tout de même reconnaître la végétation caractéristique de son climat, ainsi que les portraits de Pokémons qui y séjourne exclusivement.

La boîte s’ouvrait au niveau de l’inscription, suivant la ligne tracée par la lance. Owen ne put retenir sa main, la curiosité était si forte qu’il ne s’étonna même pas dans un premier temps de trouver une œuvre si humaine dans un endroit aussi reculé. Un instant plus tard, il éclairait de la lumière de sa lampe un plateau de jeu au centre duquel se trouvait une moitié d’orbe d’un noir profond. De part et d’autre, les deux parties repliées du sommet du haut de la boîte laissaient apparaître de nouvelles inscriptions, et sur la partie de droite, un petit couvercle semblait garder précieusement quelque chose…

"Jumanji, un jeu pour tous ceux qui espèrent laisser derrière eux leur univers. Lancez les dés pour déplacer votre pion, un double donne le droit de rejouer. Le premier qui arrive au bout a gagné.… Un jeu de société ? Qu’est-ce que ça peut bien faire ici ? "

Deux pions étaient déjà installés sur le plateau, chacun semblant être sur sa case de départ. Les dés étaient posés à même le plateau. Nerveusement, les yeux toujours rivés sur les règles du jeu, il se saisit des deux dés sur qui l’âge se lisait aussi bien que sur les peintures, et les fit rouler dans sa main.

Son accompagnatrice était peut être en train de lui parler, peut être de lire la suite des règles à voix haute ou n’avait peut être tout simplement rien à faire du fait d’avoir trouvé un jeu de plateau, lui se posait pas mal de questions.

Se rendant compte qu’il pourrait peut être trouver un indice dans la petite boîte de rangement à la droite du plateau, il lâcha négligemment les dés sur le plateau pour l’ouvrir. Les dés s’étaient arrêtés sur un score de trois. Pourtant sa main s’arrêta avant même d’en avoir touché le couvercle. Le pion noir, représentanr un Donphan s’était avancé tout seul de trois cases et la demi sphère qui un instant plus tôt se confondait avec l’obscurité des lieux, avait soudain vu naître en son sein des lettres lumineuses, une lumière verte d’abord indistincte, comme une brume phosphorescente, puis qui commença à prendre forme traçant à la surface de l’orbe poli des lettres mystérieuses.

"La neige te semble froide mais quand elle vient à fondre, Fais attention à toi, d’elle naît une jungle profonde. " il resta un instant sans rien dire à regarder l’inscription fantomatique sur cet orbe qui ne semblait pourtant pas électronique "Qu’est-ce que ça veut dire ? "

Au même instant des rayons de lumière filtrèrent à travers une petite fissure dans la roche…

***

Les différents corps à corps ne laissaient encore pas d’avantages déterminant, chacun se défendant et attaquant dans le mesure où la neige et le décor très boisé entravait pas mal leurs possibilités de mouvement. D’un crochet bien placé Tristan fut projeté en arrière, balancé au sol sans plus de ménagement.

Sa chute fut amortie par la neige, mais alors qu’il allait se relever violemment pour rendre la pareille à son adversaire, il sentit que le coussin froid et blanc qui venait d’amortir sa chute était peu à peu en train de disparaître, fondant sous son corps et s’incrustant profondément dans les profondeurs de la terre, il ne reposa bientôt plus que sur couche de terre mêlée à des copeaux de bois.

Il osa relever les yeux pour s’apercevoir que la tempête de neige s’était soudainement arrêtée et que d’étranges choses étaient en train de se dérouler tout autour de lui.

Lui, sbire Rocket d’élite, qui plus est saint d’esprit, était nez à nez avec une racine. Le genre de racine qui pousse à vitesse grand V et vous fait soudainement changer de décor…

Euh…

[Pour notre défense, et pour expliquer cette situation je dirai simplement qu’un Pokémon overcheaté est derrière tout ça (a) et que non le Mont Argenté n’est pas vraiment en train de se changer en Jungle Tropicale]
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Alizire EclareyAncien membre

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MessageSujet: Re: De la neige à perte de vue.   De la neige à perte de vue. EmptySam 6 Avr 2013 - 23:29
La caverne crevée dans la montagne nous offrait un abri inespéré en un lieu aussi hostile. Je frottai mes mains vigoureusement pour tenter de me réchauffer, grelottant un peu dans mon manteau trop léger à mon gout. Pourquoi diable avais-je suivis Kyo, stupide curiosité... sérieusement, cette expédition tournait au cauchemar. Comme dans les séries policières américaines où le héros se retrouve coincé avec la grognasse de la série dans une chambre froide quelconque par le méchant de l’histoire et restent là, pendant des heures, jusqu’à ce que quelqu’un vienne les sauver à deux doigts de la cryogénisation. Et non, je n’avais pas envie de me tenir chaud contre ce vieux paumé qui semblait apprécier sa situation au moins autant que moi.

Une musique étrange résonnait depuis quelques minutes. Je n’y avais pas vraiment prêté attention au début, l’écoutant sans m’en rendre compte, mais son insistance me troublait à présent. C’était une mélodie exotique, comme un son de tambours africains, lointain mais audible. Qui pouvait bien jouer un pareil instrument en un lieu pareil ? Non, c’était le froid qui me montait à la tête, je ne devais pas me laisser aller ainsi.

« Vous… vous avez entendu ?... »

Lui aussi ? Voilà qui devenait bien étrange. Ou bien il était au même stade de délire, et ce serait une coïncidence bien singulière que de se rejoindre sur ce point, ou bien ce son était bien réel. Allez savoir pourquoi, la deuxième éventualité me convenait bien mieux que l’autre. Mon partenaire sortit un lampe torche et se leva pour explorer les profondeurs de la galerie. Au moins, il était bien équipé pour les circonstances ; je ferais mieux de ne pas le perdre de vue, tâtonner dans la pénombre n’était guère une activité distrayante, et encore moins avec la morsure du froid.

Je me levai à mon tour, le suivant à quelques mètres de distance, légèrement courbée pour ne pas me cogner aux irrégularités du plafond. Nous avancions avec prudence, nous laissant guider par l’étrange appel qui s’intensifiait peu à peu. Il s’arrêta brusquement lorsque le cercle lumineux de la lampe se posa sur une table de pierre, laquelle exposait une sorte de coffret en bois, décorée d’un paysage rappelant vaguement un temps ancien et d’une lance traversant une inscription en lettres blanches.

« Jumanji...
- Est-ce un jeu ? »

L’homme ne résista pas longtemps et ouvrit la boite, m’apportant rapidement la réponse : un plateau de jeu ancien, manifestement très bien travaillé auquel le matériau utilisé donnait un aspect presque précieux. L’orbe noir en son centre était poli à la perfection, parfaitement lisse et miroitant. Etrangement, deux pions étaient déjà positionnés sur la case de départ. Comme si quelqu’un avait préparé le plateau pour commencer à jouer, il ne restait qu’à lancer les dés pour se lancer. Enfin, peut-être faudrait-il s’informer des règles avant cela.

Sur le couvercle déplié de la boite, quelques instructions étaient peintes. Visiblement, il n’y avait pas de règles particulières, il suffisait de lancer les dés et de voir ce qui se passerait. Un peu banal, mais pour un jeu perdu au milieu de nulle part, difficile de s’attendre à une trouvaille. Cependant... quelque chose d’anormal semblait en émaner. Comme si rien de bon ne pouvait en ressortir, qu’une simple partie pourrait avoir des conséquences bien inattendues.

Mais trop tard, il s’était déjà saisit des dés. Que risquait-on, au final ? Ce n’était qu’un jeu, ou du moins, c’est ce dont j’essayai de me persuader pour étouffer mes craintes que mon esprit logique trouvait toutes aussi irrationnelles que cette situation. Et c’était bien là le problème. Trois, voilà son score. Mais il n’eut pas le temps de tendre la main que l’un des pions s’ébranla, commençant à se mouvoir mystérieusement vers la case indiquée. Une lueur prit alors vie à l’intérieur de l’orbe central, écrivant quelques mots inquiétants en lettres rouges. Qu’est ce que cela signifiait ? Peut-être qu’il manquait une partie du jeu, nous empêchant de comprendre son véritable but ? Rien ne semblait anormal en dehors du plateau, il devait avoir un mécanisme particulier voilà tout. Peut-être qu’un deuxième lancé permettrait de mieux nous éclairer.

« Je peux ? »

Je m’approchai du plateau pour me saisir des dés. C’était un jeu de société, il fallait être deux pour y jouer, non ? A mon tour, le secouai les dés quelques instant avant de les laisser rouler sur le plateau de bois. Six et trois, soit un score de neuf. A son tour, le deuxième pion qui représentait lui un rhinocorne s’avança, rejoignant sa case de destination. A nouveau, l’orbe s’illumina et une nouvelle inscription s’y afficha.

« La montagne dort mais quand elle se réveille, éloigne t-en vite car d’elle jaillit le feu de la colère. Encore une phrase mystérieuse ? »

Mais cette fois, les changements se firent plus nettement sentir. Je ne m’en étais pas rendu compte immédiatement, mais la température avait sensiblement augmenté depuis que nous étions entrés. Et ce n’était pas tout, une odeur désagréable commençait à me piquer le nez, quelque chose de vraiment irritant. Des vapeurs de souffre ? Pourquoi maintenant, c’était bien curieux.

« Vous sentez ? On devrait sortir d’ici avant de finir intoxiqués. Prenez tout de même le plateau, on ne sait jamais... »

...il pourrait avoir quelque chose à voir avec ce qui nous arrive.
Telle était la fin de la phrase que je n’avais pas terminée. Mais ce n’était que des soupçons, je n’avais aucune idée de ce qu’il s’était passé en dehors. Allait-on réellement se retrouver dans une jungle jurassique comme le disait ce jeu ? Cela faisait frissonner rien que d’y penser.

*****

Le combat bâtait son plein, commençait à gagner en intensité à fur et à mesure que les combattants s’échauffaient. Il était clair que le tempérament ardent du survolté jouait en sa défaveur, le fatiguant sans qu’il ne parvienne réellement à prendre l’avantage. Mais alors qu’il tombait à terre, le décor se mit subitement à changer. La neige disparu et laissa rapidement place à une végétation luxuriante, le genre de plantes que l’on trouvait sur terre... il y a environ trois milliards d’années à tout casser.

« Where are we ? Japan ? »

Le dresseur aux cheveux bleus prit un air des plus blasés, retenant une furieuse envie de facepalm. Au moins, son agresseur semblait tout aussi surpris – si on en jugeait par sa mâchoire pendante et le filet de bave qui commençait à couler sur sa joue - ce qui allait lui laisser un peu de répit pour chercher la cause de ce problème, et peut-être retrouver Alizire. Il scruta les alentours et ramassa son arme qui était tombé pendant l’affrontement, la replaçant à sa ceinture. Soudain, un cri strident déchira le silence : une ombre gigantesque les surplomba, se dirigeant vers le sommet de la montagne. Et quant au pokémon à qui elle appartenait... allez vous me croire ? Un ptéra, spécimen de belle taille, battant de ses lourdes ailes de pierre pour se propulser à une vitesse impressionnante.

Le jeune homme resta songeur un instant face à la vue de ce colosse. Mieux valait ne pas attirer l’attention en ces lieux, c’était la première des règles de survie. Allait-il planter l’autre idiot et se débrouiller seul, ou se prendre d’un élan de pitié et le laisser l’accompagner ? Qu’il fasse comme il lui siérait, ce n’était pas son problème. Il y avait bien plus urgent à présent, il fallait savoir distinguer les priorités.

Et c’est sans un mot pour l’idiot resté le cul par terre qu’il se dirigea vers le sommet.

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MessageSujet: Re: De la neige à perte de vue.   De la neige à perte de vue. EmptySam 13 Avr 2013 - 17:07
"Je peux ? "

C’est à peine si Owen enregistra la question de la demoiselle, son attention se focalisait essentiellement sur l’orbe noir, centre du plateau de jeu qui captait des ses lettres fantomatiques tous les regards ? Un jeu à l’allure si ancienne pourvu de ce genre de technologie… c’était des plus intriguant… Et puis, que pouvait bien signifier une phrase aussi énigmatique ? "La neige te semble froide, mais quand elle vient à fondre fais attention à toi, d’elle naît une jungle profonde"

La neige… un peu comme si je jeu était capable de comprendre leur situation, comme s’il avait été pourvu de capacités lui permettant de connaître le climat alentour, s’adaptant ainsi très facilement à l’environnement des joueurs. C’était une drôle de supposition, une déduction sans doute trop naïve et appuyé sur une simple coïncidence entre deux situations bien distinctes. Verser dans ce genre d’idées c’était presque aller jusqu’à s’imaginer qu’une forêt vierge venait soudainement de pousser à l’extérieur, émergeant des couches de neige éternelle qui couvrent le mont Argenté.

Il remarqua que son accompagnatrice s’était emparée des deux dés. Rien ne découlait de l’énigme, il n’y avait pas de cartes actions, pas de cases spéciales, pas de gages, pas la moindre règle qui pourrait les amener à comprendre le sens de ce jeu. Avancer linéairement, c’est tout ce qui semblait nécessaire, avancer jusqu’à ce que "Le premier qui arrive au bout a gagné". Le jeu semblait se résumer à ça, sans la moindre embûche, un simple jeu de plateau ponctué par des proverbes sans sens… Qu’en penser ?

Un six et un trois pour ce second lancer. Le pion Rhinocorne aux teintes d’ivoire s’avança de six cases plus loin que le sien, toujours par cette étrange mécanisme non-identifiable, même les nouvelles sources de lumières qu’étaient les fissures dans le plafond ne les aidait pas à mieux voir. Des racines et des plantes grimpantes faisaient leur chemin dans cette semi-obscurité pour envahir tout l’espace mural. Mais aucun des deux humains n’y fit vraiment attention, un second message était en train d’apparaître en lettres rouges, un nouveau conseil qui n’était pas fait pour les rassurer.

" La montagne dort mais quand elle se réveille, éloigne t-en vite car d’elle jaillit le feu de la colère. Encore une phrase mystérieuse ? "

Owen s’était soudainement rendu compte que, sous la poussière de la seconde partie du couvercle, juste au dessus de la boîte de rangement, on pouvait déchiffrer de nouvelles inscriptions. La seconde partie des règles peut être, des dernières recommandations qu’il n’avait pas pris le temps de lire un peu plus tôt.

"Les effets saisissants de ce jeu… "

Un trait de lumière plus intense lui chatouilla les paupières alors qu’il passait ses doigts dans cette fine couche de poussière, il se rendit compte tout d’un coup de la présence inhabituellement envahissante de ces plantes –qu’il aurait du premier coup d’œil qualifié de tropicale- alors que la température augmentait drastiquement. Une fissure craquela la paroi rocheuse de la table de pierre –qui de plus près semblait correspondre à une énorme stalagmite sculptée à cette fin. Il sentit que du gaz s’en échappait, accompagné d’une odeur irritante qui trahissait la présence dans l’air de vapeur de souffre.

Une ou deux autres fumerolles se formèrent ainsi tout autour d’eux. La lumière de la lampe torche n’était même plus nécessaire pour identifier ces solfatares nauséabondes. Owen lu sur le visage de la jeune fille à côté de lui ses propres inquiétudes. Les énigmes semblaient de plus en plus prendre un sens au regard de tout ce qu’il était en train d’arriver.
Même la paranoïa n’a pas toujours réponse à tout, commet expliquer ces coïncidences ?...

" Vous sentez ? On devrait sortir d’ici avant de finir intoxiqués. Prenez tout de même le plateau, on ne sait jamais... "

Force était de constater qu’elle était loin d’avoir tort. L’odeur ambiante devenait insupportable et la pression angoissante de la soudaine chaleur donnait à Owen de folles envies de se jeter dans un bain de glaçons. Ce qu’était censé leur apporter l’extérieur et la toundra enneigée du mont argenté.
Il hésita à suivre le conseil, ce plateau intriguant lui donnait une drôle d’impression. Puis le doute instauré par la seconde partie des règles trancha à sa place… juste avant qu’un pan de roche n’explose à quelques mètres d’eux, projetant des éclats dans toutes les directions à une vitesse inouïe, libérant un geyser de gaz bien plus impressionnant.

Les yeux du détective s’exorbitèrent alors qu’il se jetait sur la boîte de jeu, refermant son couvercle avec une précipitation violente pour aussitôt prendre la suite de la gamine et sa Grahyena. Dans la précipitation il avait même laissé tomber sa lampe de poche. Elle n’était de toute façon plus nécessaire. Des puits de lumières claire filtraient à travers le plafond, guidant et menaçant leur course à chaque fois qu’une nouvelle fissure se formait.

Elle s’arrêta quelques instants plus tard, alors que l’adrénaline les avait poussés à courir assez vite. Evitant de mourir asphyxiés, ensevelis, ou pire encore si ce qu’ils imaginaient s’avérait être vraiment en train de se passer. Il franchir le seuil de la grotte, entrant dans un nouveau décor, baigné par la lumière, n’ayant plus aucun rapport avec le paysage enneigé qu’il n’avait quitté que depuis très peu de temps…

Une végétation luxuriante, un décor aux milles et unes teintes de verdures, parsemés de couleurs vives et attirantes. Une impression d’humidité dans l’air, couplée à la fois plus agréable que le blizzard d’avant, mais également plus étouffante. Aucune plante connue ou presque à l’horizon, tout semblait tiré d’une autre ère. Le relief en revanche restait presque le même, à ceci près que le pic enneigé s’était transformé en montagne fumante, ne présageant rien de très bon…

"C’est quoi ce délire… "

Owen avait eu beau voir beaucoup de choses étranges dans sa vie, faire beaucoup d’études et en comprendre pas mal sur les bizarreries que pouvaient dissimuler le monde des Pokémons, le retour dans le temps il n’avait encore jamais expérimenté… Rencontrer des Pokémons préhistoriques ne lui disait pas spécialement non plus. Et même en admettant que ça soit possible…

"Aventuriers méfiez-vous, ne commencez que si vous avez l’intention de finir les effets saisissants de ce jeu ne cessent que lorsque l’un des joueurs aura atteint Jumanji et prononcé son nom… "

Owen venait de réciter mot pour mot la seconde partie des règles qu’il avait découvert quelques instants à peine, plus tôt. Son visage était grave, il réfléchissait à la situation et avait même une sérieuse envie de se pincer pour vérifier qu’il ne dormait pas –une seconde fois, puisqu’il avait déjà échoué dans sa première tentative alors qu’hébété il s’était retrouvé à la soudaine réalité de cette jungle amazonienne.

"Si je comprends bien, on va avoir droit à un changement de ce genre à chaque fois qu’on lancera les dés… Mais pas d’autres moyens pour revenir que d’arriver au « Jumanji »… Putain mais c’est quoi ce jeu… "

Il avait parlé tout en ne bougeant pas d’un pouce, la demoiselle ne devait être guère plus réactive face à une pareille découverte.

Mais la dure loi de la nature n’allait pas leur laisser le temps de dormir. Le sol se mit à trembler et la montagne à gronder. À l’intérieur de la caverne des roches explosaient sous la pression des gaz qui voulaient sortir, et partout sur le mont rocheux on pouvait voir des fumerolles apparaître de ci et de là, signifiant un événement qui n’était pas fait pour plaire aux deux aventuriers…

" Si mon énigme se référait au changement de décor… la seconde c’est… "

La fin de sa phrase s’étouffa au fond de sa gorge. Une éruption volcanique était imminente, Le jeu conseillait de s’éloignait vite mais c’était un bien trop doux euphémisme, comment pouvait-il envisager d’arriver à s’éloigner suffisamment pour ne pas être touché par ce genre de catastrophe naturelle… Jamais il n’en aurait le temps… Quelle soit explosive ou de n’importe quel autre type, ils allaient forcément y passer, l’hélicoptère était bien trop loin –en admettant déjà qu’il ait lui aussi été transporté dans ce drôle de décor- et bien qu’à un climat idéal cette forêt n’avait pas l’air plus habité qu’avant… Comment trouver un Pokémon ou une autre assistance dans le coin… Tristan avait à la limite Tropius susceptible des les dépanner, mais pour combien de minutes de répit ? Et là encore, il fallait qu’il s’agisse d’un changement complet de la zone et non pas d’un simple voyage dans le temps pour lui et la jeune fille.

"Hum… Je n’ai pas retenu votre nom, ça risque de vous paraître un peu fou comme solution de secours, mais je n’ai compté qu’une trentaine de case pour parvenir à l’arrivée… Avec un peu de chance en deux tours on peut en avoir fini avant que le volcan n’entre en éruption et ne nous tue… Je ne vois vraiment pas d’autres explications à ce qui nous arrive, si être cinglé au point de croire que finir ce jeu peut m’éviter la carbonisation je suis preneur ... "

Son ton était partagé entre panique et excitation, il n’attendit pas la réponse de son interlocutrice et posa le plateau sur le sol, profitant de ce cours instant de répit pour balancer sa veste au sol, ayant trop chaud. Il ne se résoudrait pas à perdre son imperméable et le porterait donc plus tard à bout de bras, mais là c’en était vraiment trop pour lui. Il desserra un peu le nœud de sa cravate avant de s’asseoir en tailleur devant son destin. Il ouvrit les deux pans du couvercle, s’empara des deux dés. Il prit une grande inspiration. De toute façon qu’est-ce qui pouvait bien arriver de pire qu’une éruption volcanique imminente ?

Il jeta les dés.

Ceux-ci roulèrent sur le plateau de bois, ne dévoilant pas les chiffres qu’ils allaient fournir. De tout son cœur il espérait obtenir un double six qui lui permettrait de rejouer et de peut être même finir à ce tour-ci, avant qu’un de ces affreux dangers ne viennent les guetter.

Et ceux-ci s’immobilisèrent.

Un cinq et un autre cinq. Mais rien ne se passa.

Un autre pion était installé sur le plateau, sorti brusquement de la boîte de rangement alors qu’il refermait le jeu avec précipitation.

Ce n’était pas à son tour de jouer.

Spoiler:
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Alizire EclareyAncien membre

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MessageSujet: Re: De la neige à perte de vue.   De la neige à perte de vue. EmptyVen 19 Avr 2013 - 20:25
Comme pour conforter mes craintes, la roche se fissura brusquement en plusieurs points, laissant filer de minces filets de vapeur nauséabonde. Aucun doute, c’était bien du souffre. Et cela confirmait une chose, beaucoup plus inquiétante : ce jeu n’était pas une blague. Passée la surprise, le vieux s’empara de la boite de jeu, refermant prestement le couvercle et se ruant vers la sortie dans la panique la plus totale. Le chemin vers la surface se fit plutôt vite, ponctué de la formation d’autres fumeroles et autres éboulements multiples. Le souffle coupé par cette course effrénée, nous n’étions pourtant pas au bout de nos surprises : le versant enneigé, la forêt de conifères et le blizzard n’étaient plus, laissant place à une montagne fumante, une jungle tropicale et un soleil de plomb.

« C’est quoi ce délire... »

J’allais exprimer ma stupéfaction, mais cela n’aurait été que répéter quelque chose du même genre. Ce jeu était véritablement en train de défigurer la face du monde. Etait-ce seulement un jeu, d’ailleurs ? Je l’écoutai réciter les règles à voix haute, cherchant à résoudre notre problème. Apparemment, nous allions devoir terminer la partie si nous voulions rétablir l’équilibre du monde. C’était logique, s’il pouvait altérer la réalité, il devrait être capable d’annuler les changements qu’il produisait. L’homme semblait un peu déboussolé, réfléchissant à haute voix sans vraiment apporter de quelconque solution.

Il en vint à évoquer la deuxième énigme, celle que j’avais tirée. Le temps, c’était bien ce qui nous manquait en ce moment. Malheureusement, son analyse semblait bien plausible : nous devions terminer la partie très vite, ou nous allions nous faire minéraliser vifs dans une coulée de lave. Une trentaine de cases, c’était bien peu avec deux dés à lancer sans doute, mais chaque lancé impliquait une nouvelle surprise pas forcément appréciable. Mais il n’était plus temps de tergiverser, c’était notre seul échappatoire. J’acquiesçai d’un signe de tête à sa proposition tandis ouvrait le plateau de jeu et qu’il se débarrassait de son manteau. C’est vrai qu’il commençait à faire chaud avec nos manteaux, j’avais de la chance de ne pas trop m’être couverte finalement.

Il s’empara enfin des dés et les fis rouler. Léger tremblement d’excitation, avant de constater le résultat. Double cinq, c’était un bon score. Mais rien ne se passa. Aucun pion ne bougea, aucune énigme n’apparut.

« Qu’est-ce que... me dites pas qu’il est cassé ? »

Ses yeux se portèrent sur l’autre coin du plateau. Un autre pion était installé, attendant son tour. Attendez... il nous faudrait d’autres joueurs ? En comptant bien, cela faisait quatre pions. Il nous manquerait deux personnes alors... si je ne m’abuse, mon compagnon était bien accompagné d’un autre surexcité, non ? Avec Kyo, le compte serait bon. Encore fallait-il espérer qu’ils se trouvent aussi dans cette jungle, et les retrouver. Autrement dit, il allait falloir se remettre à courir et ratisser toute la montagne pour retrouver nos partenaires avant de nous faire tuer. Ce serait quand même pitoyable de perdre sans avoir passé le premier tour, tout de même.

Xya compris tout de suite la situation et me gratta la jambe. Elle m’indiquait une direction vers le bas, peut-être avait-elle retrouvé la piste de nos amis. Je refermai le plateau et me relevai vivement, me préparant à dévaler la pente, lorsqu’une ombre gigantesque survit devant moi et me ramena au sol d’un souffle violent. Un Ptéra qui passait juste sous mon nez, allant se percher un peu plus haut dans la montagne. Mauvais signe.

« Je... Xya, je compte sur toi pour nous défendre. Allez, en route, on a pas de temps à perdre. »

La grahyena acquiesça et s’élança à ma suite dans la descente, suivie sans doute de l’autre ahurit qui devait encore devoir se remettre de ses émotions. Le versant n’était pas trop raide ni glissant, limitant la casse lorsque nous la dévalions à toute allure. Passé quelques mètres, il fallait à présent se frayer un chemin à travers les arbres et autres fougères géantes qui proliféraient gaiement sous ce climat tropical. Malgré tout, je finis par me prendre les pieds dans une racine et dégringolai en tonneau le reste de la pente, gardant par miracle le plateau avec moi. Je m’en tirais avec quelques égratignures et de la terre plein les vêtements, mais je n’avais pas perdu le plateau.

« Alizire ? Tu vas bien ? s'inquiéta-t-il en me reconnaissant.
- J-je crois... Kyo ? Il est là aussi je... aie ! »

Je me redressai tant bien de mal, frottant mes membres endoloris et mes cheveux pleins de poussière. L’autre idiot survolté était là aussi, la partie allait pouvoir continuer. Je devais faire un peu peur à voir dans cet état, mais c’était bien le cadet de mes soucis en ce moment. Il fallait que je leur expliquer les règles rapidement pour ne pas perdre de temps. Résumant rapidement le principe et les deux premières énigmes, j’ouvris le plateau et tendis les dés à mon ami. Il avait l’air pensif, mais il semblait prêt à y croire. Le surnaturel l’avait toujours fasciné, particulièrement depuis qu’il en était touché personnellement. Il prit les dés, les secoua quelques secondes entre ses doigts, puis les jeta. Suspense... double six. Voilà qui était un joli score, et cela lui donnait le droit de rejouer. Bonne chose, en somme.

Le troisième pion s’ébranla enfin, se déplaçant vers la douzième case. Cette fois, c’était la bonne. L’orbe s’alluma à nouveau, affichant une nouvelle phrase mystérieuse.

« La séparation est toujours difficile et quand l’unité se déchire, il faut se battre pour ne pas sombrer dans l’abîme de la solitude. »

La terre trembla. Une faible secousse d’abord, puis un tremblement plus violent. Le sol craquela brusquement, la roche s’ouvrit en deux, créant une profonde crevasse entre le trio. Xya eut le réflexe de sauter de mon côté, tandis que Kyo et l’autre inconnu embarquèrent le plateau de leur côté. Bientôt, ce fut un précipice de près de cinq mètres de diamètres qui sépara les deux groupes, totalement infranchissable. La fissure se répandit linéairement sur plusieurs kilomètres, modelant peu à peu une frontière naturelle. Pour être séparés, ils l’étaient à présent. Heureusement, le jeune homme aux cheveux bleus avait encore les dés et le plateau.

« En effet, c’est plutôt problématique. Bon, j’ai le droit de rejouer, c’est ça ? »

Il lança à nouveau les dés, ces derniers s’immobilisant à présent sur un quatre et un six. Il se pencha sur l’orbe, attendant son second conseil.

« Créature du passé en ces terres reculées, reviennent à la vie pour tout écraser. »

Un cri inquiétant vint déchirer le silence. La créature en question n’avait pas l’air très amicale, en tout cas. Des bruits de pas lourds firent trembler le sol à nouveau, des craquements semblables à ceux d’arbres qu’on déracine se firent entendre. Kyo et l’autre survolté se tournèrent vers l’origine du bruit, apercevant un arbre tomber au loin. Bon, cela leur laissait peut-être le temps d’un dernier lancé. Autant profiter du temps tant qu’on leur en laissait, ils n’auraient peut-être pas l’occasion de relancer de si tôt. Il empoigna alors les dés et les tendit à celui qui serait leur quatrième joueur.

« C’est ton tour, je crois. Dépêche, on a pas vraiment le temps de rêvasser là. »

Oui, il valait mieux qu’il se pince un petit coup et se réveille, ce n’était qu’ils étaient pressés, mais un peu quand même. Leurs vies à tous étaient en jeu, à présent. Un seul gagnant sans doute, mais l’idéal serait de ne pas perdre de participants en cours de partie. Et plus vite ils termineraient cette course, plus ils auraient de chance d’y parvenir.
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MessageSujet: Re: De la neige à perte de vue.   De la neige à perte de vue. EmptyMer 24 Avr 2013 - 12:41
" Qu’est-ce que... me dites pas qu’il est cassé ? "

C’eut presque été plus rassurant qu’il s’agisse d’un défaut technique, il aurait toujours pu avoir l’espoir de trouver un moyen de le faire redémarrer. Là c’était une toute autre situation, ils se retrouvaient avec quatre pions installés sur le plateau pour seulement deux joueurs. Et il avait de sérieux doute quant à la capacité des Pokémons à participer à ce genre de jeu… Owen prit un air encore un peu grave, la gamine venait à son tour de remarquer l’apparition des deux nouveaux pions, et elle semblait pensive que lui…

Et ils arrivaient sans doute à la même déduction : Ils allaient devoir trouver leur compagnon respectif dans la densité de cette forêt vierge pour pouvoir continuer à jouer. Encore fallait-il que ça soit bien le décor qui ait changé, et qu’ils y soient dans cette forêt vierge… Sinon ça allait sentir mauvais pour eux, très mauvais même.
Le jeu n’était déjà pas assez compliqué comme ça qu’il devait se rajouter de nouvelles complications ! Bordel de vie de merde…

La Grahyena d’Alizire sembla analyser assez rapidement la situation et comprendre le besoin urgent des deux humains à retrouver leur congénère, elle indiquait à Alizire une direction, ayant sûrement ressenti une présence humaine. Owen qui ne prêtait qu’à moitié attention à cet échange tenta sa chance en essayant de retirer les deux intrus, mais rien n’y fit, ils étaient comme collés au plateau…

Il retira sa main, dépité, juste avant qu’Alizire ne referme le jeu pour se relever vivement. Prenant aussitôt la suite de sa Grahyena. Owen ne se fit pas prier pour en faire de même, il n’avait aucunement l’intention de rester tout seul, d’ailleurs plus il s’éloignait des vapeurs de odorantes du souffre mieux c’était, elles ne lui rappelaient que trop bien la réalité du volcan juste derrière eux…

La pente pas trop raide leur permit de maintenir un bon rythme sans trop s’épuiser et risquer de se blesser. Le décor avait bien changé, arbres, buissons et fougères se mettaient en travers de leur course, les obligeant à jouer des pieds et des mains pour se frayer un chemin à travers toute cette étendue de végétation. Owen ne faisait même pas attention aux espèces végétales qu’il croisait, il avait des préoccupations bien plus pressantes, quitte à passer à côté du rêve de tout grand botaniste. Il avait bien conscience qu’en courant ainsi sans analyser la situation, il y avait de fortes chances de s’exposer au danger, qui sait le niveau de dangerosité, toxicité, voracité que pouvaient avoir les plantes invoquées par le Jumanji ?
Il prenait le risque en conjecturant que la première énigme n’avait fait qu’invoquer un labyrinthe de végétation pour planter le décor, et que les « vrais » éléments de dangers arriveraient ensuite… Conjecture à la fois rassurante et inquiétante…

Encore moins prudente que lui, son accompagnatrice se prit les pieds dans une racine, et, emportée par l’élan de sa course, tomba en avant pour dévaler le reste de la pente. Owen et Grahyena la rattrapèrent avec prudence, se trouvant d’un coup nez à nez avec l’ami de la jeune fille et Tristan qui massait sa joue, un air vaguement agacé sur son visage. Il n’avait pas l’air ravi d’avoir accompagné l’homme aux cheveux bleus, mais avait apparemment su passer outre pour chercher à comprendre ce qu’il arrivait et chercher son partenaire.

"Alizire ? Tu vas bien ? s'inquiéta-t-il en me reconnaissant.
- J-je crois... Kyo ? Il est là aussi je... aie ! "

Alizire et Kyo. Il pouvait à présent mettre des noms sur ces visages.

"On va avoir besoin de vous… "

Par cette simple annonce, il coupait court à toutes les questions qui pendaient au bout des lèvres de Tristan, lui adressant un regard qui lui signifiait de se la fermer et d’écouter au passage. Il ne savait pas trop quoi penser de l’autre homme, mais il avait déjà l’air plus raisonnable… et peut être un peu trop détendu pour quelqu’un qui n’est pas censé comprendre la situation.

En somme, Alizire et lui venait de rejoindre deux totals opposés.

La jeune fille, comme pour le gratifier d’avoir éviter un long interrogatoire prit l’initiative de faire un résumé concis de la situation, de leur présenter ce maudit jeu et de leur faire un petit débrief quant à ce qui était entendu par « les effets saisissants de ce jeu », et la réalité de tout ce qui les entouré. Owen ponctua cette explication d’une conclusion des plus rassurantes :

"On pense que le deuxième indice est annonceur d’une éruption volcanique… C’est pour cette raison qu’on doit finir au plus vite. "

Encore une fois le compagnon d’Alizire surpris Tommy par sa capacité à encaisser les nouvelles en s’emparant des dés pour les jeter sur le plateau. Ils n’eurent pas le temps de s’inquiéter du bon fonctionnement de leur manœuvre que le troisième pion, un Girafarig ocre s’avançait du nombre maximum de cases atteignable en un lancer. Deux bonnes nouvelles étaient cumulées : La partie reprenait & Kyo venait de faire un double, s’assurant de particulièrement bien avancer à son prochain tour de jeu.

Tristan cherchait comprendre tous les éléments.

Il avait déjà eu mal à se faire à l’idée que toute cette jungle pouvait être réelle, encore plus à se dire qu’il allait devoir collaborer avec ce connard aux cheveux bleus, et maintenant on essayait de lui faire avaler qu’un simple plateau de bois, associé à deux dés, allait mettre leurs vie en danger jusqu’à ce qu’ils fassent parvenir un des pions à la case centrale…

C’en était vraiment beaucoup trop pour lui en une fois, mais sachant pertinemment qu’il risquait de faire perdre patience à Owen en demandant des précisions, et devant déjà récupéré de sa lutte contre Kyo qui lui laissait encore quelques douleurs bénignes, il n’avait ps l’intention de chercher un nouveau conflit.

« La séparation est toujours difficile et quand l’unité se déchire, il faut se battre pour ne pas sombrer dans l’abîme de la solitude. »

Comme il s’y était attendu en entendant les résultantes des deux premiers lancers, il ne comprit pas le moindre mot de cette phrase énigmatique. Pour lui c’était vraiment vide de sens… Un peu comme jouer au scrabble quoi, bien trop compliqué pour lui.

Owen quant à lui su de suite à quoi s’attendre, voyant le sol commencer à s’effriter. Il se projeta en arrière, n’ayant d’autres soucis que de ne pas tomber dans un précipice sans fond. L’environnement trembla encore autour d’eux, n’ayant pourtant aucun rapport avec l’activité sismique du volcan. La roche se brisa à leur pied, agitée par de violents tremblements, un bord s’écartant de l’autre et déracinant certains arbres au passage, et faisant de nouveau muté le décor. En quelques secondes un précipice de cinq bons mètres de large venait de se créer pour séparer tout ce beau monde en les deux groupes de départ.
Le plateau restait heureusement du côté de Tristan et Kyo…

"En effet, c’est plutôt problématique. Bon, j’ai le droit de rejouer, c’est ça ? "

Sur le coup Tristan faillit péter un plomb. Comment ce type pouvait-il être aussi blasé alors qu’un abime de cinq mètres de largeur pour un kilomètre de longueur pouvait lui faire aussi peu d’effet ? Même Owen et Giovanni était plus expressif que cet andouille !
Il avait une très grosse envie de lui mettre son poing dans la figure pour lui crier de réagir un peu plus, mais il se retint. D’abord parce qu’il avait –par malchance- perdu le premier duel, ensuite parce que ce truc à cheveux bleus était nécessaire à leur survie…

Les dés roulèrent une fois de plus, le suspense leur laissant le temps d’espérer un gros score pour que tout revienne très vite à la normal, pour que ce rêve de dément s’arrête dans les plus brefs délais et qu’il n’ait pas à être carbonisés…

Le second message apparut sur l’orbe en lettre fantomatique, Tristan lu à voix haute pour qu’Owen et Alizire qui les fixait d’un air grave de l’autre côté du précipice, s’attendant aux pires horreurs mais préférant mille fois être déchiquetés par des monstres qu’ignorer une seconde de plus ce qui allait leur tomber dessus.

"Créatures du passé en ces terres reculées, reviennent à la vie pour tout écraser… Gloups. "

Un grognement sombre s’éleva un peu plus loin, suivit d’un pas monumental qui fit encore trembler le sol. Des arbres s’affaissèrent, se déracinant et craquant dans un bruit d’une épouvantable intensité. Tristan en aurait presque tremblé, il s’était retourné, médusé pour voir un arbre de plusieurs mètres de hauteur se fracasser au sol. Son sang se glaça, quelle taille pouvaient atteindre ces créatures pour faire autant de dégâts ?

Il faillit perdre les pédales, mais l’autre le raisonna en lui tendant les dés.

C’était son tour de jouer. À lui de faire mouvoir le Luxray qui lui servait de pion.

" C’est ton tour, je crois. Dépêche, on a pas vraiment le temps de rêvasser là. "

Il prit une bonne inspiration, tentant de ne pas se focaliser sur le martellement de ces énormes pas qui ne cessaient de se rapprocher d’eux. Il avait hâte que tout ce bordel s’arrête, hâte qu’on arrête de le fixer comme si le destin du monde dépendait des dés qu’il allait jeter.

Lui ce qu’il avait voulu en venant sur le mont Argenté c’était se faire bien voir du patron et arriver à se rendre plus compétent aux yeux d’Owen… Pas jouer à un jeu de malade, complètement tiré par les cheveux avec des espèces de créatures psychopathe !

Il lâcha les dés. Et obtenu un cinq, la combinaison particulièrement malchanceuse d’un trois et d’un deux. Le dernier pion rentra dans la partie, et un nouveau message apparut :

"Ils aiment vous voler ce qui est précieux, la seul voie pour les vain-
- ATTENTION DERRIERE VOUS ! "

Il s’était tellement pris au suspense et à la lecture de sa première énigme, qu’il en avait presque oublié ce qui arrivait derrière eux. Il se retourna brusquement pour éviter de se faire écraser par un arbre, oubliant le plateau de jeu au passage. Kyo avait certainement du faire de même car les pas lourds venaient de prendre forme devant eux : Trois créatures de près de cinq mètres de haut chacune, croisement entre un Méganium carnivore et un Tyranocif hors de lui, toutes dents dehors et les fixant avec une nette envie de chaire fraiche. Ils empestaient la charogne, et les guirlandes de viandes et de bave, accrochés à leur mâchoire trop garnie ne donna pas spécialement envie au jeune homme d’en capturer un. En un simple pas, ils arriveraient à franchir le gouffre à peine ouvert, la fuite n’était même pas envisageable par la voie terrestre !

L’adrénaline permit à Tristan de penser vite et efficacement, sans même qu’il n’ait besoin de prendre en compte les injonctions d’Owen –qui n’étaient de toute façon pas audibles du fait du vacarme produit par les immondes créatures- il s’empara d’une Pokéball à sa ceinture et fit apparaître avec dextérité son Tropius. S’attendant à ce que l’autre fasse sortir son Diamat ou un autre Pokémon susceptible de voler, il ne jugea pas important de lui proposer de monter.

Il s’apprêtait à enfourcher son Pokémon volant quand il se rendit compte qu’il avait oublié le jeu, tout juste le temps de retourner à sa place initiale pour l’y retrouver mais…

Il se retrouva nez à nez avec un Arkeapti goguenard. Et pas le moindre plateau de jeu sous les branches brisées du sommet de l’arbre. Le petit Pokémon préhistorique partit dans un rire débile, alors que les trois monstres n’avaient plus que quelques pas à faire pour les écraser, en pointant de son aile le ciel… Ou un vol d’Aeropteryx s’éloignait vers une direction inconnue.

"’CHIER ! "

Il se jeta presque sur le dos de son Pokémon , lui ordonna de prendre son envol et saisit le bras d’Owen au passage pour le hisser sur le dos de Tropius. Si Kyo n’avait pas eu les moyens de transporter Alizire, Owen s’était certainement donné le droit de la prendre avec eux au passage.

Ils n’étaient pas encore à l’abri que les Méganocif ne les croquent par la suite, mais au moins ils ne semblaient pas maîtriser d’attaques Pokémon. En tout cas ils n’en firent pas usage ou étaient simplement trop bêtes pour se rendre compte de leur potentiel.

"Tu pouvais pas faire plus attention au jeu ?!
-Oui, bien sûr et me faire écraser par un arbre tant que t’y es !
-… Soit… Qu’est-ce que disait l’indice ? "

Ils venaient de gagner quelques dizaines de mètres de hauteur et ne préféraient pas regarder en bas, les cris de ces sales bêtes étaient déjà bien assez horribles à entendre comme ça. Loin devant eux s’étendaient un paysage essentiellement composé de verdures, c’était tout simple ils n’en voyaient pas le bout. Voler plus haut aurait été une bonne solution pour discerner les limites de la zone d’influence du jeu, mais ça aurait signifier perdre la trace des Aeropteryx qui volaient encore entre les arbres.

"Ils aiment vous voler ce qui est précieux, la seul voie pour les vaincre… Et je n’ai pas la moindre idée de la fin, les Méganocif sont apparus à ce moment là… Et merde je déteste les énigmes ! "
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Alizire EclareyAncien membre

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MessageSujet: Re: De la neige à perte de vue.   De la neige à perte de vue. EmptySam 27 Avr 2013 - 13:31
Etait-ce seulement une impression, ou le surexcité de service semblait complètement perdre les pédales face au danger ? Heureusement que Kyo avait du sang-froid pour deux, sans cela ils ne s’en sortiraient pas. Les dés roulèrent une nouvelle fois, s’arrêtant sur un score de cinq. Mais l’homme aux cheveux bleus n’eut pas le temps de lire le message, sentant le danger se profiler derrière eux : résultat immonde d’une manipulation génétique irréaliste, une armée de dinosaures ressemblant vaguement à des meganiums – ou peut-être des tyranocifs ? – débarquèrent de la jungle derrière eux, ayant finalement écrasé tous les arbres sur leur passage.

« Ils aiment vous voler ce qui est précieux, la seul voie pour les vain-
- ATTENTION DERRIERE VOUS ! »

Lui et Tristan s’écartèrent vivement, évitant un arbre qui allait leur tomber dessus. Heureusement, il eut le réflexe de faire apparaitre son Tropius et de s’échapper par la voie des airs, emmenant par la même occasion Owen et moi-même. Kyo regarda l’autre s’enfuir, pensant soudainement au plateau qu’ils avaient laissé au bord du gouffre. Il sortir une nouvelle pokéball et fit apparaitre un autre pokémon volant, aeroptéryx. Il sauta sur le dos du pokémon volant et tenta de plonger pour attraper le plateau, mais une nuée de plume le précéda et s’envola avec. Visiblement, son pokémon fossile n’était pas le seul de son espèce en ce lieu... et ses congénères s’envolaient avec leur clef de sortie.

Un coup de mâchoire des monstres préhistoriques évité de justesse le ramena rapidement à la réalité, et il prit rapidement de l’altitude pour échapper aux méganocifs colériques. Eh bien... il semblerait que la poursuite doive se poursuivre dans les airs ? Voilà qui compliquait les choses.

« Tu pouvais pas faire plus attention au jeu ?!
- Oui, bien sûr et me faire écraser par un arbre tant que t’y es !
- … Soit… Qu’est-ce que disait l’indice ?
- Ils aiment vous voler ce qui est précieux, la seule voie pour les vaincre… Et je n’ai pas la moindre idée de la fin, les Méganocifs sont apparus à ce moment là… Et merde je déteste les énigmes ! »

De mon côté, je laissai échapper un soupir de soulagement en voyant mon ami nous rejoindre indemne dans les cieux. Mais je ne pouvais pas rester indifférente à la dispute des deux autres : nous avions un problème, et un gros. Une énigme incomplète, et visiblement liée à la disparition du plateau. Il manquait la partie la plus importante, et sans elle, il était peu probable qu’on puisse se sortir de ce jeu vivants. On allait devoir y aller par tâtonnement... bon, eh bien, une méthode brutale s’impose je crois. J’attrapai une pokéball dans mon sac et fis sortir Ace, prêt à en découdre.

« On va faire simple : explose-moi ces pigeons avec ton psyko, compris ? »

Il fit un petit sourire angélique et généra une grande sphère d’énergie bleutée au dessus de sa tête, et d’une pirouette la propulsa vers ses cibles. La puissance de l’attaque sembla créer un trou dans l’air, utilisant ses pouvoirs psychiques pour générer une onde de choc violente sur tout le trajet de la sphère. Tropius devrait même pouvoir utiliser l’aspiration pour les rattraper. Malgré l’agilité des cibles, le coup parvint à toucher l’un des volatiles et dispersa les autres par le souffle de l’impact. Le petit ange réitéra son action, soufflant les fossiles uns à uns. La technique sa révélait efficace pour les vaincre, mais pour retrouver le voleur, c’était une toute autre histoire.

« C’est celui-là ! Aeroptéryx, éboulement ! »

Le volatile s’exécuta, invoquant dans ses ailes des rochers qu’il propulsa à la figure du petit voleur qui dut plonger dans les arbres. Il plongea à son tour, se posant à terre à l’endroit où il avait vu le fossile atterrir. La forêt étaient assez dense à cette endroit, et l’autre pouvait se cacher n’importe où dans les arbres... sa vue avait beau être excellente, dans toute cette végétation, il n’avait aucune chance de l’y retrouver. Il ne pouvait pas se permettre de raser la forêt entière pour récupérer le plateau. De toute manière, l’éruption s’en chargerait pour lui s’il trainait trop.

Je fis signe à Ace de le suivre à son tour et laissai les deux autres décider de ce qu’ils feraient. Il allait falloir travailler en équipe si on voulait le coincer. Le plus vieux ne devrait pas trop avoir de réticences à cela, mais pour l’autre, c’était une toute autre histoire. Mais ils n’avaient pas le choix. Sa vie était plus importante que le peu de fierté qu’il lui restait, non ?
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MessageSujet: Re: De la neige à perte de vue.   De la neige à perte de vue. EmptyJeu 2 Mai 2013 - 23:34
"On va faire simple : explose-moi ces pigeons avec ton Psyko, compris ? "

Le fait qu’il n’ait pas la fin de l’énigme concernant ces volatiles chapardeurs avait le don de perturber Owen. Il sentait que quelque chose clochait, ou n’allait tout du moins pas coller s’ils se contentaient de chercher à les vaincre par la force seule. Tout en prenant garde de bien s’accrocher à la monture volante de Tristan, le détective chercha à aller au-delà de ce qui le tracassait. Du fait qu’il comprenne ou non la fin de cette énigme, dépendrait peut être la poursuite du jeu. A ce compte là, autant dire que leurs vies même en dépendaient car si personne n’arrivait à temps à la case centrale, c’était une éruption volcanique qui risquait de leur tomber dessus… Et vu la taille du volcan, mieux valait tout faire pour vaincre la menace plutôt que de la fuir.

Ou alors, il était juste en train de se faire des idées, se laissant emporter par son imagination trop florissante, et ils viendraient à bout des Aeroptreryx en bourrinant.

C’est en tout cas la solution que venait de choisir Alizire en envoyant son Pokemon combattre. Un Togetic s’était matérialisé juste à côté de lui, souriant de façon innocente mais répondant à l’ordre de sa dresseuse sans la moindre hésitation. Le premier dispersa le vol de Pokémons antiques sans souci, semant la panique dans les rangs des voleurs, mais ne semblant pas réellement les affecter.
En répétant son offensive, le petit angelot sembla gagner en précision, et enfin certains commencèrent à ralentir ou à chuter, trop affaiblis par les attaques psychiques pour maintenir le rythme de cette course poursuite.

Efficace. Ça l’était et ça faisait même très mal – c’est tout du moins ce qu’il semblait à Owen depuis sa place- mais pour repérer une cible unique et surtout réussir à lui mettre la main dessus, Alizire et son Pokémon faisaient tout de suite moins preuve de leur talent. C’était même plutôt le contraire étant donné qu’à cette vitesse de croisière ils allaient en semer un peu partout.
Owen allait intervenir, distrait par ses réflexions, il n’avait pas tout de suite constaté la fâcheuse situation, mais Kyo le devança.

" C’est celui-là ! Aeropteryx, éboulement ! "

L’homme aux cheveux bleus avait l’œil vif, et son Pokémon une sacrée endurance pour réussir à attaquer tout en supportant le poids de son dresseur, mais l’attaque toucha sa cible et l’obligeant à trouver la fuite dans un plongeon en aller-simple vers la cime des arbres. C’était très bien jouer, mettant un terme à la poursuite aérienne inutile et distinguant une bonne fois pour toute, leur proie de tous les autres Aeropteryx.

Seulement… La forêt était des plus denses, et le voleur du genre à pouvoir se cacher dans n’importe quel recoin… La végétation n’allait vraiment pas les aider, c’était d’ailleurs presque avouer qu’ils étaient mis face à une mission impossible.
C’est tout du moins ce qui traversa l’esprit de Tristan quand ils atterrirent au coté du fossile et de son dresseur, se sentant totalement impuissant face à l’immensité de ce lieu… Rien ne respectait la taille humaine, et pourtant si ce n’était les légères secousses dues au volcan, les grognements maintenant lointains des Méganocif et les piaillements antiques de la bande de chapardeurs, rien ne semblait ouvertement dangereux.

"Peut être que Persian et Roigada pourraient aider, non ?... "

Tristan avait beau être un bel abruti, il n’empêchait qu’il déduisait très vite quand et avec qui il devait s’impliquer pour survivre. Si ça consistait à supporter un enfoiré avec qui il avait eu le plaisir de se taper sur la gueule peu avant, c’était du pareil au même. Du moment qu’il ne s’agirait pas d’Abel –enfoiré indétrônable à son sens. Si bien que sa rancune envers Kyo s’était assez vite effacée au profit de quelques suggestions, plutôt pertinentes.

Persian de ses vibrisses pouvaient ressentir la présence physique de ses adversaires, ainsi que de tout ce qui l’entourait, par les vibrations dans l’air, ce qui lui donnait d’incroyables capacités d’anticipation et d’esquive… seulement il fallait encore que leur cible ne soit pas immobile. Mieux encore qu’il ne la confonde pas avec toutes les interférences provoquées par les autres, volant circulairement dans le ciel au dessus d’eux, pareils à des charognards qui n’attendent que le trépas de leur proie agonisante.

Pour Roigada c’était sans doute pour ses capacités psychiques qu’il était recommandé, mais le problème était en définitive le même, trouver une présence par l’esprit n’était pas vraiment l’une de ses spécialités, et autant dire que pour son cas les interférences étaient encore plus nombreuses. Le cerveau primitif de ses Pokémons anciens était si peu évolué, qu’Owen craignait de trop fatiguer son Pokémon à essayer de les distinguer des présences de tous les autres organismes vivant dans le coin. Plus encore leurs présences d’humains et de Pokémons des temps modernes risquaient de littéralement jurer avec tout le reste. Faire le tri à parti de ça c’était s’assurer une bonne migraine. L’Aeropteryx de Kyo était si peu semblable à ses congénères qu’on les aurait presque crus de deux espèces différentes.

Owen ne répondit pas à la question, se détournant du groupe pour jeter un coup d’œil alentour, essayant de repérer de lui-même le corps pourtant bariolé de leur voleur. Le temps commençait vraiment à presser et ils ne pouvaient se permettre de perdre des précieuses secondes à courir après un foutu volatile.

Derrière lui Tristan haussa les épaules, habitué à être pris pour un con et à ne pas être écouté par le génie de sa majesté l’espion favori du Boss. Il s’était presque fait à l’idée qu’Owen le considère également comme un boulet, mais pour les quelques rares bons moments qu’ils passaient ensemble cette situation lui convenait. Il se contenta donc de l’imiter, pendant que derrière lui Alizire et Kyo devaient faire de même ou invoquer des Pokémons plus utiles dans la traque que les siens…

"Ils aiment vous voler ce qui est précieux, la seul voie pour les vaincre…"

La fin de cette phrase n’était pas évidente à trouver, tout pouvait convenir, qu’il s’agisse d’arme, de stratagèmes ou de façons particulières de frapper un crâne avec une cuillère.

Il se mit à réfléchir, profitant de ne plus être harcelé, ni basculé par le vol de Tropius pour poser sa réflexion. Si les quelques mots qui manquaient leur permettaient de ne pas perdre le peu de temps qu’il restait à poursuivre une proie invisible, ça lui conviendrait parfaitement. Il pouvait peut être trouver une réponse dans la première partie de l’énigme. Ils aiment vous voler ce qui est précieux. Sans doute un double-sens sur le mot « voler », qui n’avait pas tardé à se réaliser. Comme dans toutes les énigmes jusqu’à présent il s’agissait d’une description grossière du bouleversement créé par le jeu.

La seule voie pour les vaincre… Il s’agissait là d’un conseil, d’une vague approximation de ce que serait amené à faire les aventuriers pour survivre, c’était plus ou moins clair en fonction des cas depuis le début.
Owen grimaça, pour une fois qu’ils avaient été sur le point d’être complètement aidés. Il fallait que ces fichus figures de styles, ces vers et ces p*tains de syllabes ne viennent allonger l’explication et leur cacher la dernière partie…

Style…

Vers…

Syllabe… Rimes.

C’est vrai que depuis le début, la majorité des énigmes rimaient. Ce n’avait pas été le cas de celle d’Alizire et de la première de Kyo, mais pourquoi ne pas en faire une règle presque générale ?... Et le premier mot qui lui venait à l’esprit…

Il devait tenter le coup.

"TRISTAN ! Ordonne à Démolosse d’utiliser Feu Follet. "

Ce dernier fut surpris, mais obéit, faisant sortir son Pokémon feu de sa Pokéball et lui ordonnant de suivre l’ordre d’Owen. Ce que de toute façon le Pokémon aurait fait, il en avait bien assez d’attendre trop sagement. Les combats non terminés contre Lucario et Diamat l’avait vraiment mis en appétit, il trépignait de pouvoir encore se dépenser.

Le feu. Ça pouvait sembler un peu con, peut être même stupide si l’on connaissait le double-type de ces moineaux préhistoriques.

Mais ça lui avait paru une évidence.

"Ils aiment vous voler ce qui est précieux, la seule voie pour les vaincre sera le feu "

Vaincre signifiait peut être tout simplement les empêcher de vous nuire ou les dissuader de vous voler. Ce jeu n’était tellement pas clair que ça ne l’aurait pas étonné.

Les flammes en lévitation apparurent au dessus du petit groupe, Owen confirma d’un regard à Démolosse que c’était bel et bien ce qu’il devait faire. Et la stratégie du détective porta ses fruits, une forme se détacha du paysage, invisible quelques secondes plus tôt la soudaine présence des feu follets l’avait hypnotisé, l’obligeant à se révéler. Il lâcha la boîte du jeu, ne faisant même plus attention d’être discret en présence des humains. Tout ce qu’il fit c’est s’approcher de cet orbe brûlant… et de se brûler.

Car oui cet abruti attiré par les flammes en avait oublié leur dangerosité. Si bien qu’il tomba au sol, se roulant en boule comme pour se protéger d’un prochain coup. On aurait dit un enfant en train d’apprendre la vie par ses erreurs – parce oui rien ne vaut de recevoir une bonne décharge pour comprendre que mettre ses doigts dans une prise c’est dangereux !

Owen se jeta sur le plateau de jeu, et ne prêtant pas la moindre attention au reste du monde, jeta les dés. Un quatre et un six. Le Donphan d’Ebène était à présent sur la treizième case de son parcours, et comme à chaque fois leur avancement devait forcément s’accompagner d’une énigme.

"Parfois le nombre suffit à compenser la force, courrez ou il ne restera plus de vous que des os."

Encore une fois la terre se mit à trembler. Mais cette fois, Owen eut l’intime conviction qu’il ne s’agirait d’une gigantesque, ni d’un tremblement de terre ou la résultante d’une activité volcanique intense.
En constatant les premiers effets du jeu, il avait tout de suite eu peur d’être confronté à ce genre de problèmes, l’habitude de regarder trop de films d’aventure sans doute. Quelque chose grouillait sous leurs pieds. Quelque chose qui n’était pas fait pour les rassurer.

Il déglutit alors qu’un petit trou, une petite cheminée perçait la terre, laissant apparaitre deux mandibules scintillantes… Les flammes de Démolosse augmentèrent en intensité, le chien des enfers ressentait autant les dangers que le détective.

"Owen ! Les Aeropteryx sont en train de piquer sur nous ! "

Effectivement, les accompagnateurs de leur voleur, enfin réunis, c’était eux aussi décidé à tenter l’expérience du feu en voyant soudainement plus clairement l’attaque de Démolosse. Suicide collectif ou simple envie de revanche ce n’était pas ce qui préoccupait le plus âgé du groupe.

Une forme métallique émergea enfin du trou, trop vite rejointe par des dizaines… des centaines… des milliers d’autres…

Des Fermites, bien plus petites que d’ordinaire, mais dont les pinces tranchantes étaient toujours aussi impressionnantes étaient en train de sortir de terre, s’échappant de nids en terres mâchées qu’ils façonnaient d’eux-mêmes sur leur passage.

Tout de suite l’injonction qui leur commandait de courir était bien plus compréhensible.

Elles étaient certes sensibles au feu, mais ça ne ferait que convaincre la bonne vingtaine de volatiles au dessus d’eux de leur tomber sur la tête. Et puis rien n’assurait qu’ils puissent tous les bruler… Et quant à essayer de fuir…

DEFINITIVEMENT LA MEILLEURE OPTION !

Voir le corps fatigué, roulé en boule, mais tout de même plein de vie de leur voleur se faire réduire en tas d’os par un acharnement de ses bestioles consciencieuses, c’était largement suffisant pour lui. à voir si les autres décidaient de tester leur courage, lui n’avait aucun moyen de combattre contre cette armée des enfers !

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Alizire EclareyAncien membre

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MessageSujet: Re: De la neige à perte de vue.   De la neige à perte de vue. EmptyMer 8 Mai 2013 - 18:53
Le temps commençait sérieusement à presser, lorsque l’autre eut une illumination. Feu follet ? Où voulait-il en venir, il voulait mettre le feu à la forêt ? Une idée en soit, même si ces bestioles ne devaient pas y être très sensibles de par le type roche...

« Ils aiment vous voler ce qui est précieux, la seule voie pour les vaincre sera le feu. »

C’était l’énigme ? Tout cela n’était pas aussi irréfléchi que je le pensais, alors. L’idée fonctionna, puisque le petit voleur sortit de sa cachette pour venir admirer les orbes enflammés, lâchant la boite par la même occasion. Il s’approcha, le toucha... et se roula par terre. Le feu, ça brûle. Cervelle de moineau.

Incrédule, le regardai la petite bête piailler en essayant de soulager sa brûlure tandis qu’Owen avait déjà réagi pour jouer son tour. Kyo quant à lui s’approcha du plateau pour lire l’énigme qui arriverait. Un présage bien funeste, cette fois. Nombre ? Courrez ? Que des os ? Tout semblait laisser penser que des créatures dangereuses et disposant d’un certain avantage numérique allaient nous attaquer sous peu. Comme pour confirmer la déduction du jeune homme, la terre commença à trembler et à se craqueler. Une paire de mandibules acérées percèrent la croute, bientôt rejointes par une dizaine d’entre elles, puis d’autres, à un tel point qu’on ne pouvait plus les compter. Des fermites ?

« Owen ! Les Aeropteryx sont en train de piquer sur nous ! »

Nous levions tous alors les yeux au ciel, remarquant l’attroupement des oiseaux antiques au dessus de nos têtes. Le feu semblait les avoir attirés aussi, c’était bien problématique. Les insectes auraient pu se faire cramer assez simplement, mais si les pigeons venaient se joindre à la fête et nous tomber dessus, c’était une autre histoire. Alors... on court ?

Les autres n’avaient pas attendu longtemps pour faire de même. Démolosse avait éteint ses flammes par précaution et nous étions de nouveau à courir pour notre survie. Mais pour combien de temps encore ? Je n’étais plus sûre de tenir ce rythme longtemps encore, et ces sales bêtes étaient certainement increvables. Du moins, beaucoup plus endurantes que les pauvres êtres humains que nous étions. Et nous ne pouvions pas faire usage du feu – leur unique faiblesse théoriquement – sans avoir de sérieux ennuis avec les pigeons préhistoriques. A moins que...

« On va pas pouvoir s’enfuir indéfiniment. C’est risqué, mais on n’a pas le choix. Aeroptéryx, utilise éboulement pour bloquer la voie. Vous autres fichez l’camp, Démolosse et toi restez là. »

Je ne voyais pas vraiment où il voulait en venir, mais j’acquiesçai et entrainai Owen avec moi à l’arrière. Les pierres avaient été plutôt efficaces pour bloquer le passage, mais il ne fallut pas longtemps aux fermites pour contourner le barrage, se faufiler entre les pierres, ou tout simplement les pulvériser à grands coups de tête. Cela n’aura été que gagner quelques secondes, rien de plus. Mais ce devrait être suffisant. Kyo recula un peu, laissant une dizaine de mètres d’écart encore le groupe et les insectes puis déballa le plan.

« A cette distance, on devrait le temps de fuir avant que les piafs ne rappliquent. Demande à Démolosse d’utiliser feu d’enfer, vite ! »

Sans doute Tristan n’était pas vraiment disposé à accepter les conseils de Kyo. Coopérer était une chose, mais qu’il lui dise ce qu’il devait faire, c’était peut-être aller un peu loin. Mais quelques claquements métalliques de nos voraces poursuivants eurent tôt fait de l’aider à se décider, et l’attaque fut exécutée. Une gigantesque marée de flammes inonda le chemin, léchant arbres et roches sur toute la zone. Une partie de la végétation sèche prit feu, emprisonnant les fermites dans ce brasier ardent. Une nuée de cris stridents retentirent, indiquant le piqué imminent des aeroptéryx et qu’il était temps de se remettre à courir. Cela devrait être largement suffisant.

*****

Je n’entendais plus les bruits métalliques de nos poursuivants. Je m’étais arrêtée un instant pour reprendre mon souffle scrutant l’arrière avec inquiétude. J’espérais que Kyo n’avait pas tenté quelque chose de trop dangereux, ses idées étaient parfois à la limite du suicidaire. Je remarquais alors la fumée noire qui s’élevait au loin... il avait mis le feu ? Enfin, les deux silhouettes se profilèrent entre les arbres. Ils étaient indemnes, et ils ne semblaient plus être poursuivis. Son plan avait fonctionné, quel soulagement !

« Le problème est réglé, du moins je crois. Alizire, c’est ton tour de jouer non ?
- Ah, c’est vrai. »

Tous ces évènements m’avaient fait oublier que le jeu se poursuivait. Il avait raison, nous devions enchainer les tours tant que nous le pouvions encore. Je posai plateau sur une pierre à peu près plate, m’emparai des dés et les fis rouler une nouvelle fois sur le plateau dans l’espoir d’un score favorable. Un et cinq. Mon pion s’avança de nouveau, et l’indice suivant apparu.

« L’imagination est plus libre que le sable dans la tempête, elle ne connait pas de limites et sème le trouble dans votre tête. »

Je regardais la phrase fantomatique disparaitre. Que signifiait-elle cette fois ? Un coup de vent violent balaya la zone, amenant avec lui une myriade de grains de poussière dorés. Une tempête de sable, était-ce à cela qu’elle faisait allusion ? Il était facile de perdre ses repères dans ce type de conditions climatiques, les arbres nous protégeaient pour l’instant mais... Quelque chose n’allait pas. C’était trop simple.

C’est alors que je le remarquais. Ce voile de sable léger et fin nous avait encerclés. On n’y voyait plus à dix mètres. L’ombre des arbres et de la végétation bruissant sous le vent se floutait, éclipsant ce qu’il nous restait de repères. Le sable fin s’échouait doucement sur le sol, couvrant peu à peu le paysage d’une fine pellicule de paillettes dorées. Où aller à présent ? Peut-être serait-il plus sage de rejouer tout de suite que de chercher à bouger, mais...

Un bruit sourd retentit. Le plateau était tombé. Kyo se baissa pour le ramasser et s’apprêtait à jouer, quand un nouveau problème – et pas des moindres – se posa.

« Où sont passés les dés ?
- ... merde. »

Disparus. Encore une de ces bestioles ? Ou peut-être avaient-ils simplement glissé, se trouvaient-ils tout près. Mais entre les pierres, les herbes et tout ce sable qu’il s’accumulait... autant chercher une aiguille dans une botte de foin. Sauf que dans le cas présent... nous n’avions pas trop le choix. Il fallait les retrouver. Coute que coute.
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MessageSujet: Re: De la neige à perte de vue.   De la neige à perte de vue. EmptySam 18 Mai 2013 - 11:47
Des… Insectes canivores ?... Sérieusement ?

Tristan ne savait plus vraiment s’il devait se pincer pour se réveiller, se rendant alors compte que tout ce bordel n’était rien de plus qu’une grosse blague, ou si –u contraire- les crocs de ces sales bêtes cherchaient réellement à le dépecer. En plus de ça, il y avait cette bande de moineaux préhistoriques qui piquaient sur eux, rendus complètement fous par Feu Follet de Démolosse. Leur curiosité morbide avait déjà valu à l’un d’eux de se faire dévorer jusqu’aux os, mais si tous ses congénères leur pleuvant dessus, c’était encore un cran au dessus.
Le grand brun se voyait très mal ordonner à son Pokémon Feu de brûler cette quantité invraisemblable de Pokémon insecte, et même en admettant que Démolosse en eut été capable, mourir en se prenant un piaf sur la tronche ne l’enchantait pas beaucoup plus…

Et pou combler le tout, Owen ne trouvait pas de solutions à leur problème.

A quoi bon avoir un cerveau si ce n’est même pas pour s’en servir dans les moments critiques. Les flammes de Feu Follets s’évanouirent, la situation était plutôt désespérée et l’avis général plutôt convaincant. Alors oui, fuir ce n’est pas bien beau, mais sils pouvaient survivre cette perspective de lâcheté n’était pas si dérangeante qu’on ne pourrait le croire. Tout le monde s’était mis à courir comme jamais, et pourtant les Fermite ne perdaient que peu de terrain… Survivre, était-ce encore une option envisageable ?

" On va pas pouvoir s’enfuir indéfiniment. C’est risqué, mais on n’a pas le choix. Aeroptéryx, utilise éboulement pour bloquer la voie. Vous autres fichez l’camp, Démolosse et toi restez là."

Il avait raison. À sa propre surprise, il était en accord avec les paroles de cet enfoiré, il était dans le juste. Il dérapa en pleine course pour se retourner vers l’immonde colonie. Il allait joindre les forces à celle de Kyo pendant que les autres fuiraient, ils ne pouvaient pas maintenir ce rythme indéfiniment et bien moins sportifs qu’eux ils finiraient par craquer à un moment ou un autre. Hors de question de fuir des insectes mangeurs d’homme en portant qui que ce soit sur son dos.

Eboulement leur permettait de gagner un peu de temps, temps qui serait précieux à la préparation de leur offensive. Même s’il n’était pas un grand tacticien, il était bien assez habitué à ce qu’on le dirige pour anticiper un minimum les choix qui s’offraient à eux. En l’occurrence il n’y en avait qu’un qui sortait vraiment du lot, risqué, qui leur apporterait peut être plus d’ennuis par la suite que ce qu’ils avaient déjà, mais au moins ce serait mettre définitivement un terme à la menace de ces insectes de métal.

Les Fermites ne se laisseraient pas ralentir longtemps par les roches. Rien ne pouvait résister à leur coopération, pas même la plus solide des roches. En retrait le Rocket et son Démolosse regardèrent Kyo reculer de quelques pas, mettant de la distance entre lui et leur dernier rempart, il lui laissait de la place pour intervenir. Tristan n’avait pas besoin d’attendre ses indications, le chien des enfers était déjà en train de rassembler toutes les forces de son corps au fond de sa gorge, prêt à relâcher toute sa puissance dans une seule attaque.

Un claquement de pince perça un passage à travers le rocher. C’était le moment. En appui sur ses pattes, le Pokémon Feu vomit un torrent de flamme inarrêtable, une marée infernale qui partit sans se faire prier, lécher végétation, sédiments et Pokémons de façon impitoyable.
Il n’y avait même pas besoin de se demander si le feu prendrait.

Terreur et douleur se mêlèrent en un puissant cri de souffrance, les Aeropteryx plongeaient vers l’océan de flammes qui inondait le sol, à travers la fumée on voyait les insectes en train de se tordre de douleur, leur carapace métalliques semblant fondre sous l’effet de la chaleur. La végétation noircissait à vue d’œil, perdant toutes ses couleurs et son charme exotique pour ne se transformer en cendre et en âcre fumée….

Cette vision post-apocalyptique ne captiva pas longtemps Tristan… Ils devaient rejoindre les autres au plus vite et terminer cette partie. Car si les Pokémon n’étaient plus vraiment un problème, le feu de forêt pourrait très rapidement en devenir un. Très vite, ils rattrapèrent Alizire et Owen –arrêtés pour reprendre leur souffle- et malgré la noire fumée qui de loin paraissait inquiétante, il fallait à tout prix continuer à jouer car les panaches de fumée grise qui s’échappaient du volcan l’étaient bien plus encore.

" Le problème est réglé, du moins je crois. Alizire, c’est ton tour de jouer non ? "

Un point pour l’abruti.

D’un hochement de tête, Owen les gratifia de s’être occupés de leurs problèmes. Personne n’avait le temps pour un long discours, il allait falloir enchaîner, le plus rapidement possible.

Alizire posa le plateau sur une roche suffisamment plate pour que le plateau y tienne droit. Elle empoigna les dés, les fit rouler un instant dans sa main avant de les jeter sur le plateau et d’attendre que le destin s’occupe du reste. Elle avait fait un six, ce qui l’emmenait jusqu’à la quinzième case.

Owen était sur la treizième case
Tristan sur la cinquième.
Et enfin Kyo attendait sur la vingt-deuxième case. Et ce serait son tour de jouer juste après, s’il faisait un score de huit ou plus la partie serait enfin terminée. Pas de temps à perdre, il suffisait de lire l’indice de la gamine, attendre que la catastrophe n’arrive tout en s’accrochant bien à la boîte de jeu, et lancer les dés en croisant les doigts...

" L’imagination est plus libre que le sable dans la tempête, elle ne connait pas de limites et sème le trouble dans votre tête. "

Pas besoin de se casser la tête, ce qui allait leur tomber dessus était l’évidence même : une tempête de sable. Le vent commença à souffler tout autour d’eux, comme si une Tornade était en train de naître et de gagner en puissance tout en choisissant de faire d’eux son centre. Les arbres se plièrent, les feuilles et le bois mort se mirent à rouler sur le sol, la tempête cinglait dans leurs oreilles… Et un voile de sable venait de s’élever de terre pour les encercler, emporté par le souffle du vent dans une spirale infernale, leur coupant toute vision du monde extérieure. Tout n’était plus qu’une vaste ombre, lumière occultée par ce filtre de dangereuses poussières qui avaient envahi l’air. Owen se recroquevilla, se tenant au rocher, fermant les yeux et la bouche sans bouger d’un millimètre, il attendit…

… peu de temps au final. Car le sable fin ne tarda pas à retomber en une pluie de paillettes qui changèrent rapidement l’aspect du sol, laissant aux yeux des aventuriers la vision d’un paysage dévasté par la tempête, toujours menacé par un feu de forêt et les grondements du volcan.

Mais si Kyo arrivait à faire un bon score aux dés, tout ça ne serait plus qu’un mauvais souvenir.

" Où sont passés les dés ? "

Non… Non… NON !

Pas encore !?!

Le plateau s’était fait bousculer par la tempête, ça voulait forcément dire que les dés étaient dans le coin, peut être qu’ils avaient juste roulé un peu plus loin, pourquoi aller s’imaginer qu’ils avaient purement et simplement disparu ? Hein pourquoi ?!
Oui, ce jeu était un jeu de tarés, ça ne serait même pas étonnant qu’il essaye encore de les piéger et de les ralentir un peu plus dans leur avancement … Faire disparaître les dés et les obliger à trouver un autre moyen de jouer, c’était bien dans ces cordes.

Mais rien dans l’énigme n’indiquait vraiment cette éventualité. Il y avait juste cette histoire de « … trouble dans votre tête »… Si Owen arrivait bien à comprendre la mise en garde sous-jacente, c’était un tour pour leur faire perdre les pédales. Le dé devait forcément être dans le coin.
Le premier il se mit à quatre pattes pour fouiller le sol, l’apparence des dés ne jureraient pas avec le décor, il allait falloir que tout le monde s’y mette…

"Que tout le monde garde son calme et se mette à chercher, je crois comprendre que l’énigme indique que nous ne devons pas perdre notre sang-froid… les dés sont forcément dans le coin… "

Tellement plus facile à dire qu’à faire. Un regard vers l’étendu de sable le découragea d’avance, il faudrait qu’il soit au moins une centaine pour retrouver le dé avant que le feu de forêt ne les rattrape…

Une centaine ?

Oui, la voilà leur solution !

"Capumain ! "

Son Pokémon avait la capacité spéciale Ramassage qui le rendait plus attentif qu’un Pokémon normal à tout objet utile trouvable dans les environs. Ce serait un formidable atout pour leur recherche… Encore plus quand on savait qu’il maîtrisait une facette de son attaque Reflet qui permettait à chacun de ses reflets d’enregistrer des informations et les communiquer au véritable Capumain.

Ils allaient peut être se sentir un peu oppressés le temps de quelques minutes, mais le résultat en vaudrait la peine.

" Utilise massivement Reflet ! On a des dés à chercher ! "

L’espace couvert de sable se couvrit à son tour d’une multitude de petite créature simiesque désireuse de faire l’inspection de tous les environs.

Owen ne se releva pas pour autant. Plus ils étaient à chercher, mieux ce serait.

Il n’y avait vraiment que lui pour avoir des plans pareils…
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Alizire EclareyAncien membre

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MessageSujet: Re: De la neige à perte de vue.   De la neige à perte de vue. EmptyDim 23 Juin 2013 - 20:35
« Que tout le monde garde son calme et se mette à chercher, je crois comprendre que l’énigme indique que nous ne devons pas perdre notre sang-froid… les dés sont forcément dans le coin… »

Plus facile à dire qu’à faire. Même si Kyo n’était pas vraiment du genre à perdre les pédales facilement, je commençais tout de même à trouver la situation légèrement stressante. Le temps nous était compter, à chaque lancé un peu plus, et tout ce qui sortait de ce jeu n’était bon qu’à nous ralentir. Dire que nous étions dans une belle merde était faible face à l’ampleur du désastre. Si tout ne rentrait pas dans l’ordre d’ici la fin de la partie, les autorités locales allaient nous taper sur les doigts à coups de hachette pour avoir détruit un site classé patrimoine naturel. Les ennuis ne faisaient que commencer...

Tout en fouillant agenouillée sur le sol sablonneux, regardant sous chaque pierre dans l’espoir d’y repérer une similitude avec l’objet recherché, je lâchai un soupir de dépit. C’était peine perdue, pourquoi se fatiguer ? A défaut d’un miracle ou d’une méthode de recherche un peu plus efficace, se faire de faux-espoirs ne servait à rien. Le sable léger continuait de danser autour de nous, échouant toujours plus de paillettes sur le sol que l’on venait à peine de déblayer.

« Capumain ! s’écria soudainement le plus vieux. – Utilise massivement Reflet ! On a des dés à chercher !
- Hé, pas mal. »

En effet, l’idée était d’une ingéniosité surprenante. Les répliques du primate envahirent rapidement la zone, scrutant chaque centimètre carré de la zone de recherche. Mais est-ce que cela suffirait ? Son pokémon serait peut-être plus attentif qu’eux à la présence des dés, il ne restait plus qu’à espérer que cela marche.

Les minutes s’écoulèrent, mais rien ne se passait. Les reflets quadrillaient la zone, toujours avec la même ardeur, mais aucun dé ne fut retrouvé. Où étaient-ils ? Ils n’avaient pas put rouler bien loin tout seuls, les avaient-on déplacés ? Peut-être qu’en fouillant, l’un de nous avait négligemment jeté les dés un peu plus loin... non, Capumain l’aurait retrouvé, il avait regardé partout dans ce périmètre. Alors, où ? Je m’asseyais alors et pris alors le plateau sur mes genoux, regardant si les dés n’étaient pas dedans, que le sable et la panique nous auraient joué un tour. Non, ils n’y étaient pas non plus...

Soudain, les reflets du petit singe s’évanouirent et il se mit à pousser des petits cris, s’approchant de moi. Mon rythme cardiaque s’accéléra tandis que je me penchai sur l’endroit qu’il indiquait. Il y avait un peu moins de sable qu’aux alentours ici. C’était là où était posé le plateau après qu’il soit tombé. Attendez... ils étaient en dessous ? Et eux, en bons idiots, avaient perdu un précieux quart d’heure à chercher désespérément autour sans même y penser ? Voilà qui me donnait une sérieuse envie de me giffler.

« Quelle conne, sifflai-je entre mes dents.
- On aura tout le temps d’en pleurer après, il faut jouer. »

Encore une fois, il marquait un point. Toujours pressé, mais il avait le sens des priorités, bien plus que moi en tout cas. Il s’empara des dés et les fis rouler à nouveau sur le plateau. Ce fut un score de sept, un et six. Oh oui, il y avait de quoi être dégouté, quand son pion glissa sur le plateau pour s’immobiliser à une case de l’arrivée. L’orbe s’illumina à nouveau, gravant en lettres vertes le nouvel indice.

« Dans le désert il est votre ennemi, souvenez-vous que l’or bleu est la vie. »

La tempête se calma enfin, dévoilant un ciel d’un bleu magnifique. En effet, parler de désert n’était pas totalement déplacé en voyant le paysage qui s’offrait à nous. Du sable à perte de vue, entaché seulement par les restes de végétations noircis par les flammes derrière nous. Le vent avait attisé le feu de forêt, maintenant elle était en piteux état, mais on ne craignait plus grand-chose.

Notre ennemi... à quoi faisait-ce allusion ? Je levai les yeux au ciel, mettant ma main en visière pour ne pas être éblouie. Le soleil redoublait d’intensité à présent, la chaleur n’était pas désagréable au début mais l’air devenait lourd. Je retirai ma veste, commençant à étouffer un peu. Que disait la suite ? L’or bleu, la vie... il nous faudrait trouver de l’eau pour survivre ?... Je crois que je commence à saisir.

« ... le soleil. »

Malheureusement, on n’avait pas vraiment d’abri, et sans un peu d’ombre ou un pokémon eau à disposition, on allait finir par chopper une insolation et s’évanouir pour ne plus jamais se réveiller. Et ce n’était pas les quelques restes calcinés de la végétation locale qui allaient nous protégé des coups de soleil, loin de là. Alors... on fait quoi ?
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MessageSujet: Re: De la neige à perte de vue.   De la neige à perte de vue. EmptyDim 30 Juin 2013 - 0:32
"Quelle conne "

… Je ne te le fais pas dire. Passer plusieurs minutes à paniquer, à chercher à tâtons dans le sable tout en sachant que sa vie est en jeu, qu’une explosion ne va pas tarder, que le compte à rebours n’est pas loin d’arriver à zéro et que d’une minute à l’autre tout peut basculer, espérer et désespérer en même temps, passer chaque grain au crible pour trouver deux petits cubes perdus… Pour finalement se rendre compte qu’ils étaient là où les recherches auraient dû commencer… Il y avait quelque chose de rageant dans cette découverte, comme une boule au ventre qu’on ne ressent quand on vient de perdre une part énorme d’un temps crucial.

La remarque de Kyo les rappela tous à l’ordre, du plus paniqué au plus stressé, il n’avait pas vraiment le choix. Ils devaient jouer dès qu’ils le pouvaient, finir à tout prix cette partie avant que le pire n’arrive. Le feu qui calcinait la forêt d’un côté et les cris rageurs et lointains des Méganocif les perturbèrent pas, chacun était concentré sur le plateau de jeu, de nouveau disposé entre eux, tous les regards étaient portés vers le poing de l’homme aux cheveux bleus qui s’apprêtaient à lancer les deux dés… Il suffirait d’un huit et la parte serait achevée.

Malheureusement le destin était contre eux et à la grande déception de tout le groupe, son pion s’arrêta à une case de l’arrivée. Il allait encore falloir subir au moins trois nouvelles épreuves avant d’être libéré… Au vue de ce qu’ils avaient déjà vécu, rien n’était encore gagné.

« Dans le désert il est votre ennemi, souvenez-vous que l’or bleu est la vie. »

Owen n’eut même pas besoin de lire la fin de la devinette pour comprendre sa finalité. La tempête s’était calmée et le zénith qui les avait échauffés à leur sortie de la grotte avait redoublé en intensité. Alizire souffla la réponse, le soleil était leur ennemi, il allait augmentait significativement la température tout en cognant de plus en plus fort… S’ils ne mourraient pas dévorés ou brisés par une catastrophe naturelle, le jeu comptait bien diminuer le temps nécessaire à une mort « naturelle ».

De l’eau… c’est ça dont il n’avait besoin… Mais beaucoup moins que du temps… Ils n’avaient pas le temps de partir en quête d’eau. Ils devaient continuer à jouer tout en prenant quelques mesures nécessaires.

" Il faut continuer tant qu’on peut rester ici ! Rien ne nous prouve qu’on trouvera de l’eau quelque part… Couvrez-vous le front avec du tissu léger pour ne pas chopper une insolation mais gardez à l’esprit que si on en finit avec ce jeu, on se retrouvera sans doute de nouveau dans le froid du vrai Mont Argenté ! Tristan prête moi Tropius et Sharpedo mais… JOUE ! "

Il avait du mal à exprimer le fond de la pensée, il avait du mal à réfléchir calmement, mais il n’avait pas envie de mourir ici. Son ton insistant suffit à convaincre sons subordonné qui s’exécuta sans poser de questions, lui cédant les deux Pokéballs demandées tout en empoignant les dés.

Son plan était assez simple, utiliser Sharpedo pour rafraîchir l’air dans les premiers instants tout au moins mais surtout se servir de la massivité de Tropius pour leur procurer un peu d’ombre, d’autant que le grand Pokémon ne souffrirait pas trop de l’intensité de l’astre du jour… pas tout de suite en tout cas, ils avaient le temps de lancer encore quelques dés.

Ce que fit Tristan. Il obtint une paire de cinq et son pion partit rejoindre la quinzième case de son parcours. Bonne nouvelle car il allait pouvoir rejouer. Mauvais nouvelle car ces deux tours de jeux signifieraient forcément deux énigmes auxquelles ils ne pourraient pas échapper. Désireux d’avertir Owen qui s’affairait juste à créer un peu de glace avec Sharpedo avant que l’air ne se soit complètement desséché –ça serait vite fondu mais ça leur permettrait peut être de tenir quelques minutes de plus et d’arriver au bout de la partie- il lu l’énoncé à voix haute.

"Ce n’est pas dans l’eau trouble qu’ils vous dévoreront, mais de leurs crocs sortant du sable de se méfier nous vous conseillons. "

Gloups.

Non content d’affronter le soleil, ils allaient visiblement devoir subir l’assaut de nouveaux prédateurs. Tristan décolla les yeux du plateau pour voir la réaction des autres à cette annonce, Owen sembla un instant pensif, hésitant à rappeler Sharpedo dans sa Pokéball pour que ce dernier ne se dessèche pas, tandis que tout autour d’eux, ils pouvaient apercevoir la surface du sable se mouvoir étrangement… Comme une surface aqueuse d’en dessous de laquelle un prédateur s’apprêtait à surgir. Mais le Pokémon lui fit comprendre qu’il tenait à rester avec eux, pas intimider pour un sou parce qui l’attendait.

Le silence s’installa en maître, la tension était à son apogée et chacun attendait que l’action veuille bien se dérouler avec un étrange cocktail d’appréhension.

Owen fut le premier à régir.

"MAIS BON SANG ! Tu as fait un double ! REJOUE ! "

Il venait de péter un plomb. Tout simplement. Voir le manque total de réaction de son collègue avait le don de l’exaspérer… Incapable d’agir de lui-même.

C’est cet instant propice que choisit la première bête pour sortir brusquement de son bain de sable. Une immonde créature, pratiquement comparable à l’abomination que représentaient les Méganocif, mais dans un tout autre genre. Figurez-vous un Crocorible de la pire espèce qui ne se serait pas encore érigé sur ses pattes arrière, plus massifs mais plus puissants, avec les rangées de dents d’un Carvanha et l’abominable malveillance d’un Bargantua, qui en possèderait aussi l’agilité, et vous pourrez peut être visualiser la créature qui s’apprêta à couper Owen en deux.

D’un incroyable réflexe commun, une attaque Ebullition et Phytomixeur émises respectivement par le duo de Pokémon de Tristan repoussèrent le carnassier qui replongea aussitôt dans la petite épaisseur de sable qui n’aurait normalement pas dû dissimuler son immense corps.
D’après leurs observations, ils étaient trois, un pour chaque joueur qui n’avait pas en lancer les dés si l’on comptait bien.

" Prends garde où tu mets les pieds à présent. Plus que le sable le sol est mouvant.
-QUOOII ?! "

Tristan venait de faire un score de 5, le propulsant sur la vingtième case de son parcours, mais le message qu’il venait de lire était bien réel, le sol n’avait plus aucune consistance sous leurs pieds… Ils s’enfonçaient comme dans des sables mouvants… Comme s’ils n’en avaient déjà pas assez de devoir s’occuper de créatures mangeuses d’hommes qui se camouflaient dans le sable, maintenant ils coulaient pour mieux se faire dévorer !

Cerise sur le gâteau : Owen n’avait plus accès au plateau.

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Alizire EclareyAncien membre

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MessageSujet: Re: De la neige à perte de vue.   De la neige à perte de vue. EmptyVen 5 Juil 2013 - 18:18
Limite énervé, mais il avait raison. On ne pouvait pas se permettre de chercher de l’eau au bon hasard la chance, il fallait jouer tant qu’on le pouvait encore. Son compagnon s’exécuta sans poser de question. Finalement, il avait un minimum de cervelle pour comprendre qu’il fallait mettre sa fierté de côté. L’idée de Tropius n’était pas mauvaise non plus, cela allait nous permettre de gagner quelques minutes à l’ombre. Sharpedo en revanche, j’étais plus partagée. Même si c’était un type eau, il n’allait pas tenir bien longtemps en plein soleil. Enfin, je n’avais pas vraiment mieux à proposer alors...

Bref, Tristan lança enfin les dés. Un double. Joli score qui allait l’avancer dans son parcours, mais mauvaise nouvelle puisqu’il devrait rejouer. Un danger de plus à gérer, comme si les trois à venir n’étaient pas déjà de trop. Enfin, qu’importe, il fallait se concentrer sur l’avertissement. Quel serait-il déjà ?

« Ce n’est pas dans l’eau trouble qu’ils vous dévoreront, mais de leurs crocs sortant du sable de se méfier nous vous conseillons.
- ...Encore ? »

On avait déjà eut affaire à des fermites, maintenant ça serait quoi ? Par l’allusion aux eaux troubles, un genre de serpent ou de crocodile des sables sans doute. La surface au loin se mit à onduler, comme si la tempête avait déjà transformé les lieux en mer de sable. C’était mauvais signe.

« MAIS BON SANG ! Tu as fait un double ! REJOUE ! »

Je sursautai, surprise par la gueulante qu’il venait de pousser. Certes il allait bientôt y laisser sa peau à ce rythme, et eux aussi, mais garder un peu de calme ne lui ferait pas de mal. Si l’autre perdait le plateau par sa faute, la fin ne ferait plus de doutes.

Et c’est ce moment que choisit l’ennemi pour frapper. Le crocorible préhistorique jaillit des sables pour faire d’Owen son diner, mais ce furent les réflexes des pokémons de l’autre permirent sa survie. C’était moins une... et si après ça je ne devenais pas parano, mon dieu. J’avais déjà du mal à souffler avec cette chaleur, mais là je commençais sérieusement à paniquer. Bordel, mais comment il fait pour rester si froid Kyo ?

« Prends garde où tu mets les pieds à présent. Plus que le sable le sol est mouvant.
- QUOOII ?!
- Et mer... »

Enfin il avait lancé. Mais maintenant, c’était le sol qui allait nous faire défaut. Plus aucune consistance. Ils étaient tous paralysés, s’enfonçant dans cette marrée mouvante qui abritait déjà nos prédateurs. Le sable allait devenir notre pire cauchemar ici, voilà pourquoi je n’avais jamais mis les pieds dans un désert ! Heureusement, la chance voulut que je m sois assise sur un rocher solide qui m’empêchait de sombrer. Kyo avait réussi à attraper une prise lui aussi, déjà enfoncé jusqu’aux genoux. Et le plateau ? Merde, il faut le récupérer, s’il sombre aussi c’est la fin !

« Ace, j’compte sur toi. Construit nous une tour de sable ! »

Il fallait faire vite. Psyko devrait suffire à rendre une certaine consistance au sable sur une petite zone, et l’élever pour sortir les autres du pétrin. Il fallait le maintenir suffisamment longtemps, ou trouver un moyen pour le solidifier... Hm, démolosse devrait faire l’affaire, non ? Vu l’épaisseur, le verre devrait tenir, mais il faudrait rappeler tropius.

« Rappelle Tropius et chauffe le sable, ça devrait tenir si tu le transformes en verre. Et toi joue, vite ! »

Non, pas de panique, je gardais parfaitement mon sang froid. Toujours était-il que la plateforme de sable maintenue par mon togetic n’était pas d’une solidité très prononcée, et que le poids exercé dessus rendait la tache assez difficile. Je surveillai toujours du coin de l’œil les mouvements du sable environnant, de peur d’être surprise par une attaque de ces bestioles vicieuses. Et allez toi, si tu pouvais jouer aussi vite que tu pètes une durite, ça serait bien pratique !
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MessageSujet: Re: De la neige à perte de vue.   De la neige à perte de vue. EmptyVen 19 Juil 2013 - 15:52

Se noyer et se faire dévorer dans une couche de sable supposée ne pas être épaisse de plus de quelques centimètres, n’est-ce pas le rêve de toutes personnes censées ?

En effet, malgré la violence de la tempête de sable déclenchée par le jeter de dés d’Alizire, la surface dans laquelle ils étaient en train de s’empêtrer ne devait être à l’origine pas bien profonde… Et pourtant, au vue de ce qu’il était en train de leur arriver, on aurait pu croire qu’il s’agissait d’un immense océan, sombre, dangereux, mortel… Un voyage dont on ne revient pas, un aller simple pour les entrailles de la terre… ou pour les entrailles d’un Crocorible préhistorique affamé par ses millénaires de jeûne. Encore un bien moche dilemme auquel ils devaient faire face sans trop avoir à donner de réponse, le destin allait décider pour eux, le destin que dis-je, le jeu. Le Jumanji, cette bataille de l’homme contre la nature qui n’avait d’autres buts que la survie, un combat inégal oèu seuls l’astuce et la chance peuvent permettre aux aventuriers de faire face.
Alors que les pions des quatre participants se rapprochaient inexorablement de la ligne d’arrivée, de l’ultime case où d’un mot ils pourraient mettre fin à toute cette sauvagerie, le danger semblait devenir plus grand, tout se précipitait, tout se liguait contre eux, ils n’avaient plus le choix, ils devaient jouer, lancer les dés, à tour de rôle, sans s’arrêter, espérant simplement pouvoir finir avant que l’un d’eux ne succombent aux affres du jeu.

La victoire venait d’échapper de peu à Tristan. A 10 cases de l’arrivée, il ne serait pas celui qui vaincrait le premier le jeu, laissant entre lui et la victoire quasiment certaine de Kyo, les lancers d’Owen et d’Alizire, plus ils gagnaient vite, mieux ce serait… La chance, cinquième roue du carrosse de leur destin. Ils devaient compter sur elle et la prier pour ne pas faire de lancer, et donc de dangers, inutiles.

Encore fallait-il avoir le plateau en main pour jouer. Problème qu’Owen, aux prises avec l’un des trois reptiles mangeurs d’hommes, se confrontait. Lui qui s’enlisait, immobilisé par un sable qui ne pourrait que l’engloutir un peu plus à chaque seconde qu’il se débattrait, épaulé par un Tropius qui compensait tout juste l’engloutissement de son immense poids par les battements de ses ailes, et un Sharpedo qui en rendant le sable humide arrivait à rester en surface mais qui souffrait grandement de la chaleur écrasante, perdant graduellement ses forces malgré l’ombre produite par son partenaire, tout deux essayant tant bien que mal de repousser le prédateur qui rodait autour d’eux, attendant simplement qu’ils baissent leur garde pour se venger d’un assaut… Mais l’air était trop sec. Chaque mouvement devenait pénible, le soleil tapait à en donner des maux de têt e insupportables…

" Ace, j’compte sur toi. Construit nous une tour de sable ! "

Oui. Il avait la chance de ne pas être seul dans cette galère. Alizire. Tristan. Kyo. Depuis le début, sans vraiment se connaître, ni forcément s’apprécier, chacun avait fait de son mieux pour épauler les autres, chacun avait mis ses talents et ses partenaires à disposition pour échapper à cet enfer du droit du plus fort, chacun était là pour donner de son grain de sel et redonner l’envie de combattre à tous les autres.
Ils ne se reverraient sans doute jamais après cet épisode. Ils étaient peut être ennemis, opposés ou d’idéologies complètement différentes. Ils avaient déjà du mal à se supporter, ils n’étaient pas fait du même bois, n’avaient sans doute pas les mêmes origines… Mais qu’est-ce que toutes ces différences quand devant la mort nous sommes tous égaux ?

Le sables sous leurs pieds se fit un peu plus consistant, ils purent bouger un peu plus sans avoir à craindre de s’enfoncer, Même les Crocoribles semblèrent se calmer pendant un court instant, mais il fallait faire vite, et pour cette fois ce fut la plus jeune qui prit les commandes. Avec un peu d’empressement mais une maîtrise certaine. Son Pokémon devait déjà assez souffrir de devoir maintenir sept plateformes de sable tout en étant grandement exposé aux rayons du soleil. La sueur perlait sur son front, l’insolation n’allait pas tarder, il ne pouvait pas bouger sans risquer de relâcher sa concentration. Owen comprit volontiers que la voix de la gamine puisse vaciller et qu’elle ne veuille pas leur faire perdre de temps.

Tristan ne broncha pas et invoqua aussitôt Démolosse, lui ordonnant de cracher une gerbe de flammes suffisamment intense pour modifier la structure moléculaire du sable, mais pas assez pour tous les brûler vif. Owen voulait bien croire qu’avec la chaleur dégagée par le Zénith, ils ne soient plus à ça près, mais vaporiser encore plus rapidement leurs dernières réserves d’eau n’était pas spécialement l’idée du siècle non plus.

L’agent Rocket réussit pourtant à orienter convenablement son Pokémon pour qu’il leur crée un îlot de verre artificiel sans tous les brûler au second degré, ils allaient déjà bien avoir assez de mal avec le premier une fois tout rentré à la normale (bonjour les coups de soleil !). Suivant les indications d’Alizire il rappela Tropius et fit un peu de zèle en faisant de même avec Sharpedo –qui commençait à faire bien pâle figure dans cet élément qui n’était pas le sien. De toute façon dans son état, laisser sa défense à Démolosse seul ne changerait pas grand-chose.

Owen se hissa sur la plateforme créée, le jeu déjà repêché par Togetic il espérait que les trois autres allaient faire de leur mieux pour repousser leurs prédateurs qui n’avaient à présent plus qu’à se focaliser sur un seul endroit. Il se serait cru dans une barque cernée de requins…

Mais il se laissa glisser jusqu’au plateau. Gardant confiance en chacun de ses partenaires. S’il faisait un double, tout pourrait être réglé.

" Un peu de chance s’il vous plaît… "

Saisissant les dés, les frottant entre ses mains, entendant les monstres des sables s’agiter et se jeter en de hors, devenant de plus en plus insistants, ne laissant pas le moindre répit à ses trois défenseurs, forts, brutaux, monstrueux, il inspira avant de les jeter d’un mouvement décidé, les laissant roulé sur la surface de bois qu’était le plateau avec espoir. Si son lancer était conséquent, tout pourrait être réglé… plus de soleil… plus de jungle… plus de monstres mangeurs d’hommes… plus de volcan prêt à exploser….

Les deux cubes de bois exotiques arrêtèrent de rouler. S’immobilisant chacun à son tour.

Un six.

Et un cinq.

Pas suffisant pour faire un double. Mais bien suffisamment pour faire rager en déplaçant le Donphan d’ébène jusqu’à la vingt-quatrième case… Bien suffisant pour annoncer un danger monstrueux…

Pourquoi fallait-il que les plus gros scores sortent toujours en fin de partie ?

"Si certains coups vous préviennent du pire, prenez garde car par d’autres tout empire ! "

… Sérieusement ?

Le sol se mit encore à trembler ; mais bien plus violemment que toutes les fois précédentes ; plus violemment que lorsque le sol se fissura en deux, plus violemment que pour annoncer l’arrivée des Méganocifs, encore plus que ce tous ils avaient un jour pu connaître. La plateforme de verre se fissura, des arbres tombèrent, la terre elle-même se déchira par endroit et de partout les aventuriers purent voir des créatures s’enfuirent, paniquées, effrayées, terrifiées.

Le temps sembla se figer alors qu’au loin l’image du volcan se détacha de l’arrière plan pour chacun des protagonistes, monstres compris… Encore un tremblement et le feu jaillit. La lave, le gaz les cendres. Tout jaillit d’un même coup, s’élevant dans les cieux à des hauteurs improbables, jouant avec les sommets du Mont Argent, éclipsant lentement le soleil de particules volcaniques… ce n’était qu’une question de minutes avant que tout ne retombe et que nuées ardentes, coulées et geysers de laves ne viennent les surprendre dans leurs derniers instants.

La partie s’affolait, la nature déchainait sa colère… Le jeu ne voulait pas les voir vaincre.
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