Mission n°8 : Le jeu de Tenefix [Owen et Rey]

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Dans une immense sale aux murs intangibles, une sombre musique résonnait. Macabre, elle rappelait une fête foraine abandonnée depuis bien longtemps. Le sol, étrange, mouvant, était composé de volutes de fumées plus ou moins épaisses, et d'un violacé soutenu. Des feu folets passaient à une vitesse accélérée devant les aventuriers, éclairant par endroit des formes indécises. Des spectres ? De simples illusions ? C'était un endroit sombre, dont les frissons et les soupirs donnaient une impression de déjà vu : celle des pires cauchemars, dont on risquait de ne jamais se réveiller.

Les deux victimes de Marcus étaient étendues sur le sol, à côté d'une double paire de dés portant des chiffres gravés dans l'os. Attendant que ses jouets préférés ouvrent l'oeil, le Ténéfix ricannait doucement. Puis, lorsqu'il fut sûr que ses pions pouvaient l'entendre, il apparut dans un grand "pop". Son corps et ses yeux couverts de pierres précieuses, sa bouche grande ouverte, hérissée de dents pointues et blanches comme l'albâtre les fixaient. Un sourire de clown triste, une promesse de souffrance.

Il se frotta les griffes, et écarta les bras.

Marcus : Bienvenue... à ma petite sauterie ! Hikikiki...

De sa forme spectrale, il voleta aux côtés des deux jeunes gens, et passa à travers leur corps dans une douche violente et froide, à leur en retourner l'âme. Oui. Il avait bien choisi ses chères âmes, elles avaient l'air courageux, et prendraient sans doute un certain temps avant d'atteindre la sortie. Sa voix nasillarde sembla sortir de tous les murs à la fois.

Marcus : Bienvenue dans mon jeu de l'Oie, ici, c'est moi qui fais la loi, GYAHAHAHA !

La salle trembla soudain, les murs devinrent hauts, grands, droits, et deux cages claquèrent avec fracas autour de chacun de ses pions, avec une petite pancarte portan leur nom sur le devant. Comme des pokémons emprisonnés, ils furent poussés devant une énorme dalle portant la mention "1". Un récipient sortit du sol, se plaçant à portée de main, et les lumières s'éteingirent, ne laissant plus que le sol aux formes mouvantes comme seule source lumineuse. Marcus disparut, abatit les murs, et laissa voir le sésame, blanc, brillant, loin, très loin devant eux.

Marcus : Si vous êtes chanceux aux jeux, nous allons bien rire. Si vous ne l'êtes pas, je vais bien rire ! Les dés sont vos meilleurs amis par ici ♥ Lancez-les, avancez, et atteignez la soixante-troisième case. Le destin s'abattra sur vous lorsque votre cage avancera... mais moi seul saurai si vous vivrez ou mourrez d'une atroce agonie purulente, GYAHAHAHBWAAAH...

Il apparut soudainement devant les deux personnes, tournant sa tête à 90° comme un hoot-hoot mal défraîchi. Ses yeux brillèrent soudain, lorsqu'il fit un pas en avant.

Marcus : Vous ne pouvez vous échapper qu'en finissant le jeu. Vous êtes mes nouveaux amis ♥ Je vous garderai pour l'éternité, tant que vous n'attendrez pas la case, là-bas !

Pour illustrer ses propos, les murs revinrent brusquement à leur emplacement d'origine, cachant l'issue aux deux malchanceux.

Marcus : Mais je suis un gentil spectre, alors voici les règles spéciales de mon jeu ♥ Lancez les dés une première fois. Celui qui a le score le plus haut commencera la partie. Si un neuf tombe de vos gracieuses mains au premier tour, vous pourrez sauter de plusieurs cases, moi seul connais lesquelles. Des pièges rencontreront votre route, dont voici la liste.

Les cages brusquement firent un saut en avant, allant jusqu'à la case numérotée d'un 6.

Marcus : Si vous arrivez sur le six, ce téléporteur vous fera entrer sur la case numéro 12.

Sans laisser le temps de voir ce qu'il y avait d'autre, les cages glissèrent brusquement devant un petit bâtiment abandonné, semblant sur le point de s'écrouler.

Marcus : Dans ce formidable Krakenhaus, vous pourrez soigner l'intégralité de votre équipe. Bien sûr il vous faudra de la chance pour ne pas tomber sur l'infirmière folle, qui enlèverait alors un des vôtres, BOUHAHAWGYA.

Un flash, puis les cages glissèrent devant une zone purulente. Du sol s'élevaient d'épaisses bulles noires, terriblement nauséabondes.

Marcus : Qui tombe sur la case 31 parvient rarement à bon port ♥

Un nouveau flash, pour présenter cette fois un labyrinthe. Il ne s'y pencha pas, laissant ses deux victimes deviner ce qui leur arriverait s'ils étaient amenés à y pénétrer. Il continua un moment, son rire nasillard faisant office de guide jusqu'à la case 52.

Marcus : Ici c'est une grande grotte où vit un terriiiiible monstre.

??? : BROAAAAAAAAAAAH

Marcus : Il a faim, et emportera un membre de votre équipe si vous restez devant plus d'une minute ♥

Il apparut de nouveau derrière les deux marauds, et poussa leur cage avec un petit sourire, avant de s'arrêter... devant la case 58.

Marcus : Et ici...

Brusquement, un boulet de pierre s'abattit sur la case, et d'énormes pièges à dents de métal sortirent du sol.

Marcus : C'est la mort assuré, GRYAAAAhIKIKIKIIIII ! Mais trève de plaisanterie.

Pop. Retour à la case départ.

Marcus : Place au jeu ! En avant mes GLADIAPEEEEEUR !

Invité

Winry…

Depuis quand n’avait-il pas pensé à elle ?
Jamais aurait-été la réponse qu’il se serait convaincu de croire avant. Son amour éternel pour cette femme, une histoire d’âme sœur, de rancœur et de vengeance comme on en croisait des centaines dans les grands romans. Une passion à nulle autre pareille, brisée par les maléfices de personnes sans-cœur. Le destin d’amants maudits, son destin à lui, privé à tout jamais de sa moitié, perdu entre le doute, la colère et l’envie d’en finir.
Tout un ramassis de niaiserie. Depuis qu’il avait rejoint la Team Rocket tout avait changé. En apparence il continuait à servir le même but, traçant son chemin vers l’objectif qu’il s’était choisi depuis le tout début, depuis ce 31 Octobre maudit, depuis leur apparition… mais ce n’était qu’apparence. Giovanni et la Team Rocket était en train de le pourrir complètement, il avait encore moins de notion du bien et du mal, partait à la recherche de Pokémons légendaires, kidnappait des gens et en tuait de sang-froid. Tout ça pour servir la mafia, tout ça pour se servir de lui-même.
Ce n’était même pas étonnant qu’il se soit si vite intégré, gagnant la tête de la Division IX sans vraiment le chercher, il s’était imposé comme leader en gagnant la confiance de ses membres, s’imposant dans les plus hautes sphères de la Team Rocket par une poignée d’actions spectaculaires. Avec toujours cette même idée en tête... Toujours ce même objectif… Toujours cette même obsession qu’il emporterait jusqu’à la mort s’il le fallait…

Il était fou.

Il en était conscient.

Mais ça faisait déjà bien trop longtemps qu’il manquait de respect à cette femme qui l’avait un jour aimé, apprécié à sa juste valeur et rendu bien meilleur homme que tous les pensionnats pour garçon de Sinnoh.

Est-ce qu’elle pouvait encore le regarder en face, depuis le ciel, après tout ce qu’il avait fait au nom de sa supposée justice, se gâchant la vie par cette vengeance arbitraire alors qu’il aurait pu faire son deuil et se reconstruire ?

Est-ce que lui l’aimait encore d’ailleurs ?

Sa peine était encore enfouie au fond de son cœur. Il la sentait douloureuse à chaque fois qu’il repensait à son ancienne vie. Mais était-ce pour autant encore de l’amour ?
Oui, il gardait encore une grande affection pour cette défunte, mais une affection bien différente de la passion. Les murs de fausses émotions qu’il avait construit tout autour de son cœur s’étaient écroulés lorsqu’en rangeant un peu ses affaires il avait retrouvé un pendentif dans un carton, un pendentif qui refermait la seule représentation de son aimée qu’il ait pu conserver. Un pendentif enfermé depuis des mois dans un carton.

Il n’y avait pas pensé. Simplement. A quoi bon toutes ces illusions ?

Aujourd’hui son deuil était bel et bien terminé.

Ce qui ne voudrait pas pour autant dire qu’il allait l’oublier. Bien au contraire, il était décidé à rattraper son retard et continuer à honorer sa mémoire. Il agissait à présent par pure vengeance personnelle, mais il comptait bien ne plus oublier pourquoi il en était là.

Sans mot dire, il avait pris le premier bus qui venait pour se rendre à Lavanville ou devait se tenir une cérémonie commémorant les Pokémons victimes des attentats Quetzacoalt. Winry n’était certes pas un compagnon qu’on pouvait ranger dans une Pokéball, mais ce serait déjà un bon début et il était certain que ça l’aurait de savoir que quelqu’un était encore là pour penser à ses Pokémons qui n’avaient pas échappé à la tragédique fête foraine.

Cette journée commémorative était très bien organisée, bien cadrée et chacun était fouillé à l’entrée pour que rien ne se passe mal, même un hélicoptère bourré d’explosifs aurait eu du mal à venir s’écraser en plein milieu de tout ça tant l’attention de chacun était grande.
Il passa sans problème. Il n’avait pas pris son arme aujourd’hui. Ses Pokémons étaient ses seuls accompagnateurs. Bien entendu on ne pouvait empêcher tous les dresseurs de se séparer de leurs Pokémons, mais Owen douta que quelqu’un soit assez peu malin pour s’essayer à attaquer seul les lieux.

Rien qu’en se promenant il voyait des dizaines de têtes connues.

La sécurité devait primer avant tout.

Les gens étaient déjà bien trop larmoyants et nostalgiques, pas la peine de leur rajouter le souci de leur propre sécurité.

Cette ambiance triste lui donnait des haut-le-cœur, il avait vraiment du mal à s’y faire. A voir tout ces gens, certains agenouillés devant les tombes de leur compagnon, certains se serrant les uns contres les autres pour se soutenir, et d’autres encore en train de prononcer des petits discours, attendant sans doute le moment où il serait revenu de se rassembler pour participer aux « grandes activités » de la journée.

Il n’était pas à l’aise au milieu de tout ça. Il se sentait même un peu étranger, finissant par se dire qu’il était venu ici sur un coup de tête, sans savoir dans quoi il se lançait.

Soudainement, il décida de se détourner. Des relents d’agoraphobie étaient en train de lui envahir l’esprit. Il n’avait pas envie de se mêler à toute cette foule. Il ne partageait pas leur sentiment. Il ne partageait pas leur vie. Il avait du tuer plus d’un Pokémon. Certaines personnes étaient peut être même là à cause de lui.
Ce n’était pas la honte qui le faisait fuir. Pas la peur non plus. Il n’était pas à sa place. Comment avait-il pu imaginer qu’il puisse encore honorer la mémoire d’une défunte tel qu’il était.

Des vertiges le prirent, main sur la tempe il commençait à se sentir hors de lui-même, ses pensées n’étaient plus cohérentes.

Il accéléra.

Hurla.

Qu’était-il ? Un fou ? Un monstre ? Plus lui-même ?

Sans s’en rendre compte il venait d’arriver devant la grande tour de Lavanville. Personne ne s’était retourné sur son passage, personne n’avait pris attention à un homme qui souffrait mentalement, courant entre arbres et tombes.

Il s’arrêta. Ses yeux remontèrent le long de la massive construction, cherchant une présence, un message, quelque chose vers le ciel.

Et il sombra. Les yeux révulsés, le corps lourd, s’écroulant entre deux tombes de façon peu naturelle.

***

Ouvrant un œil il se rendit compte qu’il n’était pas allongé dans l’herbe comme il aurait pu s’y attendre. La joue contre ce sol froid, il vit un décor tout en nuance de violet, mystérieux et embaumé de volutes étranges qui rendait la scène plus sombre encore. Un feu follet passa devant ses yeux, lui donnant l’occasion à ses yeux de faire le point sur grande roue rouillée, rongée par le temps et grinçant sous le souffle d’un vent inexistant.

Lentement il prit conscience de la réalité de cet environnement, ses sens percevant à chaque secondes de nouvelles informations. Se jugeant capable de se relever et à peine étonné de pouvoir rencontrer ce genre d’environnement dans ses rêves alors qu’il avait expérimenté les affres du Jumanji, il découvrit toute la profondeur angoissante de ce nouveau lieu, paraissant complètement abandonné, désolé au possible et figé dans une immense salle dont on imaginait les murs sans pouvoir vraiment les atteindre par la simple vue.

Il constata qu’une jeune fille était présente à ses cotés. Chevelure rouge vif, un peu plus petite que lui, elle devait probablement être une adolescente.

Il allait dire quelque chose, s’étonner à voix haute tout au moins, mais l’apparition impromptue d’un Tenefix au sourire perturbant le rendit mutin.

"Bienvenue... à ma petite sauterie ! Hikikiki... "

Ça commençait bien. Non content d’un décor sombre et perturbant, on leur servait à présent un des Pokémons les plus flippants au monde avec pour couronner le tout la capacité à parler avec une voix encore plus flippante.
Les scénaristes de ce drôle de rêve devaient vraiment être perturbés.

"Bienvenue dans mon jeu de l'Oie, ici, c'est moi qui fais la loi, GYAHAHAHA ! "

Owen ne sourcilla pas en voyant le spectre voleter autour d’eux, tel un nuage de fumée, prenant toute la liberté que lui accordait sa condition de Pokémon spectre pour envahir l’espace et revêtir une forme plus étrange encore. Son sourire énigmatique soulevait beaucoup de questions, mais le Rocket n’hésita pas à soutenir son regard de pierres précieuses, restant maître de ses émotions face à cette voix qui venait de tout autour d’eux.

Un jeu de l’oie hein ? Il n’avait donc pas encore assez donné avec les jeux de société ?

"Si vous êtes chanceux aux jeux, nous allons bien rire. Si vous ne l'êtes pas, je vais bien rire ! Les dés sont vos meilleurs amis par ici ? Lancez-les, avancez, et atteignez la soixante-troisième case. Le destin s'abattra sur vous lorsque votre cage avancera... mais moi seul saurai si vous vivre ou mourrez d'une atroce agonie purulente, GYAHAHAHBWAAAH..."

Quel programme réjouissant. Devait-il vraiment s’étonner de tomber sur de pareils cauchemars en s’évanouissant en plein milieu du jardin commémoratif de Lavanville ? La façon dont il prenait ces informations l’étonna lui-même. Mais se connaissant ce n’était sans doute que l’effet du choc d’une pierre tombale sur son crâne, il n’allait pas falloir longtemps pour que sa carapace d’homme dur ne se fende…

Une simple surprise suffirait.

La salle tremblante, s’était soudainement mise à muter, des cages leur était tombée dessus, claquant sur le sol dur et les enfermant comme de simples pions. A leur pied se trouvait à présent une énorme dalle où le chiffre 1 était inscrit.
La partie n’allait pas trainer, ce Ténéfix était des plus impatients.

Nerveusement il testa la solidité des barreaux tandis qu’un récipient poussait à leur pied, il servirait certainement au jet de dés.

"Vous ne pouvez vous échapper qu'en finissant le jeu. Vous êtes mes nouveaux amis ? Je vous garderai pour l'éternité, tant que vous n'attendrez pas la case, là-bas !"

Là Owen eut un sursaut, s’éloignant brusquement des barreaux de sa prison insensée alors que le spectre apparaissait brusquement, tordant sa tête d’un angle peu naturel.

" Ça y est, je crois que je commence à flipper… "

Ce qui n’allait pas pour autant lui permettre de souffler, leur maitre du jeu, tenant à bien leur faire comprendre les règles spéciales de son jeu les ballota de case en case tout en prenant bien soin d’éclaircir chacun des points du règlement de ce jeu sinistre qui, s’il n’était pas terminé, durerait indéfiniment. Owen du prendre bien soin de ne pas se cogner contre les barreaux à chaque déplacement, à les sentir sous sa poigne il aurait jugé pouvoir s’ouvrir sur le crâne sur n’importe lequel au moindre choc.

Il écoutait à peine le spectre. Le jeu de l’oie il connaissait… Cette version était simplement plus noire, plus dangereuse, plus fantasque.

La téléportation vers la case départ fut plus dure à supporter que les précédentes et cette fois il trébucha, se cognant le genou de façon assez violente contre la dureté du métal. Il se mordit la lèvre inférieur pour faire taire son gémissement, regardant d’un œil mauvais cet être qui se permettait un peu trop de chose à son goût, qu’il provienne ou non de son imagination.

"Place au jeu ! En avant mes GLADIAPEEEEEUR ! "

C’est vrai qu’il n’était pas seul.

Il y avait également cette gamine. Il essaya de capter son regard pour d’un hochement de tête lui montrer qu’elle ne devait pas se laisser perdre par la peur –il ne savait pas vraiment d’où lui provenait pareille audace et confiance en lui- et qu’il s’agirait de toute façon que d’un jeu…
Un jeu… S’il était pareil au Jumanji, ça engagerait peut être un peu plus que la chance et de simples lancers de dés.

Mais pour l’heure il comptait garder ce sentiment pour lui.

" Très bien, je vais lancer les dés le premier si c’est ce que vous voulez. "

De sa voix s’échappait une assurance qu’il arborait que dans les moments critiques. Il se baissa pour récupérer les dés à ses pieds. Et les lança dans le récipient devant lui.

Le résultat n’importait pas vraiment, de lui ne dépendrait que l’ordre de passage.
Le but du jeu était que l’un des deux joueurs arrive au bout… Puis il se posa une drôle de question.

Combien de joueurs s’échapperaient lorsque le jeu se terminerait ?[/justify]

Invité

Voulez-vous savoir pourquoi je me trouve à Lavanville ? Très bien. Laissez moi vous expliquez d'où cela m'est venu de venir dans cette ville rempli de mystère.

J'entrai dans l'ancienne cabine de mon père débarrassant tout ses gadjets et ses photos ainsi que ses dossiers et même je-ne-sais-quoi. J'allais faire le tri dans les affaires que je voulais garder dans la mienne. J'allumai ma lampe et commençai à regarder chacun de ses documents. J’espérai ne pas verser de larmes en regardant tout cela. Soudain, quelque chose m'attira l’œil. C'est un dossier où il y avait marqué : Temi. Drôle de nom quand même j'étais bien curieuse de voir ce qui se cachait dans ce dossier. Je l'ouvris et voit une image de lui avec un Chenipotte tout les deux heureux. La photo puait le vieux et l'image était assez dégradé et noir et blanc. Je remarquai qu'il est aussi plus petit, je pense qu'il devait avoir l'âge de six ans à peu près. Je regardais ce qui se cachait en dessous et vie un carnet que j'ouvris immédiatement. Ma curiosité était sans limite. Je lis ce qui suivit :

Temi est gentil, Temi est affectueux, Temi n'a aucun défaut ! Je suis tellement contente que maman peut le garder, ce n'est pas pour rien que je l'ai soigné quand même ! Ça sera mon meilleur ami, jusqu'à la fin des temps. Temi est mon ami et pour la vie.

[…] Je joue beaucoup avec Temi, il aime bien quand on joue au ballon. Il aime beaucoup les cookies de maman, ça ne m'étonne pas de toute façon !

Comme c'était mignon. Papa avait un Chenipotte et ils étaient très amis ? Malheureusement, je retrouve pas beaucoup de note à part des photos. En même temps, il devait peut être s'en foutre de son pokemon. Je pensai à cela jusqu'à ce que je vis :

Quand je reviens du collège en pleure avec des bleus et des yeux aux beurres noirs, il est toujours là pour moi. Et quand je tente de me couper les veines, il fait tout pour ne pas que je le fasse... Temi est vraiment mon ami.

[...]C'est génial ! Alors que j'ai mes seizes ans, j'adhère à la team Quetzacoalt ! Depuis que j'ai tapé presque qu'à mort (si on ne m'avait pas intervenu j'aurais pus le tuer) et que j'ai racketté quelques mômes, un homme est venu me voir et s'est intéressé à moi. Je sens maintenant la puissance d'un homme, je n'aurais plus aucune pitié envers les autres.

Mais pourquoi l'avait-il écrit là... Peut-être qu'il avait oublié que ce carnet était destiné à son Chenipotte ? Je poursuis ma lecture. Il parlait de ses exploits et de ses actes, c'était assez terrifiant car je ressentais dans ses mots une haine profonde... Soudain, je tombai sur une note qui m'amusa un peu plus.

Je me hais. Pourquoi ai-je accepté que l'on tue Temi pour sauver ma peau... Je savais bien que ce jeu était ridicule et dangereux. L'alcool, la folie et l'argent m'a corrompu. A cause de ça, je sombre dans une profonde tristesse et folie... Je vais le tuer. Pour venger le seul et véritable ami que j'ai eu. Je n'aurais jamais dus le laisser.

Papa... Comme tu étais un personnage intéressant. C'était sûrement pour cela que je t'aimais. Accepter un défi mortal au péril de son meilleur ami... Je fis un petit rire diabolique mais j'avouais qu'il y avait de la tristesse dans ce ricanement. Je tournai la page et vis la page rempli. Ce n'était plus de simple note, c'était carrément un roman ! Je m'apprêtai à lire avec hâte la page.

Cher journal. Je m'apprête à sauter du pont de ma ville natale à Samibato. Je voudrais d'abord faire partager mon acte pourtant ''normal'' pour un Quetzacoalt mais trop lourd pour mon âme.
Cimetière de Lavanville. J'apportais des fleurs pour mon Chenipotte. Lorsque je les déposent délicatement sur sa pierre tombale. Je ne pus m'empêcher de faire couler quelques larmes aux points de me noyer dans mes propres gouttes d'eau. Mais il est arrivé. Celui qui est pourtant un ami sur qui je comptais et avec qui nous avons fait ce pari idiot. Le poignard dans la main, le visage le plus sombre que l'on n'avait jamais vu, je me dirigeai avec une allure digne d'un mort vivant lui tranchant avec ces quelques mots :

« Connard... Je... Comment as-tu put faire ça... Tu le savais que je tenais à lui, et tu as osé le tuer dans de tel souffrance... »

Il se contenta de rire alors qu'il savait très bien que cela m'énervait. Il s'approcha de moi pour aller voir la tombe de Temi et rit à nouveau en crachant sur sa tombe. Pour un homme qui était pourtant insensible, je ne pouvais m'empêcher de sangloter de colère et de souffrance. Il s’esclaffa :

« Abruti ! Tu pense sérieusement qu'un Quetzacoalt a un cœur ? Tu m'fais rire ! C'est juste qu'une stupide chenille banale, elle ne méritait pas de vivre. Il y a tellement d'autres de pokemons ! Et des meilleurs ! Calme toi, t'en aura d'autres. C'est pas un stupide Chenipotte qui va t'amener au suicide non ? Oublio... »

Il n'a pas eu le temps de parler que je m'étais élancé. Je plantais mon couteau dans sa poitrine en le retirant et en lui re-plantant. J’appréciais ces cris d'agonisation et sa défense pitoyable. Un sourire effroyable s'affichait sur mon visage. On aurait dit un vrai démon.

Quelques secondes après, il mourut. Cela était tellement simple, il avait vraiment crut que je n'allais pas le faire ? Après tout, ce n'est pas pour rien que je suis un Quetzacoalt.. Je lâchais mon arme et me rendit compte que j'étais encore pire que lui. Je me tournis vers la tombe de Temi qui était imbibé de sang. J'avais perturbé sa paix, et surtout violé sa propre tombe avec ce sang impur. Je m'empressais d'aller nettoyer tout ce sang que tâchait son lieu de repos. Mes larmes tombèrent à nouveau et en masse. Sous cette lune timide, je hurlais le nom de mon pokemon repensant à tout nos heureux souvenirs.

Voilà. Ceci est ma dernière page. Plus rien ne me retiens dans ce monde. Je vais aller rejoindre Temi, mais à mon avis, j'irais plutôt en enfer. Et j'assume les conséquences même si je regrette tout ce que j'ai fais... Repose en paix, Temi.

Comme c'était triste. J'en ai larme à l’œil. Mais ce fut alors que je me rendis compte que... Le pont à Samibato... C'était... Notre lieu de rencontre ? Il y eut un violent choc dans ma tête. Je regardais le reste, il n'y avait quasiment rien à part des photos avec de la joie. C'était quand même une histoire bien triste, et j'avouai que j'étais bien tentée d'aller dans la tour de Lavanville pour voir la tombe de son ami. Je m'ennuie ? Mais non, j'vous jure que ça m'intéresse ! Pourquoi aller la voir ? Le reste avec les autres dossiers ne m'intéressaient pas, je les lirais plus tard. Alors je pris mon sac, mis un mikado dans ma bouche et partit allant vers Lavanville laissant tout en plan. Pendant le voyage, j'étais assez mélancolique, et je pensais beaucoup à cette histoire. Ce qui m'attristait le plus, c'était le fait que je sois insensible à cette histoire sombre et pourtant mignonne. Mais ce fut comme ça.

Voilà donc pourquoi je suis partis à Lavanville, la ville des morts. Ça va être marrant, d'aller voir des tombes dans une bonne ambiance.

***

Je suis déjà arrivé à Lavanville. J'admets que c'est la première fois que j'y vais. L'ambiance est assez inquiétante, il n'y a que le vent que l'on entends dans cette ville, j'en ai les frissons. Je regarde la première photo de Papa et du Chenipotte avec un nom bizarre dont j'ai pris pour ensuite inspirer un grand coup et pénétrer dans la tour.

Des tombes. Des tombes et des tombes partout. La tour est aussi silencieuse que la ville mais avec un aura différent. Un aura mauvais qui me fait mal à la tête, je me demande pourquoi. Pourtant, les gens n'ont pas l'air d'avoir mal à la tête. Ils doivent être plus perturbé pour la mort des pokemons ici présent.

« Oh, mais oui c'est la fête la journée de commémoration des pokémons victimes de l'attentat Quetzacoalt... »

On m'a sifflé ? Je pense que je vais encore plus m'amuser. Regarder tout les gens pleurer pour des pokemons tués parmis les miens sans que personne sache que je suis un membre va me faire rire. Il va quand même falloir que je reste discrète. Bref, je monte d'un étage et ma douleur à la tête est un peu plus intense. Comme c'est insupportable ! Mais je tiens le coup. La tombe n'est toujours pas là. Normalement on devrait voir le nom du pokemon et qui sait une photo. Je dois encore monter d'un étage ? Oh non par pitié, faites que la douleur cesse... Mais non. J'ai tellement mal que je me recroqueville me laissant tomber sur le sol tenant ma tête avec mes mains. Il a fallut plusieurs minutes pour que je m'habitue à cette torture. Je cherche à nouveau, la première, la deuxième jusqu'à la troisième. J'ai crus ne jamais la trouver. Je vois que la pierre tombale est assez dégrader. Il y a quelques fissures plus intense que les autres, elle semble plus poussiéreuse et le plus flagrant sont les petites marques de sang. Le sang est bien tâchant, mais je pense qu'elle s'est infiltrée dans la pierre. Mon sourire divertit s'efface et pose la photo afin de faire une prière pour ce cher pokemon quand soudain, ma migraine devient encore plus un supportable. J'ai crus que ma tête va exploser. Je m'accroupis à nouveau hurlant d'agonie avant de m'évanouir.

Au loin, j'entendis une musique malsaine tourner en boucle dans ma tête. Une musique de parc d'attraction hanté. Je me relève voyant flou, les yeux mi-clos. Je secoue ma tête et ouvrir les yeux en voyant plus net. Mais... où-suis-je ? Je regarde autour de moi. Le sol froid et flottant est teinté d'un violet sombre mêlé à du noir d'une matière qui semble gazeuse. Des lumières ressemblant à des petites flammes se faufilent sous mon nez d'une vitesse surprenante. C'est fou comme cet endroit inspire tout sauf la confiance et la sérénité. Je me plaignis :

« Serieux, où est-ce que j'suis ? J'ai fumé du cannabis ou pris d'la coke ? Quelqu'un pourrait m'dire où j'suis ?!! »

Je râle saoulée par cette ambiance agaçante. Soudain, une masse chimiques mauve apparût devant moi avec des dés à ses côtés. Un ténéfix sauvage apparaît. Le pokemon ricane de manière inquiétante mais surtout ridicule. Ce que j'aime chez Tenefix, ce sont ses pierres précieuses plantés sur le visage pour faire les yeux, et un joyau dans le cœur. Esquissant un large sourire avec ses dents blanches et pointue, il continue de ricaner et s'exclame :

« Bienvenue... à ma petite sauterie ! Hikikiki... »

Une gifle pour savoir si je ne me suis pas endormi. Un pincement et toujours rien. Je pense bien être dans la réalité. C'est alors que je remarque la présence d'une autre personne. Je me tourne et voit un homme pas très jeune mais pas vieux non plus qui lui aussi a été pris dans ce piège. Je fusille du regard le Tenefix jusqu'à ce qui me traverse. Cette sensation est vraiment horrifiante, c'est tellement directe et glacial que mon cœur s'emballe et que je fais une crise. Je me mets à quatre pattes par terre tremblante comme une feuille à respirer de façon irrégulière et forte jusqu'à ce que je me calme. Le froid, je déteste ça, j'ai des crises comme là quand il y a un vent glacial et très violent.Je me relève un peu fatigué par ça et entends sa voix amusé.

« Bienvenue dans mon jeu de l'Oie, ici, c'est moi qui fais la loi, GYAHAHAHA ! »

Un tremblement violent surgit subitement mais je me tiens debout. Les murs s'agrandissent et une cage me tient prisonnière. Sur le coup je ne comprends pas, mais jusqu'à ce que j'ai réalisé que je suis enfermé, je fonce vers les barreaux et tente de me libérer en vain. Je tente de crier mais je n'ai plus les mots alors je m'efforce de me taire. Nous avons été amenés (je ne suis pas seul en cage heureusement) vers un carré sur le sol avec le numéro 1 . Le jeu de l'Oie hein... Je n'y est jamais jouer, ça sera l'occasion. Soudain, les ténèbres emportent la lumière. Le Tenefix taré s'est envolé. Soudainement, je vois le sésame me narguer de loin alors qu'il se voit bien. Comme un insecte attiré par la lumière, je me colle aux barreaux en croyant que j'aurais l'espoir d'attraper ce trésor.

« Je n'ai rien demandé... Pourquoi me faire ça... » gémis-je en imitant une petite fille en train de chouiner parce qu'elle n'a pas son jouet.

« Si vous êtes chanceux aux jeux, nous allons bien rire. Si vous ne l'êtes pas, je vais bien rire ! Les dés sont vos meilleurs amis par ici ♥ Lancez-les, avancez, et atteignez la soixante-troisième case. Le destin s'abattra sur vous lorsque votre cage avancera... mais moi seul saurai si vous vivrez ou mourrez d'une atroce agonie purulente, GYAHAHAHBWAAAH... »

Il surgit de l'obscurité en faisant avec sa tête un angle droit. Ça peut être amusant mais moi je suis plus énervé qu'autre chose. Il fait un pas vers nous. Je lui fait le regard le plus noir que je puisses faire. Cette chose poursuit :

« Vous ne pouvez vous échapper qu'en finissant le jeu. Vous êtes mes nouveaux amis ♥ Je vous garderai pour l'éternité, tant que vous n'attendrez pas la case, là-bas ! »

Les murs réaparraîent cachant la seule et unique sortit.

« Mais je suis un gentil spectre, alors voici les règles spéciales de mon jeu ♥ Lancez les dés une première fois. Celui qui a le score le plus haut commencera la partie. Si un neuf tombe de vos gracieuses mains au premier tour, vous pourrez sauter de plusieurs cases, moi seul connais lesquelles. Des pièges rencontreront votre route, dont voici la liste. »

J'entends l'homme murmurer qu'il commence à flipper et je ne vais pas le cacher mais moi aussi, mais je garde mon calme que j'ai perdu tout à l'heure.

Le Tenefix nous amène tout en étant dans notre cage sur les cases spéciales. Le 6 nous amène au 12 nous dit-il. Sans nous laisser le temps de dire quoique ce soit, il passe aux restes. On glisse sur un case ou une demeure bien délabré se présente. Il nous dit que nos pokemons peuvent être soignés si on ne tombe pas sur une infirmière démente. Cette fois, nous nous glisson plus, nous atterrions plus mais une lumière éblouissante nous amène à une zone purulente où jaillissent des bulles noires avec une odeur irrespirable. C'est dégueulasse. Il ne vaut mieux pas tomber là.
Nous nous dirigeons vers un labyrinthe. Tout ce que je sais c'est qu'il ne faut pas que j’atterris ici.
Ensuite, il nous amène à la case 52 où il rit du nez comme un idiot. Une grotte où vit un terrible monstre ? J't'en fais du kebab moi d'ton monstre, même si je préfère aller à la dernière case. Après un cri qui me donne des frissons de la part du monstre, il risque de nous prendre un membre de notre équipe si on reste trop long temps à cette case. Nous allons à la 58 où on risque bien de mourir avec les pièges sortirent du sol. Ainsi, s'achève notre visite guidé. Charmant. Nous retournons à la case départ et le pokemon qui parle s'exclame :

« Place au jeu ! En avant mes GLADIAPEEEEEURS ! »

Une peur soudaine et un mal aise s'installe en moi. J'ai l'impression d'être seul et que je ne vais jamais sortir de ce trou. Quelque chose m'attire l'attention. Je me tourne et voit l'homme lui faire un hochement de tête pour me rassurer. Je me calme songeant au fait que je ne suis pas seul et qui l'est là. Peu importe qu'il y est, je me sens un peu plus rassuré. Un visage plus serein mais toujours un peu déboussolé s'affiche.

C’est vrai qu’il n’était pas seul. Bien. Je n'ai pas le choix. Si je veux sortir d'ici, il faut bien que j'ailles à la case 63.

« Très bien, je vais lancer les dés le premier si c’est ce que vous voulez. » Dit l'homme.

C'est étrange, il y a une motivation et une assurance impressionnante en lui qui me met plus à l'aise. L'homme prit ses dés et les jettes après les avoir mis dans le petit récipient. Après son chiffre, je fais la même chose. Je ne crois pas aux fées, ni aux bonnes étoiles, mais j'espère avoir de la chance dans ce jeu...

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Paralysé pour 5 tours

Il pouvait la sentir. Encore silencieuse et contenue, la peur de ses deux victimes était juste assez délectable pour qu'il se laisse ennivrer par son odeur. Le labyritnthe petit à petit prenait les couleurs d'une mort qui se rapprochait.

Marcus était un spectre qui s'ennuyait terriblement, et voir deux enfants de leur âge - après tout, pour lui qui était mort depuis plus de deux-cent ans, ce n'étaient que des gamins - terrifiés à l'idée de rester bloqués pour l'éternité l'amusait énormément. Aussi se tint-il sur le haut des cages, attendant qu'ils lancent leurs dés. Et contrairement à ce qu'il aurait pu imaginer, ce fut le bonhomme avec un chapeau marron qui se décida le premier.

Curieux, Marcus laissa entendre un "ohhhhh" tandis que la cage glissait de quatre cases. Intrigué par un score aussi petit - mais légèrement déçu car les premières cases étaient bien soouvent plus bénéfiques que les autres - il se dandina d'un pied sur l'autre, avant de recommencer à rire.

Marcus : Bien, bien, mon petit gladiapeur est un chanceux ~ voyons ce qui va sortir...

De la case juste devant lui, Owen put voir une infirmière mécanique à la mâchoire pendante sortir du sol. Elle pencha à droite, puis à gauche, avant de s'immobiliser. Une énorme seringue dans les mains, elle se rapprocha en claudiquant comme un infirme, et fixa longuement Owen de ses yeux rougeoyants. Marcus éclata de rire.

Marcus : L'infirmière Vivy soigne toute ton équipe de 20PV. Mais elle semble en pleine forme. GHYAHAHAHA, quel dommage, chérie, tu aurais dû passer plus tard.

Comme pour montrer sa frustration, la poupée mécanique frappa un grand coup contre la cage, et disparut petit à petit dans un bouillonnement digne d'une bouillabaise de sorcière. Ses yeux visiblement furieux dardaient sur Owen une marque indélébile. On l'avait faite sortir pour rien, elle s'en souviendrait.

Laissant là son premier pion, Marcus bondit sur la cage précédente, et regarda le résultat qu'avait tiré la gamine. Ses dents s'ouvrirent grand pour un sourire ravi. Il adorait ceux qui avaient de la chance au jeu... ou du moins qui pensaient l'avoir. Un resplendissant 12, le score le plus haut, apparut dans la coupole. Marcus sautilla d'un pied sur l'autre et compta au fur et à mesure que la cage avançait. Ils passèrent par-dessus le téléporteur de la 6 sans rien faire, puis tournèrent à l'angle pour aller jusqu'en 12.

De là, l'autre zozo ne pouvait pas voir ce qu'il se passait.

Marcus : Ouuuuuh ~ PAS D'BOL !

Un bras articulé sortit brusquement d'entre les barreaux de la cage, attrapant la petite demoiselle avec la force d'un géant. La tenant bien en place, un autre bras articulé sortit de nulle part, une large tenaille visiblement électrifiée au bout. Sournoisement, elle se rapprocha d'elle en claquant comme une guillottine. La pince principale secoua Rey, fit tomber une de ses balls. Le taser géant se jeta sur la sphère et y appliqua une décharge électrique du feu d'Arceus, sonnant sans doute la créature à l'intérieur.

Marcus n'arrivait plus à se retenir de rire. Hilare, il se tordait dans tous les sens alors que Rey était déposée au sol.

Marcus : LES MAUVAIS GLADIAPEURS SE FONT FOUETTER ! BOUHAHAHAGYAAAAH !

C'était la fin du premier tour, et l'un de ses aventuriers avait déjà un malus semi-permanent. Pauvres d'eux.

Invité

Par son rassurance il réussit à convaincre sa partenaire, enfin… son adversaire devrait-il plutôt dire. Il ne pourrait de toute façon pas jouer tant qu’elle ne se serait pas décidée à lancer les dés. Pas que le fait de participer à ce jeu ne l’enchante, mais plus vite il serait parvenu à la sortie, moins il aurait le temps de vraiment flipper… Avec un peu de chance il arriverait même à sortir sans faire de crise d’angoisse…

Ce qui aurait peut être marché s’il avait obtenu mieux qu’un quatre.

Oui, quatre vous avez bien entendu, l’une des pires combinaisons que l’on puisse obtenir avec deux dés, une avancée ridicule qui ne le ferait même pas profiter d’un quelconque bonus.

Et pourtant….

" Bien, bien, mon petit gladiapeur est un chanceux ~ voyons ce qui va sortir... "

Sa cage poussée de quatre cases ne lui donna pas vraiment l’impression d’être un grand chanceux, il y avait peu de chance pour que la gamine fasse moins que lui à son tour. En revanche, il pouvait peut être retiré de ce lancer un effet très utile pour la suite. C’est ce qui pouvait, en tout cas, le mieux expliquer la phrase énigmatique du spectre.
Anxieux, Owen attendait que quelque chose apparaisse, d’où il n’en savait rien, de quelle nature il n’était pas plus avancé.

C’est alors que devant lui, à peine une case plus loin de sa cage, quelque chose sortit du sol. Une espèce d’infirmière robotisée, porteuse d’une énorme seringue, et dont les déplacements lui donnaient des airs de zombie. Elle le fixait tout en claudiquant comme un de ses malades.
Le détective déglutit, si c’était de la chance que d’avoir affaire à pareil monstre, il se demandait s’il allait encore avoir le courage d’aller jusqu’au bout.

La difficulté était croissante tout au long de l’avancement sur le plateau… Qu’allait-il lui arriver ?

" L'infirmière Vivy soigne toute ton équipe de 20PV. Mais elle semble en pleine forme. GHYAHAHAHA, quel dommage, chérie, tu aurais dû passer plus tard.
-Fait chier..."

Pour faire écho à sa propre frustration, l’infirmière mécanique donna un coup de pied rageur dans la cage, très vite suivi par un coup de poing d’Owen. Non seulement il n’avançait pas, mais en plus il se tapait le bonus le plus pourri de la création. Quelle merde.
Et le fait que l’infirmière lui adresse un regard si mauvais n’était pas pour le rassurer, il s’attendait à ce qu’elle ne lui soit pas aussi sympathique au prochain coup qu’il la croiserait.

Marcus disparu, partant certainement s’occuper de la deuxième joueuse.

La cage de la gamine le dépassa pour tourner à l’angle du mur, elle au moins venait de faire un gros score. Il se demanda ce qu’il devait bien pouvoir faire en attendant… Angoisser ? C’était une plutôt bonne interprétation de ce jeu à son sens.

Il n’entendait rien de ce qui se passait de l’autre coté du mur, et l’esprit frappeur ne reparaissait toujours pas, devait-il l’attendre ? Il vit qu’à ses pieds, les deux dés étaient revenus, prêt à être jeté pour faire apparaitre de nouvelles horreurs.

Le récipient venait également de refaire son apparition, ressurgissant de terre pour se trouver de nouveau devant lui.

"Puisqu’il le faut.. "

Il attrapa les deux dés d’une seule main, les lançant aussitôt à travers les barreaux de sa cage pour que le second tour commence.

Il prit une grande inspiration avant d’en regarder le résultat… pas vraiment certain de vouloir savoir ce qui arriverait ensuite.

Invité

L'homme lance ses dés. Brusquement, on entends venant de nulle part des personnes disant ''ooohh''. Effectivement, il n'a pas eut beaucoup de chance. Il n'a fait que quatre. Alors, l'home s'en va jusqu'à sa destination avec le pokemon de type spectre qui l'accompagne en pouffant de rire. A travers mes barreaux, je peux voir ce qui va se passer.

« Bien, bien, mon petit gladiapeur est un chanceux ~ voyons ce qui va sortir... »

Je plisse les yeux pour voir ce qu'il sort au loin. Je vois bien qu'il y est quelque chose, mais je ne sais pas trop quoi. La chose sort sous terre comme un zombie sortant de sa tombe la nuit

Une infirmière mécanisée aux yeux rouges qui me donne des sueurs froides s'approche du gars avec une grosse seringue.

« L'infirmière Vivy soigne toute ton équipe de 20PV. Mais elle semble en pleine forme. GHYAHAHAHA, quel dommage, chérie, tu aurais dû passer plus tard. »

Vivy semble énerver. Pour exprimer sa colère et sa frustration, le robot frappe avec une violence effrayante, plantant ses yeux dans ceux de l'homme avec un regard meurtrier avec de la fumée sortant de son être. Elle part là d'où elle vient. A mon avis, ça ne sera pas une très bonne idée que l'homme habillé comme un détective revienne la rencontrer, de toute façon, il n'aura pas le choix. C'est vraiment terrifiant...

Puis je lance mes dés. Les dés tournent s'en s'arrêter jusqu'à un certains moment. Le Tenefix vient me voir même si c'est la dernière chose que je veux voir le sourire jusqu'au oreille (il faudrait déjà qu'il en ait mais vous voyez ce que je veux dire). Quant à moi, je fais un bond le point fermer exprimant ma satisfaction par un : « YES ! ». J'ai eu de la chance, vraiment !

Le pokemon de type spectre sautille de case en case en comptant chaque dalles que ma cage passe. On aurait dit qu'il joue à la marelle. Lorsque j’atterris sur la 4ème case, je regarde l'adulte pour voir comment il est. Quant à moi, je dois sûrement le regard apeuré. Nous passons par dessus le téléporteur sans que rien ne se produit. Dommage, on aurait put le prendre, aller à la 12ème case et avance encore de six dalles, mais bon, c'est le jeu. Enfin, nous arrivons à notre destination. J'esquisse un sourire soulagé comme quoi mon tour est passé.

Mais mon tour n'est pas fini.

Soudainement, on m'attrape par derrière. C'est un bras mécanisé qui sort des barreaux de la cage. M'attrapant avec une force aussi terrifiante que l'infirmière. A partir de ce moment, une larme de terreur et des cris d'agneau qui va se faire égorger sort de ma gorge.

« NAN !! ARRÊTEZ, LAISSEZ-MOI, LAISSEZ-MOI !!!! »

Je me débat du mieux que je peux mais impossible, j'use toute ma force pour rien. Par la suite, un autre bras articulé surgit de nulle part lui aussi tient une immense pince à deux bras pouvant serrer quelque chose. Le bras s'approche tortueusement de moi me débattant encore plus que tout à l'heure. Retient tes larmes Rey, retient tes larmes...
Même si j'ai les yeux flous à cause de ses gouttes salés, je me retiens du mieux que je peux en murmurant épuisé par la peur :

« Arrêtez... Arrêtez je vous en supplie... »

La plus grosse pince vient me tenir et me secoue violemment jusqu'à ce que je deviens livide. Je gémis au contact de la pince. Je me ressaisis vite le front blême et me rend compte que mes pokeballs sont tombés. L'énorme machine électrisant pris l'une de mes balls, celle de Kimeo. Je prévois déjà ce qu'il va faire, je cris du mieux que je peux en me tortillant dans tout les sens sentant que le bras me serre un peu plus :

« KIMEOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO !!!!!!!!!!!!!!! »

Trop tard. Sans aucune pitié il envoie une décharge électrique la plus puissante que je n'ai jamais vu, comme si c'est le dieu Arceus lui même qui lui envoie ça. Je me noie dans mes larmes en arrêtant de gigoter mais je pousse un cri déchirant. Après ce spectacle affreux, je baisse la tête comme je viens de perdre ma vie. Je fini par une phrase que je n'aurais jamais crus pouvoir la dire :

« C'est horrible... Ce n'est pas humain, pourquoi faites-vous ça à moi ?... »

Ma voix est cassante et stremblant, elle va dans les aigus comme si une petite fille parle.
Enfin, ils me délaissent la pokeball relâché. Je suis quasiment inconsciente, les yeux vides, la bave et les larmes coulant dans la cage. Ce n'est que des fractions de secondes où je n'entends plus rien, mais je ne bouge pas n'ayant plus la force. J'entends l'horrible monstre faire un ricanement diablement diabolique. Il n'arrive pas à arrêter de rire ce qui m'énerve. Je fronce les sourcils et je serre très fort mon poing au poing d'avoir des crampes tout en pleurant naturellement comme si je respire. Et moi qui ne veut absolument pas pleurer, c'est raté...

« LES MAUVAIS GLADIAPEURS SE FONT FOUETTER ! BOUHAHAHAGYAAAAH !

- Kkh...grh... »

Il m'énerve de plus en plus. Je veux me boucher les oreilles pour ne plus entendre son horrible rire mais je suis moi aussi électrifié en quelque sorte, électrifié dans mon esprit. Je relâche mon poing, défronce les sourcils et somnole jusqu'à ce que je vais mieux. Ça doit être terrifiant de me voir les yeux grand ouvert, vide, ma salive se mêlant à mes larmes qui me noie complètement.

Quelques minutes plus tard, sans doute après que l'adulte est jouer son tour, je me relève sonné essuyant mes larmes et la bave restant à mes lèvres. Je me tourne voyant mes pokeballs dispersés dans la cage et les deux dés ainsi que le récipient. A la vitesse d'une tortue, je pris les dés et le gobelet en marmonnant :

« Je dois jouer... Il le faut. »

On aurait dit une possédée. Mais je me remet assez vite quand je lance les dés. Alors... Que sera ma sentence à ce tour là ?
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Paralysé pour 4 tours

Empoisonné

Torturer ses invités était la plus délicieuse des friandises. Encore meilleure qu'un bol de nouilles au tabasco, ou une énorme barre chocolatée. Et les deux choses que préférait Marcus, c'étaient le tabasco et le chocolat. La plus petite des deux criait et suppliait, lui n'écoutait rien du tout, comme l'un des murs de sa prison de songes, il se contentait de jouer, jouer encore et encore jusqu'à ce que mort s'en suive.

Il grimpa sur le bord des murs et se faufila jusqu'au premier aventurier en fixant son résultat aux dés. Son sourire s'agrandit lorsqu'il sentit la cage se débloquer brusquement, et se déplacer pour aller bousculer sa voisine, se figeant... sur la case numéro douze. Les yeux brillants, un large sourire aux lèvres, le Ténéfix sautilla d'un pied sur l'autre, tout guilleret.

Marcus : Tournicoti, tournicota, YOUPLABOUM ET CHAMPIGNOOOOONS

Comme une réponse à sa petite danse de la victoire, une plante violine sortit des murs. D'énormes champignons bleus, chargés de spores empoisonnées, qui déversèrent délicatement leur contenu sur l'aventurier, l'étouffant sans doute un peu. Le spectre eut un rire de fou furieux et se pencha à travers les barreaux, fixant Owen de ses yeux brillants.

Marcus : Ooooh le coquillage est malade ~ dans seize lancers de dés, ce ne sera plus qu'un reste de coquillage, BOUYAHAHAHGYAAAAH

Comme une réponse à sa première menace, l'autre cage commença à bouger. Il sauta vite sur le toit, et se laissa porter. Une, deux, trois, ils passèrent devant l'hôpital à l'abandon avec une lenteur sadique au plus haut point pour s'arrêter... sur la case suivante. Le spectre moqueur hocha négativement la tête. Quelle idiotie ça alors, si elle avait fait un de moins... elle serait tombée sur une charmante infirmière.

Oh, mais attendez.

Marcus : SOIN POUR TOUT LE MONDE !

La porte de l'hôpital s'ouvrit à la volée. Dans le fond de la maison délabrée, on pouvait voir une charmante infirmière, les cheveux longs, blancs, tombant dans son dos. Elle chantonnait une mélopée triste à côté de sa fenêtre, et regardait au loin en nettoyant des seringues. Elle se tourna un instant, ses yeux vides d'expression fixant la gamine. Mais ne s'avança pas. Au lieu de ça, ce fut l'infirmière mécanique, qui débarqua au pas de course.

Clang clang clang. Elle se rapprocha de la cage, et tourna autour avec son énorme seringue... mais ne vit personne à soigner. De rage, elle mit un énorme coup de pied aux barreaux, et repartit sous couvert de ressorts sautants et ruminage exaspéré, avant de claquer la porte de son hôpital.

Marcus : Quel dommage que ton équipe ait tous ses PV, GYAHAHAHAHAAAA !

Le spectre la planta là, disparaissant dans une gerbe de fumée avant de réapparaître devant l'aventurier au pokémon empoisonné. C'était de nouveau son tour de tirer les dés.

Invité

Huit.

Du coin de l’œil, il vit que le fichu Tenefix était en train de l’épier. Bien sur qu’il n’allait pas le laisser lancer les dés sans surveillance, ils avaient beau être en train de participer à un je u de fou, un jeu à l’ambiance sordide qui, bien qu’il ne leur ait pas fait encore découvrir tous les pièges du jeu, leur faisait expérimenter les affres de la paranoïa, de l’attente et de l’angoisse.

La cage qui le maintenait captif bougea brusquement se déplaçant du nombre de cases indiqués par ses dés et le garant sur la case N°12, juste à coté de l’autre joueuse qui paraissait complètement traumatisée, ayant à peine eu la force de lâcher ses dés dans le récipient pour pouvoir continuer de jouer. Elle semble avoir crié, s’être débattu, avoir souffert, ses poings sont serrés à en faire blanchir les jointures et son expression est à mi-chemin entre la fureur et la douleur.

Le brun ne peut que peut constater ses Pokéballs dispersés, comprenant très vite que l’état de la gamine n’est qu’à moitié lié au traitement que lui a fait subir le jeu. Ce n’était pas que les joueurs qui souffraient, les Pokémons aussi. Et ceux sans qu’ils ne puissent rien faire pour l’empêcher, ils étaient prisonniers d’un mécanisme bien plus puissant qu’eux. D’une illusion, d’un rêve, d’une autre dimension. Peu importe la nature de ce piège, la seule évidence c’est qu’ils ne pouvaient rien faire si ce n’est qu’avancer au tour par tour et subir… Pas de choix à prendre… Pas de stratégies à élaborer… Tout ce qu’ils avaient à faire c’était à chaque lancer s’attendre au pire tout en espérant se rapprocher le plus vite possible de la dernière case.

Ils jouaient à un vrai jeu de sadique. Aucun véritable enjeu ne s’en dégageait pour eux, si ce n’est que souffrir plus ou moins rapidement…

Un jeu de fou… C’était peut être ça l’objectif du spectre, leur faire perdre complètement raison, les emporter par la douleur physique qu’ils endureraient et morale que leur feraient endurer les souffrances de leur Pokémon.

Les ricanements de Tenefix n’annonçaient rien de bon pour, il n’allait pas avoir la "chance" du premier tour.

" Tournicoti, tournicota, YOUPLABOUM ET CHAMPIGNOOOOONS "

Champignons ?

Il n’eut pas le temps de poser la question qu’un énorme tapis de mousses violines poussait sur le pan de mur à ses cotés, laissant éclore en son centre d’énormes champignons bleus qui n’avaient rien à envier à ceux d’un Paras. Mais s’il n’avait s’agit que d’une simple cueillette, Owen aurait été certainement plus ravi, car gonflés de spores empoisonnées, ils ne tardèrent pas à tout évacuer dans un nuage de poudre empoisonné qui se répandit partout dans la cage d’Owen, ne manquant pas d’infecter un de ses Pokémons au passage.

Etouffant dans cet air qui n’avait plus rien de respirable, Owen battit l’air de la main qu’il n’utilisait pas étouffé sa toux afin de se dégager au mieux de ce nuage de poison avant qu’un autre membre de son équipe ou lui-même ne soit contaminé par le poison.

En agitant son bras de façon hasardeuse, il finit par toucher quelque chose qui devait être lié d’une quelconque façon aux champignons car ces derniers se rétractèrent dans le mur, repartant là d’où ils venaient, attendant certainement de pouvoir encore une fois frapper et semer le trouble dans les équipes des aventuriers.

Quand il rouvrit les yeux, l’autre cage était déjà partie, en case 20 s’il avait bien observé le tirage de la gamine. Au moins elle avançait bien, restait juste à espérer qu’elle ne soit pas aussi mal tombée qu’à son premier tour.

Lui était à bout de souffle, la gorge et les poumons irrités par ce qu’il avait inhalé sans le vouloir. Mais il ne s’inquiétait pas pour lui en priorité. Ce n’était pas pour les attaquer directement et les faire souffrir physiquement que Marcus les avait fait venir là, auquel cas une vulgaire sale de torture ou un combat à mort auraient étés d’un bien meilleur effet.

Là, ils cherchaient à les désespérer, à les humilier et à leur faire vivre leurs pires angoisses.

Incapable de se tenir debout, il s’avachit contre les barreaux de sa cage, presque assis par terre. Il devait retrouver un rythme de respiration normal s’il voulait être encore en état de poursuivre. Il tenait à sa main une Pokéball, décrochée de sa ceinture et la contemplait avec une certaine affliction.

"Tiens bon mon vieux… Je sais que tu es plus solide que ça… "

La Pokéball de Roigada avait pris des teintes violacées. Le jeu se plaisait à faire constater au joueur les choses avec un maximum d’impact. Ce qui aurait pu être un atout, un véritable plus pour vivre une expérience déjà bien assez réaliste comme ça, mais en l’occurrence Owen n’avait jamais cherché à participer à ce jeu, tout ce qu’il avait voulu en venant à Lavanville c’était un moment de paix… La paix n’avait pas l’air de le convoiter beaucoup plus que la mort, il allait devoir se faire à cette idée et rester du coté des pourris pour encore un certain moment.

Le Tenefix reparu, en ayant certainement fini de torturer la jeune fille aux cheveux rouges.

"Encore quinze lancers de dés pour arriver jusqu’au bout… quinze. "

Ce disant, il avait libéré les deux artefacts sur lesquels reposaient son destin, les laissant rouler et se décider.

Invité

J'aperçois l'autre joueur s'approcher de la case d'où je suis. Oulah, il va lui arriver la même chose qu'à moi. J'aurais bien voulu voir ce spectacle mais ma cage bouge lorsque celle de l'homme habillé en détective arrive. Mince.

En tout cas, j'ai bien lancé. Enfin, j'espère ne pas avoir la même surprise que tout à l'heure, cela m'a épuisée... De toute façon, je sais qu'il va m'arriver pire. Assise, je fixe ma pokeball touché par cette hideuse pince électrique. Kimeo... Je suis désolé de t'infliger tout cela. Comment ai-je bien put faire pour en arriver là... Tout ce que je voulais, c'est voir la tombe de Temi. Temi... Est-ce toi qui m'a foutu cette malédiction ? Je n'ai jamais été confrontée à ça auparavant ! Je soupire regardant le magnifique paysage rempli de joie et de bienveillance, comme on s'amuse, et comme on rigole. … Ça se voit tant que ça que je suis sarcastique ? Une, deux, trois, quatre, cinq, six, septième cases. Nous venons d'atteindre la septième. Oh non, ne me dites pas que je vais tomber sur cette folle... Soudainement, mon pion avance un peu plus lentement que d'habitude. Génial, comme ça je peux admirer tranquillement la psychopathe sadique me fixer avec une malveillance indomptable en train de nettoyer ses magnifiques et précieuses seringues ! Nan, sérieusement elle me fout les boules, j'en ai la chair de poule. Une vague de frissons vient me pétrifier et une grimace alarmante s'affiche sur mon visage. Malheureusement, le pokemon de type spectre réapparaît. Et moi qui croit être enfin tranquille ! Il va nous faire chier encore combien de temps ? Jusqu'à la fin du jeu probablement. C'est un fardeau en plus. Un soupire bruyant s'échappe de ma gorge. Le Tenefix semble mécontent et cela me plaît. J'esquisse un sourire moqueur et nargueur tout comme mes yeux. Je me relève par la suite attendant que quelque chose se passe. Sinon, ça ne serait pas marrant. Soudain, le monstre trisomique crit :

« SOIN POUR TOUT LE MONDE !

- Wut ? »

Je me retourne et voit sur l'autre case une femme sortir de la demeure endommagée en chantonnant une mélodie sinistre et inquiétante. Elle a de longs cheveux longs, blancs, comme si elle peut être un ange. Elle est bien belle mais même si elle n'exprime aucun sentiment à travers son regard, elle ne m'inspire par confiance. Je vais à l'endroit le plus proche d'elle en restant dans ma cage et dit sur un ton insolent :

« Eh ouais, c'est dommage tu ne peux pas m'avoir, t'es dégoutté hein ? »

J'entends par derrière des bruits de machine derrière moi. Je me retourne brusquement et vois la même machine qui a apparu à la quatrième case. Elle s'approche de moi avec sa grosse seringue tendis que moi je reste la où je suis. Soudainement, la mécha-infirmière frappe violemment la cage avec un coup de pied. Elle ne peut pas se calmer ? Je grimace essayant de chercher sa colère. Elle repart au porte de l’hôpital alors que Kimeo est toujours paralysé. Je m'approche le plus possible de l’hôpital en tenant la sphère de Kimeo en l’appelant :

« Eh ! T'es bête ou quoi, Kimeo est empoisonné ! Reviens grosse feignasse à la place de t'éner...

- Quel dommage que ton équipe ait tous ses PV, GYAHAHAHAHAAAA ! »

Je pousse un soupire bruyant et agacé. Je m'assois à nouveau dans le coin de ma prison en lançant la sphère. Je baisse la tête pour passer ma frustration. La chose repartie, sûrement pour aller voir l'autre joueur pour qu'il tire les dés. Je regarde le terrifiant hôpital où demeure cette psychopathe. J'espère que mon partenaire ne va pas se faire piéger... Enfin, normalement on est censé être rival puisqu'il faut arriver le premier avant l'autre, mais moi je joue plutôt contre ce mystérieux et agaçant Tenefix. L'autre ne reste qu'un pion qui ne fera que m'assurer et me fera sentir moins seule. Mais malgré tout, je lui souhaite la même chance que moi. C'est rare que j'exprime une telle bonté.
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Paralysé pour 3 tours

Empoisonné

Niveau 27 - PV : 140/140

De mal en pis, ses aventuriers étaient balottés par les flux et reflux de son piège éternel, et commençaient sans doute à comprendre qu'ils ne ressortiraient pas de chez lui en un seul morceau. Le sourire toujours braqué sur les lèvres, il regarda l'infirmière mécanique repartir et bondit avec un air félin sur la cage du plus vieux des deux.

Il était légèrement en retard sur sa coéquipière, il n'avait pas vraiment de chance aux dés, d'autant qu'il avait tiré une case relativement... dangereuse. Marcus compta avec lui jusqu'à ce qu'ils parviennent au numéro 18. La ball empoisonnée d'Owen se mit à luire, et son pokémon perdit un seizième de son énergie.

Ce fut le moment que choisit la Frankenfirmière pour sortir de la maison en ruines.

Cahin cahan, la tête dodelinant de gauche à droites, les genoux rentrés, elle marcha à pas d'une rapidité surréaliste pour se planter devant Tommy, sa large bouche cousue le fixant avec un sourire envieux. Ses yeux morts s'animèrent soudain, luisant d'un halo jaunâtre qui ne promettait rien de bon. Pourtant, elle passa le bras dans la cage, attrapa la ball violine de l'homme au chapeau, et injecta son énorme aiguille à l'intérieur, faisant recouvrer un peu de santé au pokémon.

Satisfaite, elle tourna les talons, et repartit... avant de revenir, et de toiser Owen de longues secondes. Comme pour lui signifier de ne plus la déranger pour rien. Elle aimait voir les gens souffrir. Elle adorait les soigner, pour qu'ils puissent à nouveau se blesser.

Marcus : GNYAHAHAHA ! Tu as une touche avec Izabelle ! BOUHAHAAA !

Le spectre laissa Owen là, et disparut brusquement pour réapparaître au-dessus de la cage de Rey qui avait déjà commencé à avancer sans lui. Le jeu devenait de plus en plus excité, de moins en moins patient. Il attendait, avec grande impatience, le moment où l'un des deux adversaires tomberait face à un pokémon sauvage.

Marcus : OOOOOOOOOOOOOH ~

Et ce moment venait juste d'arriver.

Comme pour mettre en avant une comédienne, les halos de lumière apparurent brillants, forts, tandis que du sol sortait... un Ningale. L'insecte à la peau pelée, à l'oeil morne, à l'air mort, rampa un instant, comme sonné de revenir d'entre les morts. Il tomba sur le dos, et ne bougea plus.

Marcus : DEBOUT EMPOTE, ON A DE LA VISITE GYAHAHAHAHAAA !

Mécaniquement, il sauta sur ses pattes, et feula comme un chaffreux en furie, toutes griffes dehors. Il tourna autour de la cage de Rey, pour l'empêcher d'avancer. Si elle voulait continuer la course, elle allait devoir lui passer sur le corps.

Invité

Bordel, c’était à croire qu’il était vraiment abonné aux scores de merde.

Un cinq alors même que son adversaire n’était déjà presque plus en vue. Quelle poisse franchement !
Presque plus occupé par son avancement dans le jeu que par l’aspect effrayant des lieux Owen eut une grande envie de se cogner la tête contre les barreaux de la cage en voyant le résultat de ses dés. Avec un tirage pareil il n’avancerait déjà pas loin, mais en plus il ne serait même pas possible pour lui de bénéficier de l’hôpital qui lui aurait peut être permis de soigner l’empoisonnement de Roigada.

Ce qui n’aurait pas été une mauvaise chose d’ailleurs car voir son meilleur atout se consumer à petit feu par le poison ne l’enchantait guère. De ce qu’avait dit le spectre, tout empirait au fur et à mesure que les cases défileraient, il était même presque certain que dans la dernière ligne droite les chances de tomber sur un effet positif seraient proches de zéro.

Du coin de l’œil il s’aperçut que Marcus venait de bondir sur sa cage, lui offrant presque un sourire compatissant en voyant que son score aux dés était encore loin d’être brillant.

Il allait devoir se faire à l’idée que sa faculté à échapper aux morts les plus atroces lui faisait perdre énormément de chance en amour et aux jeux. Dans certaines situations, c’était un mal pour un bien, en l’occurrence c’était un mal pour un mal. Le jeu ne leur permettrait pas de s’échapper de cette dimension, même s’ils mourraient. La case 58 en était le parfait exemple… Tout joueur ayant déjà touché au jeu de l’oie craignait cette case, représentée par une tête de mort sur les plateaux "classiques", elle assurait un retour à la case départ, obligeant le joueur à tout recommencer.

Les paroles du spectre paraissaient bien plus limpides une fois qu’on se faisait à cette idée… Mais le savoir ne donnait pas spécialement à Owen l’envie de sourire. Il était coincé dans cette foutue dimension flippante. Il n’en montrait encore aucun signe, mais elle lui foutait vraiment les jetons avec toutes les surprises qu’elle dissimulait, et il n’avait sans doute encore rien vu…

"Un…Deux… "

Machinalement, il se mit à compter en même temps que Marcus les cases qui le séparaient du numéro 17. Scène d’ailleurs assez ridicule, car tandis que l’un y mettait un trop plein d’enthousiasme qui trahissait son côté sadique, la voix blasée de l’autre tremblait à cause de l’inquiétude. La Pokéball de Roigada venait de se mettre à luire, signe que le poison lui ôtait une bonne partie de son énergie.

En relevant la tête, Owen sursauta. L’infirmière mécanique venait de refaire son apparition, se dirigeant vers lui avec toujours la même démarche… Son sourire envieux, ses pas trop rapides pour qu’elle n’ait pas d’idées derrière la tête. Elle le fixa de ses yeux morts avant de le surprendre en passant son bras à travers les barreaux, lui dérobant au passage la Pokéball de Roigada sans qu’il ne puisse réagir.

Il voulut protester, se débattre, lui sauter dessus et lui arracher son affreuse tête mais il se ravisa. Dégainant sa seringue elle en fit profiter à Roigada.

Elle venait de lui restaurer un peu de l’énergie perdue par la faute de l’empoisonnement, lui assurant une durée de vie dans le jeu bien plus importante.

Finalement elle n’était pas si horrible que ça. Owen osa même soutenir son regard lorsqu’elle lui rendit son Pokémon et qu’elle le fixa comme pour lui signifier que plus jamais il ne devrait l’appeler pour rien.

De toute façon, avec Roigada qui perdait à chaque tour un peu d’énergie, le détective douta qu’il ne puisse encore appeler cette chère Izabelle comme venait de la nommer le Tenefix pour aucune raison valable. Elle allait pouvoir se réjouir de prolonger la vie du Pokémon Psy de quelques tours tout au long du parcours.

Tant que ce serait le cas, Owen serait enchanté de la revoir… Enfin presque. N’avait-il pas été dit au début du jeu qu’il lui arrivait de dérober des Pokémon ? D’un coup ça donnait bien moins envie de la voir émerger du sol ou d’un tas de ruines…

Tandis qu’il voyait son adversaire prendre le large avec un jet de dé visiblement très bon, Owen ne pu s’empêcher de porter des regards méfiants sur tout l’environnement qui l’entourait en attendant que le récipient reparaisse devant lui.

« Dans ce formidable Krakenhaus, vous pourrez soigner l'intégralité de votre équipe. Bien sûr il vous faudra de la chance pour ne pas tomber sur l'infirmière folle, qui enlèverait alors un des vôtres, BOUHAHAWGYA. »

Telles avaient été les paroles de Marcus. Son équipe toute entière n’urgeait pas à être soignée et l’infirmière folle lui donnait quelques sueurs froides, mais d’un autre côté un passage là-bas signifierait peut-être la guérison complète de Roigada… Chose qui ne serait pas négligeable si d’aventure ils croisaient de puissants adversaires.

Enfin, un 2 serait difficile à obtenir et il préférait largement faire un gros score et rattraper la gamine aux cheveux rouges…

Il s’empara des dés à l’instant même où le réceptacle apparut pour tout de suite les y lancer.

Une excitation malsaine était en train de le gagner… Il avait presque envie de savoir ce qui l’attendrait ensuite…

Invité

Je me demande comment se porte l'autre joueur. Mais pourquoi dois-je me soucier de ça ? Peut-être parce que je n'ai tout simplement rien d'autre à faire. Je baille bruyamment avant de coincer ma tête entre mes bras avec la vue sur mon short. Sérieusement, quand est-ce que je vais pouvoir sortir de ce trou ? Ça doit faire la énième fois que je dis la même chose : J'en ai marre, je n'ai rien demandé pour être arrivé ici et blabla. Je râle, et je râle encore, c'est bien la seule chose que je peux faire. A part quand c'est mon tour. J'aurais pus ne pas répéter les mêmes choses dans ma tête si je peux voir ce qui se passe avec l'autre pion. Tout d'un coup, ma cage se mit à bouger. Sans trop le vouloir, en me levant, je m'exclame :

« Tseh, enfin c'est à moi de jouer ! »

Je pris les dés, mis dans le récipient et les lancent. Huit, c'est déjà pas mal.
Alors, ma prison se met à se mouvoir toute seule. Je craque mes doigts satisfaite que ce soit à moi de jouer. La chose me rejoint un peu tardivement mais je fais comme si elle n'est pas là. Malheureusement, il ne va pas nous lâcher. Comme je l'ai déjà dit, ce n'est pas pour rien qu'il a conçut son jeu, le Tenefix doit bien y assister.

Je me demande bien ce qui m'attends. Je me craque le coup lorsque le pokemon dit :

« OOOOOOOOOOOOOH ~ »

Pardon ? Quelque chose se produit ?
C'est alors que je vois une lumière jaunâtre plutôt étrange quand quelque chose tente de sortir du sol. C'est un Ningale zombifié qui semble un fatigué et incompris par son retour. Ses yeux sont vides ressemblant à quelqu'un de mort je pense puisque je n'ai jamais vu de mort honnêtement, la peau se détachant comme une feuille d'automne quittant son arbre. Sans m'y attendre, le pokemon tombe et ne bouge plus. On aurait dit un moustique mort après s'être électrocuté. Le Tenefix lui crit après pour qu'il se réveille et c'est le cas. On aurait dit un robot au lieu d'un vrai Ningale mort. Oh non, ne me dites pas que j'vais me battre contre ça ? Je pris mes balls et réfléchit en me mordant la lèvre. A coup sur, Baggy va mourir, et Rubis n'a pas les compétences pour le vaincre malgré son haut niveau. Le pokemon parfait serait Kimeo. Kimeo... Pourquoi est-ce qu'ils ont dus de paralyser ? Ce n'est pas juste ! Tu es le seul à pouvoir faire retourner ce pokemon de type Insecte de là où il est ! Peu importe, il faut que je tente le coup. J'aimerai bien arriver la première et ne pas que l'on me retarde dans ma course.

Laissant les autres sphères tomber, j'embrasse celle de mon Chimpanfeu et l'envoie en l'air en criant :

« A toi, Kimeo ! »

Un éclat jaillit laissant apparaître mon compagnon en forme qui s'affaiblit soudainement lors de la première étincelle. S'il te plaît, ne me laisse pas... Je serre mes doigts contre ma paume, aggrave mon visage en me mordant les lèvres. Je lui ordonne enfin :

« Kimeo, s'il te plaît, ne me laisse pas. Utilise Roue de feu !! »

Cela aurait été un miracle que mon pokemon feu réussis à exécuter et encore mieux si le pokemon aura été mis K.O. Je pense qu'il faut attendre le prochain tour pour pouvoir lui envoyer une attaque, à moins que je peux quand même dire l'ordre de Kimeo et le laisser faire ? Que sais-je, je dois attendre.
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Paralysé pour 2 tours | PV : 174/193

Empoisonné | PV : 450/480

Gelé

Niveau 27 | PV : 11/140

Le combat faisait rage. Du moins, c'était ce qu'un romancier un peu trop sensible aurait écris s'il avait vu la scène se dérouler devant ses yeux. Le zombie Ningale eut un peu de mal à sortir de terre. Empêtré dans les fils cadavériques de son linceuil, il rampa lamentablement sur plusieurs mètres, et se colora brusquement d'orange. Faciné, Marcus tourna la tête à 90° dans un "clac" rappelant une corde trop tendue. Quelques secondes plus tard, une énorme roue de feu se jeta sur son champion. Ningale ouvrit ses yeux fatigués, et se mit à hurler comme un Gruikui en courant dans tous les sens. De ses petites pattes mortes, il rampa à l'aveugle, se prit les murs, roula sur lui-même, et finit par s'éteindre, la carapace à demi calcinée.

Marcus : Tu chauffe ma poule ! GYAYAYAYA ! PAS COMMODE HEIN L'ANCÊTRE ?

Le Ningale couina, ce qui s'apparentait à une insulte très grave chez les spectres. Marcus planta ses deux joyaux dans ses yeux, son sourire de psychopathe s'élargit un peu plus, le dévorant avec gourmandise. Il se retint d'attaquer pour le punir de son toupet, sautilla d'un pied sur l'autre. Ningale rampa en claudiquant jusqu'à la case de Rey, se dressa sur ses pattes arrières... et lui tira la langue. Dans un long "pfrrrrrrrrttttt" moqueur, il postillonna de petits morceaux de sa peau en décomposition sur la demoiselle, avant de lever la patte droite, et de laisser voir... une énorme griffe, digne d'un Ursaring.

Marcus : Retour de vaaaague ~

Une. Deux. Ningale lança une attaque Combo-griffe violente. Trois. Quatre. Ses griffes ripèrent contre la cage, il se retourna sur le dos, emporté par le poids de son appendice. En panique, il s'agita de gauche à droite, cherchant un nouvel équilibre. Affolé, il ne se rendit même pas compte qu'il n'avait touché sa cible que deux fois. Et qu'elle allait sans doute l'abattre au prochain tour. Ennuyé, Marcus laissa là la gamine et se jeta sur la cage du détective avec avidité. Aussi excité qu'une puce, il ne tenait plus en place en voyant ses aventuriers en si mauvaise posture. Aussi lorque sa victime s'arrêta sur une case bien spécifique...

Marcus : OOOOOOOOH !

Le sol se mit à trembler violemment. De petits morceaux de pierre tombèrent du plafond sans fin. Des cases commencèrent à changer de couleur, une par une. Le sol noir et angoissant se teignit d'un violine sombre. Les cases bonus.

Marcus : Bravo bravo !

Dans une immense lumière, le mot "bonus" scintilla de partout, et Marcus ne se sentit plus de joie.

Marcus : Vous avez découvert les cases bonus. Si vous tombez dessus, vous pouvez relancer sans avoir à affronter quoi que ce soit ce tour-là. Neutralité, vous ne faites que passer votre chemin. Bon bon bon, mais mes petits gladiapeurs, ce n'est pas tout...

Deux bras mécaniques sortirent brutalement de terre. L'un armé d'une brosse à dents, l'autre d'un énorme tube de dentifrice. Marcus tourna comme un félin autour de la cage de Owen, et passa sa tête à travers les barreaux. Il ne pensait tout de même pas s'en sortir sans un petit malheur ? Dans un vacarme épouvantable, la première main explosa le tube de dentifrice, qui était en réalité rempli d'une pâte glaciale. Plus froide qu'une poche contre les entorses, elle se déversa sur toute la cage, frigorifiant ses habitants jusqu'aux os. La brosse frotta le tout, donnant coups et bleus à quiconque l'empêchait de travailler. Puis, tout rentra dans l'ordre, laissant Owen et ses pokémons transis de froid.

Marcus : On dirait que certains supportent mal le froid, hmmm ?

Le jeu ne faisait que commencer.

Spoiler:

Invité

Sept, à peine mieux qu’au tour précédent.

Au moins il avait le temps de voir venir les gros dangers hein. Peut être même de faire soigner d’une façon ou d’une autre son Pokémon vedette. Peu de probabilité, mais comme on dit l’espoir fait vivre… et dans son cas, il fait survivre.
Pourquoi franchement avait-il pris part à cette fichue aventure ? Ah oui, c’est vrai qu’il n’avait pas vraiment eu le choix…. Enfin, maintenant qu’il y était, il n’avait pas trop matière à se plaindre, il devait continuer à lancer les dés et espérer arriver à l’arrivée du premier coup. Tomber sur la case 58 serait vraiment une fin en soit.

Il se surprit à voir soudainement apparaître Marcus sur sa cage, comme si sa dernière apparition datait de plusieurs mois et l’écouta chantonner alors que sa cage avançait jusqu’à la case 24.

"OOOOOOOOH ! "

L’étonnement amusé du spectre s’accompagna de violentes secousses qui présageaient un changement significatif du décor. Peut être venait-il de franchir une étape et de pénétrer en profondeur, peut être venait-il de se poser sur une case qui allait le téléporter droit en enfer. Walter n’en avait pas la moindre idée, il regardait le sol qui s’agitait de spasme inquiétant tout en revenant au spectre hilare qui s’était mis à battre des mains. Owen dû se protéger le visage de débris qui commençaient à tomber du plafond, mais au loin peu avant le profil d’une cage qu’il pensa être celle de la jeune fille, il vit qu’une case se teintait d’une couleur violine.
De ce qu’il comprenait, il venait de déclencher quelque chose qui affectait tout le terrain… Le voyage en enfer ne serait pas pour aujourd’hui, mais ça serait peut être bien pire.

C’est alors que des lettres spectrales formaient le mot « BONUS », qu’il remarqua que la case qu’il apercevait au loin devait être la case 27… Et de ce qu’il connaissait du jeu de l’oie…

"Vous avez découvert les cases bonus. Si vous tombez dessus, vous pouvez relancer sans avoir à affronter quoi que ce soit ce tour-là. Neutralité, vous ne faites que passer votre chemin. Bon bon bon, mais mes petits gladiapeurs, ce n'est pas tout... "

… Ce n’était pas ce qu’il avait espéré avec la possibilité d’avancer une seconde fois du même nombre de cases que les dés leur avaient déjà permis de franchir, mais ce n’était pas si moche que ça. Owen ne cracherait pas dessus, en tout cas… toujours moins que sur ce qui arriva ensuite.

Deux affreuses mains mécaniques venaient de sortir du sol et la première d’entre-elle, à peine arrivée au dessus de la cage, pressa un gros tube de dentifrice si fort qu’il explosa en se répandant partout dans la cage et arrêtant nette la respiration d’Owen. La pâte était glaciale, plus froide qu’un bain hivernal et plus fraiche que la fourrure d’un Polagriffe. Le brun pourtant bien vêtu, senti le froid s’insinuer jusqu’à ses os. Et pourtant il tint bond, essayant de faire obstacle de son corps face à la brosse qui essayait de récurer ses Pokéballs et probablement de donner une nouvelle altération de statut à un de ses Pokémons. Il fit tout son possible, mais la première main, encore pleine de dentifrice vint le saisir pour le plaquer contre un bord de la cage, laissant ses amis sans défense contre l’attaque de sa compagne.

Puis elles s’en allèrent aussi vite qu’elles étaient venues. Owen retomba sur les genoux, grelottant de froids et couverts de bleues par la faute de sa vaine tentative. Recroquevillé sur lui-même, les bras passés autour de ses côtes pour tenter d’y trouver un peu de chaleur. Capumain était gelé et il n’avait rien pu faire pour le défendre. Roigada était encore empoisonné et le décompte de sa vitalité se rapprochait un peu plus du zéro…

À la remarque du spectre il ne put que déglutir… Il n’avait pas la force de parler, pour cela il devrait reprendre son souffle et contenance… Pour bouger il avait vraiment besoin d’un feu, d’un petit rayon de soleil, d’une canicule, n’importe quoi qui puisse lui apporter un soupçon de chaleur…

Il le trouva dans la seule apparition des dés.

Tendant la main machinalement, il les prit en main… et les lança.

Invité

Et merde ! Un peu plus, et j'aurais pus avancer, cette chose me bloque complètement la route et me mets un retard fou ! Mais je ne dois pas râler, Kimeo a réussi son attaque malgré qu'il soit paralysé, je suis fière de lui. Le Ningale revenu parmi les morts est pris de panique. Sa carapace en feu, il tente de l'éteindre en se contentant de courir partout avec ses petites pattes usées, et se cogner dans tout les murs, jusqu'à ce qu'à ce qu'enfin le feu s’éteigne, c'est pas très beau à voir, je grimace de dégoût. De plus, son cri me fait rappeler l'égorgement d'un Gruikui, ça fait assez pitié.able !!

Tu chauffe ma poule ! GYAYAYAYA ! PAS COMMODE HEIN L'ANCÊTRE ?

Cette voix, comme elle est insupportable ! Le pauvre pokemon mort vivant couine pour je ne sais quelle raison, mais ça me fend le coeur, il n'a rien demandé de tout ça, déjà qu'il vient à peine de se réveiller et qu'il se fait attaqué par la pire attaque qu'il soit et en plus être traité comme ça par ce Tenefix de malheur, je n'aimerais pas être à sa place. Mais bon, je ne dois pas avoir pitié de lui, et je dois en finir. Comme ça, la cigale morte pourra se reposer en paix.

Alors que j'ai décidé d'être plus douce et d'avoir pitié en cette petite bête, cette dernière vient ramper jusqu'à ma prison pour ... Me tirer la langue. On se serait crus dans un dessin animé -pas pour les décors en tout cas-, le bruit de sa langue coincé entre ses lèvres le fait postillonner de partout. Ce n'est pas vraiment de la salive qu'il envoie, mais des petits bouts de peau morte en décomposition ! Je me regarde, puante à cause de ces bouts de peau minables, je les enlève avec un visage déformé par l'écoeurement. Mais cet alors qui sort une grosse griffe et frappe mon pauvre Kimeo. Il lui a donné quatres coups de riffe mais si ça ne compte que pour deux. Quel chance. Et l'autre qui se contente d'argumenté à chaque acte que l'on fait, je n'ai jamais vu un pokemon aussi chiant, aussi sadique et aussi bizarre de toute ma vie.

Enfin, le pokemon d'Obscurité se volatilise, ennuyé par notre combat. Ah, je vais pouvoir réfléchir à ce que je vais pouvoir infligé à ce Ningale sans valeur ! Enfin de compte, qu'il retourne en enfer, même si je l'ai attaqé et que ça ne se fait pas, ce dernier n'a pas à me tirer la langue comme ça. Je sors alors Rubis de sa pokeball pour en finir. J'ai trop peur que mon chimpanzé enflammé soit paralysé et qu'il ne peut pas attaqué alors je vais utiliser mon Vostourno. Le mettant en avant, je l'ordonne :

« Allez Rubis, fait retourner cette chose inutile de là où elle venait avec Lame Air ! »

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Paralysé pour 1 tour

Dans la vie comme dans la mort, il y avait certains moments où l'on vainquait, d'autres où l'on perdait. Après que le zombie insecte de Rey ait été réduit à un amat de cendres volantes, et que Owen ait été congelé des pieds à la tête, Marcus venait de voir son jeu prendre une toute autre tournure, et des plus inattendues.

Lorsque qu'il vit ses aventuriers glisser sur d'autres cases, après que les dés de la gamine aient décidé de se lancer tout seul, il refusa d'abord d'y croire. Gelant la partie pendant de longue secondes, il se fit réprimander par le jeu, qui lui mit une grosse baffe derrière la tête, et le propulsa diamants en avant contre la cage de Owen. Le spectre pesta, se dandina, et finalement s'inclina.

Marcus : Bien bien bien. Vous êtes de petits veinards, mes Gladiapeurs. Il semblerait que ma bien aimée... vous a à la bonne.

Le jeu se rafraîchit soudainement de quelques degrés. Les murs d'un noir d'encre se teignirent d'un blanc cadavérique. Même la brume devint plus aérienne, plus délicate. Blonde comme le plus ensoleillé des blés, les yeux vides de toute vie, d'un bleu iceberg déconcertant, le fantôme d'une infirmère à la robe aussi légère qu'un nuage traversa les deux cages.

Le gros visage spectral de Marcus cessa un instant de sourire, et fixa sans un mot la douceur et la finesse de la jeune femme, morte dans la fleur de l'âge. Celle-ci se rapprocha tout d'abord de Rey, et attrapa par la patte le petit singe, pour y appliquer un soin sommaire. Avec un sourire bienveillant, elle s'approcha ensuite d'owen.

Son regard passa de l'aventurier au spectre. Elle eut quelque chose d'accusateur, et agita la tête de manière négative, comme pour gronder son petit spectre ayant été trop loin. Marcus râla, tourna en rond, et la laissa s'introduire dans la cage d'Owen.

Elle passa sa main translucide sur les parties recouvertes de neige carbonique de la cage, et la fit disparaître comme si elle n'avait jamais exister. Sa présence pourtant effrayante, glaçante, réchauffa les pokémons et Owen pour les guérir. Sa main pure et délicate soigna Roigada de son problème de statut. Enfin, son aura de soin rendit la totalité de leurs points de vie à toute l'équipe de l'homme en manteau.

Elle fixa par dessus son épaule le deux victimes de Marcus, passa une main bienveillante sur le sommet de sa tête, et s'éclipsa.

Gaga, le spectre orna ses joues de jolies marques rouges de gêne.

Marcus : Oui... bon... reprenez le jeu.

Invité

Son esprit se focalisa sur les dés, uniquement sur les dés, sur l’espoir qu’ils représentaient, ses chances de survie, ses chances de victoire. Il en oublia la douleur, il en oublia le froid, il en oublia toute notion de désespoir, quand il les agrippa, son monde se résumait à ces deux petits cubes et au désir de les lancer de la meilleure façon possible.
Malheureusement, tout est une question de hasard, et la façon dont il les lançait n’allait pas beaucoup importer au final. C’était une simple idée, une pensée à laquelle il voulait se raccrocher, le fait qu’il puisse remettre son destin dans d’autres mains que celles de la destinée.

Il n’avait pas peur. Il ne craignait pas grand-chose pour sa propre personne. Mais le froid qui le mordait lui, mais plus particulièrement ses Pokémons, il paniquait. Oui, il paniquait.

Les yeux étrécis il regarda sa cage avancer avec celle de Rey qui semblait enfin s’être libérée de son combat. Les deux cages se figèrent l’une derrière l’autre, l’écart qui s’était installé entre eux venait d’être considérablement écourté par la malchance de la gamine. L’homme ne sut pas vraiment s’il devait s’en réjouir ou non, tout ce qui importait maintenant c’était de voir quel châtiment allait encore leur tomber dessus.

Grelottant et à peine conscient, il n’eut pas loisir d’admirer le petit numéro de son hôte, en revanche il comprit très clairement les paroles de ce dernier et ce qu’elles signifiaient pour ce tour de jeu.

"Bien bien bien. Vous êtes de petits veinards, mes Gladiapeurs. Il semblerait que ma bien aimée... vous a à la bonne. "

Une apparition spectrale fit manquer un battement à son cœur déjà bien ralenti par le froid ambiant. Le fantôme d’une infirmière, plus livide qu’un cadavre mais plus désirable que la plupart des femmes fit son apparition, et traversa la cage dans laquelle il était replié avec une légèreté surnaturelle.
De sa position de fœtus en cherche chaleur, il observa cette étrange infirmière donner des soins sommaires au Pokémon de la jeune fille avant de se tourner vers lui et de lui sourire. Un sourire rassurant, même sur les traits d’une personne qui semble morte depuis des centenaires, un sourire qui vous dit que tout va s’arranger, qui vous redonne espoir et qui arrive à vous communiquer de la niaque. Une envie inconditionnelle de s’(accrocher et de continuer à se battre.

Si elle avait véritablement existé, elle devait être une infirmière exceptionnelle.

Il la laissa entrer sans bouger, la regarda appliquer sa main sur toutes les parties glacées de la cage et sentit que chaleur revenait tranquillement, qu’il pouvait à nouveau bouger et que ses Pokémons étaient complètement soignés. En s’approchant un peu plus, elle se baissa et vint toucher la Pokéball de Roigada, le guérissant à son tour de son problème de statut et lui rendant toutes ses forces.
Débordant de gratitude, Owen voulut exploser de joie, serrer entre ses bras cette apparition bénéfique et la garder auprès de lui pour toute la continuité du jeu.

Quelque chose en elle lui rappelait Winry, peut être parce qu’elle aussi était mort, peut être parce qu’il espérait qu’elle veille toujours sur lui et que même à travers cette dimension étrange elle l’ait protégé.

La petite scène de ménage entre-elle et le spectre lui arracha même un sourire alors que la situation ne s’était que temporairement améliorée, il restait encore une bonne moitié de plateau à affronter.

Se rangeant à l’opinion du spectre gêné, il se saisit des dés devant lui et les lança, prêt à continuer le jeu avec plus de détermination que jamais.

Invité

Rubis le mis à terre ou plutôt en cendre lorsque sa lame vient trancher littéralement le pauvre zombie. Il ne reste plus que des cendres qui embrassent lentement le sol. Je peux enfin avancer ! Je zieute ma combattante du regard pour lui exprimer la fierté que j'ai envers elle. Le bébé vautour est resté indifférent, mais qu'importe.

Sans attendre, les dés se sont lancés et ma prison a glissé sur une, deux, trois, quatre, cinq, six cases, je devine. Plutôt pas mal, mais quand je sais que j'ai fais mieux, j'aurais préféré avancer de douze cases, mais je ne me plains pas.

Je me demande alors ce qui va me tomber dessus, alors mon regard se tourne vers le psychopathe violet qui se dirige vers la cage de l'autre victime qui a lui aussi bougé et qui se trouve derrière moi. Alors, je me retourne vers l'autre prison pour entendre le Tenefix possédé et pour regarder ce qui risque de se produire.

« Bien bien bien. Vous êtes de petits veinards, mes Gladiapeurs. Il semblerait que ma bien aimée... vous a à la bonne. »

Sa bien-aimée ?
Soudain, les murs sombres se changent d'une couleur blanchâtre, livide. La brume qui est à la base irrespirable et repoussante devient plus douce et plus pure. J'inspire un bon coup délectant cet air des plaines saines avant de remarquer une belle jeune femme les cheveux dorés avec des yeux sans aucun signe de vie mais d'un bleu très clair. Elle est vêtue d'une robe blanche comme les infirmières, on aurait dit un ange tombé dans un monde tout le contraire du sien : Glauque, malsain et dangereux.

Je l'admire du regard espérant qu'elle ne nous ferait aucun mal, même au contraire nous sortir de ce jeu sans fin. Sans mes yeux reflètent l'envie de liberté, et le peu d'espoir qu'il me reste. Mais malheureusement, je ne sortirais pas pour cette fois. La femme s'approche de moi mais ce contente de se baisser pour attraper mon pauvre chimpanzé enflammé paralysé pour ainsi impliquer quelque chose dont je l'ignore et repart sans un mot. Je viens à Kimeo d'un pas précieux et le prend dans mes bras en le secouant un peu pour voir si il va bien. Il ouvre les yeux, plantant son regard dans le mien avec un sourire faible mais rassuré. J'espère qu'il pourra se mouvoir aussitôt, mais c'est vrai que la décharge était violente. J'espère que ça l'a endurci. Quant à cette infirmière qui parait si délicate et adorable ... Elle a été inutile. Je lâche délicatement mon pokemon feu pour voir où elle en est.

Apparemment je suis venu après qu'elle se soit occupé de l'autre victime. Je l'ai vu proche du monstre diabolique caressant le crâne de la chose antipathique avant de se volatiliser. Ce dernier rougit subitement à cause de la marque de tendresse que lui a infligé la magnifique femme. Même si ce n'est pas trop mon truc les petites marques d'affection, celle-ci m'a décroché un sourire discret, j'ai trouvé cela mignon, et a pour moi calmer le jeu. Mais pour moi, le Tenefix qui devait être autrefois un homme, est toujours le même, son image pour moi n'a pas vraiment changé. Mon sourire disparaît et je me tourne avec un visage plus sérieux regardant ce qui m'attend la prochaine fois. A mon avis, l'infirmière ne reviendra pas, et les pièges vont s'enchaîner et ils vont être de plus en plus compliqué, je dois me préparer mentalement avant de lancer de plus belle les dés.
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Gelé

Moyennement convaincu de pouvoir traumatiser ses aventuriers au terme de leur aventure, il s'éloigna, croisant ses bras spectraux pour se placer au sommet de la première cage. La petite Rey avait fait preuve d'une crise de semi-hystérie qu'il mourrait d'envie de revoir. Et alors même que son macaque de flammes pouvait à nouveau bouger, les dés en décidèrent autrement.

Le sourire de Cheshire reprit place sur la peau duveteuse et zombifiée de l'ancien humain. Ses diamants brillèrent de mille feux. Il se percha au sommet de sa cage, comptant les pas qu'elle faisait vers l'avant. Puis il disparut, pour réapparaître à deux centimètres de son visage.

Marcus : BOUH !

Comme une énorme bombe de chantilly, son haleine morte sortit de toutes parts. Renversant une épaisse crème frigorifique, il remplit l'endroit au point de devoir disparaître.

Marcus : Oooh, le singe bougeait, le singe a gelé. Malheur aux vaincus, bouhahayah !

Il poussa le vice jusqu'à déposer une illusion de baie Ceriz sur le sommet du crâne de la petite fille. Déguisée en sorbet glacé, il voleta ensuite jusqu'à Owen. Il semblait plus serein après l'intervention bienveillante de sa chère et tendre. Ah. Ceux qui avaient un coup de chance l'agaçaient au plus haut point.

Et s'il avait possédé des lèvres, elle se seraient plissées. Frustré par le résultat des dés, il le regarda avancer, puis poussa un soupir à s'en fendre l'âme. Certains avaient une chance que même un cocu jusqu'à l'os ne pouvait espérer. De mauvaise foi, Marcus disparut simplement.

Le silence s'installa, le plateau s'éteignit, puis il lança le dû de l'aventurier. Dans un "plop" dédaigneux, il fit tomber un Total Soin entre les barreaux, avant de faire la carpette. Applati contre le sol, il se laissa glisser jusqu'à Rey, la fixant d'un seul oeil.

Marcus : TOUS DANS LE NOIR !

Les murs s'éteignirent. Ah. On commençait sa partie préférée.

Invité

Il était parfois bon de se laisser porter par un revers de fortune.

D’un lancer chanceux, il avait réussi à s’accorder les faveurs de la bien-aimée de son détracteur, permettant à ses Pokémons de se faire intégralement soignés. Ainsi, Roigada n’était plus empoisonné, récupérant également tous les points de vie qu’on lui avait injustement ôtés et Capumain venait de se faire expressément dégelé. Un bon coup de veine qui permettrait à Owen de faire face à de potentiels adversaires comme venait d’en connaître la petite Rey.

D’autant qu’elle semblait avoir pas mal galérer à se défaire de ce vilain petit Ningale. Cadavre tout droit sorti des entrailles de la terre, décomposé, aux membres atrophiés et dégoulinant de parasites, il était au moins tout aussi horrible que l’endroit dans lequel ils évoluaient. Heureusement pour elle, elle l’avait vaincu au prix de quelques sacrifices, et s’était ensuite fait soigner, bien que plus partiellement, par l’infirmière spectrale.

Visiblement ravi de pouvoir s’en reprendre au plus vite à la jeune fille, Marcus s’était littéralement jeté sur sa cage, n’attendant même pas de voir où le lancer d’Owen le menait. Il avait fait un onze et savait qu’il arriverait jusqu’à la case 44, se rapprochant inexorablement du centre du plateau et des dangers les plus menaçants. De tout cœur, il espérait éviter les cases 52 et 58 qui lui assureraient soit de perdre un précieux allié, soit de tout devoir recommencer depuis le début… Piètre dénouement quand on a accumulé jusqu’ici quelques jolis coups de chance.

Il grimaça e dépassant Rey, trop vite arrêtée dans son avancée, qui subissait à son tour le supplice de la crème frigorifique. Elle qui venait à peine de restaurer son équipe se faisait à nouveau troubler. Des ricanements du Tenefix il ne mit pas longtemps à comprendre que Kimeo, le Chimpenfeu de la jeune femme qui un instant avant se faisait soigner de sa paralysie survenue en tout début de partie, était en train de se faire geler sans autre forme de procès.

Mais il n’eut pas vraiment le temps de voir la réaction de l’autre joueuse car déjà sa cage s’éloignait vers l’autre bout du couloir. S’il comptait bien les cases, il ne changerait pas une fois de plus de couloir mais à 19 cases de l’arrivée, il pouvait déjà commencer à prier pour que sa bonne étoile ne l’abandonne pas à ce stade de la partie.

Tout allait probablement se corser alors il valait mieux qu’il ne se laisse pas trop aller.

Le précédent tour lui avait permis de se recentrer sur son véritable but. Le spectre de la jeune femme lui avait rappelé tout ce qu’il aimait dans Winry, tout ce pourquoi il s’était battu jusqu’à ce jour, vers son envie de survivre jusqu’au jour où il pourrait se pardonner de ne pas avoir mieux pu la protéger, jusqu’au jour où il pourrait quitter ce monde sans craindre que personne n’endure ce par quoi il était passé.
Un léger sourire se dessina sur son visage. C’en était presque inapproprié mais il ne réussit pas à le contenir, pas à se restreindre. Un instant de sérénité réussit à filtrer entre les barreaux contigus de cet effrayant univers. Non, il ne comptait pas se laisser faire, il ne comptait pas rester à vitam aeternam le jouet d’un mauvais esprit frappeur. Bien qu’il ne conseillerait son existence à personne, il y tenait encore assez pour ne pas céder à la folie.

Il devait rester fort.

Quand sa cage s’immobilisa sur sa case de destination, il sentit le corps de Marcus, alourdi de pierres précieuses se poser sur sa cage. Jetant un regard vers son détracteur, le détective il le regarda prendre une expression contrariée au vu du résultat des dés.

Il ne sut pas vraiment si c’était sous l’effet de la frustration ou simplement pour ajouter à l’ambiance de ce jeu macabre, mais le spectre disparut sans lui adresser la moindre raillerie. Une petite volute de fumée fut seule trace de sa présence un instant plus tôt à ses côtés.

Soudain, le silence s’instaura. Puis se fut l’obscurité. Le plateau s’éteignit et ce n’est que grâce à la phosphorescence des murs qu’Owen put distinguer la forme d’un Total Soin tombée à l’intérieur de sa cage. Il l’attrapa en pleine chute, avant que le précieux médicament ne s’éclate sur le sol et ne perde toute utilité. Il le rangea très vite à l’intérieur de son imperméable, attendant de pouvoir le mettre plus tard à profit.
Visiblement il était encore tombé sur une bonne case, mais le maître du jeu, trop fier n’avait certainement pas eu l’envie de lui remettre en personne. Après tout s’il attirait des personnes dans cette dimension, ce n’était certainement pas pour les voir redoubler de chance.
Cette pensée eut le don de satisfaire Owen et alors qu’il sentait la présence s’éloigner et qu’il sombrait peu à peu dans les ténèbres, il saisit les dés qu’il avait aperçu devant lui et se prépara à continuer sa route.

" TOUS DANS LE NOIR !"

C’est quand tout s’éteignit, quand plus aucune lumière n’arriva à filtrer et à lui donner des repères, quand ses sens furent tous perturbés par cette abracadabrante péripétie qu’il lança ce qu’il tenait en main.

Il n’avait même plus moyen de savoir vers quelle case il allait se diriger. Pas même le temps de comprendre les dangers qui allaient sûrement lui tomber dessus, pas le temps de souffler qu’il allait déjà avoir Marcus sur le dos.

Une sueur froide parcourut tout son corps. Il s’était peut être un peu trop avancé… La partie était encore loin de toucher à son terme.

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