Poireauter sereinement et prendre son mal en patience ; Harû Himque.

Invité

Alicia avait eu une journée bien chargée. Pour commencer, elle s'était réveillée de bonne humeur -ce qui arrivait de plus en plus souvent d'ailleurs- et était descendue à la cuisine après avoir embrassé ses parents. A vingt-deux ans elle vivait toujours chez ses parents, oui, ça craint. Elle était retournée chez elles pour quelques jours avant de reprendre son voyage, elle n'en avait pas encore fini avec les concours la lavanvillienne! Souriant, elle avait embrassé son père sur la joue, sa mère étant partie faire les courses. Alors qu'elle se servait un bol de céréale en appelant ses pokémons (elle les sortait toujours de leur pokéball chez elle) qui accouraient en deux secondes en piaillant. Alors qu'elle mâchait machinalement une bouchée de brioche, elle distribuait la nourriture de ses pokémons chacun ayant sa propre gamelle. Alicia s'était ensuite assise en face de son père qui une fois ayant terminé de boire son lait meuhmeuh -dont le prix augmentait beaucoup ses derniers temps, heureusement qu'il le faisait avec son propre Ecremeuh- et lui avait annoncé qu'il avait quelque chose à lui demandé. Souriante, Alicia avait accepté de partir pour Johto pour livrer un Ouisticram qui avait été confié à son père pour quelques jours. C'était donc avec une pokéball qui ne lui appartenait pas qu'Alicia partit pour Doublonville (il fallait dire que la capacité téléport de Gardevoir n'y était pas pour rien) et avait pris le train pour aller à Safrania, là où l'attendait le propriétaire du Ouisticram.

***

La belle femme aux cheveux bleus était assise à sa place en regardant le paysage défiler. Son Gallame était assit à côté d'elle, ses autres pokémons étant restés dans leur pokéball respective. Elle se sentait plus en sécurité avec Gallame, peut être parce qu'il était très protecteur envers elle et qu'elle lui faisait confiance? Après tout, cela faisait cinq ans qu'ils voyageaient ensemble, ça n'était pas rien. En face d'elle il n'y avait personne, tant mieux, de toute façon elle n'aimait pas être assise en face de quelqu'un qu'elle ne connaissait pas, déjà qu'elle était froide et solitaire, elle n'avait pas envie de se taper la causette avec le premier inconnu croisé, fallait pas abuser non plus quoi! Soupirant, elle colla sa tête contre la vitre tandis que son pokémon attendait que le train s'arrête pour pouvoir descendre, il avait le mal de transport. Pauvre de lui. Croisant les jambes, elle lissa son jean foncé et tira sur son tee-shirt blanc et le remit normalement en voyant le décolleté que ça lui faisait. Trop de poitrine, tue la poitrine, elle n'avait pas envie d'attirer encore plus le regard sur son opulente preuve de sa féminité et fronça les sourcils, profondément agacé. Ses bottines noires claquèrent sur le sol quand elle se leva, le train étant arrivé à destination. Enfin, elle allait enfin pouvoir rendre le Ouisticram à son propiétaire! Elle serra la pokéball dans sa main et descendit, en cherchant alors du regard la personne. On lui avait simplement dit qu'elle était rousse et porterait un manteau noir, alors bon, il allait falloir faire avec!

***

Alicia se mit alors à chercher la personne que l'on lui avait décrite, quand on lui tapota le dos. Elle sursauta tandis que Gallame faisait mine d'attaquer la personne qui l'importunait, quand la coordinatrice aux cheveux bleus l'arrêta quand l'homme lui adressait ces mots; « Calmez-vous, je ne vous veut pas de mal! Est-ce vous qui avez mon Ouisticram? » Alicia eut un sourire forcé en hochant la tête. Elle prit la pokéball et la rendit à sa propriétaire, qui après l'avoir remerciée s'en alla sans demander son reste, trop intimidé par le Gallame. « Gallame, il faut que tu arrêtes de faire peur aux gens! Je te suis très reconnaissante de me défendre, mais quand même! » Le pokémon hocha la tête à contre coeur. « Ga-llame! » Elle lui tapota la tête et se remit en route pour monter dans le train, qui se situait à plusieurs mètres. Elle ne s'était pas rendu compte qu'elle s'était éloignée, alors quand elle entendit que le train allait bientôt partir elle se mit à courir comme une folle, suivit par son Gallame, qui, galant comme il était, aida une vieille dame à se relever faisant perdre du temps à Alicia qui dût s'arrêter pour l'attendre. Ce qui fit qu'ils ratèrent leur train. Penaud, le pokemon s'approcha d'elle la tête basse. Un doux sourire s'étirant sur ses lèvres, elle lui dit; « Ne t'en fait pas pour ça, je vais attendre une heure ou deux que Gardevoir se repose et je lui demanderais de nous téléporter, je n'ai pas emporté d'argent pour acheter un autre billet. » Elle se retourna, et dans sa hâte elle bouscula un jeune homme.

***

Reprenant son masque impassible qu'elle abordait avec tous ceux qu'elle rencontrait, Alicia s'excusa; « Excusez-moi. » Tandis que de son côté, Gallame restait près d'elle au cas où quelqu'un aurait la mauvaise idée de la toucher, ce qui risquait peu d'arriver après tout. La jeune femme alla donc s'asseoir sur un banc en croisant les jambes, prête à patienter pendant longtemps à regarder les gens passer. Elle soupira, bon sang elle allait s'ennuyer pendant ces deux heures! Elle ne connaissait personne, n'avait envie de parler à personne, non d'un Keunotor! Et encore, elle pesait ses mots la belle demoiselle qui commençait à s'impatienter au bout de dix minutes, gardant son masque glacial qui dissuadait toute personne de venir lui adresser la parole sous peine de voir sa durée de vie raccourcir considérablement, assise aux côté d'un Gallame serein. Elle était sur les nerfs. Parce qu'elle venait de rater son train, eh ouais. La vie est rose, la vie est belle, tendresse et chocolats! Ou pas hein. Elle réprima un bâillement et se prépara mentalement, dès que son Gardevoir aurait repris des forces elle lui demanderait d'utiliser téléport, le pokémon psy de la jeune femme se remettant de la même attaque qu'elle avait utilisé une demie heure plutôt. Plus la distance était longue, plus l'élégant pokémon mettait de temps à reprendre des forces. Alicia soupira en regardant les gens passer, bon sang que c'était long.

[HRP; J'espère que ça te convient. 1052 mots! *boulet fière d'elle même*
Si tu veux que je modifie un truc> MP ]

Ancien membre Nombre de messages : 73 Age : 25

Dormir, toujours dormir. Harû était complètement affalé sur le fauteuil de bureau où on l'avait installé, pionçant comme jamais. On l'avait foutu dans un des trains qui passaient le coin et on l'avait déposé à Doublonville où ces saletés le reprenaient pour le mettre dans ce foutu bureau. Pourquoi ? Franchement, endormi comme il était, il ne savait même pas qu'il avait été déplacé. Il se réveillerait bientôt, mais pour le moment, il fallait le laisser se reposer. Il avait un long filet de bave qui coulait sur sa bouche lorsqu'un bruit violent le tira de ses rêves pokémons. Il s'étira longuement pour chasser toute cette fatigue qu'il avait cumulé durant son sommeil, et regarda les alentours. Lui qui s'était endormi dans une belle chambre d'hôtel trois étoiles non loin de la gare, il avait terminé dans une vieil pièce de bureaucrate. Dans les quatre coins de la pièce, des armoires remplis de dossiers de travail, sûrement de comptabilité, et des objets dont Harû n'avait strictement pas la moindre connaissance. Mais le plus dur restait à venir. Lui qui était habillé dans son manteau rouge vif et son pantalon noirâtre, accouplé de sa ceinture pas trop serré et de ses bottes type gothique, il se trouvait maintenant costumé d'un costard trois pièces très élégant, d'un pantalon digne d'un adulte dans la quarantaine, et de chaussures de vieux, selon son opinion. Il était déconcerté. Comment avait-il pu finir ainsi simplement en dormant ? L'idée qu'il rêvait lui effleura la tête, mais disparut presque aussitôt lorsqu'il s'offrit une belle bosse au crâne en percutant violemment le sol en pensant se réveiller avec ça. Visiblement, c'était bien la réalité. Mais comment était-ce possible ? Il n'était pas somnambule pourtant.

La réponse lui vint lorsqu'un homme, probablement son nouveau patron, encore faut-il qu'il travaille pour lui, passa la porte en verre incassable et pénétra dans le bureau du blondinet, qui fut surpris que quelqu'un vienne le voir. L'homme, cheveux couleur châtaigne, yeux apparemment identique, un sourire de coin très tenu, caressa tendrement une feuille de la plante qui se trouvait sur sa droite, ce qui valut que Harû lâche un peu rire en son for intérieur. Le grand homme, qui devait avoir environ une trentaine d'années, s'approcha de lui et posa ses deux mains rugueuses sur le gros bureau en bois du blondinet.

« Alors, mon garçon, on rêvasse ? Sache que je ne tolère aucunement qu'un de mes employés ne perdent aussi inutilement son temps en dormant comme un Loire. Allons, préparez-vous ! Votre coéquipier vous attends ! Hurla le patron d'un air très sévère.
- Pour quoi faire ? Demanda inconsciemment Harû.
- Auriez-vous donc oublier la raison de votre intégration dans cette entreprise que sont les centres commerciales et les boutiques pokémons ? Tenez, voici le dossier dont vous aurez besoin pour votre mission.
– Cela concerne une personne, ou bien quelque chose ? , dit le blondinet en comprenant qu'en posant de stupides questions, il ne ferait qu'attiser la colère de son « patron ».
Sachez que vous trouverez cette information dans ceci. Je veux que vous me rendiez votre rapport et celui de votre acolyte ce soir, c'est compris ? »

Le grand homme décrivit un tour complet sur lui-même et commença à partir. Il adressa un regard du coin au dresseur, dont ce dernier devina la provenance. « Alfred ? ». Hum, c'était finement joué, cette mise en scène. Il tenait certainement à me remettre ma mission en main propre, et il était prêt à se déguiser en vieil homme barbu pour y parvenir. Mais cela ne donnait toujours aucun indice sur le pourquoi du comment le garçon avait atterri dans ces lieux. Mais il avait fort à faire, il devait accomplir sa fameuse « mission ». Il chercha d'un regard son manteau mais ne trouve rien. Rah, il allait devoir se pavaner dans cette tenue affreuse ! Avec un dégoût impossible, il sortit de son bureau temporaire et tenta de dénicher l'ascenseur, qui se trouvait être dans l'autre côté du couloir. Harû le rejoignit rapidement et descendit les étages jusqu'à atteindre le rez-de-chaussée. Au moment de l'ouverture des portes, une silhouette dont il reconnut immédiatement l'origine le prit et l'emmena dans un coin isolé du bâtiment.

Kyllian sortit de son grand sac une tenue adapté au blondinet, que ce dernier prit et se dépêcha d'enfiler après s'être hâté aux toilettes. Ceci fait, il revint auprès du rouquin, qui affichait un sourire plus que joyeux.

« Salut. Dis-moi, pourquoi me suis-je réveillé dans ce bureau immonde ? demanda rapidement le garçon.
– Tu n'as pas à le savoir pour l'instant, mais nous t'expliquerons plus tard. Ton ignorance nous est capitale pour la suite des événements. Viens, suis-moi. répondit simplement l'ami. »

Sans mot dire, ce dernier sortit de l'immeuble, qui se trouvait être le géant centre commercial de Doublonville, ce qui donna à peu près une situation à Harû. On l'avait donc emmené ici, mais pourquoi ? Apparemment, c'était une étape d'un des plans bizarroïdes d'Alfred, mais l'adolescent préféra ne rien dire. Finalement, le duo atteignit la grande gare de le ville. Elle était noir de monde. Apparemment, c'était un endroit parfait pour accomplir quelque chose. Du moins, c'était ce que pensait le garçon. Par prudence, il appela Luvina à lui. Il n'était certes pas le plus puissant, mais il restait un compagnon de choix. Un peu plus rassuré, Harû, suivant Kyllian de près, pénétra dans les lieux bondés de monde.

Il était fort difficile d'avancer, d'autant plus que la vision était souvent saturé par les gens qui passaient pour rejoindre leur quai d'embarquement. C'était débile, à quelle point les gens pouvaient être aussi pressés. Le blondinet avait peut-être était comme ça un jour, mais plus maintenant. Il préférait le calme, et prendre son temps faisait parti de ce doux calme. Le dresseur indiqua à son Lucario de bien le suivre, même si pour cela il devait pousser quelques personnes. C'était chaud, c'était dur, mais finalement, la petite troupe atteignit un petit bar ou le rouquin commanda une petite chope à base de baies sitrus, et ordonna que Harû obtienne un jus de baies orientales. Les deux boissons arrivèrent très rapidement, probablement parce qu'il y avait peu de gens présents dans la boutique.

Les deux compères engloutirent rapidement leur buvette et commencèrent à discuter un peu de ce qu'il allait faire.

« Bien. J'aimerais savoir ce qu'on fiche ici. Interrogea simplement Harû.
– Nous devons récupérer un pokémon, un petit Ouistiram. Un homme doit nous remettre ce pokémon que nous avons passé pour quelques temps pour pouvoir le perfectionner. Il ne se doute absolument pas de ce à quoi il va nous servir, sinon à effectuer des combats pokémons. répondit instantanément Kyllian.
– Et pourquoi sommes-nous ici dans ce cas ?
- Parce que l'échange s'effectuera ici, dans cette gare. Nous allons récupérer ce type feu et l'utiliser comme nous l'avions prévu. C'est là que tu interviendras. Mais tu sauras tout en temps et en heures. »

Le rouquin vit alors le dossier qu'avait Harû avec lui. Il fut surpris de cela, mais redevint sérieux presque aussitôt.

« Retire ce que je viens de te dire. Dans ce dossier se trouve tout ce que tu dois savoir sur notre plan. Tu n'auras pas tout, mais tout ce qui te concerne est inscrit là-dedans. Lis-le.
– D'accord. »

Apparemment, ce dossier était vraiment important, ce qui éveilla la curiosité du blondinet. Il décrocha le cachet et découvrit alors un paquet de feuilles, qu'il commença à lire. Une demi-heure plus tard, il en avait déjà fini.

« Ce n'est pas sérieux ?! hurla le garçon.
– Si. Mais ne nous attardons pas sur ça maintenant. L'heure du rendez-vous est proche. Et nous avons encore quelque chose à faire dans cette gare, alors ne traînons pas. »

Les deux compères et Luvina, le Lucario, se levèrent comme un seul homme et quittèrent les lieux après avoir payé comme il se doit. Ensemble, ils partirent vers le point de rendez-vous indiqué. Cette mission ne serait pas de tout repos pour Harû, et il savait, d'autant que ce qu'il avait vu le rendait malade. Il n'aurait jamais pensé ça de Kyllian comme d'Alfred.

[HRP : sache que ce n'est pas toi que je vais voir pour le fameux RDV ^^ Sinon, tu peux parfaitement dire que tu vas dans le train, ce serait même mieux pour moi /SORT/]

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Stay calm

HARÛ & ALICIA

Alicia bouillonnait de colère. Mais quelle empoté bon sang, et dire qu'elle s'était levée de bonne humeur voilà qu'elle devenait de plus en plus exécrable! Les poings serrés, elle inspirait calmement pour apaiser ses pulsions meurtrières à l'égard des personnes qui osaient la reluquer. La faire chier à cet instant précis serait du suicide tant elle était sur les nerfs, elle était partie pour attendre longtemps. Bon, si elle avait été un poil plus calme elle aurait pu aller au centre pokémon le plus proche à pied pour que son Gardevoir se remettre plus vite, mais pour le moment elle était beaucoup trop sur les nerfs. Elle serait susceptible d'agresser quelqu'un qui lui aurait demandé l'heure, alors il valait mieux qu'elle reste ici! C'était mieux ainsi, pour tout le monde. Pour l'instant elle se contentait d'attendre comme une idiote, les jambes croisés, les bras croisés, fermée à toute personne qui aurait la cran de s'approcher d'elle. La veine sur son front était légèrement gonflée, montrant à quelle point elle était en rogne. Traduction; 'si vous voyez cette veine, et que vous tenez à la vie, ne vous approchez pas de moi ça vaudra mieux pour vous.' « Bon sang. » De son côté, Gallame gardait une oeil sur sa dresseuse, amusé. Il avait l'habitude de la voir comme ça, alors il n'avait pas peur d'elle. Et puis, pour rien au monde Alicia n'aurait fait de mal à ses pokémons adorés, pour qui la prenez-vous donc?! Soudain, une idée lui traversa l'esprit. Lentement, elle se relevant en sortant deux pokéball. Avec la première, elle fit rentrer Gallame dans la sienne, et de la seconde elle appela Gardevoir, qui avait déjà reprit un peu de poil de la bête. Pas suffisamment pour utiliser teleport jusqu'à Doubloville, hélas!

***

Le majestueux pokémon posa son regard sanguin sur sa dresseuse, joyeuse. Gardevoir était le premier pokémon de la jeune femme lavanvillière, cela se voyait durant les concours et combats qu'elles faisaient ensemble, en osmose, chacune anticipant les actions de l'autre. Après tout, après sept ans de voyage ensemble ça ne pouvait qu'être comme cela entre elles deux hein. « Coucou ma belle, je vais avoir besoin de toi. Est-ce que tu penses pouvoir me faire entrer à l'intérieur du train, dans ce wagon, elle tapota doucement du doigt la paroi du wagon dans lequel elle souhaitait entrer, discrètement?» Le pokémon chromatique bleu acquiesça en hochant la tête; « -Devoir! » Une douce lumière blanche encercla les deux êtres, et Alicia se retrouva assise sur un siège une seconde après, tandis que la porte se fermait. Le contrôleur des billets, elle était arrivée juste à temps. Une seconde de plus et c'était foutu, elle s'autorisa à lâcher un discret soupir. Il y avait peu de personnes dans le wagon. « Tiens, que faites vous ici? » Elle se tourna vers la personne qui venait de lui parler, les poings serrés. La personne juste derrière elle était le propriétaire du Ouisticram, Alicia aurait pourtant juré l'avoir vu partir dans la direction inverse au train... « Rien, occupez-vous de vos affaires.» Voix sèche, elle fit mine de ne plus le voir et s'assit à côté de son Gardevoir, attendant que le train démarre.

***

Son arrivée était passée totalement inaperçu, ou plutôt à cause de la façon dont elle avait rabroué l'homme personne n'avait le courage de lui adresser la parole ni de la regarder. Asociale qu'elle était, c'en était vraiment déprimant. Pourtant, plus jeune, elle était si gentille, si souriante. Il faut croire que l'âge adulte ne lui avait pas tant réussi que ça, enfin, l'avait rendu plus froide et distante. Après tout, il fallait bien dire qu'être trahie par sa meilleur amie d'enfance ne rendait pas gentil et doux. Donc rien que pour ça, on pouvait pardonner à Alicia d'être si peut chaleureuse et méfiante, voire inexpressive. Les bras croisés, elle regardait par la fenêtre où les passant défilaient les uns après les autres, certains au téléphone, d'autre avec leur journal du jour à la main, ou encore leur vokit. Soupir las, elle détourna le regard elle même temps que le train démarrait. Elle allait rentrer chez elle, puis s'entraîner pour le prochain concours, vu que dans quelques jours elle repartirait de Lavanville pour continuer à voyager. Oui, à 22 ans elle voyageait toujours, non ça ne craignait pas, elle n'avait pas encore envie de se poser dans une ville à attendre. De toute façon, elle resterait à Lavanville pour le restant de sa vie. Elle était née là-bas, elle mourrait là-bas un point c'est tout. Gardevoir tourna la tête vers sa dresseuse en souriant, la belle femme aux cheveux vert d'eau sourit en lui tapotant la tête affectueusement, dans le silence de mort qui régnait dans le wagon. Personne ne parlait, un silence glacial s'était installé. Personne ne regardait personne, personne ne faisait de bruit de quelque manière qu'il soit.

***

Le silence commençait à devenir de plus en plus pesant, de plus en plus gênant. Enfin, ça ne dérangeait pas Alicia mais elle trouvait cela étrange, que personne ne parle? Faisait-elle si peur que ça? Était-elle si imposante? Si effrayante? Elle ne le pensait pas. Peut-être qu'ils étaient simplement fatigués et avaient passé une dure journée? C'était plus plausible. Chacun regardait par la fenêtre, respirant tellement silencieusement que l'on n'entendait pas le bruit de l'air entrant et sortant de leurs poumons. Etraaaange. On aurait put entendre les mouches voler, sérieusement! Mais enfin, la jeune femme n'allait pas s'attarder plus longtemps que ça sur le silence qui régnait si ça l'arrangeait. Le propriétaire du Ouisticram, qui la fusillait du regard depuis qu'elle l'avait rabroué, restait silencieux en la transperçant de ses yeux noirs, semblable à deux petites billes brillant de méchanceté et de ruse. Comme des pupilles de Feunard, petites et vicieuses. Les dents serrés, la lavanvillière posa son regard de la même couleur que ses cheveux sur la vitre, observant à nouveau le paysage. Elle en avait pour quelques heures de route, bon sang, deux heures dans ce silence de mort, plat et morbide. C'est shogun tonight dis donc! Gardevoir restait silencieuse, les mains posées sur ce qui lui servait de cuisse, observant comme sa dresseuse le paysage. L'ennui commençait à devenir de plus en plus poignant, de plus en plus.... ennuyant?

FICHE PAR STILLNOTGINGER.

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