Trahison, menace, destruction...et des Rockets sur le marché ! [NC -12]

Ah ouais… ah ouais vous êtes graves et givrés… Entre Giovanni et vous, on a un petit groupe de cinglés, et j’en fais partie, mais là on atteint des sommets! Meister avait juste en tête l’idée d’obtenir un Leveinard personnel pour être vite remis sur pied. Mais il semblait que c’était pas dans les goûts de tout le monde. Nephtys considéra stupéfaite l’apparition de deux brancardiers qui les embarquèrent au loin… Heu, vous êtes au courant qu’on a juste demandé un œuf de Leveinard là…?

« Préparez le bloc d'urgence ! Nous avons deux cas à traiter rapidement ! » Hein que quoi?!! Comment? Mais non! Ils sont juste impatients de sortir, ça a rien à voir!

« Ne vous inquiétez pas Monsieur, vous allez vous en sortir ! OH MON DIEU ! »

Mais qu’est-ce qu’elle avait l’infirmière à péter les plombs comme ça?! Nephtys courut à l’extérieur, perturbée, pendant que Meister écarquillait les yeux stupéfait et ouvrait la bouche pour protester, mais il eut le malheur d’apercevoir Nancy qui riait à gorge déployée, la flic qui gardait l’entrée considérant que c’était bien fait pour sa patate! Patate qui d’ailleurs s’appliquait aussi à ce petit crétin d’Abel, là, dont elle ne connaissait pas le nom mais qu’en écoutant la conversation elle avait jugé comme faisant partie de la Team Rocket et, donc, un abruti chronique, le seul membre de la Team potable étant Giovanni… Le médecin était visiblement un peu bête puisqu’en palpant le nez de Mei, il déclara une aberration plus grosse qu’un Ronflex:

« L'opération va s'avérer plus délicates que prévue, cet homme a manifestement la Pokaphilie du nez à en juger par sa taille ! »

Réplique automatique mais couverte par son abruti d’interne qui s’exclama qu’Abel avait subi un traumatisme, c’est Meiyou, donc tout en finesse, Nephtys comprenant que son pauvre nez adoré allait peut-être disparaître courut hors de la pièce terrorisée, pour entendre un majestueux:

« Et toi apparemment t’as les fils qui se touchent non?! Mon nez il t’envoie excrémenter au trente-sixième sous-sol en dessous de la couche terrestre, andouille! »

Et vite au bloc opératoire, Nancy empêcha Nephtys de sortir avec un grand sourire et exprima tout ce qu’elle pensait par un majestueux « je fais respecter la sécurité, et les personnes non habilitées ne doivent pas se rendre au bloc! » Pendant ce temps, Meister voyait la catastrophe arriver et pas le moins du monde ne se disait que c’était de sa faute, qu’être patient c’était plus utile, non, il préféra hurler dans tout l’hôpital des injures si gracieuses que ça choqua tout le monde au point d’oublier de faire remarquer qu’ils allaient très bien. Quelque chose de l’ordre du:

« Bande de kawa croisés avec des fientes de chameau enrhumé du Tibet! Vous avez un pois chiche qui se bat en duel avec une carotte dans vot cerveau ou quoi?! J’ai jamais demandé ça moi! Espèce de face d‘otarie plumée au gingembre! »

Jusqu’à ce qu’une hallucination totale se produise. Un genre d’anesthésiste qui avait l’air de s’appeler monsieur Drogué, comprenez, la version pokémonesque d’Hojo, avec un front proéminent et un nez fin de rat, ses yeux endormis, arriva, endormit les deux compères d’un seul trait en baillant, fit remarquer qu’il s’était gouré dans les dosages et après explosa de rire en se frappant la tête dans le mur, dommage, sincèrement dommage que Meister soit en train de pioncer sinon il l’aurait traité de tous les noms, lui il s’appelait au moins Jojo non? « Arrête de boire Jojo, tu vas finir barjo » Nihihi Banal Fantasy gouvernera le monde!

Nephtys, elle, fit preuve d’une crise de nerf majestueuse quand l’autre gourde leur demanda, enfin plutôt lui demanda parce que la verdette là, venait de lui fausser compagnie, mais attend moi aussi j’ai un nez à sauver, sauf que Neph préféra improviser et essayer de sauver la situation de l’intérieur… mais rester calme c’était très difficile. Aussi entendit-on la digne Maîtresse des Enigmes prouver qu’elle ne finirait pas par épouser Meister pour rien…

« Mais vous avez un cerveau de poule amorphe ou quoi?! Ils ont rien du tout, un simple E-coque aurait suffit, et son nez il est normal, pas comme vot cervelle là, bande d’ampoules grillées tombées d’la dernière pluie! »

L’infirmière adopta l’expression faciale d’un Ramoloss, et pas que la face d’ailleurs, apparemment le Ramoloss avait des pouvoirs de Métamorph, Nephtys commençait sérieusement à douter qu’un jour le truc en face eut des neurones fonctionnant… Puisque l’infirmière répondit avec la même franchise que le Leveinard:

« ‘mière. »

« … Pardon? »

« Infirmière. »

Oh punaise. Elle se prenait pour un pokémon. On était pas sorti de l’auberge. Nephtys s’assit et tenta de négocier. Longtemps. Longtemps. Avec l’envie de lui coller une droite phénoménale, mais pour qui ils se prenaient dans cet hôpital, elle n’était pas violente d’habitude, mais l’absurdité de la situation… Pourvu que la verdette réussisse sa mission… On toqua à la porte, et ça donna l’occasion à Nephtys d’ouvrir la porte droit dans la tête de l’infirmière qui tomba par terre, toujours les yeux grands ouverts et la bouche aussi, sans rien dire ni exprimer autre chose que l’abruticité la plus totale. Seulement, dès l’instant où elle aperçut Meister, sa rage s’évanouisit et elle redevint une gentille dame à se précipiter sur lui et essayer de le réveiller en remerciant Yukichi de tout son cœur… Mais rien à faire, il ne se réveillait pas. Elle prit donc les devants, et lui asséna une claque, mais une claque monumentale, vestige de sa fureur passée.

Nancy, son amie, exprimait un climat mental terrifié en voyant son amie si gentille d’ordinaire devenir complètement folle et hurler qu’elle utilise son Eoko, parce que sinon il allait y avoir des morts. Une buée noire et deux soins pour ranimer et soigner nos deux compères, suivi d’une engueulade de Nephtys sur la flic sur ce qu’elle avait été incapable d’y penser avant et d’un basculage en mode câline en revenant près de Meister qui, ouvrant les yeux, la buée noire ayant dissipé le statut endormi, les dévisagea tous sidéré. Il déduisit vu l’état de fatigue de tout le monde et la crise de nerf que se frappait Nephtys qu’il était temps de se barrer d’ici… et le fit savoir bien vite à Yuki avec un grand sourire perturbé.

« … On ferait bien de se casser d’ici non? »

[Note: Abel, je te donne l’autorisation d’utiliser les membres du casino venus pour nous sortir de là. :D A mon avis une petite incruste avec Su Kaolla et quelques uns des psychopathes notoires qu'on a, ne pas oublier Moe et son fusil, serait bienvenu!]

Lieu : Inconnu Heure : Inconnu

Dans le bureau du patron, la porte était laissée grande ouverte, un homme faisait les cent pas dans la pièce et se tenait le menton, laissant apparaître un air de profonde réflexion. Il marmonnait quelques paroles indistinctes, lorsque tout un coup, un homme au cheveux noirs entra sans un bruit dans la pièce ! Aussitôt, l'homme tourmenté releva la tête et s'écria :

- Sôma ! Alors vous l'avez trouvé ?

-... Aucune trace. J'ai vérifié dans les commissariats de la régions ainsi que dans les prisons, mais non, il n'y est pas.

L'homme abattit un poing rageur sur le bureau.

- Mais c'est impossible ! Personne ne peut se volatiliser comme ça ! Il avait dit qu'il nous rappellerait !

- Je ne pense pas que cela vaille la peine de s'en inquiéter. Le patron est un grand garçon, il devrait être capable de se débrouiller.

Le regard hargneux, l'homme redressa la tête :

- Idiot ! Un client très important va bientôt arriver et si le directeur n'est pas là, on ratera peut-être une occasion unique !

A ce moment, un homme affublé d'un bon tas de pic en guise de coupe de cheveux fit son entrée dans la pièce.

- J'ai réussi à localiser la trace de son téléphone portable. Il me faudra un peu de temps pour avoir une localisation précise mais Crow travaille dessus. Je peux déjà vous affirmer qu'il se trouve dans la ville.

- Fudo ! Je vous remercie... Mais s'il n'a pas donné signe de vie... Il a peut-être été enlevé par les gérants d'une société rivale ? Où peut-être par les partisans de la société des personnes âgées qui ont pas aimées notre arrivée dans la ville...

Le type appuya sur le bouton d'alarme incendie, sans tenir compte du soupir clairement perceptible poussé par ses deux employés.. Aussitôt, un bruit retentissant se fit entendre dans la bâtiment. Les clients présents, affolés, se mirent à courir comme un tas de gros porcs vers la sortie. Les employés, eux, ne s'inquiétèrent pas. Cette alarme était factice, le directeur-adjoint l'avait installée pour permettre de forcer les clients à vider les lieux rapidement. Une autre alarme qui produisait un son moins crédible (A savoir ça !) avertissait les employés d'un véritable danger.
Bon...le patron avait encore besoin d'eux...

Quelques minutes plus tard...

- Bon les gars, vous avez compris le plan d'action ? Dès que l'on aura les coordonnées exacte de l'endroit où le Patron est retenu prisonnier... Oui Aki ? Une question ?

- Boss-sama... On est même pas sûr que notre drecteur ait été enlevé...

- Je préfère ne pas prendre de risque ! Kaolla tu embarques ton équipement! Les autres, vous savez ce que vous avez à faire !

Heure : 18h 41 Lieu : Hôpital de Doublonville...

A l'accueil de l'hôpital, rien ne semblait se passer. La standardiste semblait s'ennuyer, l'hôtesse d'accueil venait de frapper un gosse qui avait fait l'erreur de signer un formulaire à la place de ses parents, avant de s'excuser puisque ledit gosse avait trente-cinq ans. Donc personne ne prêta attention à la mouche qui venait d'entrer...

- Patron ! Ca y'est on a l'image !

- Merci Kaolla... Voyons voir où est-il...?

La mouche robot voleta dans l'hôpital, de chambre en chambre, avant d'arriver devant la salle de bloc, où elle attendit qu'une infirmière ouvre la porte et...

- Oh putain c'est lui ! Les salauds ils l'ont attachés pour pas qu'il s'échappe ! Vas-y Kaolla, enclenche la suite !

La mouche s'autodétruisit aussitôt dans un grésillement presque inaudible. A l'accueil, la réceptionniste eut soudain la surprise de voir une figurine de jouet entrer en marchant tranquillement...

Spoiler:

Elle maugréa que c'était encore un de ces foutus gamins qui laissait traîner ses jouets sauf que la figurine fut suivie par une, puis deux, puis dix autres figurines qui entrèrent et se positionnèrent en cercle...

Avant d'exploser.

Un gigantesque cratère ornait la salle d'accueil tandis que la réceptionniste s'enfuyait, suivie par toutes les personnes présentes, et hurlant pourquoi elle avait abandonné l'idée d'être hôtesse de l'air...

- A l'assaut ! Kaolla active le C4 !

- Oui Patron ! Hi hi hi hi hi !

L'irruption de cinq personnes dans une gigantesque explosion au milieu de l'hôpital provoque toujours de l'effet... Il y avait notamment une jeune fille avec une toque de cuisinier, d'une poëlle en guise d'arme et un gilet pare-balle trop grand pour elle qui avait les larmes aux yeux de tant de violence... Si bien que lorsque le patron hurla :

- TOUT LE MONDE PAR TERRE !

Elle ne put s'empêcher de préciser :

- S'il vous plaît...

La petite Su Kaolla lui sourit de toutes ses dents avant d'éclater d'un gros rire et de lui dire :

- Tohru-Chan ! Si tu voulais pas venir fallait le dire tu sais ! Je suis sûr que Sanji-aniki aurait été ravi de te remplacer !

La petite portait un casque datant d'au moins un siècle et portait nonchalamment sur son dos un lance-roquette ainsi qu'un M-4 qu'elle tenait à la main.

- Mais moi je voulais pas venir mais c'est Atlas-kun qui m'as forcée...

Silence...qui fut brisé par une fenêtre qui explosa et une énorme moto qui entra par cette absence de fenêtre . L'homme qui la pilotait hurla :

- Exactement ! Même si tu est une femme Jack Atlas ne permettra jamais la lâcheté devant lui...

Le vice-directeur, qui avait allumé une cigarette, arma son fusil et annonça d'une voix mauvaise !

- Bon les gars ! On se disperse et on trouve le Boss, excepté les deux abruti qui peuvent rester ensemble ! Kaolla, tu viens avec moi, OK ?

- Oui ! Hi hi hi !

- ROGER !

- ÇA ROULE !

- O-Oui...

- N'ayez crainte ! Si le directeur se trouve dans cet hôpital Jack Atlas va...

- Ta gueule. Allez on y va !

Les quatre groupes se séparèrent sans un mot...

18h 51. Lieu : Salle des infirmières...

Bien que surprises par le bordel ambiant, les infirmières de repos étaient resté dans la salle pour dormir un peu... Elle dormaient toutes à point fermé lorsque un ombre entra déposa une radio et s'en alla...
Une minute plus tard, la Radio s'enclencha, les réveillant toutes en sursaut tandis que deux hommes allumaient la lumière et entraient dans un rythme de de hip-hop endiablé tout en dansant !

- Hi les girls ! Est-ce que vous sauriez où je peut trouver un certain M.Bootleg ?

L'effet d'un lance Rocket et d'un calibre 44 qui apparaît dans votre champ de vision peut faire très peur... Les infirmières s'évanouirent.

- Collègue, elles dorment.

- Oui, elles doivent être fatiguée, bon attendons leur réveil !

Et ils se mirent à danser...

20h52 Lieu : Bloc opératoire.

Lorsque l'on opère, il est important de garder sa concentration à tout instant. Une erreur pourrait entraîner des conséquences très grave !

- Attention...Et ouvrez l'appendice... Mais...c'est quoi ce bruit ?

Mais il est très difficile de maintenir sa concentration lorsque une moto défonce la porte du bloc opératoire, renversant les ustensiles médicaux au passage.

- OH NON ! J'AI LAISSE TOMBER L'ECARTEUR DANS LES POUMONS ! MAIS VOUS ÊTES QUI VOUS ?

- Tais toi ! Et incline toi devant la puissance du King !

18h52 Lieu : Salle de Surveillance

L'homme supposé surveiller dormait, ce qui expliquait qu'il ait pu louper l'attaque des sbires de Moe, car c'était évidemment lui qui commandait. En revanche il ne pu plus continuer à dormir lorsque Moe et Su déboulèrent dans la salle en hurlant comme des dingues !

- PAR TERRE ! LES JAMBES EN L'AIR !

- OUAIIIIIIIIIIIS !

Sans qu'il ait eu le temps de se remettre de sa surprise et donc d'obéir, le gardien se retrouva plaqué au sol, avec un fusil pointé sur sa tempe...

- Alors comme ça on aime faire sa forte tête hein ? Où est Bootleg ? Pourquoi l'avez vous enlevé ?

- Mais je ne...

- PARLE ! Où je te défonce le portrait !

- Mais je ne sais pas qui c'est !

- KAOLLA ! C4 !

- Voilà Hi hi hi hi !

Le taré approcha la matière explosive du visage de l'homme tout en lui susurrant...

- Tu sais... Ce machin fais des vilains trou quand il est bien utilisé...

Bon abandonnons là la bande des deux sadiques et...

18h55 Chambre d'Abel Kujaku et Meister Bootleg.

- C'est quoi ce bruit ?

Abel avait été emmené dans la chambre le temps qu'il se fasse réveiller (car oui, il a le sommeil plus lourd que Mei) . Grâce au soin prodigués par ses amis, il avait fini par se réveiller la tête sur les genoux de Yuki mais cette vision du paradis avait suffit à le faire s'évanouir de bonheur sur le champ ce qui fit que le temps qu'on le réveille à nouveau, ils avaient perdu encore du temps !

En attendant il ne savait pas quoi attribuer à la panique qui régnait dans l'hôpital, il s'était endormi alors que c'était à peu près calme et se réveillait en plein tintamarre, il y a de quoi se poser des questions quand même !

Et à ce moment là, une jeune fille entra dans la chambre en pleurant et en criant. Elle trèbucha sur un bonnet d'infirmière et se vautre magnifiquement, ce qui fit qu'elle pleura de plus belle mais se redressa en criant :

- BOOTLEG-SAMAAAAAAAAAA !

- Tohru-chan ?

Le barman n'eut pas le temps de comprendre que la cuisinière se jetait à son cou en pleurant (et là Meister se transforma en Tengalice hum...). C'est sûr que participer à une attaque presque terroriste contre son gré ça doit choquer...

Abel surveilla Nephtys du coin de l'oeil, redoutant une crise de jalousie...

À peine Yuki était-elle entrée dans la chambre avec les lits que Nephtys se déchaînait déjà sur son mari. Ah, et elle avait assommé l’infirmière au passage… Comme Meister ne réagissait pas, la policière auparavant discrète fit sortir un petit pokémon bleu argenté qui soigna en un rien de temps les deux pauvres blessés. La jeune femme aux cheveux blancs se précipita sur le plus âgé tandis qu’Abel, à peine sorti de son sommeil artificiel, ressombra dans le néant en un instant. Évidemment, il devait être affaibli lui aussi, après tout ce qu’il s’était passé en à peine une journée… Et c’était pas fini.

- … On ferait bien de se casser d’ici non?

Quelle belle initiative ! L’éleveuse n’était plus très rassurée, dans cet hôpital. Or elle préféra s’asseoir et prendre Hazumu sur ses genoux en attendant de voir ce qu’il allait se passer à présent. Il est vrai que Meister avait parlé de partir, mais l’ambiance qui régnait à présent dans le grand bâtiment ne laissait rien présager de bon. Depuis la chambre, on pouvait entendre bon nombre de cris, d’explosions et de verre qui éclate, mais aussi, plus faiblement… De la musique hip-hop ? Pourquoi pas. Peut-être une musique d’ambiance pour détendre les patients ? Si c’était le cas, tentative ratée !

L’attente que quelque chose se passe ne fut pas longue, voilà déjà une jeune fille qui, à peine arrivée, se précipitait sur l’homme au long nez en criant son nom. Elle était de taille moyenne, le teint pâle avec de longs cheveux bruns et des yeux marrons. Plutôt mignonne, en somme. Alors quand elle commençait à pleurer sur l’épaule du Maître des Énigmes, le coordinateur guettait une réaction de la part de Nephtys.

Yukichi était complètement perdue et trop fatiguée pour chercher à comprendre. Elle soupira en secouant la tête pour éviter de s’endormir. Seulement, voilà qu’elle ne contrôlait plus tout à fait ses pensées qui en profitèrent pour vagabonder librement. Un ciel clair, sans l’intervention d’un nuage pour déranger l’infini étendu bleu, une prairie verte parsemée de fleurs colorés et différentes… Lorsque apparu le visage de Tolbiac. L’éleveuse se réveilla en sursaut, mais (mal?)heureusement, elle eut à peine le temps de refermer un œil qu’une autre adolescente déboula dans la chambre sans crier gare.

- Keitaro-san !

Keita… Qui ? Sans laisser le temps à quiconque de prononcer quoi que ce soit [… j’allais dire que j’aimais bien les phrases avec pleins de “q“ dedans, mais je me suis rendue compte que ça pouvait être mal interprété…], la jeune fille à la peau mate qui contrastait avec ses cheveux clairs sauta sur Abel et frotta son visage contre le sien en prononçant d’étranges « gouzi-gouzi ». Une fois la séance papouillage (papouilles ?) terminée, elle ne remarquait toujours pas qu’elle faisait erreur sur la personne… A moins que le coordinateur menait une double vie (tiens, à envisager cette idée… hum). Quoi qu’il en soit, elle commençait à lui tirer les joues comme une tatie ou une grand-mère toute ridée ferait avec un petit n’enfant.

Muahahah, vous pensiez que la jeune amoureuse allait la laisser faire sans rien dire ? Faux ! Erreur ! Aberration ! Bêtise ! Et j’en passe et des meilleurs ! [Oui, vous pourrez me frapper de raconter n’importe quoi]. Elle se releva et poussa l’étrangère en arrière, un peu comme l’avait fait Nephtys avec elle lorsqu’elle s’était mise à frapper l’adolescent, un peu auparavant.

- Abel vient à peine d’être remis sur pied…

- Abel ?

Su Kaolla se pencha sur le côté pour vérifier la véracité de cette information et afficha une mine étonnée. Ah ben non, c’était pas Keitaro… Ou alors il avait drôlement changé. Elle rougit en passant sa main dans ses cheveux, l’air gênée, et demanda à être excusée pour cette erreur.

En s’étant approchée du lit d’Abel, Yuki avait remarqué qu’il était toujours sanglé et entreprit de le détacher avant d’en faire de même avec Meister. Une fois les deux à nouveau libres de leurs mouvements, la timide s’assit sur le matelas du coordinateur pour le prendre dans ses bras, tout en fermant les yeux. Elle aurait pu passer des heures à rester là, sans bouger, simplement en sachant Abel prêt d’elle. Oui enfin, des heures… Si elle ne s’était pas définitivement endormie, bien sûr. Mais bon, il faut dire que l’odeur agréable qu’il dégageait et la chaleur que produisait son corps suffisait à l’apaiser…

Ok. Donc, ses collègues de travail étaient très officiellement des psychopathes.
Le gros raffut qui faisait un boucan épouvantable depuis quelques minutes n’était de toute évidence pas normal… Et entendre un psychopathe hurler « SU, C4! », ça ne pouvait laisser présager que d’une chose. Sauf que, notre Meiyou national et mon bébé à moi, qui va pouvoir prendre des vacances et moi aussi maintenant qu’il a fini de sauver le monde avec Nephtys dans un univers parallèle; il n’était pas vraiment en état de comprendre ce qui se passait, encore bien shooté par l’anesthésiste qui décidément n’y était pas allé de main morte, à croire qu’il s’appelait Hojo lui… Vu le souvenir qu’il avait d’avoir entendu un rire de démon fou furieux, ça devait être vrai.
Et après avoir eu une illumination signalant qu’ils feraient mieux de se barrer, il venait de revoir sa belle femme et était encore un peu dans un vague délicieux, contemplant l’ange de sa vie, détaillant avec délectation chacun de ses traits, chacune de ses qualités et ses défauts, tout ce qu’était son être, amoureux transi ne se posant tout simplement pas la question de vivre sans elle… Il était pas trop en état de capter autre chose que : on sera mieux ailleurs.

Donc, la succession d’explosions dans l’hôpital suivi de l’arrivée d’une fillette chataine qui lui sauta dessus, sur le lit, pour le prendre dans ses bras et hurler comme si il ne connaissait pas son propre nom, d’ailleurs c’était qui cette gogolle?!

- BOOTLEG-SAMAAAAAAAAAA !

- Tohru-chan ?

Nephtys cligna des yeux stupéfaite. Elle sortait d’où celle-la? Une fille de l’arène? Une employée du casino? Probablement, puisqu’une deuxième gamine débarqua de nulle part, une fille orientale apparemment aux cheveux d’un blond platine totalement non naturel, qui sauta elle sur Abel en le traitant de Keitaro. Ce qui n’avait pas l’air franchement du goût de la jeune Yuki qui la poussa en arrière, dans un mouvement enfin bel et bien affirmé, du genre de « dégage de lui ou je t’arrange le portrait », ou peut-être était-ce que la perception de Nephtys était altérée?

- Abel vient à peine d’être remis sur pied…

- Abel ?

Ah! Ca se trouve la neuneu de service là, que Meister complètement désarçonné n’arrivait pas à repousser, elle le prenait aussi pour quelqu’un d’autre… La blonde se barra en hurlant à un mec dans le couloir que le patron se trouvait ici, ah non, et puis elle l’avait appelé Bootleg, aucun doute possible. Nephtys fit un geste pour se remonter les manches qu’elle n’avait pas, et allait demander à son ami ce qu’était cette petite dinde, désolée Tohru, vraiment désolée, jusqu’à ce qu’elle voit que Yuki s’était endormie comme une masse à côté. Bon sang! La gamine utilisait un somnifère (à noter que je suis tellement crevée que j’avais d’abord marqué somnifrère, allez tenter de comprendre) pour leur enlever leurs hommes…

« J’suis ton patron aux dernières nouvelles, donc garde tes familiarités, d’accord? Je vais bien, mais qu’est-ce que vous fabriquez ici au juste…? »

Précisément à l’instant où il demandait cela, Moe décida que c’était une bonne idée de débarquer dans le complet de l’équipe d’assaut dans la chambre, fusil au bras, le pointant en arrière et hurlant qu’il couvrait les autres, et Jack ordonnant à tous de se coucher en attendant que le King leur donne l’autorisation de partir. Ils sont barrés ces mecs. Meister, fier d’avoir des acolytes pareils, essuya une petite larme.

« Vous êtes des dieux, les gars. Vraiment. » Le pire? Il disait ça sincèrement, et applaudit avec grande émotion en face de la folie momentanée mais délicieuse de ses collègues. Bon sang, ces mecs, il avait eu raison de les embaucher. Enfin, les autres devaient pas trop comprendre, en supposant que Yuki ait été réveillée par le boucan provoqué par la moto de Jack Atlas qui avait défoncé le mur. Nephtys, elle, se demandait ce que c‘était que ces clowns et ce que fabriquait Nancy, actuellement en train d‘essayer de contacter son patron pour lui signaler tout le bordel qui se produisait ici. « Nephtys, Abel, Mlle Yukichi, voici mes très chers employés qui vont me coûter une fortune en dommages et intérêts pour réparer l’hôpital en entier ainsi que les problèmes avec le personnel et les patients. Moe Scyzlack, Su Kaolla, on dirait pas comme ça mais c’est une princesse, Jack Atlas, l’ancien champion du monde du poker, ouais je sais on dirait pas comme ça, Tohru, une cuisinière douée habituée à vivre avec des hommes maudits, deux anciens flic fan de disco qui sont passés définitivement du côté obscur de la musique, ça, c’est mes employés. »

Nephtys cligna des yeux stupéfaite. D’accord, donc ça c’était les gens qui travaillaient au casino pour eux, et apparemment ils étaient… quelque peu grave. Débarquer dans un hôpital en moto et l’attaquer au C4 on sait pas pourquoi, ça, c’était du grand cinéma très réaliste… elle osait même pas imaginer les répercussions. Heureusement qu’ils avaient un super architecte dans le coin nommé Yamato, très rapide de ses mains pour reconstruire en vitesse les bâtiments, ils étaient digne des Quetzacoalt pour le coup. Moe parut tout penaud.

« heu… Vous vous êtes pas fait enlever? »

« Non, par contre t’as gagné le droit de m’accompagner pour payer la note. Vous êtes des dieux les gars. Vraiment. J’imagine que vous avez pas prévu de sortir par la porte d’entrée, comme d’habitude? »

Quand on parle du loup, un hélicoptère se pointa à côté des fenêtres, un brun doté de mèches blondes bien décoloré aux commandes, faisant signe à tout les autres de monter. Nephtys adressa un regard vexé à Meister qui lui proposa tout naturellement de venir avec lui… masquant le fait qu’il avait un travail de dingue à faire pour calmer le jeu. Du genre proposer une reconstruction totale de l’hôpital, ça allait lui coûter un bras cette histoire… « Tohru, je te laisse le soin de les emmener là où ils veulent et de ramener les autres gugusses? Tu m’envoie les trois frères aussi tant qu’on y est? »

« Bien monsieur! » La jeune fille, subitement soulagée, proposa à tous les membres de la pièce sauf Nancy qui devait les accompagner en bas de quitter les lieux par hélicoptère… « Je vous dépose où? Monsieur vous rejoindra plus tard… »

[… Désolée le post est pas de grande qualité mais c’est chaud de gérer avec tout le n’importe quoi d’Abel avant XD]

[ Tu m'en vois désolé XD Mais comme tu m'avais demandé de faire intervenir Moe et Su, je me suis amusé :)]

Euh...reste calme Nephtys...Non, saisir ce porte-manteau est vraiment une mauvaise idée. Je suis sûr que la petite qui est là ne pensait pas à mal, et je ne vois pas Meister fréquenter une lycéenne...
Avec un air vaguement effrayé, Abel observa la jeune fille aux cheveux de neige qui semblait en plein conflit intérieur, tantôt avec un air de psychopathe, tantôt avec un air paumé, mais Abel n'eut pas vraiment le loisir d'y réfléchir puisqu'une gamine entra en courant dans la chambre pour se jeter dans ses bras, tout en l'appelant Keitaro.

Un peu paumé, Abel sentit Yuki qui poussait la petite demoiselle en question, mais les anesthésiants faisant toujours effet (en même temps vu la dose c'est normal), il se déconnecta quelque minutes de la réalité, le temps que Yuki renvoie la petite à sa place, détache les blessés et vienne se blottir contre lui. Même dans son état second, il apprécia la chaleur de son corps sur lui, le bruit de son souffle sur son cou, la pression qu'exerçait ses mains sur son dos... Oui je sais ça fait psychopathe mais je vous zutte !

Une journée passée avec Yuki ne sera jamais banale pour le jeune homme amoureux.
Une journée passée avec Meister ne sera jamais banale pour le petit couillon qu'il était eux yeux de Meister.
Alors une journée passée avec les deux sera carrément imprévisible pour le jeune petit couillon amoureux qu'il était en ce moment là aux yeux de Meister.
Comme pour souligner cette idée, ce fut à ce moment précis qu'un taré entra en courant dans la pièce avec un fusil tout en hurlant, et qu'un moto entra à son tour en se ménageant une entrée...Vous l'aurez compris, en pulvérisant le mur. Cette agitation sortit Abel de sa torpeur qui eut la surprise de constater que Yuki s'était endormi sur lui...
TROP...TROP MIGNOOOOOOOOOOOOOOONNE ! Il la serra tendrement contre lui, ne voulant pas la brusquer. Elle avait le sommeil lourd quand même ! Parce que le grand blond avait vraiment fait du bruit !

Un peu ému (mais pas pour les mêmes raisons), Meister essuya une larme qui n'avait pas encore commencé à couler avant de faire les présentations. Avec un regard halluciné, Abel compris qu'il avait en face de lui la bande de tarée qui composait l'équipe du casino de Doublonville. Par pitié, dites moi qu'il y en a d'autres. Quoique...avec Meister comme directeur, le personnel ne pouvait être qu'improbable.

Alors on va dire parce que j'ai la flemme de tout décrire que l'on va faire une petite ellipse? vous fermez les yeux, voilà, très bien, et vous vous concentrez sur ma voix. Je vais vous éparpiller de la tomate verte sur le visage, ce n'est pas grave, concentrez-vous seulement sur ma voix... Maintenant, répétez après moi "spmet , esrevni not sruoc !" Maintenant, même si vous entendez les voix d'un psychopathe qui veut remplacer vos yeux par de la nitroglycérine et vous emmener aux enfers ne réagissez pas, contentez vous de crier "Blibiba" en cas de besoin tout en imaginant et tous se passera bien. Et si là encore vous avez des doutes, je vous suggère de penser à Giovanni, cela devrait vous permettre de chasser toute pensée pures de votre esprit afin de limiter les effets secondaires...
Voilà, nous sommes arrivés, nous nous trouvons à présent dans un hélicoptère, Abel tiens Yuki dans ses bras, Jack a réussi à faire entrer sa moto dans l'hélicoptère, arrachant un soupir de dépit au pilote, tandis que les autres se tassaient comme un tas de saucissons dans le peu d'espace restant dans ce petit hélicoptère.
Maintenant qu'il était parfaitement heureux avec Yuki dans les bras, Abel eut envie de discuter avec les employés de Meister, Tohru et le pilote un dénommé Yusei, étaient visiblement les seuls à être à peu près raisonnable, quoique...vu la manière dont elle vient de se prendre le pied de Sû qui dépassait je pense qu'il va surtout parler à Yusei.

- Alors euh...Yusei c'est ça ? Que faisiez vous avant de bosser pour l'autre dingue en bas ?

Étrangement, il ne sembla pas se formaliser de l'appellation, à croire qu'il avait vécu tellement de chose qu'il était désormais parfaitement blasé.

- Eh bien...je suis joueur de Poker professionnel ainsi que mécanicien, j'ai participé à plusieurs grands tournois et je suis actuellement champion du monde, j'ai réussi à détrôner Jack de ce titre. Mais je préfère ce travail, où je suis plus proche de mes amis...

S'en suivi un discours sur l'amitié, et les vertus que cela apportait... Abel écoutait, visiblement passionné, hochant parfois de la tête lorsqu'il voulait montrer son accord... L'amitié, quelle chose merveilleuse...
Sauf que Jack n'étais apparemment pas du même avis puisque dès qu'il eut une jambe de décoincée de sous Tohru, il s'en servit pour frapper Yusei dans le ventre.

- Tais-toi ! Au prochain championnat le King reprendra ce qui lui appartiens !

Frapper le type qui est en train de piloter n'est jamais une bonne idée, Abel en eut la confirmation lorsque l'avion commença à perdre de l'altitude...
Maintenant effrayé, Abel serra Yuki contre lui...

Lorsque Yuki se réveilla, elle était tout de blanc vêtue et se sentait étrangement sereine. Autour d’elle s’étendaient à perte de vue des collines vertes parsemées de diverses fleurs, toutes plus extraordinaires les une que les autres. Il y en avait de toutes les couleurs : des violettes, des jaunes, des roses, des bleus, des blanches, des oranges, … Mais uniquement dans des tons clairs. Les bleus foncées, vertes sapins, rouges sang, noires ou brunes avaient été comme bannies de cette prairie.
Dans le ciel brillait de mille éclats le Soleil, éclairant le tout avec une luminosité incroyable sans pour autant brûler les êtres terrestres. Seulement, était-on encore sur Terre ? L’étendu bleu au-dessus des têtes offrait parfois des zones d’ombres grâce aux quelques nuages qui flottaient lentement sans jamais s’arrêter. Certains prenaient des formes étranges ou amusantes. De temps en temps, on pouvait apercevoir au loin des créatures volantes sans pour autant les distinguer. Ils devaient avoir une vue imprenable, de là-haut.
En définitive, le paysage était somptueux. Le temps était magnifique, la température agréable et l’atmosphère apaisante.

La jeune fille était-elle morte ? Comment savoir, il n’y avait personne aux alentours… Elle se contenta de s’asseoir un instant et ferma les yeux pour profiter de ce nouveau monde avec ses autres sens. Le bourdonnement d’une Apitrini sortit l’éleveuse de ses rêveries et elle ouvrit les yeux, après quoi elle aperçut une silhouette au loin. Afin de découvrir qui cela pouvait bien être, elle se releva et se dirigea tranquillement vers l’inconnu. Une fois assez près, elle reconnut… Abel ? Sans attendre, l’adolescente courut vers lui et sauta dans ses bras. Un homme parfait dans un monde parfait (avec un oiseau, un enfant, une chêvreuh, le bleu du ciel, un peu de sucre, un peu de*sbaff*), que demander de plus ?

Mais comme dans toutes les histoires, il faut toujours une méchante sorcière en quête de pouvoir ou un vieil homme jaloux de cette jeunesse qu’il n’a plus. Or, comment de tels horribles personnages pourraient faire leur apparition dans un endroit pareil, où tout est beau, tout est gentil, et sachant que seul le couple s’y trouve ? Allons, ne soyez pas si naïfs… Vous allez bientôt comprendre.

À peine Yukichi se détacha-t-elle du corps de son petit ami qu’elle fut violemment projetée au sol. Changement de décor. À présent, il y avait en face de son nez des pieds qui lui semblaient familiers. Elle se releva difficilement et observa les alentours. Des murs crépis, peints avec des couleurs plus sobres. On était bien loin de l’horizon clair d’avant. La pièce était éclairée par les quelques fenêtres qui offraient une vue sur un ciel nuageux, plein de tristesse et de rage. Un coup de tonnerre raisonna. Enfin, la jeune fille reconnut la méchante sorcière qui se trouvait face à elle. Sa sœur. Et derrière approchait le vieil homme jaloux : son père.

- Te revoilà enfin. Tu pensais vraiment pouvoir t’enfuir sans qu’il n’y ait aucune conséquences fâcheuses ? Regarde-toi… Tu n’as pas changé. Toujours aussi faible et fragile. Toujours aussi inutile.

- C’est faux, j’ai changé…

- Tu crois que tu es différente parce que tu as trouvé des humains qui voulaient bien de toi ? Es-tu seulement sûre qu’ils aiment ta compagnie, ou c’est dans un but précis qu’ils te font croire qu’ils t’apprécient ? En fuguant, tu as causé la mort de deux personnes. Qui pourrait t’aimer, après ça !

Deux personnes ? Qui donc, à part Tolbiac ? Ce souvenir fit remonter un sentiment de tristesse et de culpabilité et la gorge de l’éleveuse se noua. Et comment était-elle au courant de tout ça... Finalement, le père prit la parole à la place de sa fille aînée.

- Viens voir dans quel état tu as mis ta mère ! A cause de tes conneries, elle est tombée malade parce qu’elle avait peur pour toi ! Une claque s’abattit sur le visage de la cadette. T’es qu’une égoïste, t’as jamais servi à rien et même quand t’es plus là, t’arrives à blesser les autres. Tu as causé la mort de deux personnes.

Monsieur Natsuka saisit l’oreille de sa fille en pleurs pour lui prouver ses dires. Il l’amena dans une chambre lugubre, sombre et froide où le seul meuble était un lit sale. Sur celui-ci, une femme qui paraissait plus vieille que ce qu’elle était à cause de sa santé. Son visage était en sueur et lorsqu’elle ouvrit les yeux, ils étaient vides d’expression.

- Ma petite Yuki, c’est toi ? Je ne peux plus te voir, mon enfant…

- Maman !

Cette fois, l’adolescente se réveilla pour de bon. Le cri de son rêve – ou plutôt de son cauchemar – avait retenti dans l’hélicoptère en chute. Elle tremblait dans les bras d’Abel qui la serrait tout contre son coeur. Il ne semblait pas très à l’aise, lui non plus. Mais où étaient-ils et qui étaient ces gens ? Il y avait aux commandes un jeune homme qui préférait se tenir le ventre plutôt que de tenir le… volant ? Le guidon ? … La manette ?

- Attachez vos ceintures, atterrissage d’urgence.

En fin de compte, le pilote avait daigné reprendre les commandes et tenta tant bien que mal de se poser en douceur. Pour le coup, c’était raté. Ils ne s’étaient pas scratché à proprement parler, mais ce n’était pas non plus l’atterrissage le plus agréable de l’année. Yusei s’assura que tout le monde allait bien après toutes ces secousses et la plupart des passagers à bord préférèrent sortir du véhicule avant qu’il ne reprenne de l’altitude. À présent, il ne restait plus qu’à savoir où l’engin avait pu se poser…

Yukichi était encore choquée par ce qu’elle avait appris pendant son sommeil. Et si c’était vrai ? Elle ne voulait pas que sa mère décède, et encore moins par sa faute ! Mais d’un autre côté, elle avait aussi une affaire à régler ici et surtout, elle ne voulait plus quitter le coordinateur. Elle préféra tout de même l’avertir.

- Abel… Ma mère est peut-être mourante. Il faudrait probablement que je rentre à la maison…

Et elle ne put s'empêcher de fondre en larme, il y avait eu trop d'émotion accumulée ces derniers jours...

Alors qu'il la serrait contre son cœur, Abel sentit le corps de son aimée (que c'est classe) se mettre à trembler. Il la fixa avec inquiétude, que lui arrivait-il ? Elle n'avait pas attrapée une maladie douteuse dans l'hôpital au moins ?
Abel enlaça plus vigoureusement le corps frêle de la jeune fille contre lui, lorsqu'elle commença à gémir...Où plutôt à parler. Elle...faisait un cauchemar ? Abel entendit les mots "Changé", "Maman", ainsi que plusieurs cris de douleurs. Abel déposa un baiser sur son front découvert, plus destiné à purifier ses tourments que pour autre chose, mais dans l'état actuel des évènements, c'était tout ce qu'il pouvait faire.

Brusquement, Yuki poussa un hurlement et se réveilla en sursaut, dans les bras du jeune homme affolé, qui avait réussi l'exploit d'oublier que l'hélicoptère était en train de s'écraser. Heureusement, Yusei reprit le contrôle de l'hélicoptère avant d'annoncer.

- Attachez vos ceintures, atterrissage d’urgence.

Regard noir à Jack, qui venait de se faire give five en pleine tête par un des deux danseurs dont Abel avait oublié le nom.
L'atterrissage, fut...original, mais Yusei ne pouvait guère maire mieux puisque il souffrait visiblement terriblement de ventre, avec une main plaquée dessus mais bon...

Une fois qu'ils furent à terre, Yusei demanda à tout le monde de sortir de l'hélico, puis il sortit une boîte de mécanicien pour remettre le véhicule en état. Yuki avait l'air terrifiée, probablement à cause de l'atterrissage, et Abel pointa un regard meurtrier sur le grand blond.

-ABRUTI !

- Comment ose tu parler ainsi au K...

Avant qu'il ne puisse finir sa phrase, le poing du jeune homme s'abattit violemment sur sa joue, le mettant à terre à compter les étoiles, quand même assez sonné. L'atterrissage plus Abel qui a appris à cogner fort contre un certain barman avait visiblement suffit à achever l'Ex-Roi du Poker.
Alors qu'il se calmait, Abel entendit la voix de Yukichi derrière lui...

- Abel… Ma mère est peut-être mourante. Il faudrait probablement que je rentre à la maison…

Hein que quoi ? Abel repassa rapidement en revue les possibilités qui s'offrait à lui puis en sélectionna une, qui semblait être la meilleure.
Il sortit une Ball de sa poche et Dracaufeu apparut dans un rayon de Lumière rouge.

Ensuite, il sortit de son sac deux choses, un pull et une Carte de Johto et de Sinnoh. Il tendit les deux à Yukichi.

- Tiens, enfile ça. Hum...Vas-y, je vais te prêter Dracaufeu, si elle accepte pour qu'elle te ramène chez toi en volant. Ce sera son premier long vol donc soit indulgente. Sert toi de cette Carte pour lui indiquer où tu veux aller. Je te retrouverai rapidement.

Quand elle fut partit, Abel attendit quelques dizaines de minutes, le temps que Yusei termine de réparer l'hélicoptère et que son ventre soit totalement remis. Ensuite il lui demande de le remmener à l'hôpital, il fallait impérativement qu'il voit Meister...

Le vol, cette fois, fut calme, car Abel avait forcé la tripotée d'abruti à rester là-bas, et Yusei l'avait soutenu, soi-disant parce qu'il ne fallait pas laisser Jack seul, et ils avaient descendu la gigantesque moto de l'hélicoptère, ce qui fit qu'il allait bien plus vite.

Une fois arrivés, Abel planta là Yusei et couru dans l'hosto, tout en gueulant le nom de Meister parce que là, il avait vraiment besoin de lui, pour réussir à trouver le domicile de la jeune éleveuse, et parce qu'il avait besoin de s'y rendre rapidement.

« Et vous vous imaginez qu’on va vous laisser vous tirer d’affaire si facilement? »

« Contre la perspective de doubler vos effectif, être soutenus financièrement par le casino, et reconstruire en intégralité votre hôpital, oui. » répliqua très tranquillement le directeur du casino, posant en intrus le coude sur le comptoir de la réception et ce de manière très arrogante. Des fois la firme d’empereur du chantage ressurgissait avec plus ou moins d’ampleur… Et c’était le cas aujourd’hui.

« L’argent ne fait pas le bonheur, et vos hommes ont commis un nombre impressionnant d’abus à la loi, et… » commença l’hôtesse qui fit de même et entama comme si de rien n’était un bras de fer avec le barman, ce qui était une mauvaise idée considérant que ce dernier se battait tout le temps et avait donc plus de force physique. Moe recharga son fusil.

« Vous nous contredisez?! »

« Moe, du calme! » protesta Nephtys en posant sa main délicate et divine (Meister’o’vision) sur le fusil et le baissant, mélange de douceur et de force. Le vice-directeur répliquant direct par un « C’est pas une gonzesse qui va me dire ce que je dois faire », il se mangea un coup de tête dans la foulée de la part de son patron et les deux hommes qui adoraient se battre décidèrent donc d’en revenir aux poings, assez consternant considérant que Meister venait déjà de se battre dans la même journée. Nephtys soupira, exaspérée, et entreprit de finir l’affaire de l’hôtesse qui essayait d’appeler la police au téléphone, en désignant le poulpe rouge qui regardait le combat avec beaucoup d’intérêt et encourageait le grisailleux, autrement dit, Moe.
« Mon amie ici présente est policière... Même s’il n’en a pas l’air, je vous jure que mon époux » - PAAF, un coup de tête que refila Meister à Moe, plein d’une énergie nouvelle après avoir entendu le terme ‘époux’ - « veut sincèrement vous dédommager entièrement… Et croyez moi, il vaut mieux en profiter, j’ignore comment son casino peut aussi bien marcher, mais il a de quoi... Et engager de très bons chirurgiens en plus. »

« Ah ouais, une flic? Ben elle va prendre ma plainte oui, on gagnera plus au tribunal! » protesta l’hôtesse en tentant d’interpeller Nancy qui… était en train d’applaudir le taré qui avait bombardé l’hôpital au C4.

Bon, toute réflexion faite… Et Nephtys qui ouvrait son sac à main pour sortir le chéquier de Meister… Le chef de l’hôpital qui rapplique… Pas le bon moment pour rappeler à Moe qu’il avait des contraintes, surtout quand les deux hommes sortaient maintenant pour se jeter des briques à la figure et se marraient en s’insultant. D’accooord… Nancy fila à l’extérieur. Nephtys se passa la main sur le visage… ils étaient pas sortis de l’affaire, apparemment. Sauf que Meister revint, en sang et de très bonne humeur, pour prendre en charge les négociations… et envoya Nephtys aller voir si ça allait les autres, en lui confiant Libegon. L’arrivée de Mr Esti, en robe de chambre puisqu’apparemment il logeait quelque part dans la ville et avait été un poil surpris par les évènements, la conforta dans l’idée que maintenant elle pouvait les laisser et filer à ses affaires.


Libegon accueillit avec beaucoup de distinction Nephtys sur son dos et observa Moe retourner au casino en sifflotant, très content de s’être vu promis une augmentation de salaire…. Mais pourquoi l’hélicoptère n‘était plus là? La jeune femme, surprise par leurs évènements, fut d’autant plus surprise que en l’espace de deux secondes Esti se précipitait dans la même direction et Meister venait de revenir en sautillant tout joyeusement qu’il avait perdu un mois de ses gains (y a que lui pour en rire), Libegon se baissant pour l’attraper au bout de la patte.

« Tu est incroyable. »

« C’était positif ou négatif? »

« Puis-je poser un joker sur cette réponse? »

Au même instant, le couple put apercevoir Abel débarquer comme un dingue dans l’hôpital et hurler le nom de Meister. Qui plus est l’hélicoptère était de retour… Meister comprit qu’il se passait quelque chose de mauvais.

« Nephtys… tu veux bien redescendre et demander à Nancy et Esti de te raccompagner au casino en attendant que je revienne? Je crois que le padawan de Garth a besoin de mon aide… »

« Je ne suis pas en sucre tu sais Meiyou'chan, j’aimerais venir les aider moi aussi... Je les aime bien... » En gros, je ne suis pas une faible femme. Meister sourit tendrement en l’entendant et l’embrassa passionnément, murmura que si c’était ses ordres, il n’avait d’autre choix que d’obéir, et se posa devant l’hôpital, sautant du dos de Libegon et lui faisant signe d’emmener Nephtys dans l’hélico et de revenir, il ne pourrait pas porter trois personnes quand même…

« Dis donc bonhomme, t’as besoin d’aide? »

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Après avoir entendu la situation… Meister et Abel retournèrent à bord de l’hélicoptère pour aller rejoindre Yukichi au plus vite. Et il regretta de n’avoir pas demandé à un Leveinard de les accompagner…

[… En écrivant, ‘me suis rendue compte que j’avais oublié mes pokémons ^^’ Du coup, je les inclus ici, mais si ça ne va pas, prévenez-moi =3
Au passage, j’adore on expression “sucrer mon tour“ XD]

- Tiens, enfile ça. Hum...Vas-y, je vais te prêter Dracaufeu, si elle accepte pour qu'elle te ramène chez toi en volant. Ce sera son premier long vol donc soit indulgente. Sers toi de cette Carte pour lui indiquer où tu veux aller. Je te retrouverai rapidement.

Sans attendre, la jeune fille revêtit le pull tendu par Abel et montra un point sur la carte au Dracaufeu, avant de lui grimper sur le dos. Elle remercia le coordinateur et, une fois en vol, elle en fit de même avec le pokémon noir. Au sol, Taira, Bekko et Hazumu attendaient avec la “tripotée d’abrutis“, sans chercher à comprendre quoi que ce soit. Tous ces évènements, ça les dépassait. Et puis ils ne pouvaient pas accompagner Yukichi sur le dos de la créature shiney. Le Feurisson aurait tout de même bien voulu accompagner son amie, pour la protéger au cas où les choses tourneraient mal. Mais visiblement, tout reposait sur les épaules de l’éleveuse ainsi que de l’aide apportée par le coordinateur et par le champion…

L’adolescente n’était pas très rassurée à une telle altitude – à près tout, c’était la première fois qu’elle était consciente d’être si loin du sol (ben voui, dans l’hélicoptère elle dormait X]) – mais étrangement, elle n’avait pas le vertige. Sans doute que son esprit était trop occupé à s’imaginer comment allaient se passer les retrouvailles…

Le voyage se passa sans trop d’encombre, mais l’atterrissage, c’était pas encore tout à fait ça… Bon, au moins il n’y avait eu ni morts, ni blessés. « Je te retrouverai rapidement. » Yuki devait l’attendre ou avancer seule ? Non, c’était son problème après tout, elle ne voulait pas mêler Abel à cette histoire. Elle descendit de sa monture de quelques instants et lui flatta l’encolure. Devant le portail, elle hésita à entrer, mais prit son courage à deux mains pour l’ouvrir. Cette fichue porte grinçait toujours. Maintenant, impossible de faire marche arrière, les habitants de la maison avaient certainement entendu le bruit. Une silhouette sortit de derrière le bâtiment pour accueillir la nouvelle venue.

- Yuki ?

L’éleveuse fit un quart de tour et reconnut sa mère, debout en tenue sale de jardinière et en parfaite santé. Sans attendre, elles coururent l’une vers l’autre pour se prendre dans les bras. Ça faisait si longtemps…

- Tu m’as tellement manquée… Est-ce que ça va ? Maintenant que tu es revenue, tout va s’arranger. Tu comptes bien rester, non ?

- Je suis aussi contente de te revoir, maman. Mais je ne peux pas m’éterniser ici…

- Viens donc me raconter tout ça à l’intérieur, veux-tu. Oh et désolée, si je savais que tu venais, j’aurais fait en sorte d’être plus présentable.

Bras dessus, bras dessus, elles pénétrèrent dans la maison, le sourire aux lèvres. Des sillons s’étaient formés sur le visage de la mère, à cause des larmes de joie qu’elle venait de verser. Elle se rinça rapidement la figure et s’assit aux côtés de sa fille, dans la cuisine. Elle voulait tout savoir ce qu’il lui était arrivé depuis son départ.

- Tu as soif ? Tu veux manger quelque chose ? Tu es toujours aussi maigrichonne… Tu n’as pas eu besoin de faire la manche, j’espère ? Excuse-moi, je t’assaille de questions alors que tu dois être exténuée. Viens donc te reposer le temps que ton père revienne du travail.

- Ça va aller, merci. J’ai dormi il y a peu. Et depuis que je suis partie, tout va pour le mieux, ne t’en fait pas. La tyran n’est plus là ?

- Allons, ne parle pas ainsi de ta sœur. Nous t’avons mieux éduquée tout de même. M’enfin. Peu de temps après ton départ, elle s’est fiancée et est parti vivre avec lui. Pour tout te dire, je doute que ce soit le gendre idéal… Mais elle est grande maintenant, elle doit faire son petit bonhomme de chemin. Et toi, tu as rencontré quelqu’un ?

C’est à partir de cette question que la jeune fille commença le récit de son aventure. Elle expliqua comment elle était devenue éleveuse, les personnes qu’elle avait croisées, la personne qu’elle aimait, et termina par le cauchemar, qu’elle pensait être un rêve prémonitoire. Elle omit cependant volontairement de préciser qu’elle était à la recherche d’un assassin.

Peu de temps après, Monsieur Natsuka arriva. Il ne s’attendait pas du tout au retour de sa fille et ne savait pas vraiment comment réagir. Non pas qu’il avait eu le temps de réfléchir à ses mauvaises actions, seulement il avait un peu peur. Et si elle venait porter plainte ? Non, pas contre son propre père, tout de même… Pour ne rien laisser transparaître, il reprit le ton qu’il utilisait autrefois, lorsqu’il s’adressait à elle.

- Enfin revenue au bercail pour aider ta mère ? J’vois que t’as aussi laissé tomber tes p’tits jouets vivants. Ou alors ça m’étonnerait pas que ce soient eux qui t’aient laisser tombée. Arrête d’embêter ta mère et va me faire à manger.

- Toi, tu n’as pas changé. Je ne comptais pas rester. Je venais juste m’assurer que maman allait bien. Tu as faim ? Je m’en fiche. Après toutes ces années, tu ne sais toujours pas cuisiner. Comment des gens on put perdre leur temps avec quelqu’un d’aussi peu attentionné que toi… Quand as-tu dit pour la dernière fois à maman que tu l’aimais ? Quand lui as-tu offert un cadeau, récemment ?

- Non mais comment tu oses parler à ton père, sale gamine ? Tu vas voir, je vais t’apprendre les bonnes manières !

Mais avant qu’il ne puisse entreprendre quoi que ce soit, le petit monde put entendre un “fotowfotowfotow “ vrombissant [c’est chouette comme mot, ça =3]. Yukichi sourit et alors que le moteur s’éteignait, la sonnette retentit. Elle se dirigea tranquillement vers la porte pour ouvrir aux nouveaux arrivants. Non, elle n’avait plus peur de son père. Parce que oui, elle avait changé.

(Désolé Meyou, je n'avais vraiment pas fais gaffe ^^', je ne voulais vraiment pas te bouffer ton tour -_-')

Toujours alors qu'il hurlait comme un dégénéré mental (Pas seulement comme, Abel est un dégé*SBAFF* Aieuh !), Abel finit par apercevoir le barman qu'il recherchait, assis sur le dos de l'ancien Libégon de Garth. Dès qu'il l'aperçu, Meister pris une expression mois gaie (car il avait l'air mort de rire) puis descendit, mais beaucoup trop lentement au goût de notre gamin surexcité. Bah c'est vrai quoi ! Il a pris le temps le temps d'embrasser sa nana alors que moi je suis mort de trouille pour la mienne donc remue toi un peu !

« Dis donc bonhomme, t’as besoin d’aide? »

Abel dut s'y reprendre à trois fois avant de réussir à expliquer au barman ce qui venait de se passer tellement il bégayait et parlait vite. Cependant, Meister finit par comprendre et sans émettre la moindre protestation, il l'accompagna jusqu'à l'hélicoptère, où les deux hommes grimpèrent. Meyou il est super sympa dans ce domaine ! Il sait que Abel allait piquer un arrêt cardiaque si il ne voyait pas Yuki dans les plus brefs délais tellement il s'inquiétait pour elle. Sans doute le champion de Doublonville devait être capable de comprendre cela, car vu comment il paraissait heureux lorsqu'il était avec Nephtys...

Mais ce n'est pas le sujet de post actuel, je vais tenter de vous épargner mon paragraphe de HS quotidien et je vais me concentrer sur l'histoire. Abel se mordait nerveusement les ongles. Pour être franc, il était terrifié. Il craignait que sa proximité avec Yuki ait engendré un nouveau meurtre, en l'occurrence celui de sa mère.
Si cela était arrivé la jeune fille ne pourrait jamais lui pardonner. Comment le pourrait-elle ? Et elle même ne s'en remettrait probablement jamais. Si sa mère avait été assassinée pendant son absence...
Non...il ne devait pas penser à des éventualités pareilles, Yuki s'était peut-être inquiétée pour rien, si ça se trouve sa mère se portait très bien et ce n'était qu'un effet de son imagination !
Où peut-être pas. Arrrrrrrrrh ! Pitié ! Qu'il ne soit rien arrivé à la famille de la femme qu'il aimait le plus au monde !

Ce fut Yusei qui l'aperçu le premier. Alors qu'ils survolaient la ville natale de Yuki (dont on ne connait toujours pas le nom mais on va dire que Meister a réussi à trouver des infos sur sa localisation), il aperçu Dracaufeu qui attendait sagement devant la maison. Dès qu'il l'aperçu Feuforêve bondit hors de l'hélicoptère et voleta jusqu'à la Dragonne cendrée afin de se frotter la joue contre elle et pour qu'elle lui explique les derniers évènements.

L'hélicoptère se posa tant bien que mal, le terrain n'étant pas vraiment adapté mais Yusei le réussi quand même mieux que celui d'avant, puisque cette fois il n'y avait pas un imbécile pour lui flanquer un coup de pied dans le ventre. les Pokémons de Yuki descendirent de l'hélicoptère dès qu'il toucha terre, vu qu'ils avaient suivis Abel , qui d'ailleurs descendit juste après, plantant de nouveau Yusei et éventuellement les amoureux s'ils n'arrivaient pas à le suivre.

Lorsqu'il arriva au niveau de Dracaufeu, il écouta le bref résumé de ce que la Dragonne avait entendu, ouf, sa mère allait bien mais...Ah comme ça son père était un beau salaud ? Comment ça elle alliait voir ?
Le jeune homme fit revenir la Dragonne noire dans la Ball et s'approcha de la porte, avec l'intention de l'enfoncer. Il s'arrêta néanmoins à temps, défoncer la porte d'entrée n'allait pas faciliter sa rencontre avec la famille de celle qu'il aimait...

Il se contenta donc de sonner, résistant à l'envie de faire une irruption fracassante et de péter le nez du père de Yuki. Mais lorsqu'elle lui ouvrit, le cœur d'Abel se calma soudainement.
Elle avait changé.
Ce fut la première chose qu'il aperçu, elle avait changé.
Son visage n'affichait plus le côté enfantin habituel, elle faisait plus mûre, elle faisait plus femme.
Le visage d'Abel se fendit d'un sourire gêné, et il lui déposa timidement un baiser sur les lèvres, comme pour s'assurer qu'elle lui était encore accessible. Enfin, il entra. Dans la maison de Yuki. Dans la maison qu'il l'avait vu grandir.

Il se tourna lentement vers la cuisine, où deux personnes étaient présentes. Ses parents vraisemblablement. Ils affichaient un air étonné devant sa présence dans la maison. Il eut une brève pensée :

- Et encore, attendez de voir Meister.

Abel n'avait pas fait attention au fait de savoir si le barman l'avait suivi, il était tellement concentré et il avait tellement couru que les deux possibilités étaient envisageables.

Le regard d'Abel se porta d'abord sur la mère, assise à la table. Elle avait des traces rouges sur les joues, elle avait pleurée . Et...elle ressemblait énormément à sa fille. Le coordinateur se concentra ensuite sur son père. Et ce qu'il vit ne lui plu pas. L'homme en question avait le regard énervé, il venait de crier, et...il avait failli frapper Yuki.
Abel s'approcha des parents et s'arrêta pas loin de la table.

- Enchanté de vous rencontrer. Je m'appelle Abel Kujaku et euh...je suis...disons...le petit ami de votre fille.

Il avait rougi en articulant ces mots, c'était...donner une allure officielle à leur relation. Il se présentait comme étant le petit ami de leur fille, même s'il aurait souhaité un autre cadre, et surtout, l'absence du père. Il se tourna vers la mère de Yuki et il sourit chaleureusement.

- Heureux de vous rencontrer. Yuki s'inquiétait pour vous, alors elle est venue ici, et moi je m'inquiétais aussi, donc je l'ai suivie. Je suis désolé de m'imposer d'une telle manière.

Il regarda ensuite l'homme qui était debout et parla d'une voix froide. Un regard tout aussi chaleureux planté en plein milieu de ses iris. Mais il n'allait pas l'offenser, c'était à Yuki de régler le problème, c'était elle qui devait le faire.

-...Merci de vous être occupé d'elle pendant toutes ces années.

Bon… Il pouvait pas franchement leur être utile, si ce n’est pour les ramener à la civilisation et, éventuellement, mettre une bonne droite pas volée au beau-père d’Abel, un padawan, ça se respecte et sa copine on l’admire… Ha? Comment ça, il y réfléchissait pas une seconde? C’était très certainement le cas.

« On va vers où monsieur? »

La question de Yusei resta sans réponse pendant plusieurs secondes. Abel, lui, ne répondait pas, Meister déduisit donc qu’il l’ignorait, et lui lâcha un gros « tu l’as laissée partie sans savoir où elle allait, mais t’es un boulet mon gars » que ce dernier n’entendit pas puisqu’il était en pleine réflexion de ce qu’il avait proposé un nouveau meurtre, vous voyez, il est reparti dans son trip ouin-ouin je suis un méchant garçon…. Et ça répondait toujours pas aux interrogations de Yusei. Très bien… Ordinateur portable, alias Porygon, hors de la ball. Le champion de Doublonville fut très content de voir le jeunot ravi de se promener hors de sa ball et de l’arène, mais ils avaient pas trop le temps… Il chopa une antenne qui se trouvait là et la refila à Porygon en la coinçant dans le collier de bridage, touchant le pokémon.

« Trouve nous le domicile et la localisation précise de la famille Natsuka, et tu les transmet au GPS, là. »

Yusei protesta qu’ils pouvaient le trouver tout seuls grâce à leur lien de l’amitié ce que Meister laissa couler sans prendre compte du tout, c’était ça, ou un déclenchement du siège éjectable du pilote malencontreusement déclenché par monsieur « Si il me sort un speech sur l’amitié, je le cogne. ». Nephtys se chargea de rassurer le pilote pendant que Porygon récupérait les données voulues, et les signalaient à l’ordinateur de bord, je sais même pas si y en a un, on va dire que ça se transmet en sonar et patati…

Meister ne rentra pas tout de suite Porygon, amusé de ce que Nephtys accueillait Porygon avec beaucoup de surprise. Evidemment, depuis le temps, le jeune pokémon ne pouvait pas l’avoir connue, mais au ranch de Bootleg père, les patriarches parlaient souvent de leur ancienne maîtresse avec nostalgie, et vu la manière dont laquelle Meister parlait d’une femme répondant à ce signalement aux Pokémons de l’arène, ça ne pouvait être qu’elle… Elle ne prit donc que peu d’attention à Abel qui descendit en précipitation de l’hélicoptère pour aller vers la maison de sa chère et tendre. Meister s’apprêta à descendre aussi, mais elle qui le connaissait très bien nota que…

« Qu’est-ce que tu t’apprêtes à faire? »

« Appeler les secours, tiens… Et si y a rien, ben je fais rien non plus. On y va? »

Les deux glissèrent hors de l’hélicoptère posé… Et Meister débarqua très tranquillement dans la maison, Nephtys à côté de lui, visualisa le tableau à l’intérieur et réalisa qu’il s’agissait d’une réunion de famille. Ah je vous jure, non, ça c’est pas son trip… Bon, on va improviser un truc rapidement pour pouvoir les attendre dehors, ce qu’il fichait ici était quelque chose qui les dépassaient complètement, ils savaient même plus pourquoi ils les avaient emmenés ici. La seule chose qu’il voyait trop clairement était l’ambiance tendue… truc qu’il aimait pas. Le barman, tendu, referma ses doigts entrelacés avec ceux de Nephtys.

« Bon, j’vois que tout va bien… » Il s’adressa aux adultes, et plus précisément à la mère. Et le diagnostic mental qu’il fit d’elle n’était clairement pas tendre. Quand on est incapable de se rebeller et de mettre du plomb dans le cerveau de son mari quand il fait n’importe quoi, c’est qu’il y a un sacré problème. « Pas de bile, j’étais avec ces deux gosses quand ils ont cru qu’il était arrivé quelque chose à M’dame, du coup j’les ai emmenés de toute urgence. J’vais vous laisser avec votre gendre, ok? Par contre, si vous pouviez me dire rapidement si on peut rentrer ou si on les attends pour les ramener, c’est cool. »

Il sortit, accompagné de Nephtys et partit s’asseoir à l’intérieur de l’hélicoptère. Yusei était en train de batailler à jouer à la bataille navale avec Porygon… Nephtys grimaça, sentant Meister tendu. Elle se souvenait de la réaction précise de Meister concernant son propre père, Rayleigh Bootleg… Et c’était pas joyeux. La haine d’avoir passé dix ans à payer pour ses sottises à lui, si elle était comparable à celle de Yuki et d’Abel, pourrait se transformer en une violente situation… Et là, il essayait toujours de trouver en quoi il pouvait intervenir. Bon! Tant pis! Nephtys, voyant que Meister réfléchissait trop, sourit. Ca lui allait pas de se creuser la tête quand son cœur lui ordonnait d’agir cash, un moyen comme un autre de se retenir… Sauf que dans son cas… Elle lui adressa un bisou sur le nez, amusée; les jambes en dehors de l‘hélicoptère, quelques mètres devant la maison.

« Qu‘Est-ce que tu as dans la tête, dis-moi? »

« Eux, ils ont pas intérêt à se rater. Parce que j’ai pas besoin d’une raison pour cogner quelqu’un. »

[H-S : Peu d'inspiration, et de toute façon j'interviendrais pas en cas de baston généralisée ^^']

Ils étaient bien là. L’hélicoptère avait atterri sans encombre cette fois et Abel avait bondi hors du véhicule à hélice le premier pour sonner à la porte. Lorsque Yukichi lui ouvrit, elle eut droit à un baiser moins soutenu que d’habitude. Il entra sans attendre de voir si l’autre couple le suivait ou non et en arrivant dans la cuisine, il se présenta comme étant son petit ami. Difficile de faire plus officiel à part le mariage, mais le fait que le jeune homme se présenta comme tel rassurait l’éleveuse. N’allez pas croire qu’elle avait des doutes sur ces sentiments ! Mais depuis leur petite rupture, elle ne savait plus vraiment comment le considérer, jusqu’à maintenant.

- Heureux de vous rencontrer. Yuki s'inquiétait pour vous, alors elle est venue ici, et moi je m'inquiétais aussi, donc je l'ai suivie. Je suis désolé de m'imposer d'une telle manière.

- Oh, je suis enchantée ! Alors Yuki, tu m’avais cachée que ton petit ami était aussi charmant ! Mais je suis sûre que tu voulais garder la surprise. Allons, allons, pas le peine de demander pardon, tu es le bienvenu ici.

Cette fois, le regard de l’adolescent se tourna vers le père qui ne tentait même de dissimuler son mauvais caractère et son humeur agacée. Alors comme ça, sa fille était amoureuse, hein… Cela restait à confirmer. Quand le coordinateur s’adressa à lui avec une intonation différente, il n’hésita pas à rétorquer.

- … Merci de vous être occupés d'elle pendant toutes ces années.

- On n’a pas d’argent. Si c’est ça que tu cherches en sortant avec ma fille, ben tu peux nous oublier. Après, si tu veux autre chose… C’est pas mon problème, vous z’êtes plus des gamins.

Il avait dit ça sur un ton qui voulait dire quelque chose du genre « vous m’faites tous chier avec vos hisoires » et alors qu’il se retournait pour sortir de la pièce afin de trouver un endroit plus calme, un nouveau couple entra dans la maison.

- Bon, j’vois que tout va bien… Pas de bile, j’étais avec ces deux gosses quand ils ont cru qu’il était arrivé quelque chose à M’dame, du coup j’les ai emmenés de toute urgence. J’vais vous laisser avec votre gendre, ok? Par contre, si vous pouviez me dire rapidement si on peut rentrer ou si on les attend pour les ramener, c’est cool.

Meister et Nephtys ne tardèrent pas à ressortir pour attendre les jeunes dans le véhicule volant. L’homme fort, que le champion laissait paraître, ne semblait pas très à l’aise, dans un tel environnement… Problèmes familiaux ? Mésentente avec les parents ? Frères et/ou sœurs détestés ? Bah, après tout, ça ne les concernait pas…

- Ma chérie, qu’est-ce qu’il se passe ? Tu es sûre que tout va bien ?

- Ne t’en fais pas maman. Je crois que nous devons y aller. Mais je reviendrai bientôt, je te le promets. Si tu as besoin de quoi que ce soit, n’hésite pas à me prévenir et je ferai mon possible pour arranger les choses. À bientôt, je t’aime.

- Je t’aime aussi. Prends bien soin d’Abel et toi.

Elles s’embrassèrent une dernière fois avant de séparer à nouveau leur chemin. La jeune fille s’approcha de son petit ami et lui prit la main, comme les deux Maîtres des Enigmes l’avaient fait lorsqu’ils retournèrent dehors, pour le tirer gentiment à l’extérieur. Ils n’avaient plus rien à faire ici, et à présent Yuki était sereine. Elle marchait tranquillement en direction de l’appareil métallique, l’esprit et le cœur légers.

Une fois assise à l’intérieur, elle remercia chaleureusement tous ceux qui l’avaient accompagnée et leur présenta ses excuses. Elle les avait sûrement embêtés en prenant du temps sur leurs propres occupations ou projets. Ben oui, ils avaient certainement d’autres chats à fouetter qu’une gamine parano qui pensait que sa mère était mourante, non ? Comme par exemple, un hôpital à reconstruire…

*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*

Sur le petit chemin qui reliait la maison de campagne au reste de la civilisation, une voiture rouge arrivait. Elle se parqua devant le portail et une jeune femme affolée sortit du véhicule, un homme qui la suivait de près, derrière elle. Elle entra sans frapper pour se précipiter dans la cuisine, où sa mère regardait par la fenêtre le paysage d’un air nostalgique.

- Maman, je viens d’halluciner… J’ai vu Yukichi en tenue d’infirmière sortir de la maison avec un autre type pour entrer dans un hélicoptère ! Je dois être enceinte et les premiers symptômes sont les visions… C’est vrai que depuis quelques jours, je me sens bizarre…

- Peut-être bien que tu es enceinte, mais ce que tu viens de voir n’était pas une hallucination. C’était aussi vrai que la neige est froide. As-tu déjà senti de la neige chaude ?

- C’est insensé, qu’est-ce qu’elle viendrait faire par ici ? Elle est devenue espionne pour une société secrète ou quoi !

- Ça expliquerait le déguisement… Pourquoi tu ne portes jamais de déguisement, toi ?

Tandis que la conversation se poursuivait sur un sujet des plus inintéressants entre la sœur de l’éleveuse et son fiancé, à qui il semblait manquer quelques connexions essentielles pour espérer une vie normale, Madame Natsuka guettait toujours par l’ouverture dans le mur. Oh, elle n’observait rien en particulier, mais son regard perdu dans le vague en disait long. *Je suis fière de toi, ma fille.*

[Oh ben moi qui aimais bien maltraiter Yuki, voilà que je lui lance des fleurs X] *va se perdre*]

Abel se tourna vers sa petite amie maintenant officielle avec dans le regard une et simple question. « Je peux le frapper? ». Mais il finit par se raviser, déjà que l'homme semblait être un bel abruti, il ne voulait pas lui donner une raison de penser du mal de lui. Et surtout il se doutait que Yuki n'aimerait pas ça.
Toutefois il estimait grandement sa mère, qui l'avait fait rougir d'une seule phrase, et qui lui avait souhaité la bienvenue chez eux. C'était probablement cette femme qui avait inculqué à Yukichi la gentillesse qu'elle montrait tout le temps. Le coordinateur regarda la jeune éleveuse avec un regard amoureux, mais l'irruption de Meister de la salle le déconcentra. Ce dernier n'était venu grosso modo que pour leur expliquer qu'il voudrait bien savoir quand est ce qu'ils devaient partir, mais les deux amoureux se rendirent aussitôt compte que quelque chose n'allait pas...
Le champion d'arène avait une mine soucieuse, comme si quelque chose le préoccupait. Cela étonnait Abel, qui avait presque tout le temps connu Meister super exubérant et qui donc n'était pas habitué à le voir comme ça.

Il repartit aussi vite qu'il était venu, mais alors qu'Abel réfléchissait à son étrange comportement, la mère de Yuki s'interrogea, avec un soupçon d'inquiétude :

-Ma chérie, qu’est-ce qu’il se passe ? Tu es sûre que tout va bien ?

- Ne t’en fais pas maman. Je crois que nous devons y aller. Mais je reviendrai bientôt, je te le promets. Si tu as besoin de quoi que ce soit, n’hésite pas à me prévenir et je ferai mon possible pour arranger les choses. À bientôt, je t’aime.

- Je t’aime aussi. Prends bien soin d’Abel et to.

Abel se retrouva donc sans bien comprendre dehors, à tenir la main de Yuki alors qu'ils se dirigeaient tout deux dans l'hélicoptère. Faut dire que lorsqu'il tiens CETTE main, alors en un instant les oiseaux chante mieux, les paysages sont plus beau, le monde n'est plus triste. Autrement dit ne lui en voulez pas pour son air un peu...shooté, dirons-nous ( Yuki lui fait encore plus d'effet que les produits illicites) .

Une fois dans l'hélicoptère, Yuki les remercia tous, ce qu'il fit qu'elle eut droit à un bisou sur le front, ainsi qu'à un câlin suivi d'un « Ça me fait plaisir ! » tout joyeux. C'est à ce moment qu'Abel eut une idée...dingue.
Sans penser à l'emploi du temps super chargé de Meister (enfin...vu qu'il a réussi à aller à Rosalia pour faire des âneries il me pardonnera je pense) , il demande à Yusei de se rendre à un autre endroit...
Le Bois aux Chênes.

Le pilote était légèrement énervé de tour du monde qu'ils se tapaient mais la présence de Meister l'obligea à rester zen. Il se dirigea donc sans commentaire vers leur destination. Lorsqu'ils arrivèrent après une durée de vol indéterminée (ben oui, on sait pas où habite Yuki), Abel indiqua de la main une clairière près de la forêt où Yusei pourrait se poser sans trop de problème.

Une fois au sol, Abel sourit en voyant Feuforêve se ruer vers la forêt. Lui aussi était content de retrouver sa terre natale. Le coordinateur leva quand même un sourcil en entendant un « BOM », sonore suivi d'un bruit de chute et d'une voix tonitruante :

-Feuforêve ? C'est toi ?

Le jeune homme esquissa un sourire. Cette grosse voix ne pouvait appartenir qu'à...
La personne qui venait de se ruer en dehors de la forêt, avec une démarche aussi légère que celle d'un ours, ce qui est logique puisqu'il était aux prises à mains nues avec un Ursaring assez volumineux. Feuforêve était sorti de la forêt et regardait a scène avec un vague intérêt. Eclatant de rire, Abel s'approcha en marchant tranquillement.

- Salut Papa.

L'homme réussi tant bien que mal à relever la tête.

- Ah...salut fiston. Attends...quelques secondes...J'en ai pour...une minute.

Et BING ! Coup de Boule ! Meister avait donné 7/10 au mien mais celui là dépassait probablement les marges qu'il avait prévu. L'Ursaring fut projeté en l'air puis retomba lourdement sur le sol. Sayanel Kujaku se redressa, se frotta les mains et...serra son fils dans ses bras, manquant de lui briser la colonne vertébrale au passage.

- Mais arrête, tu me fais mal !

_Ah ah... Désolé...C'est que ça fait tellement longtemps que l'on t'as pas vu...

Malgré la mine qu'il voulait boudeuse, Abel ne put s'empêcher de sourire. Il désigna l'Ursaring toujours inconscient.

- Il est encore malade ?

-Oui, le médecin a rallongé le traitement. Cela ne m'arrange pas vraiment puisque je dois le mettre au tapis à chaque fois que je dois lui administre une dose. Et faire ça tous les jours c'est vraiment épuisant ! D'ailleurs...

Le père Kujaku sorti de son sac une seringue, et la planta dans le...postérieur de la bête. Il injecta ainsi une dose complète avant de se redresser et dans ranger son matériel.

-Arrête...je sais que tu adore mesurer ta force avec lui !

Un instant étonné, Sayanel éclata d'un rire tonitruant.

- Ne répète surtout pas ça à ta mère, je lui avait promis que c'était seulement pour les besoins médicaux que je me battait avec lui ! D'ailleurs, Feuforêve semble bien se porter ! Mais...

Il pointa du doigt l'hélicoptère.

-Franchement, tu avais vraiment besoin de venir à bord d'un truc aussi voyant ? Et c'est qui ceux là ?

Abel sursauta en se rappelant la situation et leurs fit de grands signes de la main pour les inciter à venir.

Spoiler:

[Pour fêter la fin de notre rp avec Gi et ma petite Nephtys qui vient d’intégrer totalement mes doigts après que Giovanni l’ait magistralement interprétée, ce post sera rédigé entièrement du point de vue de Nephtys.

Edit 2 - Petit bug de couleur oO]

Toujours sombre… Il semblait que personne en ce monde n’ait eu de parents normaux, du moins, pour cette heure, c’est-ce qu’il semblait à la femme presque quadragénaire qui paraissait beaucoup plus jeune du à un petit problème médical ayant duré dix ans. Et, très honnêtement, en cet instant, elle se devait d’être forte pour soutenir Meister, qui en homme buté qu’il était, ne disait rien de ses états d’âmes personnels, pas devant elle. Ce n’est pas comme si elle ne l’avait pas connu très intimement pendant plusieurs années… Pas comme si il avait failli la demander en mariage, chose qu’elle avait appris plus tard, pas comme si il n’était pas une énigme dont seule elle possédait toutes les clés, de même manière que lui avait toutes ses clés à elle. Ses parents à elle lui avaient menti pendant dix ans pour son bien, pour que cet homme dangereux qui avait vécu avec leur fille très jeune, même pas vingt ans, par la faute de qui elle avait été sauvagement agressée et n’avait du sa survie qu’à un miracle dit magie du rp, lui avait eu une mère qui l’avait considéré comme un déchet et un père qu’il détestait, cette jeune femme qui revenait main dans la main avec le jeune homme avait visiblement de gros problèmes avec son paternel… et une mère qui n’avait pas su ordonner à son mari de se tenir bien, voilà ce qu’elle avait déduit de la situation qu’elle avait vue.
Personne n’a des parents normaux, personne n’est normal, mais c’est là toute la beauté de l’infinité d’énigmes qui constituent le cœur de chaque être vivant, n’est-ce pas…? Plus précisément, Nephtys ne formulait pas les choses ainsi en elle, à l’inverse de celui qui souriait chaleureusement à la jeune fille et lui indiquait que ce n’était rien. Quoique le désir profond ait été le même, connaître les âmes et protéger celles qui lui sont proches…

Elle pouvait lire en l’esprit de cet homme dont elle connaissait chaque recoin, et qui pourtant n’avait de cesse de la surprendre. Elle était sa force, ce qui donnait du sens à sa vie, et elle en avait parfaitement conscience… Tout comme, il était nettement visible qu’Abel était aussi important aux yeux de la jeune femme que Meister pouvait l’être au cœur de Nephtys, un soutien évident face à une vie, un cadeau qu’on doit honorer mais qui pèse, une compagnie au cœur, la sensation enfin de ne pas être seul! Nephtys, refermant ses doigts autour de ceux de Meister, acquiesça en voyant Abel câliner joyeusement son amie… un peu comme une mère, elle comprenait aussi mieux pourquoi le barman était attaché à ce garçon. Et à cette jeune fille aussi. Et bien soit… Abel venait de demander au pilote de se rendre à un endroit qu’elle ne connaissait pas, ce à quoi ce dernier venait de râler et Meister de lui rétorquer amusé un fameux:

« Ouais, désolé du contretemps, je te préparerai une série d’énigmes stratégiques pour te dédommager, et quelques RTT en plus pour tes amis et toi, ok? »

Bien, il n’en ratait pas une, constata Nephtys amusée en voyant que ce garçon de qui elle se sentait proche aussi, ce Yusei, qu’elle était persuadée d’avoir déjà vu (mais où ça? Voilà une autre histoire!), se laissait acheter par de bien étranges promesses! Pas qu’elles ne soient pas respectées, c’est sûr… Meister envoya ensuite un regard taquin à Abel… Dis donc, c’était séances retrouvailles, à tout les coups. Eh, ça c’était plutôt bien passé pour la jeune fille, ils les escortaient se présenter à leurs beaux parents ou quoi? Et bien, ça ne la dérangeait pas plus que ça, plutôt ils réfléchissaient aux leurs. Est-ce que Nephtys pouvait espérer rencontrer une nouvelle fois les siens… et leur présenter Meister de nouveau sans qu’ils hurlent au scandale? Qu’à cela ne tienne, pour le moment, ils avaient d’autres choses en tête, beaucoup plus réjouissantes, puisque Meister venait de sortir des cartes et des jetons aimantés représentant des Pokémons, un jeu de poker, et leur proposait une partie pour faire passer le temps. Quel enfant, mais Nephtys s’amusa bien à jouer contre lui, disposant d’une chance épouvantable pour sa part, la jeune femme réussissant toujours à avoir de superbes mains…


Meister était beaucoup plus détendu quand l’hélicoptère se posa qu’il ne l’était avant, et Nephtys nettement plus tranquille aussi. Pas besoin de parler… pas besoin de parler quand on se sent bien, et les deux d’en face s’avaient de toute façon l’un l’autre pour ça. Les choses changèrent quand ils sortirent pour faire face à un… homme, des bois de toute évidence, mais un homme qui avait du être charmant et l’était même encore, s’amusa à noter Nephtys en envoyant une œillade à Meister qui semblait bouillir de jalousie que, oh mon dieu, elle puisse trouver quelqu’un d’autre « beau »! Ben tu sais, mon pauvre vieux, avec ton nez cassé et long, on dirait Severus Rogue, malheureusement, va y en avoir un paquet des plus beaux que toi… Sauf que, Abel se précipitant vers l’homme et échangeant un dialogue avec lui, plutôt amusant puisque celui-ci continuait de ratatiner le Ursaring - elle devina très vite qu’il devait être un homme sincèrement bon, puisque franc… Et, oh, malheur, monsieur Kujaku mentionna les besoins médicaux du pokémon.


« Ah, vous voilà! Je suis très inquiète, il n’a pas voulu manger depuis ce matin… »
« Il est où? Que je vois ce qu’il a… »
« Par ici, venez! »
*bruits de pas, puis un couinement de Manzaï*
« Ben dis donc, t’es pas en forme mon petit gars… Qu’est-ce qui t’arrives? » *bruit d’un pantalon qui se plisse, accroupi* « Ouvre l’œil… Fais voir ta gorge… T’es pas en forme effectivement! Dis donc, pourquoi ta maîtresse elle m’a demandé moi? Un spécialiste aurait été mieux… »
« Vous êtes un professeur pokémon, non, vous vous en êtes vanté dans tout le bar. C’est dans vos cordes, non? »
« Ouais, ouais, mais j’vois pas pourquoi c’est moi que vous avez appelé. Bon… Allez, viens-là que je tâte ce qui va pas - mais t’es… Hé, t’en fais beaucoup pour quelques gouttes d’eau, non? »
« Et bien… je lui ai donné deux pipettes d‘eau, comme toutes les plantes, chaque matin… »
« … Vous vous foutez de moi? » *bruissement* « Vous essayez de me faire gober que vous ignorez qu’un Manzai est de type roche? Hé, il est grand votre Manzai, assez pour résister à trois gouttes d’eau, et si v’z’êtes vraiment son éleveuse, vous auriez du vous rendre compte avant qu’il n’aimait pas l’eau. L‘es super bon comédien… » *ricanement* Non, sérieusement, si t’avais envie de me revoir, t’aurais du le dire tout de suite, hein… »
« … Ce long nez est donc incapable de sentir toute la délicatesse de cette entreprise? Très bien, alors je vais le lui signifier plus précisément… » *bruissement… bruit d’un baiser léger, puis un sourire* « Monsieur le médecin a perçu le problème, maintenant? »
« … Je pense qu’il a compris le principe. »

Mais quel fier à bras. Nephtys sourit en voyant le barman sauter de l’hélicoptère pour courir vers l’Ursaring et l’homme, et saluer tout en se présentant:

« Meister Bootleg, professeur pokémon à ses heures perdues et un genre d‘ami de votre fils! Qu’est-ce qu’il a cet Ursaring? »

« Les hommes, tous les mêmes! Mais c’est comme ça qu’on les aime, n’est-ce pas? » dit Nephtys à Yuki en se mettant à marcher pour rejoindre les quatre mâles, en comptant l’ursaring. Un sourire tendre se montrait sur son visage, alors qu‘elle s‘approchait près de son barman qui contemplait l‘ours de manière très professionnelle, intriguée surtout, du jeune homme amusé par son père, et le père en question qui les regardait étonné.

« Bonjour monsieur? Désolée du dérangement, j’espère que nous ne causons pas trop de problèmes? »

[Ouais… Mode tendresse on. Est-ce que cela va durer?]

Une fois dans l’hélicoptère, Yukichi eut droit à un câlin avant que son petit ami demande au chauffeur de les emmener au Bois aux Chênes. Tiens, cet endroit lui disait vaguement quelque chose… La jeune fille avait beau chercher, ce souvenir ne lui revenait définitivement pas. Enfin ! Si elle y était déjà allée, revoir cet endroit devrait lui suffire à s’en rappeler. Durant le trajet, Meister sortit des jetons ainsi que des cartes et entreprit de faire une partie de poker. C’était la première fois que la jeune fille entendait parler d’un tel jeu, mais le principe lui plaisait bien. Elle saisit Taira qui semblait également intéressée et les deux observèrent les joueurs. Nephtys devait avoir beaucoup d’expérience (ou de chance ?) dans le domaine, car elle gagnait la plupart des parties.

Ils survolèrent une forêt dense qui semblait habitée par d’innombrables pokémons. Finalement, le véhicule se posa au milieu d’une clairière et à peine avaient-ils atterri que Feuforêve se précipita dans le grand étendu végétal. Soudainement, on pouvait entendre une voix assez grave avec un soupçon de surprise émaner de la forêt, puis un homme sortit de l’ombre. Il était grand et baraqué, ses cheveux blonds attachés de la même couleur que sa barbe ainsi qu’une paire de lunettes bleue pour nuancer le tout. Cependant, il semblait assez occupé avec un Ursaring belliqueux.

- Salut Papa.

- Ah… Salut fiston. Attends… quelques secondes… J'en ai pour… une minute.

Que… Quoi ?! Papa ? Fiston ? L’inconnu avait l’air bien jeune pour être père, mais l’éleveuse, toujours dans l’appareil en métal et qui regardait la scène par une fenêtre, l’air surpris, était bien contente de faire la connaissance de son beau-papa (Hein ? Quoi ? Ils sont pas encore mariés ? Bah…). Au même instant, le souvenir daigna enfin sortir de sa cachette. Mais bien sûr, le Bois aux Chênes ! C’était le lieu où avait grandi Abel et l’information lui venait du pokémon spectral, avant qu’ils ne partent…

L’adolescente serra ses pokémons l’un après l’autre dans ses bras pour leur signifier qu’elle était bien contente d’être là, avec eux, mais aussi pour se faire pardonner de tout ce qu’ils avaient dû subir ces derniers temps. Elle leur promit qu’à partir de maintenant, tout devrait être plus facile.

Dehors, monsieur Kujaku et son fils entamèrent la conversation jusqu’à ce que le blond sorte une seringue dont il administra le contenu au grand pokémon ours. Après quoi, le coordinateur invita ses amis à sortir les rejoindre pour faire les présentations.

Meister se dirigea sans attendre vers les deux autres, suivie de Nephtys et Yukichi. « Les hommes, tous les mêmes! Mais c’est comme ça qu’on les aime, n’est-ce pas? » Léger hochement de tête et petit sourire pour dire que oui, c’était bien comme ça qu’on les aimait. Une fois à proximité du groupe, elle tendit la main en direction du père pour se présenter, toujours souriante.

- Bonjour, je suis Yuki Natsuka, ravie de faire votre connaissance. Et je suis… En couple avec Abel.

Ah ben oui. Vous vous rappelez certainement comme le coordinateur avait rougi en se présentant aux parents de l’adolescente, non ? Ben là elle fit pareil. Première fois qu’elle prononçait de telles paroles. Alors évidemment, ça surprenait, mais ça faisait plaisir. Elle ajouta un « votre fils est vraiment quelqu’un de formidable » avant de jeter un œil à ladite personne.

Et là, sans savoir pourquoi, elle se rappela comment elle était habillée… Ah, ça devait certainement bien passer, la jeune fille en tenue d’infirmière qui se présentait comme étant celle qui fréquentait le fils d’une humble famille. Pas la peine de préciser que d’un léger rose Rondoudou, elle passa à un profond rouge Granivol. Elle s’approcha discrètement du coordinateur et lui glissa un timide « Abel, je suis encore déguisée… »

« Meister Bootleg, professeur pokémon à ses heures perdues et un genre d‘ami de votre fils! Qu’est-ce qu’il a cet Ursaring? »

« Bonjour monsieur? Désolée du dérangement, j’espère que nous ne causons pas trop de problèmes? »

Arrêtant soudain de les dévisager, le regard de Sayanel Kujaku s'égara sur l'infirmière qui accompagnait le groupe. Euh...c'est moi où elle rougit, cette petite ? Et pourquoi mon gosse il est écarlate ?

- Pas de soucis ! C'est seulement que l'on est pas habitué à avoir de la visite ! Quand à cet Ursaring...Cet abruti a pensé pouvoir vaincre un Tiranocif d'un dresseur seul et a encaissé une puissante attaque Poison ! Ah ces dresseurs...c'est bien beau de s'entraîner à battre des Pokémons sauvages mais après qui c'est qui doit s'occuper des K.O, hein ?

Réalisant soudain qu'il ne connaissait presque pas les personnes à qui il parlait, Le garde-forestier se fendit d'un sourire gêné (ben oui, c'est pas mon père pour rien, hein !) et reporta son attention sur la petite infirmière qui rougissait encore plus et qui articulait :

- Bonjour, je suis Yuki Natsuka, ravie de faire votre connaissance. Et je suis… En couple avec Abel.

Regardant simultanément la petite et son gosse, qui tous deux affichaient une couleur proche de la brique, le grand blond sourit et éclata d'un grand rire tonitruant, ébouriffant son fils pendant que la jeune fille vantait ses qualités.

- Eh bien on dirait que tu est devenu un homme pendant que j'avais le dos tourné ! Une infirmière, hein ? Petit cachottier ! Enchanté aussi de faire ta connaissance, petite !

« Abel, je suis encore déguisée… »

Revenons au point de vue de notre Rocket, qui était à la fois content et horriblement mal à l'aise. Son regard passait de la jeune fille toute rouge et...Purée elle est trop MIGNOOOOOOOOOOOONNE...hum, à son père qui était maintenant mort de rire.

- Euh...en fait, Yukichi n'est pas infirmière, c'est une éleveuse Pokémon mais qui...pour des raisons complexes et variées euh... a été obligé de s'habiller comme ça...

Le rire tonitruant de son père le ramena soudain à la réalité. Un instant interloqué, il sourit puis rit lui aussi. Il se rendait seulement compte maintenant à quel point sa terre natale lui avait manqué.
Et là...Une silhouette émergea lentement de la forêt, avec un Piafabec sur l'épaule.
Dès que les deux Kujaku la virent, ils arrêtèrent purement et simplement de rire. Ils commencèrent même à trembler, alors qu'une très belle femme sortait lentement de la forêt, un air infini douceur sur son visage. Sayanel tomba à genoux, tandis qu'Abel commença à transpirer abondamment. Dès que la
femme vit le coordinateur, elle accélérera son mouvement alors qu'un grand sourire se dessinait sur son visage.

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- Abel ! Comme je suis contente...

Abel recula imperceptiblement...

- Moi je...

Le jeune homme tenta désespérément de s'enfuir mais elle l'avait déjà rattrapé :

- M'INQUIETAIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIS !

Elle bondit et lui décocha un énorme coup de pied dans le dos, le faisant valdinguer tandis que le père applaudissait, en décochant un regard amoureux à la furie qui venait d'arriver et qui était en train de tabasser le jeune Rocket.

- Maman...Aie...Arrête...

- ESPECE DE FILS INDIGNE ! Donner des coup de fil, ça te dit quelque chose ? On a pas eu de nouvelles de toi depuis que l'on a appris que tu participais à ce stupide tournoi !

- Mais c'est que...

- Discute pas Abel, elle a toujours raison, tu le sais bien.

Abel regarda d'un air catastrophé son père, alors que sa mère le soulevait et le balançait au dessus de la tête de Meister, sans même qu'il puisse réagir.

- Mais...c'est quoi ces blessures...Pourquoi tu as des bandages et des pansements..?

Le regard de Isaya Kujaku passa successivement de son fils, à Meister car elle venait de se rendre compte qu'il avait lui aussi le même genre de pansements...

- Vous...

Alors que sa mère se redressait, Abel articula silencieusement les mots "Fuis" à Meister, qui ne devait pas avoir conscience du danger tandis que Sayanel s'était approché de Yukichi .

- Alors ma petite, tu peux m'expliquer pourquoi tu est habillée en infirmière ?

- COMMENT AVEZ-VOUS OSE FRAPPER CE GOSSE SANS DÉFENSE ?

Alors qu'il se redressait tant bien que mal et que Isaya s'approchait avec un air pas très engageant de Meister, Abel eut le désagréable sentiment que la situation était en train de lui échapper.

Ah bah ouais, ils peuvent être stupides quand même ces bestioles… Mais il était curieux que ce pokémon n’arrive toujours pas à se remettre d’un Toxik à répétition? Usuellement en effet ça pouvait être mortel… pour un pokémon sauvage, jamais ranimé et tombant K.O à répétition. Mais là, ce petit gars ne parvenait pas à se remettre bien qu’il ait des éleveurs qui prennent soin de lui… Curieux, ça aurait pu lancer le Professeur Chen dans une longue série de nouvelles études, mais vu que Meister n’était pas ce jeune chnock, il ne pouvait donc pas le blairer, et ne se serait pas permis d’avoir un comportement qui lui ressemblait. Du coup, tout naturellement, il s’intéressa à l’éleveur qu’il allait interroger sur la durée du traitement et la date de la blessure, quand il eut le malheur d’entendre quelque chose.

« Eh bien on dirait que tu est devenu un homme pendant que j'avais le dos tourné ! Une infirmière, hein ? Petit cachottier ! Enchanté aussi de faire ta connaissance, petite ! »

… Ah non, je t’arrête tout de suite, c’est pas devenu un homme ton fils, il passe encore son temps à chialer qu’il est pas digne de sa copine, on dirait une mauvaise série romantique pour ménagères de cinquante ans passés ( ou plus )… Et en plus techniquement c’était toujours pas ça, mais le personnage au long pif n’en sait rien et il s’en fout. Nephtys, elle, trouvait la situation très comique puisqu’elle aussi était déguisée en infirmière mais cela ne la dérangeait pas le moins du monde, en même temps elle, elle s’amuse pas à prendre la panoplie totale. Toutefois, ils étaient mignon à tenter de se justifier, pourvu que Rayleigh ne trouve pas le moment bon pour débarquer, la situation deviendrait beaucoup plus gênante. Imaginez vous seulement quelques instants un pirate qui débarque et se met à draguer Mme Kujaku mère et Mme Kujaku belle-fille ainsi que Mlle Valkyrie. Oui, ça ferait très mal, et même si elle ne se souvenait pas du phénomène, les quelques anecdotes racontées auraient promis…

Quand un ovni débarqua. Une beauté aux airs d’éternelle adolescente, accompagnée d’un Piafabec sur l’épaule, sortit des profondeurs de la forêt pour venir vers eux, son doux visage éclairé d’une surprise bienveillante… Progressivement changeante. Nephtys, adepte du câlin qui va dégénérer par un coup et un autre câlin après parce que monsieur est décidément trop bête, détecta avant le moment voulu le coup de pied monumental qui envoya Abel valser dans les airs. La force aussi c’était pas mal… L’observation de ce dernier se passait très bien, pendant que Nephtys, s’inquiétant un petit peu pour les blessures d’Abel, échangeait une petite discussion dirigée d’un seul côté avec son barman, puisque celui-ci, préoccupé par le fait que Sayanel l’ignorait totalement, s’intéressait de nouveau à son énigme de l’heure, soit la maladie de l’Ursaring qui aurait guéri avec un simple antidote ou une baie… Et donc était dans l’impossibilité totale de l’écouter. Donc, ces mots ne lui parvinrent pas:

« Cela ne te rappelle rien…? »

« Hmm, nouais… »

« … Mon cœur, tu m’écoutes? »

« Comment t’as fait ça gros? »

« … Meiyou’chan? Tu préfères la tenue d’infirmière ou ma garde robe normale? »

« Oui. »

Ok, donc elle parlait dans le vent. Ce fut l’instant rêvé pour la femme extra-terrestre de venir hurler sur son mari. Oui, mais non, elle s’attaquait à un couple à peu près aussi barge que le sien, je vous rappelle au passage que le père est en train d’approuver qu’elle tape leur fils en lui reprochant de pas les appeler tout le temps. Eh, la mère castratrice tu te la fermes, réponse automatique de Meister si elle venait pas de lui sortir qu’elle osait frapper un gosse sans défense. Il m’a pété le nez ton mioche, tu vas voir la vieille, si je me met à râler, tu vas pas être déçue du voyage…

« Primo, l’saule pleureur ambulant, la seule femme qui a le droit de me hurler dessus comme ça c’est ma douce, Secundo, c’est pas son genre, donc tu tapes ton gosse et tu m’laisse bosser, oui?! »

Ouais. Réaction en chaîne. Nephtys, exaspérée par les manières dont : 1 - Meister ne l’écoutait pas; 2 - Meister venait de mal parler à une femme; 3 et la pire de toutes - cette gourde osait critiquer son homme à elle qui restait quand même son homme. Donc, la douce et tendre Nephtys, qui ordonna à Meister d’aller vérifier l’état d’Abel, se redressa et s’avança à grands pas pour s’arrêter face à Isaya, que de Saya, on croirait presque que ce nom entoure la vie de Train, heu pardon, d’Abel, et planta ses iris azuréens droit sur la femme, qui devait avoir le même âge qu’elle d’ailleurs, dans un ordre silencieux mais autoritaire lui imposant de se tenir à distance.

« Il suffit! » !

Son ordre claqua sèchement, en même temps que le bruit des pattes de Luxray au sol, qu’elle venait d’appeler. Meister était en train de baver de voir ces deux belles femmes, et surtout la sienne parce qu’admirer la mère de son padawan c’est pas terrible vous dirait Obiwan Kenobi, mais toutefois ses sens s’éveillèrent et il se tint prêt à ordonner Luxray de pousser Nephtys et l’emmener plus loin si besoin était.

« Celle qui est en train de frapper le jeune homme et contre qui il est sans défense à cause de sa bonne éducation, c‘est vous! » Oui, c‘est un compliment déguisé. Faut suivre. « Ensuite, répondez moi sincèrement, êtes vous idiote? Ils se sont peut-être battus, mais mon Meiyou vient d’offrir le voyage à votre fils et son amie chez vous, et vous nous récompensez en nous hurlant dessus? C’est plus stupide encore que de s’être battus pour leur part. »

« Allons, il ne faut pas se battre! Croyez plutôt en le pouvoir de l’amitié! »

Ouais, j’savais pas quoi faire. Donc, j’ai décidé que Yusei sortirait de son hélicoptère pour courir jusqu’ici et nous sortir son friendship speech à deux pokédollars, ce à quoi Meister lui répliqua instantanément:

« Ah ouais, j’viens de rencontrer les deux, là, le pokémon et l’infiltrée des hôpitaux, c’est sûr qu’en l’espace d’une journée on est les meilleurs amis du monde. Surtout quand ils savent pas pourquoi la dernière discussion avec leur fils s’est exprimée avec des pêches. Viva la revolucion! Oh ouais, en parlant de pêche, y a pas un éleveur sérieux ici qui aurait des baies Pecha et Kebia en quantité? Nan parce que vos histoires j’en ai un peu rien à cirer. »

Le grand homme blond la prenait… Pour une infirmière. Bon, en même temps, on ne pouvait pas tellement lui en vouloir étant donné que tout chez Yukichi le laissait sous-entendre. Ouais, c’était pas qu’un sous-entendu, en fait. Heureusement, Abel rectifia cette idée en assurant que l’adolescente était une éleveuse (presque) saine d’esprit. Le père et le fils rirent alors de bon cœur, jusqu’à ce qu’une jeune femme apparaisse à l’orée de la forêt. Les deux mâles étaient visiblement surpris par cette déesse de la beauté car ils avaient une réaction assez étrange…

L’inconnue s’approcha du coordinateur, l’air serein et le sourire aux lèvres, lorsqu’elle lui donna un coup de pied réglé sur puissance maximum qui fit tanguer son fils. S’en suivit plusieurs coups qui atterrissaient à coup sûr sur le jeune homme sans défense, mais la mère remarqua bien vite les bandages que portait sa victime. Elle s’approcha de Meister et commença à l’engueuler, tandis que son époux fit la conversation à Yuki.

- Alors ma petite, tu peux m'expliquer pourquoi tu es habillée en infirmière ?

- Heu, je devais retrouver Abel dans un hôpital sans me faire remarquer. Mais en rentrant chez moi, avant, je n’ai plus pensé à me changer.

S’il souhaitait des détails quant au pourquoi son fils avait été hospitalisé, il avait avantage à demander directement au premier concerné dans cette histoire. Derrière eux, une discussion plus animée laisser présager une certaine mésentente entre les deux femmes.

- Celle qui est en train de frapper le jeune homme et contre qui il est sans défense à cause de sa bonne éducation, c‘est vous! Ensuite, répondez moi sincèrement, êtes vous idiote? Ils se sont peut-être battus, mais mon Meiyou vient d’offrir le voyage à votre fils et son amie chez vous, et vous nous récompensez en nous hurlant dessus? C’est plus stupide encore que de s’être battus pour leur part.

Mais voilà que l’autre Peace and Love de l’hélicoptère se ramenait avec ses histoires sur l’amitié et patati et patata… Avec le “patati et patata“ en moins étant donné que Meister ne lui laissa pas le temps de répliquer quoi que ce soit.

- Ah ouais, j’viens de rencontrer les deux, là, le pokémon et l’infiltrée des hôpitaux, c’est sûr qu’en l’espace d’une journée on est les meilleurs amis du monde. Surtout quand ils savent pas pourquoi la dernière discussion avec leur fils s’est exprimée avec des pêches. Viva la revolucion! Oh ouais, en parlant de pêche, y a pas un éleveur sérieux ici qui aurait des baies Pecha et Kebia en quantité? Nan parce que vos histoires j’en ai un peu rien à cirer.

Yukichi chercha un instant dans ses poches avant de se rappeler que les baies… étaient toujours à l’hôpital. Elle afficha un petit air désespéré avant de se reprendre et demander la coopération de Taira d’un hochement de tête. Elle la prit dans les bras et courut dans la forêt avec pour simple explication un « Je reviens ». Tout en s’enfonçant parmi cette végétation, l’adolescente tâchait de savoir par où elle était passée pour ensuite retrouver son chemin. Elle espérait également ne rencontrer aucun être vivant, que ce soit un humain ou un pokémon.

Vous vous demandez peut-être, « mais pourquoi a-t-elle emmené le petit ours dans sa folie soudaine ? » Ou peut-être pas. Mais généreuse comme je suis, je vais quand même vous l’expliquer (là vous imaginez que je vous tapote la tête). La raison est très simple : Taira est une Teddiursa ! Non, vous voyez toujours pas ? Ben les baies, c’est son truc, quoi. « Ouais mais Yukichi est censée les connaître aussi, non ? » Oui oui, mais elle préférait ne pas prendre le risque de se tromper. Après ce petit intermède lucratif et inutile, reprenons où on en était resté.

Il y avait donc nos deux héroïnes en pleine action (de recherche) qui ne perdaient pas une minute pour (essayer de) trouver les baies aux vertus guérissantes tant convoitées. Seulement voilà. Quand on se concentre pour chercher quelque chose de plus ou moins petit, on ne prend plus vraiment la peine de regarder par où l’on passe. Et comme la journée avait bien avancé depuis les évènements de l’hôpital, il valait peut-être mieux rejoindre les autres. Elles ne perdirent donc plus une minute et scrutèrent à présent les alentours pour tenter de voir un arbre qui leur semblait familier ou un caillou aux airs de déjà-vu.

- Heu, je devais retrouver Abel dans un hôpital sans me faire remarquer. Mais en rentrant chez moi, avant, je n’ai plus pensé à me changer.

Sayanel Kujaku, un instant étonné, éclata de nouveau de son rire franc. C'était carrément le genre de plan foireux qui pouvait arriver à son gosse ! Il avait d'abord une malchance monstre (contrôlée par un écrivain sadique), et il se débrouillait ensuite pour empirer la situation dans laquelle il se trouvait. Toujours le sourire aux lèvres, le forestier examina celle qui était maintenant la copine de son garçon. Ce qu'il vit lui plu. Vu comment elle avait réagi pour réussir à s'introduire dans l'hôpital elle devait l'aimer sincèrement, et le modus operandi lui laissait penser qu'elle devait sur le même mode de pensée bizarre qu'Abel. Et ça, c'était vraiment pas commun.

D'ailleurs le jeune homme était en train de se redresser difficilement, tout en observant sa mère qui faisait craquer ses jointures.

- Celle qui est en train de frapper le jeune homme et contre qui il est sans défense à cause de sa bonne éducation, c‘est vous! Ensuite, répondez moi sincèrement, êtes vous idiote? Ils se sont peut-être battus, mais mon Meiyou vient d’offrir le voyage à votre fils et son amie chez vous, et vous nous récompensez en nous hurlant dessus? C’est plus stupide encore que de s’être battus pour leur part.

Isaya Kujaku toisa la femme qui lui tenait tête avec un regard mauvais. Ce type blessait son enfant et elle était supposée ne rien faire ? Eh bien si tu penses ça ma vieille tu te fourre le doigt dans l'œil jusqu'à le faire ressortir par l'oreille opposée. Il semblerait que le type n'avait pas l'intention de s'excuser pour ce qu'il avait fait...Abel devait en avoir peur, vu le regard horrifié qu'il avait. T'inquiète pas, je vais m'en occuper !

Son mari la regarda et se dit qu'il était grand temps d'intervenir. Il se rapprocha de sa dulcinée et la pris dans ses bras tandis que Meister articulait un :

- Ah ouais, j’viens de rencontrer les deux, là, le pokémon et l’infiltrée des hôpitaux, c’est sûr qu’en l’espace d’une journée on est les meilleurs amis du monde. Surtout quand ils savent pas pourquoi la dernière discussion avec leur fils s’est exprimée avec des pêches. Viva la revolucion! Oh ouais, en parlant de pêche, y a pas un éleveur sérieux ici qui aurait des baies Pecha et Kebia en quantité? Nan parce que vos histoires j’en ai un peu rien à cirer.

Alors qu'il serrait toujours Isaya, Sayanel répondit :

- Merci de vous être occupé d'Abel. Il a pas l'air comme ça, mai il peut-être très idiot parfois. Et merci aussi de nous l'avoir amené, cela nous fait très plaisir. Mais...vous savez, cela fait un bout de temps que j'occupe ce poste, et je connais très bien l'action des Baies et leur effet sur le poison. Le problème est que cet Ursaring a un système immunitaire très développé, qui lutte en permanence contre le poison, mais qui empêche aussi les médicaments "classiques" comme les Antidotes où certaines Baies d'agir. D'où l'intérêt d'un traitement qui dure aussi longtemps. Mais il devrait être bientôt guéri.

Sauf que cette tirade semblait arriver trop tard, puisque Yukichi s'était déjà engagée dans la forêt pour aller chercher des Baies. Isaya, s'en apercevant (un peu tardivement) hurla :

- Abeeeeeeel ! Ton amoureuse est entré dans la forêt ! Tu sais ce que ça veut dire ?

- Oh merde...

Marchant d'un pas vif, Abel couru à la poursuite de Yukichi dans le Bois aux Chênes. Pendant ce temps, Sayanel se mit face à sa femme et lui déposa doucement un baiser sur le front. Les joues de l'ornithologue rosirent et la tension baissa de plusieurs crans.

- Là...ça va aller...Abel est en bonne santé, c'est tout ce qui compte.

- Oh je...Oh, désolée, je suis confuse ! E-Excusez-moi de vous avoir accueillis de manière si... cavalière. C'est que je...en fait...vous voyez...je m'inquiétait beaucoup pour notre enfant.

Rien dans son attitude ne laissait penser qu'il y a quelques minutes elle était sur le point d'étriper la femme aux cheveux blancs qui lui faisait face. Elle s'exprimait maintenant d'une voix hésitante, s'arrêtait toutes les trois secondes et avait les joues d'un rouge soutenu.
Honteuse, elle serra son mari dans ses bras, qui lui rendit son étreinte.

- Hum euh...Abel et cette jeune fille devraient en avoir pour un petit moment alors...euh...voulez-vous visiter notre maison et prendre un petit quelque chose à boire ?

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Un peu plus loin dans la forêt, Abel pestait, tout en se baissant pour éviter une branche où l'on distinguait un Chenipotte. Il huma l'air. Cette forêt avait une odeur bien particulière...Le jeune homme s'était toujours plu à croire que c'était grâce à l'influence de Celebi que la forêt était en une telle santé...Seul problème, le Bois aux Chênes se portait si bien que des arbres poussaient partout et cela rendait l'orientation pour une personne qui n'y était pas habituée difficile, voir quasiment impossible. Alors qu'il n'était qu'un enfant, il s'y était perdu de nombreuses fois, et c'était pendant un de ces moments qu'il avait assisté à la cérémonie de Célébi... Enfin, maintenant il connaissait la forêt presque par cœur, et c'était tout ce qui comptait.

Il déboucha d'un sentier tracé par le passage des Parasect et s'immobilisa, avant de sourire. Ce sanctuaire...C'était celui de Célébi. Son père l'entretenait avec beaucoup de soin et plus d'une fois il lui avait donné un coup de main ! D'ailleurs...Abel regarda sa montre. Oui, à cet heure là il devait être ici.

Le jeune homme s'agenouilla et toqua trois fois contre le Bois de l'autel. Aussitôt, un petit grattement se fit entendre tandis qu'une petite silhouette jaune apparaissait au sommet de l'hôtel.

- Pichu !

Le petit Pichu poussa un petit gloussement de joie en reconnaissant le dresseur et bondit pour atterrir sur son épaule. Teddiursa sortit la tête du Pull d'Abel avec une mimique intriguée, mais retourna vite au chaud. C'était juste un Pokémon...

- Chuuuuuu! Pi! Chu chu chu ! Pichu !

Le Pokémon électrique se frotta la joue contre celle d'Abel qui éclata de rire.

- Allez, moi aussi je suis content de te voir ! Tu vas bien apparemment !

Le Pichu poussa un petit cri de joie et envoya une petite décharge électrique qui chatouilla le dresseur . C'était un de leurs petits jeux.

- Dis, une jeune fille qui compte beaucoup pour moi s'est sûrement perdue dan la forêt, tu pourrais m'aider à la retrouver ?

Le Pokémon Jaune ne bougea plus pendant quelques secondes. On pouvait seulement voir sa truffe qui remuait. Quelques secondes plus tard, il poussa un petit cri et bondit de l'épaule d'Abel pour qu'il le suive.

Et bien, en voilà deux au moins qui réfléchissaient parfois… Ou, à moitié, comme d‘habitude, comme le constata le barman favori de ces dames (ou pas). Puisque, l‘éleveuse et petite amie d‘Abel, entendant la remarque de Meister qui ne prenait pas l‘éleveur père d‘Abel pour un incompétent, à la différence de ce que cet homme semblait croire, venait de se précipiter dans la forêt. Problème: la gamine connaissait pas le coin, et le père semblait vraiment croire que le barman n‘avait pas pris en compte son ancienneté… Seulement, y avait des remèdes de chien qui prit régulièrement lui aurait évité ça, et en l‘occurrence, une combinaison.

« Merci de vous être occupé d'Abel. Il a pas l'air comme ça, mai il peut-être très idiot parfois. Et merci aussi de nous l'avoir amené, cela nous fait très plaisir. »

Ouais, je plussoie, il peut vraiment être stupide, marmonna Meister à voix basse, se prenant un regard noir de la part de sa femme qui avait pris sa défense… Vraiment, pas possible ce type, capable du meilleur comme du pire. Sur ce, le père d’Abel prouva qu’il avait pas de cerveau.

« Mais...vous savez, cela fait un bout de temps que j'occupe ce poste, et je connais très bien l'action des Baies et leur effet sur le poison. Le problème est que cet Ursaring a un système immunitaire très développé, qui lutte en permanence contre le poison, mais qui empêche aussi les médicaments "classiques" comme les Antidotes où certaines Baies d'agir. D'où l'intérêt d'un traitement qui dure aussi longtemps. Mais il devrait être bientôt guéri. »

Meister allait ajouter quelque chose quand il fut témoin, avec Nephtys, d’une scène de tendresse entre les parents d’Abel… Et que la même idée traversa leurs esprits. Oui, à environ quarante années, l’horloge biologique elle tourne vraiment… Alors, en effet, avec un coma total de dix ans, la demoiselle avait eu son processus légèrement ralenti, cherchez pas, on va dire que c’est possible… Mais, pourquoi pas, là? Après tout Garth… Hé hé hé, si vous avez compris ce qui vient de leur passer dans la tête, chapeau.

De toute façon, les deux tourtereaux venaient de se barrer, et il ressortait maintenant à Meister de rester tranquille le temps qu’ils reviennent, vu la manière dont les parents d’Abel venaient de proposer qu’ils visitent leur maison… Pourquoi pas? Ils avaient l’air sympathique… Pas étonnant que ce gosse ait bien tourné, l’inverse ne lui aurait pas été pardonné. Nephtys songea en écoutant les excuses de Mme Isaya qu’il avait eu bien de la chance d’avoir des parents aussi attentionnés, pas atteints d’une quelconque folie, ni trempés dans le milieu de la criminalité, et qui de surcroît n’avaient pas vécu cette chose tellement horrible qui les forçait à décider pour leur enfant, n’avaient pas non plus fait d’enfants partout… incroyable mais vrai, les parents d’Abel malgré l’apparente attitude folledingue qu’ils avaient, étaient tout à fait normaux.

Dans le fond, peut-être que la plus pure des simplicités est la meilleure des choses… heureux les simples d’esprit, c’est tellement vrai. Nephtys s’avança près de lui, prenant la main du barman entre les siennes, souriant aux deux adultes.

« Ce serait avec un grand plaisir! Et mon mari » (Gros frisson de la part de Meister qui, pour une raison totalement absurde, fit un sourire jusqu’aux oreilles, et le connaissant ça fiche les jetons) « Sera ravi de nous préparer lui-même quelque chose, vous savez qu’il est aussi barman à ses heures perdues? Cela sera un dédommagement pour la bataille qu’ils ont eu avec votre fils, dont j’ignore encore la raison… »

Oui, coup de poignard amoureux, parfait. Meister daigna juste soulever une objection mais, maté comme un toutou par sa femme, il ne put émettre que la première partie de son objection avant de suivre sa femme en direction des deux éleveurs.

« Ouais, concernant les baies, c’est qu’effectuer un mélange de ces deux baies en quantité, et ce régulièrement, procure le même effet que la piqure que vous lui faites, normalement un seul mixe des deux en une dose suffirait pour un empoisonnement grave, un gros mélange de manière répétée resterait une méthode plus agréable pour votre Ursaring… Et ça vous éviterait de vous - » Regard noir de Nephtys, l’homme venait de demander à Abel de ne pas le répéter à sa mère, mais… Meister étant ce qu’il était, il lâcha tout simplement un gros : « De devoir le mettre K.O pour le soigner, j’suis pas sûr que ça lui fasse plus de bien qu’un remède normal… Tout le monde préfère les cocktails, j’vois pas pourquoi les bestiaux auraient pas le droit eux aussi. C’est tout un art - »

« Tu n’as pas bientôt fini de te vanter, oui? » questionna Nephtys amusée en le tirant vers eux. « Nous vous suivons, c’est gentil à vous de nous inviter! »

- Non, je suis sûre qu’on est déjà passées par là. Cet arbre te rappelle quelque chose ? Je crois qu’on est perdues…

Yukichi s’accroupit au pied d’un arbre et cacha la tête entre ses bras. À côté d’elle, Taira lui avait posé une patte sur le dos et guettait les environs. Arrivées à ce stade, il ne leur restait plus que la patience et l’espoir d’être retrouvées. Ni l’une ni l’autre ne savait si elles s’étaient éloignées de la clairière ou au contraire, si elles s’en étaient rapprochées. En attendant, aucun bruit de voix ne parvenait jusqu’à leurs oreilles.

…

Un tel silence. Un tel calme. Ça aurait pu faire paniquer les plus paranos, ceux qui pensaient qu’ils étaient perdus pour toujours et qu’ils allaient mourir de faim, de froid, dévorés par des énormes créatures ou bien tout simplement de peur. Mais ce n’était pas le cas de la jeune fille. Elle savait que le héros de son coeur viendrait la chercher. Elle était persuadée qu’en ce moment même, il était sur ses traces. Comment pouvait-elle être aussi sûre ? Simple, ce ne serait pas la première fois qu’il viendrait à sa rescousse. Souvenez-vous, cette réceptionniste un peu trop arrogante qui avait critiqué l’éleveuse, lorsqu’ils avaient passés la nuit à l’hôtel [je tiens à préciser que le double sens de cette phrase n’est pas voulu ><]. L’adolescent s’était montré d’une délicatesse sans fin envers celle qui l’aimait et ce, même si sa réaction face à la réceptionniste n’était pas aussi charmante que son geste.

Quoi qu’il en était, la jeune fille et son pokémon n’allaient pas finir leurs jours dans cette forêt, à leur âge, et encore moins à cause de la faim. En effet, Taira avait tiré le haut de la robe d’infirmière de son amie pour attirer son attention et pointa de la patte un amas de végétaux où elle pouvait peut-être récolter quelques baies. Yuki releva les yeux pour voir ce que désirait la petite oursonne, hocha la tête en comprenant qu’elle avait faim et ajouta un « ne t’éloigne pas trop » pour la garder dans son champ de vision.

Elle ne quitta pas son amie brune des yeux le temps qu’elle cueille les diverses baies qu’elle trouvait, jusqu’à ce qu’elle rejoigne l’humaine. Après quoi, elle pouvait recacher sa tête entre ses bras tandis que Taira préparait tranquillement du miel. Elle espérait l’avoir fini avant que les autres ne les retrouvent pour pouvoir le leur faire goûter afin qu’ils reprennent des forces avant le chemin retour.

Au bout d’un moment, l’éleveuse releva la tête pour regarder dans le vague. La température de l’air était somme toute assez agréable, quoi que tout de même fraîche étant donné l’épais feuillage qui ne laissait passer aucun rayon solaire (et sa tenue plutôt légère). L’odeur des arbres ne pouvait leur être qu’agréable, surtout lorsqu’on ne la rencontrait pas souvent. L’atmosphère qui régnait dans cette forêt n’avait rien d’effrayant malgré les quelques insectes qui s’approchaient pour voir qui étaient les deux intruses. Tous ces éléments réunis prêtaient à la réflexion. Et puis bon, il y avait aussi le fait qu’elles devaient attendre patiemment les secours et qu’il n’y avait rien d’autre à faire.

- Taira, tu as déjà imaginé ta vie autrement ? Si par hasard tu avais rencontré ma sœur avant moi ou si j’étais… différente. Tu ne t’es jamais posée la question “qu’est-ce que je ferais si je pouvais recommencer ma vie“ ? Elle regarda la boule de poils à ses côtés qui continuait sa préparation tout en écoutant. La rêveuse sourit puis se remit dans la même posture qu’avant. Si j’en avais l’occasion… Je crois que je ne changerais rien. Parce que je pense que l’on choisit son bonheur. Imagine, si ma famille n’était pas comme je l’avais connue. S’ils étaient tous trois des êtres aimants, jamais je ne serais partie. Probablement que je n’aurais pas aidé Bekko, non plus. Et rencontrer Tolbiac, encore moins… Toi non plus, je ne t’aurais pas connue. Tu ne rappelles quand maman nous a présentées ? J’étais très contente, même si je ne te le montrais pas. Si j’étais restée à la maison, je ne serais probablement jamais devenue éleveuse et je n’aurais peut-être pas voulu parcourir le monde. Je ne serais jamais allée sur cette fameuse plage, non plus…

Elle esquissa un nouveau sourire et posa le menton sur ses avant-bras. Yukichi repensait à cette soirée inoubliable où elle allait tomber amoureuse par la première fois. Elle finit par pousser un long, mais faible soupire de bonheur. À présent, il était devenu inconcevable pour elle de vivre loin d’Abel. Il avait quelque chose… De bien particulier, une présence rassurante.

- Toi tu n’aurais pas rencontré le Teddiursa et Bekko n’aurait pas essayé de draguer Reptincel. Finalement, je pense que la vie nous a apporté plus de bon que de mal. Il est vrai aussi que peut-être Tolbiac ne serait pas mort dans ces circonstances, mais si je n’étais pas partie de chez moi, je ne l’aurais même pas connu. La jeune fille laissa rouler son crâne jusqu’à ce que sa joue se dépose sur le bras et ferma les paupières. Je crois que nous n’avons pas choisi la vie la plus facile, mais c’est la plus agréable à mes yeux.

Comme elle se doutait bien que l’humaine en avait terminé avec sa réflexion, Taira grimpa sur son dos pour avoir un meilleur panorama. Son miel était fini et elle commençait à le goûter lorsqu’un bruissement se fit entendre. Comme ce devait être le vent, Yukichi ne prit pas la peine de relever la tête.

« Ce serait avec un grand plaisir! Et mon mari »

Sayanel sourit en remarquant l'effet que semblait avoir le mort mari sur le métabolisme de Meister. Il devait être vraiment dingue d'elle...Ça en devenait presque flippant...Isaya, toute rouge, les trouvait tout simplement trop mignon.

« Sera ravi de nous préparer lui-même quelque chose, vous savez qu’il est aussi barman à ses heures perdues? Cela sera un dédommagement pour la bataille qu’ils ont eu avec votre fils, dont j’ignore encore la raison… »

Une silence plana. Isaya, un peu paumée, se tourna vers son mari qui la couvrait de son regard amoureux.

- Abel...s'est battu ?

Dans son ton on pouvait comprendre un sous-entendu du genre « C'est possible ça ? ». Ben...c'est vrai que quand il était petit, le jeune homme était tellement timide qu'il se faisait toujours repérer par les racketteurs, et c'était lui qui rentrait chez ses parents avec un gros œil au beurre en leur jurant qu'il était tombé, tous ça par peur. Alors imaginer qu'il s'était battu...Sayanel, lui, imaginait Abel et Meister, tous les deux avec un regard de psychopathes, en train de se bourrer de gnons sur un ring avec des gants de boxe. Autrement dit, il était mort de rire. Il se demande une brève seconde qui avait gagné. Probablement Meister...Abel n'avait carrément pas la carrure pour espérer mettre au tapis un type comme celui-là. D'ailleurs il devait être amusant à affronter...

- Faudrait que tu suive un peu p'tite princesse ! Il l'a déjà dit tout à l'heure ! Donc vous êtes aussi barman en plus de professeur Pokémon ? Drôle de mélange...Ben si vous voulez nous préparer quelques petits truc je dis pourquoi pas ! Ma puce il nous reste de l'alcool ?

- Du rhum de ta dernière soirée Poker et quelques centaines de bouteilles de vin de Baies que tu as fait toi même il me semble.

Ce fut le moment que choisit Meister pour intervenir. Pressentant le danger, Sayanel placa ses mains sur les oreilles de sa femme en milieu de phrase. Isaya, maintenant complètement paumée, ne comprit plus rien. Malgré le danger de mort auquel il venait d'échapper, il trouvait le type au long nez, Meister d'après ses souvenirs, assez amusant. Il avait visiblement une grande gueule comme c'était pas permis, chose que le forestier appréciait tout particulièrement, s'y connaissait en Pokémon, et semblait héberger une quantité d'amour phénoménale en lui. En fait, il ressemblait un peu à Sayanel !

Isaya s'avança un peu :

- Euh bon...suivez-moi je vous prie...

Les deux couples s'engagèrent dans la forêt, Isaya et Sayanel faisant attention à avancer lentement pour ne pas semer Meister et Nephtys. Dans cet forêt, cela signifiait la perte. Si une personne ne connaissant pas les lieux s'égarait où ne suivait pas les sentiers, au mieux elle ressortai par hasard trois jours plus tard. Au pire, Isaya et Sayanel les retrouvait quelques mois plus tard, dans un état indescriptible. C'était déjà arrivé. Un homme avait passé six mois dans la forêt avant qu'Isaya ne le retrouve. Il en était réduit à se prendre pour un Pomdepik.
En fait, les seules personnes capables de se repérer ici étaient les résidents, à savoir les Pokemon de la zone, ainsi que la famille Kujaku.. Ah non, il y avait aussi le professeur Chen, il connaissait bien les Kujaku et quand il était gosse il s'était perdu jusqu'à ce que Celebi le transporte dans une autre époque avant de réintégrer la sienne.
Du coup, le vieux prof était maintenant calé dans ce domaine !

Après un petit quart d'heure, ils arrivèrent en vue de la maison des Kujaku. Il s'agissait plutôt d'une cabane en fait. Une énorme cabane qui se confondait parfaitement avec le décor, histoire d'éviter de se faire rentrer dedans par un Pokémon sauvage un peu taré. Sayanel ouvrit la porte et invita Meister et Nephtys à rentrer.
L'intérieur était un peu rustique, mais disposait de tous le confort dont ils avaient besoin. Presque tout avait été fait à partir de produits de la forêt. Bois...Plume de Roucool...Toile de Mimigal...Tous cela avait permis de créer un espace agréable à vivre.
Sur une table un peu plus loin trônait fièrement un ordinateur portable dernier modèle, qui constituait presque l'unique luxe de la maison.
Le garde-forestier ouvrit une trappe, et annonça à Meister :

- La cave est par là, si vous voulez venir voir.

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-Chu Chu! Pichuuuuuuu !

-Attends moi quand même !

La petite souris électrique sautillait sur une branche basse, tandis qu'Abel sautais par dessus un buisson de ronces. Même si le jeune homme connaissait parfaitement la forêt, il n'était pas un Pokémon et ne pouvait pas se mouvoir de manière optimale dans un environnement qui n'était pas le sien. Pichu s'arrêtait donc à chaque centaine de mètre le temps que le Rocket réussisse à le rejoindre.
Au bout de quelques minutes, il en eut assez et finit par s'installer dans les cheveux du dresseur, afin de le guider vers l'endroit où il sentait la présence d'une personne qui n'était pas de la forêt. Il était quand même sacrément content d'avoir retrouvé Abel ! Alors que tous les dresseurs qu'il avait croisé était des gamins qui cherchaient à tous prix à le capturer, Abel avait été différent. Il l'avait aidé alors qu'il s'était coincé dans un buisson de ronces et n'avait jamais essayé de le capturer, pressentant sans doute que le Pichu préférait préserver sa liberté. Cela s'était passé il y a cinq ans. Et depuis le petit garçon était souvent aller jouer, accompagné de son Feuforêve, avec ce petit Pokémon Jaune si mignon !
Maintenant ils étaient excellents amis, mais quand Abel était parti en voyage, il avait demandé à Pichu s'il voulait l'accompagner, mais ce dernier avait refusé, ne voulant pas abandonner sa vie sauvage. Et depuis il se demandait si il avait fait le bon choix. Il se doutait qu'Abel pouvait être un bon maître, il n'y avait qu'à voir la mine réjouie qu'avait le Pokémon Spectre qui le connaissait depuis sa naissance. Et maintenant Abel avait capturé d'autres Pokémon...Ce Teddiursa par exemple. Lui aussi semblait bien traité...

Mais déjà Pichu sentait qu'ils arrivaient, et ce qu'il vit le surprit. Une jeune humaine, accroupie près d'un arbre, avec un autre Teddiursa qui préparait du miel à côté. Malgré le fait qu'elle sot perdue, elle semblait étrangement calme. Elle parlait d'une voix douce à son Pokémon, mais ce qui surpris le plus Pichu, ce fut le changement d'attitude d'Abel. Dès qu'il aperçu la jeune fille, il n'avait plus bougé, et ses joues avaient changés de couleurs, optant pour un léger rosé. Il n'avait jamais vu le jeune homme comme ça. C'était son voyage qui l'avait changé à ce point ?

...non plus, je ne t’aurais pas connue. Tu ne rappelles quand maman nous a présentées ? J’étais très contente, même si je ne te le montrais pas. Si j’étais restée à la maison, je ne serais probablement jamais devenue éleveuse et je n’aurais peut-être pas voulu parcourir le monde. Je ne serais jamais allée sur cette fameuse plage, non plus…

Abel rougit. La plage...Il se doutait de ce dont elle voulait parler. C'était sur cette plage qu'ils s'étaient connus, et aimés. Cela c'était passé si vite...Leur première rencontre, par accident, leur première discussion, entre deux êtres aussi timide l'un que l'autre, et leur Pokémon qui apprenaient à se connaître en même temps... Puis la confusion de l'hôtel, l'éleveuse qui propose sans réfléchir et le coordinateur qui accepte sans même penser aux conséquences. La nuit, et leur premier baiser, par accident, mais qui avait été pour eux source de plaisir gêné. Ensuite ils avaient...recommencé, avant que Feuforêve tombe sous l'emprise de la jalousie. Le lendemain, leur première promenade...
Tant de souvenirs à deux...

- Toi tu n’aurais pas rencontré le Teddiursa et Bekko n’aurait pas essayé de draguer Reptincel. Finalement, je pense que la vie nous a apporté plus de bon que de mal. Il est vrai aussi que peut-être Tolbiac ne serait pas mort dans ces circonstances, mais si je n’étais pas partie de chez moi, je ne l’aurais même pas connu. Je crois que nous n’avons pas choisi la vie la plus facile, mais c’est la plus agréable à mes yeux.

Toujours aussi rouge, Abel ne bougea pas pendant une dizaine de secondes. Qu'elle était adorable... Finalement il prit son courage à deux mains et avança vers la jeune fille, qui avait la tête dans ses bras. Elle ne bougeait toujours pas, il s'accroupit à côté d'elle et la pris dans ses bras. Il aurait voulu rester comme ça pour toujours, avec un être qu'il aimait de tout son cœur, et qui l'aimait en retour. Mais il savait que ce n'était pas possible, ses parents devaient commencer à s'inquiéter. Il déposa un timide baiser sur la joue de Yukichi et se redressa, Pichu toujours sur la tête qui avait rougi aussi, sans savoir pourquoi.

Il pris la main de Yukichi et l'aida à se remettre debout, et lui annonça d'une voix douce :

- Allez, p'tite princesse, on va devoir y retourner, je pense qu'ils nous attendent...Et je te présente Pichu, c'est lui qui m'a permis de te trouver.

Le petit Pokémon jaune bondit sur l'épaule de Yukichi et se frottala joue contre celle de l'éleveuse. Abel l'appréciait donc elle devait être très gentille !

Cool! De l’alcool, et du vin fait maison - A cette pensée le barman se réjouit considérablement et suivit le duo avec Nephtys dans un état d’esprit semblable à celui d’un jeune chat content de voir ses proches… Ce qui se traduisait, grosso modo, par un frétillement tout léger des iris et un pas plus rapide.
Dommage qu’il ne puisse avoir accès à tout ce dont il avait envie… Seulement du rhum et des vins de baies, ça laissait beaucoup d’opportunités, certes, mais pas celles dont il avait envie. Remarquant que Nephtys à côté de lui était particulièrement attentive et avait noté la moue dite de « l’intérêt piqué au vif », il se mit donc à lui exposer tranquillement une règle d’or:

« On ne fait pas de cocktails sans avoir goûté l’original! Qui plus est un vin d’artisan, ce serait un sacrilège que de l’utiliser comme une vulgaire piquette, voyons! »

Eh oui. Il y a tout un art et des règles à respecter, surtout pour quelqu’un dont la famille est si experte en whiskey, il est tout à fait normal que, étant un réac casse-pied et résolument enquiquineur de première, monsieur ai jeté son dévolu sur les autres formes et ne relègue le breuvage écossais qu’au dernier plan, en picrate pour l’art plus savoureux et à sa portée qui est celui du barman. Je viens de faire une phrase superbement longue pour ne rien dire…

Nephtys l’écouta déblatérer à propos de l’histoire des bordeaux, alors qu’honnêtement elle en avait un peu rien à cirer, mais, écoutons le quand même, ce n’est que d’autant plus amusant quand l’autre fait remarquer à juste titre qu’il sait qu’elle s’en fiche, mais qu’il continue quand même, c’est du vécu… Pendant ce temps, elle continuait à s’amuser de ce que, décidément, ce monde était capable de choses bien étranges! Entre les parents d’Abel, des originaux sympathiques qui avaient l’air de les prendre en sympathie (elle ne comprenait toujours pas la réaction bizarre de l‘homme quand Meister avait mentionné sa bagarre avec l‘ours?), les remarques lancées toutefois - comme celle du poker, qui, elle en était sûre, n’était pas tombée dans l’oreille d’un sourd-, son homme à elle qui était peut-être le type le plus original du coin, leur maison en plein milieu d’une forêt de laquelle il fallait être adepte pour ne pas se perdre, et dire qu’ils n’habitaient pas loin de Doublonville, ils pourraient peut-être les revoir?

En tout cas, leur maison était charmante. L’opposé total de la villa qu’elle possédait entre Céladopole et Parmanie, tout dans le naturel et le charme des petites choses, mais plus dans le genre d’une pension qu’elle aurait adoré créer… Sauf que, pour une bonne pension il faut un grand terrain, et quand elle compensait par les frontières de la villa (qui de toute façon appartenait maintenant à la police), eux avaient la forêt toute entière. Chose qui n’était pas possible à Doublonville… Bon sang, il faudrait que Meister change de travail pour qu’elle puisse avoir une pension à elle, et c’était pas gagné. Mais, tant pis après tout? Sayanel proposa à l’homme au nez prononcé d’aller dans la cave, mais amusée elle le regarda décliner à moitié l’invitation…

« Hoy, amigo, j’y vais pas sans toi, t’es le maître des lieux et le maître du vin, ce serait un sacrilège que de m’en servir pour des cocktails, parfois faut juste se taire et apprécier. Donc après toi… »

… Pourquoi venait-il de se raidir ainsi? Fais pas bon pour le type qui pouvait pas blairer du tout le professeur Chen de voir sa GS Ball… Là… fièrement installée sur le bureau… Cette espèce de rhododendron aplati les connaissait, et les appréciait suffisamment on dirait! Rah, patate ambulante, restait à savoir si ce qu’il pensait était correct. De toute façon ça ne changerait rien à l’affaire…

« … C’était pas à cet emplafonné de Chen ça? Vous le connaissez? »

Nephtys entendit brièvement la question de Meister pendant que la trappe se fermait, et s’amusa de ce que décidément, l’espèce d’animosité absolument déraisonnée que Meister avait pour le professeur pokémon, n’était pas croyable…

Tendre contact. Douce chaleur.

En voyant Abel arriver, Taira descendit du dos de son amie et observait à présent la scène d’un peu plus loin. Visiblement, l’adolescent n’était pas venu seul car il portait sur son épaule une adorable petite créature jaune aux oreilles pointues. Toujours accroupie, la jeune fille sentit son corps être enlacé par des bras familiers et elle devina tout de suite de qui il s’agissait. Tendre contact, douce chaleur…

Lorsque l’étreinte fut terminée, Yuki releva la tête en souriant et son petit ami en profita pour lui embrasser la joue. Après quoi, elle se redressa avec l’aide du coordinateur qui lui présenta Pichu, certainement l’un de ses vieux amis de la forêt. L’éleveuse était ravie de faire sa connaissance et lui présenta également Taira, qu’elle aida à monter sur son autre épaule. Finalement, ils reprirent ensemble le chemin du retour d’un pas enjoué.

- Merci d’être venu, mon Prince…

Accompagnées de ces gentlemans, ces damoiselles n’eurent aucune peine à sortir saines et sauves de cette luxuriante forêt. Yukichi était ravie de connaître un peu plus cet endroit qui avait vu grandir Abel. Même s’il était vrai que ce lieu se trouvait un peu écarté de la société, il avait tout son charme. Oh, peut-être penserez-vous que ce n’était un vulgaire trou où même les humains avaient préféré ne pas s’y installer pour une raison ou pour une autre, laissant place aux arbres, aux végétaux plus menus et aux pokémons sauvages. Mais vous auriez tort d’y croire. Celle-ci dégageait quelque chose de plus mystérieux…

Cependant, revenons à notre petit groupe. Les voilà bientôt arrivés que l’éleveuse se rappela soudain la raison de sa perte dans l’étendu végétal : les baies. Ni Taira, ni elle n’en avaient trouvées, alors que c’était quand même leur objectif principal… Elle espérait que les parents du jeune homme ou, avec un peu de chance, Meister lui-même auraient quelque chose qui pouvait aider ce pauvre Ursaring. La vie de pokémons ne devait pas toujours être facile, par ici… Entre les jeunes dresseurs juste assez puissants pour blesser l’une de ces créatures sans pouvoir l’attraper, ceux qui venaient dans le seul but de s’entraîner ou encore, le plus terrible, les braconniers qui les capturaient pour ensuite les revendre – vivants ou morts, selon la qualité de la peau.

D’abord, les promeneurs avaient retrouvé la clairière où Yusei attendait patiemment dans son hélicoptère. Avec lui poireautaient Bekko et Hazumu qui ne savaient pas qui il fallait suivre. À défaut d’avoir une indication, ils avaient tenu compagnie au jeune homme. Les trois devaient avoir fait ami-ami étant donné qu’à présent, le pilote tentait de leur apprendre les règles du black-jack. C’était pas gagné, surtout qu’Hazumu, ne comprenant strictement rien au jeu, ne faisait qu’hocher la tête pour affirmer qu’il voulait encore une carte. Et le pire ? C’était qu’il gagnait quand même, au plus grand désespoir du Feurisson shiney.

Lorsqu’ils virent le couple arriver, les joueurs cessèrent leur partie pour les interpeller. Le pilote avertit ses camarades de jeu comme quoi leur maîtresse était arrivée, mais celle-ci le reprit rapidement en affirmant être plutôt une amie qu’une maîtresse, parce qu’une maîtresse avait des subalternes et une profonde conversation sur la différence entre une relation maîtresse-sujets et amie-amis aurait pu débuter si les parents d’Abel ne les attendaient pas. Vous n’avez pas tout suivi ? C’est normal.

Enfin bref, après quelques minutes de marche, les n’amoureux et les pokémons avaient retrouvé la petite maison qui se fondait parfaitement bien dans le paysage. Même si elle ne paraissait pas spécialement grande, il semblait y avoir tout le confort nécessaire pour cette modeste famille. En un mot, elle était écolo \o/ Ok, ok, je cesse… [Vous devrez pardonner mes éventuelles absences, hein, mais j’ai une excuse imparable !] M’enfin. La narratrice (donc moi) a pris la décision d’arrêter là son blabla inutile parce que Yuki n’est pas du genre à entrer comme ça dans une maison sans la permission de l’hôte. A vous les studios !

[HRP : ce post, sans ce hrp, fait 666 mots, muahahahah ! *sbaff*]

- Merci d’être venu, mon Prince…

Petit coup de rouge. Les petits surnoms volaient apparemment...Nom de ...Nom de...J'ai trop envie de la serrer dans mes bras, là tout de suite ! Non...je viens de lui faire un câlin et elle trouverait probablement cela bizarre... Reste calme Abel, reste calme ! Ne l'embrasse pas non plus ! Tu auras tout le temps pour faire ça (et autre cho*SBAF*) !Bon... n'est-tu pas déjà heureux de lui tenir la main ? Bien sûr que si...profite de ce contact, lui tenir la main ne sera jamais quelque chose d'anodin pour toi...

Bon, on va arrêter là ce monologue de pensée, retenez juste que Abel était passé en mode « je t'adore », ce qui d'ailleurs inquiétait légèrement Pichu qui d'un bond retourna se nicher dans les cheveux du coordinateur, histoire de vérifier que c'était bien le même Abel que d'habitude. Ben c'est vrai quoi ! Même si sa couleur tend à prouver que c'est celui que je connais, jamais Abel ne pourrait toucher une femelle humaine aussi longtemps sans mourir de gêne ! Et en plus il lui avait fait un câlin ET un bisou ! Ce n'était...pas concevable pour un timide comme Pichu ! En plus Feuforêve n'était pas là donc ce ne pouvait pas être de son fait.
Peut-être que Abel était vraiment devenu un homme (où pas) !

Après quelques minutes de marche, Abel et Yuki retrouvèrent la clairière, où un spectacle curieux les attendait. Yusei avait entreprit d'apprendre aux Pokémons de Yuki à jouer au blackjack. Il jouait le rôle du croupier et même si Hazumu et Bekki ne devaient pas avoir tout compris, ils semblaient beaucoup s'amuser ! Yuki récupéra ses amis, et Yusei les prévint qu'il attendrait ici, et qu'ils ne devaient pas s'inquiéter parce que l'âme des cartes de Poker transitait en lui. Abel haussa un sourcil étonné mais choisit de ne pas se formaliser. De retour dans la forêt, aller vers la cabanon ne leur pris pas beaucoup de temps.


« Hoy, amigo, j’y vais pas sans toi, t’es le maître des lieux et le maître du vin, ce serait un sacrilège que de m’en servir pour des cocktails, parfois faut juste se taire et apprécier. Donc après toi… »

Sayanel Kujaku sourit et disparu dans la cave. Apparemment en plus d'avoir une grande gueule, il avait aussi de belles valeurs. Ce type lui plaisait décidément de plus en plus ! Bon...alors qu'est ce qu'ils allaient bien pouvoir choisir pour commencer...Cette bouteille n'était pas mal ! Vingt ans d'âge, et d'après ses souvenirs il en avait bu une récemment qui avait été pas mauvaise... Ensuite, qu'est ce qu'il pourrait prendre...

Un peu plus haut, Isaya s'était installée à la table et sortait quelques vers ainsi que des Baies du frigo, qu'elle se mit à couper avant de les disposer dans un bol en une salade de fruits. Pour un apéritif il n'y avait rien de mieux ! Et elle savait d'expérience que cela se marierait très bien avec les vins de Baies de son mari.

« … C’était pas à cet emplafonné de Chen ça? Vous le connaissez? »

Isaya tourna la tête et manqua de se couper un doigt de distraction. Meister lui désignait la GS Ball qui trônait fièrement sur la table du salon. Elle reprit sa préparation, et une fois satisfaite, posa les bols sur la table avant de sortir une bouteille de rhum à peine entamée du frigidaire. Elle avait sortie huit verres, sachant que Sayanel tiendrait absolument à leur faire goûter ses vins, et que les vins de Baies dans le verre de rhum, ça donnait un sale goût. Elle versa du rhum dans trois verres et les distribua.

-Ah, si, nous connaissons relativement bien le professeur Chen. Il est souvent venu prendre un verre avec nous. En fait, à chaque fois qu'il vient étudier la faune de la forêt, il vient nous rendre visite. C'est une des rares personnes à connaître la forêt aussi bien que nous ! Il nous a laissé ce souvenir la dernière fois. C'est l'ancienne Poké Ball de son Reptincel, qui a maintenant évolué et qu'il a déposé à la vallée Dracorifique. Abel a déjà tenté de fabriquer quelques Balls quand il était petit à partir de Noigrume, mais comme il n'y arrivait pas, Chen lui a laissé ce souvenir pour qu'il l'étudie et qu'il continue.

Isaya sourit et avec un air nostalgique s'avança vers un placard qu'elle ouvrit. Elle en sortit une espèce de Ball toute cabossée tandis que Sayanel exhibait triomphalement quelques bouteilles de la cave.

-C'est la première Ball qu'il a fabriquée qui a fonctionné. Il me l'avait offert pour mes trentes ans... C'est avec elle que j'avais pu attraper mon Piafabec...Oh, depuis il en a fabriqué quelques autres...En fait, toutes les Poké Balls qu'il possède ont été fabriquées par ses soins. Tiens d'ailleurs...

Isaya tendit la Ball cabossée à Nephtys et sortit une paire de Balls...étranges du placard.

-Prenez celles-ci, ça lui fera plaisir. D'après Fargas ces Balls sont parfaitement au point mais sont tellement étrange qu'il n'a pas encore réussi à déterminer sur quels Pokémons elles sont efficace. Sur les autres, le taux de capture est nul.

Isaya attrapa distraitement un verre qu'elle pensait plein de jus de Baies. Sauf qu'il s'agissait de vin de Baies...
Sayanel poussa un cri d'avertissement mais trop tard. Elle en avait bu. Elle se mit aussitôt à tituber et s'effondra comme une masse. Le garde-forestier soupira.

-Ah là là...je lui avait déjà dit de ne pas boire d'alcool...

Sayanel souleva sa femme et l'emmena vers le lit, afin qu'elle dégrise. Ce fut le moment qu'Abel choisit pour entrer dans la maison, avec Yuki sur les talons. Il salua tout le monde, sourit en reconnaissant la Ball cabossée et attrapa deux verres, dont un qu'il tendit à Yukichi et l'autre, en digne fils de sa mère, il le but d'un trait et...s'effondra à son tour.