Trahison, menace, destruction...et des Rockets sur le marché ! [NC -12]

Vous voulez un exemple de situation qui vire au n’importe comment en trente secondes? C’est très simple, je vous donne la recette que tout barman suit pour que ça devienne le boxon. Prenez une pincée de bar tender complètement taré, un gramme de beauté devant qui faire le mariole, un soupçon d’envie de faire le jeu le plus débile qui soit, avec des effluves d’alcool, et c’est gagné. Vous avez une idée stupide qui germe dans l’âme de l’un de mes bébés les plus… étranges.

Mais, y a mieux quand on considère l’esprit de cette personne au travers de celui d’une autre, en gros, ce que Nephtys imaginait des réactions de Meister s’il avait entendu la mère d’Abel parler au dessus. Et c’était très amusant… Impossible pour la bien-aimée du niveau-professeur-pokemon d’ignorer les crises d’urticaire qui pouvaient lui saisir les os dès que la mention du professeur Chen était faite. Ils avaient passé leur jeunesse à se taper dessus, et c’était encore un réflexe naturel de grimacer comme un poivrot pas frais dès la mention du nom de l’autre patate. Avouons le, éviter d’entendre parler du rival était pas très difficile pour le professeur Chen, après tout qui en a quelque chose à secouer d’un barman puis d’un champion d’arène et directeur de casino? Par contre pour Meister Bootleg… C’était une autre paire de manches.

La télévision. La radio. Les journaux papiers. Les cons de dresseurs qui parlaient tout le temps de leur bienfaiteur et de son pokédex, bon sang les gosses, il vous exploite et fait des élevages entiers consanguins de Pokémons rares pour les refiler à ses disciples tous aussi bêtes les uns que les autres, dans le but que vous preniez des pokédex et alliez gentiment décimer le quart de la population pokémon dans vos balls, pour les laisser pourrir chez lui et qu’il puisse tranquillement les étudier… Bon sang tu pourrais les payer au moins les gosses, mais non, ils préfèrent prendre les sous des autres minots lobotomisés à qui on a bourré dans le crâne qu’ils deviendraient des grands dresseurs Pokémons, et qu’au final on retrouvait à camper sur les routes avec un Rattata dans l’unique but d’affronter le prochain petit crétin qui s’est fait bourrer le cerveau par cet arnaqueur professionnel.

Voilà. Ca, c’est la façon dont laquelle Meister voit le professeur Chen. Et, avec les nouvelles informations se seraient ajoutées : Exploiteur qui se fait des potes chez les artisans et les escroque, en se faisant passer pour un gars sympa qui leur refile ses déchets et des pokéballs qui marchent même pas, super sympa le mec… Nephtys éclata de rire en imaginant tout cela déblatéré à grande vitesse par la bouche furieuse du barman super énervé, peut-être à l’étonnement d’Isaya!

Sauf que cette dernière venait de s’endormir comme une masse après avoir bu une goutte d’alcool. Nephtys la considéra stupéfaite et surprise, un peu inquiétée, et vérifia donc que tout allait bien… Sauf que Meister et Sayanel étaient remontés. Le barman leva les sourcils, ce qui lui donnait un aspect plutôt curieux.

« So what? Que lui arrive t’il à la señora? »

« Je crois qu’elle ne tient pas bien l’alcool… » répliqua Nephtys, en cachant sa bouche sous le bout de ses doigts fins, geste qui n’échappa pas au barman, le comprenant comme ironique ce qui était tout à fait le cas. Se moquait-elle parce que lui-même n’avait pas une réaction fantastique quand l’alcool le touchait, ou bien autre chose…? Il avait heureusement oublié le professeur Chen en voyant sa douce rire…

« Est-ce que par hasard tu te moquerait de moi, princesse…? »

BLOUM! Abel venait de faire la même boulette, exactement la même, que sa mère. Le barman explosa de rire en les voyant et les laissa là, sans aucun scrupule, sans prêter attention à Nephtys qui s’inquiétait, et ne se déplaça que pour aider la demoiselle à les placer sur une chaise, que le sol c’est pas top… Mais, au passage, il en profita pour lancer des piques à haute voix sans dérangement, à Yukichi tout d’abord:

« Hoy, va falloir que tu l’y habitue, parce qu’une veillée aux chandelles qui s’finit comme ça c’est pas top et tu peux me croire là d’ssus » Oui, effectivement, quand on s’amuse à faire des cocktails avec le champagne et qu’on crée une boisson bien dosée, que par la magie de l’évènement qui déconne un pékin avait eu le malheur de faire du désordre dans la rue, ça se finit en barman à l’alcool violent qui va se battre dans la rue… « Z’êtes vraiment des petites natures, hein, chicas? »

Et, très vite, le monsieur et ses cocktails entreprit de goûter le vin de baies. Mais il était fort. Très fort. Il fit remarquer qu’il avait du corps, ça, pour sûr… Et allez savoir pourquoi, mais il entreprit de se battre dans la seconde qui suit avec Sayanel sous le prétexte que :

« Je t’ai vu me r’garder d’travers espèce de terrarium grillé à l’excrément de framboise! »

Enfin se battre… Ca revient à lui filer un coup de tête foireux, accompagné d’yeux qui partent dans le vague. Entre l’alcool bu dans l’hélicoptère, le fait que ça commençait à faire faim et qu’ils s’étaient tapés un endormissement médicamenteux tout à l’heure, et qu’il y avait plusieurs heures qu’il n’avait rien avalé, le tout faisait que… Il était complètement groggy. Nephtys vit ça avec horreur et… se contenta d’ordonner, très fort, avec une hallucination visuelle de Meister qui la voyait avec des ailes blanches et noires, apparemment le vin avait bien fermenté et avait développé des facultés plutôt… comment dire, droguantes, vu les grosses pupilles de Meister :

« Il suffit! »

« … Ho, boya. » Ouais. Quand il reprend son accent original, c’est pas bon. Au type à qui il venait de filer un coup de tête foireux, il serra la main, défoncé, et très sérieux expliqua: « Sorry. Wounded? Hurted? Angel there will keep an eye on you… » Avant de se tourner vers Nephtys très sérieux et venir la prendre dans ses bras, celle-ci trop stupéfaite pour tenter de se dégager, et de l’entendre marmonner « Sugooiiiii… Tensshiiii… »

« … Qu’Est-ce qu’il y a dans votre vin ?! » s’étouffa-t-elle en interrogeant Sayanel, avant d’avertir Yuki de ne pas y toucher.

Alors ça… C’était bien étrange, mais amusant à la fois. À peine entré, à peine avait-il fini le verre et le voilà déjà parterre… Yukichi s’accroupit à nouveau en souriant tout en observant l’état de son petit ami. Même endormi – ou assommé, au choix –, il était toujours aussi craquant… Mais la jeune fille se doutait bien qu’être allongé ainsi sur le sol, ce ne devait pas être des plus confortables. Elle sortit Teddiursa du pull d’Abel puis, avec l’aide de Meister, elle réussit à l’installer sur une chaise avant de demander à Monsieur Kujaku un verre d’eau qu’elle voulu verser lentement dans la gorge de l’endormi. Mais Taira interrompit son geste en présentant le miel qu’elle venait de préparer, pensant que peut-être ça pouvait aider. L’amie humaine demanda alors au père, non sans rougir de l’interrompre ainsi à nouveau, une cuillère avec laquelle elle pourrait mélanger le miel et la substance transparente.

Alors que l’éleveuse était concentrée sur le sort d’Abel, le propriétaire du casino faisait la conversation à qui voulait bien l’entendre avant de se saisir d’un verre et goûter ce vin qui avait mis dans un bel état la mère et son fils. Ouais, sauf que là, ça aurait peut-être été mieux que lui aussi tombe dans les vapes… Parce qu’il commençait à agresser Sayanel en racontant n’importe quoi. Heureusement que Nephtys intervenu, ce qui calma un peu le jeu. Son… Epoux ? tenait à présenter ses excuses à leur hôte et balbutia quelques paroles anglophones.

Yuki avait détaché son regard du coordinateur pour se retourner et essayer de comprendre ce qui se passait entre les adultes. Oui enfin, “comprendre“ était un bien grand mot… Parce qu’après s’être calmé, Meister avait pris la femme aux cheveux blonds dans ses bras et continuait son délire. Mmmh, qu’est-ce qu’il avait dit déjà, quelques instants auparavant ? « Z’êtes vraiment des petites natures, hein, chicas? » Voui, certes. En attendant, maintenant, c’était bien lui qui poussait d’adorables petits « Sugooiiiii » – enfin, “adorables“ si l’on pensait que c’était un homme (mature ?) de quarante-six ans qui avait bu un simple verre de vin… Comme quoi, tout est relatif.

Bref, sa compagne finit par conseiller à l’adolescente de ne pas toucher à cette boisson. Qu’elle se rassure, Yuki n’avait pas l’intention de faire pareil ! Au cas où, ses pokémons gardaient un œil sur elle pour s’assurer qu’il ne lui arrive rien. Oui enfin, à part Hazumu… Non pas qu’il ne prêtait pas d’attention particulière à son amie humaine, mais il savait que Taira et Bekko veillaient. Du coup, il s’éclipsa discrètement de la maisonnette pour retourner jouer auprès de Yusei. Ah, ça, le black-jack était un jeu qu’il appréciait ! Il fallait allier intuition avec une part de chance et de hasard tout en essayant de compter les cartes et faire des calculs compliqués pour avoir un minimum de possibilités de se tromper en prenant une nouvelle carte ou non. C’est pas ça ? Tant pis.

Je disais donc, pour Hazumu qui ne sait pas compter, il se contentait d’hocher joyeusement et vigoureusement la tête quand ça lui plaisait et ça avait l’air de fonctionner. Alors pourquoi ne pas continuer la partie ! De toute façon, les humains avaient assez à faire avec leurs histoires et les autres monstres de poches n’étaient pas vraiment d’humeur joueuse… Il retrouva donc bien vite l’hélicoptère avec le pilote à son bord et s’installa de manière à pouvoir capter l’énergie des esprits qui lui indiqueraient quoi faire. Ou alors, simplement de manière à être confortable, mais ça sonne moins épique.

Bref, la partie commença, mais ils furent bien vite interrompus par le sac de l’éleveuse qui remuait. Elle l’avait négligemment laissé là sans penser une seconde que c’était peut-être là qu’elle avait mis ses baies… Mais rassurez-vous, ce n’étaient pas elles qui avaient commencé à se muter et fusionner pour former une horrible bête monstrueuse, non non. Il s’agissait d’un évènement bien plus alarmant. Comprenant que quelque chose ne jouait pas, le Pachirisu arrêta le jeu et saisit le sac dans l’espoir de le ramener au plus vite à Yuki.

Malgré sa vitesse, le temps lui avait fait défaut, sur ce coup. Et c’est ainsi que devant la porte d’entrée, Hazumu fit la connaissance… de Moishiro. Le pokémon électrique n’eut pas le temps d’entrer qu’il entendit un petit cri provenir du sac. Lorsqu’il l’ouvrit, il aperçut à l’intérieur que l’œuf était fissuré jusqu’à ce que finalement, une adorable petite créature au dos noir, au ventre blanc et dont une fine membrane reliait son corps à ses pattes avant était colorée de jaune. Étant encore tout recroquevillé sur lui-même, il était difficile de se rendre compte que lui et la créature blanche à la bande bleue étaient de la même taille.

Quand le nouveau venu ouvrit pour la première fois ses yeux, il aperçut tout d’abord Hazumu, qu’il prit immédiatement pour sa mère. Le Pachirisu le prit dans ses pattes et rentra dans la maison, le regard fixé sur la petite créature. L’adolescente venait à peine de remarquer l’absence de son ami lorsqu’elle le vit avec une compagnie des plus étonnantes. Son cœur se mit à battre plus fort, se rendant compte que l’œuf d’Azuria avait éclos. Jamais elle ne pourrait assez remercier le Pachirisu de l’aide qu’il a apporté… Elle s’approcha deux et les prit dans ses bras avant de retourner s’asseoir – l’un pour le nettoyer délicatement avec sa robe, l’autre pour le féliciter de son courage.

Il semblait que le petit et Hazumu s’étaient adoptés l’un l’autre, aussi, la jeune fille proposa au nouveau père de choisir un prénom à sa progéniture. Après moult effort pour se faire comprendre, ce fut “Moishiro“ qui ressortait clairement. Yukichi sourit en pensant à toutes les bêtises que le pokémon électrique pouvait apprendre à l’autre petit monstre… Tiens, d’ailleurs, quel était son type ? L’humaine sortit son pokédex et appris qu’Emolga était une créature électrique et vol. Ah, ce second type était nouveau dans le petit groupe ! Mais par contre, électrique, ça allait vraiment devenir la catastrophe s’il se mettait à faire comme Hazumu. Mais après tout, maintenant c’était à son tour s’éduquer quelqu’un, donc il faudra bien que le Pachirisu grandisse un peu ! … Non ?

« Je t’ai vu me r’garder d’travers espèce de terrarium grillé à l’excrément de framboise! »

Sayanel était tout simplement mort de rire, même le coup de boule pourtant magistral que lui envoya Meister, le garde forestier ne pouvait pas contrôler son fou rire . Déjà parce ça le faisait marrer de voir que même bourré il savait se battre, ensuite parce que déjà qu'il est moche, alors en plus quand il affiche un air de débile profond, le résultat est franchement comique. Nephtys, elle, était plutôt terrifiée tandis que Yuki s'occupait d'Abel et l'asseyait comme elle le pouvait sur une chaise et que Sayanel était occupé à s'écrouler sous la table du salon pour frapper le sol de ses poings tant il trouvait la scène comique, ignorant du coup sans s'en rendre compte Yukichi, ce qui fit que ce fut Feuforêve qui apporta un verre d'eau à l'éleveuse tant il connaissait la maison.

« Il suffit! »

Tiens je l'ai pas déjà entendu ça ? Non ? J'étais sûr pourtant...Bah...Sayanel fit de son mieux pour se relever, le corps encore secoué de spasmes. Il parvint à le faire en s'appuyant sur la table mais c'est alors que tonna l'arme suprême...

« … Ho, boya. Sorry. Wounded? Hurted? Angel there will keep an eye on you .Sugooiiiii…Tensshiiii… »

Un BLOM se fit entendre lorsque Sayanel s'effondra et hurla de rire. Non mais il est vraiment génial ce type ! Déjà il confond plusieurs langues, maintenant il prend l'air d'un fonctionnaire à la retraite pour venir faire un câlin à sa femme qui est maintenant obligée de le soutenir pour qu'il ne tombe pas (Sur Sayanel qui est accessoirement occupé à se rouler par terre).

« … Qu’Est-ce qu’il y a dans votre vin ?! »

La voix du garde-forestier jaillit de sous la table, la voix coupée par de bref éclats de rire.

- Eh bien...C'est du pur vin de Baies, sauf qu'il faut avoir un sacré foie pour y résister ! Celui-là a atteint 65° d'après ce que je goûte...Ah, et aussi il est fait à partir de Baie Gowav celui-là...Elle a la particularité de rendre confus mais normalement ça ne fonctionne pas sur les humains.

Maintenant qu'il était à peu près remis, Sayanel eut soudainement une idée lumineuse . Et si il profitait que sa femme dorme pour s'entraîner à la boxe ? Il attrapa sans ménagement Meister et le tira par le col avant de l'entraîner dehors sous le regard médusé de la plupart des personnes qui se trouvaient à l'intérieur de la maison. Une fois qu'il furent dehors, il vérifia la stabilité du barman...Ouais, il avait l'air d'être à peu près droit, ça devrait aller. Puis il se mit à lui dire que finalement, il avait pas envie de lui pardonner pour le coup de boule qu'il lui avait mis, et lui envoya un crochet de droit.

A l'intérieur de la maison, grâce aux soins prodigués par Yuki, et aussi parce qu'il était habitué à boire par accident depuis qu'il était tout petit les boissons de son père, Abel ouvrait péniblement les yeux, et aussi manquait de se casser la gueule de sa chaise.
Il tangua, réussit à se mettre debout, et en mettant de l'ordre dans ses souvenirs qui s'entassaient réussis à comprendre que quand il s'était endormi il n'était pas assis. Il se pendit pitoyablement au cou de Yukichi, tout en marmonnant un truc genre :

-Mci, moamour, t'être occupé de moa.

Oui, un homme, c'est con. Quand c'est bourré, ça l'est encore plus. Abel se releva, manqua de shooter dans le Hazumu qui arrivait en courant, portant un objet bizarre. Le jeune homme réussit à sortir de la maison, et observa la scène d'un des deux hommes qui frappait l'autre. Je dis un des deux parce que étrangement les deux combattants étaient en train d'échanger leurs visage...Oui, Abel est en plein trip. Il regarda la scène quelques secondes lorsque la personne qui avait le visage de Sayanel à ce moment se prit un coup de poing.

- D'où « hic » Tu FRAPPE MON PERE ?

Ah mais merde...c'est lequel qui a frappé déjà ? Comme les visages continuaient de changer, bel opta pour la solution la plus facile, à savoir donner un coup de poing dans chaque visage, mais l'élan l'entraîna en avant, il se croûta, et rampa jusqu'à la porte parce qu'il avait soudainement envie de voir Yuki. Il la vit, assis sur une chaise, en tenant un truc qu'il n'identifia pas tout de suite. Il se traîna encore et posa la tête sur ses genoux, à la manière d'un gros chien, y manquerait plus qu'il bave tiens...Il profita un peu du câlin puis cet à ce moment qu'il remarqua le petit Pokémon de Yukichi. Il le regarda pendant quelques secondes, puis s'écria :

- Oooooooooh! Il est trop mignon ! C'est quiiiiiiii ?

(J'ai pris une liberté concernant Sayanel, si ça ne te convient pas dis le moi et je modifie :))

Les récents évènements, du point de vue stoïque et tranquille de notre chère Nephtys.

Le père d’Abel pourrait être qualifié d’empoisonneur involontaire sans problèmes, à en croire son vin de baies passé à 65° et l’état du foie des deux patates cyclonimiques (alias Abel et Meister) avant de venir ici.
Garth aurait été très intrigué de voir cette scène, lui qui se demande quelle est la différence de souche entre les humains et les Pokémons, à savoir si les hommes étaient des Pokémons évolués, visiblement le Tengadepic prouvait cette théorie.
Sayanel était mort de rire.
Ce dernier avait aussi envie de se battre et avait traîné son ami dehors pour le taper et jouer un peu comme un bon gros bourrin. Nephtys ayant des souvenirs impromptus d’un Meister réveillant un poivrot à coup de baffes et de coup de pieds dans les parties intimes, elle jugea que c’était pas une chose qui le dérangerait.
Abel venait de se réveiller et était approximativement dans le même état que Meister, sauf que lui, il ne se frappait pas d’hallucinations à base de double phénix. Il essaya d’aller prendre l’air et beugla un :« D'où « hic » Tu FRAPPE MON PERE ? » sans aucun sens, puisque là, Meister n’avait toujours pas répliqué. En fait oui, Abel avait un état mental à peu près aussi brillant que celui du barman.
Bonne idée, il se ré intéressa à l’intérieur où Nephtys et Yuki se trouvaient seules avec un… un…

Un écureuil volant?
Miss double phénix, voyant Hazumu rentrer toute heureux dans le bâtiment avec l’œuf éclot et un pokémon dedans, s’intéressa beaucoup à ce phénomène… Quel était ce joli pokémon qu’elle ne connaissait pas? Il y avait eu une opération visant à distribuer des œufs venus d’une autre région, à Azuria, Yukichi y était sûrement allée! Elle ne le savait pas, mais Meister avait un œuf comme celui-ci pour elle, qu’il lui offrirait quelques jours plus tard, près d’Ebenelle. Yuki utilisa alors un pokédex qui lui apprit que son nom était Emolga… Mignon! Mais heureusement que Meister était encore à l’extérieur, vu son état, il aurait été capable de péter les plombs et de jeter le pokédex à l’autre bout de la galaxie puisque c’est la création de monsieur le Chêne pourri.

« C’est vrai, il est mignon… Et bien, petit chou, tu viens de loin, hein? » fit-elle en venant s’accroupir spontanément près du petit pokémon, mais suffisamment loin pour que celui-ci ne voit que Yuki. Elle sourit et s’adressa à Yuki: « Vous êtes très chanceuse! »

*******

Même scène. Une bataille épique avait lieu dehors contre le Dieu des Enfers. Sayanel s’était transformé en immondice géant avec une forme vaguement humaine et démoniaque en même temps, couverte d’une substance liquide, poisseuse et noire comme du charbon, en train de ricaner:

« Ha ha ha je suis le méchant et je veux tuer la gentille! »

Vu l’état statistiquement instable du barman, il était incapable de reconnaître Sayanel, et se frappait une hallucination aussi méchante que celle de voir Nephtys en double phénix. Et là, il prenait une toise, en essayant de beugler des trucs incompréhensibles. Enfin, pour lui ça avait du sens, mais à l’extérieur, ça se traduisait en « Mgioeubflooouuuuch ». Toutefois, on va vous traduire ça, puisqu’à priori y a que Yusei qui va pouvoir comprendre, et Yusei il joue au black jack et essaie de capter l’âme des cartes. Bah t’inquiètes pas le dirlo il a capté l’esprit du vin, et là il lui chuchote de se dévêtir et danser sur une table en faisant du hulahoop. Enfin, voilà la traduction parce que vous êtes sages:

« Tooaa! Ma Neph elle va t’casser la tronche si tu l’approches! Allez bébé fais péter du pouvoir de pesanteur des anges! »

… Mais rien ne se passe.

Il cligne des yeux et se prend une droite en pleine tronche, en voyant le Dragon Ecarlate zigzaguer à l’entrée de la maison. Bordel, ils ont un complice! Ma Nephy-chérie est en danger!
« Hooo! Face de cacahuète dératée! Dégaaage de mon chemin! » Ca, ça se transforme en une injonction du style: « Uuuuh! I’m sickh of yoursh shtupid badly grown peanutsh! Geth outsh ove mah waïe! »
Bon courage pour piger, Sayanel. Surtout quand c’est suivi d’un recouvrement approximatif de la vision et du corps, et que l’Ursaring humain se voit choper au bras - Eh ouais, il se prend pour un karateka comme dans les films d’arts martiaux, sauf qu’il nous a mixé ça avec du combat brut et…

BAOUM.

Je crois qu’il vient de déboîter l’épaule de Sayanel? Au même instant, il récupéra de sa confusion et cligna des yeux, toujours saoul mais cette fois voyant bien l’homme en question et réalisant qu’il avait du lui sortir des trucs pas possible… Mais aussi, que c’était lui qui l’avait frappé. Le barman se frotta - nan, TENTA de se frotter - l’arcade sourcilière en bégayant:

« … J’suis désolé, mais aussi pourquoi tu m’as tapé espèce d’autruche doryphophile? J’vais t’remettre ça, mais tu l’as pas volé mon cochon… J’t’ai pris pour un démon… Tu m‘as encore cassé l‘nez, t‘es chié! »

Effectivement, sans aucune délicatesse, il se chargea de remettre en place l’épaule en lui larguant un « tu bouges et ça va mal se passer pour tes côtes ». Puis, comme si de rien n’était, et se frappant une crise de hoquet surhumaine, le barman se dirigea - essaya- vers le bâtiment qu’il finit par atteindre… en rampant comme un insecte. Bâtiment où il aperçut l’animal sur les genoux de Yukichi qu’il confondit avec Nephtys et lui largua un gros:

« Heu, bébé, c’est quoi cette bizarreté qui t’es montée dessus? » Juste avant de secouer la tête et de voir que non, sa femme, elle était en train de donner du slamhead sur la table depuis le sol où elle était accroupie. Le plus naturellement du monde il déclara, avec une logique sortie d’une autre dimension: « Ah, s’cuse Nephy, j’t’ai confondue avec mon ex-femme. Sorry. Pardon ma phénixette adorée! »

« Super le professeur pokémon. Il est face à un pokémon inédit dans cette région, que même son rival il connait pas, et tout ce qu’il trouve à faire, c’est de traiter une adolescente d’ex femme. » répliqua-t-elle en soupirant. En l’entendant il se décida à observer le petit Emonga… Et sortit un diagnostic épouvantable.

« J’connais pas ce truc, alors il existe pas, c’est aussi simple que ça. Oh ouais, dites, j’ai une vengeance à prendre, et ce truc ça va être utile. »

Nephtys craignit fortement qu’il n’essaie d’attraper Emolga, quoique, un bon gros coup d’électricité ça lui aurait remis les idées en place. Mais non. Il attrapa la bouteille forte et courut vers l’hélicoptère en gardant surprenamment la bouteille en place, devant un parterre médusé et une Nephtys désespérée, et gueula au conducteur:

« Ho viens voir j’t’ai trouvé du lait le gosse! »

« Monsieur, je ne suis pas un gosse… »

« … Compte là-dessus et boit de l’eau. »

Sur ce, Nephtys furieuse, sortie de la maison, lui ordonna de se coucher en rond et de dormir - ce qu’il fit - et revint vers Sayanel et Isaya, transformée en furie.

« Je suis désolée, mais à moins que vous ne puissiez nous héberger, nous allons devoir rentrer - je crois que le petit passage à l’hôpital avec Abel et votre vin, ça ne leur a pas fait beaucoup de bien… »

Si un illustre inconnu (c'est lui qui parle en gris, parce que le gris, ça sonne plus anonyme) faisait son apparition là, maintenant, tout de suite, bah il aurait bien le droit de se poser bon nombre de questions. Imaginons un peu les idées qui pourraient lui traverser l’esprit. « C’est qui cette femme étendue sur un édredon et qui dort ? » Elle ? Oh, une personne qui ne tient visiblement pas bien l’alcool. « Pourquoi y a un type qui ne semble pas très sobre qui sort de la maison avec un pas qu’on a déjà vu plus assuré ? » La réponse pourrait être : ben… parce qu’il veut prendre l’air ? « Mais alors pourquoi il gigote avant de retourner dans la maisonnette ? » Heu, peut-être qu’il a faim. « S’il a faim alors, pourquoi il se dirige vers la jeune fille habillée bizarrement ? » Bon et bien peut-être que finalement, il a soif de connaissances et qu’il veut savoir qui est ce nouveau pokémon !

D’ailleurs, en parlant de lui, il paraissait assez vivace pour dire qu’il était né… Il y a quelques instants. Il devait tirer ce trait de caractère de son père de substitution… Tout ça pour dire qu’il remuait déjà habilement son petit corps en poussant des bruits aigus adorables. En réalité, il agitait ses petits membres en direction du Pachirisu attendri qui finit par le prendre dans ses pattes, un sourire jusqu’aux oreilles. Pour sûr, ils allaient bien s’entendre ces deux-là.

A leurs côtés, Taira et Bekko observaient également le nouveau venu avec attention. C’était bien la première fois qu’ils voyaient un pokémon éclore et ils étaient bien contents d’avoir pu y assister (un peu en retard, certes). Bekko se disait qu’il pourrait peut-être lui apprendre quelques attaques et espérait avoir enfin trouvé un camarade de jeu contre qui s’entraîner tandis que Taira se demandait s’il aimait le miel. Ça pourrait être amusant de lui apprendre une telle préparation !

« Bon d’accord, et je suppose que l’autre femme s’approche également pour le voir de plus près. Ok, mais et pour les deux dehors ? » Oh, eux ils se bastonnent parce qu’ils ont en envie. L’un a un peu bu et l’autre… est peut-être un peu rustique ? M’enfin, ‘faut les laisser, il finiront bien par se calmer.

D’ailleurs, il semblerait que Meister ait repris un peu de ses esprits et il présenta ses excuses à Sayanel (à sa manière, hein, c’est pas non plus comme s’il était un clown en sucre) avant de rejoindre les autres à l’intérieur. Avec sa finesse naturelle et son langage châtié, il adressa quelques mots à Yuki qu’il pensait être sa compagne avant de se rendre compte de son erreur. Il finit par attraper une bouteille puis courut dehors rejoindre Yusei. Là, Nephtys perdit patience et ordonna au champion de dormir. Et le pire ? C’était qu’il s’exécuta.

- Je suis désolée, mais à moins que vous ne puissiez nous héberger, nous allons devoir rentrer - je crois que le petit passage à l’hôpital avec Abel et votre vin, ça ne leur a pas fait beaucoup de bien…

Mmmh, certes. Elle n’avait pas tort, c’était plus que l’heure de rentrer… mais pour aller où ? L’éleveuse avait bien envie de se changer, parce qu’après s’être baladée dans un hôpital puis s’être perdue dans une forêt avec la même petite robe rose toute la journée, elle devrait bien finir par se trouver dans un sale état si ça continuait ainsi.

Yukichi tapota la tête du coordinateur avant de se relever tout en prenant garde à ne pas blesser Hazumu en le déposant au sol, la Teddiursa et le Feurisson étant redescendus plus tôt des genoux de leur amie humaine. Même si c’était désormais au Pachirisu de s’occuper du petit protégé, la jeune fille voulait garder Moishiro dans ses bras le temps de trouver un lieu définitif pour s’installer, car elle pensait bien que la famille Kujaku n’avait pas la place pour les héberger tous les dix (en comptant les pokémons qui n’entrent jamais dans un pokéball – autrement dit, ceux de l’adolescente et Feuforêve (si je ne me trompe pas)). Aussi, elle remercia Sayanel de son accueil par une petite révérence et souhaita un bon rétablissement à Isaya. Après quoi, la jeune fille sortit de la maisonnette et prit une grande inspiration pour signifier qu’elle était prête à prendre un nouveau départ.

Il n’empêche qu’une question subsistait : où allaient-ils dormir, cette nuit ?

« … J’suis désolé, mais aussi pourquoi tu m’as tapé espèce d’autruche doryphophile? J’vais t’remettre ça, mais tu l’as pas volé mon cochon… J’t’ai pris pour un démon… Tu m‘as encore cassé l‘nez, t‘es chié! »

Sayanal, même s'il souffrait atrocement, était à nouveau repris par son fou rire. Oui, la famille Kujaku est space. A l'intérieur, on a la mère qui dort, bourrée, la fils qui dort par terre, bourré aussi. A l'extérieur, on a le père avec une épaule déboîtée qui est mort de rire, et même le cri de douleur qu'il poussa lorsque Meister lui réemboita sauvagement l'épaule ne suffit pas à effacer sa bonne humeur.

Finalement ils rentrèrent tous les deux d'excellentes humeur, avec un qui avait le nez en sang et l'autre qui se tenait le bras, mais une bonne bagarre ça détendait tellement !

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« C’est vrai, il est mignon… Et bien, petit chou, tu viens de loin, hein? »

Beuuuuuuuh...Abel, dans son semi-coma, regardait le Pokémon avec un air vaguement inquiet puisqu'il lui volait sa Yuki d'amour; Feuforêvelui envoya donc un bon coup de boule pour cette pensée qu'il avait captée. Complètement frappé, Abel s'effondra surtout que Yuki se releva à ce moment là. Il pensa soudainement que le sol était confortable, et il s'endormit soudainement sous le regard consterné de Feuforêve et ronfla bruyamment.

Finalement son Pokémon se posa sur le ventre qui remuait d'Abel et ronronna légèrement. Même s'il était bizarre, surtout quand il était dans cet état, il restait son humain préféré; et Feuforêve ne voudrait jamais en changer !

S'en suivi une scène palpitante où Meister pris Yuki pour sa femme, rapidement calmé par Nephtys. Feuforêve leva un regard curieux sur la scène. Sayanel regardait avec des yeux ronds son fils qui se débattait dans son sommeil en criant des trucs genre "J'pe câlin sans surveiller main ?", Yukichi tenait dans ses bras le petit Pokémon électrique nouveau-né, ce qui fit rendit le Spectre encore plus curieux.
Feuforêve lévita un peu pour aller regarder par dessus l'épaule de Yukichi le petit Pokémon qui était déjà si excité et réalisa soudain que vu ce que Meister venait de faire, ils allaient devoir s'en aller. Mais le problème était que Abel ne pourrait jamais se réveiller maintenant...

Le petit Pokémon appuya sur le bouton de la Ball de Dracaufeu. Cette dernière regarda la scène avec un air vaguement blasé puis, suivant les consignes du Feuforêve, souleva le dresseur et suivit Meyou qui hurlait et courait, Nephtys exaspérée, et Yuki qui avait un nouvel enfant. Sayanel, lui, sortit une Ball de sa poche et un Ludicolo apparu. Il lui confia sa femme et partit à son tour à la poursuite du groupe. Lorsqu'ils arrivèrent devant l'hélicoptère...

« Ho viens voir j’t’ai trouvé du lait le gosse! »

« Monsieur, je ne suis pas un gosse… »

« … Compte là-dessus et boit de l’eau. »

Eh mais attend...C'est pas la bouteille de vin de Baie ça ? Feuforêve se demande brièvement dans quel état serait Yusei si il ingurgitait ça...Oh et puis après tout ce n'était pas ses affaires ! Finalement Nephtys ordonna à Meister de s'endormir, ce qu'il fit sous les yeux rond de Dracaufeu qui chopa les deux ivrognes sans connaissance pour les déposer côte à côte sur le sol de l'hélicoptère.

- Je suis désolée, mais à moins que vous ne puissiez
nous héberger, nous allons devoir rentrer - je crois que le petit
passage à l’hôpital avec Abel et votre vin, ça ne leur a pas fait
beaucoup de bien…

Sayanel éclata à nouveau de son grand rire :

- Vous inquiétez donc pas ! Voir notre gosse nous a déjà bien fait plaisir, et vous rencontrer fut très marrant ! Vu que l'on habite pas loin venez nous voir à l'occasion !

Dans l'hélicoptère, Abel remuait encore dans son sommeil et finit par accrocher le cou de Meister qu'il étrangla à moitié mais finalement il se blottit contre le ventre du barman qui dépassait. Dracaufeu retourna dans sa Ball avec un soupir et Feuforêve alla chercher les autres avec un air vaguement amusé. Il était temps de repartir !

Vous connaissez Love Hina? Les situations où, en une page, on passe de
l’amourette totale en plein milieu d’une université à Tokyo en un
kidnapping orchestré par sept femmes venues enlever le héros dans une
navette spatiale pour l’emmener dans un pays étranger pour devenir le
roi? Vous voyez le genre de n’importe nawak? Oui, c’est un peu ce qui se
passe depuis quelques heures dans l’esprit de mon cher petit barman.
Passer d’une baston avec un jeune psychopathe à une virée familiale à un
combat épique avec un démon, c’est déjà pas mal surréaliste.

Vous croyez que ça peut pas devenir plus dingue? ERREUR!

Déjà,
erreur fatale du jeune homme un peu moins bourré que Monsieur Picopifus
rex, il se blottit dans son ventre. De quoi faire hurler d’hystérie des
fans de yaoi, quoiqu’elles voient un autre truc, bande de perverses,
mais dans leur cas…

« Scrogneugneu de chèvre amputée de trois pattes bioniques… »

Eh
oui, même dans ses rêves, il s’exprime bizarrement. Nephtys soupira en
constatant que, loin d’être docile, il venait d’attraper les cheveux du
gosse et de le pousser en grognant des trucs bizarres que, pour votre
amour, nous allons transcrire. En gros, ça donnait:

« Tiieenns! Blister et Bolt te transmettent leurs amitiés, buveur de lait, prétentieux lâcheur! »

« … Je ne vois pas de qui il parle. »
fit observer Yusei, essayant de garder son calme. Peut-on croire que
c’est possible? Pas vraiment. Et quand bien même ce serait possible de
rester impassible aux élucubrations bizarre de ce barman, il est
difficile d’être stoïque face à une pareille réaction: Le barman qui
saute d’un coup et se retourne comme une crêpe, écrasant au passage
Abel, les yeux vaguement entrouverts, mugissant ce qui ressemblait à:

« Moteur de mes deux noix concassées avec de la coriandre… »

Au
même instant, surgit dans la nuit comme un aigle noir, un vieil homme.
En réalité, il passa la tête par-dessus la vitre extérieure droite de
l’hélicoptère, se tenant monté sur un gros Dracolosse, lui-même ailes
repliées, juste tenu sur l’un des trains d’atterrissage de
l’hélicoptère. Un genre de colosse qui se mit à taper à la vitre, avec
un grand sourire, en manteau d’hermine, encore un qui se prenait pour un
roi… Yusei objecta que ce serait dangereux d’ouvrir à cette altitude,
mais qu’ils le pouvaient si tout le monde s’attachait. Difficile à
faire, mais réalisable… Et surtout, à faire, puisqu’à part la surprise
d’avoir un pirate du ciel qui leur rendait une petite visite, Nephtys le
reconnut comme l’ancien Empereur de la contrebande des mers, et
surtout, le père du barman qui grognait agréablement à Abel qu’il
n’était qu’une pustule syrupeuse. Elle fit donc remarquer à tous ceci:

«
Monsieur Bootleg senior, digne détenteur du gêne fou… Je crois qu’il a
fait beaucoup d’efforts pour venir, faisons le entrer. »

« On ne fait pas entrer quelqu’un dans un hélicoptère comme dans une maison. »

«
Mais sinon, il va se retrouver en fâcheuse posture… Et déjà qu’il ne
s’entend pas très bien avec ce cher Meister, vous n’allez pas laisser
leur relation empirer à cause d’un accident arrivé pendant le… sommeil…
de mon cher ami? »

Ah, là là, deux choses qu’il fallait
faire: dire à Yusei de faire le héros, et prononcer le mot « ami » en
favorable. L’occasion de faire le héros pour deux personnes. Il ouvrit
donc la portière, Yukichi et Nephtys bien attachées, Dracolosse
rattrapant au passage Abel entrainé par le gouffre d’air, et Meister…
par le paternel, et ce n’était pas forcément une bonne chose, puisque ça
se fit à coup d’une grosse droite dans l’estomac. Le barman gémit un: «
Vodkaaa… » comme certains prononcent «
mamaan », et l’Empereur tout fier vit la porte se fermer derrière lui,
faisant face à deux jolies filles, deux ivrognes, et un pauvre héros qui
aura mérité un beau pokémon dragon pour le dédommager.

Nephtys était émue… jusqu’à ce qu’avec un grand sourire franc et amusé, l’ex-Empereur signale aux deux demoiselles ceci:

«
Et bien, je vois que s’ils manquent de résistance à l’ivresse, ils
n’ont en revanche aucun problème pour trouver beauté sur terre! »
Ouais, t’es au courant que tu dragues une môme qui a un poil plus de
cinquante ans de moins que toi…? Et ta brue, aussi? Surtout que,
absolument pas gêné par les deux corps ronflants par terre, dont un qui
pestait un truc comme « Chaussettes! Le barbare gagne un niveau! »,
monsieur Rayleigh s’assit sur la banquette comme s’il était chez lui,
nullement dérangé par le fait que son arrivée était quelque peu
incongrue, et dévisagea Yuki sans gêne.

« …
Sais-tu que les gens qui ont les cheveux verts et les yeux rouges comme
toi sont destinés à faire de grandes choses? Un ami à moi te ressemble
beaucoup, et c’est quelqu’un de très important… Enfin, il est quand même
nettement moins mignon. »

« Vous êtes venu ici juste pour
balancer des âneries à la tête des gens? » claqua sèchement Nephtys,
agacée de ce qu’il se croyait un peu tout permis.

« Z’êtes au courant que le blanc c’est la couleur de la mort? »

En
voilà un qui va pas faire long feu. Surtout, quand au même moment il se
mange un coup de pied d’un cadavre dormant par terre, pile poil là où
c’est douloureux. Quoique, à la réflexion, il s’est peut-être pris un
combo…? Le voilà qui souffre, il gémit, il geint! Et surtout, il a la
stupidité de demander à Yuki, les yeux pleins de larmes:

« Dites-leur quelque chose, on ne se bat pas devant une dame! »

Là, au moins, c’était clair. Et s’il y avait encore des doutes, ben maintenant plus. Un homme, c’est fou. Et ça perd encore plus la raison soit à cause de l’âge, soit à cause de l’alcool. Ou les deux, après tout. Quand ils sont à proximité d’une jolie fille, aussi, mais nous n’allons pas nous étaler aujourd’hui sur tous les cas de figure.

En bref, là en l’occurrence, nous avons un alcoolisé bagarreur plus tout jeune qui avait le sommeil bien agité et un autre alcoolisé (mais involontairement, donc lui on le pardonne) qui roupillait (ou plutôt tentait) tranquillement… sur le ventre du premier cité. À vrai dire, Yukichi s’amusait assez de cette scène tandis que Taira tendait plutôt à les regarder bizarrement en se posant des questions. Bekko, quant à lui, ne se préoccupait pas plus que ça des tendances ou penchants des deux hommes et Hazumu était trop occupé à surveiller Moishiro.

Par souci pour les petits (on n’est plus petit, à douze ans !) – les grands – qui pourraient lire et retenir les termes employés par Meister, nous allons éviter de les retranscrire ici. Au lieu de ça, nous allons directement passer à l’apparition suivante : le père du champion. Ah, ben oui, logique. ‘fallait s’y attendre hein, après la visite chez les Natsuka, les retrouvailles des Kujaku, il ne manquait plus que l‘affection paternelle d’un Bootleg.

L’éleveuse était vraiment impressionnée par la bête que chevauchait le vieux monsieur. Elle la regardait attentivement, sans prêter plus d’attention que ça à la personne qui était dessus, lorsque Nephtys interrompit ses pensées en ordonnant à tout le monde de bien s’attacher. La jeune fille prit bien garde à maintenir ses pokémons pour éviter qu’ils ne soient aspirés à l’extérieur, comme Abel et Meister… Heureusement, ils furent rapidement rattrapés et la porte de l’appareil se referma.

Bon, c’est bien, tout le monde est sain et sauf, mais il faisait un peu étroit avec le Dracolosse. Et puis être aussi proche de ce nouveau venu, ce n’était peut-être pas ce qu’il y avait de plus rassurant quand on était une jeune fille, surtout quand on portait une petite robe rose qui arrivait aux genoux… Pourquoi ? Vous allez vite comprendre.

- Et bien, je vois que s’ils manquent de résistance à l’ivresse, ils n’ont en revanche aucun problème pour trouver beauté sur terre!

En cet instant, même si elle doutait de l’honnêteté des intentions de Bootleg senior, Yuki ne put s’empêcher de rougir. Oui, c’était lamentable de se faire draguer par un vieillot. Et encore plus d’y prêter attention. Mais que voulez-vous. Pis même s’il n’était pas net, l’adolescente savait qu’elle ne risquait rien.

- … Sais-tu que les gens qui ont les cheveux verts et les yeux rouges comme
toi sont destinés à faire de grandes choses? Un ami à moi te ressemble
beaucoup, et c’est quelqu’un de très important… Enfin, il est quand même
nettement moins mignon.

Heureusement, Nephtys veillait et lui rétorqua du tac au tac : « Vous êtes venu ici juste pour balancer des âneries à la tête des gens? » Et l’autre de répondre : « Z’êtes au courant que le blanc c’est la couleur de la mort? » Décidemment, déjà que quand y avait un Bootleg dans les parages c’était pas calme, mais alors deux… En parlant du fiston, le voilà qui frappait (inconsciemment ? Peut-être pas) son papounet alors qu’il demandait de l’aide à la jeune fille déguisée. À vrai dire, elle ne savait trop comment réagir et Bekko le remarqua rapidement.

S’étant fixé comme but de protéger sa sauveuse, il lança sans attendre une attaque Damoclès sur le pervers en face de lui. Ben oui, il n’y allait pas de main morte, mais en même temps, l’autre l’avait cherché, hein. Or, si Yuki avait réagi à temps, elle aurait peut-être pu éviter que : de un, son Feurisson se fasse du mal avec cette attaque, de deux, que l’hélicoptère soit légèrement déformé à cause de la puissance… Décidemment, ce moyen de transport devait être maudit.

- Bekko !

L’éleveuse ramassa son pokémon feu encore énervé tout en prenant garde à ne pas écraser Moishiro encore sur ses genoux. D’un côté, elle lui était reconnaissant de l’avoir protégée, même si l’agressé n’avait rien tenté en particulier, mais de l’autre, elle n’aimait pas du tout avoir recours à la violence. Même s’il faut dire que ces derniers temps… C’était pas les poings qui manquaient.

- Bekko, enfin ! Il est déjà blessé, il ne faut pas en rajouter ! Et regarde-toi, tu t’es aussi fait mal. Ce n’était pas bien malin.

Vous l’aurez remarqué, elle ne lui a pas demandé de présenter ses excuses, mais c’est voulu hein. Bootleg Senior n’avait qu’à pas embêter Yuki, là.
Elle chercha dans ses poches de quoi soigner le Feurisson shiney, mais elle se rappela bien vite qu’elle ne trouverait pas son bonheur là-dedans. L’adolescente poussa un soupire et Taira lui tendit pour la seconde fois le miel qu’elle avait fabriqué dans la forêt. L’humaine sourit, en mit un peu sur le doigt et obligea le petit blessé de feu à ouvrir la bouche.

- Je sais que tu n’aimes pas ça, mais tu n’as plus le choix.

[HRP : honnêtement… c’est flippant d’être dragué par une femme qui joue un vieux monsieur, aussi virtuel soit-il oO]

- J'aime le jaune ! Et le vert ! Et le gazon aussi ! Mais pas les insecticides attention !

Ca, c'est les réflexions ultra-pertinentes, comateuses d'un type qui est en train de se faire tirer les cheveux par un bourré, alors qu'il est en train de cuver dans son coin bien tranquillement, sans rien demander à personne. Dehors, la situation était confuse, entre Nephtys qui est entre énervement et amusement, Yuki qui à l'air de trouver ça drôle, Yusei qui se demande qu'il doit continuer à considérer Meister comme son Patron, et ce dernier qui gueule des trucs incompréhensibles, on peut pas faire pire. Quoique... Quand on voit le barmen qui vient de se retourner, écrasant Abel au passage et que ce dernier vient de se mettre à gueuler :

- 2012, c'est la fin du moooooooonde ! Le ciel nous tombe sur la tête ! Panoramix, je peux avoir de la potion magique ?

« Moteur de mes deux noix concassées avec de la coriandre… »

Là en fait, peut-être que l'on a vraiment touché le fond...
Où pas tiens...

Dehors, un énorme Dracolosse venait de se coller contre l'hélicoptère, avec à son bord un mec qui avait l'air ravi de se trouver là, et qui manifestait le désir impérieux d'entrer. Yusei restait dubitatif, mais Nephtys su le convaincre, par un seul mot :

- *passage dont on a rien à faire* ...cher ami ?

- Ne vous inquiétez pas, je ne laisserais jamais en plan des amis dans le besoin ! L'âme des cartes nous dirige tous !

Heureusement que les femmes étaient attachées, et que Feuforêve avait de sacré réflexes, parce que Yusei abandonna brutalement son poste pour ouvrir la portière, créant ainsi un gigantesque appel d'air qui propulsa Abel , Meister, et un autre dont l'amitié nous saoule un peu dehors.

Vodkaaa…

- Le vent, c'est la vie, je sens le vennnnnnt! Et lui me sens ! Ce vent me permet de ressentir l'âme de mes Pokémons...C'est quelque chose...que ceux qui ne font pas de Riding Duel ne peuvent pas comprendre !

- Je ne tombe pas, la confiance de mes amis me protège.

Bon...heureusement, Meister fut rattrapé d'un direct à l'estomac par son père, tandis que Dracolosse attrapait tant bien que mal Abel qui dormait toujours. Yusei, lui, attendait qu'un de ses amis vienne le sauver. Du coup il disparut très très bas. Mais vraiment trèèèèès bas ! Mais personne n'était en état de s'en rendre compte. Une fois que tous (où presque) furent retournés dans l'avion, et qu'Abel et Meister eurent retrouvés leur bon vieux sol, Rayleigh montra que la connerie qu'avait Meister était peut-être héréditaire d'une façon éclatante :

- Et bien, je vois que s’ils manquent de
résistance à l’ivresse, ils n’ont en revanche aucun problème pour
trouver beauté sur terre!

C'est marrant, mais Abel et Meister, même dans leur coma, ont tiqué à cette phrase...

- … Sais-tu que les gens qui ont les cheveux verts et les yeux rouges comme
toi sont destinés à faire de grandes choses? Un ami à moi te ressemble
beaucoup, et c’est quelqu’un de très important… Enfin, il est quand même
nettement moins mignon.

« Vous êtes venu ici juste pour balancer des âneries à la tête des gens? »

- Les fourmis c'est la classe.

« Z’êtes au courant que le blanc c’est la couleur de la mort? »

PIF PAF. Le pif c'est Meister qui vient de flanquer un bon coup de pied (inconsciemment, hum?) dans l'endroit où ca fais très mal à Meister, aussitôt suivi par Abel aui n'avait réagi que par instinct, enfonçant encore plus le 46 de Meister dans son père, qui s'effondra de douleur.

« Dites-leur quelque chose, on ne se bat pas devant une dame! »



Si Abel avait été conscient, il aurait applaudi Bekko pour la rapidité de son réflexe, puisqu'il balança aussitôt une magnifique attaque Damoclès à la tronche du dragueur beaucoup trop old-school pour espérer draguer Yuki (en tout cas espérons-le) qui sans s'excuser réprimanda d'une manière pas vraiment convaincante son Pokémon et le soigna alors que le vieux se tordait de douleur par terre.

- Les mecs magnez-vous je suis dans la merde !

Message télépathique qui s'adressait à tous les occupants de véhicule qui se tournèrent derechef vers l'endroit où se trouvait le pilote. En tout cas l'endroit où il aurait dû être puisqu'à la place il y avait Feuforêve qui essayait désespérément de contrôler l'appareil avec ses dents. Ben oui je vous rappelle qu'il a pas de bras et c'est pas de ma faute si vous vous êtes pas rendu compte que le vaisseau tanguait ! Déjà qu'un Pokémon sache conduire un hélicoptère devrait vous rendre heureux !
...
...
...
Et personne pense à Yusei ? Abel, complètement frappé, ouvrait péniblement les yeux et articulait un :

- Oh le joli noiseau...

A la fenêtre, on pouvait apercevoir un autre Pokémon Dragon, avec un Yusei, les yeux alerte malgré le paquet de feuilles qui parsemaient ses cheveux, preuve qu'il venait visiblement de faire la rencontre d'un arbre.
Il ouvrit la portière mal fermée, manquant de faire repartir Abel et Meister sauf que le coordinateur n'a rien trouvé de mieux pour s'accrocher que le manche à balai, provoquant ainsi une belle embardée jusqu'à ce que Feuforêve le fasse lâcher prise en le mordant que que Yusei récupère sa place, après avoir soigneusement fermé la porte et articulé :

- Stardust, reviens.


Vous l'aurez compris, il faisait la gueule.

Tu m’étonnes que ce pauvre Yusei il fasse la gueule. Notez toutefois qu’il est pas le seul, l’ancien Empereur des Mers reconverti en paysan aussi, il tire une tronche d’épouvantail mal famé qui s’est pris un Amaterasu dans la figure. Ca fait… Bobo?

Sauf que, ça aurait pu mal se passer. Au final tout le monde est dans l’hélicoptère, plus ou moins secoué. Bon… Meister est encore dans les vapes, Abel s’est réveillé mais est encore confus, Yuki soigne son pokémon après son attaque Bélier, Rayleigh a mal à l’entrejambes et ailleurs. Ca pourrait aller plus mal. Sauf que, vous vous doutez bien qu’un ancien magnat du crime, il va pas se taire quand il a l’occasion de donner son avis sur quelque chose qui ne risque pas de le blesser d’avantage…Ou plus simplement, vous pensez bien que le gene Bootleg/Sakaki oblige tout être en sa possession à se la péter en présence de subalternes.

Ca s’exprima par : « C’est un nom de merde Stardust, et pourquoi pas Milky Way? »

Dommage, enfin plutôt heureusement pour le coup, mais Meister ne se réveilla qu’en entendant le « Milky Way » et pas la critique du surnom. Heureusement pour nous, parce que ça permet un prétexte de la mort qui tue pour que Yusei continue de travailler avec la bande du casino sans râler, dommage pour lui, c’est tout.
Du coup, le barman étant de mauvais poil de se réveiller avec la gueule de bois, sa chère et tendre rougissante de colère, de voir son père l’agaça plus encore… Et comme nous savons, ça se traduit généralement ou par une remarque vaseuse, de mauvais goût et cinglante que nous vous épargnerons ici. Surtout que ça serait vraiment pas drôle. Du coup, on n’obtint que ceci, de la part d‘un endormi :

« Milky Hair, huh? What are you doing here, whiskey-man? »

« Heard of a family trip… Couldn’t let you have fun without me, right, Nosy-boy? »

« Too late. Shouldn’t you go visit lil’ bro? Your rotten presence had already sickened a good part of your life, time for you to bother someone else… »

Et ouais, ça aussi, c’est du Bootleg, de partir dans la langue des insultes à rallonges, ou décider subitement de se mettre à baragouiner dans une autre langue. Quitte à ignorer totalement le reste de la compagnie, ce que faisaient assurément les deux hommes. Enfin, les ignorer jusqu’à s’en servir comme un bon prétexte pour charrier l’autre. Ca aussi, ça tarda pas. Avec un nouveau changement de langue. Remarquez, ils étaient occupés à autre chose, sauf Nephtys qui observait curieuse la situation. Elle ne se souvenait guère de la relation des deux hommes, sauf qu’elle était houleuse…

« Ah, mais ton petit frère, il n’a pas une femme aussi charmante que la tienne, ni des amies mignonnes. Lui, c’est plutôt le genre poule de luxe, tu vois? Et franchement, j’en ai eu ma dose… »

« Ouais, j’en doute pas, vieille truffe défraichie marinée… Par contre, tu vois, mes amis, eux, ils ont pas envie de se laisser enquiquiner par un vieux chamois des montagnes. Donc tu leur fous la paix, tu t’excuses de tes actes et tu remercie Yusei le chef, parce que ça aurait été quelqu‘un d‘autre, il aurait pas pris le risque de faire entrer quelqu’un en plein vol sans préparation. »

Rayleigh fit remarquer qu’en fait Yusei était juste con, mais il rencontra un 46 de pointure en pleine tête. Faut être le Dracolosse d’un Bootleg pour pas être inquiété.

« Tu critiques pas mes gars. Si t’as besoin d’enquiquiner quelqu’un, va voir l‘aut’boulet. T’inquiètes pas si sa baraque elle est à moitié détruite, le gosse, là… » Il désigna Abel sans aucune gêne. « Il était en train d’essayer de le faire péter, alors j’l’en ai empêché. Je sais pas pourquoi, d’ailleurs. »

Yusei pour une raison inconnue décida qu’il était de bon ton de signaler que c’était « la force de votre lien » mais Rayleigh précéda Meister en lui rétorquant qu’il était bien neuneu ce gosse, permettant ainsi au barman prenant n’importe quel prétexte quitte à être d’accord avec le critiqueur pour taper. Nephtys commençait à en avoir assez, donc elle refit son fameux « Il suffit » magnifique et énervé, un poil plus fort que d’habitude cependant. Résultat: Yusei, Rayleigh et Meister sursautèrent, et l’hélicoptère fit donc un bond dans les airs. Avec, la seule impertubable, la Valkyrie, s’emparant de l’oreille du barman par le lobe avec une pince, grimaçant:

« Je ne veux plus vous entendre vous deux! Il y a des gens ici que vos histoires ne concernent pas, alors vous vous taisez jusqu’à ce que nous les ayons déposés chez eux! » Elle se tourna comme une furie vers Abel et Yuki, supposant allez savoir pourquoi qu’ils vivaient ensemble: « Où doit-on vous déposer! »

Réponse automatique de Meister, réponse universelle à toute question de lieu, déplaçant cette fois la cible en direction d’un Ursaring; et celle directe de Rayleigh qui fit signaler qu’on ne quitte pas une jeune demoiselle si jolie sans faire les présentations, mais n’essayez pas de faire taire un colosse pareil, il n’y a que quelques moyens et en l’absence de fille de peu de foi ou d’alcool, ce n’est pas possible. Ajouté d’une fière présentation qui fit grincer des dents à Meister.

« Mademoiselle, permettez moi de me présenter, Rayleigh Bootleg, ancien empereur des pirates des mers… »

« Et actuellement paysan à la noix paumé au fin fond des Iles Oranges… » « Mei! Vous n'êtes pas poss- » Nephtys allait dire qu’ils n’étaient pas possibles tous les deux, mais l’autre continua tranquillement:

« … Et le père du crétin à long nez ici présent et de l’actuel chef de la Team Rocket. Pour vous servir! »

« … Ca te viendrait pas en tête que j’ai aucune fierté d’être lié avec toi ou Giovanni? Non hein? Trop stupide pour comprendre qu’on puisse rêver d’une vie normale!! Trop stupide pour voir que t’es un vieillard sénile qui effraie les dames! » se mit à tempêter Meister… Yusei comprit que ce serait une mission pour Super-Fudo, de longue durée, et soupira longuement - mais ils étaient bientôt arrivés! Il les interrompit alors, et c’était pas plus mal puisque Nephtys avait du mal à contenir la fougue du barman qui crevait d’envie de se jeter et marteler de coups l’Empereur…

« Excusez-moi, mais nous sommes au dessus d’Oliville. Yukichi et Abel…? »

C’était vraiment étrange comme le véhicule volant se mettait à tanguer, tout à coup… Boarf, sans nul doute quelques turbulences, rien de bien grave, hein. Ouais sauf que non. Yukichi décolla son regard de Bekko pour vérifier que le pilote ne s’était pas malencontreusement endormi. Mais qui aurait cru qu’il s’était en fait volatilisé ? Ou alors, il savait maîtriser des techniques secrètes de substitutions plutôt efficaces, mais dans tous les cas, il s’avérait que c’était à présent un pokémon spectre qui pilotait l’appareil. Oui enfin… “Piloter“ était un bien grand mot, quoiqu’il ne s’en sortait pas trop mal pour dire qu’il faisait son possible avec ses dents.

Taira remarqua que le coordinateur se réveillait tranquillement, jusqu’à ce qu’il aperçoive à l’extérieur une étrange créature bleue aux ailes nuageuses qui portait… ben, Yusei. Et alors qu’il comptait rentrer dans l’hélicoptère en plein vol, un nouvel appel d’air fit décoller Abel qui empira la situation en s’agrippant au manche à balai. Finalement, le véritable pilote reprit sa place initiale et tout le petit monde à bord pouvait à nouveau se détendre.

Encore fallait-il rappeler la présence de Monsieur Bootleg le dragueur (de pacotille) qui continuait avec ses remarques et commentaires, ce qui commençait petit à petit à agacer la jeune fille. Et maintenant que son fils était sorti de son état comateux, c’était encore pire. L’éleveuse, l’air légèrement renfrogné, replia un peu plus les genoux vers elle tout en prenant garde à ne blesser personne au passage. Comme elle était une personne pacifique, elle n’allait pas se mettre à crier ou à cogner qui que ce soit, mais simplement s’isoler pour éviter d’être mêlée à ces affaires.

Heureusement, ce fut Nephtys qui réagit avec un nième « Il suffit » qui fit sursauter plus d’un, ce qui entraîna une nouvelle déviance de l’appareil en vol. Enfin, elle eut juste le temps de demander au couple où ils désiraient s’arrêter avant de se faire interrompre par le père du barman. Lorsqu’il se présenta comme étant un soi-disant pirate des mers et expliquait le lien qui l’unissait au champion de Doublonville, l’éleveuse se contenta de lui jeter un petit regard noir avant de l’ignorer superbement pour se reconsacrer au petit et au blessé.

Encore une querelle entre senior et junior, mais cette fois-ci ce fut Yusei qui réagit en proposant à Abel et Yuki de les déposer à Oliville. Cette dernière releva la tête et articula un « Oui, on peut atterrir ici » plein d’espoir. Elle souhaitait vraiment sortir de ce véhicule au plus vite pour ne plus avoir la désagréable compagnie des deux Bootleg ensemble. En vérité, l’adolescente n’avait aucune idée de ce qu’il pouvait bien avoir dans cette ville, mais une boutique de vêtement et une chambre pour la nuit, ça devait se trouver facilement, non ?

L’hélicoptère finit par se poser tranquillement (pour une fois) sur une place appropriée et Yuki sortit alors que le pilote leur tenait la porte ouverte (ben oui, elle n’allait pas ouvrir seule une porte alors qu’elle avait un nouveau-né dans les bras, et puis je suis sûre que Yusei est ravie de l’aider, non ?). Une fois dehors, elle se rendit compte que le Soleil déclinait à l’horizon. Il n’était pourtant pas bien tard, même si la journée avait déjà été bien entamée. Derrière leur amie humaine sortirent Taira, Hazumu qui tirait la langue à Rayleigh et Bekko qui fut mis à terre avec l’aider de l’éleveuse qui tenait toujours Moishiro.

Finalement, elle releva la tête pour remercier le pauvre pilote qui avait dû endurer des situations extrêmes toute la journée et pour qui ce n’était pas encore fini, puis la femme aux cheveux blancs qui devait avoir des nerfs d’acier pour réussir à supporter son conjoint quand il était en compagnie de son père et enfin, les Bootleg… Yukichi poussa un léger « Ils sont fatigants… » avant de se baisser pour que son Feurisson puisse lui grimper dessus et ainsi lui permettre de se reposer un peu. En se relevant, elle exprima à Abel son désir de changer de tenu, parce qu’habillée en infirmière, il lui était plus difficile de passer inaperçu. Et en plus, la robe était sale à cause de la perte dans la forêt et de la naissance de l’Emolga. Et puis elle commençait à avoir faim, aussi. Mais étant une personne prévoyante, l’adolescente proposa tout d’abord de trouver un lieu où le jeune homme pouvait se reposer après cette dure journée. Dans l’état où il se trouvait, c’était inconcevable de penser qu’il pouvait se balader dans les rues d’Oliville, après la bagarre du matin, les secousses du trajet et la cuite finale.

[HRP : si vous pensez que la séparation équivaut à un arrêt de rp, vous me dites et je change hein ! Parce que c’est pas le but recherchée ^^’]

« Il suffit »

Ce genre de phrase, c'est la classe, surtout quand tu arrive à calmer deux débiles dont un bourré tout en s'emparant de l'oreille de ce dernier par la simple force des mots. Yusei aurait plutôt dit que c'était le force du lien qui unissait Meister à Nephtys qui avait rendu ce miracle possible, mais un autre Bootleg présent aurait aussitôt répliqué que c'était plutôt la force de Nephtys qui tirait l'oreille de Meister et que de toute manière, Rayleigh et Meister étaient des moutons. Cette réaction aurait été suivie par deux pains dans la tronche de l'hypothétique troisième Bootleg qui se serait alors à son tour mis à draguer Yukichi ce qui aurait provoqué un taulé, puisque Abel, à présent vivant aurait tenté d'ouvrir la porte pour balancer cet homme par la fenêtre.

Mais je m'égare, revenons à l'instant présent. Après avoir maté les Bootlegs de la même manière que l'on materait des gosses de maternelle, Nephtys proposa
à Yuki de déposer le jeune couple à Oliville, ce que la jeune éleveuse accepta aussitôt.

L'hélicoptère repartit, avec un Rayleigh et un Meister plus excités que jamais, ce qui fit que Yusei soupira, ressortit la Ball de sa poche, et dans un flash Stardust réapparut. Le jeune pilote fit :

- Stardust, il faut protéger leurs liens. Utilise Shooting Sonic (Dracosouffle) !

Sans que Yuki et Abel sachent pourquoi, l'hélicoptère fit brusquement une énorme embardée tandis qu'une légère fumée s'échappait du cockpit. Mais bon...c'est plus nos oignons, on va laisser Nephtys s'occuper de cette bande de tarés.
Yuki, suivie d'Abel qui essayait désespérément de marcher droit, finit par entrer dans une auberge. Ils louèrent une chambre et lorsqu'ils furent installé, le coordinateur demanda négligemment à la tenancière de lui apporter une bassine d'eau glacée. Lorsque ce fut fait, il s'enferma dans la salle de bain, et plongea entièrement la tête dans le liquide pur et froid. Il resta ainsi trente seconde, et lorsqu'il ressortit la tête, le breuvage était maintenant à 30° (d'alcool, pas de température) et le jeune homme avait les idées bien plus claires. Lorsqu'il ressortit, il s'était débarbouillé afin de paraître plus présentable, et ressortit avec une apparence bien plus classe.
Yuki quand à elle s'était changée, et par conséquent avait abandonnée la tenue d'infirmière, mais pour Abel, chaque tenue qu'elle portait était plus belle que la précédente.
Voilà grosso modo à quoi il pensait quand il lui sauta littéralement dessus pour la couvrir de baisers dans le cou, sur le visage et sur les lèvres.

Amour débordant ? Sans doute. Manque d'affection ? Peut-être pas. Je pense plutôt que le jeune homme est très reconnaissant à la jeune fille de tous ce qu'elle a fait, rien que pas sa présence pour lui, et éprouve le besoin de la remercier. Oui, c'est bizarre, mais Abel a du mal à exprimer ses sentiments. La preuve, au lieu d'aller voir un psy il a failli détruire une ville entière, ça vous donne une idée de l'ampleur du problème.

Bref, une idée de folie avait germé dans l'esprit de notre timide, qui expliqua à sa petite amie (*devient tout rouge puis s'évanouit*) si elle voulait l'accompagner à Doublonville pour l'aider à se chercher un appartement vu que c'est là-bas qu'ils sont le moins cher. Enfin...ce qu'il n'osait pas avouer, c'est qu'il aimerait bien ne pas y emménager seul. Oui enfin...je me comprends.

Ou, alors, ça s’appelle un bordel pas possible.

Nephtys n’en revenait pas. Elle savait, même si elle ne s’en souvenait plus, que les relations entre les Bootlegs étaient sérieusement tendues, mais à ce point… Aussi, les deux fils et leur père étaient des originaux, donc de telles scènes pareilles à celle-ci, c’est-à-dire, les deux grands costauds en train de se battre nettement plus férocement maintenant que le jeune Abel et son amie étaient partis… Et Meister prenait une bonne raclée.
Oui, une grosse raclée d’un type qui a vingt et quelques années de plus que vous. Sachant que vous en avez déjà 46. Ca va l’humiliation cher ami?
D’autant plus que Yusei se chargea de les assommer tous les deux après beaucoup de grands soupirs désespérés de Nephtys, pour soi-disant protéger leurs liens. A ce train là c’était leurs tendons qu’il allait défoncer, mais peu importe, un personnage de comédie est immortel, donc, elle ne s’en faisait pas trop pour Meister, la tête carbonisée et bavant dans les étoiles; son père étant un surhomme comme on le sait se préoccupait juste de s’épousseter un peu en critiquant allégrement la bonne mine d’Altaria. Le dragon choisit de battre en retraite en voyant l’ancien empereur le menacer d’ingurgitation forcée d’alcool.

Yusei se posa sur le haut du casino pour être ensuite assailli par Aki, inquiète, à qui il rétorqua un magnifique « tu aurais du savoir que j’allais bien grâce à notre lien de l’amitié ». Ce qui ne fut pas loupé par Nephtys et Rayleigh qui, en parfaite synchronisation, ricanèrent un « Mais bien sûr ». Yusei se mangea aussi une double beigne, une par Jack furieux qu’il n’ait pas donné de nouvelles, et dire qu’ils devaient se faire une partie d’un jeu de cartes pour enfants, et une autre par Crow qui avait été débordé de boulot et l’attendait pour manger.

Meister descendit de l’hélicoptère avec l’impression d’avoir passé sept heures sur un chantier en plein mois d’aout, et crut que sa fin était arrivé en se mangeant un coup de jus d’un Pichu paumé droit dans les oreilles. En effet, Abel avait oublié de faire descendre son jeune ami de la forêt, et celui-ci était paumé dans cette ville qu’il n’avait jamais fait que de contempler au loin, depuis les limites du bois… Rayleigh s’en aperçut et sourit de toutes ses dents à son fils qui manquait du punch nécessaire pour lui en recoller une:

« Et bien, merci de ta proposition gamin, je sens que je vais adorer cette suite! »

« Quoi…? » marmonna le barman avant de comprendre en voyant l’ex empereur des mers se faire escorter par Aki, et bon dieu il avait de la chance que Yusei soit trop occupé avec un bol de ramen pour s’en rendre compte… Le vieux allait s’octroyer l’une des suites du casino sans aucune gêne, sauf peut-être celui d’avoir fait câlin à une rose pleine d’épines puisqu’on entendit Aki protester dans le fond. « Vieux timbré… » râlèrent le directeur du casino et sa tenue effroyable.

Nephtys, elle, savait bien que c’était ainsi, qu’ils étaient tous particuliers, et qu’au fond, elle les aimait parce qu’ils étaient ainsi. Le gaffeur superénervé brillant, Meister; le vieux Don Juan prompt à enquiquiner les jeunes et toujours par affection, le Sénior. Et l’équipe du casino, des énergumènes que seul un détraqué de la tête pouvait réunir. Elle? Syndrome de la grande sœur oblige, les adorait tous. Du coup, elle choisit de se tranquilliser par rapport à la situation et de prendre Pichu au bras en le rassurant.

« On va aller trouver Abel, ne t’en fais pas, il va te ramener dans le bois, ce n’est pas très loin d’ici… »

« Ca va attendre qu‘on se soit lavés… Chico, tu veux pas aller jouer avec les Pokémons du personnel le temps que… » Nephtys lui jeta un regard noir couplé à un rougissement instantané des joues. Le barman se mit à bafouiller avant de se racler la gorge et de tenter de prendre l’air sérieux, malgré le fait qu’il ait, actuellement, l’air d’un Sims qui aurait foiré une réparation. Et continuer en face de Pichu, tendant d’adopter l’air d’un Professeur Pokémon, donc sérieux. Difficile à faire. « … Le temps que nous soyons présentables, et nous te ramènerons à Mister Kujaku. Alright? »

Il disparut ensuite le plus rapidement possible, laissant tout son personnel en proie à l’arrivée des joueurs, puisque 18h arrivait à toute allure. Sachant que ça fait quand même près de 20 h qu’Abel et Meister sont debout, si on considère que la bataille a eu lieu dans la soirée de la veille, que le temps que l’hôpital se remette de ses émotions nous étions bien trois heures du matin, le temps du trajet jusqu’à chez Yuki… Enfin bon bref je viens de le décider, me contredites pas. Nephtys le suivit… Mais comme après une petite heure le barman s’endormit comme une masse par terre, lavé, épuisé; elle s’éclipsa discrètement et enfila une robe de soirée à la place de la tenue d’infirmière dont je ne me souviens plus si elle s’est changée ou pas. Elle rencontra le père Bootleg qui plumait au poker une dizaine de personnes, et s’éclipsa en compagnie du Pichu.

Ce dernier savait très bien où aller, utilisant son flair, et la mena tout droit à l’auberge, où l’odeur de l’alcool s’était un peu évaporée. Pichu se mit donc à chercher un peu partout, mais pas à l’intérieur, et Nephtys s’apprêta à partir, si elle n’avait pas reçu un message au même moment de son amie Nancy, qui avait envie de raconter sa vie et de faire des phrases super longues.

(HS: Je vous laisse encore un peu tranquille ^^’)

Une fois le couple et leurs pokémons au sol, ils ne tardèrent pas à reprendre la route dans le dessein de trouver une chambre pour la nuit. Ils trouvèrent une auberge assez sympathique où Abel put se dégriser dans la salle de bain et Yuki revêtir une tenue plus passe-partout de couleur taupe et jaune pâle, tandis que Taira veillait sur Bekko qui se reposait sur le lit et Hazumu qui jouait gentiment avec Moishiro sur le sol.

Finalement, le coordinateur sortit de la salle d’eau en bien meilleur état que lorsqu’il était entré et en voyant la jeune fille qui finissait de se préparer en ajustant un bandeau dans ses cheveux, il ne put s’empêcher de s’approcher d’elle pour l’embrasser avec tant de fougue que l’éleveuse ne savait s’il avait totalement désaoulé ou si c’était simplement le fait de se retrouver enfin au calme en sa compagnie qui lui faisait cet effet. Quoi qu’il en était, l’adolescente n’allait pas refuser cet élan d’affection et n’hésita pas à lui rendre ses baisers avec néanmoins plus de retenu, étant donné son caractère. Elle était bien contente de remarquer qu’il allait mieux et surtout, ravie de l’avoir retrouvé après la scène de la fête foraine… A vrai dire, elle craignait de l’avoir perdu à jamais et cette idée seule lui était insupportable. Mais passons, Abel était ici et maintenant, dans ses bras, et c’était tout ce qui comptait pour le moment.

Finalement, il demanda à Yukichi si elle désirait aller avec lui pour l’aider à trouver un appartement à Doublonville où il souhaitait poser ses valises. Et là, une idée traversa l’esprit de la jeune timide. Lorsqu’elle la regarda, Taira avait bien compris que quelque chose se tramait dans l’esprit de l’humaine aux cheveux vert-bleu et elle se demanda ce que ça pouvait bien être. La connaissant, il était fort possible que c’était une intention improbable, comme par exemple aider son petit ami à payer le lieu qu’il désirait…

… Elle connaissait son amie humaine décidemment trop bien. En effet, l’éleveuse réfléchissait déjà au moyen d’apporter sa contribution afin de permettre à Abel de ne pas avoir trop de problèmes financiers. Et pour ce faire… Elle se décida à travailler ! Mais une question persistait… Tout d’abord, quand souhaitait-il partir pour se mettre à chercher ? Ensuite, quel petit boulot faire qui payerait assez tout en n’ayant pas besoin de travailler plusieurs jours, dans le cas où l’adolescent comptait se mettre dès que possible en quête d’un appartement ?

- C’est avec grand plaisir que je te suivrai à Doublonville pour t’aider !

Yuki accompagna sa réponse d’un large sourire en espérant ne pas avoir trop tardé à répondre pour éviter qu’il n’ait de soupçon sur ses intentions et posa à son tour une question.

- Mais quand veux-tu partir d’ici ?

Le lendemain… Il voulait partir le jour suivant. Très bien ! Il ne restait plus qu’à la jeune fille à trouver un travail d’une nuit qui ne serait pas trop… dangereux, enfin, vous voyez. Au vu de l’heure, il valait peut-être ne pas trop tarder à chercher un boulot qui conviendrait, mais pour le moment, les estomacs criaient famine ! Alors sans plus attendre, l’éleveuse attrapa la main du jeune homme et le tira hors de la chambre avec de l’entrain et de la bonne humeur. Ses pokémons restèrent sagement dans la pièce, sachant qu’elle leur apporterait certainement quelque chose plus tard quand elle reviendrait et en attendant, ils avaient le miel de la petite oursonne.

Le couple descendit à l’auberge où Yukichi demanda une table de libre pour manger. Une serveuse apporta la carte des menus et à cet instant, l’adolescente eut la réponse à la question qu’elle se posait auparavant. Pourquoi ne pas faire serveuse, elle aussi ! Après tout, même la nuit il y avait besoin de main d’œuvre pour apporter leur commande aux clients, et puis le salaire ne devait pas être si médiocre, surtout que c’était un travail qui prenait sur les heures de sommeil.

Je laisse à Abel le soin de détailler le repas s’il le souhaite, mais moi je suis trop impatiente de continuer donc je ne m’éternise pas, héhé. Donc une fois le souper terminé, la jeune fille tenait absolument à payer l’addition et à ne pas perdre une minute d’une éventuelle précieuse paie. Avant de remonter dans la chambre, elle en profita pour acheter quelques baies et les apporta à ses amis à quatre pattes. Oui, vous vous dites que tout cela va bien vite et que certainement le pauvre coordinateur ne devait pas tout comprendre, mais ça n’allait pas s’arrêter là. Le pire, c’était quand même que l’éleveuse tentait de réaliser son plan en toute discrétion, hein.

Bref, une fois à nouveau dans la pièce louée pour la nuit, elle distribua les baies entre ses petits monstres qu’elle aimait tant avant de prétexter à Abel son envie de faire une petite promenade nocturne, mais elle précisa qu’il valait mieux pour lui qu’il se repose sans l’attendre car demain une autre grande journée les attendait. Cependant, Taira insista pour accompagner Yukichi afin de lui éviter de tomber sur des types louches…

Sans vraiment laisser le choix à son petit ami de rétorquer quoi que ce soit, la jeune fille qui peinait à cacher son enthousiasme sortit de l’auberge, sa Teddiursa sur les épaules, et ensemble elles se mirent à la recherche d’un petit restaurant où il serait possible de travailler juste une nuit. Finalement, elles trouvèrent un endroit agréable et où la clientèle semblait être digne de ce nom. En poussant la porte, une clochette retentit et aussitôt une personne du restaurant vit les accueillir.

- Bonsoir ! Puis-je vous être utile ?

- Heu, bonsoir. Je voulais savoir si c’était possible de travailler ici juste pour cette nuit.

- Oh, et bien suivez-moi, je vous amène vers notre patron.

Yukichi remercia le bienveillant et une fois devant le patron, elle expliqua en bref ses intentions en travaillant ici. Remarquant la détermination avec laquelle elle exposait son projet, il ne put s’empêcher de sourire et l’invita à enfiler la tenue des employés. Dans les vestiaires, Taira surveillait son amie qui se changeait pour revêtir une robe noire avec un tablier blanc qui la rendait très professionnelle, comme si ce n’était pas la première fois qu’elle allait être sous les ordres d’un parton.

Après un petit cours express pour comprendre le fonctionnement du métier, la jeune fille s’essaya à une première table. Elle s’en approcha, cartes du menu en main, avant de la leur remettre et demander ce qu’ils désiraient boire, sous les yeux amusés du chef qui la regardait faire de loin. Elle avait du courage, cette petite, pour profiter du sommeil d’une personne qui lui était chère dans le but de l’aider dans ses intentions.

Grâce à la renommée de ce restaurant, les clients n’étaient pas en manque ce soir-là et ils n’hésitaient pas à être généreux pour les pourboires, sur la demande discrète du boss qui allait discuter avec les personnes que servait l’éleveuse alors que celle-ci ne pouvait les entendre. Lorsque, satisfaits de leur repas, les clients demandaient l’addition, ils laissaient toujours quelques pokédollars en plus, mais Yuki, qui ne comprenait pas pourquoi ils oubliaient une part de leur argent, apporta au patron ce que les gens oubliaient en trop. Il lui expliqua que c’était un petit plus qu’elle pouvait garder et que ça signifiait qu’ils avaient apprécié ses services.

De son côté, Taira visitait les cuisines à l’affût de nouvelles idées pour d’éventuelles recettes et parfois, elle ajoutait un peu de miel dans les plats qu’elle pensait ainsi améliorer. Or, prise en flagrant délit, l’un des cuisinier qui avait l’intention de la mettre dehors goûta d’abord ce nouveau met avant de décréter qu’elle pouvait rester et qu’à présent, elle devait mettre du miel partout où elle pensait que ça pouvait ajouter un petit plus. Toute contente, l’oursonne laissa son âme de cuisinière parler et s’amusa toute la nuit à innover.

En effet, c’était un restaurant des plus sympathiques et où l’ambiance qui y régnait était bonne enfant quoique les employés devaient tout de même garder une part de sérieux. Mais la nuit allait bientôt se terminer et les deux filles faisaient mieux de rentrer avec que les autres dans leur chambre ne se réveillent et ne se doutent de quelque chose. Aussi, l’adolescente remit ses habits normaux et remercia son chef en s’inclinant avant de partir se coucher avec sa paie et ses pourboires généreux, un léger mal de crâne mais la satisfaction d’avoir accompli une bonne action.

Sur le trajet du retour, Taira s’endormit sur la tête de son amie qui se dépêchait de rentrer malgré la fatigue. Une fois devant l’auberge, elle entra et retrouva la chambre où elle finit par entrer pour tout d’abord dissimuler l’argent, puis se mettre en vitesse en pyjama avant de se coucher en croisant les doigts, dans l’espoir de n’avoir réveillé personne, pas même d’éventuels soupçons.

[HRP : Désolée Neko-chan, je ne t’ai pas vraiment laissé le choix mais je tenais vraiment à faire travailler Yuki ^^’ Cependant, si ça ne va pas, préviens-moi et je changerai dès que possible !]

(...)
A t'on déjà vu la beauté à l'état pur ? La beauté qui, déjà scintillante en temps normal, resplendit encore plus ce matin, parce qu'en plus, les conditions s'y prêtent ? Vous savez..vous sortez de chez vous, et vous vous arrêtez devant un arbre en fleur. Le spectacle est déjà magnifique, mais en plus, à ce moment, le soleil se lève et voir cette arbre s'illuminer sous l'effet de l'astre de matin vous laissera une mine heureuse et légèrement abrutie.
Eh ben là, le magnifique arbre en fleur n'était autre que la splendide Yukichi, et le soleil du matin était le fait qu'Abel n'avait pas décuvé pendant les dernières heures, qu'il avait un sacré mal de tête et que dans ces circonstances, Yukichi faisait office d'incarnation de la Beauté en personne (Même si en temps normal c'est déjà exceptionnel l'effet qu'elle peut avoir sur lui. Le syndrome du Bootleg vous connaissez ? Non ? C'est le truc qui vous rend totalement soumis à votre femme où dans le cas présent petite amie. ).
Bref, le cadre est moins poétique, mais tout aussi saisissant. Ce qui explique la passion qu'Abel a soudain mise pour embrasser l'élue de son cœur.
Peu après, le couple descendit manger, Abel regarda Yukichi avec des yeux brillants pendant toute la soirée, maintenant que tout s'était à peu près calmé et qu'ils avaient enfin du temps pour eux deux, il comprenait à quel point elle lui avait manqué.
Leur séparation s'était faites dans la douleur et, même si c'était pour le bien de l'éleveuse, c'est seulement maintenant qu'il comprenait à quel point il était dépendant d'elle. Certes, il aurait pu vivre sans la voir, seulement en chérissant son souvenir le temps qu'il mette à bien sa mission mais...Le suicide qui en aurait suivi n'aurait pas seulement eu lieu à cause d'une envie d'expier, mais tout simplement à cause de son désespoir pur et simple.
Le repas fut simple et bon, Abel se surprit à sourire en repensant à Meister et à Nephtys. S'ils n'avaient pas été là, probablement qu'il ne serait pas assis à cette table, en compagnie de la plus jolie des humaines que la Terre n'avait jamais porté.
Rien que pour ça il aurait dû lui offrir une bouteille de whisky tiens...Il aurait pu narguer son frère avec, ça lui aurait sûrement fait plaisir.

Après manger, Abel et Yukichi s'arrêtèrent dans une petite boutique de souvenirs d'Oliville. Il acheta ici une petite figurine en plastique à l'effigie d'un chauve. Pourquoi un chauve ? Mais par la magie du rp ! Abel prit ensuite un malin plaisir à acheter un minuscule flacon de liqueur qu'il colla à la super glue dans la main du petit personnage. Une fois que tout ça fut fait, il emballa le tout dans un carton bien propre avec la ferme intention de l'offrir au champion de Doublonville la prochaine fois qu'il le verrait, il devrait adorer.

Peu après le couple rentra se coucher, guidé par Yuki qui essayait par une obscure raison de presser le coordinateur, qui ne comprenait plus grand chose. Oui, un type sensé aurait tout de suite compris que Yuki était tellement adorable qu'elle voulait l'aider à payer son loyer, mais Abel n'est par définition pas raisonnable, surtout quand il s'agit de Yukichi. Donc le jeune homme s'est contenté de se dire qu'il avait la copine la plus formidable de tout les temps, et lorsque Yukichi voulut sortir, sans écouter ce que le jeune homme avait à dire, Feuforêve se planta devant lui, pour lui ôter toute envie de la suivre, parce que lui au moins, avait compris.

Lorsque Yukichi rentra, elle put avoir la surprise de découvrir Abel endormi, avec une légère quantité de sang qui suintait de ses narines. Pourquoi ? Assassinat nocturne ? Non, bien pire...Feuforêve avait suivi Yukichi, histoire d 'éviter qu'elle et Taira aient des embrouilles avec les racailles d'Oliville, et lorsqu'il aperçut la jeune fille en tenue de serveuse, il trouve l'image tellement saisissante qu'il l'enregistra et l'envoya dans le sommeil d'Abel, qui dans un demi-fantasme se mit à saigner abondamment du nez, fuite qui fut heureusement jugulée pas trop mal par Teddiursa.

Le lendemain...Le jeune couple partit aux aurores. Après avoir insisté pour payer la chambre (quand on aime on compte pas, et en plus il allait pas lui laisser payer le restaurant ET la chambre), Abel et Yukichi partirent vers la gare, qui les emmena vers Doublonville.
Yukichi assise sur les genoux, Abel put découvrir qu'un trajet en train, c'est pas forcément ennuyeux, que les oiseaux chantaient rudement bien, et que la serrer très fort contre lui lui faisait de plus en plus d'effet.

Abel arriva à Doublonville d'excellente humeur, persuadé que rien ne pourrait tacher cette merveilleuse journée. S'il avait pu savoir...

11 H : Arrivée à Doublonville.

11H30 : Tentative de déjeuner dans un restaurant, le serveur leur lance que c'est interdit aux Pokémons. Abel, toujours de bonne humeur, se dit que ce n'est pas grave et empêche joyeusement Feuforêve de faire quelques trous dans le costume du serveur.

11H 45 : Toujours en cherchant un restaurant, Abel et Yukichi se paument dans Doublonville.

11H46 : Ils arrivent face à un grand bâtiment. Vu l'affluence, ils pensent qu'il s'agit d'un restaurant. Abel ne reconnaît pas la grosse moto garée à côté. Il aurait dû.

11h 47 : Le bâtiment était un casino. Naïvement, Abel et Yukichi pensent qu'ils peuvent y déjeuner sans problème. Ils n'ont toujours pas compris.

11h48 : Abel manque d'emplafonner un serveur aux sourcils roulés qui essayait de draguer Yukichi. Il se révéla être cuistot . Si Yukichi n'avait pas réduit le coordinateur à l'état de mouton et que Feuforêve n'avait pas fait fuir le blond en lui criant un Requiem dans les oreilles, il y aurait eu un mort.

11H53 : Abel reconnaît Yusei, en train de réparer une machine. Il commence à avoir un affreux doute qui se confirme lorsqu'il voit Jack en train de tabasser un tricheur. Ce dernier les et gueule que « Jack Atlas n'est pas du genre à se laisser taper sans répliquer ».

11H53: Le couple réalisent enfin où ils sont.

11H54 : Tentative de retraite.

11H54 : Échec cuisant de la tentative de retraite. Jack à enclenché la fausse alarme pour provoquer une panique et les empêcher de sortir.

11H55 : Abel, excédé, a sortit Dracaufeu qui a craché une nappe de brouillard dans la salle. Un abruti a hurlé qu'il y avait le feu.

11H56 : Ils réussissent à s'enfuir du casino, rassasiés et ô combien fatigués.

12H : Ils trouvent un parc. Ils décident de se reposer un peu. Abel se demande s'il ne doit pas brûler le cadeau qu'il comptait faire à Meister en le laissant dans l'arène.

13H : Abel se demande si finalement, un appartement à Doublonville est une bonne idée.

13H15 : L'apparition de Jack qui sillone la ville pour le chercher le fait de nouveau douter. Yukichi s'est planqué dans un magasin tandis que Abel a dû plonger dans la fontaine pour se cacher.

14H : Abel finit par trouver une agence immobilière qui accepte de le laisser rentrer malgré ses vêtements trempés.

14H01 : Abel finit par expliquer que non, il n'est pas plongeur ni nettoyeur de fontaine mais qu'il dispose de revenus réguliers.

14H15 : Séance de rougissements. Yukichi finit par avouer que non, ils ne sont pas mariés.

14H30 : Abel réprime une envie d'incendier l'agence immobilière lorsqu'ils lui proposent une maison au loyer seulement 652 fois supérieur à celui qu'il avait demandé.

15H : Ils finissent par se mettre d'accord. Une employée va leur emmener visiter un appartement.

16H : Abel recommence à espérer lorsqu'il voit que l'appartement a vue sur un parc.

16H01 : Ils visitent.

16H30 : Alors qu'il s'apprêtait à donner son accord, le plancher s'effondre. Abel demande innocemment si le « léger problème de termites » évoqués précédemment n'était pas plus grave qu'annoncés.

17H : Ils lui montrent un autre appartement, proche de la sortie de Doublonville, près d'une zone de campagne. La maison n'est pas meublé mais elle plaît au couple.

17H30 : De retour à l'agence, ils font mettre l'appartement de côté.

18H : Ils sortent de l'agence.

Abel, légèrement fatigué, attrapa la main de Yukichi. Si elle n'avait pas été là...il ne savait pas si il aurait pu tenir aussi longtemps sans être accusé plusieurs fois de meurtres. Mais elle était là, et c'était l'essentiel. Il ne lui avait pas encore demandé mais...
Le jeune homme retint sa salive. Il fallait qu'il lui demande ! Feuforêve encouragea le jeune homme d'un signe de tête. Il se planta devant Yukichi, inspira un grand coup, l'embrassa et lui demanda en criant presque :

- Yu...Yuki...D-DIS ! Tu voudrais pas...euh enfin...Dis euh...Tu voudrait qu'on habite ensemble ?

C'était fait. Sauf que...Pris d'une inspiration subite, Abel se retourna. Et tomba nez à nez avec Nephtys, un Pichu sur l'épaule.
Oh...Merde.
Ce n'était pas qu'il l'aimait pas Nephtys mais...le fait qu'elle l'ait entendu faire sa proposition d'emménagement à Yuki le gênait un peu. Beaucoup. Passionnément. A la fo*SBAF* d'accord je me tait...
Pris sur le fait, ne sachant pas trop quoi faire, Abel tendit solennellement son carton à Nephtys, en lui disant que c'était pour Meister.

(J'ai un peu power-gamé, si il y a un de vous deux à qui ça ne convient pas, prévenez-moi et j'éditerais).

« Bon sang de dieu de patacaisse à la noix de coco fermentée maquée à vert, je vais faire un patricide. »

En gros, ça faisait bien dix heures que le directeur, faisant les cent pas dans son arène bien éloigné du casino, ne cessait de répéter qu’il voulait massacrer quelqu’un. Il y avait une cause plus que compréhensible. De l’arène, du moins, du toit de l’arène, on voyait très bien celui du casino d’où il était arrivé en volant, et où une andouille volante défrisée prenait le soleil et maintenant se préparait à rentrer. La cause de cette crise de nerfs qui avait fait fuir Nephtys?

Facile: un Bootleg senior, de bonne humeur, qui fichait un bordel monstrueux depuis son réveil au matin, vers huit heures, moment à partir duquel le barman en chef réalisa exactement ce qui se produisait dans son établissement adoré et principale source de revenus. Son père, qui s’amusait à montrer des photos du barman gamin, juste pour lui casser les pieds, par pur instinct d’enquiquineur. De plus, il paradait depuis un moment avec une femme qui venait d’essayer de s’engager au bar mais qui avait changé d’avis en entendant un vieux riche parler de son superbe bateau qui sillonnait les mers toute entière. Et c’est assez humiliant d’entrer dans sa boîte, comme ça, avec un gros mal de crâne, et de voir son sommelier lui sauter dessus avec un bouquin désagréablement familier, mort de rire:

« Alors comme ça Mei-boy il adore Snoopy? Mais c’est trop mignon, tu sais j’ai plein de cartoon à la maison, j’en amènerai si je suis pas le seul à adorer et - »

« Non mais attends, quoi , Snoopy… » Sur ce, le Meister sauvage vit une photo d’un marmot avec un pif de Pifeuil en train de faire un câlin à une peluche de Snoopy. Et une masse de cheveux gris voler au loin dans les préparatifs du staff de jour.

Un juron mémorable long d’une trentaine de mots retentit avant qu’une bagarre ne s’entame, fascinante, entre un boxeur du dimanche et un roi de l’aura qui assomme. Du reste un Lucario qui poppait littéralement de nulle part eut tôt fait de mettre le directeur K.O alors qu’il se fritait avec son maître, soit, Rayleigh. Une course épique de guerre, se battant sur les tables, courant sur les murs, s’acheva enfin par capitulation du plus jeune, face aux regards attentifs du reste du staff y compris de la petite cuisinière qui s’était interposée au moins cinq fois.

Du coup, le barman était monté dans son bureau se calmer, essayant de ne pas prêter attention à une trop grande quantité de gloussements.

A peu près vers cette heure-là, Rayleigh décida d’aller consoler la gamine qui n’avait de cesse de pleurer, la petite Tohru, et y resta jusqu’à midi moins le quart, où elle demanda terrorisée au grand méchant loup qui la faisait picoler au bar, de la laisser pour qu’elle puisse aller travailler. Un petit creux s’installant, il décida de la suivre et de casser les pieds au restaurant. Cependant, un petit contretemps intervint: les deux gosses de la veille, Yuki et Abel, débarquèrent tout innocemment et ne reconnurent pas, par miracle, Tohru, alors qu’elle était là pour essayer de faire sortir Meister de l’hôpital. Bon, on va dire, amnésie partielle.
Il les suivit pendant le peu de temps qu’ils restèrent, amusé, et s’amusa à aller taper sur Sanji une fois que celui-ci fut écarté de la bataille. Tout ça sous les yeux médusés des clients qui, croyant bientôt à une attraction vu que le directeur venait de redescendre à cause d’une fausse alerte au feu et d’un chahut pas possible, se mirent à applaudir alors que les deux hommes se remettaient à se battre, Sanji se mêlant bientôt au feu de l’action. Sanji et Meister s’entre-provoquèrent une fracture du talon, bien enquiquinant pour deux qui se battaient principalement au pied. Rayleigh, vainqueur contre un Sanji diminué, se fit donc reconnaître aux yeux du monde comme le paternel du directeur et s’occupa d’aller profiter de sa nouvelle notoriété au bar, où il rencontra une femme assez moderne, les cheveux coupés au carré, qu’il reconnut pour avoir fait partie de sa bande il y a longtemps.

Du coup, go dans la suite du senior, et après au toit de l’immeuble où Meister tentait de reprendre son calme, fou de rage. Il se jeta donc dans le vide en voyant Rayleigh et la nouvelle « Hakushaku » ou un truc du genre, Hakushaku c’était déjà le nom du Comte, non? Enfin, ça ressemblait… De toute façon, Libegon rattrapa le maître au vol et le mena dans l’arène, où Nephtys fit face à un enragé total. Comme c’était pas la peine d’insister, elle partit donc, comme hier, chercher les deux jeunes, puisqu’elle avait fait chou blanc la veille.

Elle finit par les trouver et les entendre parler de s’installer à … Doublonville? Mais c’était très bien ça! Elle les aimait beaucoup, et au moins ça permettrait à Meister de prendre un peu plus au sérieux sa propre image… Ou pas, c’était pas comme si il en avait quelque chose à faire. Mais, malheureusement, elle les interrompit au beau milieu de leur nid d’amour, sans le vouloir. Abel, super gêné, lui donna un paquet pour Meister, ce qu’elle ne comprit pas franchement…

… Heu, elle, jusqu’à preuve du contraire, elle était toujours pas sensée habiter avec Meister, mais à force de venir, et de rester plus que prévu, c’était tout comme. Du coup elle trouva Abel plus courageux que Meister et décida de leur donner un coup de main, toute souriante.

« Heu… » Ah oui, comment tourner ça pour avoir l’air de pas s‘incruster… Oh et puis tant pis! Mode grande sœur! « … Si vous voulez, on peut vous avancer des fonds pour votre maison… Ca nous ferait plaisir, et puis en plus, je ne sais pas dans quoi vous travaillez » Ah si, Abel est criminel… Mais c’est un gentil, donc il a pas des masses d’argent… « … Mais ça ferait peut-être une bonne solution en attendant, non? »

On entendit juste au loin un hurlement de rage, suivi d’un ricanement assez perturbant. L’entendre à plusieurs kilomètres de loin, encore plus dérangeant. Surtout qu’un gros hurlement de « JE VOUS AI TROUVE, FOI DE JACK ATLAS! » retentit derrière, et qu’en ayant assez, Nephtys fit volte-face et expliqua à Jack, furieuse, qu’en attendant il surveillait pas au casino, et que si ils avaient recommencé à se battre, c’était de sa faute. Le blond tenta de râler encore, mais elle lui indiqua que si ça trichait là-bas, ce serait sa faute, donc il retourna à son casino leur fichant enfin la paix.

Elle indiqua ensuite à Abel et Yuki que si ça les intéressait, qu'ils les contactent plus tard, parce que deux zozos étaient encore en train de se battre et qu'il fallait au moins " un Double Phénix pour les arrêter, ça commence à bien faire."

Sur ce, elle fila directement au casino, leur faussant compagnie et les laissant délibérément seuls.

Et en effet... Ce qui l'attendait, la vraie raison de la venue de Rayleigh dans leur petit jeu d'amis en hélicoptère, l'envie de revoir ses enfants, n'avait rien d'une lubie subite. Quelque chose s'était produit quelques temps auparavant, qui avait trotté sérieusement dans sa tête...
Quelque chose à l'origine de son comportement, et de la colère noire piquée par Meister tout d'un coup.
[Je me vois forcée de me retirer, trop plein de rp avec Meiyou, d'ailleurs nous stagnons un peu du moins, moi, donc... RP- End for me!]

La nuit fut courte, mais pas pour les mêmes raisons que la plupart des esprits tordus pourront penser. Après avoir travaillé et s’être couchée tard, Yukichi dût se réveiller en même temps que le soleil car Abel semblait pressé de commencer les recherches. Cela ne lui posait pas de problèmes, mais elle risquait simplement d’avoir quelques absences durant la journée ou d’aller au ralenti, tout en essayant de faire en sorte que son petit ami ne remarquât rien d’anormal.

Ils prirent le train en direction de Doublonville et la jeune fille put profiter durant tout le trajet des genoux du coordinateur sur lequel elle était assise. Ils ne se quittèrent pas un instant pour rester blottis dans les bras l’un de l’autre, mais une fois arrivés ils n’eurent le loisir de se câliner plus longtemps. Toutefois, heureusement que la bonne humeur générale était au rendez-vous, car elle permit entre autres à un serveur de vivre encore de nombreuses et belles années.

Finalement, le petit couple et leurs pokémons se retrouvèrent sans le savoir dans le casino d’un célèbre champion où les choses semblaient toujours bien agitées. Pour tenter de s’enfuir en douce après le déclanchement de l’alarme, l’adolescent demanda l’aide de sa Dracofeu et arrivent à sortir sans trop de problèmes. C’était sans compté sur le fait que le fou à moto de l’hôpital les cherchait dans toute la ville, ce qui obligea Yuki à se fondre dans la masse qui s’agitait parmi les rayons d’un magasin. Puisqu’elle était sur place, autant en profiter : elle refit des provisions et un stock de baies, pour le plus grand plaisir de ses compagnons à quatre pattes.

En sortant du magasin, elle retrouva Abel complètement trempé à cause de sa cachette… originale, mais ils purent cependant trouver et demander de l’aide à une agence immobilière pour ce qui concernait l’appartement. Un employé s’occupa d’eux en posant les questions habituelles : quel budget, conditions spéciales, … Puis il les emmena visiter un premier lieu, où après avoir vu le sol s’effondrer l’éleveuse s’était accrochée au t-shirt de son ami pour sortir de la pièce.

La seconde proposition semblait plus intéressante, en tout cas au niveau de la solidité du plancher. De plus, cet appartement laissait à Abel la possibilité de le meubler selon ses goûts étant donné que les pièces étaient vides. En visitant cet endroit, quoique la fatigue se faisait ressentir, la jeune fille était enthousiaste et avait l’envie de courir partout pour visiter à sa manière. Qui aurait cru que la fatigue donnerait un jour de l’énergie… Je dirais plutôt qu’en fait elle n’avait pas plus conscience que ça de son comportement ce qui fit qu’au final, elle profita d’un moment d’inattention de l’agent immobilier pour s’éclipser et découvrir par elle-même les salles.

L’humaine était suivie de près par Hazumu qui avait légué Moishiro à Bekko sans vraiment lui laisser le choix et ensemble ils s’émerveillèrent devant ce qu’ils voyaient. Mais le coup de grâce… Ce fut la vue. Quand ils se décidèrent à ouvrir une fenêtre pour mieux découvrir l’extérieur, ils furent agréablement surpris. Le soleil commençait à décliner et versait les premiers rayons du soir sur une campagne verdoyante aux multiples couleurs et sons divers. La chaleur qu’avait emmagasiné le sol durant la journée s’échappait toujours de la terre, ce qui offrit une température agréable qui ajouta un plus à ce petit bonheur. Le ciel ne détonnait en rien et s’accordait parfaitement avec le tableau, se reflétant dans un petit étang qui se situait un peu plus loin.

En refermant la fenêtre qui finit de les faire craquer pour cet endroit – même s’il s’agissait de l’appartement d’Abel et qu’il n’avait encore rien proposé – les deux amis se dépêchèrent de rejoindre les autres tout en retrouvant un comportement plus habituel.

À dix-huit heures, c’était réglé. Le jeune homme avait fait part de son désir d’acquérir cet endroit et à présent, il sortait de l’agence, suivi de Yukichi. Il était fatigué, et ça se comprenait, mais il avait également l’air nerveux. L’adolescente s’inquiéta un peu lorsqu’il lui prit la main, se posa devant elle et l’embrassa, mais elle finit par comprendre la raison de ce trouble : il lui demandait de vivre en sa compagnie ! Mais dans le genre… Vivre dans leur maison à eux, comme un vrai couple de grands, dans laquelle ils aménageraient les pièces comme ils le souhaiteraient et ce sans l’accord de qui que ce soit, mis à part de la personne qui partageait à présent le même toit !

Les yeux de l’éleveuse s’illuminèrent et un ravissant sourire s’affichait sur son visage. Elle s’apprêtait à lui sauter au cou, mais lorsqu’Abel se retourna, ils se rendirent compte de la présence de Nephtys qui devait certainement avoir tout entendu, ce qui troubla un peu le courageux qui venait de faire sa proposition. Ne sachant quoi faire d’autre, il tendit le paquet préparé la veille à la femme aux cheveux blancs en lui demandant de transmettre à son compagnon.

- Heu… Si vous voulez, on peut vous avancer des fonds pour votre maison… Ca nous ferait plaisir, et puis en plus, je ne sais pas dans quoi vous travaillez… Mais ça ferait peut-être une bonne solution en attendant, non ?

En entendant parler d’argent, la petite travailleuse d’une nuit entreprit de sortir le salaire amassé la veille pour le présenter au nouvel acquéreur, mais son geste fut interrompu par Nephtys qui partit en demandant de l’avertir plus tard de leur décision. Yuki finit donc par sortir la liasse de pokédollars qu’elle tendit à celui pour qui elle avait fait ça.

- J’avais gardé un peu d’argent de côté. Je ne savais pas quoi en faire, alors j’ai économisé, mais pourquoi ne pas investir dans cet appartement qui nous plaisait tant ? Tiens, c’est à toi maintenant.

Alors oui, elle n’avait pas vraiment dit toute la vérité. Mais elle ne souhaitait pas lui expliquer son aventure d’une nuit (hum… c’est moi ou y a un sacré double sens pas net et involontaire ?) pour l’unique raison qu’elle ne voulait pas l’offenser en pensant qu’il ne pouvait payer seul ce qu’il désirait. Bon, elle ne savait pas si lui avait les moyens d’acheter par ses seuls revenus l’appartement, mais son unique intention était d’apporter un coup de main financier, histoire de ne pas se retrouver sans rien ensuite.

Après quoi, une fois les billets donnés, la jeune fille passa ses mains sur les épaules de son bien-aimé pour ensuite les rejoindre au sommet de son dos et elle finit par enfouir son visage dans le cou délicat de l’adolescent. Décidemment, qu’est-ce qu’ils étaient bien…

Voilà pour vous bande de neuneus :D

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Meister 1375 lignes
Abel 1243 lignes