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 On est tous pareillement atteints. [Rivu]

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MessageSujet: On est tous pareillement atteints. [Rivu]   On est tous pareillement atteints. [Rivu] EmptyDim 13 Mar 2011 - 17:51
Arriver par le train dans une ville glacée que le vent de l'hiver balaye sans répit, alors qu'on porte un jeans troué, un vieux t-shirt et une veste volée, c'est pas exactement le luxe. Encore moins quand on est suivi d'un Feurisson pleurnichard couinant à tout bout de champ et d'une Feunarde jalouse tirant la tronche depuis le début du voyage. Voyage qui, précisons le, avait été particulièrement mouvementé et inconfortable, d'une part à cause d'un contrôleur hargneux et d'un arrêt en pleine cambrousse, d'autre part pour cause de sièges dimensionnés pour des gnomes atrophiés qui vous refilaient des courbatures et bleus en moins de temps qu'il n'en faut pour dire zut. Il était donc compréhensible que le gosse qui parcourait à présent les rues de Safrania, les mains profondément enfoncées dans les poches et les dents claquantes était présentement d'une humeur assez massacrante, et congelé en plus.

Décidément, c'était pas sa journée. Il était censé être arrivé ici dans la matinée, et l'après-midi était déjà bien avancé, emportant avec lui les derniers rayons de soleil qui laissaient encore vaguement présager un printemps. Le vent persistant s'engouffrait méchamment dans ses vêtements, gelait les anneaux de fer à ses oreilles, en bref, le transformait rapidement en glaçon ambulant. Et, paumé comme il l'était dans cette grande ville qu'il n'avait jamais visitée, il avait été incapable de localiser le centre pokémon, le seul endroit où, à sa connaissance, on pouvait se poser tranquille (si ce n'était pas pour le va et viens continuel de petits dresseurs surexcités). Ce qui faisait de lui un gosse assez désespéré de trouver un coin chaud, où il n'avait pas à payer pour rester longtemps, parce que vu l'état actuel de ses finances, l'hôtel, pour autant qu'il y en avait, ça restait un rêve lointain et irréalisable.

Et c'est dans cet état, intéressant mélange entre l'irritation, le désespoir et l'engouement du au froid, qu'il se retrouva en plein centre ville, devant un gigantesque bâtiment de verre, terriblement imposant, le nom de la compagnie gravé en lettres d'or au dessus de la porte automatique: Sylphe SARL. Ah ouais, rien que ça.
Visiblement, y s'y passait des choses, parce que les gens entraient et sortaient en parlant fort, riant et s'excitant pour une raison encore obscure à ses yeux. C'est en s'approchant qu'il comprit: Visiblement, la célèbre compagnie d'informatique avait sorti une nouvelle application pour son plus grand succès, le pokénav, et la distribution gratuite (ou à prix réduit, qu'est ce qu'il en savait) se faisait exclusivement aujourd'hui. En tout cas, ça avait pour conséquence de mettre pas mal d'animation et d'attirer la foule. Et le seul intérêt notoire de cette histoire, je vous laisse deviner... La porte était ouverte et dedans c'était chauffé. Et il pourrait demander son chemin une fois dégelé, comme ça il ne passerait pas sa nuit dehors, ce qui semblait une très mauvaise idée vu les températures.

Bon, ça, c'était décidé. Ni une, ni deux, il se dépêcha de rentrer dans le truc, contournant autant que possible la foule en extase. Il passa d'ailleurs à côté d'un petit groupe de flics postés à la porte, allez savoir pourquoi, sans leur prêter plus d'attention que ça. S'ils étaient là pour faire régner l'ordre et la justice, tant mieux pour eux, ou tant pis vu qu'ils devaient rester dehors où il faisait froid au lieu de pouvoir s'offrir le luxe de squatter dedans. Pas son problème, passons vite, sa dernière expérience avec une officier Jenny lui avait laissé d'assez mauvais souvenirs pour qu'il soit dégoûté pour longtemps d'aller leur chercher des poux. Ça, et de toute façon il s'était calmé sur le harcèlement d'uniformés depuis son arrivée à Johto, mis à part quelques menus ennuis avec des ivrognes un peu agressifs il n'avait plus eu affaire à eux. Tant mieux, continuons comme ça.

Dès qu'il eut passé le pas de la porte, le gosse se sentit enveloppé d'une vague de chaleur qui lui arracha même un soupir de contentement, se décrispant légèrement. Bon, il y avait toujours encore un monde fou, mais ils allaient tous au même endroit, formant une longue file d'attente serpentant dans l'immense hall très moderne de l'entreprise. Sauf que la pièce avait aussi, à l'autre extrémité, quelques tables basses de verre entourées de fauteuils blancs et noirs, immaculés, et d'apparence très confortable, sur lesquelles ne se trouvaient pour le moment que quelques personnes installant frénétiquement leur nouveau gadget ou téléphonant, l'air très important, en tentant de couvrir le bruit des gens avec le son de leurs voix.
Sans se poser plus de questions, Caïn se laissa tomber sur une des places libres, croisant les bras dans l'espoir de réchauffer ses mains congelées, le nez, une partie du visage et les oreilles encore écarlate de s'être baladé avec pas assez sur le dos. Seth, la Feunarde qui tentait depuis tout à l'heure de le suivre tant bien que mal, s'était quand à elle installée derrière le fauteuil, le Feurisson à ses côtés.
Eh bah, on est quand même mieux ici...
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MessageSujet: Re: On est tous pareillement atteints. [Rivu]   On est tous pareillement atteints. [Rivu] EmptySam 26 Mar 2011 - 17:17
« Tu m’as abandonnée. »

« Non… Je suis juste parti en mission, c’était notre travail… tu te souviens? »

Nulle réponse. Les yeux perdus dans le vague… Dans un infini lointain, là où se trouvait son âme, celle que Rivu avait un jour cotoyée, non aimée malheureusement, mais appréciée. Pour l’heure, ce qui résidait d’elle… n’était qu’un zombie dénué de toute expression, de parole, de pensée… Incapable de réfléchir, perdue dans son propre délire, elle ne voyait personne, pas même la raison supposée de sa folie, Rivu. Il était impuissant à la sortir de son songe démoniaque, où seul lui comptait. Lui, et la haine qu’elle avait. Le profond ressentiment, une idée fixe, les multiples tentatives de meurtres qu’elle avait faites sur de pauvres hommes dont le seul crime était de lui ressembler…

Son délire…
Il l’avait abandonnée lors d’une prise d’otage, seule à tenter de se débarrasser de tous les ravisseurs, cinq hommes, tous exécutés de la seule main de Tina, ayant bondi sur chacun d’entre eux, les ayant étranglé… Mais ils étaient armés, pourquoi n’avaient-ils pas bougé? Ils étaient immortels, c’était ça, pour cette raison qu’il l’avait laissée sans lui dire le danger, et maintenant ils étaient tous autour d’elle, la harcelant maintenant.
Il avait osé revenir, l’avait laissée là, et même forcée à être emprisonnée dans un asile. Elle lui en voulait à mort d’avoir osé tromper sa confiance, avec parfois quelques moments de lucidité… rares et éphémères… Courts… Où la simple pensée de tout ce qu’elle lui faisait porter comme poids, la faisait se culpabiliser plus encore, et elle retombait dans sa folie haineuse.

Rivu n’avait rien fait de tout cela. Il était parti en mission démanteler un gros gang dans un pays étranger, et à son retour avait vu le spectacle, et les accusations qui planaient sur elle ainsi que la quantité impressionnante de pages dans son dossier médical. Il n’avait pas eu le choix que de signer pour elle, en tant que supérieur hiérarchique et ami proche, la décharge d’internement. Il y avait un endroit spécial pour les policiers et anciens agents qui auraient pu divulguer d’importantes informations, et c’était là où elle se trouvait, entourée de plusieurs infirmières Joëlle. Mais tout ça… n’y changeait rien.

« Je te déteste. File hors de ma vue ou je recommence. »

La menace n’était pas à prendre au sérieux, elle était sous bonne garde. Mais Rivu était trop facilement manipulé, et avait trop de choses en tête pour accorder son sang-froid à chacune d’entre elle. Il acquiesça et partit, non sans entendre bientôt des plaintes le suppliant de revenir.


******

Il y avait une opération de distribution de logiciel pour le pokénav, un truc qui ne manquerait pas d’intéresser les plus gros des malfrats envieux de profiter de l’agglutinement pour s’infiltrer ni vu ni connu dans les systèmes ou le bâtiment tout simplement de la Sylph Sarl. Ca avait lieu à Safrania, et ce n’était pas loin de l’asile qui se trouvait sur la route partant à Parmanie, il n’avait donc pas grand-chose à parcourir pour y aller, de plus le manoir qui avait été offert à la police par les parents d’une jeune femme en échange de la surveillance protectrice envers cette dernière, ne se trouvait pas loin. Il pourrait donc aller s’y reposer le soir même, en essayant d’oublier… De toute façon, il y avait des chances pour qu’une espionne infiltrée dans la Team Rocket y soit, alors ce serait une bonne opportunité professionnelle.
Rivu décida donc d’aller faire un tour à la Sylphe Sarl pour voir comment se déroulaient les opérations et donner un coup de main, tout serait plus utile que se morfondre à cause d’une erreur faite il y a des années.

Bien que les clients ne prêtèrent guère attention à l’arrivée d’un grand gaillard en costume balançant des coups d’oeils appliqués de tout côté, cela provoqua un émoi chez plusieurs des agents Jenny, dont l’une qui venait de finir sa ronde, spécialement apprêtée ici depuis Doublonville. Celle-ci, sortant d’une des portes menant aux escaliers, aperçut rapidement le grand dadais et se précipita vers lui… Mais de quel grand dadais parlons-nous? Et bien, elle aura vu les deux! Sauf que, nous nous en souvenons, elle n’est pas connue pour sa grande douceur vu qu’elle a grillé tout plein de feux rouge (Oui, vous m’obligez à vous relire. Gnah.), et du coup, elle tenta une double discussion et un double salut.

Donc, ça foira lamentablement, et l’infirmière ne put arrêter son élan et parler un mixe de : « Bonjour Oh Grand Monsieur Caïn vos agresseurs sont sous les verrous ils font un super travail d’éboueurs en guise de réinsertion sociale » ; et « Bonsoir Monsieur, Infirmière Jenny 315 au rapport, rien à signaler si ce n’est un écran bleu au cinquième étage, tout se passe pour le mieux ». Comme elle voulait s’avancer pour serrer la main mais qu’un abruti forcé par le destin trouva bon de se relaxer et de faire dériver sa jambe sur le côté pour trouver un bon appui, elle se mangea la jambe, tomba en avant en poussant un grand cri de terreur. Rivu qui essayait de voir à qui elle parlait se mangea donc une torpille et tomba en arrière avec un grand BAOW.
Donc, récapitulons: Arrivée d’un vigile de sécurité en pleine foule : 10% d’attention.
Grosse voix d’une agent Jenny qui bafouille en faisant un mixe entre une voix de mère poule et une voix de soldat: 15% d’attention.
Hurlement d’une Jenny qui se casse la figure: 25% d’attention.
Interjection de Toto : 40% d’attention.
Cassage de figure ridicule en pleine foule, mode dominos donc qui entraîne bien cinq personnes avec : 10% d’attention, couplé à l’onomatopée, ça fait du 50% d’attention.
Humiliation : 100%.

« … Vous allez bien?! Vous n’êtes pas blessée? »


Oui, mais c’est Rivu. Alors tant pis pour l’humiliation il demande d’abord si ça va. Le problème c’est que Jenny se mit à courir vers Alexander pour une raison inconnue, sûrement vérifier si il allait bien, et si elle s’en rendait compte, elle taxerait la veste du chef pour le jeune homme. En attendant son chef hiérarchique, lui, était en train d’improviser un fabuleux mensonge pour distraire l'attention et de mettre en ordre la salle en demandant à ceux qui avaient fini leurs emplettes de quitter les lieux et d’attendre dehors, en cas d’incendie il y aurait de gros problèmes.
Comme il y avait toujours un paquet d’abrutis dans la salle, plusieurs crurent qu’il y avait le feu et sortirent en hurlant « au feu », laissant 45% des gens médusés et 45% se barrant en courant aussi. Ce qui arracha à Rivu, un peu déprimé, un magnifique:

« Je patauge dans l’imbécilité… »
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MessageSujet: Re: On est tous pareillement atteints. [Rivu]   On est tous pareillement atteints. [Rivu] EmptySam 2 Avr 2011 - 13:04
Vous connaissez ce sentiment de profonde lassitude, le type qui vous arrive classiquement quand vous croyez que tout va bien, que vous commencez à dégeler, que vous êtes tranquille, calés, et en train de vous détendre enfin et que soudainement quelque chose d'inattendu et terrible vous tombe sur le coin du nez? Eh bien, c'est ce qui arriva à Caïn, couplé avec une certaine irritation et pétage de plombs imminent, et peut-être une touche de terreur, quand il aperçût, un peu plus loin, une agent Jenny bien trop familière à son goût. Non pas qu'il ait l'incroyable capacité de les discerner les unes des autres, hein, faut pas rêver non plus, ces femmes ont étés clonées, mais quand elle s'exclama, dans une overdose d'amour maternel moqueur et complètement déplacé, une histoire de monsieur Caïn et de malfrats couplée d'un écran bleu, aucun doute ne fut permit. C'était bien la folle dégénérée qui les avait conduits, lui et Tommy, au commissariat de Doublonville, dans un fourgon sans suspensions, au travers de feux définitivement rouges et d'allées pus étroites que la camionnette elle même, avant de leur faire subir le pire interrogatoire de sa vie. Et c'est pas peu dire, parce que des interrogatoires, il en avait déjà subi quelques uns, et pas des plus drôles.

La réaction immédiate du gosse, se crisper dans son siège et tenter pendant une fraction de secondes de disparaître dedans, fut donc, au premier abord, assez compréhensible. Sauf que nous avons déjà déterminé que les grand dieux du Rp avaient décidés de se liguer contre lui, et au lieu d'arriver comme une fleur (ou plutôt un poil sur la soupe) devant le môme, cette folle crut bon de se prendre les pieds dans une jambe vagabonde, et quand on se dresse sur des talons (d'ailleurs, pourquoi les flics en avaient resterait toujours un mystère à nos yeux), on a très peu de chances d'arriver à se réceptionner correctement. Résultat: La 'tite dame s'éclata magistralement au sol, les bras devant, la face au sol, de tout son long. Magnifique. Et en plus elle avait réussi à entraîner du peuple avec elle, la bougre! Très fort, très fort. La scène arracha à Caïn un grand éclat de rire qui n'arrangeait en rien la situation de personne, considérant le bordel indescriptible que la scène avait entraînée avec elle, heureux que pour une fois, le concept "d'instant karma" tombait sur le coin du nez d'un autre que lui.

Tiens? C'est qui ce gars? Le gamin se calma de nouveau, un inattendu s'étant rajouté à l'équation. Définitivement flic, à en juger par son uniforme, et visiblement responsable pour la dégénérée, parce que toute autre personne à peu près sainte d'esprit l'aurait laissé se rouler dans sa misère et aurait 'tet rajouté un peu de lest, histoire d'être sur que cette malade ne se relève plus jamais. Et le costaud, là, qu'est ce qu'il nous faisait? Il demandait à la dérangée si ça allait! Mais bien sur que non ça va pas, t'as pas vu? Elle a une bonne série de cases manquantes, imbécile, faut la faire enfermer!
Mais Caïn avait calculé un bon coup, là. Si le grand empoté s'occupait de Jenny, personne faisait attention à lui! Et surtout pas la concernée. Donc! C'était l'occasion rêvée pour filer en douce, sans se faire remarquer, et échapper au cauchemar qu'était cette femme. Hop, il était debout, hop, direction la porte, un pas, deux pas, se retourner une seconde pour vérifier l'état des choses... Et merde. Elle avait foutu un vent magnifique à son supérieur hiérarchique et s'était lancé à sa poursuite, l'air terriblement inquiète, voulant probablement vérifier s'il n'avait rien.

-"Caïn, mon petit! Tu n'es pas blessé? Oh, ça faisait tellement longtemps! Comment va-"

Merde. Zut, flûte et crotte, comment faire, comment fuir, comment se débarrasser de l'encombrant personnage!? Tiens! Essayons ça. Juste au moment où cette folle tenta de se jeter dans ses bras pour Arceus sait quelle raison démente dont il n'approuvait pas, le gosse fit un pas sur le côté et tendit la jambe, rejouant la scène d'il y a une minute, et envoyant à nouveau valser la pauvre n°315, qui cette fois se mangea un quelconque inconnu déjà en train de flipper en hurlant au feu. Quoi, au feu? Ça se voit bien qu'il y a pas le feu, eh, nouille, sinon nos flics seraient beaucoup plus agités et on aurait droit à un beau nuage gris qui t'étouffe la foule.
Bon, direction inverse avant qu'elle se se relève, vite. En plus, c'était le sens dans lequel les personnes paniquées n'allaient pas, d'autant mieux pour lui, s'il avait du pot la foule emporterait avec elle cette infâme maman poule qui lui vouait un culte inquiétant.
Quoi, il avait oublié l'autre vigile/armoire à glace qui avait aidé la petite dame à se relever?
Of, il ferait pas attention à lui, allons.
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MessageSujet: Re: On est tous pareillement atteints. [Rivu]   On est tous pareillement atteints. [Rivu] EmptyVen 8 Avr 2011 - 14:39
Heu... La situation étant bizarre et supra irréaliste, dis-moi s'il y a un problème, comme ça je modifierai... ^^'

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Ou comment réussir un superbe quiproquo digne des meilleures séries pourries de la télévision où le coupable est désigné d’office mais un abruti qui a oublié d’aller aux toilettes agit bizarrement, faisant croire à un gugusse enquêteur que c’est lui le vilain. En général l’équipe passe le reste de l’épisode à le traquer jusqu’à se rendre compte que et ben non lui c’était un gentil et le premier est un meurtrier sans vergogne qui a tué quelqu’un d’autre au passage.

Cain avait certes trouvé la bonne parade pour s’enfuir, et aussi pour permettre à Riri de s’esquiver de la foule, mais il venait de déclencher une association d’idées absolument merdique dans l’esprit du chef des flics. Celui-ci voyait le garçon profiter de l’élan affectueux de Jenny pour la faire tomber et s’infiltrer en douce à l’intérieur du bâtiment, donc, à l’opposé de là où tous les débiles partaient au galop… En déduit que c’était un terroriste.

« Manœuvre ‘Pomme d’Eden’! »
cria-t-il à ses subordonnées.

L’ordre donné, celui aux agents Jenny présentes de faire évacuer la Sylphe Sarl, Rivu se lança à la poursuite du jeune homme, sans écouter la folle qui éternuait et passait en mode cinglée… Quoi, ça c’est dans Dragon Ball? Ah, désolée… Non, en fait, l’agent pétait les plombs à hurler que le bâtiment allait sauter, ajoutant déjà au bordel ambiant, calmé par quelques Pokémons psychiques qui créèrent une enceinte de protection autour d’eux et manipulèrent quelque peu la foule pour les faire tous sortir le plus rapidement possible et sans bazar supplémentaire.
Cette manœuvre n’avait pas été sans provoquer beaucoup de contestations quand Rivu l’avait proposée et avait fait entraîner les agents à cette manœuvre, du moins ceux et celle sous son commandement à l’époque, mais le supérieur hiérarchique (qui était maintenant un subordonné et le vivait mal) avait trouvé l’idée géniale et accordé la manœuvre, assisté des autres chefs. Ca marchait du tonnerre, mais il fallait que quelqu’un ordonne l’opération appelée Pomme d’Eden par celui qui l’avait autorisée, et n’était guère employée que si un membre haut placé se trouvait sur place… Quasiment jamais, donc.

Le bâtiment fut évacué en moins de deux… Mais maintenant Rivu coursait Alexander Stein dans l’intérieur du bâtiment, et ça risquait d’être ennuyeux avec les cages d’escaliers. Cependant, il avait bien l’intention de le trouver même si celui s’échappait, et ce avant qu’il ne puisse l’enquiquiner… aussi…

« Cath, les caméras de surveillance et le dispositif de sécurité! »

Le chat robotique couvert d’une épaisse peluche qui se trouvait sur son épaule cessa brusquement de bouger, une ombre s’en extirpant pour foncer droit dans une caméra de sécurité. Rivu tira de nulle part un revolver et le tint contre lui, prêt à agir. Il s’occupa aussi de hurler dans l’intérieur du bâtiment:

« Police nationale! Sortez de là, les mains en l’air! »


Guère besoin de dire plus, puisque Motisma le traquait. Et s’il pouvait distraire l’attention du terroriste quelques instants, ça laisserait le temps au pokémon de l’attraper, le neutraliser ou au minimum bousiller ses équipements… Dans le pire des cas l’informer de ce qui se passait. Sauf qu’il n’avait aucune idée que son principe de précaution était foireux… Le problème, les autres forces de police ne tarderaient pas à arriver.
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MessageSujet: Re: On est tous pareillement atteints. [Rivu]   On est tous pareillement atteints. [Rivu] EmptyMer 13 Avr 2011 - 19:31
Caïn qui avait au début eu pour but de simplement disparaître de la vue de la folle dégénérée mangeuse d'enfants, ne s'était finalement pas arrêté dès qu'il était hors de porté, mais avait décidé de continuer son petit bout de chemin et se faire une visite des étages. Après tout, c'est pas tout les jours qu'on arrivait à rentrer dans ce truc et les bâtiments semblaient curieusement vide depuis la panique quelques étages en bas. Où alors, le peuple se trouvait dans ses bureaux, derrière les portes fermées qui s'alignaient en long couloirs faisant le tour des locaux, les escaliers se trouvant systématiquement à l'opposé les uns des autres, si bien qu'à chaque fois qu'on voulait monter d'un étage on devait le traverser d'un bout à l'autre. Bon, y avait un ascenseur aussi, mais ça devait être la foule le matin devant cette cage à piafbecs. Eh bah, il préférait encore vivre dangereusement dans des ruelles où tu risquait de te faire poignarder d'une seconde à l'autre que de passer sa vie enfermé dans ce clapier, c'était incroyable que des gens puissent se faire ça.

Le garçon, rassuré maintenant de n'être pas suivi, avait ralenti au détour d'un couloir, après quelques croisements et bifurcations. Un peu désorienté mais n'y laissant rien paraître, les mains profondément enfoncées dans ses poches, il s'arrêta finalement au troisième ou quatrième étage, après un long couloir, étant tombé sur un élargissement du couloir qui créait comme une petite salle devant une grande fenêtre par laquelle entrait le soleil glacé de dehors. Magnifique, un squat! Et en plus, ça semblait servir de "cuisine". En tout cas, il y avait comme un bar sur lequel trônait une machine à café, une sélection de grains différents, et, après inspection plus minutieuse, un frigo avec du lait, des sucres, et du chocolat. Me demandez pas ce que le sucre fait au froid. En tout cas, le gosse, lui, savait parfaitement ce qu'on pouvait faire avec ce joyeux matériel!
Ni une, ni deux, il s'affaira à se faire un bon café bien serré, avec plus de lait que nécessaire parce qu'il n'en avait plus bu depuis des lustres, condamné à l'eau courante. La caméra qui derrière lui pivotait pour le filmer passa parfaitement inaperçue, et pour cause, qui irait se retourner pour vérifier s'il est surveillé à gratter le café de luxe d'une compagnie? Pas lui.

Pendant que le liquide noir coulait dans le lait avec un gargouillement caractéristique, une voix résonna dans les couloirs, gueulant quelque chose que l'écho dans les couloirs déserts déforma et détruisit, de telle façon que la seule chose qui atteint les oreilles du gosse fut un espèce de hurlement sans queue ni tête, ressemblant vaguement à un ordre aboyé par un grandbull enroué. Suivi par un bruit de pas qui semblait s'approcher. Quoi encore?

-"Ta gueule."

Le môme avait prononcé ces mots sans crier mais à voix haute, amusé par la résonance étrange contre la pierre et le verre. Un claquement léger l'avertit que son café avait fini de couler, et il le récupéra, un sourire satisfait accroché aux lèvres, entoura le mug de ses doigts gercés par le froid et s'adossa à l'espèce de minibar, le dos à la machine et aux fenêtres, regardant le couloir. Il avait le soleil derrière lui, caressant sa peau et le réchauffant agréablement, et une grande tasse d'un excellent café. Alors vienne qui veule, là, tout de suite, il n'en avait vraiment rien à battre. Il récupérait.
L'instant d'après, un flic apparut au bout dudit couloir, à une dizaine de mètres de lui, ayant visiblement couru. Ben, qu'est ce qu'il nous fait, celui là?
Sont tous bizarres dans la police.
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MessageSujet: Re: On est tous pareillement atteints. [Rivu]   On est tous pareillement atteints. [Rivu] EmptySam 16 Avr 2011 - 18:51
« Ta gueule. »

Rivu écarquilla les yeux, stupéfaits, en entendant Motisma lui retransmettre l’expression et la vision du jeune homme qui se faisait tranquillement une tasse de café dans une cuisine à travers l‘écran de son téléphone portable momentanément possédé. Ma foi. Qu’était ce genre de terroriste là, qui prend son temps? Le chef de la police se dit qu’il avait peut-être fait une erreur, toutefois ce comportement là était quand même très suspect… Un grand bruit de pataclop surdimensionné retentit au dehors, signe que les agents avaient fini leur travail et que l’illusion s’était relâchée. Comme prévu, ça devint la panique jusqu’à ce qu’on leur explique la manœuvre, et que 70% d’entre eux, abrutis comme une foule l’est, se mirent à protester que c’était contre les droits de l’homme et qu’ils leur feraient un procès.

« Bande d’ignorants stupides et incultes! »
rugit une grosse voix à l’extérieur, permettant à Rivu de savoir ainsi que son subordonné direct venait d’arriver et allait invectiver copieusement la foule en leur expliquant point par point pourquoi ils étaient bêtes et pourquoi il était important de faire confiance à cette manœuvre. Et bien dites donc, ils ne s’entendaient pas et c’était un type qu’il détestait, mais pour faire du bon boulot il n’y avait pas de problème, et bon orateur, la foule devrait bientôt se calmer et se convertir à sa secte - heu, attends une seconde, à quoi tu penses là… Bon!

« Miow »
s’exclama Cath en réintégrant son robot peluche, et sautant de l’épaule du flic pour courir sur le sol. Ah, oui, il aurait presque oublié…

La poursuite se relança, ridicule puisqu’il n’y avait qu’un seul gugusse qui courrait avec son flingue et tentait d’adopter en même temps une pose vigilante, ce qui ne risquait pas d’arriver… Déjà, ça aurait été plus utile de laisser Cath dans la salle avec l’individu recherché, mais celui-ci n’avait pas l’air dangereux. Au passage, il remarqua en se croûtant dans les escaliers à force de courir que ceux-ci n’étaient pas franchement entretenus et qu’il devait à coup sûr s’agir d’agents d’entretien glandeurs. Comme il était assez perturbé en tentant de comprendre la situation, il se focalisa d’un coup sur la question des emplois du temps des agents d’entretien de parking, avant de se rendre compte que ça n’avait franchement aucune importance.

Mais, il se promit quand même d’envoyer un inspecteur du travail indirectement dans les locaux une fois cela fini, si ça ne pétait pas bien sûr, et se précipita ensuite et finalement dans le couloir où se trouvait la simili-cuisine, restant là, comme un idiot, le flingue à la main braqué sur le jeune homme qui tout innocemment faisait un genre de sieste avec un café. Lui, Rivu, pantelant de sueur à force d’avoir cavalé comme un taré, pensa tout bêtement qu’il en voudrait bien un lui aussi, avant de se reprendre. Cath venait d’inspecter le garçon et ne voyant pas d’objets pouvant faire exploser la baraque ou pouvant y contribuer sur lui, envoya à son maître et patron un pouce levé vers le haut, tout ceci très rapidement.

Hésitant, Rivu ne rangea pas l’arme, mais remit juste la sécurité et baissa son bras, tout en fixant le jeune homme qui ne devait probablement pas s’affoler vu le caractère, mais qui faisait paniquer Rivu.

« … Identité et profession, s’il-vous-plaît! Et un caf- »
Non, ça va pas le faire. Rivu se reprit et cessa de bafouiller, se redressant. « Je vais simplement vous demander de vider vos poches et de vous expliquer sur votre fuite. Vous ne me semblez pas dangereux, mais votre comportement étant suspect, je n’ai pas le choix. Si vous coopérez ça ira plus vite pour vous comme pour moi »

L’effraction et l’utilisation de biens d’autrui, pour le moment, n’avait aucune espèce d’importance, vu la raison initiale de la course.
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MessageSujet: Re: On est tous pareillement atteints. [Rivu]   On est tous pareillement atteints. [Rivu] EmptyLun 18 Avr 2011 - 11:35
Le type qui venait de se précipiter au coin du couloir était un espèce de grand dadais, uniformé, essoufflé et en nage d'avoir couru partout comme un dératé, le flingue à la main. Ils sont irresponsables dans la police de mettre ce genre de joujoux dans les mains de gars comme lui, regardez le! Il est même poursuivi par un chat en peluche. Ce dernier détail fit même tiquer un instant le jeune homme qui buvait son café tranquillement, curieux de comprendre pourquoi une peluche (très moche) trottait aux côtés d'un flic. Qu'est ce qu'ils ont encore inventés ceux là, pour chasser le malfaiteur?
L'inconnu en tout cas sembla décider que Caïn n'était finalement pas si dangereux que ça parce que, s'il ne rangea pas son arme, il eut quand même la politesse de remettre la sécurité, ce qui, quand on voyait sa tête de paumé pantelant essayant vainement de comprendre dans quoi il s'était fourré, semblait une mesure de sécurité tout à fait recommandable. Puis il s'avança vers le gosse resté imperturbable, pas pressé de quitter son poste confortable dans les rayons chauds du soleil, armé d'un café dont il avait bien eu besoin après ce qu'il avait pu subir.

Identité, profession, et un café? Non seulement il est stressé mais en plus il n'est pas capable de parler droit. On engage vraiment n'importe qui dans la police de nos jours, hein. Qu'est ce qu'il se stressait comme ça? Il était grand, carré, et avait en face de lui un petit môme un peu maigrelet à l'air pas du tout dangereux. Enfin, pas trop.
Caïn laissa tranquillement l'autre balbutier et s'embrouiller avant de se reprendre, constatant du coin de l'œil qu'il avait encore son arme à la main. On lui tenait le speech habituel du flic, celui qui était mémorisé, appris par cœur, prémâché et tout ce qu'il y avait de moins intéressant et servait communément à avoir l'air professionnel devant un petit délinquant à l'air vaguement suspect. Merci, c'est gentil, visiblement il retombait encore dans la catégorie des cas habituels et sans grand intérêt.
Tranquillement, le gosse s'écarta un peu de devant la machine, glissant contre le comptoir en prenant bien soin de ne pas renverser le café qu'il avait entre les mains, et, d'un mouvement de pouce, indiqua l'appareil à l'homme en face de lui.

-"Sers toi, c'est gratuit!"

Oups, quelqu'un a oublié le vouvoiement. Bon, tant pis. Posant momentanément sa tasse à sa gauche, Caïn fit mine de chercher un moment dans les poches de son pantalon troué, puis dans la veste qu'il avait prise au Casino il y a déjà un bout de temps, clairement pas convaincu, sachant que de toute façon toutes ses affaires étaient encore dans son sac à dos qui était resté en bas, à côté du fauteuil. Espérons que Seth avait pensé à garder ledit sac, parce que sinon il avait vraiment perdu tout ce qu'il avait, même si ça ne faisait pas des masses. Avec un grand sourire vaguement carnassier, il haussa ensuite les épaules, les mains vides.

-"Rien!"

Suspect, moi? Pas du tout. Toujours d'aussi bonne humeur, il reposa sa main droite sur le comptoir derrière lui et reprit sa tasse dans la gauche, avala une grande gorgée de café brûlant et reprit:

-"Et pour la fuite, comme tu dis: J'ai eu le plaisir de faire... ample connaissance avec l'agent Jenny, là, et une fois m'as suffit. Et ici au moins elle viendra pas me chercher."

Comment aggraver son cas en étant parfaitement obéissant: prenez exemple sur Caïn, il s'y prend très bien. Mais c'était pas sa faute aussi, si son poursuivant était un espèce de grand dadais clairement pas sûr de lui, embrouillé par une situation après tout assez banale. Et coursé par une peluche.
Soyons sérieux.
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MessageSujet: Re: On est tous pareillement atteints. [Rivu]   On est tous pareillement atteints. [Rivu] EmptyMer 20 Avr 2011 - 17:13
Comment faire paniquer Rivu en trente secondes, top chrono?

Faire comme Alex et pas répondre à ses questions, mettre le doute sur ses collègues et lui faire sentir que, comme son subordonné hiérarchique le pense, ce n’est qu’un peureux faible d’esprit et ultra stressé. L’homme acquiesça à la pensée du café… Puis secoua la tête, perturbé, avant de se dresser face au jeune homme, qui n‘avait pas ses papiers d‘identité, ni rien. Le voilà qui expliquait sa fuite… Et ça ne paraissait pas plus farfelu que ça à Rivu, il en avait vu des trucs bizarres. Mais il ne pouvait pas le laisser filer comme ça.

« Je suis désolé… Mais même avec vos papiers j’aurais quand même du vous embarquer en garde à vue, pas vraiment le choix. Cette agent fait partie de l’une de mes meilleures subordonnées au niveau de la réactivité, et si la voir vous fait fuir, je vais malheureusement devoir vous demander de vous étendre sur le sujet, et à elle, de me confirmer votre identité et votre absence de casier judiciaire. Mais elle n‘aura pas à vous voir plus longtemps. »


Pas très drôle d’embarquer quelqu’un dans le panier à salades, mais ça faisait une demie-décennie qu’il n’avait pas du le faire avec le recours des armes ou manqué de perdre un homme au passage… Alors si ça pouvait bien se passer, ce serait génial. Enfin, il reprit son sérieux et, même s’il ne lâchait pas son pistolet, se permit tout de même de se détendre un peu, et de sourire.

« Enfin, si vous n‘êtes pas un dangereux individu psychopathe ou j‘en passe, tout devrait bien se passer et vous serez sorti ce soir ou demain matin. Finissez votre café à votre rythme, je paierai la note à la compagnie… En vous voyant vous infiltrer ainsi dans la compagnie et vous mettre à courir, vous pouviez être un terroriste ou autre criminel, alors un squat, c’est vraiment le dernier de mes soucis… »

Cath s’empara, lui, d’une tasse de café, la remplit, et sautilla jusqu’aux jambes du grand dadais en costume sur qui il monta pour lui déposer la tasse dans la main, obtenant une caresse sous le menton en récompense, accompagnée d’un sourire plus calme du policier. Qui pour une fois ne trahissait pas son souhait profond: que le gamin ne se rebelle pas, qu’il soit en effet innocent, et qu’ils puissent le relâcher rapidement.
N’empêche: qu’est-ce que cette agent pouvait bien lui avoir fait pour l’effrayer à ce point? Elle était un poil psychopathe et si il avait précisé « au niveau de la réactivité », ce n’était pas pour rien - elle avait grillé un nombre de feux rouges et de priorité impressionnants, mais, elle avait pu intervenir très rapidement sur plusieurs sites ennuyeux, donc…
Pas trop de problèmes. Il avala une gorgée de café, en réfléchissant à ce qu’il allait devoir payer le paquet, le lait, et la femme de ménage, pour être tranquille… Bon sang de bonsoir…

« Au fait… vous voulez bien coopérer tranquillement? »

Qui a dit, méthodes peu orthodoxes? Si Cath n'avait pas été de sortie à surveiller les auras s'approchant, ça aurait été dangereux. Mais pas là... Et le gamin ne semblait pas armé.
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MessageSujet: Re: On est tous pareillement atteints. [Rivu]   On est tous pareillement atteints. [Rivu] EmptyMar 26 Avr 2011 - 11:22
Caïn n'avais pas raté le léger hochement de la tête vite réprimé du flic quand il lui avait dit de se servir en café, ce qui ne manqua pas de faire grimper son sourire de quelques centimètres de plus, clairement amusé par la situation. C'est à se demander comment ce type avait réussi à gagner en grade, s'il avait à ce point peur d'un gosse sans armes, sans papiers, coopératif et souriant. Bon, ok, en général quand Caïn sourit il vaut mieux se méfier, mais ça c'est un détail. Pendant que le grand dadais lui expliquait en long, en large et en travers que Jenny était absolument géniale et qu'il ne faisait que son travail et autre babillage que le gosse n'écoutait que d'une oreille, ce dernier sirotait tranquillement sa boisson, prenant tout le temps qu'il avait à sa disposition. On n'est pas plus pressé que ça d'être confronté à la folle hystérique.
Mariez la, cette femme, il lui faut d'urgence des enfants.

La partie "dangereux psychopathe" arracha un rire bref au gamin. Certes, il s'était carapaté dans le bâtiment, mais de là à le prendre pour un dingue? Regardez ce que vous avez dans vos rangs, c'est limite si je suis pas un ange par rapport!
Bon non, ange c'est un peu poussé. Mais je me comprends.
L'espèce de peluche robotique du flic grimpa sur le comptoir et commença à préparer une deuxième tasse de café pour son maître. Mais qu'est ce que c'est que ce truc encore... Ça ressemble pas vraiment à un pokémon, mais ça se comporte comme ça. Le gamin suivait du regard l'étrange matou, et quand celui ci se fit câliner par son proprio, Caïn remarqua du coin de l'œil que le flic n'avait toujours pas regainé son arme. Mais c'est un nerveux celui là, on dirait pas comme ça. T'as si peur d'un gosse plus petit, plus maigre et plus crevé que toi que tu dois garder la main sur la dégaine, juste au cas où?
Et il lui demandait s'il voulait coopérer? Bizarre, curieux autant qu'étrange, les méthodes de ce gars. On voyait la méfiance dans les traits du môme, clairement pas convaincu. Avec un mouvement de tête vers le flingue, il lui répondit, un peu de travers, comme toujours.

- Tu peux ranger ton joujou, je vais pas te sauter à la gorge. Et pour la coopération, ça dépend entièrement de toi. Avec c'te femme, je peux rien promettre. Pour le casier non plus, d'ailleurs. Vous récupérez les dossiers de Perd?

Perd étant la région d'origine de Caïn, le bout du monde, le coin oublié où personne ne va et dont pratiquement personne ne s'échappe, une région où la criminalité faisait office de loi et de mot d'ordre, au gouvernement corrompu contrôlé par sa propre mafia, où l'alcool et la drogue étaient monnaie courante. Il doutait que ce trou ait encore beaucoup de contact avec Kanto, ou quelqu'autre coin, d'ailleurs, mais la police avait tendance à partager beaucoup de choses, même si ça ne leur servait absolument à rien. Alors qui sait, Jenny n'avait pas regardé, elle était trop occupée à le traiter comme un enfant en bas âge, et lui n'avait pas été pressé de lui donner une raison de le garder plus longtemps.
Alors pourquoi sortir ça à cet abruti ci? Simplement parce qu'il avait dit qu'ils le libéreraient soit le soir, soit le lendemain. Et le poste, c'était peut-être pas le luxe, mais c'était quand même mieux que la rue pour passer la nuit, surtout par ce froid de canartichau. Le gosse avait déjà les lèvres et les doigts déchirés par le vent glacé, ça lui suffisait amplement.
Si on était tous dans les méthodes inorthodoxes, hein, autant s'embrouiller le plus possible.
Qui disait ça, déjà? Si tu ne peux pas convaincre tes ennemis, confuse les?
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MessageSujet: Re: On est tous pareillement atteints. [Rivu]   On est tous pareillement atteints. [Rivu] EmptyDim 1 Mai 2011 - 9:45
Perd? Ca faisait un bail qu’il n’avait plus entendu parler de ce coin. Mais, il connaissait bien, l’un de ses collègues de promotion avait du y aller en mission et était revenu complètement à l’envers, avec plusieurs balles dans le corps et toutes ses preuves disparues. Plutôt sale réputation, et ce coin-là n’appartenait pas à lui, mais à ses collègues, et très franchement vu la bedaine et le mauvais comportement de ce dernier, il ne s’étonnait pas du manque de travail là-bas.

Il se comportait pas franchement bien… Mais, vu qu’il paraissait louche, et qu’en plus selon ses dires il venait de Perd, Rivu ne pouvait pas franchement relâcher sa garde. Il grimaça donc légèrement et fit en sorte de le rassurer sur la présence de la Jenny en question, même s‘il doutait qu‘en réalité ce dernier en ait quelque chose à faire.

« Et bien soit, vous ne la verrez pas. Par contre je crains devoir vous garder un peu plus longtemps que prévu - récupérer un dossier de Perd va sûrement nous prendre plusieurs jours, du coup après la garde à vue on va devoir vous surveiller un peu… En attendant, si vous pouviez décliner votre nom, profession et domicile, le délai serait sûrement raccourci. Assez traîné… Voulez-vous bien venir? »


Le flic se leva, sans pour autant lâcher le pistolet qui se trouvait cependant maintenant dans sa poche. Il déclara à la radio qu’il allait sortir avec un type qu’il fallait emmener au commissariat, si le responsable de la police de Safrania voulait bien s’y préparer. A priori pas de danger donc pas besoin non plus de menottes (de toute façon il n‘en avait pas), mais, la procédure veut qu’on reste vigilants. Le policier se dirigea donc vers les escaliers et invita Alexander à le rejoindre. Il signala aussi que l’agent Jenny en question devait prendre du repos, et si son adjoint pouvait la raccompagner, ce serait bon. La grosse voix de tout à l’heure retentit alors.

« Dites-moi, monsieur Esti, je vous trouve bien décontracté pour quelqu’un qui vient de pincer un terroriste… »


« Parce que je ne lui ai pas collé une balle entre les deux yeux tout de suite? Il n’y a aucun dispositif de déclenchement à distance dans cet immeuble dont l’individu aurait l’interrupteur, pour le moment il est donc présumé innocent. Merci de ne pas discuter les ordres de votre supérieur. »


Sur ce, il descendit la première marche, Cath toujours sur son épaule, prêt à la réaction, s’arrêta, pour attendre Caïn.
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MessageSujet: Re: On est tous pareillement atteints. [Rivu]   On est tous pareillement atteints. [Rivu] EmptyDim 1 Mai 2011 - 15:10
Bingo. Vu la tête qu'avait fait notre adorable policier stressé, la région d'origine du gosse ne lui était pas inconnue. Il avait donc déjà entendu parler de ce trou, hein? Et pas en bien, clairement. Ça n'étonnais d'ailleurs que moyennement le gosse, après tout ce type avait l'air d'être assez haut gradé malgré son air de gros dadais niais dépassé par une situation pourtant très bénigne. Et stressé de la vie en plus, il décrochait toujours pas de son arme. Enfin au moins il l'avait rangée, c'est déjà ça de bien. Le gosse se décontracta visiblement, finissant son café pendant que l'autre lui expliquait que, bon, il n'aurait pas à être confronté à la demoiselle psychopathe. Ah, enfin une bonne nouvelle! Je t'embrasserais presque pour! Presque, parce que t'es quand même flic et moi ex-petit délinquant qui va s'en prendre plein la gueule bientôt pour des histoires qui remontent à longtemps. Enfin bon, il avait vu pire, les commissariats ici au moins vous accordaient le bénéfice du doute, et s'ils employaient des dégénérées dangereuses pour leur entourage, ils avaient au moins la grâce de se comporter plus ou moins humainement avec vous. C'est déjà pas mal du tout, mine de rien!

Ah, on allait le garder plus longtemps? Bon... Faut voir, mais après tout, il était à la paille, alors tant que c'était chauffé et qu'on essayait pas de le faire penser avant dix heures du matin, il se moquait éperdument du temps qu'il allait passer sur place. Sait on jamais, ils avaient peut-être même une machine à café! Hum.

-"Stein, Alexander, plus connu sous le nom de Caïn. Présentement sans domicile fixe, dernière résidence à Doublonville. Et j'te suis!"

Il avait toujours ce ton joyeux, légèrement moqueur, de celui qui fait ce qu'on lui demande mais uniquement parce qu'il le veut bien, pas inquiet pour un sou, un grand sourire collé sur la face. Ça fait ça, le café après une mauvaise nuit, quand on profite du soleil et qu'en plus on a un mec stressé sous la main. Un moment il hésita à emporter la tasse, après tout une tasse Sylphe SARL noire c'était classe et utile, mais il se doutait un peu que je gars le laisse faire, alors il la reposa simplement dans l'évier, ouvrit le robinet pour y ajouter un peu d'eau et se retourna vers le grand dadais, préparé le suivre tranquillement vers Dieu sait où se trouvait la panier à salade de cette ville. Lui s'était déjà désespérément perdu dedans une fois, ça lui avait suffit.
Pendant qu'ils se dirigeaient vers les escaliers, l'autre dégaina son téléphone et s'expliqua rapidement avec celui que Caïn avait assumé être son supérieur hiérarchique jusqu'à ce qu'on lui en prouve le contraire. Eh ben, ses subordonnés devaient pas le respecter des masses s'ils s'autorisaient à lui parler comme ça. En même temps, ça se comprend... Un gars qui se balade avec une peluche sur l'épaule, ça fait pas très sérieux.

-"Esti, huh..."

Bon à savoir, sait on jamais. Le môme avait répété le nom à mi voix, histoire de le retenir, parce que dieu sait qu'il n'était pas doué pour mémoriser des noms. Les deux descendirent au rez-de-chaussée, désormais vidé, mais que les gens commençaient à repeupler petit à petit, vu que le danger était passé. Du regard, le gamin fouilla la salle, jusqu'à repérer, assise immobile dans un recoin discret, la Feunarde et le petit Feurisson qui allait avec, et, entre les pattes de la femelle, son sac qui lui manquait tant. Oh, top, il n'avait au moins pas perdu ça. Remarquant enfin son humain, cette dernière se redressa, attrapa le sac entre ses crocs et s'élança vers lui pour lui rendre ses affaires tout en jetant un regard suspicieux au grand type et son matou mécanique.

-"Parfait. Ça me manquait. Et me regarde pas comme ça, j'ai rien fait cette fois."

Il récupéra son sac, fouilla un moment dedans pour récupérer ses papiers (usés, utilisés, tachés de couleurs étranges, mais encore valides) et les filer au gars. D'ailleurs, le mec qu'il avait appelé, il allait se matérialiser ici rien que pour lui ou c'était notre grand nounours qui allait lui faire l'honneur de l'escorter au poste?
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MessageSujet: Re: On est tous pareillement atteints. [Rivu]   On est tous pareillement atteints. [Rivu] EmptyVen 6 Mai 2011 - 16:04
Alexander Steïn, hein… Ca ne lui disait absolument rien. En même temps, il n’était pas franchement un habitué de Perd… Et ces derniers temps il avait trop à faire avec Johto et Kanto pour s’occuper des crimes d’autres régions.
Trop à faire personnellement, aussi… Que le fait que ce jeune homme obéisse tranquillement à la police le soulageait beaucoup, mais aussi lui faisait craindre une grosse perte de temps. Il aurait pu passer cette après-midi à travailler et tenter d’avancer sur les enquêtes que son département avait en cours. Au lieu de ça, il se retrouvait à se taper des pics d’adrénaline pour rien, et coller un pauvre gosse en garde à vue….

Sauf qu’il se rappela qu’Alexander lui avait dit être sans domicile. Ca expliquait ses gestes dans le bâtiment et aussi son manque de réaction quand à la garde à vue… Rivu lui jeta brièvement un regard; puis se remit à penser… Vidic allait probablement leur sauter dessus dès la sortie, mais ce n’était pas le moment. Apparemment, les Pokémons du garçon l’attendaient dans le hall, puisqu’ils avaient un sac lui appartenant et dont il sortit les papiers d’identité. Il y jeta un œil rapide, rien à dire, l’identité était bien la prétendue, lieu de naissance, et tout… Sauf le domicile, qui devait probablement être vide, si en effet il était SDF, mais sincèrement, ça n’avait pas grand intérêt.
Par contre, ils étaient absolument dégoûtants. Pas que Rivu n’ait jamais dû toucher de machins malsains, les enquêtes criminelles ça habitue, mais ça faisait un petit moment - il garda les papiers mais signala toutefois à Alex qu’il « faudra en refaire, ils commencent un peu à dater. » Badinage sans utilité particulière…

Badinage qui ne fut plus quand le gaillard à qui il parlait au téléphone débarqua avec son allure décontractée habituelle, l’éternelle tasse de café à la main qu’il préparait lui-même, un truc qui aurait pu percer des trous dans le ciment. Un type plus tout jeune voire même vieux, avec le genre de grimaces et de regard qui vous donne envie de disparaître sous terre pour éviter de vous faire enquiquiner pendant dix semaines, ou vous taper un sermon qui risque de vous faire cogiter. Brillant, mais casse-pied et râleur incontesté. Sauf que, cette fois, lui était accompagnés de gorilles armés d’énormes matraques qui eurent tôt fait de paniquer les gens présents, s’écartant tous en chœur d’Alexander et de Rivu, persuadés qu’ils venaient pour eux.
Rivu ne perdit pas son calme, mais Cait oui, et se mit à faire crépiter ses poils (incroyable que son maître ne se fasse pas griller, d’ailleurs…).

« Que faites-vous ici? »


« Et bien, il est normal que le chef de la police soit toujours escorté. Bien joué pour votre prise. »


« De quoi est-ce que vous parlez? Il ne s‘agit que d‘un contrôle d‘identité suite à un incident sans conséquences…
» Comme le prévoyait le vieillard, Rivu venait de se ridiculiser en public. Mais une furie bondit alors du dehors pour se mettre à hurler sur le vieil homme qui de surprise n’arriva pas à répondre - l’agent Jenny dont on parlait depuis un moment, venue insulter Vidic pour mal se comporter envers son choupinet. Rivu se passa la main sur le visage, déprimé de la tournure des évènements. Parfois, il fallait vraiment songer à se mettre à la retraite. Il glissa à Alex: « On file… »

Il s’esquiva en douce et alla prendre l’une des voitures de police, qu’il démarra, Cait restant sur le toit à attendre le jeune homme et lui signaler sa position... Et pendant ce temps-là Rivu en profitait pour se taper le front sur le volant et allumer la radio. Entendre par la même occasion qu’un gang de killer-trainer traînait dans le tunnel reliant Céladopole à Lavanville… Et ce genre de choses en revanche devrait se révéler plus utiles que la perte de temps. En entendant la portière s’ouvrir, mais ce peut être n’importe qui si Alexander n’avait pas décidé de le suivre comme convenu, Rivu déclara:

« Il y a une intervention à faire contre une bande dans le tunnel Celadon. Est-ce que ça vous tente de venir, ou je vous dépose juste auprès des autres? »
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MessageSujet: Re: On est tous pareillement atteints. [Rivu]   On est tous pareillement atteints. [Rivu] EmptyVen 20 Mai 2011 - 18:06
Quoi, refaire mes papiers? T'es un marrant toi. Pour les faire refaire, faudrait que je retournes chez moi, dans ce bled merdique, perdu et isolé du monde dans lequel tu risques ta peau à chaque coin de rue. Alors t'es gentil, tu retournes chez toi de suite, tu réfléchis bien fort à ce que tu viens de dire et tu te la fermes, parce que là, c'est n'importe quoi. C'est pas parce qu'ils sont un peu crade et usés qu'il valent plus, tant que la date dessus est pas écoulée depuis deux ans moi je les garde, et après, ben, je serais sans papiers, voilà. Et quand on me demanderas, je m'appellerais Caïn, tout court, et j'aurais perdu la mémoire avant Doublonville. Ouais, bon plan.

Le gosse fut coupé dans ses réflexions très profondes par l'arrivée d'une espèce de-... de-...
de flic, mais le type que, quand tu es moyennement saint d'esprit, tu n'as aucune envie d'enquiquiner. Plus tout jeune, décontracté, fusillant du regard tout ceux qui avaient l'audace de le regarder de travers. Sauf que nous savons tous que Caïn ne compte pas dans la catégorie des saints d'esprit, et il répondit avec un graaaaaaand sourire lourd d'ironie, de moquerie à peine camouflée. Bon, pas très intelligent quand on voyait les armoires à glace dont il était accompagné, mais que voulez vous, penser avant d'agir n'avait jamais été son fort. Et puis s'il avait bien cerné le personnage du flic qui l'escortait, il était tranquille.
Et effectivement, quand l'affreux pas beau le regarda avec un air qui ne valait rien de bon, visiblement pressé de le coffrer, notre très cher Rivu nia tout en bloc, faisant mine de ne pas comprendre ce qui se passait. Ce qui avait pour conséquence première de mettre encore plus en boule son supérieur hiérarchique (ou pas). Sauf qu'avant que ce dernier n'ait pu dire quoi que ce soit, l'agent Jenny se matérialisa de nul part, à moitié hystérique. Et si le gros laid n'avait pas réussi à faire sortir de son calme le jeune homme, cette femme quand à elle le fit reculer, se déplaçant discrètement pour aller se mettre à l'abri derrière le flic qui l'avait arrêté, décrétant qu'au pire, c'est lui qui prendrait et le vert aurait le temps de s'enfuir. Bien lui en fut, d'ailleurs, parce que visiblement le policier était aussi exaspéré par la situation que lui et s'éclipsa, suivi de près par son "prisonnier", laissant ce beau monde en plan.

Il vit le policier entrer dans une voiture et la mettre en marche, et pendant quelques secondes, il se demanda vraiment s'il essayait de le perdre. C'était trop beau, quoi. On ne l'attachait pas, on ne le poussait pas, on ne vérifiait même pas qu'il entrait dans la bagnole. Mais j'y crois pas, ce mec est d'une incompétence rare ou il me prend pour un ange? Il hésita à prendre ses jambes à son cou, juste pour remettre les idées en place à ce gars, mais décida qu'après tout, il s'amuserait plus à le voir accumuler les bourdes. Le gamin ouvrit donc la portière, s'installa devant à côté du flic à la place qui ne lui était pas réservée puisqu'il savait d'expérience qu'on te coinçait normalement derrière, là où la grille te séparait des conducteurs, et s'étira de tout son long, faisant craquer un peu lugubrement ses jointures et sa colonne vertébrale. Un détour par le tunnel? Je suis quoi, un collègue, maintenant?
Mais un rapide coup d'œil aux "autres" avec lesquels il aurait à rester eut vite fait de le décider. Jenny sautait maintenant partout, hystérique de ne plus le voir, et cherchait d'un regard qui ne valait rien de bon où il avait disparu.

-"Je te suis, cassons nous d'ici."

Vaguement inquiet, il voyait l'agent qui l'avait subitement repéré et qui tentait maintenant de se défaire du mastodonte d'avant pour courir après lui. Mais qu'est ce qu'il avait fait pour mériter ça...
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MessageSujet: Re: On est tous pareillement atteints. [Rivu]   On est tous pareillement atteints. [Rivu] EmptyMar 24 Mai 2011 - 11:28
Stein n’en revenait peut-être pas que le nounours de service lui ai manifesté une grande confiance, à ce point de ne pas l’attacher ni le forcer à monter en voiture, et loin de penser à l’agent Jenny surexcitée qui allait lui servir sans qu’il ne le sache à motiver Alexander, Rivu considérait tout simplement que la question ne se posait pas - à force de se frapper un boulot crevant avec des collègues qui le considéraient comme un subordonné, pas réussir à faire quoi que ce soit, et devoir œuvrer avec les plus étonnantes des personnalités pour pouvoir arrêter de longs réseaux et au final tout ça pour « protéger le peuple »… Sauf que tout cela se mêlait d’une touchante « naïveté », le menant à faire confiance à certaines personnes simplement parce qu’ils avaient un style de vie tout à fait surprenant.
Alexander en faisait partie. Allez savoir pourquoi.

"Je te suis, cassons nous d'ici."

Le gamin s’installa à la place du copilote au lieu d’aller se mettre dans le panier à salades, à savoir s’il ne se moquait pas un peu de lui… Une personne normale aurait cru voir ici de l’ironie, étant donné que normalement il était sensé être en état d’arrestation, mais Rivu considérant qu’il n’était pas une menace pour le moment et le croyant sur son histoire (tout du moins, ce type n’avait pour lui pas le profil type d’un terroriste, meurtrier ou autre mettant en danger la vie d’autrui), ne s’en formalisa absolument pas. Après tout, ce serait peut-être mieux… Ils pouvaient en faire flipper plus d’un. Ils se dirigeaient vers les gangs de motards, et si Rivu était accompagné d’un type habillé en civil, il pouvait le faire passer pour un membre des forces spéciales, intimider ainsi, et calmer le jeu rapidement.

« Vous savez-vous battre? » questionna le policier en avançant maintenant le monstre mécanique hors de Safrania, se dirigeant vers les tunnels. Le chat mécanique habité par un Motisma s’installa sur les genoux de son maître occupé avec le volant que cela dérangea quelque peu, puisqu’appuyer sur les pédales nécessitait des jambes libres - le chat cracha et à la place décida de sauter devant Alexander et le foudroyer du regard avant qu’une voix robotique ne résonne bizarrement:

« On va aller taper du tapeur! T’es prêt?! »

Rivu grimaça en l’entendant, mais concentré sur la route et surtout sur le fait que Vidic était en train d’essayer de calmer l’agent Jenny furieuse (très difficile, puisque celle-ci voulait se mettre à courir derrière le véhicule), et se mettait lui-même en rogne plus encore. Désespérant, mais enfin, ils les avaient semés… Et les tunnels où sévissaient les types en question dont Rivu allait s’occuper s’approchaient à grande vitesse.

Sales, dégoûtants et pleins de crasse, leur entretien négligé par la compagnie sensée s’en occuper, incapable de superviser le travail, cela ressemblait plus à un no-man’s land, et pourtant, tout ceux qui n’avaient pas de Pokémons puissants, ni de voitures, étaient obligés de passer par là - ce qui causait pas mal de soucis. Rivu insistait auprès des champions pour les faire rénover, mais cela n’appartenait pas à leur administration mais au gouvernement, nettement plus enquiquinant à attraper, ceux-ci obnubilés par l’organisation de la Ligue Pokémon et la bonne répartition des œufs de poule dans la région. (…) Ceux qui avaient signalés les motards était un groupe de petits vieux du Fan-Club Pokémon, et ils se trouvaient pour le moment à l’intérieur.

« Vous m’accompagnez ou restez à l’intérieur? Si vous rendez un service à la communauté, je vais pouvoir raccourcir les procédures, donc… En attendant, j’ai du boulot. »

A peine eut-il commencé à ralentir qu’il lança par la fenêtre le rayon d’une ball et que Vine et Tchen, respectivement un gros Démolosse et Galeking, se matérialisèrent au sol. Prêts à l’intervention ceux-ci coururent à l’entrée du tunnel commencer la détection, les attendant. Rivu, les clés à la main, s’apprêtait à fermer la voiture si Alex ne le suivait pas.
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MessageSujet: Re: On est tous pareillement atteints. [Rivu]   On est tous pareillement atteints. [Rivu] EmptyLun 30 Mai 2011 - 16:42
Et ils sont partis! La voiture de police prend immédiatement la tête, semant l'agent Jenny qui n'arrive pas à les suivre, ses petites jambes maigrelettes et ses talons aiguille (pourquoi les flics ont elles des talons, sérieux?) ne faisant pas le poids face aux moteurs vrombissants de la bagnole blanche et bleue qui se dirige maintenant vers le tunnel, laissant derrière elle la scène du crime! Euh... Enfin, on roule, quoi.
Le gosse se détendit visiblement quand il vit qu'ils avaient laissés la Sylphe SARL et la foule derrière eux, clairement plus inquiet de la présence de l'agent que de l'idée d'aller se disputer avec une bande de fouteurs de merde qui s'amusaient à faire peur à des vioques sous un pont un peu déglingué. Fallait tomber bas quand même, pour n'avoir rien de mieux à faire que bloquer un pont. Ça ne rapportait que dalle à part des ennuis avec la police locale, pas d'argent, pas de matériel, même pas de gloire (pour ceux que ça intéressait encore).

S'il savait se battre? C'était une plaisanterie, non? Caïn répondit par un éclat de rire bref et un regard vaguement incrédule à son vis à vis, se demandant une seconde si le flic était sérieux ou s'il avait une idée derrière la tête. Mais apparemment, la question était honnête. Il allait lui répondre quelque chose à la hauteur de la bêtise de la question quand la peluche robotique qui s'était fait virer des genoux de son maître vint s'installer sur ceux du gamin qui clairement n'appréciait pas particulièrement l'invasion de son espace vital par une boule de poils électrique.
-"On va aller taper du tapeur! T’es prêt?!"
Gné!? En plus ça parle, ce truc? Mais qu'est ce que c'est que cette machine bizarre, je vous jure... Grimaçant, tout sauf convaincu, il souleva le petit monstre et le posa devant le pare brise, le trouvant quand même sacrement lourd vu tout les composants électrique et mécaniques qu'il devait contenir.
-"Euh... Ouais, tape donc, j'te suis."
Ou comment envoyer quelqu'un se suicider en lui faisant croire qu'on est derrière lui. Enfin, si l'intonation avait été la bonne, ce qui n'était absolument pas le cas ici. Caïn n'avait aucune idée de ce qu'était cette espèce de bébête (quoiqu'il soupçonnait fortement un pokémon quelque part dans l'affaire) mais il ne l'aimait pas particulièrement, trop adorable mais bizarre à son goût.

Le véhicule s'arrêta peu après, freinant devant un petit bâtiment qui au premiers abords n'avait absolument rien d'intéressant. Comme une petite cabane de béton, taguée et sentant la pisse à plein nez, pas dans le meilleur des états. Le genre de bâtiment désaffecté qui ne servait plus à rien. Mais, clairement, ils ne s'agissait pas que d'une baraque abandonnée, à en croire par l'écriteau "souterrains" solidement planté à côté de la porte. Un couloir, donc? Qui traversait la ville? Curieux que ce soit dans cet état, ça a un potentiel énorme et dans une grande ville comme Safrania, on devrait se l'arracher...
-"Je te suis, à ton avis! 'Vais pas rater ça."
Il était assez curieux de voir la tête de la délinquance de la ville centrale de Kanto, après tout. À Doublonville, il devait avouer avoir été assez déçu, ça ne volait pas bien haut, c'était désorganisé, ça s'amusait à taper un peu mais sans plus. Enfin, déçu. C'était tranquille quoi, il ne se plaignait pas, loin de là, il profitait bien de ces régions paisibles et calmes, ça le changeait.

Fermant la porte derrière lui, le gosse s'élança à la suite du flic, forcé de constater à quel point ce dernier était plus grand que lui. Ouais, bon, on peut pas tout avoir, mais il compensait largement avec sa grande gueule et une expérience qui devait facilement égaler celle de l'homme. D'ailleurs, il avait quel âge, celui là? Il était chef, non? Soit on engage n'importe quoi à Kanto, soit il a une botte super secrète dont il faut se méfier.
Les mains dans les poches, en pleine réflexion et fixant le dos du gars qu'il suivait en se demandant quelle pouvait bien être cette botte secrète, un vague sourire moqueur accroché aux lèvres, il descendit l'escalier crade sur lequel débouchait la petite porte, il ne remarqua pas immédiatement le son de rires gras qui résonnait dans le couloir. C'est seulement en arrivant en bas qu'il revint à la réalité, intercepté juste avant de pouvoir passer le coin qui les ferait déboucher sur le souterrain à proprement parler par une femme plus toute jeune, un peu gâteuse, un skitty obèse à l'air grincheux sur le bras. Elle semblait très agitée, se jetant sur le policier pour lui expliquer dans le désordre le plus total que son mari était parti en avant, que son minouchéri avait besoin d'être nourri, qu'elle avait mal au pieds, qu'ils attendaient depuis vingt minutes de l'aide, qu'il y avait au moins cinq personnes si pas plus là bas, que son mari devait rentrer, qu'elle avait une soupe sur le feu, que-
Roulant les yeux, Caïn venait de faire un pas sur le côté, jusque là efficacement planqué au regard de la petite vieille par la carrure de son gardien, et la dame s'arrêta net, le fixant avec un œil empli de terreur. Peut-être que le sourire qu'aborrait le gosse n'aidait pas beaucoup à la mettre en confiance, mais elle semblait le prendre pour l'un des petits criminels qui grouillaient dans le coin.
-"Monsieur l'ageeeeeeeeent, là!"
Houlà, les tympans. C'est sûr que là, pour une entrée discrète, c'était loupé. Les rires s'étaient arrêtés, remplacés par un bourdonnement de voix un peu agité. Ils étaient repérés.
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MessageSujet: Re: On est tous pareillement atteints. [Rivu]   On est tous pareillement atteints. [Rivu] EmptySam 4 Juin 2011 - 22:14
Comment rester calme accompagné d’un délinquant potentiel auparavant terroriste potentiel, face à un rapt potentiel et une violation du pouvoir potentielle, quand une hystérique sujette à de potentiels infarctus se trouvent face à vous?
Comment rester calme face à tout ça quand vous êtes un gentil flic qui est entré dans cette profession pour pouvoir protéger le plus de monde possible et aider son prochain, éduquer et calmer le crime/délit/etc?
Bah…

« Tout va s’arranger! »


C’est simple: il faut juste faire preuve d’un optimisme à toute épreuve. Claquer un grand sourire avec ça, chaleureux, se pencher un peu pour être à la hauteur de la petite vieille (et un grand gaillard comme ça, ça lui pète le dos, mais réconforter une mamie ça vaut tous les kinés du monde [ou pas]… Enfin, si il se le dit et y croit, c’est le principal), et déclamer en essayant d’ignorer le chat en peluche qu’on tente d’étouffer en même temps pour pas qu’il déclame une bonne grosse blague sur les mamies:

« Rivu Esti, je suis en quelque sorte le chef de la brigade criminelle de Kanto. Je m’occupe de tout madame, l’un de mes adjoints va rester avec vous pour vous protéger le temps que nous nous occupions de ramener votre mari, et je vais prévenir mes équipes de secours de se tenir prêtes à intervenir. D’accord? »

Sans vraiment attendre de réponse parce que d’inquiétants bruits de motards lui indiquaient de mauvaises nouvelles dans le fond du tunnel, Rivu appela Tchen, son Galeking massif et imposant, et lui ordonna de rester à côté de la mamie. D’un calme olympien, il ferait parfaitement l’affaire… Et puis, si la vieille suivait un peu les concours de coordination, elle devait avoir vu de quoi il était capable. D’un autre côté, si elle regardait en effet ça, elle se souviendrait de lui, et comme l’avait fait remarquer Vidic, elle ne le prendrait jamais au sérieux. Enfin, tant pis.
Ce n’était pas comme si Rivu faisait son travail pour être reconnu, après tout! Même si, en effet, il espérait, vivant dans un monde à l’opposé de celui d’Alex, que la bravoure dont on pouvait faire preuve inciterait le monde entier à…
Un gros bruit de moteur vient couper cet ennui mortel qui est mon speech, rappelant à Rivu qu’il avait un travail à faire. Le policier indiqua à Alex de le suivre, en essayant de ne pas prendre en compte la crise de folie que pouvait se taper la petite vieille, qui sait, avec le sadisme de Caïn, il est capable de la coller aux fesses de Rivu jusqu’à la fin de son aventure du jour… Motisma-chat sur ses épaules, il s’élança dans le noir, bien motivé.

Ce qui les attendaient, dans les sous-sols de Safrania, et se déplaçait vers eux n’était pas franchement drôle. Enfin, dans les sous-sols, disons simplement que c’était la partie du tunnel qui passait juste en dessous de la gare, et du coup… ça sentait bien fort. Un endroit idéal pour des loubards à la pokémon, rien à voir avec ce que pouvait attendre ce cher Alexander habitué à de la vraie délinquance. Tous chevauchant des motos probablement volées, mais de belle qualité, et parmi le lot une moto d’une officier Jenny. Oh, ça l’énervait pas mal d’un coup, mais, voyons, ce sont de pauvres âmes perdues… Et…

« T’es quoi, toi? Elle est où ta bécane? »
s’esclaffa un type très grand et bien poilu, genre lunettes de soleil ringardes et bandana sur le crâne à la Team Aqua, qui, apercevant ensuite Alexander, décida que le maigrelet était plus intéressant que le plus costaud nounours. Rocky O Roar, le fameux chef avec ses vieilles lunettes pourries, désigna Rivu à ses collègues et leur demanda de lui faire les poches, il avait l’air d’un friqué en costard, il aurait sûrement de quoi s’en payer une autre. Quelques uns sortirent des couteaux… mais il suspectait qu’ils puissent trimballer quelques petits objets plus dangereux.
Alexander se demandait, avant, quelle pouvait bien être la botte secrète de Rivu… Très franchement, je l’ignore encore. Une chance incroyable peut-être? « T'as un blouson, mecton, l’est pas bidon, moi j'me les gèle sur mon scooter, avec ça j's'rai un vrai rocker! »

Tiens, lui, il avait toujours pas lâché l’affaire et grattait les fringues de Cain? T’as pas froid aux yeux mon gars… Enfin, il était distrait. L’occasion rêvée pour appeler Ray et Yuph, respectivement un Elecsprint et une Tenefix. Vine fit aussi son apparition, sombre monstre dans les ténèbres, majestueux Demolosse…
Les loubards eurent le temps d’appeler leurs pokémons, tous des pierres ou des électriques, ce à quoi Rivu ne prêtait guère attention: il suffisait de couper la tête pour que le reste du corps devienne inutile et faible. Les loubards fonctionnaient de la même manière.

« Ne leur permets pas de fuir, Ray! »
ordonna-t-il, et Elecsprint déchaîna une cage-éclair sur les motos. Rapide, mais même s’il se faisait mettre au tapis dans la foulée, c’était suffisant pour neutraliser chacune des bêtes mécaniques - et faire dégager les propriétaires. Après tout, ça pouvait exploser, mais Démolosse avait un hurlement dans le fond de la gorge, de nature à les faire paniquer et fuir. Quant à Tenefix, lui et ses yeux brillaient cherchaient avec Sabotage les objets potentiellement dangereux.

Par contre, Rivu faisait confiance à Alexander pour tenir leurs arrières. Par conséquent le chef, qui n’avait pas lâché son opinel et avait l’intention… de poignarder ou de prendre en otage le jeune homme. Cath, juché sur l’épaule de son maître, voyait ce qu’il faisait… mais il s’attendait à ce que le jeune homme fasse quelque chose. Qu’à cela ne tienne, s’il était incapable de se défendre, le pokémon interviendrait. Pas aussi gentil que son maître ni aussi prévenant.

(j’espère ne pas avoir pris trop de libertés, dis moi si ça cloche!)
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MessageSujet: Re: On est tous pareillement atteints. [Rivu]   On est tous pareillement atteints. [Rivu] EmptyDim 19 Juin 2011 - 14:22
Oh putain, ça s'annonce bien. Monsieur le flic sourit d'une oreille à l'autre, il est content de lui, et il a une tête à croire que tout va s'arranger comme par magie et miraculeusement dès qu'il entre en scène. Y en a qui ont des beaux rêves en couleurs, hein. Et je suppose que tu vas simplement marcher tranquillement vers les fouteurs de merde dans le souterrain et leur demander gentiment de ne plus faire de misères à monsieur le petit vieux de la pension, et ils vont gentiment s'excuser et aller voir ailleurs s'ils y sont? Tout le monde il est beau tout le monde il est gentil dans le monde dans lequel tu vis, hein. Je suis sur, y a même des Ponita arc-en-ciel qui font des caca papillon et boivent le thé avec des rondoudou futur star du roc.
Hum.
Allo la lune?

Caïn roula simplement des yeux en se demandant si ça avait été une si bonne idée que ça de suivre l'autre abruti dans cette galère quand ce dernier sortit de sa ball' une monstruosité baraquée à l'air vaguement léthargique censée garder la petite dame hystérique. Un bruit de moteur leur fit tourner la tête, et le flic indiqua au gosse de le suivre en laissant la folle sous la surveillance du monstre auquel elle s'était immédiatement accrochée, se cachant derrière pour regarder le gosse avec suspicion. Mais ce dernier s'était déjà lancé à la poursuite du représentant des forces de l'ordre qui, du haut de ses 1 mètre 80 et quelques, semblait être bien décidé à semer son "prisonnier". Pft, c'est quoi ce monde où tout les gens sont grands, je vous jure...
Le tunnel empestait comme c'est pas permis, parce que c'est bien connu, pour marquer leur territoire les humains n'avaient toujours encore rien trouvé de plus intelligent que de pisser contre les murs. Non, l'invention du tag n'as pas aidé. Et les territoriaux en question s'approchaient maintenant sur leurs grosses motos (moi je dis, ils compensent pour quelque chose... *kof*), se sentant très supérieur aux deux petit paumés à pied. D'ailleurs, le plus gros et le plus laid du lot, et donc en conséquent le chef, prit la parole, essayant sans grand succès de se moquer du policier. Bon, s'il avait eu un minimum de repartie, ça aurait presque pu le faire. Sauf que là, avec ses rimes pourries censées ressembler à une excuse pathétique pour un racket, c'était perdu d'avance.

-"Oui oui oui, le blouson, certainement... Tu veux pas mes godasses et mon pantalon en plus, non?"

Un graaaaaaaaaand sourire sur les lèvres, le gamin s'était approché du motard, faisant mine d'ôter ladite veste pour lui donner bien gentiment. Bon, quand même, le gars était pas habitué à ce qu'on rigole pendant qu'on se fait détrousser, parce ce qu'il eut un petit mouvement de recul et sortit son opinel de sa poche, juste au cas où. Mais oui, un opinel. T'as vu la taille de ta lame, mon pauvre ami? Tu t'en sers pour quoi, faire sauter des vis? C'est mignon.
C'est à peu près le moment que choisit l'autre nouille pour sortir ses pokémons, déclenchant la même réaction chez tout les autres. Oh super, c'était intelligent ça. J'espère que tu sais ce que tu fais, parce que quand même, ils ont un peu plus de bestioles que toi. La cage éclair lancée par le pokémon électrique rassura quelques peu le gosse, qui eut pendant une fraction de secondes l'impression qu'effectivement, le flic avait un plan. Il venait de créer une petite panique dans le groupe des suiveurs, court-circuitant les motos, les inquiétant et les désoriantant. Mais si ça allait suffire à les mettre hors d'état de nuire, ce serait vraiment triste. Pour eux.

Clairement, c'était l'opinion du leader aussi, parce que dès qu'il remarqua que sa bande faisait mine de décamper, il s'était retourné vers Caïn, décidé à se choper le gamin pour calmer le jeu. Sauf qu'il n'était pas encore descendu de sa bécane grésillante. Rapidement, le môme s'était mis en face du véhicule, repérant le côté où le loubard avait posé le pied, et aggripant le volant à pleines mains.

-"C'est lourd ça, non?"

Se mettant du côté pied, il poussa de toute ses forces sur la moto, ce qui la fit basculer avec son propriétaire sur le côté, s'éclatant au sol dans un bruit de ferraille, le gros pas beau en dessous. Gniark gniark gniark, c'est pour ça qu'il faut une moto rapide, pas une moto lourde, imbécile. Le loubard poussa un hurlement strident suivi par un flot de jurons qui auraient presque pu faire compétition à ceux de Caïn, ce qui arracha un rire satisfait au gamin. Visiblement, le poids de l'engin avait suffit à lui casser ou lui démettre quelque chose. Rampe, mon petit, rampe!

-"Restez pas comme ça, vous autre, chopez moi le grand en costard! Il va payer pour les bécanes!"

Sur quoi il ouvrit les ball's à sa ceinture, libérant un Coatox, suivi par un Magneton. Le pokémon électrique regarda son maître bêtement, l'air de ne pas savoir ce qu'il avait à faire, alors que le poison, clairement un peu plus dégourdi, se mit en action pour tenter de décoincer son dresseur. Pendant ce temps, Caïn s'était judicieusement éloigné, n'ayant pas vraiment envie de se frotter à l'espèce de crapaud pas beau qui le regardait bizarrement. Beuh, drôle de bête...
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MessageSujet: Re: On est tous pareillement atteints. [Rivu]   On est tous pareillement atteints. [Rivu] EmptyJeu 23 Juin 2011 - 17:32
Ah c'est sûr que dans le genre préjugés pourris, ce sujet est plein. Mais, on peut considérer facilement que comme en face il n'y a que des peons, on s'en fout complètement. Apparemment c'était aussi l'avis d'Alexander.

Bon. Sauf que ça se passait pas si bien que ça – évidemment, ils avaient l'intention de réagir. Le gamin gagna illico presto son billet pour la sortie pépère du tunnel libre en fracturant les deux jambes du chef de la bande en lui faisant tomber la moto dessus. De quoi lui casser au sens littéral les pieds, et bien énerver les autres... Allez savoir pourquoi, il gueula à ses potes de s'occuper du flic quand c'est le jeune qui vient de le démonter avec une poussée. Pour le coup, Rivu réalisa qu'en effet ils avaient un raisonnement de péon, donc, pas logique. Suffirait de prendre un otage pour neutraliser l'autre, et encore, il était absolument sûr et certain qu'Alexander ne lui filerait pas de coup de main si c'était lui qui se faisait choper par ces mastodontes. Il n'y avait donc qu'un moyen de régler ça, et ce serait avec des pokémons...

« Gneuh ! »

Ca, au cas où vous ne le sauriez pas, c'est le cri d'un « loubard » ayant décidé de passer à l'action avec son.... Pikachu ? Ah oui, ça s'expliquait mieux, ce cri débile : comme ses potes se foutaient systématiquement de sa gueule pour son pokémon « kawai » « cute », donc inutile sauf s'il est cheaté comme dans un dessin animé que nous ne citerons pas, le dresseur en question répondait ainsi à une moquerie d'un de ses collègues.
Le gros Elekable que le collègue en question venait de sortir faisait plus impressionnant, c'est sûr. Plus emmerdant : l'un d'entre eux se souvint qu'ils avaient un otage et montra le petit vieux, le mari de la vieille.
Rivu ne fit ni une ni deux pour sortir et enclencher son arme à feu, et Elecsprint se tint prêt. Ils n'avaient que des couteaux et Tenefix rodait par là, certes, il les désarmerait rapidement... mais en attendant, il fallait vite intervenir et les calmer.

« Ca suffit, la plaisanterie a assez duré. »

L'oeil de Demolosse brilla dans le noir, prêt à agir et repousser les autres pokémons avec un hurlement bien senti... Normalement ça avait aussi l'effet de faire fuir les humains. Mais plus pour se vanter que par esprit de bravoure, Cath sortit de son corps en peluche pour aller faire quelques blagues, profitant de la pénombre pour disparaître dans celles-ci. Rivu regarda rapidement où se trouvaient ses troupes et, jetant un œil à Alexander, lui signala qu'il se portait bien pour le moment, avant de braquer cette fois l'arme, sans aucune hésitation, vers celui qui menaçait le vieillard (dans les pommes, Rivu espérait qu'il n'avait pas fait une crise cardiaque, mais en réalité, le vieillard faisait la tactique connue sous le nom de 'faire le mort'). Puis, il s'exclama :

« Mettez tous les mains en l'air, j'ai l'autorisation de tirer pour sauver un citoyen, et j'hésiterai pas à le faire. Jeune homme tenez vous prêt, je vais avoir besoin de vous, il va falloir que vous aillez les fouiller quand ils seront calmés – et ça ne tardera pas. »

Comme pour montrer en effet qu'il ne plaisantait pas et que les loubards étaient dans la mouise, Motisma s'infiltra dans l'une des motos normalement hors service... pour allumer les phares et rugir à l'intérieur, comme si un fantôme s'en était emparé.
Rivu constata que Cath changeait tout le temps de moto, prévoyant très probablement d'aller s'infiltrer à l'intérieur d'un objet plus ennuyeux. Forcément, la présence d'un fantôme suffit à en faire frissonner la plupart et les terroriser. Jamais drôle de se faire charger par sa propre bécane, surtout quand elle est détruire et que si l'esprit farceur continue, elle va vous péter dessus.

Vine trottait dangereusement à côté de leur chef, et lui aussi risquait de prendre pour les autres. Surtout qu'à priori si lui il n'était plus en état quand les autres se faisaient arrêter, la réputation des juges était assez violente quand il s'agissait d'arrestation faite par Vidic (en l'occurence son supérieur)... Et ils pouvaient aussi se retrouver avec "non-assistance en personne en danger", ou homicide volontaire si le vieillard était mort d'une crise à cause de son enlèvement.
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MessageSujet: Re: On est tous pareillement atteints. [Rivu]   On est tous pareillement atteints. [Rivu] EmptyDim 26 Juin 2011 - 14:35
C'est quoi ces pauvres faiblards, honnêtement? Il en faut aussi peu pour les neutraliser? Un malheureux petit fantôme électrique, un type seul avec une arme à feu, un petit maigrelet avec une grande gueule et deux pokémons un peu effrayants? C'était désolant, vraiment. Parce que, nombreux comme ils l'étaient et tous équipés, s'ils avaient eu un minimum de bon sens et d'organisation, ils n'auraient eus aucun mal à se débarrasser des deux zigotos qui leurs étaient tombés dessus. Mais non, il suffisait qu'on casse les pieds de la tête de bande et ils étaient là à se débattre et pleurer, indécis, perdus, incapable de prendre une décision. À pleurer, vraiment.

Avec un soupir et un haussement des épaules, le gamin les regarda lever les bras, l'air dépités, pendant que le chef s'époumonait encore à leur donner des ordres. En passant devant lui, le gosse jeta un coup d'œil au flic, très tenté de mettre un coup de pied dans la figure du loubard encore bloqué sous son bolide, mais décida qu'il n'était pas vraiment nécessaire qu'il aggrave son cas et le laissa là à rager tout seul, allant maintenant d'un homme à l'autre pour ramasser les couteaux, opinels, poignards et même un petit pistolet sans munitions. Passionnant. C'est ça le niveau du gang organisé à Safrania, donc. C'était ça la racaille du coin. C'était vraiment déplorable. Caïn avait bien envie de leur faire remarquer qu'ils avaient des pokémons électriques tout à fait capable de désarmer rapidement le flic, un otage avec lequel on pouvait manipuler l'autre chef de police facilement vu son cœur de justicier, et qu'en plus ils devaient beaucoup mieux connaître le terrain que leurs agresseurs vu que c'était leur squat habituel. Mais non, il n'avait jamais été trop le chef de bande lui même, suivre et se casser quand ça devenait trop risqué avait toujours été plus facile, alors expliquer leur boulot à cette bande d'incapables lui sembla une perte de temps trop importante pour être rentabilisante.

-"Bon, j'te les mets où, ceux là?"

Le gamin tendait au policier, toujours armé et toujours en train de surveiller les caïds, les quelques armes et objets contondants qu'il avait récupérés sur eux, sachant que le fantôme dudit homme en avait lui même ramassé une bonne partie, s'amusant par la même occasion à terroriser encore un peu plus les loubards déjà à eux doigts de s'uriner dessus. Il avait d'ailleurs noté, distraitement, qu'aucun de ces types ne trimballait de drogues ou autre produits illicites sur lui. Bon, il avait pas fouillé le chef de bande, mais quand même. À croire que c'étaient juste des gosses s'amusant à jouer au truand.

-"C'est triste à voir, le crime dans vot' ville. Doit pas être très passionnant, ton boulot."

De son côté, le vieil homme s'était réveillé comme par magie au moment même ou son bodyguard l'avait lâché et s'était précipité vers le policier, babillant des remerciements à tord et à travers. On dirait qu'il avait eu peur, celui là, même si à en juger le peuple il n'avait pas risqué beaucoup plus que la perte de son porte-monnaie.
Au dessus, le bruit sourd des sirènes et de pneus se fit entendre, suivi par un bruit de pas précipité des deux côtés du tunnel.
La cavalerie toujours en retard, non? Ça devaient être les renforts...
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MessageSujet: Re: On est tous pareillement atteints. [Rivu]   On est tous pareillement atteints. [Rivu] EmptyMer 29 Juin 2011 - 11:56
Pour le plus grand soulagement de Rivu, tout se passa bien une fois. Certes Alexander avait l'air méprisant envers eux tous – et il n'avait pas tort, ça n'avait rien à voir avec ce que Rivu avait du faire lors de ses précédents grades, dans d'autres régions. Les armes étaient collectées, rien de bien folichon...
La vieille arrivait, portée par Galeking, qui se chargea de prendre les objets dénichés ainsi – en toute théorie, c'était normalement interdit de posséder une arme sur soi sans en avoir l'autorisation, mais ça tombait bien, puisque tout irait à la police et grossirait les stocks.
Enfin....

-"C'est triste à voir, le crime dans vot' ville. Doit pas être très passionnant, ton boulot."

« C'est sûr que j'ai connu bien pire. Mais je ne t'apprends rien en te disant que le vrai crime ne se trouve pas dans la nature comme ceux-là... Ceux qui sont organisés, c'est autre chose que de la vulgaire délinquance. Et crois-moi, il y en a eu énormément par le passé... Ah, au fait, merci de ton aide, tu peux filer. »

Ca ne servait à rien. A priori Rivu n'avait plus aucune raison de le suspecter, et même s'il en avait, vu le calme qu'il avait eu et le fait que personne ne soit encore venu le chercher sous quelque forme que ce soit, il n'aurait aucune preuve. Donc ça n'avait aucun sens de le garder.
Les renforts venaient d'arriver, menés par une agent Jenny encore une fois, qui ignora complètement Alexander (normal, c'était le seul à ne pas mesurer 2m pour 90 kilos) et vint demander à Rivu les chefs d'inculpation, qu'il lui indiqua rapidement, prétextant avoir autre chose à faire. De toute façon des Joelles vinrent vérifier si le couple de vieux allaient bien, et on repéra quelques objets volés (ou plutôt arrachés) chez le gang, dont on n'avait pas grand chose à cirer. Sauf que.

Alexander fut pris en cible par une infirmière Joelle très maman-poule, exactement comme l'autre. Histoire de l'enquiquiner un peu, et en lui donnant plus d'opportunité que ce truc pourri. Celle-ci se précipita sur lui avec un sucre et de l'eau de vie en criant fort :

« Bon dieu, mais cet homme est malade ! Regardez comme il est maigre ! Vous n'avez pas honte de ne l'avoir pas emmené directement à l'hôpital ?! »

Rivu, qui était en train d'essayer de récupérer de cette histoire et d'organiser la ramasse des armes, ne comprit pas pourquoi il venait de se faire pourrir par une infirmière. En guise de consternation il adressa un regard surpris à Alexander et....

« Heu.... Je ne sais pas... »

« Bon dieu, mais vous êtes vraiment un imbécile ! Pas étonnant que votre copine soit devenue cinglée ! J'suis sûre que vous êtes du genre à utiliser de la javel pour laver la vaisselle ! »

« …. Non mais en fait j'ai pas trop le temps pour rentrer, alors la v- »

« Mais on s'en fout de vous ! Dis-moi mon grand, c'est qui ton médecin traitant ? Ca remonte à quand ton dernier repas ? Tu es blessé quelque part ?! »

… Et là, sous ses yeux ahuris, Rivu, qui était en train d'essayer d'expliquer aux deux petits vieux que non on ne donne pas des pourboires à la police pour les remercier (en plus sincèrement, pour ce que c'était), se vit insulté comme un chapacan des Alpes par une femme qui sortait de nulle part, littéralement, rose, en train de s'occuper d'un garçon qui n'avait rien demandé non plus, et sortait d'une trousse à pharmacie spéciale pour les dons du sangs des tonnes de barres chocolatées ou céréalières, des briques de jus, de lait, et même une bouteille d'alcool qui eut pour effet de déclencher un « Heeyyyy » de la part d'un de ses collègues.

« … »

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MessageSujet: Re: On est tous pareillement atteints. [Rivu]   On est tous pareillement atteints. [Rivu] EmptyMar 5 Juil 2011 - 12:09
Alors voyons... Les méchants sont sous le contrôle des agents Jenny, à deux doigts d'appeler leurs mamans en pleurant. Le gentil se passe la main sur le visage d'un air exaspéré et fatigué, et en plus il a libéré son assistant forcé. Tout le monde il est beau tout le monde il est gentil, donc? Non?
Le flic qui devait s'occuper de Caïn venait de lui rendre sa liberté, ce qui laissait ce dernier sur la paille quand à où il allait dormir ce soir, mais rien de bien plus méchant que ça. C'était étrange, de se faire libérer avant même d'avoir été incarcéré, mais bon, si les forces de l'ordre avaient mieux à faire que de s'occuper d'un gamin en manque de café, soleil et sommeil.

Sauf que. (Pour reprendre la formulation de mon vis à vis.)
Le gosse était en train de réfléchir où il allait dormir du coup, et par la même occasion de réaliser qu'il avait encore perdu ses trois pokémons (m'enfin ça c'était mineur comme problème) quand une demoiselle toute de rose vêtue et dont la voix criarde lui rappela désagréablement l'agent Jenny de Doublonville se jeta sur lui, engueulant Rivu de plus belle pour ne pas l'avoir nourri correctement. Malade, lui? Tu sais ce que ça veut dire, malade, ma pauvre dame? Ça veut dire coincé dans un lit d'hosto à hurler jour et nuit qu'on te finisse tellement tout te fait mal, avec tellement de trucs branchés dans la peau qu'on te voit à peine dessous. Là c'est rien, je pète la forme!
Au "euh" et au regard surpris de l'enguirlandé, il répondit en se regardant de haut en bas, rapidement, avant de tirer ses conclusions.

-"Maigre? Peut-être un peu sous alimenté mais ça se vend très bien..."

Il n'avait pas parlé particulièrement fort mais la raison pour laquelle l'infirmière ne l'avait pas entendu était probablement simplement qu'elle était trop partie dans son truc pour faire attention à lui, l'agrippant par le bras dans son agitation et le tirant vers le bas en s'asseyant elle même au sol, très agitée, fouillant son sac tout en assommant de questions son vis à vis un peu perturbé par la soudaine agression. Un mec en moto qui essayait de lui gratter son blouson, il savait gérer, mais il n'avait pas tellement l'habitude que quelqu'un se jette sur lui pour le sauver de sa misère. Surtout qu'il ne la percevait pas vraiment de cette façon, ladite misère. Il se trouvait très bien lui.

-"Médecin traî- Genre j'ai de quoi me payer un- Non mais attendez, on s'en fout! Je vais très bien moi!"

Le gosse tenta de récupérer son bras et de se relever, mais avant qu'il n'ait pu se détacher de l'infirmière, celle ci commença à déballer ses rations de survie en tout genre sous le regard ébahi du gamin qui avait quand même faim, mine de rien. Mais c'est une mine d'or son sac! Pendant quelques secondes, il hésita, après tout il n'était pas du genre à refuser un repas gratuit, quelles que soient les circonstances, mais le cri de reproche des collègues de la demoiselle rapporta son attention sur ce qu'elle était véritablement en train de faire.
Déboucher une grande bouteille d'eau de vie avec la ferme intention de lui faire avaler un verre.

-"Hey non! Ça va pas le faire là!"
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MessageSujet: Re: On est tous pareillement atteints. [Rivu]   On est tous pareillement atteints. [Rivu] EmptyMar 12 Juil 2011 - 10:26
« Infirmière Joëlle, on ne force pas quelqu'un à boire contre son gré !! »

Protesta violemment Rivu, mais le petit vieux qu'il espérait être parti signala qu'il était encore là en indiquant haut et fort que « Oh, allez, monsieur l'agent, ça ne fait de mal à personne l'eau de vie ! », constat auquel toutefois le policier objecta, mais c'était inutile. L'infirmière, sans aucune gêne, enfourna pèle mêle une barre chocolatée et... disons... 15cl d'eau de vie dans le gosier du jeune homme ? Le coordinateur se frappa le front de manière audible pour toute la galerie, désespéré de ce que décidément, dans cette région...

C'était assez incroyable, non seulement il avait eu l'impression d'être dans un autre monde quand il était rentré de sa longue mission à l'étranger, mais en plus, il en avait la confirmation nette et pure. C'est vrai, bon sang, quelqu'un de sain d'esprit serait capable de lui expliquer pourquoi Arceus a fait que 90% des infirmières et des agents de polices ont la même tête, ont toutes un ancêtre commun, et soient toutes dotées d'une personnalité dont le degré de profondeur atteignait le zéro absolu ?

Cependant, le mal avait été fait.

Et pour le coup, Rivu commençait à voir rouge. C'était à cause de stupidités de ce genre qu'on avait foutu en l'air la santé mentale de son ancienne co-équipière, en la bourrant de n'importe quoi comme médicament. Comment cela, ça n'avait aucun rapport avec la situation actuelle.... ? Oh, que si.
Et ça allait chauffer pour le grade de l'Infirmière qui se vit violemment attraper par le bras par le flic, subitement très agacé. Oui, un gros nounours, mais...

« Il vous a dit qu'il allait très bien ! En plus je ne vois pas en quoi lui donner de l'alcool va l'aider ! »

« Dites donc, vous, vous vous prenez pour qui à me brusquer ?! C'est moi le médecin ! »

« Infirmière, madame, infirmière ! » insista Rivu, mais il se rétracta en voyant la tête de l'infirmière grossir et passer en mode Super-Déformé pour lui hurler dessus qu'il n'était vraiment qu'un incompétent, ce à quoi il avait un peu de mal à répliquer, mais après avoir reculé de plusieurs mètres (et s'être fait payer sa tête par le dernier type qu'on emmenait en fourgon), il finit néanmoins par prendre son courage à deux mains et finir par rétorquer : « De toute façon, on ne donne pas d'alcool à quelqu'un de sous-alimenté, c'est le meilleur moyen pour un état d'ivresse sur la voie publique le plus rapidement possible ! Et, s'il-vous-plaît, cessez de crier ? »

Bon courage. En tout cas, ce ne fut d'aucune utilité – l'infirmière se tourna vers le jeune homme pour lui enfourner le reste de la bouteille d'alcool. Mais une agent Jenny vint au secours de son supérieur en demandant si elle avait l'autorisation d'arrêter l'infirmière pour outrage à agents.... Il indiqua rapidement que ce ne serait peut-être pas la peine, ou alors, qu'il y allait avoir quelqu'un d'autre à arrêter et à faire passer la nuit au poste.

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MessageSujet: Re: On est tous pareillement atteints. [Rivu]   On est tous pareillement atteints. [Rivu] EmptyLun 18 Juil 2011 - 14:51
Pas le temps de réagir correctement, visiblement c'était pas la première fois que cette femme forçait des gens à ingérer des saloperies contre son gré. Il tenta de la repousser sans être trop brusque, il y eut un pèle mêle de bras et de jambes, un mouvement de recul, mais trop tard. L'agrippant solidement par les bords de sa veste, elle profita du fait que Caïn était en train de l'engueuler pour tenter de forcer la bouteille dans son gosier, foutant de l'alcool partout par la même occasion, mais réussissant tout de même à lui en faire avaler une partie.
Et merde.

Une lumière. Blanche. Crue. Des murs. Des draps. Blanc. Tout blanc.

Merde.
Le gosse se mit à tousser, violemment, tentant de recracher le liquide qui lui brûlait la langue, la bouche, la gorge, qui laissait le goût violent de l'eau de vie dans son système. Il eut un mouvement brusque, des barres de chocolat glissèrent sur le sol, une brique de lait alla s'éclater contre une moto un peu plus loin. Le policier venait de relever de force l'infirmière, il entendait vaguement qu'elle se faisait engueuler, avant de se retourner contre le flic, hurlant à son tour. Il ne comprenait pas les mots, ses yeux s'ouvrirent grands, les images défilaient à toute vitesse.

Des bouteilles, des tubes, des liquides, un masque, des liens. La lumière aveuglante.

Une vague de colère le submergea, sa gorge le brûlait plus que ça n'aurait du être normal, il avait l'impression que son crâne allait exploser. L'infirmière se libéra de l'emprise du flic, revenant sur le gosse, avec visiblement pour intention de lui faire avaler l'alcool qui restait. Enragé, ce dernier se redressa et empoigna la femme par son vêtement, avec une force assez étonnante pour quelqu'un qui, à première vue, à l'air plus sous-alimenté qu'autre chose. Ses phalanges virèrent au blanc, et la surprise de l'infirmière était telle qu'elle se tut sur le coup, lâchant la bouteille qui explosa à ses pieds, éclaboussant tout ceux qui se trouvaient un peu trop près.
-"Mais t'es pas bien, merde! Tu veux m'tuer, ou quoi? Tu comprends rien? J't'ai dit non, c'pas pour rien! C'est pas- Putain quoi!"
Il ne se contenait plus maintenant, à deux doigts de reculer le poing et de l'écraser dans la figure de cette dégénérée, ses pupilles se rétrécissant à l'extrême, ses mains tremblant malgré la poigne d'acier avec laquelle il maintenait l'infirmière.

Mal. Une pièce blanche, une salle blanche, des gens en blanc, et une douleur insoutenable qui te déchire en deux, tellement violent, tellement puissant que tu n'as envie que de crever, crever, disparaître, en finir tellement tu as mal.

Quelqu'un l'attrapa par derrière avant qu'il n'ait pu terminer son geste, forçant ses bras dans son dos. Ce quelqu'un avait du mal, visiblement, il se débattait comme un beau diable, gueulant un flot d'insultes qui suffit à faire virer au blanc les motards involontairement témoins de la situation. Et puis, brusquement, il se calma, comme s'il s'était pris un seau d'eau glacée, fixant le vide, avant de retomber contre la personne qui le retenait, le bras droit tremblant de façon incontrôlée, sentant que ses jambes menaçaient de le lâcher à tout moment. Oh super. Génial. C'était bien le moment.
Faites moi un plaisir.
Tuez la.
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MessageSujet: Re: On est tous pareillement atteints. [Rivu]   On est tous pareillement atteints. [Rivu] EmptyMar 2 Aoû 2011 - 22:26
Ho... Ca, c'était pas bon.
Pas bon du tout.

Sous ses yeux, se produisait un genre de catastrophe chez le jeune homme.. Qui se tordait et paraissait à moitié absent, souffrant complètement à cause de... l'alcool ? Il ne comprenait pas vraiment ce qui se passait... Mais Rivu dut intervenir. Pas pour le sauver lui, malheureusement, pour sauver l'infirmière qui, il le sentait, allait se faire agresser dans la seconde. Il dut saisir le jeune homme dans le dos et lui faire une clé de bras pour le maîtriser... Mais ces soubresauts.... lui firent craindre le pire.

Tina ? Et sa folie chronique... Ses crises la prenaient de la même manière. Et il n'y avait juste pas moyen de laisser ce gosse péter les plombs de la même manière. Heureusement, il finit par se calmer, apparemment... Heureusement, aussi, c'était une apparence. Rivu se chargea alors, en le sentant devenir une poupée de chiffon, de l'agripper et de faire signe à une infirmière Joelle autre que celle qui l'avait forcé à boire, notamment une de celles qui s'occupait du couple.

« Hé. Venez par ici.... Et vous, vous dégagez d'ici, je ne veux plus vous voir. » indiqua t'il sèchement à la fautive. « Attendez vous à subir une inspection du travail sous peu. »

« Monsieur Esti, ça vous ressemble pas, vous êtes tout le temps si gentil, qu'est-ce qui vous prends ?! » protesta l'infirmière en faute... Ah, fallait pas mettre le doigt dans l'engrenage. Et surtout, fallait pas faire paniquer Rivu sur le risque de crise de folie de quelqu'un. Quoique, il en faisait peut-être un peu trop... Ou pas. Le chef de la police lui lança un regard noir pendant que sa jolie collègue arrivait.

« Je vous déconseille aussi d'en rajouter... s'il-vous-plaît. » Le naturel revient au galop. Il s'adressa alors à Alexander et l'infirmière, vérifiant aussi si le jeune homme était capable de lui répondre... auquel cas s'il ne répondait pas très vite, alors que l'infirmière lui tâtait le pouls (je vous rappelle qu'ils ont l'impression qu'il a sorti une crise d'épilepsie de nulle part), c'était directement hôpital. « Hé... Alexander, réponds-moi, si tu m'entends. Par précaution on va te faire faire un bilan de santé – je vais prendre en charge les frais. Et si tu as besoin d'un toit ou un truc de ce genre... »

Vu l'état... et le squat... il ne devait effectivement pas avoir de logis pour le moment. Et non assistance à personne en danger, couplée avec un cœur comme celui du flic, ça pouvait lui coûter cher. Mais pour le moment il avait effectivement pitié... ne sachant rien de ce gamin, juste l'information qu'il se réduisait à squatter et venait d'un coin monstrueusement bourré de crime.
Pas encore eu le casier judiciaire en main... Et là, il s'en foutait. Criminel ou pas, la réaction, il ne pouvait pas la laisser passer. Le type qui se la joue héros en permanence sans même s'en rendre compte... incroyablement agaçant.

« … Il y a, pas loin, des logements payés par le Champion de la ville. C'est flippant, mais mieux que rien. En tout cas plus que les cellules de dégrisement du commissariat. Tu m'entends ? »
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MessageSujet: Re: On est tous pareillement atteints. [Rivu]   On est tous pareillement atteints. [Rivu] EmptyLun 15 Aoû 2011 - 1:29
Le gosse toussait encore un peu, le regard vague, cherchant des yeux à se repérer derrière le voile noir qui rampait devant sa vision. Il entendait encore vaguement le son des voix, mais c'était terriblement distant, étouffé. Pourquoi ces infirmières et policières en avaient toujours après lui, aussi? Il n'avait rien d'un caniche, pourtant, à part les crocs. Aucun intérêt.

On parlait, derrière lui, devant lui, une voix d'homme, une voix de femme. La voix d'homme dominait. Un souvenir resurgit, quelque part, résidu d'un autre temps, se superposant à celles de la chambre d'hôpital, des branchements, des tubes. Il avait du mal à discerner la réalité du souvenir, et la douleur qui courait dans tout son corps n'aidait pas. Il n'était pas sur d'être encore debout, vaguement conscient que quelqu'un l'avait rattrapé à un moment où l'autre. Pas bon. Pas bon du tout.
Le garçon déglutit difficilement, cherchant le sol sous ses pieds, et décréta qu'il était encore debout. Il avait déjà eu ça, souvient toi, comment tu faisais, avant? Avant l'hosto, avant la cure, avant les soins intensifs? Comment tu faisais, pour redescendre sur terre quand tu partais un peu trop loin?
Il se força à se calmer, régulant sa respiration, tentant de se concentrer sur les choses dont il était certain qu'elles étaient vraies. Le sol, sous ses pieds, il y était toujours. La voix, là? Ça semblait être extérieur, quoiqu'il avait un peu du mal à la discerner d'une multitude d'autres, toutes présentes, toutes bruyante, s'entrechoquant dans sa tête. Quelqu'un le tenait? Il discerna un visage étrangement familier, sans comprendre pourquoi ce gars se trouvait là. Il n'était pas parti? S'étaient ils déjà rencontrés? Bordel, on est quel jour aujourd'hui?
Pourquoi t'es là toi?

-"Gabriel?"

La personne devant lui lui posa une question, et la voix lui sembla ne pas correspondre. C'était pas la bonne personne...
Le flic!? Petit choc. La surprise se dessina un instant dans son visage, suivi par un petit rictus amère et un spasme nerveux qui le parcourut de haut en bas. Le type en face avait l'air très inquiet, d'ailleurs. Y avait de quoi, me diriez vous. Il avait du essayer de lui dire un truc, mais n'avait pas eu de réponse. Un gosse qui s'écroule devant toi alors qu'il n'a prit qu'une lampée d'alcool, ça doit surprendre.
Irrité, et toujours dans l'idée qu'il mettrait bien fin aux jours de l'autre inconsciente, Caïn se détacha du policier, pour réaliser que ses jambes n'étaient absolument pas prêtes à le porter. Il se rattrapa de justesse à l'autre ahuri, chutant misérablement sans pouvoir rien y faire et se retrouvant à nouveau accroché à ce flic qui commençait déjà à lui taper sur les nerfs, pour aucune raison logique apparente.

-"'Tain, merde."

Châtie ton langage, mon enfant.
Ça tourne, bordel. Ça serait bien si tout ne tournait pas comme ça, tout autours. Il avait envie de vomir, terrible. Déglutissant difficilement, il se résigna à se servir de l'autre armoire à glace comme support. Il avait soif, aussi, et la bouche pâteuse. Et puis, son bras droit lui faisait un mal de chien, c'était inhumain. À s'arracher les veines, l'envie de se le décrocher pour le poser plus loin le prit.
Ça marche, ça?
Son regard croisa celui du flic, et il fut très surpris d'y voir quelque chose s'approchant de la compassion. Enfin, plus de la pitié, hein, mais quand même, le gars l'avait pas encore lâché et laissé en plan sans se poser plus de question. C'était pas courant, ça.

-"Marrant, première fois que quelqu'un s'inquiète quand- C'bête, j'bois plus. Rapport à-"

Ouais, non, ta gueule. Évite de déballer ta vie devant quelques motards menottés, grelottant de trouille, une infirmière psychotique, et un paquet de flics.

-"C'est pas fini d'me regarder comme ça, vous autre? J'suis increvable, rêvez pas. Toi, tu va devoir subir mon cas, pas de bol. On peut bouger d'ici?"

Dixit le gars qui a besoin d'un support pour tenir debout. Il n'avait visiblement pas encore l'esprit très clair, à en juger par les sautes d'humeur et le changement de ton d'une phrase à l'autre. Mais il était quand même assez net pour décréter qu'il n'avait absolument rien à faire ici et que, quitte à se faire incarcérer, autant le faire de suite. Plus, derrière des barreaux, tu peux faire toutes les rechutes que tu veux.
Chouette.


[Regarde l'heure de postage. Si tu comprends rien, c'est normal. Dis moi, je réécris.]
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