Forêt blanche (Hyde)

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"C'est magnifique..."

Ancien membre Nombre de messages : 193 Age : 31

« Beurk… saleté de saison! Je déteste la neige, je déteste l’hiver! »

Hyde avançait, trainant les pates dans la neige. Comme vous l’avez surement remarqué, elle a horreur de la neige. Non pas parce que c’est froid ou pour d’autres raisons d’esthétique, mais pour les raisons de souvenirs douloureux. Hyde soupira longuement et profondément. La bise était froide, le calme de la foret était pesant. Ne sachant plus très bien pourquoi elle marchait dans cette foret ni où elle allait, la petite boule de poils mauve finit par s’allonger dans la neige près d’un chêne. Elle pris le temps d’observer son environnement. Deux Vivaldaims dans leurs manteau d’hiver s’amusaient pas très loin. Comme deux frères et sœurs…

« Deux frères et sœurs… »

Et on s’engage dans un tourbillon de pensées, de souvenirs et de regrets. A la même saison, sous la même neige blanche et pure, jouaient Hyde et son frère évolué en Noctali. Tel les deux vivaldaims devant elle. Jeckyll son frère noctali, était d’un noir jais intense et d’une gentillesse extrême. Une sorte de grand frère attentionné. Elle tombait, il l’aidait à se relever ; elle pleurait, il séché ses larmes ; elle riait, il riait avec elle. Elle, impulsive ; lui, posé. Elle ne sait pas du tout ce qu’il est devenu. Peut être est-il malade, mort, ou dansant dans la neige à l’autre bout du continent… Elle n’en savait rien. Son absence est présente tout les jours, dans tous les mouvements des éléments. Comme si la forêt tout en entière hurlait son nom et connaissait sa peine.

« seule… je suis tellement seule… »

C’était aussi à cette même saison qui le mot « solitude » pris du sens pour elle. Perdre Jeckyll, revenait pour elle à tout perdre, vu que le reste de sa famille et ses propriétaires avaient périt dans les flammes de la pension. Elle était comme une enfant à qui, un jour dans un pays étrange, on avait lâché la main. Il y a maintenant plus d’un ans…

Un bruit sourd s’éleva dans la quiétude de la foret. Les Vivaldaims s’enfuirent, Hyde sorti de sa stupeur, transie de froid. Un peu plus loin, elle aperçu une énorme masse rouge accompagnée de deux autres éléments. A l’odorat, elle reconnu le parfum d’une humaine. D’autres souvenirs émergèrent. Celui de Nelly, la fille des propriétaire de la pension, qui s’occupait d’elle. Le contact chaleureux avec un humain lui manquait. La jeune femme aux cheveux couleur de feu l’avait remarquée. Hyde le savais. Elle se dirigea vers cette source humaine les yeux pleins de tristesse et s’assit devant elle. Utilisant son don de télépathie, elle lui dit :

« Voudrais-tu m’offrir un calin? »

Elle avait brusqué la grande rousse et elle le savait. Ce n’est pas tout les jours qu’un pokémon adresse la parole à un humain. Mais s’en moquait. Tout ce qu’elle voulait c’est de l’affection et un moyen de soulager sa peine

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Un Mentali ? En plein bois et par ce temps ? En voilà une situation cocasse ! Altaïre leva les yeux vers son Dracaufeu qui lui jeta un regard très expressif. Il semblait arquer un sourcil en poussant un grognement rauque et bref, synonyme de parole. La jeune femme avait réussit à comprendre son ami et Pokémon, à force de l'avoir toujours à ses côtés. Après tout, elle l'avait depuis qu'il n'était qu'un Salamèche inoffensif. Ils réussissaient à se comprendre par le regard, les gestes, ou simplement sans rien dire, juste comme ça, par simple habitude.

Altaïre s'approcha doucement du Pokémon psy, ces deux amis restant un peu à l'écart, derrière elle, guettant la scène qui se déroulait sous leurs yeux, près à intervenir en cas de besoin. Mais la rouquine le sentait. Après avoir vécu depuis sa naissance quasiment, auprès des Pokémons, elle réussissait à deviner si un Pokémon était dangereux ou pacifiste. Une simple habitude, à force d'étudier leurs mouvements, le son de leurs exclamations et tout le reste. Son père lui avait enseigné les bases de cet art qu'était l'élevage, elle avait été à bonne école en somme.

Nôtre jeune éleveuse s'accroupit à la hauteur de l'animal, et lui sourit tendrement. C'était une tactique d'approche qu'Altaïre, plutôt espiègle d'ordinaire, appliquait la plupart du temps avec les Pokémons, en dehors d'un combat bien sûr. C'était une manière de faire comprendre à la petite bête qu'elle n'était pas là pour lui faire du mal. De plus et à tout casser, dans sa vie, Altaïre n'avait dû posséder que quelques Pokéballs. Elle trouvait ces instruments passablement inutiles, plutôt considérés comme "bagage à main" qu'autre chose. Pour elle, les Pokémons se devait de vivre en pleine liberté, aux côtés de leurs proches, qu'ils soient semblables ou humains.

"Salut toi... N'est pas peur..." Murmura-t-elle à l'adresse du Pokémon. Aussitôt dit, une sorte de voix se fit entendre au plus profond de l'esprit de la belle rousse. Elle fut prise de court et faillit perdre l'équilibre, puis regarda le Pokémon qu'elle avait en face d'elle. Rapidement, elle fit le rapprochement. Les Pokémons psy pouvaient s'adresser aux hommes par la pensée bien sûr. Altaïre avait déjà vécu cette expérience avec un Mr.Mime. Intéressant mais assez déstabilisant quand l'habitude n'y est pas. Apparemment, ce Mentali femelle se sentait bien seul. Attendrie par l'animal, Altaïre lui apportat une main réconfortante, entre les deux oreilles, doucement et assurément. Elle claqua ses doigts de l'autre main, et les deux autres Pokémons derrière elle se détendirent quelque peu. La situation était sous contrôle, ils n'avaient rien à craindre d'elle. Altaïre lui sourit à nouveau et poursuivit d'une voix douce : "Qu'est c'que tu fais ici toute seule ? Il fait un froid de Canartichaud ici..."

Elle sorti de son sac l'un des cookies qu'elle avait acheté pour ses Pokémons et le tendit au félin sauvage. C'était l'une des règles que son père lui avait enseigné : Prouves au Pokémon que tu ne lui veux aucun mal, gagne sa sympathie et sa confiance, soit toi-même, et tu en sera remercié. C'est ce qu'elle avait fait jusqu'à maintenant et elle s'en sortait plutôt bien.

"Moi c'est Altaïre, le gros là bas..." Le Dracaufeu poussa un soupire grognon. La femme au cheveux de feu eu un rire amusé : "Le Pokémon c'est Apo et voici Tepes... Tepes ?"

Le plus petit Pokémon d'Altaïre n'était plus sur le dos de son aîné. Elle fit volte face et l'aperçut alors dans son sac, cherchant un autre de ces délicieux cookies. Il s'arrêta, prit en flagrant délit et recula comme un enfant honteux de sa bêtise. Apo lui adressa un regard de reproche et l’accueilli au sommet de son crâne.

"Ce sont mes amis" Reprit-elle comme si rien ne l'avait interrompu. "Et toi, où sont-ils tes amis ? Tu ne m'as pas l'air si sauvage que ça..."

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Hyde reçu une caresse de la part de l’humaine entre les deux oreilles. Cela faisait longtemps que quelqu’un lui avait montré une marque d’affection. La main était douce, chaude et avec une légère odeur de cookie froid. Cette senteur rappela à la bestiole qu’elle n’avait pas chassé depuis deux jours. Un bruit sonore sortit de son estomac pour résumer sa faim.

« Qu’est c’que tu fais ici toute seule? Il fait un froid de Canartichaud ici… »

Elle ne savait pas quoi répondre. Surtout elle ne savait pas par quoi commencer. Un long silence tomba entre la mentali et l’humaine. Hyde cherchait un moyen pour résumer son histoire de manière à ne pas importuner la jeune femme. Celle-ci d’ailleurs, la regardait avec un air tendre et intense. Voulant briser le silence qui s’était installé, elle sortit un cookie de son sac et le tendit à notre jeune boule de poils. Hyde l’attrapa du bout des crocs. Elle ne voulait pas paraitre mal élevée en avalant le cookie en quelques bouchées (même si, en temps normal, et avec une faim pareil, elle l’aurait gobé). Elle posa le cadeau dans la neige. Elle voulait prendre le temps de retrouver les senteurs d’antan, ce qui expliquait pourquoi elle le mangea délicatement. Cette odeur de friandise la ravivait, ces morceaux de chocolats l’enchantaient. Oui, ils avaient le même gout que… comment s’appelaient-ils encore? Ah oui, Mr et Mme Nigao, ces bien-aimés maitres. S’apercevant que la jeune fille aux cheveux de feu était encore là, elle lui adressa un sourd ronronnement en guise de remerciement.

« Moi c’est Altaïre. Le gros là bas… Le pokémon c’est Apo et voici Tepes… Tepes? »
« Ce sont mes amis »

Hyde sursauta. Elle avait oublié la présence des deux autres Pokémons qui accompagnaient l’humaine de feu. Elle observa longuement le pokémon imposant rouge. Elle en avait jamais vu d’aussi gros. Mais il semblait gentil. L’autre pokémon, tout petit par rapport au lézard venait de chiper un cookie. Il portait un drôle de masque sur le visage. Il semblé gentil aussi. En fait, l’harmonie et le bonheur ressortait de ce tableau : la jeune femme rousse, le dracaufeu, et l’osselait. Hyde se sentait comme une spectatrice, une étrangère face à tant d’harmonie et d’amour dans ce trio. Elle se sentait de trop.

« Je les ai dérangé. Je devrais peut-être les laisser. Ils ont l’air si heureux... », pensa-t-elle. Elle voulait partir. Loin dans les profondeurs de la foret, et ne pas les importuner avec le malheur qui lui ronge le cœur. La mentali commençait à reculer discrètement, lorsque la fille se retourna vers elle.

« Et toi, où sont-ils tes amis? Tu ne m’as pas l’air si sauvage que ça… »

La mentali se raidit. L’humaine avait dit cela en ayant un regard sur sa clochette autour de son cou. La femelle pokémon ne comprenait pas pourquoi elle s’acharnait à la connaitre. Savoir d’où elle venait et pourquoi elle était dans cette foret seule revenait à briser momentanément le bonheur qui émanait du groupe. Hyde finit par lui répondre par le biais de l’esprit :

« En savoir plus sur moi entrainera le fait que je vais te rendre triste. Or je ne veux pas briser l’aura de bonheur qui n’entoure. Désolée de t’avoir importunée. Je me retire… »

Un soupir se fait entendre alors que des larmes se versent. Essayant de retenir ses larmes, elle rajouta :

« Ah en fait, j’ai une dernière question Altaïre. Et promis après je ne t’embête plus… C’est le gros lézard derrière toi qui a fait ça a tes cheveux? C’est la première fois que je vois des cheveux d’une telle couleur. Et euh… Je m‘appelle Hyde»

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Erreur de psychologie : Un Pokémon blessé moralement aura plus de mal à t'accorder de l'attention, à accepter ton aide, la plus sincère soit-elle. Une autre des nombreuses règles que lui avait apprise son père. Altaïre eu un sourire désolé pour la petite créature qui se trouvait en face d'elle, car effectivement, et la jeune femme connaissait les bêtes, celle-ci semblait complètement perdue et plongée dans une mélancolie propre à sa situation. Probablement avait-elle été abandonnée ? Ou c'était-elle perdue ? Altaïre n'en avait aucune idée, mais elle n'avait vraiment pas envie de laisser passer une si belle occasion d'aider son prochain. Tel était son but dans la vie, purement et simplement.

"Je suis éleveuse Pokémon, c'est mon métier de vous aider, tous, quelque soit vôtre situation. Comme je l'ai fais pour mon Tepes." Dit-elle d'une voix douce en désignant d'un signe de la tête son petit Osselait qui adressa un signe de la patte au Mentali, apparemment très fier de faire l'objet de la conversation. Altaïre sourit mais sursauta de nouveau lorsque l'animal lui posa une question, une nouvelle fois par l'intermédiaire de la pensée. Guillerette de naturelle, Altaïre ne pu s'empêcher de rire à ses propos. C'était un rire amusé, doux et nullement moqueur.

"Mes cheveux ? Ils sont de cette couleur naturellement ! Mon père a les même. D'ailleurs mon père à un refuge pour Pokémon à Kanto. C'est de famille, on aide les Pokémons pour le plaisir de le faire." La jeune femme aux cheveux de feu désigna son Dracaufeu d'une main derrière elle : "Dracaufeu est mon ami depuis fort longtemps, nous avons grandit ensemble. J'ai aidé Osselait, qui par la suite est resté à mes côtés. Ce n'est pas moi qui choisit les Pokémons, c'est le Pokémon qui me choisit."

Par acquit de confiance, Altaïre s'approcha, toujours agenouillée dans la neige, du Pokémon psy, lui saisit le bout du menton et lui adressa un sourire franc et rassurant, en plongeant ses yeux cuivrés dans son regard humide. Elle lui passa une nouvelle fois la main sur le sommet de son crâne. Elle désigna le collier que l'animal portait autour du coup et s'assit par la suite directement dans la neige. Son Dracaufeu, par esprit protecteur, chauffa le sol jusqu'à faire disparaître complètement la neige. Altaïre sortit un nouveau cookie qu'elle lui lança. Ce dernier l'attrapa en plein vol grâce à sa gueule puis s'assit calmement à leurs côtés.

"J'ai tout mon temps pour m'occuper d'autres Pokémons, et mes amis sont là aussi pour ça !" Dit-elle pour rassurer la prénommée Hyde, qui avait apparemment peur de déranger le trio, alors qu'il n'en était rien.

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Une acharné cette fille. Et elle ne lâche pas l'affaire facilement. La petite pokémon fut étonnée qu'on lui porte autant d'intérêt et d'une autre part, elle en fut très ému. La question qu'elle lui avait posée semblait être assez drôle pour l'éleveuse, qui laissa échapper un petit rire doux et mélodieux.

"Mes cheveux ? Ils sont de cette couleur naturellement ! Mon père a les même. D'ailleurs mon père à un refuge pour Pokémon à Kanto. C'est de famille, on aide les Pokémons pour le plaisir de le faire."

Hyde laissa sortir un miaulement de surprise. Elle était habituée à croiser des dresseurs mais c'était la première fois qu'elle croisait un éleveur de pokémon. Ce qui voulait dire qu'il y ai des chances pour que la nommée Altaïre la comprenne. Cette jeune fille semblait avoir un don pour comprendre les sentiments et les besoins des pokémons, ce qui expliquerait pourquoi une si grande harmonie régnait entre elle et ces deux acolytes. Hyde jeta un coup d'oeil aux deux autres pokémons. Tepes lui adressait un signe de patte en guise de soutiens, tandis que Apo la regardait avec un regard rempli de compassion. C'est à ce moment là qu'elle compris. Ils étaient des gens bien et elle pouvait leur faire confiance. Elle pouvait se permettre d'exposer ces sentiments, ses peurs, ses peines au trio. Cela ne les dérangeait pas, ils seraient près à faire n'importe quoi pour apporter de l'aide à une personne humaine ou à un pokémon. Tel était leur but.

Altaïre s'était agenouillée devant elle et avait plongé son regard dans celui de la Pokémon psy. C'était un regard cuivré et intense qui voulait passer un message. Ou bien qui voulait chercher quelque chose au fond de l'être de Hyde. Il semblait dire «On est la pour t'aider. Exprime la peine qui ronge ton cœur, laisse exploser tes sentiments au grand jour. Et les nuages qui voilent le ciel de ton cœur s'éloigneront. Je serai là pour que tu puisse sourire de nouveau». La neige retombait de nouveau,lentement, créant une sorte de cage autour du quatuor. Une cage où tout est possible, une cage où tu peux parler librement sans ceux qui sont à l'extérieur ne sachent de quoi tu parles. Une cage ou on se sent en sécurité. La Bise soufflait doucement et murmurait aux oreilles de la mentali de s'exprimer. Tous les éléments de la nature semblaient vouloir l'encourager. Le monde ne se résumait qu'à eux quatre désormais. Apo s'était rapproché et avait fait fondre la neige sous leurs pattes. Le quatuor formait à présent un cercle encerclé par la neige. Le monde autour paraissait ne plus avoir de sens et le temps paraissait s'être arrêter. Comme si la forêt retenait son souffle.

« Cela me touche énormément que tu veuilles m'aider. Mais hélas, je pense que cela ne soit impossible. Mais je vais quand même te conter mon histoire. Je ne pourrai pas faire partager mes pensées avec tes pokémons, cela risquerai de m'épuiser énormément. Je te laisse la tâche de leur retranscrire si tel est ton choix.»

Prenant son courage à quatre patte, Hyde entama son long récit à travers l'esprit de l'éleveuse, le ponctuant de temps en temps par des images venant ses souvenirs. Elle commença par sa jeunesse dans la pension, ses jeux, sa famille et ses propriétaires. C'était dans une charmante demeure. Les murs étaient de couleur rose pale près d'Azuria. Elle était entourée par des herbes hautes, lieu où Hyde et ses frères et sœurs aimés passer du bon temps. Mr et Mme Nigao étaient un couple d'humain ordinaire qui donnait énormément pour leur cher élevage d'évoli. Puis, survint le drame qui a bouleversé sa vie paisible. Des images d'une maison en feu apparurent dans l'esprit de la jeune femme, des humains qui courent dans tous les sens pour chercher de l'aider pour éteindre le feu et des cris de terreurs. Hyde marqua une pause. Un frisson lui parcourut l'échine. Reprenant son souffle, elle poursuivit. Elle parla de sa survie en milieu sauvage, de ses coups montés avec Jeckyll et des humains qui tentaient de la capturer. Puis elle arriva enfin à l'incident qui l'a séparé de son frère, le dernier membre de sa famille, un soir d'hiver où il était parti chassé et où il n'était jamais revenu. Elle s'en est jamais vraiment remis et a parcouru jour et nuit le Kanto dans l'espoir de revoir un jour son frère. Celui qui représentait tout ce qui lui restait.

Hyde sentait qu'un poids important avait libéré son cœur. Elle leva les yeux vers le ciel. La neige continuait de tomber mais elle était plus douce au toucher. Même si la douleur et la tristesse étaient encore présents, elle avait l'impression que le fait d'en parler lui avait fait du bien.

«Voilà. Maintenant, tu sais tout de moi. J'ai la sensation que mon cœur est ouvert, que mon cœur saigne à vive. Que chaque secondes une douleur le charcute. Je me sens comme au bord du gouffre, comme vivant dans un monde sans soleil. Mes yeux me disent de pleurer, mes pattes me disent de courir loin et de me terrer dans un trou. Je les aime et ils me manquent énormément. Il y a encore tant de chose que je voulais leur dire.»

La mentali poussa un long soupir qui en disait long sur ses sentiments.

« Personne ne peut m'aider. Les fleurs éclosent, les saisons passent. Je suis désormais dans une dimension où personne ne peut rien changer au passé»

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En effet, on pouvait dire que ce jeune Pokémon n'avait pas la vie facile. Surprise de ce qu'elle avait pu voir via les souvenirs du Mentali, Altaïre faillit perdre l'équilibre, elle qui était pourtant assise. Le petit Osselait de nôtre héroïne tenta de s'approcher, interrogé par ce qui venait de se produire. Apo, lui était nettement plus habitué. Ils avaient déjà aidé tellement de Pokémons, et de plus, il savait très bien la faculté des créatures de type psy. Il lança à ses amis un soupire rassurant et tiède, avant de fermer les yeux, serein. Altaïre prit dans ses bras Tepes, qui venait de sauter sur elle. Elle lui caressait le dos distraitement dans un élan de réflexion interne. Cette pauvre créature en avait vu des malheurs... Et elle n'était pas la seule dans ce cas ci. Beaucoup de Pokémons qu'Altaïre avait pu rencontrer sur son chemin, avaient été torturés, abandonnés, malmenés... Bref, rien de bien réjouissant. Altaïre regardait l'horizon, qui semblait bien lointain. Il s'agissait en réalité, du bout du chemin du bois aux chênes. Mais là où ils étaient, tout semblait lointain. Comme une bulle protectrice et pleine d'affection, de soutient.

Altaïre eu un sourire en apercevant son Osselait s'onduler de plaisir grâce aux caresses qu'elle lui attribuait depuis quelques minutes. En levant la tête, elle lança un sourire complice au Pokémon qui ne lui appartenait pas. Elle était pourtant un bon Pokémon, un compagnon qui semblait être pleine d'affection à revendre, quoi qu'un peu timide sur les bords. Ce qu'Altaïre ne comprenait pas, c'est ce genre de Pokémons géniaux existaient en masse, abandonnés de tous, alors qu'ils ne méritaient qu'une chose : Une famille aimante. Altaïre posa sa main chaude et chaleureuse sur le sommet du crâne du Mentali, puis lui caressa gentiment.

"Tu n'es pas seule Hyde, tout espoir n'est pas perdu tu sais."

Sur ce, le Pokémon lui dit que malheureusement, personne ne pouvait l'aider, que le passé était perdu pour elle. Sur ce, Altaïre fronça des sourcils, et passa sa main dans ses longs cheveux de feu. Elle secoua la tête de droite à gauche, signe de négation. Elle n'était pas d'accord avec ces dires.

"Changer le passé, non... Avancé et se construire un futur, oui. C'est comme ça la vie. On avance, on se bat..." Dit Altaïre, les sourcils toujours foncés, mais le visage doux. Ses paroles étaient sérieuses, pleines de bon sens et vraiment pleine d'encouragement.

"Un but, une envie particulière ?" Demanda-t-elle avec un sourire encourageant.

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"Changer le passé, non... Avancer et se construire un futur, oui. C'est comme ça la vie. On avance, on se bat..."

Cette phrase créa une sorte d'électrochoc dans l'esprit de la mentali. Quelqu'un auparavant lui avait dit la même phrase... Mais elle ne voyait pas son identité. Comme si un épais brouillard l'empêchait de savoir. Assez soudainement, Sa tête lui fit mal, un violent tournis la prit. Comme si de vieux souvenir revenaient à la surface.

« Pourquoi es-tu là? »

Cela s'était passé quelques années avant. Hyde avait un peu plus d'un an. Elle s'était sentis suffisamment grande pour s'aventurer dans les hautes herbes... Et elle s'était perdue. Seule, angoissée et sachant qu'elle avait fait une erreur qui pourrait lui être fatal, elle s'était évanouie pas loin d'une maisonnette à proximité de Jadielle. Le vent soufflait fort et la nuit commençait à se faire froide. Le soir même, le propriétaire de la maison la remarqua. C'était un vieil éleveur au cheveux poivré et soigné, sa carrure était imposante et douce à la fois, inspirant respect et amour. Les trait de son visage étaient fin malgré le fait que l'âge avait marquée sa peau. Son regard était dirigeait vers le petit corps de couleur lilas, inerte.

« Peux tu entendre ce que je dis? »

Il s'était agenouillé près d'elle. Il se mis à caresser la pauvre bête puis la transporta chez lui, au chaud, dans une maisonnette pleine de charme. Un feu de cheminée crépitait, un Goupix roulé en boule devant. Il déposa la mentali sur le canapé chaud et confortable avec délicatesse et couvrit la petite boule de poils d'une couverture afin de la réchauffer. Hyde s'était éveillée à présent. Cet humain avait une expérience inconsidérée avec les pokémons, elle le sentait. Comme si une aura de bonté l'entourait. Ses mains étaient à la fois douces et rugueuses. Elles témoignaient de son caractère doux et attentionné ainsi que de sa longue expérience de soin de pokémon. La jeune mentali laissa sans rechigner l'homme aux cheveux poivrés s'occuper de ses gerçures. Par la suite, il se leva et se dirigea vers son fourneau, dans le but de préparer un repas copieux pour les pokémons. Pendant qu'une douce odeur de cuisine envahissait l'unique pièce, l'aïeul engagea la conversation.

« Alors raconte moi. Que fait-tu ici? »

Hyde, qui jusqu'ici était restée muette, se mit à lui raconter sa mésaventure. C'était un récit un peu chaotique, ses capacités mentales n'étaient pas totalement développée. Mais l'homme ne fit aucun commentaire sur sa prestation mentale. Elle lui raconta qu'elle aurait voulu montrer qu'elle était mature, qu'elle pouvait sortir du domaine familial sans surveillance maintenant, qu'elle était suffisamment grande pour affronter le monde. C'est comme ça d'ailleurs qu'elle s'était égaré dans les bois et les hautes herbes. La pluie avait effacée toutes les odeurs fa milliaires et l'avait empêchée de retrouver sa route. Elle lui évoqua l'idée qu'elle aurait voulu changer le court du temps, pour éviter de ressentir toute l'angoisse qu'elle et le reste de sa famille ressentent actuellement. Le vieil homme émis un rire affectueux à l'émission de cette idée. Goupix était venu se nicher dans ses bras.

« Petite fripouille. Tu sais, ne te lamente pas sur le passé. Ça ne t'apportera que malheur et souffrance. Changer le passé? Non. Avancé et se construire un futur? Oui. »

Le Pokémon de feu sauta des bras de son maitre et alla s'allonger à coté de notre mentali sur le canapé. Le propriétaire s'était lui aussi assis sur le canapé, en face d'elle. Lui prenant le menton de manière affectueuse, il plongea son regard bleu dans le sien.

« C'est comme ça la vie. On avance, on se bat. Quoi que tu fasses, n'aie pas peur de l'obscurité et continue à avancer.»

Hyde frémit. Ses vertiges s'étaient estompés. Combien de temps avait duré le flashback de ce souvenir perdu? Elle en avait aucune idée. Altaïre la regardait toujours avec un regard... Avec le même regard que le vieillard : un regard doux mais déterminé. Ils lui avaient dit la même chose et l'encourageait à outre passer sa douleur. Ils avaient raison. Même si cela sera long et difficile... Oui il faudra se battre pour pouvoir un jour s'élever au dessus de tout ça.

« Un but, une envie particulière? »

Oui, elle avait un but. Le même but qu'elle poursuivait depuis plusieurs années : mon frère. Mais bon... Quand on il réfléchit bien... Ne serait-il pas mieux de le laisser de côté momentanément et vivre un peu? Elle ne pouvait pas se permettre d'oublier son frère, surtout si elle ne sais pas si elle est vivant ou mort, certes... Mais d'un autre côté, mettre de côté ne veut pas forcement dire oublier, abandonner espoir. Il fallait qu'elle change de vie, mais elle ne voyait pas comment faire. C'est alors qu'elle se rappela que cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas partager d'instant de bonheur avec quelqu'un. Un éclat de lucidité lui traversa l'esprit. Cela était une envie réalisable à court terme, c'est à dire maintenant. Elle devait se changer les idées et partager un instant de joie avec ses nouveaux amis. La petite pokémon se leva et s'ébroua près de Tepes, avant de le regarder avec un regard espiègle.

« Savais-tu que cette forêt possédais un étang? Il doit être gelé avec les températures qu'il fait. Même Apo pourrait limite monter dessus, tellement la glace est épaisse. Vous venez? »

Il fallait désormais se tourner vers l'horizon.

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Altaïre = 2 386 mots (avec bonus)
Hyde = 2943 mots

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» La traversée de la forêt [TERMINE]
» [FINI] Retour à la civilisation [PV Hyde]
» Bonjour, je viens chercher les emmerdes... [Hyde]
» Bonjour toi, tu veux manger avec nous? [Pv Hyde]
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