[Fini] Voir la vie en rose ! [Pv James]

Ah, une belle journée ensoleillée ! Notez l'ironie quand on vois ce splendide ciel gris et ce sol détrempé par les multiples averses qui inondent le chemin toutes les cinq minutes. Les pokémons qui s'abritaient du mieux qu'ils peuvent sortent timidement durant cette petite éclaircie. Ils regardent vers le ciel, se demandant dans combien de temps sera la prochaine pluie.

Eh bien... voici la réponse à leur question. Une fois de plus, les nuages déversent toutes leurs larmes sur ma tête, comme s'ils souhaitaient me persécuter. Je cherche des yeux un endroit pour m'abriter... sauvée ! Dans l'imposante montagne qui longeait ce chemin, j'aperçus la petite entrée d'une grotte naturelle. Je m'y précipite en courant, effrayant au passage un groupe de nidorans qui s'étaient réfugiés à l'entrée, ainsi que quelques nosferaptis qui s'amusaient à leur tourner autour pour leur faire peur. N'y voyant pas très clair, je me laisse tomber sur le premier rocher que je trouve et pousse un long soupir, regardant d'un air de déprime profonde les trombes d'eau se fracasser sur le sol devenu boueux.

"Pfff... temps de chiotte, ça me gave."

Juste déprimant. C'est comme ça depuis une semaine au moins, partout où je passe les orages me suivent à la trace. J'ai une de ces poisses... Aaaaah ! Un affreux cri strident, résonnant dans la grotte avec un écho horrible, me grille les tympans. Pitié arrêtez ça, c'est insoutenable ! Les deux mains sur les oreilles, je ferme les yeux en priant pour l'arrêt de ce cri démoniaque. Il cesse finalement après une vingtaine de secondes qui me paraissent interminables, puis je laisse passer un quelques secondes supplémentaires le temps de faire passer la migraine qui m'avait gagnée. Je me retourne ensuite pour faire face à l'enfoiré qui avait manqué de me rendre sourde ; un gros vilain pas beau de Nosferalto. La bestiole me regarde avec un sourire mauvais, puis forme une... magnifique boule colorée qui tourne et qui... hein ? C'eat beauuu toutes ces couleurs partout, on se croirait en boite de nuit avec une boule à facette, manque plus que la musique... ah voilà... ah non, pas du Christophe Maé c'est toutes les mêmes s'il vous plaiiiit !

*****

Que ? ... Une ville ? Je me trouve face à... un mur. L'arrière d'une maison apparemment, non loin deux vieux se tapent la convers' et ne semblent pas m'avoir remarquée. Mais qu'est-ce que je fais là ? Et pourquoi je me pose cette question d'ailleurs... je m'en contre-fiche. J'aperçois alors une une petite Mentali près du mur... elle me regarde de ces yeux perçants, d'un air interrogatif ? Je sens comme une intrusion dans mon esprit... elle essaie de me parler ?

*Salut... euh, ça te dis de te cogner la tête contre le mur avec moi ?*

Sans même réfléchir, j’acquiesce d'un signe de tête et m'approche de la surface bétonnée... et vlan ! Un grand coup de boule dedans.

"Aieeeuh !!"

Je laisse couler une larme sous la douleur, puis jette un regard vers l'endroit où se tenait la Mentali... disparue. Les vieux qui discutaient sont toujours là, et je n'ai pas bougé mais... elle n'a pas pu disparaitre aussi vite, si ? Ou alors je nage en plein délire... confirmation, je vois un jeune homme fringué à la dernière mode, les cheveux roses pâle avec un bonnet gris style "wesh de la cité"... bref, un punk. Une telle personne ne peut pas exister... non, pas possible. Personne ne peut se balander comme ça dans la rue, ça serait vraiment trop la honte. Conclusion : c'est une hallucination ~ Hé mais, si je délire, je peux faire tout ce que je veux ! Allons faire ami-ami avec le punk ♪

"Saluuut toi, comment tu t’appelles ? Tu sais, t'as vraiment des fringues trop classeuh, tu les as trouvé où ?"

Spoiler:

Invité

« Mais qu'est ce que je fiche ici... »

Voilà ce que se demanda James lorsque son chauffeur le déposa à Acajou. Le « punk » descendit de la longue voiture noire et le regard livide,il leva la tête au ciel. Une drache nationale s'abattait sur la ville. Son Libegon mit une de ses ailes au dessus de sa tête,tandis que l'autre couvrait celle de son dresseur. Ce dernier réfléchissait à ce qu'il avait bien pu faire au matin pour ce retrouver ici.

*Flash-Back*

9 h du matin,au manoir Nightshadow.

Les petits oiseaux gazouillaient dehors,ça sent le printemps. En plein vol nuptial,les Etourmis et autres volatiles bruyants tournoyaient dans les airs,l'air guilleret et aux aguets de la première femelle qui aurait le malheur de passer par là. La grosse libellule verte du proprio de ce magnifique domaine,se prêtait lui aussi aux festivités amoureuses,ou plutôt,venait foutre le bordel dans cette orgie de plumes. La grosse bestiole chassait avec entrain les Pokémon qui,apeurés par la tempête de sable provoquée par le Pokémon mystique,fuyaient dans un boucan infernal. Malgré son sommeil plutôt lourd,le jeune homme à la toison rose fut réveillé par le bruit. Encore un peu sonné par ce réveil forcé,il ouvrit la fenêtre sans savoir que plusieurs mètres cube de sable entreraient dans sa chambre. Une fois qu'il eu pris conscience de l'état de son dortoir,il alla dans la salle de bain (dont la solidité de la porte avait miraculeusement protégé la pièce) et engagea la procédure habituelle du matin. Une fois la toilette finie,il ressortit de la salle et s'amusa de voir que sa chambre ressemblait à « une magnifique plage de sable chaud! ». Il passa au dressing et chercha une tenue. Un fracas le dérangea dans sa sélection minutieuse et il sortit du dressing,une simple serviette autour de la taille et une sur la tête (protégeant sa magnifique chevelure d'un potentiel accident...sableux?). Le bruit était causé par Libegon,qui venait de défoncer la fenêtre en ayant été mis au tapis par une bande d'Etouraptors,apparemment pas content que leur amourettes soient ainsi interrompues. Légèrement exaspéré,James retourna dans son dressing et fini ce qu'il faisait.
Une fois ça fini,il ressortit et appela quelqu'un pour réparer la fenêtre et nettoyer le sable. Il descendit,suivit d'un Libegon tout étourdit qui se cognait à tous les murs. Le jeune homme commença une descente des escaliers en marbre et mis un bonnet. Ce dernier,un peu trop grand,tomba sur les yeux de James,qui se vautra magistralement sur les marches blanches. Sérieusement de mauvaise humeur,il déjeuna en vitesse et partit à la recherche d'un bonnet.
Non pas dans son dressing,bien sûr! Vous vous imaginiez quoi? Qu'il allait remettre le même bonnet deux fois? Non de non,il préféra aller ailleurs,pas à Ebenelle,il avait déjà maintes fois visiter toutes les boutiques,sans rien trouver qui lui plaisait (sauf une dizaine de jeans,de T-shirt,etc,mais pas un bonnet,une honte!).

« Bon,j'ai pas envie d'aller trop loin,on va à Acajou »

Dit-il à son chauffeur,qui démarra la voiture,laissant le jeune homme terminer sa nuit,écourtée par un Pokémon crétin qui ennuyait les oiseaux,défonçait des vitres et salissait la maison avec du sable.

*Retour dans le présent* *Mime Jérémy de Code Lyoko qui fait un retour dans le passé*

Donc,il descendit de la voiture et salua son chauffeur qui redémarra le moteur pour aller se garer plus loin. James balaya son épaule du dos de la main pour retirer les quelques grains de sable qui se trouvaient là dans le seul but de lui rappeler l'aventure de ce matin. Il lança un regard noir à son Pokémon et commença la quête du bonnet sacré.

Au bout de trente minutes,il acheta un bonnet qui lui donnait un air de « Wesheuh Wesheuh,bien ou bien? » dont il avait parfaitement conscience,mais au moins,celui là lui tombait pas sur les yeux et lui évitait une potentielle chute. Il sortit du petit magasin et regarda le ciel. La pluie avait cessé,mais un nuage noir qui arrivait présageait une autre drache. Il s'avança sur la chaussée et traversa la route,tout en évitant minutieusement les flaques d'eau. Il vit son reflet dans l'une d'entre elle et constata que son bonnet cachait magnifiquement bien ses cheveux détrempés et sans volume. Il continua sa balade et croisa une demoiselle,qui se tapait la tête contre un mur,avec une Mentali et...Attendez une minute...Le jeune homme e retourna et ne vit plus la Mentali,mais seulement une jeune fille,légèrement sonnée,au look atroce pour ses yeux jaunes. Elle reprit conscience (enfin plus ou moins) et après l'avoir rapidement observé,elle s'avança vers lui et le complimenta sur son look.

« Elle a quand même un peu de bon sens » Se dit-il.

Il la renseigna sur l'adresse du tailleur qui lui avait fait cette tenue sur mesure. Il la regarda un petit temps. La demoiselle semblait toujours étourdie,il eu donc la bonne idée de l'emmener à l'hospice parce là « Il y a des gens qui sauront vous aider ».

Apparemment, le punk appréciait mon "compliment". Peut-être n'avais-je pas employé un ton suffisamment ironique ? Comment peut-il croire qu'on puisse sincèrement lui faire l'éloge de son style vestimentaire ? Décidément, ce type est un vrai fou... même dans mes rêves les plus tordus, jamais je n'aurais cru rencontrer un homme de ce genre. Voilà qu'il me donne l'adresse de son tailleur... non mais genre, c'est un costume sur mesure ? Payer un truc a 500 $ juste pour avoir l'air d'un monstre de foire, non merci. J'exagère à peine bien sûr.

Et là, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase : ce cinglé veut m'emmener à l'hospice, prétextant vouloir m'aider. J'ai l'air d'une folle, sérieusement ? ... (Ne dites rien.) Je repousse le punk brusquement, l'air consternée l'insulte qu'il venait de faire à ma santé mentale, le faisant marcher dans une énorme flaque d'eau qui ne manqua pas de tremper son pantalon jusqu'au genou. Je remarque alors la grosse libellule qui volait à ses côtés. Ma Xya adore chasser les libellules... mais peut-être vaut-il mieux éviter d'attirer l'attention en pleine ville...

"Tiiic !

-Que... Ace n..."

Voilà que mon Togetic sort de sa balle sans prévenir et va embêter le Libegon avec joie, poussant maladroitement la grosse bestiole sur le store d'une maison - oui, d'habitude il y a du soleil ici, il faut croire - qu'il transperça, emportant du même coup une partie de la fixation dans sa chute. Évidemment les propriétaires, un couple de retraités, sortent furieux en brandissant le poing et autres signes nous disant amicalement de ficher de camp si on ne voulait pas avoir a réparer leur investissement raté en plus d'avoir affaire à la gendarmerie. Je m'exécute donc sans tarder, agrippant le punk par la manche pour le trainer derrière moi, bien que je me demande encore pourquoi ne pas l'avoir laissé se débrouiller seul avec les vieux.

Après avoir couru à perdre haleine pendant quelques minutes, trainant ce boulet avec moi, nous sortons à l'est de la ville pour nous planquer derrière des arbres. Je reprends mon souffle peu à peu, puis je jette un coup d’œil derrière moi pour voir si personne ne nous avait suivit... et aussi pour voir si les deux emmerdeurs ne s'étaient pas paumés en chemin. Ace était là... le gros Libegon aussi. Ce délire me parait moins amusant tout d'un coup... Je sais, je vais me pincer, et le punk va disparaitre ! ... Je grimace un peu sous la douleur... mais il est toujours là lui ? C'est pas aussi facile qu'on le dit de sortir d'un rêve, finalement. Bon... maintenant il doit vraiment me prendre pour une folle, je suppose que m'excuser est une bonne option pour commencer ? En même temps si cet étourdit de Togetic n'avait pas fait n'importe quoi, on n'en serait pas là.

"Hum... désolée pour Ace, il est un peu incontrôlable. Ah, ou sont mes bonnes manières, on a zappé les présentations ! Moi c'est Alizire, et toi ? En passant, merci de croire que je suis parfaitement saine d'esprit."

Je dis ça et je suis consciemment en train de délirer... ou je ne délire pas sans en être consciente ? Toute en réfléchissant à cette question existentielle, je foudroie du regard Ace et le rappelle dans sa balle avant qu'il ne retourne se fritter avec le Libegon du punk. La seule chose qu'il sache faire, c'est bien m'attirer des ennuis, décidément.

Je me demande comment je vais faire pour sortir de cette folie... la Mentali de tout à l'heure, elle sait peut-être quelque chose. Il faudrait que je la retrouve, mais où ? Je suis sûr que si j'en parle au punk, je vais perdre toute crédibilité, si ce n'est pas déjà fait, mais il m'a pourtant l'air intimement lié à ce mystère. Et puis quoi, il n'y a pas de mal a voir un Mentali, même si c’est une hallucination, qui vous propose gentiment de vous cogner la tête contre un mur. Elle ne m'a pas confié une noble quête comme tout le monde en rêve, mais c'est l'intention qui compte. Pff, c’est tous des jaloux, de toute façon. Voyons déjà à sa réponse s’il est disposé à m’aider. Au pire, je trouverais toujours une idée de vengeance pour le coup de l’hospice, héhé.

Invité

La jeune femme ne semblait pas apprécier le geste de générosité que le punk lui offrait. Elle le repoussa violemment,le faisant marché dans une flaque d'eau qui trempa le pantalon de l'original au cheveux roses. Ce dernier restait bouche bée devant ce désastre vestimentaire,ne prêtant même pas attention aux innombrables insultes que profanait la demoiselle.
Sa réflexion à propos de « Mais comment ça va partir » fut interrompue par son Libegon,une seconde fois envoyé au tapis,mais cette fois-ci il défonça un store sans abimer trop de choses,si ce n'est la maigre fixation qui soutenait le tout. Deux vieux sortirent de la maison où était accroché le store et commencèrent à s'énerver contre les « deux jeunes vandales ». Ni une,ni deux,la jeune femme attrapa la manche de James et le tira dans sa fuite.

Ils sortirent par l'entrée Est de la ville,suivit de leur duo de Pokémon. Libegon,vu sa tête,devait s'être pris un arbre en chemin,vacillant sur ses pattes il s'appuya contre un arbre. James détourna le regard de son Pokémon pour se pencher un peu plus sur le cas de la demoiselle au drôle d'accoutrement. Cette dernière venait de se pincer et faisait la grimace sous la douleur. Un peu étonné le punk la regardait,le regard dubitatif il pencha la tête,tout en continuant de fixer l'étrange étrangère.

Au bout de quelques secondes,celle qu'il avait fallut à la demoiselle pour se rendre compte que son cas interrogeait sérieusement le jeune homme,elle s'excusa pour la mauvaise conduite de son Pokémon et se présenta. Alizire? Prénom original ma foi. Le punk s'assit sur un petit rocher et réfléchit,le regard vers le sol. Puis au bout d'une très longue minute,il se présenta à son tour:

« Je m'appelle James,enchanté » dit-il,un soupçon d'ironie dans le sourire de beau gosse qu'on lui avait appris pour faire bonne figure auprès des nombreux collaborateurs de son père.

Maintenant les présentations faites,c'était au tour de la demoiselle de réfléchir,enfin,c'est ce qu'elle faisait penser vu l'expression pensive de son visage. Le jeune homme,dans un élan toujours plus grand de bonté,s'approcha d'elle et lui demanda si tout allait bien. Il hésita à avancer sa main pour la poser sur le front de la jeune femme,qui ne semblait vraiment pas dans son assiette. En parlant d'assiette...James commençait à avoir faim...Une faim de crêpes...Il arrêta son geste et posa sa main sur son ventre qui gargouillait. Poil de rose (Heu...Sbaff?) se leva et commença à marcher en direction de la ville,le regard vitreux qui ne demandait qu'à être nourri.

Le jeune homme arriva jusqu'à l'entrée de la ville et chercha un petit restaurant du regard,son Libegon semblait d'ailleurs tout aussi affamé. James se retourna et vit qu'Alizire l'avait suivi. Il lui proposa alors d'aller manger des crêpes,puisque qu'une soudaine envie de se nourrir de cette pâte plate et ronde lui était venue.

James... comme le plouc de la Team Rocket à télévision ? Remarque, lui aussi avait une couleur de cheveux original à mes souvenirs... mais le rose pâle, faut dire que ce n'est pas commun. Son sourire qui faisait selon moi riche "qui pète plus haut que son cul" avec une flagrante pointe d'ironie me déplaisait particulièrement, mais je n'osai pas lui faire cette remarque de peur de le froisser, sait-on jamais, il a tout l'air d'être assez susceptible. Heureusement il se leva pour retourner vers la ville... il voulait se rendre au commissariat peut-être ? De toute manière, il commençait à se faire tard et je n'avais nulle part où aller. Il ne me restait plus qu'à squatter un des lits du centre pokémon, comme d'habitude. Non pas que cela m'enchante, mais dormir à la belle étoile par un temps pareil... je préfère ne pas y penser. Il reste à peu près deux-trois heures avant l'heure du repas, je pourrais toujours trainer en ville pour voir si je retrouve la boule de poils lilas... en parlant de repas, j'ai un peu faim tout d'un coup.

Coïncidence ? Le punk me propose d'aller manger des crêpes, le regard vague manifestant un désir profond de nourriture, ou plutôt une nécessitée vitale d'engloutir quelques-unes de ces délicieuses galettes habituellement accompagnées de toute la panoplie des pires ennemis des nutritionnistes : confiture, sucre, sirop d'érable, nutella... de quoi en faire baver plus d'un. J'accepte avec empressement sa proposition, modérant cependant ma joie histoire d'avoir l'air un minimum civilisée, puis j'accélère le pas en direction de l'objet ultime de cette quête existentielle, pressée par l'emprise inexorable de la faim qui grondait. Je m'étonne cependant, en voyant le panneau à l'entrée de la ville, de me rendre compte que j'étais à Acajou depuis tout ce temps, alors que je pensais m'être perdue dans la nature avant de rencontrer l'original à la touffe rose. Mais comment réfléchir le ventre vide, de toute manière ? Je me rue sur le premier vendeur que je trouve, puis finalement me laisse tenter par une gaufre. C'est bien aussi bon qu'une crêpe, plus gros et croustillant, et on peut même rajouter de la chantilly ! Victoire écrasante de la gaufre qui fut rapidement engloutie - quoique je galérai bien avec la montagne de chantilly au sirop d'érable - pendant que le punk savourait sa petite pâte ronde qui restait toute fine malgré le pliage exécuté pour lui donner plus d'épaisseur. Nous nous étions assit sur un banc pour déguster ce festin royal quand soudain...

* Je veux des crêpes... *
" Hein ? "

Je tourne alors la tête vers la rue et remarque alors la Mentali de tout à l'heure, marchant sur le trottoir à l'opposé. Elle pensait un peu trop fort on dirait... s'arrêtant un instant, elle me fixe de ses grands yeux améthyste, puis un piéton passa entre nous, et elle avait disparu. Était-elle réelle, ou simplement une hallucination ? Levant les yeux au ciel, je remarque que le soleil daigne enfin nous honorer de sa présence. ... Je suis perdue. J'ai trop de mal a comprendre ce qui est vrai et ce qui est faux, des hallucinations partout, un monde trop réaliste et pourtant tellement absurde... ou alors je suis harcelée psychiquement par cette Mentali ?

* Arrête ta parano Ali, tout va bien tu n'es pas folle... *

Je venais de me lever brusquement, plaquant mes paumes devant les yeux et tachant d'ignorer les sonorités urbaines pour comprendre ce qui m'arrivait... rouvrant les yeux, je rends compte du regard inquiet que me lançait le jeune homme. Pourquoi faut-il toujours qu'on s'inquiète, je vais bien je vous juuuure !

Sans prévenir, je prends mes jambes à mon cou et me lance dans un sprint effréné vers le premier endroit où isolement serait possible. Bousculant un nombre incalculable de passants, me frayant un passage dans la foule pourtant faible par cette météo maussade, je finis par trébucher sur je ne sais quoi pour me caser la figure en plein sur la vitrine d'un magasin de chiffons haut-de-gamme. Heureusement que je n'ai pas casé la vitrine avec... j'ai suffisamment d'ennuis comme ça. Encore un peu sonnée par le choc, je me relève péniblement et tombe nez-à-nez avec une jeune femme à la longue chevelure ébène. Elle me regarde d'un air à la fois interrogatif et inquiet, puis me demande si j'allais bien.

" Je crois oui...
- Quelque chose ne va pas ?
- Non rien, je vois un Mentali et un punk partout mais à part ça...
- ... Viens avec moi. "

La femme m'entraina en dehors de la ville par une autre sortie, et nous arrivons rapidement face à un lac immense. La surface claire scintille faiblement à la lumière du soleil descendant dans le ciel. Le lac colère ? Pourquoi m’amener ici... je ne comprends pas.

" Si tu te crois folle, alors jettes-toi. Tu ne crains rien, tu va te réveiller, n'est-ce pas ?
- Huh... je ne suis pas sûre que... "

Je m'approche du bord pour évaluer la profondeur à travers l'eau cristalline. Déjà, je n'ai pas pied, c'est sur... Mais mauvaise idée, car je glisse sur le rebord en pente et perds l'équilibre pour finir par un lamentable plouf dans la marre.

******

Tandis que je reprends peu à peu conscience, je réalise que je suis étendue sur une surface granuleuse alors qu'une légère brise me caresse le visage. A ce moment, ouvrir les paupières me paraissait un effort surhumain. J'avais très envie de... dormir. Me laisser bercer par la mélodie de l'eau et du vent qui jouait sur les feuilles comme sur les notes d'un instrument musical. Je réussis finalement à me redresser, puis à ouvrir les yeux. Je commence par enlever le sable sur mes vêtements et dans ma chevelure, constatant avec étonnement que j'étais parfaitement sèche, comme si je n'avais pas plongé dans se lac, aussi maladroitement ce fut fait. Le paysage aussi avait radicalement changé : une sorte de clairière naturelle bordée d'un lac par lequel je suis arrivée. L'endroit parait encore vierge de toute trace de présence humaine, mais quelques pokémons sauvages cachés dans les arbres m'observent avec étonnement. Planté en plein milieu de la clairière, l'imposante silhouette d'un temple en ruine, annoncé par une arche monumentale dont il manquait la moitié. Sans prononcer un mot mais la curiosité et la fascination brillant dans mes yeux, je décide me m'approcher et d'explorer un peu les lieux. Je crois même que j'en oubliais déjà les aventures arrivées à peine un quart d'heure plus tôt.

Invité

Aaah. Enfin le St Graal. C'est goulument que James engloutit une première crêpe. Un sourire satisfait se dessinait sur son visage au fur et à mesure qu'il se nourrissait de ses galettes plates,chaudes,tellement savoureuses,recouverte de toutes les substances sucrées et pleines de calories que l'homme avait pu créer. James emporta plusieurs crêpes avec lui,afin de ne pas en manquer et se dirigea vers un banc. Il s'y assit et continua de manger. Pour couronner le tout,le soleil poussait le bout de son nez entre les sombres nuages qui s'effaçaient peu à peu face à la puissance incontestable du dieu solaire Râ. Profitant d'un petit bain de soleil,afin de sécher ses cheveux,James s'appuya paresseusement sur le dossier du banc et ferma les yeux. Il les rouvrit un peu et aperçut la position un peu spéciale de la demoiselle. Elle se cachait les yeux et fronçait less sourcils. Il lui lança un regard inquiet en se disant « Elle n'aime pas le soleil? ». Quand elle le regarda,il se contenta de lui sourire gentiment. A sa grande surprise,Alizire s'en alla en courant,sans raison apparente. N'ayant jamais côtoyé beaucoup de femme,il remit la faute sur la vessie,réputée assez petite,des dames. Il se vautra donc à nouveau sur le banc et referma ses paupières.

Il les ferma tellement bien,qu'il s'endormit et ne se réveilla que grâce à son Libegon,qui le secouait. Il ouvrit péniblement les yeux et vit son ex-compagne de fuite accompagnée d'une dame étrange passer au loin. La femme n'inspirait pas grand chose au punk,qui se leva d'un coup brusque et trébucha. Il se releva et constata que ses vêtements étaient clairement fichu. Il courut donc vers le magasin « stylé » le plus proche et acheta la première tenue qui lui plaisait. Il opta donc pour un pantalon noir,un T-shirt asymétrique noir,avec un « Punk Not Dead » dessus et une chemise à carreaux rouge,qu'il laissa ouverte,de quoi lui donner vraiment l'air d'un punk.

Il sortit de la boutique et trébucha à nouveau,mais cette fois-ci,son Libegon eu l'amabilité de le rattraper,avant qu'il ne salisse une nouvelle fois ses fringues. Le jeune homme regarda au sol et aperçu une Mentali,qui le fixait étrangement. Il se baissa pour lui caresser la tête,mais le Pokémon recula d'un pas. Il alla se racheter une crêpe et la donna au Pokémon Psy,visiblement satisfait de se cadeau. Le petit félin rose gratta sur le pantalon du punk,pour qui s'était le tour de reculer,un pantalon,pas deux. La boule de poils rose se mit à courir,suivie de Libegon,on ne sait pas pourquoi. Et James fit de même.

La petite Mentali s'arrêta au Lac Colère. Les reflets du soleil couchant brillaient sur l'eau,la rendant magnifique et suffisamment intéressante pour l'esprit superficiel du jeune homme. Il restait béa devant les couleurs étincelantes et la teinte magnifique de l'eau. Il se pencha vers l'eau pour observer de plus près et sentit deux mains le pousser en avant. Il tomba tête la première à l'eau. Libegon vit la femme au cheveux noirs de tout à l'heure,il regarda la Mentali,puis plongea à son tour. Il tenta d'attraper son dresseur,mais ne le vit pas sous l'eau. Il ressortit et vit que l'endroit s'était changé en une sorte de clairière,il aperçu la jeune femme de tout à l'heure.

James se vautra de tout son long. Il avait par miracle épargné son visage en le protégeant avec ses avant-bras,mais ses cheveux et sa toute nouvelle tenue...Son premier réflex fut de paniquer. Il se releva et secoua sa chemise autant qu'il le pouvait. Puis retira son T-shirt dans la précipitation et le secoua aussi. Au bord des larmes,il s'assit sur le sol,un peu sonné par ses émotions et sa chute. Sa vue commençait sérieusement à le lâcher,se remuer ainsi juste après un passage dans un vortex,c'est pas la meilleure idée,il en fit d'ailleurs les frais en s'évanouissant au beau milieu de la clairière,à moitié nu.

Quelques minutes plus tard,il émergeait peu à peu. Il se leva laissa les deux loques qu'étaient devenus ses vêtements et s'approcha de son Libegon. Celui-ci ne semblait pas du tout dérangé par la situation,il s'émerveillait plutôt devant un temple,érigé au centre de la clairière. Intrigué,James alla tout de même récupérer ses vêtements et engagea le pas vers le temple,demoiselle Ali l'attendait déjà.

Un bruit inquiétant attire mon attention, derrière moi. Le punk de tout à l'heure en train de dénuder afin de secouer ses vêtements plein de sable... ok, je le savais dérangé, mais à ce point là... et voilà qu'il s'évanouit torse nu dans la clairière. Je préfère détourner le regard et me diriger vers le temple, escaladant la bonne trentaine de marches de pierre taillées grossièrement qui me séparaient de l'entrée. Prenant mon temps, je fais calmement le tour du bâtiment central pour mieux me rendre compte de sa taille ; il se trouve être construit dos à une imposante falaise au nord. Après une bonne dizaine de minutes, je retourne à l'entrée pour voir que poil de rose s'était enfin décidé à se rhabiller et à me rejoindre. Bonne nouvelle ou désastre, je préfère ne pas émettre de jugement là dessus.

Alors que je m'apprête à passer l’immense porte du temple, je m’aperçois que mon cœur commence à battre. Peur ? Mieux vaut ne pas y penser... Je sens quelque chose s'agiter dans mon sac... la balle de grahyenna s'ouvre sans prévenir, la faisant apparaitre à mes cotés dans un flash lumineux qui me fait sursauter.

"Tu vas pas t'y mettre toi aussi..."

Son regard rouge et doré se plonge dans le mien. Quelque chose semble la perturber en ce lieu. C'est peut-être ce que renferme ce temple, qui sait. Le regard inquiétant qu'elle lance au Libegon par la suite me fit sourire discrètement. Un truc du genre "j'aimerais pas être à sa place"... surtout avec la réaction de sa proie qui se retire derrière son maître l'air de rien.

La grande salle d'entrée dans laquelle nous arrivons est assez surprenante. Le sol de pierres disjointes est jonché de mauvaises herbes qui semblent proliférer depuis plusieurs années. Par endroits, des morceaux de colonnes brisées, des blocs de plafond et autre contribuent à renforcer l'aspect antique de la pièce. La luminosité est assez faible du fait de l’étroitesse des fenêtres, mais globalement on arrive à voir où on met les pieds. Heureusement, car un précipice se dresse en plein milieu de la salle sur toute sa largeur, si profond qu’il est impossible d’en voir le fond, avec pour seul moyen de le traverse un pont de pierre juste assez large pour y mettre les deux pieds… encore faut-il avoir le sens de l’équilibre ! Et avec tout ce qui vient d’arriver, toutes les maladresses cumulées depuis le début de cette journée et les incohérences qui se multiplient… ça fait quoi de mourir en rêve ? Peut-être que justement, je ne veux pas avoir la réponse à cette question.

"Huh... pour une raison qui m'échappe, je ne fait pas confiance a ce pont. Mais quand faut y aller..."

Je fais un pas, puis deux, les bras tendus pour tenter de garder l'équilibre. Au début, cela se passe plutôt bien, mais c'est passée la moitié que cela se complique toujours. Je commence à vaciller, puis je me retrouve à genoux à cramponner les bords pour ne pas tomber. La pierre froide s’effrite sous mes doigts, et je me demande si m'engager dans ce temple était bien la meilleure chose à faire finalement... Tremblante, je parviens à me relever puis à parcourir les quelques mètres qui me séparent de l'autre coté en deux grandes enjambées, manquant de me casser la figure en me foulant la cheville sur un bord dans la précipitation. Je me laisse alors tomber sur le sol en poussant un long soupir de soulagement, puis je rappelle ma Xya dans sa balle pour lui permettre de traverser sans encombres.

Mais il reste un problème de taille : faire traverser le punk qui semble encore plus effrayé que moi par cette épreuve. Il jette constamment des regards à son costume qui, je dois bien l'admettre, est complètement foutu et bon à jeter. Au départ, j'ai pensé qu'il ne se déciderait jamais à le passer... finalement, il le franchit lentement, à quatre pattes en s'efforçant sans succès de ne pas regarder le vide. Après une petite dizaine de minutes donc, et avec le soutient de son Libegon, le punk arriva de l'autre coté, en tout tremblant et en larmes. Là, une imposante porte de pierre d'une bonne dizaine de centimètres d'épaisseur nous fait face. Bien lourde évidement, tellement que même avec l'aide de "l'homme de la situation", elle bougea à peine de quelques centimètres. Il nous fallut bien l'aide de sa mouche géante pour réussir à l’entrebâiller suffisamment pour pouvoir nous y glisser... sauf pour le Ligebon évidement, qui en se cognant me fit une belle frayeur avec la coulée dense de poussière qui tomba du plafond. Faudrait pas nous emmurer vivants, tout de même.

La salle suivant se trouve être... d'une toute autre nature. Une sorte de pré, immense et fleuri, et pourtant étrangement désert. Une atmosphère inquiétante règne en ce lieu. On peut sentir une légère brise qui fait bruisser les herbes hautes, le ciel livide est clair mais aucun soleil n'est visible alors que la luminosité semble tout à fait normale. Apparemment nous sommes en dehors du temple, mais c'est pourtant radicalement différent de ce qu'il y avait à l'entré. Et il est bien évidement impossible qu'un tel endroit puisse se trouver dans une construction, aussi imposante soit-elle. Je décide alors d'avancer tout droit, alors qu'il n'y a aucun point de repère pour savoir où se diriger. Soudain, un panneau de bois sortit de nulle part apparait devant moi.

"En ce lieu tout n'est qu'illusion. Distingue le vrai du faux, et le poney rose t'indiquera la sortie. ... Quoi ?!"

La lecture de ces inepties me fit tomber à la renverse. Le poney rose m'indiquera la sortie ? Décidément, ça ne s'arrange pas... et à force de tomber, je vais finir par me casser quelque chose. J'agrippe la main de James qui m'aide à me relever (car c'est un gentleman ~) et jette un regard au panneau au cas où j'aurais mal lut... raté. Que faire... ? C'est la question qui tourne en boucle dans mon esprit, sans trouver de réponse. Tout en continuant à chercher un indice qui m'aurait échappé, j’interroge James du regard : "Et toi, t'en penses quoi ?"

Spoiler:

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James contemplait lui aussi le temple (Jeu de mots? Bon je me tais). Il se dirigea vers le temple,la demoiselle juste devant lui. Malgré son allure franche,elle semblait anxieuse,ce qui ne rassurait pas le jeune homme,qui fit un bond en l'air quand le sac de l'Ali s'agita,comme possédé. Heureusement pour lui,il ne s'agissait point de fantômes,mais du Grahyena de la jeune femme qui souhaitait se dégourdir les jambes. Libegon s'assit derrière son maître,ses deux grosses pattes sur les épaules du punk,dont les jambes encore vacillante luttaient contre une chute pour le moins imminente. Le gros Pokémon vert fixait le loup bicolore dans les yeux. Le regard de la ténébreuse créature ne présageait rien de bon pour le petit derrière moelleux de la libellule,un anxieux de plus.

Les deux humains achevèrent finalement leur marche jusqu'à l'entrée du temple. Cette entrée donnait sur une grande salle délabrée. Les mauvaises herbes,vu leur taille,y copulaient depuis un moment déjà. Les pierres qui constituaient le plafond étaient clairement instable et l'établissement tout entier semblait pouvoir s'effondrer d'une seconde à l'autre. Le sol était lui aussi en mauvais état. Les dalles dont il était fait étaient presque toutes couvertes de mousse,rendant les déplacements dangereux pour un punk à moitié sonné qui risquait de tomber à la moindre motte de terre humide qui viendrait l'ennuyer en le faisant glisser et le salissant encore plus,enterrant son amour propre à tout jamais dans les profondeurs insondables et pleines de microbes de l'oubli.

James s'avance dans la semi-pénombre de la salle. Il avançait en regardant les petites fenêtres,qu'il se voyait déjà rénover,ainsi que le reste de la pièce,en y ajoutant une jolie peinture rose pâle sur les murs en pierre et des tentures couleur bonbon. Soudain,son Libegon le tira violemment en arrière,lui lacérant le dos de ses petits crocs pointus et lui évitant une mort atroce et douloureuse des mètres plus bas, dans le fond du gouffre qui traversait de part en part la salle.

La morsure de son Pokémon le faisait souffrir,cependant,le jeune homme remercia sa grosse bêbête de lui avoir évité un impact probablement fatal dans le fond du précipice. La jeune femme qui accompagnait le punk prenait déjà de l'avance en traversant,sans obligation apparente,le pont de pierre qui reliait les deux falaises de la fissure. Elle se tenait debout sans faillir (Bon j'arrête les jeux de mots),les deux bras tendus pour garder un minimum d'équilibre et ne pas s'écraser comme une pauvre chose dans le fond. Arrivée au milieu du pont,ses jambes frémirent et elle fut contrainte de continuer à quatre pattes. Elle se releva à quelques mètres de la fin du pont et en deux grandes enjambées acheva l'épreuve sans bobo.

Chose moins facile,quand on s'appelle James,qu'on a les cheveux roses,une sainte horreur de se salir,de devoir se promener à quatre patte et surtout de traverser des ponts en équilibre précaire au dessus d'un trou sans fond! Le punk se résonna et se dit « Voyons,on ne laisse pas une jeune femme seule. ». Vu comment se déroula son passage,on peut se demander qui est la jeune femme dans cet original duo.

Le jeune homme fit un pas sur le pont et la pierre s'effrita sous son pied. Il recula d'un coup en poussant un cri strident qui avait certainement enlevé à la demoiselle la moitié de sa capacité auditive,si pas plus. Tremblant et au bord des larmes,James se baissa et entreprit une nouvelle fois de traverser le précipice. Il marchait lentement...à quatre pattes,lui qui deux minutes plus tôt trouvait la posture d'Ali...originale. Il s'efforçait de regarder l'obscurité sans fond en dessous de lui,mais arrivé à la moitié du parcours,il baissa les yeux en soupirant et là malheur! Il regarda en bas et manqua de s'évanouir une seconde fois. Libegon le rattrapa de justesse,pendant que James se lamentait de n'avoir jamais appris Vol à son Pokémon,malgré les maintes fois où il aurait pu. Le punk peinait à finir le trajet et c'est en larmes et complètement exténué qu'il s'affala mollement sur le sol,satisfait d'arriver enfin de l'autre côté.

Il leva le regard. Devant lui,une imposante porte en pierre se dressait et le narguait de toute sa grandeur. Elle le nargua encore plus quand il tenta de la faire bouger,en vain,elle daigna à peine bouger de quatre petits centimètres. Il soupira et s'appuya contre un mur. Son ventre gargouilla. Il posa sa main dessus et empêcha ses larmes de couler une nouvelle fois. Quelle situation pénible pour une jeune riche qui avait jusqu'à présent passé sa vie à être servit. Il aurait voulu qu'un des Mackogneur qui travaillait sur la nouvelle fontaine de son immense jardin soit là,il l'aurait détruite d'un Ultimawashi cette porte. Pendant qu'il se lamentait sur son sort,Libegon en avait profité pour donner un bond coup de boule dans la roche et avait réduit en gravier la porte qui les bloquaient.

Un épais nuage de poussière opaque tomba du plafond. James se ressaisit et passa dans l'autre pièce,sans se soucier de la demoiselle qu'il « escortait ». Il commença à analyser la salle. D'un tout autre genre que la précédente,celle-ci était lumineuse et loin d'être un bête tas de ruines. Ali arriva et observa à son tour la pièce. Le punk se retourna. Toutes les pierres qui s'étaient écroulées du plafond avaient bloqué le passage,forçant le duo à continuer leur route.

Le jeune homme s'avança dans la petite clairière qui constituait la salle. Il y avait plein de fleurs et l'endroit était plutôt mignon,mais l'ambiance en restait fort froide,trop froide à ses yeux,James se rapprocha de son Pokémon,qui tournait sur lui même depuis tout à l'heure,toujours sonné de son coup de boule dans la porte. La jeune femme s'était avancée dans la prairie et lisait un panneau à haute voix. Ce dernier,sortit de nulle part,disait: En ce lieu tout n'est qu'illusion. Distingue le vrai du faux, et le poney rose t'indiquera la sortie...
Un frisson parcourut le dos du punk. Il s'avança vers l'inscription et aida Ali à se relever. Il lut à son tour,la regarda. Elle l'interrogea du regard,mais il se tut.

James tourna autour du panneau et regarda derrière. Un petit bouton se camouflait du le piquet qui soutenait la pancarte. Il eu le réflex de cliquer dessus. Mauvaise idée. Le décor changea subitement,le transformant en une salle bien plus petite,toute en pierre. Sur les murs,de nombreuses inscriptions étaient gravées,mais une seule attira le regard du garçon.

La gravure représentait distinctement un poney. Il n'était pas rose,certes,mais la moitié de la clé était là. L'autre moitié ils l'obtinrent grâce à Libegon. Mais au fait,depuis combien de temps étaient-ils là? Le temps que James tombe dans le vortex,qu'il s'évanouisse,qu'il se réveille,qu'il passe le pont,etc...ils devaient être là depuis un moment. Le jeune homme regarda sa montre,elle était arrêtée. Un peu étonné,il baissa le bras. Mais revenons à Libegon. Il venait de sortir un morceau de tissu rose,un échantillon de ce qui serait probablement les nouvelles tentures de la bibliothèque de James. Ce dernier prit la petite chose rose et s'avança vers le mur. Il posa le tissu sur le dessin du poney. La pièce de tenture faisait pile la même taille que la gravure. Un flash éblouit le jeune homme qui recula d'un pas.

Et pouf! Un Wailord s'écrasa juste devant le jeune homme,détruisant le mur et la plafond par la même occasion et dans un second flash,téléportait tout ce petit monde sur une falaise en bord de mer. Une douce brise,fraiche mais agréable,soufflait et dans un énorme « plouf » le Wailord plongea de la falaise pour se jeter dans l'eau. N'en croyant pas ses yeux,le punk s'évanouit,parce que bon,on ne change pas une équipe qui gagne.

La meilleure solution est toujours la plus simple. Il suffit de regarder derrière la pancarte pour voir un petit bouton rouge camouflé sur le piquet. Notez la couleur, qui n’est évidement pas choisie au hasard : un bouton rouge comme il y en a dans les films pour… l’autodestruction par exemple, ce genre de choses en général pas vraiment sympathique. Bien sûr, qui n'aurait pas envie de commettre l'irréparable en cette situation ? Moi peut-être, après avoir vu James approcher inexorablement son doigt du bouton et... trop tard.

La pancarte se volatilise, alors que le décor illusoire se fragmente en grands panneaux rectangulaires qui virent peu à peu au blanc avant de s'envoler puis disparaitre. Ce truc me rappelle vaguement des machin-truc de science fiction, mais je trouve ça classe. Ce qui est moins "classe" en revanche, c'est que la réalité de pièce est toute sombre et froide, avec beaucoup moins d'espace qu'il ne paraissait en avoir avant. Mais pas inintéressante pour autant : les murs poussiéreux de pierre effritée sont recouverts de gravures bizarres. Émerveillée, je m'approche pour mieux décrypter les petits dessins à demi effacés par le temps et les éléments. L'un d'entre eux se trouve encore en bon état, il indique une entrée entourée d'eau, au croisement de quatre piliers de pierre sculptés d'étranges symboles. Juste au dessus, un symbole pareil à une tornade miniature. Ça sert vraiment à quelque chose tous ces trucs, ou c'est juste pour faire joli ?

Je me tourne vers James, constatant que lui aussi admirait les gravures depuis tout à l'heure. Je m'approche de lui, jetant un coup d’œil par dessus son épaule. Un petit poney dessiné sur le mur... j'ai bien l'impression que nous touchons au but. Et son Libegon tient une étoffe rose entre ses griffes... attendez, vous êtes sûr que c'est une bonne idée ? Visiblement non pour la deuxième fois, car un flash lumineux nous aveugle et fait apparaitre dans la petite salle un énorme Wailord qui ne manque pas de faire s’écrouler les murs et le plafond. Juste avant de nous faire tous assommés par les énormes débris qui pleuvent en cascade, un second éclat lumineux nous téléporte sur une falaise en bord de mer. En temps normal j’aurais râlé de me faire trimbaler aux quatre coins du monde à coup de vortex et de poneys roses, mais dans le cas présent je ne peux que remercier Arceus de m’avoir évité une mort dans d’atroces souffrances par fission de la boite crânienne… enfin, je vous passe les détails.

L’air frais me caresse le visage, le ciel bleu et lumineux m’éblouis après tout ce temps passé dans le temple sombre et délabré. Oui, je ne suis vraiment pas fâchée d’en sortir enfin. Le gros cachalot semble partager cette joie lui aussi, car il se jette à l’eau depuis la falaise dans un « PLOUF ! » fracassant générant un amas impressionnant d’écume. Pour couronner le tout, le punk s’évanouit une fois de plus, il ne manquait plus que ça. Hé… mais attendez une minute. Avec toutes ce bordel je ne m’en suis pas aperçut tout de suite, mais le Wailord est en fait… rose ? Une sorte de violet pâle plutôt, mais c’est vrai qu’il a l’air rose. Je tente de me rappeler l’énigme mentalement… « le poney rose t’indiquera la sortie » c’est bien beau, mais on est toujours coincés je ne sais où.

Pendant que je réfléchis, je remarque que le gros cachalot commence à s’éloigner, et c’est alors qu’il me vient l’idée, saugrenue je l’avoue volontiers, de sauter sur le dos du pseudo-poney rose-violet pour qu’il nous guide hors d’ici. Pas le temps de peser le pour et le contre, j’agrippe le punk par la manche et l’entraine avec moi dans une chute d’une dizaine de mètres. Heureusement que la grosse libellule avait repris ses esprits depuis son coup de boule digne du grand Zizou et amortit la chute, non sans nous charcuter le bras de ses grosses griffes, pour nous permettre d’atterrir en douceur sur la peau lisse et humide du cétacé rose. Pour ce qui est de Xya, elle se réfugie dans sa balle avant le saut afin d’éviter de se casser une patte comme cela aurait pu arriver à son idiote de maitresse si le Libegon du punk n’avait pas été là. En parlant de lui, je ne suis même pas certaine qu’il ait repris conscience. Remarque, il vaut peut-être mieux qu’il reste dans les vapes le temps du voyage, qui sait s’il a le mal de mer ou je ne sais quoi.

Je remercie la grosse bêbête verte pour le sauvetage puis m’assoie sur cachalot, toujours un œil sur James au cas ou il reprendrait conscience ou s’il tombe dans l’eau – ce qui à mon avis arrivera tôt ou tard au vu de toutes les conneries qui nous tombent dessus depuis aujourd’hui. Et je continue de fixer l’horizon dans l’espoir d’un quelconque signe, à guetter la moindre chose discordante sur l’azur qui s’étend à perte de vue. Cela ne tarde pas : quatre grands piliers de pierre se dressent sur notre chemin, majestueux. Je repense alors à l’énigme gravée dans le temple : il doit y avoir une entrée à l’intersection des diagonales, mais reste à savoir comment. Le Wailord s’arrête entre les deux premiers piliers qui se présentent, comme s’il attendait quelque chose. Sans même faire attention à savoir s’il avait repris connaissance ou non depuis tout à l’heure, je pose mes mains sur les épaules du punk afin de le secouer comme un prunier tout en lui hurlant de se réveiller.

« James, secoues toi espèce de punk !… oups, désolée. »

Ce n’est que trop tard que je m’aperçois qu’un petit groupe de mots assez flatteurs m’a échappé dans le feu de l’action. Gênée, je ne peux m’empêcher de rougir légèrement. J’espère que cela ne l’a pas trop vexé, étant donné la fierté qu’il a de son style si atypique – ou pas, quand vois les jeunes de certaines grandes citées, mais là n’est pas la question. Priant intérieurement pour éviter une éventuelle déclaration de guerre stylistique, j’attends qu’il reprenne ses esprits car bon, après avoir été secoué de la sorte, il a de quoi être sonné.

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Finalement,James se réveilla,secoué par la demoiselle. Il ouvrit lentement l'œil droit,puis toujours aussi lentement,le gauche. Il observa quelques secondes le ciel bleu et les magnifiques nuages tout cotonneux qui le décoraient,puis s'assit. Il écarquilla les yeux en voyant où il était. La chose sur laquelle il était assit était humide et lisse,rien à voir avec la douce herbe verte qu'il y avait sur la falaise. Le jeune homme tourna la tête à droite,puis à gauche. L'air stupéfait,il regarda d'un air blasé la demoiselle,comme si elle aussi n'était pas normale. Il ressentit encore un vertige,mais se ressaisit et se leva. Il manqua de glisser et regarda à ses pieds. Il s'accroupit pour la toucher,s'avança vers l'avant de « l’embarcation » et constata,toujours avec stupéfaction,qu'il était sur le dos d'un Wailord shiney. Ce dernier s'était arrêté entre deux piliers qui sortaient de l'eau.

James interrogea Alizire sur la situation et elle lui expliqua ce qu'elle avait vu sur la fresque anarchique de la petit pièce de tout à l'heure. Il réfléchit un instant et une idée lui vint. Il se rappela de l'apparence du vortex,c'était comme un siphon qui l'avait engloutit. La réponse était évidente,il fallait qu'ils aillent au milieu du carré dont les piliers étaient les coins, et la tornade les renverrait dans le monde réel ! Content de sa réflexion,le punk ordonna à son Pokémon de demander au Wailord de se rendre au milieu. La libellule vola jusque devant l’œil,bien trop petit,du cachalot rose et lui fit signe de le suivre. Le gros,non l'énorme cétacé rose le suivit sans réfléchir. Une fois au centre,une petite tornade était en effet visible,mais dans le fin fond des abysses !Ils devraient donc plonger dans l'eau glacée pour s'en sortir ?

James observa sa tenue,ça n'était plus grave s'il se salissait. Il avertit la demoiselle de son saut imminent et plongea à l'eau,suivit de son mouton de Libegon. La libellule attrapa son dresseur par les épaules et d'un coup d'ailes dans l'eau,se propulsa à une vitesse impressionnante dans la tornade. Le tourbillon qu'elle provoquait dans l'eau donna le mal de mer au jeune homme qui manqua de rendre ses crêpes.

Au bout de quelques secondes d'apnée,il fut enfin expulsé à la surface. Mais...Il n'était pas au lac de tout à l'heure ! Il venait de ressortir devant le gros cachalot violet!Les quatre piliers étaient toujours là et Alizire le regardait en pouffant et en montrant du doigt la tornade qui se tenait juste au dessus du Wailord.

Je ne sais pas si je suis soulagée ou non qu’il n’ait pas prêté attention à mes mots. Il ouvre les yeux avec une lenteur digne de mon Ramoloss, puis écarquille les yeux d’un air stupéfait en voyant où il se trouve. Puis à voir l’air blasé avec lequel il me regarde, je me demande l’espace d’un instant si je devais ou non me retenir de lui coller une gifle magistrale pour le réveiller. Mais au final, je me contente de prendre le même air blasé que lui pendant qu’il courrait partout à tenter de comprendre la nature de ce qui nous sert d’embarcation.

Après lui avoir expliqué l’histoire de la fresque et tout ça, il songea naturellement à un siphon. Mouis, pourquoi pas… il ordonne alors au Wailord d’aller au centre du « carré » que forment les piliers, et constate qu’il ne s’était pas trompé : un tourbillon est bel et bien visible sous la surface ondulée de l’eau. Evidemment, cela le fait hésiter un peu : faut-il risquer nos vies dans cette eau glacée pour avoir ne serait-ce qu’une infime chance de sortir de ce pseudo monde parallèle ? Personnellement, je préfère lui laisser le plaisir de jouer les cobayes, c’est moins risqué pour ma pomme. C’est d’ailleurs ce qu’il fait, après avoir longuement étudié l’état de ses vêtements et déduit qu’ils ne pourraient pas être en plus piteux état, suivit par son fidèle en courageux (et idiot ?) Libegon. Pour la énième fois, et je me lasse pas de le répéter aujourd’hui : mauvaise idée. Après quelques secondes passées dans la spirale, le duo se fait expulser de l’eau à une vitesse surprenante pour s’écraser sur le cachalot qui eut la bonté d’amortir sa chute avec un jet d’eau. Un petit sourire m’échappe quand je vis la tête qu’ils faisaient tous les deux.

Toutes les initiatives ont donné des catastrophes jusque là, peut-être vaut-il mieux attendre tout simplement que quelque chose se passe ? Levant les yeux au ciel, je remarque une autre tornade, juste au dessus de nous cette fois-ci. Oui, mais comment l’atteindre ? Ne va-t-elle pas nous conduire à un plongeon mortel à la façon de la première ? J’ai comme un doute, sur le coup. Un petit test serait plus prudent, c’est pourquoi, je me mets à farfouiller dans mon sac pour finalement en sortir une petite balle. Je la fait rouler entre mes doigts pour qu’elle prenne sa taille réelle, puis lance quelques mètres au dessus de moi pour faire apparaitre dans mes bras la petite Chlorobulbe.

« Chloro ?
- Hey Seria, j’ai besoin de toi pour un petit test. Tu peux lancer une puissance cachée sur la tornade s’il te plait ? »

Elle acquiesça et se mit à scintiller légèrement alors qu’elle concentre son énergie pour créer de multiples sphères lumineuses à l’éclat rougeoyant de formes aléatoires devant elle. Après en avoir formé une dizaine, elle les fit fusionner en une seule de la taille d’un ballon de foot qui fusa en direction de la tornade. L’attaque tournoya quelques secondes puis s’envola en l’air et disparut en un éclair. Scrutant le ciel pendant quelques instants, je me demande si la sphère allait retomber ou non. Finalement, cela arrive après presque une minute d’attente : la balle de feu retombe avec fracas dans l’eau, générant une belle vague qui nous aspergea ainsi qu’un petit nuage de vapeur. Bon bah, finalement, je n’aurais pas échappé à la douche collective. Seria elle semble plutôt heureuse de cet incident, appréciant la fraicheur sur ses feuilles. Ca en fait au moins une qui est satisfaite… Je me penche sur le bord du Wailord pour observer ce qu’il se passe sous l’eau, et bizarrement une sorte de lumière semble prisonnière du tourbillon.

« Bizarre… James, tu ne veux pas aller jeter un coup d’œil ? »

Ceci dit avec un grand sourire, à peine suspect. Puis soudainement, le cachalot ouvrit sa large bouche et lança un laser glace droit sur la tornade, qui vola vers le ciel et retomba sous forme d’une tempête de grêle. Hé bah, c’est malin ça. De gros grêlons nous tombent dessus en rafale, comme un véritable bombardement. Chance légendaire, je m’en prends un en plein dans le crâne qui m’arrache une larme alors que Seria se blottit contre moi pour que je la protège. Je la fait rentrer dans sa balle, me demandant comment les choses pourraient être pires. Grosse erreur : le cachalot rose s’ébroue violement sans prévenir, me faisant tomber par-dessus bord. Ensuite… je ne sais pas trop. Je n’y vois plus très clair, juste une lumière au fond du couloir, qui m’attire inexorablement. Je tente vainement de résister quelques instants, puis me laisse aspirer par le courant.

*****

Et c’est ainsi que ce termine mon histoire. Genre, vous y avez cru ? Je ne sais pas trop combien de temps s’est passé jusque là. Je sais juste que je me suis réveillée sur les rives d’un lac, un Libegon voletant devant moi l’air inquiet. Je me redresse péniblement en position assise, sentant une atroce douleur à la tête. Une sensation d’engourdissement parcourt mon corps, mes vêtements détrempés semblent peser des tonnes. Sentant une force mystérieuse m’attirer vers le sol et fermer mes paupières, je tente de me lever et prends maladroitement appui sur le corps d’un jeune homme.

« James ? Tu vas bien ? »

Je le secoue à nouveau pour le réveiller, constatant maintenant que ses vêtements se trouvent vraiment dans un sal état. Enfin je dis ça, les miens ne sont pas mieux… mais ce n’est pas le sujet. Je suis inquiète pour lui, j’espère qu’il va bien… Et je me sens surtout fiévreuse, c’est atroce, j’ai l’impression d’avoir une fournaise dans la tête... plus la force de… tenir debout… et paf, voilà que je m’effondre sur lui, à peine consciente.

Invité

Toujours un peu sonné de son tour de manège dans le tourbillon, James se contenta d'observer les actions de sa coéquipière. Cette-dernière sorti un Pokémon et lui donna un ordre. La modeste créature s'exécuta,canalisant progressivement son énergie en une multitude de petites boules qui finirent par se rejoindre pour n'en former qu'une seule, bien plus imposante. La Chlorobulle, nommée Seria, envoya la sphère vers le tourbillon dans le ciel. Au bout d'un moment, la tornade expulsa la puissance cachée du Pokémon, le globe se rabattu violemment sur l'eau, faisant profiter tout le monde d'une douche d'eau salée et détruisant encore plus les vêtements du jeune homme, près à sombrer une fois de plus dans le coma.

« Bizarre… James, tu ne veux pas aller jeter un coup d’œil ? »

Complètement à la masse, le concerné n'entendit même pas les paroles de sa partenaire. Le coordinateur releva sa tignasse rose, il écarquilla les yeux en voyant le gros Wailord ouvrir ses colossales mâchoires de cachalot et balancer un laser-glace au cœur du cyclone. La tornade se figea un instant, puis explosa, dispersant des trombes de grêlons énormes qui vinrent s'abattre sur tout ce beau monde, impuissant face à ce qui leur arrivait sur le museau. La première à tomber à l'eau fut Ali, assommée par un bloc de glace. James ne tarda pas à lui aussi recevoir un amas d'eau gelée sur le crâne. Il balbutia quelques secondes sur le dos du « poney rose » et fini par tomber la tête la première dans l'océan, inconscient.

Tout deux se réveillèrent au bord des rives du lac où ils étaient tombés un peu plus tôt,sans savoir le temps exact qu'ils avaient passé dans ce monde parallèle. James reprit lentement, très lentement, ses esprits, et se releva, toujours à son rythme de Ramoloss. Il se frotta les tempes et ouvrit les yeux, pour finalement retomber dans les vapes en voyant que ses vêtements étaient déchiquetés de partout, que les couleurs des tissus ne ressemblaient plus à rien et que ses cheveux étaient d'une platitude affligeante. Ce n'est que le « James ? Tu vas bien ? » d'Ali qui le fit émerger, bien qu'il tituba un moment face au désastre vestimentaire ambulant qu'il était. Vous vous en doutez, en dehors de la demoiselle, il ne souhaitait que personne ne le voit dans cet état lamentable ! Par conséquent que fit-il ? Il sortit l'iPhone qu'il gardait toujours sur lui et appela dans l'urgence son chauffeur pour qu'il le rapatrie discrètement, histoire de ne pas se taper sérieusement la honte devant toute la population d'Acajou.

Mais, c'est qu'il en oublie les bonnes manières le petit ! James se dirigea vers Ali, légèrement délaissée face à l'attention toute particulière que le jeune homme porte envers ses vêtements, et il lui proposa poliment un dîner dans son manoir. Sa partenaire accepta, son air manifestait un certain désir et une curiosité passablement étrange à l'idée de découvrir l'humble demeure de celui qui l'avait accompagnée durant toutes ces péripéties. Il l'invita également à sortir de cette clairière afin de facilité les manœuvres de son chauffeur qui, s'il venait détruit d'une trace de pneus le beau gazon, il aurait certainement les ouvriers communaux aux trousses.

Dix minutes plus tard, une longue voiture noire débarqua en trombe juste devant l'entrée de la clairière. Il s'arrêta minutieusement devant le petit buisson derrière lequel le punk se cachait prudemment des regards. Le jeune homme sortit à toute vitesse de sa cachette et entra dans la voiture, poussant un long soupir de soulagement, regrettant encore de n'avoir pensé qu'à son image et cela même s'il devait négliger son invitée et oublier toutes ses leçons de bonnes conduite. Des souvenirs revinrent, surtout un de son père, qui souvent lui disait « Ton sens des priorités est complètement foutu. ».

Le jeune homme se décala d'un siège et ouvrit la porte à la demoiselle, non sans manquer de lui flanquer un bon coup de portière dans le ventre. Ali entra avec précaution dans le véhicule aux vitres teintées et s'assit, toujours prudemment, sur l'un des sièges beiges qui se tendait à elle. James ordonna à son chauffeur de démarrer le plus vite possible, souhaitant rester encore dans cet état le moins de temps possible. L'homme enclencha le moteur, appuya sur la pédale d'accélération et démarra en trombe loin de cet endroit, désormais maudit pour son jeune maître.

La route ne fut pas bien longue, une dizaine de minutes au dessus des limitations de vitesse et tout ce beau monde arrivait au manoir des Nightshadow.

Sujet: Re: [Fini] Voir la vie en rose ! [Pv James] Lun 22 Oct 2012 - 19:23

Un dîner ? Au point où on en est… je suis bien curieuse de voir à quoi ressemble son humble demeure, comme il dit. Quoiqu’en réalité, ce soit bien là le dernier de mes soucis. Cette fournaise qui me brûle le crâne m’empêche de penser rationnellement. Il faut croire qu’il en va de même pour le jeune punk et ses vêtements… un Iphone, rien que ça. Et il a un chauffeur personnel, en prime ? Bah, plus rien ne peut m’étonner à présent. Il ne faut que quelques minutes pour qu’une énorme limousine de quinze kilomètres de long fasse son entrée dans la clairière, manœuvrant à son aise en utilisant tout l’espace disponible. Le ronronnement sonore du moteur provoque une panique parmi les pokémons sauvages, mais ce n’est rien en comparaison de l’empressement du monsieur en rose lorsqu’il saute dans sa voiture sans me laisser une seconde pour le rejoindre. Finalement il se reprend, m’envoyant la portière dans la figure par la même occasion.

Sans même laisser échapper un cri de douleur, je me laisse entrainer dans la voiture sans vraiment essayer de comprendre ce qui est en train de se passer. Poil de rose beugle des ordres à son chauffeur, et hop, la voiture démarre en trombe direction la de la maison des horreurs et du kitsch. Le trajet se déroule plutôt rapidement, et les vitres teintées nous évitent de nous donner en spectacle étant donné que la caisse de monsieur le milliardaire attire déjà bien assez les regards. Et hop, nous voilà arrivés au manoir Nightshadow.

La première chose que je remarque, c’est les immenses jardins de rose et l’énorme château digne d’une famille royale. Son humble demeure, hein ? Il se fiche de moi, nous sommes d’accord. D’ailleurs, il se permet de me snober une fois de plus en s’enfuyant bien vite chez lui non sans me claquer la portière à la figure, ce à quoi je n’ai même pas la force de protester. C’est finalement le majordome qui avait ouvert les portes du château à son maitre pressé qui me conduit à l’une des nombreuses salles de bain, en passant par l’immense penderie, pour que je puisse me rendre un peu plus présentable.

« What the…?! »

Ça ? Ma réaction quand je vois la garde robe du punk. C’est rose, rose, rose et… rose. Pardonnez-moi l’expression, mais il se fringue vraiment comme un gay. Bon, j’exagère peut-être un peu sur la variété de couleur, mais toujours est-il que son style est vraiment… très particulier. Unique, même. Ma respiration s’est brusquement accélérée, puis revient peu à peu à la normale… on devrait y penser plus souvent, pour les films d’horreur. Non sérieusement, il y a vraiment un potentielle insoupçonné derrière cette vision infâme d’atteinte caractérisée aux bonnes mœurs. Sa tenue d’aujourd’hui n’était qu’un avant gout, mais je me demande tout de même comment il ose paraitre vêtu de la sorte en public. Surtout pour quelqu’un aussi préoccupé par son apparence et le regard d’autrui.

En fin de compte, je préfère décliner la proposition et prendre un change dans ma propre garde-robe puis je m’éclipse dans la salle de bain pour me débarbouiller. Vous connaissez les filles, elles mettent toujours quinze ans à se préparer. Eh bien, je ne fais pas exception à la règle, quoiqu’un peu plus rapide par l’absence de maquillage et autre futiles tergiversation sur l’accord des vêtements et des accessoires en tout genre. Bref, après une bonne douche – parce qu’il faut au moins ça avec les cheveux plein de terre et tout le reste – je passe un haut rose pâle histoire que le punk ne se sente pas trop seul, un gilet de laine bleu pastel et un pantalon dans les même tons. Après une bonne demi-heure donc, je sors pour rejoindre mon hôte dans le salon qui… arrive une bonne vingtaine de minutes après moi, ce qui à vrai dire ne m’étonne guère.

« Dis l’aristo, tu me fais visiter ton humble demeure, comme tu dis ? »

Pas réponse. Je ne sais même pas s’il m’a entendu, trop occupé à vérifier si son costume est impeccable. Bah, je suppose qu’il n’y a pas de mal à aller faire le tour des cent quarante-deux chambres et demi du manoir (oui, on compte la chambre de bonne sous le toit) ? Il est tout content tout rose, il ne remarquera rien. Allez en route, Versailles 2.0 me voilà ! J’ai toujours hais les visites culturelles comme ça, où on reste debout trois heures à écouter un baratin, certes pas dénué d’intérêt, mais c’est dur d’écouter quand on n’a pas le droit de s’assoir après avoir déjà marché toute la journée. Sans guide, on peut aller fouiller les pièces secrètes, je suis sûr qu’il y à un ou deux passages datant du moyen-âge. Classieux le château à part ça, escaliers en marbres, tapisseries flash, portraits des ancêtres sur les murs… aucune n’a de cheveux roses, cela me rassure. Si ses parents faisaient un deuxième fils, ils auraient une chance de sauver la succession.

« Tiens, on va voir si ces vieux trucs de films marchent vraiment. »

Une bibliothèque, vous voyez où je veux en venir ? Il trouver un livre, un gros livre bien louche que personne n’aurait jamais envie d’ouvrir, on le retire, et ça ouvre un passage secret !... et après on découvre un laboratoire de savants fous, on manque de se faire tuer à plusieurs reprises et on ère dans les catacombes pour ne pas qu’il chevalier noir ne vienne nous enlever. Oui, ça se tient. Voyons voir… tiens, un gros machin tout rose à reliures dorées. Le parfait exemple. J’attrape un tabouret de bois qui traine – parce que bon, on va ne pas salir les jolies chaises en acajou avec les cousins écarlate de quinze centimètres d’épaisseur – et j’attrape le bouquin… rien ? Oh tiens, un marque-page qui dépasse.

« Recette des cupcakes… »

Étrange… l’air semble sensiblement se refroidir tout d’un coup. Je frissonne, jetant par simple réflexe un regard autour de moi. Personne. Pourtant, j’ai l’impression de faire quelque chose que je ne devrais pas, de rompre un sceau interdit qui mènerait le monde à sa perte si jamais on venait à le briser. Ce qui ne m’empêche pas de céder à la curiosité et de lire la recette. Aussi surprenant que cela puisse paraitre, la page adjacente était totalement vierge. Était…

« Répond à notre appel, libère nous…
- …Huh ?
- Écoute ton cœur, répond-nous… »

Ces mots… je ne rêve pas, ils se sont écrits sur la page. Disparus ? J’aurais bien été tentée de croire à une hallucination, si ce qui suit n’était pas apparut sous mes yeux… un plan. Une carte du château, avec un itinéraire tracé à l’encre rouge sang. Cette chose veut me conduire à un endroit particulier, mais pourquoi ? Eh bien, suivons le, on verra bien ce qui arrivera.

Après avoir tourné en rond dans les couloirs quelques minutes sous les yeux pervers des tableaux ornant les murs du château, un couloir bien plus simple de décoration s’offre à moi. L’odeur qui y règne ne trompe pas, produit vaisselle et autres produits de nettoyage… la cuisine. Justement, elle est bien déserte à cette heure. Pas de cuisiniers, le nettoyage est déjà fait, on se verrait presque dedans. Je ferme le livre en prenant soin de bien laisser le marque-page en place et observe les alentours à la recherche d’un indice quelconque sur la raison de ma présence ici. Aussi désert que peut l’être un manoir de cette taille. La tentation me prend de chaparder dans les placards, mais je préfère ne pas me risquer à mettre le bazar dans cette pièce. Finalement, je pose l’encyclopédie rose de la cuisine et de l’exorcisme sur le plan de travail l’ouvre à nouveau à la page marquée, espérant un changement significatif cette fois-ci. Page blanche à nouveau… il ne reste que la fameuse recette.

« Si t’insistes… »

Voilà que je parle à un bouquin. Faut pas m’en vouloir, après avoir chevauché un cachalot rose, je n’ai plus vraiment le sens du réel. Ça ne doit pas être très compliqué de toute manière. Alors… 140g de farine, 2 œufs, 120g de sucre et de beurre, 25cl de lait et une bonne cuillère à soupe de rhum pour parfumer. Allez, en un quart d’heure chrono, le tout au four. Eh attendez un peu, ça marche comment ce truc ? Je vous jure la technologie… c’est sympathique et tout mais il y a des moments où l’on s’en passerait bien. Après dix bonnes minutes de tâtonnement et un peu plus de cuisson, me voilà rendue à l’étape du glaçage. Une minute… une étoffe de poney rose ?

« Il est trop tard pour reculer… tu dois le faire, pour nous. Achève le rituel maintenant !
- Stooooooooop ! »

Clac, livre refermé, je mets rapidement une distance de sécurité entre cet instrument maléfique et ma personne. Tant pis pour les cupcakes, mais il est hors de question de rester dans cette pièce une seconde de plus. D’un pas vif, je prends la sortie en quatrième vitesse, priant intérieurement pour ne pas me perdre dans le dédale de couloirs. Après un bon bout de temps, je retrouve enfin le salon principal. Pas de punk, et visiblement personne ne s’était inquiété de mon absence. Je ressens une grande fatigue en revanche… et puis flute, à quoi servent les canapés en cuir si on ne peut pas dormir dessus ? Alors je saisis ma chance et plonge rapidement dans les bas de Morphée.

*****

Quelques minutes plus… non, quelques heures plus tard devrais-je dire, le majordome me réveille et me signale que le diner est imminent. Je me sens un peu mal, comme si je sortais juste d’un cauchemar. Bien, pour une fois qu’on me réveille pour une nouvelle agréable, je vais peut-être éviter de râler. Tout ce que j’espère, c’est de ne pas avoir droit au cliché de la table qui fait douze-mille kilomètres de long… et j’aurais mieux fait de ne pas y penser, car ma hantise est exaucée. Pour plus de commodité, les trois quarts de la table ne serviront donc à rien. C’est bien la peine, franchement. Autrement, le diner se déroule à peu près normalement. Pas de la haute gastronomie, mais je m’y attendais un peu, ce n’est pas comme si habiter un palace permettait de manger comme dans un restaurant cinq étoiles tous les jours.

Cependant, je dois avouer que c’est le dessert qui m’a la plus surprise, et pas vraiment en bien. Oui le diner s’est déroule « à peu près » normalement. Le dessert n’était pas normal. Devant cette vision d’horreur, tous mes muscles se raidissent et je sens un long frisson parcourir mon échine. Des cupcakes ? Les mêmes maudits cupcakes roses fluo à l’étoffe de poney que ceux que j’ai préparé – ou rêvé préparé – avec ce maudit livre maléfique ?!

« J-je ne me sens pas bien, e-excusez-moi…, » bredouillai-je confuse en me levant subitement de ma chaise pour me diriger vers les toilettes. Parfaite excuse. J’en profite pour me mouiller le visage afin de me ramener à la raison, puis fixe le longuement miroir dans l’espoir que le temps passe plus vite.

En vain. J’espère qu’il ne va pas se poser de questions, ça serait vraiment le comble de mes problèmes. Je me décide finalement à sortir, essayant de paraitre la plus naturelle possible… plus facile à dire qu’à faire, surtout que cet idiot de gentleman bien élevé m’en a laissé un bel assortiment. Son regard rose que je jurerais vide d’émotions m’interroge, ce qui en ajoute à mon mal-être. Au final, je finis par prétexter une maladie quelconque et quitte la table, évitant soigneusement au passage de poser mes yeux sur les démoniaques pâtisseries. Certaine preuve d’intelligence du jeune homme que de ne pas tenter d’insister… je ne lui ai pas laissé le temps il faut dire.

Depuis le salon, je mets rapidement au point un projet de départ imminent. Impossible de dormir sur mes deux oreilles dans ce musée du kitsch… hélas Arceus est contre moi, car le grondement du tonnerre laissé prévoir une tempête mémorable pour la nuit. Et devinez quoi… bah oui, pourquoi ne pas passer la nuit ici ? C’est ça ou me faire foudroyer quinze fois tout en me prenant les chutes du Niagara sur le crâne pendant la quinzaine de minutes de marche qui me séparent du centre pokémon. Sortir la voiture ? Les graviers nagent déjà dans une marre tant les éléments se déchainent… alors l’état de la route, je vous laisse imaginer.

Bref, le majordome me conduit poliment à la chambre d’amis, aussi appelée suite quatre étoiles pour le commun des mortels. Je m’assieds sur le côté du lit, face à la fenêtre ruisselante. La pluie tambourine sur l’ardoise et endort mes sens, s’inscrivant profondément dans ma mémoire. Le genre de son répétitif que l’on à l’impression d’entendre des jours durant, sans rien pouvoir faire pour l’ignorer. « Bon eh bien… bonne nuit. », me dis-je en m’étendant sur le lit, ne trouvant rien de mieux à faire ce soir. Avec un peu de chance, le sommeil viendra vite.

** RP Finit – To be continued **
Bon j'étais pas partit pour clôturer définitivement, et puis finalement on reprendra sans doute dans un autre topic... m'enfin de toutes façons, sujet clos.

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