Tout les ans à Céladopole arrive une fête foraine aux alentours de juin pour fêter le retour de l'été. Peu de temps avant de défier la championne locale, Adrian profite du retour dans sa ville natale pour errer entre les manèges...

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Deux gosses se baladent entre les manèges tandis que le soleil commence à se coucher sur les horizons de Céladopole. Comme chaque année la métropole de Kanto accueille attrapes-peluches, carrioles vendant des friandises et des canettes de boissons, machine à sous ouvertes aux mineurs et autres train fantômes, à travers lesquels un garçon d'environ quartorze ans slalome en jetant de temps à autre son regard sur les nacelles de la grande roue, attraction qui domine de loin en hauteur toutes les autres qui l'entourent. Les mains dans les poches, un air désintéressé peint sur son visage, Adrian regrette d'être retourné dans sa ville natale à sa période de l'année. Trop de mouvement de foule, trop de personnes qui s'entassent dans les maigres espaces creusés en chaque manège, trop de gens en train de faire la queue devant les attractions ou en train de jouer des pieds et des coudes pour se frayer un passage.. Lui même aurait déjà perdu Léo une dizaine de fois s'il ne le tenait pas par un poignet malgré la désapprobation et la nervosité du mioche de sept ans qui jure être trop grand pour qu'on le traîne de cette façon en public. « Rien à foutre. T'as voulu que je vienne avec toi, maintenant tu fais pas chier. » « J'vais dire à maman que tu m'dis des gros mots déjà ! » L'adolescent lève les yeux au ciel, hausse les épaules pour prouver à quel point la menace ne l'effraie pas le moins du monde – après tout c'est pas comme si ses parents n'ont pas autre chose à faire que d'écouter un de leur gosse se plaindre à propos de l'autre. « C'est quoi ça ? J'veux voir, viens on y va ! » En une seconde son frère de sept ans de moins que lui l'a dépassé avec hâte et c'est désormais lui l'aîné qui se fait plus ou moins entraîner à travers la foule. Sans même tenter de comprendre ce qui a attiré l’œil de son frangin, le Rocket suit mollement le mouvement pour prouver son désintérêt total par rapport au changement de situation. Léo lâche quelque chose qui ressemble à une moitié de menace au cas ou Adrian ne se presserait pas davantage mais ce dernier ne décroche même pas l'ombre d'un sourire face à cette attitude qu'il aurait probablement, en d'autres temps et d'autres lieux, trouvée amusante. Le plus jeune insiste, sous la forme d'un « Mais bouge toi, sinon.. ! » Sinon quoi ? Il s'est pris pour un tueur en série dont tout le monde doit avoir peur le môme ? Adrian lui fait la remarque en grinçant des dents avant de se dégager de l'étreinte du cadet. « Grandis un peu s'tu veux qu'on te prenne au sérieux niveau menace, la tu arriverais même pas à faire trembler un Lixy... Au fait, c'est quoi le truc qui t'intéresse tellement ? » « C'est ça, pauvre con. » C'est beau, l'amour entre deux frangins qui ont l'âge de s'envoyer des insultes à chaque fois qu'ils se voient. Adrian serre les cinq doigts de sa main droite le long de son short pour ne pas les envoyer valser dans la face du gamin qui lui sert de frère et observe la direction que ce dernier lui montre pour se détendre légèrement les nerfs. « Tu m'insulte encore une fois et j'égorge ta Nidorina pour te la faire bouffer avec de la salade de Mystherbe. » Hm, no comment songea le garçon aux cheveux neige.. Il est pas vraiment un exemple niveau phrases polies et sans insultes mais lui a une excuse il est adolescent. Cela a une tendance psychopathe même en y réfléchissant comme paroles, mais ça c'est uniquement parce que la présence de sa peste de petit frère fait ressortir son mauvais côté.

Pour se distraire il regarde à nouveau le stand que lui montrait son cadet quelques tmeps auparavant et constate une nouvelle attraction qu'il n'avait encore jamais vu ici – quoi qu'en prenant en compte le fait qu'il n'a pas mis les pieds dans le coin depuis près de quatre années, il est logique que certains détails anodins lui échappent. Le Rocket laisse échapper un sifflement admiratif devant la taille du manège qui se dresse devant lui, assez volumineux comparés aux autres. Peinte de rouge et de blanc comme une pokéball de base, couverte de rubans placés ici et là, la baraque baptisée « A LA MÈRE CHANCEUSE. » est apparemment un jeu ou l'on tire des papiers pour gagner des mots. Et, à l'air ébahi devant l'attraction que son jeune frère à sur la figure, c'est la première fois que l'attraction en question s'est pointée dans le décor de Céladopole. Dans un soupir lassé, Adrian s'approche du comptoir et paye une partie en suivant le désir de son frère qu'il compte emmener au train fantôme par la suite. « Vas y regarde il y a des œufs pokémons ! Fait un gros score, j'en veux un. » Adrian pioche avec rapidité, déplie le papier qu'il a saisit entre ses doigts en souriant. 111 points. Il balade son regard les lots indiqués par la marchande dont le désir de son frère ne fait pas partir évidemment. « Mais t'es vraiment nul... Tu sers à quoi sérieusement ? » « Va te fai... non rien. Tiens, il y a cinq pokédollars par terre. » Léo se penche immédiatement vers le sol et Adrian en profite pour lui envoyer un coup de poing au niveau de l'arrière du crâne. « Une boite mystère, s'il vous plaît. » Il attrape son lot, l'ouvre par curiosité et le referme peu après, remercie d'un mouvement de tête et s'éloigne sans attendre son cadet. De toute manières, le mioche en question ne tarde pas à le rattraper en grognant après s'être rendu compte qu'aucune monnaie ne se trouvait sur le sol et que son frère souhaitait juste le frapper. « Eh, la grande roue c'est pas par la ! » « Rien à foutre de la grande roue. On rentre à la maison. » « NAN J'VEUX RESTER. J'suis pas obligé de te suivre ! » « C'est ça, bonne nuit. J'te préviens, les Feuforêve qu'on utilise pour le train fantôme sortent de l'attraction pour se balader une fois que la nuit est tombée. » Et bim, dans le mille. Léo le rejoint en vitesse et Adrian se note mentalement de recourir à l'aide d'Ice au cas ou son cadet se montre agaçant à l'avenir. En attendant, il marche rapidement vers la sortie de la fête foraine un sourire aux lèvres, suscitant bien évidemment des interrogations de la part du cadet. « Alors on s'en va parce que moi j'ai rendez vous demain matin pour défier Erika. On reviendra si j'ai envie, au pire tu ira avec ta baby sitter si j'ai pas le temps, et pour ta dernière question non ce que ne sera pas demain matin. De une parce que je serais en train de tenter mon badge prisme, de deux parce que les attractions sont fermées le matin, et de trois parce qu'honnêtement je vois pas pourquoi je te ferais plaisir alors que t'es vraiment chiant. » Bon, cela c'est envoyé c'est plus à faire. Il sifflote un air de combat entendu dans quelques compétitions à la télé en continuant son chemin vers l'issue des lieux bruyants et illuminés en souriant encore, ravi d'avoir rabattu le caquet de son frangin. Finalement la journée s'achève plutôt bien, et même s'il reviendra probablement en douce plus tard quand Léo sera couché histoire de se distraire avant de plonger dans les bras de Mushana et d'aller affronter la championne locale le lendemain. Avec deux pokémons de type feu, cela ne devrait pas être une épreuve trop difficile en y pensant. « Au fait, elle contient quoi ta boite mystère ? » « Un métronome. » « Pff, garde le j'en veux pas d'ce truc. » « Tant mieux. De toute manière, je ne comptais pas te le donner. » Le plus jeune des deux soupire et son aîné esquisse un sourire satisfait, amusé. Il a peut être claqué pas mal d'argent pour amuser son boulet de frère mais au moins la balade entre les attractions s'achève sur sa victoire.