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 Car faut bien nettoyer son linge sale en famille... [NC-]12 FINI

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Meister BootlegAncien membre

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MessageSujet: Re: Car faut bien nettoyer son linge sale en famille... [NC-]12 FINI   Car faut bien nettoyer son linge sale en famille... [NC-]12 FINI - Page 2 EmptyMar 12 Juin 2012 - 16:24
Rayleigh, resté dans les airs, survolant les lieux de son œil vif ajusté de celui, bien plus acéré, de son Pokémon Dragon, ne supervisait pas à proprement parler les opérations, du moins pas comme un chef de chantier l'aurait fait, ou un stratège, à crier « par ici » « par là » « maintenant » « reculez » et autres ordres qui de toute façon n'auraient pas été écoutés. En fait, maintenant, il admirait, tout simplement. Admirait un petit miracle.

Qui aurait pu sincèrement croire d'une part que le chef de la Team Rocket, Giovanni Sakaki, craint et respecté par toute la galaxie, et l'homme que les professeurs pokémons, les Champions et les dresseurs (bref tout le monde sauf ceux qui claquaient toutes leurs thunes dans un casino) qualifiaient d'Emmerdeur Suprême, puisent un jour collaborer, sachant que Meister Bootleg incarnait tout ce que Giovanni détestait ? Collaborer – et pas seulement, qu'ils créent un tel miracle ?

Non, encore mieux : qui aurait pu imaginer qu'une lueur d'estime puisse naître dans l'oeil d'un homme qui méprisait les Pokémons autant que Giovanni, et même pas une lueur d'estime envers un pokémon bien dressé et intelligent, non, des pokémons sauvages, ces abrutis qui attaquaient les humains alors que ceux-ci les encageaient à vie ?

Qui pouvait croire que les efforts combinés de Laggron (psychopathe notoire), Triopikeur et les pokémons sauvages soient capables de créer, consolider, puis contrôler un cataclysme et vaincre des hommes qui avaient échappé à la justice du plus grand dominant sur terre pendant des années ?

Pourtant, tout cela venait de se réaliser, et la seule chose à peu près crédible et normale là-dedans était l'hystérie du barman.

Parce que quelque chose d'encore plus dingue s'était produit : les frères s'étaient entraidés, et ça, leur propre père ne pouvait l'oublier.


Alors, quand il se posa – même s'il en avait vu un s'enfuir – celui qui, bien des années auparavant, aurait piqué la même crise de nerfs que Giovanni, se contenta de sourire bêtement en le regardant s'exciter.

"On ne les a pas tous eus. Guillaume, et celui qui a pas prononcé un mot durant tout le long se sont enfuis. Je pense que c'est le chef.... On n'a coupé que les pattes du dragon. Pas sa tête."

Giovanni jeta un oeil à son père, qui ne put s'empêcher d'adopter un sourire tranquille.

"Enfin... au moins j'aurais appris cette nuit que la folie du nii-san peut se révéler utile de temps à autre."

Mais...

« L'ombre au tableau, il fallait qu'il y en ait une. Mais ce n'est pas grave. Réfléchissez tous deux à ce que vous venez de faire, et vous vous rendrez compte qu'il est fort à parier que l'ennemi qui s'est enfui ne reviendra pas de sitôt. »

Ou alors il était suicidaire.

« Croyez-moi, que quand on assiste à un miracle pareil... »


Mais Meister coupa court à ce lyrisme paternel, en jetant un œil à Giovanni dénué de colère.

Le barman semblait maintenant inquiet, et dans un autre monde, bien loin du taré complet qu'il était normalement, et qu'il venait de se montrer. En fait, l'adrénaline venait de redescendre, entamait la chute, et contrairement à son frère qui restait calme, lui, il choisissait d'affronter cette descente ou en râlant, ou en angoissant, la deuxième option ne concernant qu'une seule personne en ce monde. La seconde option se poursuivant généralement par des actes à la con, Giovanni put probablement déceler que la hâte à changer de sujet du barman dénonçait un soin incroyable : celui de ne pas péter les plombs en face d'eux, péter les plombs parce que sa vie avait été mise en danger et qu'à ce moment-là il y tenait, péter les plombs parce qu'il avait failli laisser Nephtys seule encore une fois, et que la faute de ceci manquait de leur retomber sur eux deux. Mais là, le barman s'était sciemment dit qu'ils faisaient partie d'un puzzle brisé, éclaté, mais qui ne peut être complet sans ces deux parties, et qu'il ne servait à rien de le leur reprocher. Ou un truc comme ça. L'adrénaline encore présente faisait fonctionner son cerveau trop vite pour qu'il songe à quelque chose de cohérent.

Le barman dit simplement :

« Non, ce n'était pas un miracle. C'était une connerie que les circonstances ont permis de faire. Et j'en ai fait une autre, de laisser Nephtys seule et m'aventurer là où c'était dangereux sans la prévenir. Elle doit être morte d'inquiètude, et... »
Son lui normal reprit le dessus, et il adressa un sourire moqueur à son frère : « … et le frangin est d'accord qu'on n'inquiète pas une femme sans le payer plus tard. Je dois y aller, mais... »

Mais... mais il fit une pause au moment de regrimper sur Libegon. Beaucoup d'agitation ne tarderait pas à se faire, et une étrange s'était crée dans la poitrine du barman. Qui fuit instantanément du regard giovanni qu'une seconde avant, il traquait.

« … Un jour, on va remettre ça. Pointe toi à Doublonville un de ces jours... déguisé... genre avec une perruque, Calvitie-kun, et... on repartira de zéro. Que cette bataille ait nettoyé toute la haine ou le ressentiment d'avant. »

Il hésita. Prêt à partir... Et à cet instant, un poulpe rouge se fit apercevoir au loin.
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Giovanni SakakiAncien membre

Giovanni Sakaki


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MessageSujet: Re: Car faut bien nettoyer son linge sale en famille... [NC-]12 FINI   Car faut bien nettoyer son linge sale en famille... [NC-]12 FINI - Page 2 EmptyMar 12 Juin 2012 - 20:52
Une fois la silhouette marine disparue, et le magnum de Giovanni à terre, un instant de calme s'immisça, uniquement perturbé par le bruit d'ailes de dragon qui se posa sur l'îlot, permettant au contrebandier d'accoster. Et là... l'allure de son père surprit quelque peu le mafiosi. Comme si Rayleigh venait d'assister à quelque chose qu'il avait de la peine à croire réalisable. Et les paroles de l'ex-Empereur des Mers, visant à ressortir le côté positif de cette altercation mortelle, permirent à Sakaki d'approuver, et donc de calmer sa frustration de ne pas avoir pu atteindre De Sablé.

Certes, le saligaud s'était enfui et pouvait toujours préparer une autre offensive. Mais son père avait raison, cela ne se ferait pas avant un bon bout de temps. D'ici là, la famille Bootleg était tranquille, ce qui était un point suffisamment bien pour permettre au Pokémafieux d'esquisser un sourire presque imperceptible à Meister qui...

L'observait étrangement.

De son frère, Giovanni ne connaissait que quelques variétés de regard.

Le regard haineux. Lorsque clairement le barman se manifestait contre des faits qu'il jugeait injustes et dont le Boss était directement ou indirectement responsable.

Le regard fou. Celui qu'il lui lançait lorsqu'il combattait l'un contre l'autre, à une époque où leur relation était uniquement celle d'un patron à son employé. Où tout était plus facile. Même si cette démente lueur demeurait toujours présente chez Mei lorsqu'il combattait avec son frère, quand leurs ennemis communs étaient en mauvaise posture. Ou lorsqu'un intéressant challenge se présentait à lui.

Puis... le regard méprisant. Celui qu'il lui adressait lorsque des choix qu'il considérait comme mauvais étaient faits par le petit frère. Lorsque son sang le répugnait. Lorsqu'on rapportait le sujet "Madam Boss" sur le tapis, aussi. Ce mépris étant souvent lié avec le regard haineux.

Mais là...

L'allure que prirent les yeux aciers du Maître des Enigmes était totalement autre. Et tellement inconnue pour Sakaki qu'elle parvint à lui gommer son faible sourire, et à presque communiquer l'inquiétude qui se lisait dans ce regard torturé.

« Non, ce n'était pas un miracle. C'était une connerie que les circonstances ont permis de faire. Et j'en ai fait une autre, de laisser Nephtys seule et m'aventurer là où c'était dangereux sans la prévenir. Elle doit être morte d’inquiétude, et... »

Une connerie que les circonstances ont permis de faire ?

Ce fut la phrase que le Pokémafieux retint le moins bien. Que Meister se fasse du souci pour sa dulcinée, il le comprenait. Mais que ce dernier rechignât à avouer d'avoir quand même fait un beau boulot, chose que même le pokémafieux s'avouait, même si ce n'était que pour lui, le... blessait.

Mais il n'en laissa rien paraître et se contenta d'adresser un regard neutre à son frère, ponctué par un micro-rictus lorsqu'il parla du prix à payer pour inquiéter les femmes.

Micro-rictus qui s'agrandit, avec la dernière tirade du frangin, qui s'apprêtait alors à partir. Et ce que Sakaki interpréta comme une invitation effaça la phrase précédente du barman qu'il n'avait guère appréciée.

on repartira de zéro. Que cette bataille ait nettoyé toute la haine ou le ressentiment d'avant. »

Ces simples mots signifiaient tellement, que Sakaki ne s'amusa même pas à relever de la moquerie faite.

Finalement, au fond, son grand frère avait aimé lutter à ses côtés. Et c'était le plus important. Sinon il ne lui proposerait pas de se revoir. D'ailleurs, jusque là, Meister avait toujours essayé d'éviter au mieux le contact avec le cadet Bootleg. Donc pour le mafiosi, c'était réellement une petite victoire, un grand pas en avant qu'ils venaient de franchir dans leur relation fraternelle, et qui lui mettait du baume au coeur. Même si de ce baume on ne put remarquer qu'un sourire empreint de gratitude, bien que discret, que Meister ne put voir.

Tu peux compter sur moi. Sauf pour la perruque.

Un autre regard autrement plus heureux était porté sur les protagonistes présents. Rayleigh venant de réaliser qu'un second miracle enchaînait au premier. De quoi se demander si Arceus n'avait pas quelque chose à voir là-dedans. D'autant plus que le moment de pure paix familiale dura, Meister n'ayant pas encore décidé de chevaucher Libegon, et de partir.

Mais vu que les moments de paix familiale Bootlegienne étaient une denrée rare, ils ne pouvaient durer éternellement. Aussi, il fallut bien l'intervention d'un facteur extérieur pour venir casser l'ambiance bisounoursiale.

"GIOOOOOOOOOOOOOVANNIIIIIIIIIIII-KUUUUUUUUUUN <3!"

Et forcément, ce facteur se manifesta sous l'apparence d'une Nancy abîmée, courant mi-boiteuse vers les trois protagonistes. Comment elle était arrivée sur l'île ? Sakaki n'en eut aucune idée. A croire que le poulpe savait nager. Néanmoins, la soudaine irruption de Nancy ne dérangea guère plus que tant, vu que les moments émotionnellement riches n'étaient pas les préférés du Pokémafieux. Aussi, il félicita presque intérieurement la policière de taper l'incruste à cet instant précis.

Et décida de ne pas relever de sa stupidité lorsqu'elle arriva à leur hauteur.

Oh Giovanni-kun !

Ses bras s'écartèrent alors qu'un sourire béat illuminait un visage parsemé de quelques bleus. Le concerné se contenta d'abaisser les bras de la trentenaire, donc de fermer l'angle qui aurait permis un éventuel câlin que Sakaki ne voulait pas subir. Surtout pas devant son père et son frère. Les deux plus grands moqueurs de l'univers.

Ah et t'es vivant, toi ? Bonne nouvelle, faut que j'appelle Neph'Neph alors !

S'exclama la rouquine en constatant enfin la présence de l'aîné. Puis, sortant un téléphone outrageusement rose de sa poche, elle se dépêcha de composer un numéro tout en jugeant le barman comme si elle jugeait une mouche dans sa soupe.

Mais Giovanni empêcha le spécimen de faire l'appel en s'accaparant d'un geste vif le téléphone.

Nancy... comment diable as-tu été au courant de l'attaque ?

Le ton employé était... menaçant. A vrai dire, Sakaki ne pensait pas Nancy suffisamment manipulatrice ou intelligente pour vouloir nuire à sa personne, ou à son entourage. Cependant, il fallait admettre que... sous l'adrénaline, et l'urgence de la situation, il avait cru la célibataire éternelle sur parole. Et était allé au secours de son frère sans poser de questions. Ce qui était stupide, d'un certain côté.
En effet...
Pour maîtriser un seul homme, leurs ennemis avaient été trop nombreux. Et la présence du chef secret de l'ordre Rocket soulignait que l’attaque n'allait pas viser que Meister, élément externe aux affaires Rockets, donc, pas très important de leur point de vue. En réalité, ils attendaient de voir le mafiosi débarquer. Pour se débarrasser de la fratrie indigne. Et surtout, évincer le chef Rocket. Sinon ils n'auraient jamais été aussi nombreux. Et sinon, le grand manitou n'aurait jamais pointé le bout de son nez. Aussi... la théorie du complot s'immisça tout naturellement dans l'esprit du pokémafieux.

La rouquine, en guise de réponses, fit un "ô" majestueux avec sa bouche, et jugea Giovanni avec tristesse. Ce qui lui donna l'apparence d'un Magicarpe autiste hors de l'eau.

J'ai... j'ai intercepté les communications de la police... et une inspectrice avait téléphoné au QG, pour signaler la présence d'un groupe suspect. Et... quand j'ai su qu'ils se rapprochaient d'Irisia, où tu allais... oui oui, excuse-moi mais j'ai fouillé dans tes fichiers, et j'avais vu que t'avais acheté la villa... et bien j'ai deviné que ça risquait de pas être bon. Alors j'ai été me poster comme observatrice... et j'ai vu Meister galérer. Après quoi, je t'ai appelé. Croix de bois, Croix de fer, si je mens, je suis une vipère.

"Epargne-moi le crachat"

Eut juste le temps de dire le mafiosi alors qu'une glaire allait se former dans la gorge de la scientifique.

Est-ce que Nancy disait la vérité ? Peut-être. Giovanni trouvait l'explication trop... rapide. Trop précise et trop directe. Comme si elle avait été longuement réfléchie, puis apprise par coeur. Aussi, il se contenta d'accorder un regard méfiant à son ancienne camarade de classe. Et de tenter d'obtenir une dernière réponse à une question qui le titillait.

"Et... Vidic ?"

Sous-entendu, qu'avait-il à faire là-dedans. Sakaki suspectait le sexagénaire de vouloir suffisamment la peau des enfants Bootleg, surtout la sienne, pour préparer un piège de la sorte. Et il savait l'éthique du mentor de Takhojo suffisamment inexistante pour lui permettre une alliance avec des meurtriers. Aussi, sa question était fondée. D'autant plus que cette fois-là, Nancy contint sa réponse en un silence.

"Nancy... Vidic...Quelle a été son implication dans ce foutoir ?"

"Y a un dracaufeu échoué derrière papy whiskey."

Un froncement de sourcil irrité fut adressé à la bécassine avant qu'une main se levât, Giovanni prêt à la baffer. Mais la baffe n'eut jamais lieu, car immédiatement, Sakaki abaissa sa main. Peu décidé à la violenter.

Surtout qu'elle avait raison.

Nondidju en plus il a des piercings !

S'exprima la rouquine qui n'avait même pas remarqué le geste menaçant de son amour puisqu'elle se dirigeait déjà vers la majestueuse bête, inconsciente, soufflant péniblement.

Le quadragénaire la suivit, un peu étonné de voir le dragon des flammes toujours en vie, et ramassa au passage son magnum, puis le rechargea. Prêt à abattre la créature d'Ab'dul, puisqu'il l'avait déjà en joue.

"Sa flamme est pratiquement éteinte. Il a aucune chance de survie."

Affirma-t-il simplement. Et c'était vrai. La frêle créature avait échappé à une mort immédiate. Le résultat ? Elle agonisait lentement sur les rochers. Aussi, pour Sakaki il ne faisait aucun doute qu'il fallût l'abattre. D'autant plus qu'elle demeurait une bête du camp "ennemi".

Mais sûrement que son frère et son père n'étaient pas de cet avis, s'il demeurait une once d'espoir pour Ténébrus. Aussi, Giovanni prit quand même la peine d'adresser un regard interrogateur au patriarche et à l'aîné Bootleg, en attente de leur approbation.

Et il eut raison, car une main sage vint se poser sur le canon de l'arme pour l'abaisser.

"Cela tombe à point. De ma collection de dragons, il me manquait justement un dracaufeu Shiney."

S'exclama le paternel, un sourire d'ermite heureux collé sur son visage, alors qu'il se rapprochait de la bête qui suffoquait terriblement, et qui montra des dents lorsqu'elle remarqua le vieillard s'approcher.

Un grondement menaçant se fit, mais Rayleigh s'agenouilla à la hauteur de la créature, et posa une main autoritaire, mais non violente, sur le museau de la créature ailée. Cette dernière protesta par un grondement puissant mais... l'interrompit soudainement. Et la respiration du Dracaufeu se fit plus... sereine.

"Là."

Giovanni observait la scène... totalement désabusé. Persian vint s'accoler à coté de lui, et juger le Dracaufeu à terre avec la même surprise que son patron. Le félin pouvait sentir le ressentiment du pauvre Pokémon mourant. Il avait été abandonné par un Maître qui l'avait fait souffrir, mais à qui il avait été fidèle. Et là... il se voyait esseulé, au bord de la mort. Il avait peur, et redoutait les gens présents sur l'Îlot. Enfin... pas tous. Car la présence de l'ex-Empereur des Mers, il semblait l'avoir acceptée, et ne broncha pas lorsque le contrebandier alla vers son point faible, sa longue queue, pour la repousser loin de l'eau. Il ne protesta guère non plus lorsque le septuagénaire se décida à sortir un briquet, et à protéger du vent de ses mains la très mince flamme qui demeurait présente au bout du membre du Dracaufeu, et à lui insuffler un peu de carbone grâce au briquet.

"On se sent mieux, il me semble, hm ?"

Les paupières mi-closes, le dragon se laissa à aller à une sieste alors qu'il sentait l'énergie le reprendre petit à petit. Puis, avec un sourire malicieux, Rayleigh sortit une pokéball, d'où un halo rouge vint happer la silhouette du mastodonte.

Puis, chose faite, il se retourna vers ses deux fils, toujours un grand sourire aux lèvres. Et alla donner la Pokéball à Nancy. Qui n'avait cessé de ponctuer les actions du padre par des "ouahh" de gamine admirative.

"Pourrais-tu l'amener au plus vite à un centre Pokémon ? Il a besoin de soins...

Nancy afficha soudainement une mine moins admirative, et plutôt boudeuse et récalcitrante, avant de lancer un regard d'amoureuse à Giovanni.

"Mais je viens d'arriiiver..."

"Oh Nancy, tu ne vas pas refuser une requête à un vieil homme, hmm ?"

Et, tout à coup, Nancy parut plus mature, et observa Meister et Giovanni avec un regard autrement plus alerte. Oui, la rouquine pouvait avoir l'air stupide, maladroite, éperdument gamine et inutile, mais elle comprenait bien que derrière l'air enjoué du paternel, se cachait une réunion de famille où des vérités on ne peut plus terrible allaient être dites. Vérités qu'elle connaissait... en partie.

Aussi, ce fut un regard de pitié, oui, de pitié, qu'elle adressa à Giovanni, qui haussa un sourcil, ne comprenant guère ce coup d'oeil. Puis, à vive allure, la demoiselle alla embrasser sur la joue le Pokémafieux, qui n'eut ni le temps de se dégager, ni le temps de repousser la poulpausurus, tant sa capacité d'action était rapide.

"D'accord !"

S'exclama-t-elle une fois son méfait accompli, saisissant la Pokéball, et faisant une sorte de salut militaire à la "girl way", avant de sortir son Lakmécyne (baptisé Choupinette), et de l'utiliser comme... embarcation, repartant vers Irisia. Disparaissant ainsi aussi vite qu'elle était arrivée.

Giovanni ouvrit machinalement la bouche, de un, choqué du bisou, de deux, abasourdi par la réactivité d'une fille qu'il considérait comme mongole, avant d'observer son père... dont les traits avaient perdu de leur malice pour laisser place à une austérité assez inédite.
Puis, il alla vers Meister, lui faisant face sur les rochers.

"Meister... Tes relations avec ta mère ont toujours été... Enfin, tu sais comment. Mais il se pourrait que tout ce que tu aies pu croire dans ton enfance à son sujet, soit faux. Ses motivations, ses raisons, ses agissements..."

Giovanni accorda un regard étrange à son père. Il... doutait que son frère soit capable d'encaisser la vérité.
Celle de la véritable raison de l'abandon de Meister, à la naissance, qui était autre qu'une simple imperfection physique. Certes, le mafiosi avait voulu, au début, inviter Meister indirectement pour qu'il pardonne à leur mère, et puisse enfin être en paix avec elle. Mais ça, c'était sous le coup de l'euphorie presque qu'il avait pensé cela. Il savait bien que si le Maître des Enigmes apprenait que sa mère l'avait fait vivre loin de lui en espérant qu'il rafle le rang du paternel pour hériter du commerce maritime, et s'allier avec la Team Rocket pour épanche leur domination sur la mer.... il deviendrait encore plus fou qu'il ne l'était déjà.

Aussi, Giovanni s'avança et tenta de couper court à la tentative de Rayleigh de faire rester Meister.

"Nephtys doit s'inquiéter. Je doute que Nancy pense à l'appeler pour dire que tu vas bien... Tu devrais aller la retrouver."










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Meister BootlegAncien membre

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MessageSujet: Re: Car faut bien nettoyer son linge sale en famille... [NC-]12 FINI   Car faut bien nettoyer son linge sale en famille... [NC-]12 FINI - Page 2 EmptyLun 10 Sep 2012 - 23:04
« Tu peux compter sur moi. Sauf pour la perruque. »

Grosse grimace du frère aîné, grimace amusée. Très amusée. Et, aussi, assez chargée d'espoir. L'invitation qu'il avait lancée à son frère.... était, et resterait toujours, d'actualité. C'est vrai, il s'était tellement amusé ici, et tellement de leurs proches souhaitaient que la hache de guerre soit enterrée, que... Que la tension entre les deux frères – et non pas entre le frère du chef de la Team Rocket, mais le frère d'un père de famille avec des responsabilités – s'atténue.
Giovanni avait fait pas mal de conneries en relation avec la mère de ce dernier, mais peut-être qu'il était possible de laisser ça de côté. Tenter de... vivre ensemble.

Je t'en mettrais une, de force, de perruque, songea le barman avec un rictus amusé.

Mais alors, un sérieux problème, de taille et de forme, se présenta, sous la forme d'une rousse qui débarquait pile poil au bon moment, après la guerre. Si au premier abord, en entendant qu'elle allait appeler Nephtys et ne pas lui laisser le plaisir de le faire Meister avait l'intention de lui ficher la frousse en lui agrippant le dos et en s'envolant avec Nancy, pour lui offrir un peu de sensation forte.... la réplique de Giovanni le fit s'arrêter net.

« Nancy... comment diable as-tu été au courant de l'attaque ? »


Zut.
Non seulement son petit frère l'avait surpassé là sur l'anticipation, mais en plus – mais en plus diable, il n'avait pas tort ! Comment se faisait-il que Nancy ait pu savoir... Elle faisait partie de la police avant tout, mais ils ne pouvaient rien avoir à faire avec cette histoire, n'est-ce pas ?
Oh, si. Il y avait quelqu'un au sein de la police qui les détestait. Mais si c'était le cas, c'était très grave. Sur un point de vue personnel, parce qu'ils avaient attaqué son frère – d'un point de vue strictement technique, parce que Meister, en tant que Champion d'Arène, personnalité importante de Doublonville, probablement surveillé par la police avec qui heureusement la famille Sakaki/Bootleg avait un genre d'accord (ne concernant que les membres de la famille, merci le bisounours à la tête, après les affaires criminelles...)... ne devait en aucun cas subir de tentative d'assassinat. Pas de leur part.
Les mecs qui étaient là l'étaient de leur plein gré. Mais comment avaient-ils su que Meister serait là à ce moment ?

Une seule explication : les écoutes téléphoniques etc... dépassait de loin le cadre privé qui était supposé être le leur, soit, la protection d'une famille très clairement menacée de chantage. Et quelqu'un se servait de ces informations à un but mauvais.

« J'ai... j'ai intercepté les communications de la police... et une inspectrice avait téléphoné au QG, pour signaler la présence d'un groupe suspect. Et... quand j'ai su qu'ils se rapprochaient d'Irisia, où tu allais... oui oui, excuse-moi mais j'ai fouillé dans tes fichiers, et j'avais vu que t'avais acheté la villa... et bien j'ai deviné que ça risquait de pas être bon. Alors j'ai été me poster comme observatrice... et j'ai vu Meister galérer. Après quoi, je t'ai appelé. Croix de bois, Croix de fer, si je mens, je suis une vipère. »

"Epargne-moi le crachat"


Pas impossible qu'elle dise la vérité, d'autant plus que Nancy était de leur côté, ça, Meister n'en avait aucun, mais aucun doute. Même si elle n'aimait pas le fait qu'il soit l'époux, l'homme de son amie autrefois forcée, Nephtys, elle tenait cependant assez à cette dernière, et puis, elle adorait Giovanni. Mais l'homme qui pouvait être derrière tout ça... Giovanni aussi y avait pensé. Ce nom fleurissait dans les esprits des trois hommes, et fit salement sourire Rayleigh.

"Et... Vidic ?
(aucune réponse) Nancy... Vidic...Quelle a été son implication dans ce foutoir ?"

Nancy réussit peut-être l'exploit de détourner l'attention de Giovanni avec cette histoire de Dracaufeu, assez pour que ce dernier semble oublier cette histoire, mais pas Meister. Enfin, oublier cette histoire, c'est façon de parler. Elle fit un tel patacaisse avec le Dracaufeu noir, et Rayleigh démontra ce genre de classe époustouflante en récupérant un animal terriblement blessé, que momentanément, l'attention fut en effet ailleurs. Sauf celle de Meister, qui s'en balançait un peu de ce dragon, et qui n'avait aucune envie de récupérer un Dracaufeu de plus, il connaissait trop Nephtys, elle passerait trois plombes à s'en occuper, et dans l'état de la jolie demoiselle, ce n'était guère envisageable. Enfin, Rayleigh récupéra le dragon, demanda bien gentiment à Nancy de partir, et, après un moment de réflexion, à ce qu'il semblait, commença à marcher vers Meister.

"Meister... Tes relations avec ta mère ont toujours été... Enfin, tu sais comment. Mais il se pourrait que tout ce que tu aies pu croire dans ton enfance à son sujet, soit faux. Ses motivations, ses raisons, ses agissements..."

Mais qu'est-ce qui lui prenait à ce vieux débile ? Pourquoi est-ce qu'il lui parlait d'elle ? Il l'avait peut-être aimée à un moment, qu'est-ce qu'il en savait. Du reste, Meister n'avait pas envie d'entendre parler de celle qui était, il le jugeait, responsable de 90% de leurs ennuis familiaux. C'est une vision subjective Meisterienne, ok ?
En revanche, l'empressement de Giovanni à le couper était louche.

"Nephtys doit s'inquiéter. Je doute que Nancy pense à l'appeler pour dire que tu vas bien... Tu devrais aller la retrouver."

Qu'est-ce que ces deux-là avaient en tête ? Quoi que ce soit, si ça le concernait ou concernait la mère Sakaki, il voulait rien en savoir. Il les observa un long moment, puis poussa un gros soupir sonore. Il venait de choisir de prendre le conseil de Giovanni, comme il comptait le faire au départ, et se pencha vers Libegon à qui il chuchota quelque chose. Le dragon quitta le sol en battant de ses puissantes ailes, puis le barman jeta un œil curieux aux deux autres hommes de sa famille.

Quelque chose clochait.
Mais il ne voulait pas savoir quoi. Et il y avait une très bonne raison à cela. Giovanni n'était plus tout seul dans sa lignée, il y en avait trois autres. Et lui... bientôt...

« Je sais pas à quoi vous pensez tous les deux, mais... Moi... J'ai dit... vouloir repartir de zéro. Comme si on était normaux. Je voudrais qu'on le soit, et que je sois sûr de pouvoir compter sur vous s'il nous arrive pépin, à Neph et moi.
Parce que le padré va être quatre fois grand-père, ou plus s'il y a des rejetons à future calvitie que j'ignore.
Elle doit être furieuse que j'ai été si long, et deux fois plus étant donné les circonstances, je vais repartir tout de suite avant que la scène de ménage qu'elle me prépare ne fasse trembler Doublonville toute entière, mais... »


Les longues cicatrices sur ses joues parurent rosir un tout petit peu. Oui. En même temps qu'il prenait l'air ennuyé de quelqu'un que ça saoule d'avoir à admettre qu'il apprécie les autres.

« … Hermaño, padre... Faites attention à vous en rentrant. Il y a une raison supplémentaire de l'être maintenant. »

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MessageSujet: Re: Car faut bien nettoyer son linge sale en famille... [NC-]12 FINI   Car faut bien nettoyer son linge sale en famille... [NC-]12 FINI - Page 2 EmptyJeu 13 Sep 2012 - 18:57
Il se devait de l'avouer. Une partie de lui, une infime partie de son âme, espérait, vraiment, que son nii-san allait offrir un regard interrogateur à lui et son père, puis qu'il commencerait à poser des questions, qui les inciterait à développer, voire à éventuellement lui montrer la cassette de l'héritage. Malgré son incitation à rejoindre Nephtys, Giovanni requérait la présence de son grand frère. Plus que jamais.

Aussi, lorsque ce dernier se retournât, sa curiosité à peine piquée, et qu'il affirma d'une voix sûre, quand même marquée d'une sorte de pointe d'ennui dont Sakaki peinait à percevoir la source, qu'il préférait repartir d'absolument zéro... Qu'il voudrait pouvoir être sûr qu'accorder sa confiance à son sang soit une bonne idée...
Sakaki serra ses muscles masséters. Qui restèrent solidement crispés, même lorsqu'il énonça l'enfant à venir de sa dulcinée.

Il avait formulé le souhait que leur famille soit normale. Cela avait fait sourire de l'intérieur le Pokémafieux. Peut-être que pour son paternel, qui avait payé sa dette envers la société, c'était faisable, d'enfin aspirer à une vie normale. Peut-être que pour Sakaya, avec la venue d'Altruis dans son entourage, représentation d'une stabilité qu'elle n'avait jamais eue, cela serait également possible. Certainement pour Meister, qui s'apprêtait à devenir père, avait déjà fait de la prison et ne cessait de marcher droit et de ne pas laisser impunies des injustices se passant sous ses yeux. Lui aussi, il aurait droit à une vie normale. Giovanni n'en doutait pas un seul instant.

Mais lui...

Il savait ce qu'il était.

99 % de corruption, de soif de pouvoir, de froideur et de cruauté. A quelle vie normale un être comme lui pourrait-il aspirer ? Qui serait humainement capable de lui pardonner l'ensemble de ses crimes ? Qui pourrait un jour s'adresser à lui comme à une personne lambda ?

La réponse était tout bonnement personne. Et cela, le mafioso le savait mieux que quiconque. Bien qu'une envie de rédemption se fût installée en lui depuis trois ans, il n'était pas naïf. Il savait que jamais il n'y aurait droit.

Oui, à l'instant ou son frère adressait, à l'ex-Empereur des Mers, et à lui, un geste d'affection rarissime, en leur disant de faire attention à eux... Giovanni était trop préoccupé par ses sombres pensées pour le prendre bien. Trop remonté par les propos précédents de son frère également. Peut-être dans sa tête, trop jaloux, aussi. Jaloux de ne pas avoir eu une imperfection à la naissance, lui aussi. Jaloux de ne pas avoir pu vivre à côté de Rayleigh Bootleg, papa farceur attentionné. Jaloux d'avoir eu comme fardeau une Team sanguinaire, sans avoir eu d'autres choix que de l'accepter. Même s'il avait toujours cru jusqu'à présent l'avoir fait par amour pour sa mère. Il l'avait pensé, à ses 16 ans. Qu'il reprenait le flambeau qui lui était destiné, pour honorer la promesse faite à la personne qu'il aimait le plus.

Cependant, aujourd'hui, après quelques années de doute, le voile de l'illusion était tombé. Sa mère n'était pas parfaite. Elle n'était même pas proche d'une mère. Ni même d'un... être humain. La seule chose qu'elle avait faite pour lui, ça avait été d'ouvrir ses cuisses à deux reprises pour permettre sa naissance. C'était le seul lien qui la rattachait à lui. Et il s'y était accroché, plus qu'à sa propre vie. Alors qu'il aurait dû faire comme Meister. Couper définitivement les fils du destin qui le reliait à Mathilde Sakaki.

Le pire, c'était qu'il n'avait même pas besoin de voir l'entier de la vidéo traitant de l'héritage Sakaki, pour le savoir. Il avait déjà parcouru les dossiers. Et... finalement, il avait enfin mis le nom sur un ressenti qui avait motivé la plupart de ses actes criminels : la haine. La haine pour sa mère. Mais parce qu'il n'avait jamais été foutu d'identifier la source de cette émotion, il avait détruit des familles. Il avait agrandi le business Rocket. Il était parti en quête de puissance. Pas pour continuer la legacy Sakaki, ni pour ne pas décevoir même de l'au-delà leur génitrice.

Juste car c'était le seul moyen de se défouler qu'il avait à sa portée. Se défouler de la maltraitance quotidienne, se défouler du rabaissement permanent qu'il considérait comme une sorte d'épreuve, qui le forçait à avoir une tête dure, froide, pour devenir un adulte inébranlable.
En gros, un geste d'amour de sa mère, qui voulait forger son enfant à survivre au monde cruel qui l'attendrait.

Que nenni... Il avait juste été la source de divertissement d'une salope qui avait tué des adolescents pour une histoire de liasses de billets, il y avait longtemps. Une femme qui n'avait pas hésité à mettre la vie de son fils en jeu pour tester des produits, qui avaient dicté sa ligne de conduite. Et qui continuaient à le faire...

Il y avait une totale absence d'amour dans l'esprit de sa mère. Ce qui était la définition du mal.

Désormais, Giovanni le comprenait enfin.
Et, le plus important, il identifiait avec plus de clarté les personnes qu'il aimait le plus.

Ses enfants, malgré ses erreurs, sa demi-soeur, malgré leur distance émotionnelle, son père, malgré son abandon, et son frère, malgré tout.

Et des tierce personnes qui, bien que ne partageant pas son sang, lui étaient proches. Jesse. Il avait connu sa mère, avait protégé le petiote longtemps. Avait veillé sur elle, et continuait de le faire, avec distance bien entendu. Mina Turnip, également. Mais elle, c'était un secret. Garth Maise. L'homme qui avait fait office de meilleur ami toutes ses années. Et qui, malgré les souffrances que Giovanni lui avait infligées, était resté à ses côtés. Presque jusqu'au bout. Abel Kujaku, aussi, car Sakaki espérait le voir réussir, avoir une vie de famille, bien qu'ils ne soient pas ce qu'on pouvait nommer des amis. Bob, le gueulard qui lui était redevable. Et d'autres, qu'il avait pris sous son aile.

La liste n'était pas aussi courte qu'on aurait pu le penser.

Mais ça, c'était car le produit alimbique n'avait pas été pris depuis plus longtemps que d'habitude. Car Takhojo avait été hors de son champ de vision depuis voilà quelques semaines.

Sakaki le savait. Autrement, aucune de ses pensées ne seraient venues lui occulter son esprit. Ni même l'idée qu'il aimait des gens étant hors de son cercle familial.

C'était donc le moment qu'on aurait pu qualifier opportun pour le quadragénaire de piquer sa crise. De faire une accolade à son grand frère. Peut-être de se reposer sur l'épaule de quelqu'un.

Mais qui ?

Ses enfants. C'était exclu. Cela aurait normalement dû être son rôle, et il en avait bien été incapable. Chocolate, Silver et Tina ne lui devaient rien. Strictement rien.

Sa demi-soeur ? Il n'avait pas à partager ses soucis alors qu'elle commençait à reprendre foi en la vie. De plus, c'était lui le grand frère. Hors de question.

Son frère ?

Il avait déjà enfourché le dragon ailé et s'était envolé direction Doublonville. L'instant était parti : l'occasion aussi.

Qu'avait-il attendu ? De l'empathie ?

Bien évidemment.

Mais il ne la méritait pas. Pas à cause du sang qui coulait dans ses veines. Mais celui qui avait éclaboussé ses mains, à plusieurs reprises, autant au sens figuré que propre. Et ça, cette responsabilité, il ne pouvait pas l'imputer à sa génitrice. C'était ses actes. Ses propres agissements. Sa propre merde. Merde dont avait plus que conscience son frère, et qui rendait un lien fraternel soudé impossible.

Aussi, Giovanni se contenta de soupirer, seule marque physique de son désarroi émotionnel, avant de se retourner vers son père. Qui souriait.

"Ecoute fils... si on laissait tomber cette vidéo ? J'ai Shakky qui m'attends, moi aussi... et je ne te cache pas que... je ne suis plus tout jeune. Ca m'a un peu fatigué."

"De quoi ? De regarder tes fils combattre ? C'est l'alcool papa qui t'a assommé. Pas l'effort, crois-moi."

Plaisanta sans entrain le pokémafieux. Son père, enorgueilli de la prestation de dressage de ses enfants, et aussi, du discours de Meister qu'il trouvait plus qu'optimiste, ria de bon coeur. Puis offrit une tape dans le dos de son deuxième gamin, avant de lui aussi, prendre son envol avec Drattak, Giovanni venant de lui restituer ses pokémons, en échange des siens.

"Il faudra vraiment qu'on réitère les sorties familiales haha ! Bon, allez fiston, à une prochaine !"

Fit tout bonnement l'ancien contrebandier avant d'ordonner, d'un ordre sec, à son pokémon ailé de décoller pour lui aussi, rejoindre son foyer.

Sakaki observa deux bonnes minutes en silence son père disparaître de son champ de vision... Persian venant se positionner à ses côtés, ronronnant doucement. Comme pour tenter de transmettre des ondes positives à son maître.

Qui ne réagit que lorsqu'il dégaina son téléphone portable de sa poche, avant de composer un numéro.

"Et bien, j'ai cru que vous n'appellerai jamais..."

"J'en ai besoin."

"Quand ?"

"Dans un quart d'heure. Ce sera prêt ?"

"La prévoyance et vous... Vous savez le temps que ça prend de dénicher des spécimens viables dans ses putain de grands labo-"

"-Contentez-vous de répondre à ma question Takhojo."

"Bon. La piqûre vous attendra dans votre villa d'ici 17 minutes."

Et il raccrocha. Parce qu'entre être torturé par sa mère, son hypersensibilité et être confronté à ses démons du passé et redevenir le mafieux au sang reptilien qui l'avait toujours été, le choix était facile. Il préférait ne plus être capable de penser à tout cela. Et diriger d'une tête froide la Team Rocket.

Une fois la guerre finie, peut-être avisera-t-il d'essayer d'exaucer le souhait de Meister. Pour ses enfants. Pour sa famille. Mais pour l'instant, il devait payer ses erreurs. Sauver les régions. Quitte à s'enfoncer un peu plus dans le sentier menant à l'Enfer, dont les pavés avaient été précautionneusement posés par Madam Boss.


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Kyô FushouAncien membre

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MessageSujet: Re: Car faut bien nettoyer son linge sale en famille... [NC-]12 FINI   Car faut bien nettoyer son linge sale en famille... [NC-]12 FINI - Page 2 EmptyDim 16 Déc 2012 - 15:16
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